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Université Jean Monnet de Saint-Etienne ENISE

Rapport de stage
Master SIG et Gestion de l’Espace, Parcours Professionnel
août 2013
Directeur universitaire : Thierry Joliveau, professeur des universités

Stage effectué à Elan Développement

« SIG appliqués à l’aménagement »


mars-juillet 2013
Tutrice de stage : Florence Bénéteau, directrice

Juliette Delizy
Année universitaire 2012-2013
Remerciements

Mes remerciements vont tout d’abord à M. Thierry Joliveau, mon directeur de stage, pour
m’avoir aiguillée et encouragée pendant ma période de stage et dans la rédaction de mon rapport.

Je remercie Mme Florence Bénéteau, ma tutrice au sein d’Elan Développement, pour m’avoir
permis de découvrir à travers mon stage un environnement de travail qui m’était inconnu, celui
d’un bureau d’études, ainsi que pour m’avoir encadrée pendant ces cinq mois.

J’adresse une pensée à Stéphane Lauret, chargé de missions au sein d’Elan Développement et
mon principal interlocuteur, auprès de qui j’ai beaucoup appris.

Merci à toute l’équipe d’Elan Développement, salariés et stagiaires, pour m’avoir accueillie et in-
tégrée.
Table des matières

Introduction ...........................................................................................................................................................................6

I. Elan Développement, un bureau d’études spécialisé dans le développement


des territoires ........................................................................................................................................................... 10

1. Un bureau d’études polyvalent et bien implanté ............................................................... 10

2. Les SIG : une identité peu affirmée et un rôle essentiellement d’appui .... 11
a) Une faible représentation des SIG dans l’organisation des services et dans les ressources humaines 11
b) Une utilisation très ciblée du potentiel des SIG ................................................................................................ 14
3. Un environnement de travail sans système d’information formalisé ............ 16
a) L’organisation des données géographiques sur le réseau ................................................................................ 16
b) L’outil SIG principal : Mapinfo 8.5, logiciel SIG propriétaire, sans SGBD associé ................................ 18
II. La production personnelle............................................................................................................................ 21

1. L’essentiel de la production SIG orientée vers une argumentation


cartographique ................................................................................................................................................... 21
a) La préparation des données sous Mapinfo ........................................................................................................ 22
b) La mise en page des données sous Illustrator ................................................................................................... 33
2. Un cas de production de données ................................................................................................... 37
a) Objectifs de la mission et contexte de réalisation............................................................................................. 37
b) La méthodologie retenue pour la mission .......................................................................................................... 40
c) Deux propositions de réponse SIG plus poussées et moins contraintes ................................................... 50
III. Retour sur l’expérience SIG au sein d’Elan.................................................................................. 55

1. Le carnet de commandes : une lisibilité des missions à court terme .......... 55

2. La figure absente du géomaticien : quelle réponse à une mission orientée


SIG ?.............................................................................................................................................................................. 56

3. Bilan professionnel personnel ............................................................................................................. 57

Conclusion ........................................................................................................................................................................... 59

Annexe 1 : Lexique explicatif de la symbologie des données (mission Z)............ 60

Annexe 2 : Fonctionnement du logiciel Base Camp et interface avec des outils


SIG ....................................................................................................................................................................................... 64

Annexe 3 : Structure et fonctionnement d’un fichier KML ................................................... 69

Annexe 4 : Description des champs attributaires des points de signalétique .. 76


Bibliographie ..................................................................................................................................................................... 77

Sitographie .......................................................................................................................................................................... 77

Tables des illustrations .......................................................................................................................................... 78


Introduction

Le stage, dont le document ci-après présente le rapport, a été effectué dans le cabinet d’études
Elan Développement basé à Prades-le-Lèz (34) et s’est déroulé entre les mois de mars et août
2013.
D’une durée d’un peu plus de cinq mois, il fut une expérience professionnelle et personnelle inté-
ressante. Il a été l’occasion d’évoluer à moyen terme au sein d’un milieu professionnel de la
sphère privée, d’acquérir des connaissances, de développer certaines compétences et de faire des
rencontres enrichissantes.

Mon devoir d’honnêteté envers ma structure d’accueil et envers l’équipe pédagogique de ma for-
mation universitaire m’amène à énoncer les points suivants.
Je me suis très bien intégrée dans la structure d’accueil et au sein de l’équipe (salariés et stagiaires).
J’estime aussi m’être acquittée des tâches qu’on m’a données, dans les temps et en accord avec les
exigences de ma hiérarchie et des clients.
Cependant je me dois de préciser que les objectifs professionnels et pédagogiques de mon stage
qu’Elan Développement s’était engagé à tenir n’ont pas été entièrement remplis.
Ayant une formation initiale en aménagement et urbanisme, j’avais ciblé dans mes recherches de
stage des structures qui me permettraient de mettre en pratique ma double compétence SIG /
aménagement. C’est dans ce sens que j’ai accepté l’offre de stage à Elan Développement qui lais-
sait entrevoir une mobilisation importante de mes connaissances et de mes compétences : « ré-
colte / fiabilisation de données géographiques », « mise à jour régulière des informations carto-
graphiques et différentes bases de données territoriales », « analyses spatiales traitant de chalan-
dise, de flux », « réalisations cartographiques », « rédaction de diagnostics territoriaux », « entre-
tiens qualitatifs auprès de clients et leurs partenaires », « propositions d’orientations » figuraient
parmi les tâches qui m’étaient proposées. L’intitulé de mon stage était lui-même « SIG appliqués à
l’aménagement ». Or l’équilibre entre tâches SIG et tâches aménagement n’a pas été atteint.
Cela tient d’une part au fait que les missions sur lesquelles j’ai travaillé correspondaient à une
conception des SIG propre à Elan qui est, dans les faits, une conception qui se restreint à la pro-
duction cartographique et qui met en œuvre des fonctions basiques d’outils géomatiques. Les
tâches présentées dans l’offre de stage et dont il a été question pendant l’entretien lors de la phase
de recrutement m’ont été proposées à travers ce prisme ; dès le départ, il y a donc eu il me semble
un malentendu dont j’accepte ma part de responsabilité sur ce qu’impliquait un stage en SIG, les
compétences et les réflexions à mettre en œuvre et à développer.

6
Le déséquilibre entre SIG et aménagement que je relève est d’autre part dû au fait que pendant
une partie de mon stage les marchés en cours ne pouvaient pas répondre, ou répondaient peu à
mes attentes. La fluctuation des marchés fait partie du fonctionnement d’un bureau d’études.
Dans un premier temps j’ai donc effectué des tâches qui nécessitaient des manipulations légères
d’outils SIG dans le but de produire des cartes à partir de données géographiques. Une solution a
été trouvée dans un deuxième temps où, dans le cadre d’une mission qui demandait la production
de données géographiques, j’ai pu apporter une réflexion sur les outils à mettre en œuvre et la
structure des données, produire moi-même ces données et prévoir leur livraison au client.
Etant en stage j’avais aussi des attentes d’ordre pédagogique. Une période de stage est une pé-
riode de formation, pendant laquelle le stagiaire est orienté, guidé, suivi, encadré. En ce sens je
considère que mon tutorat n’a pas non plus été entièrement rempli et je n’ai pas pu tirer tous les
bénéfices de l’encadrement qu’il aurait pu autrement m’apporter. Dans les faits, je n’ai presque
jamais travaillé directement avec ma tutrice mais avec des chargés d’études ou des chargés de
mission qui n’avaient paradoxalement pas ou très peu de prise décisionnelle sur mes tâches. Mon
stage n’a pas non plus fait l’objet d’un suivi régulier.
Je fais toutefois un bilan positif de mon stage. J’ai globalement beaucoup appris.

Avant de poursuivre, il convient de définir certains termes qui reviennent de manière récurrente
dans le texte. Ces mots ou expressions seront employés dans le rapport dans le sens qui leur est
donné ici-même en introduction.

Système d’information : système constitué de l’équipement, des procédures, des ressources


humaines, ainsi que des données qui y sont traités, et dont le but est de fournir de l’information.1

Système d’information géographique (SIG) : système d’information portant sur des données
géographiques, c’est-à-dire localisées dans l’espace.2 Il peut être autrement défini comme un en-
semble de structures, de compétences, de méthode, d’outils et de données numériques constitué
pour raisonner dans l’espace et répondre aux besoins d’un territoire ou d’une organisation.3
Le terme de géomatique est équivalent à celui de SIG.

1
Vocabulaire de la géomatique sur le site Internet du Ministère des ressources naturelles du Québec :
http://www.mrn.gouv.qc.ca/territoire/geomatique/geomatique-vocabulaire.jsp
2
Vocabulaire de la géomatique sur le site Internet du Ministère des ressources naturelles du Québec, ibid.
3
Le cadre général d’un SIG dans le Wiki du Master SIG de l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne :
http://www.univ-st-etienne.fr/wikimastersig/doku.php/cadretheorique

7
Données géographiques : ensemble des données géométriques, descriptives et des métadon-
nées utilisées dans une application géomatique.4

Modèle vecteur : c’est un type de modèle géographique où les informations sont regroupées
sous la forme de coordonnées x, y. Les objets de type ponctuel sont dans ce cas représentés par
un simple point. Les objets linaires (routes, fleuves, etc.) sont eux représentés par une succession
de coordonnées x, y. Les objets polygonaux (territoire géographique, parcelle, etc.) sont, quant à
eux, représentés par une succession de coordonnées délimitant une surface fermée (Figure 1).5

Modèle raster : modèle géographique constitué d’une matrice de points pouvant tous être diffé-
rents les uns des autres (Figure 1)6

Figure 1 : Les deux types de modèles géographiques

Source : site Internet d’ESRI France


http://www.esrifrance.fr/sig3.aspx

Marché public : contrat à titre onéreux consacrant l’accord de volonté entre deux personnes
dotées de la personnalité juridique, ce qui exclut notamment toute décision unilatérale. Le marché
peut être passé avec des personnes publiques ou privées.7
Dans le rapport, les mots « marché » et « mission » désignent un marché public.

Appel d’offre : procédure par laquelle le pouvoir adjudicateur choisit l’attributaire, sans négocia-
tion, sur la base de critères objectifs préalablement portés à la connaissance des candidats.8

4
Vocabulaire de la géomatique sur le site Internet du Ministère des ressources naturelles du Québec, op. cit.
5
Site Internet d’ESRI France : http://www.esrifrance.fr/sig3.aspx
6
Site Internet d’ESRI France, ibid.
7
http://www.marche-public.fr/Marches-publics.htm

8
Afin de respecter la concurrence entre les cabinets d’études privés et la confidentialité des mar-
chés et des références d’Elan Développement, j’emploie des noms fictifs, autant pour désigner les
personnes que les missions. De même, les documents que je présente ne permettent pas
d’identifier les territoires d’études et de ce fait les commanditaires des marchés Ils ont été modi-
fiés et anonymisés dans ce but.

Mon rapport de stage s’organise de la façon suivante.


Je pose tout d’abord le contexte du stage, en présentant la structure d’accueil et en tentant
d’analyser la place et le rôle des SIG au sein d’Elan. Je conclus cette partie par une présentation
de l’environnement technique de travail.
Deuxièmement je présente la méthodologie que j’ai employée dans ma production personnelle,
cette dernière étant divisée en deux thématiques : la production cartographique et la production
de données. Je fais émerger les avantages et les limites de ces méthodes. Je présente aussi succinc-
tement les résultats.
Enfin j’effectue un bilan personnel : ce que j’ai apporté à la structure et ce qu’elle m’a apporté, et
mon ressenti quant aux conditions de recours aux SIG à Elan Développement, et de manière plus
générale au sein d’un bureau d’études en développement des territoires.

8
http://www.marche-public.fr/Appel-offres.htm

9
I. Elan Développement, un bureau d’études spécialisé

dans le développement des territoires

1. Un bureau d’études polyvalent et bien implanté

Elan Développement est un « cabinet d’études et d’assistance à maîtrise d’ouvrage, spécialisé dans
l’accompagnement des collectivités territoriales pour leurs projets de développement. »9 Elan,
cabinet indépendant créé en 2003, se positionne donc historiquement sur le champ des marchés
publics. Il fait partie du Groupe Elan Développement.
Son activité relève du domaine des services : il vend des prestations à caractère intellectuel, et de
ce fait ne réalise pas de travaux ou de fourniture. Il intervient soit en amont de ces travaux en
effectuant des recommandations préalables (études d’opportunité, de préfaisabilité, de faisabilité)
ou en rédigeant des documents d’orientation et de programmation (schémas directeurs, diagnos-
tics, compositions urbaines, est.), soit en aval pour vérifier la qualité des réalisations (études
d’évaluation).

Une nouvelle filiale créée en 2013, Elan Ingénierie, assure l’accompagnement des sociétés du sec-
teur privé « dans leur approche économique, foncière et technique des territoires »10 : études
d’intégration territoriale d’un projet de LGV, de programmation et faisabilité d’un espace écono-
mique, etc.
Cette filiale du groupe ne me concernait pas. J’ai moi-même effectué mon stage au sein du cabi-
net Elan Développement.

Le cabinet Elan Développement se distingue d’une part par sa grande palette de domaines
d’activités œuvrant au développement territorial : développement économique, touristique, fi-
nances publiques, aménagement, etc. L’organisation interne en pôles en témoigne11 :
- Développement économique et Infrastructures
- Aménagement, Urbanisme et Environnement
- Tourisme, Services et Loisirs
- Gouvernance, Finances et Communication

9
Extrait du site Internet d’Elan Développement : http://www.elandev.fr/
10Extrait du site Internet d’Elan Développement : http://www.elandev.fr/
11
Dans la suite du texte, les pôles seront appelés respectivement : pôles Développement économique, Aména-
gement, Tourisme et Gouvernance.

10
Les compétences pluridisciplinaires de son équipe d’intervention lui permettent une approche
transversale des projets qui le nécessitent.
D’autre part, Elan se caractérise par un large territoire d’intervention. Il a effectué de nombreuses
missions en Languedoc Roussillon, sa région d’origine, mais aussi en Provence Alpes Côte
d’Azur, Midi Pyrénées, Aquitaine, dans la région Centre, en Rhône Alpes, Poitou Charente et en
Ile de France. Il bénéficie donc d’une bonne implantation territoriale.

Toutefois, si Elan Développement est spécialisé dans le développement des territoires, il ne s’agit
pas d’un bureau d’études spécialisé en SIG. Il s’agit donc de voir comment l’articulation se fait
entre les deux, quelle organisation technique et humaine cela implique et comment les SIG sont
mobilisés.

2. Les SIG : une identité peu affirmée et un rôle essentielle-

ment d’appui

a) Une faible représentation des SIG dans l’organisation des services et dans les res-
sources humaines

Elan Développement, qui n’est pas un bureau d’études spécialisé en SIG, n’a pas développé de
pôle ou de service dédié à cette thématique. Les SIG sont présents, mais dans une position ambi-
guë.

Tout d’abord, les SIG ont une position particulière dans l’organisation des pôles.
Nous avons vu qu’il existe cinq pôles au sein du cabinet Elan Développement. Ces cinq pôles
occupent la même place dans la hiérarchie d’Elan (Figure 2). Il n’y a pas par exemple un pôle qui
chapeaute les autres. Ces pôles sont aussi tous indépendants, même s’il leur arrive de travailler
ensemble sur des missions qui nécessitent une approche transversale – mobilisation des pôles
Aménagement et Développement économique pour une étude de requalification de zone éco-
nomique à titre d’exemple.

