Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SCIENTIFIQUE
MOHAMED BOUDIAF
Doctorat en Science
Spécialité : Electronique
Option : Technique de communications modernes
Présenté par
Mr. KAID OMAR Omar
Thème :
Avril 2013
Remerciements
Je souhaiterais tout d’abord remercier les personnes qui ont bien voulu prendre part au
jury de cette thèse, en commençant par Monsieur Ali Pacha Adda, Professeur à l’université
des sciences et de la technologie d’Oran, pour m’avoir fait l’honneur de présider le jury.
I.1 – Introduction………………………………………………………………..………........1
I.2 - Définition de l’UWB ……………………………………………………………............1
I.3 - Caractéristiques de la technologie UWB…………………………………………........3
I.4 - Historique de l’UWB ….................................................................................................4
I.5 - Applications de l’UWB....………………………………………………………............5
I.5.1 - Systèmes d’imagerie radar…....……………………………….………….…........5
I.5.2 - Systèmes radar de véhicule........…….…………………………………...............5
I.5.3 - Systèmes de communication.………………………………………………..........5
I.6 - Réglementation et normalisation de l’UWB.…….…………………………...............6
I.6.1- Problématique réglementaire UWB………………………………………...……..6
I.6.2 - Avancement des travaux ……...…………………………………………………..6
I.6.2.1 - Réglementation Américaine…………….……………………….......6
I.6.2.2 - Réglementation Européenne ……….…………………………….....7
I.7- Panorama de cohabitation …………….……………………………………………......8
I.8- Normes …………………………………………………………………………………....8
I.9 - Principes de communication UWB ...……………….……………………………….....8
I.9.1 - Principe ……………………………………………………………………………8
I.9.2 - Formes d'ondes UWB……………………………………………………….......11
I.9.2.1 - MB-OFDM ………………………………………………………....11
I.9.2.2 - DS-CDMA.....……………………………......................................11
I.9.2.3 - La radio par impulsions IR-UWB …………………………….......12
I.10 – Conclusion…………………………………………...…………...……….……….....13
CHAPITRE II : Caractérisation et performance des antennes UWB basées
sur la technologie des antennes imprimées
IV.1- Introduction………………………………………………………………………….......84
IV.2- Modélisation des signaux ……………………………………………………..……..…85
IV.2.1- Modèle de signaux bande étroite………………………………………….…...86
IV.2.2- Modèle de signaux large bande……………………………………………...…87
IV.2.3- Influence de la largeur de bande sur le filtrage spatiale……..…………….…...89
IV.3- Formation de faisceaux large bande…………………………………………………....91
IV.3.1- Concept de base………………………………………………………………....92
IV.3.2- Exemple pour une onde impulsionnelle………………………………...............92
IV.4- Approches de formation de faisceaux large bande……………………………………95
IV.4.1- Domaine temporel………………………………………………….…...………97
IV.4.1- Domaine fréquentiel…………………………………………………...…….….98
IV.5- Algorithmes de formation de faisceaux………………………………………………...99
IV.5.1- Ligne à retard (TDL: Tapped-Delay Line)………………………………….....99
IV.5.2- LMS Least Mean Square widebande beamforming…………….………........102
IV.6- Conclusion…………………………………………………………………….…………104
Conclusion générale et perspectives................................…...…………………………..…...105
Références………………………………………………...…………………………………....108
Résumé
De nos jours, le domaine des télécommunications et des nouvelles technologies connaît un
véritable essor. On assiste aujourd’hui à un engouement sans précédent du grand public pour
les applications de communication multimédia (données, voix, vidéos) et la demande est de
plus en plus forte pour un transfert à haut débit entre des équipements communicants mobiles
et à encombrement réduit. Pour répondre à ces besoins croissants de communication sans fils
à haut débit, les futures générations d’équipements vont faire appel à des antennes de plus en
plus performantes ainsi qu’aux réseaux adaptatives d’antennes. Celles-ci devront fonctionner
sur plusieurs bandes de fréquences ou sur une très large bande UWB (Ultra Wide-Bande) et
ces types de réseaux sont capables d’annuler les signaux brouilleurs en pondérant et
combinant les signaux incidents sur chacune des antennes qui le composent.
Dans le cadre de notre étude, nous avons effectué une étude détaillée de la technologie Ultra
Large Bande ainsi que celle des antennes imprimées afin de concevoir une antenne
performante fonctionnant en UWB. Nous avons fait un développement des algorithmes de
réjection de brouillage basé sur une méthode déterministe : la méthode des moindres carrés
(LMS) et des méthodes stochastiques : l’Algorithme Génétique (AG), la recherche taboue
(TS) et l’approche Honey Bees Mating Optimisation (HBMO). Une analyse des performances
du réseau adapté, traduite en termes de taux de réjection, a été effectuée pour l’ensemble des
méthodes de réjection étudié. L’algorithme basé sur l’hybridation entre HBMO et TS
(dénommé HBMO/TS) a apporté une nette amélioration en terme de réjection d’interférence
sans dégradation du signal utile, en comparaison avec LMS et l’AG.
Mots clés : UWB (Ultra Wide-Bande), antennes imprimées, l’Algorithme Génétique (AG), la
recherche taboue (TS), Honey Bees Mating Optimisation (HBMO), réjection d’interférence
Abstract
Nowadays, the field of telecommunications and the new technologies is booming. Today
we are witnessing an unprecedented infatuation of the public for multimedia applications
(data, voice and video) and the demand is growing stronger for high speed transfer
between communicating devices and mobile footprint. To meet these growing needs for
wireless communication with high throughput, the future generations of equipment will
make use of more efficient antennas as well as adaptive antennas networks. These antennas
will run on multiple frequency bands or in UWB band (Ultra Wide Band) and these types
of networks are able to cancel interfering signals by weighting and combining the incident
signals on each of the antennas of the network.
In our study, we conducted a detailed study of Ultra Wide Band technology as well as the
printed antennas to design an efficient antenna operating in ultra wide-band. We have
made a development of algorithms for interferences rejections based on a deterministic
method: the method of least mean squares (LMS) and stochastic methods: the Genetic
Algorithm (GA), Tabu Search (TS) and Honey Bees Mating Optimisation (HBMO)
approach. An analysis of network performances adapted, translated in terms of rejection
rates, was carried out for all studied rejection methods. The algorithm based on the
hybridization of HBMO and TS (referred HBMO/TS) has made a significant improvement
in terms of interference rejection without degrading the signal, compared to LMS and GA.
Keywords: UWB (Ultra Wide Band), Printed antennas, the Genetic Algorithm (GA), Tabu
Search (TS), Honey Bees Mating Optimization (HBMO), Interference rejection.
Introduction générale
Introduction générale
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
INTRODUCTION GENERALE
1- Contexte
Depuis plusieurs années, le domaine des télécommunications et des nouvelles technologies
connaît un véritable essor. De plus, que le mode d’utilisation soit nomade ou sédentaire, les
technologies radio sans fils connaissent un grand succès. Les axes d’investigation sont
principalement motivés par un besoin toujours en termes de débit de données mais restent
freinés par un spectre des fréquences de plus en plus occupé. On assiste aujourd’hui à un
engouement sans précédent du grand public pour les applications de communication
multimédia (données, voix, vidéos) et la demande est de plus en plus forte pour un transfert à
haut débit entre des équipements communicants mobiles et à encombrement réduit. Dans ce
contexte, l’utilisation de signaux large bande pour transmettre l’information semble une
alternative très prometteuse.
Pour répondre à ces besoins croissants de communication sans fils à haut débit, les futures
générations d’équipements vont faire appel à des antennes de plus en plus performantes.
Celles-ci devront fonctionner sur plusieurs bandes de fréquences ou sur une large bande. Mais
elles devront aussi, pour des raisons pratiques et esthétiques, être intégrées aux systèmes
radio, ce qui requiert la mise au point de structures compactes, discrètes et n’ayant pas de
problèmes de compatibilité électromagnétique avec les circuits électroniques environnants.
2- Problématique et objectifs
Actuellement dans les communication sans fils, de nombreuses questions de faisabilité
demeurent en suspens, notamment liées au compromis entre l’optimisation du spectre alloué
et la performance de transmission des signaux malgré les limites de niveaux d’émissions
imposées, et la prise en compte du contexte réel d’utilisation. C’est dans ce cadre que la
conception et l’étude du comportement d’antennes adaptées à ses systèmes prennent toute leur
importance car celles-ci doivent répondre à chacun des challenges soulevés qu’elles affectent.
Ainsi, l’antenne doit présenter un rendement optimal et des caractéristiques constantes sur une
large bande. A cela s’ajoute bien entendu les problèmes d’intégration et donc le besoin de
concevoir une structure d’encombrement minimal.
Pour répondre à ces différents objectifs, nous avons axé notre recherche sur les antennes
planaires Ultra Large Bande (ULB ou UWB Ultra Wide-Bande). Ces structures sont souvent
Introduction générale
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
complexes car elles comportent de nombreux paramètres. Nous proposons dans cette thèse
d’élaborer une démarche de conception de ces antennes.
doivent améliorer la qualité de leurs liaisons et exploiter d’une manière optimale le spectre
radio. Mais ces objectifs sont ralentis par des problèmes qui dépendent du canal et de son
environnement. Ils sont dus principalement aux trajets multiples et aux interférences qui
peuvent dégrader sérieusement la qualité de la transmission. Face aux problèmes de
brouillages, plusieurs approches sont possibles et l’une d’entre elles consiste à combiner les
signaux reçus par les éléments d’une antenne réseau. Ce type de réseaux permet d’annuler les
signaux brouilleurs en pondérant et combinant les signaux incidents sur chacune des antennes
qui le composent. Ainsi le diagramme de réception du réseau prévoit une extinction dans les
directions des signaux brouilleurs tout en évitant une dégradation du gain dans la direction du
signal de communication désiré, c’est le principe d’un système de réseau adaptatif d’antennes.
Il peut donc être défini comme un réseau capable de modifier son diagramme de rayonnement
grâce à un logiciel se synthèse apte à répondre aux spécifications désirées. Le problème
d’adaptation d’un réseau d’antennes à son environnement est un problème d’optimisation
difficile qui requiert des méthodes de résolution robustes, efficaces et flexibles. Afin de
s’affranchir de la complexité du problème, on proposera un nouvel algorithme d’adaptation
nommé HBMO (Honey Bees Mating Optimisation) s’inspirant du comportement réel des
abeilles et classé dans la famille des méthodes évolutives. Cet algorithme est basé sur le
processus biologique de reproduction chez les abeilles. Nous traiterons dans ce chapitre les
principes d’adaptation, les problèmes de réjection d’interférences ainsi que les méthodes
d’optimisation dans le cas d’un réseau d’antennes linéaire. Les méthodes d’optimisation
peuvent être classées en méthodes déterministes et en méthodes stochastiques. Nous
proposons dans cette partie de développer trois algorithmes d’optimisation qui sont :
- Un algorithme basé sur l’hybridation de deux métaheuristiques : HBMO et la recherche
taboue (TS : Tabu Search) dénommé HBMO/TS (méthodes stochastiques).
- Un autre basé sur l’Algorithme Génétique (AG) (méthode stochastique).
- Et le dernier, la méthode des moindres carrés LMS (Least Mean Square) (méthode
déterministe).
Une série de simulation de plusieurs réjections d’interférences sera faite pour les trois
algorithmes. Une comparaison sera faite entre notre approche HBMO/TS et les deux autres
méthodes LMS (méthode exacte) et l’AG (une autre métaheuristique).
Nous avons traité le cas d’un signal en bande étroite dans le chapitre précédent.
L’utilisation de signaux large bande, rendue possible par les progrès technologiques,
notamment dans le domaine des antennes tout numérique, présente de nombreux avantages.
Cependant, en traitement d’antenne, la formation de faisceaux bande étroite standard n’est
Introduction générale
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
pas adaptée à de tels signaux Lorsque la bande passante du signal augmente, sa performance
se dégrade de manière significative et les hypothèses introduites précédemment ne sont plus
valable. Afin de pouvoir optimiser le choix du traitement à appliquer sur des signaux ayant
une certaine largeur de bande, il semble donc important de quantifier la dégradation des
performances du filtrage par formation de faisceaux bande étroite standard résultant de
l’augmentation de largeur de bande.
Nous présenterons dans ce quatrième chapitre les modèles de signaux bande étroite et
large bande. On définira le concept de base de formation de faisceau pour les deux cas. Nous
aborderons le problème des approches de formation de faisceaux large bande pour les
domaines temporel et fréquentiel. Dans un deuxième temps, nous nous intéressons à des
algorithmes de traitement d’antenne sur signaux large bande. Nous allons présenter et
développer les principales méthodes de formation de faisceaux les plus répandus qui sont les
lignes à retard (TLD : Tapped-Delay Line) et la méthode des moindres carrés pour la
formation de faisceaux large bande LMSWB (Least Mean Square Widebande Beamforming).
Enfin, des éléments de conclusion et quelques perspectives dans la continuité de ce
travail seront donnés dans la dernière partie.
CHAPITRE I
La Technologie UWB
Chapitre I La technologie UWB
I.1- Introduction
L’UWB, technologie en plein développement et l’une des récentes techniques d’accès radio,
intéresse de plus en plus la communauté scientifique suite à la demande croissante en débit
pour de nombreuses applications sans fil. Les publications de plusieurs articles très complets
[1-6] démontrèrent le potentiel de l’UWB pour les télécommunications haut débit. Les
principales caractéristiques de l’UWB, justifient l’engouement actuel du monde des
télécommunications pour cette technologie, et attribuent à celle-ci le statut d’un candidat
potentiel et prometteur afin de répondre à cette demande en débits de plus en plus élevés. Par
ailleurs, la technologie UWB semble bien positionnée particulièrement pour les
radiocommunications à courte portée (WLAN, WPAN). Elle offre une alternative, à la fois
bas coût et de faible consommation, aux standards existants dans ces réseaux. Elle est
devenue l’un des principaux axes de développement et de recherche dans le domaine des
communications sans fil lorsqu’en février 2002 la FCC, organe de régulation américain, a
autorisé son utilisation.
De nouveaux défis scientifiques et techniques étaient lancés en raison de l’aspect spécifique
des systèmes UWB et de ses perspectives d’applications très prometteuses (débits dépassant
les Gbit/s et nouveaux services, intégrant en plus de la transmission d’informations des
fonctions de localisation et de détection).
La communication UWB est assez bien positionnée par rapport à ses concurrents (802.11x,
Bluetooth bas débit) grâce à ses propriétés de haut débit, basse consommation et faible coût.
Ce chapitre sera articulé de la façon suivante. Nous commençons par une définition de l’UWB
et nous donnons un bref historique et un aperçu des applications envisagées. Ensuite, nous
présentons l’état des lieux des aspects réglementation et normalisation. Enfin, les principes de
communication de l’UWB et des éléments de conclusion sont donnés dans la dernière partie.
L’acronyme UWB signifie Ultra Wideband, est un terme générique utilisé pour représenter
une technique d’accès radio qui a été étudié sous différentes appellations. Elle est connue
comme une nouvelle technologie de communication sans fil qui permettrait d’atteindre des
débits jamais atteints, dépassant le Gbits/s. De plus, elle offre la perspective de nouveaux
services comme l’intégration de fonctions de localisation en plus de celles de transmission.
A l’origine, les signaux UWB sont des signaux constitués de suites d’impulsions très étroites
avec des rapports cycliques très faibles. Ces signaux présentent la caractéristique de
Page 1
Chapitre I La technologie UWB
transporter l’information sans utiliser de porteuse contrairement aux techniques classiques qui
utilisent une à plusieurs porteuses.
Ainsi, un système UWB est défini comme un dispositif utilisant une largeur de bande
fractionnée supérieure à 20% ou occupant une bande B de 500 MHz ou plus. La Figure I.1 et
la relation (I.1) illustrent cette définition.
ଶ (ಹ ି) ଵ
ܾܽ݊݀݁ ݂≅ ݁ݎ݅ܽ݊݊݅ݐܿܽݎ = = ொ ≥ 0,2 (I.1)
ಹ ା బ
≥ ܤ500ݖܪܯ
points à –10 dB par rapport au plus haut point d’émission par rayonnement, ƒ0 correspondant
à la fréquence centrale, B à la largeur de bande et Q est classiquement défini comme le facteur
de qualité.
La figure I.2 illustre la comparaison entre les systèmes radio conventionnels (qui modulent
généralement un signal bande étroite sur une fréquence porteuse), les systèmes large bande
(avec par exemple l’étalement de spectre) et les systèmes ultra large bande, qui présentent une
très faible densité spectrale de puissance.
