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DE LA TUNISIE
CENTRALE ET SEPTENTRIONALE
Philippe BLANCANEAUX
Tunis. 1989
2
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7
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ZUSAIIIIZIiFASSUIiG
l
In Mi ttel- und Nordtunesien sind Baden mi t Kalkansammlung
und/oder Umlagerungen von Kalkstein reichlich vertreten.
In dieser Studie versucht der Verfasser einen Gesamt-
überblick über die geographische Verteilung dieser Boden·· in
einer Karte (Masstab 1/500.000) wiederzugeben, wobei sie die
franzosische Gliederungsmethode (C.P.C.S., 1967) benutzen.
Ausserdem wird der Versuch gemacht, die taxonomischen
Korrelationen zwischen den verschiedenen franzosischen und
amerikanischen Gliederungssystemen zu untersuchen (U.S.D.A.,
Soil Taxonomy, 1975) .
Die Untergruppen der Haupt-Bodenarten, wo Kalkstein-
konzentrationen auftreten, sind beschrieben :
Ausbrei tung und geographische Verteil ung dieser Boden, das
Verhaltnis Boden/Muttergestein, die allgemeine Charakteristik
die chemisch-physikalischen Merkmale, der vertikale und
horizontale morphologische Aufbau, sowie die micromorphologische
Analyse der verschiedenen ErscheinungsÏormen der Kalkansammlung.
Eine Untersuchung der quaternaren Chronologie der
Kalksteinansammlung in Mittel-· und Nordtunesien wird
vorgenommen, wobei man sich auf Beispiele der Küstengebiete,
Ebenen und Gebirgsmassive stützt. Es wird der Versuch
unternommen zur Wiederherstellung und EinÏügung dieser
Materialen zur Gestaltung der PiedmontÏlache, der Glacis und zum
Ineinandergreifen von Glacis und Krustenterrassen, wobei die
WechselÏolge der klimatischen Quaternar-Zyklen berücksichtigt
wird und wobei man sich auf die vorhandenen Erfahrungen der
anderen Mi ttelmeerlànder, vorallem der von Marokko stützt. Es
wird ein Vorschlag zur Entstehungsgeschichte der verschiedenen
Kalksteinansammlungen innerhalb der diversen Materialen gemacht,
wobei die geographischen regionalen und lokalen Besonderhei ten
beachtet werden, sowie die geologischen und lithologischen, die
sedimentologischen und pedologischen Charakteristiken der
Umgebung.
STICftWoRTER :
Mittel- und Nordtunesien Baden mit Kalkansammlunq
und/oder Umlagerung von Kalkstein Geographische
Verteilunq Karte im Masstab von 1/500 000
Taxonomische Korrelation - Vorschlaqe - Verbesserunqen -
Verhaltnis Boden/Mutterqestein - Allqemeine Charakteris-
tiken Physisch- chemische Charakteristiken
Morpholoqischer Aufbau - Micromorpholoqische Analysen -
Erscheinunqsformen der Kalksteinansammlunqen - Quaternare
Chronoloqie - Wiederherstellunqsversuch . - Gestal ten und
Einfüqen Piedmontflache Glacis Glacis-Krusten-
terrasse - Wechselfolqe der klimatischen Quaternarzyklen
Entstehungsgeschichte Geographische, geoloqische,
lithologische, sedimentoloqische, pedoloqische Besonder-
heiten Polymorphische Erscheinunqsformen der
Kalksteinverkrustunq -
10
SOIIMAIRE
AVAIIT-PROPOS
.Caractéristiques micromorphologiques.
Etudes de lames minces à la loupe binoculaire
et au microscope optique
. Conclusions générales
COIICLUSIOIIS
BIBLIOGRA.PHIE
AIIIIEXES
AJ:A• .,-PROPOS
... • ~ ... • ~ ~. 1 ~ . ' • •
- Lithosols pétrocalcariques+
- Lithosols pétrocalcariques+
- Hapludolls*, Lithic
Introduction
III.l.l.3 Pédogénèse
-~.:< J. -
..j.',
25
Transition graduelle
Transition distincte.
III.1.2.3 Pédogénèse
*EncroQtements feuilletés
Parmi ces derniers, deux types principaux sont fréquemment
observés dans les sols isohumiques de Tunisie. Ce sont les
croates calcaires et les dalles (avec pellicules rubanées ou
non) compactes.
les croates calcaires se présentent comme une
superposition de feuillets d'encroQtement durci mais non
pétrifié. Les teneurs en calcaire y varient de 60 à plus de
90 % ; l'épaisseur des feuillets varie de quelques millimètres
jusqu'à plusieurs centimètres. Ces feuillets ne sont pas
continus mais généralement séparés par des fèntes sub-
horizontales et subverticales, s'anastomosant entre elles. la
structure interne des feuillets de croQte rappelle celle des
encroQtements non feuilletés (elle peut être massive, nodulaire
ou finement feuilletée) . Les croQtes calcaires des sols
isohumiques sont souvent de couleur blanchâtres à rosâtre ; les
taches noires y sont fréquentes. A mesure de leur durcissement,
ces croQtes tendent vers une couleur rose-saumon.
