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La lune est haute dans le ciel. Les nuages peu nombreux. Tout le monde dort au château.

Les enfants sont dans


leur tour, protégées par toutes sortes de magie et d’enchantement afin d’assurer au mieux leur protection. Ces
enfants que Xüne chérit plus que tout, la chair de sa chair. Souvent elle songe que sa vie sera détruite à jamais s’ils
venaient à disparaître.

Enfin presque tout le monde dort. Xüne comme à son habitude parcourt les allées du château. Vérifiant tout et
rien à la fois. Plus une promenade nocturne pour s’apaiser que pour des vérifications. Elle arrive devant l’aile des
enfants. Elle entre. Silencieuse, comme toujours, survolant le sol plus que le foulant des pieds. Le silence est
apaisant. Le reflet de l’astre lunaire sur le sol délivre le peu de lumière dont il est besoin. Suffisant à Xüne pour
regarder dormir ses enfants. Ils sont là, chacun dans leur lit.

Presque 20 mois se dit Xüne. Comme le temps passe vite. Et presque autant de temps depuis le départ de
Morrdred. A cette pensée son cœur se serre. Certes il n’est plus celui qui occupe ses pensées jours et nuits, mais il
est le père des enfants. Nhaundar lui ressemble de plus en plus. Cette façon de se tenir droit, de donner des
ordres, et ce regard !! Xüne n’a qu’à le fixer pour y voir celui de Morrdred. Même les traits de son fils lui rappellent
son époux. Il possède sa fierté, son port altier. Le digne port d’un Syphonn. Personne ne pourra jamais lui dire que
Morrdred n’est en aucun cas son père.

Quant à Alauniira , la petite ressemble plus à Xüne, dans ses actes et sa façon de faire les choses, mais pour le
regard c’est encore celui de Morrdred qui prédomine. Bien que les pupilles de la petite changent de ton parfois
suivant son humeur. Tout comme celles de sa mère. Mais elle aussi est fière d’être une Syphonn et chaque jour qui
passe elle rend hommage à ses aînés par sa dignité et sa promptidude à soulever les problèmes qu’elle rencontre
ainsi qu’à les résoudre.

Aucun doute, ces deux enfants se ressemblent fortement, mais chacun d’eux possède ses propres atouts. Chacun
d’eux utilise les pouvoirs dont ils sont dôtés. Ils feront la fierté de leurs parents, d’ailleurs pour Xüne c’est déjà le
cas.

Doucement elle dépose un baiser sur le front de chacun, à ce doux contact les enfants se tournent, sans se
réveiller. Chacun restant dans ses rêves et dans la douce torpeur qu’est le sommeil. Xüne quitte alors la chambre,
sans remarquer que les nuages se font de plus en plus nombreux, et la lumière de plus en plus rare. Elle ferme la
porte, prononce les paroles rituelles de l’enchantement de la porte. Les gardes se postent de chaque côté, et
Brutor, l’espèce de monstre crée par Morrdred mais obéissant comme un chien à Xüne se poste devant.

Tout est prêt, chacun à son poste, rien ne peut arriver aux enfants. Le vent commence à souffler fort au dehors, et
machinalement Xüne se frotte les épaules. Elle espère que les enfants n’auront pas froid, puis elle se souvient que
Lia, la plus fidèle de ses domestiques, a allumé un feu dans la cheminée en prévision des froids nocturnes. C’est
donc tranquilisée que Xüne va aux cuisines se restaurer quelque peu avec Lia. Discutant avec elle de la journée
passée et de celle à venir. Xüne sait qu’elle peut avoir une confiance totale en Lia. Cette dernière a vu son avenir,
tout tracé, détourné par Xüne, mais c’est de sa propre volonté qu’elle a choisit sa voie. Celle de rester près d’elle et
des enfants. Et cela, elle ne le regrette en rien. Sa situation est celle d’une privilégiée, elle est libre de circuler dans
le château, elle possède ses propres appartements et décide de la bonne marche à tenir pour satisfaire sa
maîtresse.