Page 2
Chapitre I La technologie UWB
Page 3
Chapitre I La technologie UWB
- Une simplicité relative des systèmes. Dans les systèmes de communication sans fil qui
utilisent la technologie UWB, l'information de la bande de base peut moduler directement des
impulsions courtes au lieu de moduler une onde sinusoïdale. Dans cette forme de mise en
œuvre, l'émetteur-récepteur UWB ne comprend aucun synthétiseur à boucle à verrouillage de
phase, ni oscillateur commandé par tension, ni mélangeur, ni amplificateur de puissance.
L'émetteur-récepteur UWB a donc une architecture relativement simple par comparaison à
l'émetteur-récepteur superhétérodyne, ce qui pourrait se traduire par des coûts inférieurs de
l'équipement.
- Des propriétés de pénétration. Les signaux UWB ont une bonne capacité de pénétration dans
les murs et les obstacles et ils permettent la localisation de grande précision. Ces propriétés
seraient également utiles dans des applications telles que l'imagerie médicale.
Les études sur la génération et l’utilisation des impulsions ultra brèves ont commencé avant
les années soixante, mais le terme UWB n’a été introduit que vers 1989 par le département de
la défense des Etats-Unis. Le premier brevet sur l’application de l’ultra large bande aux
télécommunications est dû à G. F. Ross en 1973. Jusqu’en 1994, de nombreux travaux ont été
financés par le gouvernement américain mais sous le couvert de la confidentialité. Depuis
lors, l’étude des systèmes de transmission par impulsions tant dans le monde industriel
qu’académique a fait l’objet de nombreuses publications. Le premier article décrivant cette
solution pour les télécommunications, connue sous le nom d’Impulse Radio (IR), est dû à
P.Withington et L. Fullerton [7] en 1992. Cet article a été suivi par des travaux académiques
démarrés en 1993, et ce n’est qu’en 1997 que le terme UWB apparaît dans le titre d’un article
consacré à l’IR [8]. Depuis lors, les deux appellations cohabitent suivant les auteurs.
En août 1998, la FCC (Federal Communication Commission) a fait paraître un avis
d’information publique (Notice of Inquiry) afin d’évaluer la possibilité de permettre
l’utilisation de systèmes employant l’UWB. Suite à cette publication, une centaine de
réponses et commentaires ont été faits par les divers organismes et partenaires industriels
impliqués de près ou de loin dans l’utilisation de l’UWB. A la suite de ces commentaires, la
FCC aux Etats-Unis a adopté en mai 2000 un avis de proposition de réglementation (Notice of
Proposed Rule Making) dans laquelle, elle reconnaissait les avantages que pourraient apporter
les systèmes utilisant l’UWB dans de nombreux domaines. La FCC a attribué finalement 7.5
Page 4
Chapitre I La technologie UWB
GHz de spectre dans la bande [3.1- 10.6 GHz] à l’UWB, et elle a autorisé son utilisation
commerciale pour les applications civiles.
Les comités de normalisation de l’IEEE ont envisagé l’utilisation de la technologie UWB
pour les réseaux sans fil à courte portée de faible puissance spécialisés. Le groupe de travail
IEEE 802.15.3a a alors été chargé d’élaborer une norme à débits de données élevés
(supérieurs à 100 Mbit/s). Par ailleurs, le groupe de travail IEEE 802.15.4a envisage
l’utilisation de la technologie UWB pour les applications sans fil à courte portée avec des
débits plus faibles allant de 500 kbit/s à quelques Mbit/s. Ce nouveau standard devrait
permettre de développer des applications intégrant des fonctionnalités à la fois de
transmission et de localisation.
La technologie UWB est présentée comme une solution très intéressante et innovatrice pour
un grand nombre d’applications qui sont généralement classées en trois catégories [9]:
I.5.1- Systèmes d’imagerie radar
Cette catégorie comprend les systèmes d’imagerie par radar à pénétration du sol (GPR),
d’imagerie de l’intérieur des murs, d’imagerie médicale, d’imagerie pour l’exploitation
minière et d’imagerie de surveillance. Le signal UWB permet de mesurer les distances avec
précision. Les principaux utilisateurs des systèmes sont des spécialistes dans les domaines de
l’application de la loi, de la recherche et du sauvetage, de la construction et de l’exploitation
minière, ainsi que de la géologie et de la médecine.
Page 5
Chapitre I La technologie UWB
Une des idées maîtresses de l'UWB est de cohabiter dans des bandes de fréquences déjà
utilisées par d'autres systèmes de communications. L'avantage est immense, il permet d'éviter
de passer par un mécanisme d'allocation de licences pour utiliser des bandes de fréquence, et
il permet aussi d'éviter de se retrouver confiné dans les seules bandes dites sans licences
(exemple la bande ISM à 2.4 GHz) qui sont des bandes relativement étroites.
Bien entendu l'approche UWB a l'inconvénient majeur de risquer de brouiller des systèmes
existants. Dès lors, toute forme d'onde UWB doit "convaincre" ces autres systèmes, qui seront
ses futures victimes, que le brouillage du signal UWB sera négligeable et que son niveau se
situera en dessous du niveau bruit thermique naturel des équipements concernés. Dès lors on
conçoit bien que le compromis réglementaire est absolument crucial pour que l'UWB puise se
développer.
La réglementation américaine des systèmes UWB a été définie en février 2002 par la FCC via
un premier rapport et ordonnance sur la technologie UWB (First Report and Order on UWB).
La FCC a indiqué que les règles définies dans cette loi sont très prudentes, ainsi elle considère
que l’UWB ne perturberait pas les autres systèmes radio [4].
Dans cette loi, la FCC a fixé les limites de la bande de fréquences et des puissances autorisées
pour un système de communication UWB. Par ces limites, la FCC a tenu à protéger les
systèmes de communication existants en proposant la bande de 3.1 GHz à 10.6 GHz afin
d’éviter de perturber les services existants sur les bandes inférieures et elle a ainsi imposé une
limite de densité spectrale de puissance très basse qui ne dépasse pas -41,3 dBm/MHz en
puissance moyenne. Les figures I-3(a) et I-3(b) représentent respectivement les gabarits de
puissance définis par cette réglementation lorsque les équipements sont censés fonctionner en
intérieur (Indoor) ou en extérieur (Outdoor).
Page 6
Chapitre I La technologie UWB
(a) (b)
Figure I.3 : Masques spectraux définis par la FCC [(a) en Indoor, (b) en Outdoor]
La différence principale entre les masques spectraux d’une liaison en intérieur ou en extérieur
est le degré de l’atténuation très élevée exigée sur la limite à gauche de la bande utile pour la
liaison outdoor. Ceci est justifié par le souhait de protéger les récepteurs du système mondial
GPS situé dans la bande [0.96-1.61GHz].
Page 7
Chapitre I La technologie UWB
L’UWB doit coexister avec d’autres systèmes de communications sans être la source de
perturbation ou d’interférence pour ces systèmes. La figure 1.5 montre en termes
d’occupation spectrale la place de différentes technologies sans fil et les puissances relatives
requises. L’UWB offre donc l’originalité d’utiliser des bandes de fréquences déjà occupées
mais avec des puissances très faibles.
Page 8
Chapitre I La technologie UWB
Les activités de normalisation de la technologie UWB sont menées par le groupe de travail
802.15 du comité de normalisation de l’IEEE. Elles visent particulièrement des applications
dans le domaine des réseaux locaux sans fil à courte portée de faible puissance spécialisés, y
compris les réseaux personnels sans fil. Les spécifications principales sont indiquées dans le
tableau I.1 en termes de débits, portées et fréquences allouées. En particulier, le standard
Bluetooth apparaît dans la norme IEEE 802.15.1 et l’UWB dans les normes IEEE 802.15.3a
et IEEE 802.15.4a.
3.1à
Fréquence 5 GHZ 2.4 GHZ 2.4 GHZ 2.4 GHZ 2.4 GHZ 2.4 GHZ
10.6 GHZ
Débit
54 Mbps 11 Mbps 54 Mbps 1 Mbps 55 Mbps > 100 Mbps 250 Ko/s
Maximal
La portée 100 mètres 100 mètres 100 mètres 10 mètres 10 mètres 50 mètres 50 mètres
Tableau I.1 : Comparaison technique de la technologie UWB et d’autres technologies sans fil
Le masque d’émission des signaux radio UWB établi par la FCC permet l’utilisation de
différents signaux. La figure I.6 présente les différentes solutions envisagées.
I.9.1- Principe
Une autre solution consiste à diviser le spectre alloué à l’UWB en deux parties ([3-6]
GHz et [6-10] GHZ) c’est l’approche bandes duales (Figure I.6(b)). La première bande
Page 9
Chapitre I La technologie UWB
est la plus utilisée, et la deuxième bande étant utilisée à mesure du développement des
solutions pour les composants RF. La flexibilité du spectre radio reste modérée, mais
cette solution permet toutefois d’éviter arbitrairement une bande sensible, comme la
bande UNII 5 GHz.
Enfin, l’approche bandes multiples (Figure I.6(c)) consiste à utiliser des bandes de
fréquences de largeur minimale (de l’ordre de 500 MHz). Cette solution présente une
très grande flexibilité pour la gestion du spectre radio. Par exemple, si le masque
d’émission est plus restreint dans certains pays, il suffit d’éviter les bandes partielles
qui ne sont pas autorisées. La gestion de la communication entre utilisateurs multiples
est également simplifiée, car de nombreuses combinaisons de duplexage fréquentiel ou
temporel sont possibles.
Signal
Signal DSP (dBm.MHz-1)
DSP (dBm.MHz-1) normalisé
normalisé
(a) (b)
Bandes multiples
(c)
Figure I.6 : Signaux radio UWB
Page 10
Chapitre I La technologie UWB
I.9.2.1- MB-OFDM
La bande de fréquence [3,1-10,6 GHz] est découpée en 14 bandes de 528 MHz, qui sont
réparties en cinq groupes différents (Figure I.7). Une application UWB utilisant le MB-
OFDM n’utilise qu’un seul des cinq groupes, et dans ce groupe, un utilisateur n’occupe
qu’une bande à la fois. Par ailleurs, l’allocation des bandes aux utilisateurs est gérée par un
code temps-fréquence qui a pour rôle de minimiser les collisions entre les différentes
communications. Enfin, chaque bande est découpée en 128 sous-porteuses de 4 MHz afin de
former un symbole OFDM.
L’utilisation de l’OFDM se justifie pour plusieurs raisons. La première est intrinsèque à cette
technique qui a été créée pour répondre aux problèmes des effets de fading des canaux de
propagation en exploitant une diversité spatio-temporelle (plusieurs porteuses et
entrelacement). D’autre part, elle présente l’avantage de pouvoir s’adapter facilement aux
problèmes d’interférences (technique DAA : Détection And Avoidance).
I.9.2.2 DS-CDMA
Page 11
Chapitre I La technologie UWB
Les signaux IR-UWB sont constitués d’une suite d’impulsions qui sont modulées et codées en
temps. Ces impulsions sont caractérisées par une période notée Tf et une durée très brève (de
l’ordre de 100 ps à 2 ns) notée Tp. Typiquement, ce type d’impulsions occupe un spectre très
large. Il s’agit donc d’une approche mono-bande. Les formes d’impulsions généralement
adoptées pour les communications UWB incluent l’impulsion gaussienne, sa dérivée première
(monocycle), et sa dérivée seconde, comme représenté dans la figure I.9. Le défaut de
l’impulsion gaussienne réside dans sa valeur moyenne non nulle, qui correspond dans le
domaine fréquentiel à une composante continue importante. L’impulsion gaussienne ne peut
donc pas se propager sans déformation, et on lui préfère
préfère généralement le monocycle gaussien.
Le monocycle gaussien peut s’écrire comme suivante :
మ
௧
ܸ((ି ݁ = )ݐഓ) (I.2)
ఛ
Page 12
Chapitre I La technologie UWB
Les modulations généralement utilisées sont les modulations classiques suivantes qui peuvent
être binaires ou M-aires : PAM, OOK, PPM, BPSK, ou encore par une combinaison de
modulations en phase et en amplitude.
Ces modulations sont illustrées dans le cas binaire (Figure I.10):
- PAM : à un « 0 » correspond une amplitude donnée de l’impulsion et à un « 1 » une autre
amplitude ;
- OOK : à un « 0 » correspond un signal nul et à un « 1 » une impulsion ;
- PPM : à un « 0 » correspond une impulsion sur la première moitié de la durée du bit et à un
« 1 » une impulsion sur la seconde moitié de cette durée ;
- BPSK : « 0 » et « 1 » sont différentiés par le signe de l’impulsion (retournement).
Les principaux documents [11-19] ont été utilisés pour ce qui concerne les formes d’ondes et
la radio par impulsion.
I.10 – Conclusion
Dans le premier chapitre on a présenté les principes, les applications et les enjeux de la
technologie UWB en regard avec les autres technologies existantes. La vision proposée reste
très générale et peu technique. Elle est plus orientée sur des aspects régulations et
normalisations, et donne un aperçu global. Cependant, cette technologie impose des défis à
Page 13
Chapitre I La technologie UWB
relever par exemple au niveau de la conception d’antennes. Face aux très nombreux travaux et
publications sur les différentes thématiques liées à cette technologie en devenir, la question
principale est de déterminer une approche qui permette de tenir compte des propriétés
spécifiques des antennes dans l’analyse des systèmes UWB. Cette problématique se justifie
principalement parce que les antennes ont un très fort impact dans les communications UWB
et qu’il est nécessaire de tenir compte de leur influence.
Ainsi, on propose dans le deuxième chapitre d’étudier la problématique de conception
d’antennes UWB ainsi que leurs caractérisations et l’analyse de leurs performances.
Page 14
CHAPITRE II
II.1- Introduction
Les antennes imprimées (encore appelées antennes plaquées ou antenne« patch ») ont connu
un essor phénoménal ces dernières années grâce à leur capacité à répondre notamment aux
contraintes d’encombrement, de poids et surtout de coût imposées par les systèmes mobiles
émergents [20]. Avant de parler des antennes UWB basées sur la technologie des antennes
imprimées, commençons par définir les antennes patchs. Le concept de «structures imprimées
rayonnantes» est apparu en 1953 avec Deschamps [21] et les premières validations ont été
réalisées vers 1970 par Maxwell et Nunson [22]. Ces antennes ont de nombreux avantages
bien connus, à savoir leur faible encombrement, leur faible coût de réalisation, leur faible
poids ainsi que leur fabrication relativement simple. En revanche, le principal inconvénient,
qui limite l’utilisation de ces antennes dans des communications UWB, est leur bande
passante étroite. Ceci est une conséquence du fait que ces antennes sont des résonateurs par
nature. Afin de surmonter ce problème, plusieurs méthodes ont été proposées dans la
littérature [23, 24]. Ils sont, aussi, fortement dépendants du substrat diélectrique employé dont
les caractéristiques ont une très forte influence sur les performances électromagnétiques de
l’antenne et sur la structure propre de l’antenne.
Une antenne imprimée est composée d’une plaque de diélectrique appelée substrat dont une
face est entièrement métallisée représentant le plan de masse, l’autre face portant une
métallisation partielle formant l’élément rayonnant.
Page 15
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Page 16
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
modes de type TMmnp (avec p=0 dans le cas de substrat diélectrique d’épaisseur faible
devant la longueur d’onde de fonctionnement λ0).
Les pertes dans les parois transversales reflètent le rayonnement d’une partie de l’énergie
emmagasinée à une fréquence de résonance donnée. Ce phénomène est caractérisé par
l’épanouissement des lignes de champ au voisinage des arêtes de l’élément rayonnant (figure
II-2).
