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Constantine capitale de la Culture Arabe en 2015  

:
L'organisation pour l'éducation, la science et la culture de la Ligue arabe (ALESCO) a nommé le
dimanche 30 décembre 2012 Constantine Capitale de la culture arabe 2015. Cette décision a été
annoncée lors de la 21ème assemblée générale de l'ALESCO à Tunis.

Constantine capitale de la culture arabe : C'est une opportunité inespérée qui se présente pour
Constantine, pour une remise en état véritable. Depuis 50 ans, Constantine a subi des dégradations
énormes sans qu'il y ait de programmes conséquents pour y pallier. Parfois les dégâts sont
irréparables, comme pour la Souika. Il faudrait un véritable plan Marshall pour sauver Constantine…

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El Moudjahid - 28 mai 2013

Constantine, capitale de la culture arabe 2015 : 74 projets de restauration du patrimoine retenus


Le site du Bardo, nouveau pôle culturel

Lors de la réunion de concertation sur la préparation de la manifestation «Constantine, capitale de la culture


arabe», le président du département de la restauration du patrimoine, M. Abdelhalim SerraÏ, a indiqué que 74
équipements publics et historiques seront concernés par les travaux de réhabilitation. Concernant la vieille ville,
et au vu de l'état de dégradation avancé dans lequel se trouve la Basse-Casbah, il a été décidé l'érection de
bâtiments écrans «afin de pouvoir entreprendre des fouilles archéologiques à l'intérieur du site et essayer de
sauver ce qui peut l'être». Le site de Tiddis (commune de Beni H'midène) est également au programme, ainsi
que différents «derbs», «foundouks», hammams, zaouïas, bâtiments anciens et bâtiments singuliers à l'image de
la maison Daïkha sise à la Souika ou bien encore celle qui a vu naître Malek Haddad. À propos des délais
d'achèvement des travaux, M. Serraï déclarera que l'échéance de 2015 ne devrait pas constituer une épée de
Damoclès au-dessus de la tête des responsables et qu'il est clair que tout ne sera pas fin prêt pour le début de
l'événement : «Cela dit, le spectacle d'ouvriers s'affairant sur les différents chantiers de réhabilitation constituera
en lui-même une attraction.»

Le site du Bardo, nouveau pôle culturel


De son côté, M. Abdelwahab Zekagh, président du département des nouveaux projets, a annoncé le lancement
tous azimuts de projets de réalisation, de réhabilitation et de requalification touchant différents édifices culturels
de la ville.
Au volet des nouvelles réalisations, une grande salle de spectacle de 3.000 places dotée d'un parking souterrain,
un grand palais de la culture, des pavillons des expositions et un musée d'art et d'histoire seront érigés sur le site
du Bardo, tandis que des annexes des maisons de la culture sont programmées dans les différentes communes de
Constantine.
La réhabilitation touchera, quant à elle, la résidence de wilaya laquelle, sur proposition du wali, sera transformé
en «centre des arts» comprenant une résidence des artistes et des chercheurs, des espaces d'exposition, des
studios dédiés à l'enregistrement du patrimoine musical et artistique ainsi qu'un centre des études du malouf, en
plus de la Médersa et du palais du Bey qui abritera le Musée national des arts et traditions populaires. Enfin, la
mise à niveau sur le plan des équipements et de la sécurité concernera la maison de la culture Al Khalifa et le
siège du Théâtre régional de Constantine.

I. B.

Liberté - 16 septembre 2013

"Constantine, capitale de la culture arabe 2015" Les douze travaux, selon Hercules

Par : Driss B.

Contrairement aux assurances des autorités locales qui annoncent, presque sans concession, que la ville
accueillera comme il se doit ses hôtes des pays arabes, il paraît pourtant évident, qu'à moins d'une année et
demie de 2015, on est loin du compte. 

Constantine sera-elle à la hauteur pour organiser l'événement culturel arabe de 2015 ? Loin de l'optimisme béat
des autorités locales, les universitaires algériens et étrangers, invités au séminaire "Développement du tourisme
et valorisation du patrimoine culturel : Constantine capitale de la culture arabe 2015", tenu la semaine dernière,
ont animé un débat plus sérieux et surtout basé sur les expériences passées des villes européennes. Cette
rencontre était organisée par l'université Constantine 1, en collaboration avec le consortium européen Hercules
du projet Eramus (héritage culturel et tourisme). Contrairement aux affirmations des autorités locales qui
annoncent presque sans concession que la ville accueillera comme il se doit ses hôtes des pays arabes, il paraît
pourtant évident, qu'à moins d'une année et demie de 2015, on est loin du compte. Preuve s'il en est : le silence
radio qui s'éternise du ministère de la Culture, depuis la dernière visite de Khalida Toumi, et l'indifférence des
autorités locales. 
Cette rencontre scientifique a, en tout cas, permis aux participants de poser de vraies questions sur les
préparatifs d'un tel événement, avec un franc-parler de certains communicants qui donnera certainement des
sueurs froides aux initiateurs du projet. Ainsi, lors de son intervention, le vice-recteur de l'université de Sousse
(Tunisie) n'a pas hésité à s'interroger sur les motivations qui ont conduit l'Organisation arabe pour l'éducation, la
science et la culture (Alesco) à désigner Constantine, car, pour lui, une ville tunisienne ou marocaine aurait été
mieux, du fait que la ville des Ponts ne garde que peu de traces de la civilisation arabe. Autre raison évoquée,
selon lui, la Tunisie dispose d'écoles et d'instituts spécialisés dans le monde arabe, ce qui n'existe pas en
Algérie. Le patrimoine arabo-musulman, a-t-il ajouté, est pauvre dans notre pays à cause du passage des
Ottomans et surtout de la colonisation française. Maxime Weigert de l'université Paris 1 a axé son intervention
sur la rentabilité d'un tel projet, il a pour cela expliqué que "la ville de Marseille capitale de la culture
européenne" cette année compte bien en tirer profit où "lorsqu'on investit un euro dans les infrastructures, le
tourisme en récupère 6". Membre du comité ayant préparé "Marseille, capitale de la culture européenne 2013",
M. Weigert a précisé que pour Constantine l'événement sera forcément bénéfique, même à moyen terme,
expliquant que la ville phocéenne a gagné l'intégration des étrangers, la réhabilitation du centre-ville ou encore
la valorisation du Front de mer, ce que la ville des Ponts suspendus peut réussir. Il a conclu son intervention par
se poser la question suivante : quelle serait l'échelle visée par Constantine en 2015 ? Est-ce qu'on veut
promouvoir la ville au niveau local, régional, national, arabe, méditerranéen ou mondial ? Les intervenants, lors
de la clôture des délibérations, ont été unanimes à dire qu'il faudrait se baser sur les travaux de spécialistes
universitaires, et surtout associer la population qui de toute évidence est en marge des préparatifs. 
Il aurait été préférable, ont conclu les universitaires, que Constantine ait été désignée avant décembre 2012 pour
éviter toute précipitation, une participante italienne a cité l'exemple de la ville de Pérouse, qui a déposé un
dossier de candidature pour être capitale de la culture européenne en 2019 !

D. B.

Le Temps d'Algérie - 13 octobre 2013

Constantine, capitale 2015 de la culture arabe : 50% des infrastructures opérationnelles au lancement de
l'évènement 

La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a déclaré dimanche à Constantine que 50% des infrastructures à
réaliser dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" seront opérationnelles
"le jour du lancement de l'évènement". 

Au cours d'une conférence de presse tenue en marge d'une visite de travail et d'inspection à Constantine, la
ministre a indiqué que des espaces réservés pour la tenue des événements culturels et d'autres pour
l'hébergement seront, en revanche, fonctionnels au lancement de cette manifestation culturelle dont le coup
d'envoi est prévu en avril 2015.

Affirmant que l'objectif principal pour l'organisation des grandes manifestations culturelles est de "rattraper les
retards enregistrés en matière d'infrastructures", Mme Toumi a souligné que ce qui reste des infrastructures
inscrites pour cet évènement sera réceptionné "tout au long des douze mois que durera l'événement".

La ministre a rappelé, à ce propos, que pour la manifestation "Tlemcen, capitale 2011 de la culture islamique",
onze (11) projets avaient été réceptionnés au lancement de l'événement. Elle a également indiqué que le musée
des civilisations d'Europe et de Méditerranée (MUCEM) a été inauguré en juin dernier à Marseille (France),
alors que la manifestation "Marseille, capitale 2013 de la culture européenne" avait été lancée en janvier.

S'exprimant au sujet du volet culturel, Mme Toumi a indiqué que le programme définitif de l'événement
"Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" sera officiellement arrêté le 30 novembre prochain. Elle a
également signalé que les différentes commissions "continuent de recevoir les propositions" devant constituer le
programme culturel de cet évènement.

La ministre, indiquant qu'un appel à candidatures sera lancé en janvier prochain pour la réalisation du logo de la
manifestation, a également précisé que le site web de l'événement que l'antique Cirta s'apprête à accueillir a été
conçu par de jeunes constantinois qui ont réalisé, a-t-elle estimé, un travail "magnifique".

Les grands projets prévus dans le cadre de "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" englobent un pôle
culturel comprenant un palais de la culture, une bibliothèque urbaine, un musée et des galeries, aux côtés d'un
musée d'art et d'histoire, d'une salle de spectacles de 3.000 places et d'un palais des expositions.
CONSTANTINE CAPITALE 2015 DE LA CULTURE ARABE : ENTRE FIERTÉ ENTHOUSIASME ET
(PETITES) APPRÉHENSIONS

Écrit par Rédaction

La décision de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO) de désigner
Constantine en tant que capitale de la culture arabe, en 2015, alimente depuis plusieurs jours les débats sur le
Vieux Rocher.

Le citoyen lambda, même s'il s'attarde volontiers sur cet événement, rejoignant l'avis des artistes, des hommes
de culture et des responsables locaux lorsqu'ils évoquent "une fête grandiose qui va marquer cette cité
bimillénaire et lui permettre de renforcer son identité culturelle", ne manque pas, cependant, de faire part de
certaines appréhensions. Les craintes du commun des constantinois ont trait tout particulièrement aux immenses
chantiers qui parsèment sa ville, à l'exemple du viaduc transrhumel, qu'il faut "impérativement achever en 2014
comme le stipulent les délais contractuels, pour donner une image réellement valorisante de la cité du Rocher",
explique Mahdi N, un étudiant de 24 ans. Il reste que depuis l'annonce du choix de Constantine par l'ALECSO,
une profonde fierté est perceptible chez la majorité des habitants de la ville qui fut capitale de la Numidie, sous
Massinissa, et qui a vu naître, bien plus tard alors que le pays était colonisé par la France, le père du réformisme
algérien, l'imam Abdelhamid Benbadis.

Impatients de voir Cirta "bouillonner" culturellement

Les artistes et les constantinois proches du monde de la culture, déjà impatients de voir l'antique Cirta
"bouillonner" culturellement une année durant, sont heureux. Et ils le font savoir. Mohamed-Tahar Arbaoui,
homme de culture bien connu pour avoir été président de l'Assemblée populaire de Constantine entre 1975 et
1984, voit en Constantine, capitale de la culture arabe, "une occasion de mieux faire connaître la ville des ponts
mais aussi l'Algérie (à) et un renforcement d'un pan de notre identité". M. Arbaoui, évoquant "la dynamique
socioculturelle qui sera créée dans toute la région à la faveur de cette manifestation", insiste sur "la
responsabilité que doivent d'ores et déjà assumer les représentants du mouvement associatif et des associations
de divers horizons dans la préparation de l'événement". Pour lui, les opérations de traitement de l'environnement
"doivent se poursuivre et, pourquoi pas, se renforcer avec davantage d'implication citoyenne quitte à appliquer
des mesures coercitives d'autant qu'il y va de l'image du pays tout entier". C'est pourquoi, une "véritable
révolution mentale" doit s'opérer chez tous les responsables des établissements recevant le public "qui doivent
donner une priorité absolue aux règles de l'hygiène et du professionnalisme", estime aussi M. Arbaoui qui
accorde aussi une attention particulière à la réhabilitation des plaques désignant les rues et les ruelles. C'est
également, explique-t-il, une "partie de l'identité de la ville et une manière de valoriser l'architecture de la cité".

Une occasion rêvée pour dévoiler les richesses et le patrimoine constantinois

La mémoire vivante du malouf constantinois, Hadj Mohamed-Tahar Fergani, considère que cette manifestation
est "un précieux cadeau fait à l'antique Cirta que le programme mis en place par le chef de l'Etat à fait renaître et
resplendir". Pour le "rossignol" de la ville des ponts, "le grand évènement Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe sera une occasion rêvée pour dévoiler les richesses et le patrimoine de la Cité dans les divers
aspects musical, culturel et artistique". Le savoir-faire et le savoir-vivre "doivent aussi accompagner cette
manifestation, car la ville de Constantine, si belle et si riche par son histoire et ses hommes, représente un
patrimoine très précieux qu'il faudra valoriser pour le présenter à nos invités". Et d'ajouter : "Si Dieu me prête
vie jusque-là, je serais si heureux de participer à cette manifestation". Un autre féru de culture, Zoheir Bouzid,
commissaire du festival international de jazz "Dimajazz", considère que Constantine "est une ville universelle
de par son histoire et les civilisations qui se sont succédées sur ses terres". Capitale de la culture arabe, la cité
bimillénaire "renforcera sa position et saura, sans doute, mettre à niveau ses infrastructures culturelles et
d'accueil (à). C'est aussi l'occasion de s'ouvrir sur d'autres cultures et de revaloriser notre patrimoine par rapport
au monde arabe". M. Bouzid va jusqu'à proposer la réalisation d'une cité de la musique, une infrastructure, selon
lui, "qui rayonnerait sur tout l'est du pays et contribuerait avec de multiples activités culturelles à combler le
déficit monstre en matière d'accueil d'événements culturels majeurs".

Un budget et un programme spéciaux

Pour M. Djamel Foughali, directeur de la Culture de la wilaya de Constantine, l'événement est "une vraie
relance pour la capitale de l'Est sur tous les plans (à) car cela permettra de mettre à niveau les infrastructures
culturelles, aussi bien au chef-lieu de la wilaya que dans toutes les autres communes". Evoquant les
manifestations "Alger, capitale 2007 de la culture arabe" et "Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011",
M. Foughali estime que "beaucoup d'expérience a été accumulée par l'Algérie grâce à l'organisation de ces
événements". Ce sont, dit-il, "des atouts qui jouent en notre et qui permettront de faire du rendez-vous de
Constantine, une fête grandiose". Le directeur de la culture précise qu'un budget sera alloué spécialement à cette
manifestation et qu'un programme spécifique à l'évènement sera élaboré. "La ministre de la culture et les
autorités locales dresseront, sur la base de propositions des responsables concernés par le volet culturel, le
programme des projets à réaliser, des infrastructures à mettre à niveau et des sites historiques et archéologiques
à mettre en valeur", souligne-t-il. Les citoyens de Constantine, même si quelques uns partagent les inquiétudes
de Mehdi, perçoivent d'un bon £il cet événement, à l'exemple d'Asma B., une enseignante rencontrée au centre-
ville, qui considère que "la manifestation débouchera sûrement sur la propreté de la ville et sur la création d'une
dynamique qui pourrait profiter à Constantine pour les décennies à venir". Pour Nabil M., ingénieur,
"Constantine, capitale de la culture arabe va permettre à la ville de respirer la vie, de déterrer son histoire et de
briller pendant une année (à.) pourvu que les autorités locales s'organisent bien, mettent un vrai programme
pour la manifestation et réalisent toutes les infrastructures nécessaires à temps". L'évènement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" a, quelque part, déjà commencé.

APS

APS - 11 novembre 2013

Constantine accélère et donne les projets en « gré à gré » pour être au rendez-vous arabe de 2015

Les projets lancés dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe en 2015 ", ont été
confiés à des entreprises selon la formule du gré à gré afin de gagner du temps, a déclaré lundi le wali à l’APS.

Hocine Ouadah, qui s’exprimait au lendemain d’une visite de travail qu’il a effectuée dans la commune de
Constantine pour mesurer le niveau d’avancement des différents projets de développement, a précisé que la
décision d’opter pour cette formule, prise par son prédécesseur dans le respect de la réglementation en vigueur,
permettra à la ville d’être prête pour cet événement.

"Les services de la wilaya œuvreront à accélérer la cadence des travaux à travers de fréquentes inspections des
chantiers", a-t-il souligné, en ajoutant dans ce contexte que des instructions ont été données aux responsables
concernés par les projets inscrits dans le cadre du grand événement culturel, à l’effet de "privilégier le contact
direct dans la prise en charge des problèmes qui viendraient à être posés sur les chantiers".

Les projets prévus dans le cadre de cette manifestation culturelle englobent un pôle culturel comprenant un
palais de la culture, un musée, une bibliothèque urbaine, ainsi qu’un musée d’art et d’histoire, une salle de
spectacles de 3.000 places et un palais des expositions.

Quelque 50% de ces projets devaient être opérationnels au lancement, le 16 avril 2015, de l’événement
"Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a-t-on affirmé à la wilaya.

APS

Le Temps d'Algérie - 1 décembre 2013

Constantine, capitale de la culture arabe : élever la ville au rang de pôle touristique et culturel durable 

La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a déclaré, dimanche à Constantine, que la manifestation


"Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" élèvera la ville des ponts au "rang de pôle touristique et culturel
durable".

Intervenant au cours d'une réunion tenue dans la salle de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), consacrée à
l'avancement des projets inscrits dans le cadre de ce grand événement culturel, la ministre a indiqué que le
programme "imposant" adopté pour cette grande manifestation, en matière de réalisation, réhabilitation et
d'équipement de différentes structures et de sites est "en mesure de créer une dynamique culturelle et touristique
qui s'inscrira dans la durée".

Réitérant l'engagement selon lequel 50% des infrastructures à réaliser pour cette manifestation culturelle seront
"opérationnelles au lancement de l'évènement, en avril 2015, Mme Toumi a souligné "l'impact culturel et
touristique ininterrompu de l'événement Tlemcen, capitale 2011 de la culture islamique dans la capitale des
Zianides.

Présentant Constantine comme "l'ambassadrice de l'Algérie, de son histoire et de sa culture riche et diversifiée",
la ministre a précisé que les réalisations inscrites au titre de cet événement sont le fruit d'une "décision politique
consistant à doter la wilaya et ses daïras d'infrastructures de base dans les divers secteurs".

Un exposé relatif à l'avancement des projets inscrits pour "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" a été
présenté par le secrétaire général de la wilaya, Aziz Benyoucef, dans lequel il a détaillé l'avancement des
différents chantiers dont ceux de la salle de spectacles de 3.000 places, en phase de réalisation des fondations, et
du palais des expositions qui sera "incessamment lancé".

Il a exposé l'état d'avancement des dossiers des projets concernés par la réhabilitation, comme la résidence de la
wilaya devant être transformée en centre des arts doublé d'un institut de la musique malouf, la medersa (futur
centre des figures historiques et culturelles) et la maison de la culture Mohamed Laid Al Khalifa (Palais de la
culture).

Un second volet relatif au programme d'accompagnement de ces réalisations a été exposé, portant sur la
construction de structures d'hébergement, dont l'hôtel Marriott de la chaîne américaine spécialisée dans
l'hôtellerie de luxe, la réhabilitation du chemin des touristes, ainsi que la réhabilitation de la mosquée Emir-
Abdelkader.

Affirmant que la phase la plus critique du programme est "celle des études", une phase "déterminante" pour le
reste, la ministre a exhorté les responsables à redoubler d'efforts et à renforcer l'action des services de contrôle
du CTC (Organisme national de contrôle technique des constructions).

Les grands projets prévus dans le cadre de "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" englobent un pôle
culturel comprenant un palais de la culture, une bibliothèque urbaine, un musée, plusieurs galeries, aux côtés
d'un musée d'art et d'histoire, d'une salle de spectacles de 3.000 places et d'un palais des expositions.

Pas moins de 75 projets relevant du patrimoine matériel et immatériel sont concernés par des opérations de
réhabilitation et de mise en valeur dans le cadre de cette manifestation.

Le Temps d'Algérie - 2 décembre 2013

Constantine, capitale de la culture arabe : "un événement phare destiné à mettre en valeur l'histoire de
l'Algérie" (ministre) 

La manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" est un événement phare qui dévoilera et mettra
en valeur non seulement l'histoire de la région mais celle de toute l'Algérie, a déclaré dimanche à Constantine,
la ministre de la Culture, Khalida Toumi. "Des rendez-vous bimensuels seront consacrés à l'état d'avancement
des projets lancés dans le cadre de cette manifestation", qui mettra en valeur "non seulement l'histoire de la
région mais celle de toute l'Algérie", a ajouté la ministre au cours d'une réunion consacrée aux préparatifs de
cette grande manifestation culturelle. 

Khalida Toumi a également souligné que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, suivait "de près"
les programmes arrêtés et les projets lancés en prévision de cet événement culturel majeur. 

Mettant par ailleurs en exergue "l'importance d'une qualité irréprochable" dans toutes les réalisations initiées
dans le cadre de cet événement, Mme Toumi a indiqué que l'Agence nationale pour la gestion de la réalisation
des grands projets culturels (ANGRGC), avec ses architectes spécialistes dans les infrastructures culturelles,
notamment les musées, "appuiera l'effort du comité du suivi et de facilitation, présidé par le wali de Constantine
pour assurer la qualité et les normes des édifices à réaliser", a-t-elle souligné. 

Les chantiers de cette manifestation culturelle comprennent 15 réalisations au total, dont une salle de spectacles
de 3.000 places, un palais des expositions, une bibliothèque urbaine et un musée d'art et d'histoire. 
Mme Toumi a assisté en fin d'après-midi à la vente-dédicace organisée à la librairie Média Plus de Constantine,
du livre de Mme Zohra Drif-Bitat "Mémoires d'une combattante de l'ALN" paru aux éditions Chihab. 

Présentant cet ouvrage comme "une lettre d'amour à l'Algérie, à ses femmes et à ses hommes", la ministre de la
Culture a saisi l'occasion pour inviter le nombreux public, les jeunes notamment présents à la vente-dédicace," à
se pencher à travers ce livre sur un pan important de l'histoire de la Révolution". 

De son côté, Mme Zohra Drif-Bitat a souligné avoir voulu, à travers son ouvrage, "présenter l'une des pages des
plus grandes Révolutions que l'humanité ait connues". 
Pour elle, "les divergences d'opinions ne doivent en aucun cas altérer la grandeur de la Révolution et de ses
architectes".

Le Maghreb - 4 décembre 2013

"Constantine, capitale de la culture arabe" : Création de nouvelles infrastructures

La ministre de la Culture Khalida Toumi a déclaré que


l'événement de 2015 "Constantine, capitale de la culture arabe"
était l'occasion de "mettre en valeur la grande richesse
culturelle et historique de la ville" et de "pallier les
insuffisances des infrastructures culturelles dans la wilaya".
La ministre de la Culture a exposé, lors d'une séance de
l'Assemblée populaire nationale (APN) dédiée aux questions
orales, sa vision sur ce rendez-vous majeur et sur le programme
culturel prévu à cette grande occasion. Pour la ministre de la
Culture, la manifestation  n'est donc  pas un objectif en soi,
mais son intérêt réside plutôt dans  tout ce qui doit être réalisé à
cet effet. Selon la ministre,  l'événement à venir représente une
importante opportunité  pour obtenir les fonds nécessaires afin de  doter la deuxième grande ville du pays d'un
second théâtre régional, d'une bibliothèque centrale, d'une salle de spectacle et des structures de conservation
(musées) supplémentaires, entre autres, d'une part, et d'approfondir les recherches sur les personnalités
importantes de la région, depuis les rois numides, et de s'en inspirer dans la création artistique, d'autre part. Par
ailleurs, la ministre a décidé  de proroger d'un mois le délai de dépôt des propositions de projets culturels prévu
pour le 30 novembre .Cette manifestation permettra,  aux yeux de la ministre, de mettre en avant ce que
l'identité algérienne a apporté à la culture arabe  et de mobiliser, à cet effet, les moyens financiers juridiques,
organisationnels et d'infrastructures nécessaires.
A  une question sur le statut juridique de la bibliothèque Jacques Berque à Tiaret,  Mme Toumi a apporté
quelques éclaircissements  en distinguant cette dernière de la Bibliothèque nationale, sur les différences, en
termes de fonctions, de statut et de gestion, entre la Bibliothèque nationale et les bibliothèques municipales de
lecture publique.

Racha R.
APS - 16 décembre 2013

Constantine, capitale 2015 de la culture arabe : 18 opérations de réhabilitation dans la Médina

CONSTANTINE - Dix-huit (18) opérations de réhabilitation d'édifices et de quartiers de la médina de


Constantine ont été confiées à 21 bureaux d'études locaux dont 16 en partenariat avec des bureaux étrangers
spécialisés dans la restauration, a-t-on appris dimanche auprès des services de la wilaya.

Une enveloppe estimée à 7,7 milliards de dinars a été allouée pour ces projets inscrits dans le cadre des
préparatifs de l'événement "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", et pilotés par l'annexe de
Constantine de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), a souligné la même
source.

