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Le dvouement dune mre

Maman tait revenue de la ville avec un norme


paquet. Ctait des pantalons dhommes, tout coups ; il
ne restait qu assembler les morceaux et les coudre.
Le soir, ma mre se mettait au travail et veillait une
grande partie de la nuit. Elle disait de temps autre
mon pre :
Tu ne gagnes pas assez et un peu dargent en plus
nous aidera beaucoup.
Je lui disais parfois :
Comme tu couds bien, maman ! Mais cela te fatigue.
Elle me rpondait avec un sourire forc :
- a me fait plaisir de travailler. Je veux que rien ne
manque la maison.
Puis elle ajoutait en soupirant : Ah, si javais une fille
en ge de maider !
Certains voisins se plaignaient cause de la machine
coudre qui les empchait de dormir. Ils avaient fini par
sy habituer.
Une nuit, je fus rveill par le grondement du
tonnerre. Papa et ma sur Ccile sommeillaient ct
de moi. Je vis, loin, sur le sol, un filet de lumire venant
de la cuisine mais je nentendais aucun bruit. Je me
levai lentement et jallai sur la pointe des pieds vers la
cuisine. Je fus la fois tonn et pein de voir ma mre
qui dormait assise devant la table, la tte appuye son
bras.
Daprs Georges Duhamel

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