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CHRISTOPHE RITZENTHALER
2. Congruence
Exercice 7. [DKM94, p.54] Donner un exemple d’un système de résidus complet modulo
17 qui est composé entièrement de multiples de 3.
Exercice 8. [DKM94, p.54] Écrire une seule congruence qui est équivalente à la paire de
congruence
x ≡ 1 (mod 4), x ≡ 2 (mod 3).
Exercice 9. [DKM94, p.54] Montrer que la différence de deux cubes consécutifs n’est
jamais divisible par 5.
Exercice 10. [DKM94, p.55] Résoudre les congruences suivantes
(1) 2x ≡ 1 (mod 7)
(2) 12x ≡ 9 (mod 6)
(3) 5x ≡ −1 (mod 8)
Exercice 11. Soit G un groupe et g ∈ G. Montrer que g n = 1 ssi n est un multiple de
l’ordre de g. Montrer que si g n = 1 et que pour tout p premier divisant n, g n/p 6= 1 alors
n est l’ordre de g.
Exercice 12. Montrer que si n est le produit de h ≥ 1 nombre premiers impairs distincts
alors le nombre de solutions de x2 ≡ 1 (mod n) est 2h .
Exercice 13. Si an ≡ am (mod p) pour p premier et a un élément primitif, que peut-on
dire des entiers n et m ?
Exercice 14. Petit théorème de Fermat [DKM94, p55].
Soient p, q deux nombres premiers distincts. Montrer que
pq−1 + q p−1 ≡ 1 (mod pq).
3. Nombres premiers
Exercice 15. [DKM94, p.33] Soit p un nombre premier. Pour chacune des affirmations
suivantes, dire si elle est vraie ou fausse en donnant soit une démonstration, soit un
contre-exemple.
(1) Si p|a et p|a2 + b2 alors p|b.
(2) Si p|a9 alors p|a.
(3) Si p|(a2 + b2 ) et p|(b2 + c2 ) alors p|(a2 − c2 ).
(4) Si p|(a2 + b2 ) et p|(b2 + c2 ) alors p|(a2 + c2 ).
2
Exercice 16 (Critère de primalité de Lehmer). Soit n ≥ 3 impair. Alors n est premier
si et seulement si il existe a ∈ [1, . . . , n − 2] tel que an−1 ≡ 1 (mod n) et a(n−1)/q 6≡ 1
(mod n) pour tout diviseur premier de n − 1.
Exercice 17. Nombres de Fermat
n
Pour n ≥ 0 on définit Fern := 22 + 1 le nème nombre de Fermat.
n−1
!
Y
1) Montrer que Fern = Feri + 2, en déduire le théorème de Goldbach : " Deux
i=0
nombres de Fermat distincts sont premiers entre eux".
2) Soient a ≥ 2, n ≥ 1. Montrer que si an + 1 est premier alors a est pair et n est une
puissance de 2.
Exercice 18. Critère de Pépin (Test de primalité des nombres de Fermat) [Dem97,
p80,p122. Attention, erreur dans l’énoncé du livre].
Soit n ≥ 1. Montrer que
2n −1
Fern est premier ⇐⇒ 32 ≡ −1 (mod Fern ).
p
6 q premiers impairs,
[Rappel de la loi de réciprocité quadratique : Soient p = =
q
(p−1)(q−1) q
(−1) 4 ].
p
Tester la primalité de Fern pour n = 1, . . . , 10.
3
CORRECTION
4. Divisibilité
Correction exercice 1 Comme 6 = 2 · 3 et que 2 et 3 sont premiers entre eux, il suffit
de montrer que 2 et 3 divise n3 − n = (n − 1)n(n + 1). Comme c’est le produit de 3
entiers consécutifs, l’un d’eux est toujours pair et l’un deux est toujours un multiple de
3 d’où le résultat.
Correction exercice 2
(1) C’est faux puisque pgcd(2, 3) = pgcd(4, 5) = 1 mais ppcm(2, 3) = 6 6= ppcm(4, 5) =
20.
(2) C’est vrai : il suffit de montrer que pgcd(a, b)2 = pgcd(a2 , b2 ). En divisant a et b
par leur pgcd, il suffit de montrer que si a et b sont premiers entre eux alors a2 et
b2 sont premiers entre eux. Raisonnons par l’absurde et soit p un premier divisant
pgcd(a2 , b2 ). On a donc que p|a2 et p|b2 . Comme p est premier, cela implique que
p|a et que p|b donc a et b ne sont pas premiers entre eux.
(3) C’est vrai. Soit d = pgcd(a, b). On a a = dA et b = dB où pgcd(A, B) = 1.
Ainsi on a (comme précédemment) pgcd(An , B n ) = 1 et puisque an |bn on obtient
An dn |B n dn soit An |B n . Puisqu’ils sont premiers entre eux, ceci n’est possible que
si A = 1 et donc d = a. Ceci implique que b = dB = aB et donc a|b.
(4) C’est faux en prenant par exemple a = 4, b = 2 et m = 1 et n = 2.
Correction exercice 3 On souhaite montrer que pour tout n entier, il existe des entiers
x, y tels que n3 = x2 − y 2 . Pour cela il suffit de trouver x, y tels que x + y = n2 et
x − y = n c’est-à-dire x = (n + n2 )/2 et y = (n2 − n)/2 ce qui est possible car n + n2 et
n2 − n sont tous les deux pairs.