- les dalles calcaires compactes sont constituées par un ou
plusieurs feuillets ou lits de calcaires extrêmement durs, de
couleur grise ou le plus souvent rose-saumon (dalle
villafranchienne) ; chaque feuillet peut atteindre 10 à 20 cm
d'épaisseur. Ces feuillets sont pétrifiés et généralement
continus, non brisés verticalement comme le sont souvent les
croQtes ; leur structure interne est très massive ; il n' y a
aucune structure finement lamellaire. La teneur en calcaire de
ces dalles .est fréquemment supérieure à 80 %. Ces dalles sont
parfois localement coiffées de pellicules rubanées à l'interface
avec les sols rougeâtres qui les surmontent. Ce sont des
formations très dures et très calcaires (70 %) dont l'épaisseur
varie de quelques millimètres à quelques centimètres. Ces
formations sont très nettement stratifiées, litées, constituées
par la superposition d'une ou plusieurs séries de lamelles très
fines. La couleur générale de ces pellicules est blanche ou
saumon, mais elles présentent toujours plusieurs lits et
lamelles plus ou moins sombres, quelquefois noirâtres (matière
organique ?).
- Calcisols Pétrocalcariques+
calcaire progressive
* Caractères morphologiques
* Caractères physico-chimiques
Texture
Ces sols possèdent une texture généralement moyenne avec une
proportion notable de sables. Il existe un gradient textural de
ces sols du Sud vers le Nord-Ouest du Sahel tunisien où dominent
les éléments fins. Dans le Centre et le Sahel de la région
sfaxienne, le défrichement abusif de ces sols pour la culture en
oliviers et l'enlèvement systématiquement répété de la faible
couverture graminéenne et de la végétation herbacée adventice
font que ces sols sont remaniés superficiellement par érosion
éolienne. S'il y a plus ou moins maintien sur place de la
fraction granu10métrique grossière du sol (les éléments
grossiers sont déplacés sur courtes distances par reptation ou
saltation), les éléments fins, quoique rares dans cette région,
peuvent être transportés sur des distances considérables lors
des tempêtes de vent. Il Y a appauvrissement sélectif de #Ces
sols avec enrichissement des horizons superficiels en éléments
grossiers (graviers, nodules et cailloux calcaires).
Structure
Dans le premier horizon du sol, la structure est
généralement polyédrique émoussée, parfois nuciforme ; mais il
se développe fréquemment à la surface de ces sols des pellicules
de battance sur 1e(s) premier(s) centimètre(s) (ESCADAFAL, 1986)
qui favorisent le microruisse11ement de surface et traduit la
mauvaise stabilité structurale de cet horizon et sa forte
susceptibilité à l'érosion de surface.
41
Matière organique'
Calcaire
Le profil calcaire est caractéristique de ces sols. Il y a
un gradient croissant progressivement de la surface vers la
profondeur.
calcaire brutale
* Caractères morphologiques
La caractéristique morphologique la plus notable dans ces
sols est la couleur sombre à noirâtre qu'ils présentent dans les
horizons de surface. Cette couleur s'éclaircit graduellement
avec la profondeur à mesure qu'augmente la teneur en calcaire :
elle passe ainsi à un brun-jaunâtre avec des infiltrations
noirâtres issues de l'horizon sus-jacent, puis à un beige-
jaunâtre plus ou moins clair au niveau de l'accumulation
calcaire.
* Caractères physico-chimiques
La texture de ces sols est variable, mais le plus souvent
limono-argileuse, rappelant celle des matériaux rubéfiés (limons
rougeâtres) sur lesquels ils évoluent mais elle peut être
limono-sableuse.
Leur structure reste fonction de leur granulométrie : plus
cette dernière sera fine plus la tendance à la structure prisma-
tique sera développée : il est fréquent d'observer en profondeur
l'existence d'une structure cubique ou en plaquettes avec
apparitions de faces luisantes et de cutanes de contrainte. Dans
les cas où la texture est plus grossière, généralement moyenne,
la structure est prismatique, fine, voire mal ou pas développée,
fondue.
Par rapport aux sols bruns isohumiques précédents, le profil
calcaire est nettement plus différencié. La décarbonatation des
horizons de surface semble plus forte tandis que l'augmentation
des teneurs en calcaire au niveau de l'accumulation se fait de
façon plus distincte : toutefois· l' intensi té de cette dernière
reste variable et peut aller d'un simple blanchiment à un
encrolltement.
Les horizons de surface, foncés, dans certains cas peuvent
être recarbonatés par apports colluviaux : cettè redistribution
du calcaire se fait également grâce aux eaux de ruissellement
superficiel et/ou hypodermiques plus ou moins chargées ne
carbonates issus de l'amont du paysage.
C'est essentiellement sous forme de pseudomycéliums que le
calcaire est redistribué au sein des horizons et qu'il se dépose
dans toute la porosité (macro- et micro-) , intra- et
interagrégats on observe également de fines pellicules de
calcaire à la surface des agrégats, de même qu'aux faces
inférieures de certains gros blocs polyédriques : en fait tous
ces dépôts sont liés aux voies de circulation préférentielle de
l'eau.
45
* Pédogénèse
V.2 Introduction
1
RCa 210-300 cm Sable grqssier, coquilles de cardium ; rosâtre
(5YR8/4) à jaune rougeâtre (5YR7/6) à passées sableuses
blanchâtres taches et accumulations diffuses de
calcaire. 1
LEB 6
0
t
A A
40 40
BI KhI B(Kh}
100 BIKI}
BI Kt ) no
BIKCr 1 BIKCr)
145
BI Ke}
180 BIKel
710 7111
Rea Rea
Pern
lm
LEGENDE
Complexe absorbant
Matière organique
VI.l.2 Introduction
Transition graduelle.
Transition rapide.
62
VI.l.G Pédogénèse
·C. P. C. S.... 1967 ·U.S.D.A. SOIL TAXONOMY, 1975 + R. P. F., 1987 (1ère proposition)
(Greats groups and other taxa
SOLS MINERAUX BRUTS mostly or partly included)
.
