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Christian Godin
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ISBN 9782130545835
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https://www.cairn.info/revue-les-etudes-philosophiques-2004-3-page-341.htm
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phiques, elle semble vouée à cette indifférence à laquelle arrive la vie après
s’être essayée sous toutes les formes. L’instinct de totalité s’exprime encore
comme instinct de la connaissance totale, alors que l’individualité ossifiée ne
se risque plus elle-même à vivre ; avec la diversité de ce qu’elle a, elle tente
de se donner l’apparence de ce qu’elle n’est pas. »2
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1. M. N. Forster, op. cit., p. 99 (traduit de l’anglais). Le poème original figure dans Hegel
in Berichten seiner Zeitgenossen, éd. G. Nicolin, Hamburg, Felix Meiner Verlag, 1970, p. 306.
2. G. W. F. Hegel, La différence entre les systèmes philosophiques de Fichte et de Schelling, trad.
B. Gilson, Vrin, 1986, p. 105.
3. La première grande œuvre de Schelling s’intitule Lettres sur le dogmatisme et le criticisme,
ce qui équivalait implicitement à identifier le criticisme au scepticisme.
4. G. W. F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, trad. M. de Gandillac,
Gallimard, 1970, p. 48. Voir également G. W. F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques I,
La science de la logique, trad. B. Bourgeois, Vrin, 1986, p. 118-119.
5. Dans la préface de la première édition de la Critique de la raison pure, Kant adresse au
scepticisme un reproche proprement politique : ces « espèces de nomades » (sic) « qui ont en
horreur tout établissement stable sur le sol » rompent le lien social.
6. G. W. F. Hegel, Science de la logique, III, Doctrine du concept, trad. P.-J. Labarrière et
G. Jarczyk, Aubier-Montaigne, 1981, p. 306.
La figure et le moment du scepticisme chez Hegel 343
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rique spécifique.
Hegel est conscient de la difficulté particulière dans laquelle le scepti-
cisme place la philosophie. « En tout temps, et aujourd’hui encore, note-t-il
dans ses Leçons sur l’histoire de la philosophie, le scepticisme a passé pour le plus
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son article de 1802 Hegel écrivait que le scepticisme est « foncièrement un
avec toute philosophie vraie »2. « Il y a du scepticisme en toute philo-
sophie », écrira Victor Brochard3 – Hegel fut le premier à le reconnaître,
comme il fut le premier à reconnaître un usage proprement philosophique
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ancien comme seul vrai scepticisme et le scepticisme moderne comme
pseudo-scepticisme ; d’autre part, l’identification du scepticisme ancien à
une position de négation radicale, tant sur le plan logique que sur le plan
gnoséologique. Les deux présupposés sont liés : l’article de 1802 prend
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par Kant dans sa Critique de la raison pure – que le scepticisme fondé sur la cir-
conspection du jugement averti par l’expérience représente le passage
nécessaire du dogmatisme à la philosophie critique – pourrait faire penser à
la thèse hégélienne, seulement c’est le scepticisme moderne (Hume) que
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1. Le scepticisme, en cette fin du XVIIIe siècle, sent encore tellement le soufre que c’est
sous un pseudonyme que Schulze signa son Aenesidemus.
2. Cité par I. Radrizzani, « Le scepticisme... », art. cité, op. cit., p. 562.
3. La distinction discriminante que fait Kant (Logique, Introduction X, trad. L. Guiller-
mit, Vrin, 1997, p. 94) ne passe pas entre scepticisme ancien et scepticisme moderne mais
entre scepticisme (qui écarte la vérité) et méthode sceptique (qui vise la vérité).
4. G. W. F. Hegel, Leçons sur l’histoire de la philosophie, t. VI, trad. P. Garniron, Vrin, 1985,
p. 1691.
