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Chapitre 7 : création d’une base de données simple.

Leçon 5 : généralités sur les bases de données.

Objectifs Pédagogique Opérationnels : à la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
✓ Définir base de données, donner la signification SGBG ;
✓ Connaitre l’intérêt des bases de données ;
✓ Donner les caractéristiques d’un SGBD ;
✓ Citer quelques SGBD.

I. Concept de bases de données.


Une base de données représente un ensemble de données d’une organisation dont l’organisation est régie par un modèle
de donnée. Celle-ci pouvant être utilisées par de nombreuses personnes avec des vues différentes dépendant des
différents profils des utilisateurs de la base de données.
1. Définitions.
Une donnée est " un fait, une notion, une instruction représentée sous forme conventionnelle, convenant à une
communication, une interprétation ou un traitement soit par l'homme, soit par des moyens informatiques ".
Une information est tout le signifiant que l'on attache et que l'on peut déduire d’un ensemble de données, de certaines
associations entre données.

Une Base de Données (BD) ou (DB pour Data Base en anglaise) est un ensemble de fichiers reliés permettant la
gestion efficiente d’une organisation /est un ensemble structuré de données apparentées qui modélisent un univers réel.
Les bases de données sont utilisées dans de très nombreuses applications informatiques, en particulier en informatique
de gestion, en informatique décisionnelle, en gestion des connaissances ainsi que pour la publication de sites Internet à
travers des systèmes de gestion de contenu.
Exemples :
✓ Les applications informatiques de collecte de renseignements administratifs tels que dossiers médicaux, acte de
naissance, ou CNI font usage des bases de données.
✓ Dans un logiciel d'aide au diagnostic médical, un ensemble de pathologies et de diagnostics sont enregistrés
dans une base de données.
✓ Dans les logiciels de forums ou de messagerie électronique, les messages sont enregistrés dans une base de
données.
2. Intérêt d’une base de données.
L'organisation des données sous forme de bases de données présente les avantages suivants :
✓ Éviter les redondances et les incohérences qu’entraînerait une approche ou les données seraient reparties dans
différents fichiers ;
✓ De partager les données entre plusieurs utilisateurs ;
✓ Contrôler l’intégrité, la sécurité et la confidentialité des données ;
✓ Assurer l’indépendance entre les données et les traitements.
Les bases de données sont gérées par des logiciels spécialisés appelés systèmes de gestion de bases de données (SGBD).

II. La gestion des bases de données.


Afin de pouvoir contrôler les données ainsi que les utilisateurs, la gestion de la base de données se fait grâce à un
ensemble de logiciels appelé SGBD (système de gestion de bases de données) ou en anglais DBMS (Data base
management system).
Un système de gestion de base de données (SGBD) est un logiciel qui permet de: décrire, modifier, interroger et
administrer les données d'une base de données.
Un système de gestion de base de données (SGBD) permet à l'utilisateur de manipuler une ou plusieurs bases de données
dans des termes abstraits, sans tenir compte de la façon dont l'ordinateur les maintient.
1. Les fonctions d’un système de gestion de bases de données.
Le SGBD est le logiciel responsable de gérer à tous les niveaux toutes les structures se trouvant dans une base de
données. Cette gestion intègre les fonctions suivantes :
✓ La définition des données : exemple La création des trois entités : Elève, Section et Classe.
✓ La manipulation des données exemple : La modification de l'adresse d'un élève
✓ L'intégrité des données exemple : Lors de l'inscription d'un élève, on doit vérifier l'existence de la section ainsi
que d'autres contraintes comme l'âge et le niveau d'études
✓ La gestion des accès concurrents exemple Lors de la mise à jour des données relatives à un élève, le SGBD
verrouille (interdire la modification) ses données pour empêcher d'autres utilisateurs de les modifier.
✓ La confidentialité : exemple : le directeur de l'établissement ou son adjoint peut changer l'affectation d'un élève
d'une classe à une autre (droit restreint en mise à jour).
✓ La sécurité du fonctionnement exemple : Sauvegarde de la base de données une fois par semaine.
2. Typologie des SGBD.
Selon leur construction et les possibilités qu'ils offrent les SGBD peuvent être dit hiérarchique, réseau, relationnels ou
orienté objet. Ils peuvent aussi être distribués, centralisés ou embarqués.
Dans le cadre de ce cours nous utiliserons les SGBD relationnels.
3. Les principaux SGBD.
Les principaux systèmes de gestion de bases de données sont les suivants :
✓ Microsoft SQL server
✓ Microsoft Access
✓ Microsoft FoxPro
✓ Oracle
✓ MySQL
✓ Postgres
✓ SQL Server 11
✓ DB2
Leçon 6 : modélisation d’une base de données
Objectifs Pédagogique Opérationnels : à la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
✓ Définir le model entité-association (E-A) ;
✓ Définir les concepts d’entité, d’association, d’attribut ;
✓ Représenter graphiquement le CMD.

