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Bases de Données

Mahassen khemiri
Introduction
Les organisations manipulent un volume important d’informations et
doivent penser à une manière efficace de sauvegarder, rechercher et
mettre à jour ces informations.

Automatisation des systèmes d’information de l’organisation: pour


éviter les erreurs, les retards, l’indisponibilité de l’information.

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Introduction

• Qu’est-ce qu’une information ?

• Qu’est-ce qu’un système ?

• Qu’est-ce qu’un système d’information ?

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Définition de l’information
1er niveau : la Donnée
• Chaîne de caractère associé à des objets, des personnes ou des
événements
• Représentée par un attribut et une valeur
• La donnée peut être brute ou calculée
• C’est la matière première de l’information

Exemples de données: Nom : Mohamed, Date de naissance :


11/10/2000, Taux de croissance de l’entreprise : 5%, Référence
machine : 1275DX, etc.

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2ème niveau : l’Information

• La signification (explication/description) des données interprétée par


une personne ou par un système
• Autrement dit, c’est la perception intellectuelle qualitative ou
quantitative d’une réalité dans un référentiel sémantique
(signification)

Exemple 1: La donnée Age de l’employé est interprétée par la DRH


devient une information qui sert à décider si une personne ouvre droit
à la retraite ou pas.

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3ème niveau : la Connaissance

Information apprise, découverte, comprise et partagée par une


communauté (groupe de personnes ayant suivi le même type de
formation, même spécialité, avec un langage commun)

Exemple : les maladies du corps humain peuvent être considérées


comme des connaissances apprises, découvertes, comprises et
partagées par la communauté des Médecins.

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Définition du système
Un système peut être défini comme un tout organisé de composants
en interaction en vue de réaliser un objectif commun.

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Exemples de systèmes :

• système de transport aérien (avions, pilotes, mécaniciens, passagers…et les relations


entre eux),

• système bancaire (banques, clients, argent… et les relations entre eux),

• système agricole (terres agricoles, fermiers, tracteurs, engrais, semence… et les


relations entre eux), etc.…

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Définition du SI

Un système d’information est « un ensemble organisé de ressources :

matériel, logiciel, personnel, données, procédures permettant

d’acquérir, de traiter, stocker, communiquer des informations dans

des organisations »

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Définition des BDD: Une base de données est un ensemble de données
modélisant les objets d’une partie du monde réel et servant de support
à une application informatique (Gardarin, 2003).

Une base de données (BD) est un ensemble structuré de données


cohérentes
• ensemble: collection disponible, accessible, extensible d’informations
(ajout, suppression, modification)
• structuré: collection organisée grâce à des structures logiques (tables,
cubes, arbres,...)
• données cohérentes: des contraintes peuvent être posées sur les
données

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Définition d’un SGBD (Système de Gestion de Bases de Données) peut

être perçu comme un ensemble de logiciels systèmes permettant aux

utilisateurs d’insérer, de modifier et de rechercher efficacement des

données spécifiques dans une grande masse d’informations (Gardarin,

2003).

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Rôle et propriétés du SGBD
Un système de gestion de bases de données (SGBD) est un logiciel qui permet de
manipuler des bases de données :
• construction
• maintenance
• interrogation
• sécurité

Propriétés fondamentales d’un SGBD


• Indépendance des données : données physiques / conceptuelles / applications
• Accès efficace aux données (Langage de Manipulation de Données)
• Partage des données (Accès concurrents)
• Intégrité et sécurité des données
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Différents modèles de Bases de Données
• Le modèle hiérarchique (années 60) : Premier modèle de SGBD, les
données sont classées hiérarchiquement. Ce modèle utilise des pointeurs
entre les différents enregistrements, organisés dans une structure
arborescente.
• Le modèle réseau (années 70) : lève de nombreuses limites du modèle
hiérarchique grâce à la possibilité d’établir des liaisons de type n-n, les liens
entre objets pouvant exister sans restriction.
Pour retrouver une donnée dans ce modèle, il faut connaître le chemin
d’accès (les liens), ce qui rend les programmes dépendants de la structure de
données.