11
Figure 2 : Hiérarchie organisationnelle de l’équipe de production et position du stagiaire
en SIG et aménagement

DIRECTION

Développement Aménagement
Gouvernance
économique Urbanisme Tourisme
Finances
Infrastructures Environnement Services
Communication
2 chargés de 1 chargé de Loisirs
missions missions 1 chargé de
1 chargé d'études
missions
1 chargé d'études 2 chargés d'études

Stagiaire SIG et
aménagement

Réalisation : Juliette Delizy, 08/2013

La Figure 2, qui n’inclut pas la partie administration du cabinet, illustre la position d’égalité entre
les pôles, tous en lien direct avec la direction. Il n’y a pas non plus de véritable hiérarchie au sein
des pôles, excepté dans le pôle Aménagement où la personne chargée de mission occupe la posi-
tion de responsable de pôle. Au sein du pôle Développement économique les chargés de mis-
sions et d’études sont tous en lien direct avec la direction sans qu’aucun des chargés de mission
ne soit responsable du pôle.

Au sein de cette organisation, les SIG sont rattachés au pôle Aménagement. J’entends rattache-
ment au sens où les outils géomatiques et les ressources humaines compétentes en SIG se trou-
vent dans ce pôle. J’étais moi-même affiliée au pôle Aménagement, mon supérieur direct en étant
le responsable.
Toutefois il ne s’agit pas d’un rattachement officiel, avec un service SIG développé au sein du
pôle Aménagement par exemple, mais d’un rattachement de fait.
Ce sont effectivement les missions du pôle Aménagement qui nécessitent le plus le recours aux
SIG, au traitement des données géographiques. Cela justifie le positionnement des ressources
informatiques et humaines au sein de ce pôle.12

12
Voir la partie I.2.b) du rapport pour une précision des cas de recours aux SIG.

12
Cependant, bien que les SIG soient rattachés à un pôle, ils présentent cette particularité de rem-
plir un objectif de transversalité. En effet, que ce soit pour des missions ou pour des réponses à
des appels d’offre, les personnes compétentes en SIG peuvent être mobilisées par d’autres pôles.
Il s’agit donc d’une position difficile. Les SIG ne sont pas reconnus officiellement en tant que
service au sein du cabinet, et leur appartenance au pôle Aménagement peut être vue comme en-
trant en contradiction avec l’objectif de transversalité qu’on leur assigne parfois (Figure 3). Cette
ambiguïté entre place et rôle des SIG au sein des organisations n’est d’ailleurs pas propre à Elan
Développement. Elle se retrouve ailleurs dans la sphère professionnelle. <= trouver un ou deux
exemples.

Figure 3 : Position et rôle des SIG au sein d’Elan

Réalisation : Juliette Delizy, 08/2013

La Figure 3 illustre la position identifiée des SIG (cercle bleu) au sein des pôles (cercles orange),
et son rôle de transversalité (flèche bleue).

Si les SIG ne sont pas officiellement reconnus en interne et affirmés à l’extérieur – sur le site In-
ternet d’Elan par exemple – les compétences n’en restent pas moins très bien identifiées au sein
du cabinet, aussi bien par le reste de l’équipe de production que par l’équipe administrative et la
direction. De même l’existence d’outils géomatiques est connue. Les personnes compétentes en
SIG sont vues comme des personnes ressources, auxquelles on peut faire appel pour un conseil
ou pour régler un problème technique.

Un autre fait qui illustre la faible représentation des SIG au sein d’Elan tient aux compétences en
géomatique elles-mêmes.
Le cabinet ne compte pas de géomaticien « pur ». Les personnes compétentes en SIG le sont soit
par formation universitaire, soit par auto-formation, mais la géomatique n’est pas leur seule ni
leur principale compétence. Il s’agit d’une compétence secondaire, mobilisée certes de manière
assez récurrente pour les marchés que traite le pôle Aménagement, et de manière ponctuelle lors-
que les missions des autres pôles l’exigent.

13
Ainsi le travail avec des données géographiques ne constitue qu’une partie du travail du pôle
Aménagement, qui effectue d’autres tâches comme rédiger des diagnostics territoriaux, rédiger
des fiches actions pour la réalisation d’aménagements, budgétiser des aménagements, etc. La mo-
bilisation des SIG est à relier à ces autres tâches car elle intervient souvent comme une première
étape dans la réponse à un marché.13

Les besoins à Elan sont, on le devine, assez faibles en matière de SIG et le recrutement d’un(e)
géomaticien(ne) ne se justifierait pas, à moins d’avoir identifié au préalable des « niches SIG »
qu’Elan serait prêt à développer et à s’approprier.
Il convient maintenant de préciser quels sont ces besoins, c’est-à-dire de quelle manière les SIG
sont actuellement employés au sein du cabinet.

b) Une utilisation très ciblée du potentiel des SIG

Le champ d’intervention et de réalisation en matière de SIG à Elan est très restreint : ils sont très
majoritairement utilisés pour faire de la cartographie, à partir des données que le bureau recueille
auprès des commanditaires, ou qu’il récupère sur des plateformes open data. En effet, Elan ne
fait pas de production de données14, ni de gestion/administration de systèmes d’information au-
près de clients de la sphère publique (ou même en interne), ni d’édition de solutions SIG, etc.

En référence au fonctionnement d’un bureau d’études, deux cas de figure d’utilisation des SIG se
distinguent :
- La réponse aux appels d’offre
- La réponse aux marchés qui ont été remportés

L’objectif de production est quasiment toujours le même. Il s’agit de cartes.15


Le processus de production de ces cartes est relativement simple car les données géographiques
sont représentées sans requérir à des traitements préalables.
Les traitements dans la structure même des données (informations attributaires par exemple) ne
sont généralement pas nécessaires dans le sens où les données ne sont pas vouées à être intégrées
à un système d’information ou à une base de données (BD) client ou interne. Si un traitement

13
Voir la partie I.2.b) du rapport pour une précision des cas de recours aux SIG.
14
Sauf cas très rare : voir la partie II.2. du rapport.
15
Voir la partie II.1. du rapport pour une présentation de la méthodologie employée dans la production carto-
graphique durant le stage.

14
dans la structure attributaire est effectué, il est réalisé par la personne qui produit la carte dans le
but, ponctuel, de servir à la cartographie, et n’a donc pas besoin de suivre une structure commune
formalisée.
Les traitements d’ordre géographique, géométrique, ou encore l’analyse spatiale sont très peu
nécessaires car les données sont représentées telles quelles. De rares cas de géotraitements peu-
vent se rencontrer : création de zones tampons, par exemple, quand il s’agit de représenter des
périmètres ou des données au sein d’un périmètre.

Si les tâches effectuées sont assez simples, elles n’en répondent pas moins à des objectifs très
précis :
- La carte peut être une réponse directe à la mission. La réalisation de cartes est parfois ex-
plicitement demandée par le commanditaire, dans le cas de diagnostics territoriaux, ou de
réalisation d’atlas par exemple. La carte, ici, est essentielle.
- Elle peut être un élément d’illustration et d’argumentation supplémentaire dans la réalisa-
tion de la mission. Dans ce cas elle est optionnelle, dans le sens où sa production n’est pas
directement demandée, mais elle est pertinente car elle rend une situation, un contexte
plus compréhensible que si il était décrit par un texte ou un schéma.
- Généralement dans les cas de réponse aux appels d’offre, la carte est considérée comme
une plus-value. Elle permet de personnaliser une note méthodologique et de cibler les en-
jeux majeurs d’un territoire. Ici aussi la réalisation d’une ou plusieurs cartes est option-
nelle mais pertinente.

Ainsi la majorité de la production cartographique vient comme élément d’illustration,


d’argumentation de propos dans les documents qui sont rendus.
Après avoir décrit la position et le rôle des SIG au sein du cabinet, il s’agit de donner un aperçu
de l’environnement de travail, des conditions techniques de production.

15
3. Un environnement de travail sans système d’information

formalisé

a) L’organisation des données géographiques sur le réseau

Elan Développement fonctionne avec beaucoup de données, géographiques ou non. Les mis-
sions en cours sont toujours nombreuses et, pour que chaque mission soit menée à bien, des do-
cuments et données de toutes sortes sont recueillis : dossiers, diaporamas, bases de données sta-
tistiques, données géographiques, etc. Il sera uniquement question ici des données géographiques.

Comment Elan rentre en possession de ces données géographiques ?


Elles sont d’une part fournies par les clients pour répondre aux besoins des missions, sur la base
d’une fiche qui recense les données souhaitées et qui leur est envoyée : périmètres administratifs,
bâti, parcellaire cadastral, réseau viaire, réseaux secs et humides, zonage des documents de plani-
fication, etc.
D’autre part elles sont récupérées sur Internet. Il s’agit de données libres mises à disposition du
public : données disponibles sur le portail de l’IGN, sur le catalogue Carmen, sur les portails open
data des collectivités, etc. Il arrive en effet que certaines données ne soient pas fournies par les
commanditaires, soient parce qu’ils ne les ont pas, soit parce qu’elles représentent un caractère
sensible.

Une fois récupérées, ces données sont rangées sur le réseau, interne au bureau, et auquel tout le
monde a accès : direction, administration, équipe de production et stagiaires.
L’organisation du réseau suit une certaine logique, selon l’arborescence suivante (Figure 4) :

16
Figure 4 : Organisation des données SIG sur le réseau pour les missions en cours16

Réalisation : Juliette Delizy, 08/2013

La Figure 4 montre que deux répertoires au sein des dossiers de chaque mission contiennent des
données géographiques. Le répertoire « Données source » contient toutes les données recueillies
pour les besoins de la mission, qu’il s’agisse des données fournies par le commanditaire ou des
données recueillies par d’autres moyens. Le répertoire « Données produites » comprend les don-
nées source de l’affaire qui ont été modifiées, remodelées.

Ainsi la logique qui guide l’organisation des données géographiques est celle du classement géné-
ral des affaires sur le réseau. Les données SIG appartiennent à une mission, donc elles sont ran-
gées dans le répertoire de cette mission.

Un autre mode de classement dédié uniquement aux données géographiques a été commencé sur
le réseau.
Les données sont cette fois-ci rangées par emprise géographique : France métropolitaine, dépar-
tement, Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI), etc. Cette partie du réseau
contient les données libres recueillies durant les précédentes missions.
Cet autre mode de classement est censé permettre une recherche facile et une réutilisation des
données déjà acquises. Cependant il est relativement délaissé, dans le sens où seule une petite
partie des données géographiques présentes ailleurs sur le réseau y a jusqu’à présent été déposée.
16
Les noms donnés aux répertoires sont fictifs. Ce ne sont pas les noms réels, ils ont été créés pour le rapport.

17
b) L’outil SIG principal : Mapinfo 8.5, logiciel SIG propriétaire, sans SGBD associé

Elan possède des licences pour l’utilisation de la suite logicielle Mapinfo Professional, dans sa
version 8.5.
Comme d’autres logiciels ou suites logicielles SIG, Mapinfo assure les fonctions suivantes17 :
- Intégration des données : opérations de base servant à introduire les données dans le logi-
ciel utilisé et les mettre en forme
- Structuration des données : opérations qui permettent la gestion des données, comme le
choix du mode de structuration, la gestion de base de données, des tables, etc.
- Visualisation des données : tout ce qui relève de la présentation graphique des données
- Interrogation des données au moyen de requêtes : requêtes de consultation, de mise à
jour, de calcul, etc.
- Transformation en vue d’analyses : production de nouvelles données par combinaison ou
dérivation de données existantes, autrement appelée géotraitement
- Automatisation des fonctions : automatisation de tâches ou création de nouvelles fonc-
tionnalités à partir de fonctions existantes
A Elan Mapinfo est utilisé dans ses fonctions de visualisation, d’interrogation et de transforma-
tion. Concernant l’interrogation et la transformation des données, ce sont les fonctionnalités les
plus basiques qui sont mobilisées.

Il n’existe pas à Elan Développement de structure formalisée à laquelle les données géogra-
phiques seraient intégrées, comme un Système de Gestion de Base de Données (SGBD).
Un SGBD est un « système logiciel ayant pour fonction d’assurer la gestion automatique d’une
base de données en permettant la définition, la saisie, le stockage, le traitement, la modification, la
diffusion et la protection des données »18 ; une base de données étant un ensemble, un catalogue
de données.
Les besoins d’Elan ne sont pas assez importants pour justifier la mise en place d’un SGBD spa-
tial, c’est-à-dire un SGBD qui permettrait la manipulation, le traitement d’objets spatiaux et qui
serait relié au logiciel SIG du bureau pour permettre une visualisation de la géométrie des objets.
D’une part le bureau d’études est intéressé par la visualisation, la représentation cartographique
de la donnée, et parfois par son contenu attributaire lorsqu’il s’agit de comprendre ce que con-

17
Les fonctions logicielles dans le Wiki du Master SIG de l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne :
http://www.univ-st-etienne.fr/wikimastersig/doku.php/fonctions
18
Vocabulaire de la géomatique sur le site Internet du Ministère des ressources naturelles du Québec :
http://www.mrn.gouv.qc.ca/territoire/geomatique/geomatique-vocabulaire.jsp

18
tient la donnée et de faire des requêtes et des sélections pour ne représenter qu’une partie de
celle-ci ; en revanche Elan n’a pas de besoin particulier en matière de structuration,
d’homogénéisation des données, de liens entre elles, de traitements poussés, de contrôle de quali-
té ou encore d’administration des droits d’accès, ce pourquoi un SGBD est normalement avanta-
geux.
De plus les données sont utilisées de manière très ponctuelle, pendant le temps de la mission
pour laquelle elles ont été récupérées, et éventuellement pour une autre mission ou pour un appel
d’offre sur un territoire voisin. Ainsi le système serait encombré par des données très peu mobili-
sées mais qu’on ne pourrait supprimer, n’étant pas sûr qu’elles ne servent pas à nouveau un jour.
Enfin, Elan ne possède pas à l’heure actuelle les compétences pour mettre en place rapidement
un tel outil. Si le besoin en SGBD spatial était avéré, il faudrait donc accepter de donner du
temps aux personnes compétentes en SIG au sein du cabinet pour qu’elles se documentent, mo-
délisent le système et le mettent en place, ou dans un autre cas accepter le coût d’une installation
par un client externe.
Figure 5 : Organisation technique des SIG

Réalisation : Juliette Delizy, 08/2013


La Figure 5 ci-dessus illustre l’organisation des données géographiques à Elan et la manière dont
elles sont mobilisées par les utilisateurs. Les données sont partagées sur le réseau. Les utilisateurs
dont le poste est doté d’une licence Mapinfo vont chercher les données sur le réseau. Ils peuvent
choisir de travailler directement sur le réseau, soit de transférer les données sur leur poste et de

19
travailler en local, à condition de déposer les nouvelles données ou les données mises à jour sur le
réseau.

Sans SGBD et système de recherche et de tri des données, l’utilisateur doit chercher manuelle-
ment les données sur le réseau.
Si l’utilisateur travaille sur une mission en cours, il connaît son emplacement sur le réseau, et de
fait il connait l’emplacement des données propres à la mission. Toutefois s’il souhaite pour cette
mission mobiliser des données acquises précédemment, il n’existe pas de formule simple sur la-
quelle il pourrait s’appuyer pour rechercher des données : un fichier, par exemple, qui serait une
sorte de conservation de la mémoire des données utilisées et capitalisées, et qui indiquerait leur
emplacement sur le réseau, leur format, l’étendue territoriale, le système de coordonnées, etc.

