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LAL/RT 97-03

July 97

Etude d'une transition HF type « Antenne »


entre guide rectangulaire et ligne coaxiale

et

Etude d'un piège HF sur une transition type


« Doorknob »

M. Chanudet

U.E.R Institut National


de Physique Nucléaire
de
et
I Université Paris-Sud de Physique des Particules

Bâtiment 200 - 91405 ORSAY Cedex

30-36
LAL/RT 97-03
July 97

FR9903124

ETUDE D'UNE TRANSITION HF TYPE "ANTENNE"


ENTRE GUIDE RECTANGULAIRE ET LIGNE COAXIALE
et

ETUDE D'UN PIEGE HF SUR UNE TRANSITION


TYPE"DOORKNOB"

M. Chanudet1

Introduction

Le SERA (Service d'Etude et de Réalisation d'Accélérateur) du LAL en collaboration avec


le DAPNIA/SEA (Service d'Etude des Accélérateurs) du CEA étudie un coupleur de puissance
pour le futur collisionneur TESLA.
En effet, les structures accélératrices de TESLA sont constituées de neuf cellules supracon-
ductrices à ondes progressives à l,3GHz. En fonctionnement nominal, elles devront atteindre des
gradients de 25MV/m avec des puissances de 200kW crête pendant des impulsions de 1,3ms à
lOHz. De plus, en formation in situ par HPP (High Power Processing) nécessitera une puissance
accrue de 1MW durant 100y«s à la fréquence de répétition de 0,5Hz. Les coupleurs d'entrée de
ces cavités apparaissent donc comme un élément critique devant à la fois permettre l'injection
d'une très forte puissance HF et le passage d'une température ambiante à celle supraconductrice.

Ce rapport présente rapidement l'étude théorique, les simulations numériques et la concep-


tion mécanique de deux éléments particuliers d'un coupleur prototype.
En premier, une transition guide rectangulaire-ligne coaxîale type "antenne" nécessaire aux
tests HF forte puissance est analysée. Puis, deux solutions de piège HF destiné à la polarisation
du coupleur définitif sont envisagées et comparées.

'Personnel LAL jusqu'en février 1997 (CERN depuis mars 97)


Chapitre I

Etude d'une transition "antenne" entre une ligne coaxiale et un


guide rectangulaire

I.l Introduction
Pour réaliser sur le banc de mesure à Saclay les tests nécessaires à l'étude du coupleur de
TTF (Tesla Test Facility), il faut disposer d'une transition entre un guide d'onde rectangulaire
fermé par une charge adaptée. Cette transition fait partie du banc de mesure, mais ne doit pas
être la cause de limitations en performance: ce sont les caractéristiques HF limites des autres
composants qui doivent être mesurées. Cette transition doit donc résister à une plus forte
puissance et présenter les caractéristiques suivantes: étanchéité au vide, adaptation HF (faible
réflexion et absence d'ondes stationnaires), large bande passante, champ électrique raisonnable,
abscence de multipactor. Dans ce but, la pièce a été conçue en prenant les options suivantes:

a ) Géométrie simple
La transition est en acier inoxydable. Elle consiste en une ligne coaxiale (ou plus simplement
"un coax") branchée perpendiculairement à un guide rectangulaire (cf figure I.l). L'âme du
coax pénètre dans le guide et constitue une antenne permettant la, transmission de la puissance
électromagnétique du coax vers le guide ou vice versa (d'où le nom de transition "antenne") [1]
[2].

b ) Dimensions de la ligne coaxiale


Pour être compatible avec les autres éléments à tester, le diamètre extérieur 26 est de 61,6mm
et le diamètre intérieur 2a de 26,8mm. L'impédance caractéristique Zc du coax sous vide
d'expression (I.l)

reste égale à 50fi.


Comme il a. été étudié par l'équipe du DAPNIÀ/SEÀ [3] [4] plus le diamètre du coax est
élevé plus le seuil de champ (ou de puissance) du multipactor est élevé. Pour le diamètre choisi
d'environ 60mm, le seuil simulé est ainsi d'environ 170kW.

c ) Dimensions du guide rectangulaire


La section du guide est évidement identique à celle de la charge. Le guide de type WG650
possède une section de 82,5x 165,1mm2.
d ) Antenne
L'âme de la ligne coaxiale rentre partiellement dans le guide sans le traverser entièrement ni
être connectée à sa paroi métallique. Il sera donc possible de polariser l'âme sous une tension
continue sans avoir à réaliser d'isolation particulière entre l'âme et l'extérieur (la masse) de la.
transition.

e ) Adaptation HF
La longueur de l'antenne et la position du plan court circuit du guide sont les deux paramètres
permettant l'adaptation HF de la transition. Le minimum de réflexion doit être centré sur la
fréquence de fonctionnement l,3GHz et la bande passante doit être supérieure à lOOMHz.
Tout d'abord, les simulations ayant permis de définir les dimensions optimales de la transition
sont présentées. Les caractéristiques HF de cette transition et leur évolution en fonction des
tolérances mécaniques sont ensuite montrées, et le centrage de l'âme est étudiée. A l'heure
actuelle, la réalisation mécanique est en cours et les tests HF bas niveau restent à faire.

1.2 Optimisation HF des dimensions de la transition


Les dimensions du guide et du coax de la transition étant fixées, l'optimisation HF est réalisée
en jouant sur les deux paramètres libres suivants:
- la. longueur de l'âme du coax rentrant dans le guide (notée L)
- la distance entre l'axe du coax et le plan de court circuit du guide (notée CC).

ce

Figure 1.1: Vue cavalière de la peau du maillage HFSS sim-


plifié de la transition "antenne"

Ces deux dimensions sont représentées sur la figure 1.1. L'âme réalise le couplage avec
le guide comme une antenne, l'enfoncement de l'antenne permet ainsi de définir la fréquence
de transmission maximale (et réflexion minimum). Elle doit être enfoncée d'environ À/4. La
position du court circuit, elle, permet d'ajuster la bande passante en largeur et profondeur.

