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I
.J
HISTOIRE
DE LA
PHILOSOPHIE
HERMETIQUE-
Accompagnée d'un Catalogue raisonné des
Ecrivains de cette Science.
Avec h Véritable Philalethe } revû fut
les^ Originaux.
Par M. TAbbé X e n g l e t duFresnot,
TOME PREMIER,
A LA HAYE.
jChea Pierre Gosse, Libraire»
M. DCC. XLIL
ft. N. ?,
PRÉFACE.
'H i s t o i r e de la Phi
losophie Hermétique ,
que je donne aujour
d'hui , n'avoit pas été
entreprise jusques ici : il
n'y a pas lieu de s'en étonner. Les
Sçavans , qui s'appliquent à l'His-
toire , méprisent , avec raison , tout
ce qui regarde cette Science ; &
les Philosophes , uniquement oc
cupés de leurs opérations , en né
gligent THistoire , ôc confondent
tous les tems. Geberl, le Philale-
the, Hermès , le Cosmopolite ,
tout chez eux se trouve confon
du , pourvu qu'ils puissent réussir.
II ne s'agit pas pour eux de sça
âij
iv PREFACE.
voir à quels siécles il faut rappof-
ter ces Artistes célèbres , il est feu- ■
lement question de les imiter ôc de
• les suivre dans les travaux & dans
les folies qui leur font -propres.
Mais plus occupé de l'Histoire
de cette partie de la Philosophie,
que de la Philosophie en elle-mê
me., j'ai crû que je pouvois risquer
cet essai , comme l'avantcoureur
d'un plus grand Ouvrage , auquel
j'ai travaillé long-tems \ c'est ì'Hi-
floire de la Philosophie , des Philo
sophes & de leurs Opinions. Ce tra
vail m'a fait paífer agréablement
tin tems de retraite , où tout autre
se seroit fort ennuyé.
Peut-être trouvera - t'on que je
n'ai pas extrêmement approfondi
le Sujet que je traite , & que j'au-
xois pû le charger d'un grand nom-
jbre de citations Grecques & La
tines, qui auroient plû aux Sça-
vans , ôc qui auroient fatigué les
personnes de goût ; mais j'ai roii>
P RE? F 4 CE. v
|>u la glace , ôc j'espere que quel
qu'un pourra finir ce que je ne fais
qu'ébaucher. Qu'un autre plus ha
bile & plus laborieux cherche donc
à ennuyer le Public par des Com
pilations de passages ; pour moi je
fuis content d'instruire, ôc de le far-
re d'une manière claire & succinc
te ; c'est ce qui m'a porté à me res
serrer autant qu'il m'a été possible ;
si je n'en ai point assez dit pour les
Sçavans , il y en a plus qu'il ne
faut pour les gens du monde, qui
ne seront pas fâchés de connoître
les illustres fous, qui se sont jettés
dans les égaremens , dont j'écris
l'Histoire.
Mon Ouvrage est fait de maniè
re , que disserens genres de person
nes peuvent s'en amuser. Celui qui
est bien aise de sçavoir des singu
larités , fans trop dépenser en lec
tures , trouvera dans le Premier V;~
lume , & dans la première partie
du second, tout ce qui peut flater
tj PREFACE.
sa curioíìté.Il y verra même ce qu'il
îgnoroit , ou dont il n avoit que
des idées confuses^ôc peut-être mê
me aucunes. Ce ne fera pas fans
étonnement qu'il remarquera que
îes hommes les plus sages n'ont
pas été exempts des vices trop
communs parmi nous , la curiosi
té & la cupidité.
Le Philosophe désintéressé veut
pénétrer la nature ôc sonder jus
ques où elle peut aller; II veut con-
noître ce que l'art peut y ajouter.
Quand on scait se renfermer dans
ces justes bornes , on n'est pas tou
jours blâmable ; au lieu que l'Ar-
tiste avare cherche moins à décou
vrir le pouvoir de la nature ôc de
l'art, qu'à satisfaire ses propres dé
sirs. Mais cette première Partie fe
ra voir la punition que la Provi
dence a sçu imposer à la cupidi
té , par les immenses travaux ôc les
pertes énormes , ausquelles ont été
exposés ceux qui s'y font livrés.
PRÉFACÉ, vij
Souvent l'avare a tout perdu , pour
avoir voulu tout obtenir. Je ne con-
nois pas de plus grand châtiment.
Mais que l'on y fasse attention ,
& l'on verra , que celui qui s'est
vanté d'avoir réussi dans l'GEuvre
Hermétique , n'a pas lui-même été
exempt de peine. II a eu pareille
ment fa punition. N'en est-ce pas
une, que de travailler pendant soi
xante ans , comme a fait le Trevi-
fan , pour jouir deux ou trois misé
rables années , ou se voir contraint ,
comme Zachaire & le Philalethe ,
à se bannir soi-même de sa Patrie X
Etre toujours fugitif & toujours <en
crainte : chercher continuellement
la liberté , fans jamais trouver de
repos : se séparer de la Société du
genre humain , & par-là se priver
d'un des plus solides bienfaits que
Dieu ait accordé à l'homme. Va
soli , malheur à celui qui est seul ;
c'est la parole de fEcriture Sainte.
Telle . a .été cependant la candi-
viij PRE' FACE.
tion de ces Philosophes , dont on
ambitionne le fort , ôc dont on
recherche la Science. Telles ont
été les peines, où ils ont été ex
posés.
D'autres , qui fans travail , ont
crû profiter de celui d'autrui , par
<les projections vraies ou fausses ,
dont ils n'ont été que les instrur
mens , se sont-ils trouvés plus heu
reux ? On les voit presque toujours
périr d'une manière funeste ; moins
peut-être par la malice des hom^
mes, que par leurs propres fautes.
Preuve certaine que la Providence
n'a point attaché letat de l'hom-
me à ces travaux extraordinaires
de curiosités : elle nous a destinés
à marcher par des voyes plus finir
pies & plus unies. Ce font les ré
flexions que l'homme sensé doit
faire sur tout ce qu'il trouvera, d'hi
storique dans mon Ouvrage.
Le Second Volumt est destiné à
un autre genre de personnes. J'ai
P RE' F ACÈ. «
t.m que le Philosophe fol & curieux
me sçauroit gré de lui donner le Phi-
lalethe , tel qu'il n'a pas encore pa
ru, ni en Latin, ni en François. Je
souhaite que ces Artistes insensés en
profitent. Et st j'avois crû leur fai
re plaisir , j'y aurois ajoûté , non-
feulement les autres Ouvrages de
ce Philosophe , mais je les aurois
encore accompagné d'un grand
nombre d'opérations fur les seuls
métaux , toutes extrêmement cu
rieuses & fort utiles par les remè
des qu'on en peut tirer , dont quel
ques - uns font plus connus par
leurs effets, que par leurs prépara
tions. Peut-être y viendrai -je , si
je vois qu'on les demande.
Enfin le Troisième Volume satisfe
ra des esprits d'un autre caractère.
Dans le siécle où nous sommes on
aime à lire superficiellement; mais
•on veut fçavoir du moins les titres
de beaucoup de Livres. On am
bitionne de connoître la rareté dès
áv
x P R £' F A C E.
uns pour en orner son Cabinets
comme on feroit d'une porcelai
ne curieuse ; on cherche à s'assu
rer de la bonté des autres pour les
parcourir légèrement ; on ne veut
pas même, ignorer quels sont les
mauvais Ecrivains, pour se don
ner dans le monde un air de Sça-
vant , en disant : ne lisez point ce
lui-ci , c'est un Auteur médiocre ;
attachez-vous à celui-là comme
.j'ai fait; il est bon, j'en fuis con-
. tent : pour cet autre il est trop ra
re pour le conseiller ; cependant
j'ai eu le bonheur de le trouver 6c
de m'en saisir. Voilà le goût du fié—
• cle* Hé-bien je le satisfais par les
Trois parties de mon Ouvrage.
L'homme du monde prendra
clone rhistorique du Premier Vilu~
me ; l'Artiste méditera follement ìçt
Second Vilyme , ôc le curieux de Li
vrés ne s'attachera qu'au. Troisièmes
-, --Pour ne ri,qn obmettre de plau
sible en Histoire, j'ai terminé lé
î> RF F A CE.
Premier Volume par une Chronolo
gie des célèbres Artistes ; c'est-à-
dire , des plus illustres rêveurs ,
dont l'humanité ait connoissance.
Mais pourquoi dira-t'on, mettre
une Chronologie à la fin d'une Hi
stoire rangée elle-même, suivant
Tordre des- tems ? Nest-ce pas une
répétition ? Non , ce n'en est point
une. Tous les Artistes n'ont pas mé
rité d'entrer dans le corps de mon
Histoire : souvent c'étoient des gens
obscurs , & toujours enfumés , dont
les actions , renfermées dans un La
boratoire, ne se déclaroient qu'a-
Í>rès leur mort; rien ne transpiroit de
eur vivant , en quoi ils ont été sa
ges. Ils n'ont paru depuis que par
leurs Ouvrages : quelquefois mê
me on a de la peine à fixer le tems
où ils ont vécu. II suflisoit donc
de les faire connoître comme Phi
losophes, bons ou mauvais , en les
plaçant à leur rang. Cependant je
n'ai mis que les plus considérables
1
j
PREFACE. xíij
medes utiles de tous les êtres de
la nature, fans en excepter ni les
métaux , ni les minéraux : l'autre
est cette Chimie folle & insensée ,
& cependant la plus ancienne des
deux , par le moyen de laquelle les
Artistes s'imaginent pouvoir con
vertir les métaux imparfaits en mé
taux purs ôc parfaits. La première
a conservé le nom de Chimie , &
l'on a donné à la seconde celui
àìAlchimie. Mais d'où viennent ces
noms, c'est ce qui embarrasse moins
les Philosophes, que les Littéra
teurs ? Quelques - uns de ces der
niers ont dit qu'elle derivoit de
Cham ( i ) fils de Noé , qui la pra
tiqua , dit-on , en Egypte , & qui
a même donné son nom à cette
partie de l'Afrique y qui dans les
saintes Ecritures, est nommée la
Terre , ou l'habitation de Cham ,
Article Premier.
