Le Modèle Conceptuel de Données (MCD)

Concepts de base et formalismes :

Introduction :

Le modèle conceptuel de données est un modèle qui nous permet de

concevoir le schéma de données utilisables dans notre SI.

La construction de MCD est basée sur un ensemble de concepts. Ces

concepts sont principalement : l’objet (l’individu ou l’entité), la relation (ou
l’association), la propriété (ou l’attribut), l’occurrence, l’identifiant (ou la clé), et
la cardinalité.

a. L’objet (appelé aussi individu ou entité) :

- Définition :

-Un objet (ou individu) est une entité pourvue d’une existence propre.

-une entité est la représentation d’un élément (matériel ou immatériel) dans le

système d’information.

- Formalisme :

Un objet dans le formalisme du MCD est représenté comme suit :

Exemple (gestion du stock) :

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On considère une entreprise qui achète, stock et vend des produits.

Les produits de cette entreprise sont stockés dans des dépôts différents.

Pour s’approvisionner, l’entreprise passe des commandes chez différents

fournisseurs, chaque commande satisfaite donne lieu à une livraison dont les
produits seront stockés dans l’un des dépôts de l’entreprise.

Un produit peut être stocké dans plusieurs dépôts.

Un produit peut faire l’objet d’un approvisionnement chez plusieurs

fournisseurs à des dates différentes.

- Application à l’exemple :

On relève dans l’exemple décrit, les éléments suivants :

Produits, dépôts, commandes, fournisseurs, livraisons, ce sont des entités qui ont
une existence réelle dans le système d’information de l’entreprise.

La représentation des objets se fait comme suit :

a. La relation (appelé aussi association) :

- Définition :
-Une relation entre entités (ou objets) est une association perçue dans le
réel entre deux ou plusieurs entités. Une relation n’a pas d’existence propre
(Son existence est liée à l’existence des entités qu’elle met en interaction).
-Une relation est la liaison qui lie entre les entités du SI.
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- Formation :
Une relation entre deux objets est représentée comme suit dans le
formalisme du MCD :

Exemple :

Pour compléter la description du réel perçu dans le SI « gestion du stock », il

faut aussi décrire ou représenter les liens qui existent entre ces objets.

Les associations perçues entre les objets décrits dans l’exemple sont :

- Une commande est passé chez un fournisseur.

- Une commande donne lieu à une livraison.
- Une commande renferme un ou plusieurs produits.
- Un produit est stocké dans un ou plusieurs dépôts.
- Une livraison peut concerner un ou plusieurs produits.

Dans la réalité ainsi décrire, on recense les liens suivants :

- Passer commande : entre les objets Commande et Fournisseur.

- Stocker produit : entre les objets Produit et Dépôt.
- Donner lieu : entre les objets Commande et Livraison.
- Concerner : entre les objets Livraison et Produit.
- Renfermer : entre les objets Commande et Produit.

Ce sont ces liens qu’on désigne par « RELATION ».

- Application à l’exemple :

Pour la première règle : Une commande est passé chez un fournisseur.

L’application est comme suit :

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Pour l’exemple complète :

c. la propriété (ou l’attribut) :

- Définition :

-Une propriété (ou attribut) est une donnée (une information) élémentaire qui
caractérise un objet ou une relation.

- Les propriétés sont les informations de base qui décrivent les éléments (les
entités) d’un SI.

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- Formalisme :

Le nom de la propriété est inscrit à l’intérieur de l’objet ou de la relation.

Exemple :

Jusqu’à présent la description de la gestion des stocks, faite avec les objets
les relations, reste globale. Il faut maintenant la compléter avec les données
élémentaires qui caractérisent ces objets et ces relations.

- Description des caractéristiques des objets :

Chacun des objets : produit, fournisseur, commande, dépôt, livraison,

caractérisé par un ensemble d’informations :

Produit Fournisseur

- Référence produit - Numéro fournisseur

Commande Livraison

- Numéro commande - Numéro livraison

- Date commande - Date livraison

Dépôt

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- Numéro dépôt

- Lieu dépôt

- Description des caractéristiques des relations :

De même que pour les objets, les relations peuvent être aussi caractérisées
par des informations :

* Pour la relation « Renfermer » : nous considérons la donnée : quantité

commandée (d’un produit dans une commande).