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Différents modèles de Bases de Données
(suite)
• Le modèle Relationnel (Codd, fin des années 60). Les données sont
représentées dans des tables, sous forme de n-uplets.
Modèle le plus utilisé : celui que nous considèrerons dans la suite.
A donné lieu au langage SQL, extension de l’algèbre relationnelle,
standardisation en 1987. Près de 80% des utilisations en entreprise.
• Le modèle Orienté Objet, les données sont des objets.
• Le modèle Multidimensionnel. Les données sont représentées sous la
forme d’un cube.
• Le modèle Semi-structuré (fichiers XML). Les données sont
représentées sous la forme d’arbre.
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Quelques exemples de SGBDR

• Oracle
• Microsoft : Access (inclus dans Office), SQL Server
• IBM : DB2
• Les libres : PostgreSQL, MySQL, . . .

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Niveaux de description du SGBD
• Niveau externe (confidentialité), n schémas
externes associés ou vues à n types d’utilisateurs
• Niveau conceptuel (intégrité-cohérence) :
schéma logique, issu d’un processus de modélisation
• Niveau interne (gestion des accès) :
schéma physique

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Architecture client-serveur
• Un serveur pour le SGBD : gérant les bases de données
communes
• De multiples clients pour accéder aux BDs : gérant les interfaces serveur-
utilisateurs/applications, permettant la distribution des applications.

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Niveau Conceptuel
On ne doit pas se préoccuper de l'aspect physique de l'implantation des
structures des données.

Ce qui nous intéresse, à ce niveau, c'est la structuration des données de


manière à ce que le modèle conçu soit le plus proche possible de la
réalité perçue.

Modèle: représentation graphique d'une partie de la réalité montrant les


objets et les interactions entre ces objets.

Formalisme ou Notation: E/A ou UML (Unified Modeling Language).


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Modèle Entité/Association (E/A)
Ce modèle a été proposé par le prof. Peter Chen en 1976 qui permet de
représenter une partie du monde réel à partir des concepts d'entité et
d'association.

Basé sur la théorie des ensembles et des relations.

Propose la terminologie suivante:


Objet........Entité
Lien.........Association
Propriété....Attribut
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Entité-type: désigne un ensemble d'entités qui possèdent une
sémantique et des attributs communs.

Exemple: Entité-type: Voiture


Sémantique:
Une automobile est un véhicule terrestre disposant de roues et équipé
d'un moteur embarqué qui le propulser.
Attributs:
Immatriculation, Puissance, Marque, Modèle, Couleur...

Une entité est nommée occurrence ou instance du type-entité

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Un attribut est une caractéristique associée à une entité-type ou à une
association-type.
Exemple:
Couleur-Voiture : Blanche
attribut de l’entité-type voiture valeur ou occurrence de l’attribut

Chaque attribut appartient à un domaine qui définit l'ensemble des


valeurs possibles

Un attribut doit apparaître une seule fois dans un modèle

Un attribut doit être élémentaire: pas calculé


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L'identifiant: l'ensemble minimum d'attributs qui désignent de manière
unique une entité.

exemples: num de ss pour une personne, code ISBN pour un livre ou


num de chassis pour une voiture.

chaque entité-type possède au moins un identifiant

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Association: relation ou lien sémantique entre plusieurs entités.
exemple: une personne possède une voiture

une association peut être vide ou porteuse d'attributs

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Cardinalité: précise le nombre de fois minimal et maximal
d'interventions d'une entité dans une association
cardinalité minimale (0 ou 1) < cardinalité maximale (1 ou n)

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Deux entités peuvent avoir des liens sémantiquement distincts .

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Les données sont omniprésentes autour de nous ... Documents

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données
du client

données
de la
commande

données
d'un produit

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données
du client

données
de la
commande

données
d'un prodit

données de la commande données du client

NCOM DATECOM TOTAL-COMMANDE NCLI NOM ADRESSE LOCALITE

30188 2/1/2009 69720 B512 GILLET 14,r. de l'Eté Toulouse

données des produits

NPRO LIBELLE PRIX QCOM SOUS-TOTAL

CS464 CHEV. SAPIN 400x6x4 220 180 39600

PA45 POINTE ACIER 45 (20K) 105 22 2310

PA60 POINTE ACIER 60 (10K) 95 70 6650

PH222 PL. HETRE 200x20x2 230 92 21160

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Principe

• à partir d’un énoncé,


. . . construire un schéma Entité-association
représentant les concepts et les faits exprimés,
explicitement ou implicitement, dans cet énoncé,
. . . concepts et faits au sujet desquels on désire
enregistrer des informations.

