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Je Crois aux VISIONS LE, TEMOIGNAGE SAISISSANT D'UN HOMME DONT LA VIE EY LE MINISTERE ONT ETE PUISSAMENT MARGUES PAR DES VISIONS DE PAR KENNETH E-HAGIN “Tue orgh: 1 BELIEVE IN VISIONS (French) Table des Matiéres ‘Comment Dieu me Releva d'un Lit de Mort pour précher ’Evangile . 7 4B Monte par ici! « Si Penseigne du doute . ‘Comment Satan influence nos vies aujourd'hui a Je suis venu répondre a ta pride .....s... 101 La visite de Nange 103 Un visiteur & Phopital « 107 Le Hleuve de louange . BT Le message de ange - Mal Chapitre 1 “omment Dieu me releva d'un lit de mort pour précher V’évangile “Il est mort”. Telle fut la déclaration du médcin accoucheur lorsque je naquis prématurément le 20 aoa 1917, dans une maison du lotisement N° 900 de la ruc “East Stand fer” A Mckinney au Texas Ma grand-méte était présente. Elle m’a raconté que jene donnais pas designe de vie. Le médecin me croyant mort me déposa au pied du it. Puis avec I'aide de grand- sire, il repritles soins auprés de Maman dont état était grave. Elle avait ét€ trés malade durant les semaines précédant ma naissanee. ‘Trois quarts dheure plus tard, ma mére se trouvant ‘mieux, le médecin dit qu'il devat aller chercher du maté- riel 4 Son cabinet. Aprés son départ, Grand-mére me ramassa dans intention de me mettre ailleurs. Décelant soudain un signe de vie, elle me lava, m'enfila une petite robe, mais elle dut utiliser une couche de fortune car” JFaurais disparu tout entier dans une couche de taille normale. Quand elle me pesa, je faisais un peu plus de eux livres avec la couche et la petite robe ; sans les vétements, je n’atteignais pas deur livres. Maintenant, en dépit des progrés de la médecine, des techniques plus avancées et des couveuses utilisées pour les prématurés, les chances de survie d'un bébé de moins de deus livres sont pratiquement nulls. IIn'y avait pasde couveuses époque et je suis né & la maison, mes chances étaient done inexistantes “Le bébé est mort” Peu de temps aprés, le médecin était de retour. 1 Grand-mére lui demanda comment alimenter le nouveau-né. “Le bébé est mort” répondit-il, je l'ai déja examiné”. Quand elle lui répliqua que j’étais vivant, qu'elle m’avait lavé et habillé, i] saisit dans sa poche un échantillon d’alimentation pour nourrisson en disant : “donnez-lui cela, le sachet durera plus longtemps que le bébé”. Grand-mére appréta ces aliments et me les donna. Le paquet terminé, elle me nourrit avec du lait. Elle me donnait la becquée avec un compte-gouttes et disait n’avoir jamais vu quelqu’un de si minuscule, A peine plus grand que son peigne. Parfois, racontait-elle, une seule goutte de lait dans la bouche suffisait 4 m’étrangler et a m’étouffer a en devenir bleu. Je n’ai pas eu une enfance normale car je suis né avec une malformation cardiaque qui m’interdisait les activités de mon Age. Sans étre complétement handicapé, mes possi- bilités étaient limitées. Je ne pouvais ni courir ni jouer comme les autres enfants. En ce temps-la, on n’allait pas a lécole avant sept ans. J’appris cependant & lire a six ans. Mon frére allait déja en classe et jutilisais ses livres. Puisque je ne pouvais me servir de mon corps, et bien ! je me servais de mon intelligence. Dés mes débuts scolaires, je me rendis compte de la tendance des enfants a exploiter la faiblesse des autres. Pétais convaincu que cela leur démontrait leur propre force. Incapable de lutter pour me défendre, car j‘en aurais aussitét perdu le souffle a en perdre connaissance, je résolus de trouver une compensation Ily avait justement un élave de trois ans plus 4gé que les autres parce qu’il avait triplé la classe. C’était le dur de la récréation. Quand il se précipitait sur 'un d’entre nous, il ’assommait instantanément. Sachant que je ne pouvais me battre, il semblait prendre plaisir 4 me provoquer. Je dénichai, un jour un morceau de chevron de cinquante centimétres de longueur environ. Et lors de l’attaque suivante, je m’en saisis, m’élancai sur lui et le frappai A la téte. I] en perdit connaissance pendant quarante minutes et apprit dés lors A me laisser tranquille. Quand on ne peut pas se battre, il faut bien se défendre d’une maniére ou d'une autre. C’est ce que j'ai fait. Mon frére plus agé Vapprit également & ses dépens : il m’est arrivé de le frapper A la téte avec un marteau et de lui faire perdre connaissance pendant trois quarts d*heure Les années passaient. Je demeurais trés petit pour mon ge. Mon frére me disait que je ne serais jamais plus grand que ce voisin 4gé de 56 ans