DE LA
PHILOSOPHIE
HERMETIQUE-
I.
La Philosophie Hermétique ejl le Pé
riode de la folie & de la sagesse
humaine.. .
11 :
III.
IV.
V.
yi.
VIL
VIII.
La Science fìerniHìquè à laC&inèï
Mais par quelle étrange fingula*
IX.
X.
La persécution de Diocletien,"
Squi est vraisemblablement celle de
Ì'àn 284. de TËre Chrétienne, em
pêcha les Egyptiens de conti
nuer, pendant quelque- tems , 1*
statique de la Philosophie He*~
H E R M E T î Q U T.
înétíque. Les Grecs , qui vécurent
après Constantin, instruits fans dou
te , moins par les Ecrits de Démo-
crite , que par les Prêtres d'Egyp
te , s'y appliquèrent dans la fuite.
Quelques-uns de leurs Livres font
imprimés , & les autres se trouvent
encore dans les différentes Biblio
thèques des Princes ; celle de Sa
Majesté en contient un grand nom
bre, tous fort considérables par le
nom de leurs Auteurs tels font
Synese , Philosophe Platonicien, ôc
ensuite Evêque de Ptolemaïde ,
vers l'an 410. Helìodore , ami de
Synese. Zozime , né k Panopolis ,
dans le Territoire de Thébes , mais
qui demeuroit à Alexandrie, vers
le même tems. Olympiodore , né à
Thébes , qui vivoit peu de tems
après Zozime ; Oflanes , Egyptien ,
Etienne d'Alexandrie , au septième
siécle , auísi -bien que Hierothée ,
qui parut vers le même tems. Tous
çes Artistes célèbres étoient Egyp->
58 Philos cf p h ïe
Bens , & avoient fans doute été
instruits de la Philosophie Hermé
tique par les Prêtres d'Egypte. On
peut ajouter à ces Auteurs Philip
pe , Prêtre , ôc Protosyncelle de l'E-
glise de Constantinople, attaché à
S. Jean Chrysostome. II s'en trou
ve encore un grand nombre d'au
tres, dont les noms ne feroient que
charger ce discours.
Léon Ailatius , sçavant Grec,
retiré à Rome au milieu du dernier
siécle , avoit eu dessein de les pu
blier ; mais ce projet n'a pas été
exécuté ; & je puis dire , fur ce
que j'en ai lû , que nous n'y per
dons rien , & que quand nous les
aurions , nous ne serions pas plus
instruits que nous le sommes au
jourd'hui ; car les anciens Philoso
phes avoient leur Dictionaire par
ticulier , comme les modernes ont
le leur ; ôc ils n'étoient , ni moins
réservés , ni moins discrets fur leur
première matière , que ceux qui ,
Hermétique. 3$
dans ces derniers siécles , ont pos
sédé cette sublime Science. Elle
subsista même chez les Grecs jus
qu'au douzième siécle , puisque
vers ce tems-là nous avons à ce
sujet quelques écrits de Michel
Psellus , grand Philosophe , attaché
aux Patriarches de Constantinople ,
Michel!CerulariusôcJean!Xiphilin.
Les autres Bibliothèques n'en
ont pas moins que celle de Sa
Majesté : on en voit un grand nom
bre dans la Vaticane , dans celle
de Vienne en Autriche , dans l'Am-
brosiene de Milan , dans celle de
l'Escurial , aussi bien que dans celle
de Venise ôc de Bavière. Ainsi on
trouve partout des preuves de la
cupidité des anciens , ou plutôt du
désir que tous les hommes ont tou
jours eu d'amasser des richesses, 6c
de ne les devoir qu'à leur propre
industrie. Doit-on s'étonner si ceux
qui vivent aujourd'hui font possé
dés de la même passion ?
'0: P H I L O S O F H t4 -
XII.
'y-st
£ Histoire de Synese.
%
( 1 ) Cette illustrePhiloíòphe fut tuée à coups
de pierre, vers l'an 4 c f. par les Chrétiens. Ainsi
on juge par cette mauvaise aétíon qu'elle étoit
P-ayenne. Ce n'étoit gueres là le moyen da
convertir. les Payens d'Alexandrie»
#2 Philosophie
Alexandrie, la Philosophie de Pla
ton. Charmé de trouver dans cette
savante personne un prodige qu'il
n'avoit pû croire , il se mit fous
fa discipline , il en apprit tous les
mystères de la Philosophie , ôc il
conçut une fi grande estime pour
cette illustre Dame , que souvent
il l'appelle sa mere, sa sœur, sa
Maîtresse , sa Bienfaictrice ; cela
même depuis qu'il fut élevé à
l'Episcopat, & soumettoit à son •
jugement tous les ouvrages , qu'il
devoit publier.
Ce fut dans cette grande Ville
qu'il fit connoissance avec de
fçavans Egyptiens ; fur-tout avec
Diofcore Grand Prêtre du Dieu
Serapis , & lui-même étoit en
core Payen. C'est là que formé
dans la Science Hermétique , il
connut le Traité de Démocrite, fur
la Physique sécrète. Comme ce
Traité est fort obscur , Synese y
fit- quelques Remarques, qu'il ad-
Hermétique.
dresse à ce grand Prêtre ; mais les
explications ne satisfont pas plus
que le Texte : II est vrai que les
Philosophes Hermétiques s'enga-
geoient dès-lors , comme ils font
encore aujourd'hui, à garder in
violablement le sécret de leur
Science , & leur serment se trouve
dans les Manuscrits Grecs de Sa
Majesté , que j'indique dans le Ca
talogue. Ils alloient encore plus
* loin (i) puisqu'ils refusoient de dé
couvrir les mystères de la Philoso
phie de Platon. Et lors même
que Synese écrivoit à des Philo
sophes il ne vouloit pas s'expli
quer nettement dans ses Lettres ;
de peur qu'elles ne tombassent en
dès mains vulgaires & prophanes ;
il poussa le scrupule jusqu'à ré
prendre sévèrement (2) Herculien
son ami, sur ce que ce dernier
XIV. -
rAutre s Philosophes Grecs ; décadence
de la Philosophie Hermétique.
Mais en finiífant l'article de Sy-
XIV.
XVI.
XVII.
XVIII.
XIX.
Le Traité de la Recherche du
Magistere renferme trente-trois pré
parations chimiques, qui peuvent.
■
H E R M E T I Q* t/ E. 77
ièrvîr à PGEuvre , mais fausses
pour la plupart, & qui font con
tenues en autant d'articles. Ils font
accompagnés d'une Préface , &
c'est une efpece d'abrégé de son
grand ouvrage.
Le Testament n'a que dix-huit
articles , où font autant de prépa
rations différentes de l'or & des
métaux, pour les mettre en état
de servir aux opérations de la Phi
losophie Hermétique.
Mais le grand ouvrage de Ge-
ber compris en quatre livres , est un
système de tout ce qui est néces
saire poUr arriver à l'OEuvre par
fait de la Philosophie Hermétique.
Dans la Préface du Premier Li
vre il a soin de marquer que ce
qu'il cache dans une partie de sort
Ouvrage , est suffisamment expli
qué dans les autres , par forme de
dispute universelle. Et dans les
vingt-deux chapitres qui compo
sent le reste de ce livre , il parle
78 Philosophte
de la nature des choses qui peu
vent servir dans la Médecine Mé
tallique du premier , du second &
du troisième ordre.
Le second Livre contient avec
la Préface dix-neuf chapitres , où.
TAuteur explique les principes, qui
servent à l'dluvre & à la per
fection de la Philosophie Hermé
tique.
.. Le trolstéme } qui contient dix-
huit chapitres & une Préface ,
renferme des réflexions ôc des con
sidérations nécessaires , d'où dé
pend la perfection de l'dEuvre Phi
losophique.
Enfin le quatrième , outre sa Pré
face , comprend aussi vingt-deux
chapitres , où l'on trouve des re
marques générales fur les trois dif
férentes Médecines des Métaux
& fur les cinq différences de leur
perfection.
Quelques Philosophes ont crû
rendre service aux Artistes de don
H É R M E T í Q Û É. <f$
ríer des Commentaires fur un Li
vre qu'ils n'entendoient pas eux-
mêmes ; mais ils ont erû se faire
tin mérite d'expliquer un Auteur
célèbre , obscur & embarrassé ,
qu'ils ont encore obscurci par leurs
interprétations : j'ai eu foin de faire
connoître ces Commentaires dans
le Catalogue des Auteurs de la
Philosophie Hermétique.
Ce que nous avons de Geber
n'est qu'une médiocre partie de ses
Ouvrages, il avoit composé joo.
Volumes fur cette Science , il
s'en trouve un dans les Manuscrits
Arabes de la Bibliothèque de Sa
Majesté. D'ailleurs sédition de Ge
ber donnée à Dantzick en 1 582. &
qui n'est pas commune , se trouve
réimprimée dans le Recueil de
Manget , & je fuis étonné que quel
que Sçavant dans la Langue Arabe
n'ait pas jufques-ici revu cette édi
tion fur í'Original , qui est dans la
Bibliothèque de Leyde. Hornius
to Philosophie
avoit dessein de revoir cet Auteur
dès Tan 1668. mais il est mort fans
J'avoir exécuté.
XX.
X X I.
XXII.
XXIII.
c. . :
it) AppUnus inÇell* Sphçff,
Hermétique. tôè
&"'se vit contraint de le priver d»
poste qu'il lui avoit confié. Avi'
cenne en'abusoit trop ouvertement:'
il s'adonnoit avec excès à l'intem--
perance du vin , crime capital dans
un Musulman , ôc se livroit sans au
cun égard à la débauche de fem-
%> mes , faute essentielle à tout hom-
me, & plus encore à un Philoso
phe. Son dérangement fut si grand,
qu'il en contracta différentes ma
ladies , qui te conduisirent au tom
beau , & mourut l'an 428. delE-
gire , ou 1 03 6. de l'Ere Chrétien
ne , âgé de j 6. ans , & fut inhu
mé à Hamadan , Ville de la Perse,
connue autrefois fous le nom d'Ec-
batane, Capitale de la Medie. Mais
lá conduite d'Avicenne fit dire par
une espece de proverbe , que ni sa
Philosophie n'avoit pû lui procu
rer la sagesse , ni la Médecine lui
rendre la santé.