Sols minéraux bruts non climatiques
Sols minéraux bruts d'érosion
L1thosols Rock Land (Ca11che ; Calcrete) L1thoso1s pétrocalcar1ques
Régosol s Torriorthents. Xerorthents. Régoso1s carbonatés.
SOLS ISOHUMIQUES
Sols fersiallitiques.
SOLS HYDROMORPHES
INTRODUCTION
Les observations macromorphologiques de profils de sols
variés dans lesquels se produisent des accumulations calcaires
rendent toutes compte de l'organisation verticale des différents
"faciès" suivant le schéma de la figure 1 (vo'ir page 53). Ce
"profil type" de l'accumulation calcaire représente un stade
évolutif complet du phénomène de concentration de carbonates au
sein d'un profil on y distingue en effet tous les faciès
régulièrement obsE;!rvés à ce stade, à savoir les horizons A,
B(Kh), B(Ke), Cca. pour la signification des symboles utilisés
on se reportera à la figure 1.
Il est à noter qu'une telle organisation verticale des
faciès se généralise à tous les types d~ matériaux "d'accueils"
au sein desquels se concentreront peu à peu les carbonates en
s'indurant progressivement jusqu'à leur lithification en dalle.
Et cela, tant dans les domaines côtiers que continentaux de la
Tunisie septentrionale (BLANCANEAUX, et al., 1987, 1988).
L'ensemble des observations morphologiques rendent compte de la
généralité du phénomène d'induration croissante de ces horizons
d'accumulations depuis la base des profils jusqu'à leur sommet.
Cette différenciation apicale, à gradient d'induration croissant
vers le haut doit nécessairement s'accompagner d'une variation
dans la microorganisation des matériaux qui constituent les
différents faciès d' accumulations ; ce qui est précisé par la
microanalyse.
Horizon A
La microstructure est pelliculaire avec ped sphéroïdal
granulaire : le degré de pédali té est développé ; le squelette
est essentiellement constitué de grains de quartz (40 à 50 %)
enrobés d'une gangue argileuse les grains sont de couleur
grisâtre (voilés), de forme anhédrale, arrondis et émoussés.
L'assemblage plasmique est de type squelsépique ; de nombreux
(20 à 30 %) méso- et macrovides d'entassement (30 à 1000 lI),
incurvés à doublement incurvés apparaissent entre les grains de
qua:r: tz . .
Horizon Kh
Les grains de quartz occupent ici une place également
importante. Localement, le plasma argileux se concentre dans des
zones plus denses, plus rougeâtres. Par rapport à l'horizon A,
on assiste globalement à "l'envahissement" du squelette
quartzeux par une matrice argileuse rougeâtre. L'assemblage
plasmique reste de type squelsépique. Des cutanes de tension et
des néocutanes liés aux parois des nombreux vides apparaissent.
matériau.
Horizon Cca
Divers processus de calcitisation peuvent être reconnus par
observations en lames minces, telle la calcitisation micritique
ou en aiguille dans la microporosité, ou.1 'épigénie des quartz
qui dans la masse de l' horizon laisse la place à des plages
micritiques.
COBCLUSIOBS GBBBRALBS
Toutefois, si
d'une façon générale les principaux faciès
.*:~d' accumulations,
de même' que leurs organisations tant
verticale que latérale - sont reconnus dans tous les matériaux,
deux grands types d'accumulations peuvent être globalement
différenciés suivant la prédominance de l'un des deux facteurs
majeurs ayant contribué à la concentration du calcaire au sein
des matériaux d'accueils, à savoir la sédimentation (marine ou
continentales) et la pédogénèse.
FLANDRIEN RHARBIEN
GUNZ II SALETIEN
'Premier Pluvial
Premier Interpluvial
GUNZ l MOULOUYEN
Pluvial ancien
CALABRIEN MOGHREBIEN
Transgressif
81
* Conclusion
Ainsi donc, dans la péninsule du Cap Bon, les "croOtes
calcaires" se seraient formées entre la période de régression de
la mer mollassique astienne (Pliocène, Villafranchien moyen, il
y a environ 2 M.A., au-delà de laquelle on n'en trouve plus
trace, si non quelques indices de remobilisation des
carbonates), et la régression pré-ouljienne ou pré-so1tanienne
correspondant au Würm I. Les phases postérieures du Sol tanien
(quatrième pluvial ou Würm II et III) et Rharbienne (Flandrien)
jusqu'à l'actuel étant caractérisées par des creusements ou des
remblaiements (formation rouge vif lors de la régression pré-
flandrienne) ces différentes phases de creusement et de
remblaiement étant elles-mêmes liées aux fluctuations du niveau
de base lors des changements climatiques.
pourvu que dans les reliefs dominants existe une source de·
\~calcaire ou que ces matériaux soient eux-mêmes riches en
calcaire. La formation de ces accumulations calcaires suppose en
effet la remobilisation du calcaire provenant de l'amont qui
reprécipite parfois vers l'aval, ce qui justifie leur
localisation préférentielle dans les zones· à pentes plus faibles
des piedmonts, mais surtout des glacis.
*Dans les massifs montagneux de la Dorsale tunisienne
(Jebels Kessera, Bargou, Serd j, Semmama, Chambi ... ), plusieurs
niveaux d'accumulations calcaires différenciables par leurs
caractères morphologiques et P&r leurs faciès, ont été reconnus
et datés (COQUE, 1962 - JAUZEIN, 1957 - FOURNET, 1974). Certains
de ces niveaux d'accumulations ont fait l'objet d'observations
morphologiques détaillées dans la région des Jebels Bargou et
Serd j, tant sur le terrain qu'au laboratoire (examens
microscopiques de lames minces d ~ échantillons non perturbés ;
microscopie électronique à balayage et microanalyse),
(BLANCANEAUX et HOUMANE, 1985, 1986, 1987, 1988 - TOUMI, 1988 -
OUERFELLI, 1988).