Le code électromagnétique HFSS a été utilisé avec un maillage simplifié (à géométrie rect-
angulaire) présenté en 1.1. Les paramètres de la transition sont simulés en variant les positions
de L et CC. Les fluctuations du coefficient de réflexion données par les valeurs de la matrice
de transfert S sont principalement observées autour de la fréquence de fonctionnement l,3GHz.
Les positions optimales de L et CC sont obtenues par approches successives.
s,, CC=45.mm CC=50.mm
0.12
0.12 -
:
0.1 -
O.i -
/

0.08
0.08
0.06 i
• » • • - - <
y ' " "
0.06 -
i
_.i
•/ 0.04
0.04 -
- \, - - . • : •.:•:.: H
\

0.02 h
0.02 - 20001 2000t
0 i i i i
i i i
i 1 i i i i 1 i i i i
0 " l 1 1 1 . . . . , 1, , I , 1 , , , ,
41 42 43 44 45 46 39 40 41 42 43 44
L (en mm) L (en mm)
(a) en fonction de L pour CC—45mm (b) en fonction de L pour CC=50mm
etf=l,3GHz et f=l,3GHz
S,, CC=45.mm CC=50.mm
0.3 0.3
L=42,mm L-40.nim
0.25 l..~43.mm 0.25 l..=-1 l.mni
L=42.mrn
0.2 0.2

0.15 4 0.15

0.1
yy 0.1
, • •

0.05 0.05

I i i i i I I ^rwf I i i I i, I i t
0 0
1100 1200 1300 1400 1500 1600 1100 1200 1300 1400 1500 1600
MHz MHz
(c) en fonction de f pour CC=45mm (d) en fonction de f pour CC =50mm
et L=Jj2n~im et 43mm et L=40mm., 41mm, et 42mm.
Figure 1.2: Variations de S\\ de la transition "antenne" simplifiée avec un maillage grossier de
2000 tétraèdres

Le court circuit. CC étant à 45mm et 50mm de l'axe du coax, les schémas I.2.a.b.c.d montrent
les variations de Su en fonction de L et de la fréquence / . Les simulations sont effectuées avec
un maillage grossier d'environ 2000 tétraèdres. Il apparaît que la réflexion est minimum autour
de //=42mm pour les deux cas et que la bande passante est piquée sur l,3GHz et régulière pour
CC'=45mm.

Une autre étude est donc réalisée en choisissant L=42mm et en faisant varier CC entre 45mm
et 48mm (cf figure 1.3.a). Pour des maillages de 15000 et 17000 tétraèdres, il apparaît que la
position CC=46,8mm est le bon choix.

L=42mm CC=46.8mm
s,, o.i

[ME
0.09 15000 i.
0.03
l7000t
"*.<.. 0.08
0.025 T — •
0.07 k\
Ê x \ \
0.06
0.02 \
\ P • Ê \ v \
M,..,
0.05 y
0.015 A
0.04 : K> \
\ ;
; \ \
0.03
0.01 170001 .... v
'_ 1 h.-.,..-.*. ! 5000 t 0.02 ^ WA

0.005 ------ 2000t 0.01 ^^..'ir:'


:
- , , , , , 1 1 1 1 1 1 I 0 , , ,, i , , , > . i i

0 46 46.5 47 40 41 , . . 42
, 43 44
CC (en mm) L (en mm)
(a) en fonction de CC pour L=Jt2mm (b) en fonction de L pour CC=46,8mm
et f=l,3GHz et f=l,3GHz
Figure 1.3: Variations de S\\ de la transition "antenne" simplifiée avec des maillage fins de
15000 et 17000 tétraèdres

Enfin pour cette dernière valeur CC=46,8mm, la longueur L est changée entre 40mm et
44mm (schéma I.3.b). Le minimum de réflexion est obtenu pour Z/=42,6mm.
Finalement est retenue comme optimum la transition possédant les dimensions suivantes:
L=42,6mm et CC=46,8rnm. Ses caractéristiques HF plus complètes (coefficients de la matrice
S et champ électrique) sont explicitées dans le paragraphe suivant.

1.3 Caractéristiques HF

La transition a été simulée soit avec un maillage simplifié soit avec un maillage présentant un
arrondi entre le guide et l'extérieur du coax. Ses caractéristiques HF, coefficients de la matrice
5 et champ électrique, sont étudiés dans les deux cas, comparées et discutées.

1.3.1 Coefficients de la matrice S


Pour les deux maillages, les modules des coefficients de réflexion Su et de transmission SX2
sont représentés en fonction de la fréquence sur la figure 1.4. Le minimum de réflexion est
piqué sur la fréquence de fonctionnement l,3GHz. Par conséquent le maximum de transmission
correspond aussi à cette valeur puisque les simulations sont réalisées en considérant une structure
sans perte donc où IS^I 2 = 1 - |<Su|2.
La. bande passante est calculée pour une réflexion en puissance de 1/1006 ou -20dB. Elle est
identique dans les deux cas et égale à 320MHz. Cette largeur est grande puisqu'elle représente
25% de la. fréquence de fonctionnement de l,3GHz.
Les variations des coefficients S en fonction de la fréquence satisfont largement aux valeurs
nécessaires aux tests. Il faut donc maintenant regarder et discuter les ordres de grandeur des
champs électriques E maxima dans la transition "antenne".

