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De l'Établissement des servitudes réelles en droit romain et en droit français, thèse pour le doctorat... par Jules-Hippolyte
Fabrègue,.... 1867.
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DE I/ÉTAlîUSSEMENT
SERVITUDES RÉELLES
Julcs-lllppal.vlc PAURÈGBK.
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PARIS
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FACULTÉ DE DROIT DE PARIS.
DE L'ÉTABLISSEMENT
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SERVITUDES RÉELLES
IMPRIMERIE MOQÙET,
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A MON PÈRE,' AMA MÈRE.
A MONFRÊP:
DBS SirailDBS ÉËLIiÉS
PBEIMIÉIIE VAnVlE.
EN DROIT ROMAIN.
CHAPITRE PREMIER,
DE LA NATUREDES SERVITUDESRÉELLES.
Préliminaires.
p^utr^par^
la servitude que de 2 en $ jours* que de telle à
telle heure ; il n'y a là^u'un;règlement du hip-dç
de jouissance qui ri*éteirit % n'ajourne l'usage de
la servitude. Bîeii quç ceiie>-ci soit isujelle V 4es
intermittences résultant de la convehtion ou de sa
natùfe inètticY cite n'en est pas moins perpétuelle,
et pendant le tcnips qu'on ne peut en user, le
fonds rie cesse pas d'être serVarit.
On peut stipuler une servitude à terme ou soùs
condition suspensive, parce qu'alors ce n'est pas
lé droit de servitude qUÎ est affecté par le ternie où
la condition, inais seulement la stipulationîle droit
réel rie sera créé qu'à leur arrivée. Mais on ne
le même droit pour durer
peut stipuler jusqu'à
telle époque fixe ou conditionnelle ; car daùs ce
cas; le terme ou la condition porte sur ja servitude
etee droit n'admet pas de jimitaliori quant a la
durée. :
'
VI.--Dela perpétuité de la cauto.
CHAPITRE III.
DE L'ÉTABLISSEMENT
DES SERVITUDESRÉELLES.
XVIII. — Maneipalion.
XXt. Testament :
XXII, — Prescription,
" "*"
XXIII. — QuaM-tradilion.
tpiunt.»
Théophile nous explique celle accùnùilàtion du
''
64 ^ _.,
et de la stipulation ; lo pacte intervenait
pactp
pour régler rélablisseirient do la servitude, d'après
les intentions respectives des contractants j mais
comme il ne produisait pas d'action, celle des
parties qui, consentait la servitude s'engageait en
outre par "stipulation, c'est-à-dire par une pro-
riicsse faite en ternies solennels et civilement obli-
gatoire, à payer une somme déterminée, pour le
cas pu elle n'observerait pas là convention,
Ce qui, dans l'ancien droit, s'appliquait aux
fonds situés hors dp l'Italie, s'applique, dans le
droit de Justinien, à tous les immeubles, ert quel-
que lieu qu'ils setrouvent, La maheipalio et la
cetsh in juie étant alors abolies, l'Empereur gé-
néralise le mode d'établisscnient usité avant lui
pour les fonds proviriciaûx : t Si quis Velit vicirio
« aliquod jus conslituere, pactionibus atque st.-
« pulatioriibUs id efficere débet, » (inst,, liv, 2,
tit,\3ipar> 4.)i ^
Quel était l'effet de ces pactes et de ces stipula-
tions? Engèndràient-ils simplement une relation
de persoririe à personne, uni droit d'obligation,
une créance?,°û^avaient-ilspour résultat immédiat
là créaHoùJ'ùn droitréel, absolu?
Là ^éstiori corisi-?
présente uiî intérêt pratique
dérable. JEt^ eri effet, si nous admettons la pre-
mière solution; lés sùeçesseùrs à litre particulier :
l'achétéùr, le doriatairè ou autres; n'élarit point
,k''{':yY/^^^
tenus' des obligations do leur auteur, pourront
s'opposer à l'exercice de la servitude, si leur pro-
pro contrat ne contient aucune clause qui y soit
relative; le stipulant n'aura pas contre eux d'action
réelle, sa sculo ressource sera de se faire indem-
niser par celui avec qui il a traité,
Que nous envisagions la question, soit après
les réformes de Justinien, soit antérieurement sous
la jurisprudence prétorienne, la doctrine, d'après
laquelle les pactes et les stipulations seraient un
moyen direct et immédiat de constituer le droit
réel de servitude, nous semble contraire aux prin-
cipes de la législation romaine, qui distingue avec
un soin tout particulier le domaine des droits de
créance et celui des droits réels.
