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LE SA ME R IQU E S
E TLE SS C IE N C ESSOC IA LE S

Al .R r ttM u sstt*

ESATrENrArs qui ont provoquéla destructiondes deux tours du World


TrodeCenterde New York,le 11 septembre2001,ont bouleversé le
mondeet en particulier le continentaméricain, tropfacilement convain-
cu de setrouverà l'abridesconvulsions qui, depuisla premièreguerremon-
diale,agitentle restede la planète'.Nousavonstousétéfrappésde stupeuret
d'effroi,en voyantlesdeux avionsde lignepilotéspar desextrémistes reli-
gieuxs'encastrer danscesimmeubles de verreet d'acierqui symbolisaient la
toute-puissance desEtats-Unis, entraînant aveceuxdansla mort desmilliers de
victimes.Passés lesmomentsde doute,d'incrédulité, d'horreur,il fallaitbien
serendreà l'évidence : aucun bouclier anti-missile de type StorWors,destiné
à protégerlespopulations d'uneattaque" classique ", imaginéeau tempsde
la guerrefroide,ne pouvaitempêcherde nouveauxkamikazes de perpétrer
surle solaméricain lesattentatslesplusmeurtriers.
Commede nombreuxautrescollègues qui devaient serendreà cettepério-
de en Amériquelatine,11'ai étéobligéde reportermon voyaged'une semaineet
de prendreun avionqui ne survolait pasl'espace aériendesEtats-Unis.Arrivéà San
José(CostaRica)unesemaine j'ai
plustard, étéfrappéde constater quesitousmes
interlocuteurssedéclaraient horrifiéspar lesévénements, ilsavaienttendanceà
modérerleursproposquandil s'agissait d'évaluerla partde responsabilité desuns
Sansverserdansun anti-américanisme
et desautres'z. primaire,ils m'ont rappelé
que,depuisla chutedu blocsoviétique, leurgrandvoisindu Nord avaittendan-
ce à se comportercommel'uniquegardiendu nouvelordremondial,et que
l'Amériquecentraleavaitlongtempsvécusousla bottedirecteou indirectede la
MaisonBlanche et de la ClA.Commeme le disaitun étudiantguatémaltèque,
depuis1951et la destitution du générallacoboArbenz,qui avaitosédéfierla
Nrw Yorr : LrsrrvrrvrowrRsou wonn Tneotcrrunn,nvArur * EHESS.GCSEU
LEl l 200r.
(CLrcHÉ
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Mussrr). 'E'TEMBRE
prsAvÉnreurs
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Lnrrrurs 2OO1
unitedFruitcompony,lesjuntesmilitaires soutenues parwashingtonont provo- de Bolivar,qui avaientcru trouverdansl'Allemagnede Hitlerune alternativeà
qué la mortde plusde deuxcentmillepaysans, sansquepersonne ne réagisse sur l'hégémonie anglo-saxonne.
le planinternational, Pourunefois,d'aprèslui,lesNord-Américains étaientfrap- Dès1942,lesministres desAffaires étrangères de l'hémisphère occidental,
péschezeux: ce n'étaitqu'unépouvantable maisjusteretourdeschoses. pourreprendre l'expression rendue célèbre par Whitaker (1954), établissaientà Rio
Sansarriver à de tellesextrémités, qui peuvents,expliquer parle poidsd,une de Janeiro lesbases d'unecoopération militaireré9ionale, fondée surune décla-
histoirerécente,dont lesplaiesne sont pasencorerefermées, j'ai par la suite ration.. d'assistance réciproque et d'alliancedéfensive desnationsaméricaines ',
entenduau Mexiqueun discours similaire. Devieilles rancæurs nationalistes, ali- déjàénoncéeen 1940à La Havane, alorsque l'Allemagne nazievenaità peine
mentéesparlafractureéconomique qui opposeleshabitantsinstallés au nordou d'envahirlesPays-Bas et une partiede la France.Lesstratègesde Washington
au suddu RioGrande,n'ontfait qu'entretenir l'ambigu'rte desréactions individuelles craignaient alorsde voir lesvainqueurs réclamerà leurprofit lesterritoiresde la
et collectives.Depuisle chauffeurde taxijusqu'audéputéde l'Assemblée natio- Cararbe et de l'Amérique du Sudqui dépendaient encoredesmétropoles déchues.