CC=46.6mm L=42.6mm

1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450 1500 1550 1600
MHz
'12 CC=46.6mm L=42.6mm
I
0.999
-_
r-Jr"
7.../.
/
• • > ; ^ -

-_ 1

0.998
; ï

0.997 : / V\
\ \
0.996
0.995
\ 4 i * \\ \

0.994
: >
• , \

i mai flage
z 1 -)«]«>
• *

0.993 mailiaae 9
; j
0.992 2 S
0.991
:
, , , , . . . . i i i i t i i i i l i l i i i i
0.99
1100 1150 1200 1250 1300 1350 1400 1450
1550 1600 1500
MHz
Figure 1.4: Variation des coefficients Su et S 12 en fonction de la fréquence pour les deux mail-
lages de la transition "antenne"

1.3.2 Champ électrique dans la ligne coaxiale


Considérons un coax de diamètres intérieur 2a et extérieur 26 rempli par un diélectrique
de permitivité e et perméabilité // [1] [6]. Les champs électriques radiaux Er et magnétiques
aziinutaux 11$ dans le coax s'écrivent pour le premier mode TEM:
(1.2)
r
Ih = ±fL
- e-*J>{* (1.3)

et A2 = J^ (L4)
enlnb/a
avec r la coordonnée radiale, z la direction de propagation, A la longueur d'onde et W, l'énergie
moyenne par période traversant la section. Le champ électrique est inversement proportionnel
à. r; il augmente donc quand le rayon diminue et est maximum au niveau de l'âme. Il vient:
1/4

(1.5)
na2 In b/a
W
et (1.6)
V 7r6 2 ln6/a'
Dans le vide, l'application numérique avec a=13,4mm et 6=30,8mm donne:

*w«[V/m] = 897 Y/W, [W] (1.7)

Emin[V/m] = m^Wt[W]. (1.8)

Le tableau 1.1 montre les ordres de grandeur du champ électrique atteint.

w, Emax [kV/m] Emin [kV/m]


1W 0,90 0,39
200 kW 400 180
1 MW 900 390

Tableau I.I: Maxima et minima de champ électrique dans un coax sous


vide de diamètre externe 60mm et impédance 50O

L'impédance d'onde Zo et l'impédance caractéristique Zc dans la ligne coaxiale prennent la.


forme:

(1.9)
Ht Ha

(1.10)

où les indices t. font référence à. la. composante perpendiculaire à la direction de propagation


de l'onde. L'impédance Zc est alors effectivement de 50Œ dans le vide pour a — 13,4mm et
26 = 30, 8mm.

1.3.3 Champ électrique dans le guide rectangulaire


L'onde fondamentale TEoi se propageant dans un guide de section rectangulaire axb où a
est la hauteur et b la largeur s'exprime comme:
* e -2tr^/A,
Et = r
(1.11)
(1.12)
.A
= j (1.13)
26
As
et (1.14)
T ab
où a est l'axe de propagation, a; et y les axes parallèles respectivement aux petit et grand cotés
de la. section, Xg la longueur d'onde du guide vérifiant j$ = -^ — ^ , A tel que X2f2€fi—1 et W,
l'énergie électromagnétique traversant la section rectangulaire par période.
Cette fois ci, le champ électrique s'annule sur le petit coté du guide (pour y=0 et y=b). Il
atteint un maximum au millieu du guide dans le plan y=b/2. Il vient:

E (1.15)

Emin = (1.16)
Dans le cas du guide d'onde normalisé WG650 de dimensions a=82,5rrim et 6=165,lmm
placé dans le vide, ces formules donnent:

' (1.17)
Des exemples de valeurs numériques sont notés dans le tableau 1.2.

Emax [kV/m] Emin [kV/m]


1W 0,39 0
200 kW 176 0
1 MW 390 0

Tableau 1.2: Maxima et minima de champ électrique dans un guide sous


vide de section 82,5x 165,1mm2

L'impédance d'onde Zo est cette fois ci égale à:


E
^ ct
E x
*~*x
flXgy
it"
n — ^ • — -rz— -— \ I (1.18)
E, H, e A— .

1.3.4 Champ électrique dans la transition "antenne"


L'allure du champ électromagnétique dans les transitions simulées par HFSS a été observée.
Par exemple, le maximum du module du champ électrique est montré sur les figures 1.5.a et .b
pour les deux maillages.
Il faut remarquer que le champ électrique est plus intense au niveau de l'extrémité de
l'antenne. II atteint un peu plus de l,3kV/m pour 1 Wa.tt de puissance moyenne incidente.
Ces va.leurs sont nettement supérieures à celles obtenues dans le guide ou le coax (cf tableaux
1.1 et. 1.2). Afin de diminuer ce champ, l'extrémité de l'âme a été arrondie avec un rayon de
2,5mm dans les deux types de maillages.
De plus, la jonction entre le guide et la. partie externe du coax est arrondie dans le deuxième
niaillage (à. angle droit dans le premier). Le champ électrique macroscopique est alors légèrement
diminué; il passe de 900V/m à, 700V/m entre 1 er et 2eme maillage.

9
1. SOOOc+M
I.35OOC+O3
l.200Oc*O3
1 .OSOOc+0.1
'J.OOOOc+02
7 . SOOOC-HJ2
fi.OOOOc*02 1
4.5(XMIc*O2
1.000<>c«02
1.?OOOc*02
o.ocxxicton
y <>

, ;
c

(a) /Kr maillage: simplifié (b) fme maillage: fin

Figure 1.5: Coupe transversale du module du champ électrique simulé par HFSS dans la transition
"antenne "

1.4 Tolérances sur les dimensions

Finalement, les dimensions L=42,6mm et CC=46,8mm et l'arrondi du deuxième maillage


sont choisis comme étant définitifs et utilisés pour les dessins et la réalisation mécanique.
L'effet de petites variations des dimensions de cette transition optimisée est observé sur les
coefficients de S. Le coefficient de réflexion en fonction des grandeurs L et CC est montré sur
le tableau 1.3 et sur le schéma 1.6.

