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Nom : ACHRAF

Prénom : Abdelhak

Email : abdelhakachraf@gmail.com

Intitulé : innovation et développement durable

L'idée d'un développement durable prend ses origines au cours des Trente Glorieuses,
période qui a suivi la Seconde Guerre Mondiale durant laquelle la majorité des pays
développés connaissaient une forte croissance continue. En fait, dès les années 1960,
quelques spécialistes se sont penchés sur la question de cette perpétuelle croissance et
de ses limites, et surtout sur l'impact de ce développement continu sur l'environnement
et d’autres aspects sociétaux. D’où l’augmentation de la prise de conscience de
nombreux signaux inquiétants comme l’augmentation de la température moyenne de la
planète, l’élévation du niveau de la mer, la raréfaction des ressources naturelles et la
hausse de leur prix. Cette dégradation de l’environnement a généré alors le concept de
développement durable défini par le rapport Brundtland en 1987 comme un
développement susceptible de satisfaire les besoins de la génération actuelle sans
compromettre la possibilité pour les générations futures de satisfaire les leurs.
Cependant, le thème du développement durable est encore trop dominé par la question
environnementale. Bien évidemment, les problèmes de pollution, de réchauffement
climatique et d'épuisement des ressources méritent d'être résolus. Mais il ne faut pas les
appréhender avec un esprit malthusien et pessimiste comme c'est trop souvent le cas. En
essayant d’appliquer l’optimum de Pareto dans ce cas, on peut dire que la poursuite de
la croissance économique est conditionnée par l’atteinte d’un optimum entre la question
écologique, la question sociale et de la solidarité entre les générations actuelles et futures
mais aussi entre le Nord et le Sud et la question des modes de production, de
consommation et de régulation. Partons de là, Comme dans toute dynamique
schumpétérienne, les problèmes causés par ces questions entraîneront des
transformations structurelles. Dans ce sens, il convient de rappeler que les Néo-
schumpétériens ont identifié deux causes fondamentales à l’accélération du processus
d’innovation qui sont la crise et la demande. Donc par rapport aux trois questions sur
lesquelles le développement durable se focalise, l’innovation technologique n’est pas
neutre. En effet, elle peut aggraver les problèmes ou au contraire contribuer à les
résoudre. Donc il parait judicieux de se demander sur la mesure dans laquelle
l’innovation contribue au développement durable.

L’innovation peut être considérée, sous certains aspects, comme une des causes du
développement non durable, elle est en même temps investie d’un rôle important dans
la recherche de solutions concrètes pour le développement durable. En s’attachant
uniquement à ce dernier aspect on peut dire que dans la mesure où l'humain est considéré
au centre des préoccupations, toutes les avancées scientifiques et technologiques doivent
nécessairement concilier innovation et développement durable. Il faudrait avoir toujours
en ligne de mire l'impératif d'une innovation utile à l'homme et à son environnement.
L’innovation doit être responsable, prenant en compte le long terme et pas uniquement
les contingences immédiates. Elle doit réhabiliter la prospective en pensant aux
générations futures. Dans ce sens, les différentes formes d’innovation doivent suivre une
trajectoire d’économie des ressources et de réduction des impacts négatifs sur
l’environnement et d’équité sociale. Pour parvenir à cela, les modes actuels de
production, de consommation et d’occupation du territoire devront être modifiés, et il
faudra compter sur les apports de la science et de l’innovation. La science est en effet
indispensable pour mieux comprendre les phénomènes complexes en jeu. Quant à la
technologie et à l’innovation, elles offrent un éventail de solutions non seulement pour
remédier aux différents problèmes, mais surtout pour les prévenir. Ce qui implique que
les occasions d’innover qu’offre le développement durable sont immenses, tellement les
problèmes rencontrés laissent place à de nombreuses améliorations. Pour mieux saisir
les opportunités qui se présentent, les politiques gouvernementales et les pratiques en
cours devront accorder la priorité au développement durable.

