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EFFICACITE
La chasse à tir du grand gibier est placée
sous les auspices de ces deux principes.
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La balistique - l’armement et les optiques
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I. la balistique :
- balistique interne
- balistique intermédiaire
- balistique externe
- balistique terminale (but).
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LA BALISTIQUE
L’étude de tous les phénomènes qui accompagnent le tir
d’une cartouche se décline en :
- Balistique interne (ou intérieure) :
Tous les phénomènes qui se développent et évoluent tant que le
projectile n’a pas quitté le canon. Elle traite des phénomènes
chimiques et physiques se produisant à l’intérieur du canon.
- Balistique intermédiaire (ou de bouche) :
Traite des phénomènes chimiques et physiques se produisant au
moment précis où le projectile quitte le canon.
Ces phénomènes de balistique intermédiaire ou de bouche nous
font comprendre le mouvement du projectile dès sa sortie du
canon jusqu’à ce qu’il rencontre un obstacle capable d’arrêter sa
progression.
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BALISTIQUE INTERNE
Percussion de l’amorce :
- explosion de l’amorce
- inflammation de la poudre
- production de gaz et la température s’élève jusqu’à 2400°
environ, le tout s’accompagnant d’une augmentation de la
pression interne
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BALISTIQUE INTERMEDIAIRE
Au moment précis où la balle sort du canon, 3 phénomènes
apparaissent :
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BALISTIQUE EXTERNE
- résistance de l’air :
la résistance de l’air provoque une perte de vitesse progressive.
Dans les 100 premiers mètres, 25% de perte de vitesse initiale.
- pesanteur :
le poids de la balle combiné à l’attraction terrestre attire le
projectile vers le sol et provoque la retombée de la balle selon
une trajectoire courbe. Ce phénomène est directement lié au
poids de la balle.
- le vent :
provoque une dérive du projectile d’autant plus importante s’il
souffle perpendiculairement à la trajectoire. La masse et la
vitesse initiale ne sont pas des facteurs essentiels d’une bonne
stabilité de la balle.
La précession :
La rotation de la balle génère des force gyroscopiques . Cela se
traduit par une rotation lente de la pointe de la balle (1 tour tous les
50 m) . Ce mouvement s’appelle la précession.
La dérive :
Ne pas confondre avec la dérive due au vent latéral.
La pesanteur a tendance à provoquer une compression de l’air sous
la balle et lui communique une dérive dans le même sens que la
rotation (environ 30 cm à 1 000 m en général). Cela n’a aucune
incidence lors du tir car la correction est assurée lors du réglage de
l’arme.
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BALISTIQUE TERMINALE
La balle pour une configuration donnée (structure, vitesse) ne se
comportera pas de la même manière selon que l’impact se fera sur
une partie dure, dense ou molle. Exemples :
- La balle fera expansion plus rapidement dans un muscle qu’au
travers des poumons.
- L’os sera pulvérisé en de nombreuse esquilles qui se
comporteront chacune comme un projectile individuel .
Choc hydrodynamique :
Le corps des ongulés est composé de 85% d’eau . Lorsqu’un projectile
traverse le corps d’un animal, il génère des turbulences (ondes de
flancs et sonores) qui se propagent beaucoup mieux dans l’eaux que
dans l’air. Le comportement de cette onde de choc est différent
suivant l’emplacement de l’impact, les structures organiques
rencontrées et même l’état physiologique de l’animal (cf. le coup au
cœur : systole et diastole).
L’importance du choc hydrodynamique n’est pas directement lié à
la vitesse du projectile mais plutôt à la quantité d’énergie cinétique
libérée et la vitesse à laquelle celle-ci est abandonnée. Elle dépend
de nombreux facteur et en particulier de la structure et de la forme
de l’ogive.
Exemple : une balle de 12,7 g envoyée à 760 m/s aura une quantité
de mouvement de : 0,0127 x 750 = 9,52 kgm/s (cal 8x57jrs – Oryx )
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LA CARTOUCHE
Elle se compose de 4 éléments constitutifs :
- la douille ou l’étui :
réservoir à poudre, support de l’amorce et de la balle.
Le corps de la douille peut prendre différentes formes :
bouteille, cylindrique, conique.
Le culot peut être à gorge (carabine à verrou) ou à
bourrelet pour les armes basculantes.
- l’amorce :
c’est elle qui est destiné à provoquer l’embrasement de la charge
de poudre.
- la poudre :
actuellement en France les poudres modernes type Tubal sont les
plus répandues. La vivacité d’une poudre détermine sa vitesse de
combustion (plus la surface de combustion est importante plus la
poudre est vive.
- la balle :
Elle recueille une partie de l’énergie potentielle de la poudre
et la transporte jusqu’à la cible. Il en existe plusieurs sortes : la
balle blindée ((interdite d’emploi en France) et la balle demi
blindée expansive (champignonne).
Elle est constitué :
- d’un noyau qui doit être le plus dense possible pour conserver
vitesse et énergie
- d’un blindage ou chemisage soit à base de métal cuivreux, soit à
base d’acier doux recouvert d’une pellicule d’alliage pour éviter
l’oxydation.
