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COMPéTENCES&MéTIERS
Le tourisme
culturel
Dynamique et prospective
d’une passion durable
Claude ORIGET du CLUZEAU
Alan Clarke, Wei Chen et, pour la version française, Christine Petr,
L’accueil international. Concepts et cas de management
Chris Cooper, C. Michael Hall, Le tourisme aujourd’hui.
Une approche internationale
Brice DUTHION, Frédéric DIMANCHE, Hôtellerie et hébergement.
Les enjeux humains de l'hospitalité
Stefan Fraenkel, Ray F. Iunius, La gestion des spas
Jean-Luc MICHAUD, Guy BARREY, Acteurs et organisations du tourisme
Claude ORIGET du CLUZEAU, Le tourisme culturel. Dynamique et prospective
d’une passion durable
TOURISME
COMPéTENCES&MéTIERS
Le tourisme
culturel
Dynamique et prospective
d’une passion durable
Imprimé en Belgique
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : juin 2013 ISSN 2034-130X
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2013/0074/085 ISBN 978-2-8041-8032-4
Préface
Il eût été fort dommage de ne pas offrir une nouvelle jeunesse à l’ouvrage de référence de
Claude Origet du Cluzeau, tant notre meilleure spécialiste du sujet avait de nouvelles obser-
vations à nous apporter et de nouvelles réflexions à nous faire partager sur ce qui constitue,
comme elle aime à le répéter, l’essence première du tourisme. 5
Sachons d’abord gré à l’auteure d’avoir su prendre en compte la diversité des définitions et
des approches de cette « filière » majeure, jusqu’à y inclure à bon escient le reflet éminemment
Préface
culturel des patrimoines naturels. À l’exemple de la Montagne Ste-Victoire, célébrissime ins-
piratrice de Cézanne, nous voyons tant de sites remarquables – et remarqués par des peintres
ou des poètes ou des cinéastes – érigés en destinations touristiques par le fait de leur « mise
en culture » ! De Barbizon à la vallée de la Seine et à la Normandie, les impressionnistes ne
sont-ils pas devenus les meilleurs agents de maints voyages culturels ?
Le tourisme réunit ainsi nature et culture en une éternelle célébration réciproque.
Au-delà de ce rapprochement, Claude Origet fait apparaître un champ d’offres très étendu,
auquel répond une grande variété de demandes, conscientes ou inconscientes, pour appré-
hender des patrimoines et des savoir-faire situés « ailleurs ». Les typologies des touristes
culturels sont ainsi classées, leurs pratiques analysées, leurs motivations décortiquées, leurs
relations mutuelles avec l’offre culturelle elle-même, identifiées et commentées.
La difficulté de fonder le raisonnement sur des bases statistiques fiables apparaît ici flagrante :
comme en matière touristique au sens le plus large. Toute mesure se heurte d’une part aux
imprécisions inévitables des définitions, d’autre part aux approximations des comptages de
fréquentations et aux limites des quantifications. Sans insister sur l’évocation – pour ne pas
dire l’invocation – des quelque quatre-vingts millions d’entrées en France de visiteurs étran-
gers, dont la majorité ne fait en réalité que traverser brièvement notre pays sans en fréquenter
les inestimables ressources… L’enthousiasme de la spécialiste apparaît, ici encore, intact.
Dans le même temps, les progrès qu’offrent les NTIC et singulièrement internet aux candidats
à la découverte culturelle sont mis en évidence par Claude Origet au même titre que bien des
aspects innovants de cette approche, au sens le plus large.
L’ouvrage, tout en dressant un panorama actualisé de la situation et des dynamiques du tou-
risme culturel, aborde aussi de multiples problématiques qui font débat, voire polémique : la
gratuité de la culture, particulièrement revendiquée par les catégories aisées – mais aussi, sans
doute, les plus consommatrices de prestations culturelles – , l’intrusion de l’art contemporain
dans les musées et les monuments anciens, le mépris dont font parfois l’objet les touristes de
la part des acteurs de la production et de la mise en scène de la culture… Autant d’observations
judicieuses, que les praticiens effectuent eux-mêmes au plus près du « terrain ».
Entre divertissement et culture, certains dénoncent en outre la « disneyisation » de certaines
offres de spectacle sur fond pseudohistorique, ou encore la place des très grandes expositions
et des « mégamusées » : jusqu’où la massification peut-elle être synonyme de démocratisa-
tion de l’accès à la culture au travers des pratiques touristiques, et inversement, jusqu’où la
confidentialité de certaines offres à prétention élitiste garantit-elle la qualité de la production
artistique et culturelle ?
