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Nadja, de la folle à la fée : Titre éponyme.

Nadja, pseudo justifié par le fait


qu’en russe « espérance » commence ainsi. ( « Nadjedja ») OU par une
danseuse américaine. Personnage réel mais dont nous ignorons le véritable
patronyme. Véritable nom : Leona Camille Guilaine D. (107), née le 23 Mai
1902 à Lille. Origine modeste. A une fille à 18 ans. Vient à Paris en 1923 et
rencontre Breton en octobre 1926. Connaît la pauvreté, fréquente milieux
marginaux. Semble vivre occasionellement de la prostitution. Passe ainsi de
la personne Leona au personnage Nadja. Pas de référence explicite in texte.
Apparaît en filigrane. Finalement, son nom importe-t-il ? Le nom est souvent
porteur d’une identité or cas plus complexe ici. Paronomase: Léna/ Léona/
Nadja (85) Internée, elle décède le 15 Janvier 1941, à 39 ans. Est personnage
équivoque : · FEE : être imaginaire : - Est génie pour Breton (130,186) -
Semble vivre ds un monde à part - Comparaison avec le personnage de
mélusine (149) : corps de femme, queue de serpent. Apporte la gloire, la
puissance et la fortune à ceux qui lui font confiance. Fée vendéenne. -
Captive Breton La fée est aussi celle qui transforme le réel. Tel est le cas avec
l’art. · FOLLE : atteint de troubles mentaux/ s’oppose à tte sagesse, tte raison.
Folie comme limite de la raison. Ne pas perdre de vue qu’en 1915, Breton
travaille pr l’armée ds un service de neuropsychiatrie : est initié aux travaux de
Freud. - A des hallucinations (98) On distingue, en pathologie clinique
Hallucinations psychosensorielles : Le malade a l'impression de les percevoir
par ses organes sensoriels. Visuelles, auditives, tactiles.= cf Art chez Nadja.
Hallucinations psychiques : Il peut s'agir de sensations auditives (voix
intérieures, télépathie...) ou de sensations visuelles (hallucinations
panoramiques...). - N’a plus de repères rationnels : mélange les temps - A des
symptômes de la folie : « idée délirante » (160) mais ses délires font d’elle
une inspiratrice pr Breton. Délire : Tout délire entraine une conviction
inébranlable, non modifiable par la confrontation avec la réalité, avec perte du
sens critique quant à cette conviction. - S’oppose à la « sagesse » : n’a pas
de bonnes mœurs (167) Mais limites e/ raison et folie st loin d’être aussi
claires : Freud affirme que l’artiste fixe la névrose. Beaucoup d’artiste de génie
sont plus ou moins fou (Artaud, Van Gogh , S. Dali etc …) L’on peut ainsi
considérer que la raison a de multiples limites : - L’inconscient, - L’imaginaire -
Le rêve - La folie - L’art - Le cœur : « le cœur a ses raisons que la raison ne
connaît pas.= remet en cause l’objectivité de Breton lorsqu’il évoque Nadja. ·
MAGICIENNE : - A vision prémonitoire (94, 97) : fée, sorcière ou magie ? - Est
figure mythique (115) - « âme errante » (82) Observations : Nous pouvons
nous demander si le génie n’est pas une forme d’utilisation de la folie. Mettre
en lien personnage de Nadja avec attentes du surréalisme. Les surréalistes,
et surtout Breton font des psychiatres des êtres " bornés, geôliers, des Asiles
", et " Nadja "(1828) contribue dès lors à la renommée de l’art chez les
aliénés. Cf : Le surréalisme, aiguillon de la psychiatrie dynamique « Si les
surréalistes font leurs têtes de Turc des médecins des asiles, ils ont une
véritable admiration pour la psychanalyse, avec un rapport très ambigu au
regard de Freud, objet à la fois de leur mépris et de leur admiration. (…)Freud
pointait chez les surréalistes une perversion fétichiste, et leur faisait le
reproche de laisser l'« inconscient-Roi » dominer la raison. »
Quelle est la place des déplacements et déambulations dans Nadja ?
2 termes connotés spatialement : nouvelle orientation de la littérature.

Déplacements dans paris privilégié des surréalistes, mais déplacements à


l’image des surréalistes : déambulation portée par le hasard objectif

- Cf place du préambule : ambulare : se promener. D’emblée, lecteur


inviter à promenade aux côté d’un surréaliste et d’une âme errante. Cf
expression « chemin faisant » p 6

- Déambulations temporelles et spatiales : « point de départ, hôtel


des grds hommes », b Paris 1918, Nantes 1926…= déambulation dans
la mémoire des lieux.

- Déambulation spirituelle : par biais des faits glissades et précipices


mais celles de Nadja semble la conduire à la folie.

- Déambulation dans le rêve :

Déplacement de l’attention du lecteur, de l’écrit à l’image. Doit laisser son


esprit déambuler pour parvenir à consommer l’œuvre. De sorte qu’il y aussi
un déplacement de l’objet d’intérêt : La démarche surréaliste (1ere partie),
puis nadja (2nde), et enfin, une nouvelle femme. = déambulation et
déplacement structurent l’œuvre.

Nadja muse du surréalisme :

Une muse est une inspiratrice, une personnification réelle d’un esprit. Est
expression des élans du surréalisme et de ses difficultés.

Cf : " Le surréalisme ne se veut pas une nouvelle école artistique mais un moyen de connaissances
jusqu'alors inexplorées : le rêve, l'inconscient, la folie, les états hallucinatoires... tout ce qui ne
relève pas de la logique. " Philippe Nadeau

.
SURREALISME, n, m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit
verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée, en
l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou
morale.

Nadja exprime :

- verbalement
- picturalement : puissance d’évocation

- fonctionnement réel de sa pensée

- pas de préoccupation esthétique : fée, mélusine, prostituée…

- pas de préoccupation morale : B. est marié, elle n’a pas d’attache :


liberté absolue

- MAIS si est bien moyen de connaissance de soi à elle seule pour


Breton, a ses limites : folie.

- Cf but du surréalisme :

- Libérer l’ esprit nouveaux modes d'exploration du réel : cf fleur


des amants

- Donner libre cours à la vie psychique : le prbme est qu’elle


donne libre cours à sa folie aussi
Toute puissance au désir : voir relation avec Breton.
Place au merveilleux. : fée, sirène, mélusine….
Se débarrasser du rationalisme, de la logique, de la morale, des
interdits sociaux : est prostituée, n’a pas de but précis.
Changer la vie : métamorphose, temporairement, celle de Breton.
Trouver la beauté hors des cadres esthétiques stéréotypés et
communément admis.
Une inspiration née de l’inconnu.

Conclusion :

Nadja, est bien une muse avec le côté mythique que cela comporte, mais elle
demeure une muse temporaire pour Breton. En outre elle est une illustration
ou une représentation vivante du surréalisme, mais n’a pas été la muse du
mouvement : Aragon (ELSA) , Eluard (gala) , et les autres ont tous eu une
réponse différente à « qui me hante ».= chaque surréaliste trouve sa muse en
soi-même.

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