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II.1. Introduction
Pour contourner les problèmes de sensibilité aux variations paramétrique, des méthodes de
contrôle ont été développées dans lesquelles le flux statorique et le couple électromagnétique
sont estimés a partir des seule grandeurs électriques accessibles au stator, et ceci sans recours a
des capteurs mécaniques [9].
Le contrôle direct du couple (DTC, ou DTFC) venu de la nomination anglo-saxonne «Direct
Torque (and Flux) Control», et basé sur l’orientation du flux statorique, a été développé par les
chercheurs Allemands et Japonais en 1971 pour l’usage dans la commande de couple des
servomoteurs de puissance élevées. Cette commande est caractérisée par sa simplicité, sa haute
performance et sa robustesse. Elle est concurrentielle des méthodes classiques basées sur
l’amélioration des stratégies de modulation de largeur d’impulsion (MLI) et sur un découplage
du flux et du couple moteur par orientation du flux statorique.
Récemment, il est de plus en plus utilisé dans l’industrie en remplaçant la stratégie de commande
par le flux orienté (FOC Field Oriente Control). La DTC est une technique de commande
exploitant la possibilité d’imposer un couple et un flux aux machines a courants alternatifs d’une
manière découplé [10].
II.2. Principe généraux de la commande du couple :
Le principe de la commande direct de couple (DTC) doit choisir directement des vecteurs de
tension selon la différence enter la référence el la valeur réelle du couple et du flux. Des erreurs
de couple et de flux sont comparées dans des comparateurs d’hystérésis.
Selon les comparateurs un vecteur de tension est choisi parmi une table.
Aucune modulation de largeur d’impulsion n’est nécessaire ; au lieu de cela un des six vecteurs
de tension est appliqué pendant toute la période d’échantillon.
Les caractéristiques générales d’une commande directe de couple sont :
La commande directe du couple et du flux, à partir de la sélection des vecteurs optimaux
de commutation de l’onduleur.
La commande directe du couple des intensités et tensions du stator de la machine.
L’obtention des flux et des courant statoriques proches de formes sinusoïdales.
Une réponse dynamique de la machine très rapide.
L’existence des oscillations de couple qui dépend, entre autres facteurs, de la largeur des
bandes des régulateurs a hystérésis.
La fréquence de commutation de l’onduleur dépend de l’amplitude des bandes
d’hystérésis [11].
II.3.Avantages et Inconvénients de la commande du couple :
1
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
II.3.1. Avantages :
Il n’est pas nécessaire de faire la transformation des coordonnées, car les courants et les
tensions sont dans un repère lié au stator.
Utilise un modèle simplifie du moteur a synchrone.
Il n’existe pas de bloc de calcul la modulation de la tension (MLI).
Il n’est pas nécessaire de faire un découplage des courants par rapport aux tensions de
commande vectorielle
Elle exige deux comparateurs à hystérésis et un contrôleur de vitesse du type PI, tandis
dans la commande vectorielle exige 2 régulateur PI et un modulateur de PWM.
Il n’est pas nécessaire de connaitre avec une grande précision l’angle de position
rotorique, car seule l’information de secteur dans lequel se trouve le vecteur de flux
statorique est nécessaire.
La réponse dynamique du couple très rapide.
Robustesse vis-à-vis des variations paramétriques.
Possibilité d’appliquer les algorithmes du système avec des cartes d’acquisition.
II.3.2. Inconvénients :
L’existence de problèmes a basse vitesse (influence du terme résistif).
La nécessité de disposer des estimations de flux statorique et du couple.
L’existence des oscillations de couple.
La fréquence de commutation n’est pas constante (utilisation des régulateurs a
hystérésis), ce qui conduit a un conduit a un riche harmoniques qui fait augmenter les
pertes et amène a des bruits acoustiques et des oscillations de couple pouvant exciter des
résonances mécaniques.
II.4. Fonctionnement et séquence d’un onduleur de tension triphasé:
A partir de la stratégie de base de la DTC proposé par Takahashi, plusieurs stratégies se sont
développées, profitant des degrés de liberté offerts par la structure de l’onduleur de tension
triphasé. Plusieurs tables de vérités définissant les états des interrupteurs de l’onduleur sont
présentés sous diverses formes. On s’intéresse seulement a la table de vérité originale de
Takahashi et celle sans séquences nulles.
Un onduleur de tension triphasé permet d’atteindre huit positions distinctes dans le plan de
phase, correspondant aux huit séquences de la tension de sortie de l’onduleur comme le montre
La fig. (II.1).