Il est possible de terminer la première partie par cette recommandation. Un fichier qui permet-
trait des recherches multiples par mots clés (tableur Excel) aurait un certain nombre d’avantages :
- Cela rendrait les recherches plus rapides
- Les recherches seraient aussi plus efficaces, ce qui éviterait au maximum d’acquérir à
nouveau les données et donc d’encombrer le réseau avec des doublons
- Cela éviterait aussi à l’équipe de production de reproduire parfois elle-même les données
et donc de perdre en précision géographique

En conclusion de la première partie, il apparaît que l’organisation humaine et technique des SIG
au sein d’Elan en est à une première étape de développement. Des compétences humaines sont
présentes et reconnues, des outils existent, de nombreuses données géographiques sont utilisées
mais l’organisation du tout est très simple. Les outils restent déconnectés des données
Toutefois il ne semble pas que les besoins soient suffisants pour justifier une évolution de
l’organisation.

Après avoir montré décrit l’environnement SIG au sein d’Elan et la manière dont les données
SIG sont utilisées, il s’agit maintenant d’exposer le travail qui a été produit pendant le stage.

20
II. La production personnelle

Cette partie présente avant tout le processus de production, la méthodologie qui a été employée.
Les résultats seront exposés de manière concise.
Pendant mon stage j’ai été amenée à travailler sur plusieurs missions et à intervenir sur des appels
d’offre. Il n’est pas possible de présenter toutes les missions et tout ce que j’ai produit dans le
détail. Cette deuxième partie du rapport est donc organisée en thématiques. Chaque thématique
est structurée selon la méthodologie employée et illustrée par des exemples concrets tirés puisés
dans le travail que j’ai moi-même effectué.
Comme il a été annoncé dans l’introduction générale et afin de respecter la confidentialité de mis-
sions encore en cours et la concurrence entre les bureaux d’études, les noms des missions et des
commanditaires qui sont donnés ne sont pas les noms réels.

1. L’essentiel de la production SIG orientée vers une argu-

mentation cartographique

La production cartographique se fait aussi bien dans le cadre des marchés qui ont été remportés
que dans le cadre de réponses à des appels d’offre.19 Que la réalisation de la carte soit obligatoire
ou optionnelle, l’objectif d’argumentation, d’illustration pour faire passer un message est toujours
présent.

Dans cette partie je ferai référence à deux marchés et un appel d’offre emblématiques de cette
question de la production cartographique et sur lesquels j’ai travaillé :
- Le marché ou mission A, avec le commanditaire A, s’est déroulé entre mars et mai 2013
et consistait en un diagnostic de deux zones d’activités en vue d’établir l’opportunité d’un
agrandissement pour la première zone et d’une intégration au sein des compétences inter-
communales pour la deuxième
- Le marché ou mission B, avec le commanditaire B, consistait en un diagnostic de deux
espaces, comprenant chacun une partie classée zone d’activités et une partie agricole, afin
d’établir l’opportunité et la faisabilité de leur extension
- Un appel d’offre C, avec un commanditaire C, pour un marché public de prestation intel-
lectuelle orienté développement économique, visant à déterminer une stratégie d’accueil

19
Voir partie I.2.b) du rapport, p.7, pour une précision du contexte dans lequel une carte est produite.

21
des entreprises en parcs d’activités et des domaines et actions économiques sur lesquels
s’appuyer et à mettre en œuvre pour répondre au problème d’accueil des salariés

Le processus de production cartographique à Elan comprend deux phases, dans l’ordre chrono-
logique :
- Une phase de préparation des données sous logiciel SIG
- Une phase de présentation, de mise en page sous logiciel de DAO

a) La préparation des données sous Mapinfo

La préparation des données géographiques se fait avec Mapinfo. En référence à la nomenclature


des fonctions logicielles SIG donnée par le wiki du Master SIG de Saint-Etienne20, il est possible
de distinguer quatre étapes dans cette préparation.

L’acquisition des données

Elan Développement est un bureau d’études spécialisé dans le développement territorial. Il ne


possède donc pas a priori de données géographiques. Pour pouvoir remplir les marchés qu’il rem-
porte, il doit cependant rentrer en possession des données nécessaires, que le commanditaire,
dans les conditions de déroulement du marché, s’engage à lui faire parvenir.

Dans une situation optimale qui a été celle de la mission A, les données géographiques fournies
étaient les suivantes :
- Des SCAN 25 de l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN)
acquis par le commanditaire en 2010, images numériques des cartes topographiques au 1 :
25 000
- Des orthophotographies datant de 2011
- La BD TOPO, base de données topographiques vecteur de l’IGN
- Des données vecteur sur le cadastre : le bâti et les parcelles cadastrales
- Des données vecteur sur les réseaux humides : Adduction d’Eau Potable (AEP), assainis-
sement, irrigation
- Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) au format vecteur

20
Voir partie I.3.b) du rapport, pp.9-10.

22
Il est rare que les données des réseaux et des documents de planification type PLU soient four-
nies au format vecteur. Il est plus fréquent qu’il s’agisse de documents PDF. Dans ce cas-là il
n’est pas pertinent, dans les délais impartis, de lire ces données sous Mapinfo. S’il s’agit de PDF
vectorisés, il est plus rapide de les ouvrir directement sous un logiciel de CAO comme Illustrator
et de les caler avec les autres données déjà transférées. S’il s’agit de simples PDF, il est aussi plus
rapide de les ouvrir sous Illustrator et de digitaliser uniquement les éléments qu’on souhaite re-
présenter.

Il arrive de devoir faire des demandes complémentaires, pour des données qui n’auraient pas été
fournies, ou qui seraient trop anciennes.
Cela a été le cas lors de la mission A pour des données réseaux. En effet les données qui avaient
été fournies dataient d’avant l’installation d’une activité sur une parcelle de la zone d’étude. Le but
était de vérifier si cette parcelle avait été raccordée ou non aux réseaux AEP, de défense incendie
et d’assainissement. Une demande a donc été envoyée aux concessionnaires. L’échange a été fruc-
tueux car des données à jour ont été envoyées. Elles ont toutefois été livrées au format PDF, ce
qui ne nous a pas permis d’observer des informations figurant dans les tables attributaires des
données comme

Ainsi le côté humain est important. Le vocabulaire technique ne pose pas ici de réel problème car
on s’adresse en général des personnes qui le maîtrisent, des techniciens par exemple. Il est même
préférable d’employer un vocable technique pour s’assurer qu’il n’y ait pas de malentendu. La
difficulté est de formuler ses demandes de manière claire et précise pour éviter les allers-retours,
les échanges infructueux, et obtenir les données qu’on souhaite le plus rapidement possible.

L’intégration des données

Après avoir reçu les données, la deuxième étape consiste à les intégrer dans le logiciel SIG.
Les données fournies pour la mission A présentaient l’avantage pour Elan d’être en TAB, le for-
mat natif de Mapinfo. Mais c’est un cas assez rare.
Les formats qui ont été le plus souvent rencontrés durant le stage sont les suivants :
- Données vectorielles SHP (format natif d’ArcGIS et utilisé par d’autres logiciels libres et
propriétaires), DWG/DXF (format d’AutoCAD)

23
- Données raster TIFF et ECW qui sont des formats d’images numériques. Le format
ECW est optimisé pour les images aériennes et satellitaires ; à Elan il était systématique-
ment le format des orthophotographies
- Des fichiers particuliers comme la norme d’échange EDIGÉO (Echange de Données In-
formatisées dans le domaine de l’information GEOgraphique). Les données d’un échange
peuvent être vectorielles, raster et littérales. A Elan les fichiers d’échange EDIGÉO reçus
contenaient des données cadastrales, donc des données vectorielles.

Certains formats s’intègrent facilement et rapidement dans Mapinfo.


Le format SHP, que l’on peut qualifier de standard et aujourd’hui utilisé par de nombreux logi-
ciels libres et propriétaires, ainsi que les formats TIFF et ECW sont presque directement lisibles
par Mapinfo. Leur ouverture requiert juste la création d’un fichier TAB correspondant (Figure 6).
Cette création se fait de manière automatique.

Figure 6 : Ouverture simple de formats pris en compte par Mapinfo21

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

21
La version de Mapinfo dont sont extraites les illustrations n’est pas la version 8.5 d’Elan Développement mais
une autre version utilisée pour le rapport.

24
Les données AutoCAD peuvent présenter une difficulté.
Si elles sont géolocalisées, il est tout à fait possible de les utiliser dans Mapinfo. Pour ce faire il
faut utiliser le traducteur universel (Figure 7).

Figure 7 : Ouverture d’un fichier DWG ou DXF avec le traducteur universel

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

La difficulté vient quand les données DXF ou DWG ne sont pas géolocalisées. Dans ce cas il faut
faire un choix en se posant les questions suivantes : les besoins de la mission justifient-ils
d’investir du temps pour caler ces données et les importer dans Mapinfo ? Peut-on se passer de
Mapinfo et n’utiliser les données que sous Illustrator ?
Un choix de ce type s’est présenté lors de la mission B. Des données réseaux (AEP et assainisse-
ment) ainsi que des plans de zones ont été fournis au format DWG ne comportant pas de coor-
données géographiques. Le but de la mission, qui était de fournir un diagnostic des zones
d’activités à l’étude, n’exigeait pas d’observation et de traitement des données sous Mapinfo. De
fait il a été décidé que les données seraient mobilisées uniquement sous Illustrator pour le travail
de représentation cartographique.

Des fichiers qu’il est plus rare de rencontrer, spécifiques à un domaine, peuvent aussi poser diffi-
culté. C’est le cas des données des échanges EDIGÉO rencontrées lors de la mission B.

25
Le protocole d’ouverture de ces données est ici décrit en détail. C’est une manipulation qu’on
rencontre rarement mais qu’il peut être intéressant de connaître.
Il convient tout d’abord d’expliquer ce qu’implique le terme EDIGÉO. EDIGÉO n’est pas un
format mais une norme d’échange, définie par l’Association Française de NORmalisation (AF-
NOR), c’est-à-dire un ensemble de règles normalisées. La norme EDIGÉO a pour but l’échange
de données géographiques. C’est aussi une norme orientée base de données, dans le sens où elle
décrit les différents objets par leurs relations (sémantiques, de construction). « La norme EDI-
GÉO ne fournit pas de nomenclature d’objets, mais elle impose la présence d’une nomenclature
interne à l’échange, appelé nomenclature d’échange EDIGÉO. Celle-ci est destinée à permettre
au récepteur d’interpréter les codes associés aux informations géographiques communiquées par
l’émetteur. C’est une liste répertoriant les codes de l’ensemble des objets et des attributs. Elle peut
être celle d’un utilisateur, d’un groupe d’utilisateurs ou d’un organisme indépendant. »22 Ainsi, un
lot EDIGÉO comporte une description de la structure des données et les données elles-mêmes.
En France la norme EDIGÉO est utilisée pour l’échange de données du Plan Cadastral Informa-
tisé (PCI).
Ce sont précisément des données du PCI qui ont été transmises à Elan Développement lors de la
mission B.
La méthode qui a été utilisée pour lire ces données avec Mapinfo a été d’utiliser le convertisseur
edi2mif23 qui convertit les données vers le format ouvert MIF/MID. C’est un programme écrit en
langage de programmation Perl et qui fonctionne en passant par la ligne de commande. En plus
du programme edi2mif24, le plus rapide est donc de télécharger un interpréteur Perl si on travaille
sous Windows.25
Le protocole général de conversion des données est le suivant :
- Décompresser edi2mif.zip dans un répertoire
- Télécharger l’interpréteur et lancer le .MSI téléchargé pour installer Perl
- Placer tous les fichiers de l’échange EDIGÉO dans un sous-répertoire de celui où
edi2mif.pl se trouve. Si deux échanges différents ont des fichiers de même nom, il faudra
utiliser deux sous-répertoires différents
- Passer en ligne de commande

22
Ministère de l’Economie et des Finances, 2013 « Standard d’échange des objets du plan cadastral informatisé
fondé sur la norme EDIGÉO, version 2013 », p.16.
23
Ce convertisseur a été mis au point par Michel Wurtz. Voici un lien vers une discussion sur ce thème sur
GeoRezo : http://georezo.net/forum/viewtopic.php?id=44259
24
Disponible au lien suivant : http://adullact.net/projects/edi2mif/
Il est très utile de s’aider du fichier Alire.txt
25
L’interpréteur ActivePerl est disponible au lien suivant : http://downloads.activestate.com/

26
Figure 8 : Le protocole de conversion des données employé à Elan26

Dans un répertoire C:\edigeo se trouvent les fichiers contenus dans edi2mif.zip, notamment
le fichier edi2mif.pl
Dans un sous-répertoire de C:\edigeo\edi01 se trouvent les fichiers de l’échange EDIGÉO
(fichiers THF, GEN, VEC, etc.)

Dans la fenêtre de commande :

Le résultat dans l’explorateur Windows :

26
Sur la base du mode d’emploi donnée par Michel Wurtz dans la discussion suivante sur GeoRezo :
http://georezo.net/forum/viewtopic.php?id=44259

27
Le fichier LOG permet notamment de consulter les erreurs s’il y en a eu au moment de la
conversion.

Un fichier IMPORT.WOR est automatiquement généré dans le répertoire de sortie.

Il suffit de le lancer avec Mapinfo, le logiciel fait la conversion de tous les MIF/MID en
TAB.

Réalisation : Juliette Delizy, 08/2013

28
L’interrogation des données

Au début de cette étape toutes les données ont été intégrées à Mapinfo. Il s’agit désormais
d’observer les informations qu’elles contiennent, en gardant toujours en tête l’objectif de produc-
tion cartographique.
Les données ne seront pas représentées dans leur totalité. D’une part tous les éléments géogra-
phiques ne servent pas à la démonstration. D’autre part tous les représenter gênerait la lisibilité et
la compréhension de la carte.
La méthode employée, qui reste assez simple, est d’effectuer des requêtes ou interrogations sur
les données, pour ne sélectionner que celles qui seront représentées et les enregistrer dans un
nouveau fichier (Figure 9).

Figure 9 : Emplacement de la fenêtre de requête simple dans le menu principal


de Mapinfo

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

Cela a été le cas pour la mission B où un travail de ce genre a été effectué sur les données du ré-
seau routier pour représenter les tronçons en fonction de leur classification administrative : auto-
route, départementale, etc (Figure 10).

29
Figure 10 : Requête pour sélectionner des tronçons d’autoroute et de départementale

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

D’autres requêtes de ce genre ont été réalisées, pour isoler les zones boisées d’autres types
d’occupation du sol, ou pour ne garder que les zones d’habitation parmi les autres types de zones
urbanisées.

Les données peuvent aussi livrer des informations autres que cartographiques, qui servent à la
réalisation de la mission.
Pour la mission A il a été possible, grâce aux fichiers réseaux qui ont été fournis par le comman-
ditaire, d’observer à partir des données attributaires le diamètre moyen, minimum et maximum
des tronçons AEP et d’assainissement sur les zones à l’étude (Figure 11). Faire émerger ce genre
de résultats, même s’ils n’ont pas été représentés sur une carte, a aidé à la rédaction du diagnostic.