La réhabilitation concerne, a-t-on noté, 16 sites à l'intérieur du secteur sauvegardé, aux côtés du mausolée de
M'hamed Laghrab, du tombeau de Massinissa et du site archéologique Tiddis, dans la commune de Beni
H'midane.

Les opérations de réhabilitation d'une partie de la mémoire de l'antique Cirta seront effectuées sur "la base des
orientations et des cartes d'aménagement du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs
sauvegardés (PPSMVSS)", selon les services de la wilaya qui ont souligné le "gain de temps'', grâce à ce plan
permanent, pour le lancement des chantiers.

Deux (2) derbs (passages), celui de Bencharif et de Bencheikh El Fgoun, dans la Vieille ville, cinq (5)
foundouks (sortes de petits hôtels) dont ceux de Ziat et de Rahbet El Djemal et quatre (4) bains maures dont
ceux de Boulebzaim, dans le quartier Rebaïne Cherif, et d'El Betha figurent parmi les édifices à restaurer, en
prévision de la grande manifestation culturelle, a-t-on ajouté.

Pour le secteur des affaires religieuses, neuf (9) mosquées de la Vieille ville, à l'image de Sidi-Lakhdar, Sidi-
Abdelmoumen et Sidi-Mimoune, sont concernées par ces travaux de réhabilitation, en sus de six (6) zaouias
dont Tidjania inférieure et supérieure.

L'imposant programme de "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" englobe des structures à réaliser
parmi lesquels figurent une salle de spectacles de 3.000 places et un palais des expositions, aux côtés d'un pôle
culturel composé de musées et de galeries, ainsi que des projets de réhabilitation du patrimoine matériel et
immatériel.

Un chapitre relatif aux projets dits d'accompagnement a également été élaboré, portant sur la construction de
structures d'hébergement, dont l'hôtel Marriott de la chaîne américaine spécialisée dans l'hôtellerie de luxe, la
réhabilitation du chemin des touristes, ainsi que la réhabilitation de la mosquée Emir-Abdelkader.

APS

Liberté - 16 décembre 2013


“Constantine, capitale de la culture arabe”
Les travaux n’avancent pas
Par : Ines B.

Avec un tel rythme et de telles conditions, Constantine sera-t-elle à la hauteur d’un tel événement ?

“Constantine, capitale de la culture arabe 2015”. C’est ce qui a été décidé en décembre de l’année 2012 par
l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco). 
Pour ce faire, pas moins de 74 projets ont été programmés pour que cette ville antique soit à la hauteur d’un tel
événement grandiose, citant à titre d’exemple, deux musées, une grande salle de spectacle de 3000 places, une
galerie d’art, des salles de cinéma, etc. Une enveloppe de plus de 15 milliards de DA a été allouée, notamment,
pour réhabiliter les équipements culturels vétustes de la ville et en construire d’autres. Mais le projet semble se
heurter à de sérieux problèmes, notamment celui du foncier, qui demeure un vrai casse-tête pour les autorités,
alors que nous sommes qu’à 16 mois du jour J. En effet, on constate qu’aucun des projets prévus au programme
n’a vu le jour, à l’exception de l’hôtel Marriott situé en contrebas de l’université Mentouri, dont le taux
d’avancement des travaux jusqu’à présent atteint 50%. Par ailleurs, en ce qui concerne la réhabilitation des
infrastructures culturelles, prévue dans le cadre de cette manifestation, à savoir la maison de la culture
Mohamed-Laïd Al-Khalifa (qui sera transformée en palais de la culture), le siège de la wilaya, la palais de la
culture Malek-Haddad, la Medersa, le palais du Bey, les Foundouks de la vieille ville, le Théâtre régional et les
hôtels Cirta et Panoramic. S’agissant de la construction des nouvelles infrastructures, le directeur de la culture a
indiqué à plusieurs reprises que “des commissions locales et nationales seront installées afin de pouvoir étudier
la construction d’une grande bibliothèque”. D’autres grands chantiers sont également prévus, tels la
construction d’un nouveau palais de la culture, un siège de la direction de la culture, des théâtres, en sus d’un
parking et des pavillons d’exposition. À cet effet, pas moins de quinze bureaux d’études algéro-français ont été
désignés. Tout en signalant que leur travail sera inspecté par l’Office de gestion et d’exploitation des biens
culturels de Constantine (OGEBC). Ce dernier suivra “de très près” les chantiers de réalisation de ces projets
inscrits au profit de la ville du Vieux Rocher dans le cadre de cette manifestation culturelle. En outre, une
opération de restauration de la médina de Constantine est également à l’étude, elle sera effectuée par des
professionnels de la réhabilitation et de la restauration des vieilles bâtisses. 
D’autre part, comment peut-on imaginer une ville représentant la culture du monde arabe sans parler du
septième art. À ce propos, selon un sondage que nous avons effectué à Constantine, nous avons constaté que
dans une ville de l’envergure de Constantine dont la dimension historique et culturelle est connue
mondialement, la génération des moins de 30 ans n’a malheureusement jamais mis les pieds dans une salle de
cinéma, et ne sait décidement pas comment ça s’y passe. Pis, près de 20 ans passés depuis leur fermeture, les 8
salles de cinéma du vieux rocher se trouvent dans un état désolant, 4 d’entre elles, à savoir El-Andalous, El-
Anouar, Numidia et le Rummel dépendant de la commune, ont été louées à des privés, mais demeurent toujours
sans activités. Un fait qui plonge “la ville du savoir” dans une obscurité culturelle la plaçant très loin derrière
Annaba ou encore Alger.
Ce qui, encore une fois, met en doute la capacité de cette ville à organiser un événement d’une telle dimension,
et ce, en dépit des assurances des autorités qui annoncent sans cesse que la ville des ponts pourra accueillir ses
hôtes venant de plus de 22 pays arabes. 
Enfin et concernant le tourisme, un secteur tant négligé, avec tout ce dont dispose la ville du vieux rocher
comme sites touristiques, le directeur du tourisme et de l'artisanat de Constantine s’est contenté d’annoncer, sur
les ondes de la chaîne locale, que “le chantier de réhabilitation du chemin des touristes sera finalement lancé
avant la fin de l'année en cours”. Tout en précisant que “la première tranche des travaux sera prête avant la fin
de l'année en cours. Le délai de réalisation et de livraison du projet a été fixé à 18 mois”. Ce chemin touristique
sera exploité toujours selon le même responsable, sur une distance de près de 2,5 km, partant du “Pont du
diable” situé sous le grand pont de Sidi Rached en longeant la partie droite de la falaise jusqu’au Pont des
chutes, situé sous le pont suspendu de Sidi-M'cid. Pour ce faire, une enveloppe de pas moins de 330 millions de 
DA a été allouée à ce projet dont le contrat a été signé avec une entreprise algéro-française qui a remporté le
marché. Or, nous sommes à 10 jours de la fin de l’année et rien n’a été lancé !
Dans le même sillage, le directeur du tourisme et de l'artisanat a aussi annoncé la réhabilitation du Jardin de
Sousse situé en contrebas du pont d’El-Kantara, menant au chemin des Touristes. Ces opérations qui nécessitent
un travail dur et long vu la structure géologique de la ville (Constantine construite sur un rocher), n’ont pas
encore été lancées, ce qui nous amène à nous interroger si les autorités ont la même notion du temps. 
Aussi, la question se pose avec acuité. Avec un tel rythme et de telles conditions, Constantine sera-t-elle à la
hauteur d’un tel événement ?

IB

L'Expression - 5 janvier 2014

Cirta sera-t-elle à la hauteur ?

Par Ikram GHIOUA

A 12 mois de la manifestation, c'est l'image d'une ville en pleine dépression sur le plan urbain. Les bidonvilles
censés disparaître sont encore d'actualité, le processus d'aménagement et réhabilitation est carrément
inexistant.

Constantine sera dans une année la capitale de la culture arabe. Un événement grandiose qui mérite d'être
médité et encouragé. Ce titre ne lui a certainement pas été décerné sans convenance, cette métropole est la
troisième plus importante ville de l'Algérie. Mais aussi l'une des plus anciennes cités du monde. Comptant plus
de 2500 ans, elle se distingue par un long tracé historique méditerranéen. 
Reconstruite en 313 après J.-C. par Constantin 1er dont elle porte le nom depuis 17 siècles, cette cité fut un
temps la capitale de la Numidie sous le nom de Cirta! S'étalant sur un rayon d'une quinzaine de kilomètres sous
forme d'une agglomération comprenant une ville-mère et une série de satellites, cette ville abrite aujourd'hui
plus de 448.000 âmes. Elle possède un terrain topographique très accidenté, imprégné par une juxtaposition de
plateaux, de collines, de dépressions et de ruptures brutales de pentes faisant d'elle un site hétéroclite d'où sa
particularité mystérieuse. Elle est connue pour être la cité des pauvres, visitée par des milliers de convives d'ici
et d'ailleurs, c'est, en effet, dans cette ville que les mariées puisent les meilleurs produits pour leurs trousseaux à
des prix abordables. Jalousement gardée par un rocher, on la surnomme, ville du Vieux Rocher, mais encore
ville des Ponts suspendus, ville des Oulémas, aussi ville des Aigles ou bien ville du malouf, relativement à la
musique arabo-andalouse qui la définit. Constantine considérée comme une ville charnière entre le Tell et les
Hauts-Plateaux, occupe une position géographique centrale et devient la plus grande métropole intérieure du
pays. Outre son histoire glorieuse, son caractère de ville touristique par excellence, Constantine est aussi un lieu
de culture incontestable, assurant d'autres fonctions économiques dans l'industrie. Constantine aura donc mérité
son nouveau statut de capitale de la culture arabe, néanmoins, ses responsables seront-ils à la hauteur de cette
manifestation? Sont-ils en mesure d'accomplir une mission aussi importante? Quelle image sont-ils en mesure
de donner à cette ville? En un mot ont-ils les compétences exigées pour assurer la réussite de cet événement et
comment l'on se prépare? Franchement, rien ne semble prometteur. 
La ville accuse un retard accablant 
A 12 mois de la manifestation, c'est l'image d'une ville en pleine dépression sur le plan urbain. Les bidonvilles
censés disparaître sont encore d'actualité, le processus d'aménagement et réhabilitation est carrément inexistant,
alors que des immeubles tombent en ruine comme il a été constaté à Saint-Jean, Souika, Casbah. Les façades ne
sont pas dans un meilleur état, donnant à la ville une image dégradante. Au niveau de la cité du 20-Août, Filali
et Benboulaïd, tous les travaux de finition effectués sur le sol, à savoir routes et trottoirs sont à refaire et pour
cause, Sonelgaz décide de renouveler son réseau, d'où le manque, voire l'absence de coordination entre les APC
et les entreprises. Pis encore, l'agence chargée de revoir l'installation des fils électriques, n'aura pas pris la peine
d'accomplir son travail convenablement, puisque les fils sont installés à l'extérieur ce qui constitue un non-
respect des normes. Que dire de l'état des lieux des axes routiers, c'est pratiquement et sans exagérer, une honte!
Sachant bien que la ville a bénéficié d'une gigantesque enveloppe financière. Allons du côté de Daksi, à
première vue, ce quartier offre l'image d'une cité en bonne santé, mais en s'introduisant, on à l'impression d'être
dans un quartier de Kaboul, axes défoncés, manque d'hygiène indescriptible et un laisser-aller qui donne la chair
de poule. Ce n'est pas un cas isolé, le Faubourg, la cité El Bir, Bardo, la Boom, où encore Oued El Had et Ziadia
sont cette image cachée peut-être volontairement? Ce manque d'enthousiasme pour rendre à la ville son statut de
capitale ne doit pas être uniquement prêté aux responsables, le manque de civisme chez le citoyen est à plaindre.
Aucune culture d'hygiène, aucune éducation comportementale et surtout aucune volonté à vouloir changer! La
cité dortoir d'Ali-Mendjeli émerge malheureusement dans ce même cadre. Comment sera 2015? Dans quelle
ambiance et quelle atmosphère Constantine recevra ses hôtes? Impossible de donner une réponse. Dans la rue,
et pour les plus sages, on espère que 2014 sera une aubaine pour donner un nouvel élan au programme tracé
pour 2015. Pour s'enquérir de l'avancement des projets liés à la manifestation, Constantine, capitale de la culture
arabe 2015, la ministre de la Culture a déjà effectué plusieurs visites et selon elle " au moins 50% des projets
inscrits devront être achevés avant ou pendant l'événement ", soutenant que " la capitale culturelle n'est pas le
but en soi, c'est une opportunité unique pour doter Constantine de projets durables ". 

Khalida tente de booster les choses 


Dans ce même contexte, la ministre avait assuré " avec des délais allant de 12 à 18 mois, 15 projets dont six
bénéficieront aux daïras, des annexes de la Maison de la culture de Constantine seront impérativement achevées
avant 2015 ". Mais l'on est déjà à 12 mois de l'événement, autrement dit, certains projets liés à cette
manifestation ne pourraient être menés à terme que durant les derniers mois de 2015! A quoi bon dire "nous
sommes condamnés à respecter ces délais? " Néanmoins, dans le souci de bien faire, il a été fait appel à l'agence
de gestion de réalisation des grands projets culturels, dans le but, avait souligné Khalida Toumi, " de renforcer
le staff local avec une dizaine d'architectes spécialisés, notamment dans la réalisation de musées et
infrastructures culturelles ", appelant les Constantinois à s'y impliquer davantage. Seule bonne nouvelle
annoncée récemment, il s'agit de la mise à niveau du Centre culturel Mohamed El-Aid Al-Khalifa, qu'on vient
de fermer en vue de sa transformation en palais de la culture. Feront l'objet d'une réhabilitation également, le
siège de la wilaya, le complexe culturel Malek Haddad, la Medersa, le TRC, le palais d'Ahmed Bey, les salles
de cinéma que compte Constantine, les lieux, fondouks et "derbs" de la vieille ville, l'hôtel Cirta qui va bientôt
fermer le Mariotte, en plein travaux, le Pont des étudiants et le Chemin des touristes. Mais aussi la RN 79
reliant le centre-ville à l'aéroport Mohamed-Boudiaf, le dédoublement de l'axe routier Constantine-Aïn Smara,
434 anciens immeubles des avenues Aouati Mostefa et Si El Haouès. Les travaux de réaménagement, promettait
encore la ministre, devront également toucher, " le CTC de Constantine qui supporte un volume de travail
supérieur à ses capacités et devrait être renforcé temporairement par le CTC d'une wilaya limitrophe.
Concernant le site implanté sur les hauteurs de l'Université Bachir-Mentouri, initialement prévu pour la
construction d'une bibliothèque urbaine, je proposerai d'en faire un lieu de loisir pour les familles
constantinoises, un peu sur le modèle du Bois des arcades d'Alger ". La ministre propose aussi " la réalisation
d'un théâtre régional dans la ville d'El Khroub et de doter Constantine de son Salon international du livre qui
sera accueilli par le futur Palais des expositions ". Pour l'instant, à part un timide mouvement en signe de
préparation pour l'événement, Constantine, capitale de la culture arabe, rien ne renseigne sur l'aboutissement de
toutes ces ambitions, sauf peut-être et en termes de grands projets, le viaduc transrhummel dont les travaux
avancent à grande vitesse.

Le Temps d'Algérie - 16 janvier 2014

Constantine, capitale 2015 de la culture arabe : des mesures pour rattraper les retards 

La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a annoncé jeudi à Constantine une série de mesures pour
''rattraper le retard enregistré dans la réalisation des nouveaux projets culturels inscrits dans le cadre de la
manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe''.

La délivrance ''en urgence'' des ordres de services (ODS) aux bureaux d'études et aux entreprises retenus pour la
réalisation des projets culturels, l'augmentation de la cadence des travaux et la mise en place d'un planning
technique permettant un "suivi réel" des chantiers figurent parmi les principales décisions prises par la ministre
pour résorber les retards.

La mise en ouvre de ces décisions permettra de ''rattraper les retards et de gagner au moins deux mois sur les
délais de réalisation'', a souligné la ministre au cours d'une séance de travail qu'elle a présidée au terme d'une
visite de travail sur les chantiers de plusieurs projets inscrits dans le cadre de cette grande manifestation.

Mme Khalida Toumi a appelé les responsables locaux concernés à délivrer, à défaut d'ODS, des ''ODS
provisoires'' permettant ''l'installation des entreprises de réalisation et gagner ainsi du temps'' d'autant, a-elle
signalé, que les réserves émises ''ne sont pas suspensives''.

Un ''écrit'' imposant aux bureaux d'études et aux entreprises de réalisation de hausser le rythme des travaux en
activant en ''deux fois dix'' et de doubler les effectifs dans leurs chantiers sera transmis aux parties concernées
qui seront tenues de respecter leurs engagements'', a ajouté la ministre, précisant qu'une réunion se tiendra la
semaine prochaine à Alger avec les différents intervenants (bureaux d'étude et entreprises de réalisation) pour
arrêter un ''document technique'' permettant ''un suivi et une évaluation juste des chantiers''.

Ce planning sera ''signé par l'Etat représenté par la wilaya et les entreprises et bureaux d'études'', a ajouté
Mme Toumi, précisant que des cadres de son département séjourneront aujourd'hui et demain (jeudi et
vendredi) à Constantine pour faire établir un rapport détaillé sur les chantiers qu'elle n'a pas visité (pavillon des
expositions, musée d'art moderne, six maisons de la culture et réhabilitation du théâtre régional de Constantine,
entre autres). 
''Un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), en l'occurrence l'Agence nationale de
gestion des réalisations des grands projets de la culture (ARPC), veillera à la bonne réalisation des projets
culturels accordés à la wilaya de Constantine dans le cadre de cette importante manifestation'', a encore ajouté la
ministre.

S'agissant des projets relatifs au patrimoine de cette ville millénaire, la ministre a indiqué que l'Etat a mis en
place un autre EPIC chargé de la gestion et de l'exploitation des biens culturels classés. Un établissement devant
être chargé de veiller au respect des normes requises dans la réalisation des projets accordés dans ce sens, a-t-
elle également indiqué.

Cet EPIC avait déjà délivré des lettres de commandes à vingt (20) bureaux d'études chargés de la restauration et
de la mise en valeur de 70 projets liés au patrimoine, a souligné la ministre avant d'appeler le wali à avaliser ces
lettres de commande pour que les intervenants puissent travailler dans un cadre légal.

Abordant la question de l'assistance à la maitrise d'ouvrage pour les nouveaux projets, Mme Toumi a indiqué
que son département sera ''intransigeant'' sur le volet lié au respect des normes'' afin d'éviter tout gaspillage''.
L'assistance à la maîtrise d'ouvrage déléguée concernant les nouveaux projets culturels doit être confiée à ''une
entité qui présente un bon CV'', a souligné la ministre qui a exprimé son mécontentement quant au projet de
réalisation de la salle de spectacles de type Zénith prévue à la cité Zouaghi et dont le marché a été accordé à une
entreprise chinoise.

La ministre a appelé à faire confiance aux algériens et souligné que la manifestation attendue pour 2015
constitue ''le projet de l'Etat algérien et non pas celui de personnes ou d'un secteur''. 
La ministre a entamé sa visite par la visite du chantier de construction de la salle de spectacles (Zénith) avant
d'inspecter les projets de réhabilitation des maisons de la culture Malek-Haddad et Mohamed-Laïd Al Khalifa,
ainsi que l'ancien siège de la wilaya et la Medersa. Elle a également inspecté, avenue Zaâmouche, près de Bab
El Kantara, les chantiers d'une bibliothèque urbaine et d'un musée des arts.
El Moudjahid - 18 janvier 2014

Préparatifs de la manifestation «Constantine, Capitale de la Culture Arabe 2015» : Les mesures


d'urgence de Mme Khalida Toumi

D.R

En visite d'inspection dans la wilaya de Constantine, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a annoncé une
série de mesures d'urgence en vue de pallier le retard constaté dans l'exécution des projets entrant le cadre de
«Constantine capitale de la culture arabe 2015», lequel retard a été estimé à cinq mois.

Montrant son insatisfaction concernant la cadence desdits travaux, Mme Toumi exigera que les entreprises
engagées passent au régime 2x10, soit deux équipes de travailleurs se relayant chaque 10 heures, et ce, afin
d'être au rendez-vous pour la manifestation. Toujours dans le souci d'insuffler une dynamique nouvelle aux
projets, la ministre demandera expressément au directeur local du logement et des équipements publics de
délivrer des ODS (ordres de service) «provisoires» aux entreprises choisies, lesquelles ont déploré l'absence de
toute notification d'attribution du marché : «La DLEP peut délivrer, même en cas de réserves, des ODS
provisoires aux entreprises, l'essentiel est que ces réserves ne soient pas suspensives.» Mme Toumi appellera en
outre à une réunion de travail qui regroupera tous les acteurs impliqués dans les divers projets (bureaux d'études
et entreprises de réalisation) afin de leur notifier les décisions prises et arrêter un modus operandi uniformisé.
Ayant entamé sa visite par le chantier de la salle de spectacle «3000 places» sis à la cité Zouaghi-Slimane (sur
le plateau d'Aïn El Bey), la ministre ne cachera pas son agacement en constatant le faible taux d'avancement des
travaux estimé à 30%,  accusé par les représentants de l'entreprise de réalisation chinoise China State
Construction Engineering Corporation (CSCEC). Face à ces derniers, qui lui feront également part d'une grève
qu'ils auraient entamée il y a quelques jours, «officiellement» pour contrat non encore signé, Mme Toumi se
montrera implacable : «Votre grève est illégale, dites à vos chefs qu'il y a des lois que vous devez respecter dans
ce pays sinon vous serez dessaisis de ce projet», martèlera-t-elle en soutenant qu'elle se réunira dans les
prochains jours avec la direction de l'entreprise ainsi qu'avec l'ambassadeur de Chine en Algérie afin de tirer les
choses au clair. Le reste de la tournée a porté sur les chantiers de réhabilitation et de réaménagement touchant le
palais de la culture Malek-Haddad, la maison de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa, l'ancien siège de la
wilaya, ainsi que la médersa et le café Nedjma mitoyen (le mythique El Goufla). La ministre se rendra en outre
sur le site retenu pour abriter la future bibliothèque urbaine et le musée d'art et d'histoire situé sur l'avenue
Zaâmouche (Bab El Kantra). Au cours de la séance de travail tenue après la tournée au siège de la wilaya, la
ministre réitérera sa position concernant le choix des entreprises retenues pour la maîtrise d'ouvrage déléguée
des projets culturels, lesquels devront avoir un CV. «Il faut non seulement que les projets se fassent, mais qu'ils
se fassent dans les normes», a-t-elle assené avant d'ajouter : «Je suis très optimiste, à condition qu'on applique
les décisions prises. À Tlemcen, il y a eu 11 infrastructures réalisées et plus de 80 sites et monuments
historiques réhabilités. Il n'y a pas de raison pour que ce qui s'est fait à Tlemcen ne se fasse pas à Constantine !»
Par ailleurs, Mme Toumi annoncera la prolongation du délai relatif au dépôt des propositions de projets
culturels entrant dans le cadre de la manifestation : «Suite à de nombreuses demandes, le délai initial a été
prolongé d'un mois, donc, les portes sont encore ouvertes aux différents intervenants jusqu'au 31 janvier.» Le
programme officiel de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» sera, quant à lui, entériné au mois de
mars prochain. Enfin, à une question sur l'incidence de la fermeture simultanée de la maison et du palais de la
culture et du siège du Théâtre régional de Constantine sur le déroulement des festivals qu'accueille
annuellement la ville, le Dimajazz en tête, ainsi que sur celui des meetings politiques lesquels, campagne de la
présidentielle oblige, devront se multiplier dans les prochains mois, la ministre répondra : «C'est un sacrifice
nécessaire afin que la ville soit prête à accueillir ses invités en 2015. On essaiera de trouver d'autres salles pour
accueillir les festivals. D'ailleurs, la décision a été prise, conjointement avec la wilaya, de couvrir le Théâtre de
verdure, lequel pourra représenter une solution de rechange. Concernant les meetings politiques, cela ne relève
pas de mon département.»

Issam Boulksibat

L'Expression - 19 janvier 2014

Se payer de mots !

