Vous êtes sur la page 1sur 22

25/10/2015

Bases de Données

Modèle Conceptuel de Données


MCD

EL Moukhtar Zemmouri
ENSAM – Meknès
V-2015/2016

Plan
• Présentation
• Terminologie :
– Propriété
– Entité
– Association

• Démarche de construction d’un MCD


• Etapes de construction d’un MCD (du GDF au MCD)
– Exemple
2

1
25/10/2015

Présentation
• Le MCD est un schéma qui obéit à quelques
conventions graphiques très simples et à quelques
règles de construction, peu nombreuses mais très
précises qui font la puissance et la pertinence de cet
outil de conception.

• Le MCD permet une représentation conceptuelle de


l'ensemble des données manipulées et des règles de
gestion auxquelles elles sont soumises.

Présentation
• Le MCD se base sur 3 concepts clés :
– Entité
– Association (lien)
– Propriété (attribut)
•  Modèle entité-association
Entité Association Cardinalité

Propriétés
4

2
25/10/2015

Propriété
• Donnée élémentaire représentant la plus petite partie (atomique)
manipulée dans le SI et ayant un sens.
– Atomique  non décomposable.
• Règles :
– Une propriété ne doit pas être composée
• Attention : date, adresse ?
– Une propriété ne doit pas être calculée ou dérivée (prix TTC, durée,
âge…).
– Une propriété ne doit jamais être redondante dans le MCD :
• Pas de synonymes (ex : référence article et N° produit).
• Pas de polysèmes : même signifiant pour plusieurs signifiés (ex : "adresse" qui
désigne "adresse client" et "adresse fournisseur").
– On crée deux propriétés avec deux nom différents.

Entité
• Une entité est un ensemble de propriétés correspondant à un type d'objet
(éléments) ayant un intérêt dans le SI et une existence propre.
– Exemples : article, employé, client, fournisseur, commande …

• Une entité est identifiable et ne doit représenter qu’un seul et même


concept sémantique.
• Parmi les propriétés d'une entité, il existe un sous-ensemble qui joue le
rôle d'identifiant
– Exemple : référence article, matricule employé, CNE étudiant …

• Un identifiant permet de connaître sans ambiguïté toutes occurrences de


l’entité.
– Le plus souvent, l’identifiant est un numéro, code, référence …

3
25/10/2015

Entité
• Une entité est représentée dans le MCD par un
rectangle muni d'un cartouche qui indique son nom et
elle contient la liste de toutes ses propriétés.
– L’identifiant est placé en tête des propriétés et souligné.

Dépendance fonctionnelle
• Une propriété B dépend fonctionnellement d’une propriété A si à toute
valeur de A correspond une, et une seule, valeur B.
– On dit aussi que A détermine B.
– On note AB.
• Exemple :
– Moyenne  Mention
– CNE  Nom étudiant
– Code Postal  Ville
– Matricule employé  Nom employé
– Matricule employé  Date d’embauche
– Date d’embauche  Salaire employé

4
25/10/2015

Dépendance fonctionnelle

• Une dépendance fonctionnelle peut porter sur


la concaténation de plusieurs propriétés :
– A1, A2, …, An  B.

• Exemples:
– N°Bon de Commande, Ref Produit  Quantité commandée.

– Code Client, Nom Client  Adr Client

– Code Etudiant, N° Livre, Date emprunt  Date retour

Dépendance fonctionnelle
• Dépendance fonctionnelle élémentaire:
– La DF AB est dite élémentaire si aucune partie de A ne
détermine B.
• Exemples :
– N°Bon de Commande, Ref Produit  Quantité commandée.
• Est élémentaire.

– Code Client, Nom Client  Adr Client


– Code Etudiant, N° Livre, Date emprunt  Date retour
• Ne sont pas élémentaires.