Nous avons de lui six ou1 seps
Traités imprimés fur la Philoso-;
E iij
los Philosophie
phie Hermétique, peut-être en a-
t-on supposé quelques -uns, poutr
les faire passer fous un nom aussi
eelébre que celui d'Avicenne, dont
îa gloire a été si grande dans toute
l'Asie , qu'il a mérité d'illustres
Commentateurs dans les douzième
& treizième siécles. L'Europe mê- 9,
me l'avoit pris pour son Maître
dans la Médecine ; jusques-là qu'il
fut enseigné publiquement dans
les Ecoles jusqu'au rétablissement
des Lettres, ou plutôt jusqu'à la
réformation de la Médecine; mais
que ses Traités soient vrais ou faux,
ils n'en font pour cela , ni plus
clairs , ni plus intelligibles. II faut
comme aux autres Artistes une clef
pour y comprendre quelque chose.
Quoiqu'il ne paroisse pas que la
Science Hermétique se soit conti
nuée chez les Arabes modernes, on
en trouve cependant quelques tra
ces jusques dans lès deux derniers
siécles. Jean Léon Africain, Maho
HERMEtl QUÊ, IO$
jnetan converti , marque dans
description del'Afrique, qu'il avoit
connu à Fez des Particuliers , qui
pratiquoient cette Science , ou iî
l'on veut , qui se livroient à cette
extravagance; SuBorrichius (i) nous
aprend qu'un Sçavant Anglois ,
nommé Thomas Parry avoit con
nu à Tanger en 1664. des Artistes
qui s'y appliquoient : Mais en faut-
il d'autres preuves que les Ma
nuscrits rapportés d'Egypte par
le célèbre yanjleb , ôcqui font ac
tuellement dans la Bibliothèque de
Sa Majesté ?Le 284e. page 2.0$.
(2) a été écrit au Caire en 16S3.
preuve certaine qu'il y avoit alors
dans cette grande Ville des homr
mes, peut-être même y en a-t-i)
XXIV.
XXV.
XXVI.
ALBERT LE GRAND.
S. Thomas d'Aquîu.
XXVII.
XXVIII.
XXVIII.
Naissance de Raymond
Lulle , à Palme, Capitale
de l'Ifle Maïorque.
12.66. Conversion de Raymond
Lulle : il va en Pèlerinage
au Mont-Serrat.
Ï267. Va en Pèlerinage à Saint
Jacques de Compostelle y
après quoi il demeure neuf
ans en Retraite , pour se
former dans les Langues &
les Sciences.
I276. Raymond se rend àMont-
pellier.
1281. | II vient à Paris , âgé
alors de quarante - six ans.
1285. Raymond va à Rome pour
engager le Saint Siège à
I établir l'Etude des Lan
gues Orientales , nécessaires
pour la conversion des In
fidèles.
184 Philosophie
1287. II revient à Paris, 5c y
enseigne suivant sa nouvelle
méthode.
Raymond retourne à Mont
8P. pellier.
Va à Gènes , & de-là à
Rome , puis il revient à
Gènes.
II se rend à Tunis en Afri
que , & y travaille à fa Ta
ble generale des Sciences.
t293- Se rend à Naples , & y
reste jusqu'en Juillet 125)4.
C'est là que Raymond ap
prend d'Arnaud de Ville
neuve la Science Herméti
que , & y fait quelques Ou
-<J ív-!.'". [I! vrages.
Raymond retourne à Ro
me > & y reste deux ans.
12$ 6. Quitte Rome , pafíè par
H* «. «' Milan , y travaille à la
.en.í xiï - Science Hermétique , & se
puoq ijrnc rend à Gènes..
I2P7. II quitte Gènes , vient à
Montpellier , & ensuite à
r
i8tf Philosophie
y est détenu six mois Pri
sonnier.
1307. Arrive à Pise en Janvier,
puis le même mois à Mont
pellier , & retourne à Pise
,où il travaille.
1308. Se rend à Gènes fur la
fin de fEté, passe à Avignon,
pour voir le Pape Clément
V. y reste quelque tems ,
& fur la fin de l'année va
à Paris.
130p. Est à Paris , y enseigne
son Art > qu'on y approuve.
13 10. De Paris il va au commen
cement de l'année à Mont
pellier , revient à Paris & y
reste près d'un an.
13,11. Se rend au Concile de
Vienne en Octobre & y reste
quelques mois. ,
13 12. Revient à Paris , y reste
peu , après Mars passe en
Angleterre.
13 13. En Octobre il se rend à
Meíïïne , y est encore ert
May 13 14.
1314. Va à Maïorque au mois
d'Août , d'où il passe ert
Hermétique. 187
Afrique , en Egypte , à
Jérusalem , & revient en
Afrique.
3 Va à Tunis , puis enfin
à Bugie , où fur la fin du
mois de Juin il souffre le
Martyre.
XXX.
-
ip5 Philosophie
H le fait assez connoître lui-même.
Quarante ans après la mort du
premier pere de ce Roman , Jean
de Meun l'enfanta à l'âge de vingt-
trois ou vingt-quatre ans ; car je
le crois né l'an 127p. ou 1280. je
doute qu'il fût plus qualifié que son
Prédécesseur , puisqu'aussi bien que
lui , il n'avoit pour nom de famille,
que celui qu'il tiroit de la Ville,
où il ètoit né , située sur la Loire,
quatre lieuës au-dessous d'Orléans.
II eut encore néanmoins celui de
Clopinelf d'un défaut qu'il avoit à
une jambe, mais je ne fçai pas la
quelle ; ce seroit là une belle dé
couverte pour la plûpart de nos
Critiques , Gens qui perdent leur
tems à gloser sur les moindres baga
telles littéraires. Cependant il for-
toit de parens aisés ôc considérés ;
cela lui faisoit trop de plaisir , pour
qu'en qualité de Poëte il ne s'en
glorifiât point ; caria plûpart de ces
sortes de j
Hermétique. ípj
fance fi basse , qu'ils n'oioient sou
vent déclarer leur famille , ôc au-
roient volontiers renié leur pere.
Mais Jean de Meun n'en agit pas
de même : c'est ce qui fait voir
qu'il ne venóit pas de la plus vile
populace. Et ce qui étoit un pro
dige dans un Poète ; il avoit une1
petite maison de campagne , ou
du moins de retraite , avec un jar
din dans un des Fauxbourgs de
Paris.
Quelques Auteurs ont cru qu'il
avoit été Moine ; mais on peut
montrer par son Codícile , qu'il
étoit resté dans l'Ordre des Laies.
Cependant il avoit étudié la Théo
logie , ía Philosophie , la Chimie ,
l'Astronomie , l'Arithmetique ,
avoit lû les bons Auteurs ; 6c
comme il étoit agréable , quelque
fois satyrique , &. souvent un peu
trop libre en paroles ; il devint le
bel esprit de fa Cour de Philippe
le Bel. II pouvoit y avoir plus
liij
198 Philosophie
d'accès qu'aucun autre , par la fa
cilité que lui donnoit son service
auprès des Grands, ausquois il étoit
attaché : & ce qui doit étonner ,
est de le voir mal parler du Sexe.
S'il eût été marié on n'en auroit
pas été surpris ; il se seroir vangé
publiquement des chagrins , qu'il
auroit reçus dans le particulier ;
mais il vivoit dans le célibat, au
moins dans le tems de son Roman,
s'il n'avoit dévoilé que certaines
légèretés , dont les Dames ne se
cachent pas elles-mêmes , ou l'au-
roit peut-être souffert ; mais de leur
dire crûment:
XXXI.
XXXII.
XXXIII.
226 Philosophie
moigner dans son testament l'ex-1
trême affliction, où il étoit d'avoir
perdu Raymond ; il fut donc ré
duit avec ses Religieux à prier con
tinuellement Dieu pour le saint
Homme. Crémer vécut encore
long-tems en Angleterre , &c vit
même une partie du Règne d'E
douard III. Nous avons son tes
tament imprimé , ( i ) d'où j'ai tiré
tout ce que je dis de lui. Mais
je ne conseille pas aux Curieux
de le suivre dans le cours des ope-
rations qu'il propose : avec une
affectation apparente de sincérité ,
il n'est pas plus fidèle que les au
tres Philosophes Hermétiques ; il
a sçû se cacher ausli bien qu'eux y
sous le voile de quelques opéra
tions sophistiques»
XXXIV.
XXXV.
Bernard Trevisani.
XXXVI.
La Science Hermétique continue dans
le même siécle à être cultivée.
Plus nous approchons de nos
jours , plus nous voyons augmen
ter la folie des hommes ; on eut
l'imprudence d'y faire entrer le
Roy Charles VI.. comme fi ce
Prince n'avoit pas déja l'efprit aflez
foible , fans augmenter encore fa
maladie , par des imaginations
auífi chimériques, que celles de
Hermétique. 247
la transmutation des métaux ; mais
tel étoit le caractère de ceux qui
s'étoient rendus maîtres de son
esprit. Ils amusoient ce Prince
par des fantaisies &. des extrava~
gances dans le tems qu'ils tyranni-
soient le Royaume par l'abus qu'ils
faisoient d'une autorité empruntée^
II parut dans le même tems
un autre Visionnaire ; ce fut Jean
de la Fontaine , qui vivoit à Va-
lenciennes fa Patrie en 141 3. fa
vie peu connue fut celle d'un Ar
tiste occupé de fourneaux & de
distillations , il ne fortoit de son
laboratoire , que pour entrer dans
son cabinet , où il s'affermiflbit
dans ses rêveries , en écrivant ,
même en vers François 9 fur la
Science Hermétique , c'étoit folie
fur folie. C'est lui qui a produit
la Fontaine des Amoureux de Scien
ce , imprimée plusieurs fois , mais
fur-tout dans le Tome III. de la
nouvelle Edition du Roman de la
L iiij
248 Philosophie
Rose, publié à Paris en 1735". Ce
Traite qui est assez curieux , vou-
droit faire entendre , que son Au
teur a réussi dans la Philosophie
Hermétique ; mais je doute qu'on
l'en ait jamais cru fur fa parole.