Par N. KRIM

L'année prochaine, la grande métropole de l'Est, Constantine, sera la «capitale de la culture arabe 2015».
Important? En vérité - face à la déliquescence de la culture à Cirta, la dégradation avancée de son infrastructure
culturelle, l'absence d'hôtels de haut standing et touristiques, dignes de la troisième ville du pays - seuls les
Constantinois pourront dire si le choix de leur ville s'imposait. Cela étant, ce rendez-vous culturel arabe
constitue, il ne fait pas de doute, l'opportunité pour cette grande ville de combler - un tant soit peu - un retard
infrastructurel accablant. Or, des gens se récrient déjà devant la fermeture, pour cause de restauration, du petit
nombre de salles existantes dans la ville. A moins de se tromper, il n'y a à Constantine qu'un théâtre - datant de
1886 - qui, nonobstant une architecture imposante, ne répond plus aux besoins d'une ville de sa dimension; la
Maison de la culture Mohamed El Aïd Khalifa - à l'origine un ancien garage - et le Palais de la culture Malek-
Haddad - la seule salle destinée à la culture édifiée depuis l'indépendance - aujourd'hui désuète. Les salles de
cinéma? Il y en avait sept en 1962. Six sont fermées depuis une trentaine d'années, la septième - le complexe
culturel du Casino (cinéma et théâtre Le Colisée) érigé en plein centre de Constantine a été tout simplement rasé
au début de 1970. Un véritable crime environnemental et culturel. Le paradoxe est donc là: Constantine qui a
tant donné à la culture nationale et produit quelques-uns des plus talentueux écrivains que l'Algérie ait connus
(de Kateb Yacine à Ahlam Mostaghanemi en passant par Malek Haddad et Ahmed Réda Houhou, pour
n'évoquer que l'histoire contemporaine) n'a pas cette infrastructure culturelle que son rang appelait et justifiait.
Ainsi, Constantine ne dispose que d'un seul musée datant de l'époque coloniale (le Musée national Cirta). Elle
n'a pas de vraies salles d'expositions picturales, ne possède pas de salles de spectacles dignes de ce nom, et est
dépourvue de centre ou de palais des congrès. Depuis de nombreuses années, la culture vivote à Constantine
avec, ici et là, des petits festivals qui, d'ailleurs, disparaissent dès qu'ils atteignent quelque notoriété du fait de
l'indisponibilité de l'infrastructure indispensable et appropriée. C'est pourtant cette ville privée d'une vraie assise
structurelle pour le développement de la culture qui donna tant à l'Algérie dans ce secteur. C'est donc dans le
cadre de cette année «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», que des projets ont été initiés et
chapeautés par le ministère de la Culture pour, à tout le moins, doter Cirta de cet apport infrastructurel qui lui
fait tant défaut. Pourtant, d'aucuns semblent faire la moue et des voix trouvent le moyen de s'indigner que la
ville sera en «chômage» culturel durant neuf mois (restauration oblige). Y a-t-il de quoi s'enorgueillir des rares
supports de la culture qui existent dans la troisième ville du pays? Comment peut-on s'indigner pour une
fermeture de quelques mois qui, au bout, dotera sans doute Constantine de cette infrastructure qui lui manque
tant alors que la ville est sévrée de vraies cultures depuis 52 ans? Le temps, sinon les hommes- c'est le moins de
le dire- n'ont pas été cléments pour l'antique Cirta, l'une des plus vieilles villes du monde, inscrite au patrimoine
universel. Délabrée, mais toujours debout, gardant un charme certain, celui de ses vieilles pierres, Constantine
n'a pas eu d'édiles à sa dimension, qui n'ont jamais compris combien cette ville séculaire a marqué l'Algérie de
son sceau indélébile. Outre ses hommes de culture, d'art et de théâtre, Constantine a également produit des
philosophes et des hommes politiques, donnant à la ville du Rocher de défier le temps et les hommes. Cirta-
Constantine n'est pas seulement la gardienne d'une mémoire nationale, elle est en fait la mémoire vivante et
identitaire de l'Algérie par son amazighité, par son arabité et son Islam assumés en toute circonstance donnant
naissance à quelques-uns des penseurs, créateurs et artistes les plus féconds et novateurs dans une Algérie alors
en panne de renouveau. Constantine a été laissée à l'abandon, réduite au rang de bourg, mais n'en restait pas
moins l'unique Cirta, attestée par sa longue traversée de l'Histoire. Cette ville a été pourtant privée de structures
culturelles dignes de son statut. Etre capitale de la culture arabe pour une année? Pourquoi pas? C'est surtout un
prétexte pour revenir à la vie. Alors arrêtons de nous payer de mots, rendons à nos villes leurs stature et
grandeur perdues.

El Watan - 24 janvier 2014

Constantine : 7,5 milliards de dinars pour le patrimoine

La plus grande opération de réhabilitation du patrimoine architectural et historique, jamais connue dans
l'histoire de la ville de Constantine depuis l'indépendance, sera lancée le 28 février prochain.

Le projet a été présenté, hier, au siège de la wilaya de Constantine par Abdelouahab Zekagh, directeur de
l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), en présence de la ministre
de la Culture, Khalida Toumi, en visite dans la ville pour inspecter les projets de la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015». Selon les explications données par Abdelouahab Zekagh, l'opération,
intitulée «Projets patrimoniaux», a bénéficié d'un budget de 7,5 milliards de dinars, soit l'équivalent de la moitié
du budget consacré aux nouvelles réalisations en prévision de cette évènement que la ville de Constantine
abritera en 2015.

«C'est un projet immense divisé en cinq zones et qui concerne l'intervention dans 74 points, répartis en 25 lots
sur une superficie de 40 ha, il touchera en grande partie des monuments et sites du patrimoine de la vieille ville
de Constantine, mais aussi des sites archéologiques, situés à l'extérieur de la ville, à l'exemple du tombeau de
Massinissa et le site de Tiddis», a indiqué le directeur de l'OGEBC. Pour ceux qui connaissent bien l'état de
dégradation avancée, les effondrements et les démolitions qui ont touché une grande partie du bâti de la médina
de Constantine, classée patrimoine national en 2005, cette opération salutaire est qualifiée de véritable «plan
Marshall», tant attendu depuis des dizaines d'années.

Selon le directeur de l'OGEBC, la réhabilitation touchera un nombre important de maisons, de rues, de derbs,
mais aussi des fondouks, des hammams, des mosquées, des zaouïas et plusieurs constructions à valeur
patrimoniale et historique à l'instar du palais Ahmed Bey. Nous saurons que cette grande opération, qui a vu la
participation de 22 bureaux d'études nationaux, sera menée en partenariat avec des spécialistes étrangers en
réhabilitation dont des Français, des Espagnols, des Italiens, des Portugais et des Turcs. La moitié des projets
devront être achevés avant avril 2015, date du lancement de la manifestation, le reste se poursuivra durant cet
évènement, ce qui permettra aux invités de la ville d'en être témoins.

Arslan Selmane

APS - 26 janvier 2014

Constantine, capitale 2015 de la culture arabe : mise à niveau du centre-ville

CONSTANTINE- Une importante opération de mise à niveau des artères principales, des immeubles et des
commerces du centre de Constantine sera lancée "incessamment" dans le cadre des préparatifs de l'événement
"Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a-t-on indiqué dimanche à la wilaya.

Le ravalement des façades, la réhabilitation des chaussées et des trottoirs ainsi que l'intensification de l'éclairage
public figurent parmi les actions à entreprendre dans le cadre de cette mise à niveau", a indiqué la même source,
précisant que les avenues Abane-Ramdane et Mohamed-Belouizdad, ainsi que la rue Mohamed-Bouderbala (ex-
rue Petit) seront "les premiers sites concernés par cette opération".

Les services de la Direction de l'urbanisme et de la construction ont été désignés pour piloter cette opération,
d'un coût de trois (3) milliards de dinars, qui sera suivie par "des opérations similaires touchant d'autres
quartiers du centre-ville".

Une campagne de sensibilisation sera menée, en parallèle, auprès des habitants et des commerçants des
quartiers concernés par ces opérations de réhabilitation, a-t-on souligné de même source.

Un important programme d'accompagnement des projets de la grande manifestation culturelle attendue dans
l'antique Cirta pour 2015 a été ficelé, englobant, entre autres, des opérations d'aménagement des jardins et des
espaces verts, ainsi que des travaux de réhabilitation et de réaménagement des places et placettes de la ville.

Le programme donnera aussi lieu au renforcement du dispositif de collecte des déchets ménagers et au
traitement de l'environnement, a-t-on ajouté, soulignant que les projets lancés (ou à lancer) dans le cadre de la
manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe en 2015", ont été confiés à des entreprises selon la
formule du gré à gré, dans le respect de la réglementation en vigueur, afin "de gagner du temps et permettre à la
ville d'être au rendez-vous de ce grand événement".
Le Temps d'Algérie - 14 février 2014

Constantine, capitale 2015 de la culture arabe: Accélération de la cadence des travaux 

Les chantiers de réhabilitation des projets lancés dans le cadre de la préparation de la manifestation
"Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", seront renforcés par l'adoption de "la méthode des trois
brigades" pour accélérer la cadence des travaux, a indiqué jeudi à Constantine le wali, Hocine Ouadah. Au cours
d'une visite d'inspection consacrée aux chantiers de la grande manifestation culturelle, le chef de l'exécutif local
a instruit les responsables de la direction de logement et des équipements publics (DLEP) à "veiller à installer
trois brigades dans les chantiers de réhabilitation de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, du
palais de la culture Malek-Haddad et de la résidence de la wilaya". 

Mettant en exergue la nécessité de respecter les délais des travaux avancés par les différentes entreprises
chargées de leur réalisation, le wali a demandé à inclure les entreprises locales versées dans le bâtiment, issues
des dispositifs de l'emploi, dans ces chantiers de réhabilitation. 

De son côté, le directeur du logement et des équipements publics (DLEP), El Eulmi Betayeb, a fait état du
payement des situations financières des entreprises engagées dans les chantiers "qui est à jour", précisant que le
contrôleur financier a installé "une équipe dont la mission est de suivre l'évolution des travaux et de régler toute
situation financière". 

Le DLEP a également précisé qu'une enveloppe financière de la réévaluation de la salle de spectacle de


Zouaghi, actuellement à 40% de taux d'avancement des travaux, devant servir pour l'acquisition des
équipements acoustiques entre autres, sera débloquée "la semaine prochaine". 

Les services de la wilaya ont annoncé la réception de 25 projets, inscrits en prévision du grand rendez-vous
culturel arabe, d'ici le mois de février 2015, soit deux mois avant le lancement officiel de la manifestation. 

Les grands projets prévus pour cet événement englobent une salle de spectacles, un palais des expositions, une
bibliothèque urbaine et un musée d'art et d'histoire. 

Soixante-quinze (75) projets relevant du patrimoine matériel et immatériel sont concernés par des opérations de
réhabilitation et de mise en valeur, a-t-on indiqué également.

El Watan - 19 février 2014

Projets de la capitale de la culture arabe


Ça traîne à la vieille ville

De nombreuses bâtisses et sites, programmés pour être réhabilités, sont encore occupés par des familles et des
commerçants, alors que l'entame des travaux est prévue pour le 28 février en cours.

Fixée pour le 28 du mois en cours, l'installation des chantiers en vue d'entamer les travaux de réhabilitation de
plusieurs sites à la vieille ville de Constantine risque de connaître des retards, en raison des difficultés qui
persistent notamment en ce qui concerne l'évacuation des habitations et des commerces. «Nous sommes
confrontés à un véritable problème, surtout que les maisons et la plupart des sites programmés pour la
réhabilitation sont encore habités par des familles ou occupés par des locataires notamment les commerçants et
les artisans, ce qui nous empêche d'envisager l'installation des chantiers, en plus de tout cela, même les
entreprises qui devaient commencer à travailler avec nous n'ont même pas été désignées à ce jour», nous déclare
le responsable d'un bureau d'études.

Parmi les nombreux bureaux études concernés par cette opération, l'on craint déjà que ces contraintes vont faire
traîner les travaux, alors que des engagements ont été signés avec le ministère de la Culture pour le respect des
délais, fixés pour certains lieux pour le mois de février 2015. «Comment veut-on respecter les délais, alors que
rien n'a été fait pour dégager les lieux et évacuer les familles et les commerces», nous dira notre interlocuteur.
Pour rappel, et lors d'une réunion avec l'exécutif et l'APC de Constantine, le wali de Constantine, Hocine
Ouadah, avait insisté auprès des services concernés pour prévoir le relogement de 175 familles, afin de
permettre de libérer les bâtisses choisies pour la réhabilitation. Toutefois, un problème délicat se pose pour les
commerçants et les artisans qu'il faut délocaliser tout en leur assurant des locaux provisoires pour l'exercice de
leurs activités. Un problème qui demeure encore posé en l'absence d'initiatives pour le moment.

Pour rappel, et lors d'une rencontre présidée le 23 janvier dernier par la ministre de la Culture, Khalida Toumi,
au siège de la wilaya de Daksi, le directeur général de l'office national de gestion des biens culturels protégés
avait soulevé le problème des sites habités ou occupés par les commerçants, et qu'il fallait prendre toutes les
mesures pour permettre l'installation des entreprises dans les délais, surtout que ces travaux vont provoquer un
grand chamboulement dans la vieille ville. Dans l'attente, et selon des sources bien informées, ce problème sera
exposé à la ministre de la Culture lors de sa prochaine visite à Constantine prévue demain jeudi.

Notons que parmi les projets retenus pour la manifestation de Constantine capitale de la culture, il a été retenu
la réhabilitation des sites patrimoniaux localisés en grande partie à la vieille ville, et répartis en cinq zones, pour
un montant global de 7,5 milliards de dinars. 

Arslan Selmane

El Watan - 5 mars 2014

Préparatifs de l'évènement de 2015


Le coût de la salle Le Zénith jugé trop excessif

Selon un cadre, l'infrastructure coûtera 15 fois plus que la normale.

Depuis quelques semaines, des décisions de réévaluation des coûts des projets engagés pour la manifestation de
la culture arabe ne cessent de faire des vagues. Certains y trouvent qu'il s'agit d'opérations mal étudiées, alors
que d'autres justifient ces mesures par une gestion à la hussarde d'un évènement préparé dans la précipitation.
Chose qui a été confirmée hier lors d'une visite d'inspection du wali de Constantine sur les sites des principaux
chantiers, dont la réalisation constitue un véritable défi pour les pouvoirs publics.

Si le consentement de la nature des contrats engagés avec les différents entrepreneurs en charge de ces projets,
le gré à gré en l'occurrence, est acquis, la problématique reste sans conteste les avenants, et par ricochet les
réévaluations qui ne sont pas pour faciliter les opérations comptables. D'ailleurs, sous couvert de lanonymat, un
responsable local, bien au fait de ce type de projet, nous confie : «Certes, c'est une première en Algérie d'avoir
ce genre d'infrastructures, mais à y regarder le coût, l'on est en droit de se poser des questions quand on sait que
selon des normes européennes, la nôtre coût en vérité 15 fois plus». Quant au palais des expositions, le
représentant du bureau d'étude fera remarquer au wali qu'il accuse un léger retard ; il évoque les réévaluations
qui ne sont, jusqu'à présent, pas encore entérinées. Le wali dira, à ce propos: «Tout est fin prêt au niveau du
ministère des Finances ; le problème ne se pose guère du point de vue financier.»

Par ailleurs, ce dernier demandera au même bureau de faire une proposition dans les jours qui suivent
concernant la réalisation d'une toiture pour le théâtre de verdure, Mohamed Ouchen, sis à Zouaghi. Concernant
le palais de la culture Malek Haddad, une autre modification de la devanture de la bâtisse a été suggéré, le but
étant l'utilisation d'une plus grand espace, mais surtout la possibilité de lui incorporer des effets de lumière.

Dans ce sens, un entrepreneur français, porteur de cette étude ayant eu l'aval du wali, mettra en avant l'effet
escompté dans ce type d'infrastructures en privilégiant le concept «des touches d'un piano». Sons et lumières
pour un meilleur effet esthétique, mais le coût n'en a pas été révélé. En revanche, la maison de la culture
Mohamed-Laïd Al Khalifa, en pleins travaux de décapage, pose un problème pour la librairie Média-Plus qui
devra être délocalisée dans les tout prochains jours. Le secrétaire général de la wilaya a rassuré son
propriétaire : il sera permis à ce dernier d'utiliser un local au niveau de la rue Abane Ramdane.

On lui a remis les clés du local, en attendant la remise des documents y afférents. Notons, par ailleurs, que le
wali était en visite à Tlemcen sur l'initiative de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, pour s'imprégner de
l'expérience dans la gestion des projets similaires, sauf que pour ces deux manifestations, il n'y a en fait aucun
élément de comparaison, tant sur les délais que sur les coûts et encore moins sur la portée de l'événement de
Constantine.

N. Benouar

El Watan - 16 mars 2014

Le syndrome de Tlemcen

Le budget suscite déjà moult convoitises et, en filigrane, beaucoup de suspicions quant à son affectation.

Grand branle-bas de combat à Constantine en ce mois de mars 2014. Une année après sa désignation par
l'Organisation arabe pour l'éducation, la science et la culture (ALESCO), comme capitale de la culture arabe
2015, l'antique Cirta connaît une frénésie certaine, du moins du côté des officiels, pour «métamorphoser» une
ville millénaire accusant un  dénuement culturel difficile à combler, et ce, par le biais d'infrastructures réalisées
à la hâte. Pour les autorités chargées du dossier, le temps presse en effet, si Constantine veut faire bonne figure
et accueillir dignement les participants à cet événement international.

Mais comment établir une échelle des priorités sachant que tout est à faire ou à refaire ? Sur 76 projets prévus,
les 25 retenus pour l'instant doivent impérativement être achevés en février 2015. C'est du moins le souhait des
autorités. Outre les nouveaux chantiers, celles-ci s'engagent également dans des projets de réhabilitation du
vieux bâti (environ 500 immeubles datant de la période coloniale sont concernés), mais aussi dans la
«reconversion» de certains édifices. Ainsi, il a été décidé de transformer la résidence de la wilaya en centre des
arts et en institut de la musique malouf, la medersa en centre de figures historiques et culturelles, alors que la
maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa, où les travaux sont déjà entamés, sera promue au rang de palais
de la culture. Pour d'aucuns, la réorientation programmée de la résidence de la wilaya, située au niveau du
boulevard Zighoud Youcef (appelé communément Boulevard de l'Abîme) doit impérativement être précédée par
une réfection du réseau AEP ainsi qu'un confortement de la chaussée et du mur de soutènement de la corniche à
cause du glissement de terrain survenu en mai 2013, induisant la fermeture du boulevard à la circulation.

Recyclage et rafistolage

Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et le problème des infiltrations d'eau pris en charge par la Seaco
piétine, retardant l'intervention des services des travaux publics pour consolider le mur. Rafistoler de vieux
immeubles et recycler certaines infrastructures pour combler un vide criard en matière de musées et de centres
culturels est certes louable et bénéfique pour Constantine, mais la préservation de la moelle osseuse de la ville
doit constituer la priorité des priorités. Si un pan du mur de pierre de la corniche du Boulevard Zighoud Youcef 
s'effondre, avec toutes les conséquences désastreuses que cela induira, c'est réellement un pan de l'architecture
et de l'histoire de la ville qui échouera en contrebas du Rhumel. Côté finances, l'Etat ne lésine pas sur les
moyens pour rattraper le retard enregistré avant le début de la manifestation dont le coup d'envoi sera donné le
16 avril 2015. Il compte mettre les bouchées doubles en débloquant des enveloppes mirobolantes d'une part, une
cagnotte qui pourrait atteindre environ 50 milliards de DA, et en recourant à la main-d'ouvre et au savoir-faire
d'experts étrangers (chinois et turcs), d'autre part. Bien entendu, un tel budget suscite déjà moult convoitises et,
en filigrane, beaucoup de suspicions quant à son affectation.

Cela étant, toutes les mesures seront donc prises pour que Constantine soit prête pour ce rendez-vous qui donne
des sueurs froides aux responsables du méga chantier enclenché ces dernières semaines aux quatre coins de la
ville pour assurer la finalisation des 25 principaux projets entamés et dont la réception doit impérieusement
avoir lieu avant le début de la manifestation. Mais qu'en sera-t-il dès lors des autres infrastructures-
réceptionnées pendant ou après l'événement - et qui engloutiront des sommes éléphantesques sans être
réellement optimisées ? Constantine connaîtra-t-elle le «syndrome de Tlemcen» ? Des infrastructures y sont
restées fermées, une fois les feux des projecteurs éteints et l'événement (Tlemcen capitale de la culture
islamique 2011) pour lequel elles ont été réalisées a pris fin. Peut-on vraiment éviter un remake s'agissant de
l'événement de 2015 à Constantine ? Les responsables du secteur auront-ils assez de ressources et de souffle
pour assurer une longévité culturelle aux nouvelles entités ?

Lydia Rahmani

APS - 19 mars 2014

30 sites concernés par le "projet lumière" de Constantine, capitale 2015 de la culture arabe

Trente sites, entre édifices et monuments, seront ciblés par le "projet lumière" arrêté en prévision de la
manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a indiqué mardi à l'APS un spécialiste français
de la lumière architecturale, Alain Guilhot. 
Cet architecte-lumière à qui l'opération d'illumination des monuments de la ville a été confiée, a précisé que les
sept ponts de l'antique Cirta, la Médersa, la mosquée Emir-Abdelkader, le théâtre régional de Constantine
(TRC) ainsi que le Palais de justice, la Maison de l'agriculture et le Monument-aux-morts "figurent parmi les
sites concernés par le projet lumière". 
Affirmant que la lumière artistique est "le soleil de la nuit", ce professionnel de l'éclairage, soutenant que ce
projet lumière est une "occasion rêvée" pour que la cité du Vieux Rocher "se réveille le soir" et puisse dévoiler
toute sa splendeur, M. Guilhot a déclaré qu'une entreprise algérienne partage avec lui la mission d'illumination
des sites phares de la ville. 
Le projet est actuellement en phase de "concertation" avec les différentes instances concernées, a encore ajouté
cet architecte, ajoutant que l'opération d'illumination des monuments de la ville "sera prête" avant le 16 avril
2015, date du début officiel de l'évènement "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe". 

APS

L'Expression - 2 avril 2014

"60 milliards de dinars mobilisés pour réussir l'événement"

Une enveloppe de 60 milliards de dinars a été mobilisée pour réussir l'évènement «Constantine capitale de la
culture arabe 2015», a indiqué lundi dernier à Constantine la ministre de la Culture, Khalida Toumi. La
réalisation des projets accordés à la wilaya de Constantine dans le cadre des préparatifs de cette manifestation
grandiose (25 nouvelles infrastructures culturelles et 74 projets de restauration du patrimoine, en plus des
travaux d'amélioration urbaine prévus dans plusieurs quartiers) a nécessité un investissement public de 60
milliards de dinars, a souligné Mme Toumi au cours d'une conférence de presse qu'elle a présidée à l'issue d'une
visite de travail dans cette wilaya. Faisant part de l'importance des projets inscrits au profit de cette wilaya à
l'occasion de cet événement culturel, la ministre a insisté sur «l'urgence pour tous les responsables, tous les
chefs d'entreprises mis à contribution, ainsi que les médias, de conjuguer leurs efforts pour être à la hauteur du
défi et des attentes». Mme Toumi qui s'est longuement étalée sur «la grandeur» de la ville des Ponts «qui figure
parmi les trois plus vieilles cités de la Méditerranée», a indiqué que cette manifestation culturelle sera ouverte à
tous les pays, y compris non arabes, mais qui partagent un pan d'histoire ou un fragment de patrimoine avec la
culture arabe. Mme Toumi qui s'est dit satisfaite du taux d'avancement des différents chantiers lancés dans le
cadre de cette manifestation culturelle, a indiqué que l'objectif arrêté était de «réceptionner 60% des projets
avant l'ouverture de la manifestation, soit avant le mois d'avril 2015, les 40% restants devant être livrés au cours
de cette même année». Elle a également indiqué que «95% des engagements pris»dans le cadre des contrats
programmes, signés en janvier dernier par l'administration, les bureaux d'études et les entreprises en charge de
la réalisation des projets, «sont respectés». 
Les 5% restants représentent «un léger retard de 10 jours, dû à des contraintes objectives (expropriations et
procédures administratives) en voie d'être solutionnées», a ajouté la ministre. Mme Toumi a tenu à rassurer les
propriétaires de biens classés situés dans la Vieille ville, que «leurs biens devant faire l'objet de travaux de
restauration leur seront restitués car ils sont garantis par la Constitution». Appelant l'ensemble des intervenants
à former «une sainte alliance» pour réussir cet évènement, la ministre a estimé que l'enjeu est également
«économique, car il s'agit d'une manifestation qui va permettre à toute la région de Constantine de se requalifier
culturellement, touristiquement et économiquement, d'autant que plusieurs centaines de postes d'emploi seront
créés». S'agissant de l'élaboration du volet lié à l'animation de cette manifestation, Mme Toumi a indiqué qu'une
réunion de concertation avec les différents intervenants (artistes, gens de culture, femmes et hommes de lettres)
sera organisée après la campagne électorale pour arrêter le programme final de cette manifestation. 
Au cours de cette visite à Constantine, la ministre s'est rendue sur plusieurs chantiers ouverts dans le cadre de
cet événement, dont le projet de réhabilitation du Palais de la culture Malek-Haddad, l'ex-siège de la wilaya, la
Maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, les locaux de l'ex-Monoprix et la Medersa. Mme Toumi a
également inspecté les chantiers de réalisation d'un pavillon d'exposition à la cité Zouaghi et une bibliothèque
urbaine implantée à Bab El Kantara, avant de présider une réunion à huis clos avec les autorités locales et les
directeurs de l'exécutif.