Figure II-2 : Allure des lignes de champ dans la cavité (coupe transversale)
L’objectif est de déterminer les courants de surface sur le conducteur rayonnant pour pouvoir
calculer les champs rayonnés par celui-ci. Partant des équations de Maxwell, et des
transformations dans l’espace de fourrier, le problème revient à résoudre une équation
intégrale, dont l’inconnue est la densité du courant surfacique. Une des méthodes utilisées
pour traiter cette équation est d’appliquer la méthode des moments, qui permet de formuler
les courants :
Ly L
sin K 0 sinθ cosφ 2 π cos K 0 x sinθ cos φ
2 2
J x (θ, φ ) = L x L y I1 (II.1)
2
Ly L
K 0 sinθ cosφ π 2 − K 0 x sinθ cosφ
2 2
L Ly
sin K 0 x sinθ cosφ 2π cos K 0 sinθ cosφ
2 2
J y (θ, φ ) = L x L y I 2 (II.2)
2
2
Lx Ly
K
0 2 sinθ cosφ π − K
0 2 sinθ cosφ
Page 17
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Les courants I1 et I 2 sont des grandeurs complexes qui permettent de définir les plans E et
→ → →
E(M ) = E θ (θ, φ ) U θ +E φ (θ, φ ) U φ (II.2)
La composante radiale du champ est considérée comme nulle, les deux autres composantes
s’expriment par les relations suivantes :
[
E θ (θ, φ ) = F(θ ) cosφ J x (θ, φ ) + sinφ J y (θ, φ ) ] (II.3)
[
E φ (θ, φ ) = G (θ ) − sin φ J x (θ, φ ) + cosφ J y (θ, φ ) ] (II.4)
− jwµ 0 Tcosφ
Avec : F(θ ) = (II.5)
T − jε r cosθ cotg (K 0 Th )
− jwµ 0 Tcosφ
G (θ ) = (II.6)
cosθ − jTcotg (K 0 Th )
Le premier critère de choix est bien sûr celui de la taille et de la forme. Afin de simplifier
l'analyse et l'estimation des performances, le patch a généralement une forme rectangulaire,
circulaire, triangulaire, elliptique ou autre forme connue comme indiqué dans la figure II.3.
Pour un patch rectangulaire, sa longueur L est généralement 0,3333λ0 < L < 0,5λ0, ou λ0 est
la longueur d'onde dans l'espace libre. Le patch est conçue de façon qu'il soit très mince
Page 18
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
On trouve également d’autres formes plus complexes et plus difficiles à analyser. Elles
résultent souvent de la combinaison de deux formes simples et sont utilisées dans certaines
applications particulières.
Il existe aussi des antennes où la forme du patch est volumique, c’est le cas du très large
bande [25] (∆f ≥ 100%). La structure volumique du patch engendrera des antennes
encombrantes et de réalisation très complexes.
Le choix de la forme d’antenne dépendra aussi du type d’application désiré et des paramètres
qu’on cherche à optimiser (bande passante, gain et efficacité, impédance d’entrée, etc.…).
L’alimentation joue un rôle très important lors de la conception des antennes imprimées.
Elle peut modifier les caractéristiques de rayonnement de celles-ci. L’alimentation pourra être
soit centrée, soit arbitraire par rapport à la géométrie de l’élément. Par sa position Figure II.4,
elle détermine l’adaptation de l’antenne à la ligne d’alimentation.
Page 19
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Il existe une large variété de techniques d’alimentation permettant ainsi de fournir à l’antenne,
l’énergie qui lui est nécessaire pour rayonner.
L’alimentation par ligne micro-ruban peut se faire par connexion directe dont le point de
jonction est sur l’axe de symétrie de l’élément (figure II.6 (a)), ou décalé par rapport à cet axe
de symétrie (figure II.6 (b)). Pour une meilleure adaptation d’impédance, l’alimentation axiale
avec une encoche donne de bons résultats (figure II.6 (c)).
Page 20
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
L’avantage de cette technique est qu’elle peut être placée à n’importe quel endroit désiré du
patch afin d’assurer l’adaptation d’impédance. Cependant son inconvénient principal est
qu’elle fournit une bande passante étroite et elle manifeste des complexités mécaniques
(perçage du substrat, soudure, …), qui font que ce type d’alimentation devient très coûteux,
particulièrement pour les réseaux d’antennes.
Page 21
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Dans ce type d’alimentation, le patch rayonnant et la ligne micro ruban d’alimentation sont
séparés par le plan de masse (figure II.8). Le couplage entre le patch et la ligne d’alimentation
est assuré par une fente ou une ouverture dans le plan de masse.
L’ouverture de couplage est habituellement centrée sous le patch. La quantité de couplage à
partir de la ligne d’alimentation au patch est déterminée par la forme, la taille et
l’emplacement de l’ouverture. Puisque le plan de masse sépare le patch et la ligne
d’alimentation, le rayonnement parasite est minimisé.
L’inconvénient d’une telle technique est sa complexité de fabrication. Cette complexité réside
dans l’ouverture dans le plan de masse, La réalisation de deux couches diélectriques. Elle
reste tout de même utilisée pour certaines applications, car elle permet une amélioration de la
bande passante.
Page 22
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Le tableau II.1 permet de donner une comparaison entre les différentes techniques
d’alimentations en fonction de certaines caractéristiques telles que l’adaptation d’impédance,
bande passante, techniques de fabrication, fiabilité et les rayonnements parasites.
Page 23
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Page 24
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Nous présentons ici un tableau récapitulatif non exhaustif (tableau II-2) de matériaux
couramment utilisés. Les caractéristiques des substrats fournis par les fabricants sont
généralement données à 10 GHz. Il n'y a pas de matériau idéal et universel dans le domaine
des hyperfréquences. Toutefois la palette de substrats proposée par les fournisseurs est
aujourd'hui relativement large. Le choix des matériaux diélectriques s’avère très important
en fonction des performances désirées (il existe toute une palette de choix pour le
diélectrique).
Page 25
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Tableau II-2 : Principaux substrats utilisés dans le domaine des hyperfréquences [27]
Fournisseurs :
Δ: METCLAD ; O: MB ELECTRONIQUE ; *: P2M ; �: CCI EUROLAM
Actuellement, plusieurs structures d’antennes ont été étudiées pour satisfaire cette forte
demande d’antennes large bande, et plusieurs techniques de miniaturisation et d’élargissement
de bande ont été développées [28]. On peut citer plusieurs exemples l’utilisation de substrats
épais ou de forte permittivité, la modification de la géométrie des patches, l’utilisation du
couplage par fente, l’adjonction d’éléments parasites … [29].
Page 26
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Figure II.11 : Largeur de Bande (%) d’une antenne plaque rectangulaire en fonction de
l’épaisseur du substrat pour plusieurs constantes diélectriques du substrat.
La figure II.11 montre la largeur de bande en fonction du paramètre (h/λ0) pour différents
substrats [30]. A partir de ces résultats, on peut conclure que la largeur de bande de l’antenne
plaque décroît quand la constante diélectrique εr croît, et elle augmente quand l’épaisseur du
substrat augmente.
L'augmentation de la largeur de bande peut être réalisée aussi par un choix approprié de la
technique d'alimentation ou du réseau d'impédances d’adaptation. Plus précisément, d’autres
Page 27
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
méthodes, soit l’adaptation ou la technique d’alimentation ont été utilisées pour augmenter la
bande passante d’une antenne micro ruban.
II.3.1- Par modification de l’élément rayonnant : Introduction de fentes
L’idée de base qui permet d’expliquer le mécanisme d’élargissement de bande par insertion
de fentes est illustré sur la figure II.12. Une antenne patch ordinaire peut être modélisée par
un simple circuit résonant LC (figure II.12(a)). Les courants circulent de la position
d’alimentation vers les bords. Les valeurs de L et C sont déterminées par la longueur des
lignes de courants. L’insertion de fentes modifie très sensiblement le résonateur, notamment
en introduisant une seconde résonance comme le montre la figure II.12(b). Dans la partie
centrale, le courant circule comme dans un patch ordinaire ; le circuit LC qui modélise cette
zone résonne à la fréquence initiale. Cependant, aux bords du patch, le courant doit
contourner les fentes, ce qui augmente la longueur des lignes de courant. Cet effet peut être
modélisé par une self supplémentaire ∆Ls en série, correspondant à une résonance plus
basse. L’antenne est donc équivalente à deux résonateurs. Ces derniers sont plus fortement
couplés, ce qui conduit à l’obtention d’une large bande passante.
(a)
(b)
Figure II.12 : Antenne patch sans fente (a) et avec une fente (b) avec circuit équivalent
Page 28
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Pour obtenir une bonne largeur de bande, il faut augmenter la largeur du substrat diélectrique.
Afin de tenir les ondes de surface à un niveau faible, la constante diélectrique du substrat en
question doit être la plus basse possible. Les plaques sur un substrat épais peuvent être
alimentées par une ligne micro ruban. Pour tenir l’impédance constante, les largeurs des
lignes doivent être en concordance avec l’augmentation du substrat. Une ligne trop large va
rayonner et son rayonnement va interférer avec le rayonnement de la plaque.
L’inductance introduite par ce type d’alimentation donne un caractère inductif à l’impédance
d’entrée. La façon de compenser cet effet inductif est d’additionner une capacité en série.
Ceci peut se faire à l’extérieur, dans le réseau d’alimentation, ou dans la plaque elle même. À
la résonance l’inductance équivalente est une résistance pure. La capacité est choisie de sorte
que sa réactance soit suffisante pour annuler la réactance inductive de la source. Cette
capacité est donnée par la relation suivante:
C= (II.8)
Page 29
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Figure II.13 : Alimentation par ligne micro ruban en forme de L figure (a) et alimentation par
coaxiale en forme de L
Dans une transmission UWB, les antennes jouent un rôle essentiel dans la formation du signal
du fait de leurs caractéristiques. La différence par rapport aux antennes à bande étroite est que
la dimension fréquentielle joue un rôle prépondérant. Les dimensions électriques de l’antenne
varient d’autant plus que sa bande relative est large. Des paramètres comme le gain et le
diagramme de rayonnement deviennent alors dépendants de la fréquence. Par conséquent, une
variation importante du comportement de l’antenne UWB à l’intérieur de sa bande est
possible. Les outils présentés dans ce chapitre permettent d’étudier cette variation et
permettent en plus de quantifier la dégradation de performances qui en découle.
Page 30
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Considérons dans un premier temps le cas d’une antenne UWB à l’émission. Cette antenne
étant supposée de petite taille électrique, avec une adaptation parfaite sur sa bande de
fréquences et ayant un gain réalisé idéalement constant en fonction de la fréquence
Quelle que soit la direction d’observation. Cette antenne se comporte ainsi idéalement étant
donné qu’elle rayonne exactement la forme d’onde du signal d’excitation. Il s’agit donc d’une
antenne idéale qui ne distord pas à l’émission.
En revanche, à la réception, la surface équivalente Se de cette antenne varie en 1/f² (Equation
II.9). La réponse impulsionnelle à la réception est, par conséquent, un intégrateur pur. On en
déduit qu’une antenne qui ne distord pas à l’émission, distord forcément à la réception.
. ()
S
= (II.9)
π
Dans les équations ci-dessus, c est la célérité de la lumière dans le vide, GTX (respectivement
GRX) est le gain de l’antenne à l’émission (respectivement à la réception et PTX
(respectivement PRX) est la puissance à l’émission (respectivement à la réception). Le
raisonnement précédent peut être tenu dans une bande finie BW en considérant une fonction
de transfert d’antenne de type rectangulaire et un signal d’excitation dont le spectre est
strictement contenu dans la bande BW.
De même, une antenne idéale qui ne distord pas à la réception est une antenne à surface
équivalente constante en fonction de la fréquence et parfaitement adaptée sur une bande
infinie, c'est-à-dire: "# = $%&. Il en résulte que cette antenne a un gain qui varie en f ², donc
introduit une distorsion du signal d’excitation à l’émission.
Page 31
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
On suppose l’antenne excitée par une source (d’impédance interne Zc) reliée à l’accès de
l’antenne par une ligne de transmission d’impédance caractéristique Zc également. On note a1
l’onde partielle incidente. Le champ électrique lointain 0() +'
() 1 rayonné par l’antenne dans la
6
345
(E)+K
()1 =
7 :
9 ;.A
()+K
()1 (II.11)
8 π
(() (()
(((()
H @ +K()1 A+B1 (II .12)
C D
(Figure II.8).
Page 32
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(((()I . (A)JK
bH H (II.13)
LMN (((()@
(((()
HI .H (II.14)
O
((()
h)@ t, θ, φ TF L UH
(((()@ K
()V t (II.15)
6
345
7 LMN
HH . H@ . HH@ (II.17)
8 O
Page 33
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
hH h@ ∗ ∂L @
@ hH ∗ δIZ (II.18)
HI
Ainsi on peut reconstituer la réponse impulsionnelle h21 d’un système à deux antennes à partir
des réponses impulsionnelles à l’émission des deux antennes.
En conclusion, notons qu’une idée consistant à considérer une antenne comme un élément
dérivateur dans une chaîne de communication s’est largement propagée. Cette supposition est
vraie dans le cas d’antennes à ouverture effective
effective constante mais n’est pas du tout
généralisable. Dans le contexte UWB, tout comportement entre un dérivateur et un intégrateur
pourrait exister. Le comportement pourrait aussi être dépendant de la direction d’observation.
Le caractère dérivateur d’une antenne UWB à l’émission existe toujours, mais il s’exprime ou
non selon le spectre du signal incident, plus précisément son support.
Page 34
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
a1 étant la forme d’onde incidente, e = e(θ, φ, t) étant la forme d’onde rayonnée dans la
direction (θ,φ) et Rxy étant la fonction d’inter-corrélation entre les signaux x et y [31]. Comme
on peut le voir dans l’équation II.19 une normalisation par rapport à l’énergie du signal
d’excitation est faite. Il est possible de tenir compte de cette distorsion absolue, par exemple
grâce à un filtre de pré-distorsion, grâce à un filtre adapté ou encore par le choix approprié du
signal de référence dans le corrélateur du
du système UWB. La difficulté existe bien évidemment
dans le cas où la distorsion est fortement dépendante de la direction de rayonnement (Figure
II.10).
Figure II.17 : Dépendance angulaire de la distorsion introduite par une antenne UWB.
Dans ce cas, la compensation de cette distorsion dans le système UWB est elle aussi
dépendante de la direction d’observation. On introduit ainsi un deuxième outil qui permet de
comparer angulairement les formes d’ondes rayonnées. En effet, on choisit une direction de
référence (θ0, φ0) et on compare la forme d’onde rayonnée dans
dans une direction quelconque
(θ,φ) avec celle rayonnée dans la direction de référence. La comparaison étant toujours faite
par inter-corrélation. La direction de référence est choisie comme étant une direction
privilégiée de l’antenne en question ou comme étant la direction dans laquelle la fidélité
absolue est maximale (et donc la distorsion de l’antenne est minimale). C’est cette deuxième
approche que l’on a adoptée dans la définition de notre outil. On appelle ce dernier la «fidélité
relative» (FRTX) et on la définit comme suit :
Page 35
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
em étant la forme d’onde rayonnée dans la direction dans laquelle la fidélité absolue de
l’antenne est maximale.
Pour une antenne à la réception on peut définir également une fidélité absolue FARX et une
fidélité relative FRRX comme suit :
mCno piqr5 ,s (t)p
FAij (θ, φ) = (II.21)
mCno piqr5 ,qr5 (t)p
Page 36
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
d’un outil de résolution dans le domaine temporel très avantageuse pour la simulation
d’antennes ultra large bande.
Nous avons simulé plusieurs types d’antennes patch. Notre travail consiste à faire varier les
différents paramètres des antennes telles la permittivité du substrat x r, la forme du patch, la
fréquence de travail, la bande passante afin de trouver une antenne performante et facile à
réaliser.
II.5.1 - Objectifs de la simulation
II.5.2 - Antenne avec patch rectangulaire et alimentation par ligne micro ruban
Le prototype de l’antenne rectangulaire est représenté sur la figure II.18 avec patch
rectangulaire et alimentation par ligne micro ruban. Les dimensions de l’antenne sont pour le
patch rectangulaire (L=28mm x W=16mm), la permittivité du substrat εr= 2.2 (DUROÏD
produits couramment utilisés pour réaliser des antennes imprimées) et sa hauteur est égale à
0.2mm.
Page 37
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(a) (b)
Figure II.19 : Coefficient de réflexion (a) et le TOS (b) de l’antenne simulée.
(a) (b)
(a) (b)
Figure II.21: Les diagrammes de rayonnement et les gains aux fréquences de 8 GHz et 9GHz
Page 38
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Figure II.22 : Forme d’onde du signal d’excitation(en rouge) et rayonné (en vert) dans la
direction de l’axe Z.
On constate sur la figure II.22 une distorsion négligeable introduite par l’antenne mais qu’il y
a un affaiblissement important de l’onde rayonnée en comparaison avec l’onde d’excitation.
La figure II.23 a été obtenue grâce à l’outil MATLAB. Le but est de déterminé la fidélité
absolue (FA) de l’antenne simulée qui permet de quantifier la fidélité de l’antenne dans la
direction principale de rayonnement. On a tracé la courbe de l’inter-corrélation du signal
d’entrée et de sortie et l’auto-corrélation du signal d’entrée.
Page 39
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
La fidélité a été calculé est sa valeur vaut -4.706 dB, ce qui correspond à 0.624 (fidélité
acceptable).
