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Partie 3 Redistribuer
A. Pourquoi redistribuer ? Inégalités, pauvreté, exclusion sociale
B. Comment redistribuer ? Le choix social et les théories économiques de la justice
sociales
Les pays d’Europe dépensent en moyenne plus, tradition d’intervention liée aux mouvements
sociaux, reconstruction de 45, sécurité sociale, etc. Etat providence traditionnel spécifique
aux modèles sociaux européens.
La France a un niveau de dépense égal à celui de la Suède, le plus important. En Suède
modèle social démocrate.
On constate une baisse des dépenses très forte pour les pays du Nord, alors que la France a
essayé de stabiliser plutôt que de réduire.
La GB a un niveau de dépense élevé alors qu’elle est considérée comme le pays le plus
libéral.
-Niveau de dépenses relativement fort en moyenne : « toutes les éco de marché modernes
sont des éco mixtes, c.-à-d. des éco où l’imbrication de l’Etat et du marché dans l’activité éco,
dans la po de b et s, ms surtout dans la redistribution des richesses, est considérable »
Guesnerie, L’économie de Marché, Poche, 2006.
-Une distinction cependant entre les pays européens d’un coté, les pays d’Amérique et le
japon de l’autre (tradition sociale versus tradition libérale)
-Quasi stabilité des dépenses en France dans la période 1995-2008 alors que net recul partout
ailleurs (exception GB) En particulier, net recul dans les pays de tradition social-démocrate
(Europe du Nord)
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-En France : une tendance à la hausse depuis 2008 : dépenses publique = 53% du PIB en
2008 contre 56% en 2009. Causes principales : conjoncturelles (crise éco) et structurelles
(vieillissement de la population).
On retrouve les mêmes pays de chaque côté de la moyenne que pour les dépenses publiques.
En France, les recettes publiques ont diminué depuis 2008 à cause de la crise, baisse du
revenu donc de l’impôts et modification du bouclier fiscal.
Des prélèvements qui diminuent dans la majorité des pays européens (implique refonte des
Etats-providences : vers un modèles social unique ?)
En France, le niveau de prélèvements est inférieur à celui des pays de tradition sociale-
démocrate et baisse des prélèvements confirmée en 2009 : 41,6% du PIB (793 MM euros) soit
un recul de 0,5% par rapport à 2008.
Mais des crises régulières => alertent sur les limites de la logique marchande (éco
de marché)
-Crises conjoncturelles : crise des subprimes (crise financière liée à des actifs malsains qui
circulent, on ne sait plus en apprécier le risque), perte de la confiance des banques entre elles
donc pas de capacité de financement de l’économie, crise de la consommation et baisse de
l’activité productive.
-Crise structurelle : niveau de chômage, inégalités, pauvreté (Nord-Sud et à l’intérieur des
pays).
Mais pour pouvoir cerner ces limites il faut d’abord pouvoir apprécier les avantages.
Les sociétés modernes (industrielle et post-industrielle) : arbitrage coordination par les prix (i)
versus coordination par les règles (ii)
-Les prix eux-mêmes ne sont pas le produit de décisions administratives extérieures, mais
résultent un processus d’ajustement (loi de l’offre et de la demande)
Leçon d’histoire :
-(ii) est inefficace : gaspillage, déséquilibre
-(i) est efficace : équilibre O/D
Il s’agit des cas où le marché généralisé échoue à faire émerger des signaux prix qui soient
adéquats.
-Les biens publics : consommation non exclusive (ex : une émission de TV, la défense
nationale, etc.)
Comment fixer un prix ?
-Les externalités : La consommation ou la production d’un bien à des effets collatéraux,
qui ne sont pas pris en compte dans l’échange : ces effets affectent pourtant directement ou
indirectement le bien-être des autres agents et/ou les conditions de production (ex : pollution
d’une usine, présence d’une apiculture à coté d’un verger, etc.)
Comment réguler ces effets ?
L’économie publique étudie les conditions et les moyens dont l’Etat dispose pour pallier les
défaillances du marché.
Coordination par les prix suppose que les agents poursuivent leurs intérêts personnels
Or une société démocratique n’est pas un groupement d’individus égoïste mais une
association de citoyens qui coopèrent en vue du bien-vivre ensemble.
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Les citoyens démocratiques ont des objectifs en termes d’intérêts collectifs (et pas seulement
en termes d’intérêt individuels) : attentes en termes de qualité de services publics, de justice
sociale et de solidarité.
L’intervention de l’Etat est nécessaire pour faire prévaloir ces attentes et ces exigences en
termes d’équité et de solidarité.