Liberté - 2 avril 2014

Le taux global des travaux a atteint 60%, selon Khalida Toumi

Par : Driss B.

A un an du lancement officiel de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", la ministre


de la Culture Khalida Toumi a enfin dévoilé le budget total devant servir à financer les projets inscrits pour la
réalisation de nouvelles infrastructures culturelles, la réhabilitation et la modernisation de la ville des Ponts
suspendus. Hier au cours de la sa visite à Constantine, elle a affirmé au cours d'une conférence de presse que
l'État a attribué 6 000 milliards de centimes à ce vaste projet. Un somme considérable que la ministre a réussi à
arracher au ministère des Finances après de longues négociations, car, comme l'explique Mme Toumi, "rien n'a
été obtenu à la légère, l'État voulait offrir à Constantine les meilleurs projets". La ministre de la Culture, qui est
à sa énième visite dans la ville cette année, est apparue plus satisfaite que lors des précédentes fois, et pour
cause : elle considère que le taux global des travaux a atteint les 60%. "Aujourd'hui, je suis rassurée car 95%
des chantiers ont été lancés, et il me semble qu'à présent toutes les parties sont déterminées à respecter les délais
et les plannings, il nous reste seulement quelques problèmes administratifs à régler." Il semble en effet que cette
fois-ci, le ministère de la Culture ait réussi à trouver un terrain d'entente pour régler définitivement le problème
d'octroi des ordres de services ODS, même si le projet du pavillon des expositions situé à Aïn El Bey, traîne
encore. 
Notons que selon nos sources, la wilaya n'a pas encore validé entièrement l'étude de faisabilité de cette immense
infrastructure confiée à un bureau d'études algérien. Paradoxalement et à quelques mètres du lieu, l'entreprise
chinoise chargée de réaliser la salle de spectacle de 3 000 places réussi l'exploit d'atteindre un taux
d'avancement avoisinant les 85%, et il est fort probable que la salle en question soit réceptionné dans quelques
mois. Par ailleurs, la ministre de la Culture a tenu à rassurer le mouvement associatif et les artistes impliqués
dans la manifestation en affirmant : "Nous allons prochainement réunir les artistes associés aux ateliers de
travail comme nous l'avions fait en mai 2013, et ce, pour peaufiner la programmation culturelle de la
manifestation."

D. B.

El Watan - 2 mai 2014

Constantine : près de 8 milliards de dinars pour l'aménagement urbain


Près de 8 milliards de dinars ont été mobilisés pour des projets d'aménagement urbain dans le cadre de la
préparation de l'événement «Constantine capitale 2015 de la culture arabe», a-t-on appris, hier, auprès de la
direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (DUAC).

Les opérations qui seront lancées «en juin prochain» portent sur le ravalement des façades des immeubles et des
commerces et la réparation des ascenseurs dans plusieurs quartiers de Constantine à l'instar des avenues Abane
Ramdane et Mohamed Belouizdad, de la rue Mohamed Bouderbala (ex-rue Petit) et des cités Ciloc, Bel Air et
Bellevue, le tout pour un montant de 3 milliards de dinars, a précisé à l'APS Samir Bouteraâ, chef du service de
la construction à la DUAC. Les projets qui permettront à la cité du Vieux Rocher d'offrir une  image digne de sa
réputation concernent également l'aménagement des allées piétonnes et des trottoirs pour 2,9 milliards de dinars,
selon le responsable.

La réhabilitation de neuf jardins publics, la création d'espaces verts à travers l'ensemble des quartiers de la ville,
l'aménagement des ronds-points et le reboisement et l'embellissement des placettes publiques, pour une
enveloppe d'un milliard de dinars, figurent parmi les actions à entreprendre dans le cadre  de cette mise à
niveau, a encore indiqué M. Bouteraâ. Le programme retenu pour relooker la ville des Ponts donnera également
lieu à une vaste opération de réhabilitation et de confortement des escaliers en pierre reliant les différents
quartiers de l'antique Cirta. 

APS

Maghreb Emergent - 20 mai 2014

Le chantier «Constantine, capitale de la culture arabe» risque de rater son rendez-vous d'avril 2015

Les grands chantiers de «Constantine, capitale de la culture arabe», accusent un énorme retard qui risque de
faire rater à cet événement, son rendez-vous prévu en mai 2015. Point sur l'avancement du projet.

En décembre 2012, l'Organisation pour l'éducation, la science et la culture de la Ligue arabe (ALESCO) avait
retenu Constantine, pour être la capitale de la Culture arabe. La ville est aujourd'hui un immense chantier. Et à
moins d'une année de l'inauguration officielle de ce rendez-vous, prévue pour le 16 avril 2015, le défi parait
insurmontable, au point où les médias ont évoqué la tenue, la semaine dernière, d'un mini-Conseil du
gouvernement par Abdelmalek Sellal, pour faire le point et tenter de rattraper les retards.

Avec ses 25 nouvelles infrastructures et ses 75 projets de restauration du patrimoine, l'Etat s'est montré
généreux en débloquant un budget de 60 milliards de dinars, soit environ 500 millions d'euros, pour
l'évènement. 
Pour ce chalenge, la nouvelle ministre de la Culture, Nadia Labidi, aura du pain sur la planche. Quels seront les
projets livrés avant avril 2015 et ceux qui ne verront jamais le jour ? Autant de questions, qui embarrassent
aujourd'hui les autorités locales, qui subissent une forte pression de l'opinion publique et du gouvernement. 
Après le départ de Khalida Toumi, tout porte à croire que l'actuelle équipe qui dirige les différentes
commissions sera maintenue, afin de ne pas chambouler les travaux qui doivent impérativement être achevés à
l'échéance fixée.
Gré-à-gré systématique et généralisé

Khalida Toumi ne le cachait pas. Pour accélérer la cadence des travaux, les bureaux d'étude et les entreprises
étrangères ont été systématiquement incorporés aux projets, à travers des contrats confiés au gré à gré. Mais de
nombreux problèmes sont apparus en cours de route. Quelques mois avant son départ à la tête du ministère, les
directeurs de l'exécutif étaient entrés en opposition au sujet jet de documents administratifs, notamment les
ordres de services (ODS), que le directeur du logement et des équipements publics (Dlep) avait refusé de
délivrer dans un premier temps aux bureaux d'études et aux entreprises retenus pour la réalisation de certains
projets. Khalida Toumi, épaulée par le ministre du logement Abdelmadjid Tebboune, avait pourtant fini par
obtenir des « ODS provisoires ». 
Or, selon des sources locales qui se sont confiées à Maghreb Emergent, cette réticence du Dlep est due au fait
que « certains bureaux d'étude choisis à la dernière minute n'ont toujours pas adressé leur plan d'exécution ».
C'est notamment le cas pour le projet du Palais des expositions de Ain El Bey, confié une première fois à
l'entreprise chinoise CSCEC. Mais cette dernière avait fini par être éjectée par Khalida Toumi, pour le confier
au bureau d'études algérien Benhamed, qui avait réalisé le même projet à Tlemcen. Au moment où l'entreprise
Chinoise CSCEC est sur le point d'achever les travaux de la salle de spectacle de 3.000 places « Le Zénithe, les
services du contrôle technique de construction (CTC) sont encore en attente.fameux plan d'exécution pour le
Palais des expositions du bureau algérien.

Retraits injustifiés

Depuis quelques mois aussi, on assiste à une série de retraits injustifiés de plusieurs entreprises de réalisation
étrangères, en particulier espagnoles. Des entreprises qui ne donnent plus de signe de vie, alors qu'elles avaient
remporté des marchés à coût de milliards. Parmi celles qui ont manqué à leurs engagements, et qui ont résilié
leurs contrats, on notera l'entreprise chargée de réhabiliter le palais de la culture Malek Haddad, celle chargée
du réaménagement de l'ex-résidence de la wilaya en institut des arts modernes, et une autre encore, qui devait
réhabiliter plusieurs façades d'immeubles de la ville de Constantine. 
Par ailleurs, les opérations de restauration d'une partie de la vieille ville, de monuments, d'infrastructures
culturelles et des façades d'immeubles et de magasins, connaissent aussi des retards, certains sont encore au
stade de déblaiement. 
Les premiers à avoir dénoncé le recours systématique au gré à gré au profit des entreprises étrangères, sont les
représentants du bureau local de l'ordre des architectes, qui avaient sévèrement critiqué le non respect de la
réglementation en vigueur, le piétinement du code des marchés publics, et l'exclusion des architectes locaux de
tous ces projets.

L'Hôtellerie et le transport, au rendez-vous

Le viaduc Transrhumel sera en principe ouvert à la circulation le 5 juillet prochain. Cet ouvrage d'art
exceptionnel, appelé huitième pont de la ville, est une merveille architecturale réalisée par l'entreprise
brésilienne Andrade Guttierez, qui a plus ou moins respecté ses engagements. Outre son attraction touristique,
le pont dont le coût s'élève à environs 19 milliards de dinars après réévaluation, reliera les deux rives du
Rhumel. 
Parmi les autres grandes réalisations relevant du secteur du transport, figure aussi le tramway mis en service l'an
dernier. Confié à l'entreprise italienne Pizzarotti pour montant de 330 millions d'euro, le tramway relie le
quartier Zouaghi au centre ville, sur une distance de 9 km. L'extension de la ligne entre la station Zouaghi et
l'aéroport Mohamed-Boudiaf/Ali-Mendjeli sur une distance de 13 km a été confiée au groupement composée du
français Alstom, de l'espagnole Corsan Corviam et du groupe public Cosider. Les travaux devront débuter sous
peu, pour une durée de 35 mois. 
Quant aux structures d'accueil, la ville sera dotée d'ici la fin 2014 de 1.000 lits, avec la construction en cours, de
cinq nouveaux hôtels classés, nous a confié le directeur du tourisme M. Hacen Lebad. En plus de l'imposant
cinq étoiles Marriott, deux hôtels sont prévus à Ali Mendjeli, un à Ain Smara et un autre au lieu dit « quatrième
kilomètre ». Les deux hôtels mythiques le Cirta et le Panoramic subiront, pour leur part, des opérations de
lifting pour être prêts à accueillir les délégations de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe.

K. Tebbouche

L'Econews - 28 mai 2014

Chantiers de «Constantine capitale de la culture arabe» 


Huit DLEP de l'Est à la rescousse

Huit ingénieurs spécialistes appartenant aux directions de Logement et des Equipements publics (DLEP) des
wilayas de l'Est ont été appelés à la rescousse par la DLEP de Constantine pour accélérer les travaux des
différents projets de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015».

La décision a été prise par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors d'une réunion datant du 25 mai dernier car
plusieurs projets accusent d'énormes retards à l'instar de celui du Palais des expositions. D'ailleurs, en raison du
grand retard enregistré dans l'étude technique concernant ce projet, le contrat avec le bureau d'études retenu à
cet effet a été résilié.

Constatant des manquements jugés « intolérables » dans la conduite du projet de la construction d'un pavillon
d'expositions à la cité Zouaghi sur le plateau d'Ain El Bey, le wali de Constantine M. Ouadah a instruit, le
directeur des équipements publics à l'effet de résilier le contrat du bureau d'études chargé du suivi du chantier. Il
soulignera que « ce bureau d'études n'a pas honoré ses engagements, c'est pourquoi il est exclu, alors que
plusieurs rappels à l'ordre lui avaient notifiés ».

Ainsi le dossier de l'étude technique du projet en question a été confié à un groupement espagnol qui sera
chargé, ainsi, et des études et de la réalisation du Palais.

Selon toujours le chef de l'exécutif, «la mesure de transfert de l'étude du projet du palais des expositions
(études, suivi et réalisation) au groupement espagnol, nous met à l'aise, car l'opération sera menée à son terme et
en 4e vitesse, à l'instar de la salle Zénith, dont la construction se fait tambour battant et à un rythme élevé». Il
est à préciser que le projet du Palais des expositions est très important pour l'évènement culturel que s'apprête à
vivre la ville des ponts en 2015.

« Il est inutile de préciser qu'il faut que la capitale de la culture arabe ait un tel palais », a-t-il soutenu lors de sa
visite d'inspection des différents chantiers.

M.E.H
El Moudjahid - 10 juillet 2014

Constantine capitale 2015 de la culture arabe : Les chantiers avancent bien

Les travaux engagés en prévision de la manifestation "Constantine capitale 2015 de la culture arabe" ont atteint
leur vitesse de croisière et seront réceptionnés "début mars 2015 au plus tard", a indiqué mardi le wali, Hocine
Ouadah.

Les travaux engagés en prévision de la manifestation  "Constantine capitale 2015 de la culture arabe" ont atteint
leur vitesse de  croisière et seront réceptionnés "début mars 2015 au plus tard", a indiqué mardi le wali, Hocine
Ouadah. Les travaux de réhabilitation et de réalisation d'infrastructures culturelles dans le cadre de ce grand
évènement "se déroulent aujourd'hui à une cadence qui permet d'affirmer que nous seront au rendez-vous,
conformément à nos prévisions", a déclaré le wali à l'APS au terme d'une visite de travail sur les différents
chantiers. Faisant part de la "complexité" de l'ouvre entreprise et des quelques "surprises" (présence de réseaux
souterrains imprévus, notamment, qui ont jalonné les chantiers de l'ex-siège de la wilaya, de l'ex-monoprix et de
la maison de la Culture Mohamed-Laïd-El-Khalifa, entre autres), M. Ouadah a affirmé que "globalement, les
chantiers avancent bien et seront réceptionnés juste avant le coup d'envoi officiel de l'évènement, en avril
2015". Accompagné de la directrice générale des infrastructures publiques au ministère de l'Habitat, de
l'Urbanisme et de la Ville, Mme Ouardia Youcef- Khodja, le wali a insisté auprès des entreprises de réalisation
mises à contribution dans l'action de réhabilitation des infrastructures culturelles, sur "le caractère  impératif de
la préservation de l'authenticité des édifices ciblés". 
Le wali s'est rendu, tout au long de sa visite d'inspection hebdomadaire, sur les chantiers de la salle de
spectacles de type Zénith, du pavillon d'expositions, du musée d'art et d'histoire et de la bibliothèque urbaine de
Bab El- Kantara. Il a également inspecté plusieurs autres chantiers, dont la restauration de la Medersa, du palais
de la Culture Malek-Haddad et de l'ex-siège de la wilaya.

El Moudjahid - 14 juillet 2014

Constantine capitale de la culture arabe : 42 pays participeront à la manifestation

Dans son allocution, donnée en ouverture de la séance de consultation tenue avec les artistes, les représentants
d'associations culturelles et la société civile de la wilaya de Constantine dans le cadre des préparatifs de la
manifestation "Constantine Capitale de la culture arabe 2015

Dans son allocution, donnée en ouverture de la séance de consultation tenue avec les artistes, les représentants
d'associations culturelles et la société civile de la wilaya de Constantine dans le cadre des préparatifs de la
manifestation "Constantine Capitale de la culture arabe 2015", la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi, a
affirmé que l'action de son département ne se restreignait pas à la réalisation d'infrastructures, mais concernait
également la programmation des activités culturelles.  "Concernant le suivi de la réalisation de nouvelles
infrastructures culturelles et la réhabilitation de celles déjà existantes, ainsi que le programme de restauration de
la vieille ville, nous pouvons compter sur le concours des autorités locales, le Premier ministre ayant insisté
pour que les ministres en visite à Constantine accompagnent le wali sur les différents chantiers et apportent, en
cas de besoin, leur concours à l'aplanissement des embûches pouvant se présenter. Pour notre part, nous devons
mettre à profit la manifestation qui se déroulera dans quelques mois pour montrer toute la dynamique culturelle
qui anime le monde arabo-musulman", dit-elle notamment. Concernant la cadence des chantiers lancés, la
ministre s'est dite "satisfaite du taux d'avancement des travaux". À ce titre, elle sera rassurée, lors de la tournée
d'inspection effectuée durant la matinée, quant à la réception fin décembre de la salle de spectacle de 3.000
places d'Aïn El-Bey, laquelle sera par la suite équipée afin d'être prête au mois d'avril de l'année prochaine. 
Elle n'hésitera d'ailleurs pas à s'aligner sur la promesse faite par sa prédécesseure au poste, Mme Toumi, selon
laquelle "50% des projets seront livrés avant avril 2015". Toutefois, Mme Labidi admettra la présence de
"lacunes" et d'"erreurs d'appréciation".  "Certains nous ont reproché de ne pas les avoir associés à la conception
des infrastructures, et ils ont peut-être raison. Cela dit, nous sommes optimistes par rapport à ce qui est en voie
de réalisation." La ministre ne manquera pas de demander aux citoyens de la ville d'être "compréhensifs et
patients", surtout concernant les chantiers de restauration du vieux bâti laquelle "nécessite un travail de longue
haleine". Revenant sur le volet de la programmation, Mme Labidi dira qu'il est inacceptable qu'elle "provienne
d'en haut". Pour l'oratrice, il faudrait que celle-ci émane des acteurs culturels de la ville. C'est dans cette
perspective qu'elle déclarera vouloir "instaurer un dialogue sans exclusive afin que tout le monde se sente
concerné par l'événement". Par ailleurs, la ministre annoncera que les  différentes commissions chargées de la
programmation ont retenu une quarantaine de pièces de théâtre, huit festivals de musique, dont quatre
internationaux, treize colloques universitaires et deux expositions lesquelles s'étaleront sur six mois chacune.
Elle annoncera en outre que 42 pays, dont 21 membres de l'Organisation islamique pour l'Éducation, les
Sciences et la Culture (ISESCO), prendront part à cette manifestation. 
Issam Boulksibat

La porte demeure ouverte pour enrichir le programme

S'agissant des propositions, "la porte demeurera ouverte à tous les  Constantinois, et aux artistes en particulier,
pour enrichir ce programme préliminaire  élaboré sur la base des propositions émises par les gens de
Constantine", a souligné Mme Labidi, appelant les artistes à "aller en rangs unis pour permettre la pleine
réussite à cet évènement". Faisant part de l'importance de la communication dans la réussite de toute entreprise,
la ministre a estimé "urgent" de jeter des passerelles entre les responsables et les artistes, et de bannir toute
exclusion. La ministre qui a longuement évoqué les événements qui secouent actuellement la bande Ghaza, en
Palestine, a estimé que la ville de Constantine est "aujourd'hui investie de la noble responsabilité de promouvoir
l'esprit arabo-musulman qui anime le monde arabe". "Constantine sera, à l'occasion de cette manifestation, le
cour battant de tout le monde arabe, d'où l'urgence de se consacrer pleinement pour être à la hauteur des
attentes", a ajouté la ministre.

Maghreb Emergent - 3 août 2014

Lancement des travaux de réhabilitation des hôtels Cirta et Panoramic de Constantine

Le chantier de réhabilitation des deux hôtels, infrastructures publiques, Cirta et Panoramic de Constantine,
ouverts au public respectivement en 1912 et 1958 ''vient d'être lancés'', a-t-on appris samedi auprès d'une source
de l'Entreprise de gestion touristique de l'Est (EGTE). 
Inscrits dans le cadre d'un programme national de mise à niveau des anciens hôtels, les travaux de réhabilitation
de ces infrastructures, dont l'étude a été confiée à un bureau spécialisé étranger, visent à ''rénover et à relever la
qualité de leurs prestations hôtelières de manière à les adapter aux normes internationales" a précisé la même
source. 
Lancés pour un délai de travaux de douze mois, la réhabilitation des deux hôtels, Cirta et Panoramic (3 étoiles et
4 étoiles) a nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière estimée à plus d'un milliard de dinars, a-t-on
encore noté, soulignant l'importance de la "préservation de l'empreinte historique de ces établissements". 
Situé avenue Aouati Mustapha, au centre ville, l'hôtel Panoramic d'un style architectural moderne est composé
de six (06) étages comptant soixante cinq (65) chambres, deux (02) restaurants, des salons, et une salle de
conférence. L'hôtel Cirta, l'établissement emblématique de la ville, au style architectural arabo-mauresque, érigé
sur une superficie totale de 1.895 m2 dont 1.094 m2 bâtis, compte soixante quinze (75) chambres, quatre (4)
suites et deux (2) appartements présidentiels. 
Cette structure hôtelière de quatre (4) étages, située non loin du pont Sidi Rached, comprend également un
restaurant de cent vingt (120) couverts, une salle de conférence, une salle polyvalente, une autre pour les
banquets, un salon de thé, et une cafétéria. 
L'EGTE a consacré une enveloppe financière de 4 milliards de dinars pour la réhabilitation et la modernisation
de cinq (5) de ses hôtels, a-t-on souligné, précisant que la priorité a été accordée dans le lancement des travaux,
aux deux hôtels de la capitale de l'est du pays, en prévision de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe''. Les trois autres hôtels concernés par la mise à niveau sont Chélia (Batna), les Hammadites
(Béjaïa) et Bougaroune à Collo (Skikda), a t-ton précisé. 

APS

El Watan - 29 août 2014

Constantine, une capitale en retard

A partir du 16 avril 2015, Constantine sera, comme l'a désignée la Ligue arabe, capitale de la culture arabe.
Sur le papier, le ministère de la Culture promet concerts, expositions et manifestations culturelles dans la
wilaya.

42 pays, dont 21 membres de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture, prendront part
aux festivités. Plusieurs monuments historiques de la capitale accueilleront le public, à l'image du pont Salah
Bey, inauguré en juillet dernier, du Musée des arts et expressions culturelles, du Musée de Cirta ainsi que du
Musée d'art moderne de Constantine.

Des manuscrits ancestraux de oulémas seront exposés pour la première fois lors de la manifestation qui
rassemblera aussi des artistes de la nouvelle scène musicale algérienne. Sont annoncés le chanteur algérien Abdi
l'Bandi, l'Ensemble national de musique arabe de Palestine ainsi que le groupe américano-afghan Crossroads
Project.

Des maisons d'édition seront aussi impliquées : les éditions Alger Livres qui projettent la traduction en arabe de
certaines de leurs ouvres, dont La Chute de Hadj Ahmed Bey et du Beylicat de Constantine, de Charles Feraud
et Histoire de la Numidie et des Maurétanies, de Louis Lacroix. En pratique, plusieurs personnalités de
Constantine déplorent le retard pris dans l'organisation et s'inquiètent de la rénovation du patrimoine qui,
comme à Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011, promet déjà d'être bâclée.

Nedjma Amrani
Le Temps d'Algérie - 7 octobre 2014

Réhabilitation de la Medersa et de l'ex-monoprix à Constantine : des entreprises étrangères pour


redynamiser les chantiers 

Les travaux de réhabilitation de la Medersa et de l'ex-monoprix vont être confiés à des entreprises étrangères
pour redynamiser les chantiers et permettre leur achèvement avant le coup d'envoi de la manifestation
"Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a décidé, mardi, le wali, Hocine Ouadah.

Le chef de l'exécutif local qui effectuait une visite d'inspection de ces deux projets, initialement confiés à des
opérateurs locaux, constatant que les travaux étaient "bien loin d'avancer à la cadence souhaitée", a demandé au
directeur des équipements publics de procéder "immédiatement" à des consultations avec les entreprises
Chinoises chargées de la réhabilitation des hôtels Panoramic et Cirta en vue de leur confier ces deux chantiers.

La réhabilitation de la Merdersa, futur centre dédié aux figures historiques de Constantine, et des locaux de l'ex-
monoprix, à transformer en musée d'art contemporain, sont d'une "extrême importance dès lors que cette
opération a été décidée dans des circonstances spéciales exigeant, aujourd'hui plus qu'avant, de renforcer la
cadence pour permettre à la ville d'abriter cet évènement culturel loin de tout stress", a souligné le wali.

Le wali a également décidé, lors de cette sortie de terrain, de prendre des sanctions à l'encontre des entreprises
homologuées par la Sonelgaz et qui n'ont pas répondu favorablement à la réquisition signée par l'administration
locale pour l'accomplissement des travaux de transfert des câbles électriques entravant l'avancement des travaux
de réhabilitation des 434 bâtiments situés sur les accès et axes protocolaires de la ville.

Huit (08) entreprises sur les onze (11) réquisitionnées dans le cadre de ce chantier ont refusé de travailler, "ce
qui est illégal", a déclaré M. Ouadah, ajoutant que ces entreprises verront leurs agréments retirés, tandis que les
travaux seront confiés à la Sonelgaz.

Par ailleurs, des instructions "fermes" ont été signifiées aux responsables de la Sonelgaz à l'effet d'accélérer le
raccordement au réseau électrique de la salle de spectacles de type Zenith, en cours de travaux à la cité Zouaghi-
Slimane, sur les hauteurs de Constantine.

S'agissant du projet de réalisation du pavillon d'expositions dans l'environnement immédiat de cette salle de
spectacles, le wali a donné à l'entreprise de réalisation un délai courant jusqu'au 27 octobre prochain pour la
pose de la charpente métallique, faute de quoi, a-t-il averti, le marché sera "résilié".

Tous ces projets, auxquels il faut ajouter la réhabilitation des maisons de la culture Malek-Haddad et Mohamed-
Laïd Al Khalifa, de l'ex-siège de la wilaya, des hôtels Cirta, Panoramic, ainsi que l'achèvement du grand hôtel
Marriott, figurent parmi les priorités des autorités locales, a fait savoir  M. Ouadah.