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un employé peut emprunter des livres ou en réserver ; l’employé a un nom et une adresse ; il
possède un numéro unique et travaille dans un service de l’entreprise, identifié par son nom et dont
on connaît la localisation ; un ouvrage porte un numéro ISBN unique et possède un titre, un prix et
une date d’achat ;
le service possède un nom

SERVICE
le service a une localisation
Nom
Localisation
le service est
id: Nom identifié par son nom

0-N
un employé travaille
dans un service

travaille
un employé peut
emprunter des ouvrages
1-1
un ouvrage porte un
EMPLOYE 0-N emprunte 0-1 OUVRAGE numéro ISBN
Numéro ISBN
Nom Titre un ouvrage possède
Adresse Date achat un titre

id: Numéro 0-N réserve 0-1 id: ISBN


un ouvrage possède
une date d'achat
un employé a une adresse
le numéro ISBN est unique
un employé a un nom
un employé peut
un employé possède réserver des ouvrages
un numéro le numéro de l'employé est unique
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Décomposition de l'énoncé

L'énoncé est décomposé en phrases très simples, facile à représenter dans un


schéma conceptuel : les propositions élémentaires.

sujet verbe objet

• une commande est passée par un client

• un voyage est effectué par un train

• un service traite des dossiers

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Décomposition de l'énoncé - Cardinalité

A verbe B

• combien de B pour chaque A?


ie n?
• combien de A pour chaque B ? Comb

une commande est passée par un client

• combien de clients pour chaque commande ? [réponse : exactement un]


• combien de commandes pour chaque client ? [réponse : 0 ou plusieurs]

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CLIENT CONTRAT VEHICULE ACCIDENT
dessin des types

CLIENT CONTRAT VEHICULE ACCIDENT

quelques instances
=
populations

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CLIENT CONTRAT VEHICULE ACCIDENT
NumClient NumCtr NumVéh NumAcc
Nom Type Marque DateAcc
Adresse DateSign Modèle Montant quelques attributs
Année
Cylindrée

NumClient = C400
Nom = FERARD
Adresse = 65, r. du Tertre VEHICULE
NumVéh: char (16)
Marque: char (30)
NumClient = B332 quelques Modèle: char (30)
Nom = MONTI
Adresse = 112, r. Neuve valeurs Année: num (4)
Cylindrée: num (6)

NumClient = F010
Nom = TOUSSAINT
Adresse = 5, r. Godefroid

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CLIENT

CLIENT
NumClient
Nom
Adresse
appartient signe

VEHICULE CONTRAT

NumVéh NumCtr
Marque Type
couvre

VEHICULE
Modèle DateSign
Année
Cylindrée

ACCIDENT
NumAcc CONTRAT
implique
DateAcc
Montant[0-1] ACCIDENT

dessin des types quelques instances

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CLIENT
NumClient
0-N Nom 0-N
appartient Adresse signe

1-1 1-1

VEHICULE CONTRAT
NumVéh NumCtr
Marque Type
1-1 couvre 0-1
Modèle DateSign
Année
Cylindrée
ACCIDENT
implique NumAcc
0-N 0-N
DateAcc
Montant[0-1]
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CLIENT VOL PROJET
NumClient Ligne CodeProjet
Nom Date Titre
Adresse NumAppareil Budget
id: NumClient id: Ligne id: CodeProjet
Date id': Titre

Une seule entité CLIENT de NumClient donné

Une seule entité VOL de Ligne+Date données

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Non-redondance des propositions

On repère les redondances indirectes

DEPARTEMENT

0-N

appartient =?