Plusieurs textes nous prouvent que les conven-
tions et les obligations qu'elles font naître sont
insuffisantes pour opérer le transport de la pro-
priété ou de quelqu'un de ses démembrements :
< Traditionibus et usucapionibusdominia rcrum,
c non nudis pactis transfcrunlur. > (Loi 20, C,
liv, II, lit. 111.) c Obligationum substantia non in
< co consistit ut aliquod corpus nostrum, aut ser-
< vitutem nostram facial; sed ut alium nobis obs-
« tringat ad dandum aliquid, vel faciendum, vel
c preestandum . > (Loi 3, pr. D., liv. 44, Ht. 7.)
D'autres passages des Pandecics font ressortir la
différence qui existe précisément entre la stipula.
M
lion et la constitution d'une servitude. Si le stipu-
lant, après la converiliori faite, mais avant lo
droit réel constitué, aliène son fonds ou une part
indivise de ce fonds, la stipulation devient saris
effeti parce que la servitude ne peut être acquise,
ni : par lin non-propriétaire, ni pour une part
indivise.
Au contraire, l'aliénation totale, où pour
une part indivise du fonds dominant, après la
conslititÙtion de la servitude, ne porto pas
atteinte à celle-ci* (Loi 11, liv. 8, lit. I; loi 30, g 1,
tit»2.y ;";;'"/"Ï
U est vrai que pour l'hypothèque, le préteur ac-
corde une action réelle utile en vertu d'un simple
pacte; mais ce fus inre nous est toujours signalé
comme exceptionnel » Quant arargumcrit.de texte
tiré dû rnot tonslilnere, qui se trouve dans Gaïus
ci dans les Iiisfitûtcs, il est encore moins décisif,
puisque Gaïus.lui-même emploie celle expression
pour exprimer l'effet d'un tepper damnationèrt
qui lie prpdyisalt certainement qu'une créance au
profit du légataire t t Omnium praxliorum, jure
Y legali pptest conslitui usUsfructus, ut licres ju*
• beâtur darc olicui usumfruclum, Dare autem
» intolligilur, si induxerit in fundum legalarium,
* eumvc pàliatur ulifrui. Et sine lestamenlo si
« quis Vclit UsumlrùclUm conslituere, i>aclioriibus
',. °7.'
« et stipulalionibus id cfttcerc potest. » (Loi 3, pr.
D„ liv» 7, Ht. L)
La lettre des Institutcs ne mentionne à la vérité
que les pactes et lés stipulations; mais il n'y a pas
lieu d'en conclure que la quasi tradition soit exclue
de la constitution des servitudes; car, à l'inverse,
lorsqu'on énonce que la propriété OÙ la servitude
s'acquiert parla tradition, on ne prétend pas non
plus supprimer la juste cause d'acquisition qui a
dû précéder : « Nunquam nuda traditio transfert
« domiuium : scd ita, si vendilio, aut aliquajusla
« Ciiusa priccesserit, quam Iradilio se-
prppler
t querelur,» (Loi 51, D», liv» 41, til» L)
Les pactes cl les stipulations, comme la vente et
tous autres contrats, ne créent
(tue des obligations
et desactions personnelles. C'est la quasi-tradition,
faite en exécution dé la convention précédente,
qui seule constiluc lo droit réel et donne au con-
cessionnaire une action contre tout détenteur du
fonds assujetti. La nécessité de la quasi-tradition
nous est attestée par de nombreux textes du Di-
geste, et par les moyens que le préteur employait
pour protéger la servitude; les interdits quasi-
possessoires, et l'action publicienne sont en effet
des institutions qui supposent toutes deux qu'il
ya qUàsi-posscssion. Mais ici une difficulté s'élève
pour les servitudes négatives, Les servitudes qui
consistent simpHiieut en "ce quo K piopriéJairo
- 5
08
d'un foiids Vest llilérdit dé fiiift) tiU6ÎqHl*âéi6 te
formé dans son droit de propriété, sorti en gén&
Ml fcbhsidérêës comme n'étant par" leùt Mlùre,
susceptibles, ni:déquisi-lraditibiiifil dé î^liàst^
posséssioû, Parlantde ce priftclpé, lésMtétirét|ù.
