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Articles France

25/06/2008

Etat, culture, immigration - une thèse de doctorat


Chapeau Hugues de Varine: La soutenance par Angéline Escaffié-Dubletd'une thèse de
doctorat très importante intitulée: "Etat, culture, immigration: la dimension culturelle des
politiques françaises d'immigration, 1958-1991", a eu lieu le 24 juin 2008 à l'Institut des
Sciences Politiques de Paris. Elle avait été préparée sous la codirection de Jean-François
Sirinelli et Patrick Weil, au Centre d'histoire de Sciences Po.

Le jury était composé de: Jean-François Sirinelli (directeur), Professeur à l'IEP de Paris Patrick
Weil (directeur), Directeur de recherche au CNRS/CHS Université Paris I - Panthéon Sorbonne
Nancy Green (rapporteur), directrice d'étude à l'EHESS Herman Lebovics (rapporteur),
professeur à la State University of New York Marie-Claude Blanc-Chaléard, Maître de
conférences à l'Université Paris I - Panthéon Sorbonne, Emmanuelle Loyer, professeur à l'IEP
de Paris.

Angéline Escafré-Dublet - angeline.escafre@sciences-po.org

Voir aussi : Angéline Escafré-Dublet, « L’Etat et la culture des immigrés, 1974-1984 »,


Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°4, janvier-avril 2008, www.histoire-politique.fr -
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RESUME

La thèse retrace la dimension culturelle des politiques françaises d'immigration depuis la


création d'un Fonds d'action sociale, dans le contexte de la guerre d'Algérie, jusqu'à la fixation
du modèle français d'intégration au tournant des années 1990. Elle démontre que la prise en
compte de la culture des immigrés par l'Etat s'est faite de manière progressive, selon des
logiques différentes, en fonction du contexte. De l'encadrement culturel pour contrôler et
adapter les immigrés à la société française dans les années 1960, le gouvernement est passé
à la valorisation des cultures d'origine dans les années 1970, puis à une lecture culturelle de la
présence des immigrés qui a conduit à l'appréhender en termes d'intégration dans les années
1980. Ce travail fait émerger un domaine d'action peu étudié de l'histoire de l'immigration où
acteurs associatifs et institutionnels s'affrontent ou négocient sur un terrain à la fois concret
(l'organisation des festivals de travailleurs immigrés, la diffusion de l'émission Mosaïque) et
symbolique (la place que l'institution accorde aux expressions culturelles des immigrés,
notamment à travers la création d'un Office pour la promotion culturelle des immigrés, qui
devient l'ICEI, puis l'ADRI et fait aujourd'hui partie de la CNHI). L'analyse prend en compte le
rôle des Etats d'origine dans l'organisation de la vie culturelle des immigrés et dresse une
comparaison avec la situation aux Etats-Unis. Elle éclaire les réticences du ministère de la
Culture à traiter des cultures immigrées et permet de faire le point sur les enjeux de définition
qu'entraîne l'utilisation de la notion de culture en histoire de l'immigration.

Immigration, Culture, and the State: Immigration Policy and Cultural Diversity in France, 1958-
1991.

ABSTRACT

In this dissertation, the author examines how the French state responded to the cultural
diversity of successive waves of immigration. The investigation begins with the Algerian War,
and the creation of a Social Action Fund, and ends in the 1990s with an analysis of the
development of the French model of integration. The author argues that the state’s recognition
of growing cultural diversity evolved over time. In the 1960s, the government advocated the
cultural assimilation of its immigrants, while in the 1970s, it encouraged them to maintain links
with their culture of origin in view of facilitating their return to their respective homelands. When
it became clear, however, in the 1980s, that immigrants in France would in fact remain
permanently, the state adopted integration policies. Examining the cultural dimensions of
immigration policy, allows the author to highlight aspects of the history of immigration in France
that have not yet been fully explored. For example, the dissertation includes both an analysis of
how immigrant culture was perceived and organised according to countries of origin, as well as
a comparison with how immigration policy has treated cultural issues in the United States. The
author also examines how community leaders and administrative officials sometimes worked
together and sometimes came into conflict over such issues as the organisation of cultural
festivals and the programming of immigrant-aimed television broadcasts. Lastly, on a more
symbolic level, the author examines the extent to which immigrant culture was able to find
expression in national, state-sponsored, French culture.

Solidarités nouvelles pour le logement


Chapeau Hugues de Varine: PROCURER UN LOGEMENT A CEUX QUI N'EN ONT PAS
C'EST POSSIBLE!
EN 20 ANS LES MEMBRES DE SNL ONT CRÉÉ PLUS DE 700 LOGEMENTS.
2008 EST L'ANNÉE DU LOGEMENT SOCIAL. iL EST URGENT D'AGIR!
CE QUI N'EST PAS POSSIBLE SEUL EST POSSIBLE À PLUSIEURS.

L'association Solidarités Nouvelles pour le Logement, s'attaque de front au problème du Mal


logement en France, et montre comment chacun de nous peut prendre sa part pour y apporter
directement une réponse.