Correction exercice 4.
Supposons m ≥ n, écrivons m = qn + r la division euclidienne de m par n. On
commence par montrer que pgcd(X m − 1, X n − 1) = pgcd(X n − 1, X r − 1). On a
X m − 1 = X qn+r = X r (X qn − 1) + X r − 1,
q−1
!
X
= X r (X n − 1) X ni + X r − 1.
i=0
0
Notons d := pgcd(X − 1, X − 1), d := pgcd(X n − 1, X r − 1). d divise X m − 1 et
m n
Correction exercice 6.
1) Preuve par récurrence :
Pour n = 0, φ0 − φ−0 = 1 − 1 = 0 = F0 , et pour n = 1, √15 (φ − φ−1 ) = 1 = F1 .
Soit n ∈ N, supposons la formule vérifiée pour Fn+1 et Fn , alors
Fn+2 = Fn+1 + Fn ,
1
= √ · φn+1 + (−1)n+2 φ−(n+1) + φn + (−1)n+1 φ−n ,
5
1
= √ · φn+1 + φn + (−1)n+3 (− φ−(n+1) + φ−n ,
5
1
n+1 1 n+3 −(n+1) 1
=√ · φ 1+ +(−1) φ −1 + −1 ,
5 φ φ
| {z } | {z }
=φ =φ−1
1
= √ · φn+2 + (−1)n+3 φ−(n+2) .
5
2) Preuve par récurrence :
Pour n = 1, on a F2 F0 − F12 = 1 · 0 − 1 = −1.
2
Supposons Fn Fn−2 − Fn−1 = (−1)n−1 . Alors
= Fm FN +1 + Fm−1 FN + Fm FN + Fm−1 FN −1 ,
| {z } | {z }
H.R. H.R.
= Fm (FN +1 + FN ) + Fm−1 (FN + FN −1 ),
= Fm FN +2 + Fm−1 FN +1 .
Etape 2.
Fixons n ≥ 0. Pour m = 1 on a Fn+1 = F1 Fm + F0 Fn , et pour m = 2 on a
|{z} |{z}
=1 =0
Fn+2 = F2 ·Fn+1 + F1 ·Fn .
|{z} |{z}
=1 =1
Soit M ≥ 2, supposons que pour m = M − 1, M on a Fn+m = Fm Fn+1 + Fm−1 Fn pour m
fixé. Alors
Fn+M +1 = Fn+M + Fn+(M −1) ,
= FM Fn+1 + FM −1 Fn + FM −1 Fn+1 + FM −2 Fn (H.R.),
= (FM + FM −1 )Fn+1 + (FM −1 + FM −2 )Fn ,
= FM +1 Fn+1 + FM Fn .
4) ⇒. On a montré
Fn+m = Fm ·Fn+1 + Fm−1 · Fn .
|{z} |{z}
divisible par d divisible par d
5a) On montre l’équivalence par récurrence sur k. Le cas k = 1 est démontré au 4).
On suppose l’équivalence vraie pour k et montrons-la pour k + 1 :
⇒. On suppose d|Fm et d|Fn , alors par hypothèse de récurrence d divise aussi Fm+kn .
Donc par (∗) d divise Fm+kn+n = Fm+(k+1)n , d’où l’implication cherchée.
⇐. On suppose d divise Fn et Fm+(k+1)n = Fm+kn+n , alors par (∗) d divise Fn et Fm+kn .
Donc d divise Fm et Fn par hypothèse de récurrence.
par (∗)
6
D’où d = d0 .
5. Congruences
Correction exercice 7 C’est possible puisque 3 est premier à 17. En prenant les mul-
tiples successifs on obtient :
3, 6, 9, 12, 15, 1, 4, 7, 10, 13, 16, 2, 5, 8, 11, 14, 0.
Correction exercice 10
(1) L’inverse de 2 modulo 7 est 4 donc x ≡ 4 (mod 7).
(2) 12 ≡ 0 (mod 6) mais 9 pas donc il n’y a pas de solution.
(3) L’inverse de 5 modulo 8 est 5 donc x ≡ 3 (mod 8).
7
Correction exercice 13 Si a est un élément primitif, il est en particulier non nul donc
inversible modulo p et donc on a an−m ≡ 1 (mod p). On en conclut que n−m est divisible
par l’ordre de a qui est φ(p) = p − 1 donc m ≡ n (mod p − 1).
Correction exercice 15
(1) On a que p|b2 donc p|b.
(2) C’est vrai, en écrivant par exemple la factorisation de a.
(3) On peut raisonner modulo p, et donc 0 ≡ (a2 + b2 ) − (b2 + c2 ) ≡ a2 − c2 mod p.
(4) Non : 5|12 + 22 et 5|12 + 32 mais 5 ne divise pas 22 + 32 .
Correction exercice 16 Si n est premier, soit a un élément primitif. Son ordre est n − 1
donc on a la propriété souhaitée.
Inversement a est un élément d’ordre n − 1 donc #(Z/nZ)∗ ≥ n − 1 et donc tous les
élements non nuls sont inversibles : n est premier.
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Correction exercice 18.