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31.

L’antiphrase est une figure de style par laquelle on dit quelque chose dans le but d’exprimer le contraire
de ce que l’on pense réellement, afin de créer un effet d’ironie ou de dénoncer quelque chose.

L’antiphrase peut se construire à l’aide d’autres figures de style :

Métaphore : « Ton bébé est un ange ! » (pour un bébé qui pleure tout le temps).

Litote : « Il n’est pas si mauvais ce plat ! » (pour un plat très bon).

Hyperbole : « Le dimanche, Paris déborde de monde ! » (pour signifier que Paris est vide le dimanche).

Exemple d’antiphrase :

« Cet honnête homme », pour exprimer que c’est un fripon.

Le paradoxe est un procédé par lequel on énonce une idée contraire à l’opinion commune. En effet, ce
terme vient du grec : para : « contre », doxa : « opinion »

Exemple de paradoxe:

Nul n’est méchant volontairement. Socrate

32. La suspension (substantif féminin) est une figure de style qui consiste à mettre le lecteur ou l'auditeur
dans l'attente impatiente de ce qu'on a annoncé mais pas encore dit afin de le tenir en haleine ou pour
mettre en relief une idée ou une expression.

Exemple : Il est sévère. Il est vertueux. Il est membre,

Ayant de bons tapis sous les pieds en décembre,

Du grand parti de l'ordre et des honnêtes gens — Victor Hugo, Le Soutien des empires

Une digression est une figure de style qui consiste en un changement temporaire de sujet dans le cours
d'un récit, et plus généralement d'un discours, pour évoquer une action parallèle ou pour faire intervenir le
narrateur ou l'auteur.

La digression est souvent introduite dans le texte principal par deux moyens. D'une part, elle peut être
marquée par une subordonnée relative, dont la fonction est ordinairement d'ordre complétif (on peut
parler de « discours inséré »), et qui remplace la proposition incidente, constituant, lorsqu'elle est brève,
une parenthèse rhétorique.

EX : « C'est ici que se dressent ces étranges actions de grâce, élancements de la reconnaissance, que j'ai
rapportées textuellement au début de ce travail et qui pourraient lui servir d'épigraphe » — Charles
Baudelaire, Les Paradis artificiels[9].

35. L’allusion (f.) est une figure de style par laquelle on évoque sans les citer explicitiment des personnes,
des événements (historiques) ou des textes supposés connus par tous. On utilise ce procédé stylistique
pour illustrer le discours, souligner un argument.

L’allusion est en général assez brève et doit se rapporter de façon implicite à quelque chose que tout le
monde connaît, par exemple :

personnages connus

événements historiques

mythologie (grecque)

littérature

récits bibliques

Exemple : Il est un petit Napoléon.


36. La paraphrase est une figure de style qui consiste à développer un thème majeur, un argument
essentiel, une information générale, en déclinant toutes les qualités d'une réalité que l'on veut évoquer, en
la décrivant aussi exhaustivement que possible.

Exemple : Voir des copies d’élèves ! « L’auteur dit que… »

La parodie est simplement une manifestation d'une habitude fondamentale dans les cultures humaines, qui
est de redire et de travestir, forme essentielle du rire. Ce détournement peut d'ailleurs obéir à des
intentions contradictoires : ce peut être au nom du naturel (le burlesque rend familière une œuvre noble),
mais aussi au nom de la fantaisie et de l'imaginaire (le registre héroï-comique ennoblit des situations
triviales). Dans les deux cas, la parodie s'inscrit dans un jeu d'appropriation qui peut à la fois exprimer
combien nous sommes prisonniers des livres.

37. Une comparaison est une figure de style consistant en la mise en relation, à l’aide d’un mot de
comparaison appelé le « comparatif », de deux réalités, choses, personnes etc. différentes mais partageant
des similarités. La comparaison est l’une des plus célèbres figures de style et est très utilisée.

La comparaison opère à l’aide d’un outil de comparaison.

L’outil de comparaison peut être :

une conjonction ou un adverbe : comme, ainsi que, de même que, plus que, moins que etc. ;

un adjectif comparatif : tel, semblable, pareil à, etc. ;

un verbe : paraître, avoir l’air de, sembler, ressembler, etc.

Exemple : La terre est bleue comme une orange.

38. Une métaphore est une figure de style qui consiste à désigner une idée ou une chose en employant un
autre mot que celui qui conviendrait. Ce mot est lié à la chose que l’on veut désigner par un rapport de
ressemblance. C’est ainsi que l’on dit que la métaphore est régie par le principe de l’analogie. Ce terme
veut tout simplement dire que l’on associe deux choses qui nous semblent similaires. Il s’agit de traduire le
réel sous la forme d’une image. C’est d’ailleurs là que réside la difficulté de la métaphore : en fonction des
sensibilités des personnes, des cultures etc., les rapprochements que l’on peut faire peuvent varier et il
peut être dur d’identifier cette figure de style.

Exemple : " Il est passé en coup de vent. "

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