nale,chaqueMexicains'estsentidirectement touchéparl'effondrement desrul,n Leprocessus d'intégration militaires'estconcrétisé en 1945,avecla Conférence inter-
Towers, maisbeaucoupse sont plusou moinsdiscrètement réjouisde voir américaine surlesproblèmes de la guerreet de la paixde Mexico,qui a permisde
l'orgueilleusecingolandiovaciller sursesbases. surinterne!lesmessages d'ungoût mettre en place un nouvel instrument de coopérationrégionale,le Traitéinter-
souventdouteuxfleurissaient eÇle soir,lesfamillesconnectées au réseaumondial américain d'assistance réciproque OIAR).Depuiscettedate,l'organisme interna-
s'échangeaient lesmeilleurs morceaux de lajournée, tellecettecartedu Moyen- tionalchargéd'assurer le suividesaffaires militaires et la sécurité des Etats améri-
orient représentant touslespayspassés au peignefin parlesagentsde la clA afin cainsestl'lnter-Americon Defense Boord (IADB - Bureauinteraméricain de défense),
de retrouverBenLadenet sescomplices. LePakistan, l'ouzbékistan, ou leTadjikistan dont la créationeffective datede 1942(Conférence de Riode Janeiro).
avaientdisparu,remplacés par des Étatsimaginaires, Cependantavecla guerrefroide,lesclivagesn'ont fait que s'accentuer entre
aux nomsévocateurs :
Aquiestan, Aquinoesta n, Quizosestan3, uneAmériquelatine" sous-développée ou < mal développée ", parfois tentée
etc. "
LeMexique,membreà partentièrede l,Accordde libre-échange parle modèlesocialiste, et uneAmériquedu Nordarc-boutée sursarichesse et sur
nord-améri-
cain(Alena), pourtant sesprincipes, pourqui ladéfense du sous-continent contrel'appétitdes anciennes
nepouvaitqu'offrirun appuiinconditionnel à sonalliéblessé.
la positiondu président puissances coloniales n'étaitplusuneprioritéstratégique. Lesinterventions armées,
VicenteFoxa étéjugéeambiguëparunegrandepartiede
la classepolitique.Sansrespecter directesou indirectes, destinées à rétablirl'ordreou à éliminerla menacecom-
lesclivages traditionnels droite/gauche, déjàmaL
menéspar le subtilpartagedespouvoirsentrele partidodeAcci1nNocionol(pAN), muniste,ont empoisonné lesrelationsentrelesÉtats-Unis et les nationslatino-
américaines placées de fait sousleur protectorat - depuis l'occupation d'Haiti
le PortidoRevolucionario lnstitucionol(PRI)et le Portidodela Revolucifin Democrôtico ,, décembre 1989 au
(PRD),lesunslui ont reprochéd'avoirtrop tardéà se manifester, lesautresont
(1915-1934) jusqu'àl'opération " JusteCause lancéeen
accusé sonministre desAffaires Panama contrele généralNoriega'.
étrangères de seprésenter enfidèleserviteur d,une
Lesévénements du 11 septembre 2001ont rappelé à l'ensemble de Iacom-
superpuissance auxambitions hégémoniques. si cestiraillements sontengrandepar-
munautélatino-américaine que le TIAR lesengageait systématiquement au côté
tie le refletdesquerelles internes qui agitentdepuislongtemps le microcosme poli-
desÉtats-Unis en casde conflitarmé,ce qui a conduit nombre de parlementaires,
tiquemexicain, ilssefondentaussisurdesimages, desclichés et dessentiments lar-
au Mexiqueou ailleurs, à réclamer la révisiond'un texteélaborédansun contex-
gementpartagés parl'opinionpubliqueo.
