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République française

Liberté – Egalité – Fraternité


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DIRECTION DE LA COMMUNICATION
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COMMUNIQUÉ

Le Département prend acte de la décision rendue ce jour par le Conseil d’Etat, qui fait droit à la
demande de suspension de l’arrêté pris le 29 janvier 2018 par Madame la Préfète et autorisant les
travaux du contournement de Beynac.
Les juges du Conseil d’Etat ont ainsi suivi les conclusions de Madame le rapporteur public
indiquant que la préservation des habitats des espèces animales (brochets, chauves-souris, libellules…)
revêtait une importance supérieure à l’intérêt de la déviation, c’est-à-dire à l’amélioration des
conditions de protection, de mise en valeur et de sécurisation de l’un des plus beaux villages de
France.
Le Département s’est toujours attaché à agir dans le strict respect de la Loi et des procédures
réglementaires. Les travaux réalisés à ce jour l’ont été avec l’accord de l’ensemble des services de
l’Etat. Le Département respectera cette décision de justice et les travaux seront donc suspendus en
attendant la décision sur le fond du Tribunal Administratif de Bordeaux.
D’ici là, la décision du Conseil d’Etat aura néanmoins dès le mois de janvier des conséquences
funestes pour le développement de la vallée de la Dordogne et du bassin d’emploi du sarladais : outre
qu’elle retarde la réalisation d’un projet attendu par une majorité d’habitants et d’acteurs
économiques, elle implique la poursuite de la dégradation du site remarquable de Beynac par la
persistance d’une circulation de véhicules à fort gabarit qui vont continuer à polluer, abîmer et nuire à
la sécurité de ce magnifique village.
Les conséquences de cette suspension sont catastrophiques :
- Sur le plan de la sécurité d’abord : les risques avérés d’éboulement des falaises
continueront de menacer les automobilistes, la densité du trafic et les difficultés de
croisement persistantes continueront de mettre en danger les piétons dans le bourg de
Beynac, mais aussi les élèves transportés par car scolaire, qui se trouvent à certains
endroits dans l’incapacité d’ouvrir les portières en cas d’urgence. Quant aux cyclistes, ils
seront contraints de continuer d’emprunter la traverse à leurs risques et périls au lieu de
bénéficier de la véloroute – voie verte prévue dans le cadre du projet de déviation.

- Sur le plan environnemental, les actions de restauration des habitats naturels et les
mesures compensatoires prévues en faveur de la faune et de la végétation ne pourront
être mises en œuvre dans les semaines à venir. Cette situation nouvelle est donc la plus
délétère d’un point de vue écologique.

- Sur le plan financier, plus de 15 millions d’euros, soit près de la moitié du coût global du
projet, ont déjà été engagés, de façon tout à fait légale, par le Département, pour le
moment en pure perte. Le contribuable périgourdin n’est donc en aucune façon
considéré.
- Sur le plan économique, les entreprises, pour la plupart locales, vont devoir faire face à
un manque à gagner qui peut les mettre en difficulté, avec des conséquences
dramatiques pour l’emploi.
Les opposants au contournement de Beynac, dont les intérêts et motivations sont pour le
moins hétéroclites, portent aujourd’hui, par le recours à des procédures légales mais aussi à des
actes illégaux voire délictueux, l’entière responsabilité d’une situation qui pourrait s’avérer
écologiquement, financièrement, économiquement et socialement désastreuse.

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