Au cours de cette même visite, le wali a également inspecté les chantiers de réalisation du salon d'honneur de
l'aéroport international Mohamed-Boudiaf les travaux de construction d'une bibliothèque urbaine et d'un musée
à Bab el Kantara ainsi que la réhabilitation de l'esplanade de la mosquée Emir-Abdelkader.
El Watan - 9 octobre 2014

La thèse et l'antithèse

Constantine capitale de la culture arabe La


thèse et l'antithèse. Dans ce chantier grandeur
nature, l'on ignore finalement qu'elle rôle est
assigné aux élus locaux ou encore au wali.

Plus de 60 milliards de dinars, deux ministres,


deux walis, trois commissaires, des partisans et
des détracteurs, le tout sur fond d'opacité totale
quant à l'évolution des préparatifs inhérents à la
manifestation de 2015. En somme, ce rendez-
vous événementiel constitue l'axe principal
autour duquel tourne 24 heures sur 24 la planète
Constantine pour que cette ville antique soit
prête à accueillir ses invités sans avoir à en
rougir. Le pari est-il pour autant gagné ? A six
mois du lancement officiel de la manifestation
«Constantine capitale de la culture arabe», la
manifestation suscite bon nombre
d'interrogations et autant d'inquiétudes sachant que pas mal de projets en voie de réalisation accusent un retard
certain sur les prévisions initiales.

Du coup, la pression est grande et inévitablement la course dans la précipitation à l'achèvement des travaux
impactera la qualité. Pourtant le temps ne manquait pas et  l'argent non plus. L'Etat a alloué une enveloppe plus
que généreuse pour que les projets jugés nécessaires pour le bon déroulement de cet événement soient achevés
conformément aux délais impartis. Malgré cela, l'on assiste à des retards tous azimuts, des projets confiés de gré
à gré loin de toute transparence. Comment la cagnotte débloquée pour 2015 est-elle réellement gérée? Par qui et
comment? Les travaux engagés ont engendré un véritable embrouillamini.

Dans ce chantier grandeur nature qu'est devenu la ville de Constantine, entre réfection d'immeubles et de
trottoirs, construction de nouveaux édifices, réhabilitation, colmatage et rénovation - les adjectifs ne manquent
pas- l'on ignore finalement qu'elle rôle est assigné aux élus locaux ou encore au wali de Constantine. Ont-ils un
droit de regard sur les modalités liées à l'octroi de projets aux nombreux entrepreneurs «recrutés» pour
l'occasion et dont la plupart sont issus en dehors de la wilaya de Constantine, d'Alger particulièrement ?

Un modus operandi discutable

Par ailleurs, depuis la désignation de Constantine pour accueillir la manifestation en mars 2013, des
changements ont été opérés à la tête du ministère de la Culture et de la wilaya de Constantine. Il y a eu
également remplacement des deux premiers commissaires désignés pour suivre le bon déroulement des
préparatifs. Forcément, l'on s'interroge si «l'esprit» originel conféré aux projets de 2015, est respecté par les
différents successeurs, chacun à son niveau, d'autant qu'il y a un manque de communication criant de la part de
ces derniers. Les visites d'inspection sont légion, certes, mais point de bilan, ne serait-ce que mensuel, visant à
éclairer l'opinion publique et la presse, d'autant que cet événement fait partie actuellement de l'air qu'ils
respirent, car cet air pollué, chargé de particules de ciment et de gravats le leur rappelle quotidiennement.

Cela étant, il serait toutefois inconvenant de ne pas relever qu'au-delà du modus operandi plus que discutable
conféré à cette «joute» culturelle, certains projets en cours constituent une opportunité certaine pour la ville des
ponts d'émerger de sa torpeur. Le Zénith et la salle des expositions, notamment, sont perçus comme une réelle
expérience qui favorisera l'adéquation de l'antique Cirta avec les standards caractéristiques des grandes
agglomérations.

Pour résumer le tout, il est patent que les 365 jours de 2015 sont d'ores et déjà intensément vécus et commentés.
Partisans et détracteurs se disputent jusqu'à la pertinence de cet événement. Mais point de contributions et
encore moins de polémique argumentée ! 
Quant à l'université, la tête pensante de la société, elle reste étrangement loin ou éloignée de cette manifestation.
Pourtant, la quintessence de ce rendez-vous implique des débats en amont.

Lydia Rahmani

Le Temps d'Algérie - 11 octobre 2014

Constantine, capitale de la culture arabe : l'événement signera la renaissance culturelle de la ville


(ministre) 

La manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" signera la "renaissance culturelle" de l'antique
Cirta, a indiqué, samedi, la ministre de la Culture, Nadia Labidi.

S'exprimant au cours d'une conférence de presse consacrée à la présentation des grandes lignes du programme
des activités culturelles prévues dans le cadre de ce grand événement, la ministre a précisé que "renaissance" et
le terme qui sied le mieux à une cité dont "les femmes et les hommes ont ouvré, tout au long de l'Histoire, à
porter des projets de renouveau de la société algérienne".

Mme Labidi, affirmant que le programme préliminaire de la manifestation a été élaboré "en concertation avec
toutes las parties concernées", a tenu à souligner que ce programme "reste ouvert à toutes les suggestions et
propositions qui viendraient à être formulées durant toute l'année de cet événement".

Elle a également ajouté que la "pérennisation" et la "rentabilisation" des infrastructures culturelles réalisées
dans le cadre de cet événement, ainsi que la perpétuation de l'acte culturel lui-même dans la ville des ponts, au-
delà de l'année 2015, demeure "le principal objectif" de cette manifestation "grandiose".

A une question relative à la prédominance des ponts de Constantine dans le spot publicitaire de l'événement, par
rapport à d'autres symboles de l'Histoire de la ville, Mme Labidi a indiqué qu'il s'agit-là d'une manière de "se
réapproprier les ponts qui restent l'identité de la cité".

De son côté, le commissaire de l'événement "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", Sami Bencheikh
El Hocine, a indiqué que le coup d'envoi de l'événement culturel, prévu le 16 avril 2015 sera marqué par
"beaucoup d'éclat".
Il a fait part, à ce propos, d'une "parade dans les principales artères du centre de Constantine, animée par les
représentants des pays conviés et des six régions représentatives de l'Algérie".

L'ouverture officielle de l'événement, a poursuivi le commissaire de la manifestation, sera donnée à la nouvelle


salle "Zénith" de la cité de Zouaghi par l'Orchestre national symphonique (ONS), sous la houlette du maestro
Amine Kouider, l'orchestre de musique andalouse suivi d'un spectacle, actuellement en cours de préparation,
devant être présenté par le ballet national, dans une grande fresque qui retracera l'histoire de Constantine.

L'ouverture de cet événement culturel sera également marquée par un spectacle son et lumière baptisé
"Murmures du Rocher" qui marquera le coup d'envoi de l'illumination de ponts et des édifices emblématiques
de l'antique Cirta, a-t-on noté.

Au cours de la présentation des grandes lignes du programme d'activités culturelles de cet événement, le logo de
la manifestation, validé par le ministère de la Culture, a été présenté.

Le budget alloué aux activités culturelles de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" est
de l'ordre de sept (7) milliards de dinars, a-t-on également noté.


Constantine, capitale de la culture arabe : un programme conçu pour mettre en valeur l'identité de
l'antique Cirta (commissaire) 

Le programme d'activités culturelles prévu lors de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture
arabe" mettra en valeur l'identité de l'antique Cirta, ses trésors historiques, artistiques et culturels, a indiqué
samedi à Constantine le commissaire de l'événement, Sami Bencheikh El Hocine.

La manifestation retracera l'histoire millénaire d'une des plus vieilles cités du monde, et mettra en valeur son
architecture, ses traditions ancestrales et sa musique, a déclaré M. Bencheikh El Hocine au cours de la
présentation des grandes lignes du programme des activités culturelles.

Affirmant qu'à travers l'histoire de Constantine, le commissariat de la manifestation ouvre à présenter aux pays
arabes, l'histoire de toute l'Algérie, son savoir-faire et son savoir-vivre, il a également souligné "l'apport de la
société civile dans la réussite de tel événement".

Les grandes lignes du programme d'activités culturelles englobent des expositions thématiques, d'autres
expositions liées au patrimoine, accompagnées d'édition de livres, aux côtés de l'organisation d'un grand salon
dédié à la sculpture algérienne Plus de 1.000 ouvrages traitant de différents domaines de la connaissance seront
édités à cette occasion, en plus de l'organisation de journées d'études, de colloques et de salons se rapportant au
livre et à l'édition.

Au chapitre de la musique, le programme comprend l'organisation de plus de 180 grands concerts, tout au long
de l'année de la culture arabe que durera l'événement, en plus de 36 spectacles thématiques qui seront proposés
au Palais du Bey, et de la tenue des "Nuits de la musique et de la chanson arabes".

Des spectacles du ballet national et des ballets des pays hôtes seront également programmés, ainsi que trois (3)
festivals de danses (arabes, africaines, folkloriques et contemporaines).

Le 4ème art ne sera pas en reste puisque pas moins de 108 représentations seront organisées à Constantine et
plus de 200 autres dans les wilayas de l'est du pays. Deux cafés-théâtres seront également créés et proposeront
deux spectacles par semaine.

Dans le domaine du patrimoine, il est prévu, entre autres, l'enregistrement d'un grand album intitulé "Malouf de
Constantine, Anthologie", comprenant 36 CD, ainsi que l'enregistrement et l'édition de 8 coffrets de CD et de
DVD de différents artistes de Malouf, d'Aroubi, de Mahjouz et de chant Aïssaoua.

Des documentaires sur la confrérie des Aïssaoua, du Diwan, et des Chouyoukhs de la musique de Constantine
seront également réalisés à l'occasion de cette grande manifestation.


Constantine, capitale de la culture arabe : de grandes opérations citoyennes pour sensibiliser la
population (commissaire) 

De grandes opérations citoyennes ciblant la population constantinoise seront lancées en octobre et en novembre
2014 en prévision de l'évènement "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a indiqué samedi à
Constantine le commissaire de la manifestation Sami Bencheikh El Hocine.

Baptisée "Les éboueurs du Rocher", l'opération consistera à nettoyer les gorges et les berges du Rhumel, et sera
suivie d'un concours du "plus beau quartier de la ville", destiné à impliquer les constantinois dans les préparatifs
de cet événement culturel exceptionnel.

Une grande opération citoyenne de don du sang au profit des hôpitaux de la ville sera également parrainée par le
commissariat de cette manifestation culturelle, a ajouté M. Bencheikh El Hocine, soulignant que l'événement
doit également constituer "un moment de solidarité".

Par ailleurs, un programme spécial pour la célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de la


Révolution, comprenant spectacles, parades de scouts avec retraite aux flambeaux, feux d'artifice sur les ponts,
sera également organisé, a-t-on noté.

Entre décembre 2014 et février 2015, plusieurs événements sportifs (tournois inter-quartiers de football,
marathon des ponts.) seront aussi organisés, a-t-on encore souligné, précisant que l'objectif est de "renforcer la
cohésion sociale et promouvoir l'engagement des jeunes constantinois pour leur ville".

El Moudjahid - 12 octobre 2014

La ministre de la culture à Constantine : « Faire de l'antique Cirta un pôle de culture et de savoir»


La manifestation débutera le 16 avril 2015.
De notre envoyé spécial : Kader Bentounès

Pour dévoiler le programme initial de la manifestation culturelle phare de l'année 2015, à savoir  «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015» une conférence de presse a été organisée, hier, au siège de l'Assemblée
populaire de la wilaya de Constantine, par la ministre de la Culture, Nadia Labidi, le coordinateur général de la
manifestation, Houcine Bencheikh, le wali de Constantine, Hacene Ouadah, et le chargé de communication,
Yazid Aïd Hamadouche. «Le début de cette manifestation aura lieu le 16 avril 2015 », c'est la déclaration faite
par la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi lors de cette rencontre qui a réuni un nombre important
d'intellectuels et d'artistes de renom de la capitale de l'Est de même qu'un parterre de journalistes et de
responsables du comité d'organisation.   
La ministre de la Culture  a également mis l'accent sur « la grandeur de cette manifestation qui ne sera que
bénéfique pour la ville de Constantine, à court, moyen et long terme, en faisant d'elle un carrefour culturel
important et un pôle de savoir ». Par ailleurs, elle a mis en exergue l'implication des autres portefeuilles de
l'exécutif pour parvenir à respecter les délais de réalisation, et réussir la manifestation : « Le wali de
Constantine reçoit chaque semaine des délégations ministérielles qui veillent sur le bon déroulement du
programme de cette grandiose manifestation, il ne faut pas oublier que celle-ci est intersectorielle et concerne
donc la plupart des départements», a-t-elle déclaré 

Une inauguration grandiose 


L'ouverture de la manifestation culturelle devrait se dérouler en deux parties : la première, folklorique et festive,
aura lieu le 15 avril 2015 au soir,  avec comme orientation de faire participer le public à la cérémonie
d'ouverture. En effet, un programme varié est prévu pour toucher toute la ville avec la participation de 21 pays à
travers des spectacles d'expression musicale et chorégraphique, ainsi que six régions d'Algérie pour démontrer
le riche patrimoine culturel du pays. Au programme nocturne, une illumination de la ville et ses grandes artères,
ainsi que des feux d'artifices sont également prévus pour faire de l'événement un moment inoubliable pour les
Constantinois qui sortiront dans les rues pour l'occasion. La deuxième partie sera officielle et devrait se dérouler
le 16 avril 2015, coïncidant avec la journée du Savoir, avec au programme un méga-concert qui devrait avoir
lieu dans la nouvelle salle de spectacles le Zénith animé par l'orchestre symphonique national en collaboration
avec les orchestres régionaux et le ballet national algérien. 

Un programme riche et varié 


Mme Nadia Labidi a souligné lors de son allocution que le programme de cette manifestation n'est pas définitif
et qu'il est toujours ouvert à toutes les propositions, ajoutant que « les propositions déjà émises sont aux
dimensions de l'envergure culturelle et historique de Constantine, l'une des plus anciennes villes de la
Méditerranée ». Des départements sont mis en place pour organiser la manifestation, selon Houcine Bencheikh,
représentant différents arts et activités intellectuelles, à l'instar des expositions avec cinq rétrospectives
consacrées à différents artistes, l'organisation de sept expositions thématiques. Le département de musique
proposera  entre autres plus de 195 concerts, et 36 spectacles thématiques au Palais Bey. Le monde livresque
éditera plus de 1.000 ouvrages, dans différents domaines, avec l'organisation de journées d'études, de colloques
et de salons se rapportant au livre et à l'édition. Un riche programme est prévu pour le quatrième art, avec
l'organisation de 108 spectacles de théâtre dans les wilayas de l'Est, durant l'année, ainsi que l'organisation de
spectacles d'humoristes pour ne citer que cela, un programme varié de danses et chorégraphies est également
prévu, ainsi que 17 rencontres et colloques aux diverses thématiques. Le septième art produira  5 longs métrages
et 9 documentaires, et des projections en avant- première sont prévus à raison de 3 ouvres par mois, sur l'année.
Les ouvres en question seront reprises dans les wilayas limitrophes le même mois. Quatre semaines culturelles
par mois seront dédiée chacune à une wilaya du pays, ainsi que l'organisation de semaines culturelles dédiées à
chaque pays arabe participant. Par ailleurs, le patrimoine a eu une grande part du programme afin de redonner à
la ville de Constantine toute son aura, avec des travaux de réhabilitation des secteurs patrimoniaux protégés de
Constantine, la réalisation de fouilles archéologiques, la restauration de Dar Salah El Bey et tant d'autres
projets, d'autres part, le patrimoine immatériel verra un dynamisme avec des projets ambitieux à l'exemple de
l'édition de « Malouf de Constantine, anthologie » comprenant 36 CD, l'enregistrement de l'édition de 8 coffrets
CD, livret DVD, de différents artistes Malouf, Aroubi et Mahjouz, sans oublier des films documentaires et la
création d'un orchestre régional de Constantine et d'une école de musique. 

De grands projets et un budget conséquent 


Dans son côté, le wali de Constantine a affirmé que les projets d'infrastructures culturelles devant être
construites en cette occasion ne seront pas tous livrés. Certains seront réceptionnés à temps, et d'autres le seront
à la veille du coup d'envoi de cette manifestation. Néanmoins, cela ne signifie pas que les autres projets ne
seront pas finalisés, et c'est la ministre de la Culture qui a tenu à rappeler que ceux-ci seront bénéfiques pour la
ville de Constantine et ses habitants. Par ailleurs, Youcef Bencheikh a déclaré que le budget alloué aux
manifestations culturelles est de sept milliards de dinars. Un budget conséquent qui se réparti comme suit : 4
milliards relevant au titre de 2014, 2 milliards au titre de 2015 et 1 milliard comme complément au titre de
2016.

K. B.

El Watan - 28 octobre 2014

Mise à niveau du vieux bâti en perspective de 2015


De la réhabilitation au simple ravalement de façades

Les travaux risquent de connaître de sérieux retards à cause des lourdeurs bureaucratiques.

Les travaux de réhabilitation d’une partie de


l’ancien patrimoine immobilier de la ville de
Constantine, inscrits dans le cadre du
programme d’accompagnement des projets en
cours de réalisation, en perspective de la
manifestation 2015, risquent de prendre un
sérieux retard sur les prévisions. Pire,
l’opération de réhabilitation d’un total de 343
immeubles anciens risque de se transformer en
une simple opération de …ravalement de
façades. Ni plus ni moins.

Initialement prévue pour fin 2014, la


finalisation des travaux de réhabilitation des
vieilles bâtisses concernées prendra
certainement beaucoup plus de temps à cause
notamment des lourdeurs bureaucratiques.
Certaines sources proches du dossier évoquent à cet effet, le mois de février voire mars pour que la rénovation
des immeubles concernés soit achevée. Le problème réside, selon notre source, dans l’octroi tardif des ordres de
services (ODS) et la signature des marchés par les entreprises étrangères retenues. «Les entreprises étrangères
chargées de la réhabilitation ne signeront le marché que cette semaine.

Elles viennent également de recevoir les ODS. Ces entreprises ont entamé les travaux par anticipation pour ne
pas trop perdre de temps car la procédure réglementaire aurait pris beaucoup plus de temps, mais malgré cela
les travaux n’ont pas beaucoup avancé», nous dit-on. En effet, en dépit de ce prétendu gain de temps les travaux
piétinent, car les entreprises étrangères engagées dans ce processus de relooking attendent depuis plusieurs
semaines que le financement nécessaire à l’importation de matériaux spécifiques et de main d’œuvre qualifiée
soit enfin débloqué.

Entamés au mois d’août 2014, les travaux relatifs à la mise à niveau du vieux bâti de Constantine devaient durer
environ six mois et cibler l’étanchéité des terrasses, la réfection des vieilles toitures, la réfection des cages
d’escaliers et le ravalement des façades. Or, avec le retard enregistré dans la signature des marchés et l’octroi
des ODS, l’ambitieux programme de réhabilitation de ces immeubles pourrait être revu à la baisse et se
transformer en un simple ravalement de façade. «Les travaux ont pris un mauvais départ. Les choses ont été
faites tardivement, dans la précipitation.

Ces projets constituent une chance inespérée pour Constantine d’acquérir de nouvelles infrastructures et des
immeubles rénovés, mais il aurait fallu engager ce grand chantier dans les temps pour que tout soit exécuté
correctement loin de tout bricolage dicté par les retards importants enregistrés sur les prévisions», déplore une
source proche de la wilaya. Malheureusement, au regard des lenteurs et des retards qui caractérisent la plupart
des projets inscrits dans le cadre des préparatifs pour le rendez-vous de 2015, l’irrespect des délais de réalisation
est devenue une marque déposée caractérisant le méga chantier portant le sceau de 2015.

Lydia Rahmani

APS - 30 octobre 2014

Constantine, capitale de la culture arabe 2015 : réception du tiers des projets de restauration en avril

Le tiers des projets de restauration des biens protégés à Constantine -capitale de la culture arabe 2015- seront
réceptionnés en avril 2015, a annoncé le directeur général de l'Office national de gestion et d'exploitation des
biens culturels protégés, Abdelouahab Zekagh.

"Le tiers de ces projets seront réceptionnés avant le lancement de la manifestation, le second tiers pendant et le
tiers retant après ce rendez-vous culturel, a fait savoir M. Zekagh sur les ondes de la chaîne I de la radio
nationale.

Les festivités de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe s'étalleront du 16 avril 2015 au 15
avril 2016.

La restauration "demande du temps et il y a plus de 80 points d'intervention entre Ksour, bains maures et
mausolés...", a-t-il fait remarquer ajoutant que les rénovations à Constantine "avoisinent les 40% du total des
opérations de restauration des biens culturels protégés de la ville".

"Les travaux de restauration ont été confiés à des sociétés mixtes algériennes et étrangères dont des sociétés
turques" afin d'"accélérer la cadence" de réalisation.

Selon le responsable, les préparatifs de cette manifestation "avancent bien" ainsi que les nouveaux projets.

APS - 5 novembre 2014

Un méga-parc réceptionné avant l'ouverture de "Constantine capitale 2015 de la culture arabe"

Le projet d'aménagement d'un méga-parc citadin dans l'ex-quartier du Bardo, au coeur du Vieux Rocher, sera
réceptionné "avant l'ouverture de la manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe", ont indiqué
mercredi les services de la Société d'architecture et d'urbanisme (SAU).

S'étendant sur une superficie de 65 hectares, ce parc écologique, le premier du genre à l'échelle du pays, sera
composé d'un jardin botanique, d'un cours d'eau de près de 2,5 km, de cascades et d'espaces forestiers aux
alentours du Rhumel, a-t-on souligné à la SAU, bureau chargé du suivi des travaux.

Le parc urbain de Constantine est en construction sur le terrain où étaient implantées des habitations aujourd'hui
éradiquées dans le cadre d'une vaste opération de relogement lancée par les autorités locales en 2009, a-t-on
rappelé de même source, faisant part de l'impact qu'aura également ce projet dans "le développement de la ville
sur le plan du design".

Le futur parc citadin du Bardo occupera plus de la moitié de ce quartier qui s'étend sur une superficie de 110
hectares, a-t-on également indiqué à la SAU, rappelant que la réalisation de ce projet est confiée à un
groupement algéro-italien.

Selon les responsables chargés de la réalisation de ce projet, les "quelques contraintes" entravant l'avancement
des travaux, notamment l'existence de trois habitations précaires sur l'emprise du projet, sont "en voie de
résolution, dès lors que ces logements seront évacués "incessamment" et leurs occupants relogés.

El Watan - 5 novembre 2014

Des toilettes publiques japonaises pour la ville

Durant plusieurs années, l'APC n'a jamais pensé doter la ville de ce genre d'installations, mais il a fallu cet
évènement pour s'en rendre compte.

Les services de la municipalité de Constantine s'apprêtent à contracter un marché avec une société privée
nippone pour la livraison et l'installation de toilettes publiques en préfabriqué. Et pour accélérer les procédures
administratives inhérentes à cette opération, l'APC a été autorisée à recourir au fameux système de gré à gré, qui
a pignon sur rue ces derniers temps à l'occasion de la préparation du rendez-vous culturel de 2015.

Une importante enveloppe financière de l'ordre de 36 millions de dinars va être dégagée par la municipalité
pour l'installation de 6 toilettes publiques qui seront implantées à divers endroits de la ville (centre-ville, aux
alentours du CHUC, cité Daksi.), avons-nous appris de source proche de l'APC de Constantine.

La pose devrait avoir lieu d'ici le début du mois de décembre 2014 et s'achever à la fin du même mois, sachant
que les raccordements nécessaires ne réclament pas beaucoup de temps. Voilà donc une action louable, mais qui
s'apparente beaucoup plus à une opération de Com'. En clair, que ne ferait-on pas pour satisfaire les visiteurs !
Quant au citoyen lambda, qui aura attendu . 2015 pour que l'auguste APC daigne penser à le soulager, il n'en
bénéficiera, en fait, que par effet de transitivité.

Une incongruité déconcertante dont nous gratifient les officiels constantinois qui se sont ingéniés depuis des
années à «dépouiller» Constantine, désignée ville la plus propre d'Algérie en 1987, de ses attributs. Du coup,
bien que ce soit une belle ville, Constantine est, paradoxalement, une ville bien sale ! Non pas à cause des
travaux de réhabilitation dont elle fait l'objet depuis quelques mois, elle l'est déjà depuis de nombreuses années.

C'est un triste constat également établi par des étrangers de passage, séduits d'une part par la beauté des gorges
du Rhumel ou encore la majesté du pont de Sidi M'cid, mais écoeurés, d'autre part par l'amoncellement des
ordures à chaque coin de rue. Est-ce normal d'accueillir des milliers de visiteurs dans une ville éprouvant du mal
à gérer ses ordures domestiques ?