L’antenne à patch rectangulaire est très simple à réalisée et sa taille est acceptable. On peut
dire que cette antenne est performante car elle répond aux caractéristiques voulues (distorsion
relativement faible, fidélité acceptable, gain acceptable, diagramme de rayonnement
omnidirectionnel, une bande passante importante de 1.78GHz).
Dans ce cas on a simulé une antenne de forme triangulaire avec une alimentation en forme
de L pour obtenir une large bande, nous avons choisi l’air comme substrat (h=1cm).
Page 40
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(a) (b)
(a) (b)
Page 41
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(a) (b)
Figure II.27 : Les diagrammes de rayonnement et les gains aux fréquences de 6GHz (a) et de
7GHz (b)
Dans la figure II.27 on a tracé le gain pour les fréquences de 6 et 7GHz. Le dépointage du
lobe principal autour de l’axe Z pour la fréquence 6GHz est à environ 15°. L’ouverture à -3
dB estimée sur le diagramme est de 50.4°.
Pour la fréquence 7GHz le dépointage du lobe principal est à environ (10°), moins qu’a la
fréquence de 6GHz et le diagramme de rayonnement est plus directif (L’ouverture à -3 dB est
42°) mais il représente un lobe secondaire avec un niveau important (-8.8 dB par contre le
niveau de lobe principale est 5.2dB).
La figure II.28 représente l’analyse de performance de l’antenne dans le domaine temporel.
Figure II.28: Comparaison entre le signal d’entrée (rouge) et le signal de sortie (vert).
Page 42
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
D’après la figure II.29, on détermine la valeur de la fidélité absolue qui est égale à -0.294 dB,
ce qui correspond à 0.97 (haute fidélité).
L’antenne réalisée n’est pas complexe et sa taille est acceptable. On peut dire que cette
antenne est performante car elle repend aux caractéristiques voulues (distorsion relativement
faible, haute fidélité, gain acceptable, forte directivité et une bande passante importante de
2.33GHz).
Page 43
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Le patch inférieur sera appelé E1 et le patch supérieur appelé E2. La conception de ce patch
dérive de celle du patch en forme de U.
La dimension du patch E2 ainsi que les paramètres de fentes (longueur, largeur et position) et
l’épaisseur de la deuxième couche de mousse ont été optimisés
optimisés de manière à ce que la limite
basse de la bande passante d’E2 soit légèrement supérieure à la limite haute de celle d’E1.
Ainsi les bandes individuelles de chaque patch seront en quelque sorte juxtaposées et la
structure finale à deux patchs aura une large bande passante.
Page 44
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
P1 W2 Ls1 W1 L1 Ws1 W3
17 5.75 24 15.2 21 4 2.85
(a) (b)
Figure II.32: Coefficient de réflexion (a) et le TOS (b) de l’antenne simulée.
(a) (b)
Page 45
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(a) (b)
On a tracé les courbes de gain pour les fréquences 3 et 4GHz (Figure II.34). On constate un
dépointage du lobe principal autour de l’axe Z pour la fréquence 3GHz et qu’il est inférieur à
5°. Pour la fréquence 4GHz, le diagramme de rayonnement représente un lobe secondaire
avec un niveau faible et le dépointage est important (-20.9°) par rapport à l’axe Z.
L’ouverture à -3dB estimée sur le diagramme est relativement large (83.6° environ à f=3GHz
et 79.8° à f=4GHz), ce qui est souhaitable pour les applications UWB sectorielles.
L’analyse de performance de l’antenne a été aussi effectuée dans le domaine temporel. Ainsi,
la figure II.35 montre la forme d’onde d’excitation et la forme d’onde rayonnée par l’antenne
dans la direction de l’axe Z en réponse à cette excitation. Le signal d’excitation étant un signal
gaussien.
On constate que la distorsion introduite par l’antenne est nulle. La différence entre les deux
signaux ne concerne que l’amplitude.
Page 46
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
La figure II.36 a été tracé à l’aide de l’outil MATLAB afin de déterminer la fidélité absolue
(FA) de l’antenne simulée qui permet de quantifier la fidélité de l’antenne dans la direction
principale de rayonnement, on trace aussi l’inter-corrélation du signal d’entré et le signal de la
sortie et l’auto-corrélation du signal d’entré. On détermine la valeur de la fidélité absolue qui
est égale à -2.71dB. Ce qui correspond à 0.76.
L’antenne réalisée respecte les conditions de départ sur la performance, le coût, la
complexité et la taille. Par ailleurs l’utilisation de substrats à la place des couches en
mousse, cela impliquera probablement une augmentation de la bande d’adaptation.
Page 47
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Page 48
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(a) (b)
Page 49
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Cette simulation est une sous partie de la précédente. L’élément rayonnant est conçu de tel
façon qu’on fasse des découpes sur le patch en demi-sphère pour plusieurs valeurs de r, c’est
ce que l’on appelle les patchs en calottes voir figure II.40.
Figure II.40 : Vue générale de l’antenne à calotte de 15mm (a) et de 10mm (b) à 7.5GHz
Page 50
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
(a) (b)
On a gardé les mêmes dimensions et caractéristiques que ceux de l’antenne demi sphère. Le
signal de sortie est très affaibli. Nous avons essayé plusieurs esquisses sur la demi-sphère
pour diminuer l’affaiblissement mais sans succès. On pourrait faire des fentes ou des
découpes sur ce patch afin d’augmenter davantage la BP comme dans [32] mais on restera
dans le même ordre de grandeur de la BP.
II.6- Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre différentes antennes imprimées, de faible permittivité et
alimentées soit par ligne micro-ruban soit par câble coaxial.
On a obtenue une large bande passante avec l’antenne à patch rectangulaire. Afin d’avoir une
BP plus large, nous avons pris différents formats de patch (triangulaire, multicouches, demi-
sphère et calottes). L’antenne à patch triangulaire nous a donné de très
très bons résultats mais
l’inconvénient c’est que nous avons pris l’air comme substrat. Cette antenne est très difficile à
réaliser car le patch se trouve suspendu dans l’air.
Ensuite en ce qui concerne l’antenne multicouche, celle-ci a respecté les conditions de départ
mais prendre de la mousse comme substrat ne facilite pas la réalisation (antenne très fragile
vue l’épaisseur du patch).
Page 51
Caractérisation et performance des antennes UWB
Chapitre II basées sur la technologie des antennes imprimées
Une autre façon de voir les choses, c’était de prendre des patchs volumiques (en demi-sphère
et en calottes) car les antennes volumiques fournissent de très larges bandes passantes.
Malheureusement nous avons obtenu un affaiblissement très important du signal rayonné.
Cette structure est très difficile à réaliser et en plus il faudra résoudre le problème de
l’affaiblissement.
Pour la suite de la thèse et comme nous allons utiliser des réseaux antennes, nous avons opté
de prendre l’antenne à patch rectangulaire pour sa facilité de réalisation.
Page 52
CHAPITRE III
III.1- Introduction
Dans une liaison de télécommunication, le réseau d’antennes peut être soumis à des
perturbations multiples. Au rayonnement utile, s’ajoute donc un rayonnement parasite,
provenant de diverses sources naturelles ou artificielles, capable de provoquer une
dégradation de la liaison utile de communication. Le réseau adaptatif d’antennes permet de
minimiser la dégradation par une programmation adéquate de sa loi. Son diagramme de
réception est adapté afin que le niveau de signal d’interférence reçu soit très faible ou nul. Le
problème d’adaptation d’un réseau d’antennes à son environnement est un problème
d’optimisation qui nécessite l’utilisation des techniques d’optimisation appropriées, efficaces
et flexibles qui permettent de calculer les pondérations pour chaque configuration des lobes
désirés. La solution optimale à un problème d’optimisation ne peut que très rarement être
déterminée en un temps polynomial. Il est donc souvent nécessaire de trouver des modes de
résolution qui fournissent une solution de bonne qualité dans un laps de temps raisonnable,
c’est ce que font les heuristiques. C’est pour cela que nous proposons l’utilisation d’une
métaheuristique hybride : Honey Bees Mating Optimisation (HBMO) avec la recherche
taboue (TS) pour l’annulation d’interférences par un réseau d’antennes, sous la contrainte que
seules les phases des coefficients de formation du faisceau sont réglables. Ainsi le diagramme
de réception prévoit une extinction dans les directions des signaux brouilleurs tout en évitant
une dégradation du gain dans la direction de communication désiré. Nous comparerons notre
approche avec la méthode des moindres carrés LMS (Least Mean Square), qui est sans doute
la plus commune et ou de nombreux travaux y font référence, ainsi qu’avec la méthode de
l’Algorithme Génétique (AG).
Dans ce chapitre nous allons, dans un premier temps, présenter les principes de base des
réseaux adaptatifs d’antennes ainsi que les avantages offerts par ce type de réseau d’antennes.
Nous aborderons le problème d’optimisation et les différents types de méthodes utilisées pour
la réjection d’interférences. Dans un deuxième temps, nous allons présenter et développer les
principales approches analytiques de réjection de brouillage avec des applications aux réseaux
d’antennes imprimées. Nous nous limiterons à l’étude de quelques méthodes déterministes
d’optimisation (spécifiquement la méthode des moindres carrés).
Ensuite, nous effectuerons l’étude et le développement de notre approche hybride de réjection
d’interférences, basée sur une méthode d’optimisation stochastique, appelée HBMO/TS
(Honey Bees Mating Optimisation (HBMO) en combinaison avec la recherche taboue(TS)).
C’est avec une méthode déterministe : la méthode des moindres carrés et une méthode
Page 53
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Les antennes adaptatives d’antennes sont utilisées dans de nombreuses applications : dans les
télécommunications, les radars, la télédétection et la radio astronomie. Un premier exemple de
ce type d’antennes a été opéré en 1930 par H.T. Friis [33]. C’était un réseau d’antennes de six
éléments avec un contrôle manuel de la phase destiné pour la communication transatlantique.
Après la deuxième guerre mondiale, les antennes adaptatives ont été utilisées dans les
systèmes radars spécialement pour les services militaires [34]. Parmi plusieurs algorithmes
adaptatifs développés dans les années soixante, deux sont devenues largement populaire, à
savoir la méthode des moindres carrés (LMS) [35] et le réseau d’Applebaum qui est basé sur
Page 54
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
la méthode de maximisation du rapport signal sur bruit [36]. Avec les progrès très croissants
des communications spatiales dans les années soixante dix, les antennes adaptatives ont
trouvé de nouvelles applications dans ce domaine avec l’utilisation des réseaux d’antennes à
formation de faisceau (beamforming). Actuellement on trouve un intérêt significatif
d’utilisation de ce type d’antennes dans presque tous les services de télécommunications.
présence d’interférences.
Page 55
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Page 56
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Page 57
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Le problème d’adaptation, ou bien de réjection d’interférences, est basé sur le choix approprié
des paramètres du réseau tels que les pondérations complexes d’alimentation (amplitude et
phase), la phase seulement, ou bien l’amplitude seulement des éléments du réseau d’antennes,
de sorte que si les directions d’incidence des différentes sources sont connues comme le cas
traité dans le cadre de cette étude. On peut choisir de diriger les zéros du diagramme de
rayonnement dans les directions interférentes tout en privilégiant la direction d’incidence de
la source utile [45, 46]. La suppression d’interférences avec les pondérations complexes
d’alimentation est la plus efficace parce qu’elle a de plus grands degrés de liberté pour
l’espace de solution. Cependant, elle est également la plus chère, vu le coût de déphaseur et
d’atténuateur variable pour chaque élément du réseau.
Plusieurs approches de ce problème sont possibles et le choix de l’un ou de l’autre sera guidé
par la connaissance que l’on peut avoir du signal émis et/ou des interférences [43]. Tout
d’abord, il convient d’analyser le problème et d’opérer un certain nombre de choix préalables:
Page 58
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Une fois définie la fonction à optimiser, il s’agit de choisir une méthode adaptée au problème
posé. Les méthodes d’optimisation peuvent être classées de différentes manières : nous les
classerons en méthodes déterministes et en méthodes stochastiques.
Pour les méthodes déterministes, la recherche des extrémums d’une fonction revient à
résoudre un système de n équations à n inconnues, linéaires ou non. Il existe plusieurs
méthodes déterministes qui ont été développé pour la réjection d’interférences : la méthode
des moindres carrés (LMS), la méthode des projections, la méthode d’optimisation du rapport
signal sur bruit ainsi que d’autres méthodes. Ces méthodes adaptatives, de part leur variété,
sont générales dans le sens où la géométrie du réseau d’antennes (le nombre d’éléments et le
type de réseau : rectiligne ou plan), ainsi que le nombre d’interférences, leur direction et leur
puissance sont quelconques. C’est la méthode des moindres carrés que nous utiliserons pour
la réjection d’interférences que nous comparerons avec l’approche HBMO/TS.
Ces méthodes font appel à des tirages de nombres aléatoires. Elles permettent d’explorer
l’espace de recherche plus efficacement que les méthodes déterministes mais il y a la
contrainte temps. Dans le cadre de notre étude nous utiliserons trois méthodes stochastiques
(non déterministes) : l’algorithme HBMO, la recherche tabou et l’algorithme génétique.
L’algorithme HBMO est une nouvelle méthode que nous testerons pour la première fois pour
la réjection d’interférences en combinaison avec la recherche tabou.
Page 59
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Page 60
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
récepteur ne connait pas le signal émis sur toute la durée d’une communication mais
seulement sur un laps de temps associé à une séquence d’apprentissage. A chaque mobile est
associée une séquence d’apprentissage qui est insérée dans la trame de données. Parmi les
algorithmes non aveugles les plus utilisés nous avons : la méthode des moindres carrés
(LMS), la méthode des moindres carrés récursive (RLS) et la méthode SMI.
Cet algorithme, le LMS [49], est sans doute le plus général et de nombreux travaux y font
référence. Il est basé sur la méthode du gradient qui calcule et remet à jour les pondérations de
façon récursive. Nous montrons que l’erreur est une forme quadratique des pondérations et,
intuitivement, la solution optimale est obtenue en corrigeant pas à pas le vecteur de
pondération dans la direction du minima.
Le principe de cette méthode consiste à minimiser l’erreur quadratique entre le signal de
référence d(t) et la sortie du réseau y(t).
Considérons y(k) et d(k) à l’instant k respectivement, donc l’erreur du signal est donnée par :
J = Eek (III.2)
J = E|dk|
− p w − w p + w R w (III.4)
R = Exkx k (III.5)
Page 61
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
La méthode des moindres carrés est dérivée de la méthode de la descente rapide dont le
principe est le suivant:
1) Nous commençons par une initialisation du vecteur de pondération w(t)
2) Utilisons cette solution pour le calcul de ∇Jk à l’instant k
3) Calculer la nouvelle estimation du vecteur de pondération nous faisons un
changement dans l’estimation précédente dans le sens inverse du gradient du vecteur
4) Aller à la phase n°2 et refaire le processus
+ 1 = +
!"−∇Jk# (III.7)
! Constante positive.
Pour le LMS, on prend une estimation du gradient du vecteur J :
∇Jk = −2xke∗ k (III.8)
En remplaçant l’équation III.8 dans l’équation III.7 on a :
+ 1 = + !"%& ∗ # (III.9)
Nous pouvons décrire l’algorithme de LMS par les trois équations suivantes :
Le LMS est un algorithme adaptatif qui met à jour les pondérations au rythme de
l’échantillonnage des données de telle sorte que la séquence converge vers la solution
optimale. Le principal avantage du LMS est sa simplicité et ses performances sont acceptables
dans beaucoup d’applications. En termes de convergence, il est cependant médiocre. Quand
les valeurs propres de la matrice de corrélation sont très différentes, la convergence peut être
lente et d’autres algorithmes plus rapides doivent être envisagés.
La réponse de l’algorithme LMS dépend de trois facteurs essentiels : le pas de convergence µ,
le nombre d’éléments d’antennes et les valeurs propres de la matrice de corrélation des
vecteurs d’entrée.
Un réseau adaptatif d’antennes est simulé sous Matlab en utilisant l’algorithme LMS. On
donnera nos graphes et on commentera nos résultats dans la partie III.6 implémentation et
résultats.
III.3.1.2- La méthode des moindres carrés récursive RLS
Page 62
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
L’algorithme RLS utilise la méthode des moindres carrés pour la mise à jour du vecteur de
pondération. Son principe consiste à minimiser une fonction coût présentée par l’expression
suivante [50] :
Cette fonction représente la somme des erreurs quadratiques pendant un intervalle de temps, λ
est une constante positive inférieure à 1. L’algorithme RLS a pour but la minimisation de
cette fonction. Nous ne ferons pas d’application pour l’algorithme RLS mais nous pourrions
comparer nos résultats avec ceux trouvés dans [51]. On sait que cette méthode donne d’assez
bons résultats.