qui pesait a peine 40 kilos et avait la taille d'un gamin de 10 ans. Quand il voulait obtenir quelque chose de moi, il me menagait en ces termes : “a 12 ans tu deviendras une fille si tu refuses de m’obéir !” Bien entendu, il prenait ses distances lors- qu'il tenait de tels propos et se sauvait en courant ! Il savait que j’étais prét a le frapper avec tout ce qui me tombait sous la main ! Jétais encore trés jeune lorsque mon pére aban- donna ma mére avec ses enfants, lui laissant toute la responsabilité matérielle et morale de la famille. A Page de 9 ans, je vins habiter chez mes grands-parents mater- nels. La santé de ma mére n’était pas brillante, elle avait besoin de soutien pour nous élever. Cloué au lit d V'age de 15 ans A 15 ans, plus exactement 4 mois avant mes 16 ans, je dus garder le lit définitivement. Cinq médecins s’étaient penchés sur mon cas. L’un d’eux avait exercé a la clinique Mayo. Grand-pére, sans étre trés riche, avait une certaine aisance. Il avait acquis un bout de propriété pendant la crise économique lorsque les terrains ne valaient pas grand’chose. Si les médecins de la clinique Mayo avaient été en mesure de me soigner, c’est 14 qu'il m’aurait envoyé. A leurs dires, tout au moins, leur confrére de Mayo était l'un des meilleurs médecins d’ Amérique. Et si celui-ci déclarait qu’il n’y avait rien a faire dans mon cas, un voyage a Mayo était purement et simplement de l’ar- gent perdu. Ils étaient unanimes & affirmer qu'il n’y avait aucun espoir et que je n’avais pas une chance sur un million de vivre. A s’en tenir a la science médicale, per- sonne dans mon état n’avait vécu, a leur connaissance, au-dela de 16 ans. Jour aprés jour, semaine aprés semaine, je restais étendu sur mon lit de souffrance, me demandant pour- quoi j’en étais 1a. Je savais que mon ceeur fonctionnait mal sans comprendre exactement en quoi, car les méde- cins ne m’avaient rien précisé. J’appris plus tard que jravais deux graves malformations cardiaques. La paraly- sie gagnait progressivement tout le corps. Je me revois encore avec un verre d’eau a cété de mon lit ! je voulais boire et me demandais pourquoi je ne parvenais pas a l’atteindre. Aprés 45 minutes de concentration et d’ef- forts je réussis 4 le toucher de la main, mais il me fut impossible de le soulever. L’un des médecins affirmait que j’étais menacé de paralysie générale. Je passais par des périodes d’inconscience totale. Trois semaines pouvaient s’écouler sans que je me rende compte de rien. Ma mére et ma grand-mére m’alimen- taient et prenaient soin de moi. Sétais aussi désemparé qu'un bébé. J’en arrivai au point de ne presque plus les entendre. Elles m’ont raconté par la suite qu’elles avaient beau mettre la bouche tout prés de mon oreille et crier a pleine voix, j’entendais a peine, comme si elles étaient trés loin de moi. J*étais, je ne sais trop oll, quelque part entre le domaine du réel et de Vimaginaire. J'ai €té en enfer Au cours de la premiére soirée de cette période ott je me suis vu condamné définitivement au lit, j'ai donné mon cceur au Seigneur et je suis né de nouveau. C’était un samedi, trés exactement le 22 avril 1933 a dix-neuf heures quarante, Cela se passait dans une chambre exposée au midi et située au n° 405 de la rue du Collége du Nord & Mckinney au Texas. Un peu avant cet événement, mon cceur avait cessé de battre et mon esprit -I'homme spirituel qui vit dans mon corps- avait quitté mon corps. Au moment oii la mort m’avait saisi, Grand-mére, mon plus jeune frére et Maman étaient assis dans la chambre. J’eus a peine le temps de leur dire au revoir. Mon étre intérieur s’était précipité hors de mon corpset l'avant abandonné étendu, mort et glacé, les yeux fixes. J’étais descendu, descendu, descendu, jusqu’a ce que les lumiéres de la terre s'estom- pent dans le lointain. Je ne dis pas que j’étais évanoui. Je ne dis pas non plus que j’étais inconscient. Je suis stir que jétais bien mort. J’avais le regard fixe, mon coeur ne battait plus, je n’avais plus de pouls. Les Ecritures disent, a propos des perdus, qu’ils sont “sjetés dans les ténabres extéricures ott il ya des pleurs, des lamentations et des grincements de dents’. (Mt 25:30). Plus je descendais, plus il faisait noir, jusqu’a Pobscurité complate. Impossible de distinguer ma main a proximité de mes yeux... Plus je descendais, plus il faisait chaud et plus atmosphere devenait suffocante. Finalement, bien au-dessous de moi, je discernai des lumiéres vacillantes sur les murs des cavernes des damnés. Elles provenaient des feux de lenfer. Un globe géant de