Une fois leur collation terminée chacune regagne ses appartements. Lia dormant près de celui de sa maîtresse.
Xüne décide tout de même de ne pas se coucher de suite, un sentiment de malaise l’étreint depuis le froid ressenti
en sortant de la chambre des enfants. L’inquiétude d’une mère se dit-elle, rien d’important, mais un devoir que de
tenter d’apaiser son esprit avant d’aller dormir. Elle se rend donc dans la bibliothèque, prend un livre et s’installe
devant le feu de la cheminée. Plus par réflèxe que par froid vraiment intense elle met la cape que Morrdred a
laissée. Puis instinctivement elle regarde dehors. Le vent souffle de plus en plus fort, les arbres ployent sous sa
virilité. La Lune n’est plus, cachée par l’immensité des nuages.
Elle se lève puis va vers la fenêtre. De la Magie. Quelqu’un tente de la magie sur le château. Bah il ou elle peut
toujours tenter, rien ici ne lui permettra de réussir. La demeure est bien trop protégée. Mais tout de même un
sortilège de plus ne serait pas inutile, par simple précaution.

Xüne ouvre donc une des portes fenètres menant au balcon. Le vent s’engouffre littéralement dans la bibliothèque,
faisant voler les pages du livre déposé à terre. La cape se soulève, les cheveux de Xüne volent autour de son visage.
Un vent de tempête ! Mais Xüne avance, jusqu’à la rambarde, puis là, elle ouvre ses bras. La pluie ommence à
tomber, lui fouettant le visage, collant ses vêtements à même la peau. La nuisette noire transparente qu’elle
portait fait corps avec le sien, dévoilant ainsi ses formes.

Un éclair tombe dans la cour, saccageant une remise. Puis un autre aux côtés de Xüne. Elle, impassible, ferme les
yeux et se concentre. Le tonnerre gronde tentant de couvrir ses paroles. Doucement Xüne incante, d’abord un
simple murmure, puis de plus en plus fort, un élémentaire de vent vient alors l’entourer, la protégeant ainsi de
l’attaque extérieure. Elle peut alors puiser dans cette force offerte pour tenter de contrer la tempête. Elle implore
l’astre lunaire de se montrer, de ne plus se cacher, de ne pas abandonner. A l’extérieur le vent est de plus en plus
fort, ainsi que le tonnerre et les éclairs. Ils tentent de frapper Xüne mais sont détournés par l’élémentaire de vent.
Son aura se fait plus forte, plus grande, sa protection avance, doucement mais surement, se frayant un passage
entre les nuages sombres, pour atteindre la maîtresse de la nuit. C’est alors qu’un rayon déchire le ciel, les nuages
s’entrouvrent, tentent de faire barrage, mais c’est trop tard.

La Lune rayonne de toute sa splendeur et rejoint enfin l’incantation de sa servante. Peu à peu la pluie cesse, puis
les éclairs, puis le tonnerre et enfin le vent retombe. L’élémentaire peut alors s’en aller et rejoindre d’autres
contrées plus accueillantes. Les nuages se disloquent, s’éparpillent et enfin l’Astre peut à nouveau rêgner sur la
nuit. Xüne ouvre les yeux, baisse doucement les bras, remercie sa maîtresse de son aide. Elle reste là quelques
instants, trempée jusqu’aux os, tentant de voir d’où venait l’attaque. Mais rien ne le laisse deviner. Une simple
attaque comme tant d’autres ont déjà eu lieu. Et celle ci n’aura pas été plus loin que les précédentes.