10

5
25/10/2015

Dépendance fonctionnelle
• Dépendance fonctionnelle élémentaire directe :
– La DF AB est dite élémentaire directe si elle est
élémentaire et il n’existe pas de propriété C telle que AC
et CB (càd A  C  B).
• Exemples :
– Ref Article  Taux TVA
– Ref Article  Catégorie
– Catégorie  Taux TVA
• Donc Ref Article  TVA n’est pas directe, elle est transitive

11

Dépendance fonctionnelle
• Dépendance fonctionnelle entre entités :
– Une entité E2 dépend fonctionnellement d’une autre
entité E1 si toute occurrence de E1 détermine une et une
seule occurrence de E2.
– On note E1  E2
• Exemples:
– Employé  Service
– Commande  Client
– Compte Mail  Utilisateur
12

6
25/10/2015

Dépendance fonctionnelle
• Propriétés des DFs :
• Réflexivité:
– AA
• Projection:
– A  B,C  A B et A  C
• Additivité:
– A  B et A  C  A  B,C
• Augmentation:
– A  B  A,C  B
• Transitivité:
– A  B et B  C  A  C
• Pseudo-transitivité:
– A  B et B,C  D  A,C  D

13

Association
• Une association (relation) est la prise en
charge par le SI du fait qu’il existe des liens
entre les entités (objets) du système.
• Exemple :
– Un service comprend des employés (un employé est
affecter à un service)
– Une commande concerne des articles.
– Un employé est chef d’un employé.

14

7
25/10/2015

Association
• Exemple :

Professeur Matière
Code Prof Code ELM
Nom Enseigne Intitulé
1.n 0.n
Prénom
Spécialité

Règles de gestion:
• Un professeur enseigne au moins une matière. Il peut enseigner plusieurs.
• Une matière peut ne pas être enseigner. Elle peut être enseignée par
plusieurs professeur

15

Association
• Exemple :

Habite
Personne Maison
1.1 0.n
Num Personne Num Maison
Nom Possède Adresse
0.n 1.n
Prénom Ville
Date Naissance Pays
Lieu Naissance 0.n 0.n
Adr Mail Loue

Quelles sont les règles de gestion?

16

8
25/10/2015

Association
• Une association peut être porteuse ou non de propriétés.
–  Relation vide ou non.
• Les propriétés des associations sont des propriétés qui sont
en dépendance fonctionnelle de deux ou plusieurs
identifiants d'entités :
– Exemple : « quantité commandée » entre l’entité article et
l’entité commande.
• L'identifiant d'une association est la combinaison des
identifiants des entités associées.
– Cet identifiant est implicite, il n'est pas représenté sur le MCD.

17

Association

• L'ensemble d'entités intervenant dans une


association constitue une collection.

• La dimension de l'association est le nombre


d'entités entrant dans sa collection.
– Elle peut être binaire, ternaire, etc. ou de
dimension n.

18

9
25/10/2015

Association
• Association réflexive :
– Une association réflexive est une association qui relie
une entité à elle-même.
• Exemple : lien de parenté entre personnes, hiérarchie dans
l’entreprise.
– Une association réflexive peut être symétrique ou
orientée.

19

Cardinalités
• Les cardinalités représente pour chaque couple (entité, association) les
nombres minimum et maximum d'occurrences de l'association que peut avoir
un objet.
• Chaque sens de lecture d’une association est entièrement décrit lorsqu'on
précise le couple (cardinalité mini, cardinalité maxi).
• Exemple :
– Un service comprend un ou plusieurs employé.
– Un employé est rattaché à un ou plusieurs services (en cours du temps)

20

10
25/10/2015

Cardinalités
• Qualificateurs possibles :
– (1,1)
– (0,n)
– (1,n)
– (0,1)
• Les cardinalités traduisent les règles de gestion.
• Lorsque la cardinalité maximale d'un des deux sens de lecture vaut 1 on
dit alors que l'association binaire est fonctionnelle. Elle s'appelle aussi une
dépendance fonctionnelle (DF) ou contrainte d'intégrité fonctionnelle
(CIF).
• Lorsque les deux cardinalités maximales sont n l'association binaire est
non fonctionnelle
21

Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle CIF

• Une CIF définie sur une association permet de représenter


le fait que l'une des entités de sa collection est identifiée
sans ambiguïté par la connaissance d'une ou plusieurs
autres entités.
– Entité1  Entité2

• Les associations binaires ayant les cardinalités (0,1) ou (1,1)


constituent une CIF.

• Si l'association (x,1) n'est pas porteuse de propriétés, elle


peut être remplacée par la CIF.
22

11
25/10/2015

Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle CIF


• Exemple :
– Un service regroupe un ou plusieurs employé.
– Un employé est affecté à un et un seul service.