flammes ourlé de blanc m’attira, comme un aimant attire le métal. Je ne voulais pas aller la, mais mon esprit était attiré vers ce lieu exactement comme le métal saute sur ’aimant Impossible d’en détacher le regard ! La chaleur me saisissait en plein visage. Bien des années se sont écoulées depuis... je revois la scéne aussi nettement qu’alors. Cest aussi frais dans ma mémoire que si cela venait de se produire. J’arrivais done a entrée de l'enfer. Les gens deman- dent : “A quoi ressemble la porte de l’enfer?” je ne saurais répondre. Pour la décrire, il faudrait avoir un point de comparaison. Ainsi, par exemple, comment expliquer quoi ressemble un arbre a quelqu’un qui n’en a jamais vu de sa vie? Parvenu ala porte de lenfer, je fis halte, momenta- nément car je ne voulais pas entrer ! Il s’en fallait de quelques centimetres ou d’un pas de plus pour que je sois définitivement perdu et que je ne puisse jamais plus sortir de cet épouvantable lieu ! S’étais presque au fond de labime, lorsque je pris conscience de la présence d'une sorte d’étre spirituel a mes cétés, Je ne l'avais pas encore remarqué car j’étais incapable de détourner mon regard des feux de lenfer. Mais au moment oi je m’arrétai, cette créature m’agrippa le bras pour me faire entrer. A cet instant se fit entendre une voix. Elle venait de trés loin au-dessus des ténébres, au-dessus de la terre, au-dessus des cieux. Je ne sais si cette voix était celle de Dieu, de Jésus ou d’un ange... Je ne voyais pas la per- sonne qui parlait et ne comprenais pas ce qu’elle disait, (elle ne parlait pas en anglais) mais sa parole résonnait partout en ce lieu des damnés et le secouait comme une feuille au vent, obligeant cette créature a lacher prise. Je n’eus pas a faire demi-tour : une puissance invisible me saisit. me tira de la fournaise et me ramena dans la pénom- bre de ces ténébres absorbantes. Je remontai ensuite au niveau supérieur de Vabime et revis les lumiéres de la terre. J‘'apergus la maison de mes grands-parents et retournai dans ma chambre en traver- sant le mur C%était aussi réel pour moi que toutes les fois ot j'en avais franchi la porte, avec cette différence que mon esprit n’avait pas besoin de porte. Je réintégrai mon corps aussi facilement qu'un homme enfile son pantalon le matin, par le chemin que j’avais emprunté en sortant: par la bouche. Je me mis a parler A Grand-mére. “Mon gargon, répondit-elle, je croyais que tu étais mort !” Mon arrigre grand-pére était médecin. Elle avait travaillé avec lui et avait acquis une certaine expérience a propos de la mort en effectuant, a l’occasion, des toilettes mortuaires, “Et pourtant, m’a-telle confié plus tard, j'en ai appris bien davantage avec toi. Tu étais mort. Tu navais plus ni pouls ni battements de coeur et ton regard était fixe’. “Je vais mourir’” “Grand-mére, dis-je, je vais mourir de nouveau. Je suis en train de mourir, Ou est ma mére ” “Ta mére est dehors”, répondit-elle. Et je !entendis alors prier pleine voix sous le porche oti elle faisait les cent pas. “OU est mon frére 7” demandais-je. “IL est parti a toute allure chez les voisins, pour appeler le médecin” répondit-elle. Quand on est prét a sen aller, on a besoin de la présence de quelqu'un. Ona peur ! ““Grand-mére, dis-je, ne me laisse pas ! J’ai peur de mourir pendant ton absence ! Il me faut quelqu’un pres de moi. Ne me laisse pas seul !"’ Grand-mére me prit dans ses bras. Sajoutai : “Dis au-revoir 4 Maman de ma part. Dis-lui que je !'aime. Dis-lui combien j’ai apprécié tout ce qu'elle a fait pour moi et pour chacun de nous. Dis-lui que si j’ai fait venir des rides sur son visage ou si elle s'est fait des cheveux blancs A cause de moi, je le regrette vraiment et lui en demande pardon”, Et comme je me sentais glisser : “Grand-mére ! Je m’en vais de nouveau ! tu as été une seconde mére pour moi, quand la santé de Maman s'est détériorée. Je t'aime, tu le sais. Maintenant je m’en vais et, cette fois-ci, je ne reviendrai pas”. Je l'embrassai et lui dis au-revoir. Je savais que jétais en train de mourir sans étre prét a rencontrer Dieu. Mon ceeur cessa de battre pour la seconde fois, Cette expérience est aussi vive pour moi qu'elle était a l'’épo- que, il ya un demi-siécle. Je sentis l'arrét de la circulation sanguine et I'engourdissement de mes orteils qui gagnait progressivement les pieds, les chevilles, les genoux, les hanches, l'estomac et le coeur. Je m’élancai hors de mon corps ct recommengai & descendre, descendre, descen- dre... Oh ! je sais ! cela n'a duré que quelques secondes, mais cela me semblait