Le niveau le plus ancien reconnu, déjà identifié par JAUZEIN
(1967) puis par FOURNET (1974) au SE du Jebel Bargou, dans la
région de Ksar Lemsa, se présente sous la forme d'une brèche à
matrice rose fortement cimentée par du calcaire. Il s'agit d'un
dépôt homogène de cailloux 'calcaires emballés dans une matrice
fine, jaune-rougeâtre, très calcaire.' Cette formation
extrêmement massive et dure atteint plusieurs mètres
d'épaisseur. Elle a été depuis reconnues en de nombreux endroits
en Tunisie tant dans la Dorsale qu'ailleurs (Souk El Khémis,
Haute Vallée de la Medjerdah, Oued Zarga, Kef Chergui, Jebel
Bargou, Jebel Ballouta ... ). Ces dépôts sont rapportés à la base
du Villafranchien. Ils sont habituellement surmontés de
conglomérats intercalés de couches fines brun-rouges ou de sols
châtains-rouges. Cette série bréchique à aspect d'éboulis est
toujours coiffée par une dalle calcaire. Les faciès de
l'accumulation calcaire dans cette série Villafranchienne sont
variables suivant la nature des matériaux détritiques ou des
dépôts conglomératiques ou bréchiques au sein desquels elle
s'est effectuée. Les dépôts conglomératiques peuvent en effet se
retrouver sous forme de strates intercalées dans des dépôts
exempts d'éléments détritiques, qui ressemblent à des
encroOtements calcaires massifs, compacts à ciment calcaire
cristallin surmontés de feuillets zonaires épais, entrecoupés de
peti ts filons de calcite. Parfois par contre les conglomérats
groiziformes alternent avec des strates d'argiles calcaires
rouges à brun-rouge (Jebel Ballouta).
Il est donc très vraisemblable que la "Terra Rossa" que
contient ce niveau du Villafranchien se soit elle-même formée à
cette époque. S'il est admis que le climat du Villafranchien
était humide, il devait donc être également caractérisé par des
alternances de périodes froides et chaudes; ces dernières étant
nécessaires à l'établissement d'une pédogénèse de type
fersialli tique' (rubéfaction). On doit donc admettre que dès le
Villafranchien ancien une succession de phases d' encroOtements
calcaires a pu jouer au sein des alluvions qui se mettaient en
place, favorisées par cette alternance de cycles climatiques.
86
./CONCLUSIONS
'; .
BIBLIOGRAPHIE
(Liste non exhaustive)
MILLOT (G.), NAHON (D.), PAQUET (H.), RUELLAN (A.), TARDY (Y.),
1977.~ L'épigénie calcaire dans les encroQtements
carbonatés en pays subaride, anti-Atlas, Maroc.
Sci. Géol., Bull. Strasbourg, 30, pp : 129-152.
MORI (A.), 1966. - Les sols vertiques, ,les vertisols et les sols
tirsifiés de la Tunisie du Nord.
C.R. Conf. Sols Méd., Madrid, 1966, pp. : 451-463.
,
"
SELMI (A.), 1973.- in BELKODJA et al.
Pages
8001111 ••.•••.•.•.•.••....•..••...••••.•.. 1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 10
llrn-PIOPOS •••..•••••••••.•.••••.•••••••••••.•••••••••••••••••••.••••••••••••••..•••• 14
1.2.1 Groupe des lithosols des déserts chauds' (sur croUte calcaire) .. ....... 17
-Rock Land* ; caliche ; calcrete ; calcareous crust
-Lithosols pétrocalcariques'
1.2.2 Groupes des sols bruts zérigues iDorganisés (·fech-fech·) et
organisés d'ablation (Regs de croUte calcaire)' 17
-70rriorthents*, Lithic and leric. lerorthents*, !Jpic and
Lithic. 70rrifluvents*
-Lithosols pétrocalcariques'
Introduction .•.•...•.•......••.•..•..•.•.•••...••.•••••••.••......•••••••.•... 20
V.7 lelationl et·forlel de traDsition a,ec lei Iitrei clallel de 1011 ••••••••••••• 57
Pages
II - ESSAI DE CBROIOLOGIE gUATEilAIRE DES ACCU!UL1TIOIS ET/OU iKDIS!iIBUlIOIS
CALC1IRES El TUIISIE CKITRALE ET SEPTKI!RIOIA~R ..••••••.•••••••••.•.•.••••••••• 80
COICLUSIOIS •...........•....••..••.....••.••.••••..••••.•••••••••...••••••••••••.•. 93
.Carte au 1/500.000
115
Photo 1 - S1D1 M'TIR, Jebel °Bargou ; go 40' long. E, 36° 05' Lat. N ; 620 m.s.n.m. Bioclimat médi-
terranéen, étage sub-humide, variante ~ hiver frais, sous-variante d'altitude; calcaire dur,
faciès sub-récifal de l'Apto-Albien (formation Serdj), Crétacé inférieur; Karst; affleure-
ments rocheux très nombreux; redistribution du calcaire, Sol fersiallitique ~ réserve cal-
cique (rouge méditerranéen). Argixeroll, Calcic. ViZZajranohien anoien.
Photo 2 - Jebel Bargou ; go 40' long. E, 36° 05' Lat N ; 512 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen, tran-
sition entre l'étage sub-humide et l'étage semi-aride, sous-étage supérieur, variante ~ hiver
frais, sous-variante d'altitude; glacis quaternaire encroOté au pied des barres calcaires
apto-albiennes (formation Serdj). Rendzines sur croOtes calcaire et lithosols. Typic Rendolls
et Rock Land (Caliche, Calcrete). Tensiftien.
