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Processus D'évaluation Des Offres - Note Méthodologique PDF
Processus D'évaluation Des Offres - Note Méthodologique PDF
xx Responsable méthodes de la
REDACTION
direction des achats
Sommaire
I- PREAMBULE ______________________________________________________________ 2
II- OBJET DU DOCUMENT ______________________________________________________ 2
III- DOMAINE D’APPLICATION _________________________________________________ 2
IV- ACTEURS DU PROCESSUS __________________________________________________ 2
V- DOCUMENTS DE REFERENCE ET DOCUMENTS ASSOCIES ___________________________ 2
VI- DEFINITIONS ____________________________________________________________ 3
VII- CADRE JURIDIQUE________________________________________________________ 3
VIII- METHODOLOGIE DE DEFINITION ET PONDERATION DES CRITERES ________________ 10
IX- METHODOLOGIE DE NOTATION ____________________________________________ 13
X- SYNTHESE DE L’EVALUATION ________________________________________________ 15
XI- PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE ___________________________________________ 15
XII- ANNEXES ____________________________________________ Erreur ! Signet non défini.
I- PREAMBULE
- la problématique juridique : il s’agit du choix des critères de sélection des offres (un ou
plusieurs critères, transparence des critères de sélection) et des modalités de mise en
œuvre des critères.
Tous les achats d’exploitation ou d’investissement du GHT xx entrent dans le cadre de cette note.
Acheteurs et prescripteurs sont inscrits dans le processus d’évaluation des offres (lors de la
définition du besoin, de l’élaboration des stratégies Achats, de la rédaction du CCTP…).
Documents de référence
Recommandations de la DGOS
Guide et recommandations DAJ - Le prix dans les marches publics – Avril 2013
Documents associés
VI- DEFINITIONS
Ces critères devront être rendus publics dans l’avis d’appel public à la concurrence ou dans les
documents de la consultation. Ils ne doivent pas être discriminatoires, mais liés à l’objet du
marché et suffisamment précis pour ne pas laisser une liberté de choix discrétionnaire au pouvoir
adjudicateur.
1 CJCE, 24 janvier 2008, affaire C-532/06, Emm. G. Lianakis AE, c/Dimos Alexandroupolis
2
CE, 28 avril 2006, commune de Toulouse, n° 280197
Article 53 du CMP
I.- Pour attribuer le marché au candidat qui a présenté l'offre économiquement la plus
avantageuse, le pouvoir adjudicateur se fonde :
1° Soit sur une pluralité de critères non discriminatoires et liés à l'objet du marché, notamment la
qualité, le prix, la valeur technique, le caractère esthétique et fonctionnel, les performances en
matière de protection de l'environnement, les performances en matière de développement des
approvisionnements directs de produits de l'agriculture, les performances en matière d'insertion
professionnelle des publics en difficulté, le coût global d'utilisation, les coûts tout au long du cycle
de vie, la rentabilité, le caractère innovant, le service après-vente et l'assistance technique, la
date de livraison, le délai de livraison ou d'exécution, la sécurité d'approvisionnement,
l'interopérabilité et les caractéristiques opérationnelles. D'autres critères peuvent être pris en
compte s'ils sont justifiés par l'objet du marché ;
2° Soit, compte tenu de l'objet du marché, sur un seul critère, qui est celui du prix.
II.- Pour les marchés passés selon une procédure formalisée autre que le concours et lorsque
plusieurs critères sont prévus, le pouvoir adjudicateur précise leur pondération.
Le poids de chaque critère peut être exprimé par une fourchette dont l'écart maximal est
approprié.
Le pouvoir adjudicateur qui estime pouvoir démontrer que la pondération n'est pas possible
notamment du fait de la complexité du marché, indique les critères par ordre décroissant
d'importance.
Les critères ainsi que leur pondération ou leur hiérarchisation sont indiqués dans l'avis d'appel
public à la concurrence ou dans les documents de la consultation.
III.- Les offres inappropriées, irrégulières et inacceptables sont éliminées. Les autres offres sont
classées par ordre décroissant. L'offre la mieux classée est retenue.
IV.- 1° Lors de la passation d'un marché, un droit de préférence est attribué, à égalité de prix ou à
équivalence d'offres, à l'offre présentée par une société coopérative ouvrière de production, par
un groupement de producteurs agricoles, par un artisan, une société coopérative d'artisans ou
par une société coopérative d'artistes ou par des entreprises adaptées.