En 2008, suivez au jour le jour les bénévoles, les locataires et les salariés de l'association,
dans leur campagne de sensibilisation autour de la France.
Grace à l'association ESSEC-Voile, un bateau portant les couleurs de SNL va parcourir les
côtes françaises pendant la saison des régates et le Tour de France à la Voile.

Contact : http://www.snl-union.org/ - http://bonventpourlelogement.blogspot.com

29/03/2008

LE VOILIER SOLIDARITES NOUVELLES POUR


LE LOGEMENT LEVE L'ANCRE À LA TRINITÉ-
SUR-MER :BON VENT POUR LE LOGEMENT
SOCIAL

ESSEC Voile apporte un ambitieux projet de communication en lançant un voilier aux


couleurs de l'association SNL sur la saison de régates et le Tour de France à la voile

Paris, 19 mars 2008 – Grâce au rapprochement entre ESSEC Voile et Solidarités Nouvelles
pour le Logement, un voilier prendra part à la saison de régates et au Tour de France à la Voile,
pour promouvoir le logement et lutter contre l'exclusion sociale.

Le Mumm 30 baptisé Solidarités Nouvelles pour le Logement fera sa première compétition du


20 au 24 mars 2008 à La Trinité-sur-Mer, lors du Spi Ouest-France. Cette épreuve, première
étape de l'opération Bon vent pour le logement social, matérialise le désir d'ESSEC Voile de
s'associer à une action de solidarité actuelle et concrète, ainsi que la nécessité pour SNL
d'asseoir sa notoriété et de recueillir plus de soutiens et de contributions à son combat en
faveur du logement pour tous.

Depuis 20 ans, SNL produit des logements « très sociaux » avec des méthodes originales :
s’appuyer sur l’initiative et la solidarité de petits groupes de citoyens, pour acheter et réhabiliter
des habitations près de chez eux et y accueillir des familles. Aujourd'hui, avec un millier de
bénévoles et plus de 700 logements acquis, l'association connaît un développement soutenu de
son activité, au moment où la question du mal logement prend des proportions alarmantes et
est au coeur des débats.

Pour amplifier ce développement l’association doit s’appuyer sur des bénévoles plus nombreux
et renforcer les Groupes Locaux. Il est nécessaire de sensibiliser et de mobiliser toutes les
bonnes volontés afin de recueillir des fonds et créer plus de logements. Ceci implique de
promouvoir la démarche de SNL.

Le parallèle entre l'action de Solidarités Nouvelles pour le Logement et la voile est fort : Ce sont
des aventures humaines, menées par de petits équipages solidaires pour aller de l'avant face à
l'adversité. Le rapprochement entre SNL et ESSEC Voile, qui ont réfléchi ensemble à un projet
innovant et réaliste permettant d’assurer le développement futur de l'association, a donné
naissance à l'opération Bon vent pour le logement social.
Durant toute la saison 2008, le Mumm 30 d'ESSEC Voile portera le nom et les couleurs de
SNL, avec un double objectif : sensibiliser le grand public au mal logement et faire connaître le
projet de SNL. Lors des régates, l’équipage travaillera avec les bénévoles et les locataires de
SNL afin de mener un maximum d’opérations de communication.

Cette collaboration a déjà porté ses fruits : Grosvenor, très intéressé par notre projet et notre
démarche, à décidé de financer la participation du voilier Solidarités Nouvelles pour le
Logement et ESSEC Voile a reçu le prix Ernst and Young Senior de la Meilleure association,
pour l'opération Bon vent pour le logement social.

A PROPOS DE...

Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL)

En 1988, de petits entrepreneurs du bâtiment décident qu'on ne peut pas rester inactif face au
problème du mal logement. Ils rassemblent autour d'eux des amis de leur quartier, collectent
des fonds et acquièrent un premier logement, qu'ils réhabilitent pour y accueillir, contre un loyer
très modeste, une première famille de locataires, qu'ils accompagnent jusqu'à ce qu'une
solution pérenne leur soit trouvée. Ainsi naît l'association Solidarités Nouvelles pour le
Logement.
20 ans plus tard, SNL, c'est une association reconnue, présente dans 6 départements d'Ile de
France. C'est aussi plus de 700 logements créés, 50 nouveaux chaque année, 3500 personnes
accueillies puis relogées, 120 groupes de solidarités et plus de 1000 bénévoles.
Or, il s'agit toujours de petits groupes locaux d'individus motivés, qui achètent des logements,
un par un, autour de chez eux et entretiennent avec les locataires des liens réguliers, même si
des salariés et des travailleurs sociaux les accompagnent désormais.
Aujourd’hui, SNL s'ouvre sur un nouveau département très touché par le mal logement : la
Seine-Saint-Denis. Bien qu'étant déjà depuis plusieurs années « prioritaire » pour le
gouvernement, le « 9-3 » compte encore 35% des ménages les plus démunis d'Ile-de-France,
40% de logements sociaux, 4.300 enfants sans adresse fixe, 52.000 demandeurs du RMI. Dans
ce contexte les valeurs de mixité et de lien social qui fondent SNL ont tout leur sens.