Ces questions qui, parmi d’autres, traversent l’ouvrage renvoient à une hypothèse et à des
choix fondamentaux : si l’on admet par convention que les chiffres présentés, concernant par
exemple la part de la motivation culturelle dans le choix de la destination France par les tou-
ristes étrangers sont significatifs, alors la richesse et la diversité des offres que présente la
France constituent sans nul doute une chance majeure pour son économie et son rayonne-
ment. Au moment où bien des pays européens, au premier rang desquels se situe la France,
ont perdu une large part de leur potentiel industriel, quel responsable un tant soit peu informé
6 pourrait balayer d’un revers méprisant la perspective d’une meilleure valorisation de ce qui
constitue l’une des ressources essentielles de l’Hexagone, de surcroît en pleine harmonie avec
son développement général comme avec son image universelle ?
Pour autant, la simple mise en scène de ces ressources ne saurait suffire, tant il est vrai que
Le tourisme culturel
celles-ci doivent s’inscrire dans une démarche professionnelle exigée par le niveau élevé de
la concurrence internationale et adaptée aux publics visés, coordonnée entre les responsables
et agents du monde de la culture et leurs partenaires du monde du tourisme. De tels rappro-
chements sont périodiquement encouragés par les pouvoirs publics au travers de conventions
incitant aux actions communes entre deux mondes – pour ne pas dire deux cultures – qui
s’ignorent encore trop souvent.
C’est pourquoi l’ouvrage, qui prend tout naturellement sa place dans la collection « Tourisme.
Compétences et métiers », lancée par l’Institut Français du Tourisme aux éditions de Boeck,
sera utile aux uns et aux autres, c’est-à-dire à tous ceux qui, en France et bien au-delà, sou-
haitent connaître, comprendre et maîtriser les conditions de la réussite d’un projet culturel,
depuis sa conception jusqu’à sa réalisation, sa mise en marché touristique et son exploitation.
Professeurs et étudiants, mais aussi professionnels du tourisme et de la culture ainsi que res-
ponsables des collectivités territoriales auxquels l’auteure a apporté pendant plus de trente
ans ses conseils dans l’élaboration de leurs plans de développement et dans l’étude de la
faisabilité de leurs projets touristiques et culturels, tireront les uns comme les autres le plus
grand profit d’une lecture attentive du nouveau « Claude Origet ».
Jean-Luc Michaud
Inspecteur général honoraire
Président délégué de l’Institut Français du Tourisme
Introduction
Parler de tourisme culturel a longtemps été un pléonasme : jusqu’au tournant du xxe siècle,
le tourisme était culturel par nature ; mais depuis, les thématiques du voyage d’agrément se
sont multipliées – en tourisme balnéaire, tourisme de santé, tourisme de randonnée… – , et le
phénomène touristique s’est diffusé dans le corps social : il n’est plus l’apanage de quelques
privilégiés, mais le fait de 72 % des Français 1.
7
S’agissant d’une motivation et d’un loisir dont la qualification de culturel est devenue évo-
Introduction
lutive – le sens du mot « culture » s’étant considérablement étoffé – , le domaine du tou-
risme culturel n’en reste pas moins clairement identifiable. On définit ici le tourisme culturel
comme un déplacement (d’au moins une nuitée) dont la motivation principale est d’élargir
ses horizons, de rechercher des connaissances et des émotions au travers de la découverte
d’un patrimoine et de son territoire. Par extension, on y inclut les autres formes bien connues
de tourisme (sportif, balnéaire…) où interviennent des séquences culturelles, sans en être la
motivation principale, mais où le fait d’être en vacances en favorise une pratique occasion-
nelle. Le tourisme culturel est donc une pratique culturelle qui nécessite un déplacement ou
que le déplacement va favoriser.
Cette définition est « touristiquement correcte » puisqu’elle exclut les pratiques culturelles des
résidents, même quand ces derniers sont amenés à vivre des expériences culturelles simi-
laires à celles des touristes. Elle renvoie aussi à celle du patrimoine, souvent défini comme
« tout ce qui mérite d’être conservé » ou, plus précisément, comme les composantes maté-
rielles et immatérielles de l’identité de toute société humaine, élaborées, puis transmises et
réactualisées sur un territoire ; ces biens et savoirs organisés, constitutifs de son identité,
fondent par là même l’identité et les différences entre les groupements humains.
