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Sommaire

Avant-propos 7
Chapitre 1 Des cochons dans le salon 9
Chapitre 2 Nos ennemis spirituels 15
Chapitre 3 Combattre le bon combat 27
Chapitre 4 L'importance de la délivrance 41
Chapitre 5 Comment les démons entrent-ils ? 47
Chapitre 6 Sept moyens de déterminer le besoin
de délivrance 53
Chapitre 7 Sept pas vers la délivrance 59
Chapitre 8 Sept pas pour garder la délivrance 65
Chapitre 9 Remplir la maison 69
Chapitre 10 Manifestations des démons 81
Chapitre 11 La délivrance: individuelle et par groupe,
privée et publique 91
Chapitre 12 L'autodélivrance 99
Chapitre 13 Le combat par la prière d'intercession 103
Chapitre 14 La délivrance des enfants 113
Chapitre 15 Lier et délier 123
Chapitre 16 Les «pour» et les «contre» concernant
les techniques et les méthodes 131
Chapitre 17 L'équipe de délivrance 145
Chapitre 18 Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ? 149
Chapitre 19 Suggestions pratiques pour le ministère
de délivrance 167
Chapitre 20 Les groupements de démons 179
Chapitre 21 La schizophrénie 197
Chapitre 22 Faire face aux problèmes et aux questions 213
Chapitre 23 Le dernier conflit 229
Avant-propos

Beaucoup de choses ont été écrites sur le sujet des


démons. Cependant peu de personnes ont traité de
manière profonde tous les aspects pratiques de la déli­
vrance des esprits démoniaques. C ' est surtout de ce
point de vue pratique que ce livre est présenté. Il a été
intentionnellement écrit comme un guide vers la
délivrance.
L'Eglise est en train de se réveiller avec un grand besoin
de ce ministère. C ' est l ' une des facettes de ! 'oeuvre de
restauration que le Saint-Esprit accomplit dans l ' Eglise
d' aujourd'hui.
Ce livre est aussi un appel vibrant pour un combat
spirituel total. L'Eglise et tous les chrétiens individuel­
lement doivent aller plus loin que le concept de la
délivrance personnelle. Ils ont à s'engager dans le com­
bat contre les potentats spirituels qui sont appelés
«les puissances spirituelles du mal dans les lieux céles­
tes» (Ephésiens 6:12).
Dans cet ouvrage nous trouvons certaines réponses à la
manière de s'engager dans la délivrance et le combat
spirituel.

7
J' aimerais exprimer avec gratitude ma reconnaissance
au Dr Derek Prince, qui a eu de l 'influence sur mon
ministère. B eaucoup de principes de délivrance, qui
sont reflétés dans cet ouvrage, sont le produit de ses
enseignements de base. J'aimerais remercier le Dr Prince
de m ' avoir accordé la permission de citer sa «prière de
délivrance».
J 'exprime également ma reconnaissance à Philip K.
Brown et Mme Margaret E. Rhudy d'avoir bien voulu
relire le manuscrit original anglais.
Mes remerciements à Danièle Stalder et à Patrick Simon
pour le travail de remaniement, de relecture et de mise
en page de cette seconde édition française.

Les noms et les initiales des personnes mentionnées


dans cet ouvrage comme exemple de délivrance ont été
changés, ceci afin de prévenir tout embarras possible.

Frank D . Hammond

Sauf mention contraire, les passages bibliques cités dans cet ouvrage
sont tirés de la traduction dite «à la Colombe», version Segond
révisée.

8
Chapitre 1

Des cochons dans le salon

Les esprits impurs peuvent pénétrer et vivre dans nos corps.


C'est là leur objectif. En habitant nos corps, ils nous
contrôlent plus facilement qu'en nous harcelant de l'exté­
rieur. Lorsque des esprits habitent une personne, on dit
d'elle qu'elle a des «esprits impurs» ou qu'elle est «possé­
dée» (voir Marc 9: 17, Luc 4:33, Marc 1 :23 et 5:2, Matthieu
4:24). Le mot que la version française de la Bible traduit par
«possédé» est le grec «daimonizomai». De nombreux
spécialistes de grec pensent que ce n'est pas une traduction
correcte et qu'il serait mieux de traduire par «démonisé» ou
«qui a des démons». L'emploi du mot «possédé» est à
l'origine de nombreux malentendus, car ce terme suggère
une domination totale de la personnalité. Or comment un
chrétien pourrait-il être possédé par des démons, puisqu'il
appartient à Jésus-Christ ?