La conception d’une base de données peut se faire à travers plusieurs méthodes d’analyses parmi
lesquelles MERISE (Méthode d’Etude et Réalisation Informatique par Sous Ensemble). Cette méthode
s’appuie sur un certain nombre de concepts regroupés dans les modèles suivants :
✓ Modèle Conceptuel de Données (MCD)
✓ Modèle Logique de données (MLD)
✓ Modèle Physique de Données (MPD)
Dans ce chapitre nous nous limiterons au MCD.
I. Le modèle entité-association.
Le modèle E-A est un modèle qui permet d’exprimer la sémantique des données mémorisables et / ou
véhiculables à l’aide des concepts :
✓ D’entité ;
✓ D’association ;
✓ D’attribut ;
1. Le concept d’entité.
Une entité est la représentation d’un objet matériel ou immatériel pourvu d’une existence propre et
conforme aux choix de gestion d'une organisation (entreprise, établissement…). Elle est définie par un
ensemble de propriétés. Chacune des propriétés est l’un des éléments qui caractérise l’entité. Il faut
distinguer une entité d’une occurrence d’entité (ou instance). Une entité correspond au type général
d’une donnée (ex : le type ‘’client’’) alors qu’une occurrence d’une entité est un représentant particulier
de cette entité (le client ‘’ KAMGA Henry’’) -

Exemples d’entités : un cours, un examen, une personne, un service…


Une entité se représente ensuite graphiquement sous la forme d’une boîte dans laquelle on indique en
titre le nom de l’entité suivi de toutes ses propriétés. On indique de manière particulière l’identifiant.

Nom_Entité Client
Identifiant IdClient
Exemple
Propriété 1 Nom
Propriété 2 Prenom
. .
. .
. .
2. Le concept d’attribut.
Un attribut (propriété) : est une donnée élémentaire conforme au choix de gestion de l'entreprise. Les
attributs sont utilisés pour décrire les entités et les associations.

Un attribut, comme toute donnée peut prendre un certain nombre de valeurs, chacune de ces valeurs est
une occurrence de l'attribut.

Valeur : c’est un symbole utilisé pour représenter un fait élémentaire : nombre, date, chaîne de
caractères etc...
3. Le concept d’association.
Une association est un lien entre deux ou plusieurs entités. On doit lui donner un nom, souvent un verbe,
qui caractérise le type de relation entre les entités.
Exemples : La passation de la commande 153 (entité) par le client DUPONT (entité).

Une relation se représente de la manière suivante :

Exemple d’un MCD


Entité A Relation Entité B
…. ….
Un client obtient une facture qui contient des produits en certaine quantité à un prix de vente. D’où la
relation obtenir liant l’entité client à l’entitéfacture et la relation contenir liant l’entité facture et
l’entité produit et portant les propriétés Prix_de_Vente et Quantité_Produit. D’où la représentation
graphique ci-après :
Client Facture
Obtenir
IdClient IdFacture
Nom DateAchat
Prénom
Téléphone Produit
Adresse IdProduit Contenir
Désignation Prix_Vente
Prix_Unitaire Quantité

Dans une salle de classe qui contient plusieurs élèves partant pour plusieurs établissements. D’où
la relation partir liant l’entité élèves à l’entité établissement et liant la relation contenir liant
l’entité élèves à l’entité classe.

