Vous êtes sur la page 1sur 11

Abby ohlheiser. Ebola : la contagion des esprits.

Courrier
international 2014, n°1249, p.8
 Pour attraper Ebola : contact direct avec fluides corporels d’une personne infectée et
qui présente déjà les symptômes. (Ebola ne se déplace pas dans l’air)
 Le « patient zéro » américain se trouve au Texas, il a été placé en isolement et les gens
qui vivaient dans le même appartement que lui quand il est tombé malade sont
désormais en quarantaine.
 Le virus n’a pas ravagé les Etats-Unis mais le mot – Ebola ! est partout, tout comme la
peur qui l’accompagne.
 The Washington Post « c’est l’épidémie à la fois biologiques et psychologique, et la
peur peut se répandre encore plus vite que le virus »
Christophe châtelot. Aux confins du Liberia, l’impossible
traque d’Ebola. Le Monde 2014, p.6
 L’équipe d’IMC ont dû venir dans le village pour répéter les messages de précaution
aux habitants rassemblés « Ebola est une réalité, prévenez-vous dès qu’il y a un
malade, surtout ne le touchez pas, jamais, et ne faites jamais confiance à personne »
 Les « Alex » existent. Mais environ deux malades sur trois qui entrent dans une ETU
ne survivent pas. A mawa comme dans tant d’autres endroits, il faut donc porter les
même messages dans cette communauté rurale, coupée des moyens classiques de
communication sans électricité ni eau courante. Car Mawa est un village à
risques. « Tout le monde est suspect », présume Arthur, l’un des contact tracers du coin.
 Derrière les volets fermés en bois sculpté d’une maison, une centenaire est allongée
dans le noir. « Elle est faible », sussure son fils Hassan. Presque toute sa famille a été
emportée par l’épidémie qui a déjà tué plus de 2000 Libériens et presque autant de
Guinéens et de Sierra-Léonais confondus.
 La vielle femme a vécu des jours au cœur d’une bombe virale.
 « On analyse en cinq heures les échantillons de sang. Avant, il fallait cinq jours », nous
expliquait la vielle Benjamin Espinosa, l’un des trois biologistes de la Navy américaine
au laboratoire mobile.
 Mais il y a trop de villages, une cinquantaine dans le coin. Ils sont difficiles d’accès,
pas de réseau de téléphone. Bref on ne sait pas ce qui s’y passe, reconnaît-il. Les
villages qui n’ont pas été durement touchés nient encore la maladie. »
 C’est le cas à Mopanga. « L’alerte vient d’être lancée depuis qu’un malade est sorti du
village et a été signalé hier », explique Francis Deollei.
 Problème : le village est à une heure de piste de Bong Mines, plus environ une heure de
marche. Pour l’équipe d’IMC, il est trop tard. « On ira dans deux jours », annonce Elvis
Ogweno. Deux jours durant lesquels le virus poursuivra son œuvres.
 Mais comment faire autrement avec si peu de moyens ?
 Le centre de traitement anti Ebola de Suakoko, établi sur le site d’une ancienne
léproserie, ne dispose que de deux ambulances et d’une poignée d’autres gérées par les
autorités sanitaires locales.
 Sur toute l’étendue du Liberia et pour ses 4 millions d’habitants, on ne compte encore
que sept ETU. D’où l’impatience à voir les Américains construire les 17 ETU promises
en septembre par le président Obama.

Rémi Barroux. En Guinée, guéris d’Ebola mais damnés.