30
Figure 11 : Calcul de statistiques dans Mapinfo

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

Transformation des données

Les fonctions de transformation des données disponibles sous Mapinfo sont rarement utilisées à
Elan Développement. Et si elles le sont, il s’agit des fonctions les plus basiques.
Si ces fonctions sont basiques, elles n’en sont pas moins utiles. C’est le cas de celle qui permet de
tracer des zones tampon, pour représenter des périmètres ou analyser les objets géographiques
qui se trouvent dans ces périmètres (Figure 12).
Figure 12 : Création d’une zone tampon autour d’un objet

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

31
Rappelons que, dans le cadre de la mission A, un des objectifs était de déterminer l’opportunité
de l’extension d’une des deux zones d’activités à l’étude. Or un pipeline traversait la zone, rendant
inconstructibles les parties inclues dans un périmètre de 20 mètres autour du tracé. Pour observer
les relations entre les espaces vierges de la zone et ce périmètre d’inconstructibilité, il était donc
opportun de créer une zone tampon autour du pipeline (Figure 13).

Figure 13 : Représentation cartographique du périmètre d’inconstructibilité (en rouge)

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

Les données qui figurent sur la carte ci-dessus (Figure 13) sont les servitudes inscrites au PLU
(encore dénommé POS bien que le nouveau document ait été validé).

Les étapes qui ont été exposées dans cette partie dépendent toutes l’un de l’autre. Il n’est pas pos-
sible d’interroger ou de faire des traitements sur des données si elles n’ont pas été intégrées aupa-
ravant dans Mapinfo. Toutefois les étapes ne figurent pas un ordre totalement chronologique,
dans le sens où elles peuvent se chevaucher dans le temps. En effet, formuler une demande de
renseignements complémentaires auprès du client ou d’un concessionnaire nécessite d’avoir au
préalable observé et donc intégré les données dans Mapinfo.
Les étapes retranscrivent des manipulations simples de données géographiques. L’étape la plus
ardue peut être celle de l’intégration des données dans Mapinfo lorsqu’on est confronté à des
formats inconnus.

32
b) La mise en page des données sous Illustrator

Mapinfo offre des capacités de mise en page cartographique moindres par rapport à un logiciel de
CAO tel qu’Adobe Illustrator. Ou du moins Illustrator est plus en mesure de répondre aux be-
soins d’Elan Développement qui sont importants en ce qui concerne la qualité graphique de la
représentation, l’esthétisme. En effet, les cartes sont des éléments à part entière de
l’argumentation, elles figurent dans les documents qui sont rendus et ne sont pas juste des outils
de travail. Elles sont des outils de communication.
Ainsi, à Elan, toute la partie de visualisation cartographique, de mise en page s’effectue sous Illus-
trator.

Un outil permet de transférer des données vectorielles de Mapinfo vers Illustrator. Il s’agit de
l’utilitaire MBX mi2ai.
L’utilitaire mi2ai présente un certain nombre d’avantages :
- Il convertit toutes les données vectorielles d’un seul coup, il suffit de les avoir toutes ou-
vertes dans Mapinfo.
- Il permet de conserver sous Illustrator l’organisation des données par couche, ou calque.
- Il ne transfère que les données présentes dans la fenêtre carte sous Mapinfo. Ainsi, si on
souhaite représenter une petite partie d’un territoire, il suffit de zoomer dessus sous Ma-
pinfo et de lancer l’utilitaire. Cela permet d’avoir en sortie un fichier Illustrator allégé.
L’utilitaire présente cependant quelques inconvénients qu’il faut prendre en compte :
- Les données raster ne sont pas prises en compte par mi2ai. De fait, aucune donnée raster
ne doit être ouverte dans Mapinfo au moment de la conversion. L’inconvénient est que si
on utilise une image comme fond de carte, une orthophotographie par exemple, il faudra
la caler manuellement sous Illustrator en s’aidant des données vectorielles.
- La symbologie n’est pas conservée lors de la conversion. De fait il n’est pas utile
d’appliquer une symbologie sous Mapinfo car il faudra la reprendre sous Illustrator.
L’inconvénient est que sous Illustrator la symbologie s’applique manuellement. Même s’il
est possible de faire des sélections en fonction de l’épaisseur du contour ou de la couleur
de fond, le travail sera plus long que ce qui aurait été fait sous Mapinfo.

Une fois que la conversion a été faite vient un travail sur la symbologie des données, c’est-à-dire
la manière dont elles vont être représentées sur la carte.

33
Ce travail respecte d’une part les règles communément admises de la représentation cartogra-
phique : figuration des données ponctuelles par des symboles, des données surfaciques par des
aplats, des données statistiques absolues par des symboles proportionnels, etc.
Ce travail sur la représentation des données respecte aussi la charte graphique propre à Elan Dé-
veloppement : une symbologie propre au réseau routier, des icones particulières pour certains
équipements types gares et aéroports, un habillage de la carte spécifique avec un certain empla-
cement du titre, etc.

Figure 14 : Carte de grande accessibilité d’un des deux sites d’étude pour la mission B

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

La carte ci-dessus (Figure 14) a été produite grâce aux données fournies par le client. Plus préci-
sément elle a été réalisée avec les données de la BD TOPO.
La représentation du réseau routier montre qu’il y a eu un travail d’écrémage : seules les auto-
routes et une partie du réseau primaire figurent sur la carte.
Comme dit précédemment, certains choix de figuration sont propres à Elan : la symbologie ap-
pliquée aux autoroutes, la position du titre, la flèche d’orientation, le logo d’Elan.

34
Figure 15 : Carte des zones d’activités situées sur le territoire de l’EPCI commanditaire
de l’appel d’offre C

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 08/2013

Cette carte a été réalisée pour l’appel d’offre C. Sans le montrer directement, elle illustre certaines
limites de la méthode de production cartographique.
Un marché donne accès à des données géographiques que le commanditaire transmet au cabinet.
Pour répondre à un appel d’offre, les seules données qu’Elan peut traiter sont des données libres
que le bureau a déjà acquises ou qu’il peut trouver sur Internet. La méthode employée n’est donc
pas la même ; elle est plus longue et plus laborieuse.

35
Certaines données, essentielles à la réalisation d’une carte telle que celle-ci-dessus, sont dispo-
nibles sur Internet : les périmètres des communes par exemple, à disposition du public grâce à la
base de données de l’IGN GEOFLA ; le réseau autoroutier ainsi que les réseaux routiers natio-
naux et départementaux grâce aux bases de données routières de l’IGN ROUTE 120 et ROUTE
500 ; le réseau hydrographique français avec la BD CARTHAGE disponible sur le site Internet
du Sandre (Service d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau).
Pour l’appel d’offre C Elan avait déjà en sa possession le référentiel hydrographique, les contours
des communes ainsi que les données routières et autoroutières du département concerné.
D’autres données ne sont pas disponibles. Il faut donc les créer, les digitaliser en s’aidant d’un
fond de carte, le plus rapide étant de le faire directement dans Illustrator. Cela a été le cas pour le
réseau ferré, le réseau routier et autoroutier en projet, les équipements comme la gare et
l’aéroport. La localisation des zones d’activités s’est faite grâce à un site observatoire des ZA sur
ce territoire.
Plus que pour les missions, la cartographie pour les appels d’offre requiert des choix. A-t-on le
temps d’aller récupérer des données ? N’est-il parfois pas plus rapide de dessiner les objets sous
Illustrator quand il y a peu d’éléments à représenter ? En effet la réponse à un appel d’offre
s’effectue dans un temps très court.

Plus qu’à présenter les résultats, la partie qui se termine s’attache à décrire la méthode de produc-
tion cartographique à Elan, en faisant aussi émerger ses points forts et ses limites.
Parmi ces dernières, la limite la plus importante, et qui est en quelque sorte incontournable, tient
à la dépendance du cabinet vis-à-vis du commanditaire et des données qu’il fournit. Remporter
un marché ne veut pas dire avoir accès à toutes les données nécessaires. Il faut parfois faire des
demandes complémentaires, chercher des données supplémentaires, et lorsqu’il n’est pas possible
de les acquérir les dessiner soi-même.
C’est un travail minutieux qui peut être très long, et qui peut aussi parfois être confronté au
temps de fonctionnement beaucoup plus court du bureau d’études. En effet répondre à des ap-
pels d’offre exige d’être réactif et de produire rapidement. Le délai de réalisation d’un marché
peut lui aussi être relativement court par rapport au temps d’acquisition, d’intégration, de traite-
ment des données et de mise en page de la cartographie.
Malgré les limites qu’elle comporte, la méthode de production cartographique à Elan permet
d’obtenir des cartes lisibles, soignées et communicatrices.

La partie qui suit présente une autre facette du stage, orientée production de données.

36
2. Un cas de production de données

Contrairement à la partie précédente, cette partie est dédiée à un seul projet, dont le thème géné-
ral est les mobilités douces, plus précisément les Voies Vertes, et sur lequel j’ai travaillé. Nous
l’appellerons la mission, le marché ou encore le projet Z, avec le commanditaire Z. A l’heure ac-
tuelle ce marché est toujours en cours de réalisation. Je ne suis intervenue que sur une partie.
C’est un marché qui nécessite une réflexion sur la production de données géographiques en vue
de leur livraison au client, type de mission qu’il est rare d’effectuer à Elan Développement. J’ai
onc été positionnée dessus On se détache ici de la production cartographique telle qu’elle a été
précédemment décrite. La réponse au marché comprend une production cartographique mais elle
n’est pas essentielle : elle donne du sens à des chiffes qui sans cela seraient difficilement compré-
hensibles, mais la donnée géographique elle-même prime sur la carte.

a) Objectifs de la mission et contexte de réalisation

Cette partie du rapport ne traitant que d’un projet, il convient d’en décrire précisément le con-
texte et les objectifs.
Le commanditaire de la mission est une communauté de communes, qui comprend 25 com-
munes membres.
Cet EPCI possède un potentiel naturel et paysager assez important, notamment grâce à son cadre
global peu urbain et à la présence de forêts. Les pratiques sociales de loisirs et d’itinérance sont
aussi présentes. De fait, dans un objectif de valorisation de son patrimoine, la communauté de
communes a fait suite à l’approbation du Schéma Départemental des Véloroutes et Voies Vertes
(VV) et à la modification de la politique en matière de circulations douces en juin 2010 en lançant
un projet de Voies Vertes.
Une Voie Verte est « un aménagement en site propre réservé à la circulation non motorisée. Elle
est destinée aux piétons, aux cyclistes, aux rollers, aux personnes à mobilité réduite et aux cava-
liers, dans le cadre du tourisme, des loisirs et des déplacements de la population locale. Elle doit
être accessible au plus grand nombre, sans grande exigence physique particulière, et sécurisée en
conséquence. »27
La mission réalisée par Elan s’inscrit dans le cadre de ce projet de Voies Vertes. Ces dernières
n’ont pas encore été réalisées sur le territoire, toutefois des itinéraires en projet existent, portés

27
Définition selon l’AF3V, l’Association Française de développement des Véloroutes et Voies Vertes, disponible
au lien suivant : http://www.af3v.org/-Voie-verte-.html

37
par différents acteurs (intercommunalité, commune, département, etc.). La mission Z vient donc
en amont de la réalisation des Voies Vertes. Il s’agit d’une étude de faisabilité ayant pour objectif
de produire une analyse préalable à la réalisation d’un programme de jalonnement de l’ensemble
du tracé VV (que les itinéraires en projet soient de compétence intercommunale ou non) et
d’aménagement d’une portion du tracé.
La mission se décompose :
- En deux parties : la partie jalonnement (P1) et la partie aménagement (P2)
- En deux phases : une tranche ferme et une tranche conditionnelle (une tranche ferme est
forcément accomplie par le prestataire, en revanche le prestataire se réserve le droit de
faire réaliser une tranche conditionnelle)

Cela donne l’organisation suivante (Figure 16) :


Figure 16 : Planning de l’étude28

Réalisation Elan Développement, 07/2013

La tranche ferme de P1 consistait à identifier les lieux qui nécessitent l’implantation d’une signalé-
tique, avec un rapport présentant les résultats par commune.
La tranche conditionnelle de P1 comprend, elle, tout d’abord la définition pour chaque lieu iden-
tifié en P1 de la forme et du fond des informations à inscrire, ensuite l’évaluation du coût global
des aménagements, et enfin l’élaboration d’une charte d’aménagement fixant les prescriptions
environnementales et paysagères pour l’implantation signalétique.

28
Extrait du support présenté à la réunion de lancement de la mission Z auprès du commanditaire.

38
J’ai moi-même effectué la partie P1 de la tranche ferme. Je n’ai pas travaillé sur P2 et mon stage
s’est terminé avant le début éventuel de la tranche conditionnelle.
A priori la partie P1 de la mission laissait entrevoir une réflexion et des possibilités de traitements
SIG plus poussés que ce qui se fait en production cartographique :
- Identification des données à recueillir (fichier route existant, limites administratives type
GEOFLA), des données à produire (traces GPS et photographies géolocalisées lors d’une
sortie sur le terrain, données produites par digitalisation notamment les points de signalé-
tique), ainsi que les informations à leur associer (communes concernées, distances entre
les points de signalétique, temps de parcours etc.), ces dernières devant permettre des ana-
lyses thématiques et spatiales
- Réflexion sur la manière de produire les données et les attributs : Effectuer une sortie sur
le terrain ? Si oui produire des traces GPS linéaires ou ponctuelles ? Automatisation des
calculs, notamment pour les distances et les temps de parcours ? Etc.
- Acquisition / production des données : sortie terrain, traitements, digitalisation
- Cartographie en vue du rendu intermédiaire, à partir d’analyses thématiques notamment
Sur la base de ces éléments mis à jour, un chargé de mission et moi-même avons proposé à la
hiérarchie des orientations méthodologiques.

Cependant la mission a été confrontée à un certain nombre de contraintes :


- Une contrainte d’ordre économique : les itinéraires VV à l’étude couvraient une distance
de plus de 160 km, or, pour des raisons de concurrence, le budget de l’étude, et plus parti-
culièrement de la tranche ferme était faible
- Une contrainte temporelle qui découlait de fait de la contrainte technico-économique : la
tranche ferme a du être réalisée en un mois
- Une contrainte technique et humaine : les données devant être livrées à la fin de la mis-
sion, il fallait trouver une solution pour qu’elles soient réutilisables de suite par le com-
manditaire (dont l’administration du SIG est laissée en suspens) mais aussi visualisables
par des personnes qui n’ont pas d’outils SIG à disposition et qui ne possèdent pas de
compétences en ce domaine. Le choix s’est porté sur une livraison des données en KML,
le format de Google facilement visualisable dans des applications telles que Google Maps
ou Google Earth et facilement intégrable dans des logiciels SIG bureautiques

Ces contraintes, et tout particulièrement la contrainte économique, ont pesé sur les conditions de
réalisation du marché et sur le choix final de la méthodologie à mettre en œuvre. Celle qui a été

39
retenue par Elan s’est avérée autre que celle proposée en amont, qui ne tenait pas suffisamment
compte de la contrainte financière, avec un côté traitements et analyses SIG moins poussé.
De fait il semble intéressant de décrire tout d’abord la méthodologie retenue par Elan puis de la
mettre en perspective avec des propositions de solutions SIG plus poussées, qui n’ont pas été
remises au client mais qui présentent l’intérêt, en s’affranchissant des contraintes de temps et de
coût, d’exploiter plus profondément le potentiel des outils géomatiques.

b) La méthodologie retenue pour la mission

On distingue trois étapes dans la méthodologie qui a été adoptée :


- Définition des partis pris de production
- Production des données
- Rédaction du rapport de la tranche ferme

Définition des partis pris de production

Avant de produire les données il a fallu définir un certains nombre de règles : selon quels critères
les points de bornage allaient-ils être identifiés ? Avec quels outils ? Quels formats de données ?
Quelle représentation cartographique allait-on adopter ?