Dans la mesure où l’innovation est un processus dans lequel les technologies constituent
un élément intrinsèque. Les activités d’innovation technologique couvrent toutes les
démarches scientifiques, technologiques, organisationnelles, financières et
commerciales qui mènent à la réalisation de produits et de procédés technologiquement
nouveaux ou améliorés. Cependant, l’intégration du développement durable dans les
stratégies d'innovation des entreprises constitue un enjeu majeur .Les études de cas
menées dans ce sens montrent que les entreprises qui innovent dans une perspective de
développement durable doivent mettre en œuvre une combinaison d’innovations de
procédés, de produits, d’innovations organisationnelles et d’innovations de marché,
entre lesquelles les priorités sont établies de manière pragmatique, en fonction des
opportunités et des contraintes existantes. Plus précisément, l’innovation de
produits correspond à l'apparition d'un nouveau produit ou encore à un produit déjà
existant mais incorporant une nouveauté. L’innovation de procédés résulte de la mise en
place d'une méthode de production ou de distribution nouvelle ou améliorée de façon
significative. L’innovation organisationnelle correspond à l'apparition d'une nouvelle
méthode organisationnelle. L’innovation de marché concerne la percée sur de nouveaux
marchés. En ce qui concerne les technologies favorables au développement durable on
doit faire la distinction entre Technologies additives et technologies intégrées. Les
technologies additives sont les technologies dont le principal atout réside dans la
quantité de matières nécessaire à la fabrication puisque les procédés de fabrication
classiques dits soustractifs peuvent occasionner un gaspillage des matières premières,
alors que les procédés de fabrication additive les plus répandus ne produisent presque
aucun déchet. De l’autre côté les technologies intégrées sont celles qui intègrent les
caractéristiques environnementales dans la conception du produit ou du procédé. On
doit aussi distinguer les Innovations incrémentales des innovations radicales. Les
premières consistent à améliorer les produits existants, alors que les deuxièmes
consistent à inventer des nouvelles catégories de produits. Il est tout de même significatif
dans ce sens qu'il faille exhorter les entrepreneurs à considérer le développement durable
autrement que comme source de contraintes et de coûts mais plutôt comme une
occasion.

Même si l’objectif premier du développement durable n’est pas de favoriser


l’innovation, celle-ci est indispensable et tous les moyens nécessaires pour l’encourager
doivent être pris. Donc il faut cependant fixer comme objectif à l’innovation un
développement soutenable à long terme et mettre de l’avant les moyens convenables.
Pour cela, il faut porter une grande attention aux effets des instruments utilisés. Parmi
les instruments les plus déterminants, c’est la dimension institutionnelle qui permet au
modèle d’être cohérent. Les politiques environnementales stimulent l’innovation
technologique favorable au développement durable. Sachant que certaines politiques ont
cependant des effets plus incitatifs que d’autres sur les entreprises qui sont les plus
concernées. Dans la même veine, des instruments économiques utilisés de manière
cohérente peuvent inciter les entreprises à investir à long terme dans des produits et
procédés plus favorables à l’environnement.
Dans la mesure où les politiques gouvernementales et les pratiques en cours priorisent
le développement durable. Cela aura des répercussions positives sur le rythme de la
croissance économique et sur la qualité de vie des citoyens. En ce qui concerne
l’innovation technologique, cela veut dire que ce n’est pas tellement la technologie en
tant que telle qui est le centre d’intérêt, mais bien son institutionnalisation dans des
systèmes de diffusion des innovations et d’organisation de la recherche et
développement.

Le progrès technique est bien essentiel pour assurer à la fois une amélioration du sort
des populations les plus pauvres actuellement et préserver l’environnement pour
satisfaire les besoins des générations futures. Il assure en effet une croissance des
richesses sans augmenter proportionnellement la quantité de facteurs de production
utilisée, ni les émissions de pollution. Cependant, croire que les innovations régleront
tous les problèmes comme le pensent les libéraux paraît beaucoup trop optimiste vu que
d’autres mesures devront s’ajouter au rôle du progrès technique. L’innovation n’est donc
pas le seul facteur permettant la satisfaction des besoins des générations présentes, il
n’est pas non plus le seul facteur assurant celui des générations futures. Mais elle
demeure indispensable pour apporter des réponses pertinentes aux défis que pose
l’engagement en faveur d'un développement durable en termes de croissance
économique, de préservation de l'environnement et de progrès social.

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