MUSIC (Multiple Signal Classification) est une méthode de haute résolution (très grande
précision) pour l’estimation de la direction d’arrivée DOA, elle est basée sur la notion de
sous-espace qui est basée sur la recherche spectrale. Elle utilise une analyse spectrale et
recherche les maximas et minimas. Les méthodes basées sur la recherche des minimas offrent,
Page 63
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
en comparaison avec les méthodes basées sur la recherche de maximas, une meilleure
discrimination. Cet avantage est dû au fait que les évanouissements profonds dans des
modèles de directivité peuvent être situés aussi étroitement que voulus, et sont beaucoup plus
faciles à réaliser que les crêtes pointues. Dans cette catégorie, MUSIC a été la méthode la plus
largement répandue [52].
Page 64
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
En premier lieu nous allons décrire le processus d’accouplement des reines chez les abeilles.
Pendant les trois premiers jours de leur vie les reines ne peuvent pas voler. Du cinquième au
quinzième jour après sa naissance, par temps favorable la reine effectue un ou plusieurs vols
de repérage puis d’accouplement. La fécondation des reines d’abeilles par les mâles a lieu en
dehors de la ruche et dans les airs. La reine se fait féconder par plusieurs mâles jusqu'à ce que
sa spermathèque soit correctement remplie. Les sorties peuvent s’échelonner sur plusieurs
jours. Le nombre de copulations semblent se situer à une moyenne de huit. Mais ce nombre
peut varier en fonction des saisons et de la maturité des mâles disponibles. Jusqu'à dix huit
mâles sont parfois nécessaires pour la fécondation d’une seule reine. Après le vol nuptial la
reine revient à la ruche en portant parfois à l’extrémité de son abdomen, les organes génitaux
d’un mâle. Les spermatozoïdes vont se loger dans la spermathèque de la reine. Cette réserve
assurera la fécondation des ovules pendant toute la vie de la reine. Avant que le processus
d’accouplement commence, l'utilisateur doit définir un nombre ηsp qui correspond à la taille
de la spermathèque de la reine. Ce nombre correspond au nombre maximal d’accouplement
de la reine dans un vol nuptial unique. Chaque fois que la reine s'accouple avec succès, le
Page 65
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
génotype du drone est stocké et une variable est augmenté de un jusqu'à ce que la taille de la
spermathèque soit atteinte. Deux autres paramètres doivent être définis, le nombre de reines et
le nombre de couvées qui naîtront par les reines. Dans cette mise en œuvre de l'algorithme
HBMO, le nombre de reines est égal à un, parce que dans la vraie vie une seule reine survivra
dans la ruche, et le nombre de couvées est égal au nombre correspondant à la taille de la
spermathèque de la reine. Maintenant nous sommes prêts à commencer le vol nuptial de la
reine. Au début du vol, la reine est initialisée avec une certaine teneur en énergie et retourne à
sa ruche quand l'énergie est au sein d'un certain seuil de zéro à la valeur de la spermathèque
[71]. L’accouplement de la reine avec le drone a lieu avec une certaine loi de probabilité
définit [60-62] comme suit :
∆5
0123 = exp − (III.14)
67
α est un facteur de réduction de la vitesse S(t) et de l’énergie E(t) après chaque transition (α ∈
[0,1]). La probabilité de réussite de l’accouplement est élevée lorsque la vitesse de la reine est
à un haut niveau ou lorsque la fonction fitness du drone est à peu près égale à celle de la reine.
Page 66
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
cependant est qu'à l'étape suivante, on retombe dans le minimum local auquel on vient
d'échapper. C'est pourquoi il faut que l'heuristique ait de la mémoire : le mécanisme consiste à
interdire (d'où le nom de tabou) de revenir sur les dernières positions explorées. Les positions
déjà explorées sont conservées dans une file (appelée souvent liste tabou) d'une taille donnée,
qui est un paramètre ajustable de l'heuristique. Cette pile doit conserver des positions
complètes, ce qui dans certains types de problèmes, peut nécessiter l'archivage d'une grande
quantité d'informations. Cette difficulté peut être contournée en ne gardant en mémoire que
les mouvements précédents, associés à la valeur de la fonction à minimiser.
La démarche adoptée consiste globalement à modifier itérativement une solution initiale en
espérant aboutir à une solution finale raisonnable dans un temps raisonnable. A cette fin, la
méthode taboue utilise des mouvements pour passer d’une solution à une autre à l’intérieur
d’un espace de recherche prédéfini.
La stratégie de recherche tabou est répartie en deux phases essentielles: une étape de
diversification pour la détection d’une solution prometteuse, ensuite une étape
d’intensification pour intensifier la recherche dans cette zone de cette solution, dans le but de
trouver le meilleur vecteur phase.
III.4.3- Principe général de l’Algorithme Génétique (AG)
Les variables à optimiser sont représentées par des gènes et l’ensemble des gènes constitue un
individu. Par analogie avec notre problème, les gènes sont les bn et l’individu est l’ensemble
du vecteur b de N éléments.
La première étape de l’algorithme génétique est de générer une population initiale sous forme
de matrice binaire de L lignes et de C colonnes, telles que L est le nombre d’individus dans la
population et C est le nombre de gènes dont l’individu est égal au nombre d’éléments c’est-à-
dire N fois le nombre de bits du codage binaire utilisé.
Nous évaluons la force des individus de la population, en calculant la fitness de chaque
individu (chaque ligne de la matrice initiale). Pour cela, on décode le chromosome
correspondant à chaque individu. Nous utiliserons alors la formule de décodage de
chromosomes suivante :
ABCD ,ABEF
b= ∑J, H
H/K 2 PH + PLHM (III.18)
G
Pmax et Pmin sont respectivement les bornes supérieure et inférieure de l’intervalle de variation
des phases bi. Pi est le énième bit du chromosome à décoder. Le vecteur b obtenu servira
Page 67
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
ensuite à calculer la fonction fitness pour cet individu. L’AG étant un maximiseur par défaut,
et puisque nous cherchons à minimiser le niveau de rayonnement, nous appliquons la formule
suivante :
Max est un nombre réel positif de grande valeur (plus grande que le maximum de toutes les
valeurs de la fonction fitness). A partir de cette étape, les opérateurs de l’algorithme génétique
vont intervenir dans la reproduction de populations par les opérations : la sélection, le
classement, le croisement et la mutation. Notons que ces opérateurs sont réalisés sur la
population codée en binaire. Les dimensions de la matrice initiale doivent être maintenues
après chaque opérateur.
La dernière population d’individus obtenue est appelée une génération, elle est composée
d’individus meilleurs que la population initiale. Mais cela n’est pas suffisant pour avoir de
bons résultats. Il faut répéter les quatre opérations tant qu’un nombre de générations
déterminé n’est pas atteint ou tant que l’algorithme génétique ne converge pas vers un
individu optimal.
Un réseau adaptatif d’antennes est simulé sous Matlab en utilisant l’algorithme génétique. La
aussi on donnera nos graphes et on commentera nos résultats dans la partie III.6
implémentation et résultats.
Page 68
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Figure III.4 : Réseau d’antennes à bande étroite avec une pondération complexe.
La figure III.4 montre le concept de base d’un réseau adaptatif d’antennes. Les réponses des
sources élémentaires du réseau sont alors combinées par un traitement approprié afin de
pouvoir extraire le signal utile. Toute variation des coefficients de pondération complexe "wi"
entraîne une nouvelle réponse du réseau. En effet, le gain du réseau, par rapport à la direction
incidente du front d’onde est facilement adapté en ajustant l’amplitude et la phase des signaux
en provenance des différentes antennes avant de les sommer.
Si nous considérons un réseau adaptatif soumis à un brouillage, le problème peut être posé de
la même façon que dans le cas de la synthèse de réseau d’antennes : étant donné une liaison
utile de communication perturbée par des brouilleurs, quelle est la loi d’alimentation w qui la
protège face au brouillage ?
Soit un ensemble de N sources identiques alignées régulièrem
régulièrement
ent sur un axe OX et
équidistantes d’une distance d appelée : pas du réseau. Nous admettons qu’il n’existe pas de
couplage entre les sources, et que chaque source, en présence des autres, rayonne le même
champ f(θ) . Le champ total rayonné en zone lointaine, par le réseau rectiligne, sera la somme
des différentes contributions des champs rayonnés par chaque source pondérée par un
coefficient d’excitation.
N O = 8O ∑V,
-/K wH expj k K id sin θ cosφ (III.20)
V,
NO = 8O Z-/K aH expj k K id sin θ cosφ Y- (III.22)
Page 69
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Le lien entre l’algorithme d’optimisation (basé sur les différentes méthodes métaheuristiques
utilisés) et le problème d’adaptation du réseau d’antennes est réalisé par la minimisation de la
fonction « objectif » suivante:
8.=\&]] 20 log K <b |NOb | ∑d
-c7/ <-c7 |NO-c7 | (III.24)
Avec
<b |<b =| exp XOb (III.25)
Page 70
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
de
8.=\&]] 20 log K ∑-/ <- |NO- | (III.27)
Avec
<- = <b + <-c7 (III.28)
Page 71
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Source
Éléments
d’antennes
Phase b1 b2 b3 b4 b5 bN
Métaheuristique
Σ
Récepteur
Page 72
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
m+ Représente le vecteur phase courant, m+e le vecteur phase voisin, k numéro d’itération
de ce processus. La fonction de transformation stochastique gm+ est déterminée
expérimentalement (avec r variable aléatoire ∈ à [-1, 1]):
pq ,K.s
gXo Xo (III.31)
KK
A chaque itération, on retient le meilleur vecteur phase voisin qui devient la solution de départ
de l’itération suivante. L’évaluation des vecteurs phases se fait selon le critère de
minimisation de la fonction « objectif » de l’équation (III.29). Pour ne pas tomber dans le
risque de recyclage, l’algorithme a besoin d’une mémoire pour conserver les dernières
meilleures solutions déjà visitées (liste taboue). En appliquant le critère d’aspiration de la
recherche taboue, nous choisissons le meilleur vecteur phase trouvé pendant ce processus
(même si cette solution appartient à la liste taboue). Ce vecteur phase représentera le brood
amélioré par les workers. L’algorithme suivant décrit le principe général de ce processus.
Page 73
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Page 74
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
La procédure d’amélioration par les workers, basée sur la recherché tabou, est présenté par
l’algorithme suivant.
Amélioration par les workers ( ) : Recherche Tabou
i. Begin
Solution initiale s (amélioration du brood);
Inséré s dans la liste tabou;
ii. If F(s) < F(Smax) then Smax ← s. { Smax : la meilleur solution}
While (Critère d’arrêt non vérifier)
Générer le voisinage de la solution courante
Sélectionner s’ de ce voisinage bien que s’ n’est pas présent dans la liste tabou.
Smax ← s’ {minimisation de la fitness}
Mise à jour de la liste tabou
End_if
End_while
iii. End.
Après la phase d’amélioration par les workers, on refait l’évaluation et le classement des
broods améliorés et on compare la meilleure solution avec la reine. Si celle-ci apporte une
amélioration au niveau de la valeur de la fitness alors la reine sera remplacée par cette
solution. Dans le cas contraire, on gardera la reine. Le processus général, qui est
l’optimisation du réseau d’antennes basé sur HBMO/TS décrit dans la figure III.7, se
reproduira indéfiniment jusqu’à atteindre un critère d’arrêt qui est défini par un nombre
d’itérations.
Page 75
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
La méthode de l’adaptation d’un réseau d’antennes par l’algorithme hybride HBMO/TS a été
programmée sous Matlab. Nous avons considéré un réseau d’antennes imprimées rectiligne de
10 éléments espacés uniformément de λ/2 sur lequel on a effectué plusieurs mesures. Le
réseau d’antennes est d’abord alimenté uniformément en phase et en amplitude.
amplitude.
Afin d’appliquer notre algorithme, nous devons définir les paramètres d’initialisation qui sont
représentés sur le Tableau N°1. Dans un premier temps, nous avons appliqué directement
notre algorithme pour différentes mesures de réjection.
Page 76
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
En présence d’une interférence dans la direction du lobe principale localisée à la direction 6°,
le diagramme de rayonnement adapté par l’algorithme HBMO/TS est représenté par la figure
III.8. Nous remarquons que le diagramme de rayonnement ne subit aucune dégradation dans
la zone de rayonnement du signal et la réjection se fait systématiquement dans la direction de
l'interférence. Le niveau de réjection de l’interférence est remarquablement très bas de l’ordre
de -118dB (figure III.8) réjection localisée à 6° très proche de la direction du signal utile. On
peut conclure que la méthode HBMO/TS apporte une nette amélioration sur le niveau de
réjection d’une interférence qui dépasse les -80dB et atteint un niveau très bas.
-20
-40
amplitude(dB)
-60
-80
-100
-120
Page 77
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
-20
-40
amplitude(dB)
-60
-80
-100
-120
Figure III.9 : Deux réjections d’interférences très proches (40 ° and 42 °).
Page 78
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
-20
-40
amplitude(dB)
-60
-80
-100
-120
Page 79
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
Les mesures ont été faites sur le même réseau et pour les mêmes cas de figures. Dans le cas
d’une réjection située à 45° (figure III.11), la méthode hybride et la méthode LMS donnent de
bons résultats (plus de -105dB) par rapport à l’AG (-80dB).
En ce qui concerne la réjection de deux interférences très proches 17° et 20° (figure III.12), le
niveau varie entre -95dB et -108dB pour HBMO/TS et ne dépasse pas -62dB pour le LMS et
l’AG.
On remarque sur la figure III.13 (Cas de plusieurs réjections d’interférences à -30°, 20° et
40°) que le niveau de réjection est compris entre -56dB et-65dB pour l’AG (niveaux faibles).
On remarque que la méthode LMS devient inefficace lorsque le nombre de réjection est
supérieur à deux, car on obtient un décalage des différentes réjections (-35°, 22° et 52° au lieu
de -30°, 20° et 40°).
La méthode hybride donne de très bons résultats (les niveaux sont compris entre -92dB et -
101dB). On peut conclure que la méthode HBMO/TS est très efficace pour tous les cas de
réjections d’interférences en comparaison avec LMS et AG.
0 HBMO/TS
AG -76 HBMO/TS
LMS AG
LMS
-20 -77
-78
-40
-79
a m p lit u d e (d B )
a m p lit u d e (d B )
-80
-60
-81
-82
-80
-83
-100 -84
40 42 44 46 48 50
theta(degré)
-120
Page 80
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
HBMO/TS
0
AG
LMS
-20
-40
amplitude(dB)
-60
-80
-100
-120
Figure III.12 : Deux réjections d’interférences très proches (17° and 20°).
0 HBMO/TS
AG
LMS
-20
-40
amplitude(dB)
-60
-80
-100
-120
Page 81
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
100
HBMO/TS
90 AG
80
70
Normalized Finess
60
50
40
30 28.75
20 18.94
10
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Iterations
Figure III.14: Evolution de la fonction cout pour le cas de réjection d’une interférence à 45°
pour HBMO/TS et AG
Les valeurs optimales de la fonction de coût pour le HBMO/TS (18.94) et l’AG (28.75) ont
été obtenues après 100 itérations.
III.6.4- Valeurs des phases des éléments d’antennes pour HBMO/TS, LMS et AG
Sur le tableau N°3 sont représentées les différentes valeurs de phases des éléments d’antenne.
Le calcul a été fait pour les trois scénarios et pour les différents cas de rejections
d’interférences.
y y
Nous remarquons d’après le tableau N°3 que la variation de phase est bornée entre −
&=
pour le HBMO/TS et LMS et pour les différents cas de réjection. Ceci n’est pas le cas pour les
algorithmes génétiques AG où la phase est bornée entre 0 &= z.