Sn
L CC 5500 7000 8700
[mm] [mm] tétraèdres tétraèdres tétraèdres
41,6 46,8 0,0238 0,0289 0,0282
42,1 46,3 0,0153 0,0177 0,0193
42,1 46,8 0,0111 0,0125 0,0140
42,1 47,3 0,0096 0,0118 0,0118
42,6 45,8 0,0120 0,0123 0,0139
42,6 46,3 0,0062 0,0054 0,0059
42,6 46,8 0,0072 0,0037 0,0024
42,6 47,3 0,0123 0,0114 0,0106
42,6 47,8 0,0223 0,0185 0,0183
43,1 46,3 0,0169 0,0148 0,0146
43,1 46,8 0,0231 0,0192 0,0176
43,1 47,3 0,0253 0,0225 0,0227
43,6 46,8 0,0325 0,0330 0,0325

Tableau 1.3: Variations du coefficient Su pour de petits déplacements


des dimensions L et CC de la transition "antenne"

10
L=42.6mm CO~4 8.6mm

« |p| en ftmcUnti de ACC

-15

-20 7

-25

-.30

-35

-40 • ;

--15 X....S

t

-50
\

-55

, ,, , ,, , ,, , , , . . 1 , , , , , ,

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1


A (mm)

Figure 1.6: Variations du coefficient Su pour de petits déplacements des dimensions L et CC

Pour des déplacements du court circuit CC inférieurs à lmm, \p\ reste en dessous de -35dB.
Pour une variation de la longueur de l'âme L inférieure à 0,5mm |p| ne dépasse pas -35dB et
pour lmm il reste inférieur à -30dB.
L'ensemble de cette transition autorise des tolérances mécaniques de l'ordre de l/10 e de mm
et devrait permettre un réglage HF satisfaisant les critères requis pour les tests forte puissance.

1.5 Centrage de Pâme


Les figures I.7.a et .b montrent des tests en puissance prévus. Dans ces montages, l'âme
est maintenue sur la transition type "doorknob" et est prolongée sur une longueur supérieure à
50mm pour arriver au niveau de la transition "antenne". Afin de garder le centrage de l'âme
tout le long du coax, il est nécessaire de maintenir sa position à ses deux extrémités. Du coté de
la transition "antenne", le positionnement sera réalisé par une bague diélectrique insérée dans
le coax (cf figure 1.8).
L'influence de cette rondelle sur la HF est étudiée dans les paragraphes suivants. Les per-
turbations sont analysées théoriquement et avec HFSS; on a essayé de les limiter au maximum.

1.5.1 Impédance de la ligne coaxiale remplie de diélectrique


L'impédance caractéristique Zc d'un coax s'exprime selon l'équation (1.10). Pour conserver
l'adaptation du coax sur 50J7, aussi bien dans le vide qu'avec le diélectrique, le diamètre extérieur
/; étant, constant, le diamètre interne a doit être égal à:

a =b (1.19)

11
(a.) avec la transition "doorknob" non (b) avec la transition "doorknob" po-
polarisée. larisée
Figure 1.7: Exemple de tests HF sur la transition "antenne" prévus en puissance

0 615
0 16.

Figure 1.8: Rondelle en téflon pour le centrage de rame du coax

12
En prenant comme diélectrique le téflon dont les caractéristiques sont présentées dans le
tableau 1.4, le coax 50O devra posséder les dimensions a'=8,0mm et toujours fr=30,8mm.
Alumine Cuivre Inox Téflon
Résistivité elect. [£2/m] >1012 1J2.10-8 73.10- 8 1016
Perméabilité élect. 8,2-10 1 - 2,6
Rigidité élect. [kV/mm] 10-35 - - 50-170
Tangente de perte 2,5-5.10-4 - - 3.10- 4
Chaleur spécifique [kJ/kg/K] 0,85-0,90 0,71 - 1,
Tableau 1.4: Quelques caractéristiques des matériaux alumine, cuivre,
inox et téflon

1.5.2 Champ électrique dans la ligne coaxiale remplie de diélectrique


Les formules (1.5) et (1.6) donnent les champs électriques inférieurs et supérieurs dans tin
coax. Pour le coax en inox sous vide d'impédance 50J1, a=13,4mm et 6=30,8mm, il vient:
(1.20)
£WV/m] = (1.21)
Par contre, pour le coax en inox rempli de téflon, de caractéristiques 50fî, a'=8,0mm et 6=30,8mm,
les champs limites deviennent:
Emax[V/m] = 9 (1.22)
} = 241 Jw.[W]. (1.23)
Pour des intensités de puissance de l'ordre de celles des tests en puissance, les applications
numériques sont données dans le tableau 1.5.
Inox sous Vide Inox-Téflon
Ci
w, J-Jfnin '-'max
[kV/m] [kV/m] [kV/m] [kV/m]
1W 0,89 0,59 0,92 0,24
200kW 409 178 422 110
1MW 897 590 926 241

Tableau 1.5: Comparaison des maxima et minima de champ électrique


dans différents coaxs
fl apparaît que pour 1MW de puissance transmise, le champ maximum macroscopique dans
le téflon est de 926kV/m. La rigidité électrique de ce matériau de 50-170MV/m (cf tableau 1.5)
est donc plus de 50 fois plus élevé que ce maximum. Les risques de claquage uniquement dus à.
ce matériau sont donc écartés.

1.5.3 Pertes dans la ligne coaxiale


Tant dans le métal du coax que dans le téflon remplissant ce coax, il existe des pertes de
puissance électromagnétique. Il est important que celles-ci ne soient pas trop élevées et qu'elles

13
ne provoquent pas d'échauffement particulier. Ces phénomènes sont rapidement analysés dans
ce paragraphe.