* Pour la relation « Concerner » : nous considérons la donnée : quantité livrée

(d’un produit dans une livraison).

* Pour la relation « Stocker produit » : nous considérons la donnée : quantité

stockée (d’un produit dans un dépôt).

* Les autres relations ne portent pas de propriétés.

- Application à l’exemple :

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d. L’occurrence :

d.1. L’occurrence d’un objet (d’une entité) :

- Définition :

-Une occurrence d’un objet (ou entité) est un élément individualisé appartenant
à cet objet (ou entité).

- La représentation d’une entité s’appelle une occurrence de l’entité.

Dans l’exemple, l’objet commande est un objet type, qui représente les
commandes passées chez les fournisseurs :

- Une commande C1 est passée chez le fournisseur F1.

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- Une commande C2 est passée chez le fournisseur F2.

- Une commande C3 est passée chez le fournisseur F2.

C1, C2 et C3 sont appelés occurrences de l’objet Commande.

Exemple :

Voici des exemples de représentation d’occurrence d’objet :

- Pour l’objet Commande :

- Pour l’objet Fournisseur :

Autre exemples d’occurrence d’objets :

Soit l’objet Personne décrit comme suit :

Voici quelques occurrences de l’objet Personne :

d.2. Occurrence d’une relation :

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- Définition :

Une occurrence d’une relation est une relation individualisée constituée

d’une et d’ne seule occurrence de chacun des objets participant à la relation.

Pour les relations, les occurrences représentent des faits tels que :

- Le produit P1 a été commandé dans la commande C1 pour une

quantité donnée.

Exemple :

Voici des exemples de représentation d’occurrence de relations :

Pour la relation Renfermer, le fait réel suivant :

- La commande C1 renferme le produit P1 qui a été commandé en 10 unités »

Représente une occurrence de cette relation.

Il en est de même pour le fait « la commande C1 a été passée chez le

fournisseur F1 »

- Application à l’exemple :
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On considère les occurrences de l’ensemble des objets et des relations perçus

dans la réalité du domaine « gestion des stocks » :

- Une commande C1 est passé chez le fournisseur F1 et renferme le

produit P1 (quantité = 50).
- Une commande C2 est passée chez le fournisseur F2 et renferme les
produits P2 (quantité =20) et P3 (quantité =10).
- Une commande C3 est passée chez le fournisseur F2 et renferme le
produit P4 (quantité =60).
- La commande C1 a été satisfaite et donne lieu à la livraison L1 et
stockée dans le dépôt D1.

e. L’identifiant :

e.1. L’identifiant d’un objet

- Définition :

L’identifiant d’un objet est une propriété particulaire qui caractérisé de façon
unique chaque occurrence de cet objet.

- Formalisme :

- L’identifiant figure en première position dans la liste des propriétés de

l’objet.

- L’identifiant est souligné.

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Exemple :

Les propriétés de l’objet Fournisseur sont :

- Numéro fournisseur
- Raison sociale
- Adresse fournisseur

- La raison sociale ne peut servir d’identifiant car il peut exister des fournisseurs
ayant la même raison sociale.

- Le numéro fournisseur est un identifiant car il ne peut exister deux fournisseur

ayant le même numéro.

- Formalisme :

- Application à l’exemple :

Les identifiants des différents objets vus dans l’exemple se présentent dans
chaque objet comme suit :

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- Remarques :
- Si l’identifiant n’existe pas dans la liste des propriétés d’un objet, il est
nécessaire de le créer, si cela n’est pas possible il faudrait renoncer à cet objet.
- Si plusieurs propriétés d’un objet peuvent servir d’identifiant, il faudra en
retenir celui qui correspond le mieux à l’objet à modéliser.