ESSEC Voile

ESSEC Voile est une des associations sportives les plus importantes de l’Ecole Supérieure de
Sciences Economiques et Commerciales (ESSEC). Créée en 1968, elle participe depuis près
de quarante ans à des régates étudiantes et depuis 1996 au Tour de France à la voile.
Elle est en forte expansion depuis deux ans. Avec un nombre croissant de membres impliqués,
un budget doublé – 200.000 € en 2007 – l’organisation et la participation à de nombreux
événements nautiques, ESSEC Voile est une association à la notoriété établie.

10/06/2010

Médiation culturelle association (suite)


Chapeau Hugues de Varine: Qui sommes nous ? Une association de professionnels de la
culture L’association Médiation culturelle propose aux professionnels des musées, centres
d’art, sites, écomusées, lieux d’exposition, CCSTI, aux chercheurs et étudiants... de se
rassembler et de réfléchir ensemble aux enjeux de la médiation et sa mise en oeuvre dans les
institutions culturelles. Depuis sa création en 1999, l’association participe à la définition et la
reconnaissance des métiers de la médiation culturelle. Elle développe et anime sur le plan
national et international un réseau de professionnels qui défendent : - la prise en compte
effective des publics dans les projets scientifiques et culturels des établissements ; - la
reconnaissance des publics dans leurs diversités et la pluralité de leurs approches et
compétences culturelles. Contacts: http://sites.google.com/site/mediationculturelleassociation/
Aurélie Mialon, assistante de projets de l'association est à votre disposition pour toute question.
Courriel : mediationculturelle@free.fr Téléphone : +33 6 28 33 85 05 Courrier : Médiation
Culturelle Association c/o Maison des associations 5, place Saint-Jean 69005 Lyon – France

Retrouvez nos valeurs et les principes que nous défendons dans notre Charte déontologique de
la Médiation Culturelle, issus du travail des membres de l'association et d'experts depuis 2004.
Le 11 janvier 2008, la Charte a été discutée lors d'un colloque associant interventions de
professionnels invités et échanges avec la salle. Les actes de ce colloque et la charte sont
retranscrits dans leur intégralité sur le site ci-dessus.

25/02/2010

Rencontres des écomusées à Nantes


Chapeau Hugues de Varine: Fédération française des écomusées et musées de société
(FEMS) 7ÈME RENCONTRES PROFESSIONNELLES et ASSEMBLEE GENERALE 2010 «
Villes, territoires, musées : échelles et temporalités. » Musée d’histoire de Nantes – Château
des ducs de Bretagne 24, 25 et 26 mars 2010 Contact: grisot@fems.asso.fr www.fems.asso.fr

Les projets culturels de nos musées et structures patrimoniales se sont tous élaborés à partir
d’une notion commune, le territoire. Aujourd’hui cette notion est de plus en plus mouvante. La
géométrie variable des territoires oblige à s’interroger à nouveau sur les échelles, les
temporalités et les identités. Territoire politique, territoire administratif, territoire de projet,
territoire « habité », territoire virtuel (27ème région), comment le musée redéploye son projet
scientifique et culturel en cohérence avec ces nouveaux territoires ? Peut-il ou doit-il anticiper
ces reconfigurations dont le rythme peut paraître incompatible avec ses propres missions ?
Selon Georges Henri Rivière, le musée devait évoluer avec son territoire, aujourd’hui, cette
mission ne présente-t-elle pas des risques d’instrumentalisation ? Métropoles,
intercommunalités, régions et pays, quelle est la bonne échelle au regard de l’Europe et de la
mondialisation ? Nos musées conçus à partir de l’identité de leur territoire ne feront pas
l’économie d’une ouverture, d’une mise en comparaison, d’une confrontation scientifique avec
le reste du monde… Le Musée d’histoire de Nantes – Château des ducs de Bretagne, nouvel
adhérent, nous invite à questionner les territoires à partir de la singularité de Nantes et de
l’estuaire de la Loire. La dimension des schémas d’aménagement urbain tant à Nantes (« Ile de
Nantes ») qu’à Saint-Nazaire (« Ville-Port »), l’ambition métropolitaine du schéma de cohérence
territorial Nantes-Saint-Nazaire –l’un des plus grand de France-, et la place assignée à la
culture pour constituer ou renforcer l’identité des territoires comme en atteste l’opération
« Estuaire », en fait un cas d’étude très intéressant pour réfléchir à l’emboîtement des territoires
et des identités. Comme à l’habitude, les journées professionnelles sont organisées à la fois
autour de tables rondes et de visites professionnelles. Première journée : Des territoires à
géométrie variable La première journée s’articulera autour de la géométrie variable des
territoires à laquelle les musées sont aujourd’hui confrontés : musées de ville amenés à
rayonner sur un territoire de plus en plus vaste (intercommunalité, communauté urbaine,
métropole…), musées de région appelés à remettre la ville-centre au cœur de leur projet,
reconfiguration du domaine d’intervention du musée. L’après-midi : présentation du projet de
l’Ile de Nantes par Soizick Angomard, directrice-adjointe de la SAMOA, et visite des Machines
de l’Ile. Deuxième journée : De la mise en scène des territoires à la réinterprétation ou au
détournement des emblèmes, croisement et jeux d’acteurs pluridisciplinaires. Comment image
et identité se conjuguent-elles aujourd’hui pour donner sens et cohésion à ces nouveaux
territoires ? De la construction des identités locales à partir de stéréotypes jusqu’au réemploi
des emblèmes, comment sociologues, communicants élaborent ou regardent ces nouveaux
processus identitaires à partir d’emblèmes déconstruits, détournés, réappropriés ? L’après-midi
sera consacrée au site de Saint-Nazaire, écomusée, Ville-port, Escale atlantique. Troisième
journée : Quelles alternatives pour les musées ? Lesté par ses collections qui circonscrivent
généralement un territoire défini et limité, le musée doit trouver des alternatives : collecte pour
l’avenir, évolutivité des présentations, expositions temporaires, salles d’actualité, action
culturelle et démarche participative, actions hors les murs... Une table-ronde présentant
différentes initiatives des musées pour s’adapter à leurs territoires et répondre à leurs nouveaux
enjeux permettra d’échanger amplement avec la salle. L’après-midi sera consacrée à une visite
Ville d’art et d’histoire de Nantes.

