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Thomas Bernhard

Rsum :

Dans le Kunsthistorisches Museum, Vienne, Atzbacher, le narrateur, a rendez-vous avec Reger, le


vieux critique musical. Atzbacher est arriv une heure l'avance pour observer Reger, dj install
dans la salle Bordone, assis sur la banquette qu'il occupe chaque matin depuis dix ans, face
L'Homme la barbe blanche du Tintoret. Pendant une heure, le narrateur se rappelle les citations de
Reger ou des conversations portant sur lui. Dans un deuxime temps, qui commence l'heure
prcise du rendez-vous, c'est la parole mme de Reger qui rsonne dans la salle Bordone, comme
sous l'effet d'une ncessit vitale. Sur le mode de la diatribe, variant avec fureur et allgresse se
succdent les thmes (qui sont des cibles) chers Bernhard dans cette comdie (le sous-titre de
l'uvre) qui n'est autre que celle de l'art, des artistes, des crivains, des compositeurs... Aux
exagrations coutumires, l'auteur ajoute le mauvais got des Habsbourg, l'institution des muses,
l'autorit des matres anciens, l'enfance, les toilettes viennoises, les journaux, les femmes de
mnage, Beethoven... Des imprcations, en une langue exaltante et libratrice, qui finissent toujours
par forcer le rire au bout du dsespoir. --Cline Darner

Page 20 : Le gnie et lAutriche ne vont pas ensemble, ai-je dit. En Autriche, il faut tre un mdiocre
pour avoir droit la parole et tre pris au srieux, tre un homme de lindigence et de lhypocrisie
provinciale, un homme dont la cervelle est faite sur mesure pour un petit Etat. Ici un gnie, ou ne
serait-ce quun esprit exceptionnel, est tu tt ou tard dune manire infmante, ai-je dit Irrsigler.

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