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PROPOSITION DE BOURSE DOCTORALE

COFINANCEE PAR LE CONSEIL REGIONAL DU CENTRE


ET LA SNECMA
__________
ANNEE UNIVERSITAIRE 2008-2009

- Laboratoire :
 Nom du laboratoire :
LASEP, UPRES-EA 3269,
Université d’Orléans, Faculté des Sciences - Site de Bourge
Rue Gaston Berger, BP 4043, 18028 Bourges cedex (France)
Tél. 02 48 27 27 30
- Autre établissement cofinançant la bourse :
 Nom : SNECMA – Groupe SAFRAN
Division Moteurs Spatiaux - Direction Grosse Propulsion à Liquides
Forêt de Vernon - BP 802
27208 Vernon (France)
Tél. 02.32.21.87.38
- Sujet de la thèse faisant l’objet de la demande de bourse :
ETUDE DES PHENOMENES ASSOCIES A L'EROSION DES CERAMIQUES DES
PROPULSEURS A PLASMA UTILISES DANS L'ESPACE

- Directeur de thèse (Nom - grade - n° de téléphone – courriel) :


Stéphane PELLERIN, HDR
LASEP, Université Orléans
Tel : 02 48 27 27 46
Email : stephane.pellerin@univ-orleans.fr
Co-encadrements :
Nadia PELLERIN, MC Stephan ZURBACH
CEMHTI, Univ. Orléans / CNRS Orléans SNECMA - Division Moteurs Spatiaux
Tel : 02 48 27 27 45 Tel : 02.32.21.87.38
Email : nadia.pellerin@univ-orleans.fr Email : stephan.zurbach@snecma.fr

- Description du sujet
Les propulseurs à plasma à effet Hall utilisent une décharge de xénon générée dans une chambre
d’ionisation, en présence d’un champ électromagnétique croisé dont la composante magnétique est créée
par des bobines externes et la composante électrique par une baisse de mobilité électronique. Le principe
de ces moteurs consiste à éjecter le xénon ionisé en l'accélérant à l’aide du champ électrique induit au
voisinage du canal de décharge. Un propulseur de ce type (SPT100) équipe actuellement le satellite
géostationnaire de télécommunication INTELSAT 10-2 et un propulseur de la SNECMA PPS1350 a permis
à la sonde de l’ESA (SMART 1) de rejoindre avec succès une orbite lunaire. Ces propulseurs sont étudiés
en France dans le cadre d’un groupement de recherche (GDR) «Propulsion par plasma dans l’espace»
impliquant le CNES, la SNECMA et plusieurs laboratoires du CNRS et des Universités, notamment
l’Institut CARE, le LASEP, le CEMHTI, le LPCE et le GREMI en Région Centre.
Le canal de décharge plasma d’un propulseur à plasma à effet Hall est en matériau diélectrique de type
céramique (typiquement BNSiO2). Cette céramique, qui doit par ailleurs subir les conditions spatiales
(cycles thermiques, résistance mécanique…), est au contact direct du plasma et subit une érosion
notable. Ces phénomènes d'érosion ont un impact important sur le fonctionnement et les performances
du moteur (impulsion spécifique, efficacité, durée de vie...), et présentent une grande complexité en ce
qui concerne les processus physiques mis en œuvre au niveau :
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- du comportement même des matériaux utilisé ;
- de l’interaction plasma / anode-distributeur de gaz ;
- du couplage matériau du canal / plasma, et de l’interaction plasma / surface ;
- de la thermique du réacteur et de l’apparition d’un sur-échauffement local du matériaux.
Les couplages entre le plasma de la décharge et les surfaces du canal confinant la décharge plasma
constituent le thème d'un des trois axes de recherche du GDR CNRS/CNES/SNECMA/Universités
"Propulsion par plasma dans l’espace". L’analyse et la compréhension de ces interactions doit conduire à
terme à l’élaboration de modèles physiques prédictifs permettant d’accroître les performances des
propulseurs et d’augmenter leur durée de vie.
Dans ce cadre, le sujet proposé s’attache à étudier l’ensemble de ces phénomènes associés à l’érosion
des céramiques d’un propulseur de type SPT100-ML. En particulier, il s’agira
- de développer et mettre en œuvre des bagues de céramiques pourvues d’inserts régulièrement répartis
sur leur périmètre, qui pourront être ôtés et analysés au MEB. En parallèle, la disposition dans le canal
de substrats en silicium devrait permettre de dé-corréler les effets du re-dépôt de céramique dans le
canal (visible sur les substrats de silicium) et sur l’anode, des modifications de microstructures de la
céramique (visible sur les inserts).
- de valider et vérifier la reproductibilité du comportement d’un propulseur pourvu de céramiques
‘classiques’ (BNSiO2) prévieillies.
- d’étudier le comportement de la céramique soumise à un échauffement général et/ou localisé ;
- d’analyser le comportement de la surface de la céramique soumise au plasma de décharge, et de lier ces
interactions plasma / surface aux caractéristiques de fonctionnement du moteur ;
- En fonction des résultats obtenus, de proposer et tester le comportement de nouvelles céramiques (à
déterminer !) implantées dans les inserts, avec analyse micrographique avant et après passage dans le
propulseur.
Toutes ces études seront corrélées avec
o l’analyse par spectroscopie d’érosion dans le canal (visée latérale) et par l’observation de face du
plasma en fond de chambre.
o des mesures de poussée, divergence et RPA ;
o des oscillogrammes du courant.
Le sujet proposé s’appuie sur la spécialité ‘plasma et analyse spectroscopique’ du LASEP, sur la forte
compétence ‘matériaux’ du CEMHTI (notamment en ce qui concerne les procédés d’analyses et la
thermographie infra-rouge), et sur les connaissances du PhLAM (Lille) dans les phénomènes
d’interaction laser-matière. Le doctorant bénéficiera par ailleurs de l’existence du moyen national d’essai
PIVOINE-2G, des compétences de l’équipe PROPULSION de l’Institut CARE (CNRS Orléans), et du
soutien des autres équipes du GDR.

 Informations complémentaires :

Cette thèse sera réalisée dans le cadre du GDR "Propulsion par plasma dans l’espace", que le
laboratoire LASEP a intégré en 2007, et auquel le CEMHTI participe de longue date.
Pour mener à bien ses études, le doctorant sera encadré par M. Stéphane PELLERIN (Partie
Spectroscopie et Plasma / LASEP - Bourges), Mme Nadia PELLERIN (Partie Analyse matériaux /
CEMHTI - Orléans), M. Christian FOCSA (Partie Interaction thermique / PhLAM - Lille) et M.
Stephan ZURBACH (Partie Moteur / SNECMA - Vernon).
Le doctorant sera basé essentiellement au laboratoire ICARE du CNRS Orléans, où est disponible
le moyen d’essais national PIVOINE-2G, et à proximité des principaux moyens d’analyses
matériaux (notamment le MEB environnemental du CEMHTI, sur le campus du CNRS Orléans).
Il devra se rendre ponctuellement au LASEP à Bourges, où pourront se dérouler quelques
expériences spécifiques.
En outre, il devra également se déplacer au Laboratoire de Physique des Lasers, Atomes et
Molécules (PhLAM) à Lille (59), pour les expériences d’interactions laser-céramique et la
simulation des effets thermiques sur les céramiques, et participer à quelques campagnes de
mesures sur les moyens d’essais de la SNECMA à Vernon (27).

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