Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1 Théorème de Picard
Pour tout le problème, (E, k k) désignera un R−espace vectoriel normé de dimension finie non réduit
à un point.
Le but de ce problème est de démontrer le théorème de Picard en dimension finie ce qui fait l’objet
de la partie A, d’en voir des exemples élémentaires dans les parties B et C puis une application en
partie D. Les parties B, C, et D sont a priori indépendantes entre elles.
Définitions. Soient α ∈ [0, 1[ et A un fermé non vide de E. On dit qu’une application T : A −→ A
est une contraction stricte de A de rapport α lorsque pour tout (x, y) ∈ A2 , on a :
Pour a ∈ A, on considère la suite (xn ) définie par x0 = a et xn+1 = T (xn ) pour tout n entier naturel.
1. Montrer que : ∀n ∈ N, kxn+1 − xn k ≤ αn kx1 − x0 k.
P
2. Quelle est la nature de la série n≥0 kxn+1 −xn k ? En déduire la convergence de la suite (xn )n∈N .
3. Montrer alors que la limite de la suite (xn ) est l’unique point fixe de T .
On vient de démontrer le résultat suivant :
Théorème du point fixe de Picard en dimension finie : Dans A partie fermée non vide de
(E, k k), espace vectoriel normé de dimension finie, une application T : A −→ A qui est une contraction
stricte admet un unique point fixe et pour tout a dans A la suite des itérés (T n (a))n∈N converge vers
ce point fixe.
1
B. Sur la nécessité d’avoir une contraction stricte
On considère ici la fonction g : R −→ R définie par :
π
g(t) = t + − Arctant.
2
4. Démontrer que pour tout t réel, on a |g 0 (t)| < 1. En déduire que l’on a pour x et y réels distincts :
L’application est-elle encore une contraction stricte pour la norme k k∞ ? Quel commentaire
peut-on faire ?
2
2 Recouvrements de la sphère
Dans cet exercice, on munit Rn de la norme euclidienne canonique que l’on note k.k :
s X
k(x1 , . . . , xn )k = x2i
1≤i≤n
On raisonne pour cela par l’absurde et on suppose qu’aucune partie finie A de K ne convient.
(a) Montrer qu’il existe une suite (ak ) ∈ K N telle que ∀m 6= p, kam − ap k > 2ε .
(b) Obtenir une contradiction en utilisant la compacité de K.
2. On fixe une partie A fini comme obtenue en question précédente. Un sous ensemble Λ de K
possède la propriété (P ) si pour tous x, y distincts dans Λ, kx − yk > ε.
(a) Montrer qu’une partie Λ possédant la propriété (P ) est finie et que son cardinal est majoré
par celui de A.
(b) Justifier qu’il existe une partie Λ possédant la propriété (P ) et de cardinal maximal et
qu’une telle partie vérifie : [
K⊂ Ba,ε
a∈Λ
On admet l’existence d’une fonction µ, appelée volume, définie sur l’ensemble des parties compactes
de Rn et vérifiant les propriétés suivantes.
(i) Pour tout vecteur a de Rn et tout nombre réel r > 0, µ (Ba,r ) = rn .
(ii) Pour toute famille K1 , . . . , Km de compacts de Rn deux à deux disjoints on a :
[ Xm
µ Ki =
µ(Ki ).
1≤i≤m i=1
3
3 Suites de Cauchy
Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé. On dit qu’une suite (xn )n∈ N ∈ E N est une suite de Cauchy si
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, ∀m ≥ N, kxn − xm k ≤ ε
On dit que (E, k.k) est complet si toute suite de Cauchy de E est convergente.
1. Montrer que toute suite convergente est une suite de Cauchy.
2. Montrer que toute suite de Cauchy est bornée.
3. Montrer qu’une suite de Cauchy ayant une valeur d’adhérence est convergente.
4. Montrer qu’un espace vectoriel de dimension finie est complet.
5. On note `∞ ⊂ RN le sous-espace vectoriel des suites réelles bornées. On le munit de la norme
Soit (up )p∈N une suite de Cauchy d’éléments de `∞ . Chaque up est ici une suite dont on note upn
le terme générique.
(a) Montrer que pour tout n, la suite réelle (upn )p∈N est convergente.
(b) En déduire que (up )p∈N converge au sens de k.k∞ .
(c) Qu’a-t-on prouvé ?
6. Propriété des fermés emboı̂tés
Soit (E, k.k) un espace vectoriel normé supposé complet. Si F est une partie non vide de E,
on note
δ(F ) = sup kx − yk ∈ R+ ∪ {+∞}
(x,y)∈R2