Dans le coax, la diminution de la. puissance transmise est due à deux principaux effets:
dissipation par effet joule dans les parois métalliques et aux pertes diélectriques caractérisées
par t, constante diélectrique complexe du téflon, 3m(ë) = e tan <f> où <f> est appelé angle de perte.
La. puissance perdue s'écrit alors comme :

(1.24)

avec a,- = , / - ^ l - + 7 l r ^ - (1.25)


a bj\nb/a
ad = — v^Mtan^, (1.26)

où ctj est le coefficient d'atténuation par effet joule, ad le coefficient d'atténuation diélectrique,
(. et //, font référence au matériel remplissant le coax, <f> son angle de perte, / la fréquence de
fonctionnement, \ix correspond au métal constituant les parois du coax, et 7 à sa conductivité
électrique.
L'application numérique de ces formules est donnée dans le tableau 1.6.

Inox sous Vide Inox-Téflon


Oj [N/m] 0,0209 0,0306
[dB/m] 0,18 0,26
*** [N/m] 0 0,0101
[dB/m] 0 0,10
(Xtot [N/m] 0,0209 0,0407
[dB/m] 0,18 0,36
Tableau 1.6: Exemples de coefficients d'atténuation pour différents types
de coax

1.5.4 Discontinuité des dimensions de la ligne coaxiale


Même si l'impédance reste égale à 50fi entre coax inox sous vide et coax inox-téflon, la
brisure de géométrie au niveau de l'âme induit des réflexions. Cette discontinuité géométrique
est étudiée analytiquement au moyen de représentations en circuits à constantes localisées. Une
capacité C variant avec la différence des diamètres internes des deux coaxs [1] permet un bonne
représentation théorique.

Considérons l'ensemble de la figure I.9.a. composé théoriquement par: le coax 0 sous vide
avec Zc0, a et 6, la discontinuité géométrique capacitive entre le coax 0 et le coax 1 avec Z c l , a'
et b toujours sous vide (cette discontinuité est presque de longueur nulle), et le coax 2 rempli de
téflon avec Zc2, a' et b.
Les coaxs sont représentés par des lignes d'impédances caractéristiques Zc0, Zc\ et Zc2. Le
passage du coax 0 au 2 est représenté par une capacité C fonction de l'écart des dimensions a-a'.
Le passage du vide au téflon est représenté par un transformateur de rapport "=\/f i:i - H vient
le schéma, équivalent 1.9.b.

14
]
« >,< w >,<'* >
1,-0
V///////X/////////////A//////////, 1

axe du coaxe 'Z c2


(a) schéma simplifié (b) circuit équivalent
Figure 1.9: Discontinuité géométrique entre les coaxs inox sous vide et inox-téflon

Cet ensemble constitue un quadripole (sans pertes) de matrice de chaîne Chv>t telle que:

ChVit =
o \ f JzZJzTx o \ (1.27)
\/Zco/Zci 0
VZc2/Zc0 0
(1.28)

Un calcul analytique permet de déterminer les coefficients de réflexion p et transmission t de cet


ensemble. Leurs modules sont alors:

(1.29)
To + + CWZc0Zc2

\pv,t\ = (1.30)
C2U)2ZCQZC2
\
Selon (1.29), 1a transmission serait totale lorsque le premier terme du dénominateur vérifie
Zca=ZC2 et le deuxième vérifie C=0 donc a'=a d'où Zc^Zc2. Ses deux conditions ne sont pas
compatibles, il y a alors transmission maximum (mais non totale) lorsque a' est légèrement
supérieur à. la valeur correspondant à l'égalité des deux impédances (discontinuité géométrique
diminuée comme C, et impédances relativement proches).
La résolution graphique (voir figure 1.10) des extréma de \tVit\ et \pv,t\ pour Zc0=50Q,
«=13,4mm et 6=30,8mm donne a'=8,lmm proche de a'=8,0mm pour Zc2=50Q.
Ainsi, si une seule rondelle de téflon d'épaisseur de l'ordre du cm est positionnée dans le
coax, il y aura toujours des réflexions résiduelles. Il est alors décidé de placer deux pièces en
téflon dont les réflexions se compensent. L'objet du paragraphe suivant est de déterminer la
distance à. prendre entre ces rondelles.

1.5.5 Compensation des réflexions de deux quadripoles


Les pertes de puissance étant négligeables, les deux rondelles sont représentées par deux
quadripoles identiques et électriquement symétriques de matrice d'onde CQ chacun. Elles sont
séparées par une ligne de matrice d'onde Ci. L'ensemble s'exprime comme:
C = CQ Cl CQ (1.31)
_ 1 / e^« -JCOS^Q -j cos (1.32)
~ sin2^Q y j cos 4>Q e

15
0.7 0.725 0.75 0.775 0.» 0.82» 0.85 0.B7» 0.9 0.925

I p I 0.03 -

0.02 —! :

(m)
Figure 1.10: Variations de \tv<t\ et \pv<t\ en fonction du diamètre interne a' du coax rempli de
téflon

où ij}Q est le déphasage introduit par une rondelle et ipt celui de la ligne. Un rapide calcul montre
que les réflexions se compensent si et seulement si COS(V>Q + V>i)= 0 donc IJ>Q + ^i—n/2 modulo
7T. Et l'ensemble devient équivalent à Une ligne de déphasage —ifri:

0
-f et C = (1.33)
0

Pour le coax rempli de téflon sur une épaisseur e'=10,0mm, le déphasage i>Q calculé théoriquement
en considérant une adaptation parfaite à ses extrémités est égale à:
e' JTr f e'
(1.34)