Vous savez en effet que ce n'est point par des choses


périssables, argent ou or, que vous avez été rachetés de
la vaine manière de vivre héritée de vos pères, mais par
le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans
défaut et sans tache. 1 Pierre 1:18-19

9
Les voleurs dans le temple Chapitre 1

Ne savez-vous pas ceci: votre corps est le temple du


Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de
Dieu, et vous n 'êtes pas à vous-mêmes ? Car vous avez
été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans
votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à
Dieu.
1 Corinthiens 6:19-20

Les chrétiens devraient toujours considérer les esprits


impurs comme des intrus (ou «squatters») inutiles et
indésirables. Un squatter, c'est quelqu'un qui s'installe
de façon illégale et furtive dans la maison d'un autre. Il
peut toujours continuer à y vivre illégalement jusqu'à ce
que le propriétaire des lieux lui oppose ses droits légiti­
mes. Jésus a racheté le croyant par son sang et l'a rendu
maître de sa vie. Le diable n'a pas de droit sur le croyant,
mais c'est au croyant de défendre ses droits d'enfant de
Dieu: aucun esprit impur ne peut rester lorsque le
chrétien désire vraiment qu'il s'en aille ! «Résistez au
diable, et il fuira loin de vous» (Jacques 4:7b).
Les démons considèrent le corps de la personne comme
leur «maison»:

Lorsque l'esprit impur est sorti d 'un homme, il va par


des lieux arides, cherchant du repos, et il n 'en trouve
point. Alors il dit: je retournerai dans ma maison d'où
je suis sorti.
Matthieu 12:43-44a

10
Des cochons dans le salon

Au cours de certaines délivrances, on entend les esprits


impurs parler par le truchement de la personne pour
laquelle on prie (voir Marc 1 :23-24). J'ai souvent en­
tendu les esprits impurs proclamer «C'est chez moi ici»,
en parlant du corps de la personne, et qui essayaient de
faire croire à cette personne, ainsi qu'à celui qui priait
pour sa délivrance, qu'ils avaient un droit sur ce corps.
Voilà une affirmation qu'aucun esprit impur ne peut
soutenir sérieusement. Tous les démons sont par nature
des menteurs et des trompeurs; ils n'ont aucun droit sur
des corps rachetés par le sang de Jésus.
Lorsqu'on commande à des démons de sortir de quel­
qu'un, ils répondent parfois «J'occupe ces lieux depuis
très longtemps», comme si la justification d'une occu­
pation constituait un acte de propriété. Le chrétien doit
bien comprendre qu'aucun démon n'est en droit d'ha­
biter son corps.

A vingt-cinq reprises dans le Nouveau Testament, les


démons sont appelés «esprits impurs». C'est ce même
mot «impur» qui désigne des animaux que les Israélites
ne devaient pas manger (voir Actes 10: 1 1-14). Le porc
faisait partie de cette liste. D'après la loi de l'Ancien
Testament, les juifs ne devaient pas manger ou simple­
ment toucher ces animaux. Cet interdit est levé dans le
Nouveau Testament, qui démontre que ces ammaux
étaient des symboles spirituels.

Il a dépouillé les principautés et les pouvoirs, et les a


publiquement livrés en spectacle en triomphant d'eux

11
Les voleurs dans le temple Chapitre 1

par la croix. Ainsi donc, que personne ne vous juge à


propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une
question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats: tout
cela n 'est que l'ombre des choses à venir, mais la réalité
est celle du Christ.
Colossiens 2:15-17

