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spiration. 76 into account the philosophical wor on two points w rropology of the capable man and ontology of act luded in a reflective philosophy having ic method and constantly Such an approach, fa ‘ophy — action, language, imagination ~ more than ‘raining process, gives the opportunity to underline the peculiar keep an “open work” structure and carry on, also crticaly, bis in coon ‘Claude Romano ____ SOLITUDE ET SECRET. PROLEGOMENES A UNE PHENOMENOLOGIE DU LIEN HUMAIN' énologie et plus largement en philosophie ele probléme qui se nourrit de malentendus: é baptisé en phénos .ccompli un virage qu en profondeur reside mi Ja maniére dont on comprend la nature la congoive comme reposant sur un acte intuitif de Descartes lui-méme, ou au contraire comme un performatl est vraie toutes les fois que j moins toute portée philosophique. cles fois que fe pense, suis, mas cela nem apprend suis. Or, sila form conférence donnée Université d'Anvers le9 novembre 2012 dans e ubjectivté organise parle Geselichyp voor Fenoneenologriche Wirke: 7 comps, wergence du «probleme d’au- é dailleurs dans le passage sur les «chapeau: Ja Meditation seconde. En vertu du clivage épistémique entre idente et cor doute ~ 3 laquelle corr pond, sure plan ontique, la rranscendance ~ au y a extériorité absolue d’autrui a moi-méme, i que le champ phé le quielle a Jaquelle autrui nous plus contraire a lidée selon *E, Levinas, Letom Morgana, 1979, réed, PUL, 1983, p.21 78 sur des plans ment différentes. Le probleme dune équivoque: nous com- Léquivoque est celle qui pa- secret, solitude) en mns 4 entrevoir ce que cela peut sigs rocher des notions et des vocab les uns aux autre décrit les phénoménes avec justesse et profondeur, ent erin et non es pilosophes Poi xusavons véeu pendant del are, que la familiart Galité des plus communes. Lev Nikolaievitch, sans arriver & née Sophie Andreievna, la femme de To certains écrivains, cette expérience a méme valeur pat Recherche du temps perth passé quarante années de ma vie avee tblement» se serait exela- ive Albertine, laquelle demeure dis- ms successives et jusque dans sa de fuite du temps, dans la perspective qu'elle tres, ce sont tous les personages prousticns \pparaissent comme des «fugitifs». Tres tét, cette thématique 1 Bounine, Le deliovance de Toto, NRE, 1939, p36 79 CLAUDE ROMANO seoit dans la chambre de Venfant, ne lui manifestant que «bonté et fran- chise»; un jour pourta sur apprend d'une indiscrétion de Jupien ce que Frangoise dit de lui en cachette: «il ne vaut pas la corde pour se pendre» Le conflit qui nait de cette révélation entre une Frangoise qui ne perd pas une occasion de tresser les louanges de Venfant et une autre qui la premigre expérience en quelque sorte fondatrice le de Frangoise, mais de tous et de des yeux autrement constitués que st ici réinvesti pour décrire cette expérience fondatrice de la non-transpa- nce des étres et de leur insondable secret pour nous. «La brusque écha que nYouvrt une fois Jupen sur le monde eel mn'Spouvantin, délare le -auise per en questions een conjectures pour enter dexpiqut le Francoise: Expérience fondatrice, «métaphysique» en quel qui, pour pouvoir étre décrite par mobilise concepts issus de la métaphysi de Vidéalisme, puisque autru quise tiendrait en dega de toute ce que nous -xpérience, comme un ciel et un soleil pour d'autres organes que les nétres qui en saisiraient des «équivalet n visuels».° Autrui est cette «om= a une «connaissance directe» tuvons apprchender par les 80 ae ae ds pesonbage ne pours mus d-oonoees ncerter le narrateut. Lopacité ménre de Francoise aurait disparu, de la connaitre. Un étre dont ~ au sens pas de connaissance directe, ces méme croit pouv' jous retrouverons plus loin cette méme jon. Toute opa .comprchension suppose la f int briser; toute obscurité d'une conduite ou d'un propos ne peut fre qe aur un fond dle eumpethension taite de Fenseanhle dee es et propos de la personne, Autrui doit étre en droit compréhen- pour pouvoir nous déconcerter et nous sembler, & certains éyards au 5, insaisissable: nous avons li affaice 4 un principe phénoménologique puisque son coup de théitre est ar la suite, et quelles que Cela n'enléve rien de sa vérité au constat de départ selon lequel autrui I. Kant, Critique del raison pure table du ren», A 290/ B348, 81 CLAUDE ROMANO nous est souvent mystérieux jusque dans sa familiarité méme. Bien a contraire. On pourrait méme soutenir que plus nous connaissons autrui et plus il nous demeu: sance ¢autrui est proportionnelle asa connaissance. J'aur pplus loin sur cette idée. Je soutiendrai alors que le rappoit premier & autrui n’est pas un rapport de connaissance mais, si 'on peut dire, d’«inconnaissance». Pour je voudrais m’ar- réter i un second texte de Proust dont la legon me pa Jlaméme que celle que j'ai tirée de celui consacré a la trahison de Francoise. "Nous sommes cette fois dans un tout autre contexte «phénomé! énomé rencontre. Mais, pour ces jure est placée sous le signe