2
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
2 4
2 j j
VSn 0 VS VS jVS V
an 0 Vbn 0 e 3
Vcn 0 e 3
3
L’état des interrupteurs, supposés parfais, est représenté par trois grandeurs booléennes de
commande S j (j=a,b,c) tell que :
S j 1 Si l’interrupteur du haut est fermé et bas est ouvert
3
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
La chute de tension due a la résistance ( R s ) du stator peut être néglige (pour la grande
vitesse) on trouve alors :
t
s s0 Vs dt
0
Où encore:
s (k) Vs Te
Avec :
s (k) : C’est le vecteur de flux statorique au pas d’échantillonnage actuel ;
4
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
Dans le cas d’une machine synchrone a aimant permanent, le flux statorique changera même si
on applique des vecteurs de tension nuls, puisque l’aimant tourne avec le rotor. Par conséquent,
les vecteurs de tension nuls ne sont pas utilisés pour contrôler le flux statorique.
En d’autres termes, s devrait être toujours en mouvement par rapport aux flux rotorique pour
une période d'échantillonnage constante, s est proportionnel au vecteur de tension appliqué au
stator Msap[12].la fig. (II.2) montre l’évolution du vecteur de flux statorique dans le plan (α,β).
p
Tels que k L
q
Avec :
s : C’est le vecteur de flux statoriques
5
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
Fig. C. MSAP (p=4), avec pièces polaire Fig. D. MSAP (p=2), avec pièces polaire
à concentration de lignés de champs à aimant radiale
6
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
Fig. I.4: Machine synchrone a aimant permanent avec et sans pièces polaires
1.4. Avantages et Inconvénients de la MSAP
1.4.1 Avantages :
Les machines synchrones à aimants permanents présentent plusieurs avantages par rapport
aux autres types de machines : [5]
– Puissances massiques importantes et élevées.
– Absence de contacts glissants.
– Pas des pertes résistives au rotor ; ce qui facilite l’évaluation de la chaleur due aux pertes
dans la machine. Ainsi, il y a suppression d’équipement de refroidissement au rotor.
– Suppression des bagues et des ballait, ce qui réduit les problèmes de maintenance.
– Supporter des surcharges et un bon comportement en accélération et en freinage.
– Grande fiabilité.
– Fonctionnement en survitesse.
1.4.1 Inconvénients :
Comme inconvénients de la MSAP on cite :
– Coût élevé des aimants.
– Interaction magnétique due au changement de structure.
– Influence des vibrations et des chocs sur la structure de la machine.
– Diminution de l’aimantation selon loi logarithmique en fonction du temps.
I.5 Domaines d’application
Le moteur synchrone à aimants permanents est utilisé dans une large gamme de puissance
allant de quelques centaines de watts (servomoteurs) à plusieurs MEGA watts (systèmes de
propulsion des navires) [5] [2]. Dans des applications aussi diverse que le positionnement, la
synchronisation l’entraînement à vitesse variable, et la traction.
• Il fonctionne comme compensateur synchrone
• Il est utilisé pour les entraînements qui nécessitent une vitesse de rotation constante, tels
que les grands ventilateurs, les compresseurs et les pompes centrifuges. [2]
I.6. Modélisation de la machine synchrone à aimant permanent
La mise sous forme d’un modèle mathématique d’une MSAP est nécessaire pour l'étude de
sa commande dans les différents régimes de fonctionnements transitoire et permanent [6].
I.6.1. Hypothèses simplificatrices [20]
Le modèle mathématique de la machine synchrone à aimant permanent obéit à
l‘hypothèse simplificatrice suivante :
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
1. Équations électrique
a) Au stator
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
dt
Vc Ic c
R s : La résistance des phases statorique.
[Va Vb Vc ] t : Vecteur tension des phases statorique.
[I a Ib I c ] t : Vecteur courant des phases statorique.
[ a b c ] t : Vecteur flux des phases statorique.
R s 0 0
R s 0 Rs 0
0 0 R s
2. Équations magnétiques
a) Flux statorique
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
La matrice Ls est carrée d‘ordre 3. Elle contient des termes constants regroupés dans Ls0 et
des termes variables dépendent de θ regroupé dans Ls0(θ) . On pose :
Ls=Ls0+Ls2 (I.04)
Avec :
L s0 M s0 M s0
L s0 M s0 L s0 M s0
M s0 M s0 L s0
Et
2π 4π
cos(2θ ) cos 2(θ ) cos 2(θ )
3 3
2π 4π
[ L s2 ] L s2 cos 2(θ ) cos 2(θ ) cos(2θ )
3 3
cos 2(θ 4π ) cos(2θ )
2π
cos 2(θ )
3 3
Avec :
M s0 : Inductance mutuelle entre deux phases statorique.
cos(θ)
2π
Mfs Mf cos(θ )
3
4π
cos(θ )
3
M fs : La matrice d’inductance qui correspond au couplage entre le rotor et le stator.