L'application numérique donne 25°. En réalité les discontinuités géométriques entre coax sous
vide et coax rempli de téflon ajoute des déphasages supplémentaires. La valeur de tpQ est alors
déterminée par simulation.
Le maillage I.ll.aest constitué d'un coax de diamètre a$ e/ =8,0mm et 6=30,8mm, d'épaisseur
e'=10,0mm rempli de téflon et entouré au dessus et en dessous par deux coaxs sous vide de
dimensions a=13,4mm 6=30,8mm et e=20,0mm chacun. Les parties sans diélectrique permettent
de tenir compte de la discontinuité. Le programme HFSS donne alors les valeurs des coefficients
de la matrice S de cet ensemble (module/phase exprimée en degrés):

0,0702/177° 0,9975/-92°
S =
0,9975/ - 92° 0,0702/177°

11 vient donc |/>|=0,0702 (-23dB) et en moyenne i/)tot=920. En déduisant le déphasage des deux
bouts de coaxs sous vide, celui introduit par une rondelle de téflon est égal à:

- 2 X 2n^ = tot - 2 X 2TT — (1.35)

16
r

(b) deux rondelles de téflon séparés


(a) Une seule rondelle de téflon
par 38,4 mm
Figure 1.11: Vue cavalière de la peau des maillages utilisés par HFSS pour la simulation des
discontinuités géométriques au niveau des rondelles de téflon

où A est la longueur d'onde dans le coax sous vide. Numériquement, nous avons V Q = 9 2 -
2x31=30°. En comparant avec la valeur théorique trouvée sans discontinuité, il apparaît que
l'effet de désadaptation joue sur environ 5° par rondelle.

Pour compenser les réflexions de -23dB, les deux rondelles devront être séparées par un
déphasage V->(=§ -ifiç = 60". La longueur du coax intermédiaire est donc de / = |^A =38,5mm.
Une simulation avec le maillage I.ll.b permet de vérifier que l'ensemble se comporte comme
prévu. La. matrice S simulée est alors:

0,0001/-95°
S =
0,0001/-90"

Les réflexions sont totalement compensées puisque |/9|=|5n|=0,0001 donc inférieur à -60dB. De
plus nous retrouvons toujours ^ Q = ( - 1 7 7 - 2 X 3 1 - 6 0 ) / 2 = 3 0 ° donc bien les 30° du premier maillage.

Au court de cette étude, il a toujours été question de coax en inox entièrement rempli de
téflon au niveau de la cale. Mais, pour les tests il est nécessaire de percer des trous permettant
le pompage de part et d'autre du téflon comme montré sur le schéma 1.8. Un nouveau maillage
d'un quart, du coax comportant les ouvertures dans le téflon est décrit (voir la figure 1.12).

Finalement la matrice S simulée est:


/ 0,0003/93° 1,/177,5° \
\ 1,/177,5° 0,0003/93° J

Elle est donc sensiblement identique à la précédente, l'effet des trous en HF est bien négligeable.

17
Figure 1.12: Vue cavalière de la peau des maillages utilisés par HFSS pour la simulation des
rondelles de téflon avec leurs trous de pompage

Enfin, ces deux rondelles diélectriques sont placées dans la transition "antenne", assez
éloignées de la connection coax-guide afin de ne pas perturber les champs électromagnétiques
à ce niveau. D'après les simulations de champ, la distance entre le guide et la rondelle la plus
proche est choisie égale à environ 60mm.

1.6 Conclusion

D'après l'étude HF rapidement rappelée dans ce chapitre, R. Panvier a élaboré les plans
mécaniques de cette transition "antenne" (cf l'extrait de plan 1.13). La transition est sous
traitée à. la société PHYSIMECA; elle est a l'heure actuelle en cours de réalisation. Les tests
bas niveau restent donc à faire.

Finalement nous pouvons retenir les faits marquants suivants:


La transition est optimisée pour minimiser les réflexions à la fréquence de fonctionnement
Su < 0,01. Les rondelles de téflon ne devraient pas perturber le réglage HF. Les variations
de Su avec les tolérances sont très raisonnables. Un affinage du réglage pourra être fait en
retouchant la longueur de l'âme.
La largeur de la bande passante à 1/1006 de puissance réfléchie est de 320MHz. Elle est
nettement plus large que celle de la transition "doorknob" étudiée qui est de 150MHz et plus
encore qu'une transition type "stub".
Le champ électrique à l'intérieur de la transition "antenne" est au maximum de l,3kV/m.
Cette transition permet une utilisation avec polarisation de l'âme. La polarisation permet-
tant, d'éloigner les phénomènes de multîpactor dans les coaxs et transitions.

Le téflon a été choisi car il est très bon isolant de rigidité électrique 50-170kV/mm. Il est
souple et ne risque pas de se casser. Et il est très nettement moins onéreux que des céramiques
fragiles. Cependant si pour une certaine raison il venait à être soumis à des claquages, il pourrait
se désagréger et polluer le vide environnant. Notons que le même principe de simulation peut
être appliqué à un type de céramique quelconque.

18
Figure 1.13: Extrait des plans mécaniques de la transition "antenne" définitive

19
Chapitre II

Etude d'un pièges HF permettant la polarisation de la


transition type "doorknob"

II. 1 Introduction
L'équipe du CEA/DAPNIA/SEA a étudié une transition entre un guide WG650 et un coax de
diamètre extérieur 60mm présentant un "bouton" au niveau de la jonction guide-coax (transition
de type "doorknob", schéma II.1). Les dimensions de la transition ont été optimisées de manière
à. minimiser le coefficient de réflexion p autour de la fréquence de fonctionnement, à posséder une
bande passante supérieure à 100MHz et à minimiser les champs électriques maxima ne dépassant
pas lkV/m pour une puissance incidente de lWatt [7] [4].