Page 82
Chapitre III Optimisation des réseaux adaptatifs d’antennes
HBMO/RT AG LMS
Réjection à 40°, à 40°, à 40°,
d’interférence à 45° à 20° 20° à 45° à 20° 20° à 45° à 20° 20°
et et et et et et
Phase(°)
17° -30° 17° -30° 17° -30°
Phase1 9,29 -18,77 28,32 71,81 18,96 81,50 -35,65 25,95 -13,48
Phase2 43,02 44,10 34,26 69,16 87,04 69,69 -25,27 79,44 -19,94
Phase3 20,94 44,14 28,10 62,51 37,71 72,72 -43,52 81,43 -25,19
Phase4 15,83 22,07 67,17 67,63 66,68 120,00 -31,21 63,30 13,17
Phase5 14,97 25,83 64,09 52,36 47,26 89,98 -27,86 54,96 -7,03
Phase6 2,33 18,47 16,71 56,42 28,90 66,57 -61,02 51,65 -28,66
Phase7 6,97 21,46 21,57 69,16 15,77 42,22 -53,35 44,74 -22,49
Phase8 14,70 -11,17 46,85 70,16 5,79 81,04 -26,27 25,02 -10,49
Phase9 -1,29 2,35 57,09 62,21 12,85 95,03 -54,26 28,15 -15,74
Phase10 34,56 56,48 48,65 91,02 48,77 73,96 -35,78 81,42 -22,19
Tableau N°3: Les différentes valeurs de phases pour les trois scénarios
HBMO/TS, LMS et AG
III.7- Conclusion
Notre approche Hybride combinant HBMO (s’inspirant du comportement réel de
reproduction chez les abeilles) et la recherche Taboue nous a donné de très bons résultats en
ce qui concerne les réjections d’interférences. On a obtenue des niveaux très bas et des
rejections avec une bonne précision même dans le cas de plusieurs interférences. En
comparaison avec une méthode exacte LMS et une autre métaheuristique l’AG on a pu
observer l’efficacité de notre approche HBMO/TS. Cela pourrait être une méthode fiable pour
la réjections de plusieurs interférences. On pourrait envisager de l’utiliser pour d’autres types
d’architectures de réseaux (réseau plan, réseau conforme) et dans des contextes d’applications
plus précises telles que les télécommunications spatiales et les réseaux mobiles.
Nous avons fait notre application dans un contexte bande étroite en ce qui concerne la
réjection d’interférence. Il faudrait maintenant faire l’étude en ultra large bande (UWB), tel
est le but du chapitre IV.
Page 83
CHAPITRE IV
IV.1- Introduction
Le traitement d’antenne est la discipline qui utilise un réseau de capteurs répartis dans
l’espace pour recevoir des signaux provenant de différentes sources. Son principe est
d’exploiter les caractéristiques spatiales des signaux reçus afin d’en extraire de l’information
[75-80]. Ainsi, le réseau de capteurs effectue un échantillonnage spatial d’un champ d’ondes
(pouvant être de nature acoustique ou électromagnétique) et un traitement est appliqué sur les
échantillons formés. Généralement, des signaux perturbateurs (interférences) viennent
s’ajouter au signal d’intérêt comme nous l’avions vu dans le chapitre III et comme leurs
directions d’arrivées sont la plupart du temps différentes, il est possible de les séparer par
filtrage spatial.
L’utilisation de signaux large bande, rendue possible par les progrès technologiques,
notamment dans le domaine des antennes tout numérique, présente de nombreux avantages.
Par exemple, elle permet d’accroître la capacité de canal en télécommunications ou
d’améliorer la résolution distance en radar. Cependant, en traitement d’antenne, la formation
de faisceaux bande étroite standard n’est pas adaptée à de tels signaux. Par conséquent, ses
performances se dégradent lorsque la largeur de bande des signaux augmente. Pour
compenser ces pertes en performance, un filtrage spatio-temporel peut être utilisé, implémenté
dans le domaine temporel ou fréquentiel, mais au prix d’une augmentation de la charge de
calcul. Afin de pouvoir optimiser le choix du traitement à appliquer sur des signaux ayant une
certaine largeur de bande, il semble donc important de quantifier la dégradation des
performances du filtrage par formation de faisceaux bande étroite standard résultant de
l’augmentation de largeur de bande.
Dans ce chapitre nous allons, dans un premier temps, présenter les modèles de signaux bande
étroite et large bande. On définira le concept de base de formation de faisceau pour les deux
cas. Nous aborderons le problème des approches de formation de faisceaux large bande pour
les domaines temporel et fréquentiel. Dans un deuxième temps, nous nous intéressons à des
algorithmes de traitement d’antenne sur signaux large bande. Nous allons présenter et
développer les principales méthodes de formation de faisceaux les plus répandus qui sont les
lignes à retard (TLD : Tapped-Delay Line) et LMSWB (Least Mean Square Widebande
Beamforming).
Page 84
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Pour étudier la robustesse de la formation de faisceaux bande étroite par rapport à la largeur
de bande, on s’intéresse au critère de SINR. En pratique, il est important de savoir si un signal
est à bande étroite ou large bande (au sens de la formation de faisceaux), dans l’optique de
choisir le traitement d’antenne approprié. En effet, si le signal est bande étroite, un filtrage
spatial seul est suffisant [76]. Dans le cas contraire, sous des hypothèses large bande, un
filtrage spatio-temporel ou par sous-bandes permet d’améliorer les performances par rapport à
un filtrage spatial seul [77] et [81-83].
Nous supposons que le milieu de propagation des ondes est homogène, c’est à dire que la
vitesse de propagation est constante. Cette vitesse est notée c. De plus, on suppose que les
sources sont très éloignées de l’antenne, de sorte que l’on peut considérer un modèle d’onde
plane. Les rayons reçus par les différents capteurs peuvent ainsi être supposés parallèles.
On considère un modèle de signaux passe bande. La fréquence porteuse des signaux est notée
Avec "0 = 2#f0 ou encore après démodulation, son enveloppe complexe est :
= % . .
% . .
% .
(IV.2)
.
$ − , ) *+ -
Page 85
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Lorsqu’un signal est à bande étroite, le temps de traversée du réseau de capteurs est
négligeable devant le temps de cohérence du signal (correspondant à l’inverse de sa bande
passante). Par conséquent, l’enveloppe complexe peut être supposée constante durant la
traversée du réseau et devient :
0 = 1 3
.
⋮
(IV.3)
En notant :
45 ≝ 1 3
.
⋮
(IV.4)
Nous allons maintenant analyser la réponse due à une onde incidente plane complexe ) *+ où
78 9− ; , ; =. Pour plus de commodité, nous supposons que la phase du signal est nulle au
: :
premier capteur. Alors le signal reçu par le premier capteur est x0(t) = ejωt et celui reçu par
mième capteur est xm(t) =) *+> , m = 1, 2, . . ., M − 1, avec τm le délaie de propagation du
capteur 0 au capteur m et il est dépendant de 7. A la sortie du formateur de faisceaux (figure
III.4 dans chapitre III) on a :
Page 86
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
F", 7 = ∑C(
DE ) A = G H I", 7
*+> ∗
(IV.7)
Nous nous référons à d(θ,ω) comme le vecteur réponse du réseau, qui est également connu
comme le vecteur de direction. Pour un réseau uniforme linéaire avec un espacement inter-
élément d, nous avons τm = mτ1 = m(dsin θ)/c and ω τm = m(2πd sin θ)/λ. Nous poserons
toujours d = λ/2, alors ωτm = mπsinθ , alors la réponse du réseau en bande étroite sera donné
par :
F", 7 = ∑C(
DE ) A
*: RST U ∗
(IV.10)
Sous l’hypothèse d’un signal large bande, l’enveloppe complexe n’est plus invariante durant
la traversée du réseau de capteurs. On utilise la représentation spectrale de l’enveloppe
Z
complexe de signaux à bande limitée, stationnaires au second ordre 0 = V ) *;:W IXY .
Z
On obtient :
Z
V Z [\ [\]\ ^W
& /
% .
Z
V Z [\ [\]\ ^W
0 = % .
% .
.
% .
(IV.11)
⋮
Z
V Z [\ [\]\ ^W
$ -
Page 87
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
[\]\
45 YE + Y = 1 [\. ]\ 3
⋮
avec (IV.13)
[\]\
Idéalement, pour la formation de faisceau, nous visons à donner une réponse fixe au signal
d'intérêt et une réponse nulle aux signaux brouilleurs. Pour la simplicité, nous ne considérons
pas l'effet du bruit. Cette exigence peut être exprimée par l'équation matricielle suivante:
Pour les signaux à large bande, puisque chacun d'eux est constitué d'un nombre infini de
composantes dépendant de fréquences différentes, la valeur des coefficients de pondération
doit être différente pour différentes fréquences et on peut écrire le vecteur de poids sous la
Page 88
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
C'est pour cela que la structure de bande étroite de formation de faisceaux, avec un coefficient
constant pour chaque signal reçu par capteur, ne fonctionne pas efficacement dans un
environnement à large bande.
La réponse de ce formateur de faisceau dépendant de l'angle et de la fréquence. Il peut être
exprimé sous forme vectorielle comme:
On considère une antenne linéaire uniforme (ALU) composée de N capteurs qui sont espacés
d’une demi-longueur d’onde par rapport à la fréquence porteuse. Puis, on considère un
environnement composé d’une source d’interférence, de bruit thermique, et d’une source
utile. Le signal d’interférence est modélisé par un processus stationnaire au second ordre,
blanc de largeur de bande non nulle et de puissance e*; . Le bruit thermique est modélisé par
un processus blanc spatialement et temporellement, de puissance ef; .
En utilisant le modèle de signaux large bande, la matrice de covariance interférences plus
bruit est égale à :
gh = V Z
Z
Avec
\ \ M
4l = m1 ) ……… ) o
*: ^ *,( : ^
\ n \ n (IV.19)
puissance e5; . Sa DOA est notée 75 . En utilisant également le modèle de signaux large bande,
également modélisé par un processus stationnaire blanc de largeur de bande non nulle et de
j
(IV.20)
avec
\ \ M
45 Y = m1 ) ……… ) o
*: ^ *,( : ^
\ s \ s (IV.21)
Page 89
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
où X5 = sin75 (IV.22)
G tj ∝ g ( 45
maximisation du SINR a pour expression :
(IV.23)
Sous des conditions de largeur de bande non nulle, l’expression du SINR est donnée par :
0kvg =
w x hhhh
sw
w x h w
(IV.26)
Notons W le filtre formation de faisceaux bande étroite calculé sous des conditions de largeur
de bande non nulle. Son expression est :
G = gh ( 45 (IV.27)
En combinant les deux equations précedantes , le SINR à bande non nulle résultant devient :
0kvg =
ysx h hhhh
sh ys
ysx h ys
(IV.28)
j
La figure IV.1 [84] montre le SINR résultant après formation de faisceaux bande étroite sous
des conditions de largeur de bande nulle (i.e. pour une bande fractionnée W nulle) et sous des
j
W
conditions de largeur de bande non nulle pour deux valeurs de bande fractionnée = 0.05 et
j
W
= 0.1.
Page 90
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Fig. IV.1: SINR en fonction de la DOA de la source utile, pour différentes valeurs de bande
fractionnée.
On remarque que les pertes en SINR par rapport au cas où la largeur de bande est nulle,
interviennent à la fois pour des sources utiles de DOA éloignée de la normale à l’antenne ou
pour des sources utiles de DOA proche de celle de la source d’interférence. De plus, on
observe que les pertes augmentent avec la largeur de bande.
La formation de faisceau pour les signaux d'impulsion UWB possède certaines propriétés
spéciales qui sont tout à fait différente de celle des formateurs de faisceaux à bande étroite.
L’utilisation, par exemple, de filtres de pondération inégaux
inégaux pour une branche d'antenne
individuelle augmentera le niveau des lobes latéraux dans la formation de faisceaux UWB, et
il n'y aura pas de lobes secondaires [85]. Dans cette section, nous allons étudier comment ces
propriétés apparaissent dans la formation de faisceau UWB.
Page 91
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Un système de formation de faisceaux UWB idéale est illustré dans la Figure IV.2 On
considère un réseau de M antennes de réception alignés linéairement de manière identique
séparés par une distance d. Toutes les antennes sont supposées être omnidirectionnelles.
Comme dans le cas bande étroite, nous supposons que le réseau d'antennes de réception est
située dans le champ lointain, c'est à dire les distances entre l'antenne d'émission et chaque
antenne de réception sont beaucoup plus grande que d, de sorte que les ondes d'émission
peuvent être considérés comme parallèle entre autres. Les βi(t), i=0; . . ., M-1 sont les
réponses impulsionnelles des pré-filtres et les τi, i = 0;. . . , M-1, sont les retards de temps
additionnels, qui sont appliqués à chaque branche pour commander le vecteur de direction du
formateur de faisceau.
Figure IV.2: Le schéma de principe d'un système UWB idéal de formation de faisceaux
Soit c la vitesse de propagation de l'onde impulsionnelle UWB, θ l'angle entre le rayon d’onde
et la direction du flanc d'incidence du réseau d'antennes et x (t) le signal émis.
En règle générale, x (t) est un train de mono impulsions donné par l’expression suivante :
{ = ∑~∞
fD∞ | ' b}W (IV.29)
Page 92
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
où | est la forme d'onde de mono-impulsion ultra large bande UWB et Tf est la période
de répétition des impulsions. La sortie du formateur de faisceau peut être exprimée comme
suit :
?; 7
∑C(
? DE ? ' (IV.30)
?
= { ' sin 7 ∗
; k = 0, …, M-1 (IV.31)
(
Ou * désigne le produit de convolution. Dans le cas où
C (i.e., constant et de
même poids), = − 1 ∆τ avec ∆τ constant et | est donné par l’expression suivante
[86]:
; ;
|
`f
1 ' 4# ){ '2# (IV.32)
Avec cnorm une constante qui permet de normaliser l’énergie de l’onde impulsionnelle | et
p= 0,1225 ns.
L’onde à la sortie du formateur de faisceaux est représentée dans la figure IV.3 [86].
A partir de cette figure, on peut voir que:
• La puissance principale à la sortie du formateur de faisceau est focalisée sur une
certaine direction
• La direction ciblée peut être contrôlée en ajustant les retards , i = 0;. . . , M-1.
Page 93
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Maintenant, nous considérons le problème du faisceau qui est un enjeu majeur. Dans la
littérature, il existe trois types de définitions pour le faisceau [85].
]
F 7 =
V |;U |
]
V | |
Type I: (IV.33)
F 7 =
,] |;U |
∈,] | |
Type II: (IV.34)
]
∈,] V |;U |
F 7 =
]
∈,] V | |
Type III: (IV.35)
En utilisant les définitions ci-dessus, une mono-impulsion, au lieu d'un train d’impulsions,
devrait être adoptée dans l’équation IV.29 pour éviter la singularité triviale.
Pour le formateur de faisceau à bande étroite, les trois types de définitions pour le faisceau
sont équivalents, mais pour le large bande, ces définitions donnent des résultats différents.
Il est clair que l’équation IV.35 se réduit à l’équation IV.33 lorsque T tend vers l'infini, et la
IV.35 se réduit à IV.34 lorsque T tend vers zéro.
Par conséquent, l’équation IV.35 donne une définition plus générale. En règle générale,
l’équation IV.33 est plus adaptée à l'analyse théorique, alors que l’équation IV.35 convient
mieux pour le calcul du faisceau du point de vue pratique.
Pour le cas de la Figure IV.3, le faisceau correspondant est illustré sur la Figure IV.4 [86].
Page 94
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Dans le cas de la figure 14, si l'on choisit Tw=0,0691 ns (largeur du faisceau à -3dB) où w(t)
est proche de zéro, la définition (26) donne 7bw =11,6°, ce qui est tout à fait congruent avec le
résultat numérique.
Page 95
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
fréquence normalisée de [0,1, 0,5] (bande passante fractionnelle de 133%). Les fréquences
sont normalisées par rapport à la fréquence d'échantillonnage.
On voit bien que le faisceau principal est constant sur toute la plage de fréquence.
Page 96
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
La structure d'un formateur de faisceau large bande utilisant l'approche de traitement dans le
domaine temporel est représenté dans la Figures IV.7. Dans cette figure, les blocs des «filtres»
sont conçus d'une manière particulière de sorte que le modèle de faisceau soit invariant selon
la fréquence sur toute la bande du signal.
Figures IV.7: Structure d’un Formateur de faisceau dans le domaine temporel [88]
La formation de faisceau Large bande basée sur le traitement temporel est généralement
réalisée à l'aide de filtres de ligne à retard (TDL : Tapped Delay-Lines) et la longueur de la
ligne à retard dépend de la largeur de bande des signaux. Le traitement de signaux large bande
nécessite des filtres plus long, ce qui conduit à un plus grand temps de calcul [87].
Le signal échantillonné à partir de chaque antenne est filtré puis combinés pour déterminer le
pour chaque branche, On peut augmenter ou
signal de sortie. En faisant varier les poids pour
diminuer l'intensité des signaux arrivant sous des angles différents. L'application des
coefficients de pondération se fait en utilisant les filtres présentés dans le bloc formation de
faisceaux large bande de la Figures IV.7.