Autres exemples :

 Considérons l’objet Etudiant :

Etudiant
Aucune des propriétés ne peut servir d’identifiant car
Nom
il est possible de trouver des étudiants ayant le même
Prénom
nom le même prénom et la même adresse, il est donc
Adresse
nécessaire de créer un identifiant pour cet objet.
Le numéro d’inscription de l’étudiant peut être utilisé Etudiant

comme identifiant. Num_insc

 Considérons les faits réels suivants, liés à la gestion Nom

commerciale : Prénom

- Une vente est conclue après accord du client. Adresse

- Une vente donne lieu à la signature d’une commande

par le client.

Le MCD construit est le suivant :

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Remarquez que l’objet Vente n’a et ne peut avoir d’identifiant.

C’est la commande passée à une date donnée qui donne lieu à la vente.

L’objet Vente n’a pas lieu d’exister, il sera plus judicieux de renoncer à cet objet.

Le MCD est réduit comme suit :

-Soit l’objet Employé caractérisé par les propriétés :

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Numéro employé

Numéro sécurité sociale

Numéro de la carte identité

Sont des propriétés qui peuvent servir d’identifiant

On ne peut retenir qu’un seul identifiant.

Dans le domaine « gestion du personnel » par exemple, l’identifiant le mieux

adapté est numéro_employé crée par le chef du service personnel.

e.2. L’identifiant de la relation :

C’est l’identifiant obtenu par concaténation des identifiants des objets

participant à la relation.

Exemple :

L’identifiant de la relation Renfermer qui lie les objets Commande et Produit

dans le schéma suivant est numéro de commande + référence produit.

- Application à l’exemple :

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Les identifiant des différentes relations de l’exemple précédent (gestion du stock) se présentent
comme suit :

Relation Objets participant à Identifiant

la relation
Passer commande Fournisseur Numéro fournisseur+ Numéro commande
commande
Stocker produit Dépôt produit Numéro dépôt + Référence produit

Renfermer Commande produit Numéro commande + Référence produit

Concerner Livraison produit Numéro livraison + Référence produit

Donner lieu Commande livraison Numéro commande + Numéro livraison

Exemple supplémentaire :

Soit le MCD suivant :

L’identifiant de la relation notation est :

Numéro_élève + numéro_matière + date_examen

F. Les cardinalités :

Les cardinalités d’un objet par rapport à une relation s’expriment par deux
nombres appelés :

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. Cardinalité minimale

. Cardinalité maximale

Remarque :

Les cardinalités sont exprimés en se basant sur les règles de gestion du

système étudié.

Dans le schéma d’occurrences précédent nous remarquons que :

- Toute commande contient au moins un produit

- Une commande est passée chez un et un seul fournisseur

Autrement dit :

a. Une commande contient au minimum un produit.

b. Une commande peut contenir plusieurs produits.
c. Une commande est passée au minimum chez un fournisseur.
d. Une commande est passée au maximum chez un fournisseur.

Les expressions a et c traduisent des cardinalités minimales.

Les expressions b et d traduisent des cardinalités maximales.

f.1. Cardinalité minimale : (égale à 0 ou 1)

C’est le nombre de minimum de fois qu’une occurrence d’un objet participe

aux occurrences de la relation

f.2. Cardinalités maximale : (égale à 1 ou n)

C’est le nombre maximum de fois qu’une occurrence de l’objet participe

aux occurrences de la relation.

- Formalisme :

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-cas possible de cardinalités :

Les cas possibles sont : (0,1), (1,1), (1, n), (0, n)

Cas 1 :

Cardinalité (0,1) : signifie qu’une occurrence d’un objet participe au plus une
fois à la relation.

Exemple :

Une commande donne lieu au maximum à une et une seule livraison.

Si la commande est annulée, elle ne donne lieu à aucune livraison.

Autres exemples :

Dans un pays donné, un citoyen possède au plus un passeport.

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Cas 2 :

Cardinalité (1,1) : Signifie qu’une occurrence de l’objet participe toujours une et

une seule fois à la relation.

Exemple :

Une commande est passée chez un et un seul fournisseur.

Autres exemples :

Tout enfant possède une et une seule mère

Toute personne est née dans un et un seul pays

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Cas 3 :

Cardinalité (1, n) : Signifie qu’une occurrence de l’objet participe toujours et au

moins une fois à la relation.

