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Le funk

est une forme de musique afro-américaine apparue aux États-Unis à la fin des années 1950,
dans la lignée du mouvement Hard bop, et qui s'est développée au cours des années 1960 et
années 1970. Selon certaines interprétations, le terme funk proviendrait de l'argot anglo-
américain funky, qui signifie littéralement « puant », « qui sent la sueur », reproche
traditionnellement adressé aux noirs par les WASP, et repris ensuite à leur compte par les
artistes noirs tel que Horace Silver dans son morceau "Opus de Funk" (1953) .

Issu principalement de la soul et du jazz, le funk se caractérise par la prédominance de la


section rythmique (guitare, basse, batterie) qui joue des motifs syncopés, la présence
fréquente de cuivres ou de saxophones sur des ponctuations rythmiques (riffs) ou bien des
solos, et de manière générale, par la grande place accordée aux instruments.

Avec son concept développé à la fin des années 1960, « The One » (c'est-à-dire l'appui
rythmique sur le premier temps), James Brown, au carrefour du gospel, du rhythm and blues,
de la soul, du blues et du rock, synthétisant toute la musique noire américaine du XXe siècle,
fut considéré comme le parrain du funk, notamment avec des titres comme Say It loud, I am
black and I am proud, Papa’s got a brand new bag, Give it up or turnit a loose, There was a
time, Super Bad, I Got the Feelin' , Funky Drummer, Talking Loud and Saying Nothing, Soul
Power, Mother Popcorn et Sex Machine.

Mais les origines du funk remontent aux années 1950 à La Nouvelle-Orléans où l'idée de ces
rythmiques est venue des bars de La Nouvelle-Orléans qui étaient pauvres et ne possédaient
qu'un piano pour distraire la clientèle. Le piano était pour les musiciens l'instrument idéal
pour synthétiser à la fois la basse, la batterie, la guitare, le chant ou les cuivres sur un seul
instrument. Le funk débarqua ensuite dans les rues de La Nouvelle-Orléans, interprété par les
Brass Band bien avant que James Brown et le saxophoniste Maceo Parker ne popularisent
son style.

À l'instar des joueurs de Hard bop, les musiciens de funk construisent une œuvre collective
autour de la section guitare/basse/ batterie qui jouent le "groove", une figure rythmique
extensible et modulable à volonté qui permet aux vocalistes et instrumentistes d'intervenir à
volonté. Au milieu des années 1960, le funk prend vie depuis ses racines rhythm and blues et
soul, les paroles insistant sur la défense des Noirs et les difficultés du ghetto. James Brown est
considéré comme l'initiateur d'un funk urbain et revendicatif, d'abord avec le titre Papa's got a
brand new bag, sorti en 1965 pour King Records, suivi du célèbre Sex Machine, en 1970.
Brown est suivi de près par des formations telles que Dyke and The Blazers ou Archie Bell
and The Drells, Sly and the Family Stone, The Counts, The JB's, Wilson Pickett, dans cette
veine, citons également The Meters, un groupe de La Nouvelle-Orléans, ville autrefois
française dont l'histoire musicale et l'existence de son carnaval prédisposaient à être un des
berceaux du funk. L'instrumentation y est dépouillée, le jeu y est débridé et foisonnant, aux
croisements du rhythm and blues, de la soul et du jazz.
Le développement commercial du funk accompagne, à partir de la fin des années 1960, celui
de la culture afro-américaine, à l'image de James Brown, qui signe en 1973 la bande originale
du film de la blaxploitation: Black Caesar. Le mouvement funk reste dans un premier temps
ignoré du public blanc, qu'il parvient finalement à toucher, surtout grâce à la disco, dans la
seconde moitié des années 1970. Des groupes fondés à la fin des années 1960, comme Kool &
The Gang, ou encore Earth, Wind and Fire, jusque là connus des amateurs, connaissent alors
un succès public considérable.

Le funk commence alors à se diversifier :

 Le mouvement jazz-funk : dans les années 1970, dans le prolongement du mouvement


HardBop, des musiciens de jazz s'inspirent du funk. Et, le jazz-funk s'ouvre aux
balbutiements de la musique électronique, du fait principalement de Miles Davis, et de
Herbie Hancock, qui sort en 1973 l'album Head Hunters, son plus grand succès
commercial. On peut également citer le guitariste Jeff Beck (ancien membre des
Yardbirds), qui sort l'album Blow by Blow en 1975, le bassiste Stanley Clarke, le
groupe Funk Inc. Il faut encore mentionner, dans un style qui reste plus proche du jazz
classique et de la soul, certaines œuvres de Stevie Wonder, comme du guitariste
George Benson.
 Le mouvement P-Funk : durant toutes les années 1970 et jusqu'au début des années
1980, un autre style se déploie, qui prend ses distances avec la réalité. Amorcé par le
funk psychédélique assaisonné au rock de Sly and the Family Stone, il aboutira a la
naissance de la galaxie P-Funk (pour Parliament-Funkadelic et Plush Funk) de
George Clinton qui mélangera toutes les influences du moment à un groove
irrésistible. Parliament, Funkadelic, Bootsy Collins Rubber Band, P-Funk Allstars :
ces groupes s'amusent à imaginer qu'ils débarquent d'un vaisseau spatial pour libérer
les humains des forces négatives d'un monde sans funk ! Le nom des tournées est
éloquent: « The P-Funk Intergalactic U.S. Tour » par exemple. Orchestre à géométrie
variable (parfois plus de 40 musiciens sur scène!), expérimentations sonores,
extravagances, délires et drogues à foison.