Ce n'étoit alors que Chimistes
de tous côtés ; quelques personnes
mêmes , pour se mettre à la mode,
se donnèrent le titre de Philoso
phes Hermétiques , qu'ils ne mé-
ritoient pas. Nous n'en trouvons
gueres d'exemple plus singulier ,
que celui du célèbre Jacques Cœur
de Bourges.
JACQUES COEUR,
XXXVII.
XXXVIII.
274 Philosophie
me ft ce n'étoit point assez d'être
fou dans son particulier , il eut en
core le malheur de s'en vanter ;
ce qui l'expofoit à la raillerie de
ïes Confrères. Peu sensible aux
traits piquans que l'on a le plaisir
malin de lancer contre ce genre
de folie ; il voulut encore être
raillé après la mort. II y réussit
{>ar fa composition du Poëme de
a Chrysopée qu'il dédia au Pape
Léon X. & qui l'en recompensa
d'une manière convenable. Ce Prin
ce fit faire une très-grande bourse ,
dont il fit présent au Poëte Philo«
sophe , lui témoignant que qui
sçavoit faire de for & de l'argent,
n'avoit besoin que de lieu pour le
mettre. Cependant ce Poëme est
le plus estimé de tous ceux qu' Au-
gurelle a fait ; cela ne doit pas
étonner , il écrivoit fur une ma
tière de goût & qui lui tenoit au
cœur. A bon compte , il poussa
I
H Ë R M E T r Q U E. frsf.
la carrière jusqu'à l'âge de quatre-
vingt-trois ans, & mourut à Trevise
dans létat où doit mourir un Chi
miste , c est-à-dire dans ' une ex
trême pauvreté, .
XXXIX.
Paracelse.
George Agrïcola,
Dmys Zachaìre.
298 Philosophie
té de me faire du bien , il en fur
néanmoins détourné par les Sei
gneurs de fa Cour , même par
ceux qui l'avoient engagé à me
faire venir. II me renvoya donc
avec un grand merci , me -disant
que je cherchasse s'il y avoir rien
dans ses Etats dont il pût me gra
tifier , comme confiscations ou
autres choses semblables , qu'il me
les donneroit volontiers. Cette ré
ponse , qui ne contenoit que de.
vaines espérances , me donna lieu
«le retourner vers l'Abbé Toulou
sain.
Cependant j'avois appris , que
fur ma route il y avoit un Reli-
iigieux très -habile dans la Philo
sophie Naturelle , je l'allai visiter r
ìl ne put s'empêcher de me plain
dre, & me dit avec zele & avec
bonté , qu'il me conseilloît de ne
plus m'amuser à toutes ces opé
rations particulières ,. qui toutes
«koient fausses & sophistiques ,
H £ ft W Ë T I Q Ú Ê. £$f
mais que je devois lire les bons
Livres des aneìens Philosophes ,.
tant pour connoître la vraie ma
tière , que pour sçavoir exactement
Tordre qu'on doit tenir dans la pra
tique de cette Science.
Je goûtai fort ce sage conseil;mais-
avant que de le mettre à exécution,,
j'allai trouver monAbbé deToulou-
se , pour lui rendre compte des huit
cens écus que nous avions mis eir*
commun , 6c lui donner en même»
tems la moitié de la récompense'
que j'avois reçue du Roi de Na
varre. S'il ne fut pas content der*
tout ce que je lui racontai , il le
parut encore moins de la résolu
tion, que j'avois prise de ne plus'
continuer nos travaux , parce qu'il
me croyok bon Artiste. De nos
huit cens écus , il ne nous en res-
toit plus chacun que quatre-vingt-
dix. Je le quittai & je me retirai
chez moi , dans la pensée de m'en
3o6 Philosophie
rois , & d'y rester tant que je me
serois fixé par la lecture des Phi
losophes. J'y arrivai donc le len
demain de la Toussaint de l'an
avec un fond suffisant. Là
je sus un an à étudier assiduement
les grands Auteurs ; sçavoir, la
Tourbe des Philosophes , le bon-.
Trevisan , la Remontrance de natu
re , & quelques autres des meil
leurs Livres. Comme je n'avois
pas de principes, je ne sçavois,
a quoi me déterminer.
Enfin je sortis de ma solitude y
ìion pour voir mes Opérateurs ,.
que j'avois tous quittés , mais pour
fréquenter les véritables Philoso
phes. Cependant je tombai enco
re en de plus grandes incertitudes ,,
par la variété de leur travail ôc de
leurs différentes opérations. Exci
té néanmoins par une forte d'iiis-
piratioir, je me jettai dans la lec
ture de Raymond huile & du grand
Rosaire d Amauld de Villeneuve S,
H EU M ET I Q U $6t
mes réflexions & rnes lectures du
rèrent encore un an , & je pris un-
parti ; mais j'attendoís , pour le
pouvoir exécuter chez moi , la fin
des baux que j'avois fait de mon.
bien. J'y arrivai donc au com
mencement du Carême de i in
déterminé de mettre en pratique
tout ce que j'avois résolu. Alors,-
après quelques préparatifs, je fis
provision de tout ce qui m'étoit
nécessaire , ôc je me mis à travail
ler le. lendemain de Pâques ; ce
ne fut pas néanmoins fans inquié
tude &. fans traverses ; tantôt l'on»
me disoit- ; mais qu'allez-vous fai
re? N'avez - vous point assez dé
pensé de bien à tous ces folies ?
Un autre m'assuroit, que si je con-
tinuois d'acheter tant de char
bons , on me foupçonneroit de
fausse monnoye , comme il en
avoit oui murmurer. L'on vouloit
puisque j'étois Licentié en Droit f,
que j'achetasse, une Charge de Ju-
3"C2" Philosophiï
dicature : mais je fus encore plusv
tourmenté par mes parens , qui.
me reprenoient aigrement de la
conduite que je tenois , jusques à
me menacer de faire venir la Jus
tice dans ma maison , pour faire
rompre tous mes fourneaux.
Je vous laisse à penser si je me"
trouvois excédé & ennuyé par ces
sortes de propos & de contre-
rems ; je ne trouvois de consola
tion que dans mon travail & dans-
mon opération , que je voyois
prospérer de jour en jour , & à la
quelle j'étois fort attentif. 1/inter
ruption de tout commerce , qui
fut occasionnée par la peste , me
jetta dans une plus grande solitu
de , & me donna lieu de remar
quer avec satisfaction le progrès
& la succession des trois couleurs r
qtic les Philosophes demandent
avant que d'arriver à la perfection^
de l'œuvfe. Je les vis Pune après r
l'autre, ôç j'en lis Mai i'anne'e/
Hermétique. 30$;
•d'après , le propre jour de Pâques
15" 5" o. De fargent vif commun r
, que je mis dans un creuset sur le
feu , fut en moins d'une heure ,
converti en très -bon or. Vous
pouvez juger quelle fut ma joie ;.
mais je n'eus garde de m'en van-
Ter, Je remerciai Dieu de la grâ
ce qu'il m'avoit faite , & le priai
de ne permettre pas que je m'en
servisse autrement que pour fa
gloire.
. Le lendemain je partis pour al
ler trouver mon Abbé , suivant la
promesse mutuelle que nous nous
étions faite , de nous communi
quer réciproquement nos décou
vertes ; je passai même chez le
sage Religieux, qui m'avoit aidé
de ses conseils ; mais j'eus le cha
grin d'apprendre qu'ils étoient
morts l'un & l'autre depuis envi-
ion six mois. Cependant je ne re
tournai pas dans ma maison ; jë'
me retirai d'abord en un autre lieu >;
$ó4 P ftîL O S O P H I
pour attendre un de mes pareils ?
que j'avois laissé fur mon bien ; je
lui envoyai une procuration, pour
vendre tout ce que je pouvois pos
séder, tant en meubles, qu'en im
meubles-; il en paya mes dettes ,
& distribua le reste à ceux qui en
avoient besoin , sur-tout à mes pa-
rens , afin, qu'au moins ils eussent
quelque part aux grands biens que
Dieu m'avoit faits. Tout le mon
de raisonna fur ma retraite préci
pitée ; les plus sages s'imagine-
r.ent, que désespéré de mes folles
dépenses , je vendois mon bien
pour aller, cacher ma honte en
quelque autre endroit. Mon pa
rent me rejoignit le premier Juil
let, 6c nous partîmes, pour cher
cher un Pays de liberté: d'abord
nous nous retirâmes à-Laufane en
Suisse , résolus d'aller passer tran
quillement le reste de nos jours
dans quelqu'une des plus célèbres
Villes de l'Allemagne , pour y yiz
Hermétique.'
Vre néanmoins fans faste & fans
bruit.
Telle est la Relation que Za-
chaire a faite lui - même en Fran
çois] de toutes ses opérations , pen
dant les vingt années y qu'il a tra
vaillé avant que d'arriver au bue
qixil s'étoit proposé ; il ne l'a mê
me écrite , que pour empêcher
ceux , qui ont du goût pour cette
Science , de se Jetter dans des pro
cédés particuliers T où l'on dépen
se beaucoup , & dont on ne tire
d'autre avantage , que de faire sub
sister une infinité de trompeurs ,
qui se vantent de tout sçavoir , &
qui ne peuvent opérer qu'à grands»
frais, & d'une manière fatale à
tous ceux qui les employent. Mais
depuis la retraite de Zachaire en
i $ j o- on n'a plus oui parler de
lui. C'étoit bien la peine de tant
travailler pour s'expatrier ensuite
& errer de côté ôc d'autre com
me un criminel , qui craint d'être.
%o6 Philosophie
connu. Son Livre, qu'il composa
en François dans les Pays étran
gers fur la Fhilosophie Naturelle
des Métaux r est écrit simplement ;
il est: fort curieux , ôc sert a détour
ner les jeunes gens de toutes ces
vaines opérations , qui ne fervent
qu'à faire perdre du tems &c de
l'argent : mais il ne peut être d'u
sage que pour les grands Maîtres ,
qui font instruits du travail & de
la première matière , qui arrête
toujours ceux qui se livrent à 1*
Science Hermétique..