Dans l'optique d'un coupleur principal pour TESLA, il apparaît nécessaire que l'âme du
coax soit polarisée par une tension continue de quelques kV. Les phénomènes de multipactor
disparaissent alors. N. Soliak [9] a proposé d'utiliser un piège HF: il crée une zone où les courants
électriques sur les parois sont quasi-nulles, une ouverture à cet emplacement, et l'isolation de
l'âme par rapport à l'extérieur par une céramique à ce niveau ne perturbent pas le comportement
de la transition. Cette solution présente donc l'avantage d'éliminer l'utilisation de kapton dans
le coupleur.

Le but de ce chapitre est de définir la géométrie du pièges HF. Deux formes différentes de
piège ont été étudiées: l'un droit et vertical (cf figure II.8), l'autre replié pour un gain de place (cf
figure II.4). Leurs incidences sur les réflexions et l'intensité des champs électriques a été simulée
par HFSS. Ici, seule la solution finale optimisée est rapidement décrite. Les plans mécaniques
sont en cours d'élaboration.

II.2 Rappel sur la transition "doorknob"


Afin d'avoir un point de référence, la transition type "doorknob" a été tout d'abord resimulée
au moyen de HFSS. La moitié de la transition est décrite par le maillage ILL

Les variations des modules des coefficients de réflexion et de transmission calculées par HFSS
sont montrées sur la figure II.2. Il est net que la transition est adaptée pour la fréquence de
fonctionnement l,31GHz avec seulement -54dB de réflexion en puissance. La bande passante à
1% est de 140MHz. Cette largeur est élevée puisqu'elle représente plus de 1% de la fréquence
centrale.

21
Figure II. 1: Vue cavalière de la peau du maillage de la transition "doorknob" simple

\
••• S l l . 1 l )
\
\
1 ! \
\
1 1
1
\
\
no»
I j \
\

\
/ j \
/ 1
\
m
\ j 1 \
I \
\
J
Frequency (GHzl Frequency (GH;J
(a) Coefficient de réflexion (b) Coefficient de transmission

Figure II.2: Variation des coefficients de la matrice S de la transition "doorknob" simple en


fonction de la fréquence

22
Enfin, le champ électrique ne dépasse pas lkV/m au niveau du bouton de la transition. Les
variations de E sont visibles sur le graphique II.3.

Figure II.3: Module du champ électrique dans la transition "doorknob simple"

II.3 Piège HF replié


Le piège HF doit permettre d'isoler l'âme du guide. Il commence donc à leur jonction et se
continue horizontalement en direction de l'axe du coax puis est replié verticalement parallèlement
à l'axe. Il est totalement intégré à l'intérieur du bouton HF. La figure II.4 montre l'intégration
du piège dans l'ensemble de la transition.
Cette transition est simulée en considérant l'ensemble comme un sextupôle. Les trois entrée/sortie
sont le guide rectangulaire (noté 1), la ligne coaxiale (notée 2) et le piège HF à l'emplacement
de la céramique (noté 3).

Les différents coefficients de la matrice S calculés numériquement entre les fréquences de


l,2GHz et l,4GHz sont représentés sur la figure II.5.
Les coefficients de réflexion au niveau des deux entrée/sortie guide et coax restent presque
inchangés par rapport à la transition sans piège. La bande passante est encore de 140MHz. Les
minima sont centrés sur l,3GHz. La transmission de la puissance à travers le piège décrite par
SiS est très petite, elle reste inférieure à 0,02 soit 34dB sur 50MHz autour de la fréquence de
fonctionnement. De plus, lors de ce calcul HFSS, l'ouverture du piège est considéré comme relié
à une charge adaptée; en réalité cela ne sera pas le cas et la transmission à travers le piège sera
encore plus réduite. (Le calcul effectué est pessimiste.)

Les champs maxima dans la transition sont aussi étudiés (cf figure II.6). Ils ne sont pas
modifiés dans la transition et sont toujours inférieurs à lkV/m pour lWatt de puissance incidente

23
Figure II.4: Vue cavalière de la peau du maillage HFSS de la transition "doorknob" avec un
piège HF replié

\ S
\

/
\

\
• 31.31 [ l \
\
z !
!

S t,.,« / 1 \
\
\
\
\ / i
\
/ 1 - Sf^l 1
\ j

IrequencijtGHz} Frequency (GHz)

(a) Coefficients S\\ et Sï3 (b) Coefficients 5 1 2 et 5 3 3

Figure II.5: Variations des coefficients de la matrice S en fonction de la fréquence pour la


transition "doorknob" avec un piège HF replié

24
.00O0e»02
.00O0c*02
.0000t*02
e+02
5.OOO0C+O2
-OOOOe+02
.0000c+02
.000OC+02
1.0000e+02
0.0000e+00

(a.) Coupe transversale (b) Zoom au niveau du piège HF

Figure II.6: Module du champ électrique dans la transition "doorknob" avec un piège HF replié

au niveau du guide ou du coax. Dans le piège lui même, le champ électrique ne dépasse pas
800V/m. L'épaisseur de la branche la plus fine du piège étant de 3mm pour ce fort champ, le
piège ne devrait pas provoquer de claquages.

Les dimensions mécanique de ce premier piège HF sont montrées sur la figure II.7.
-•+-26.75-

Figure II.7: Extrait du plan mécanique du piège HF replié de la transition "doorknob"

II.4 Piège HF droit


Ce premier piège HF étant relativement compliqué mécaniquement, un deuxième est étudié
en le positionnant simplement verticalement. Ses dimensions sont optimisées en longueur et
largeur. Le schéma final est montré en II.8
D'après les figures II.9.a et .b, il apparaît que le coefficient de réflexion du guide ou du coax
est légèrement dégradé. Il est piqué sur l,33GHz au lieu de l,30GHz précédemment. La bande

25
Figure II.8: Vue cavalière de la peau du mailîage HFSS de la transition "doorknob" avec un
piège HF droit

:
\ .îll 0.590
/ ' ^\
\ 1 \
1
/
0.956

1 \\
I ,„,. \ n<m
l
\
; —
\
-f- 0.99?
/

\J 1
• \ - / • • •
a.«i

1
S [? 12 .
e
1.3 1 ^ 1A l.Jt*

Frequency (GH?)
(a) Coefficients Su et S13 (b) Coefficients S12 et S33

Figure II.9: Variations des coefficients de la matrice S en fonction de la fréquence pour la


transition "doorknob" avec un piège HF droit

26
passante est plus étroite de 15MHz. Par contre la transmission à travers le piège est presque
constante sur la bande passante et plus petite (5 13 est inférieur à 0,01).