06/02/2010

Le patrimoine de banlieue (suite)


Chapeau Hugues de Varine: La journée d'études annoncée précédemment sur le thème "le
patrimoine de banlieue existe-t-il ?" s'est bien tenue comme prévu le 2 février à l'écomusée du
Val de Bièvre à Fresnes. Environ 140 personnes étaient présentes et des débats très intenses
ont eu lieu entre les intervenants et avec la salle. On espère que les actes seront publiés
rapidement et nous vous en ferons part. Rappel du contact: Alexandre Delarge, directeur de
l'écomusée - a.delarge@agglo-valdebievre.fr J'ai personnellement noté quelques observations
en réaction aux débats de la journée, que je me permets de reproduire ci-dessous. Ce n'est pas
un compte-rendu, ni une critique de la journée, mais seulement quelques réflexions provoquées
par celle-ci.

Territoires et patrimoines Il me semble (de mon point de vue de développeur plus pragmatique
et "politique" que scientifique et culturel) qu'il serait intéressant de commencer l'étude de la
question par une réflexion méthodologique sur la notion de territoire, ici le territoire de banlieue.
Cela permettrait d'analyser les différents territoires (proximité, quartier, ville, intercommunalité,
département, région) et leurs relations avec les territoires de la ville centre. De là on passerait à
la notion de patrimoine(s), selon les différents points de vue: celui des acteurs publics, celui des
"savants" (les sachants ou ceux qui se prétendent tels), celui des habitants, celui des visiteurs.
Enfin on traiterait de l'utilisation des patrimoines-ressources au profit des territoires et de leurs
populations (communautés). Le musée comme institution apparaîtrait alors comme un outil
parmi d'autres au service de cette utilisation (instrumentalisation au sens "utile" ou "dédié" du
terme). 2. Publics et communautés Il y a confusion entre la notion de public et celle de
population. Le terme de public, traditionnel dans les musées classiques et dans la gestion
publique des monuments et des sites, recouvre essentiellement des visiteurs-consommateurs
ou des visiteurs-captifs. Or lorsque l'on parle de patrimoine de banlieue ou de musée de
territoire, les visiteurs du patrimoine et du musée sont principalement - et parfois exclusivement
- des utilisateurs-habitants, qu'ils soient adultes ou scolaires. Ils sont aussi la cible immédiate
des actions éventuellement menées. Sinon, ils risquent d'en être les victimes. En France, où le
terme de communauté pour définir l'ensemble des habitants d'un même territoire ou d'une
même profession est exclu du langage officiel et courant , contrairement au reste du monde, la
population n'est qu'un concept statistique ou démographique qui représente l'ensemble des
individus qui sont inscrits administrativement sur un territoire. Selon la culture politique, ils sont
des citoyens de la République (ou des étrangers). Cependant, lorsqu'on commence à parler de
patrimoine et de territoire, à plus forte raison de territoire de banlieue, c'est bien la communauté
des habitants de chaque territoire qui possède et partage le patrimoine de ce territoire. Ces
habitants ne constituent pas des publics, car ils vivent dans le territoire et du territoire. Le
patrimoine n'est pas celui de la nation, ou du musée, ou de l'humanité. Il est celui de chaque
habitant qui de ce fait a un droit sur lui, et aussi une responsabilité dans son interprétation, dans
son usage et dans sa valorisation. 3. Communes et intercommunalité Actuellement, on a de
plus en plus tendance à considérer le territoire intercommunal comme un meilleur périmètre
pour les stratégies et les programmes de développement, y compris dans leurs dimensions
culturelle et patrimoniale. Ce n'est pas faux, si l'on pense à l'éparpillement de collectivités
territoriales souvent microscopiques et l'empilement de leurs niveaux de décision et
d'administration. Malheureusement, on oublie de faire la critique du dispositif intercommunal,
dans sa réalité quotidienne. Plusieurs observations d'expérience à ce sujet: • les seules
intercommunalités qui marchent vraiment bien sont celles qui ont à leur tête un élu puissant,
autoritaire, charismatique, possédant une vision claire et continue du développement et de
l'intérêt général; • les communes membres de l'intercommunalité ont perdu tant de
compétences directes qu'elles rechignent à transférer leurs compétences culturelles, qu'elles
assimilent à une garantie de leur identité locale; • même lorsque la compétence culturelle ou
