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Chapitre I : Introduction aux systèmes automatisés

I – 1 Fonction globale d’un système


I – 1 - 1 Définition d’un Composant, sous-système et système
Composant :
Élément ou ensemble destiné à remplir une fonction particulière dans un sous
système ou un système.
Exemple :
Une vis, un transistor, une boite de vitesses, un cardan, un moteur asynchrone,
un employé d’une organisation…
Sous-système :
Association de composants destinée à remplir une ou plusieurs fonctions
opérationnelles au sein d’un système.
Exemples :
un poste de travail, un cercle de qualité, une transmission de véhicule…
Système :
association de sous-systèmes constituant un tout complexe et destiné à remplir
une fonction générale ( produire, réguler, transporter...).
Exemples :
Une chaîne de production automatisée, une organisation d’assurance qualité, une
entreprise de transport, un réseau informatique, un réseau ferroviaire…
Le mot « système » en grec est « systema » qui signifie « ensemble organisé ».
En général un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique,
organisé en fonction d’un but.
 Un système de production est dit industriel si l’obtention de la valeur ajoutée
a un caractère reproductible et peut être exprimée et quantifiée en terme
économique.
Un système peut être représenté graphiquement en faisant apparaître l’ensemble
des données définies lors de son analyse. Cette représentation graphique est une
modélisation.
I – 1 – 2 Outils de modélisation : L’ACTIGRAMME
Le système est représenté par une boite appelée ACTIGRAMME dans laquelle
on inscrit sa FONCTION GLOBALE du point de vue de l’utilisateur.
La fonction globale est représentée par un VERBE EN MAJUSCULE à
l’INFINITIF.
Les autres données sont réparties de la façon suivante :

Valeur Ajouté VA = MOS – MOE


W : Données de contrôle d’énergie – Ex : énergie électrique, pneumatique,
hydraulique, chimique…
C : Données de contrôle de configuration – Ex : programmation d’un API, d’un
programmateur mécanique…
R : Données de contrôle de réglage – Ex : réglages de vitesse, courses,
paramètres de fonctionnement…
E : Données de contrôle d’exploitation – Ex : dialogue homme machine, ordre
opérateur…
Matière d’œuvre :
Peut se présenter sous plusieurs formes:
Un produit : c.-à-d. de la matière, a l’état solide, liquide ou gazeux et sous une
forme plus ou moins transformée
Objets techniques : roulement, moteur,…
Produit chimiques : pétrole, matière plastique,…
Produit textile : fibre, tissu, …
De l’énergie : électrique, thermique, hydraulique (produire, stocker, transporter,
convertir)
De l’information : écrite, physique, audio-visuelle (transmettre, communiquer,
décoder,…)
Valeur Ajoutée :
Peut résulter par exemple :
Une modification physique de la matière d’œuvre
Traitement mécanique
Traitement chimique ou biologique
Traitement thermique
Conversion d’énergie
Une mise en position particulière ou d’un transfert
D’un prélèvement d’information sur ces matières d’œuvre (control, mesure,
lecture)
Actigramme A - 0
C'est le premier niveau de l'outil de description S A D T.

C : paramètres de configuration
R : paramètres de réglage
E : données d’exploitation ou consignes de fonctionnement
W : mise en énergie ou présence de la matière d'œuvre
1 – 1 – 3 Automatisation:
L’automatisation de la production consiste à transférer des tâches de
coordination, auparavant exécutées par des opérateurs humains, dans un
ensemble d’objets techniques appelé Partie Commande (PC).

1 – 1 – 4 Structure des systèmes automatisés


Un système automatisé est composé de plusieurs éléments conçus pour effectuer
un ensemble de tâches programmés.
Il simplifie, sécurise et rend moins pénibles les tâches de production ou de la vie
courante.
Les systèmes automatisés peuvent être de nature technique très divers et
différentes disciplines peuvent d’interpénétrer :
L’automatique, l’informatique, la mécanique, l’électronique, l’électrotechnique.
L’analyse structurelle conduit à décomposer tout système automatisé en trois
grandes parties :
 La partie commande (PC) :
Ensemble des moyens de traitement de l’information qui assurent le pilotage et
la coordination des taches du processus souhaité par un programme préétabli.
 La partie opérative (PO) :
Ensemble des moyens techniques qui permettent d’apporter la valeur ajoutée à
la matière d’œuvre en effectuant directement le processus de leur
transformation.
 L’interface homme-machine (IHM) :
Ensemble des moyens de dialogue qui permettent à l’utilisateur d’échanger des
informations avec la partie commande.