Insalubrité ingérable

Réhabiliter, colmater, retaper et réaménager une partie des infrastructures culturelles de Constantine pour que
celle-ci fasse bonne figure constitue indéniablement une chance unique pour cette ville millénaire de se mettre à
niveau, mais il est inconcevable qu'elle reçoive ses invités dans un environnement insalubre. Dépenser des
milliards de dinars pour révolutionner la ville et laisser les déchets l'enlaidir serait un véritable revers pour les
organisateurs de la manifestation de 2015.

Cela dit, la gestion des déchets issus de l'activité domestique des ménages de Constantine a toujours été
catastrophique. Un véritable noud gordien pour les services de l'APC qui éprouvent beaucoup de difficultés à se
débarrasser des 400 tonnes d'ordures journalières à cause, notamment, de «l'éloignement de la décharge
publique de la commune de Benbadis et des atermoiements de la direction de l'environnement qui tarde à
prendre les choses en main  pour transformer la décharge du 13ème kilomètre (sur la route d'Ain Smara, ndlr)
en centre de transfert», relève à ce sujet notre source.

Celle-ci met également en exergue le manque de civisme des citoyens irrespectueux des horaires relatifs au
ramassage des ordures et qui participent ainsi à accentuer le problème. «Nous faisons actuellement 2 rotations
par jour uniquement, car les camions de l'APC prennent énormément de temps pour arriver à la décharge de
Benbadis alors qu'il faudrait en faire 5 à 6 pour que les quartiers de la ville soient complètement propres.

Il faut dire aussi que les gens jettent leurs ordures indépendamment des horaires fixés pour le ramassage», nous
dit-on, par ailleurs. Pour que tout soit réellement prêt pour 2015, si l'on se base sur les promesses et les
allégations des autorités concernées, Constantine a besoin, plus que jamais, d'une opération de décrassage pour
que le regard des convives attendus ne soit pas agressé par des détritus qui n'ont aucune raison d'être.

Lydia Rahmani
El Watan - 14 novembre 2014

Un musée moderne pour Constantine

Il est connu de tous que la manifestation


«Constantine, capitale de la culture arabe 2015» est
la source de plusieurs projets architecturaux, parmi
eux le projet de réalisation d’un Musée d’art et
d’histoire, sous l’égide de la wilaya de Constantine,
maître d’ouvrage, en accord avec le ministère de la
Culture.

Ce nouveau musée sera situé à Bab El Kantara, au


bord des gorges donnant sur le Rhumel, l’édifice
dialogue avec la Médersa de Constantine. Son
architecture se présente comme un dispositif de
cadrage photographique du paysage environnant, un
site exceptionnel de beauté. Ce musée de 6000 m2
vient étoffer l’offre culturelle de la ville, déjà riche de
quelques lieux du patrimoine. Un véritable outil
moderne au service des commissaires et des
conservateurs de musées, qui permet de déployer à
travers de grands plateaux des scénographies pour
des expositions temporaires spectaculaires. Ces
derniers sont dotés de tous les moyens sophistiqués de présentation que permettent les grandes hauteurs de sous-
plafond, propices à ce type de muséographie. Aussi, les espaces d’exposition permanents, quant à eux, vont
abriter des collections importantes, notamment celles se trouvant à l’étroit dans les archives du musée Cirta, le
musée emblématique de la ville.

Faten Hayed

Le Temps d'Algérie - 19 novembre 2014

Constantine, capitale de la culture arabe: "Privilégier la restauration professionnelle à la restauration


superficielle" 

La ministre de la Culture Nadia Labidi a affirmé, mardi à Alger que son secteur avait "opté pour la restauration
professionnelle de haut niveau de certaines infrastructures à Constantine au lieu de la restauration superficielle",
ce qui explique le "retard" accusé dans la réception des projets en prévision de la manifestation Constantine,
capitale de la culture arabe prévue le 15 avril 2015. Dans un entretien accordé au quotidien Echorouk, Mme
Labidi a estimé que "la restauration de certaines infrastructures culturelles nécessitent une restauration
professionnelle de haut niveau", ajoutant que ces projets "seront réceptionnés au cours de l'année". 

La ministre a indiqué que son secteur "a voulu tirer les enseignements des expériences passées et a préféré
maintenir à leurs postes les cadres qui ont participé à ce genre de manifestations", rappelant la mise en place
d'un "groupe de travail à Constantine chargé du suivi des projets en coordination avec le wali et les autorités
locales et d'un autre groupe à Alger". 

S'agissant de la cérémonie d'ouverture de la manifestation, Mme Labidi n'a pas écarté la participation de
certaines compétences étrangères qui jouissent d'une expérience avérée en la matière, soulignant que "la touche
principale sera apportée par la wilaya de Constantine qui jouit d'un riche patrimoine culturel et artistique". 

Mme Labidi a souligné que l'ouverture de la manifestation sera marquée par "un grand spectacle
chorégraphique programmé pour le 17 avril", ajoutant que "le 70ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945
sera également commémoré parallèlement à la mise en place d'un programme spécial en hommage à la défunte
Warda el djazaïria".

[...]

La Tribune - 13 janvier 2015

Constantine, capitale... des retards!


Plusieurs projets ne seront pas prêts en avril 2015

Il n'y a aucun doute quant à la rareté des structures culturelles. À l'exception du Zénith de 3 000 places, du
Palais de la culture et de la Maison de la culture, Constantine n'a aucune salle de cinéma hormis deux petits
espaces nouvellement réalisés. Les six autres cinémas de la ville sont toujours fermés et la Cinémathèque,
entièrement rénovée, donne plus l'image d'un capharnaüm que d'un espace public de projection

Il est désormais acquis que Constantine ne sera pas prête pour accueillir dans les meilleures conditions la
manifestation culturelle dont l'ouverture est prévue pour avril 2015 et qui devrait s'étaler sur toute une année.
Cette certitude, tous les journalistes, sans exception, en étaient persuadés depuis le jour où la décision a été
annoncée et nul parmi les confrères ne s'est épargné le fait de le souligner comme dans une sorte de défi, parce
que connaissant profondément la nature des engagements pris par les pouvoirs publics locaux, d'une part, et le
dilettantisme des acteurs de l'exécutif qui fait que justement rarement projet aboutisse dans les délais. Ce n'est
pourtant pas faute de délai dont ont bénéficié ces mêmes pouvoirs publics locaux depuis la fin de l'année 2012.
À cette période, le gouvernement emboita le pas à la décision de l'Alecso de faire de cette wilaya de l'Est la
capitale de la culture arabe pour l'année 2015.

C'est au cours du forum qu'organise chaque semaine la radio locale que le secrétaire général de la wilaya, qui
remplaçait en dernière minute son supérieur hiérarchique, le reconnaissait, dimanche dernier, s'autorisant même
une plaidoirie pro domo quant aux retards sur au moins 60% des projets prévus pour donner à l'évènement son
lustre et surtout faire honneur au pays qui l'accueille, déclarant avec une formidable contenance que «... pour
que tout soit clair, la majorité des gens pensent que tous les projets prévus dans le cadre de la manifestation
devraient être obligatoirement prêts. Cela n'a jamais été un engagement et je dirais même que ça dépasse
l'entendement, ensuite, la manifestation s'étale sur toute une année et par voie de conséquence les projets
programmés seront graduellement livrés». Ce qui pourtant, compte tenu du rythme d'avancement des travaux
sur chaque opération, relève tout simplement de la gageure. Le fonctionnaire ajoutant : «Bien entendu, au 16
avril 2015 certaines structures doivent être prêtes à l'image de la salle d'honneur de l'aéroport Mohamed-
Boudiaf pour accueillir avec le faste voulu les illustres visiteurs de la ville, il y aura également le Mariott qui
sera fonctionnel, selon les assurances que nous avons obtenues, à partir du mois prochain.» Selon le
représentant de la wilaya, la cité universitaire de jeunes filles 2 000 lits, située à hauteur dudit complexe, lui
serait annexée compte tenu de l'aisance du secteur universitaire dans la wilaya de Constantine en matière de
structures d'hébergement destinées aux étudiants. Le directeur général de SCH, de laquelle relève le Mariott,
devrait être présent dans les deux ou trois jours à venir dans la ville des ponts pour des entretiens en ce sens et
surtout des voies et moyens de faisabilité d'une telle démarche. Quoiqu'il en soit, la question semble réglée dans
la mesure où la CJF 2 000 serait réaménagée en institut de formation hôtelière. Il n'y a cependant aucun doute
quant à la rareté des structures culturelles, à l'exception du Zénith, cette salle de spectacle de 3 000 places, du
Palais de la culture Malek-Haddad et la Maison de la culture Mohamed Laïd-El Khalifa, entièrement repris et,
bien entendu, aucune salle de cinéma hormis deux petits espaces nouvellement réalisés. Soulignons toutefois,
que les palais et la maison de la culture ont vocation à remplir les fonctions de salle de cinéma, sauf qu'ils ne
disposent plus d'équipements pour les projections depuis près d'une vingtaine d'années. Les six autres cinémas
de la ville sont toujours fermés au moment où la salle de répertoire de la Cinémathèque, entièrement rénovée,
donne plus l'image d'un capharnaüm que d'un espace public de projection. Les entreprises engagées sur
l'opération ayant déserté les lieux pour créances non payées par les pouvoirs publics.

Enfin le pavillon des expositions, sur lequel ont énormément tablé les responsables locaux, construisant quelque
part l'orgueil de la cité sur ce joyau, est malheureusement à l'arrêt et l'entreprise espagnole de réalisation a été
mise en demeure de reprendre les travaux, «sinon, nous allons confier ce qui reste de réalisation à une autre
entreprise», conclura le wali.

Finalement, la ville continuera de rester un chantier sauf sans doute pour les invités du monde arabe, qui
n'auront que des circuits bien précis à faire pour ne pas être heurtés par tellement de plaies urbanistiques et une
hygiène qui laisse à désirer.

APS - 13 Janvier 2015

Constantine: cellule de coordination pour accélérer la réhabilitation de la Medersa et l'ex-Monoprix

Une "cellule de coordination" pour suivre des travaux de réhabilitation de la Medersa et de l'ex- Monoprix sera
"immédiatement" mise en place pour accélérer l'avancement de ces chantiers ouverts dans le cadre de
l'évènement "Constantine capitale de la culture arabe 2015", a indiqué mardi le wali, Hocine Ouadah.

Cette cellule sera composée de représentants de la wilaya, des responsables du bureau d'études concernés et de
l'entreprise chargée de ces projets, a souligné le wali au cours de sa sortie hebdomadaire sur les chantiers en
cours, en prévision de cet évènement culturel.

L'objectif est de donner un "second souffle" à ces deux projets qui accusent un retard "plus ou moins
important", a souligné le wali, précisant que les sorties de terrain seront "multipliées" pour "voir de plus près
l'avancement des travaux et intervenir si nécessaire".

Les membres de la cellule de coordination effectueront "régulièrement" des réunions techniques et de


concertation pour venir à bout de toutes les contraintes entravant l'avancement des chantiers et prévenir
d'éventuels problèmes, a indiqué le chef de l'exécutif local, insistant sur "l'importance de la communication"
pour réussir toute entreprise.

Estimant "inadmissible" de continuer à travailler "en rangs dispersés" sur des chantiers revêtant une importance
"particulière", M. Ouadah a appelé les responsables concernés à conjuguer leurs efforts pour l'achèvement des
travaux de réhabilitation de ces deux structures situées au cour de la ville.

La Medersa, une imposante bâtisse de style néo-mauresque, abritera un centre dédié aux figures historiques et
culturelles de l'antique Cirta, quant aux locaux de l'ex Monoprix, ils seront transformés en musée d'art
contemporain, a-t-on relevé.

Le wali qui s'est dit "satisfait" quant à l'avancement des travaux de construction de la salle de spectacle de 3.000
places, en phase d'achèvement à la cité Zouaghi-Slimane, a, en revanche, fait part de son mécontentement
devant la lenteur qui persiste dans la réalisation du pavillon d'expositions, mitoyen de cette salle.

Il a indiqué, in situ, que l'administration locale "n'hésitera pas à appliquer les sanctions prévues par la loi dans
ce genre de situations" et affirmé que les hautes instances du pays ont été informées au sujet de ce projet, confié
à une entreprise espagnole, qui peine à être réalisé.

Au cours de sa tournée, M. Ouadah a également annoncé que la salle de spectacle de 3.000 places, prévue pour
être réceptionnée "fin février 2015", sera gérée par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI).

Le wali avait entamé sa visite par l'inspection des chantiers de réaménagement de l'esplanade de la grande
mosquée Emir-Abdelkader dont une partie sera réceptionnée avant l'ouverture de l'évènement culturel que
Constantine s'apprête à accueillir dans moins de 4 mois.

Le nouveau salon d'honneur de l'aéroport Mohamed-Boudiaf, les palais de la culture Malek-Haddad et


Mohamed-Laïd Al Khalifa (en réhabilitation), l'ex-siège de la wilaya et le palais Ahmed-Bey ont également
reçu la visite du wali qui a achevé sa tournée en inaugurant le centre d'appel local mis en place par le ministère
de l'Intérieur et des collectivités locales.

El Watan - 15 janvier 2015

Retard dans les chantiers de l'évnement de 2015


La panique gagne les responsables

La ville des Ponts sera-t-elle prête le 16 avril prochain pour accueillir la manifestation Constantine capitale de
la culture arabe? Rien n'est moins sûr. En dépit des déclarations se voulant rassurantes des responsables des
projets liés à cette manifestation, la visite d'inspection effectuée, hier, par le wali aux différents chantiers
ouverts à travers la ville a révélé que beaucoup reste à faire pour combler le retard enregistré dans certains
projets. Le pavillon des expositions de Zouaghi est à ce titre l'exemple le plus approprié pour illustrer cet état
de fait.

Le projet en question connaît en effet un retard considérable à telle enseigne que le wali a menacé la société
espagnole chargée de la réalisation du projet de résilier son contrat et à ses torts exclusifs, si la charpente
métallique, élément de base pour la réalisation de la structure n'est pas livrée dans les trois prochains jours.

Des retards sont également à signaler dans la réhabilitation de certaines cités comme au Ciloc, au Coudiat, au
boulevard Belouizdad, mais aussi au Chalet des Pins où les taux d'avancement sont respectivement de l'ordre de
55, 60, 50 et 40%. Le wali a d'ailleurs instruit les entreprises réalisatrices de renforcer les chantiers en moyens
humains et matériels pour accélérer la cadence des travaux. Le salon d'honneur de l'aéroport Mohamed Boudiaf
où le wali a fait une courte halte n'est pas semble-t-il mieux loti.

L'on se demande d'ailleurs pourquoi des ouvriers s'échinaient à badigeonner à grand renfort de peinture la
façade de l'édifice, alors qu'à l'intérieur et à l'extérieur des travaux de maçonnerie n'ont toujours pas été achevés.
Une manière de procéder plutôt grossière afin de donner l'illusion que les travaux tiraient à leur fin.

Concernant les autres sites visités, par le wali notamment les hôtels Mariott, Panoramic et Cirta, la salle des
spectacles de Zouaghi, le palais de la culture Malek Haddad et le centre culturel El Khalifa, le taux
d'avancement des travaux, selon les responsables des chantiers, permet de croire que les projets seront livrés
dans les délais, même si quelques bémols sont à signaler du côté des hôtels Panoramic et Cirta où des travaux
de gros béton, visibles de l'extérieur, sont en cours au niveau des chambres de ces hôtels notamment. Quoi qu'il
en soit l'urgence est là et à trois mois du lancement de la manifestation, les responsables de la ville commencent
visiblement à paniquer. Certains se sont même laissé à dire qu'il fallait travailler dorénavant H24 pour respecter
les délais.

Espérons seulement que cette précipitation n'aboutisse pas, comme il est de coutume dans ces cas là, à un
bâclage des travaux pour lesquels, les habitants de Constantine ont dû consentir beaucoup de sacrifices, rien
qu'en termes de désagréments.                                         

F. Raoui

APS - 10 Février 2015

Constantine capitale de la culture arabe: le programme et le financement maintenus dans leur totalité

La rationalisation des dépenses publiques décidée en raison de la chute des cours du pétrole n'aura pas
d'incidence sur l'événement Constantine capitale 2015 de la culture arabe dont le programme et le financement
sont maintenus dans leur totalité, a affirmé, mardi, le wali, Hocine Ouadah.

Le programme arrêté pour cet évènement est "maintenu tel qu'il a été défini au départ", a précisé, dans une
déclaration à l'APS, ce responsable, en marge d'une visite d'inspection des différents chantiers ouverts dans le
cadre de cette manifestation.

"Contrairement à ce qui est dit et écrit ici ou là au sujet du financement de cette manifestation culturelle, je
confirme qu'il n'y a eu ni restriction ni remise en cause de la consistance du programme, encore moins la
réduction des crédits alloués", a ajouté le wali.

Les préparatifs de l'évènement "avancent sur un rythme accéléré", a affirmé le chef de l'exécutif local,
soulignant "que tous les engagements de l'administration locale, s'agissant de la livraison des infrastructures
culturelles et d'accueil, seront respectés à la lettre".

Maintenant, a-t-il ajouté, s'agissant des autres projets structurants prévus à Constantine, à l'image des extensions
du téléphérique et du tramway, ainsi que du stade de 50.000 places, et "dans l'hypothèse où
des réajustements devaient être opérés, la wilaya attendra d'abord la décision du gouvernement à ce sujet".

Au cours de sa tournée dans les différents chantiers, M. Ouadah a renouvelé ses instructions aux entreprises de
réalisation à l'effet de redoubler d'efforts et de renforcer leurs effectifs en vue de la réception des projets et pour
permettre aux équipes techniques de tester leur fonctionnement.

Le wali avait entamé sa visite sur les chantiers de réaménagement des immeubles de la cité CILOC et de
réhabilitation de l'esplanade de la mosquée Emir-Abdelkader, avant de s'enquérir de l'avancement des travaux
de réhabilitation et de réalisation de différentes autres infrastructures culturelles.

El Watan - 17 février 2015

La responsable de la communication claque la porte

Faouzia Souici, chef du département communication et porte-parole officielle de la manifestation «Constantine,


capitale de la culture arabe 2015», a présenté sa démission hier, par lettre, à la ministre de la Culture, Mme
Nadia Labidi.

Elle accuse le «camp des prédateurs » de refuser la proposition de créer «un comité de veille et de surveillance
des dépenses des deniers publics» formulée par des membres de la société civile. «Cet événement pouvait
apporter un plus à ma ville, par la création de nouvelles traditions de vie culturelle dans une cité au bord de
l'implosion.

Je voulais faire de l'événement une plus-value en termes d'apport économique, de création d'emplois dans le
secteur de la culture (.). La population de Constantine refuse catégoriquement l'humiliation de figurer en décor
de circonstance. A la tête du département communication, je n'ai pu réaliser cette tâche. En cause mon
opposition au clan des prédateurs, qui ont voulu confiner ma mission à un rôle de faire-valoir», écrit-elle.  Elle
cite l'exemple des spots publicitaires qu'elle n'a pas pu confier aux «cinéastes talentueux au fait de détails
pyscho-identitaires des Constantinois».

Pourquoi ? «Parce que les spots et autres supports médiatiques, générateurs de beaucoup d'argent sont la chasse
gardée de petits nababs venus d'Alger», relève-t-elle. Selon elle, l'imposition de trois devis contradictoires avant
la conclusion des marchés n'a pas plu à des intérêts directs représentés par un groupe qui serait formé de
«conseillers particuliers dépêchés d'Alger» ou «recrutés à Constantine parmi ceux connus pour avoir trempé
dans des affaires scabreuses  dans le monde du spectacle».

Faouzia Souici révèle que ses relations avec le commissaire de la manifestation, Samy Bencheikh, se sont
dégradés après son refus de couvrir les charges de la visite d'une certaine «Madame Dalila» venue à la
recherche d'un contrat de 5 millions de dinars pour célébrer le 8 Mars. «Que dire alors du 1,4 milliard de
centimes de la sulfureuse Safinez à qui on a accordé le OK (.) Mes déboires avec le commissaire ont aussi
concerné ma position et mon refus catégorique de pré-financer sur le budget du commissariat la campagne
publicitaire d'un organisateur de spectacles sans convention dûment signée», écrit-elle.

Faouzia Souici s'interroge sur «l'utilité» d'un tel événement s'il n'offre pas l'occasion à la population de
Constantine «de mettre en avant son savoir-faire, son savoir-vivre, ses valeurs ancestrales, ses créateurs à
travers ses artistes, ses peintres, ses sculpteurs, ses cinéastes, ses boîtes de production, ses artisans.».

Fayçal Métaoui

Le Quotidien d'Algérie - 17 février 2015

Lettre d'une incorruptible. Il en existe parfois !

Mme Souici Faouzia 


Chef de département communication 
Porte parole officiel de 
Constantine capitale de la culture arabe 2015

Constantine le 15fevrier 2015

A madame la ministre de la culture

OBJET : démission

Madame,

Constantine capitale de la culture arabe était jusqu'à hier, un challenge, le dernier peut être d'une série
interminable de combats que j'ai du mener durant toute ma vie. J'ai fais l'exception dans un
environnement hostile, en voulant défendre l'option de la réappropriation de l'événement, je me disais «
qu'Il ne faut pas laisser le terrain vide, il ne faut surtout pas se placer dans la position confortable de
l'observateur ». Il faut plutôt ouvrer pour rétablir l'équilibre des choses, influencé le cours des
événements de l'intérieur du commissariat. » 
Cet événement pouvait apporter un plus a ma ville, par la création de nouvelles traditions de vie
culturelle dans une cité au bord de l'implosion .Je voulais faire de l'événement une plu value en terme
d'apport économique, de créations d'emplois dans le secteur de la culture, de création de partenariat «
productif » entre tous les acteurs du secteur culturels en hibernation et les pouvoirs publics, afin de
fructifier un tant soit peu l'investissement colossal de l'état et, éviter de faire de ses réalisations des
opéras ou ne rodent que des fantômes sans vie :

Mes interventions dans les medias de proximité traduisaient l'engagement et la détermination. La


sincérité des propos a fait renverser quelque peu la vapeur en faveur de la tenue d'une manifestation
réussie portée à bras le corps par la population de Constantine.Les résultats de ce travail étaient visibles
hier lors de la rencontre du commissaire de l'événement avec la société civile au CNFPH, une rencontre
qui a rétabli un tant soit peu le rapport de force dans le but d'arracher la manifestation des mains des
prédateurs de tout acabit ...Suite à cette « descente » massive des représentants de la société civile la
panique s'est installée dans le camp des prédateurs. Ils ont saisis le sens de ce que représente la
proposition d'un « comité de Veille et de surveillance des dépenses des deniers publics »

Le commissaire et son adjoint ont décidé de « flamber » 450.OOO $ en 20 minutes (commande confirmé
aux chinois) pour les tirs pyrotechnique, bafouant par la tout le train de mesure d'austérité ordonné par
les pouvoirs publics.

Une provocation de plus qui risque d'enflammer la ville dans un contexte socio politique des plus
vulnérables. a ce propos je n'ai cessé de faire des remarques de ce genre a Mr Bencheikh dans le sens ou
il doit faire une lecture politique de tous ses faits et gestes

Quel est l'utilité, madame la ministre d'un événement d'une telle ampleur s'il n'offre pas l'occasion a sa
population de mettre en avant son faire savoir, son savoir vivre, ses valeurs ancestrales, ses créateurs, a
travers ses artistes, ses peintres, ses sculpteurs, ses cinéastes, ses boites de production, ses artisans ... La
population de Constantine refuse catégoriquement l'humiliation de figurer en « décor de circonstance »
je pense que vous le savez déjà. Sociologue, de formation vous ne pouvez qu'en maîtriser, les tenants et
aboutissants.

A la tète du département communication je n'ai pu réaliser cette tache .et pour cause mon opposition au
clan de prédateurs, qui ont voulu confiner ma mission de chef de département, et porte parole officielle
de l'événement a un rôle de faire valoir ... Certes Crédible, une voix, pour une fois audible, dont la
mission et de leur permettre de réaliser leur main mise sur le département.

Je n'ai pu confier la réalisation d'un seul des spots publicitaires prévu, a aucun des cinéastes talentueux ,
aux faits de détails psycho identitaires des constantinois, en dépit des concessions financières obtenues
de leur part, parce que les spots, madame, et autres capsules, supports médiatiques, generateurs de
beaucoup d'argent sont la chasse gardée de petits nababs 
venus d'Alger, « porteur de savoir faire technologique » pour se faire de l'argent facile sur le dos des
Constantinois.

Savez vous madame, que l'un des jeunes cinéastes de Constantine en l'occurrence (Mr Mahdi Abdelhak) a
propose hier lors de la rencontre avec la société civile de faire passer ses trois films lors de l'année de la
capitale arabe a titre gratuit Les prérogatives du département logistiques sont floues et piétinent
dangereusement sur celles du département communication.