patrimoniale est transférée; toute décision reste soumise à des négociations commune par
commune et à des marchandages, résultat du fait que l'EPCI n'est pas une collectivité de plein
exercice et que ses dirigeants n'ont pas de vraie légitimité démocratique. L'expérience de
l'écomusée du Creusot-Montceau est éclairante: la rivalité entre deux "grands élus" et la volonté
de l'un d'eux d'avoir son propre musée municipal interdisent depuis de nombreuses années à
l'écomusée d'avoir le statut territorial (communautaire au sens administratif) correspondant au
rôle qu'il joue depuis près de 40 ans sur son territoire (communautaire au sens humain et
culturel). Ces constatations entraînent des conséquences pour le patrimoine et compliquent
notamment sa gestion en tant que ressource culturelle, sociale et économique du
développement des territoires d'appartenance. Il faut jouer entre des périmètres de diverses
natures, qui accroissent encore la complexité de cette gestion. 4. L'inventaire du patrimoine Ce
n'est pas l'exercice convenu tel que les "sachants" l'envisagent, plus ou moins dérivé des
inventaires scientifiques, des procédures de classement, etc. C'est la première et la principale
des démarches d'éducation patrimoniale au sein d'une communauté sur son territoire. Son
premier objectif est de faire (re)connaître le patrimoine par ses détenteurs-habitants. Je
m'étonne qu'en France on n'ait apparemment jamais pratiqué le système des "cartes
communautaires", telles que les "parish maps" britanniques ou les "mappe di comunità"
italiennes . On me dit que les cartes communales prévues par la loi dans les communes qui ne
sont pas tenues d'avoir un PLU pourraient jouer ce rôle; malheureusement elles sont dressées
par la collectivité et pas par la communauté, leur caractère participatif est laissé à la décision
des élus et elles concernent évidement seulement de très petites communes. De même les
inventaires participatifs faits au Brésil (Viamão, Santa Cruz) ou en France dans des contextes
non culturels (Bouguenais, Sud-Picardie) sont des moyens efficaces de former une conscience
communautaire du patrimoine, une auto-estime ou une confiance en soi, une capacité de
prendre part aux décisions collectives sur l'aménagement, l'environnement, le paysage, la
protection, la transformation. D'une manière générale, dans le contexte français, il me paraît
dangereux de faire réaliser des PLU ou des SCOT (généralement par des cabinets extérieurs
au territoire) sans que, au préalable, les habitants du territoire ne soient pas mis en mesure de
comprendre les conséquences que ces documents vont avoir pour leur patrimoine et pour eux-
mêmes à travers ce patrimoine. Les musées, lorsqu'ils existent, ou des institutions portant
d'autres noms mais de mêmes caractéristiques ne pourraient-ils pas jouer un rôle de
préfiguration et d'éducation des communautés, à travers des inventaires participatifs ou
partagés ? L'inventaire au sens traditionnel, impliquant des scientifiques et des techniciens,
suivant des normes et entraînant des mesures de sélection, de protection et de valorisation,
pourrait venir ensuite. Sa légitimité culturelle en serait renforcée. 5. La fonction sociale du
musée Cela pourrait être en France, et dans beaucoup d'autres pays, un sujet intéressant de
débat entre les professionnels de musée et avec les autres acteurs de la société, en appliquant
ce concept aussi bien aux nouveaux musées ou assimilés qui ont déjà plus ou moins
conscience de cette vocation, qu'aux musées classiques qui souhaitent ne plus servir une
"culture hors-sol", mais s'enraciner dans le territoire au service de la société locale. L'exemple
est donné par le Portugal (Jornadas sobre a função social do museu, annuelles, Département
de socio-muséologie de l'Universidade Lusófona de Lisbonne), par le Val d'Aoste (les récentes
journées d'études sur la médiation culturelle dans les Alpes), par le Piémont et la Lombardie
(lois régionales des écomusées, Laboratoire d'écomuséologie de Turin), et aussi par le Brésil
(association ABREMC ) et le Mexique (museos comunitarios ), etc. Actuellement, l'Italie est
sans doute en avance sur le plan de la réflexion théorique et de l'analyse d'expériences de
terrain (ouvrages, thèses, articles), mais seulement en langue italienne. Naturellement le
modèle est à chercher dans la Table-Ronde de Santiago (1972) et dans le concept de "museo