Remplacée par :

23

Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle CIF


• Les CIF permettent parfois de simplifier les associations de
dimension supérieure à 2.
• Exemple :

 Avec la règle : « un ordre de fabrication ne concerne qu'un seul site".


  Une CIF entre ordre de fabrication et site.

24

12
25/10/2015

Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle CIF


• Le modèle est simplifié à :

25

Cardinalités : association de dimension > 2


• La détermination des cardinalités des relations binaires est simples.
• Ce n’est pas le cas pour les relations de dimension supérieure
– NB. Les cardinalités se définissent entité-association et non pas entité-
entité.
• Exemple : association entre professeur, cours et classe.

Cardinalités ?

26

13
25/10/2015

Cardinalités : association de dimension > 2


• Règles de gestion :
– Un professeur fait au moins un enseignement, il peut en faire
plusieurs.
– Une matière peut ne pas être enseignée. Si elle l’est, elle peut l’être
plusieurs fois.
– Une classe a au moins un enseignement et peut en avoir plusieurs.

27

Etape de construction
• Etape 1 : Etablissement de la liste des propriétés.

– Établir la liste à partir de chaque document recueillis


(étude de l’existant).

• Une propriété apparait sous deux forme dans un document :

– Valeur  interpréter la valeur pour identifier la propriété.

» Exemple : 01/01/1999  Date

– Propriété : valeur  propriété explicite

» Exemple : Prix : 100 DH  Prix

28

14
25/10/2015

Etape de construction
• Etape 1 : Etablissement de la liste des propriétés.
– Éliminer les synonymes et régler les polysèmes.

Synonymes : deux ou plusieurs propriétés ayant la même signification

 Exemple:
 Classe - Niveau
 2 synonymes  on ne garde que l’un des deux

Polysème : Une propriété qui se trouve dans le même document ou autre avec plusieurs
sens.

 Exemple: Nom pour étudiant et enseignant


 NomEtudaint - NomEnseignant
  On rajoute le sens à la propriété polysème

29

Etape de construction
• Étape 2 : Établissement du dictionnaire de données

Nom abrégé Nom détaillé Nature Type Taille (en octet) Remarques

……. ……. ……. ……. ……. …….

 Nom abrégé de la propriété


 Nom détaillé de la propriété
 Sa nature : E (Élémentaire), CA (Calculée) et CO (Concaténée)
 Type : N (Numérique), A (Alphabétique), AN (AlphaNum.), Date, Image, …
 Remarques : si la propriété est calculée, on écrit l’expression du calcul; si elle
est concaténée, on écrit l’expression de décomposition.

30

15
25/10/2015

Etape de construction
• Étape 3 : Établissement du Graphe de
Dépendance Fonctionnel Élémentaire (GDF).
Dépendance fonctionnelle : Propriété1  Propriété2 si la valeur de propriété 1
détermine celle de propriété 2

 Exemple:
 NumEtudiant, Nom  Prénom
 NumEtdiant  Nom , Prénom
 N°bon_de_commande , Réf_produit → Qté commandée.

Dépend. Fonct. Elémentaire : Si aucune partie stricte de Propriété1 n’entraine


Propriété 2

 Exemple:
 NumEtudiant  Nom , Prénom

31

Etape de construction
• Étape 3 : Établissement du Graphe de
Dépendance Fonctionnel Élémentaire (GDF).
Dépend. Fonct. Elément. Directe : P1  P2 directement si
elle n’existe aucune propriété P3 telle que P1  P3 et P3  P2

 Pas de transitivité entre deux propriétés:

La conception d’une BD dont les dépendances entre les propriétés reliées par une DFED
permet d'éliminer la redondance dans la base de données !

32

16
25/10/2015

Etape de construction
• Étape 4 : Etablissement du MCD
– Un MCD est formé des entités et des relations .
–  deux règles

1. Les propriétés qui dépendent d’une seule propriété forment une entité
2. Les propriétés qui dépendent d’une propriété composée des « clés des entités »
forment une relation qui associe ces entités

33

Etape de construction - Exemple


• Exemple : Gestion de bons de commandes
– Une société de vente souhaite informatiser son SI actuel (manuel) qui contient
essentiellement des données figurant sur des bons de commande ou factures du type :

N°Bon …………………… Date ……………………


Nom client ………………………………………………………………
Adresse ………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………….