2° Lorsque les marchés portent, en tout ou partie, sur des prestations susceptibles d'être exécutées
par des artisans ou des sociétés d'artisans ou des sociétés coopératives d'artisans ou des sociétés
coopératives ouvrières de production ou des entreprises adaptées, les pouvoirs adjudicateurs
contractants doivent, préalablement à la mise en concurrence, définir les travaux, fournitures ou
services qui, à ce titre, et dans la limite du quart du montant de ces prestations, à équivalence
d'offres, seront attribués de préférence à tous autres candidats, aux artisans ou aux sociétés
coopératives d'artisans ou aux sociétés coopératives ouvrières de production ou à des entreprises
adaptées.
3° Lorsque les marchés portent, en tout ou partie, sur des travaux à caractère artistique, la
préférence, à égalité de prix ou à équivalence d'offres prévue au 2°, s'exerce jusqu'à
concurrence de la moitié du montant de ces travaux, au profit des artisans d'art ou des sociétés
coopératives d'artistes.
*****
Texte associé : Circulaire du 14 février 2012 relative au Guide de bonnes pratiques en matière de
marchés publics
Seules les offres conformes peuvent être notées. En ce sens, toute offre inappropriée, irrégulière
ou inacceptable est exclue du classement des offres.
Les offres (art. 53 CMP) sont analysées au regard d’une variété de critères qui doivent être non
discriminatoires et liés à l’objet du marché (qualité, prix, valeur technique…). Leur examen a pour
objet de permettre au pouvoir adjudicateur d’identifier l’offre économiquement la plus
avantageuse et d’attribuer le marché au candidat ayant présenté une telle offre.
De la qualité du choix des critères dépend la qualité du choix des offres. Il doit donc être guidé
par la volonté de facilité l’identification de l’offre la plus intéressante.
Le CMP offre une liste non exhaustive des critères de choix d’offres (article 53). C’est une liste
indicative et non limitative. C'est-à-dire que le pouvoir adjudicateur peut utiliser d’autres critères
que ceux déterminés par le CMP à condition qu’ils soient « justifiés par l’objet du marché ou ses
conditions d’exécution »
Enfin, compte tenu de l’objet du marché, il est possible de ne retenir que le critère du prix.
Une fois les critères portés à la connaissance des candidats potentiels, il n’est plus possible d’en
modifier la liste par addition ou soustraction ou, en en changeant la pondération ou le
classement.
3
CE, 31 mars 2010, Collectivité territoriale de Corse, n° 334279
6. Méthode de pondération
La pondération représente l’importance accordée à chacun des critères (ou sous-critères) les uns
par rapport aux autres et au regard de l’ensemble de ces critères cette pondération peut
s’exprimer sous forme de pourcentages, coefficients, points… à condition qu’elle conduise à une
pondération des notes critères par critères.
Par un arrêt du 18 juin 2010, le Conseil d’Etat a4 précisé que la publication et la pondération des
sous critères est une obligation.
« si le pouvoir adjudicateur décide, pour mettre en œuvre ces critères de sélection des offres, de
faire usage de sous-critères également pondérés ou hiérarchisés, il doit porter à la connaissance
des candidats la pondération ou la hiérarchisation de ces sous-critères dès lors que, eu égard à
leur nature et à l'importance de cette pondération ou hiérarchisation, ils sont susceptibles
d'exercer une influence sur la présentation des offres par les candidats ainsi que sur leur sélection
et doivent en conséquence être eux-mêmes regardés comme des critères de sélection »
Pour autant des sous-critères dont la pondération n’avait pas été annoncée pourraient tout de
même être retenus aux conditions cumulatives suivantes5 :
Il ne pèse sur les méthodes d’analyse des offres aucune obligation de publicité, ni dans l’AAPC, ni
dans les documents de la consultation678.
4
Conseil d'Etat, 18 juin 2010, publication de la pondération des sous-critères N° 337377 Commune de Saint Pal de Mons, publié au
recueil Lebon.
5 CJCE, 24 novembre 2005, ATI EAC, aff. C-331/04
6
Réponse ministérielle n°21229, JO sénat Q, 8 mars 2007 à la question du 19 janvier 2006, B.Piras « chaque acheteur [doit]
élaborer sa propre méthode en fonction de l’importance respective qu’il entend donner à chacun des critères…L’art.
