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Review

Author(s): Jacques Fijalkow


Review by: Jacques Fijalkow
Source: Revue française de pédagogie, No. 124, Sociologie de l'éducation (
JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 1998), pp. 164-166
Published by: Ecole normale supérieure de lyon
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41200874
Accessed: 01-02-2016 13:19 UTC

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Les étudiantsde l'IUFM sortisunanimement des rangs dontil s'est longtemps
corporatiste, défendu,mais qui
de l'universitése distinguent radicalementde leurs restecheraux promoteurs de l'IUFM et consacréparla
ancienscollèguesnormaliens, en particulierles PE, formulegénérique« formation initialedes enseignants
».
moinsparle créditqu'accordent les auteursà l'élévation Cet ouvrage,riched'une démarcheméthodologique
de leurniveauscolaireet socialque par le respectet la assortid'une minede références
fascinationexercéspar l'inaccessible culturedominante, rigoureuse, bibliogra-
entretenus phiques,interpelleparcequ'il bousculequelque peu le
par l'intériorisation
d'une destinéed'ensei- senscommunconcernant le miracleopéréparles IUFM
gnantde l'école primaireet que leur familiarisation pourhisserl'universdesprimairesau rangde professeur.
récenteavec la sphèreuniversitaire a contribué à faire
Cetteapprochesocio-historique etles raisons L'analysedu modèlebritannique de la formation des
disparaître. maîtresà l'Universitéd'Oxford,où « l'étudiantest un
du déclinprogressif de l'EN dégagéespar Laprévote,
dontles signesmanifestes de « misère» se repèrent engagédansunerelation
apprenti-actif» dialectiqueavec
déjà ses formateurset dansun questionnement quantau sens
en 1955,prendtoutsonsensrapportée à ce qui en a fait de l'enseignement, le modèle« théorico-
devraitébranler
sa « splendeur». Pour rendrepleinement intelligiblela
deuxièmepartiede leur ouvrage,la plus dense, qui pratique» (p. 186) référencedes expertsde l'IUFM.
Étudiantscommeformateurs trouverontdanscettelec-
découvreune représentation désenchantée de la forma- turedes donnéespouranalyserleurschoixet relativiser
tion,ce regardtournéversla périodede l'autarciedu leurscertitudes.
mondeprimaire estinévitable.F. CharlesetJ.-P.Clément
auraientainsienrichiles trentepremières pagesde leur Noëlle Monin
livrequ'ilsontréduitesau rappeldes datesimportantes UPMFGrenoble,
IUT Le Havre
de la transformation morphologique du corpsdes insti-
tuteurs.
Des travauxde J.-M.Chapoulieles auteursne retien-
nentque deux momentsimportants de l'histoiredes CHAUVEAU (Gérard).- Commentl'enfantdevient
enseignants du seconddegré; il s'agitd'une partde la lecteur.Pourunepsychologie cognitive etculturellede la
crisedu recrutement des années1955/1965, consécutive à lecture.- Paris: Retz,1997.- 192 p.