integral", c"'est à dire intégré de façon responsable dans son environnement naturel et humain.
Il y a un cloisonnement très net entre le contenu des enseignements de muséologie et de
patrimoine d'une part, les disciplines du développement (géographie, aménagement) et de la
société (sociologie, travail social, écologie) d'autre part. Je crois qu'il serait utile de créer des
passerelles entre ces disciplines. 6. Agenda 21 local Les agendas 21 locaux s'intéressent
rarement à ce qui n'est pas environnemental. Par contre, on commence à parler d'Agendas 21
culturels, comme si ler principe de l'agenda 21 pouvait se saucissonner selon les disciplines
verticales de nos catégories ministérielles. Or, on commence à trouver des exemples
intéressants: • des écomusées pensent à promouvoir des agendas 21 locaux sur leurs
territoires ou à y participer (Italie), • des agendas 21 locaux suscitent la création d'écomusées
sur leurs territoires pour en faire des outils de continuation des actions de développement
soutenable (Brésil). Il me semble que, comme pour le développement territorial, on doit se
préoccuper de la "dimension culturelle" de l'agenda 21, avec deux aspects principaux: la prise
en compte de la culture vivante de la population (communauté) dans les méthodes de
participation à la conception et à la mise en œuvre de l'agenda, et celle du patrimoine naturel et
culturel comme ressource non-renouvelable du territoire à prendre en compte dans la stratégie
et les objectifs de l'agenda. D'autre part, le musée (même si ce n'est pas formellement un
"écomusée" ou un musée qui se dit communautaire) peut (ou devrait) se considérer et être
utilisé comme un outil au service de l'élaboration et de la mise en œuvre de l'agenda. Je sais
que cela peut représenter une révolution culturelle et mentale, tant pour les professionnels de
l'environnement que pour ceux de la muséologie, mais après tout pourquoi ne pas rapprocher
des objectifs et des moyens qui peuvent se servir mutuellement ? 7. Patrimoine matériel et
immatériel Dans le langage des professionnels de la culture ou de la nature, le patrimoine est
essentiellement matériel, tangible, visible: monuments, sites, paysages, objets, plantes et
animaux. Depuis quelque temps, on a (re)découvert l'existence d'un immense patrimoine
immatériel, également tant culturel (croyances, savoirs, langages...) que naturel (climats,
génétique...), aux limites floues. On a un peu tendance à séparer les deux types de patrimoine,
ne serait-ce que parce qu'ils présentent des problèmes d'étude, de présentation, de valorisation
apparemment différents. Cependant, à y regarder de près, la plupart du temps le patrimoine
matériel ne peut se comprendre sans faire appel à l'immatériel et vice-versa. Plus même, les
deux formes de patrimoine, solidaires entre elles, sont également solidaires du territoire et de la
communauté d'appartenance. C'est d'ailleurs pourquoi la délocalisation des éléments
patrimoniaux en dehors des territoires et des cultures d'origine est si dommageable à leur
compréhension, et aussi évidemment aux communautés locales privées de leurs biens.
L'architecture et la décoration d'un temple ne peuvent se concevoir sans la connaissance des
croyances et des rites de la religion qui lui a donné naissance. Un terroir viticole n'a d'intérêt
que si son utilisation tient compte des traditions et des goûts de ses exploitants. Un objet
artisanal ne prend son sens et sa valeur d'usage que si tout est connu de ses règles de
fabrication et d'utilisation. Cela devrait signifier que toute politique patrimoniale ne peut avoir un
sens et contribuer au développement (compris au sens de l'amélioration durable et soutenable
de la qualité de vie et du cadre de vie des gens) que si ses éléments matériels et immatériels
combinés sont décryptés par la communauté elle-même, au niveau du territoire, tant au
moment de l'inventaire qu'à celui de la mise en œuvre de programmes d'éducation
patrimoniale, d'action culturelle ou d'exploitation touristique. Cela justifie l'appel au principe de
subsidiarité: le patrimoine d'un territoire et d'une communauté doit être traité au niveau de ce
territoire et par cette communauté, les niveaux et les agents supérieurs de décision
n'intervenant que pour rendre possible et faciliter des stratégies, des programmes et des
actions conçus et menés par des gens qui sont à la fois détenteurs du patrimoine et parties
prenantes de son usage.