53 du CMP limite l’obligation d’insérer dans l’AAPC ou le RC aux seules mentions des critères d’attribution et de la
part respective de chaque critère. Le PA n’est donc pas tenu de mentionner les méthodes de notation dans l’AAPC ou
le RC ».
7
TA Montpellier 28 sept 2006, sté Philip et Frères, n°0605115
8
Conseil d'Etat, 31 mars 2010 Collectivité territoriales de Corse N° 334279 « le pouvoir adjudicateur à l’obligation d’indiquer
dans ces documents de consultation les critères d’attribution du marché et leurs conditions de mise en œuvre, il n’est
en revanche pas tenu d’informer les candidats de la méthode de notation des offres ».
Dès lors que des éléments d’appréciation, sous-critères ou méthode d’analyse des offres10 sont
de nature à exercer une influence sur la présentation des offres, eu égard à leur nature ou à leur
importance, le pouvoir adjudicateur doit appliquer les dispositions de l’article 53 du CMP pour se
prémunir du risque de requalification de ceux-ci. Autrement dit, ils devront être publiés et
pondérés.
Une telle requalification se fonde sur le fait les éléments de nature à exercer une influence sur la
présentation des offres doivent être clairement indiqués dans les documents de la consultation
afin de permettre aux candidats de connaître très précisément les attentes du pouvoir
adjudicateur et élaborer leur offre en toute connaissance de cause.
La jurisprudence est assez peu favorable aux critères liés au développement durable
reconnaissant rarement le lien entre de tels critères et l’objet même des marchés11.
Malgré cela, il est à rappeler que l’article 5 du CMP rend obligatoire la « prise en compte » de
considérations environnementales et sociales dans la définition du besoin. Ainsi, est-il
juridiquement plus sur de préciser dans le cahier des charges des obligations contractuelles dans
ce domaine et des sanction en cas de non-respect plus tôt que d’opérer une sélection des offres
par de tels critères.
Le CMP, en sons article 35, ne permet au pouvoir adjudicateur que de rejeter les offres
irrégulières, inacceptables et inappropriées.
La mise en place d’un système de note éliminatoire « qualité » fragilise donc considérablement la
procédure et en entraînerait un risque contentieux important.
Pour lever la qualification d’offre irrégulière (pour rappel, l’article 35 CMP définit les offres
irrégulières comme des offres : « qui, tout en apportant une réponse au besoin du pouvoir
adjudicateur, [sont] incomplète[s] ou ne respecte[ent] pas les exigences formulées dans l’avis
d’appel public à la concurrence ou dans les documents de la consultation. »), l’Avis d’appel
9 TA Melun 18 janvier 2008, sté Mabillon n°0709307/2 ; TA Melun 6 mars 2008, n]0801217/2
10 Cour Administrative d’Appel de Nancy arrêt n° 11NC01001, du 7 février 2013,
11 - Cour Administrative d’Appel de DOUAI, 29 novembre 2011, Région Nord pas de Calais, req n°10DA01501
- Conseil d’État arrêt n° 363921, du 15 février 2013
Selon l’article 35 du code des marchés publics, une offre est inacceptable si les conditions qui
sont prévues pour son exécution méconnaissent la législation en vigueur ou si les crédits
budgétaires alloués au marché après évaluation du besoin à satisfaire ne permettent pas au
pouvoir adjudicateur de la financer. C’est seulement à cette dernière condition qu’une offre
pourra être jugée inacceptable en raison de son prix trop élevé.
L’évaluation réalise doit aboutir à la détermination d’un prix de référence devant intégrer
plusieurs éléments :
- Une limite peut être fixée par rapport au prix sortant : cela sera pertinent si le prix sortant
est suffisamment représentatif, c’est-à-dire si le nouveau projet de marché est
comparable et si les conditions économiques de l’achat sont assez similaires ;
- Un prix cible peut être défini (solution la moins risquée) : ce prix peut être fondé sur le prix
sortant mais doit intégrer les éventuelles évolutions du périmètre du marché et des
conditions économiques de l’achat. Dans cette hypothèse, l’argument de la recherche
d’économies par le biais des achats groupés peut être avancé.
Le pouvoir adjudicateur doit néanmoins être en mesure d’établir le lien entre le budget
des acheteurs publics et le prix cible, et de démontrer la cohérence de ce prix cible avec
le dossier de consultation (et notamment les critères de choix pondérés) et avec
concurrence dans le domaine considéré.
