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Le musée national du Bardo est un musée de Tunis, capitale
de la Tunisie, situé dans la banlieue du Bardo.
C'est l'un des plus importants musées du bassin
méditerranéen et le second musée du continent africain . Il
retrace l'histoire de la Tunisie sur plusieurs millénaires et à
travers plusieurs civilisations par le biais d'une large variété
de pièces archéologiques.
Création du musée
Le protectorat français établi en 1881, effectue sur l’ensemble des palais
du Bardo, de 1885 à 1888, d’importants travaux, transformant les
intérieurs en salles d’exposition destinées à accueillir des collections
archéologiques, historiques et ethnologiques nationales.
Cette reconversion annoncée par le décret beylical du 25 mars 1885
proclamant la création du musée Alaoui dans l’ancien harem de
M’hammed Bey, est l’aboutissement de la politique de patrimonialisation
des biens culturels, entamée dès 1876 par le premier ministre tunisien, le
grand réformateur Kheireddine Pacha ; ainsi, il mettait fin aux activités
des collectionneurs privés du gouvernement de son prédécesseur,
Mustapha Khaznadar (1837-73).
Cette initiative visait à la constitution de collections muséographiques
nationales des différentes périodes de l’histoire du pays.
Exposées en premier lieu dans des locaux aménagés à la Kasbah de Tunis,
à proximité du siège du gouvernement (Dar el Bey), ces collections furent
transportées au musée Alaoui et s’enrichirent d’un département de
l’artisanat tunisien, projet du ministre Kheireddine Pacha lui-même, afin
de mettre en valeur le caractère ancestral et durable du savoir-faire des
artisans de l’époque.
Histoire du musée :
La cité militaire fortifiée du Bardo, centre du pouvoir husseinite depuis
1705, a vu de somptueux bâtiments s’élever à l’intérieur de ses
murailles :
Ali Pacha, second souverain de la dynastie entre 1735 et 1756, érige
un premier palais dont l’escalier d’accès monumental est encadré
par des lions.
Hussein Bey entre 1824 et 1835 se fait bâtir le « Petit Palais »
tunisien de style andalou mauresque.
M’hammed Bey entre 1859 et 1864, construit le harem appelé «
Qasr Al-Badii » de style italianisant.
Ces deux dernières demeures, proches l’une de l’autre, restent les
résidences des beys jusqu’en 1879. Sadok Bey, responsable de la
banqueroute du royaume, est obligé de restreindre son train de vie et de
déménager dans la voisine Ksar Saïd, où se trouve une bâtisse beaucoup
plus modeste.
L’architecture du musée :
Le plus ancien et le plus important des musées tunisiens a été
aménagé, voilà plus d’un siècle dans l’enceinte d’un célèbre
palais beylical ; ce dernier, édifié à partir du XVe s., dans une
grande plaine à environ 4 kilomètres de Tunis, emprunte son
nom au mot espagnol prado qui signifie pré, ou jardin.
Bénéficiant de nombreuses restaurations et extensions sous les
règnes des souverains de la dynastie mouradite, puis
husseïnite qui en firent leur résidence principale, le Grand
Palais construit dans la deuxième moitié du XIXe s. par des
architectes tunisiens est, selon M. Yacoub, ancien
conservateur du musée du Bardo, "un monument fort
représentatif du luxe et du raffinement qu’a connus
l’architecture tunisienne durant l’époque beylicale… (avec)
les apports locaux se mêlant aux influences andalouses,
asiatiques et européennes."
La mission du musée :