Photo 3 - Route Menzel Bouzelfa-Korba (Cap Bon) ; 11° 15' long. E, 36° 35' Lat. N ; 150 m.s.n.m.
Bioclimat méditerranéen, transition entre l'étage sub-humide à hiver doux et l'étage semi-
aride supérieur à hiver doux. Colluvions rubéfiés sur matériaux mio-pliocène; encroûtement
et redistribution du calcaire. Rendzines et sols Bruns Calcaires associés à des lithosols et
des sols fersiallitiques (rouges). Typic, Eutrochreptic et Calcic Rendolls. Calcixerolls,
Typic. Argixeroll, Calcic. Rock Land (Caliche, Calcrete). Soltanien probable.
Photo 4 - Plateau d'El Mida (Cap Bon) ; 11° 05' long. E, 36° 40' Lat. N ; 70 m.s.n.m. Bioclimat médi-
terranéen, étage semi-aride, sous-étage supérieur, variante à hiver chaud; mollasse jaune,
sableuse, fossilifère de l'astien (Pliocène) ; allure de grand glacis faiblement incliné vers
l'est, coiffé par la croDte calcaire. Rendzines sur croates et Sols Bruns Calcaires sur croûtes
et/ou encroûtements calcaires. Typic Rendolls et Calcixerolls, Typic. Villafranchien.
Photo 5 - Jebel Semmama ; go 10' long. E, 35° 15' Lat. N ; 1100 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen,
étage semi-aride, spus-étage moyen, variante ~ hiver frais. Epandages d'épaisses formations
alluviales hétérogènes ~ partir du massif montagneux Crétacé; terrasses d'oueds (chenaux
longitudinaux) ravinant le substrat géologique d'origine continentale, d'age mio-pliocène,
en discordance sur ce dernier; glacis secondairement consolidé et encroûté par précipita-
tion des carbonates contenues dans les eaux issues de l'amont. Rendzines sur croûtes calcaire
et Sols Bruns Calcaires associés à des lithosols. Typic Rendolls ; Calcixerolls ; Rock Land
(Caliche, Calcrete). QuatePnaire moyen.
Photo 6 - Plateau d'El Mida ; versant Nord-Oriental; 11° 05' long. E, 36° 05' Lat. N, 70 m.s.n.m.
Bioclimat méditerranéen, étage semi-aride, sous-étage supérieur, variante à hiver chaud;
terrasse d'oued fossilisée, encroûtée; ravinant les marnes calcaires du miocène. Sols Bruns
Calcaires à encroûtement calcaire. Calcixerolls, Typic. Villafranchien moyen.
PLANCHE
3 4
5
PLANCHE II
Photo 7 - BIR DRASSEN (Cap Bon) ; 10° 40' long. E, 36° 35' Lat. N ; 180 m.s.n.m. Bioclimat médi-
terranéen, étage sub-humide, variante à hiver doux. Calcaire dur à faciès lumachellique
du Burdigalien (Miocène inférieur). Poche de sol (rouge) fersiallitique sur Karst. Argi-
xeroll, calcic. Sous un horizon At sombre, peu développé, on distingue un horizon rouge
décarbonaté ACa d'épaisseur variable, surmontant un BCa à redistribution du calcaire
(pseudomycéliums, nodules) à la base du profil, au contact de la roche-mère. Villafran-
chien.
Photo 8 - BIR DRASSEN (Cap Bon). Formes karstiques de l'altération par dissolution du calcaire;
fissures bourrées de sols (rouges) fersiùllitiques ; Argixerolls, Calcic ; redistribution
des carbonates à la base des profils.
Photo g ~ DOUIRET NAHALA, Jebel Bargou ; go 35' long. E, 36° 02' Lat. N ; 810 m.s.n.m. Bioclimat
méditerranéen, étag~ sub-hunlide, variùnt6 à hiver frais ; jiaclases, fissures et poches
de dissolution karstiques sur calcaire dur (à rudistes) Apto-Albien (Crétacé inférieur),
remplies de sols (rouges) fersiallitiques. Argixerolls, Calcic ; redistribution du calcaire
à la base des profils (nodules et pseudomycéliums calcaires). Villafranchien.
Photo 10 - SIDI M'TIR, Jebel Bargou (voir photo 1). Sol fersiallitique, rouge, à redistribution du
calcaire. Argixeroll, Calcic. Sous un horizon At sombre, bien développé; humifère, riche
en cailloutis calcaire, on observe un horizon ACa non calcaire, d'épaisseur variable, rouge,
surmontant un BCa.à redistribution du calcaire (petits nodules, pseudomycéliums) au contact
de la roche-mère calcaire. Villafranchien.
Photo 11 - JEBEL CHAMBI ; 8° 45' long. E, 35° 10' Lat. N ; 1510 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen,
étage semi-aride, variante à hiver frais. Calcaire crayeux, blanc, du Sénonien (Crétacé
supérieur). Rendzine à un horizon. Typic Rendoll. Le sol est constitué d'un seul horizon
très sombre, humifère, très riche en cailloutis calcaires hétérométriques qui repose direc-
tement sur la roche géologique.