06/01/2010

Le patrimoine de banlieue existe-t-il ?


Chapeau Hugues de Varine: A l'occasion des trente ans de l'écomusée du Val de Bièvre, une
journée d'étude sur le patrimoine de la banlieue est organisée en relation avec la Maison de
Banlieue et de l'architecture des Portes de l'Essonne. Date: 2 février 2010 Lieu: Ecomusée du
Val de Bièvre, Ferme de Cottinville, 41 rue Maurice Ténine, 94260 Fresnes Renseignements et
inscription: +33(0)141243224 - Email: ecomusee@agglo-valdebievre.fr

Si le terme de banlieue naît au XI° siècle, son acception moderne, territoire et ensemble des
localités entourant une grande ville, émerge à partir du XVII° siècle, mais il devient connoté
négativement. Ce territoire très marqué par la diversité des influences extérieures est en
évolution constante et assez rapide; d'un côté il se développe sur les espaces peu ou pas bâtis
et de l'autre côté il intègre la ville centre. Cet espace aux changements continus et à une
histoire urbaine récente, est peu propice au développement d'une démarche de
patrimonialisation. L'histoire de la banlieue en est à ses débuts. Paradoxalement il existe
beaucoup d'informations sur la région d'Ile-de-France, des archives, les données de l'Inventaire
général sur une grande partie du territoire, des structures publiques qui interviennent (IAURIF,
CAUE, sociétés d'histoire et d'archéologie...). L'intérêt pour le patrimoine et la mémoire de la
banlieue prend aujourd'hui de l'ampleur, notamment dans les musées. Ainsi l'écomusée du Val
de Bièvre travaille sur cette question de façon indirecte depuis 1991 (exposition « hip-hop dixit
») et de façon explicite depuis 2003 (exposition « banlieue ma ville »). - Quels sont actuellement
les acteurs de la construction de la notion de banlieue ? I - Comment et sur quoi interviennent-
ils dans le champ public ? - Pourquoi n'associe-t-on pas le mot banlieue avec le mot
patrimoine ? - Quelles sont nos représentations de la ville et de sa périphérie, notamment au
moment où se discute le Grand Paris ? - Pourquoi n'existe-t-il pas de musée de la banlieue ?
faut-il en créer un ? Ce sont autant de questions qui se posent aujourd'hui et qui seront posées
lors de cette journée.

17/12/2009

Au musée de plein air des maisons comtoises


(suite)

Chapeau Hugues de Varine: Nouveau message de Marie Spinelli-Flesch, directrice du Musée


des Maisons comtoises, le 16 décembre 2009 Contact: marie.spinelli.flesch@maisons-
comtoises.org

Après avoir obtenu la marque Qualité tourisme en octobre dernier, une nouvelle récompense
pour le musée vient de tomber : le prix Bernard Morucci de la Cité de la Culture et du tourisme
durable Du 26 au 28 novembre, la CCTD, cité de la culture et du tourisme durable, organisait
les 2èmes entretien de Gréoux. L'objet de ces entretiens était d'identifier, valider et diffuser les
avancées de tourisme durable et responsable. Une centaine d'interventions d'experts,
chercheurs, acteurs publiques et privés se sont succédées sur deux jours. Ces 2 èmes
entretiens ont été également l'occasion de remettre le prix Bernard Morucci, destiné à
récompenser une expérience exemplaire sur la mise en tourisme durable de la culture,
sélectionné parmi 40 expériences touristiques. Ce prix à été décerné au Musée de plein air des
maisons comtoises, récompensant sa démarche de Développement Durable, sincère, prenant
en compte les 3 piliers : l'environnement, l'économie et le social de la conception à la
réalisations. Une fois encore, notre expérience a été remarquée. Les deux magazines gratuits
de la communauté d'agglomération de Besançon et du Conseil général du Doubs relaieront
l'information en janvier. Nous aimerions avancer dans notre projet de rencontres/séminaire avec
des partenaires européens sincèrement motivés par ces questions. Nous commençons des
actions avec les personnes âgées du territoire le prochain week-end et cela se poursuivra lors
de la saison prochaine. Ici, c'est un travail fait en HEPAD (établissement pour personnes âgées
dépendantes) par des personnes âgées et les encadrants sur Noël ayant abouti à la rédaction
de petites histoires. Ces histoires seront racontées au musée lors du marché de Noël par leurs
auteurs et vendues (édition en interne). Notre outil est maintenant opérationnel, tous ceux qui
veulent l'utiliser avec nous sont les bienvenus
11/12/2009

Musées et développement durable


Chapeau Hugues de Varine: Musées et développement durable : Pour construire quel monde ?
(réflexion, formation et publication) Porteurs du projet : Serge Chaumier, CRCM/ CIMEOS / IUP
- Université de Bourgogne, Dijon Aude Porcedda, Chargée de recherche, Musée de la
Civilisation, Québec Insérés dans la cité et partie prenante du développement culturel, mais
aussi civique, affirmant leurs rôles et leurs responsabilités, les institutions muséales sont
nombreuses à s’interroger sur la manière d’intégrer les problématiques du développement
durable. Ces rencontres ont pour objectif de faire se croiser des regards et des expériences en
la matière, en invitant à une plate-forme internationale francophone qui permette d’établir un
bilan des actions conduites jusque-là et des actions envisagées pour l’avenir. Il s’agit à la fois
de repérer les problématiques en jeu, de soulever les questions que se posent les
professionnels, de confronter des points de vue et des expériences et aussi de sensibiliser les
jeunes professionnels en formation en muséologie. Afin d’être cohérent dans ses actes, ce
séminaire posera des gestes écoresponsables afin de réduire l’impact sur l’environnement et
sensibiliser autrement les participants. Communications et renseignements :
http://web.me.com/cserge1/Séminaires_Denis_Diderot/Podcast/Podcast.html Inscriptions :
serge.chaumier@u-bourgogne.fr