La signature d'une note interne me protégeant de tous les dépassements après avoir constaté ce genre de
« petites initiatives », qui visaient beaucoup plus à tester ma réaction, puis à me dompter, dans le but de
s'accaparer du budget prévu dans ce sens. La méthode que je préconisais n'arrangeait pas les affaires
des prédateurs : trois devis contradictoires, un choix fait par la concertation, en toute transparence.
Cette méthode de travail m'a valu une campagne orchestrée dont l'objectif est de me pousser a partir car
j'ai touché aux intérêts directs de ce groupe qui a pris en otage le commissariat avec au départ un silence
, inexpliqué puis complice.. puis un franc appui du commissaire de l'événement. 
ce groupe formé a cette occasion est recruté sous Forme.. de conseillers particuliers .... dépêché d'Alger,
(fils d'un haut cadre du ministère des 
affaires étrangères) ou, recrutés directement a Constantine parmi ceux connus pour avoir tremper dans
des affaires scabreuses dans le monde du spectacle, ou encore ceux qui a l'heure actuelle se trouve sous
enquête judiciaire pour escroquerie, qui pullulent les couloirs du siège et, tournent autour du
commissaire de l'événement ; ce dernier s'avère être totalement acquis a leur cause.

Les relations se sont nettement dégradées depuis mon opposition a la dernière visite de « madame Dalila
»( oui madame, encore une !), une ancienne militaire de l'armée royale marocaine, amie intime de
l'épouse de lakhdar Bentourki venue sur invitation du commissaire pour trois jours aux frais du
commissariat (prise en charge a l'hôtel elhocine ) , bien entendu en rabatteur, pour la célébration du
08mars , a la recherche d'un autre contrat a 5millions de dinars (le premier contrat 
étant la fameuse duperie du village des enfants tenue la première semaine du mois de novembre ) ,n'ayant
trouvé aucune faille a mon programme le commissaire , pour plaire a Bentourki via l'amie intime de son
épouse décide de fêter la femme durant .... 03 jours

Que dire alors du milliard 400 millions de cts de la « sulfureuse Safinez », a qui on a accorde le ok, ou du
passage de la boite privée badidou, a 01 milliard de centimes, ou des frasques et dérives morales au
Novotel dont toute la ville en parle.... Mes déboires avec le commissaire ont aussi concerné ma position
et refus catégorique de préfinancer sur budget du commissariat la campagne publicitaire d'un
organisateur de spectacles ayant bénéficié d'une cagnotte de 14 MDA pour organiser des animations de
spectacles au niveau de certaines communes sans convention dument signée.Le commissariat a fait
abstraction de la charte des procédures administratives et financières en vigueur au niveau du secteur
pour ce qui concerne l'ordonnancement paiement des dépenses.

En plus du fait de la méthode Guenna adoptée pour échapper au contrôle financier ( virement de plus de
90% de la tranche de crédits directement aux Entreprises sous tutelle ONCI, ARC, TNA etc..), Le
commissaire a délégué ses pouvoirs d'ordonnancement à un administratif qui ne différencie pas entre une
affiche et un portique gonflable... mieux, le chef de dpt logistique s'est accaparé de pouvoirs non justifiés
en devenant un passage obligé entre le dpt com. Et le signataire du bon de commande. Se ne sont que
quelques raisons qui m'ont poussées a la démission que je vous expose aujourd'hui avec beaucoup de
déception et d'amertume. Pour conclure, je vous prie madame de bien vouloir accepter ma démission du
poste de chef de département communication tout en vous remerciant de la confiance dont vous m'avez
investit

Mme Souici Faouzia

El Watan - 17 février 2015

Constantine, capitale de la culture arabe 2015 : Faute de grives.

Elle est la capitale de la Numidie, mère des civilisations, la Jérusalem du Maghreb, l'antique Cirta, et s'apprête
à enfiler, dans deux mois, son costume de carrefour de la culture arabe 2015.

Mais malgré la proximité de l'événement, Constantine est encore loin d'avoir fini son «make-up» grandeur
nature. Du coup, face à l'étendue des retards enregistrés par les opérations de relooking engagées, les officiels
font désormais feu de tout bois. Pour accuser le contrecoup des projets à la traîne, ils greffent à présent des
réalisations préalablement non concernées dans la «short list» des projets à réceptionner avant le 16 avril 2015.

C'est notamment le cas du nouveau salon d'honneur de l'aérogare Mohamed Boudiaf et du stade Benabdelmalek
Ramdane. Deux structures dont la construction est antérieure aux projets de réhabilitation et des nouvelles
réalisations entreprises dans le cadre des préparatifs pour la manifestation de 2015, mais que les autorités
locales ont décidé d'introduire avec le reste.

Alors qu'il aurait dû déjà être opérationnel bien avant 2010, le nouveau salon d'honneur de l'aéroport Mohamed
Boudiaf de Constantine devrait normalement être fin prêt pour. 2015. Du moins, c'est ce que les autorités de la
wilaya souhaitent. Il fait désormais partie des projets qu'il devient urgent de finaliser et réceptionner avant
l'événement culturel du mois d'avril. Il en est de même pour le stade Benabdelmalek Ramdane, dont la
réouverture est également annoncée pour le printemps.

Une seconde naissance pour un stade plus que centenaire, démoli en partie en 2008, pour laisser place au tracé
du tramway. Rénové et modernisé par l'entreprise italienne Pizzarotti, ce stade qui dispose actuellement de
quatre tribunes couvertes susceptibles d'accueillir près de 10 000 spectateurs, selon l'APC de Constantine, à la
faveur d'une extension, devait être opérationnel bien avant 2015.

Mais dans notre pays, les caprices de la bureaucratie, du mauvais temps et du manque de transparence dans la
gestion de certains projets rajoutent toujours leur grain de sel pour reporter les dates de réception et de mise en
service d'une structure. A ce rythme-là, le contournement de djebel Ouahch de l'autoroute Est-Ouest risque lui
aussi de tomber dans l'escarcelle de Constantine 2015 ! Comme dit le proverbe : faute de grives, on mange des
merles. 

Lydia Rahmani

L'Expression - 22 février 2015

BENCHEIKH EL HOUSSIN SAMY, COMMISSAIRE DE


«CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE», À
L'EXPRESSION "Il y a des retards dans certains travaux"

Par Ikram GHIOUA

Dans un entretien qu'il a accordé à L'Expression, le commissaire de la


manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», Bencheikh El
Houssin Samy, s'exprime avec un franc-parler pour dire tout, notamment les
retards de certains travaux, les entraves et les pressions. La locomotive est en
marche, on n'a plus droit à l'erreur et Constantine semble prête pour le grand
rendez-vous. 

L'Expression: On est à moins de deux mois de la manifestation, si beaucoup reste encore à faire qu'est-ce qui a
été fait? 
Bencheikh El Houssin Samy: D'abord, ce qui a été convenu est structuré: le déploiement opérationnel du
programme culturel sera respecté par tous les départements, plus aucun souci à ce sujet, maintenant s'agissant de
ce qui n'a pas été fait par rapport aux infrastructures, il faut noter que le Palais des expositions accuse un retard,
suite à des problèmes contractuels. La structure ne sera prête qu'entre les mois de septembre et octobre.
Concernant le musée d'art moderne «Mamco» en face de l'ancienne station de transport, il ne sera pas
réceptionné selon le programme initialement tracé. C'est dû à des contraintes purement techniques du terrain. Il
s'agit d'un glissement vers le Rhummel, des spécialistes sont en train de confronter et d'évaluer la
problématique. Selon les dernières estimations, l'infrastructure sera prête le mois de novembre de l'année en
cours. Il y a également un retard au niveau des travaux pour la réalisation d'une bibliothèque, le problème est
plus sensible car les travaux ont permis la découverte de vestiges, il s'agit de ruines qui remontent à l'ère
romaine. Tout le plan de travail doit être revu, le souci est de préserver ce trésor historique et sauvegarder cette
découverte, donc il faut s'attendre à ce que la bibliothèque prenne du retard encore jusqu'à 2016. Pour résumer
la situation sur les projets de restaurations, j'informe que sur les 83 opérations, une dizaine seulement sera fin
prête pour le jour J. Le reste le sera sans faute au courant de l'année 2015. Maintenant, concernant le Zénith, je
suis heureux de vous annoncer qu'il sera fonctionnel le 15 mars prochain. 

Concernant l'enveloppe financière qui est de 7 milliards de dinars consacrée à l'événement, de nombreuses
personnes, notamment des experts financiers, ont jugé qu'elle n'est pas en mesure de couvrir les dépenses, cela
vous pose-t-il un problème sérieux ou non? 
L'argent est une question de savoir-faire et tout dépend de sa gestion, c'est purement une question de stratégie
financière, je tiens à rassurer qu'on sera en mesure de faire avec ce qui a été prévu, en évitant le gaspillage.
L'usage de l'argent ne doit strictement répondre qu'aux besoins de la manifestation, néanmoins j'ai une bonne
nouvelle. La ministre de la Culture a promis de dégager sur le budget du ministère de la Culture des fonds
supplémentaires pour faire face à d'éventuelles dépenses additionnelles. Sur cette rallonge, le Premier ministre
Abdelmalek Sellal est informé. 

Vous faites l'objet de critiques de part et d'autre, pour beaucoup tout ce qui vous intéresse, ce sont surtout les
trois premiers jours de l'événement, on aimerait bien savoir jusqu'où le commissaire est engagé? 
Hélas, oui, beaucoup a été dit à ce sujet, pourtant, je suis prêt à répondre à toutes les préoccupations. Depuis que
je suis à la tête du commissariat, je ne cesse de fournir des efforts, je subis des pressions et parfois je me
surpasse pour être à la hauteur de mes responsabilités. J'ai rencontré pratiquement tous les élus, les P/APC, le
P/APW, le mouvement associatif avec tous les présidents des associations. Mon souhait est d'impliquer tout le
monde sans exclusion, cet événement est pour Constantine et les Constantinois et j'estime que tous doivent y
participer. J'accorde une très grande importance à la presse et je reste à son écoute. On vient de créer un Club de
la presse qui sera un espace de rencontre, de libre échange, mais aussi un lieu où les journalistes pourront avoir
une information crédible. Il est question aussi d'une revue, Maqam qui ne tardera pas à être éditée. Elle est
assurée par des professionnels du métier et à laquelle je tiens beaucoup, car elle sera le miroir de cette
manifestation. Je ne m'arrêterai pas là, car je souhaite laisser une empreinte traditionnelle après l'événement.
Regardez, par exemple, j'ai opté pour l'idée de créer des activités interlycées. L'initiative a été lancée, il y a
quelques jours, pour impliquer la direction de l'éducation. Le concept consiste en des concours culturels et
artistiques où chaque lycée s'engage avec une troupe théâtrale, de danse, de dessin et aussi de musique. De ces
troupes-là sortiront des compétences qui existeront même après la manifestation. Les lycées au nombre de 29 à
Constantine doivent chacun faire des présentations et on sauvegardera au pire des cas une dizaine d'artistes
confirmés. En fait, avec mon équipe je vise un plan culturel futuriste et structurel. Pour cela je me suis entouré
de jeunes doués, d'artistes reconnus, d'intellectuels qui auront un message à transmettre aux futures générations.
C'est aux jeunes talentueux et aux universitaires de s'affirmer en profitant de cette manifestation. 

En un mot est-ce que le commissariat est prêt? 


Oui on est prêt, c'est une lourde mission, mais j'assure que tout est en marche et progresse dans le bon sens.
D'ailleurs, notre site peut-être visité, il est déjà fonctionnel.

L'Expression - 22 février 2015

Un événement compromis

Par Brahim TAKHEROUBT

Qui veut offrir en spectacle la ville du roi Massinissa, du vénérable Cheikh Benbadis? Qui veut ridiculiser
l'antique Cirta?

On s'attendait à une manifestation majestueuse digne de la grandeur de cette ville millénaire, une gestion
impeccable, une bonne répartition des rôles, un timing réglé comme une horloge suisse et une transparence dans
l'utilisation des budgets en ces temps d'austérité, on nous a servi tout le contraire. 
A la place du festin promis, les convives auront droit au menu fretin. Retenue en décembre 2012, pour abriter la
manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», la ville des Ponts suspendus est restée toujours
en chantier et la ministre de la Culture, Nadia Labidi risque de rater lamentablement ce challenge. Car telle
qu'elle a été entamée, la manifestation sera un véritable naufrage. Ce ne sont pas des programmes, des guest-
stars, des nouveautés dont on parle à moins de deux mois de l'ouverture officielle de cette manifestation. Une
démission en fanfare du chef du département communication et porte-parole officielle de la manifestation
Faouzia Souici, donne un avant goût -amer de la manif. Mme Souici parle de passations douteuses de marchés,
de corruption, de dilapidation de deniers publics. Plus grave encore, elle soutient que «cette prédation a été
organisée à Alger» où «de nombreux marchés de communication, transport, organisation de spectacles,
financement de livres, de films... ont été accordés il y a déjà une année». Comment se fait-il alors qu'on parle
d'un manque de temps dans la réalisation des infrastructures, si la distribution des marchés s'est faite il y a une
année? A qui allons-nous imputer le désastre qui est en train de se mettre en place? Aux caprices de la météo?
Loin s'en faut, il s'agit d'abord d'une mauvaise gestion et d'un désastre de gouvernance. 
Nombreux sont les observateurs qui imputent cette responsabilité à la ministre de la Culture. «Mme Labidi est
responsable! C'est elle qui a gaffé dans cette affaire», insistent-ils lui reprochant son laxisme inexpliqué, son
manque d'enthousiasme et sa manière débonnaire de gérer le dossier. Ils rappellent à juste titre comment
l'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi a croisé le fer avec le wali d'Oran et le ministre des Finances
quand elle a eu à gérer «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Au four et au moulin, présente sur le terrain,
elle défendait son projet avec hargne au point d'agacer les médias qui l'accusaient alors d'en faire trop «pour
plaire». «A supposer que Khalida Toumi ait échoué dans son projet, ce qui est loin d'être le cas, nous n'avons
pas le droit de rééditer les mêmes erreurs», reprochent encore les observateurs. Est-ce un problème d'argent?
L'Etat s'est montré généreux en débloquant un budget d'environ 500 millions d'euros pour l'événement. 
La ministre elle-même a démenti tout retard dans le versement du budget alloué à la manifestation. En effet, une
première enveloppe de 4 milliards de DA a été versée et la seconde d'un montant de 6 milliards sera affectée
pendant le déroulement de l'événement. Des dizaines de pays arabes participeront à cette manifestation comme
le Liban, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie,... Ils se présenteront chacun avec sa culture et son théâtre, son cinéma,
son art culinaire et autres savoir- faire. Avons-nous le droit de nous ridiculiser devant ces pays qui sont loin
d'avoir la profondeur culturelle de Constantine? Qui veut offrir en spectacle la ville du roi Massinissa, du
vénérable Cheikh Benbadis? Qui veut ridiculiser Cirta et son patrimoine culturel? Pourtant, Constantine qui a
tant souffert de l'oubli et de la marginalisation a une opportunité inespérée pour s'offrir un beau lifting, en tirer
profit aux plans économique et social, de cet événement. 
L'échec de cette manifestation ne sera pas uniquement un revers de l'organisation mais c'est une manière de
violer la mémoire d'une ville millénaire.

L'Expression - 22 février 2015

Que de projets en suspens

Par Chaabane BENSACI

Les préparatifs sont allés non pas bon train mais cahin-caha, des retards affligeants sont enregistrés à tous les
registres.

Constantine, la cité fétiche de l'empereur romain Constantin 1er, capitale séculaire des royaumes numides
depuis Massinissa à Jughurta, sans oublier Juba II, Constantine la ville chérie de la conquête arabe puis de la
domination ottomane, Constantine dont les symboles ont transcendé les aléas du colonialisme malgré tous ses
efforts pour la dominer et qui enfanta Ibn Badis et sa confrérie, Constantine capitale des arts et des lettres depuis
des siècles et des siècles sera, ce mois d'avril, «capitale de la culture arabe»... 
Cela fait plus de deux ans et des poussières que la ville fut désignée pour accueillir cette manifestation si prisée,
si coûteuse et donc si enrichissante! Deux ans et demi que les commis de l'Etat ont eu pour mandat d'organiser,
avec diligence, tous les apprêts, préparer et les infrastructures nécessaires et les manifestations requises, que ce
soit dans le domaine du théâtre, de la musique, du septième art, de la danse, des costumes et j'en passe. 
Le directeur de la culture local, commissaire de l'affaire en l'état, a eu, en théorie, du pain sur la planche,
beaucoup de pain et sans doute nombre de planches. Le wali de Constantine, la ministre de tutelle, certes en
exercice appliqué depuis un an et quelques mois, les armadas d'experts en ces matières qui ont le flair et le
doigté pour se saisir de la moindre opportunité et en extirper le profit requis souvent, en-deçà des attentes et des
termes du contrat, mais qu'importe, tout ce beau monde était censé s'inquiéter des étapes parcourues avant le
jour J. 
Or, les préparatifs sont allés non pas bon train mais cahin-caha, des retards affligeants sont enregistrés à tous les
registres. Est-ce avec la fin des travaux du Zénith qu'on compte relever le défi d'une manifestation étalée sur une
année entière, accueillant des milliers de personnalités non seulement culturelles et artistiques du Monde arabe
mais également politiques? Est-il normal d'annoncer en janvier, soit trois mois seulement avant le coup d'envoi
des cérémonies, qu'un chapiteau sera installé à la cité Ali Mendjeli?Et les hôtels classés que l'on devait bâtir
pour la circonstance? Où seront hébergés les centaines d'invités de cette grandiose manifestation? Où va-t-on
projeter les dizaines de films généreusement financés, comme à l'accoutumée, et dont la quasi-totalité ne sortira
probablement jamais, puisque tel fut le cas en d'autres circonstances? Avec quels moyens fera-t-on face pour le
transport de toutes les délégations et quel sera le bal des hôtesses dont on retiendra le listing en temps
opportun? 
Autant de questions, pour beaucoup sans réponse, si ce n'est quelques circonvolutions du genre «tranquillisez-
vous, nous maîtrisons la situation». Mais le problème n'est pas là, car pour être tranquille, il faut être convaincu
que la ville de Constantin a retrouvé son cachet, que ses rues sont propres et acquises à la circulation paisible,
qu'on est en droit d'attendre une année durant, que ses trottoirs défoncés, un peu partout, ont un air de fraîcheur
même circonstancielle et tant pis pour la pierre bleue détournée Dieu seul sait où. 
Il n'est pas sûr, pas sûr du tout, que telle sera la donne aux dires de nombreux Constantinois parfaitement au fait
de la réalité quotidienne de la cité et de ses alentours. Que reste-t-il dès lors, sinon croiser les doigts et prier,
ardemment, pour que le pire ne soit pas allègrement franchi. Mais tout indique que l'année de la culture arabe à
Constantine, sera aussi une pièce de théâtre à nulle autre pareille.

L'Expression - 22 février 2015

CE QUE PENSENT LES CONSTANTINOIS


"La ville a-t-elle besoin d'un tel événement pour être entretenue?"

Par Ikram GHIOUA

«Il faut de la volonté et des personnes compétentes qui connaissent l'aspect historique de la cité.»

Moins de deux mois de l'ouverture officielle de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», un
événement tant espéré pour certains, insignifiant pour d'autres et un mérite pour les plus conscients. Ça reste
forcément une aubaine pour sortir la ville de son isolement, un épanouissement devant offrir une satisfaction
culturelle mais surtout une veine pour l'image d'une ville qui perdait son rôle historique et touristique.
Néanmoins, si beaucoup croient à cet événement, d'autres l'argumentent avec des critiques aussi bien objectives
que subjectives. Pour Mohamed: «Ceux qui sont chargés de piloter la réhabilitation de certains monuments
cultuels de Constantine, en prévision de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015»,
ignorent totalement l'histoire de cette ville. La preuve: ils sont en train de dépenser un argent fou pour la
rénovation de la Médersa, sise rue Larbi Ben M'hidi, que l'administration coloniale a créée dans le but de faire
de l'ombre à El Kettania, véritable école d'où sont issus de nombreux nationalistes. A mon avis, on est en train
de glorifier inconsciemment l'oeuvre coloniale. Cette médersa dont la réhabilitation a été confiée aux Chinois a
formé des dizaines de fonctionnaires arabophones qui ont servi dans l'administration coloniale! Sa restauration
est une bonne chose, mais à condition que ce soit fait en dehors d'un événement aussi médiatisé.» Mohamed a
certainement raison; pourquoi avoir attendu cet événement pour penser à la réhabilitation de cette structure en
l'intégrant dans une manifestation censée vanter la culture arabe. 
Pour Saber, cadre universitaire: «Je ne m'attends pas à grand-chose, surtout que tout ce qui est historique a
pratiquement été ignoré, cependant je pense que sur un autre plan, il était temps de sortir Constantine de son
isolement. Malgré les efforts des pouvoirs publics, aussi bien sur le plan économique que social, on n'obtient
rien de palpable qui soit en mesure de satisfaire le Constantinois devenu étranger dans sa ville! 
Néanmoins, cette occasion si elle orientée dans le bon sens, peut contribuer à changer d'abord, les mentalités et
quelques donnes comportementales qu'il faut booster. 
La question qui se pose est comment les Constantinois vont s'adonner à cet événement dont il ne faut pas
ignorer l'importance? A mon avis, c'est le cadet de leur souci à l'ombre d'une très mauvaise volonté et une
absence de suivi. En somme, il n'y a pas une stratégie de travail sur le terrain, tout est fait de façon anarchique
quand il s'agit des travaux dont certains accusent un énorme retard! Dans un langage plus courant je dirais que
c'est du n'importe quoi! Mais j'espère toutefois que ça aura un impact positif sur la ville qui est supposée être
touristique et historique s'agissant du patrimoine. 
Maintenant, la question que je me pose est: Constantine avait-elle besoin de cet évènement pour être
entretenue? De tout temps son entretien a été superficiel et occasionnel lors de visites présidentielles. Mon
espoir est de voir un changement dans les mentalités, un respect de l'aspect historique de la ville et de son
patrimoine, un respect pour son environnement et son urbanisme de plus en plus choquant et à sauvegarder son
caractère de ville culturelle et touristique.» 
Enfin, pour Meriem, une étudiante en architecture: «Je regrette l'état de la vieille ville qui reflétait bien une
époque de Constantine, laquelle n'a pas été prise en considération et qui pouvait renseigner sur l'histoire de la
ville. Elle part en fumée et c'est tout simplement un gâchis. Peut-être qu'on pourrait encore sauver quelque
chose, mais il faut de la volonté et des personnes compétentes qui connaissent l'aspect historique de la cité». 

La ministre de la Culture s'engage à couvrir d'éventuels manques financiers 


Alors qu'il n'était pas question de rajouter un seul sous à la manifestation de Constantine, capitale de la culture
arabe, dont l'enveloppe est de sept milliards de dinars comme rapporté lors d'une conférence de presse du
commissaire Ben Cheikh El Houssin Samy, voilà qu'une bonne nouvelle vient soulager le staff du
commissariat. 
La ministre de la Culture s'engage à couvrir d'éventuels manques en cas de nécessité. Le montant sera puisé du
budget du ministère. Le Premier ministre contribuera à la prise en charge de certaines dépenses
supplémentaires, confie le commissaire, en exclusivité, à L'Expression.

El Watan - 26 février 2015

Constantine capitale de la culture arabe 2015 : Les bobards d'une manifestation de A à Z

A : Comme Aménagement.

Il a fallu des décennies pour que le centre-ville de Constantine bénéficie enfin d'un aménagement tant attendu.
Une opération à planifier à long terme, mais la manne pétrolière de ces dernières années n'a pas profité à cette
ville. La manifestation de 2015 devait être l'opportunité salutaire. Il n'en fut rien. Pour un budget de 8 milliards
de dinars, la réhabilitation du centre-ville s'est avérée une catastrophe à grande échelle. On n'a qu'à voir ce
désastre «planifié» dans les rues Didouche Mourad et 19 Juin 1965 et qui a coûté  49 milliards de centimes. La
fameuse «réhabilitation des immeubles», qui a «bouffé» 3 milliards de dinars, n'a été que du badigeonnage, sans
parler de la grande mascarade des trottoirs, des places publiques et des espaces verts.

B: Comme Budget.

Le nerf de la guerre étant l'argent, dans cette course contre la montre le budget nécessaire n'a pas été débloqué à
temps. Un retard qui a énormément perturbé le lancement des projets. Etait-il possible de préparer une telle
manifestation en une année, sans tomber dans la précipitation ? Surtout que la ville accusait un retard
«préhistorique» en infrastructures culturelles et hôtelières. Annoncé il y a juste une année (avril 2014), le budget
de 60 milliards de dinars est perçu comme une manne céleste qui a commencé à attirer les appétits les plus
voraces. Le même sort a été réservé au budget des activités culturelles «libéré» quatre mois seulement avant le
lancement de la manifestation, mais tronqué de 3 milliards de dinars. Austérité oblige, le gouvernement
n'accordera finalement que 7 milliards de dinars.

C : Comme Commissaire.

