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212 AnalyseDesMecanismes Cours
212 AnalyseDesMecanismes Cours
1. Définitions
1.1. Degré de mobilité d’un mécanisme
Le degré de mobilité d’un mécanisme se note m et correspond au nombre mu de
paramètres à imposer pour obtenir une configuration géométrique donnée du système
augmenté du nombre de mouvements mi que pourraient avoir certaines pièces du
mécanisme.
Exemple
L12
2
1 L23 L30
θ 3
L01
Y
X 0
Figure 1
Les liaisons L12 et L23 sont des liaisons rotules la pièce 2 a donc une mobilité en
rotation autour de l’axe passant par le centre des deux rotules. On qualifie cette mobilité
d’interne : mi = 1. Elle n’a aucune influence sur la loi entrée-sortie du mécanisme.
La mobilité de ce mécanisme est m = mu + mi = 1 + 1 = 2.
Exemple :
L1
L2
O Figure 2
La pièce 1 est guidée par rapport à la pièce 0 par deux liaisons « pivot glissant ».
Pour que le mécanisme fonctionne correctement, il faut :
- que l’entraxe des deux cylindres de 1 soit le même que l’entraxe des deux
alésages de 0. Ce qui fait 1 condition dimensionnelle.
- que les axes des deux alésages de 0 soient parallèles ce qui fait 1 condition
géométrique.
- que les axes des deux cylindres de 1 soient aussi parallèles ce qui fait 1 nouvelle
condition géométrique.
Au total, il faut imposer 3 conditions pour que le système fonctionne correctement. Le
degré d’hyperstatisme h est donc égal à 3.
L03
0 3
Figure 3
L1
L2
Leq
S1 Li S2 S1 S2
Ln
F ig ure 5
Torseur statique
Notons, pour simplifier, Feq{ } le torseur statique de la liaison équivalente (torseur des
efforts transmissibles de S1 à S2 par la liaison équivalente) et {Fi } le torseur des efforts
de S1 sur S2 transmissibles par la liaison Li. Alors :
n
{ F } = ∑{ F }
eq i
i =1
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Analyse des mécanismes
Torseur cinématique
{ }
Notons, pour simplifier, Veq le torseur cinématique de la liaison équivalente et {Vi }
le torseur cinématique de la liaison Li. Alors :
{V } = {V } = {V } = ... = {V } = ... = {V }
eq 1 2 i n
Hyperstaticité, mobilité.
On montre que :
h = Ns – rs
m = 6 – rs
Exemple :
y
L1 S2 L2 x
O
S1 figure 6
L1
S1 S2
L2
{F } = { F } + { F }
eq 1 2
X eq L eq 0 0 X1 0
{F }
eq = Yeq M eq = Y1 M1 + 0 0
Z N eq r r r O Z1 N1 x,y,z 0 0 r r r
O O x,y,z
r r r
eq
x,y,z
X eq = X1 L eq = 0
= Yeq = Y1 M eq = M1
Z = Z N = N r r r
eq
O
1 eq 1
x,y,z
X 0
{Feq } = Y M
Z N r r r
O x,y,z
r
(
Torseur statique correspondant à celui d’une liaison pivot d’axe O, x . )
Torseur cinématique de la liaison équivalente :
ωx1 vx1 ωx 2 0
{V1} = 0 0 {V2 } = ωy 2 vy 2
0 0 x,y,z ωz vz r r r
O ∀M 2 x,y,z
r r r
2
{V } = { V } = { V }
eq 1 2
ωx eq = ωx1 = ωx 2
ωy = 0 = ω y ωx 0
eq 2
ωz eq = 0 = ωz 2
⇒
⇒ {Veq } = 0 0
vx eq = vx1 = 0 0 0 r r r
vy eq = 0 = vy 2 0 x,y,z
vz eq = 0 = vz 2
r
(
Torseur cinématique d’une liaison pivot d’axe O, x )
Hyperstaticité, mobilité