Rassuré quelque peu mais toujours sur ses gardes, Xüne entre à nouveau dans la bibliothèque, ferme la porte-
fenêtre. A cet instant Lia entre en trombe et demande ce qui se passe. Puis voyant Xüne entièrement trempée,
commence à attiser le feu, à lui présenter de nouveaux vêtements ainsi qu’une serviette. Les deux femmes sont là,
seules, Lia demande si elle doit aller voir les enfants mais Xüne la rassure en lui disant qu’ils dorment encore et
qu’ils n’ont pas été dérangés. Une fois sèche, Xüne donne congé à Lia pour cette nuit et la rassure en lui disant
que tou va bien désormais. Lia sort laissant Xüne pensive.

Une attaque d’une telle ampleur elle n’en avait encore jamais vu. Et celui qui l’a lancé n’en restera pas là, elle le
sait. Mais pour cette nuit la menace est écartée. Demain il lui faudra songer à installer d’autres dispositifs, plus
nombreux, plus forts. Mais pour l’instant il lui faut se reposer, la magie et l’énergie qu’elle a utilisée demande une
bonne nuit de repos pour récupérer. C’est ainsi que Xüne s’étend sur son lit, presque tranquille mais laissant tout
de même ses derniers sens en alerte.

Il fait noir. Il fait froid. Xüne peine à distinguer ce qui l’entoure, elle tente d’éveiller ses sens, son ouïe, sa vue.
Mais tout est trouble. Elle ne sait si elle doit avancer, reculer, ou bien rester immobile. Elle ne sait pas. Cet endroit
lui est inconnu, rien ne ressemble à ce qu’elle a déjà vu. Elle tente d’emettre quelques mots mais sa voix reste
figée. Oui bien sur elle a entendu ce qu’elle a pronconçé mais nul écho, nul bruit. Rien d’autre que le silence. Mais
un silence lourd et pesant. Elle tourne sur elle-même espérant ainsi voir ou disinguer be serait q’une minuscule
chose lui donnant des indications de l’endroit où elle se trouve. Mais là encore rien.

Elle décide d’avancer, fais un pas…. Puis un autre… encore un autre…. Comment savoir si c’est la bonne direction.
Et puis comment savoir si après avoir tourné elle s’est remise correctement dans l’axe ? Et puis de toute façon quel
axe ?! Et comment est-elle arrivée là ? Elle ne se souvient pas. Elle lève les yeux, pas de plafond…. Les baissent….
Pas de sol… pas de murs, ni à droite ni à gauche.

-«  Le néant !!! « 

Xune ne sait quelle attitude adopter, l’a-t-on fait venir ici pour une raison bien précise ou bien … Et comment faire
pour s’orienter dans un endroit tel que celui-ci. Elle tente de ne pas laisser la panique la gagner, elle tente
d’aiguiser ses sens, mais rien… rien, pas une indication rien du tout. Puis cette impression de flotter qui est là
depuis son arrivée, elle fait un pas…. Elle ne marche pas, elle survole. Comment savoir si elle avance ? Plus que la
peur c’est la colère qui se fait en elle. Ne pas pouvoir utiliser ses sens, c’est idiot. Elle tente alors d’utiliser de la
magie, au moins pour y voir clair. Mais là, surprise, rien ne se produit. Elle recommence encore… rien… et
encore… et encore… rien, rien n’y fait sa magie ne fonctionne plus, elle n’en possède plus !!!

La panique commence lentement à se faire en elle. Puis tout à coup, elle voit… Une lueur au fond, là bas, fine
lueur, faible lueur mais voilà au moins une indication précieuse. Elle avance vers ce futur refuge, elle n’en est plus
bien loin, une porte se dessine lentement. La lumière est celle de la pièce se trouvant derrière. Elle pose la main
sur la poignée…. La tourne et ouvre la porte.