En tant que symbole spirituel, le porc représente sur terre


ce que l'esprit impur est dans le monde spirituel. De
même que les juifs se gardaient farouchement de tout
contact avec les porcs, les chrétiens doivent se garder de
tout contact avec les esprits impurs.
Quelle serait votre réaction si des pourceaux couverts de
boue entraient dans votre salon pour s'y installer bien à
leur aise ? Accepteriez-vous une telle situation ? Choisi­
riez-vous de les ignorer dans l'espoir qu'ils repartent
d'eux-mêmes ? Ou encore essayeriez-vous de nettoyer
leurs immondices au fur et à mesure ? Bien sûr que non !
Vous les chasseriez aussi vite que possible et sans
cérémonie. Et voilà quelle doit être notre attitude envers
les esprits impurs: on doit les chasser aussitôt qu'ils sont
découverts.
Les quatre Evangiles nous parlent de Jésus chassant les
marchands du temple. Ici, le Christ apparaît sous un jour
inhabituel, rempli d'une juste indignation devant le
spectacle qu'offrait le temple. L'heure n'est pas aux
paroles mais à l'action. Jésus se mit personnellement et
avec détermination à nettoyer le temple de tout ce qui le
profanait. Ainsi, Jésus nous demande de nettoyer nos
corps, temples du Saint-Esprit, de tout ce qui est impur.

12
Des cochons dans le salon

Les esprits démoniaques n'apportent rien de bon mais


au contraire ils souillent. Ils n'ont pas plus de place dans
nos corps que le bétail et les oiseaux, que les changeurs
n'en avaient dans le temple de Jérusalem. Nous pouvons
agir avec la même autorité que Jésus nettoyant le temple,
et nous débarrasser des esprits impurs qui souillent nos
corps; Jésus ne fit point de discours à ceux qui salissaient
le temple: il les chassa tout simplement !
Aussi curieux que cela puisse paraître, il y a des chré­
tiens qui ne sont pas très chauds pour se débarrasser des
esprits impurs qui les habitent. Certains ne reconnais­
sent pas leur besoin de délivrance parce qu'ils ont honte.
En fait, ils ne devraient jamais avoir honte d'avoir des
esprits impurs, mais au contraire avoir honte de ne pas
les chasser rapidement. D'autres ont vécu si longtemps
en parfait accord avec eux qu'ils refusent de changer, car
ce ne sont pas tous les chrétiens qui désirent vivre dans
la pureté. C'est le cas de ceux qui ont fait «ami-ami»
avec les cochons. Et pourtant, même le fils prodigue
réalisa sa déchéance lorsqu'il gardait les pourceaux et
décida de les quitter pour retourner chez son père. Prions
que tous les enfants de Dieu qui cohabitent avec des
esprits impurs comprennent qu'il existe pour eux une
vie meilleure.
Un savant qui faisait des recherches en biochimie me
raconta l'une de ses expériences qu'il essayait de mener
à bien. Il voulait identifier et isoler les facteurs qui sont
responsables des mauvaises odeurs dans les porcheries.
En découvrant les raisons pour lesquelles les porcs
sentent aussi mauvais, il serait possible de trouver un
antidote. De cette façon, les hommes auraient moins de

13
Les voleurs dans le temple Chapitre 1

mal à vivre au contact des cochons. Mais ce n'est pas


notre objectif. Nous ne cherchons pas à nous accommo­
der aux esprits impurs, mais à les chasser. Nous ne
voulons pas de cochons dans nos salons !

14
Chapitre 2

Nos ennemis spirituels

Les démons sont des ennemis spirituels et chaque chré­


tien a personnellement la responsabilité de les affronter
dans un combat spirituel.

Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force


souveraine. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu,
afin de pouvoir tenir ferme contre les manoeuvres du
diable. Car nous n'avons fX1S à lutter contre la chair et le
sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs,
contre les dominateurs des ténèbres d'ici-bas, contre les
esprits du mal dans les lieux célestes.
Ephésiens 6:10-12

Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas


selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous
combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont
puissantes devant Dieu, pour renverser desforteresses.