 Le mouvement disco-funk opère la fusion entre les rythmes discos et les cuivres
caractéristiques de la funk des années 1970. On peut notamment citer Michael
Jackson et son album Off the Wall (1979), considéré comme un classique du genre,
ainsi que les productions des frères Jackson sous le nom des Jacksons, avec les
albums Destiny et Triumph. Des groupes comme Kool & The Gang et Earth, Wind
and Fire, issus du jazz-funk, ont opéré leur mue et rejoint cette mouvance pour en
devenir des références éclatantes. Chic, formé à la fin des années 1970, devient
également une des grandes icônes du disco-funk.

 La naissance du rap : à la fin des années 1970, le recours aux boîtes à rythme, aux
platines vinyl et aux dernières générations de synthétiseurs est concomitant à la
disparition des grands funkbands devenus trop chers à produire en concert. Armés de
platines bricolées, les premiers DJ, comme Grandmaster Flash, jouent les disques de
funk de leur enfance en les triturant via des tables de mixage et inventent les premières
techniques de scratching.
C'est la relève : les groupes comme Sugarhill Gang, Trouble Funk, et bien d'autres
seront la base funky de la future révolution hip-hop. Finis les textes cosmiques et autres
délires psychédéliques, la jeune génération reparle du ghetto et de son quotidien. On se
trouve à la charnière entre le funk et le hip-hop, dont le meilleur exemple est le fameux
Rapper's Delight de Sugarhill Gang, construit sur un sample de la légendaire ligne de
basse du morceau Good Times, du groupe Chic.. Ils ouvriront la voie aux premières
véritables stars du hip hop : KRS-One, Public Enemy…

Black Rock
What Is Black ROCK...Whose ROCK Is It?

Rock has its roots in the blues and its derivative rhythm and blues. Even though performers
such as Muddy Waters, Chuck Berry, Little Richard, Ike Turner, and Jimi Hendrix were
central to the creation and popularity of this genre, the history of African Americans artists in
this tradition has been obscured by generic boundaries established by media industries to
market Black (rhythm and blues, soul, and hip-hop, etc.) and white (pop and rock) music to
these respective culture groups. Moreover, these racially constructed boundaries have resulted
in the dominance of rhythm and blues, soul, and hip hop in academic and literature on Black
popular music as well as the association of rock music with white musicians and the white
experience.

Through musical experimentation in the post-Civil Rights era, Black rock musicians
reinterpreted and extended the aesthetic of Blackness. In the process, they produced
distinctive artistic and cultural identities that positioned them on the margins of both the
commercial rock and Black popular music industries. Similarly, their musical productions fell
outside the boundaries of the narrow labels used to classify African American artists and their
music. The combination of these developments has led to the omission of Black rock
musicians (with the exception of Jimmy Hendrix). In essence, Black rock musicians have
been made invisible to a musical tradition in which they were pioneers and innovators.

James Marshall Hendrix (né Johnny Allen Hendrix le 27 novembre 1942 à Seattle, aux
États-Unis, et mort le 18 septembre 1970 à Londres, en Angleterre), mieux connu sous le
nom de Jimi Hendrix, est un guitariste, auteur-compositeur et chanteur américain,
fondateur du groupe anglo-américain The Jimi Hendrix Experience, actif de 1966 à 1970.
Malgré une carrière internationale longue de seulement quatre ans, il est considéré comme
le plus grand joueur de guitare électrique et un des musiciens les plus importants du
XXe siècle.

Jimi Hendrix est l’un des artistes les plus novateurs de la musique populaire de son siècle,
notamment en raison de son approche révolutionnaire de son instrument à qui il a donné
ses lettres de noblesse, et des techniques d’enregistrement en studio.

Son influence dépasse largement le cadre de la musique rock : la plupart des styles
musicaux qui se développèrent dans les années 1970 reprirent certains éléments de sa
musique ; Miles Davis, notamment, joua ainsi un jazz électrique très marqué par le
guitariste. Son décès, survenant après celui de Brian Jones et précédant ceux de Janis
Joplin et Jim Morrison participe au mythe fondateur du Club des 27.
Fin 1965, Hendrix joue avec certains musiciens de renom tels que Sam Cooke, Ike & Tina
Turner (Kings of Rhythm), les Isley Brothers et surtout Little Richard. Ce dernier estime
que Jimi se met trop en avant et décide de se passer de ses services. D'autres infos
prétendent que Jimi H. a été licencié par Ike Turner car le groupe "Ike and Tina" exigeait
la précision et que M. Hendrix ne pouvait s’empêcher d'improviser.

Il est repéré au Café Wha? par Chas Chandler18, qui lui propose de venir se faire connaître
et d'enregistrer son premier single au Royaume-Uni, alors en pleine effervescence
musicale avec des groupes comme les Beatles et les Rolling Stones. Jimi Hendrix aurait
accepté à condition de rencontrer celui qui apparaît comme la référence britannique de
l'époque à la guitare : Eric Clapton. Sur le chemin, il adopte alors définitivement le nom
de Jimi Hendrix (au lieu de Jimmy) sur les conseils de son manager19.

Dans son autobiographie, Clapton raconte comment Jimi Hendrix a alors interprété le
Killing Floor de Howlin' Wolf ; « Il a joué de la guitare avec les dents, derrière la tête,
allongé par terre, en faisant le grand écart et d'autres figures. C'était stupéfiant et génial
musicalement, pas uniquement un vrai feu d'artifice à contempler. [...] Je pris peur, car,
juste au moment où on commençait à trouver notre vitesse de croisière, voilà qu'arrivait
un vrai génie. »20

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