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
1 1
1
2 2
2 3 3
[C ] . 0 (I.05)
3 2 2
1 1 1
2 2 2
1 0 1
2 1 3
[C ] 1
. 1
3 2 2
1 3
1
2 2
(I.06)
La transformation de Park est définie par la matrice P, aux vecteurs originaux Vabc iabc
2π 4π
cos θ cos(θ ) cos(θ )
3 3
2 2π 4π
[ P] . sin θ sin(θ ) sin(θ ) (I.7)
3 3 3
1 1 1
2 2 2
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
cos θ sin θ 1
2 2π 2π
[ P ] 1 cos(θ ) sin(θ ) 1 (I.8)
3 3 3
cos(θ 4π ) sin(θ
2π
) 1
3 3
12
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
d d
d s s dt ω q
U R I
(I.11)
U R I d q ω
q s s dt d
d Ld Id f
(I.12)
q Lq Iq
Où f est le flux d'excitation constant des aimants permanents
En remplaçant les expressions des flux et dans le système (I.11) nous obtenons
d d
d s s dt ω.L q I q
U R I
(I.13)
U R I d q ω.L I
q s s dt d d f
13
Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
2
p(t ) (Vd I d Vq I q )
3
(I.14)
2 2 d d d q 2
p(t ) [R s .(I² d I² q )] [I d Iq ] [ d I d q I q ] (I.15)
3 3 dt dt 3
Où :
Le 1er terme : représente les chutes ohmiques (pertes par effet joules)
Le 2er terme : représente la variation de l‘énergie magnétique emmagasinée
Le 3er terme : représente la puissance transférée du stator au rotor à travers l‘entrefer
(Puissance électromagnétique).
On peut écrire donc :
2 2
Ce p ( L d - I d )L d I d p ( f I q ) (I.16)
3 3
Le couple électromagnétique se décompose en deux termes :
2
C ep p( f I q ) : Présente le couple principal
3
2
C er p(L d - I d )L d I d : Présente le couple de reluctance variable.
3
4) Equation du mouvement : L‘équation du mouvement de la machine est donnée par [8].:
d
J F . (Ce Cr )
dt
(I.17)
Avec :
J : Moment d‘inertie des masses tournantes
F : coefficient de frottement visqueux ;
Ωr : vitesse mécanique de rotation ( = p Ωr) ;
C r : Couple résistant imposé à l’arbre de la machine ;
Ce : Couple électromagnétique ;
En développant le système d'équations (I.13) on peut déduire la forme finale des équations du
MSAP dans le référentiel (d-q) :
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
dI d 1
dt I ( U d R s I d ωL q I q )
d
dI q 1
( U q R s I q ωL d I d ω f )
dt I q
(I.18)
d 1
dt J (Ce C r F . r )
C 2 p(L - I )L I 2 p( I )
e 3 d d d d
3
f q
Ce système d’équation est plus simple que celui donné en (I.1) sauf qu’il est Toujours non
linéaire et à partir du système d’équation (I.13) (I.17), nous pouvons représenter le Moteur
synchrone à aimants permanents par un bloc diagramme illustré par la Fig. I.7.
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
(I.19)
U bc Vbn Vcn U 0 ( S b S c )
(I.20)
U ca Vcn Van U 0 ( S c S a )
(I.21)
Les tension Van , Vbn et Vcn forment un système de tensions triphasées équilibrées alors :
Van Vbn Vcn 0 (I.22)
De (I. 19), (I. 21) et (I. 22), on a :
U0
Van (2S a S b S c ) (I.23)
3
De (I. 19), (I. 20) et (I. 22), on a :
U0
Vbn (2 S a S b S c ) (I.24)
3
De (I.20), (I. 21) et (I. 22), on a :
U0
Vcn (2 S a S b S c ) (I.25)
3
Donc :
Van 2 1 1 S a
V 1 U . 1 2 1 . S
bn 3 0 b
Vcn 1 1 2 S c
(I.26)
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
r Vr V p
Avec :
m : l’indice de modulation qui définit le rapport entre la fréquence f p de la porteuse et la
fréquence f r de la référence
r : le taux de modulation (ou coefficient de réglage) qui donne le rapport de l’amplitude de
la Vr a la valeur crête V p de la porteuse.
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Chapitre II Commande Direct du Couple de la Msap
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