Axes des rencontres Outre le cadrage problématique et les approches globales concernant le
développement durable / soutenable, trois axes seront conjugués durant ces rencontres pour
mieux comprendre comment les musées peuvent s’inscrire dans une action volontaire et
raisonnée. (1) La question des contenus informationnels et de la sensibilisation des populations
aux travers des expositions, et plus largement des actions culturelles conduites constituera une
première séance de travail. Différentes approches ayant pour vocations de sensibiliser au
développement durable seront mis en parallèle. (2) Une seconde séance de travail concernera
les outils techniques utilisés pour concevoir, développer et réaliser des propositions d’exposition
mettant en oeuvre les principes même du développement durable. Comment éviter d’utiliser
des matériaux peu respectueux de l’environnement ? Jusqu’où aller dans cette voie, quels
compromis peut-on s’accorder ? Faut-il revoir plus profondément la façon de faire des expos,
où le design auquel nous a habitué la muséologie des vingt dernières années ? La question de
la restauration, mais aussi des produits boutiques pourront faire également l’objet d’une
réflexion particulière. (3) Le troisième axe concerne les politiques d’établissement et les effets
sur la gestion en interne des équipes, des modes de travail, des aménagements des espaces et
de leurs usages. Si cet aspect est moins visible pour le public, il est néanmoins important pour
sensibiliser les personnels et créer un climat propice à rendre cohérent les messages et la
façon de vivre l’institution. Il conviendra de s’interroger de manière transversale aux politiques
possibles dans tous les établissements, quelque soit leur histoire ou leur orientation thématique.
Toutefois, une attention particulière sera portée aux muséums d’histoire naturelle et aux
écomusées et musées de société, qui devraient être voués à faire du développement durable
un point fort de leur politique. Finalités : Cette rencontre cherche à atteindre cinq objectifs : •
partager des pratiques innovantes de part et d’autre de l’Atlantique en termes de conservation,
d’éducation, de recherche et de gestion; • créer et de maintenir des liens privilégiés et durable
entre les communautés, les professionnels, les chercheurs et les musées ; • améliorer les
compétences dans la gestion des fonctions muséales clés ; • questionner les normes
professionnelles en termes de développement durable. • Organiser un événement
écoresponsable pour réduire nos impacts environnementaux et sensibiliser la communauté
universitaire.

10/10/2009

Au musée de plein air des maisons comtoises


Chapeau Hugues de Varine: Le musée de plein air des maisons comtoises affiche son
engagement en faveur de l'environnement Nous avons reçu le 9 octobre 2009 un nouveau
message de Marie Spinelli-Flesch, conservatrice du patrimoine, directrice du Musée de plein air
des Maisons comtoises. Nous le donnons donc ci-dessous, et rappelons le message antérieur.
Contact: marie.spinelli.flesch@maisons-comtoises.org

Concernant le projet de musée en matière de DD (ou DS!), nous avons résolument attaqué le
volet : agir solidairement. Nous avons bien avancé sur les actions en direction du public
handicapé et sommes en passe d'obtenir le label tourisme et handicap pour le handicap visuel
et mental. Nous avons une fréquentation accrue de ce type de public depuis qu'on a prêté une
attention sincère à leurs besoins. Maintenant, nous nous penchons sur les personnes âgées à
mobilité réduite, vivant dans les HEPAD (Foyers de personnes âgées dépendantes) et autres
centres. Nous en sommes au tout début. [...] Les autres volets, plus classiques de notre agenda
21 se poursuivent (déchets, énergie, déplacement; préserver les ressources naturelles et
valoriser des ressources locales). Dommage que nous soyons un petit musée dans une petite
région; ceci dit, nous faisons cela parce que nous y croyons et non pour rechercher la gloire !
On a eu hier 7 minutes d'interview dans l'émission de France Inter "Carnets de
campagne". ....................................................... Rappel du message du 22 mai 2009 "En 2006,
lorsque je présentai le projet scientifique et culturel du musée aux élus du syndicat mixte, je ne
pensais pas qu'il nous emmènerait si loin. Ajouter un nouvel axe de développement au musée,
celui du questionnement sur notre rapport au monde et notre façon de l'habiter au quotidien,
était une bonne chose, qui permettrait au musée de jouer un rôle actif et concret dans une
société en plein drame environnemental. Mais lorsque nous avons commencé à mettre en
œuvre concrètement le projet -actions de médiation, expositions, ...- ce nouvel axe nous a
amenés à réfléchir globalement sur la gestion même de l'établissement au quotidien et à mettre
en place des actions non prévues au projet mais indispensables à sa cohérence. Aujourd'hui,
cette attention à l'environnement nous accompagne désormais dans chaque geste, dans le
choix des produits vendus en boutique ou des consommations proposées à la cafétéria comme
dans la transmission dématérialisée des informations ou la qualité des produits d'entretien. Pour
faire connaître cet engagement très sincère, dans ses aspects très concrets, porté par tous les
membres de l'équipe, nous avons réalisé un dossier composé de 11 fiches organisées selon un
plan classique : réduire les émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources
naturelles, valoriser les ressources locales, agir solidairement. Elles listent les actions à
destination du public ainsi que celles de gestion interne. N'hésitez pas à me demander le
dossier complet ou mieux venez visiter ce très beau musée parc. Il vous étonnera." Musée de
Plein Air des Maisons Comtoises - 25360 Nancray, France - www.maisons-comtoises.org

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