(a) Coupe transversale (b) Zoom au niveau du piège H F


Figure 11.10: Module du champ électrique dans la transition "doorknob" avec un piège HF droit

Les champs électriques (figure 11.10) de la transition sont normalement inchangés. Au niveau
du piège HF, il est important de noter que le maximum de champ est nettement diminué at-
teignant à peine les 500V/m pour une puissance de lWatt à l'entrée du coa.x ou du guide. La
largeur de la branche fine du piège est alors de 1,5mm. La deuxième branche large possède une
impédance caractéristique très supérieure à celle de l'autre branche, et permet ainsi d'éviter la
fuite de puissance.
Enfin, les dimensions mécanique de cette transition doorknob polarisée sont données sur le
schéma 11.11.

Figure H.11: Extrait du plan mécanique du piège HF droit de la transition "doorknob'

27
II.5 Conclusion

Ces deux types de pièges HF, droit ou replié, apparaissent donc théoriquement réalisable d'un
point de vue HF et mécanique. Il est important de noter que le piège droit présente un champ
électrique inférieur de 35% à celui du piège HF replié. Mais il est nettement plus encombrant
et de bande passante moins large de 15MHz. Le choix final du piège dépendra des contraintes
d'environnement de l'ensemble du projet de coupleur principal et des résultats des tests HF.

Remerciements

L'auteur souhaite exprimer sa reconnaissance a T. Garvey pour son constant intérêt, ses
conseils et son implication dans ce projet. Il désire remercier vivement R. Panvier, B. Jacque-
mard et M. Desmons pour leurs propositions et engagements dans la partie mécanique délicate
de ce coupleur. Et, il tient à remercier toute l'équipe de Saclay pour leur indispensable col-
laboration.

28
Bibliographie

[l] G. Goudet and P. Chavance, "Ondes centimetriques: lignes, circuits, antennes", Editions
Chiron, Paris, 1955.

[2] J. C. Slater, "Microwave transmission", Editions Mac Graw-Hill, New York, 1942.

[3] J.P. Budlinger et A. Laisne, "Effet d'avalanche en géométrie plane et cylindrique", NIM
vol.61 p.253-259, 1968.

[4] C. Dupery, "Optimisation de la transition électromagnétique de type doorknob du coupleur


de puissance développé par le SEA pour le futur collisionneur linéaire TESLA 500GeV.
Etude du phénomène de multipactor dans une ligne coaxiale et sur une fenêtre coaxiale de
type conique", CEA-CE Saclay DAPNIA/SEA, Juin 1996 (non publié).

[5] E. Samersalo, P. Ylâ -oijala and D. Proch, "Analysis of Multipacting in Coaxial Lines",
Proceedings of the PAC'95 Conférence.

[6] R. Ri gai et J. Voge, "Les hyperfréquences: circuits et propagation des ondes", Editions
Eyrolles, Paris, 1963.

[7] C. Dupery, "Optimisation de la transition électromagnétique de type doorknob du coupleur


de puissance développé par le SEA pour le futur collisionneur linéaire TESLA 500GeV",
CEA-CE Saclay DAPNIA/SEA, Août 1995 (non publié).

[8] "TESLA Input Coupleur Workshop, Desy, May 29 and 30 1996", Editors: D. Proch, P.
Schmiiser, DESY TESLA 96-09, August 1996.
[9] N. Sotyak, G. Bienvenu and T. Garvey, "A Telescopique RF Input Coupler For TESLA",
LAL SERA 96-271, October 1996.
[10] .!. Tiickmantel and al., "Improvements to Power Couplers for the LEP2 Superconducting
Ca.vities", Submitted to PAC'95 Conference, CERN SL-95-040, 1995.

[II] M. Champion, "Design, Performance and Production of the Fermilab TESLA RF Input
Coupleurs", Talk given at the Linac 96 Conference, FERMILAB-CONF-96-346.

29
Table des matières

Chapitre I Etude d'une transition "antenne" entre une ligne coaxiale et un


guide rectangulaire 3
1.1 Introduction 3
1.2 Optimisation HF des dimensions de la transition 4
F.3 Caractéristiques HF 6
1.3.1 Coefficients de la matrice S 6
F.3.2 Champ électrique dans la. ligne coaxiale 7
1.3.3 Champ électrique dans le guide rectangulaire 8
F.3.4 Champ électrique dans la transition "antenne" 9
F. 1 Tolérances sur les dimensions 10
1.5 Centrage de l'âme 11
1.5.1 Impédance de la ligne coaxiale remplie de diélectrique 11
1.5.2 Champ électrique dans la. ligne coaxiale remplie de diélectrique 13
1.5.3 Pertes dans la ligne coaxiale 13
1.5.4 Discontinuité des dimensions de la ligne coaxiale 14
1.5.5 Compensation des réflexions de deux quadripoles 15
1.6 Conclusion 18

Chapitre II Etude d'un pièges HF permettant la polarisation de la transition


type "doorknob" 21
II. I. Introduction 21
11.2 Rappel sur la transition "doorknob" 21
11.3 Piège HF replié 23
11.4 Piège HF droit 25
FI.5 Conclusion 28

30

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