te géopolitique complètement dépassé. Déià,en 1948,lorsde la créationde
Pourfairetairesesdétracteurs, l'administration du président Foxa dû rappeler
l'Organisation des Étatsaméricains (OEA),desvoix s'étaientélevéescontrele
que desaccordsd'assistance mutuelleunissaient l'ensemble desÉtatsdu conti- maintiend'un organisme permanentde défensedirectementlié auxactivitésde
nent et lesobligeaientà se placerlesunsaux côtésdesautresen casd'attaque d'assurer
la nouvelleorganisation. ies critiquesn'ont pasempêchélesÉtats-Unis
extérieure. Et de fait, depuisla politique de bon voisinage o instaurée par Boord,dont le siègeestà Washington, en
" la directionde l'lnter-Americon Defense
FranklinD. Roosevelt avecl'ensemble despayslatino-américains, le problèmede defonds.L'alliance militaire devenait ain-
tantqueprincipal partenaire et bailleur
la coopération militaireintercontinentale estau cæurde nombreuxdébats.on continentale, en garantissant la paixcivile,le bien-
sila cléde voûtede lastabilité
peuten effetconsidérer que,danslesannées1930,le thèmeseprêtaità un lar- de Iadémocratie et l'éradicationdu com-
êtredespopulations, le développement
ge consensus, puisqu'il s'agissaitde fairefaceà la montéedu nazisme en Europe les États membres (Sommet de Washington, 1951)'
munismedanstous
et à la poussée expansionniste du Japondansle bassin pacifique. L'Amérique, conti- ayantchangéavecla chutedu mur de Bedinet ladis-
Lecontexteinternational
nent entouréd'ennemisavérés ou potentiels, devaitoffrirun front uni,malgréles paritionde la menacesoviétique, I'IADBs'estorientéversdesactivités plus" huma-
initiativesmalheureuses de quelques latino-américanistes exaltés, héritiers dévoyes nitaires> : campagnes de déminagedanslespaystouchéspar la guerrecivile
C e H rrns
ors A vÉ nreursLnrtN rsN ' 3Z s t Nr sN" 37
C n Hr Rsor s AvÉRt eut Lnr
(plusparticulièrement en Amériquecentrale), prévention et gestiondescatas- Sila première interrogation concerne l'obietde la recherche, la seconde por-
trophesnaturelles, lutte contrele traficde drogue...Cependantle Traitéinter- te surdesquestions de méthode.Lafascination technologique qui a saisiles
américaind'assistance réciproquen'a jamaisétérenégocié et continueà lierlespays agentsde la CIAnousmenacetous,et nousconduitparfoisà confondrele but de
latino-américains audestinplanétaire et souventcontroversé desÉtats-Unis. C'est la recherche avecl'outilutilisépoury parvenir.Si le géographene penseplus
pourquoilesréactionsde la rue ou desAssemblées nationales, au sud du Rio d'abord avecsespieds", pour reprendrel'expression
< de nosvieuxmaîtres,
Crande,ne doiventpasêtreprisesà la légère,commel'ont montrélesattentats l'ordinateur nedoit pasledispenser d'arpenter le terrain. Humer l'airde la rue,sen-
du '11septembre 2001.À l'heureoù lesÉtats-Unis veulentréaliser une granoe tir lesodeursdescuisines et descaniveaux, parleravecleflicdu carrefour ou avec
zonede libre-échange desAmériques, rendantcaducslesprocessus actuels d'inté- le gardiende chèvres ne sontpasdesactivités folkloriques, qu'il faut reléguer
grationrégionale (Alena,Mercosur, Communauté andine...),le fosséentrele danslesréserves souterraines de l'ex-rnusée de l'Homme,aveclestissusincas
qu'ilne fait décolorés et lesfétiches Arumbaya (Hergé,1947).Mapinfone résoutpastous
Nordet le Sudn'estpasencorecomblé- on peutmêmeconsidérer
que s'élargir. Laquestionestde savoirsi la plusgrandepuissance militairedu lesproblèmes, ne répondpasà touteslesquestions, tout comme lesmeilleurs
satellites pas
espionsne peuvent rendre compte des conversations de caféou des
mondea vraimentbesoinde sesalliéssud-américains, ou si ellepeutseconten-
confidences entreamisde toujourset bonspèresde famille.