2 Corinthiens 10:3-4

15
Les voleurs dans le temple Chapitre 2

Lorsqu' elle parle de notre combat contre Satan et son


armée, ! ' Ecriture utilise l ' image de la lutte. Cette
illustration a l ' avantage d 'être précise: elle évoque en
effet un combat corps à corps, une empoignade
personnelle avec les puissances des ténèbres. La plu­
part d ' entre nous préférerions utiliser un énorme ca­
non pour pulvériser ces ennemis à distance. Mais ce
n ' est pas possible. C 'est un combat rapproché et
personnel, car l 'ennemi, tout comme les armes, est
spirituel.
L a l u tte s u ggère également u n e stratégie de
harcèlement. Or justement la tactique du diable con­
siste à nous oppresser. Il nous harcèle dans nos pen­
sées, nos émotions, notre volonté et notre corps. Les
croyants se sentent souvent harcelés par le diable
d ' une façon ou d ' une autre. Lorsqu'on ne connaît
pas les ruses de S atan, il arrive que l ' on cherche le
repos dans les somnifères, les tranquillisants ou
même le divan du psychanalyste. Mais la solution de
Dieu pour vaincre ces attaques démoniaques est le
combat spirituel. La B ible nous montre comment les
chrétiens peuvent attaquer les démons et les écraser.
Mais alors le chrétien doit apprendre les règles d'un
tel combat. Il lui faut abandonner les armes de la
chair, inefficaces, et saisir les armes spirituelles,
infi n iment plus puissantes. Le chrétien doit à la fois
connaître sa panoplie et la façon de l ' utiliser, décou­
vrir la tactique de l'ennemi et la manière de l'écra­
ser.
Dans Ephésiens 6: 1 2 on nous apprend quatre choses
trè s i mportan t e s sur n otre enne m i sp iritue l :

16
Nos ennemis spirituels

1. On nous dit que nous combattons des principau­


tés. Le mot pour «principautés» est « archas» et on
l 'utilise pour désigner des groupes de magistrats ou
de chefs. Par conséquent, le mot «principautés» nous
indique que le royaume de Satan est parfaitement
organisé et hiérarchisé. Les forces de Satan ressem­
blent peut-être beaucoup à l 'armée des Etats-Unis
avec son commandant en chef, le président, suivi des
généraux, des colonels, etc. , jusqu ' aux secondes clas­
ses. Satan est le commandant en chef et a au-dessous
de lui un groupe d ' esprits puissants qui lui est immé­
diatement soumis. Le mot anglais «principautés» est
défini, dans le dictionnaire Webster, comme «le
territoire, la juridiction d ' un prince ou le pays qui
donne son titre au prince». Ainsi nous comprenons
que ces esprits puissants ont été envoyés par Satan
sur des villes ou des nations. Voyez dans Daniel au
chapitre 1 0 : par la prière et le jeûne, Daniel recher­
chait une parole de la part de Dieu. Après trois semai­
nes , un ange lui apparut et lui expliqua qu ' il avait été
retardé dans son voyage vers Daniel, lui le messager
de Dieu, par sa rencontre avec «le prince du royaume
de Perse» . L' ange ne parlait pas d' un prince terrestre,
car aucun homme n'aurait pu résister à un messager
de Dieu, mais d' un prince des ténèbres. Il est donc
clair qu ' il y a des démons placés par Satan sur des
pays et des villes, afin d' y mener à bien son travail
diabolique .
Des problèmes, qui persistent et empoisonnent des
églises et des foyers, démontrent à l' évidence que des
agents secrets diaboliques ont pour mission d ' y

17
Les voleurs dans le temple Chapitre 2

fomenter des troubles. Par conséquent, nous voyons


bien que notre combat spirituel concerne plus que notre
vie personnelle. Nous nous battons pour le bien-être de
nos foyers, de nos communautés, de nos pays. L'ennemi
est très bien organisé: ses troupes se déplacent toujours
dans le but de nuire.

2. La Bible nous dit que nous avons à lutter contre les


pouvoirs. Le mot grec traduit par «pouvoirs» est
«exousia». Ce terme est mieux traduit par «autorités», ce
qui signifie bien que les démons, envoyés sur diverses
villes ou divers territoires, ont reçu une autorité pour
accomplir les ordres qui leur ont été donnés. Que le
soldat chrétien ne s 'effraie pas ou ne se décourage pas en
apprenant que ceux qu 'il doit affronter ont été investis
d ' un pouvoir, car le croyant en a lui-même un encore
bien plus grand: il est revêtu de l 'autorité du nom de
Jésus.

Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront


cru: en mon nom, ils chasseront les démons . . .
Marc 1 6: 1 7

Ce verset est très clair: l 'autorité d u croyant est bien plus


grande que celle des démons, qui sont obligés de céder
devant l ' autorité de Jésus.
La Bible nous dit que les démons ont non seulement une
autorité, mais aussi un pouvoir. Dans Luc 1 0: 1 9, on nous
parle du pouvoir de l 'ennemi. En grec, le mot «pouvoir»

18
Nos ennemis spirituels

est «dunamis»; les mots «dynamo» et «dynamite» vien­


nent de ce terme grec. Pourtant cela ne doit pas effrayer
le soldat chrétien, car dans la parole de Dieu il y a la
promesse qu ' il peut posséder un pouvoir plus grand que
celui de l 'ennemi.

Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit


survenant sur vous . . .
Actes 1 :8

Le pouvoir du croyant descend sur lui lors du baptême


dans le Saint-Esprit. Jésus sait que ses disciples ont
besoin à la fois de l ' autorité et de la puissance pour
combattre l ' ennemi. Lorsqu ' il envoya les douze de par
le monde, il les envoya pleinement équipés.

Il appela les douze et leur donna la puissance ( dunamis)


et l 'autorité (exousia) sur tous les démons, ainsi que le
pouvoir de guérir les maladies.
Luc 9:1

Un peu plus tard, Jésus envoya dans le monde les


soixante-dix disciples deux par deux et, à leur retour, ils
dirent qu' ils avaient combattu des démons avec succès
dans le seul nom puissant de Jésus:

Les soixante-dix revinrent avecjoie et dirent: Seigneur,


les démons même nous sont soumis en ton nom.
19
Les voleurs dans le temple Chapitre 2

Il leurdit: je \oyais Satan tomber du ciel comme un éclair.


Voici: je vous ai donné le pouvoir (exousia) de marcher
sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance
(dunamis) de l 'ennemi, et rien ne pourra vous nuire .
Luc 1 0:17- 1 9

L'ordre que Jésus a donné à son Eglise l'investit du même


pouvoir et de la même autorité. Dans Marc 1 6: 1 7, il nous
est dit que les croyants chasseront les démons au nom de
Jésus. La promesse n'est pas limitée aux apôtres et aux
disciples du premier siècle, mais elle est pour tous les
croyants de toutes les époques. Cet ordre, tel que Matthieu
28: 1 8-20 le rapporte, commence par la déclaration:

Tout pozffoir (autorité) m'a été donné dans le ciel et sur


la terre. Alle:, faites de toutes les nations . . .

Aujourd.hui, nous avons l a même autorité et le même


pouvoir pour exercer ce ministère que l"Eglise primi­
tive. Ce serait pure folie que de combattre les esprits
impurs sans ce pouvoir et cette autorité. L'autorité Yient
par le salut et la puissance Yient du baptême du Saint­
Esprit. La puissance que reçoit le croyant par le baptême
du Saint-Esprit se perçoit clairement dans la pratique
des dons de l"Esprit (voir 1 Corinthiens 12:7- 1 1 ). Les
dons spirituels tels que la parole de connaissance ou le
discernement des esprits sont indispensables lors d·un
combat spirituel. Cette puissance et l. autorité du nom de

20
Nos ennemis spirituels

Jésus sont données au croyant, afin qu ' il puisse vaincre


les puissances des ténèbres.
L' agent de police est un exemple d ' autorité et de pou­
voir. Il se lève le matin et, avant d ' aller au travail, met
son uniforme et son insigne. Chacun, à la vue de ceux­
ci, reconnaît son «autorité». Mais il y a toujours des
hors-la-loi qui ne respectent pas cette autorité. Aussi
l ' agent de police attache-t-il à sa ceinture sa matraque
et son revolver: alors il a le pouvoir de faire respecter
son autorité ! De la même façon le chrétien intelligent
(avisé) ne part pas au combat sans autorité et puissance.
Il ne faut pas que nous nous attendions à ce que Dieu
vienne à notre secours. Ce n ' est plus l ' heure de prier
Dieu de nous donner le pouvoir et l 'autorité, car il nous
les a donnés au moment de notre conversion et de notre
baptême dans le Saint-Esprit. Par conséquent, il s ' at­
tend à ce que nous réalisions qu ' il nous a déj à fourni
l 'équipement nécessaire et que nous partions au combat
spirituel pour devenir l ' Eglise militante dont parle la
prophétie:
Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je
bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts
ne prévaudront pas contre elle.
Matthieu 1 6: 1 8