une éternité ! Je descendai done dans les ténébres jusqu’a ce que s’évanouissent les lumiéres de la terre. Et, tout en bas, la méme expérience se renouvela : une voix parla du ciel et mon esprit quitta une seconde fois ces licux et rentra dans. ma chambre et dans mon corps. Varrivai cette fois au pied du lit, c’était la seule différence avec lexpérience précédente. Je m’adressai encore 4 Grand-mére : **La prochaine fois, je ne reviendrai plus. Ow est Grand-pére? Je veux lui dire au-revoir”. “Mon enfant, répondit-elle, tu sais que Grand-pére est allé du cété est de la ville encaisser des loyers”. “Oh oui! je m’en souviens maintenant. Je Pavais oublié. Dis-lui au-revoir de ma part. Je n’ai jamais su ce que c’était que d’avoir un pére. Mais Grand-pére a été pour moi ce qui se rapproche le plus de Midée que je m’en fais. 1] m’a donné une maison quand je nen avais aucune. Dis-lui ma reconnaissance. Dis-lui que je l'aime bien. Dis-lui au revoir pour moi”. Je lui confiai un dernier message pour ma sceur et mes deux fréres et mon caur cessa de battre pour la troisiéme fois. Je sentis encore la circulation du sang 10 s'arréter ct je m’élangai hors de mon corps et recommen- gai A descendre Les deux autres fois, je m’étais dit : Non ! cela ne marrive pas vraiment 4 moi. Ce n'est pas possible que ce soit vrai ! Ce doit étre une hallucination, Mais cette fois-la je pensai : C'est la troisiéme fois que cela arrive et désor- mais, je ne reviendrai plus !" Les ténébres m'envelop- paient de toute part, plus épaisses que celles de la nuit la plus noire 1 horreur de Venfer II n'est pas de mots pour décrire Phorreur de l'enter. Les gens traversent l’existence si satisfaits d’eux-mémes, si insouciants... comme s‘ils n’auraient jamais a affronter Venter. Mais la Parole de Dieu et mes propres expériences mont enseigné le contraire. J'ai expérimenté la nuit noire de linconscience, mais nulle obscurité n'est comparable celle des “téndbres extérieures”. Lorsque je descendis pour la troisigme fois, mon esprit se mit a hurler ; “Dieu, j'appartiens a I'Eglise ! je suis baptisé d'eau !"" Jattendais la réponse... Mais il n'y eut pas de réponse, sice n'est l’écho de ma propre voix qui se moquait de moi. Pour échapper a l'enfer et parvenirau ciel, il ne suffit pas en effet d’étre membre d'une église ou baptisé d'eau... “Il faut naitre de nouveau” dit Jésus (Jn 3:7). Je crois certes, a la valeur du baptéme d'eau, mais seulement apres la nouvelle naissance. Je crois également qu'il faut fréquenter une église, mais seulement aprés a nouvelle naissance. Si vous vous contentez d'aller a Péglise et d’étre baptisé d'eau, sans étre né de nouveau, vous irez en enfer " Je criai de nouveau encore plus fort : “Dieu ! j'ap- partiens a 'Eglise ! je suis baptisé d’eau !" J’attendais la réponse... Mais rien ! Excepté I’écho de ma voix dans les ténebres... Si je me mettais aujourd’ hui a pousser de semblables cris d’épouvante devant une assemblée, je ferais une peur horrible a tout le monde ! Je n’hésiterais pourtant pasa le faire si cela pouvait permettre aux gens d’éviter enfer et aller au ciel. Je hurlai done : “DIEU ! DIEU ! SAP- PARTIENS A L'EGLISE ! JE SUIS BAPTISE D'EAU! L’écho de ma voix était la seule réponse. Je me trouvai encore au fond de l'abime. Je sentai de nouveau la chaleur me saisir en plein visage. Je parvins a entrée, aux portes de l'enfer. La méme créature me prit le bras, F'avais lintention d'engager le combat pour ne pas entrer, mais je réussis seulement & freiner un peu la descente. Cette créature me saisit done parle bras. Alors, Dieu merci! La méme voix retentit. Je ne sais qui c’était. Je ne vis personne. J'entendis simplement cette voix. Signore ce qu'elle a dit mais, en tous cas, Venfer se mit trembler et cette créature me lacha le bras. Je fus comme aspiré en arriére. Je fus tiré en arriére loin de entrée de enfer et je pénétrai dans la pénombre. Puis je fus tiré en haut, la téte la premigre Tandis que je remontai a travers l'obscurité, je me mis a prier. Mon esprit, 'homme intérieur, est un étre éternel, c'est "homme spirituel. Je commengai donc & prier : “Oh Dieu ! Je viens A toi, au nom du Seigneur Jésus-Christ. Je te demande de me pardonner et de me purifier de tout péché”. Sarrivai sur le c6té de mon lit. La seule différence 2 entre ces trois expériences,c’est que la premiérefois, je me retrouvai sous le porche de la maison, la deuxiéme au pied du lit, et la troisigme sur Mun des cdtés du lit En réintégrant mon corps, ma voix saisit la priére, en plein milieu d’une phrase et la poursuivit, Car