Le Monde 2014, p.2
 En Guinée forestière, où l’épidémie d’Ebola a commencé en mars 2014, moins de
40 % des malades survivent. Une fois guéris, les rescapés sont ostracisés, par peur
du virus.
 Jean Segbé Bavogui,41 ans est tailleur à Banizé (= grosse ville de 44 000 habitants
au cœur de la Guinée forestière). Il y a quelques mois, les femmes se pressaient
dans son échoppe, désormais le petit atelier est vide. Jean n’a reçu ni cliente ni
commande depuis plus d’un mois. Jean Segbé est un miraculeux d’Ebola et un
damné. L’homme a été infecté au contact de sa femme Jeanne. Le virus de la fièvre
hémorragique se transmet par les fluides corporels, sang, salive, sperme, sueur. Dès
les premiers symptômes, il s’est précipité au centre de traitement de Guéckédou,
géré par Médecins Sans Frontières (MSF). Avant de plonger dans l’enfer de la
maladie, vomissement, diarrhées, fièvre, saignements. « J’ai cru que j’allais mourir.
Trois de mes voisins de lit ont été emportés. J’ai voulu appeler mon frère à qui
j’avais confié mes enfants pour lui dire au revoir » , raconte l’homme, dans son
atelier désert. Mais les médecins ont déclaré Jean « sain » et lui ont délivré un
certificat de guérison. C’est muni de cette feuille de papier appelée « certificat de
décharge », qui précise la date de sortie autorisée, qu’il regagne le quartier de
Banizé. A son arrivée, Jean retrouve sa femme, mais ses voisins ont préféré quitter
leur maison. Les habitants le saluent de loin lorsqu’ils ne se détournent pas. Avec
Jeanne, le tailleur travaille désormais à la crèche du centre de traitement qui
recueille les enfants de parents malades. Comme lui, une poignée de miraculés
participe auprès des humanistes à la lutte contre Ebola.
 Fanta Chérif, 25 ans. La jeune femme a été parmi les premiers malades d’Ebola
soignés au centre de santé spécialisé dans le traitement du virus à l’hôpital de
Conakry, en octobre.
 Chaque jour, le docteur Abdul Fadiya croise des survivants. « Même avec le
certificat, je vois des mamans, guéries, obligées de partir avec leurs enfants,
expulsées par leur propre mari qui s’ils ont une autre femme et d’autres enfants ne
veulent pas prendre de risque », raconte Abdul Fadiya, responsable de l’Unicef.
 On raconte dans les villages qu’on ne ressort jamais vivant des centres de
traitement. Les autorités accusent les chefs des communautés de colporter dans les
villages, les pires rumeurs sur la maladie. « Si on leur dit que le charbon est blanc,
ils disent qu’il est blanc, si on leur dit attaquez, ils attaquent, alors quand une
personne malade revient, si le chef du village ne l’aide pas, elle n’a plus sa place »,
témoigne Sékou, un enseignant lui-même malade guéri.
 Et ce n’est pas l’état du rescapé qui peut restaurer la confiance. Dans la grande
majorité des cas , c’est affaibli, diminué, amaigri, l’air souffrant, gardant le lit que
le guéri revient chez lui. « A Balisia, un enfant de 13 ans, guéri, était resté
extrêmement faible. Même sa mère doutait de sa guérison explique le pasteur
Jérémy Boré. Je lui est dit que la fatigue était normale et qu’il fallait lui donner à
manger des fruits, bien le nourrir. » Après quelques jours de soins et d’attention, le
jeune garçon a pu retourner jouer au foot-ball avec ses amis.
 Guérir les malades ne suffit plus. Les ONG, débordées par l’urgence des soins, ont
dû apprendre à gérer le retour des patients guéris. L’Unicef, MSF ou la Croix-
Rouge dégagent désormais des moyens à cette mission. Le Programme Alimentaire
Mondial (PAM) distribue des vivres (riz, huile d’arachide, sel et lentilles) aux
ménages dans les villages qui ont connu au moins cinq cas Ebola. Des kits de
nutrition sont mis à disposition par l’Unicef.
 Le centre de traitement de Guéckédou prend désormais en charge chambre d’hôtel
et repas pour les guéris à leur sortie. Il a fallu aussi sensibiliser les chauffeurs de
bus de la gare routière pour éviter que les survivants ne soient refoulés des
transports en commun. « Mais dans les taxis-brousse, les autres voyageurs refusent
de cohabiter avec un malade guéri, il faut donc que celui-ci paye seul la course :
trop cher, raconte Pascal Piguet, responsable terrain MSF à Guéckédou. Les
malades trop fatigués, plus discrète jusqu’au car. »
 Le retour des guéris a pris un tour encore plus dramatique. Une femme, sortie «
saine » du centre de Guéckédou, a été ramenée dans son village à Djomba Koïdou.
Quelques jours plus tard, de nouveaux symptômes sont apparus : une grande
fatigue, aisément explicable, et des saignements importants aux gencives. La Croix-
Rouge guinéenne est venue la chercher. Après les tests, la femme a été identifiée de
nouveau comme porteuse du virus Ebola, elle est décédée. Le cas de cette patiente,
première rechute suspectée, inquiète les autorités. Jusque-là, la communauté
scientifique a toujours affirmé qu’un malade guéri était immunisé contre le virus et
non contagieux. « C’est un cas exceptionnel et on doit reprendre tout le dossier
clinique de la malade, déclare Saverio Bellizzi, médecin épidémiologiste de MSF à
Macenta. La localisation du virus peut-être exceptionnelle, par exemple dans une
zone comme le cerveau, plus protégé des anticorps. » On sait que le virus est
présent plus longtemps par exemple dans les testicules et que le sperme reste
infecté durant deux à trois mois après la guérison. Une erreur de manipulation
durant un des tests pourrait aussi expliquer le cas. Mais le laboratoire qui a réalisé
les analyses à Guéckédou élimine cette éventualité. « C’est la première fois que
nous disposons d’une cohorte importante de guéris d’Ebola et, surtout qui reste
confrontée à une épidémie toujours active : nous avons beaucoup à apprendre,
explique le professeur Jean-François Delfraissy, immunologiste et coordinateur
interministériel de la lutte contre Ebola. Nous allons pouvoir étudier quand et
comment les anticorps apparaissent et agissent. Les guéris ne sont pas une
population homogène. »
 La nouvelle restée confidentielle pourrait faire l’effet d’une bombe et compliquer le
travail de sensibilisation rendant le retour des guéris plus difficile encore. En
attendant les résultats de l’enquête en cours la règle reste la même : dans 99,99%
des cas le guéri n’est pas infectieux et est immunisé contre le virus, affirmant les
responsables de la lutte contre l’Ebola.