PLANCHE Il
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11
PLA NCHE III
Photo 12 - JEBEL BARGOU ; go 40' long. E, 36° OS' Lat. N ; 500 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen étage
semi-aride supérieur, variante à hiver frais; glacis encroûté; colluvions issues des forma-
tions calcaires du crétacé inférieur (formation Se rd j, périrécifale). Le sol, riche en cail-
loutis calcaire, repose sur la croûte calcaire localement surmontée d'une pellicule rubanée
(K1). Sous la croûte calcaire (KCr), compacte, très dure, d'épaisseur variable, on observe un
encroûtement calcaire (Ke), massif, au sein des colluvions. Rendzine, brune, sur accumulation
calcaire massive, Croûte et encroûtement. Typic, 1ithic, Rendo11s. Tensiftien probable.
Photo 13 - AIN SODGA ; entre les jebe1s Bargou et Guitoune; go 40' long. E, 36° DO' Lat. N. Bioc1imat
méditerranéen étag~ semi~arid~, sous-étag~ supérieur, variante à hiver frais. Glacis co11uvia1
de matériaux rubéfiés issys des Karsts calcaires dominants (jebels sargou et Guitoune) ; cou-
vertures de sols (rouges) fersia11itiques secondairement reca1carifiés par apports latéraux
de carbonates et accumulation de nappe, à faible profondeur. Croûte calcaire feuilletée sur-
montant un encroûtement calcaire nodulaire. Argixero11s, ca1cic. Palexera1fs, Calcic et Petro-
ca1cic.
Photo 14 - DOUIRET SI DI HAMADA. Versant septentrional du Jebel Serdj ; go 31' long. E, 35° 38' Lat. N ;
800 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen. étage semi-aride, sous-étage supérieur, variante à hiver
frais. Glacis encroOté ; matériau col1uvia1 rubéfié dérivant des calcaires durs crétacé du
Jebe1 Serdj. Rendzines (Rendo11s) associées ~ des sols fersial1itiques (rouges) - Argixero11s
Calcic et Pa1exeralfs, Calcic et Petrocalcic- et à des lithoso1s sur accumulation calcaire
(dalle avec pellicule rubanée; croûte feuilletée et encroûtement nodulaire). Rock Land, Ca1-
crete, Ca 1i che. Noter l'al i gnement subverti ca1 des fil ons nodu1 ai res qui se "fondent" vers 1e
haut du profil dans 1a croûte feui 11 etée. Amirien probable.
Photo 15 - ECHORFA. Versant SE du Jebe1 Bargou. go 45' long. E, 36° DO' Lat. N ; 415 m.s.n.m. Bioclimat
méditerranéen ; tr~nsition entre l'étage semi-aride sous étage moyen et sous-étage inférieur,
variante à hiver tempéré. Glacis quaternaire encroûté dominant la plaine d'Ousse1tia, entaillé
par le réseau hydrographique. Zone d'emboîtement Glacis/Terrasses. Accumulation calcaire très
épaisse coiffant les matériaux alluviaux et col1uviaux issus des formations marno-ca1caires et
calcaires environnant~s. Lithosols sur croûte calcaire. Rock Land, Ca1iche, Ca1crete. Villa-
franchien probable.
Photo 16 - Détail de la photo 15. En haut, à gauche de la photo, un bloc de dalle calcaire avec pelli-
cule rubanée "flotte" dans la croûte calcaire feuilletée surmontant elle-même un encroûten'ent
calcaire massif à amas et nodules très indurés. Age probable: Villafranchien.
Photo 17 - BOUFAROUA ; Jebe1 Semmama. 7Gr 33 long. E, 3g Gr 24 lat. N ; 800 m.s.n.m. Bioc1imat méditer-
ranéen, étage semi-aride, sous-étage moyen, variante à hiver frais. Zone de piedmont-glacis ;
matériaux alluviaux et co11uviaux fortement cimentés par précipitation des carbonates; dalles
et croûtes calcaires surmontées par des Sols Ca1cimorphes, rendziniformes. Rendzines à deux
horizons. Typic Rendo11s et Ca1cixerolls, Typic et 1ithic. Quaternaire moyen.
PLANCHE III
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PLANCHE IV
Photo 18 - HENCHIR LEBNA (Cap Bon) ; 10° 50' long. E, 35° 40' lat. N ; 25 m.s.n.m. Bioclimat méditer-
ranéen semi-aride, supérieur, à hiver chaud. Tranchée dans les formations sableuses tyrrhé-
niennes ; plages anciennes riches en Cardium et Pectoncles, encroQtées lors de la régression
tyrrhénienne (Riss-Tenaiftien ?) Couvertures de sols (rouges) fersiallitiques. colluviaux,
sur cpoûte et/ou encpoûtemant calcaipe de nappe. Argixeroll Calcic. Palexeralfs, Calcic et
Petrocalc1c.
Photo 19 - HENCHIR LEBNA (Cap Bon). Détail de la photo 18 ; couverture de sol (rouge) fersiallitique
sur accumulation calcaire; épaisseur moyenne du sol égale à 50 cm, présentant des "poches"
qui s'enfoncent dans l'encrQQtement calcaire jusqu'à près de deux mètres de profondeur;
matériau rubéfi~, déc~rbonqté, constitué de deux hori~~ns, supérieur brun-rougeâtr~ (SVR4/4),
puis rouge (2,5VR4/6) surmontant un encroûtement aalaaire nogulai~, stratifié, passant laté-
ralement ~ une dalle et/ou une croûte calcaipe (voir photo 26, planche V). Age probable:
fin du Tensiftien ou Présoltanien.
Photo 20 - TAFELLOUNE (Cap Bon) ; 10° 55' long. E, 36° 35' lat. N ; 25 m.s.n.m. Bioclimat méditerra-
néen semi-aride, supérieur à hiver chaud; couverture de sols (rouges) fersiallitiques asso-
ciés à des sols isohumiques (châtain-rouges) à accumulation calcaire (croûte et/ou encroQ-
tement) sur les formations sableuses à Cardium et Pectoncles du Tyrrhénien. Palexeralfs,
Calcic. Palexerolls, Petrocalcic. Présoltanien.