sôùHeririént qùë leè poètes et lés sHpnlàliôris" étâ*
blisfeenl lrsséhitildcà oh tnhtqiicdrëilSréels. Ibni
rëmarilUêi» qte s'il h'ch etàiUlnsi, ii lie sefâll $1
possible à lMpÔqile tic juslinlèrï; ttptës là SUpprls*
sbh de la nïftïctpdtfo et de là tesiiô fri jUïêiàè
eohstiiuér entré vite dei servltudeà riègâtivësY Les
partisans de l'ôpihiPtt adverse brtt réporidU dé
différentes niàh|èrcs à celte objeetion. Les tinsonl
pWlèhdu qUè ïiHéâsio uijlil'é avait été iHâiûtéhûo
plriirlàcbristilutloh des servitudes riêgâtivési d*èU>
1res 4uHl y avait dâÉ ceàâ une
ih^ëtîèih^
cfilJlh Où a aussi Imaginé de dirô ijttë le prppfîè»
tait'ë dû ibiidé seVvàtit sïmùkil uri acte coniMïtë
à là servitude, é^uedelàréclàtnatitih du proprié-
taire dû fohdiddmiilârii résultaient là quaïidrrv
dillon tille droit réel,
1
Ke tieùt-Ort pas aller plus loin et sdûlerilr tjûé
celui à qui une servitude négative, telle que celle
de Hb pas bâtir, a été coHeédée» est en posséSstoti
dit droit, par cela seul qûè le propriétaire asservi
ne bâtit pas su?sort terrain? La jouissance consiste
ici dans ce fait, que la situation respective tics hé-
.'''':.\:^
ritages est conformé au titre, et la tradilion est
effectuée, dès qu'il y a possibiHfé actuelle d'user
delà servitude.
•SECONDE PARTIE.
DE L'ÉTADLISSEMENT
EN DROIT FRANÇAIS*
CHAPITRE PREMIER.
DE LANATtllE DÈSSËIlVlTl'DEShÈELLES,
CHAPITRE II.
';;^;;:y;;:;;7"
DE L'ÉTABLISSEMENTDÉS SERVITUDESRÉELLES,
XXII,—De la prescription.
XXIV. - tourné
DROIT ROMAIN,
bROlT CRlMINRt.
HISTOIREbU DROIT,
CHAPITREPREMIER.
DRLANATURE
DESSERVITUDES
R'ÊEUÉI.
1. Préliminaires. 5
IL Définition des' servitudes réelles. S
111.Les servitudes doivent procurer un avantage. 7
IVi Les deux fonds doivent être voisins. &
V. De la perpétuité des Servitude». 10
VI. De la perpétuité dé la cause. Il
Vit. Indivisibilité des servitudes. ifl
CHAPITRE11.
MVISTOS
DESSEIW1TCDES
!\ÊÏLLt$.
DESSERVITUDES
DE L'ÉTABLISSEMENT REELLES.
CHAPITRE PREMIER.
DELANATUREDESSERVITUDES
RÉELLES.
I. Origine et importance des servitudes réelles, 70
IL Définition des servitudes réelles, 73
II!. Une servitude ne peut être établie que sur
un fon 's. 74
IV. Au point de vue passif, la servitude est né-
gative. . , "S
V. Une servitude ne peut être établie qu'au profit .
d'un fonds, 78
VI. La servitude doit procurer un avantage, 80
VI), Là servitude ne peut exister que sur la chose
d'autrui. Si
,.-; 140
VIII. La servitude n'établit aucuneprééminenced'un
héritage sur l'autre, 83
IX. Les servitudes doivent n'être pas contraires a
l'ordre public. 85
X. De l'indivisibilité des servitudes, 86
XI, Pe la perpétuité de la durée, et de la cause. 89
CHAPITREII.