Le formateur de faisceau, invariant en fonction de la fréquence, utilisant un traitement
temporel peut être réalisé aussi en utilisant des filtres à dilatation (TDFIB : time-domain
frequency-invariant beamforming)
beamforming) sur les éléments du réseau avant pondération. La théorie et
Page 97
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
un exemple de conception de filtre de dilatation sont présentés dans [89]. Le TDFIB nécessite
calcul, cependant, le faisceau
peu de stockage de données et une faible complexité de calcul,
indépendant de la fréquence ne peut pas être obtenu pour un réseau arbitraire. En outre, il est
difficile de contrôler la forme du faisceau (largeur du faisceau principal et le niveau des lobes
secondaires), étant donné que les amplitudes des coefficients de pondération de la formation
de faisceau peuvent influer sur la caractéristique de l’invariance du faisceau en fonction de la
fréquence.
La structure d'un formateur de faisceau large bande utilisant l'approche de traitement dans le
domaine fréquentiel est représenté dans la figure IV.8. Dans cette formation de faisceau, les
signaux large bande à partir de chaque élément sont transformés dans le domaine fréquentiel
en utilisant la transformation de Fourier rapide (FFT), et chaque groupe de fréquence est
générée par un processeur de bande étroite [87].
Figure IV.8: Structure d’un Formateur de faisceau dans le domaine fréquentiel [88].
Les coefficients de pondération requis pour chaque bande de fréquence sont choisis
indépendamment, cette sélection peut être effectuée en parallèle, ce qui donne un traitement
plus rapide. Grâce à l'utilisation du traitement dans le domaine fréquentiel, le formateur de
faisceau est insensible au taux d'échantillonnage et peut être en mesure de réduire les effets de
Page 98
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
De nos jours, nous disposons de plusieurs algorithmes de formation de faisceau large bande.
Les plus utilisés sont les lignes à retard (TDL : Tapped-Delay Line) et la méthode des
moindres carrés à formation de faisceaux (Least-Squares Fixed Wideband Beamforming). La
formation de faisceaux peut être réalisé par des filtres FIR (finite impulse response) / IIR
(infinite impulse response) dans leurs formes discrètes ainsi que par capteurs de lignes à
retard (SDL : Sensor Delay-lines). Nous ne traiterons, dans cette partie, que les deux premiers
cas.
IV.5.1- Lignes à retard TDL
Nous avons vu, dans le cas de modèle de signaux large bande, que la valeur des coefficients
de pondération était différentes pour différentes fréquences et qu’on pouvait écrire le vecteur
de poids sous la forme de l’équation IV.14. Un moyen facile de former un tel ensemble de
poids dépendant de la fréquence est d'utiliser une série de lignes à retard (TDL : Tapped-
Delay Lines),
La figure IV.9 représente une structure générale de formation de faisceaux large bande. La
sortie du formateur de faisceau large bande peut être exprimée comme suit:
? = ∑C(
DE ∑DE { − } × A,
l( ∗
(IV.36)
Où J-1 est le nombre d'éléments de retard associés à chacun des M capteurs et Ts est le retard
entre les éléments adjacents des lignes de retards.
Page 99
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Sous forme vectorielle, l'équation IV.36 peut être réécrite sous la forme:
GE
£ G ¦
¢ .( ¥
G=¢ . ¥
¢ ¥
(IV.38)
¢ . ¥
¡Gl( ¤
Page 100
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
De même, les données d'entrée sont également représentées par un vecteur comme suit:
E
£ ¦
( − }
¢ ¥
¢ . ¥
=
¢ . ¥
.
(IV.40)
¢ ¥
¡ l( − § − 1 }
¤
On remarque, que pour le cas particulier où J=1, cette notation intègre le formateur de
faisceau à bande étroite.
Pour une onde incidente plane complexe ) *+ , supposons x0(t)= ) *+ donc nous avons :
Où d(θ,ω) est le vecteur de direction de ce nouveau formateur de faisceau large bande et ses
éléments correspondent aux exponentielles complexes ) *+>~M¨ :
. . . ) *+~l( M¨ . . . ©) *+P~l( M¨ Q
M
(IV.45)
Page 101
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Pour un réseau linéaire, avec un espacement inter-élément d constant, nous avons τm = mτ1 et
ωτm = m(2πd sinθ)/λ, m = 0, 1, . . . , M − 1. Pour éviter le repliement, d < λmin/2 où λmin est la
longueur d'onde de la composante de signal à la fréquence la plus élevée ωmax.
Et nous avons :
= ∑C(
DE )
*^Ω RST U ∑l( *Ω
DE ) × A,
∗
(IV.48)
= ∑C(
DE )
*^Ω RST U
× G) *Ω (IV.49)
où G) *ª = ∑l(
DE )
*ª
× A,
∗
est la transformée de Fourier des coefficients de lignes à
retards liés au mième capteur. Dans le cas où α = 1 et Ts = Tmin/2, on a µ = 1.
La méthode des moindres carrés à formation de faisceau large bande a été choisie parce
qu'elle peut offrir une solution clos au problème.
Page 102
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Le but de l'approche LMS est de minimiser la somme des carrés des erreurs entre le
diagramme de rayonnement désiré et celui obtenu par la minimisation de la fonction objective
suivante [93]:
JCLS représente la fonction coût. Ωf , 7 décrit le vecteur de direction dans le profil de
faisceau conçu et Ω
, 7 est le vecteur de direction de référence. Les vecteurs directeurs
sont des vecteurs colonnes ayant une forme similaire à celle de xi. Le facteur sommation qui
est multiplié par β représente les lobes latéraux avec β le facteur de compromis (entre le
paramètre de la propriété d'invariance en fréquence et l'atténuation des lobes secondaires).
Ω Représente la plage de fréquence normalisée et θ la plage d'angles sur laquelle nous
Nous pouvons simplifier cette équation en définissant une nouvelle variable Q [93] telle que :
±b§¬5 = A M ²A
Ω
, 7
H A = 1
(IV.52)
Avec (IV.53)
,( ®(
fDE DE
Et Y = J1 0LM (IV.56)
Page 103
Chapitre IV Réseaux d’antennes larges bandes
Sachant que Ω
, 7
est une valeur complexe on peut voir que le calcul approprié du
vecteur de pondération ne nous donne que la partie réelle du vecteur de direction. Avec ces
variables définies, nous pouvons exprimer [93]:
Ce problème a une solution analytique pour les pondérations, qui est donné par:
A = ² ( ¸ ¸ M ²¸ ( Y (IV.60)
Il existe plusieurs approches pour l’optimisation du vecteur poids w comme par exemple la
décomposition orthogonale du vecteur de pondérations pour avoir une transformation sans
contraintes [93] et l’utilisation du traitement graphique (GPGPU : General Purpose
computation on Graphics Processing Units) [94].
IV.6- Conclusion
Dans ce chapitre nous nous somme intéressé aux signaux large bande et au traitement
d’antenne afin d’évaluer les performances des algorithmes utilisés lors du traitement de ces
signaux. En ce qui concerne les approches pour la formation de faisceau large bande basés sur
le traitement temporel et sur le traitement fréquentiel, nous avons vu que ces approches
peuvent produire des diagrammes de rayonnement invariants en fonction de la fréquence pour
un signal large bande. Cependant, pour des signaux larges bande, l'approche dans le domaine
fréquentiel dispose de l'avantage de complexité algorithmique réduite par rapport à l'approche
dans le domaine temporel. Aussi Nous avons présenté et développé les principales méthodes
de formation de faisceaux les plus répandus qui sont les lignes à retards et la méthode des
moindres carrés.
Le but de ce chapitre était de présenter les différents algorithmes de formation de faisceaux
afin de pouvoir faire une réjection d’interférence en UWB dans le même contexte que celui du
chapitre III.
Page 104
Conclusion générale
et
Perspectives
Conclusion générale et perspectives
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L'objectif de cette thèse était de concevoir et de modéliser des antennes Ultra Large Bande.
Dans le premier chapitre, nous avons détaillé les caractéristiques de cette technologie
et montré qu'elle possède de nombreux atouts. Elle est devenue l’un des principaux axes de
développement et de recherche dans le domaine des communications sans fil. On peut citer
entre autres la possibilité de coexister avec d'autres technologies à bande étroite. La possibilité
de localiser de façon précise une personne ou des objets et de faire de la communication haut
débit, font également partie des caractéristiques intéressantes de cette technologie.
Dans le second chapitre, un premier travail a été réalisé en agissant sur les paramètres
de l’antenne (gamme de fréquence, permittivité (utilisation de plusieurs matériaux), épaisseur
du substrat etc.…) en utilisant le logiciel d’application CST de Microwave studio. Nous avons
simulé plusieurs antennes patch sous différentes formes (patch carré, triangulaire et en forme
de E). D’autres simulations ont été faites, en agissant sur la forme du patch en 2D et 3D
(cercle, demi-sphère et calottes). Les antennes à patch carré et triangulaire ont donné de très
bons résultats. On peut conclure que les antennes à patch carré sont les plus favorables en
raison de leur facilité d’analyse et de fabrication, ainsi que leurs caractéristiques de
rayonnement. Pour les antennes volumiques, patch en forme de calottes ou demi-sphère, on
n’a pas obtenue de très bons résultats et en plus la structure volumique du patch engendrera
des antennes encombrantes et de réalisation très complexes et il faudra encore résoudre le
problème de l’affaiblissement. Dans une deuxième partie de simulation, on a utilise le logiciel
MATLAB pour déterminer quelques critères de performance qu’on ne peut avoir avec CST.
Il s’agit de quantifier la fidélité de l’antenne, ce qui consiste à quantifier la ressemblance entre
la forme d’onde rayonnée par l’antenne et la forme d’onde d’excitation. L’antenne à patch
rectangulaire est performante par rapport aux autres antennes car elle répond aux
caractéristiques voulues (distorsion relativement faible, fidélité acceptable, gain acceptable,
diagramme de rayonnement omnidirectionnel, une bande passante importante). Nous nous
attachons à souligner la difficulté à caractériser les antennes ULB.
Le troisième chapitre porte sur une seconde étape de modélisation qui concerne
maintenant les antennes réseaux et les problèmes d’interférences. L’approche utilisée à l’aide
Page 105
Conclusion générale et perspectives
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
de l’algorithme HBMO/TS, pour adapter le réseau d’antennes imprimées à son
environnement, était de fixer l’amplitude de la pondération et de rechercher uniquement la loi
de phase optimale qui minimise les niveaux de rayonnement en direction des interférences.
Nous avons considéré un réseau d’antennes imprimées rectiligne de 10 éléments espacés
uniformément de λ/2 sur lequel on a effectué plusieurs mesures. Nous avons effectué
plusieurs cas de réjections d’interférence (interférence dans la direction du lobe principal,
deux réjections d’interférences très proches et même le cas de plusieurs réjections
d’interférences simultanément). On a obtenue des niveaux de rejections très bas et avec une
très bonne précision même dans le cas de plusieurs interférences. L’algorithme basé sur
l’hybridation entre HBMO et la recherche taboue (HBMO/TS) a apporté une très nette
amélioration, en termes de réjection d’interférences sans dégradation du signal utile, en
comparaison avec LMS et l’AG. Cette approche peut être considérée comme une méthode
très optimale pour l’adaptation d’un réseau d’antenne à son environnement.
Nous avons traité le cas d’un signal en bande étroite dans le troisième chapitre. Dans le
quatrième chapitre nous avons présenté et développé les principales méthodes de formation de
faisceaux les plus répandus qui sont les lignes à retard (TLD : Tapped-Delay Line) et la
méthode des moindres carrés pour la formation de faisceaux large bande LMSWB (Least
Mean Square Widebande Beamforming). Après avoir examiné les principaux points qui
différencient les antennes à bande étroite des antennes ULB, il est important de savoir si un
signal est à bande étroite ou large bande (au sens de la formation de faisceaux), dans l’optique
de choisir le traitement d’antenne approprié. Le but de ce chapitre était de faire une réjection
d’interférence en UWB dans le même contexte que celui du chapitre III, application de notre
approche HBMO/TS pour des signaux larges bandes.
Perspectives
Suite à ce travail de thèse, plusieurs constats peuvent être fait et soulever de nouveaux
problèmes :
Dans le cas de réseaux d’antennes planaires large bande, une phase d’optimisation des
diagrammes de rayonnement doit être envisagée afin de réduire les ondulations observées
dans le lobe principal du à la variation fréquentielle. Cette étape essentielle permettrait à
terme d’utiliser le réseau d’antennes pour différentes applications large bande. Ensuite étendre
cette étude vers d’autres configurations géométrique de réseaux d’antennes telles que les
réseaux plan, volumique ou non uniforme.
Page 106
Conclusion générale et perspectives
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Nous envisageons également d’appliquer les approches métaheuristiques essentiellement la
méthode HBMO pour la formation de faisceau et la réjection d’interférences pour une
application large bande et comparer les résultats trouvés avec ceux présentées dans le
chapitre IV.
Enfin, nous aimerions bien développer et réaliser un prototype d’un système de transmission
multi-antennaire (MIMO : multiple input, multiple output) large bande dédié pour un contexte
applicatif bien étudié et maitrisé tel que le WPAN : Wireless Personal Area Network (la
norme de transmission sans fils IEEE 802.15).
Page 107
Références
Bibliographiques
Références
[1] M. Z. Win, R.A. Scholtz, “Impulse radio: how It works”, IEEE Communications Letters,
Vol. 2, N°2, pp. 36-38, February 1998.
[2] M.Z. Win, R.A. Scholtz, “Ultra-wide bandwidth time-hopping spread-spectrum impulse
radio for wireless multiple-access communications”, IEEE Transactions on Communications,
Vol. 48, No 4, pp 679-691, April 2000.
[3] M.Z. Win, “A unified spectral analysis of generalized time-hopping spread-spectrum
signals in the presence of timing jitter”, IEEE Journal on Selected Areas in Communications,
Vol. 20, No. 9, pp. 1664-1676, December 2000.
[4] M.Z. Win, R.A. Scholtz, “Characterization of ultra-wide bandwidth wireless indoor
channels: a communication-theoretic view”, IEEE Journal on Selected Areas in
Communications, Vol. 20, No.9, pp. 1613-1627, December 2002.
[5] M.Z. Win, G. Chrisikos, N.R. Solenberger, “Performance or rake reception in dense
multipath channels : implications of spreading bandwidth and selection diversity order”, IEEE
Journal on Selected Areas in Communications, Vol. 18, No. 8, pp. 1516-1525, August 2000.
[6] M.Z. Win, “Spectral density of random UWB signals”, IEEE Communications Letters,
Vol. 6, No. 12, pp. 526-528, December 2002.
[7] P. II. Withington and L. Fullerton, "An impulse radio communications system", in Proc. of
the International Conference on Ultra-Wide Band, Short Pulse Electromagnetics, Brooklyn
NY, USA, pp:113-120, October 1992.
[8] M. Z. Win, F. Ramirez-Mireles, R. A. Scholtz, M. A. Barnes, "Ultra-Wide Bandwidth
(UWB) signal propagation for outdoor wireless communications", Proc. of the 47th Vehicular
Technology Conference VTC 1997, Phoenix, AZ, USA, pp: 251-255, May 1997.
[9] E. T. Docket No. 98-153, "Revision of part 15 of the commission’s rules regarding Ultra-
Wideband transmission systems", Adopted February 14, 2002, Released April 22, 2002.
[10] E. Faussurier, “Gestion des fréquences et introduction des équipements Ultra Large
Bande (ULB)”, Ecole d’automne du GDR ONDES ultra large bande, ANFR, 25 octobre 2006.
[11] K. Siwiak, P. Withington and S. Phelan, “Ultra-Wide Band radio: The emergence of a
important new technology”, In Proc. IEEE Vehicular Technology Conference, Rhodes,
Greece, Vol. 2, pp. 1169-1172, 2001.
[12] M.L. Welborn, “System considerations for Ultra-Wideband wireless networks”, in Proc.
IEEE Radio and Wireless Conference, Waltham, USA, pp. 5-8, August 2001.
Page 108
[13] J.R. Foerster, “Ultra-Wideband technology enabling low-power, high-rate connectivity”,
invited paper, in Proc. IEEE Workshop Wireless Communications Networking, Pasadena,
September 2002.
[14] G.R. Aiello and G.D. Rogerson, "Ultra-Wideband wireless system", IEEE Microwave
Magazine, Vol. 4, No. 2, pp. 36-47, June 2003.
[15] K. Mandke, H. Nam, L. Yerramneni, C. Zuniga, T. Rappaport, “The evolution of Ultra
Wide Band radio for wireless personal area networks”, High Frequency Electronics,
September 2003.
[16] D. Porcino and W. Hirt, “Ultra-Wideband radio technology: potential and challenges
ahead", IEEE Communications Magazine, Vol. 41, No. 7, pp. 66-74, July 2003.