l'augmentation du nombredes postesau CAPES et aux
effetsd'un contexteéconomiquede croissancequi GérardChauveauet ses collaboratrices dansl'écriture
horsenseigne- de ce nouvelouvrageque la collectionRetz Pédagogie
encouragedes carrières professionnelles consacreà la lecture- Éliane Rogovas Chauveauet
ment.D'autrepart,si le nombredescandidatures au pro-
fessorat devientsuffisant entre1965et 1980,la sélection MargaridaAlvesMartins, sontdes figures du
familières
au CAPES s'accentue, favorisant la multiplicité des sta- « toutpetitmondefrançais (et portugais pourla seconde)
tutsdansle seconddegré.Ce n'estcependantlà que le de la lecture». Au coursde cestrente dernièresannéeson
résultatd'effets consécutifs aux boulever- les a vu guerroyer surle front de l'échecscolaire,au sein
conjoncturels du CRESAS d'abordpuisvolantde leurspropresailes,se
sementsqui agitentle système scolairedepuisla findes
années1950et auxquelsles enseignants de collègeset de battreau cœurdesbanlieues, construire le dispositif
Coup
de pouce,ou encoreproposeraux enseignants de CP un
lycéesontétélongtemps plusexposésque leurscollègues matériel de la lecture. et
instituteurs.Une perspective temporelle pluslargeaurait pourl'apprentissage Infatigables
mieuxpermisde comprendre convaincus. Avecce nouvelouvrage,c'està la psycholo-
que la rivalitéséculairequi
leurréflexion,
opposeles deuxordresd'enseignement relèvedavantage gie de la lecturequ'ilsconsacrent ardents
d'une dimensionsymboliqueque des stigmatesde la défenseurs d'uneperspective qu'ilsqualifient à fait
tout
frontière justement de « cognitive» et « culturelle».
qui les a longtemps faits'ignorer, mêmesi la
généralisation de l'instruction a procédéau déclinirré- La premièrepartiede ce livreestconsacréeà situerla
médiabledu prestigede la fonctionprofessorale. Sa questionde la lecture,tellequ'elle se pose aujourd'hui,
représentation sociales'estconstruite en opposition forte danssesfondements historiques.L'histoire de l'écriture
et
à touteprofessionnalisation, surfondde prestigeinhé- cellede l'enseignement de la lectureà l'écolefontdonc
rentau caractèreintellectuel et créateurqui a toujours l'objetde chapitresqui,bieninformés etsanspédantisme,
définicettefonction. La distanceculturelle entretenue permettent de mettre en évidence l'inscription socialede
aveclesinstituteurs prendracinedansla naturedu savoir la langueécriteetde sonenseignement, objetsquinesont
primairereconnucommeutilitaire, polyvalent, limité, généralementpas perçus sous l'angle des sciences
pédagogique. Une culture légitime, désintéressée, de spé- sociales,maisdontle reculhistorique permet précisément
cialiste,élitaire,artistiquea toujoursdistingué le profes- de bienmettre en lumièrel'intérêt qu'il y a à les penser
seurde l'instituteur et dissociéle premier d'unamalgame ainsi.D'embléedoncle tonestdonné.