Exemple complet d’une entité, attributs et valeurs

ENTITE ATTRIBUT VALEUR


Nom batti
Prénom Agnès
PERSONNE Adresse BP :4857
Ville Yaoundé
Age 16
Sexe Féminin

II. Application Microsoft Access.


La création d’une base de données nécessite l’assemblage de plusieurs objets (table, formulaire, état,
requête, …). Dans cette partie nous nous intéresserons uniquement aux tables te éventuellement aux
requêtes permettant la manipulation de ces tables.
Comme l'indique la figure suivante, une table est composée des colonnes décrivant les champs relatifs
au sujet représenté et des lignes correspondant aux valeurs de chaque champ du sujet. En d’autres termes,
les entités, les propriétés d’entités, les identifiants d’entités d’un MCD deviennent respectivement des
tables, des champs de la table et des clés primaires.

NB : une ligne est aussi appelée une récurrence ou un enregistrement de la table.

N° Nom Prénom Age

1 Tounsi Salah 18

2 Mamadou Salim 22

3 Mahi Emma 19

Structure d’une table personne

Il existe deux modes pour créer les éléments d'une base de données : le mode graphique et mode
commande.
1. Création en mode graphique.
Dans ce mode, les principales opérations sont réalisées à l’aide de la souris.
a. Création de la source (base) de données.
Il s’agit ici d’ouvrir simplement son SGBD, de choisir « nouvelle base données » et de donner un nom
à sa source de données puis cliquer sur le bouton « créer ». Dans les SGBD Access et Base
(OpenOffice.org) on exécute la suite de commandes suivantes : Fichier/Nouveau/ Base de données.
b. Création des tables.
Pour créer une table, il suffit d’activer l’onglet « créer », de cliquer sur « création de table », de donner
un nom à la table et de spécifier pour chaque champ de la table les valeurs suivantes : nom, type de
donnée, taille, format d’affichage.
Les différents types de valeurs sont décrits dans le tableau 1 ci-après.

Types Descriptions

Pour un champ destiné à contenir des caractères alphanumériques (lettres et/ou


Texte chiffres), attention, le champ de type texte ne peut contenir plus de 255
caractères, on l’utilise pour un nom, une adresse, etc.…

Même utilisation que le type texte, mais le champ de type mémo peut contenir
Mémo jusque 65535 caractères (64 Ko). Utilisé pour une description longue par
exemple.

Le champ ne pourra contenir que des nombres avec ou sans décimales. (un code
Numérique
postal, un n° d’identification par exemple)

Le champ ne pourra contenir que des dates ou des heures (Access vérifie la
Date/Heure
validité des dates ou des heures saisies)

Monétaire Valeurs présentées sous format monétaire (exemple : 1 23,45F)

Valeur numérique incrémentée automatiquement lors de la saisie de chaque


enregistrement. Si vous choisissez ce type de champ, vous ne pourrez rien saisir
NuméroAuto
dedans, c’est Access qui y placera un nombre automatiquement à chaque fois que
vous créerez un nouvel enregistrement.

Tableau 1 : Description des types de valeurs utilisés en mode graphique


La dernière étape consiste à sélectionner la ou les clés de la table. Sélectionner ce ou ces champs et
appuyez ensuite sur le bouton représentant une clé.

2. Création en mode commande.


Le mode commande consiste à créer les différents éléments de la base de données à l'aide de commandes
du langage SQL (Structured Query Language). Ce langage est composé de trois familles de commandes
:
✓ Commandes de définition de données : ce sont des commandes qui permettent de créer, modifier
et supprimer les différentes structures de la base de données.
✓ Commandes de manipulation de données : ce sont des commandes qui permettent de manipuler
le contenu de la base de données, c'est-à-dire d'insérer, de modifier, de consulter ou de supprimer
des lignes dans les tables de la base de données.
✓ Commandes de contrôle de données : ce sont des commandes qui permettent de contrôler
l'utilisation de la base de données.
a. Création de la source (base) de données.
La syntaxe de création de la source de données en mode SQL est la suivante :
CREATE DATABASE Nom_de_la_Base_de_Données.
Exemple : CREATE DATABASE Gestion_Magasin, crée la base de données Gestion_Magasin
b. Création d’une table.
La commande CREATE TABLE permet de créer une table dans la base de données courante.
Sa syntaxe est la suivante :
CREATE TABLE nom_ table (champ1 type1 (taille) propriétés,
champ2 type2 (taille) propriétés
...);
Le nom de la colonne est suivi obligatoirement par le type de données. Voici les principaux types de
données.
INT (n) Numérique à n chiffres
DECIMAL (n, m) Numérique à n chiffres dont m décimales.
VARCHAR(n) Chaîne de caractères de longueur variable dont la taille maximale est n
DATE Date et/ou heure
CHAR (n ) chaînes de longueur constante.