5. Michael N. Forster, Hegel and Skepticism, op. cit., p. 11.
6. G. W. F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques, I, op. cit., p. 301.
La figure et le moment du scepticisme chez Hegel 347
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sophie4. « Ce n’est pas même une philosophie de paysans », tranche Hegel,
« car ceux-ci savent bien que toutes les choses terrestres sont éphémères,
donc que leur être ne vaut pas davantage que leur non-être. »5 Le scepti-
cisme moderne ne représente qu’ « une psychologie empirique »6. Le fait
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rhonien effectif parfait »2. Le scepticisme a fait école sans avoir d’école : pas
d’Académie ni de Lycée, pas de Portique ni de Jardin sceptique. Pyrrhon,
qui, à l’âge classique, a donné son nom au scepticisme, est un symbole sans
œuvre. Sextus Empiricus vécut cinq siècles après lui ; quant à la Nouvelle
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nous les représente4. En somme, si l’on comprend bien cette ligne critique,
le sceptique selon Hegel serait à l’image de Marphurius, ce « docteur pyrrho-
nien » qui, dans Le Mariage forcé 5 de Molière, reprend Sganarelle sur toutes les
évidences ( « Vous ne devez pas dire “je suis venu” mais “il me semble que
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je suis venu” » ) jusqu’à ce qu’il reçoive de lui des coups bien réels et en res-
sente une douleur bien réelle : « Vous ne devez pas dire que je vous ai battu
mais qu’il vous semble que je vous ai battu », réplique Sganarelle à celui qu’il
appelle « chien de philosophe enragé ». Or, lorsque Hegel cite l’épisode dans
lequel Pyrrhon, durant une traversée en mer particulièrement turbulente,
montre à ses compagnons la tranquillité d’un pourceau, il ne va pas jusqu’à
objecter au philosophe que l’existence de l’animal serait elle aussi à mettre
en doute. Jean-Paul Dumont commet selon nous un contresens en dénon-
çant le contresens « nihiliste » de Hegel à l’égard du scepticisme ancien6 : une
bonne part de l’analyse de Hegel consiste précisément à montrer que la
négativité pure est une position intenable. C’est la catégorie de néant qui,
aux yeux de Hegel, présente une contradiction en soi ; aussi, même débar-
rassé de sa connotation nietzschéenne, donc anachronique, le terme de
« nihilisme » nous semble-t-il particulièrement inapproprié pour qualifier la
figure et le moment sceptiques tels qu’ils sont pensés par le philosophe du
savoir absolu.
Certes, l’histoire philosophique de Hegel est bien éloignée des exigences
d’une philosophie historique qui serait appuyée sur les scrupules d’une
rigoureuse philologie. Son scepticisme est un idéal type au sens de Max
Weber, un modèle dont on serait d’autant plus mal inspiré de contester la
pertinence et la fécondité que les sources historiques objectives sont à la fois
1. Ibid., p. 11.
2. Sextus Empiricus, Hypotyposes pyrrhoniennes I, 10.
3. Ibid., III, 7.
4. B. Fauquet, La relation du scepticisme..., op. cit., n. 20, p. 30.
5. Scène V.
6. J.-P. Dumont, préface à La relation entre le scepticisme..., op. cit., p. 12. Dans Le scepticisme
et le phénomène (op. cit., p. 75), Dumont parle de « contresens de génie ». Hegel aurait substitué
le « nihilisme radical » d’Arcésilas au « phénoménisme » de Pyrrhon pour construire son
image du scepticisme (ibid., p. 76). Dans une note (no 86) de sa traduction, B. Fauquet dit
Hegel « obnubilé par son intention de souligner le caractère prétendument nihiliste du scepti-
cisme grec » (op. cit., p. 56).
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sont décelables. Dans La phénoménologie de l’Esprit, le scepticisme représente
le second moment de la « liberté de la conscience de soi » ; il constitue par
conséquent l’exact moment médian du devenir de l’esprit. Les Leçons sur
l’histoire de la philosophie modifient la perspective puisque que le scepticisme
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diction performative est utilisé principalement contre le scepticisme
moderne. Le scepticisme ancien, quant à lui, est pris dans le sérieux de son
négatif. En dépassant le principe de contradiction, le scepticisme s’ouvre
d’emblée à la philosophie, écrit Hegel2. Dans ses Leçons sur l’histoire de la phi-
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losophie, Hegel dit des tropes sceptiques qu’ils sont tout à fait « pertinents »
« contre le dogmatisme du sens commun »3 et qu’ « en eux se trouvent
contenus les défauts de toute métaphysique d’entendement »4. Pour cette
raison, Hegel les place au-dessus même de la logique stoïcienne et de la
canonique épicurienne5. Dans son article, Hegel va jusqu’à dire que pas un
seul trope sceptique n’est dirigé contre la raison (tous visent, selon
lui, l’entendement fini) ; dès lors, le scepticisme n’est pas dirigé contre la
philosophie6.
R. Verneaux dit que l’originalité de Hegel dans son interprétation
d’Arcésilas est de ramener l’épochè à l’acatalepsie au lieu de voir dans
l’acatalapsie le chemin de l’épochè 7. On peut objecter à cette thèse que, en
définissant le scepticisme comme l’expérience de la liberté8, Hegel évite préci-
sément la réduction du scepticisme soit à sa composante logique (l’acata-
lepsie), soit à sa composante éthique (l’épochè et l’ataraxie). L’expérience, telle
que l’entend Hegel, est l’unité du penser et de l’être ; aussi ataraxie et épochè
sont-elles à la fois l’une pour l’autre, l’une avec l’autre, fin et moyen.