164 Revue Française de Pédagogie, n° 124, juillet-août-septembre


1998

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La questionposée ensuiteestde savoircomment pro- jugéesinsatisfaisantes et qui sontalorssévèrement criti-
céderpour étudierau mieuxl'enfantapprentilecteur. quées,pourne pas direétrillées. Il y fautun certaincou-
Les auteursprésentent alors,pourles mettreen cause, rage mais les auteursn'en manquentpas. Toutefoisla
les positions centréessurl'adulteou surl'enfant et indi- critiquen'estpas la polémiqueet ce livreestun livrede
quentleur préférence pour une positionqu'ils situent réflexion et nonpas un pamphlet, commeles lignesqui
dans le prolongement de Piaget, Vygotski,Wallon, précèdent pourraient le laissercroire.
Bruner, et que l'on peutdès lorsqualifier de constructi-
visteou de socioconstructiviste. Les positions« analy- Il ne fautdoncpas chercher dansce livrece qu'on ne
tique» et « réductrice » des chercheurs expérimentalistes sauraity trouver. Ce n'estpas un livrede recherche, au
«
et les positions syncrétiques » de l'AFL sontainsitour sens où il serait une présentation de recherches avec
à tour vigoureusement critiquées,au bénéficed'une hypothèsesou questions,méthodologie,analyse des
« analyse de l'activité » renvoyantà l'École russe résultats, puisconclusions préciseset nuancées.Ce n'est
(Vygotski, Luria,Leontiev).En fait,et toutau longde pas davantageun livrede recherche au sensoù y serait
les
l'ouvrage, courantsainsicaractérisés constitueront la présenté l'état des connaissances sur un certainnombre
toilede fondthéoriqueà laquelle il conviendrade se de questions,après lectureexhaustiveet critiquedes
référer sanscessepourcomprendre les différentes façons recherches effectuées. Ce n'estpas non plus un témoi-
d'appréhender les questionsétudiées. gnagepédagogique et encore moinsun livrede pédago-
gie ayant pour finalitéd'apporterune aide directeaux
Les processus de la lecture, qui fontl'objetd'unetroi- praticiens. C'est un livrede réflexion.
sièmepartie,permettent aux auteursde développerune
conception de l'écritqui prenden considération ses diffé- La questionestalorsde savoirà qui ce livreestdestiné.
rentsaspects,sansen privilégier aucun,et doncde discu- Il est destinéen faità tousceuxqui ontenvied'appré-
terles conceptions de ceuxqui fondent leurconception henderles fondements des débatssurla lecture: identi-
surunseulaspect,qu'il s'agissede l'aspectpériphérique, fierles protagonistes, connaîtreleurs postulatsthéo-
associéà « la conception perceptivo-motrice », de l'aspect riques.C'estdoncun livreutilepourla formation initiale
sémantique, associéà la conception « idéographique », ou ou continuedes maîtres, pour les formateurs, pourles
de l'aspectphoniqueauquel correspond la « conception décideurset, de manièregénérale,pour tous ceux qui
phonocentriste ». L'examende la capacitéde lectureper- acceptent l'idéeque la lecturen'estpas seulement unpro-
metaux auteursde faireconnaître leurspropresthèses, blèmetechnique.C'est aussiun livrepourceuxqui ont
notamment surl'actede lire(troisactions),le savoir-lire enviede disposerd'unevue d'ensemblesurune concep-
de base (huitopérationscognitives), les compétences tionde la lecturequi ne soitnicellequi privilégie le code,
de base, la relationentre comprendreet décoder. nicellequi privilégie le sens,maisqui s'efforce d'intégrer
L'importance descompétences « méta» estensuitesouli- l'un et l'autreet de dépassercetteoppositionen inscri-
en
gnée, distinguant finement compétences métalinguis- vantla lecturedansla vie socialeet la culture.
tiques, conceptuelles,culturelles.Les connaissances
qu'ontles enfantsde la lecture,conclusions de travaux Un tel livrearriveà pointnommépourrépondreaux
faitsparlesauteurs, sontenfinrapportées. demandesde clarification théoriquede tousceuxque la
multiplicité des discours tenus surla lecturerenddeman-
La dernière partie,consacréeà l'entréedansla lecture deursd'une mise au
point théorique. Ils apprécieront
et l'écriture,traitede la façondontles enfants abordent
sans doutele sentiment de la complexité qui animeles
les situations de lectureet d'écriture, qu'il s'agissede auteurs, c'est-à-dire leurrefusde toutréductionnisme, de
jeunesenfantsou d'enfants en difficulté. De nombreux
toutesimplification, selonleurvolontéexplicitement affi-
exemplesde réponsesd'enfants rendent cettepartiepar-
chée (p. 130-131).Les lecteurspourqui apprendre à lire
ticulièrement vivante.
c'estentrerdansla cultureécriteapprécieront particuliè-
Au totaldonc,la questionde l'acquisition de la langue rementles première et quatrième partiesconsacréesres-
écriteest abordéedanscet ouvragesous des anglesdif- pectivement à l'histoire et à l'entréedansl'écrit.Ce sont
férents, nombred'entreeux ayantfaitl'objetde débats sansdouteles partiesles plusneuvesparrapport auxdis-
au cours des deux dernièresdécennies.Les auteurs coursantérieurs puisqu'ysontdéveloppéesles idéesqui
connaissent biences débatset le premierméritede cet dépassentl'opposition classiqueentreceuxqui croyaient
ouvrageestsansdoutede présenter au lecteurintéressé au code et ceuxqui n'ycroyaient pas,ou entreceuxqui
lesdifférentes positions en présence, sousuneformetou- croyaient au senset ceuxqui n'ycroyaient pas. À égale
joursclaireet agréableà lire,puisd'expliciter celleque distancedu scientisme et du militantisme, ce livreillustre
privilégient les auteurs.Il s'agitdonc d'un livreengagé donc,dansun langagevolontairement accessibleà tous,
ou,mieuxencore,d'unlivreirrité, irritépardes positions ce que peutêtreune autrefaçonde concevoir la lecture.