Le Cahier des Clauses Techniques et Particulières (CCTP) à l’origine du marché précisait la vo-
lonté du commanditaire en matière d’implantation. Il donnait quatre critères qui ont guidé le po-
sitionnement des points de signalétique :
- Indication des directions aux intersections
- Sécurisation des itinéraires pour les usagers
- Jalonnement régulier sur les tronçons longs (entre deux intersections)
- Indication des lieux à valeur patrimoniale et culturelle et des itinéraires touristiques
Des règles de production ont été définies pour chacun de ces critères :
- Etant donnée qu’il s’agissait d’une étude de faisabilité, le choix a été fait de borner toutes
les intersections pour envisager la solution maximale de bornage. Cette règle est com-
mune aux critères d’indication des directions et de sécurisation. Les intersections concer-
nent les voies telles que les sentiers, les chemins ruraux et agricoles, les routes commu-
nales (comprenant impasses et allées) et les routes départementales. Les voies vertes sont
des tracés en projet, toutefois pour la réalisation de l’étude ils ont été considérés comme

40
existants. De ce fait les intersections se font entre Voie Verte et un autre type, ou d’autres
types de voies.
- Concernant le jalonnement régulier sur tronçons longs, le bornage est proposé quand les
tronçons entre deux intersections ont une distance supérieure ou égale à 1 km. Dans ce
cas le point de signalétique est implanté à équidistance entre les deux intersections.
- Concernant les indications patrimoniales et touristiques, un bornage est proposé pour les
intersections qui rentrent dans le périmètre d’influence des lieux patrimoniaux qui est de
2km autour du lieu. Les lieux à valeur patrimoniale et culturelle sur lesquels le bornage
s’appuie sont les châteaux, le patrimoine religieux, les ruines, les musées et parcs de loisirs.
Les intersections entre les Voies Vertes et les sentiers de grande randonnée (GR) sont
aussi bornées.
Ainsi, plusieurs critères peuvent concerner le même point de signalétique. Autrement dit, un
point de signalétique peut contenir plusieurs types d’informations : quelles sont les directions que
l’usager de la Voie Verte peut prendre, à quoi doit-il faire attention, quels sont les lieux culturels
ou à valeur patrimoniale qu’il peut visiter dans les environs par exemple.

Le peu de temps disponible et le faible budget alloué à la mission ont exclu la solution de pro-
duire les données sur le terrain. Il fallait donc trouver des outils suffisamment détaillés pour pou-
voir identifier les points de signalétique en fonction des règles précédemment définies et pour
pouvoir produire les données dans un format interopérable.
Elan a dans ce sens fait l’acquisition de Base Camp, un logiciel de planification d’itinéraire fonc-
tionnant avec les appareils de randonnée Garmin.
Ce logiciel a en effet des avantages :
- Il contient une carte topographique IGN très détaillée qui fournit des précisions sur les
objets géographiques (nature de l’occupation du sol, types de voies, lieux remarquables,
etc.)
- Il permet la création de données, ponctuelles et linéaires, ainsi que l’attribution
d’informations à ces données
- Les données peuvent être enregistrées au format GPX, directement lisible dans certains
logiciels SIG (QGIS par exemple), ou envoyées vers Google Earth, et donc enregistrables
en KML/KMZ. Base Camp support quant à lui les données KMZ
Base Camp présente cependant la limite de ne pas être un logiciel SIG. De ce fait il ne permet pas
de traitements, d’analyses sur les données. L’interface avec des SIG bureautiques n’est pas très
intuitive. Elle n’est d’ailleurs pas optimale lorsqu’il s’agit d’importer des données contenant des

41
informations attributaires. Ce sont des contraintes qu’il a fallu prendre en compte lors de la pro-
duction des données.

Enfin, la dernière phase avant l’étape de production a été de déterminer la représentation gra-
phique finale des données : quelle symbologie leur assigner ? Cela influencerait de fait l’étape de
production : la symbologie serait-elle directement appliquée sous Base Camp, ou attendrait-on le
passage vers le KML ?
Des tests ont été faits, pour observer comment la symbologie appliquée à des objets ponctuels
sous Base Camp évoluait lors de la conversion en KML. Il apparaît que la symbologie, quelle
qu’elle soit, n’est pas conservée : c’est systématiquement le symbole par défaut des données ponc-
tuelles qui s’applique aux données envoyées vers Google Earth – la punaise bleue. Il était donc
inutile d’appliquer des symbologies différentes sous Base Camp en fonction des types de données
créées car elles seraient perdues.
Des tests identiques ont été effectués pour observer cette fois-ci le comportement de la symbolo-
gie de données ponctuelles transférées d’un logiciel SIG vers Google Earth (tests sur Mapinfo et
QGIS). Le constat est le même que pour l’interface Base Camp/Google Earth, la symbologie
n’est pas conservée.
La solution était donc d’appliquer une symbologie aux données KML elles-mêmes en passant par
le code des fichiers, grâce à un éditeur de source code (Notepad++ par exemple).
Il a été décidé de créer une symbologie indépendante des fichiers KML, c’est-à-dire de créer des
fichiers image, au format PNG, que le client pourrait réutiliser dans d’autres applications, et à
d’autres fins, comme la rédaction de documents.
Pour identifier de manière détaillée les points de bornage, la symbologie devait permettre de dif-
férencier les quatre critères guides et d’envisager tous les cas de figure des règles de bornage éta-
blies précédemment. Ainsi la symbologie établie pour la mission respecte la structure suivante :
- Des codes de formes reprennent les quatre critères guides d’implantation de la signalé-
tique énoncés dans le CCTP
- Des codes de couleurs, pour chaque forme, déclinent les différents cas de figure des cri-
tères d’implantation
A la demande du commanditaire, à chaque symbole est associé un code lettre.
La grille de symbologie contient au total 26 symboles, et donc 26 codes lettres.29

Production des données

29
Le lexique explicatif de la symbologie fourni au client est présenté en annexe du présent rapport.

42
La production des données incluait tout d’abord une phase de production/acquisition de don-
nées qui n’avaient pas été fournies par le client et qui étaient nécessaires à l’identification des lieux
de signalétique :
- Les itinéraires de Voies Vertes (Figure 17) : digitalisation sous Mapinfo (grâce à un fichier
image fourni par le client figurant les tracés) et attribution d’informations telles qu’un
identifiant et le nom d’itinéraire, envoi des données à Google Earth pour un enregistre-
ment en KMZ puis intégration dans Base Camp
- Les contours communaux (Figure 17) : récupération dans Mapinfo à partir des données
des BD GEOFLA (noms des communes) et ROUTE 500 (périmètres, moins généralisés
que dans la BD GEOFLA) compatibles entre elles, envoi des données à Google Earth
pour un enregistrement en KMZ puis intégration dans Base Camp
- Les lieux patrimoniaux et leurs périmètres d’influence : création des points patrimoniaux
dans Base Camp, export des données au format GPX, intégration des données dans
QGIS et édition d’une zone tampon de 2km de rayon autour des points (une seule zone
pour tous les objets), enregistrement des périmètres d’influence en KML puis KMZ puis
enfin intégration des KMZ dans Base Camp

Figure 17 : Vue Mapinfo des Voies Vertes sur le territoire de l’intercommunalité

Réalisation avec Mapinfo Professional, Juliette Delizy, 07/2013

43
Les codes couleur utilisés (Figure 17, Figure 18) reprennent ceux des documents fournis par le
client. Chaque couleur représente un projet de Voie Verte. Un projet peut être composé de tracés
discontinus.

Figure 18 : Vue Google Earth des Voies Vertes sur le territoire de l’intercommunalité

Réalisation avec Mapinfo Professional et Google Earth, Juliette Delizy, 07/2013

La création des points de signalétique a été faite sous Base Camp.30


Ce logiciel supporte en effet la création de données ponctuelles, de « waypoints » dans son propre
langage.
Il offre aussi la possibilité d’associer des attributs aux données, en plus de leurs propriétés comme
le nom, la position géographique, l’altitude, la date de création, etc. La particularité est que les
informations qu’on désigne en langage SIG sous le nom d’attributs ne sont pas considérées
comme des attributs sous Base Camp mais comme des éléments de « remarques ».

30
Un tutoriel d’utilisation de Base Camp (uniquement pour la création de données ponctuelles) réalisé pendant
le stage et diffusé en interne est présenté en annexe du présent rapport.
Les noms et informations qui permettraient de situer géographiquement le territoire d’étude et donc de devi-
ner le nom du commanditaire ont été supprimées ou floutées.

44
Il avait été décidé en amont que les données seraient livrées au client au format KML. Il fallait
donc qu’elles contiennent les informations attributaires définies ci-après31 :
- Nom de la commune d’appartenance
- Nom de la Voie Verte d’appartenance
- Nom de la deuxième Voie Verte en cas de croisement
- Nom de la troisième Voie Verte en cas de croisement
- Code de bornage d’indication des directions aux intersections
- Code de bornage de sécurisation
- Code de bornage de jalonnement
- Code de bornage d’information patrimoniale
Il était pertinent que ces informations soient attribuées au moment de la création des données
sous Base Camp, sous peine de perdre la connaissance des caractéristiques du point (type de croi-
sement avec d’autres voies, présence d’un lieu patrimonial à proximité, etc.).
La méthode a été trouvée en procédant à l’envers, c’est-à-dire en observant les caractéristiques de
données KML/KMZ intégrées dans Base Camp. Ce test a montré que les attributs de la donnée
KML sont transférés dans l’onglet « Remarques » des données sous Base Camp. Leur écriture
conserve la forme d’un code KML de description attributaire.

Figure 19 : Aspect des informations attributaires dans Base Camp (exemple hors mission)

Source : Elan Développement, 07/2013

Figure 20 : Description attributaire dans le code KML après conversion et affichage dans
Google Earth (exemple hors mission)

Source : Elan Développement, 07/2013

31
Un tableau descriptif de l’intitulé et du contenu des champs attributaires est présenté en annexe du rapport.

45
De fait, écrire les attributs sous cette forme dans Base Camp permet de les conserver lors du pas-
sage en KML, et ainsi de les afficher lorsque les données sont lues dans des applications type
Google Earth (Figure 20).

Cette manière de procéder comporte toutefois un inconvénient majeur : les données sont créées
une à une, manuellement, de même que leurs attributs.
Base Camp n’est pas un logiciel SIG. Il ne fait pas de requêtes ou de traitements sur les données.
Il ne prend pas non plus en compte les relations topologiques entre les données. Avec un fichier
route complet et moyennant des relations d’ordre topologique entre les itinéraires de Voies
Vertes et les tronçons routiers, un logiciel SIG type Mapinfo ou QGIS en libre aurait permis de
sélectionner les intersections et de créer des points à ces emplacements. Ces opérations, qui au-
raient généré les données plus rapidement, sont impossibles avec Base Camp.

Il n’a pas non plus été possible d’intégrer les données dans un logiciel SIG avec une partie des
champs attributaires remplis pour les retraiter après.
La classification à l’intérieur du critère de sécurisation suit celle du critère d’indication des direc-
tions. On aurait ainsi pu penser qu’en intégrant les données sous logiciel SIG il aurait été possible
de remplir le champ attributaire du critère de sécurisation en fonction de celui propre aux indica-
tions directionnelles.
Un test de conversion a été mené avec deux logiciels, QGIS et Mapinfo, et à partir de deux for-
mats, le GPX et le KML. La structure attributaire appliquée dans Base Camp n’est pas conservée,
pour aucun des tests.
A partir de la version 10.5, Mapinfo est doté d’un outil de conversion KML/TAB dans les deux
sens. Or Elan possède une licence pour Mapinfo 8.5, cet outil n’était donc pas disponible. Un
autre outil, développé par un particulier, convertit le KML en TAB. L’outil permet de conserver
la géométrie ainsi que les attributs des objets.32 Il n’est toutefois pas compatible avec les versions
de Mapinfo antérieures à la 10.5, et je n’ai moi-même pas trouvé de solution pour le faire fonc-
tionner.
La méthode utilisée a donc été de créer les points de signalétique manuellement et de remplir tous
les champs attributaires sous Base Camp.

32
Cet outil est disponible au lien suivant, sur GeoRezo pour les membres de la communauté :
http://georezo.net/forum/viewtopic.php?id=68663&p=1

46
Ainsi, la production des points de signalétique a donné les résultats suivants :

CRITERE GUIDE NOMBRE DE POINTS


Indication des directions aux intersections 752
Sécurisation 752
Jalonnement 5
Indications patrimoniales 606
TOTAL 2015
Cela donne 757 sites à borner au total.
En effet le nombre de sites est égal à =
Nb de points de directions aux intersections (ou de sécurisation) + Nb de points de jalonnement
Les indications patrimoniales se font aux intersections, qui ont déjà été bornées pour les aspects
de direction et de sécurisation.

Une symbologie a ensuite été appliquée aux données créées. Comme il a été expliqué précédem-
ment, il n’était pas pertinent de faire cette étape dans Base Camp. La symbologie a donc été ap-
pliquée une fois toutes les données produites et converties en KML33 :
- Pour chaque parcours Voie Verte, création d’un fichier principal contenant tous les objets
géographiques et de fichiers alias pour chaque critère guide ne contenant que les objets
concernés par le critère en question : un fichier jalonnement, ne contenant que les points
de bornage de jalonnement par exemple
- Dans le script KML, choix d’écrire le chemin depuis la racine du fichier et non pas le
chemin absolu pour qu’à la livraison des données au client la symbologie s’applique tou-
jours (Figure 21)
Figure 21 : Chemin depuis la racine écrit en code KML et rendu dans Google Earth

I-F.png :

Source :
Elan Développement, 07/2013

33
Un tutoriel explicatif de la structure d’un fichier KML réalisé pendant le stage et diffusé en interne est pré-
senté en annexe du présent rapport.

47
- Application de la symbologie pour tous les objets géographiques

L’inconvénient avec cette méthode, comme avec Base Camp, est qu’elle nécessite de procéder
manuellement. Les processus est d’autant plus long qu’un seul point de signalétique peut se trou-
ver dans plusieurs fichiers. Si le point est par exemple localisé à une intersection située dans le
périmètre d’influence d’un lieu patrimonial ou culturel, l’objet géographique se trouvera dans trois
fichiers différents.
Une manipulation est toutefois possible pour procéder plus rapidement. L’éditeur de source code
Notepad++ permet de remplacer certains termes par d’autres termes.34
Par exemple nous avons vu que la symbologie du critère de sécurisation était liée à la symbologie
du critère d’indication des directions. Si la symbologie a déjà été appliquée pour ce dernier critère,
il est donc possible de remplacer toutes les occurrences désignant à une intersection de type A
dans le critère d’indication des directions par le terme désignant une intersection de type L dans le
critère de sécurisation.