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Certains projectiles utilisent les deux principes : la Brenneke
qui a une bourre solidaire comme empennage et des ailettes
inclinées qui lui imprime une légère rotation.
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LES CALIBRES
Les calibres d’origine européenne continentale :
Ces calibres sont caractérisés par un ensemble de deux mesures
exprimées en millimètres, séparées par le signe X et parfois suivi
d’une lettre ou d’un groupe de lettres . Exemple : 8 x 57 JRS.
8 = diamètre à fond de rayure du canon
57 = longueur totale de la douille
J ou I = correspond à l’initiale du mot infanterie
R = rebord (bourrelet)
S = évolution pointue d’une ancienne balle ronde
Choix du calibre :
Pour effectuer ce choix deux critères sont déterminant :
- le mode chasse pratiqué
- le poids de l’animal chassé.
La législation française impose une énergie minimum résiduelle de
1 000 joule à 100 mètres pour le tir du grand gibier. Cette valeur
peut convenir pour le chevreuil mais elle est totalement
inadaptée pour le tir des animaux plus lourds ou pour le tir en
battue. L’ANCGG préconise des énergies minimales plus adaptées
aux différents modes de chasse. Exemples :
Chevreuil : à l’approche les petits 5,6 au 6,5 conviennent très bien
en battue minimum 7 mm .
Sanglier : à l’approche : 7mm - .270 wm…….
En battue : 8 et 9 mm - .300wm ………..
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Choix de la balle :
Le choix de la balle doit se faire selon quelques principes
fondamentaux : - d’abord la sécurité
- le type d’expansion recherché
- son aptitude à traverser une éventuelle végétation.
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LES ARMES DE CHASSE
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les armes combinées :
- driling = deux canons lisses juxtaposés + un canon rayé en
dessous
- express driling = deux canons rayés juxtaposés + un canon lisse
en dessous
- bockdriling = driling superposé
- vierling = 4 canons combinés
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les armes semi automatique ou à répétition automatique :
ne pas confondre avec les armes automatiques qui tirent en rafale
et qui sont interdites à la chasse.
Dans ce cas, les opération de déverrouillage, extraction, éjection ,
approvisionnement s’exécutent sans le secours du tireur.
Le système semi-automatique utilise l’un des principe suivant :
- emprunt des gaz
- recul du canon
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LES OPTIQUES DE CHASSE
- Le corps de la lunette
Soit en acier , soit en métal léger. Le diamètre extérieur est normalisé : 30
mm en Europe et 1 pouce (25,4 mm) aux USA.
Les tourelles de réglage situées au centre permettent de positionner le
réticule.
Une lunette 3 – 12 x 52 T* R4 possède :
Un grossissement variable de 3 à 12 , un objectif de 50 mm , des lenttilles
traitées multicouches à correction de phase , un réticule n° 4.
- L’objectif
Constitue la partie avant de la lunette, par où entre la lumière.
- L’oculaire
c’est la partie arrière, il peut être à grossissement fixe ou variable.
- Le diamètre de la pupille de sortie
Est égal au diamètre de l’objectif divisé par le grossissement.
Pour une 8 x 56 : 56/8 = 7
Pour une 12 x 52 : 52/12 = 4,3
L’ouverture maxi de la pupille de l’oeil humain est 7 mm à l’âge de 30 ans
et diminue à moins de 5 mm pour un œil à partir de 50 ans.
- La distance oculaire
Pupille de sortie de l’oculaire et pupille du tireur doivent être alignées à
une distance de 8 à 9 cm
- l’indice crépusculaire (ou puissance nocturne)
c’est la racine carrée du produit du grossissement et du diamètre de
l’objectif. Ex : une 8 x 56 a un indice de V 56 x 8 = V 448 = 21,1
- le champ visuel
en Europe a largeur à une distance de mètre est exprimée en mètres et
aux USA il est exprimé en pied pour une distance de 100 yards.
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Les meilleures constructions actuelles offrent des champs utiles supérieurs à
30 m à 100 m pour un grossissement de 1,25.
- le montage
la meilleure lunette sur la meilleure carabine ne vaut que par son
montage.
Montage fixe =simple résistant mais inamovible ce qui rend l’arme
inopérante en cas d’accident à la lunette. Prix faible.
Montage amovible = souffre d’une fragilité plus grande et d’un coût
plus élevé. A pivot ou à crochet. Réglage à la DRO en principe la
vis micrométrique est calibré pour 1 cm à 100 mètres pour 1 clic.
Les jumelles :
Outil indispensable pour la pirch ou l’affût. Remarques identiques que
pour les caractéristiques des lunettes de visée.
Idéal = 8 x 30 , 8 x 56 , 10 x 44 10 étant le grossissement maxi au
delà duquel il faut un artifice pour garantir la stabilité
Les télescopes :
C’est un monoculaire souvent variable entre 30 et 60 fois. Nécessité d’un
trépied pour assurer la stabilité
Les télémètres :
Aujourd’hui les systèmes laser sont fiables et peu encombrants. Il envoie par
une diode laser une impulsion infrarouge qui est réfléchie par la cible. Un
microprocesseur calcule la distance tireur / cible avec une précision pouvant
atteindre 5 m à 1 000 m
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