La démarche sceptique, par sa systématicité même, échappe à l’em-
pirisme et, en un sens, a valeur « scientifique »1, selon Hegel. Dans
l’introduction de la Phénoménologie, le scepticisme est loué pour sa reconnais-
sance de la non-vérité du savoir phénoménal et du savoir fondé sur
l’autorité d’autrui : « Le scepticisme (...) rend l’esprit capable d’examiner ce
qu’est la vérité, puisqu’il aboutit à désespérer des représentations, des pen-
sées et des avis dits naturels. »2 Le verbe désespérer est capital : le terme de
« doute », qui définit universellement le scepticisme, ne figure pas dans le
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chapitre de la Phénoménologie qui lui est consacré : le sceptique ne doute pas, il
nie. Et même si l’introduction de la Phénoménologie établit un rapprochement
entre le doute (Zweifel) et le désespoir (Verzweiflung)3, le scepticisme, insiste
Hegel, n’est pas une philosophie du doute4 : le doute est incertitude, or le
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L’identité de la « pure négativité » avec la « pure subjectivité » est posée
par Hegel dès l’article de 18024. « Le scepticisme, dit Hegel dans ses Leçons
sur l’histoire de la philosophie, a porté à son achèvement la manière de voir de la
subjectivité de tout savoir, à l’être il a substitué universellement dans le
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pour lui-même par l’entendement, constitue, particulièrement quand il est
présenté par des concepts scientifiques, le scepticisme ; celui-ci contient la
simple négation comme résultat du dialectique. »3 Caractéristique de cette
logique d’entendement dans laquelle le scepticisme retombe, la façon dont il
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pas une œuvre, qu’elle fût d’art ou de science, qui serait inspirée par elle.
Certes, la dialectique, jusque-là extérieure, s’élève à la conscience de soi avec
le scepticisme, mais cette conscience de la négativité ignore sa propre positi-
vité ; aussi le scepticisme n’est-il qu’une figure-moment. Ce qui était deux
avec le stoïcisme – le maître et l’esclave – devient un dans la conscience
sceptique, laquelle se retrouve ainsi dédoublée. Mais cette dualité n’est pas
encore intégralement consciente – d’où le passage à la conscience malheu-
reuse1. Avec le scepticisme, la contradiction entre la conscience et les choses
devient pour soi, elle s’intériorise ; mais elle n’atteint pas l’absolue cons-
cience d’elle-même, en soi et pour soi (tel sera le sens de la conscience malheu-
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reuse). La conscience sceptique est contradictoire dans son acte de nier le fini
mais elle ne fait pas pour soi la synthèse de ses deux côtés opposés. À la diffé-
rence de la conscience malheureuse qui la remplacera, elle ne se sait pas ce
qu’elle est, contradictoire. Elle est malheureuse objectivement mais non
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subjectivement ; aussi, tout en n’étant pas heureuse, elle n’est pas non plus
réellement malheureuse.
Hegel repousse l’idée que le scepticisme puisse constituer un commen-
cement pour la philosophie. Une telle présentation cantonnerait le dialec-
tique dans la seule négativité2. Mais le scepticisme n’est pas non plus une fin
pour la philosophie : ignorant, inconscient de sa nature propre, le sceptique
se croit résultat alors qu’il n’est que passage. Il méconnaît le caractère affir-
matif de sa négation, il n’a pas conscience que sa négation a un contenu
déterminé. La philosophie que Hegel appelle positive est la négation de
cette négation, donc la négation se rapportant à elle-même, c’est-à-dire
l’affirmation infinie3. C’est pourquoi, contre le « spéculatif », c’est-à-dire le
rationnel en et pour soi, le scepticisme est sans prise4 : le spéculatif, en effet,
contient en lui-même déjà « l’élément dialectique et la suppression du fini »5.
D’où la stratégie sceptique consistant à ravaler le rationnel au rang de déter-
mination particulière – on songe aujourd’hui, mutatis mutandis, à la ruse de
ceux qui renvoient l’universalité des droits de l’homme à sa particularité
occidentale. Contre cette tentative, Hegel use d’une métaphore triviale : le
scepticisme donne à l’infini la gale pour pouvoir le gratter6.
Il y a deux manières très différentes d’évaluer le point de vue hégélien
sur le scepticisme à la lumière de l’histoire postérieure, car même les hégé-
liens les plus déterminés sont contraints de reconnaître qu’il s’est vécu, réa-
lisé et pensé des choses après Hegel.
La première de ces deux manières est strictement philosophique. On
peut lui associer le nom de Schelling. À la différence de son ancien condis-
1. Ibid., p. 176.
2. G. W. F. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques, I, op. cit., p. 342.
3. G. W. F. Hegel, Leçons sur l’histoire de la philosophie, IV, op. cit., p. 761.
4. Ibid., p. 803.
5. Ibid.
6. Ibid. L’image de la « gale de la limitation » donnée au rationnel pour pouvoir le gratter
figure déjà dans l’article de 1802 (La relation du scepticisme..., op. cit., p. 59).
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En un sens, toute la philosophie post- et anti-hégélienne – donc, en fait,
toute la philosophie – a spontanément fait sien ce point de vue. Mais aussi,
quittant le cadre spécifique d’une philosophie identifiée avec l’histoire de
l’esprit pour rejoindre celui de cette histoire même, on pourrait reconnaître,
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