Exemple : création de la table Client


CREATE TABLE Client (IdClientChar(8)primary key,
Nom Varchar (10)NotNull,
Prénom Varchar (10),
Téléphone Int (8)NotNull,
Adresse Varchar (20)) ;
c. Modification d’une table.
La requête ALTER TABLE permet de modifier la structure d’une table de la base de données courante.
C’est-à-dire qu’elle permet d’ajouter (ADD), de modifier (MODIFY), de renommer (RENAME) et de
supprimer (DROP) des colonnes d’une table. Il y a donc plusieurs dérivés de la commande ALTER
TABLE, suivant l’action à exécuter.
Sa syntaxe est la suivante :
ALTER TABLE Nom_Table ADD (champ1 TYPE1, champ2 TYPE2, ...)
d. Suppression d’une table.
La requête DROP TABLE permet de supprimer une table de la base de données courante.
Sa syntaxe est la suivante :
DROP TABLE nom_table ;
Exemple : suppression de la table clients
DROP TABLE clients ;
e. Insertion d’un tuple dans une table.
La commande INSERT est utilisée pour ajouter des enregistrements ou des parties d'enregistrements
dans des tables. Sa syntaxe est la suivante :
INSERT INTO nom_table (champ1, champ2, ...)
VALUES ('valeur1','valeur2',...);
Exemple : La commande ci-après insert le client de nom KAMGA dans la table client.
INSERT INTO Client (IdClient, Nom, Prénom, Téléphone, Adresse)
VALUES (00CL16, KAMGA, Henry, 75894122, Rue 69 Ydé)
f. Modification ou mise à jour d’un tuple dans une table.
La commande UPDATE est utilisée pour changer des valeurs dans des champs d'une table.
Sa syntaxe est la suivante :
UPDATE nom_table
SET champ1 = nouvelle_valeur1,
champ2 = nouvelle_valeur2,

WHEREcondition;

La clause SET indique quels champs de la table vont être mis à jour et avec quelles valeurs ils vont l'être.
Les champs non spécifiés après la clause SET ne seront pas modifiés.
Exemple : si nous voulons dans la table clients modifie le numéro d’un client dont le nom est Brice :
UPDATE clients
SET numero=94234589,
WHERE nom=Brice;
g. Suppression d’un tuple dans une table.
Pour supprimer des enregistrements d'une table, utilisez la commande DELETE. La syntaxe est la
suivante :
DELETE
FROM table
WHERE condition;
On ne peut pas supprimer seulement le contenu de quelques champs des enregistrements. La commande
DELETE supprime des enregistrements entiers, c'est pour cela qu'il n'est pas nécessaire d'indiquer ici
des noms de champs. La condition spécifiée après WHERE va déterminer quels sont les enregistrements
à supprimer.
Exemple : supprimer tous les clients dont la ville est limbe :
DELETE
FROM client
WHERE ville=limbe ;
h. Consulter les données d’une base.
La commande SELECT permet de rechercher un ensemble de données respectant certaines conditions
dans une ou plusieurs tables. La syntaxe de cette commande est la suivante :
SELECT liste des champs
FROM Nom_Table ;
WHERE Prédicat ;
Exemple : La commande ci-après affiche les clients ayant l’adresse Rue 43 Ydé.
SELECT Nom, Prénom, Adresse
FROM Client
WHERE Adresse = “Rue 43 Ydé

NB : l’insertion, la modification, la suppression d’un tuple et la consultation sont des requêtes de


manipulation de données

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