La chambre des enfants !!! Elle se trouve dans la chambre des enfants. Etonnée, elle regarde attentivement la
pièce, la porte, elle ne l’avait jamais remarqué auparavant. Puis surement mûe par son instinct de mère elle
regarde les lits. Elle avance, une crainte l’étreint de plus en plus. Les lits !! Elle arrive près de celui de Nhaundar, il
est là, dormant tranquillement. Nul gêne dans son sommeil. La question du comment elle se retrouve là ne lui
vient même plus en pensée. Elle se tourne vers le lit d’Alauniira. Elle est … Non !! Elle n’est plus là. Xüne soulève
subitement les couvertures mais c’est peine perdue, le lit de sa fille est vide. Vide de sa chair. Xüne pense non !!
Le crie même mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle va vers Nhaundar, tente de le réveiller mais alors qu’elle
va pour le toucher, son image se change en fumée et il disparaît. Elle crie, elle hurle même, mais elle n’entende
rien. C’est alors que la fumée qui s’était dissipée l’entoure à présent, d’abord ses chevilles, puis ses jambes, ses
cuisses, son ventre… son torse … son cou. Une poigne de fer l’attrape par le cou et commence à serrer. Elle tente
de se défaire de cette emprise mais elle ne peut. Elle tente de crier mais c’est le silence le plus absolu. C’est alors
qu’une voix se distingue, dans sa tête, une voix sans âge, une voix inconnue, rauque et lourde :

- «  Alors tu as cru que tu pouvais me contrer. Tu as cru que tu étais intouchable. Mais tu ne l’es pas !! Tu
es aussi faible que toutes les femelles qui peuplent ce monde. Comme elles toutes tu as une faille, et j’ai
trouvé cette faille !! Tu te croyais invicible, tu apprendras que l’immortalité ne protège en rien de ce
genre de méfaits, mais tu le sais mieux que moi non ? Tu es présomptueuse, arrogante, sûre de toi, si sûre
de toi que tu as failli à ta tache de Mère ! Que dira Morrdred à son retour l’orsqu’il verra qu’un seul de ses
enfants est près de toi ? Que dira-t-il ? Que te fera-t-il subir ?? Apprend à courber la tête, à courber
l’échine !! Apprends qu’ici entre mes mains tu n’es rien !! Mais bientôt même tu ne seras plus !! « 

Et cette fumée telle une main serre de plus en plus fort, l’air vient à manquer, ses jambes viennent à fléchir, elle
tente une dernière fois de crier

- «  NOOOOOOOOOOON !!!!!!! « 

Xüne se relève, elle est trempée de sueur, elle est assise dans son lit, elle tente de reprendre son souffle, porte ses
mains à la gorge, et reprend sa respiration à plein poumon. Son souffle est rauque et court. Tout à coup Lia entre
dans la chambre de sa maîtresse :

- «  Madame !!! Que se passe-t-il ? Mais vous êtes trempée !! « 


- Ce …. N’est …. Rien ….. , lâche-t-elle dans un souffle, un … cauchermard … simplement. « 

Lia reste là, quelques courtes minutes le temps que Xüne se remette. Puis tout à coup cette dernière ressent à
nouveau l’étreinte de la peur.

- «  Les enfants !! »

Elle se lève, sort de la chambre en courant arrive dans l’aile ouest, va vers la porte. Les gardes sont là, Brutor aussi.
Ils n’ont rien vu ni entendu quoique ce soit d’inhabituel. Qu’importe Xûne défait le charme, ouvre la porte et se
dirige vers le lit d’Alauniira. Nhaundar se lève et se met à pleurer et à appeler sa sœur. Xüne n’ose avancer plus.
Pourtant il le faut. Elle s’approche, soulève les couvertures … Le lit est vide. Xüne se tourne alors vers Lia, les yeux
noirs et durs, le visage crispé, la colère se lit sur son visage :

- «  Emmène Nhaundar avec toi, occupes toi de lui. Réveille les autres domestiques qu’ils commencent à
chercher dans l’aile des enfants.
- «  Bien Madame ; dit Lia. Elle fit une révérence et emena Nhaundar avec elle.