Structure ou synoptique globale d’un S.A


I – 2 Classification des systèmes Automatisés
I – 2 – 1 Les différentes natures d'information
On distingue deux types d'informations (signal) : Analogiques et discrètes
(logiques).

I – 2 – 2 Classification des systèmes


On peut alors distinguer les systèmes automatisés suivants :
 Variables logiques - Systèmes automatisés à logique combinatoire
Pour un tel système les sorties dépendent exclusivement d'une combinaison des
entrées, sans prendre en compte "l'histoire" du système .
A un état d'entrées, correspond un et un seul état en sortie.
Aucune mémoire des états précédents des entrées et des sorties n'est conservée.
Les grandeurs y sont manipulées sous formes d'états binaires, ce qui justifie
l'utilisation de l'algèbre de BOOLE, et des notions liées au codage de
l'information.
Exemple : afficheur sept segments
L'information, chiffre compris entre 0 et 9, est fournie par un nombre binaire sur
4 bits,

Soit pour notre afficheur quatre entrées (E0, E1, E2 et E3) et en sortie les
segments seront allumés ou éteints.
Pour chaque combinaison des quatre entrées, doit correspondre un et un seul état
des sorties, correspondant à l'affichage correct de l'information.
 Variables logiques - Systèmes automatisés à logique séquentielle
Qualifié de système à mémoire généralisée, les sorties du système sont élaborées
à partir d'un ensemble de signaux logiques, mais dépendent aussi de la
chronologie des événements logiques.
"L'histoire" du système est prise en compte.
En effet les états précédents des entrées et des sorties sont mémorisés, et influent
sur l'évolution du système.
A une combinaison d'entrées, peuvent correspondre plusieurs combinaisons des
sorties.
Exemple : Robot chirurgical

 Variables analogiques ou numériques - Systèmes automatisés


continus
Les signaux traités sont analogiques ou numériques, et leurs valeurs ne
peuvent être prédéterminées.
Les sorties (asservies ou non) sont des grandeurs continues pour un
processus donné.
Systèmes automatisés asservis :
Pour de tels systèmes une mesure de la sortie est réalisée en permanence
et sa valeur comparée à l'entrée (sortie souhaitée) puis corrigée.
Ces systèmes permettent d'obtenir toutes les caractéristiques nécessaires
aujourd'hui [Rapidité, Précision, Stabilité].
Les asservissements sont classés en deux familles :
les systèmes régulateurs et les systèmes asservis suiveurs.
# Systèmes régulateurs :
La consigne d'entrée est fixe, ils sont destinés à assurer une sortie constante.
Exemple : Régulation de température
# Systèmes asservis suiveurs ou en poursuite d'une loi de référence :
La consigne d'entrée varie constamment et l'objectif est d'ajuster en permanence
la sortie au signal d'entrée.
Exemple : Trajectoire de l'outil d'une machine à commande numérique
I – 3 Spécification des niveaux du cahier des charges
Pour aborder de façon progressive l’étude d’un automatisme, l’analyse par
l’outil de représentation graphique est divisée en deux niveaux.
Le premier niveau s’attarde aux spécifications fonctionnelles.
Le second aux spécifications technologiques.
Lors de l’analyse des spécifications fonctionnelles , le premier souci de
l’automaticien est de comprendre le fonctionnement de l’automatisme.
Il faut qu’il soit en mesure d’identifier le comportement de la Partie Commande
par rapport à la Partie Opérative.
Pour faciliter ce premier niveau d’analyse, il ne faut pas se soucier de la
technologie des actionneurs et des capteurs.
Lors de l’analyse des spécifications technologiques , l’automaticien utilisera
l’analyse faite pour choisir les actionneurs et les capteurs nécessaires pour
générer les actions et obtenir les informations nécessaires pour remplir les
fonctions.
Le choix technologique est donc fait à cette étape.

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