12
- CE, 29 décembre 1997, Préfet de Seine-et-Marne c/ OPAC de Meaux, n° 160686
- CAA Versailles, 16 juin 2005, Commune de Francoville-la-Garenne, n° 02VE03350 : l’estimation effectuée par le pouvoir
adjudicateur était irréaliste dès lors que l’ensemble des offres proposées étaient 60% supérieures à ce montant
- CE, 24 juin 2011, OPH Interdépartemental de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines, n° 346665 : une offre supérieure de 25% à
l’estimation des services de l’acheteur n’est pas systématiquement inacceptable
Par ailleurs, une note de la DAJ de septembre 2011 pose pour principe qu’il y a autant de
marchés que de lots. On peut ainsi penser que l’évaluation devra porter sur chaque produit (un
lot = un marché).
Enfin, à titre de remarque, il faut préciser que le raisonnement sur les offres anormalement basses,
selon lequel le pouvoir adjudicateur ne peut pas rejeter une offre au seul motif qu’elle serait
inférieure à un seuil fixé en amont (note de la DAJ de juillet 2011) ne peut pas être appliqué a
contrario pour les offres anormalement hautes.
La différence principale est que l’offre anormalement basse s’apprécie au regard d’éléments
extérieurs au pouvoir adjudicateur qui doit demander au candidat de justifier le caractère non
anormalement bas de son offre, alors que l’offre anormalement haute dépend du budget que le
pouvoir adjudicateur entend pouvoir consacrer.
Enoncer un critère de choix, c’est avoir une flexibilité sur le niveau d’exigence relatif à ce critère.
Si je ne suis pas flexible sur le critère, c’est qu’il s’agit d’un critère de conformité / non-conformité.
A- Sélection des critères (hors critères « prix »)
La DHA s’engage à insérer des clauses environnementales et sociales dans ses marchés sans que
ces clauses n’engendrent d’effet discriminatoire à l’égard des candidats potentiels. La DHA
s’engage à utiliser les variantes et l’allotissement comme outils au service de l’achat durable. Par
exemple, la considération du développement durable lors d’une consultation peut se traduit par
l’intégration d’un critère autour des écolabels.
Le poids affecté à un critère traduit l’importance pour les acteurs concernés. Il faut être capable
de justifier la pondération. Il s’agit surtout de ne pas se baser mécaniquement sur des éléments
historiques « traditionnels » sans justification.
Les valeurs de pondérations dépendent du domaine d’achat et sont ajustés en fonction du
contexte spécifique de l’affaire.
La pondération prix sera d’autant plus importante que le produit est standardisé. En effet, un
produit standardisé (c’est-à-dire, un besoin très précisément spécifié) signifie une grande
confiance en la qualité du produit et une satisfaction client garantie. La préoccupation majeure
se concentre donc autour du prix. La qualité ne peut être remise en cause du fait d’une définition
très précise du besoin.
L’importance que l’on accorde au critère prix et plus particulièrement à sa pondération, n’a de
sens que si elle induit efficacement une pression à la baisse sur les prix des offres. Cette influence
sur les prix, qui découle en fait du rapport de force avec les fournisseurs, résulte donc quasi-
exclusivement des deux facteurs majeurs :
La notation des offres sur chaque critère permet d’objectiver les écarts de qualité et
d’adéquation aux attentes du CHU. Et donc en final d’éviter le risque de litige.
On peut donc avoir à faire à des offres de qualité « très mauvaise » mais tout à fait conforme et
donc acceptable. Par exemple, en critère de choix des plats surgelés : le goût. Un plat proposé
peut être conforme au cahier des charges (traçabilité, hygiène…) et bien que le plat soit très
mauvais au goût, il reste malgré tout un candidat potentiel.
X- SYNTHESE DE L’EVALUATION
On élabore une note globale par la somme pondérée des critères. L’offre jugée la meilleure par
l’acheteur dans le RAO est celle qui a la meilleure offre globale pondérée.
A- Phase amont
Préparation du DCE. Acheteur et prescripteur se concertent pour lister les critères et leurs
pondérations. L’acheteur est garant de la mise en œuvre de la méthode décrite dans la
présente note. Les critères et les principes d’évaluation sont décrits dans le RC.
Elaborer un RAO avec cohérence entre les commentaires et les notes : respecter les critères et les
pondérations associées. On ne peut rajouter de nouveaux sous-critères dans le RAO.
Il faut identifier ceux qui notent en amont.
C- Commission de choix