XLI.
Edoaart Kelley , Anglais.
L'Histoire d'Edouart Kelley ( Kel~
laus ) Anglois , mérite d'occuper
ici fa place , puisque j'y ai déja
mis quelques gens de son carac
tère. Cet homme vivoit au milieu
du seizième siécle ; il étoit Notai
re à Londres , & même Notaire
fort décrié esgece dont on ne
Hermétique. 307
manque pas, fur -tout en Angles
terre. Mais on fit fur celui-ci une
leçon à ses Confrères. Comme il
entendoit l'ancienne Langue An-
gloise, il s'avisa de falsifier de vieux
'fifres & d'autres Actes publics ,
pour complaire à des pratiques ,
qui fçavoient l'en récompenser.
Quelques personnes ( 1 ) ne'anmoins
intéressées par la falsification de
ces Titres , se mirent de mauvaise
humeur , & attaquèrent Kelley ;
il fut donc poursuivi & convaincu
de faux : c'est ce qui porta le Mi
nistère public à lui faire couper les
oreilles &: à le bannir de Londres.
Kelley , comme un fugitif, quit
te, la Capitale,, & tourne du côté
du Pays de Galles , dont il con-
noislbit parfaitement la Langue.
Arrivé dans une Auberge , le fort
lui fait tomber entre les mains un'
X L 1 1.
Jean-Baptìfle Nazari.
Thomas Erafius.
Biaise de Vigenere.
XLIII. !
•1
• .1
Philosophiez
XLIV.
LETTRE*
De M. Desnoyers , Secrétaire de la
Princesse Marie de Gonzague >
Reine de Pologne, Epouse du Roi
Uladijïas.
]M ONSIEUR,
MONSIEUR,,
Votre très-humble 8ì
très-obéiflant servi*
teur.
DesNoYíkí.
3'JO . P H I L O S O P H LE"
XLV.
X L V.
T.
II.
Quant à fa Vie , s'il faut ajouter foi à
la Relation qu'on en a faite , je puis di
re qu'il fut destiné , d"ès ses premières
Snnées , au Voyage d'Orient parTEm-
III
Quo adepto reversus est ad Imperato-
rem , eumque frutìuum peregrinationis sua
participem reddidit. Poft uterque suo quïs
que loco , rem elaboravit , & ex voto om-
niasuccefferunt.Midto in amore & obserua-
tione habuit hune Philosophum Rudolphus >
eumque fecit Confiliarium suum, vixitquc
cum Mo , non ut Imperator , sed ut ami--
cus samiliaris.
ív;
Verkm Sendivogius cum noltet astric*
tus este ad Aulam , pro libertate sua , fi-
dem figer e maluit Gravarna; ditionis JùdC
propri& , ubi vixit lautè fimper & Jplen*
dìae , instar Principis usque ad mor~
tem.
Hermétique. 3 j$
fereur Rodolphe II. où étant envoyé ;
comme il passoit par la Grèce , il devint
ami d'un Patriarche Grec , qui ayant re
marqué en lui les signes d'un Adepte , if
eut beaucoup de vénération , d'affection'
& de déférence pour lui : & enfin Sendi-
voge gagna son amitié au point , qu'il
fíe lui cacha pas le moyen dé venir à
bout de la Philosophie Hermétique , &
lui enseigna ensuite la vraie manière de
faire la pierre des Philosophes.
III.
Après cette découverte , il retourna'
vers l'Empereur , auquel il fit part du'
fruit de son voyage. Chacun ensuite tra
vailla de son côté , & tout réussit selon*
leur désir. Rodolphe eut donc beaucoup
d'affection pour ce Philosophe , & le fit
son Conseiller ; il. vêcut avec lui , non
pas comme feroit un Empereur , mais-
comme il auroit fait avec un ami.
IV.
Sendivogius , qui aimoit fa liberté ^
refusa de s'attacher à- la Cour j il préfe
ra le séjour de Gravarne , où il vivoit
sur son propre bien , d'une manière ho
norable, & même en Prince 3 ce qu'il
continua jusqu'à sa mort*.
Ph'il o s oP'rti'Ë
V.
TinEluram Philosophorum asservavit in
pjxide aureâìsub specie pulveris rubei,
cjìLt reduíla fuit propartione unius grani
ad quingentos ducatos yfeu mille Impéria
les , cjitos vocant Reichstaler t & ut pluri-
mum projetlionem fecit super Aíercurinm.
Pyxidem pradiftam ut plurimkm non ipfi
quldem portabat in itineribus )verùm ip-
fius Oeconomus eam geftttbaí in collo tx
catenâ aurea , fub vefte.
VL
Et reïiquum quod habebat ex ijio pu!.
i>ere , concluferat in loco quodam secretd
sbabelli pedum , quo uti solebat in ' rhedà'
Juà , ut cum vile esset & abjetlum , in
objeilis itinerum periculis non aftimarc-
tur feipfum. quoque , urgente ovcafìone r
servum quandoquesmzulabat , ,& vice fui
alium quendam domefticorum suorwn Do-
minum : eò quod ob nimiatn sese o(fen~
tandi liberalitatern , coram personis forte
indiferentibus projetlioncsJkpius modo hoc->-
modo alibi fecijset in Germaniâ,nam Polo-
niam non amavit & idiomate semper G?r-
manico ttsns est..
Hermétique. 35 j
V.
Tl gardoit sa teinture Philosophique"
dans une boète d'or , en forme d'une
poudre rouge , d'un grain de laquelle il
fit cinq cens ducats , ou mille richeda-
les , & presque toujours il faisoit sa pro
jection sur du vif-argent; le plus sou
vent ce n'étoit pas lui qui portoit cette
boëte dans les voyages; mais il la remet-
toit à son Maître d'Hôtel , qui la pen-
«loit au col sous ses habits avec une
chaîne d'or.
vr.
Mais la plus grande partie de cette
foudre étoit cachée en un lieu secret du
marche-pied , dont il se servoit dans son'
chariot. Ilcroyoit que l'endroit , étant,
peu considéré , ceux qui lui vouloient
du mal , n'y feroient pas attention ; quel
quefois même , quand il le croyoit né
cessaire j il- s'habilloit en valet , & met-
toit à fa place quelqu'un de ses domes
tiques , parce qu'il avoit souvent la va
nité de faire plus de libéralité qu'il ne
devoit , & hazardoit de faire fa projec
tion devant des personnes inconnues , ce.
qui lui arriva en divers lieux de l'Alle-
Biagne , dont il préferoit la Langue & le:
Éájour à celui de la Pologne..
PfíILOSOPHIÉ
VII.
Èt hoc ipso se variis periculis expo*
suijfet , ut tkm aliquando coram Principe
quodam Germano , ad summum ejus ins-
tantiam , dr Jìlentii juramentum , flexis
genibus pr&ftitum yprojetìhnem saceret su
per Mercurium , accidit ,• ut pofl disces
sum Sendivogii , ditìus Princeps , pra ni-
mio gaudio ejus quod viderai , jurati fi-
lentii obbitus cuidam suo Aíu/lensels
qui laboribus Chymìcis , pertes ipsurn va-
cabAt , omnia narraret , seque ab ipsoper-
suaderi pateretur , ut diiìum AínHensch
duodecirn equitibus ftiparet , ad persequen-
dum Sendivogium , & ab illo Jeu persua-
sione feu vi illatam extorquendum tinílu-
r<e vist Secretum , quod quidem non aâea
sinistre stccejjìt.
VIII.
Nam ubi Sendivogium attigijset in di-
versorio quodam pagi cujusdam circa pran-
dium , rem tentabat primum suaviter , pojl'
seriò & extorsoriè , tandemque Philoso-
phum ad columnam quemdam domus ip
tius alligatum , vestibus exuebat , ut ni.
hil relinqueretur intaíìum. Invenit tan--
dem quoddam Manuscriptum de Lapy
Hermétique. 55-7
VIL
Par-là il s'exposoit à plusieurs dan-
gérs ; de forte .que faisant un jour Ja
projection sur de l'argent vif devant un
"Prince Allemand , qui l'en avoit presie
instament , avec serment de garder le si
lence , serment même qu'il lui fit à ge?
jioux. H arriva , qu après le départ de
Sendivogius ce Prinpe , par un excès
;de joie de ce qu'il avoit vû , oubliant
le serment qu'il avoit fait , raconta tou
te l'Histoire à un certain Mullenfels ,
qui travailloit chez lui en Chimie , &
se laissa persuader de l'envoyer avec
douze hommes à cheval , afin de pour
suivre Sendivogius , & obtenir de lui ,
par persuasion , ou par force , le secret
<le la teinture qu'il lui avoit montrée j
ce qui lui rpussit en partie.
y in.
Car ayant atteint Sendivogius en une
Hôtellerie , yers l'heure du dîner , il es
saya premièrement de lui faire dire par
douceur , après quoi il employa la vio
lence ; & enfin il attacha ce Philosophe à
un pilier de la maison, & l'ayant dé
pouillé de ses habits , usoit de toute?
sortes de tourmens pour le faire parler,
Enfin U trouva un Manuscrit de la Pies?
3 5*8 Philosophie
Jfhilofophonm y & ipsam quoque tinblurœm^
aureà pyxide content am , quam Sendivo-
gio eripuit cum multìs aliis preciojìs ,
qu& fecum habebat., inter qu& fuit imago
Rudolphì II. cum catenà aureâ , quam
:Senàivogius ufitate gestabat ex collo 3 &
pileus curn Jpirâ adamantinâ centum .mille
Imperialiumfeu Reichstaler.
IX.
xlvi.
XL VII.
X L V I I I.
xlix.