Photo 21 - EL MIDA (Cap Bon) ; Versant SE du plateau d'El Mida ; coupe en bordure d'un petit oued;
Rendzine à deux horizons sur accumulation calcaire développée dans la mollasse Astienne
(Pliocène) ; sable jaune, fossilifère; cpoûte calcaipe feuilletée (voir photos 32 et 33)
passant localement à une dalle calcaire surmontant un encroûtement nodulaire faisant lui-
même transition en profondeur à une accumulation calcaire sous forme de taches, d'amas et
de nodules. Rendoll, Typic. Villafranchien.
Photo 22 - HENCHIR EN NADLILAT (Cap Bon). Face Ndu plateau d'El Mid~ dominant la vallée de l'oued
Bou Dokhane ; 10° 50' long. E, 36° 45' lat. N ; 69 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen sub-
humide à hiver chaud. Rendzine sur croûte calcaire feuilletée pass~nt latéralement
(échelle métrique) à une dalle calcaiPe avec pellicule pubanée ou à un encroûtement cal-
caire. La croûte surmontetoujo~~s une accumulation calcaire nodulaire. Rendolls, Typic
et lithic. Villafranchien.
Photo 23 - HENCHIR EN NADULAT. Photo prise à cinq mètres environ de la photo 22. La croûte calcaire
feuilletée à disparue; les filons nodulaires subverti caux se,illfondent" au contact du sol
rendziniforme dans ce dernier. Dans les horizons de profondeur, l'accumulation carbonatée
se fait sous forme d'amas, de taches et de nodules plus ou moins indurés au sein d'un maté-
riau sableux (mollasse) très riche en coquilles d'huîtres et de lamellibranches divers.
Accumulation carbonatée de nappe. Rendoll. Typic, Entic. Villafranchien.
PLA NCHE IV
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PLANCHE V
Photo 24 - Jebel BARGOU (voir photo 2) ; croûte et dalle calcaire compacte des hauts glacis
encroQtés (512 m.s.n.m), s'étalant au pied des barres gréso-calcaires du massif mon-
tagneux. Bloc d'aspect bréchique, conglomératique, présentant une pellicule rubanée
enrobant une matrice calcaire au sein d~ laquelle s'observent des fragments hétéro-
métriques de matériaux grés~ux issus du démantèlement d~s reliefs dominants; ces
divers éléments ont été cimentés par les carbonates postérieurement (ou contemporai-
nement) à leur dépôt. Tensiftien probable.
Photo 25 - ECH EL AGUABE (Cap Bon). Extrémité NE du plateau Henchir Dahmane Rhérib, dominant
la vallée de l'oued Lebna ; 10° 55' long. E, 36° 45' Lat. N ; 40 m.s.n.m. Accumula-
tion calcaire sous la forme de macronodules composés de petits polyèdres dans la mol-
lasse jaune de l'Astien. Noter l'alignement subhorizontal des nodules. Accumulation
calcaire de nappe. Présoltanien probable.
Photo 26 - HENCH IR LEBNA (Cap Bon) ; voir photos 18-19 ; ici le sol fersiallitique (rouge) re-
pose directement sur la daZle calcaire compacte, très blanche, à pellicule rubanée ;
elle fait place en profondeur à un encroûtement nodulaire et latéralement à une croûte
calcaire (photo 27) surmontant l'accumulation nodulaire. A la base du matériau rouge,
au contact de la dalle, on observe des indices de remobilisation et d'individualisa-
tion des carbonates sous formes de filaments et de pseudomycéliums calcaires. Age pro-
bable : fin du Tensiftien ou Présoltanien.
Photo 27 - HENCHIR LEBNA. Photo prise à un mètre de la photo 26. La dalle calcaire a fait place
à une oroûte calcaire plus ou moins disloquée en blocs hétérométriques ; les fissures
sont bourrées d~ matériau rouge, argileux; en profondeur l'accumulation calcaire est
nodulaire, massive.
Photo 28 - HENCHIR LEBNA. A un mètre de la photo 27, la croûte calcaire disloquée (action des
racines) paraît feuilletée; la transition est rapide à l'encroûtement nodulaire.
Photo 29 - Région du barrage de l'oued El Kébir (route de Siliana) ; 9° 45' long. E. ; 36° 15'
Lat. N ; 500 m.s.n.m. Bioclimat méditerranéen. semi-aride, moyen. à hiver tempéré.
Accl~lation calcaire massive, plus ou moins feuilletée dans la partie supérieure;
rôle de l'activité racinaire (Pin d'Alep) dans la destruction de la croate calcaire.
Sol calcimorphe rendziniforme. Calxixeroll. Tensiftien probable.
PLANCHE v
24 25
26 27
28 29
'PLANCHE VI
Photo 30 - Région de BOU ARADA ; go 45' long. E, 36° 15' Lat. N ; 450 m.s.n.m. Bioclimat médi-
terranéen, semi-aride supérieur, à hiver tempéré; accumulation calcaire massive, struc-
turée en une croûte feui 11 etée dans sa partie supérieure, surmontant les "1 imons à no-
dules" fortement encroûtés; fin d'un glacis morcelé qui relie le Jebel Mansour à la
pla i ne ; noter les strafifications entrecroisées secondairement calai tisées et les
gros nodules calcaires; âge probable, Tensiftien.