Rédaction du rapport de la tranche ferme

La rédaction du rapport faisait partie des clauses du marché passé entre Elan et le client. Il rend
compte de la répartition de la signalétique sur le territoire de l’intercommunalité et présente les
résultats chiffrés des points de bornage à réaliser.
Le rapport, d’une part, a respecté le souhait du commanditaire que les données soient présentées
selon un découpage communal.
D’autre part il a été décidé que la trame générale du rendu prendrait l’organisation suivante :
- Déclinaison totale possible des résultats en quatre niveaux (Figure 22)
- Eléments présents sur une planche résultat : un tableau indiquant les éléments signalé-
tiques présents sur le tronçon (symbologie, code lettre, nombre de points de bornage et
explications), la répartition dans l’espace des points de signalétique (objets avec leur sym-
bologie sur fond Google Earth) et une fenêtre d’aperçu à l’échelle de la commune pour se
situer sur le territoire
- Réalisation d’une fiche de synthèse pour chaque commune et à l’échelle intercommunale
qui donne le nombre d’indications signalétiques par critère et par itinéraire VV ainsi que le
nombre total de sites à borner

34
Voir en annexe le tutoriel explicatif de la structure d’un fichier KML.

48
Figure 22 : Organisation des résultats en quatre niveaux dans le rapport

Source : Elan Développement, 07/2013. Modification : Juliette Delizy, 08/2013

En conclusion de cette partie, il apparaît que la méthodologie employée par Elan pour répondre à
la mission découle d’un certain nombre de contraintes, notamment de coût et de temps.
Elle présente deux inconvénients majeurs : le temps de production induit est très long, et cela
nécessite de « jongler » entre différentes interfaces, de souvent passer d’un outil à l’autre.
L’avantage est que, en dehors du rapport qui rend compte des résultats de la tranche ferme, les
données qui seront fournies au client seront rapidement visualisables. Seule l’installation de
Google Earth est requise. Elles seront aussi ré-exploitables dans d’autres outils SIG.

Il semble donc intéressant de confronter cette méthodologie à des solutions moins contraintes
mais plus optimales en matière de création et d’analyses/traitements de données géographiques.
Ces solutions n’ont pas été proposées au client, mais on peut imaginer que l’une d’elles aurait pu
être adoptée si le budget alloué à la mission avait été plus important, et si les délais de réalisation
avaient été plus longs.

49
c) Deux propositions de réponse SIG plus poussées et moins contraintes

Dans cette partie, les contraintes budgétaires et de temps n’existent pas. Autrement dit, le budget
financier est suffisamment important pour permettre l’acquisition de matériel onéreux et le temps
alloué à la mission est « confortable » (6 mois par exemple).
Je postule aussi que toutes sortes de données sont disponibles.
Cette partie tente de montrer que d’autres solutions sont possibles pour répondre aux attentes du
commanditaire pour la partie P1 de la mission Z (tranches ferme et conditionnelle), en mobilisant
les SIG de manière plus poussée. La méthodologie de ces solutions n’est pas décrite dans le dé-
tail, il s’agit d’orientations, de propositions, et les coûts financiers et le temps de production ne
sont pas pris en compte.

Deux postures orientent les solutions, qui ont pour but d’éviter la production manuelle des don-
nées :
- Produire une partie des données sur le terrain puis les rapatrier dans un logiciel SIG pour
les traiter, les analyser, les compléter
- Réaliser la mission « en chambre »

Ces deux postures nécessitent donc un certain nombre de prérequis :


- La division tranche ferme/tranche conditionnelle est respectée
- Toutes sortes de données de base sont disponibles, qu’elles soient transmises par le client
ou par d’autres moyens
- Le logiciel SIG d’Elan reste Mapinfo Professional et le logiciel de DAO reste Adobe Il-
lustrator
- Tout le matériel nécessaire supplémentaire est lui aussi à disposition
- Le client a les compétences en interne pour recevoir et ré-exploiter les données trans-
mises à la fin de la mission

50
Figure 23 : Plan d’action pour la posture 1

MOYENS DE
PHASES OBJECTIFS SIG MOBILISATION DES MOYENS
PRODUCTION
- Production/Intégration des données de base (itinéraires
VV, contours communaux) sous Mapinfo et export vers
- Données de base
Préparer au maximum les solutions l’outil GPS
Préparation du - Logiciel SIG Mapinfo
techniques et matérielles à mettre - Définition des champs et du contenu du dictionnaire
terrain - GPS avec dictionnaire
en œuvre sur le terrain d’attributs dans l’outil GPS (liste déroulante)
d’attributs
- Définition des règles de production sur le terrain (borner
toutes les intersections, etc.)
- GPS avec dictionnaire - Production de données ponctuelles par géolocalisation
TRANCHE FERME
DIAGNOSTIC P1

Recueillir facilement et rapidement d’attributs de l’agent terrain aux lieux d’accueil potentiel de la signa-
Terrain des données aussi complètes que - Appareil photo avec géolo- létique en appui avec les données de base
possible sur l’ensemble des circuits calisation des prises d’image - Remplissage des informations dans le dictionnaire
- Moyen de locomotion (vélo) d’attributs
- Import dans Mapinfo des données produites sur le ter-
Ré-exploiter au cabinet les données - GPS avec dictionnaire rain
Après terrain produites sur le terrain et complé- d’attributs - Complément d’information apporté aux données déjà
ter la production - Logiciel SIG Mapinfo produites (aspect information patrimoniale)
- Création de nouvelles données (aspect jalonnement)
- Export de certaines données en KML pour utilisation
Rendu intermé- Proposer un exposé dynamique dans Google Earth
- Google Earth
diaire pour le rendu intermédiaire -Film (visite) incluant des liens vers des photographies du
terrain
- Tous les attributs déjà remplis constituent une partie du
Définir le contenu des points de
D’AMENAGEMENT

Travail à l’échelle contenu de la signalétique


TRANCHE CON-

PROPOSITIONS
DITIONNELLE

signalétique grâce aux données - Logiciel SIG Mapinfo


micro-locale - Complément d’information apporté aux données déjà
produites
produites (champs distances et temps de parcours)
P1

Produire un plan d’ensemble pour


Travail à l’échelle chaque commune et un plan -Logiciel SIG Mapinfo - Export des objets vectoriels de Mapinfo vers Illustrator
communale d’ensemble à l’échelle intercom- -Logiciel DAO Illustrator - Mise en page de la cartographie avec Illustrator
munale

51
Un des outils majeurs de production selon la posture 1 est le récepteur GPS, qui permet la créa-
tion de données (traces GPS ponctuelles ou linéaires) et l’importation de dictionnaires d’attributs
(logiciel spécifique). Ces outils sont compatibles avec le logiciel SIG du cabinet.
Le principe est le suivant : lorsque l’agent de terrain localise sa position, il a la possibilité
d’attribuer des informations à la donnée qu’il vient de créer, selon une structure tabulaire définie
en amont. Une ligne correspond à une donnée, un objet géographique, et les colonnes sont les
champs qui contiennent les informations pour chaque objet. Les choix de réponse au sein de
chaque colonne peuvent être eux-mêmes prédéfinis et se présenter sous forme de liste dérou-
lante, ce qui facilite le travail de terrain et garantit une homogénéité des attributs des données.

La posture 1 présente un avantage par rapport à la posture 2.


Elle a la possibilité d’apporter une valeur plus subjective, plus humaine aux données produites sur
le terrain. C’est d’ailleurs ce que recherche le commanditaire en incluant un critère de sécurisation
des Voies Vertes. On peut par exemple imaginer un champ « Remarques » dans le dictionnaire
d’attributs où l’agent de terrain signalerait des éléments inhabituels, des dangers, des particularités
d’aménagement sur les circuits (absence de revêtement, ornières, etc.).

Tout ne peut pas être produit sur le terrain. Concernant les critères guides, seuls les critères de
direction aux intersections et de sécurisation sont remplis, ce qui nécessite toutefois de produire
la majorité des données. Ces données sont ensuite rapatriées dans le logiciel SIG d’Elan qui con-
serve leur structure et contenu attributaires. Des analyses et des traitements sous Mapinfo per-
mettent ensuite de compléter certains champs attributaires tels que les distances et temps de par-
cours entre les points, et de créer les données manquantes comme celles propre au jalonnement
sur tronçons longs.
Les données sont livrées au format MIF/MID pour un import rapide dans Geoconcept, le logi-
ciel SIG du client.

Cette posture nécessite d’apporter une attention particulière à la préparation du terrain :


- Export vers les outils terrain de toutes les données qui peuvent aider au bornage
- Bien réfléchir au contenu du dictionnaire d’attributs pour envisager tous les cas de figure
- Faire des tests d’import de données GPS dans Mapinfo pour mettre au point le protocole
de production des données
Cela garantira la production de données complètes, homogène, rapidement transférables et ex-
ploitables sous Mapinfo.

52
Figure 24 : Plan d’action pour la posture 2

MOYENS DE
PHASES OBJECTIFS SIG MOBILISATION DES MOYENS
PRODUCTION
- Contact avec le commanditaire pour avoir des données
Acquisition de Acquérir les données qui seront la - Commanditaire mises à disposition : patrimoine culturel du territoire
données base de la production - Internet - Acquisition de données libres : contours communaux,
fichier route détaillé

- Définition de la structure attributaire des données


Préparation de la Garantir une production complète
TRANCHE FERME

- Logiciel SIG Mapinfo - Définition des traitements et analyses qui permettront de


DIAGNOSTIC P1

production et homogène des données


produire les données

- Digitalisation
Production des - Géotraitements : intersections, voisinage
Créer la totalité des données - Logiciel SIG Mapinfo
données - Interrogations des données : requêtes de calcul par
exemple (distances)

- Export de certaines données en KML pour utilisation


Rendu intermé- Proposer un exposé dynamique dans Google Earth
- Google Earth
diaire pour le rendu intermédiaire -Film (visite) incluant des liens vers des photographies du
terrain
D’AMENAGEMENT P1

Définir le contenu des points de


TRANCHE CONDI-

Travail à l’échelle - Tous les attributs constituent le contenu de la signalé-


PROPOSITIONS

signalétique grâce aux données - Logiciel SIG Mapinfo


micro-locale tique
TIONNELLE

produites

Produire un plan d’ensemble pour


Travail à l’échelle chaque commune et un plan -Logiciel SIG Mapinfo - Export des objets vectoriels de Mapinfo vers Illustrator
communale d’ensemble à l’échelle intercom- -Logiciel DAO Illustrator - Mise en page de la cartographie avec Illustrator
munale

53
La posture 2 adopte une approche similaire à la méthodologie qui a été réellement mise en œuvre
par Elan : il est possible de s’affranchir du terrain et de produire la totalité des données au bureau.
Ce qui est donc important ici, et ce à quoi il faut porter une attention particulière, ce sont les
données de base à partir desquelles seront produites les nouvelles données et les relations entre
elles.
Les points de bornage seront par exemple produits par sélection des intersections entre les itiné-
raires de Voies Vertes et les tronçons du fichier de données routières. Il faut donc qu’il y ait un
lien topologique (relations des objets dans l’espace géométrique, comme le contact, la superposi-
tion, l’intersection, etc.) entre ces objets pour que Mapinfo puisse détecter les intersections.
De même, si on veut calculer les distances d’un point de bornage à un autre, il faut que les tracés
de Voies Vertes soient découpés en tronçons entre ces points de signalétique.
Les possibilités de calculs, de traitements et d’analyses sont très nombreuses avec un logiciel SIG.
Il faut toutefois que les données respectent une structure géométrique et attributaire qui soit
compréhensible pour le logiciel.

L’avantage de la posture 2 par rapport à la posture 1 est qu’elle conserve un côté scientifique,
presque mathématique.
On n’est pas à l’abri, dans la posture 1, d’une erreur de localisation sur le terrain – trop en amont
ou trop en aval de l’intersection par exemple – ou d’un oubli. Si les données de base sont bien
préparées et les manipulations de traitement ou d’analyse bien menées, la posture 2 permettra une
production complète à coup sûr.
Le côté scientifique est aussi préservé dans les codes attribués aux intersections pour les critères
d’indication des directions et de sécurisation qui peut suivre la classification administrative (route,
sentier, etc.).

Comme pour la posture 1, les données sont livrées au format MIF/MID pour un import rapide
dans Geoconcept, le logiciel SIG du client.

Les deux postures décrites ci-dessus montrent qu’en SIG plusieurs solutions sont envisageables
pour répondre à une question. Les paramètres qui font la différence entre ces solutions, et qui
n’ont pas été analysés ici, sont pour une grande partie le coût et la durée de la production.
La différence entre les deux postures tient dans la manière de produire les données. La première
mobilise le potentiel des SIG dans deux contextes différents et de fait exploite les liens qui exis-
tent entre les outils, la deuxième tente de remplir le marché en n’exploitant qu’un seul outil.

54
III. Retour sur l’expérience SIG au sein d’Elan

Je tente dans cette partie de faire un retour, qui n’engage que moi, sur mon ressenti professionnel
personnel concernant l’intégration des SIG au sein d’Elan Développement, et au sein d’un bureau
d’études en développement territorial de manière plus générale.
Je termine par un bilan de mon expérience de stage.

1. Le carnet de commandes : une lisibilité des missions à

court terme

Elan Développement, comme les autres bureaux et cabinets d’études, fonctionne avec un carnet
de commandes. Il se positionne sur le domaine des marchés publics. Il répond selon des règles
établies à des offres de missions et le jeu de la concurrence fait qu’il est ou non retenu comme
prestataire du marché. Le fonctionnement d’Elan est donc dépendant des missions que le bureau
remporte.

Comme il a été dit précédemment, la concurrence (réglementée et ressentie) induit des temporali-
tés très courtes. Une offre paraît un temps limité au bulletin officiel des annonces et marchés
publics (BOAMP) ; l’avantage va aux bureaux qui la verront dans les temps, et surtout dès sa pa-
rution. Le délai de réponse à l’offre est court lui aussi ; en plus de la charge de production pour
les marchés en cours, il faut pouvoir répondre dans les temps à l’appel d’offre.
L’équation contient de fait deux inconnues :
- Le bureau d’études ne sait jamais à l’avance quels types d’offre vont paraître
- Le bureau d’études ne sait jamais non plus quels marchés il va remporter
Il ne peut donc pas avoir de visibilité à long terme (1 ou 2 ans) sur l’intégralité de son plan de
charge. Il n’aura de visibilité que pour quelques éventuels marchés de longue durée (12 mois ou
plus) qu’il aura remporté.

Ainsi les évolutions sont difficiles et constituent en quelque sorte un pari sur l’avenir, surtout
pour un domaine où les compétences du bureau sont peu développées et les références peu
nombreuses.
En ce qui concerne la géomatique, qui n’est pas en soi un terrain d’intervention d’Elan mais un
domaine d’appui, une ressource pour répondre à des missions d’aménagement, de développe-

55
ment économique, etc., le bureau peut lui-même difficilement s’engager à développer des tech-
niques et des compétences qu’il n’est pas sûr de mobiliser par la suite de manière suffisante. Le
besoin de développer les SIG n’existe d’ailleurs pas puisque le bureau fonctionne très bien dans
l’état actuel des choses.