Christophe Châtelot. Fièvre Ebola : l’OMS évoque l’espoir


d’une décrue. Le Monde 2014, p.8
 La propagation du virus semble ralentir au Liberia, mais l’épidémie est encore loin
d’être sous contrôle.
 Changement de comportement et de psychologie dans les pays touchés par le virus,
Bruce Aylward, responsable des opérations à l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS). « Avons-nous le sentiment que la réponse est en train de prendre le dessus sur
le virus ? Oui, nous observons un ralentissement du rythme d’apparition de nouveaux
cas au Liberia », a-t-il déclaré, mercredi 29 octobre à Genève, lors d’une conférence
de presse.
 L’optimisme très relatif du docteur Aylward s’appuie sur des observations
encourageantes. Au Liberia, pays le plus touché par l’épidémie. Ex : presque 50% des
650 lits disponibles dans les centres de traitement anti-Ebola sont inoccupés. Il n’y a
pas si longtemps, ils refusaient des patients par manque de places.
 Le nombre de corps collectés par la Croix-Rouge libérienne est aussi en nette
diminution ainsi que celui des analyses d’échantillons de sang suspect.
 Le docteur Aylward attribue cette amélioration à l’intense campagne d’information
publique qui a fait prendre conscience à la population de risques liés à certains
comportements contaminants, notamment certaines pratiques funéraires. Il a
également évoqué l’impact positif du déploiement toujours en cours de l’aide
internationale.
 En Guinée et en Sierra Leone, les deux autres pays ravagés par l’Afrique de l’Ouest
ravagé par le virus.
 Ces dernières semaines, à une recrudescence de l’épidémie qui s’est propagée à partir
du mois de mars depuis la Guinée forestière.
 L’OMS estime nécessaire la mise en place de 56 centres de traitement sur les trois
pays, ils n’en comptent actuellement que 15 pour un total de 1050 lits.
 22 centres devraient ouvrir en novembre pour que 70% des malades soient placés dans
des centres de traitement, donc isolés du reste de la population, avant de pouvoir
envisager de vaincre.
 Ce seuil n’est pas encore atteint alors que des zones entières du Liberia et de Sierra
Leone ne sont encore couvertes par aucune clinique.
 Elles constituent autant de zones d’ombre où la maladie continue d’avancer. « Ce
serait une erreur colossale de penser que nous pouvons revoir notre réponse à la
baisse », a d’ailleurs prévenu le docteur Aylward.
 Au retour d’une tournée en Afrique de l’Ouest, l’ambassadrice américaine à l’ONU,
Samantha Power a elle aussi appelé à de nouvelles aides pour lutter contre cette
maladie « déchirante ».
 Selon Samantha Power, les structures mises en place se révèlent efficaces. « Ce dont
nous disposons n’est pas suffisant, a-t-elle reconnu, mais nous savons d’après nos
interventions que nous pouvons obtenir des résultats rapides. Nous pouvons donc
désormais dire que vous avez l’opportunité de faire partie d’une entreprise gagnante. »
Christophe Châtelot. Ebola : pourquoi les pays riches
ont tardé. Le Monde 2014, p.7
 Etats et OMS ont toujours un temps de retard sur une catastrophe sous-estimée dès
le départ.
 Il aura fallu que l’épidémie d’Ebola qui ravage le Liberia, la Guinée et la Sierra
Leone depuis des mois, essaime une poignée de cas en Europe et aux Etats-Unis