Le patrimoine, objet du tourisme culturel, est donc matériel et immatériel : patrimoine maté-
riel des sites consacrés à la culture, réalisations de la main de l’homme : musées, monuments,
villes et villages d’art ou de caractère, sites archéologiques et préhistoriques, jardins, édifices
religieux, militaires… ; patrimoine immatériel : fêtes et manifestations, traditions et savoir-
faire dont le passé et le présent sont profus.
On en exclut donc les sites de nature (parcs naturels, grottes…), les parcs récréatifs, les sites
de loisirs sportifs qui attirent un tourisme aux motivations différentes : fuite des espaces
construits pour les premiers, distraction et amusement pour les seconds, et « culture phy-
sique » pour les autres. Cependant, certains paysages, décrits par des auteurs ou peints par
des artistes, sont aussi porteurs de valeurs culturelles, telle la montagne Sainte-Victoire,
immortalisée par Cézanne. Dans ce cas, ils sont traités ici comme parties prenantes dans des
séquences de tourisme culturel.
Dans ce contexte, l’approche culturelle est centrée sur un territoire, celui du séjour ou du cir-
cuit du touriste : le tourisme culturel est la pratique la plus emblématique du tourisme de
découverte. Toutefois, le territoire du tourisme culturel n’a pas de caractéristique géogra-
phique propre, car il n’est pas spécifique à un espace touristique : il peut se pratiquer sur
1 Source : Mémento du tourisme, 2012 sur les voyages personnels (hors voyages d’aff aires).
le littoral comme à la campagne ou à la montagne, mais la ville reste cependant son espace
d’expression le plus dense. C’est pourquoi les séjours en ville, comme les circuits, sont ici
considérés comme des modalités types, mais non exclusives, du tourisme culturel.
Le contenu du tourisme culturel vit la même évolution que la culture, dont la définition est
aujourd’hui si controversée, si proliférante. La culture a en effet une double définition 1 :
humaniste, comme développement harmonieux des facultés de l’individu, ensemble des
8 connaissances qu’il acquiert et des créations qu’il réalise ; et sociale, équivalente du terme de
« civilisation » – « les cultures du monde ». À partir d’un tourisme plutôt socialement élitiste
et concentré sur les sites dédiés à la culture, le tourisme culturel a peu à peu évolué et il se
diversifie constamment vers des publics et des objets de découverte nouveaux, où se marient
la géographie et l’histoire, l’ancien et le contemporain, les arts et les savoir-faire, le silence
Le tourisme culturel
Chapitre 1
Les marchés du tourisme culturel
10
ville, pays court séjour, croisière
Historique Circuit Circuit Napoléon en Corse,
Route Charlemagne
Souvenir Circuit sur champs de bataille, Circuit du Débarquement
Le tourisme culturel
Chapitre 1
Le tourisme culturel connaît grosso modo trois types de clientèles :
1. une clientèle de spécialistes d’un seul thème, fortement motivés : des « monomaniaques » ;
2. une clientèle également très motivée, mais éclectique : des « boulimiques », des adeptes
du « bouillon de culture » ; des assidus de la culture ;
3. une clientèle d’occasionnels, curieuse, également éclectique, disponible pour une
séquence culturelle, en vacances pour d’autres motivations que celle de la culture, mais
qui peut s’avérer majoritaire sur les sites et manifestations culturels situés dans leur zone
11
de vacances.
12 60-69 ans
> 70 ans
70
52
30
47
Sans 42 58
Le tourisme culturel
Niveau BEPC 52 48
Niveau Bac 64 36
Diplôme
Niveau Bac + 2 78 22
Niveau Bac + 3 90 10
et supérieur
Indépendant 67 33
Cadre et profession 86 14
intellectuelle
supérieure
Profession 74 26
Profession
intermédiaire
catégorie
sociale Employé 57 43
Ouvrier 44 56
Sans profession 48 52
Retraité 61 39
Étudiant 71 29
Ensemble de la population 61 39
Tableau 2. Proportion de Français ayant effectué au moins une visite de site culturel
dans l’année
Chapitre 1
vistes, la demande est logique, impliquée, exigeante sur le contenu culturel, son authenticité,
sa richesse. Chez ces touristes, le voyage n’est qu’un prolongement sur un autre terrain de
pratiques culturelles permanentes et pluridisciplinaires. Ils ont des stratégies de voyage très
rigoureuses, répondant à un savoir de référence et à des démarches rationnelles : approfon-
dissement d’une connaissance déjà solidement maîtrisée, découverte de lieux ou de manifes-
tations rigoureusement sélectionnés, choix d’un voyagiste ou d’une formule de vacances apte
à répondre à leur niveau d’exigence (l’accompagnement par un bon conférencier par exemple,
ou la sélection par eux-mêmes des composantes du programme). Pour eux, le voyage cultu-
13
rel s’apparente à un culte : culte du savoir, esthétisme, pratique de l’offrande que constitue
l’effort financier et physique du voyage, intimité avec le sacré ou le sacralisé – la culture. En
1 Cf. sur ce point les analyses pénétrantes de R. Amirou, in Imaginaire touristique et sociabilités du
voyage, puf, 2002.