Ce fonctionnement à très court terme s’est ressenti pendant mon stage : visibilité à la semaine en
moyenne, pas de prise sur mon emploi du temps qui pouvait être modifié en fonction des priori-
tés, des imprévus. Cela s’est d’autant plus ressenti que, d’une part, j’intervenais beaucoup en ap-
pui et que je pouvais être souvent sollicitée, et que d’autre part les SIG étant peu développés à
Elan je me suis parfois retrouvée dans l’incertitude des tâches que j’allais effectuer dans les se-
maines à venir. C’est un rythme de travail que j’ai adopté mais difficilement accepté. J’exprime ici
un avis tout à fait personnel.

2. La figure absente du géomaticien : quelle réponse à une

mission orientée SIG ?

Les compétences humaines en SIG sont peu développées à Elan Développement. 35 Parallèlement
on a vu que la mission Z laissait entrevoir des possibilités de mobilisation poussée des outils
SIG.36 Dans le cas de cette mission, les SIG était d’ailleurs les seuls outils de production, et non
pas des outils parmi d’autres.

Elan a bâti des méthodologies sûres pour des types d’offre où les références du cabinet sont
nombreuses et pour lesquels les compétences humaines sont développées – méthodologie de
requalification de zone d’activités en aménagement par exemple.
Les solutions de réponse à la mission Z ont été trouvées après coup, la méthodologie a été bâtie
après que le marché a été remporté. Elan n’était pas en capacité, au moment de la réponse à
l’appel d’offre, d’envisager dans le détail la manière dont il allait remplir le marché et quelle en
était la faisabilité technique et financière. Or un projet SIG requiert des compétences mais aussi
des outils, comme l’acquisition du logiciel Base Camp l’a montré.

De fait, et j’exprime à nouveau ici un avis personnel qui n’engage que moi, je trouve profession-
nellement ambitieux de répondre à une offre et d’accepter le marché qui en découle sans avoir au

35
Voir la partie I.2.a) du présent rapport.
36
Voir la partie II.2.c) du présent rapport.

56
préalable une représentation de la méthodologie détaillée à employer. Dans le cas de la mission Z,
le marché était dès le départ contraint dans ses aspects temporel et financier. La méthodologie
d’Elan en a tenu compte, mais la réponse s’est faite dans des conditions de production peu opti-
males : production manuelle et longue des données, pas de traitement ni d’analyse des données
possibles. C’était un pari à tenir.

3. Bilan professionnel personnel

Je fonde mon bilan personnel sur ce que j’ai apporté à Elan et sur ce qu’Elan m’a apporté.

A Elan j’ai effectué de nombreuses tâches, en SIG mais aussi dans d’autres domaines :
- Concernant la production de marchés remportés : production cartographique37, produc-
tion de données géographiques38, importation de données vectorielles dans un logiciel de
CAO (AutoCAD) et cartographie, rédaction de diagnostics territoriaux, budgétisation
d’aménagements pour des fiches action, estimation de la procédure à appliquer pour un
aménagement dans le cadre de la loi sur l’Eau, recherches comparatives sur la gestion de
bases et ports fluviaux
- Concernant les appels d’offre : production cartographique, rédaction de notes méthodo-
logiques, visite terrain et rencontre avec le commanditaire
- En interne : rédaction de notes explicatives sur la structure et le fonctionnement de don-
nées KML, du logiciel Base Camp et des interfaces entre les outils Base Camp / Google
Earth / Mapinfo-QGIS (tutoriels)
J’estime avoir rempli les attentes que le cabinet avait envers moi en ayant effectué ces tâches. J’ai
moi-même réalisé dans sa majorité la mission A, ainsi qu’une grande partie de la mission Z. Les
clients se sont dits satisfaits aux moments des retours sur les livrables.

Mon expérience à Elan Développement m’a permis de renforcer et développer des compétences.
- J’ai amélioré des compétences générales : rigueur, résistance au stress et à la tension, réac-
tivité, adaptabilité
- J’ai développé des aptitudes en lien avec le travail dans un bureau d’études : rédaction
d’appels d’offre, contact avec un client, notions en marchés publics et en gestion de projet

37
Voir la partie II.1. du présent rapport.
38
Voir la partie II.2. du présent rapport.

57
- J’ai consolidé mes compétences en aménagement : appréhension d’un contexte territorial,
rédaction de diagnostics, budgétisation, compréhension et analyse de textes réglemen-
taires
- J’ai renforcé mes compétences dans le domaine des SIG : maîtrise du logiciel SIG Mapin-
fo, du logiciel de DAO Illustrator, de l’interface entre Mapinfo et Google Earth, gestion
de données KML, communication à travers une production cartographique, communica-
tion avec des personnes non compétentes en SIG. J’ai aussi appris à maîtriser le logiciel
Base Camp dans son aspect création de données géographiques et dans son interface avec
des outils SIG
Je considère que mes attentes professionnelles ont été en partie satisfaites.
D’une part dans le sens où il y a un déséquilibre entre ce que j’ai appris/renforcé en aménage-
ment et en SIG. J’ai beaucoup appris en général, mais les compétences que j’ai consolidées en
aménagement me semblent plus essentielles dans leur domaine que celles que j’ai renforcées en
SIG ne le sont pour leur propre sphère. Je n’ai pas non plus développé de réelle nouvelle compé-
tence en SIG. Or j’ai effectué ce stage dans le cadre d’une formation en géomatique, avec comme
objectif de départ d’appliquer les SIG à l’aménagement, donc d’avoir un équilibre final entre
l’apprentissage professionnel en aménagement et l’apprentissage professionnel en SIG.
J’ai d’autre part ressenti un manque dans l’encadrement, qui s’est fait sans véritable suivi continu.
Je n’ai pas eu de retours réguliers sur ma façon de produire et sur la qualité de ma production, de
question sur les éventuelles difficultés rencontrées et de conseil sur ce que je pourrais améliorer.
Je n’ai pas non plus eu d’échange sur mon intégration personnelle au sein de l’équipe et mon
adaptation aux tâches et au rythme de fonctionnement. Je me suis de fait souvent interrogée sur
les méthodes que je développai, sur leur pertinence, leur efficacité. On peut toutefois voir des
côtés positifs à cela ; j’ai appris à « me débrouiller », à prendre des initiatives lorsque je voyais que
j’avais une certaine marge de manœuvre – initiatives qui se cantonnaient strictement au cadre de
mon travail – et j’ai réellement produit.

58
Conclusion

Sans refaire le bilan de mon stage, je tire en conclusion de ce rapport un point positif de mon
expérience à Elan Développement : j’ai appris ce qu’est la vie en entreprise. J’ai été confrontée à
un rythme de travail très soutenu, à des obligations de réactivité, à la souplesse des horaires, aux
relations humaines parfois très bonnes, parfois houleuses en interne et avec les commanditaires,
au devoir d’accepter des décisions venant de supérieurs même si elles révélaient un avis différent
du mien, etc. Certes chaque entreprise est unique mais ces éléments sont communs à toutes les
structures du privé, et de manière plus générale à la sphère professionnelle, et je suis reconnais-
sante envers Elan de m’avoir permis de les toucher du doigt.
Je regrette seulement de ne pas avoir pu apprendre en SIG autant que j’ai appris dans le domaine
informel de la vie professionnelle.

Durant mon stage j’attendais de pouvoir mettre en œuvre, dans le domaine de l’aménagement, les
connaissances et les savoir-faire acquis pendant la première partie de ma formation en géoma-
tique. J’attendais un lien étroit entre SIG et aménagement qui mettrait en œuvre des solutions
techniques poussées en SIG pour répondre aux besoins des clients. A Elan ce lien existe mais
selon une conception des SIG relativement restreinte qui est celle de la production cartogra-
phique et dans le cadre de laquelle les outils sont mobilisés de manière assez légère.
Ainsi mon stage aura eu comme autre point positif de me faire prendre conscience que ce n’est
peut-être pas dans un bureau d’études en développement des territoires que je trouverai un em-
ploi qui répondra pleinement à mes attentes professionnelles.

Je termine sur une question : quelles sont les possibilités d’évolution des SIG à Elan ?
Je n’entrevois pour ma part pas d’évolution fondamentale car il n’y a pas vraiment de besoin.
Elan ne se situe pas entièrement dans le champ des SIG et l’utilisation que le cabinet fait des ou-
tils de la géomatique, aussi légère soit-elle, suffit à répondre à ses attentes.
Je vois cependant deux améliorations possibles :
- L’organisation par territoire des données géographiques sur le réseau
- Un fichier mémoire des données géographiques à Elan donnant des informations sur leur
contexte d’acquisition (date, mission), leur organisation en interne (emplacement réseau),
leurs caractéristiques (date et structure de création, format, emprise géographique, etc.)
Cette méthode et cet outil, développés en interne, sans nécessiter de monter en compétences en
SIG, permettraient d’améliorer les conditions du travail de production cartographique.

59
Annexe 1 : Lexique explicatif de la symbologie des don-

nées (mission Z)

La symbologie appliquée aux points de signalétique respecte la structure suivante :


- Des codes de forme qui reprennent les 4 critères guides d’implantation de la signalétique
énoncés dans le Cahier des Clauses Techniques Particulières
- Des codes de couleur qui, pour chaque forme, déclinent les différents cas de figure des
critères d’implantation
A chaque symbole est associé un code lettre.

Les formes
4 formes simples représentent les 4 critères guides d’implantation. La forme sur la carte figure le
besoin d’implantation d’une signalétique du type représenté.
Le rond illustre le critère d’indication des directions aux intersections

Le triangle illustre le critère de sécurisation des itinéraires voies vertes

L’étoile illustre le critère de jalonnement régulier sur les tronçons longs

Le carré illustre le critère d’indication de lieux patrimoniaux et culturels

Les couleurs
Les critères de direction et de sécurisation (rond et triangle) peuvent faire appel à des codes cou-
leur complexes, du fait de la grande diversité des croisements auxquels ils sont positionnés.
Les critères de jalonnement et d’indication patrimoniale ont des codes couleur plus simples.

Critère 1 : indications des directions aux intersections


On distingue les intersections simples et les intersections multiples entre voies vertes et autres
types de voies.
Les autres types de voies sont les suivants :
- Les sentiers

60
- Les chemins
- Les routes communales
- Les routes départementales

Intersections simples :

Symbologie Cas de figure Code lettre

La voie verte rencontre un sentier. A


La couleur bleu est celle du sentier dans le cas de cette étude.

La voie verte rencontre un chemin, rural ou agricole. B


La couleur vert est celle du chemin dans le cas de cette étude.

La voie verte rencontre une route communale.


La couleur orange est celle de la route communale dans le cas de cette C
étude.
La voie verte rencontre une route départementale.
La couleur rouge est celle de la route départementale dans le cas de D
cette étude.

Intersections multiples
La symbologie est représentative des différents types de voies qui se croisent. Ainsi, la couleur de
fond est celle de la voie la plus importante, c’est-à-dire celle qui draine le plus d’usagers piétons
ou motorisés : le chemin prime sur le sentier par exemple, donc la couleur du fond sera le vert.

Symbologie Cas de figure Code lettre

La voie verte rencontre plusieurs sentiers et chemins. E

La voie verte rencontre sentier(s) et route(s) communale(s). F

La voie verte rencontre chemin(s) et route(s) communale(s). G

La voie verte rencontre au moins une route départementale et un


H
sentier.

61
La voie verte rencontre au moins une route départementale et un
I
chemin.

La voie verte rencontre plusieurs routes communales. J

La voie verte rencontre plusieurs routes dont au moins une route


K
départementale.

Critère 2 : sécurisation
De même que dans le cas des indications directionnelles, on distingue les intersections simples et
les intersections multiples entre voies vertes et autres types de voies.
Les autres types de voie sont les mêmes.

Intersections simples

Symbologie Cas de figure Code lettre

La voie verte rencontre un sentier.


L
La couleur bleu est celle du sentier dans le cas de cette étude.

La voie verte rencontre un chemin, rural ou agricole.


M
La couleur vert est celle du chemin dans le cas de cette étude.

La voie verte rencontre une route communale.


La couleur orange est celle de la route communale dans le cas de cette N
étude.
La voie verte rencontre une route départementale.
La couleur rouge est celle de la route départementale dans le cas de O
cette étude.

Intersections multiples

Symbologie Cas de figure Code lettre

La voie verte rencontre plusieurs sentiers et chemins. P

La voie verte rencontre sentier(s) et route(s) communale(s). Q

62
La voie verte rencontre chemin(s) et route(s) communale(s). R

La voie verte rencontre sentier(s) et route(s) départementale(s). S

La voie verte rencontre chemin(s) et route(s) départementale(s). T

La voie verte rencontre plusieurs routes communales. U

La voie verte rencontre plusieurs routes dont au moins une route


V
départementale.

Critère 3 : jalonnement de tronçons longs


Il n’existe qu’un seul cas de figure pour ce critère.

Symbologie Cas de figure Code lettre

Concerne les tronçons de 1 km et plus sans intersection pour venir


rappeler la situation et les directions. Le point de signalétique est im- W
planté à équidistance entre les deux intersections.

Critère 4 : indications patrimoniales et touristiques


Il existe trois cas de figure pour ce critère.

Symbologie Cas de figure Code lettre

Indique la proximité d’un lieu à valeur culturelle ou patrimoniale.


L’intersection à laquelle est représentée l’indication se situe dans un X
rayon de 2 km autour du lieu cible.

Indique la proximité d’itinéraires touristiques.


Y
Les intersections entre GR et voies vertes sont bornées.

Indique à la foi la proximité d’un lieu à valeur culturelle et patrimo-


Z
niale et une intersection avec un GR.

63
Annexe 2 : Fonctionnement du logiciel Base Camp et inter-

face avec des outils SIG

Base Camp n’est pas un logiciel SIG.


Son avantage est qu’il contient une carte topographique de la France (produite et éditée par
l’IGN) très détaillée.

La création de données
Il est possible de créer des données ponctuelles et linéaires, mais pas des données surfaciques.
Pour PFY, le besoin principal est la création de données ponctuelles.
Les données surfaciques utilisées (qui sont de fait devenues linéaires, ou faussement surfaciques)
sont des données SIG créées ou récupérées : itinéraires voies vertes (créés), contours des com-
munes (téléchargées sur Internet : Route 500 de l’IGN, croisées avec les attributs contenus dans
la base Geofla).

Le menu principal contient une barre d’outils :

C’est le drapeau rouge, ou « Nouveau Waypoint », qui permet de créer des données ponctuelles.

Les données créées avec Base Camp sur un ordinateur sont « sauvegardées » automatiquement. Il
n’y a pas besoin d’enregistrer les données pour qu’elles existent. Si on éteint Base Camp, les don-
nées seront toujours là au prochain démarrage.

La structure des données


Même si Base Camp n’est pas un logiciel SIG, il permet d’appliquer des informations aux don-
nées, de les modifier.
A chaque donnée créée est associée cette fenêtre, avec trois onglets.

64
Voici la fenêtre associée au point de bornage de la commune de Bullion :

Le nom est celui qui s’appliquera à l’objet KML en cas d’export vers ce format.
On peut modifier l’affichage du waypoint (ici drapeau bleu).
L’onglet « Remarques » est celui qui nous intéresse le plus. Il est celui qui contient les données
attributaires :

65
Voir le fichier Excel explicatif de la structure attributaire des données pour une explication des
informations contenues dans les champs.
Voir aussi le fichier Word explicatif de la structure et du fonctionnement d’un fichier KML.
Ecrire les informations sous cette forme permet, à la conversion vers le KML, d’avoir une table
attributaire qui s’affiche dans Google Earth.