favais commencé & prier en esprit. I! n'y avait pas alors la densité de circulation actuelle. Cela se passait en 1933 et lon était en pleine dépression. Mais on m’a dit que ma voix et celle de Maman sous|e porche portaient tellement qu'il y eut un encombrement de circulation de chaque coté de la maison, On m’entendait prier A Pintérieur de ka maison et I’on entendait aussi Maman prier a pleine voix sous le porche Je jetai un coup d’eeil sur la pendule: il ait dix-neut heures quarante. C'est a cette heure exactement que je suis né de nouveau par la grace de Dicu en réponse aux prigres de ma mére. Je me sentais tellement bien ! On aurait dit qu’un trés lourd fardeau s*était détaché de ma poitrine. J’étais heu- reux et joyeux en esprit, merveilleusement a Vaise. Pour- tant, je ne me portais pas mieux physiquement. On avait appelé les médecins, Ils avaient averti ma famille que jallais mourir. Je pensais méme que cela se produirait au cours de la nuit. Mais cette pensée ne me tracassait plus. Je savais que j'étais prét ! Cette expérience de retour a la vie n'est pas nouvelle: Jésus a ressuscité trois personnes : Lazare, la fille de Jairus et la fille dela veuve. Lapétre de Pierrea ressuscité Dorcas, l'apétre Paul a ressuscité un jeune homme. D’au- tres ensuite, tout au long de histoire de I’Eglise, ont fait de semblables expériences. 13 Ce qu'il y ade meilleur au monde Au moyen de cette expérience, le Seigneur ma conduit a la connaissance du salut. N’est-ce pas ce qu'il y ade meilleur au monde? J’étais plein de reconnaissance la pensée d’étre juste aux yeux de Dieu ! Si je devais mourir avant le matin, désormais ce serait pour étre avec Lui! Toutes les nuits, une fois les lumigres éteintes et ma famille couchée, je restais seul avec mes pensées. Je réflé- chissais et priais beaucoup, je m’en souviens parfaite- ment. Je remereiais Dieu de m’avoir sauvé et d’étre son enfant. Je lui disais : “Je vais m’endormir en souriant et en te louant. De cette maniére, si je meurs pendant la nuit, on me retrouvera le sourire aux lévres et le ceeur plein de louanges”. Tout en bénissant ainsi le Seigneur, je som- brais dans le sommeil. Je n’ai jamais eu besoin de somni- feres. Il en est de méme aujourd'hui. La Bible dit que Dieu “comble son bien-aimé qui dort”. (Ps 127/2) Je suis son bien-aimé, comme l'est ailleurs tout chrétien. Chacun peut s'approprier ce ver- set, en remercier le Seigneur et s‘endormir en paix. Ainsi, plus besoin de tranquillisants ! Le lendemain matin, je fus réveillé par les rayons du soleil caressant mon lit. Aussitét, je louais Dieu. Je le remerciais pour la lumiére d'un nouveau jour. J'avais a coeur de rendre grace pour le soleil, les arbres et les fleurs. pour les prés et pour les feuillages. Je le remerciais pour le chant des oiseaux, pour toutes ces petites choses si éton- nantes, si merveilleuses, si belles ! 14 Je n’avais jamais entendu personne louer Dieu de cette maniére, mais quand on a le coeur en harmonic avec le Seigneur, quand on se sent prét pour le ciel, on déborde inévitablement de louange. Je ne savais encore rien de la guérison divine. Je ne savais pas que Dieu répondait a ce genre de prigre. Mais je remerciais le Seigneur de m‘avoir fait échapper a la mort et a Penfer ! ‘A midi, Grand-mére m’apportait le déjeuner sur un plateau, Je remerciais Dieu pour cette nourriture. “Sei- gneur, disais-je, d'ici la tombée de la nuit, je ne serai plus ici. Je vais sans doute mourir cet aprés-midi. Mais je suis tellement content d’étre sauvé, tellement content que tu ne m’aies pas laissé aller en enfer ! tellement content de rétre pas resté prisonnier au fond de Pabime !* Puis venait le soir et de nouveau, la solitude et l'obs curité. Je louais encore et toujours le Seigneur. Je lui disais une fois de plus que je mourrais probablement pendant la nuit et je le remerciais encore d’étre sauvé et prét a le rencontrer, Je m’endormais en souriant et en le bénissant. Il en fut ainsi jour aprés jour, semaine apres semaine, mois aprés mois. A la fin de cette année, lorsque le temps se mit & fraichir, mon état s‘améliora un peu. Grand-mére arrivait & m’asseoir dans mon lit, elle calait ensuite sa Bible devant moi. Je raconte souvent que j‘étais alors un jeune baptiste lisant la Bible méthodiste de sa grand-mére Au début, je pouvais a peine tenir dix mitiutes, aprés quoi je ne voyais plus clair. Les jours suivants, j'arrivais 4 lire pendant dix ou quinze minutes. Au bout de quelques 15 semaines, je pouvais prolonger la lecture une heure de suite. Et finalement, je parvins a lire