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14 septembre 1769 à Berlin et mort le 6 mai 1859 à Potsdam ou Berlin.

Il était membre associé de


l’Académie des sciences française et président de la Société de géographie de Paris. Par la qualité des
relevés effectués lors de ses expéditions, il a fondé les bases des explorations scientifiques.

Biographie
Alexander von Humboldt est né à Berlin le 14 septembre 1769 d'un père militaire prussien, le major
Alexander Georg von Humboldt, et d'une mère d'origine française et huguenote, Marie-Élisabeth veuve
von Holwede née Colomb.

Il est le frère cadet de Wilhelm von Humboldt (Guillaume de Humboldt), linguiste, fonctionnaire,
diplomate, ministre de Prusse et philosophe allemand. Celui-ci, visionnaire pour la recherche et la
pédagogie, fonda l'Université Humboldt de Berlin en 1810.

Formation Modifier
Son père, Alexander Georg von Humboldt, était issu d'une importante famille poméranienne et un
officier de l'armée prussienne. Proche de la famille royale et de la franc-maçonnerie, il a voulu
transmettre à ses fils la meilleure éducation dans l'esprit des Lumières. Il leur donne pour précepteurs
Joachim Heinrich Campe, lequel suit les principes pédagogiques de Jean-Jacques Rousseau, puis Gottlob
Johann Christian Kunth. Ils enseignent aux enfants l'histoire, les mathématiques, le latin, le grec, le
français et l'allemand.

Château de Tegel
À neuf ans, à la mort de son père, Alexander est élevé par sa mère, au château de Tegel, près de Berlin.
Elle continue d'attacher la plus grande importance à l'éducation des enfants en vue de leur permettre
d'accéder à de hautes fonctions politiques.

Alexander montre un intérêt prononcé pour l'histoire naturelle. Alors que Wilhelm, d'une robuste
constitution, a une belle aisance dans l'apprentissage et s'oriente vers la haute fonction publique,
Alexander est frêle et apprend laborieusement. On l'oriente vers une formation en économie.[réf.
nécessaire]

À seize ans, Alexander est présenté par Kunth à Marcus Herz, médecin et membre de l'Académie des
sciences de Berlin, l'un des principaux représentants des Lumières en Allemagne et il est fortement
impressionné par les cours et les discussions se déroulant chez lui.

En 1787, les deux frères vont étudier à l'université de Francfort-sur-l'Oder où ils passent un semestre.
Alexandre étudie les sciences politiques et suit des cours d'archéologie, de médecine, de physique et de
mathématiques. Il contracte une "amitié éternelle" avec le théologien Wilhelm Gabriel Wegener.

À dix-huit ans, il est initié à la botanique par son ami Carl Ludwig Willdenow.

En 1788, Alexandre revient étudier dans le château familial les techniques de la manufacture et le grec
ancien.

En 1789, les deux frères s'inscrivent à l’université de Göttingen, qui est un centre de la pensée éclairée à
cette époque. Alexandre étudie la physique avec Georg Christoph Lichtenberg, l'anatomie et la zoologie
avec Johann Friedrich Blumenbach.
Après un voyage géologique, il rédige en 1790 sa première publication scientifique d'observations
minéralogiques sur les basaltes du Rhin.

Le 5 juin 1799, ils embarquent, à La Corogne, à bord de la corvette « Le Pizarro » à destination du


Venezuela, et après une escale aux Canaries, ils arrivent le 16 juillet à Cumaná au Venezuela, à l'est de
Caracas. Pendant la navigation, Humboldt fait des mesures astronomiques, météorologiques, de
magnétisme, de température et de composition chimique de la mer.

En Amérique, il a un profond dégoût pour la façon dont se vendent et s'évaluent les esclaves, même si
c'est dans les possessions espagnoles qu'ils sont le moins maltraités. Chateaubriand dira de lui dans son
édition de 1827 de Voyages en Amérique : « En Amérique, l'illustre Humboldt a tout peint et tout dit

Humboldt et Bonpland explorent la forêt tropicale pour tenter de confirmer la présence, considérée
comme impossible, d'un canal naturel entre l'Orénoque et l'Amazone, le canal de Casiquiare, et de
localiser le lieu exact de la source de l'Orénoque. Ils récoltent de nombreux spécimens d'animaux et de
plantes inconnus, et Humboldt relève méticuleusement la température du fleuve, du sol et de l'air, et la
pression atmosphérique, l'inclinaison magnétique, la longitude et la latitude.

À Calabozo, en mars 1800, Humboldt fait capturer des anguilles électriques (Electrophorus electricus)
pour poursuivre son étude sur l'électricité dans le monde animal.

À San Fernando, ils prennent des pirogues avec un pilote, et des indiens pour pagayer. Certains passages
doivent se passer en faisant porter la pirogue à travers la forêt. Les piqûres de moustiques, dont toutes
les espèces se relaient pour se nourrir tout au long de la journée, les font cruellement souffrir.

Le 24 novembre 1800, Humboldt et Bonpland embarquent pour Cuba où il se lie d'amitié avec Francisco
Arrango y Parreño, le plus grand planteur de sucre de l'île. Il est reçu par le Marquis de Someruelos.
Durant la première partie de cette expédition, qui a duré un an, ils ont récolté de nombreux animaux, et
20 000 spécimens botaniques. Le tiers de leur récolte est détruit par l'humidité et les insectes, mais le
bilan reste néanmoins considérable. Ils envoient leurs collections morcelées pour être certains que
quelques parties arriveront. Une série sera envoyée par le fond, une autre capturée par les Britanniques
(puis restituée à Humboldt par un acquéreur, des années plus tard).

Le 6 janvier 1802, ils arrivent à Quito, où ils font la connaissance du jeune créole Carlos Montufar, qui les
suivra au cours de nombreux périples à venir.

Humboldt arrive au large de Bordeaux le 1er août 1804. Il s'installe à Paris, au 3 quai Malaquais, où il
réside de 1804 et 1824. Il retrouve le monde scientifique de son temps. Il fait partie de la Société
d'Arcueil formée autour du chimiste Berthollet où se rencontrent également François Arago, Jean-
Baptiste Biot, Louis-Joseph Gay-Lussac avec lesquels Humboldt se lie d'amitié. Ils publient ensemble
plusieurs articles scientifiques. Humboldt et Gay-Lussac mènent des expériences communes sur la
composition de l'atmosphère, sur le magnétisme terrestre.

Humboldt offre son herbier au muséum d'histoire naturelle de Paris. La collection est acceptée par
décret en 1805.

Il publie en français la relation de son voyage. Il fréquente les salons parisiens comme celui de Madame
de Récamier. Il se lie d'amitié avec Chateaubriand. Il est reçu par Napoléon qui le soupçonne
d'espionnage pour le compte de la Prusse.

Après avoir donné connaissance à l'Institut de France, Humboldt est reconnu par les plus grands
scientifiques de son temps. Il est élu correspondant pour la section de physique générale de la 1re
Classe de l'Institut national des sciences et des arts le 16 pluviôse an XII (6 février 1804), Associé
étranger de l'Académie des sciences le 14 mai 1810

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