ter de la compréhension et de la sympathiedesgouvernements qui participenÇ
ll ne s'agitpaspourlessciences sociales de privilégier un outilderecherche plu-
avec plus ou moins d'enthousiasme, aux activités del'Inter-American Defense
tôt qu'unautre,uneéchelle d'analyse plutôtqu'uneautre,un objetd'étudeplu-
Board.
tôt qu'unautre,maisplutôtde ne pasoublierquetoutesleséchelles sontrévé-
Uneautrequestionresteposée.Elleestdoubleet dépasse largementle casde
permettent
latrices, parce qu'en modifiant nos perspectives de travail,elles nous
l'Amériqueet de la lutte contrelesterroristes d'Al Qalda.Pourquoiet comment
de varierlesproblématiques qui en découlent;touslesoutilssontutiles,parcequ'ils
lesNord-Américains ont-ilspu se laisser prendreau dépourvupar le réseau de
sontcomplémentaires; touslesobjetssontdignesd'intérêtparcequ'ilsmettent
BenLaden? ll n'appartientpasaux Cahiers desAmériques latines de glosersurdes de nosperceptions, de nosinterprétations et de nosconnais-
à l'épreuve l'ensemble
considérations militaires et stratégiques, dont nousne maîtrisons ni lestenantsni aux airesculturelles ? Avanttout, parce
sances. Pourquoidoit-ons'intéresser
lesaboutissants. ll ressortnéanmoinsde cesévénements que lesstratèges du qu'ellesexistent.Or l'Amériquelatineexiste,mêmesi " l'hémisphère occiden-
Pentagone et lesexpertsde la CIAonÇsemble-t-il, commisdeux grandes erreurs : tal " estaussiuneréalité géopolitique, économique et culturelle, et même sicet
cellede méconnaître la cultureet la civilisation despaysarabeset du Moyen- < Extrême-Occident >,commele disaitAlainRouquié (1987), n'estqu'uneexten-
Orient,et celled'avoirentretenuuneconfiance aveugleenverslesoutilstechno- sionreformulée de lavieilleEurope, dont la définitionn'estni complètement géo-
logiques qui leurservaient de paravent. graphique, ni entièrement culturelle.A chaqueniveaud'interprétation, c'est
Cetteattitude,trop souventcommuneà l'ensemble despaysditso industriali- l'échelle d'analyse qui change,pasfobjetd'étude.
sés>>,estunesourcede faiblesse maisaussiet surtoutd'incompréhension vis-à-vis Danssa Céogrophie universelle, EliséeReclusécrivait: .<c'estdansle restede
despaysdu " Sud" géopolitique. Elledoitsansaucundoutenousobligerà revoir l'Amérique espagnole et surtouten Europe, dansla mèrepatrieet mêmedanscet-
lespolitiques scientifiques misesen æuvredansle cadredes.. airesculturelles te terrede Francequi, récemmentencore,envoyadesarméespour lessubju-
",
dont la validitéestsouventdiscutéeau seindesorganismes universitaires et de guer,quelesMexicains cherchent leursalliés.llssedisentet sesentent" Latins"
recherche. Eneffet,malgréleseffetsincontestables de la mondialisation, ou juste- [...].Si jamais, sur la terre affranchie, les peuples se groupent, malgrélesdis-
ment à causede ceseffets,lesrevendications identitaires,à l'échellerégionale, tances,suivantleurparentéet leursaffinités naturelles, c'està leursfrèreslesLatins
nationale, continentale ou transcontinentales (c'estle casde l'lslam),sontde plus d'Europeque s'associeront lesMexicains et autres" latinisés " de l'Amérique "
en plusvirulentes. Laréactionambiguëde nombreuxLatino-Américains, lorsdes (Reclus, 1894:16).Enécartant d'un revers de la main l'hypothèse d'uneconquê-
attentats du 11 septembre, ne peutpasêtreattribuéeauxseulshéritages de l'his- te culturelle et linguistique de l'Amérique parlesÉtats-Unis, le géographe libertaire
toire,ou à l'éternelle jalousiedes faibles > contreleso puissantsMalgréladiffusion setrompait,aveuglé parsonengagement politique auxcôtésdespeuples mena-
" ".