pour que la réaction internationale et l’inquiétude se placent à la hauteur du défi à
relever. Il y a urgence. « Le temps de discussions est terminé. Seule une réponse
coordonnée sauvera notre pays et ses voisins (Guinée et Sierra Leone) », s’est
alarmée Ellen Johnson Sirleaf, dans une lettre diffusée par la BBC.
 La mission spéciale anti-Ebola créée par le conseil de sécurité de l’ONU est en
cours d’installation à Accra, la capitale du Ghana.
 La Grande-Bretagne qui a déjà mobilisé 750 militaires, vient d’envoyer un navire
médical de l’armée au large de la Sierra Leone.
 Cuba dépêche plusieurs centaines de médecins, la Chine en a aussi envoyé.
 Paris va construire un centre de traitement dans la forêt guinéenne.
 Des fondations privées contribuent à un effort financier total chiffré à 1 milliard de
dollars (780 millions d’euros).
 Officiellement, le virus d’Ebola a déjà tué 4 555 personnes, dont plus de la moitié
au Liberia et le bilan est probablement deux à trois fois supérieur car l’épidémie
continue de tuer en vile comme dans les campagnes.
 L’OMS qui n’a pas joué son rôle de vigie, le premier cas est apparu début
décembre 2013 dans la forêt guinéenne.
 L’OMS alerte sur « l’évolution rapide d’une épidémie d’Ebola dans le sud-est de la
Guinée » et confirme la mort de 29 personnes.
 Quelques jours plus tard, les deux premiers cas sont identifiés au Liberia voisin,
puis en Sierra Leone, le 1er avril.
 Seul MSF prend alors la mesure du péril. Ses antennes suisse et belge suivent
depuis des années chaque résurgence de cette maladie identifiée pour la première
fois en 1976 dans l’est du Congo-Kinshasa.
 Le virus est terriblement létal (près de 50%) mais sa propagation peut-être
contenue, dès lors que les malades sont rapidement identifiées et isolés du reste de
la population.
 Le premier malade apparaît à Conakry, la capitale guinéenne distante de 850
kilomètres du foyer originel.
 Au Congo ou en Ouganda, Ebola avait frappé de petites communautés
essentiellement rurales, isolées et isolables.
 Si le virus se propage c’est aussi parce que les systèmes de santé locaux sont à
genoux.
 Le Liberia et la Sierra Leone ne sont pas encore relevés des guerres désastreuses
des années 1990 et 2000, ni la Guinée de longues années de dictature et
d’instabilité sociale appauvrissantes.
 Le virus n’a pas attendu, fin août on comptait déjà 1500 morts. « On aurait sans
doute dû répondre plus rapidement, reconnaît un membre de l’OMS rencontré au
Liberia, mais la dynamique de cette épidémie est sans précédent »
 Les pays en mesure de réagir à une crie de cette ampleur ont également tardé.
 Mi-septembre, le président Obama a annoncé l’envoi de 3000 militaires au Liberia,
notamment chargés de construire 17 centres de traitement de 100 lits chacun.
 Mi-octobre, seuls 10% de ce contingent avaient débarqué. « Cela signifie, qu’au
mieux, dans quatre à six semaines, nous disposerons des moyens dont nous avons
besoin aujourd’hui », calcule Luis Ancina.
 D’ici là, selon l’OMS, le virus infectera entre 5000 et 10000 personnes par
semaine. « Depuis six mois, nous perdons bataille sur bataille. On gagnera
vraisemblablement cette guerre, mais à quel prix ? C’est un échec », conclut
M.Ancina.