(:J
"1 ) IàWokus apertus., Ch. íj. N0.,^S.• 1
408 Philosophie"
ou d'enthousiaste , qui avoit dans
l'esprit quelque teinture des idées
qu'Antoinette de Bourignon fit de
puis paroître en Hollande. UAr
tiste Elie étoit déja né , à ce qu'il
prétendoit, & son dit des choses
admirables de la Cité de Dieu , ce
font ses paroles. Mais dans quelle
extase n'entre-t'il point , lorsqu'il
dit ( i ) que les places de la nou
velle Jérusalem seront pavées d'or,
& que des perles ôc des pierres
précieuses fermeront fes portes,
$c que PArbre de vie , placé au
milieu du Paradis , rendra , par ses
feuilles , la santé à tout le genre
humain. Croyez - moi , continua-
t'il, jeunes hommes , & vous vieil
lards , le tems va bientôt paroître ,
je ne le1 dis point par une imagi
nation vainement :échauffëe ; mais
je vois en esprit., que tous tant que
nous sommes , allons nous raflem-
LL
Joseph-François Borri^
Grèce.
Les Fransois. ;
Les Allemands.
£ccl£-
•Hermétique. 4.5:7
Ecclésiastiques Chimistes.
L'Abbé de Villars.
.' oïïtbïVïhi vv.tVv..v:.:V. . r., '.>_..
Moines Chimistes.
Hierothée.
Çoíïne Moine & Prêtre.
Tom. I. V
4?8 Philosophie
Morien , Solitaire près de Jérusalem'.
Jean de Rupesciísa , Cordelier.
Roger Bacon Cordelier.
Albert le Grand, de l'Ordre de S.
Dominique.
S. Thomas , de lOrdre de S. Domi
nique.
Raymond Lulle } attaché à tOrdre
de S. ïrançois.
. Cremer , Abbé Eenediïlin.
Richard, Chanoine Régulier.
Basile Valentin, Benediclin.
Ripley , Chanoine Régulier } fmi
Carme.
Ferrari ou Efferari.
Tritheme , Bénédictin Allemand.
Helie, Cordelier.
Rouillac, Cordelier Pièmontois.
Castaigne , Cordelier François.
Kircher, Jésuite. X ."
Moine , Benediclin in Theatro Chi-
mico. .. < : c 1 1 1. v
Quatrammo , Augustin d'Italie.
■ L'Etoilede la Table suivante marçjue Ht
î5-depte, ......
CHRONOLOGIE
DES PLUS
CELEBRES AUTEURS
DE LA
PHILOSOPHIE
HERMETIQUE-
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■
des Chimstes'. 475
Jean Terntl , de Montdidier en Picar
die , Médecin du Roi Henri II.
a donné quelques préparations
Chimiques , mais qui ne servent
de rien ; il s'est enrichi , mais norr
point par la Science Hermétique
qu'il n'a fait qu'entrevoir, Tome
3-
Denys Zachaire ; on croît que c'est
un nom supposé d'un Gentilhom
me de Guyenne , & Philosophe ,
qui vivoit sous Henri II. Roi de
France , & que l'on regarde com
me un Adepte , ci-defftu , sage
i86*& Tome 5.
Guillaume Gratarolle ne peut & ne-
doit passer que pour un Compila
teur ; il 3 fait une Collection des.
Philosophes Hermétiques , ci-def-
fttt » î*£* 18 J-^* Tome 3. pa
ge
Leonard Thurneijfers a passé autrefois
pour un Charlatan & fa réputa
tion n'est pas meilleure.
Alexandre de Sucthen , Allemand, dont
on a un Traité assez curieux sur
l'Antimoine , Tome 3 . page
Edoward Kelley , Notaire fripon , ce
qui n'est pas rare , fur-tout en An
gleterre , a eu , dit-on , la poudre
de projection , mais n'en a pas eu
le secret. ci-deffUs , P. 336.
Jean D« , Ministre de la Religion An
glicane , ami de Kelley , a écrit
sur la Science Hermétique , ci~
deflUi ,p. 310. & Tome y.
474 . Chronologie
iDepuis Salomon de Trismcjin, Allemand , dor»
J. C. nous avons la Toison d'Or , esti
1570. mée par quelques-uns , méprisée
par d'autrrs ; c'est le so;t ordinai
re de ces sortes de Livres, , orne 3.
1571. Jean-Baptiste Nazari , Italien , pluî
grand Compilateur- qu'habile Ar
tiste ; son Livre est aíièz connu ,
mais il n'est pas commun , çì-ies-
sus , sage W.& Tome j.
If79- Thomas Erajlus Medecia habile, enne
mi de Í'A khimie^ Ci- dessus f.3 r tf.
if 80. Biaise de Vigenere a peu pratiqué &
peu écrit , en quei je le trouve
lage. Voyez ei-dejfus , sage 3 1 9.
& Tome j.
1581. David Beuther , Philosophe Allemand
très-obseur, Tome 3.
1581. Juste Balèian , d'Alost dans les Pays-
Bas , dont nous avons un Traité ,
traduit même en Italien , & quel
ques Collections de la Science
Hermétique , traduites auflì en
Italien , Tome 3-pag. 110.
* Gaston de Clavts , Lieutenant Géné
ral du Préíìdial de Nevers , a bien
écrit ; & si on l'en croit , il a pra
tiqué heureusement , ci-defíus
ge 3 r 7. & Tome 3.
Bernard-Gabriel Penot , mort à 1HÔ-
pital,pour avoir pratiqué la Scien
ce Hermétique, pag. 311. Terne).
François Antoine de Londres ; nous en
avons plusieurs Traités allez esti
més , Tome 3.
Theobaldus à'Hogghelanie , Philofo-;
des Chìmìftts. 47 y
epuis phe de Middelbourg en Zelande ,
. C. a écrit assez bien , .& a donné l'Hi-
sioire des Transmutations métalli
ques , qu'il a connues , Tome 3 .
page
1595. Henri Conrads ou Kunrat , Allemand ,
a beaucoup écrit , & même assez
obscurément ; il n*a pas plus avan
cé que les autres ; son Amphithea-
trum , quoique rare & recherché ,
n'en est pas plus plus instructif,
Tome 3 .
1 600. Nicolas Barnaud étoit un Compila
teur , & rien plus , Tome 3. sa
ge
1602 Jean Ernest Burgrave , Allemand , a
écrit plusieurs Traités ; mais il
n'est pas mention qu'il ait réussi ,
Ci-dejsut ,p. 381. Tome 3.
1603. * Le Cosmopolite , ou Alexandre Se
ssion , Ecossois , mort en Pologne
vers Tan 1603 , ci-defiut , page
313. & tom. 3
1604 Michel Sendivogìus de Moravie , mais
habitué en Pologne , où il est
mort en 1646. ci-dejfus , p. 31*.
& Tome 3.
1Í05. Les Freret de la Rose Croix ; cette So
ciété imaginaire a fait beaucoup de
bruit en Allemagne depuis 160 f.
jusqu'en i6ij. aujourd'hui à pei
ne en est - il mention , ci - dejsut ,
pag. 369. & Tome 3.
160É. Jean Béguin a donné une assez bonne
Introduction à la Chimie , quoi
que très-abregée ; on y trouye des
47* Chronologie
iDepuis procédés utiles & curieux. Bí-
J. C guin avoit voyagé ; il avoit visité
les mines , & ce qu'il dit mème de
rhumeur onctueuse , qui découle
le long des murailles des mines ,
devroit donner quelques lumières
aux Artistes , ci-deflits , pâge 388»
& Tome 3.
1607. Pierre Amdungs a fait une Apologie
da la Chimie ; mais à quoi cela
sert-il \ Tome 3 . page
1608, André Brentzi de Padoue' , a donné
plusieurs moyens de parvenir à la
Pierre Philosophale , que lui-mê
me ne possedoit pas. Sil avoit été
assez heureux pour posséder ce
trésor , il ne s'en seroit pas van
té & en auroit encore beaucoup
moins écrit-, Tome 3.
1 609. André Libaviut , Allemand-, l'un de»
plus fertiles Ecrivains de la Scien
ce Hermétique.. Je trouve méme
qu'il en a trop écrit. C'est auflì ce
qui fait croire qu'il n'a pas réussi.
II est mort en i6i6£i-dejsutp.^t
161 o. * Le Chevalier Imptrial ; on le croit
Etranger , & l'on prétend qu'il est
Auteur de VArcanum Hermetica
Philosophie , attribué au Président
d*Espagnet , Tome 3 .
iín. Ange Sala , de Vicence en Italie , a
beaucoup travaillé fur la Science
Hermétique , Tome 3 .
ì6tz. Henri Nolliuì a donné divers Traités
íur la Philosophie Hermétique ,
Tome 3.
des Chimistes: 477
Philippe Mulkrs , Médecin de Fribourg
en Brisgaw , a donné un petit Li
vre , où il prétend découvrir beau
coup de merveilles de la Chimie ,
Ci-dejfus page 383.
Jean Tharneburg , Evêque de Win
chester en Angletere , veut ins
truire les Commençans ; mais de
puis son Ouvrage, les Commen-ì
çans n'en savent pas davantage ,
Ci-dejfusp. ifi.Ttme 3. page 305.
G abriel de Ca/laigne , Cordelier , qui
se qualifioit d'Aumônier de Louis
XIII. a travaillé fur l'or potable ,
Ci-deffut ifage 392.
Oswalde Crolliut , Chimiste Allemand
fort habile ; son Introduction est
assez recherchée des Connoisseurs;
il étoit habile Artiste , Grand Pa-
racelsiste & rien plus , page 3 8 y«
Le Sieur de Nuifement , demeurant à
Ligny en Barois , a publié , dit-or,
les travaux des autres ; mais cela
ne lui a pas servi de beaucoup ,
Ci-dejfus page 393.
Michel Mayer , Médecin , né dans le
Holstein , grand Amateur , Ecri»
vain célèbre , mais qui n'a rie*
trouvé, ci-dejfut , page $84. & To
me 3.
Jean à'Efpagnet , Président à Bor
deaux ; on croit qu'il avoit le se
cret de la Science Hermétique ; oa
prétend cependant , que le Traité,
qui lui est attribué , n'est pas de
lui , mais du Chevalier Impérial y
47* . Chrenoìogte
IDepuisj Anonyme , qui n'efi pas Contra au
hC trement , á-dejsus,p. 3 89. tír T. 3.