de l'obscut ‘offre ct d'une avancée qui se nntré. Il demeure insaisissable au si de l'événement. Le premier passage relate sitel il ignore son nom n ic au prestige de I la jeune-fille se dresse sous ses yeux. Le choc dela rencontre se décline elon le double registe d'un exces de i ec tacle gui est ainsi donné a voir, D’un c6té, un regard qui voudrait capter et comme par avance tendre captive la silhouette qui se profile au milicu de cet écrin floral en une vision si intense qu'elle en devient presque doulourcuse: plus bouger, comme il arrive quand une , mais requiert des percep- regard qui dé Ia foi spturer, emmener le corps qu! qu'un jon ren est pas moins adéquate, car la scule possible mais «indubitable», Comment satisf 2) etre la donation d'un autre ne d'alter eyo est problématique puisque wn "il doit étre un moi, ck ‘on moi. A tions se contredisent, Ia ¢ de savoir Mrepeut déerire concrétement les modalités phénoménologiqhes eee ee autre a supposer qu'une rel «constitution» ate it secondaire et méme superflue. Car quelle tution», ce qui est censé 4, partant, est lam: i par ele est soumisa des réquisits incompatible (Ortega y Gasset ne précise pas, vie pour humaine, mais nous pouvons laisser ce point de cot propre moi comme cherchons partir de ki procher de ce modéle, tout en rec ment éloignée. Soumise ade pour moi ne peut étre 87 \éme probléme une troisiéme fois, en. nonde phénoménal est nique moi, celui que je suis n is le (seul et unique) mot. Nous avons édentes pui a du moment oit l'on définit le ‘et que je suis le seul a pouvoir (e moi, pour autant que je suis en découle que le monde phénos lemonde phénoménal qu pour pouvoir m’étre don monde phénoménal i méme monde phénomé- nal, dans la mest 1 propriété de moi-méme. Cest ce A nouveau, nous avons affaire ic «chose énorme et stupéfiante», au «paradoxe phénoménal» daprés lequel, d'un eété, le monde phénoménal ma vie (de conscience) dai seul, non seule- dans cette s une vie et dans lequel je & pouvoir étre un ego apparait néa monde autre, c ego, Dire que «le paradoxe est phén ne peut étre qu'une mé dese rer d'embarras.i bon compte: sile paradoxe est vraimen liln’ya plus s"inguiéter de ce que la description soit incoh silln’ya pas de différence entre des phénomé jon contradictoire de ces ui pourrait nous amener a modi fautive, et méme, dans le cas qui nous occupe, ‘en part. Siles phénoménes sont absurdes ind we reste "Ibid, p10 (je souigne), 88. SOLITUDE ET SECRET fa entendre, au demeurant, par une phénoménole tel que la donation d'un autre xdmettrait qu’un seul, il reste & ou ce phénoméne — d'oii toute descript Ye monde que moi et avec un droit égal pas moins «son» monde que le «mien», ¢ ilestleliew n'y a qu'un seul monde, apparait avec le méme moi-méme. Prendre Papparaitre pour source de droit ne int le mode de manifestation d’autrui ic fois étre un moi et apparaitre dans mon monde oii je suis le seul ine forme de dédoublement d’aute ego identique au + (son corps propre ou sa chai \e peut venir que trop tard pour ré (parce que dans ce monde peut y avoir qu’un seul ego) ou bien j'échoue a rendre compte ite (car méme si, par extraordinaire, je pouvais lui transférer & Einfiblung, eet eo ne fait °, lt « = érence moi/autrui? Le monde phénoménal 1 ‘| pas «mien» au sens ou "il apparait? de mon corps: non seul : non seul ne peut accu une des sen ‘ou des états atfectifs qui se présentent a moi comme de: are ‘moi-méme et qui se localisent dans mon corps pi le de determina amp n'a aucun ou de «subjectif» sile prototype de la «subjectivité> ou, mieux, de ete est pi t fourni par mon corps propre: tien, dang le de mon corps; rien ne peut ‘grice auxquels je reconni i ce champ phénoménal n'est pag. pertinent, mais seulement occupé centrale ps physique est en d caracté croit pouvoir en 4ée. Si nous sortor is Bénétiquees-causales portal nologique e posant des ques: ine de I'état de choses phénomé- é dans ce corps-la, étranger, ‘ces deux corps resteront jamais sépa 95 CLAUDE ROMANO nis jusque dans Pétreinte. Ils demeureront, quoique semblables, différents et ‘pe de eet différence ne menace plus Vautrui dans le monde un et commun qui comme le rest plus & penser comme «moi celui que nous partageons l'un adical et continué de leur survenue différentelle. Seul adverse et inrédui néme peut abriter quelque ¢ a présence d’autr en os. demanderait a étre prolongée ne cessent de se croiser et de se recoup! partagé et méme indivis. premier en droit doi toute phe de parti, ce n'est absolument pas nier la difference qui existe ent able pour autant que je re- et celui avec lequel, au alius déployant sur ronde sa propre perspective; mais c'est au contraire tentet ¢ a au creux du champ phénoménal e uiligre qui est celle de mon propre nparable & tout autre. Une telle d ‘quel sens autrui nous demeus site méme de sa manifesta ranscendei pourrait s'y ‘comme un infin trouant ipparait pas hors du monde lc dépassan; il n'a au contraire son site qu’en lui: il est ce corps tout

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