de modèlenord-américain de développement sur l'ensemble de l'hémisphère césparl'appétitde lajeunerépublique nord-américaine, à peinesortiedu cocon
"
lignede fractureforte entredeuxmondes formateurde la guerrede Sécession. Pourtant,dansun contexteinternational
occidental ", le RioGranderesteune
qui, en réalité,seconnaissent mal.C'estpourquoiun travailapprofondi surlesnou- totalementdifférent,alorsque l'existenced'une Mexomérico situéede part et
vellesfrontièresdesairesculturelles, sur le sensqu'il faut leuraccorder,s'avère d'autrede la frontière Mexique/Etats-Unis n'est plus un véritable objetde contro-
aujourd'huiessentiel pour comprendre un " système-monde ,, composéde sous- verse,c'esttoujourspar rapportau grandvoisindu Nord que la " latinité" réel-
ensembles d'autantplusflousqu'on ne fait pasl'effortde lesétudier". le ou supposée desAmériques du Sudtentede sedéfinir.

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CnurrRs Lnrrrurs
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Danscetteperspective, lesCahiers
desAmériques latinesont un rôleessentiel
à jouer : éviterde perdrele contactavecdesnationsqui ont besoindu regarddes
autrespourexister, tout commenousavonsbesoind'ellespourmieuxnoussituer
dansle système-monde. À nousde voiroù placerlesfrontièresde la régionétu-
diée: selonl'échelle,le moment,la problématique ou l'outilemployé,ellespeu-
vent et doiventévoluerafin de prendreen compte lesréalités,maisaussiles
imagesou lesreprésentations, d'uneaireculturelleà géométrievariable.

NotEs
1 Pourtantdesattentatssanglants,perpétrésà BuenosAirescontrelesintérêtsisraéliens (atten-
tat à la bombe contrel'ambassade d'lsraé|,le 17 mars1992)ou contrela communautéjuive
(voiturepiégéedansle parkingde l'Association mutuelleisraélite
argentine,le 18 iuillet1994)
ont démontréque l'Atlantiquen'étaitpasun obstaclesuffisantpour limiterI'actiondesgroupes
terroristesoriginaires
du Moyen-Orient.
2 Ce sentiment partagéun peu partout dans le monde, a par la suiteété interprétéde maniè-
re trèsdifférente,selonla tendancepolitiqueou la trajectoireintellectuelledesgroupesconcer-
nés.
3 < lls sontici >, " ilsne sont pasici
< ilssontpeut-êtreici ,..
", "
4 L'étatd'espritqui pousseles Mexicainsà haii et à adorerleursconquérantsporte un nom,
le " malinchisme>, en souvenirde La Malinche,cette indienneaztèquequi aida Hernân
Cortésà s'emparerde Mexico-Tenochtitlân, en lui servantde maîtresse
et d'interprète.
5 Sanscompterl'expéditiond'Haiti (1994),engagéesousl'égidedesNationsuniespour réta-
blir le présidentAristidedans sesfonctions,aprèsle coup d'Étatmilitairequi l'avaitchassé
du pouvoir.
6 En ce sens,la décisionrécentede la Documentationfrançaisede supprimertrois revues
consacréesà des airesculturelles,dont les Problèmesd'Amériquelotine, peut apparaîtretrès
mal venue...

Bibliographie
Hergé,'1.943,
LesAventures
de Tintin.L'Oreille Paris,Tournai,Casterman.
cossée,
Elisée,
Reclus, 1994,Nouvellegéographie livreXVll,< Indesoccidentales
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Hachette.
Amériquelotine,introduction
Rouquié,Alain,"1987, à I'Extrême-Occident,
Paris,LeSeuil,
Arthur,1954,TheWestern
Whitaker, Hemisphere ldeo:ltsRise
andDecline,lthaca,NewYork,
CornellUniversity
Press.

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LnrrN
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