culturelles. Ce faisant – il ne faut pas s’y tromper – , ces touristes ne s’y adonnent pas par
Chapitre 1
pur amour de la culture ; ils arbitrent entre les différents choix de l’offre de loisirs sur leur
lieu de vacances : une sortie à vélo, un goûter à la ferme, une après-midi à la plage ou cette
séquence culturelle, arbitrage effectué au gré de leur humeur, de la météo, ou des envies de
leurs accompagnants.
Leur choix porte sur toute la palette des activités offertes, leur attractivité respective, leur
14 coût d’accès et leurs facilités d’accès : ce touriste culturel là est avant tout un touriste devant
des offres de loisirs pour lui concurrentes. Sans idées préconçues, ouverts, autonomes, plus
sensibles à l’émotion, à la sensation qu’à l’accumulation de savoir, les « occasionnels » se
conduisent à l’égard de leur séquence culturelle comme avec les autres prestations de leurs
vacances, sans a priori, mais avec une sélection attentive et avec les mêmes règles d’évalua-
Le tourisme culturel
tion. Toutefois, la situation du temps libre des vacances constitue un indéniable catalyseur
pour une séquence culturelle : temps disponible, budget généralement plus flexible qu’au
quotidien, proximité et accessibilité de ce qu’il convient de nommer un loisir culturel, ont le
don de casser certains obstacles de la vie courante : éloignement, manque de temps, for-
malisme de certaines institutions culturelles, élitisme, inappétence culturelle… Et la pratique
nourrit la demande future. En cela, le tourisme constitue sans doute une voie royale, et plutôt
démocratique, d’accès à la culture.
Ce public est, de toute évidence, influencé par l’actualité, les idées en vogue : ainsi la fréquen-
tation du Panthéon a bénéficié, dans les années 1980, des manifestations mitterrandiennes,
puis de l’installation du Pendule de Foucault, présent dans le film Le Nom de la Rose ; ce
public est versatile et bon enfant, plus soucieux de divertissement que de savoir. « Rompant
avec l’approche traditionnelle, qui se voulait littéraire, sélective, esthétique, commémorative,
les classes moyennes ont imposé, notamment dans les zones touristiques, une visite plutôt
visuelle, émotionnelle, historique, scolaire, et surtout identitaire, s’appropriant ainsi un passé
historique qui, jusqu’alors, ne leur avait consenti aucune reconnaissance. Le tourisme culturel
a perdu sa vocation de signe social. » 1 Ce touriste culturel occasionnel confirme l’observa-
tion d’Edgar Morin selon laquelle « la culture est aujourd’hui située au dangereux carrefour de
l’intellect et de l’affectivité » 2.
Pour ces occasionnels, la logique de découverte culturelle se déploie sur un certain périmètre
de mobilité, soit un rayon maximal de 30 minutes en voiture, rarement davantage, de leur lieu
de villégiature, et elle intègre sans a priori toute l’offre culturelle : églises, châteaux, musées,
spectacles, art de vivre, artisanat… À cet égard, on connaît la question récurrente des touristes
dans les offices de tourisme : « Qu’est-ce qu’on peut voir, qu’est-ce qu’on peut faire ici ? »
La réponse donnée par les offices de tourisme fait en général la part belle aux ressources
culturelles du lieu. Certains thèmes culturels émergent toutefois dans les préférences de ces
touristes : les modes de vie du passé, les réalisations du xixe et du xxe siècle, les pans de
l’histoire en train de réaliser la jonction entre le souvenir et la Grande Histoire (sur les plages
du Débarquement, par exemple).