Nom représentant …………………………………………

Réf. Design. Qté PU Montant


………… ………… …… ……… …………
………… ………… …… ……… …………

Total …………

34

17
25/10/2015

Etape de construction - Exemple


• Exemple : Gestion de bons de commandes
– Règles de gestion (Recueil des informations interview + existant)

• R1 : un client peut passer une ou plusieurs commandes


ou ne passer aucune commande;
• R2 : une commande concerne au moins un produit;
• R3 : une commande concerne un et un seul client;
• R4 : une commande est assurée par un et un seul
représentant qui n’est pas toujours le même pour un
client donné.

35

Etape de construction - Exemple


• Dictionnaire de données :
– établissement de la liste des attributs à partir des
informations recueillies. Comme le SI actuel est
manuel, il n’existe pas nécessairement des
codifications, on imaginera qu’il existe des codes pour
identifier les entités évidentes …
• Par exemple, « Codecli » pour CLIENT et « CodeRep » pour
REPRESENTANT seront créées, on les marquera d’un (*) pour
signifier qu’elles n’existent pas encore.

36

18
25/10/2015

Etape de construction - Exemple


SIGNIFICATION TYPE LONGUEUR NATURE REGLE DE CALCUL
OU INTEGRITE (1)

NoBon N° de bon de Cde N 4 E


Date Date Cde Date 6 E Forme jj/mm/aa (2)

*CoCli Code client ? ? E


NomCli Nom client A 30 E
Adresse Adresse client AN 60 CON Rue + Ville
RueCli Rue client AN 30 E
Vilcli Ville client A 30 E
*CoRep Code représentant ? ? E A créer
NomRep Nom représentant A 30 E
Réf Réf. de produit AN 5 E 1 lettre + 3 chiffres
Désign Désignation produit A 30 E
Qté Quantité commandée N 3 E Entier > 0
PU Prix unitaire N 7 E Forme : 9999,99
Montant Montant ligne N 8 CAL PU  Qté
Total Total commande N 9 CAL Somme des montants

A(lphanumérique) N(umérique) A(lpha)N(umérique)


E(lémentaire) CON(caténé) CAL(culé)
(1) Règle de calcul pour les attributs calculés ou contraintes d’intégrité syntaxique éventuelles
(2) jj : 01 à 31, mm : 01 à 12, aa : 00 à 99.

37

Etape de construction - Exemple


• GDF
Ref NoBon

Design PU Date
Qté

CoRep CoCli

NomRep NomCli RueCli VilleCli

38

19
25/10/2015

Etape de construction - Exemple


• GDF
Ref NoBon

Design PU Date
Qté

CoRep CoCli

NomRep NomCli RueCli VilleCli

39

Etape de construction - Exemple


• Transformation du GDF en MCD : règles
– R0 : Toute donnée du GDF devient une propriété dans le MCD.
– R1 : les données sources d'au moins une DF (celles qui sont
soulignées sur le GDF) représentent les identifiants des entités
dont les attributs sont les cibles de ces DF.
– R2 : Les flèches restantes deviennent des associations. Les
données déterminées par une DF conjointe deviennent des
attributs portés par l’association.
– R3 : Les règles de gestion doivent permettre de trouver les
cardinalités.

40

20
25/10/2015

Etape de construction - Exemple


• Transformation du GDF en MCD
Ref NoBon

Design PU Date
Qté

CoRep CoCli

NomRep NomCli RueCli VilleCli

41

Etape de construction - Exemple


• MCD

42

21
25/10/2015

Etape de construction

• Après construction du MCD, il faut le valider


– Les règles de vérification, et de normalisation doivent
permettre la mise au propre du MCD.

–  Formes normales

43

Normalisation
• Les formes normales s’appliquent aux entités et aux relations
– Elles ont pour objectif de vérifier la non redondance de l’information
dans le modèle et de proposer les transformations applicables sans
perte d ’informations
• 1ère forme normale (1FN)
– Une en té́ ou une association ne contient pas de propriété́ répétitive ou
décomposable (propriété élémentaire atomique)
• 2ème forme normale (2FN)
– Toute propriété́ hors identifiant dépend de la totalité́ de l’identifiant
(dépendances fonctionnelle élémentaires)
• 3ième forme normale (3FN)
– Toute propriété́ hors identifiant dépend directement de l’identifiant, et
non d’une propriété́ non identifiant (dépendances directes)

44

22

Vous aimerez peut-être aussi