Xüne se tourna à nouveau vers le lit vide de sa fille, espèrant y trouver quelques indices, mais rien ici ne l’aidait.
Rien d’autre que les effluves d’Alauniira, rien d’autre que son aura. Et sans détourner ses yeux de ce lit vide elle
cria :

- « BRUTOOOOOOOOOOOOOOOOOOR !!!! »

L’orc métamorphosé arriva :

- «  Où est Alauniira ? OU.EST. MA FIIIIIIILLEEEE ?!!! »

Xüne était ivre de rage, elle hurlait plus qu’elle ne criait.

- «  TU devais les protéger, tu devais les protéger, TU DEVAIS LES PROTEGER !!!!! Et maintenant ? Vois
le résultat, des deux enfants un seul me reste !!! Réveille les gardes, cherchez partout. C’est ton ultime
sursaut de vie, je n’aurais aucune mansuétude, tu la trouves ou bien tu PERIS !!!! »

A ces mots l’orc s’en retourna excécuter ce qu’on attendait de lui. Xüne s’en fut retrouver Nhaundar et Lia. Elle
passa quelques instants avec son fils, lui expliquant la situation, elle l’embrassa, le berca, laissa de côté durant ce
court moment l’a colère et l’immense peine qui étreignait son cœur. Puis une fois l’enfant endormi elle dit à Lia :

- «  Je vais dans la crypte. Qu’on ne me dérange que pour me dire qu’elle a été retrouvée. Je sais bien
qu’elle n’est déjà plus ici, je le sens. Peu importe le temps que j’y passe, peu importe que je me restaure
ou non, jour et nuit tu seras avec Nhaundar. Ne le quitte jamais des yeux. Ne change rien à ses habitudes
et réponds à ses questions s’il en a. Dis-lui toujours la vérité. « 

Lia ne disait rien, des larmes coulaient le long de ses joues. Xüne la laissa ainsi pour rejoindre sa crypte.

Ainsi on s’était attaqué à ce qu’elle avait de plus cher. Et celui ou celle qui avait fait ça se pensait en sureté. Mais
elle allait trouver le coupable. Et ce jour là, il souffrirait mille fois plus que Xüne en ces instants. Sa vengeance
serait terrible, et mille fois il implorera de mourir. Qu’importe le temps et l’énergie que cela lui couterait, on ne
s’en prenait pas impunément à ses enfants. Bientôt le mécréant s’en rendra compte, bientôt son temps sera
compté, bientôt les rôles changeront et de chasseur il deviendra proie. Bientôt…
Xüne ressortit de la crypte quelques jours plus tard. Elle savait ce qu’elle devait faire, elle savait où chercher, mais
pour cela ele avait besoin d’aide. Et elle savait aussi à qui s’adresser. Car où que soit sa fille, celle ci rêvait, que ce
soit des cauchemards ou bien de douces et tendres illusions, elle rêvait. Et une seule personne serait capable de
l’aider : Chiméra Klesh. Bien qu’elle ne l’ait jamais ni vu ni parlé, elle savait qu’elle seule en était capable. Elle
décida donc de lui envoyer une missive. Elle grifonna quelques mots rapidement sur un parchemin, apela un ninja
et lui donna la missive. Elle devait arriver vite et bien, devait être remise en main propre et aucune réponse n’était
attendu. Xüne fixait un point de rendez-vous à Chiméra, si elle acceptait, elle viendrait. Sinon Xüne se
débrouillera seule.

Elle descendit aux écuries, équipa son cheval, donna ses dernières instructions, pris des armes supplémentaires
ainsi que quelques potions. Une fois son paquetage terminé elle monta sur son destrier. Elle allait user de ses
relations, des ses espions, de tout ce qu’elle possédait. Où que soit sa fille elle la retrouvera ! Sa fille lui sera
bientôt revenue, aussi vaste que soit ce monde. Car ce monde est à elle !

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