aussi longtemps que je le désirais. ; Jravais fréquenté lécole du dimanche les années précédentes. Je ne sais plus quand j'y suis allé pour la Premiére fois. Il me semble avoir prié toute ma vie. Je ne peux méme pas me rappeler ma premiere lecture de la Bible. Mais jusqu’a cette soirée du samedi 22 avril ot Dieu me donna un apercu de enter, je n’étais certaine- ment pas né de nouveau. On peut ainsi étre “religieux” sans étre un enfant de Dieu “né de nouveau”. Aprés la nouvelle naissance” la Bible que l'on a pu lire toute sa vie, parait soudain différente. En lisant la Bible de Grand- mére, j'ai découvert que Jésus-Christ est le méme hier aujourd'hui et pour toujours. : Comme les médecins avaient décrété que je pouvais mourir d'un moment a l'autre, je commengai par le Nou- veau Testament en me disant : “puisque je peux mourir dans dix minutes, utilisons bien ces dix minutes ou le temps qui me reste a vivre, et commencons par la”. Le verset qui a changé toute ma vie Je parcourus ainsi tout |'Evangile de Matthieu puis commengai la lecture de Marc ott je découvris ce verset qui allait transformer ma vie : “Par conséquent, je vous le dit, tout ce que vous demandez dans la priére croyez que vous I’avez recu et cela vous sera accordé”. (Me 11:24) Sans aucun doute, le salut est ’événement le plus important qui soit. Mais imaginez un peu les désirs bra- lants que l'on peut éprouver quant 4 la santé, la guérison etla vie, si l'on n’a pas eu d’enfance normale, si l'on a été 16 malade toute sa vie, si l'on est cloué au lit pendant des mois en sachant que ce sera bientét un lit de mort... Moi qui révais d’étre bien portant et fort ! Et voila que dans ce verset des Ecritures, Jésus disait : “Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez recu et cela vous sera accordé !”” C’était comme si on allumait une lumiére resplendissante dans une piéce obscure. Savez- vous combien il fait noir, méme en plein jour, quand on est enfermé entre quatre murs, a fixer désespérément le plafond avec un sentiment de radicale impuissance ? Jignorais alors ce que dit le psalmiste : “Ta Parole est une lampe a mes pieds et une lumiére sur mon sentier”. (Ps 119:105) Mais, sans connaitre ce verset, j’en fis l’expé- rience. Toute ma chambre sembla soudain envahie de lumiére et cette Iumiére brillait en moi. Je n’oublierai jamais cette expérience ni cette Parole de |’Ecriture. Elles sont définitivement gravées dans mon ceeur. Le démon, bien entendu, me guettait pour semer le doute dans mon coeur. II se manifesta sur le champ. Je ne soupgonnais pas que c’était lui, Je n’avais a l’époque nile discernement spirituel ni la connaissance de la Bible nécessaires pour le reconnaitre. Subtilement donc me vint la pensée que ces mots : “tout ce que vous demandez” s’appliquaient uniquement aux choses spirituelles et ne concernaient pas le domaine physique. Peut-étre signifiaient-ils simplement : “tout ce que vous demandez sur le plan spirituel ?” Ainsi s’éteignit cette merveilleuse lumiére. Le doute avait soufilé la chandelle de la foi. Je me trouvais de nouveau dans lobscurité pour avoir accepté les pensées 7 suggérées par Satan. Je croyais ce qu'il me racontait : “Il n'y a plus d'espoir pour toi. Tu vas mourir,.." Je décidai de faire venir mon pasteur pour lui demander la signification de ce verset de Marc. Quand je repense cela maintenant, je mesure combien il est insensé de demander & quelqu’un si Jésus a bien dit la vérit Mais tout cela était tellement nouveau pour moi'et j'avais une telle confiance en mon pasteur ! Il aurait pu me dire n’importe quoi, je l’aurais cru. Je ressemblais & bien des personnes qui se fient aux hommes plurét qu’a jeu. . Vivons de la Parole de Diew _,__Je m'efforce d'apprendre aux gens auprés desquels Fexerce mon ministére & ne pas accepter n’importe quoi sous prétexte que c'est moi qui le dis. Ce n’est pas une garantie. Si je ne peux prouver l’authenticité de ce que Jaffirme par la Parole de Dieu, alors ne le croyez pas ! Ne lacceptez pas ! Personne n’a le droit d'imposer ses thé- ories ou ses doctrines favorites a qui que ce soit. Pour ma part, je me garde d'imposer mes convictions aux autres. Vivons la Parole de Dieu ! Je désirais tant parler de ce verset 4 mon pasteur... J’appelai Grand-meére et la priai d’aller le chercher. I] habitait prés de chez nous. Elle se rendit donc au presby- tere et le fit demander. Elle lui exprima mon désir de le voir. Le pasteur répondit qu'il était trés occupé ce jour-la, mais qu'il viendrait le surlendemain. Elle lui suggéra de venir de bonne heure parce