On constate ainsi comment, en situation vacancière, sans but culturel particulier, les indivi-
dus tendent à faire preuve d’éclectisme, adoptant – ou pas – , sans préjugés, des séquences
culturelles au gré de l’attractivité des offres, de leurs humeurs et envies, de leur budget. Aussi
Chapitre 1
culture auprès des vacanciers : l’ésotérisme de la culture existe, surtout chez ceux qui y sont
le moins préparés (par leur formation initiale ou leur expérience), mais il est clairement atté-
nué chaque fois que la consommation culturelle peut s’intégrer dans une pratique vacancière :
excursion, sortie, opportunité d’une ballade à vélo ou à pied, découverte des ressources du
lieu (identité présente et passée), séquence ludique, illustration d’une question d’actualité,
accompagnement par un guide doté de charisme. En dehors de ces catalyseurs, c’est la déten-
tion, à tous niveaux, d’un capital culturel initial qui peut mesurer par avance la propension à
consommer une séquence culturelle durant les vacances.
15
Bien sûr, cette typologie entre assidus et occasionnels est surtout opérationnelle pour
les professionnels de la culture et du tourisme : mais on rencontre aussi toutes sortes de
1 Base : 3 020 enquêtes sur la population française, 57 % partants, dont 28 % monovacanciers,
16 % bivacanciers, 13 % poly- vacanciers.
Pourtant, selon les mêmes sources, au palmarès des motivations des Français en vacances,
Chapitre 1
l’activité culturelle n’arrive qu’en quatrième position, avec un score de 6-7 %, bien après
« se divertir », « se reposer » et « voir des parents et amis », mais 70 % estiment que culture
et vacances ne sont pas antinomiques. Cette source est citée parce que c’est une des rares
approches globales de la pratique culturelle en vacances, à l’échelon national ; d’autres, plus
dispersées, ne sont réalisées qu’à l’échelon de destinations (stations, régions…).
16 Les autres informations sur le sujet proviennent donc pour l’essentiel d’enquêtes ponctuelles
effectuées en sortie de musées et monuments 1 auprès de visiteurs : elles présentent le plus
souvent le grave défaut de ne pas distinguer entre touristes et résidents, et donc de ne pas
isoler le phénomène du tourisme culturel. Toutefois, certaines de ces enquêtes, effectuées sur
des sites à forte composante touristique dans leur fréquentation, permettent de cerner les 3-4
Le tourisme culturel
1 Principalement conduites par la rmn/Réunion des musées nationaux et par le CMN/Centre des monu-
ments nationaux.
2 Source : Étude de V. Patin in Empreinte et Communication, 1994, op. cit.
Table des matières
Préface 5
91
Introduction 7
Ta b l e d e s m a t i è r e s
1.2. Éclectisme, monomanie, degrés d’implication des touristes culturels 11
1.2.1. Pedigree et mœurs d’un touriste culturel assidu 11
1.2.2. Portrait d’un adepte occasionnel du tourisme culturel 13
1.3. Profil touristique et fréquentation culturelle 15
1.3.1. La culture, quatrième motivation des Français en vacances ? 15
1.3.2. Les étrangers et la destination France 17
1.4. Le touriste culturel, ses guides et ses sites Internet 20
1.4.1. Le Web n’a pas tué les guides imprimés, loin de là 20
1.4.2. Le recours à Internet se généralise 21
1.5. Pratiques et formes de tourisme culturel 21
1.5.1. En circuit, mais comment et avec qui ? 21
1.5.2. En ville pour sa densité culturelle 22
1.5.3. Les niches innombrables du tourisme culturel 23
1.5.4. Les séjours furtivement culturels 23
1.5.5. Le tourisme associatif 24
1.6. Approche quantitative du tourisme culturel 25
1.6.1. Les approches quantitatives de la culture 25
1.6.2. Comment les flux de visiteurs ont-ils évolué ? 26
1.6.3. Les approches quantitatives du tourisme 27
1.7. Approche qualitative du touriste culturel 28
1.7.1. L’iceberg des motivations 28
1.7.2. Accompagnants et touristes entre eux 30
1.8. Les « gisements » du tourisme culturel 31
92
2.2.3. La restauration 41
2.3. Les prescripteurs de l’offre de tourisme culturel et leurs productions 42
2.3.1. Les voyagistes 42
2.3.2. Les autocaristes 43
Le tourisme culturel
93
3.6. L’Europe du tourisme culturel 73
3.7. Prospective sur le tourisme culturel 75
3.7.1. Évolutions et innovations 75
3.7.2. Des évolutions tendancielles déjà amorcées 78
Ta b l e d e s m a t i è r e s
3.7.3. Les clés de la demande à venir entre les mains des scientifiques 78
3.7.4. Les produits du tourisme culturel en développement 79
3.7.5. L’art contemporain fait son entrée dans le tourisme culturel 81
3.8. Le défi du tourisme culturel à venir 82
TOUCUL
ISBN 978-2-8041-8032-4
ISSN 2034-130X www.deboeck.com