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COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 18 décembre 2019,

La presse s’est faite l’écho à plusieurs reprises des avancées du projet d’implantation d’une
plateforme logistique de tri de colis de la société AMAZON©, porté par le promoteur ARGAN
sur le territoire de la Commune de FOURNES.
Après de très nombreuses études et avis, ainsi que la tenue d’une enquête publique, le Préfet
du Gard a accordé l’autorisation environnementale et le permis de construire a été délivré fin
septembre 2019.
Une poignée de riverains du projet a déployé toute une série de recours pour contester
l’implantation de ce centre de tri. Ils avancent dans les médias des arguments de parti pris
contre le commerce en ligne (ce qui est leur droit) mais d’autres objectivement erronés. Ils
dénoncent par ailleurs des « prises illégales d’intérêts » au prétexte que des élus ou des
membres de leur famille, plus ou moins éloignés, étaient propriétaires de parcelles situés sur
l’emprise (de 14 hectares…) du projet.
Ils se fondent sur des interprétations erronées des textes et une vision extensive de la notion
d’intérêt, qui ne correspond pas à la jurisprudence en la matière.
Par hypothèse, dans la plupart des communes rurales, des élus ou des membres de leur famille
sont propriétaires fonciers ; cela n’entraîne évidemment pas l’illégalité automatique des actes
administratifs adoptés, sauf à bloquer tout projet urbain ou d’aménagement. Sur le plan du
droit, un conseiller municipal est, au sens de l’article L. 2131-11 du CGCT, intéressé à l’affaire
lorsqu’il a un intérêt personnel à la délibération, distinct de celui de la commune ou de la
généralité de ses habitants, (Conseil d’Etat, 12 octobre 2016, Commune de Saint Michel-Chef-
Chef : « s’agissant d’une délibération déterminant des prévisions et règles d’urbanisme
applicables dans l’ensemble d’une commune, la circonstance qu’un conseiller municipal
intéressé au classement d’une parcelle ait participé aux travaux préparatoires et aux débats
précédant son adoption ou à son vote n’est de nature à entraîner son illégalité que s’il ressort
des pièces du dossier que, du fait de l’influence que ce conseiller a exercée, la délibération
prend en compte son intérêt personnel »).
La jurisprudence du Conseil d’Etat considère par exemple qu’un simple lien de parenté d’un
conseiller avec des personnes concernées par une délibération ne permet pas de démontrer
un intérêt personnel suffisant. Le juge pénal prend lui aussi en compte les situations
particulières, surtout dans les petites communes où les élus doivent se débrouiller seuls, sans
services administratifs de Direction et encore moins de Sous-Direction.
Sur un projet portant sur 14 hectares dans une commune rurale où les élus sont souvent
agriculteurs ou issus de familles d’agriculteurs propriétaires de parcelles, il est parfaitement
classique que certaines de ces parcelles soient concernées par le projet.
En l’espèce, les élus concernés n’ont aucun intérêt distinct de celui des habitants de la
Commune et aucune délibération ne prend en compte un intérêt personnel de manière
spécifique. C’est avec la plus parfaite bonne foi, et dans la plus grande transparence que les
élus de la Commune portent ce projet sur une zone destinée au PLU à recevoir un tel
équipement depuis plus de 15 ans. Aucune des personnes mises en cause n’a eu le moindre
sentiment ni a fortiori la moindre volonté de faire prévaloir des intérêts personnels dans ce
dossier. Bien au contraire, ils ont toujours cherché à agir dans le seul objectif de promouvoir
l’intérêt général, sans jamais rechercher un gain ou un avantage personnels.
A ce jour, l’ensemble des délibérations prises l’ont été par des élus qui ne disposaient d’aucun
intérêt direct dans l’opération. Par précaution, certaines délibérations ont été retirées puis
revotées en l’absence des élus susceptibles d’être concernés, pour éliminer tout soupçon.

Ce projet a été mené en pleine collaboration avec les services de l’Etat dont chacun connaît la
rigueur en terme environnemental notamment. L’architecte des bâtiments de France et la
commission départementale des sites perspectives et paysages, après études, ont confirmé
l’absence de co-visibilité nuisible au Pont du Gard ; les services de l’Etat et du département
ont validé le trafic supplémentaire sur le rond-point de l’autoroute, et la question de l’eau et
des rejets a été également précisément étudiée et validée.
Ce projet est particulièrement important économiquement avec 250 équivalents temps plein
sur l’année à la clé, avec des pointes allant jusqu'à 600 personnes travaillant sur site. Nombre
d’habitants ont à ce jour demandé s’ils pouvaient déjà envoyer leur CV pour candidater aux
futurs postes qui seront créés.
Il importe en outre de préciser que ce projet est entièrement privé, sans apport d’argent
public. Il apportera au contraire des ressources fiscales importantes pour la Commune et la
Communauté de Communes du Pont du Gard (impôt foncier bâti et non bâti, cotisation
foncière des entreprises, et cotisation sur la valeur ajoutée).

Il n’existe enfin aucun autre site susceptible d’accueillir ce projet, et notamment pas le site
occupé par l’entreprise SIRAP (ex-Vitembal) à Remoulins. L’entreprise SIRAP souhaite
développer son activité sur le site qui occupe actuellement une centaine d’employés. Il ne
reste sur place que deux hangars de 3500 m². Cette surface ne peut en aucune manière
accueillir un site de 14 hectares et un bâtiment spécifique de 38 000 m².

La Commune de FOURNES entend poursuivre avec la plus grande détermination ce projet


d’intérêt général.

Me Jean-Marc MAILLOT,
Avocat Associé
Cabinet MAILLOT AV. & ASS. – ERGAOMNES
Avocat de la Commune de FOURNES

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