162.1. Antoine Gonthier Bìlíich , Allemand ,
a écrit plusieurs Traités curieux ;
mais a-t'il pratiqué & réussi, l'on
en doute , Tome 3.
Ì1611 Orthehufi commenté le Cosmopolite,
& son Ouvrage doit être lû par les
Amateurs ; il a , dit-on , touché le
vrai principe , Ci-dejfm , p. 389
\l6lì André Tenzelrus , Allemand , habile
dans la Philosophie , a sait , entre
autre , Medicina Diaftatica , qui
a été autrefois fort rare. Je sçais
que dans la rareté de ce Livre ,
une Dame Philosophe , n'ayant
pû l'avoir pour de l'argent , offrit
pour l'obtenir ce qu'elle avoit de
plus précieux. C'est avoir bien da
goût pour la Science Hermétique,
que d'en venir là. -,
Jean Daniel Mitius Médecin du Pays
de Helse a beaucoup écrit sur la
Science Hermétique , & ses écrits
nesontpascommuns.G-df^Mjy. 5 8í.
Michel Potier ( Potermt ) homme qui
a fait Leaucoup de bruit en son
tenu , se vantoit extrêmement , Ce
disoit habile & recherché des Prin
ces ; cependant il ne paroît pas
qu'il en ait sçú plus que les autres.
Ci-defus , page J87.
1630, Jean Agricola a donné quelques Trai
tés assez curieux & assez estimés ,
Tome 3.
■Samuel Nortkon, Anglois , a beaucoup
' âeí Chmtsteî, 47$
Depuis: écrit , & même fur des siijets ira-
J. C. portans , ci-defi'usp. 397. Tome 3.
1631. Le Baron de Beaufoleil , & Martine
Bertereau, Dame de Beaufoleil.
Ces deux personnes font e xore
fort célèbres en Provence pour
leurs lumières , Tome 3.
1635. David Vlamscamçi se vantoit beaucoup
sur la Médecine Universelle. Le
Sçavant Olaiis Borrichius recon-
noît qu'il avoit de bons principes ,
mais qu'il s'en écartoit fur la fin
de son opération , ci-dejfus p. 393.
z6}6. Joie ih Duchefne , Sieur dé la Violette ,
a été un grand conteur de mer
veilles , & a ramassé beaucoup de
secrets , aufquels on s'est bien
gardé d'ajouter foi , Tome 3 .
Daniel Smaertus , né en 1 5 72.' & mort
en 1637. habile Mídecin, mais
qui a plus travaillé fur la Chimie
Vulgaire & la Médecine , que
fur la Chimie métallique.
1638. Robert Flud à Fl*ttibus , Anglois , 3
été trop grand Ecrivain , pour
avoir été an grand Artiste. Sei
Ouvrages ne sont , ni fort com-
muiis , ni fort nécessaires, Tome 3.
164°- Jean Collejfon offroit d'enseigner le íè-
de la Philosophie Hermétique ,
qu'il ne sçayoit pas. Sa grande gé
nérosité en est une preuve , p. 393.
F1641 Benjamin Masiphia , Médecin Juif ,
fort célèbre , a don-.ié un Traité
de l'or potable , qui a mçrité d'à»
yoir un Commentateur jTomt }t
43° .
(Depuisl Louis Combach ne peut passer <jtte pour
J. C. Compilateur & pour Editeur.C'est
1642. une triste occupation , que celle
de ne travailler que íiur les Ouvra
ges d'autrui , Tome 3 .
1643. Jean-Baptiste Van Helmont , Médecin
célèbre des Pays-Bas , qui a suivi
les principes de Paracelíê , né en
1577. mort en 1644. n'a pasíçule
secret de la Science Hermétique ,
mais a fait la projection , ci-dejftUt
f. 3>f.& Tome z. Artìcl. IX.
IÍ44- François Gerzan de Soucy , Auteur de
plusieurs Romans Chimiques , &
de quelques autres Traités fur cet
te Science. C'est tout ce gu'il 1
fait , ci-dejfut f. 354. Tome j.
* Eyrenée Philaïethe íè nommoit , ì
ce qu'on croit , Thomas de Vagin :
outre qu'il étoit Adepte , nous
avons de lui plusieurs Traités cu
rieux fur la Science Hermétique.
J'en publie quatre principaux au
second Volume de cet Ouvrage ,
•voyez ci-dejfus, page' 402. &T. 3.
1646. Georges Starkey fut , à ce qu'on croit,
Domestique de Philaïethe ; reve
nu d'Amérique , il se fit Apoti-
caire à Londres , a fait une Pyro
technie , mais n'avoit pas le se
cret , ci-defus ifAge 404. & 7*
me 3.
1648. Louis Askmole , Anglois , fut seule
ment Amateur & Compilateur des
1 ■ • Traités écrits en langue Angloise ,
3« ■ • ■
Pierre
des Chimistes. 48»
ÍDepuîsi Pieire - Jean Fabre de Castelnautlari ,
J. C. Médecin & Chimiste , a donné
1649. quelquesTraités fort curieux; maij
il n'a rien trouvé , Tome 3 .
Rodolphe Glaaber , célèbre Philoso
phe Allemand, tint un Labora
toire de Chimie à Amsterdam ,
où il a travaillé & fait impri
mer beaucoup d'Ouvrages : on
lui a l'obligation d'un íèl , qui
porte son nom , & qui est fort
utile dans la Médecine , ci-dtjfus ,
& Tome 3 . page 400.
Pierre Bord, Médecin de Castres en
Languedoc , grand Amateur de la
Science Hermétique , a travaillé *
& n a pas trouvé , ce qui le fâchoit
fort , Tome 3.
Jean Harprecht de Tubinge va à Cop-
penhague , d'où il se rend en Hol
lande , & y fait imprimer , Lucer-
na Salit en 1658. II étoit connu
d'Olaùs Borrichius , qui en parle
dans son Conssefius Scriptorurn
Chìmicorum.
Edmond Dickinson , Médecin de Lon
dres , habile Philosophe , mais seu
lement en spéculation , & non en
pratique , Tome 3.
Jacob Bohem , a donné plusieurs écritî
fort obscurs , & fort allégoriques ,
dont on ne peut tirer aucune lu-, .
miere , ci-dejsut , 416. Tome 3.
Martin Birriut , Médecin d'Amster
dam , publie trois Traités du Phi-i,
lalethe , Tom. 3, %
Tome I. X.
Chront/logìe
Louis de Comitibuf ( de' Conti ) étoit
habile Phjloíòphe , peut avoir-
pratiqué , rfnais íâns succès pour
.le secret .Hermétique ; c'est ce
qu'en pensoit -Borrichius , qui Pa
connû en Italie. Son Livre est aP
fez estimé. Tome 3. •
Athanase Kircher Jésuite d'Augsboug,
retiré à Rome , a travaillé sur
l'Histoire Naturelle & a fort écrit
contre la Science Hermétique.
II convient cependant de certains
faits , Tome 3 .
* Salomon de Blauvvenjìein , a écrit
cbhtre le Pere Kircher íiir la vé
rité de la Pierre Philoíbphale,
Tome 3.
Herman Conringhu ; grand Médecin ,
habile Historien , excellent Publi-
ciste , grand ennemi de la Chimie
mort en 16&1. a écrit lùr toutes
íòrtes de sujets , Tome 5.
Jean Frédéric Helvetius Médecin de la
Haye ; a fait la transmutation ,
écrit ensuite son Vnttlus aureut ;
■travaille & ne trouve pas. Voyez
Tome 2. Ù'Tonie 3.
Jean Lacques a donné , de bons Ele-
mens deChimie,une.Pyrotechnie
estimée qui est seulement en ma
nuscrit ; je n'en ai que des Extrait?
Tome 3.
Robert Boyle, Gentilhomme Anglois,
qui a donné dans toutes les cu
riosités de la Chimie , mais non
pas du côté de la Science Henné
des Chimistes* 4S5"
tique , ci-dejjus , page 416-. ó> ío-
J. C. me 5.
i 66$>. Nicolas le Fevre a donné un Traité ,
ou cours de Chimie , travaillé ;
dans de bons principes , les rai-
sonnemens en font fort sçavans ,
& qui le sçauroit étudier , y trou-
veroit le Mercure des Philoso
phes , tome 5 .
Jean-Joachim Becherut , Artiste ha
bile , a couru toute FAllemagne
& la Hollande , pour faire réus
sir íà minière d'or , tirée des pier
res & du sàble ; mais à peine l'é-
couta-t'on , ci-iejsut,p. 41 1.411.
& tome 3.
Le Sieur d' Atremont , Gentilhomme
François , voyage dans le Nort ,
& fait imprimer en 1671. í Franc
fort le Tombeau de la Pauvreté ,
réimprimé depuis à Paris & à
Lyon. Borrichius l'estimoit fort
peu , tome 3.
Jean Kun^el , l'un des plus célèbres
Artistes de l'Allemagne , qui a
trouvé beaucoup de choies uti
les & curieuses en Chimie , a
toujours beaucoup de réputation,
ci-dejfut, page 41+. & tome 3.
Gabriel Claudcr écrit en faveur de la
transmutation des métaux con
tre le Pere Kirker ; ce n'est point
à dire qu'il ait eu le secret ; mais
il desiroit de savoir , estimé des
uns , méprisé des autres , tome 3..
Olaus Borrichius , Danois fort ha--
Xij
Chronologie
bile , ne en i 6 1 6. & nfort íif'
1690. célèbre Médecin , curieux
Artiste , & l'on ne doute pas qu'il
n'ait été Adepte , ci-dejfus , page
417. & tome }.
Christophe Adolphe Balduin , Artists
Allemand , très-habile , tome 3.
Georges Morhoffe , Littérateur très-
habile , est plutôt regardé comme
un Amateur de la Science Herr
métique , que comme un Acteur
célèbre. Cependant il a donné
quelques Traités . curieux ; mais
seulement pour l'Histoire , ci-
dejfus , page 416. & tome 3.