Pour associer des attributs à une nouvelle donnée, il suffit de créer un nouveau waypoint, de
copier/coller le script dans l’onglet « Remarques » et de modifier les informations des
champs en fonction des caractéristiques du point.

On peut modifier les informations des champs.


Si par exemple ce point n’est pas situé à une intersection mais est un point de jalonnement :
- On remplacera le « 2 » de TYPO_BORNAGE_I et de TYPO_BORNAGE_S par « Neant »
- On remplacera le « Neant » de TYPO_BORNAGE_J par « 1 »

Si on veut rajouter des attributs, il suffit de rajouter une ligne dans le script (ou autant de lignes
qu’on veut). Pour rajouter par exemple une information sur les directions :

66
A noter que cette manipulation peut s’effectuer directement dans le script des fichiers KML
qui ont été créés, en utilisant la fonction « Remplacer ». Voir le fichier Word explicatif de la struc-
ture et du fonctionnement d’un fichier KML sur cette question.

Les formats
Base Camp gère différents formats à l’import et à l’export.

L’import :
Base Camp lit les données Google Earth. Mais attention, il ne lit pas le KML mais le KMZ.
A partir de Google Earth il faut donc bien enregistrer les données qu’on veut importer en KMZ.
Le KMZ en revanche ne permet pas d’accéder à la structure de la donnée comme le KML
(script).

L’export GPX :
Dans le menu principal cliquer sur : Fichier > Exporter > Exporter sélection / répertoire sélec-
tionné
Cela permet d’exporter les données en GPX notamment.
=> QGIS lit le GPX.
=> Cela permet aussi de transférer des données sur Base Camp d’un ordinateur à un autre.

L’export KML :
Dans le menu principal cliquer sur : Affichage > Google Earth
Cette manipulation permet d’envoyer les données vers Google Earth. Elles s’affichent dans les
lieux temporaires. Attention, les données ne sont pas automatiquement sauvegardées dans
Google Earth.
Si on veut convertir les données GPX en KML, dans Google Earth faire clic droit sur la donnée
> Enregistrer le lieu sous

67
L’organisation des données dans la bibliothèque
Une fenêtre à gauche dans l’interface Base Camp permet de gérer l’organisation des données dans
l’espace de travail.

L’organisation se fait de manière simple sous forme de répertoires et sous-répertoires.

L’affichage dans la fenêtre carte respecte les sélections dans la fenêtre Bibliothèque.
L’image ci-dessus montre que seul le répertoire « Communes » est sélectionné. Ainsi, seules les
données contenues dans ce répertoire s’afficheront dans la fenêtre carte :

Un objet peut être visible depuis plusieurs répertoires différents. Dans ce cas il est lié à plusieurs
répertoires, toutefois il n’existe qu’une seule fois réellement (dans « Ma Collection »).
Pour ce faire, faire clic droit sur un objet > Envoyer à
C’est l’onglet « Références » qui montre à quels répertoires l’objet est lié :

68
Annexe 3 : Structure et fonctionnement d’un fichier KML

Le KML est le format natif de Google.


Les fichiers KML contiennent des données géoréférencées.

Il est possible de modifier la structure des objets contenus dans les fichiers KML en passant par
le script de ces fichiers.

Raisons de l’emploi de cette méthode :


- la structure des tables attributaires n’est pas conservée lors du passage GPX vers SHP ou KML
vers SHP (puis SHP vers TAB). Une version plus récente de Mapinfo (à partir de la 10.0) pourrait
permettre le transfert de données en conservant la structure attributaire.
- les symbologies sont elles-mêmes difficilement interopérables entre QGIS/Mapinfo et Google
Earth (ou Maps)

Inconvénient :
- les traitements se font manuellement
Même s’il est possible de remplacer automatiquement des occurrences, c’est une méthode longue.

Pour pouvoir accéder au script d’un KML, installer Notepad++ (téléchargeable sur 01net.com).

Pour ouvrir le script du KML : clic droit sur le fichier > Edit with Notepad++

69
Aspect général d’un script KML
Le script d’un fichier contenant des données ponctuelles géoréférencées ressemble à cela :

Il s’agit pour information du seul point de bornage créé pour la commune de Bullion dans le cas
de PFY.

Structure générale d’un fichier KML


Le script fonctionne par répertoire et sous-répertoires, ou chapitres et sous-chapitres, grâce à des
indentations ou retraits.
Une expression vient ouvrir le chapitre que son expression correspondante vient fermer.

Par exemple :
Le chapitre qui contient la symbologie de l’objet se présente comme cela :

L’expression <Icon><href> ouvre le chapitre, l’expression </href></Icon> le referme. Entre


ces deux expressions se trouve ce qui caractérise l’objet, en l’occurrence ici sa symbologie sous
forme d’url.39

39 Pour plus de détails voir le paragraphe « Gestion de la symbologie »

70
Gestion des attributs
Le chapitre qui contient les informations attributaires est le chapitre <Description>
Plus précisément son chemin est le suivant : <kml>
<Document>
<Folder>
<Placemark>
<Description>blablabla
Pour information, les attributs ont été rentrés au moment de la création des données avec Base
Camp.
Voici le script du chapitre Description du point de bornage de la commune de Bullion dans le cas
de PFY :

Voir le fichier Excel explicatif de la structure attributaire des données pour une explication des
informations contenues dans les champs.
Le script contient ici non seulement les informations attributaires mais aussi la description du
rendu graphique dans Google Earth. Voici ce que cela donne dans Google Earth quand on
clique sur l’objet :

On peut donc directement modifier les attributs dans le script.

71
Les expressions <br>, table border, padding, <tr><td> décrivent l’aspect graphique contenant
les données : ici c’est un tableau.

Gestion de la symbologie
Le chapitre qui contient la symbologie est le chapitre <Icon>
Quand on créé une donnée KML, la même icône s’applique automatiquement. Il s’agit de cette
punaise bleue :

Dans le script KML, la référence de cette icône est l’url suivante :

On peut effectivement passer par un lien Internet pour appliquer une symbologie.

On peut aussi passer par une référence en local.


C’est ce qui a été fait dans le cas de PFY. 26 symboles ont été créés. Il s’agit de fichiers PNG
contenus dans le répertoire « SYMBOLOGIE » de chaque commune sur le réseau.

Par exemple, pour la commune de Bullion, on a cette architecture-là sur le réseau :

Puis, au sein du répertoire « SYMBOLOGIE » :

72
Voici une symbologie appliquée au point de bornage de Bullion :

L’adresse renvoie au fichier PNG suivant :


Ainsi, pour appliquer une symbologie en local à un objet KML, il suffit de rentrer l’adresse du
fichier image.

Il serait possible de rentrer le chemin absolu du fichier image :

Le problème est qu’avec cette méthode dès que le fichier image sera déplacé l’adresse ne fonc-
tionnera plus et la symbologie ne s’appliquera pas.
Autrement dit, dès que les données seront livrées au client, l’adresse des fichiers image changera
et les références seront obsolètes.

La méthode retenue a été de rentrer les chemins relatifs des fichiers image :

Le fichier KML va chercher les références (<href>) directement à sa racine. Il suffit donc
d’indiquer le chemin depuis l’emplacement du fichier KML.
On a vu que dans le répertoire de chaque commune se trouvent les fichiers KML (points de bor-
nage) et le répertoire « SYMBOLOGIE » contenant les fichiers PNG. Il suffit donc d’indiquer
dans le script qu’au même endroit que le fichier KML se trouve un répertoire, nommé « SYM-
BOLOGIE », et que dans ce dernier se trouve un fichier image, symbologie de l’objet géogra-
phique en question.

Si les PNG s’étaient trouvés au même endroit que les KML, on aurait juste écrit :

Et si les PNG s’étaient trouvés dans le répertoire « BORNAGE-COMMUNES » en amont on


aurait écrit :

73
L’antislash et les points indiquent au fichier qu’il doit aller chercher en amont de son emplace-
ment. Plus le fichier est situé en amont, plus le nombre de points augmente.

Avec la méthode des chemins relatifs les données peuvent être fournies au client en l’état, il
pourra les lire dans Google Earth avec la symbologie appliquée.
En revanche il faut que les PNG restent dans le répertoire « SYMBOLOGIE », au même
emplacement, c’est-à-dire dans le répertoire de chaque commune. S’ils sont déplacés, ou si le
répertoire « SYMBOLOGIE » est déplacé, le lien avec les PNG sera perdu.

Modifier automatiquement des occurrences


Pour aller plus vite dans la modification de scripts KML, on peut utiliser la fonction « rempla-
cer ».
Dans le menu principal, cliquer sur : Recherche > Remplacer…
La fenêtre suivante s’ouvre :

La fenêtre montre le remplacement d’une symbologie par une autre. Avec la manipulation
« Remplacer tout », tous les termes « SYMBOLOGIE\I-A » contenus dans le fichier KML seront
remplacés par le terme « SYMBOLOGIE\S-L ».

74
Pour des fichiers qui contiennent de nombreux objets, la fonction « Rechercher », dans l’onglet à
gauche de « Remplacer », reste très utile.
Dans le menu principal, cliquer sur : Recherche > Rechercher…
La fenêtre suivante s’ouvre :

Il est possible aussi de compter les occurrences des termes définis.

75
Annexe 4 : Description des champs attributaires des

points de signalétique

Nom de champ Signification


Identifiant unique pour chaque objet
Chaque ID commence par un chiffre qui correspond au numéro de l'itinéraire voie verte :
1 = Paris Mont Saint-Michel
2 = Paris Mont Saint-Michel par Ablis
3 = Projet du département des Yvelines
ID_OBJ 4 = Paris Mont Saint-Michel par Cernay-la-Ville
5 = Projet de la commune de Sonchamp
6 = Projet CCPFY
7 = Variante du Paris Mont Saint-Michel
L'ID se termine par un autre chiffre qui correspond au numéro de création
Exemple : Le troisième point de bornage de l'itinéraire des Yvelines portera l'identifiant suivant = 3_3
Nom de la commune d'appartenance
NOM_COMM
L'orthographe est celle de l'Insee
Nom de la voie verte d'appartenance :
Paris Mont Saint-Michel
Paris Mont Saint-Michel par Ablis
Projet du département des Yvelines
NOM_VV_01
Paris Mont Saint-Michel par Cernay la Ville
Projet de la commune de Sonchamp
Projet CCPFY
Paris Mont Saint-Michel variante
Nom de la deuxième voie verte, en cas de croisement
NOM_VV_02
S'il n'y a pas de croisement avec une autre voie verte, la mention est "Neant"
Nom de la troisième voie verte, en cas de croisement
NOM_VV_03
S'il n'y a pas de croisement avec une troisième voie verte, la mention est "Neant"
Bornage d'intersection (Cf. support de lancement de la mission et lexique sur la symbologie) :
8 cas de figure
TYPO_BORNAGE_I La mention est 1, 2, 3, etc.
Si le point n'est pas concerné par ce type de bornage, la mention est Neant
Rappel : plusieurs symbologies peuvent être associées au même type
Bornage de sécurisation (Cf. support de lancement de la mission et lexique sur la symbologie) :
6 cas de figure
TYPO_BORNAGE_S
La mention est 1, 2, 3, etc.
Si le point n'est pas concerné par ce type de bornage, la mention est Neant
Bornage de jalonnement (Cf. support de lancement de la mission et lexique sur la symbologie) :
1 cas de figure
TYPO_BORNAGE_J
La mention est 1
Si le point n'est pas concerné par ce type de bornage, la mention est Neant
Bornage d'information patrimoniale (Cf. support de lancement de la mission et lexique sur la symbologie) :
2 cas de figure
TYPO_BORNAGE_P
La mention est 1, 2, 3, etc.
Si le point n'est pas concerné par ce type de bornage, la mention est Neant

76
Bibliographie
 Ministère de l’Economie et des Finances, 2013 « Standard d’échange des objets du plan
cadastral informatisé fondé sur la norme EDIGÉO, version 2013 »

Sitographie
 Site Internet d’ActiveState :
http://www.activestate.com/
 Site Internet de mutualisation de logiciels libres :
http://www.adullact.org/
 Site Internet de l’Association Française de développement des Véloroutes et Voies
Vertes :
http://www.af3v.org/-Voie-verte-.html
 Site Internet d’Elan Développement :
http://www.elandev.fr/
 Site Internet d’ESRI France :
http://www.esrifrance.fr
 Site Internet de GeoRezo, le portail francophone de la géomatique :
http://georezo.net/
 Site Internet sur les marchés publics :
http://www.marche-public.fr/index.htm
 Site Internet du Ministère des ressources naturelles du Québec :
http://www.mrn.gouv.qc.ca/
Et notamment le dictionnaire de la géomatique :
http://www.mrn.gouv.qc.ca/territoire/geomatique/geomatique-vocabulaire.jsp
 Le Wiki du Master SIG de l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne :
http://www.univ-st-etienne.fr/wikimastersig/doku.php

77
Tables des illustrations

Figure 1 : Les deux types de modèles géographiques ..........................................................................................................8


Figure 2 : Hiérarchie organisationnelle de l’équipe de production et position du stagiaire en SIG et
aménagement....................................................................................................................................................................... 12
Figure 3 : Position et rôle des SIG au sein d’Elan ............................................................................................................. 13
Figure 4 : Organisation des données SIG sur le réseau pour les missions en cours ................................................. 17
Figure 5 : Organisation technique des SIG ......................................................................................................................... 19
Figure 6 : Ouverture simple de formats pris en compte par Mapinfo .......................................................................... 24
Figure 7 : Ouverture d’un fichier DWG ou DXF avec le traducteur universel ......................................................... 25
Figure 8 : Le protocole de conversion des données employé à Elan ............................................................................ 27
Figure 9 : Emplacement de la fenêtre de requête simple dans le menu principal de Mapinfo ............................... 29
Figure 10 : Requête pour sélectionner des tronçons d’autoroute et de départementale .......................................... 30
Figure 11 : Calcul de statistiques dans Mapinfo ................................................................................................................. 31
Figure 12 : Création d’une zone tampon autour d’un objet ............................................................................................ 31
Figure 13 : Représentation cartographique du périmètre d’inconstructibilité (en rouge) ........................................ 32
Figure 14 : Carte de grande accessibilité d’un des deux sites d’étude pour la mission B ......................................... 34
Figure 15 : Carte des zones d’activités situées sur le territoire de l’EPCI commanditaire de l’appel d’offre C .. 35
Figure 16 : Planning de l’étude................................................................................................................................................ 38
Figure 17 : Vue Mapinfo des Voies Vertes sur le territoire de l’intercommunalité ................................................... 43
Figure 18 : Vue Google Earth des Voies Vertes sur le territoire de l’intercommunalité ......................................... 44
Figure 19 : Aspect des informations attributaires dans Base Camp (exemple hors mission) ................................. 45
Figure 20 : Description attributaire dans le code KML après conversion et affichage dans Google Earth
(exemple hors mission) ..................................................................................................................................................... 45
Figure 21 : Chemin depuis la racine écrit en code KML et rendu dans Google Earth ............................................ 47
Figure 22 : Organisation des résultats en quatre niveaux dans le rapport ................................................................... 49
Figure 23 : Plan d’action pour la posture 1.......................................................................................................................... 51
Figure 24 : Plan d’action pour la posture 2.......................................................................................................................... 53

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