Exemple :

Une commande doit contenir au moins un produit, sinon elle n’a pas lieu d’être.

Autres exemples :

Tout professeur enseigne au moins une matière

Toute classe doit contenir au minimum un élève

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Cas 4 :

Cardinalités (0, n) : dans ce cas, aucune précision ne compte quant à la

participation des occurrences de l’objet à la relation.

Exemple :

Un employé peut ne pas avoir d’enfants comme il peut en avoir plusieurs.

Autres exemples :

Un client potentiel peut ne pas passer de commande comme il peut en passer

plusieurs.

Une personne peut ne pas avoir de véhicule comme elle peut en avoir plusieurs.

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Application à l’exemple :

En tenant compte des faits suivants :

- Une commande est passée chez un et un seul fournisseur.

- Une commande contient au moins un produit.
- Un dépôt contient au moins un produit.
- Un produit peut être stocké dans différents dépôts avec des quantités
différentes.
- Une commande peut donner lieu à une livraison au maximum.
- Une livraison est associée à une et une seule commande.

L’ensemble des cardinalités du système décrit dans l’exemple « Gestion des

stocks est représenté comme suit :

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g. Dimension d’une relation :

Définition :

La dimension d’une relation désigne le nombre d’objets participant à la relation.

Selon le nombre d’objets qui participent à la relation il existe :

-la relation entre deux objets : dite relation binaire

- la relation entre trois objets : dite la relation ternaire

-la relation entre plusieurs objets (n) : dite relation n-aire

-la relation entre un objet et lui-même est appelée relation réflexive ou unaire.

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g-1-la relation entre deux objets (binaire) :

Exemple :

La relation « passer commande » est une relation binaire, car elle relie deux
objets : l’objet Commande et l’objet Fournisseur.

g-2- la relation entre trois objets (ternaire)

Exemple :

Soit la relation « notation » qui traduit le fait qu’un élève obtient plusieurs notes
dans une matière à des examens différents.

Cette relation relie trois objets qui sont : l’objet Elève, l’objet Matière et l’objet
Examen. Elle sera donc dite ternaire.

g-3-La relation entre n objets (n-aire) :

Exemple :

Soit la relation « tarif » qui traduit le fait que :

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Le prix d’une chambre d’hôtel change en fonction de la catégorie de la chambre

(simple ou luxueuse), catégorie hôtel (*, **, ***, ****, *****), la saison (été,
hiver, printemps, automne) et le lieu (Tunisie, France, Egypte, …).

Cette relation relie quatre objets qui sont l’objet catégorie chambre, l’objet
catégorie hôtel, l’objet saison et l’objet lieu comme le montre le schéma
suivant :

La relation tarif est une relation n-aire

g-4- la relation entre un objet et lui-même (réflexive ou unaire) :

Lorsqu’une relation existe entre un objet et lui-même, on dira qu’elle est

réflexive.

Exemple :

-Relation de parenté entre des personnes

La relation  « est père de » relie l’objet personne à lui-même, elle est donc
unaire.

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Explication :

Cardinalités (0, n) :

0 : pour une personne n’ayant pas d’enfants

n : pour une personne ayant plusieurs enfants

Cardinalités (1,1) : une personne ne peut avoir qu’un et un seul père.

-Relation de composition entre des pièces

La relation « se compose de », relie l’objet pièce à lui-même, elle est donc
unaire

Explication :

Cardinalité (1, n) :

1 : pour pièce composée d’elle-même uniquement

n : pour pièce composée de plusieurs autres pièces

Cardinalité (1, n) :

1 : pour une pièce ne composant d’elle-même uniquement

n : pour une pièce qui compose plusieurs autres pièces

-La relation « vaincre »entre des équipes de football lors d’un tournoi.

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La relation « vaincre » relie l’objet équipe avec lui-même, elle est donc unaire.

Explication :

Cardinalité 0 : cas de l’égalité ou gain d’un match par forfait (la deuxième
équipe ne se présente pas).

Cardinalité 1 : A une date et à une heure donnée, une équipe ne peut vaincre que
l’équipe avec laquelle elle joue.

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