[17] A.F. Molisch, J. Zhang, “Ultra Wideband systems”, Business Briefing: Wireless
Technology, 2003.
[18] R. Kohno, “State of arts in Ultra Wideband (UWB) wireless technology and global
harmonization”, in Proc. 34th European Microwave Conference, Amsterdam, Nederland, Vol.
2, pp. 1093-1099, October 2004,
[19] L. Yang, G.B. Giannakis, “Ultra-Wideband communications : an idea whose time has
come”, IEEE Signal Processing Magazine, Vol. 21, No. 6, pp. 26-54, November 2004.
[20] J.R. James and P.S. Hall, “Handbook of microstrip antennas”, I.E.E. Electromagnetic
Waves Series 28 – Peter Peregrinus LTD, 1989.
[21] G.A. Deschamps, “Microstrip microwave atennas”, 3rd USAF – Symposium on
Antennas, 1953.
[22] J.Q. Howell, “Microstrip antennas”, I.E.E.E. Transactions on Antennas and Propagation
– Vol. AP-22 – pp.90-93, January 1975.
[23] J.Y. Dauvignac, N. Fortino, S.Tourette, G. Kossiavas et P. Ciais, “Miniaturisation des
antennes UWB planaires”, Ecole ULB du GDR Ondes, LEAT, 2006.
[24] J.R. James, P.S. Hall and C. Wood, “Microstrip antenna theory and design”, I.E.E.
Electromagnetic Waves Series 12 – Peter Pelegrinus LTD, 1981
[25] I. Pelé, A. Chousseau and S. Toutain, “conception et modélisation d’antennes ultra large
bande et d’antennes multistandards pour les communications mobiles”, Equipe
Communication Numériques et Radio Fréquences, IREENA, octobre 2006.
[26] G.M. Rebeiz, L.P.B. Katehi and All, "Integrated Horn Antennas for Millimeter Wave
Application", I.E.E.E. Antennas and Propagation Magazine - Vol. 34, pp7-16, 1992.
Page 109
[27] R. Besançon, “Contribution à l’étude de réseaux d’antennes imprimées à pointage
électronique : Conception et réalisation de maquettes en bande C et Ka”, Thèse de doctorat –
n°47-97 – Université de Limoges, Décembre 1997.
[28] A.K. Shackelfford, K.F. Lee and K.M. Luk, “Design of small-size wide-bandwidth
microstrip-patch antennas”, IEEE Antennas Propagat. Mag, Vol 45, n° 2, pp. 75-83, 2003.
[29] J. Liang, C.C. Chiau, X. Chen, and C.G. Parini, “Printed circular ring monopole
antennas”, Microwave andoptical technology letters, Vol 45, n° 6, pp. 372-375, 2005.
[30] M. Hassad, “ Modélisation d'une antenne patch réalisée sur un substrat à tenseurs de
permittivité et de perméabilité diagonaux”, Mémoire de Magistère, Université de Batna, 2009.
[31] A. Sibille, C. Roblin, S. Bories, A.C. Lepage and X. Begaud, “Conception et
caractérisation d'antennes ULB pour communications multimédia haut débit”, ENSTA/UEI,
2004.
[32] M. Tariqul Islam, M. Nazmus Shakib, N. Misran and T.Saw Sun, “Broadband
Microstrip Patch Antenna”,Vol 27, No2, pp.174-180, 2009.
[33] H. T. Friis and C.B. Feldman, "A multiple unit steerable antenna for short wave
reception", Proc . IRE, Vol.25, N°7, 1937.
[34] S. Drabowith, " Modern antennas ", Microwave and RF Technology Series 12, Chapman
& Hall, London 1998.
[35] B. Widrow, P. E. Mantey, L.J. Griffiths and B.B Goodb, "Adaptive array systems", IEEE
transactions on antenna and propagation, Vol.55, N°12, pp: 2143-2159, Décembre 1967.
[36]S. Applebaum, "Adaptive array", IEEE transactions on antenna and propagation, Vol.24,
N°5, pp:585-595, September 1976.
[37] A .Farina, "Antenna-Based signal processing techniques", Artech house, INC. 1992.
[38] Z. Rong, "Simulation of adaptive array algorithms for cdma systems", Master thesis,
Verginia Polytechnic and State University, Blasksburg, Verginia, September 1996.
[39] T. Quiniou, "Les antennes intelligentes dans le domaine des radiocommunications fixes
et mobiles : caractérisation et modélisation spatio-temporelle du canal de propagation", Thèse
de Doctorat, Université de Renne1, Juin 1999.
[40] P. H. Lehne and M. Pettersen, "An overview of smart antenna technology for mobile
communications systems", IEEE Communications Servys Vol.2, N°4,1999.
[41] M. Cohen, "Etude théorique et expérimentale d'une antenne réseau adaptative", Thèse de
doctorat, Centre MARTA Toulouse, 1983.
[42] K. Hettak, "Conception et réalisation d'antennes intelligentes", LRST, Rapport d'activités,
1999.
Page 110
[43] F. Edman, "Implementation aspects of algorithms for adaptive antennas", Master of
science Thesis, Mats Torkelson, Ericsson, Kista, Stockolm, June 1999.
[44] M. Cooper and M. Goldburg, "Intelligent antennas: Spatial Division Multiple Access",
Array Comm, INC 1996.
[45] H. Steykal, R. A. Shore and R. L. Haupt, "Methods for null control and their effects on
the radiation pattern", IEEE transactions on antenna and propagation, Vol.34, pp:404-409,
1986.
[46] B. K. Yeo and Y. Lu, "Array failure correction with a genetic algorithm", IEEE
transactions on antenna and propagation; Vol.47, N°5, May 1999.
[47] L. C. Godara, "Application of Antenna Arrays to Mobile Communications, Part II:
Beamforming and Direction-of-Arrival Considerations", Proc. of the IEEE, Vol. 85, No 8, pp;
1193-1245, Aug 1997.
[48] F. Edman, "Implementation aspects of algorithms for adaptive antennas", master of
science thesis, mats Torkelson, ericsson, kista, stockholm, june 1999.
[49]S. Applebaum, "Adaptive arrays", Technical Report SPL TR-66-001, Syracuse Univ. Res.
Corp. Report, 1965.
[50] Z. Rong, "Simultation of adaptive array algorithms for cdma systems", master thesis,
verginia polytechnic and state university, blasksburg, verginia, September 1996.
[51] F. Debbat, “Réseaux intelligents d’antennes pour détection auto-adaptative de liaisons de
communications”, Thèse de doctorat, Univesité de Tlemcen, 2007.
[52] R. D. Degroat, E. M. Dowling, and D. A. Linebarger, "The constrained MUSIC problem
", IEEE Trans. Signal Processing, Vol. 41, pp; 1445-1449, 1993.
[53] R. Roy and T. Kailath, "Esprit-Estimation of signal parameters via rotational invariance
techniques”, IEEE Trans. Acoust, Speech, Signal Processing, Vol. ASSP-37, pp: 984-995,
1989.
[54] Y.C. Chung and R.L Haupt, “Amplitude and phase adaptive nulling with a genetic
algorithm”, Journal of Electromagnetic Waves and Applications, Vol. 14, pp:631–649, 2000.
[55] Caorsi, S., DeNatale, F., Donelli, M., and Massa, A., “A versatile enhanced genetic
algorithm for planar array design”, JEWA, Vol.11, 1533-48, 2004.
[56] D.W. Boeringer, and D. H. Werner, “Particle swarm optimization versus genetic
algorithms for phased array synthesis”, IEEE Transactions on Antennas and Propagation, Vol.
52, No3, pp:771– 779, March 2004.
Page 111
[57] Li, W. T., Shi, X. W. and. Hei, Y. Q, “An improved particle swarm optimization
algorithm for pattern synthesis of phased arrays", Progress In Electromagnetics Research,
PIER 82, 319-332, 2008.
[58] Rocca, P., Donelli, M., Massa, A. and Franceschini, D., “Three-dimensional microwave
imaging problems solved through an efficient multiscaling particle swarm optimization”,
IEEE Trans. on geoscience and remote sensing, Vol.47, 1467-81, 2009.
[59] Azaro, R., DeNatale, F., Donelli, M., Zeni, E. and Massa, A., “Synthesis of a prefractal
dual-band mono polar antenna for gps applications”, IEEE antennas and wireless prop.
Letters, Vol.5, N°9, 361-64, 2006.
[60] M. Mouhamadou and P. Vaudon, “Smart antenna array patterns synthesis: null steering
and multi_user beamforming by phase control”, Progress In Electromagnetics Research, PIER
60, 95–106, 2006.
[61] Dib, N., Goudos, S. K. and Muhsen, H., “Application of taguchi's optimization method
and self-adaptive differential evolution to the synthesis of linear antenna arrays”, Progress In
Electromagnetics Research, PIER 102, 159-80, 2010.
[62] H. A. Abbass, “Marriage in honeybees optimization (MBO): A haplometrosis
polygynous swarming approach”, in The Congress on Evolutionary Computation, CEC2001,
Seoul, Korea, pp. 207–214, 2001.
[63] H.A. Abbass, “A Monogenous MBO approach to satisfiability, in The International
Conference on Computational Intelligence for Modelling’, Control and Automation,
CIMCA’2001, LasVegas, NV, USA, 2001.
[64] O. Bozorg Haddad, A. Afshar and M.A. Mariño, “Honey-bees Mating Optimization
(HBMO) Algorithm: A New Heuristic Approach for Water Resources Optimization”, Water
Resources Management, Vol. 20, pp. 661-680, 2006.
[65] F. Mohammad, A. Babak and M. Ali, “Application of Honey-Bee Mating Optimization
Algorithm on Clustering”, Applied Mathematics and Computations, pp.1502-1513, 2007.
[66] B. Amiri and M. Fathian, “Integration of self Organizing Feature Maps and Honey Bee
Mating Optimization Algorithm for Market Segmentation”, Journal of Theoretical and
Applied Information Technology, pp. 70-86, 2007.
[67] M. Fathian and B. Amiri, “A Honey Bee Mating Approach for Cluster Analysis”,
International Journal of Advance Manufacturing and Technology, Vol. 38, pp. 809-821, 2008.
[68]H. Shayegi, H.A Shayanfar, A. Jalili and A. Ghasemi, “LFC design using HBMO
technique in Interconnected Power System”, international Journal on Technical and Physical
Problems of Engineering (IJTPE), vol.2, pp.41-48, 2010.
Page 112
[69] F.Glover, “tabu search part I”, ORSA journal on computing, Vol.1, pp.190-206, 1989.
[70] J. Holland, “Adaptation in natural and artificial systems”, mit press, 1975.
[71] T. Niknam, J. Olamei and R. Khorchidi, “A Hybrid Algorithm based on HBMO and
fuzzy set for Multi-Objective Distribution Feeder Reconfiguration”, World applied Science
Journal 4 (2): 308-315, 2008.
[72] Z. Rong, “Simulation of adaptive array algorithms for CDMA systems”, Master thesis,
verginia Polytechnic and state University, blasksburg, Verginia, September 1996.
[73] T. Quiniou, “ Les antennes intelligentes dans le domaine des radiocommunications fixes
et mobiles: caractérisation et modélisation spatio-temporelle du canal de propagation”, Thèse
de Doctorat, Université de Rennel, Juin 1999.
[74] P. H. Lehne and M. Pettersen, “An overview of smart antenna technology for mobile
communications systems”, IEEE Communications Survys Vol.2 N°.4, 1999.
[75] R. Monzingo and T. Miller. “Introduction to Adaptive Arrays”, Wiley and Sons, New
York, 1980.
[76] J.E. Hudson, “Adaptive Array Principles”, Peter Peregrinus Ltd, London, 1981.
[77] R.T. Compton, “The bandwidth performance of a two-element adaptive array with
tapped delay-line processing”, IEEE Trans, Antennas Propagation, 36 :5–14, January 1988.
[78] B.D. Van Veen and K.M. Buckley. “Beamforming: A versatile approach to spatial
filtering”, IEEE ASSP magazine, pages 4–24, April 1988.
[79] S. Marcos, “Les méthodes à haute résolution: Traitement d’antenne et analyse
spectraleHermes”, Sciences, 1998.
[80] H.L. Van Trees, “Optimum Array Processing”, Wiley and Sons, New York, 2002.
[81] L.C. Godara and M.R.S. Jahromi, “Limitations and capabilities of frequency domain
broadband constrained beamforming schemes”, IEEE Trans. Signal Process., 47:2386–2395,
September 1999.
[82] C.L. Koh, S. Weiss and W. Liu. “A comparison of adaptive beamforming
implementations for wide-band scenarios”, U.K. MoD’s Corporate Research Programme,
September 2005.
[83] H. Duan, B.P. Ng, and L.M. Se, “Broadband beamforming using TDL-form IIR filters”,
IEEE Trans. Signal Process., 55 :990–1002, March 2007.
[84] M. Oudin, “Etude d’algorithmes de traitement d’antenne sur signaux large bande et
signaux radar bande étroite à antenne tournante”, Thèse de doctorat de l’université Paris 6,
2008.
Page 113
[85] S. Ries and T. Kaiser, “Ultra wideband impulse beamfoming: It is a different world”,
Signal Process., vol. 86, pp. 2198–2207, 2006.
[86] T. Kaiser, F. Zheng and E. Dimitrov, “An overview of ultra wide-bande system with
mimo”, Proceedings of the IEEE, Vol.97, N°2, 2009.
[87] L.C. Godara, “Application of the fast Fourier transform to broadband beamforming”,
J.Acoust. Soc. Amer., vol. 98, No. 1, pp. 230–240, Jul. 1995.
[88] P. Russer, “Signal Processing for Wideband Smart Antenna Array Applications”,
Microwave Magazine, IEEE, vol. 5, no. 1, pp. 57–67, 2005.
[89] D.B. Ward, R.A. Kennedy, and R.C. Williamson, “Theory and design of broadband
sensor arrays with frequency invariant farfield beam-patterns”, J. Acoust. Soc. Amer., vol. 97,
No. 2, pp. 1023–1034, Feb. 1995.
[90] R.A. Mucci, “A comparison of efficient beamforming algorithms”, IEEE Trans. Acoust.,
Speech, Signal Processing, Vol. 32, pp. 548–558, June 1984.
[91] W. Liu and S.Weiss, “Wideband Beamforming: Concepts and Techniques”, John Wiley
& Sons, Chichester, UK, 2010.
[92] A.V. Oppenheim and R.W. Schafer, “Digital signal processing”, Prentice-Hall
international editions, 1975.
[93] Y. Zhao, W. Liu, and R. Langley, “A Least Squares Approach to the Design of
Frequency Invariant Beamformers”, in Proceedings of European Signal Processing
Conference, Glasgow, Scotland, pp. 844–848, 2009.
[94] J. D. Bonior, Z. Hu, R. C. Qiu, M. Renfro and N. Guo, “Calculation of Weight Vectors
for Wideband Beamforming Using Graphics Processing Units”, Department of Electrical and
Computer Engineering, Tennessee, 2011.
Page 114
Résumé
Mots clés : UWB (Ultra Wide-Bande), antennes imprimées, l’Algorithme Génétique (AG), la
recherche taboue (TS), Honey Bees Mating Optimisation (HBMO), réjection d’interférence.
Abstract
Nowadays, the field of telecommunications and the new technologies is booming. Today we are
witnessing an unprecedented infatuation of the public for multimedia applications (data, voice and
video) and the demand is growing stronger for high speed transfer between communicating
devices and mobile footprint. To meet these growing needs for wireless communication with high
throughput, the future generations of equipment will make use of more efficient antennas as well
as adaptive antennas networks. These antennas will run on multiple frequency bands or in UWB
band (Ultra Wide Band) and these types of networks are able to cancel interfering signals by
weighting and combining the incident signals on each of the antennas of the network.
In our study, we conducted a detailed study of Ultra Wide Band technology as well as the printed
antennas to design an efficient antenna operating in ultra wide-band. We have made a development
of algorithms for interferences rejections based on a deterministic method: the method of least
mean squares (LMS) and stochastic methods: the Genetic Algorithm (GA), Tabu Search (TS) and
Honey Bees Mating Optimisation (HBMO) approach. An analysis of network performances
adapted, translated in terms of rejection rates, was carried out for all studied rejection methods.
The algorithm based on the hybridization of HBMO and TS (referred HBMO/TS) has made a
significant improvement in terms of interference rejection without degrading the signal, compared
to LMS and GA.
Keywords: UWB (Ultra Wide Band), Printed antennas, the Genetic Algorithm (GA), Tabu Search
(TS), Honey Bees Mating Optimization (HBMO), Interference rejection.