Photo 31 - ,EL MIDA, piste vers Tafelloune (voir photo 21) ; sol calcimorphe, rendziniforme, brun
rouge~tre, encroûté. On passe rapidement du sol à la croûte feuilletée puis à l'encroû-
Photos 32-33 - EL MIDA, piste vers Tafelloune (voir photo 21). La croûte calcaire feuilletée, à
pellicule rubanée à l'interface sol/croûte, surmonte l'encroûtement nodulaire de plus en
plus induré en surface, dans lequel s'observent des figures de redistribution du calcaire.
Photo 34 - DOUIRET SIDI HAMADA (voir photo 14). /!,'ncroûtemen't calcaire nodulaire dans un matériau
colluvial de glacis de raccordement avec le jebel Serdj. Noter l'alignement subverti cal
des filons nodulaires; cheminement des solutions carbonatées le long d'anciennes gale-
ries racinaires, calcitisées. Amirien probable.
Photo 35 - Photo prise à 10 mètres environ de la photo 34. Les filons nodulaires verticaux passent
dans la partie supérieure du profil à une croûte calcaire feuilletée. Les nodules de plus
en plus gros vers la surface ont tendance à se structurer eux-mêmes en strates subhorizon-
tales qui se "fondent" dans la stratification de la croOte "feuilletée".
PLANCHE VI
33
PLANCHE VII
(QUELQUES EXEMPLES)
Photo 36 - Jebel BARGOU ; mise en évidence de phénomènes d'épigénie carbonatée dans les matériaux
marno-gréseux de ,'Apt1en (formation Dridja). On note 1'alternance des bancs gréseux
rouille et marneux, lités. soulignés par les fissures carbonatées blanchâtres. Les blocs
de grès sont peu à peu remplacés, digérés par les carbonates; les examens d'échantillons
non remaniés au M.E.B •• rendent compte de l'épigénie des quarts et des argiles présents
par la calcite.
Photo 37 - Jebel Semmama (voir photo 5). Autre aspect de la dynamique des carbonates. Des épan-
dages alluviaux et colluviaux se sont mis en place à partir du massif montagneux au cours
des périodes pluviales du quaternaire sous forme de chenaux longitudinaux en ravinant le
substrat géologique mio-pliocène et en discordance sur ce dernier; au cours des périodes
catapluviaZes (diminution des précipitations), il y a eu concentration en C03Ca des eaux,
écoulement préférentiel de ces eaux chargées en carbonates provenant du massif crétacé de
l'amont dans ces dépôts hét~rogènes. précipitation à l'aval dans les piémonts et les glacis.
Durant la période interpluviale (accroissement de l'aridité) se produisit la consolidation
des accumulations carbonatées (dalle, croûtes. encroûtement calcaires). Quaternaire moyen.
Photos 38-39 - Jebel Semmama. Dynamique actuelle du bicarbonate de calcium dans les formations ~réso-
sableuses du Mio-Pliocène. Elle se fait sous l'influence des eaux de ruisselle~ent et/
ou de percolation le long des versants de raccordement des glacis quaternaires moyens aux
niveaux postérieurs. Cette dynamique subactuelle et actuelle a lieu transversalement par
rapport à la dynamique longitudinale mentionnée pour la photo 37. Elle est moins intense
et plus limitée dans l'espace; elle a provoqué et provoque aujourd'hui diverses forn~s
d'accumulations ~arbonatées que l'on observe généralement le long des racines fossiles
(photo 39). des fissures. fentes. galeries et pOt'es d'activité biologique (photo 38),
ainsi que dans les zones de discontinuité lithologique ou de discordance entre les diffé-
rents matériaux géologiques constituant des zones d'écoulement préférentiel des eaux char-
gées en C03Ca dissous.
Photo 40 - BIR BOLIREGBA (Cap Bon). coupe dans l'oued. Accumulations carbonatées et dynamiques
passées et actuelles des carbonates dans les formations superficielles alluviales et
colluviales ; sol polyphasé; noter les zones d'infiltration. de dissolution et de repré-
cipitation des carbonates.
Photo 41 - EL MIDA. Dynamique des solutions carbonatées dans les sables jaunes de l'Astien.
Précipitation le long des galeries racinaires.
PLANCHE VII
36 38
~'
...
"",
37 39
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PLANCHE VIII
(QUELQUES EXEMPLES)
Photo 44 - Transport des matériaux; ici acheminement de blocs provenant des carrières
ouvertes dans le cordon dunaire fossilisé et encroOté parallèle au rivage actuel.
région de Korba (Cap Bon).
42 43
44 45
46 47
REPUBLIQUE TUN:S:ENNE Institut rrar.cais de Recherche Scientifique
Laboratoire de pédologie pour le Developpement en Coopération
Fac.ullé des Sciences ORS.TOM
Université de TUNIS
LEGENDE (D'après Io carte pédologique ou 1/500.000 de Io Tunisie dressée par BELKODJA el al, 1973; in sols de Tunisie,n'5)
encroûtement calcaire
i.ithosols, Régosols, Rggs de croûte et
••••
\ BIZERTE
SOL~ PEU EVOLUES
Cap Serrai
XERIQUES ET D'APPORTS
i
10130
SOLS CALCIMAGNESIG.UES
--+--------r-c~--1-.------6b~~'fHM'H!- G o 1f e de T U N 1S
?
SOLS CARBONA.TES
~§ r:2ndzines, Sols
GAêNZk~--1
encroûtement
bruns
ou conglomérat
calcaires
calcaire
et lithosols associés, sur croûte,
#
s;;Ls SATURES
Rec1stribution du calcaire
SOLS lSOHUMIQUES
1
36°
SOLS A SESQUIOXYDES DE FER
SOLS FERSIALLITIG.UES
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