Personne ne veut être à la place de Sami Bencheikh El Hocine. Le directeur général de l'ONDA s'est vu confier
une mission ingrate et à risque. Celle de gérer un budget astronomique face à des sollicitations de toutes parts,
mais aussi des appétits «gargantuesques» des «prédateurs» soutenus par des clans spécialisés dans les razzias.
Le commissaire de la manifestation a reconnu lui-même qu'il est impossible de satisfaire tout le monde, même
si «l'on finira par se faire des ennemis». Une justification qui n'a pas convaincu les acteurs constantinois, qui se
sentent déjà mis à l'écart, alors que la fête se déroule chez eux.

D : Comme Désagréments.

Les Constantinois en connaissent sûrement beaucoup de choses. Depuis le lancement des travaux au début de
l'année écoulée, c'est la débandade dans la ville. Des grues au Ciloc, des forêts d'échafaudages dans la ville, des
clôtures métalliques un peu partout, des lieux publics transformés en ferrailles et décharges pour déblais, des
passants qui reçoivent des tuiles et des pierres sur la tête en raison des chantiers non sécurisés, des
escarmouches entre les travailleurs et les riverains, des piétons contraints de circuler sur la chaussée, le
quotidien des habitants est devenu cauchemardesque. Ce qui n'est pas l'avis de M. Tebboune, le messie du
logement en Algérie, qui soutient que les inquiétudes des Constantinois sont injustifiées. Lui qui n'a pas tenté de
faire l'expérience en circulant à pied dans la ville, au milieu des Constantinois et non dans une voiture blindée. 

E : Comme Escaliers.

La démolition de ce pan de l'histoire et du patrimoine architectural de la ville sera la tache noire de cette
manifestation. Une véritable malédiction pour la ville. Pourtant, ces escaliers en pierre bleue, un matériau noble,
ont résisté durant plus de 150 ans et ne demandaient qu'un entretien. Mais il est dit qu'une autre «bêtise
humaine» sera commise, comme ce fut le cas pour la vieille ville en 2005. Finalement, les décideurs ont eu
raison de la colère et de l'opposition des citoyens. Même le wali qui a la responsabilité de protéger le patrimoine
de la ville est resté insensible aux appels des amoureux de cette cité. Le plus original dans cette triste affaire
demeure la parade du DUC, Mehdi Lahbib, celui par qui le désastre est arrivé. Dans un reportage diffusé par la
chaîne KBC, il lâche cette phrase apocalyptique  : «Koulchi yefna» (Tout est appelé à disparaître). Dans ce cas,
pourquoi ne pas démolir le rocher Monsieur le Duc ? 

G  : Comme Gré à gré.

C'est devenu un procédé systématique et généralisé au mépris de la réglementation et du code des marchés
publics, au point de susciter des doutes et des interrogations, lorsqu'on sait que des entreprises se sont vu confier
par «complaisance» des projets dépassant leurs aptitudes et leurs compétences. Les multiples visites du wali de
Constantine ont révélé que des bureaux d'études étrangers n'assuraient même pas le suivi des chantiers. Certains
n'ont plus donné signe de vie, après avoir décroché des projets à coups de milliards. Malgré toutes les largesses,
l'on a assisté à une série de retraits injustifiés. Dans certains projets, c'est carrément la navigation à vue pour les
entreprises de réalisation, comme ce fut le cas pour la mosquée Emir Abdelkader, ou pour le palais de la Culture
Malek Haddad, où les autorités ont fini par faire appel aux Chinois pour sauver la face.
I : Comme Illumination.

Le projet qui devait être mené par «l'illuminé» architecte-lumière Alain Guillot a fait couler beaucoup d'encre.
Cela a failli même tourner à l'illusion. Annoncé en 2012, le projet d'illumination de 30 sites entre immeubles et
monuments historiques de la ville  avait suscité certaines critiques, surtout que l'idée n'était pas nouvelle, et elle
avait été déjà proposée par des Algériens. Malgré les idées «lumineuses» de M. Guillot, le contrat qui devait
être conclu avec les autorités est passé par des phases d'obscurité intenses, ce qui a failli coûter cher à son
initiateur. Le projet, dont le montant n'a jamais été rendu public, demeure la grande inconnue de cet événement.

L : Comme Logo.

C'est le bobard le plus dur à avaler. Une histoire qui avait commencé par un concours ouvert à tous les artistes,
mais qui finira par accoucher un dessin fade, moche, sans relief, sans inspiration et insultant pour le riche
patrimoine culturel de la ville. Un logo qui se résume à une lettre de l'alphabet arabe (Qaf), conçu pour un
million de dinars par une agence de communication algéroise accusée de faire dans le plagiat. C'est vraiment
une offense à la manifestation elle-même. La tempête provoquée par des réactions en chaîne sur les réseaux
sociaux finira par faire sortir la ministre de la Culture de sa réserve. Le toilettage tant annoncé n'aura finalement
pas lieu. Le fameux Qaf a fait de la résistance, et tant pis pour la création. 

O : Comme Optimisme.

En octobre 2013, en pleine fougue des préparatifs, l'on avait annoncé que 60% des 74 projets seront prêts le jour
J. C'est dire que l'optimisme était à son top. Quatre mois avant le lancement de la manifestation, personne parmi
les plus optimismes ne pariait sur la réception d'au moins 10% des ces structures. Lors d'une émission
radiophonique, le SG de la wilaya est allé même jusqu'à déclarer qu'il n'est pas nécessaire de réceptionner les
projets à temps. Il suffira juste d'avoir une salle d'honneur pour accueillir les invités à l'aéroport, des hôtels de
haut standing pour les héberger (heureusement qu'il y avait les Chinois au Marriott), et une salle de spectacles
aux normes internationales. Le reste, il pourra suivre même en 2018, à l'instar de la bibliothèque urbaine et le
Musée d'art et d'histoire de Bab El Kantara, mais aussi La Medersa et le Musée d'art moderne.

P : Comme Pavillon des expositions.

C'est le grand bide de l'année. Mises en demeure, décisions de résiliation, interventions, l'histoire de ce projet
est digne d'une véritable pièce tragi-comique. Chargée une première fois pour réaliser ce projet, l'entreprise
chinoise CSCEC sera finalement éjectée au profit d'un bureau d'études algérien, en partenariat avec un
groupement espagnol qui s'est montré défaillant en matière de respect des clauses du cahier des charges.
Résultat : des mois d'attente et le projet restera toujours en suspens. Dans ce même volet, des projets annoncés
en grande pompe il y a deux ans ont été complètement abandonnés. On n'a entendu aucun responsable parler du
site de Tiddis, le Chemin des touristes, l'ascenseur de Sidi M'cid, le tombeau de Massinissa, le mausolée de Sidi
M'hamed El Ghorab, mais aussi les centres culturels dans les communes et le théâtre de la ville d'El Khroub.

S : Comme Salles de cinéma.

Comment peut-on parler de culture quand on commet un crime contre la mémoire de la ville ? En septembre
2014, la ministre du Tourisme, Yamina Zerhouni, annonce la transformation de la Cinémathèque Cirta en
restaurant. Une véritable bombe pour les amoureux du 7e art. On assiste à la disparition d'un monument du
cinéma à Constantine. Pourtant, neuf mois plus tôt, en visite dans la ville avec son staff, Khalida Toumi, ex-
ministre de la Culture, avait confirmé la reprise et la réhabilitation de toutes les salles de la ville, dont celles
laissées à l'abandon après la gestion catastrophique de l'APC. Ce ne sera que de fausses promesses. Les salles
obscures de la ville resteront fermées.   

V : Comme Vieille ville.

Une grande partie de la médina sauvegardée est déjà en ruine. Le plan de réhabilitation tant attendu s'est avéré
un flop. Le programme réservé à certains sites, mosquées, zaouïas, maisons et autres pour un budget de 7,5
milliards de dinars fait face à d'énormes difficultés. Plus d'une année après le lancement des chantiers, les
travaux piétinent, alors que dans d'autres lieux ils sont carrément à l'arrêt. Pendant ce temps, des maisons
tombent les unes après les autres comme des boîtes en carton. Après des décennies d'abandon, la ville n'aura
pratiquement rien à présenter à ses invités, sauf des vestiges pour les adeptes des lamentations.

Z : Comme Zénith.

C'est pratiquement la seule note de satisfaction dans le feuilleton des projets ratés. Une leçon de rigueur et de
savoir-faire que les Chinois ont donnée aux entreprises locales. Pourtant, en deux ans, son budget passera de 2,5
à 8,5, puis à 11 milliards de dinars, soit cinq fois son coût initial. Trop cher avec 2000 euros/mètre carré. Une
réévaluation qui renseigne aussi sur la manière avec laquelle a été menée l'étude. Mais peu importe le prix payé,
surtout que ce «joyau» architectural, dont la réalisation a soulagé les autorités et la ministre de la Culture, sera
le «cour battant» de la manifestation. Une vraie consolation qui fera honneur à la ville en ces temps de vaches
maigres.     

Arslan Selmane

Le Temps d'Algérie - 2 mars 2015

Constantine, capitale de la culture arabe: les retards de certains projets n'affecteront par la
manifestation (commissaire) 

Les retards dans la réalisation de certaines infrastructures culturelles n'affecteront pas le programme élaboré
pour la manifestation de "Constantine, capitale de la culture arabe 2015" dont le coup d'envoi est prévu le 16
avril prochain, a affirmé, lundi à Oran, le commissaire de cet événement culturel international. 

Lors d'une conférence de presse au siège du quotidien "El Djoumhouria", M. Bencheikh Hocine a souligné que
le riche programme élaboré dans tous les domaines artistiques "ne sera pas affecté par les retards accusés par
certains projets", dont celui de la bibliothèque urbaine confronté au problème de vestiges romains découverts au
site de son terrain d'assiette et ceux du musée d'arts contemporains et du palais des expositions.

Dans ce cadre, le même responsable a rassuré que les infrastructures prêtes peuvent combler ce déficit,
soulignant que la salle "Zénith", dotée d'une capacité de 3.500 places et de deux étages pour les expositions,
peut remplacer les espaces non encore prêts.
La plupart des infrastructures retenues, à l'instar de la salle "Zénith", le palais de la culture Malek Haddad, la
salle Mohamed Laid Al Khalifa, le théâtre régional de Constantine sont prêts à abriter la manifestation qui
mettra, une année durant, la lumière sur l'histoire de la ville antique de Cirta où 17 civilisations se sont succédé.

L'intervenant a également déclaré que les pouvoirs publics se sont engagés à rendre à la capitale de l'Est
algérien son lustre de ville leader dans les domaines culturel et social dans la région. "Un défi qui sera relevé
par la coopération et la compréhension".

L'ouverture de cette manifestation verra, le soir du 15 avril prochain au centre-ville de Constantine, une grande
parade de 22 véhicules représentant les pays arabes et six autres (6) grandes villes d'Algérie, accompagnée de
troupes folkloriques.

Plus de 80 artistes de différentes écoles des Beaux arts du pays prennent actuellement part à la confection du
décor de ce défilé qui sera clôturé par des jeux pyrotechniques.

La cérémonie officielle, prévue le lendemain, verra la représentation de l'épopée "Iliade de Constantine", une
ouvre de Ali Aissaoui avec la participation de 260 artistes de 23 wilayas du pays évoquant l'histoire de la ville
de Constantine à travers les âges.

Concernant le programme élaboré, plus de 30 expositions artistiques seront organisées, dont la moitié consacrée
au patrimoine matériel et les autres aux arts plastiques.

Une exposition sera consacrée au roi numide Massinissa et une autre aux Sciences arabes, mettant en relief les
contributions et inventions d'ulémas arabes en médecine, physique, mathématiques ayant un grand impact sur la
civilisation humaine.

Pas moins de 13 colloques sont programmés pour mettre en exergue l'histoire de Constantine, l'école d'Ibn
Badis, la musique, la littérature, le théâtre dans la ville des Gorges de Rummel, de même qu'un colloque sur la
pensée arabe avec la participation de chercheurs et universitaires du monde arabe et un autre sur la médecine.

Pas moins de 1.500 titres seront publiés durant cette manifestation revisitant les grands écrivains et romanciers
algériens natifs de Constantine dont Malek Bennabi, Malek Haddad, Tahar Ouattar, Ahmed Réda Houhou et
Kateb Yacine, a-t-on annoncé.

Au volet cinéma, il a été convenu la réalisation de 15 films dont six longs métrages, neuf (9) documentaires et
courts métrages, entre autres, une ouvre sur l'école El Badissia.

Le deuxième anniversaire de la mort de la grande diva de la chanson algérienne, Ouarda El Djazairia, sera aussi
commémoré en présence d'artistes algériens et arabes, a souligné M. Bencheikh qui a fait savoir qu'un accord
est passé entre les commissaires des festivals de Timgad et Djemila pour permettre aux artistes algériens et
arabes, participants à animer des soirées à Constantine et les wilayas voisines. En outre, des semaines
culturelles seront dédiées à tous les pays arabes, a-t-on ajouté.

Constantine ne sera pas la seule concernée pars l'organisation de cette manifestation. D'autres wilayas
limitrophes abriteront des colloques et des festivals, a-t-il souligné, ajoutant que toutes les wilayas du pays sont
concernées par cet événement avec des artistes et hommes de lettres qui animeront des festivals, des expositions
et des semaines culturelles de wilayas à Constantine.

A une question sur la probabilité de la venue de Fairouz pour animer la soirée d'ouverture, le commissaire de
cette manifestation a répondu qu'aucun contact n'a eu lieu avec la chanteuse libanaise, soulignant que cela a été
rapporté par certains médias algériens et Fairouz figure parmi les artistes que le commissariat compte inviter.

Algérie Focus - 3 mars 2015

Constantine n'est pas suffisamment préparée pour être "Capitale de la Culture arabe"

Lors d'une conférence de presse, tenue hier lundi, à Oran, Bencheikh Hocine, le commissaire de l'évènement
"Constantine, capitale de la culture arabe 2015? dont le coup d'envoi est prévu le 16 avril prochain, a
ouvertement déclaré que la ville de Constantine n'était pas suffisamment préparée pour accueillir un évènement
culturel de pareille envergure.

Même si les préparatifs pour accueillir l'évènement "Constantine, capitale de la culture arabe 2015? prévu le 16
avril prochain vont bon train, le commissaire de cette manifestation culturelle a mis l'accent sur les nombreuses
difficultés rencontrées par les organisateurs de cet évènement grandiose. « En matière d'infrastructures et de
préparatifs, Constantine n'était pas préparé pour accueillir une manifestation aussi importante », a précisé lors
d'une conférence de presse au siège du quotidien "El Djoumhouria", à Oran, Bencheikh Hocine.

Le commissaire, a précisé que "le riche programme élaboré dans tous les domaines artistiques ne sera pas
affecté par les retards accusés par certains projets, dont celui de la bibliothèque urbaine confrontée au problème
de vestiges romains découverts sur le site  et ceux du musée d'arts contemporains et du palais des expositions."

Affichant son optimisme vis-à-vis de l'état d'avancement des infrastructures dont la salle "Zénith", dotée d'une
capacité de 3 500 places et de deux étages pour les expositions et qui peut remplacer les espaces pas encore
prêts, le commissaire a assuré que les pouvoirs publics algériens sont en train de mobiliser tous leurs efforts
pour rendre "à la capitale de l'Est algérien son lustre de ville leader dans les domaines culturel et social dans la
région". "Un défi qui sera relevé par la coopération et la compréhension". A propos de la dilapidation de fonds
pour parachever les préparatifs de cette manifestation, M. Bencheikh a souligné que les organisateurs ne
demanderont pas à l'Etat de nouveaux fonds, mais que « pour préserver la réputation de l'Algérie, tout l'argent a
été dépensé de façon raisonnable ».

Interrogé sur la démission de la chargée de communication de « Constantine capitale de la culture arabe »,


Souici Faouzia qui a démissionné officiellement de son poste le 17 février dernier, dénonçant le commissaire et
son adjoint qui ont décidé de «flamber» 450 000 dollars en 20 minutes (commande confirmée par les Chinois)
pour les tirs pyrotechniques, il a qualifié cela d'un «non-évènement», en demandant à la concernée de fournir
des preuves pour confirmer ses propos, si toutefois elle en possède. Pour rappel, l'ouverture de cette
manifestation se fera le 15 avril prochain au centre-ville de Constantine à travers une grande parade de 22
véhicules représentant les pays arabes et six autres (6) grandes villes d'Algérie, accompagnée de troupes
folkloriques.

Nourhane. S.
Le Quotidien de Constantine - 4 mars 2015

Cirta lumière voit le jour !

Le projet d'illumination de l'antique Cirta voit la lumière. Longtemps évoqué, il est remis sur la table et ce en
prévision des festivités marquant la manifestation culturelle arabe.  Plusieurs édifices culturels et religieux,
parmi les plus emblématiques de la ville du Vieux Rocher vont être dotés d'un « système d'illumination festive »
en prévision de la manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe, a indiqué, hier,  le secrétaire
général de la wilaya, Aziz Benyoucef. Les palais de la culture Malek Haddad et Mohamed-Laïd Al Khalifa, la
grande mosquée Emir-Abdelkader et la Medersa, sont concernés par cette « mise en lumière » qui sera prête
avant l'ouverture de la manifestation, a précisé ce responsable au cours d'une tournée d'inspection des différents
chantiers ouverts pour cet évènement. Benyoucef qui a assisté, au palais de la culture Mohamed-Laïd Al
Khalifa, à un exposé sur les techniques devant être mises en oeuvre pour cette illumination, a appelé les
responsables chargés de cette action à travailler en coordination avec les équipes s'employant à la réhabilitation
de l'édifice afin qu'il soit livré « rénové et illuminé » avant l'ouverture officielle de la grande manifestation
culturelle. Les palais de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa et Malek-Haddad, la Medersa, la salle de
spectacles de 3.000 places, l'esplanade réaménagée de la mosquée Emir-Abdelkader, les hôtels Marriott et
Panoramic (réhabilité et modernisé) et le théâtre régional (restauré) font partie des structures devant être prêtes
avant le 16 avril prochain, date du coup d'envoi de ''Constantine, capitale 2015 de la culture arabe''. Ainsi, à 40
jours du coup d'envoi du rendez-vous électoral, les choses s'accélèrent. Les services de la wilaya mettent le
paquet pour être prêts le jour J. Dans ce contexte, le commissaire de la manifestation, Sami Bencheikh
L'Hocine, a estimé, avant-hier, que les retards dans la réalisation de certaines infrastructures culturelles
n'affecteront pas le programme élaboré pour la manifestation de « Constantine, capitale de la culture arabe
2015?.

Constantine en tant que leader socio- culturel dans la région

Lors d'une conférence de presse au siège du quotidien « El Djoumhouria » paraissant à Oran,  Bencheikh
Hocine a souligné que le riche programme élaboré dans tous les domaines artistiques « ne sera pas affecté par
les retards accusés par certains projets », dont celui de la bibliothèque urbaine confronté au problème de
vestiges romains découverts au site de son terrain d'assiette et ceux du musée d'arts contemporains et du palais
des expositions. L'intervenant a également déclaré que les pouvoirs publics se sont engagés à rendre à la
capitale de l'Est algérien son lustre de ville leader dans les domaines culturel et social dans la région. « Un défi
qui sera relevé par la coopération et la compréhension ». L'ouverture de cette manifestation verra, le soir du 15
avril prochain au centre-ville de Constantine, une grande parade de 22 véhicules représentant les pays arabes et
six autres grandes villes d'Algérie, accompagnée de troupes folkloriques. Plus de 80 artistes de différentes
écoles des Beaux-arts du pays prennent actuellement part à la confection du décor de ce défilé qui sera clôturé
par des jeux pyrotechniques.

La cérémonie officielle, prévue le lendemain, verra la représentation de l'épopée «  Iliade de Constantine « , une
oeuvre de Ali Aissaoui avec la participation de 260 artistes de 23 wilayas du pays évoquant l'histoire de la ville
de Constantine à travers les âges.

K.N.
El Watan - 13 mars 2015

«Constantine, capitale de la culture


arabe», le gouffre de l'argent
public

A l'image du spectacle produit par


l'ONCI, L'Epopée de l'Algérie,
«Constantine, capitale de la culture
arabe» continue à faire couler
beaucoup d'encre. Des voix se sont
élevées pour dénoncer la mauvaise
gestion et la dilapidation des deniers
publics. Enquête.

Malgré les 4 milliards de dinars, soit


16% du budget annuel pour 2014
alloué initialement par le ministère de
la Culture à la préparation de
«Constantine, capitale de la culture
arabe», les travaux entamés ne seront
jamais terminés en temps voulu. Ce
sont les organisateurs, eux-mêmes,
qui l'avouent. Les promesses faites
par le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, aux Constantinois, ne seront
pas tenues.

Selon des sources locales, à


l'exception de la salle Zénith, ce bijou
architectural construit par les Chinois
pour 11 milliard de dinars, dont la
gestion a été exclusivement donnée
par le wali de Constantine à l'Office
national de la culture et de
l'information (ONCI), les travaux ne
dépasseront pas le cap d'avancement
de 20% avant le début de la
manifestation, le 16 avril prochain.
Lakhdar Bentorki, directeur de
l'ONCI et vice-commissaire de
l'événement, rencontré dans son
bureau à Alger, estime, sans donner
plus de précisions, que le chiffre de 4
milliard de dinars n'est «rien» au
regard de l'ampleur de l'événement.
L'expert algérien en politique culturelle, Ammar Kessab, a indiqué à El Watan Week-end, qu'un fonds
exceptionnel a été créé pour la préparation et l'organisation de la manifestation. Selon lui, «ce fonds est de 7
milliards de dinars au titre de l'activité culturelle et de 11 milliards de dinars au titre des infrastructures et du
patrimoine». Au total, ce sont donc 18 milliards de dinars qui sont gérés à la fois, par le ministère de la Culture
et par la wilaya de Constantine. Suffiront-ils pour la réalisation d'un tel projet ? L'expert promet que «non» et
que les surcoûts vont s'additionner jusqu'à avril 2016.

Corruption

A qui profite toutes ces sommes quand on sait qu'il ne reste de «Tlemcen, capitale de la culture islamique»
qu'une manifestation d'entrepreneurs qui revendiquent encore leur dû ? Tandis que Lakhdar Bentorki estime
«qu'il y a forcément un prix à payer quand on veut promouvoir la culture en Algérie», d'autres professionnels du
secteur pensent que ce n'est qu'une opportunité de plus pour que certains puissent encore «dilapider» l'argent
public.

«En gouvernance économique, la corruption est la seule chose qui pourrait expliquer l'incapacité de réaliser
certains objectifs, pourtant modestes, explique Kessab. Aujourd'hui, le secteur culturel est considéré comme une
assiette dans laquelle les éléments du régime mangent sans être inquiétés.» Autre argument soulevé par Fouzia
Souici, ex-chef du département de la communication et ex-porte-parole officiel de la manifestation, qui a
démissionné à la mi-février : le lobbying.

Ce groupe, elle le qualifie de «camp des prédateurs qui ont refusé sa proposition de créer un comité de veille et
de surveillance des dépenses des deniers publics», en faisant référence au commissariat et à l'ONCI. Comme à
chaque événement organisé par l'ONCI, des voix s'élèvent, démissionnent et dénoncent «la mauvaise gestion»
et «les passe-droits».

Lors de «L'Epopée d'Algérie», spectacle organisé par l'ONCI avec la collaboration du ministère des
Moudjahidine, dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération,
le metteur en scène irakien, Jawad Al Assadi,  avait démissionné. Il a été suivi par le scénographe algérien,
Ahmed Rezzak, qui a dénoncé, quant à lui, le favoritisme des étrangers dans l'attribution des marchés et la
marginalisation des artistes algériens.

Lobbying

Où va tout cet argent ? Le directeur de l'ONCI tente de justifier : «Les repas, l'hébergement et le transport de
1500 personnes mobilisées pour l'événement coûtent très cher.» Ou encore : «Les 400 artistes qui participeront
au spectacle d'ouverture percevront entre 200 000 et 300 000 DA chacun.» Mais personne parmi ceux qui
dénoncent la gestion n'a présenté une preuve tangible qui l'impliquerait dans ce qui lui est reproché. Certes,
ceux qui dénoncent connaissent la maison de l'intérieur, mais oseront-ils un jour présenter ces fameuses
preuves ? Quant au lobbying évoqué par Fouzia Souici, plusieurs autres acteurs de la culture confirment.

Dans l'affaire des éclairages qui devaient embellir l'ancienne capitale berbère, Cirta, l'étude des travaux de
plusieurs sites, comme le mausolée et le pont Sidi Rached, le palais de la culture Malek Haddad et la mosquée
Emir Abdelakder, a été attribuée en 2013 au bureau d'études français Alain Guilhot Lumière. L'estimation
soumise par Alain Guilhot, dont El Watan Week-end possède une copie, s'élève à environ 4,8 millions d'euros.

Les projecteurs et le matériel pour le plan lumière ont été réservés à BR Système, société détenue par Redha
Bechichi qui ne serait autre que le fils de l'ex-ministre de l'Information, et ancien commissaire d'«Alger, capitale
de la culture arabe 2007», Lamine Bechichi, limogé par l'ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, pour un

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