1-1

SERVICE
un département
a des employés
0-N

affecté

1-1

EMPLOYE

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Non-redondance des propositions

On repère les redondances indirectes

COMMANDE PRODUIT

NumCom NumPro

Date Prix Unitaire


=? une commande a
0-N
un montant total
0-N

DETAIL
de 1-1 1-1
ref
Qcom

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Non-redondance des propositions

On maîtrise les phénomènes de synonymie et d'homonymie

Synonyme : termes différents qui désignent le même concept du domaine


d’application.
Exemples : assuré et client dans un compagnie d'assurance

Homonyme : termes identiques, mais qui désignent des concepts différents


dans certaines parties du domaine d’application.
Exemples : adresse de commande, adresse d'expédition, adresse de
facturation; unité de fabrication, unité de soins
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Lorsque l'analyse est achevée, on vérifie que le schéma est complet et
valide :
• noms uniques ? noms significatifs ? description précise et complète ?
• types d'entités : au moins un identifiant ?
• attributs : domaine de valeurs définis ?
• identifiants : minimaux ?
• rôles : les cardinalité sont-elles valides

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Concepts avancés: 1. Modélisation du temps
Pour garder l'historique d'une relation, l'attribut date est représentée
comme entité et est ajoutée à l'association.

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Concepts avancés: 1. Modélisation du temps

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Concepts avancés: 1. Modélisation du temps
• Comment représenter une période?
• Période= DF-DD
• Exemple: Une convention cadre s’exécute sur plusieurs périodes.

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Concepts avancés: 2. Relation réflexive
une association est dite réflexive si elle matérialise une relation entre
une entité et elle-même. Les rôles doivent être mentionnés clairement.

Hiérarchique

Réseau

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Concepts avancés: 3. Identifiant relatif
Une entité faible est une entité possédant un identifiant insuffisant de
par lui-même pour identifier de manière unique chacune de ses
occurences. Son identifiant est fortement lié à l'identifiant de l'entité
auquelle il est associé.

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Concepts avancés: 4. Agrégation
Agréger c'est réunir de manière à constituer un tout.
Exemple : dans un entreprise dont les représentants vendent des produits
dans différentes régions, une des règles de gestion est qu’un produit pour
une région donnée, ne peut être vendu que par un seul représentant.

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Concepts avancés: 4. Agrégation

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Concepts avancés: 5. Généralisation/Spécialisation
Sous-Entité:

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Concepts avancés: 5. Généralisation/Spécialisation
Sous-Association:

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Chapitre 2: Le Modèle Relationnel
Modèle relationnel défini par E.F Codd dans les années 70.

une base relationnelle est composée de tables. Dans une table, une
ligne correspond à un enregistrement (tuple ou n-uplet) et une colonne
à un champ (attribut) de cet enregistrement appartenant à un Domaine.
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Clé Etrangère
Clé étrangère: attribut(s) devant apparaître comme clé primaire dans
une autre table (relation).

Les clés étrangères définissent les contraintes d'intégrité référentielles


suivantes:

• Lors d'une insertion, la valeur des attributs doit exister dans la


relation référencée
• Lors de la suppression dans la relation référencée, les tuples ou
n-uplets référençant doivent disparaître
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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 1: Entité

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 2: relation père-fils (1-N)

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 3: relation plusieurs à plusieurs (M-N)

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 4: Entité Faible

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 5: Généralisation / Spécialisation, 3 manières de passer au
Modèle Relationnel
Premier cas:

66
Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 5: Généralisation / Spécialisation, 3 manières de passer au
Modèle Relationnel
Deuxième cas:

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 5: Généralisation / Spécialisation, 3 manières de passer au
Modèle Relationnel
Troisième cas:

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 6: Cas particulier une entité avec un seul attribut

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 7: Cas particulier de la cardinalité: 0,1…1,1

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Passage de l'E/A vers le Modèle Relationnel
• Règle 8: Association Réflexive

SALARIE(matricule, nom, prénom, fonction,… ,#matricule_chef)

PIECE(référence, libellé)
COMPOSITION(#référence_composé, #référence_composant, nombre)

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Exercice: établir le modèle E/A puis le modèle relationnel correspondant
au cas suivant:
Dans le cadre de la planification des leçons de conduite d’une auto-école,
on a recensé les informations suivantes :
- Code moniteur - Nom et prénom du moniteur
- N° immatriculation du véhicule - Marque du véhicule
- Type véhicule - Code élève
- Nom et prénom élève - Date inscription
- Durée leçon - Date et heure leçon
RGs: Une leçon de conduite est planifiée pour une durée donnée. Elle
concerne un élève, un moniteur et un véhicule pour une date et heure
prévues.
On apprend aussi qu’un élève est toujours pris en charge par un et un
seul moniteur.
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