Notes critiques 1 65

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Le livrede GérardChauveauet de ses collaboratrices DAVID (Jacques),PLANE (Sylvie).- L'apprentissage
apportedoncun souffle nouveaudansun débatdevenu De l'écoleau collège.- Paris: PUF, 1996.
de l'écriture.
un peu asphyxiant. Il vient,souscetangle,s'ajouteraux - 227 p. (L'Éducateur)
trop rares livres - notammentcelui de Jacques
Bernardin dans la mêmecollection- qui ouvrentune Cet ouvragese présente commeunensemblecomposé
fenêtrepourdépasserle débatentreles « ennemisde de troispartiesbiendistinctes qui,commele proposent
trenteans». Il permetausside mesurerles risquesque les auteurs,peuventse lirede manièreautonome,mais
font courir les menaces actuelles d'une « pensée qui, à la lectureattentive, se fontécho et s'interrogent
unique» de la lecture.Il ne s'agitpourtantque d'un mutuellement. Aussi,à la lecturepremière proposéepar
souffle nouveauet pas encored'unventpuissant, car si les auteurs,il pourraêtre fructueux d'en ajouterune
l'argumentation estséduisante, elle occupesouventune seconde,portantsur les interrelations et les conver-
place que l'on préférerait voiroccupéepar la démons- gencesentreces parties.
trationempirique : bien souventles recherches sontà
veniret une positionthéorique,si séduisantesoit-elle, Ces troispartiesprocèdentde troisdémarchesdis-
ne sauraitse passerdes faitsobjectifs tinctes: la premièreproposedes analysesthéoriques
qui la fondent.On
dontsontissuesdes propositions
pourra aussise demander si, du point de vue même qui pourunedidactiquede
est adopté,il n'estpas quelquepeu injustede renvoyer l'écriture; la seconderésulted'unedémarche inverse; il
dos à dos partisans du senset du code car aux premiers s'agitde regardsréflexifs de praticiens
et de didacticiens
revientle mérited'avoirréveilléla lecturede son som- de terrainsur des pratiquesdidactiquesau collège; la
meildogmatique, réveilsanslequelce livremêmen'au- troisième procèded'unedémarche historiquequi permet
raitsans doutejamais été écrit.Dans l'étatactueldes de dresserun bilan et une prospective en matièrede
savoirsdisponibles, ce livreest donc à lirecommeune recherches surl'écriture
à l'écoleélémentaire.
promesse. Sans doute est-ilun livrecharnière entreles La premièrepartie,à dominante
d'hieret cellesqui s'amorcent théoriquedonc,est
conceptions aujourd'hui. intitulée: « l'écritureau croisement des disciplines».
De ce pointde vueaussi,on peutle situerà la charnière Sous ce titresontproposéestroiscontributions : celle
d'une conceptionconstructiviste qui a déjà produitde de M. Fayol envisageles difficultés
beauxfruits et d'uneconception socioconstructiviste en psychocognitives
trainde naître.Peut-on, en particulier, d'unpointde vue auxquellesdoitfairefacele producteur de texteet rap-
continuerà penser « l'apprentis- pelle le modèlede Hayes et Flower; celle de S. Plane
socioconstructiviste, tired'une analysedes obstaclesà la révisionet à la
sage » comme un processusuniversel, qui ne différerait réécriture une argumentation en faveurdu traitement
pas dans sa structure en fonctiondes langueset des de textecommeinstrument didactique; enfinJ.David,
didactiques ? N'ya-t-ilpas là commeunefrontière entre abordantla question de l'enseignement de l'ortho-
une penséeconstructiviste et socioconstructiviste ? En
d'autrestermes, à tantse centrer surla langueécriteet graphe,plaide pour une révisionde la délimitation
entrel'étudede la langueet la mise en texte.Il faut
surl'enfant, ne court-on pas le risquede présenter de la avoirle couragedit-il,de la remettre en cause,si elle
lectureune imagedésincarnée parceque déscolarisée? s'avèren'êtrequ'un artefactscolaireet ne pas corres-
Peut-onparlerde « l'apprentissage » en général,sans
voir dans les réponsesobservéesce qui revientaux pondreà une réalitédans la genèsede l'écriture.Le
« croisement » des disciplines envisagédanscettepartie
conditions socialesdans lesquellesil se déroule? L'en- est doncrestreint à la psychologie la psycho-
fantcertes,maisl'écolier? Apprendre à lire,maisdans cognitive,
linguistique et la didactique.On pourraregretter que
quelle école? Avec quelle didactiquede la lectureet les auteurs,qui pourtantà plusieursreprisesinsistent
avecquelseffets ? On le voit,le chantier estimmense et surla complexitéde l'écriture, n'aientpu intégrer des
biendes questionssontà explorer.Il revientà Gérard
Chauveauet à ses collaboratrices d'avoirmontréque la analysesà orientation sociologiqueou sociolinguistique.
Ceci auraitpu enrichir le débat.Pourne prendrequ'un
conceptionque l'on peut se fairede la lecturene se exemple: lorsqueM. Fayol rappellele décalage fré-
limitepas auxconceptions qui dominent le débatfranco-
quemmentobservéchez des enfantsentrele récitoral
françaisactuelet d'avoirindiquésuivantquellespers- et le récitécritdes mêmesévénements, il indiqueclai-
pectivesil est possibled'attendreun renouvellement, rementl'impossibilité d'expliquerce phénomène parun
des idéescertes,maisaussides recherches à effectuer. modèlecognitif. Un tel modèle,précise-t-il, ne permet
JacquesFijalkow pas d'invoquerune « incapacitéconceptuelle», qui ne
Université
Toulouse-LeMirail se manifesterait qu'à l'écritet pas à l'oral.M. Fayolsug-
gère que l'explicationest à rechercher du côté de la
situationd'écriture.C'est sur ce pointque des contri-

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