Ashoka Mukpo. Liberia : Derrière Ebola, une crise de


gouvernance. Courrier internationale 2014, p.28
 Shaki Kamara était un jeune Libérien de 15 ans qui vivait dans le bidonville de West
Point à Monrovia. C’est l’une des victimes de la terrible épidémie d’Ebola qui ravage
le Liberia, mais il n’est pas mort du virus. Shaki a été abattu par les forces de l’ordre
libériennes au cours de heurts avec des habitants du secteur, placé en quarantaine.
 C’est dernières années, le gouvernement libérien a fait démolir un grand nombre de
maisons en faveur de riches élites, distribué de vastes parcelles de terrains communaux
à des investisseurs étrangers, interdit l’utilisation des motos-taxis par les pauvres
quand ils se rendent au travail, et fait appel à des services publiques de police mis en
cause par des groupes de défense des droits de l’homme pour leurs pratiques de
corruption.
 Compte tenu des dysfonctionnements du Parlement, les défenseurs du droit du travail
sont incapables de faire voter un projet de loi pour obtenir des conditions de travail
satisfaisantes, car les politiciens craignent qu’un salaire minimum ne vienne amputer
les profits de leurs plantations.
 C’est ainsi que des habitants de quartiers comme West Point restent assis sous un
soleil de plomb pendant des heures pour vendre des marchandises à la criée ou
échapper à des descentes de police, pendant que des fonctionnaires et des humanitaires
passent à vive allure dans des 4x4 climatisés coûtant plus cher que tout l’argent que
ces malheureux auront l’occasion de voir dans leur vie.
 Les classes aisées les regardent de haut et le secteur du développement se désintéresse
d’eux, absorbé par les ateliers d’amélioration de compétences et les initiatives visant à
accroitre le PIB et à stimuler les investissements.
 Avec l’apparition d’Ebola, le secteur du développement et le gouvernement libérien
vont devoir se livrer à un examen de conscience.
 L’idée qu’il s’agit simplement d’une crise sanitaire est fausse ; C’est également une
crise de gouvernance.
 Les Libériens refusent de croire à l’existence d’Ebola car pour eux leur gouvernement
a toujours été corrompu et indifférent à la survie et à la santé des pauvres.
 Une fois que l’épidémie aura été jugulée, des questions essentielles devront être
posées et débattues ouvertement.
 Le silence relatif observé face aux politiques antipauvres et à la corruption endémique
a-t-il produit les résultats que méritent les Libériens ?
 Comment des administrations transférées d’une enceinte protégée à une autre
espèrent-elles comprendre ce qui couve en dehors des fils barbelés ?
 Il est vital de trouver les bonnes réponses à ces questions, car comme on le voit
aujourd’hui toute erreur peut avoir des conséquences tragiques.

Kheira Bettayeb. Le virus Ebola réapparaît en Afrique.


Science et Vie 2014, p.42 à 45
 L’épidémie que personne n’a voulu voir venir.

 infjjectueux
huguyuy
 hhghhgh

 Tttrèè-r
 yut
 jf

Vous aimerez peut-être aussi