que j’étais alors plus en forme. Passé dix heures du matin, je tombais dans une sorte de 18 torpeur pour le reste de la journée. II promit de venir vers huit heures et demie. Savais été trés assidu a I’école du dimanche, les années précédant mon invalidité et pourtant, ce pasteur n’était pas venu me voir une seule fois, depuis que j’étais malade. Quand arriva le mardi, jour fixé pour la visite tant attendue, j’étais impatient de poser les questions qui me tenaient tant a coeur. Huit heures trente passa, puis vint neuf heures... J°attendais anxieusement. Neuf heures trente, dix heures... Toujours personne : Il n’a jamais donné signe de vie, bien que je sois resté alité une année encore aprés cet incident. Jétais effondré sous le coup de la déception. ‘rai réalisé par la suite qu’il valait mieux qu'il ne vienne pas car il m’aurait induit en erreur. Au lieu de susciter en moi la foi pour ma guérison, i! aurait bien au contraire renforcé les doutes que j'avais déja a ce sujet. Comme mon pasteur n’était pas venu, Grand-mére alla en chercher un autre en qui elle avait grande confiance, dans un autre quartier de la ville. Elle le mit au courant de ma situation et de mon désir de le rencontrer. Il s’engagea également a venir. Mais lui non plus ne tint pas sa promesse. J'étais de nouveau en larmes aprés cette seconde désillusion. Ce fut pourtant, cette fois encore, une bénédiction. (Ainsi pleurons-nous dans bien des cir- constances qui nous sont finalement profitables. Nous ne comprenons pas sur le moment. Mais nous ne pleurerions pas si nous pouvions pénétrer l'avenir). Une de mes tantes, membre d’une autre église, m’as- sura que son pasteur, lui, viendrait. Quant a moi, j'étais 19 bien sdir, cette fois qu'il ne viendrait pas plus que les deux autres. Ma tante était responsable de ’école du dimanche de son église. Pendant les années ot j’en avais “age, entre neuf et onze ans, je faisais partie de son groupe. Naturel- lement, je connaissais son pasteur et je n'avais pas man- qué une réunion. Voici le consolateur de Job Jentendis un jour frapper a la porte. Quelqu’un de ma famille alla ouvrir. A instant ott jentendis la Voix du visiteur je reconnus celle de ce pasteur. Mon ceeur bondit de joie ! J'allais enfin comprendre le sens de ce fameux verset. Le pasteur saurait stirement dissiper la confusion qui régnait dans mes pensées. Et si cette Parole de I’Ecri- ture correspondait bien & ce que je croyais, eh bien ! Jallais sortir de mon lit ! A cette époque on n’autorisait la présence que d’une personne a la fois dans ma chambre. Le pasteur entra done seul. Je ne le vis réellement qu’au moment ot il se pencha sur moi. Alors seulement son visage entra dans mon champ de vision. __ Partiellement paralysé de la gorge et de la langue, j'étais incapable de parler distinctement et j'avais tant de choses a dire ! I] me fallait parfois un long moment pour articuler quelques syllabes. Mon cerveau semblait ne pas fonctionner correctement. II m’arrivait de bafouiller pen- dant dix minutes avant de parvenir a poser une question. Ce jour-la, je remuai donc la bouche et les lévres essayant d’articuler quelque chose. Je m’efforgai de pro- noncer le nom du pasteur, de lui demander de prendre ma 20 Bible, de Pouvrir a Pévangile de Mare au chapitre [Tet au verset 24 et de m'expliquer ce que cela voulait dire, Mais les mots ne voulaient pas sortir, je n’arrétais pas de bégayer. ‘Avant méme que j'aie réussi a balbutier quoi que ce soit, le pasteur me jugeant incapable de m'exprimer. déclara d'une voix onctucuse et condescendante en me tapotant la main: “Sois simplement patient, mon gargon, d'ici quelques jours, TOUT sera fini”. Et laissant retomber ma main, il quitta ma chambre Alors qu'il n’avait nullement prié pour moi, le pas- teur se mit ensuite a prier avec ma famille réunie dans la salle de séjour. Je ne sais pourquoi mon ouie devint trés sensible a ce moment-la et je saisis distinctement chacune de ses paroles. II ne priait pourtant pas bien fort, “Pére céleste, disait-il, nous te demandons de bénir cette chére grand-mére et ce cher grand-pére qui seront bientot en deuil de leur petit-fils. Prépare leurs cocurs en vue de cette heure sombre qui approche”. A ces mots, je me sentis comme le méchant petit gargon puni et mis au coin par son maitre. L’écolier peut bien paraitre supporter la punition, mais au fond, il ne Faccepte pas. J’étais révolté comme lui. Je ne pouvais m’exprimer audiblement, mais intérieurement je m’écriai “Mais je ne suis pas encore mort !” Jentendais le pasteur poursuivre sa priére : “Bénis le caur brisé de cette mére sur le point de perdre son fils”. Maman qui avait conservé une petite lueur d'espoir, la perdit alors et fondit cn larmes at Organisation de mon enterrement Apreés le départ du pasteur, Grand-mere vint me demander s‘il ne conviendrait pas que ce soit lui qui préside mon enterrement puisqu’ll était le seul A étre venu me voir. Facquies “Quels cantiques désires-tu pour cette cérémonie ?” demanda-t-elle. “Je n'ai aucune préférence, répondis-je, ils peuvent bien chanter tout ce qui leur plaira”. Elle en suggéra deux ou trois. “Parfait, parfait...” fis-je. Elle me parla méme des porteurs de cercueil et proposa quelques hommes. “D'accord, d’accord...” répétai-je. Et pour comble, Maman me demanda ou j’aimerais étre enterré! Puis toutes deux me quittérent. Le soleil resplendis ma chambre ! ait dehors et il faisait si noir dans Tout cela m'avait complement anéanti. Je gisai immobile sur mon lit trente jours durant, abandonnant la partie, attendant la mort. Ce mois passé, je repris la lecture de la Bible. Impossible de me détacher de ce versct: “Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous avez recu et cela vous sera accordé”. Finalement, poussé 4 bout, je m’enhardis et fis cette prire : “Seigneur, j'ai fait appel & deux pasteurs sans aucun succés, Je troisiéme est venu mais il aurait mieux valu qu'il ne vienne pas ! Sur terre tu as promis : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez recu et cela vous sera accordé. Eh bien ! je vais désormais te prendre au mot. Je vais prendre ce verset a la lettre. Je veux étre guéri et si 'Evangile dit vrai, je vais sortir de mon lit, Je vais vivre ! Je ne mourrai pas ! Sinon, si je ne 22 sors pas de mon lit, alors la Bible n'est pas vraic et je la jette a la poubelle ! Je ne plaisantais pas du tout Jétais tout a fait décidé a me lever. Mais je ne savais pas encore comment mettre ma foi en action, comment mettre ce verset en pratique. Car on peut toujours pleu- rer, prier, faire impossible. Tant qu'il n'y a pas la foi, cela ne changera rien. Jésus ne dit pas seulement “prier”, le mot clé de ce verset est ; “eroyez”. Les sentiments et la foi A cette époque, je ne comprenais pas bien ce qu’est la foi, Je priais et priaissans résultats. J’étais convaincu que Dieu m'entendait. J’étais rempli de bons sentiments... Les battements de mon ceur n’en devenaient pas plus normaux pour autant ! Ce que j'ignorais, c'est que nous devons marcher par la foi et non par les sentiments. Nous devons nous en tenir aux promesses de la Parole de Dieu sans nous arréter aux circonstances extérieures. ‘Ace moment, je fis quelques progrés et réussis 4 me servir de mes mains, Grand-mére me soutenait parfois dans mon lit un court instant et je parvenais a toucher eta sentir mes jambes. Mais je n’avais que la peau sur les os. Jétais maigre comme un clou | Cette légére amélioration ne pouvait me satisfaire Je soupirais : “Seigneur, je croyais que tu me guérirais™. Vétais stir que Jésus m’avait entendu mais je n’en voyais pas le résultat. Je sais maintenant que le fait de se sentir mieux aprés la priére ne signifie pas que Dieu nous a 23 entendu. De méme, le fait de ne pas se sentir mieux ne signifie pas non plus qu’ll ne nous a pas entendu ! Nous ne devons pas nous fier 4 ce que nous ressentons mais en revenir toujours a la Parole de Dieu. Ainsi luttai- je pendant des mois. Les premiers jours de 1934 amenérent chez nous une activité intense. Grand-pére possédait plusieurs maisons en ville et décida de déménager. I! avait averti les loca- taires de l'une de ces maisons, qu’il avait désormais l'in- tention de Phabiter personnellement. Aprés le départ de ces derniers, Grand-pére fit retapisser les piéces et nous fames bientdt préts a emménager. Les déménageurs embarquérent tous les meubles en terminant par ma chambre. A ce moment l'ambulance vint me chercher. Pendant le trajet, l'un des brancardiers fit cette remarque : : “J'ai entendu dire que tu es au lit depuis prés d'un an? — Neuf mois exactement, dis-je — Si cela te fait plaisir, on peut t’emmener faire un tour dans le quartier résidentiel pour que tu jouisses un peu du paysage”. J’étais si heureux de cette occasion de voir ce qui me manquait depuis tant de mois ! Ainsi les plus petites joies que nous trouvons d’habitude tellement normales, sont- elles extrémement précieuses qui ena été privé pendant longtemps. Jarrivais 4 remuer la téte pour regarder par la fené- tre pendant que nous roulions lentement a travers la ville.

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