Pamaleon , espece de Charlatan scion
Bêcheras , & qui offroit à tous les
Princes de l'Europe de grands
secrets qu'il n'avoitpas. Bêchera
écrit contre ce Chimiste, dont
nous avons quelques Traitez.
Cependant Borrichius l'estimoit
•fort.
* Jacques Tollius , célèbre Littérateur
Hollandois ; on croit qu'il a eu
quelque portion du secret de la
Science Hermétique , fax laquel
le il a écrit , cì-dejsut , page 416.
& tome 3.
Joseph Borri né à Milan en 1 í 1 Sì
mort en 1695. célèbre Avantu-
rier , de qui nous avons plusieurs
Traités , & quelques procédés ,
que l'on vante fort, ci-defiut,j><h
ge 412. & tome 3.
! 1681. I Georges Sthal , célèbre Chimiste AI»-
des Chimistes. 48 ^
(Depuis lemand , a beaucoup écrit ; il a
J. C. donne méme quelques prépara
tions de l'or , qui peuvent l'crvir
pour la métallique , ci-dejfus , pa
ge 41 r. & tome 3.
1688. 'Adolphe-Christophe Ben^tut , Philo
sophe Allemand , tome 3.
1690. Jean Conrad Barchuyfen , Professeur
de Chimie à Leyde , s'est appli
qué à la Science Hermétique , &
ne paroit pas y avoir réusiì , ci-
dcjfut , page +17. & tome 3.
1696. 'Jacques le Mort , célèbre Artiste de-
j meurant à Leyde. Tome. 3.
'7°4- !Jean-Michel Fatijluts , Médecin de
Francfort , a donné une assez bon
ne Édition du Philalethe , tome
1
DES MATIERES.
dans la Science Hermétique , 17s
\Artefius , Philosophe Hermétique , quand a vé
cu, 108.466
\Ashmole ( Louis) Compilateur , 4S0
jîthenagore , s'il a été Chimiste, 61. 461
jîthotis , Roi d'Egypte , 7. 9.
Atremtnt , espèce de Chimiste , 4S3
jíugurellt 5 Poète & Philosophe Hermétique t
171. Z72. 472. sa prière à Dieu , 173. dédie
son Poème á Léon X. 274
rAvuennes pratique la Science Hermétique , 9?.
46s. est sait premier Visir , 100
Aumône , Histoire admirable a ce sujet , 5 2. j j
A C O N.
BAcon , ( Roger ) l'un des premiers Philoso
phes Hermétiques des Latins , 106. 109;
467. íòn Histoire » 109, S:c. Ses differens
travaux dans les Sciences, 111. 112. réfor
me le Calendrier , in. 11 3. invente la pou
dre à canon , 1 14. est persécuté , 116. regar
dé comme Magicien , 11%
Balbian ( Juste ) Philosophe Flamand , 474
Balduin ( Christophe Adolphe ) Artiste Alle
mand , 484
Barchttyfen , Chimiste habile, 417. 485;
Barnaud ( Nicolas ) Chimiste Compilateur, 47s
Basile yalentin, Moine Bénédictin & Philoso
phe Hermétique, 228. &c. 469. ses Ecrits ,
230
Beaufoleil , Baron de Provence, 479
Bêcher ( Jean-Joachim ) Chimiste habile, 4.1 1.
483, propose sa Minière à plusieurs Princes ,
TABLE
41 2-. fa Ph) tique souterraine, 4'?
Béguin (Jean ) Chimiste habile, 47f
Belfort , Charlatan Napolitain , qui demeure &
trompe à Paris, |ic
Benzius , Chimiste peu connu , 416. 4- y
Bernard de Montsaucon , Bénédictin , son Elo
ge , 204.
Bernard Trevisan , Philosophe Hermétique ,
1J3. &c. 4<$y. ses avantures Hermétiques,
134. &c. apprend enfin le secrex Hermcti-
que , 244, ses Ecrits , 24$
Berthereau , Dame de Beausoleil ,. 47j
Beuther ( David ) Philosophe Allemand , 474
Billich ( Antoine Gonthier ) 47I-
Birrius ( Martin ) Médecin, Editeur du Philale-
the , 4îr
Blavvenstein ( Salomon ) Philosophe estime ,
Bodtnstein ( Adam ) Disciple de Paracelse, 283
Bodo vski , vie de Sendivogius , j-50. j ji. 367.
Boerhavt.( Herman ) habile Philosophe, 417.
f
TA BtK
dívogúis, fjf
Démocritc apprend la Science Hermétique en
Egypte, zi. 14. 4<o. son Histoire , xi. Sec.
fa science en Chimie, 19. íà morr , 31
"Dictínson ( Edmond ) Médecin Phiioíòphe , 481
Dorneus ,. Disciple de Paracelse , 184.471
Doux ( Gaston deClaves ou le ) défend la Chi
mie, ) 17.. les autres écrits, 318. teins où
il vivoit ,
Dreítllius , Philosophe Flamand, 471-
Vuchefne ( Joseph ) de la Violette 4?$
B
ECcleJiastiquet s'appliquent à la Chimie;
Edovvards d'Angleterre , manière de les comp
ter , 170. 171
Sdovvard, Roi d'Angleterre , fa conduite à i'é-
gard de Raymond Lulle , 124. fait mectrî
Raymond Lulle à la Tour de Londres , ils
Efftrrarì , voyez Ferrari. .
Egyfte , la Science Hermétique s'y pratique ,
7. »i. 31.31. 33. 34.
*Egyftient se révoltent contre les Empereurs Ro
mains , j4. jf
Eìdimir , Ben Ali , Chimiste Arabe , 7s.
Epihechittt , Philosophe Grec,. 4ét
Erasme, ses railleries fur la Chimie, 17s
Ertstus ( Thomas ) ennemi de la Chimie Her
métique, 3 if
%ffagnet ( Jean d' ) Président à' Bordeaar , écrie
íurla Science Hermétique , 389. 477. carac
tère de son Ouvrage, 390. s'iLa été Adepte^
391. fi cet Ouvrage est de lui ,„ fkii.
DES MATIERES.
Espagnols négligent la Chimie » 107. 4îjt
Etienne d'Alexandrie , grand Philosophe , 57;
Evagre , Philosophe , ami de Synese , 49. le
fait Chrétien , 51. Aumône qu'il fait aux pau
vres, 51. 5 z. $4,-
F
G
Aston de Claves , ou le Doux , Aéfeni
G E B E R.
Çebcr , Chimiste Arabe , son Histoire , 71.
dans quel tems il vivoh , 75. 464. fa Patrie,
74. bonne Edition de ses Ouvrages , 75.
Analyse de ses Ouvrages , 76
Celdekeus , Philosophe Arabe, 71
Gerzan de Souci , ses Romans Chimique»,
394- 4S*
Glauber ( Rodolphe ) hs bile Artiste, 400. 4Ír
Gratarolle ( Guillaume ) Compilateur, 185.1*6.
47$
Grecs cultivent 1» Science Hermétique, 3Í,
443
Guillaume , Comte de Hollande , visite Albert le
Grand , no
Guillaume de Lorri commence le Roman de la
Rose, ï$ì. sa mort , ibidem*
K
Ktlley ( Edoward ) ses avantnres , \o6. 307-,
471- trouve la poudre de transmutation ,
308. 30p. sort d'Angleterre, 310. est mis en
prison, }U
Xircher (Athanase ) Jésuite , Antichimiste , 481
Kojfky ( Vincent ) Polonois, Philosophe Hermé
tique,, 2 69. 471
DES MATIERES;
Kunkel ( Jean ) Chimiste habile , 414. 48^
JCunrath , Philosophe Hermétique , 381, 47s
Kunjl ( Jean- Christophe ) 48í
R
Raymond Lutit;
RAymoni Lulle, son Histoire, 144. Sec. à
naissance, 14s. 466. sa conversion , 149.
Sec. va. à S. Jacques de Compostelle, ìfi.
reçoit un coup de poignard d'un Mahomé
tan , r fi. 155. fonde un Collège à Major
que, i f 3» vient à Paris , 1 5 4, ses autres voya-
. ges, ièid. Sec. va prêcher la foi en Afrique,'
1 5 6, 1 57. Bienfaictear de l'Ordre de S. Fran
çois, ifp. dispute contre Jean Scot, 160.
retourne en Afrique, itír. va au Concile de
Vienne , 5. y reçoit des Lettres d'Edoward
Roi d'Angleterre , & de Robert , Roi d'Ecoffe,
166. 167. a désapprouvé d'abord la Chimie,
I7î- 174- quand apprend la Science Her
métique ,175. 4<í7i reconnu de son tems pour
V ES MATIERES.
.•Chimiste, 178. p.;rt pour l'Afrique , 17$.
■ y reçoit la Couronne du martyre , 180.488.
grand nombre de ses Ouvrages , 1-82. Chro
nologie de ses Voyages , 183. injustement
persécuté après fa mort, 187. travailíeà West
minster , 22 j. est mis à la Tour de Lon
dres.
lazis , ou Rhtizet, Arabe, Philosophe Hermé
tique , son Histoire , 80. 46s
lechdiàibus , Philosophe Hermétique, 217. 468
ïipley ( Georges ) Anglois , Philosophe Hermé-
- tique, J.64. 470. estimé du Pape Innocent
V.IU. 26s. se précipite chez les Carmes , 266.
471
Romains cultivent peu la Chimie , 36
Roman de la Rose , idée de cet Ouvrage , 195,.
i?4
. R o s e - C r o 1 x.
Tlose-Croix , cette Confrareriiiré, ÎÍ9. 475 . quand
éclate , 370. leur système , 3 70. 37!. leurs rè
gles de conduite, 574. leur origine ,}7S- affi
ches qu'ils mettent à Paris, 376. 377. on ea
fait mourir , 377. rejettés en Hollande , 380
Retth-Scholtzius ( Frédéric ) Philosophe Sileíìen ,
48 y.
Mfiuillac ( Philippe ) Cordelier Philosophe , 47 a
Jiupescijja ( Jean de ) Cordelier & Philosophe
Hermétique, 204. 46S. est mis en prisoa
comme Fanatique,, 2oy