Ns = 5
rs = 5
⇒ h=5–5=0
et m = 6 – 5 = 1
Le système est isostatique et a une mobilité de 1
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Analyse des mécanismes
L1 L2 Li Li+1 Ln
S0 S1 Si Sn
Leq
S0 Sn
Torseur statique :
{F } = {F } = {F } = ... = {F } = ... = {F }
eq 1 2 i n
Torseur cinématique :
n
{V } = ∑{ V }
eq i
i =1
Exemple :
S2
y
L2 O
S1
L1
S0 Figure 7
L1 L2
S0
S1 S1 S2
{F } = { F } = {F }
eq 1 2
X eq L eq 0 L1 X 2 0
Yeq M eq = 0 M1 = Y2 0
Z N eq r r r 0 Z1 0 x,y,z Z 0 r r r
0 O 2 x,y,z
r r r
eq
x,y,z
X eq = 0 = X 2 Leq = L1 = 0
⇒ Yeq = 0 = Y2 M eq = M1 = 0
Z = Z = Z N = 0 r r r
0 eq 1 2 eq x,y,z
0 0
⇒ {Feq } = 0 0
Z 0 r r r
O 1 x,y,z
r
Torseur statique d’une liaison ponctuelle de normale O, z ( )
Torseur cinématique de la liaison équivalente :
0 vx1 ωx 2 0
{V1} = 0 vy1
{F2 } = ωy 2 0
ωz 0 r r r ωz 0 r r r
∀M 1 x,y,z O 2 x,y,z
{V } = { V } + { V }
eq 1 2
ωx eq vx eq 0 vx1 ωx 2 0
{V }eq = ωy eq vy eq = 0 vy1 + ωy 2 0
ωz vz r r r ωz 0 r r r r r r
O
eq eq
x,y,z O 1 x,y,z O ωz 2 0 x,y,z
ωx eq = ωx 2 vx eq = vx1
= ωy eq = ωy 2 vy eq = vy1
ωz = ωz + ωz vz = 0 r r r
O x,y,z
eq 1 2 eq
ωx vx
{Veq } = ωy vx
ωz 0 r r r
O x,y,z
r
Torseur cinématique d’une liaison ponctuelle de normale O, z .( )
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Analyse des mécanismes
1 L1 2
L5 L2
5
L4 L3 3
Approche statique
Soit :
p
- Ns le nombre d’inconnues statiques des p liaisons. Ns = ∑ ns
i =1
i
m = Nc – rc (2)
Synthèse
Pour chaque liaison i, nsi + nci = 6 car le nombre d’inconnues du torseur statique au
centre d’une liaison est le complément à 6 du nombre d’inconnues du torseur
cinématique.
Pour p liaisons :
p p p
∑ nc + ∑ ns = ∑ ( nc
i =1
i
i =1
i
i =1
i + nsi ) = 6.p ⇒ Nc + Ns = 6.p (3)
Approche statique
On définit le degré d’hyperstaticité de la chaîne complexe par :
h = Ns – rs (11)
Approche cinématique
Le degré de mobilité de la chaîne complexe est :
m = Nc – rc (12)
Synthèse
L L L
3. A retenir absolument
3.1. Liaisons en parallèle
n
{ F } = ∑{ F }
eq i
i =1
{V } = {V } = {V } = ... = {V } = ... = {V }
eq 1 2 i n
{F } = {F } = {F } = ... = {F } = ... = {F }
eq 1 2 i n
n
{V } = ∑{ V }
eq i
i =1
4. Applications
4.1. Etau
4
Y
L14 L34 3
L12 L23 2 X
A B L13
1
C
2
L12 L23
L13
1 3
L14 L34
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Analyse des mécanismes
ω34 0
{V3 / 4 } = 0 vy34
0 vz34 x,y,z
A
r r r
1 L1 2 L2 3
L6 L4 L3
5 L5
4
Liaison Type ns nc
L1 Pivot 5 1
L2 Hélicoïdale 5 1
L3 Pivot glissant 5 1
L4 Glissière 5 1
L5 Plane 3 3
L6 Glissière 5 1
γ = L − p +1 = 6 –5 + 1 = 2
m = 1, il suffit d’un paramètre pour obtenir une configuration géométrique donnée du
système.
h = Ns + m – 6(p-1) = 27 + 1 – 6(5-1) = 28 – 24 = 4
h = m + 6γ - Nc = 1 + 6x2 – 9 = 13 – 9 = 4
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Analyse des mécanismes
L1
1 2
L4 L2
L3
7 3
Liaison Type ns nc
L1 Pivot 5 1
L2 Pivot 5 1
L3 Linéaire annulaire 2 4
L4 Pivot 5 1