PESSERVITUDES
DIVIStOSS RÉELLES,
XII, Servitudes positives et servitudes négatives, 90
XIII. Servitudes urbaines et servitudes rurales. S2
XIV, Servitudes continues et servitudes disconti-
nues, 94
XV. Importance de cette division, 08
XVI. Servitudes apparentes et servitudes non appa-
rentes, 98
XVII. Importance de cette division. 99
CHAPITRE III.
DPL'ÉTABLISSEMENT
DESSERVITUDES
RÉELLES.
XVjil. Qui peut imposer une sorvîtude, 100
XIX. Qui peul acquérir une servitude. 104
XX. Sur quels biens peuvent être établies lés ser-
yitudes. »06
/^ÏÏP^X
XXI, pu titre. «07
.'>§$«$ <%V
XXII, De la presçrlpUcC; ^ '?t:ïh "f\ "?
XXIII. Delà destinaHowduîp$f&fê fa«l)lF. "" 128
xxiv. Résumé, Wb "' t*V';
\^';:%M
'-../.'Positions..;;, \v*;s?î^* ^/ 1*3
PREMIERE PARTIE. - DROIT ROMAIN.
CHAPITRE PREMIER. DE LA NATURE DES SERVITUDES REELLES.
I. Préliminaires.
II. Définition des servitudes réelles.
III. Les servitudes doivent procurer un avantage.
IV. Les deux fonds doivent être voisins.
V. De la perpétuité des servitudes.
VI. De la perpétuité de la cause.
VII. Indivisibilité des servitudes.
CHAPITRE II. DIVISION DES SERVITUDES REELLES.
VII. Fonds urbains et fonds rustiques.
IX. Caractère distinctif des servitudes.
X. Au point de vue de la mancipation.
XI. Au point de vue du gage et de l'hypothèque.
XII. Au point de vue de la possession.
XIII. Au point de vue de l'extinction par le non usage.
XIV. Principales servitudes.
CHAPITRE III. DE L'ETABLISSEMENT DES SERVITUDES REELLES.
XV. Qui peut établir ou acquérir une servitude.
XVI. Sur quels biens peuvent être établies les servitudes.
XVII. Divers modes d'établissement des servitudes.
XVIII. Mancipation.
XIX. Cessio in jure.
XX. Adjudicatio.
XXI. Testament.
XXII. Prescription.
XXIII. Quasi-tradition.
XXIV. Des pactes et des stipulations.
SECONDE PARTIE. - DROIT FRANCAIS.
CHAPITRE PREMIER. DE LA NATURE DES SERVITUDES REELLES.
I. Origine et importance des servitudes réelles.
II. Définition des servitudes réelles.
III. Une servitude ne peut être établie que sur un fonds.
IV. Au point de vue passif, la servitude est négative.
V. Une servitude ne peut être établie qu'au profit d'un fonds.
VI. La servitude doit procurer un avantage.
VII. La servitude ne peut exister que sur la chose d'autrui.
VIII. La servitude n'établit aucune prééminence d'un héritage sur l'autre.
IX. Les servitudes doivent n'être pas contraires à l'ordre public.
X. De l'indivisibilité des servitudes.
XI. De la perpétuité de la durée, et de la cause.
CHAPITRE II. DIVISIONS DES SERVITUDES REELLES.
XII. Servitudes positives et servitudes négatives.
XIII. Servitudes urbaines et servitudes rurales.
XIV. Servitudes continues et servitudes discontinues.
XV. Importance de cette division.
XVI. Servitudes apparentes et servitudes non apparentes.
XVII. Importance de cette division.
CHAPITRE III. DE L'ETABLISSEMENT DES SERVITUDES REELLES.
XVIII. Qui peut imposer une servitude.
XIX. Qui peut acquérir une servitude.
XX. Sur quels biens peuvent être établies les servitudes.
XXI. Du titre.
XXII. De la prescription.
XXIII. De la destination du père de famille.
XXIV. Résumé.
XXIV. Positions.