3. Nous apprenons que nous devons lutter contre les


princes des ténèbres de ce monde. En grec, le mot
traduit par «prince de ce monde» est «kosmokratoras»
ou «prince de ce temps». Cette façon de désigner l ' en­
nemi permet d' insister sur son intention de tout contrô­
ler. Dans la Bible, on parle de Satan comme du «dieu de

21
Les voleurs dans le temple Chapitre 2

ce monde» (voir 2 Corinthiens 4 :4). Lors de la chute


d 'Adam à cause de son péché, Satan s 'empara de la
direction du monde. Jésus n ' a j amais nié les prétentions
du diable au moment des tentations dans le désert.

Le diable le transporta encore sur une montagne très


élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur
gloire: Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes et
m 'adores.
Matthieu 4:8-9

Il nous faut absolument voir Satan comme un ennemi


abattu. Il est dépouillé de son pouvoir et de son royaume.
Nous avons le droit de le traiter comme un intrus.
Supposons que vous possédiez une propriété boisée et
que vous clouiez un peu partout des pancartes disant
«Entrée interdite». Cela signifie que cette propriété est
à vous et que vous avez le droit d ' en écarter les autres.
Un chasseur passe et, sans tenir compte de vos pan­
neaux, entre dans votre propriété. Quand vous le ren­
contrez, vous pouvez lui dire de partir; il n ' a pas le
droit de rester. Il est vital que nous comprenions que
les esprits impurs n' ont aucun droit sur le chrétien.
Il se peut qu' ils entrent, mais quand nous sommes prêts
à prendre l ' initiative de leur notifier leur départ, ils
doivent s ' en aller.
Jésus expliquait sa capacité à chasser les démons par ces
mots:

Mais, si c 'est par le doigt de Dieu que moi je chasse les


démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu 'à

22
Nos ennemis spirituels

vous. Lorsqu 'un homme fort et bien armé garde sa


propriété, ses biens sont en sûreté. Mais, si un plus fort
que lui survient et s'en rend vainqueur, il lui enlève toute
son armure dans laquelle il se confiait, et il distribue ses
dépouilles.
Luc 11 :20-22

Jésus déclara que l ' armure de l 'homme fort lui fut


arrachée. Cela signifie que Satan a été complètement
désarmé. L'expression «toute son armure» est la traduc­
tion du grec «panoplia». Le mot «panoplia» est utilisé
une autre fois dans le Nouveau Testament. Dans
Ephésiens 6: 1 1, le chrétien est appelé à se revêtir de
toute l 'armure de Dieu. Ainsi le chrétien ne présente
aucun point faible tandis que le diable est partout
vulnérable !
Satan cherche toujours à gouverner le monde et il faut
bien dire qu ' il a fait des progrès considérables. Pour­
quoi ? Parce que l ' Eglise, alors même que la puissance
et l ' autorité lui ont été données, ne s ' est pas dressée
contre lui . Quoiqu ' il en soit, une part importante du
corps de Christ est en train aujourd'hui de mieux prendre
conscience de l ' ennemi, en même temps qu'elle réalise
sa force spirituelle et les armes qui sont à sa disposition
pour déclarer la guerre à Satan. Plus il y aura de chrétiens
à entrer dans la bataille, plus grandes seront les pertes de
Satan.

4. La Bible dit que nous combattons les esprits mé­


chants dans les lieux célestes. Le mot important dans
cette phrase c ' est «méchant» , car il suggère quelque

23
Les voleurs dans le temple Chapitre 2

chose de blessant et de destructeur. Ces esprits impurs


n'ont qu'un objectif: la méchanceté. Il se peut qu'ils
apparaissent comme des anges de lumière et que, par
cette tromperie, ils attirent beaucoup d'ignorants dans
leur filet de mort. Jésus dévoila leur but dévastateur par
ces mots:

Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire . . .


Jean JO:JOa

Les quatre expressions d 'Ephésiens 6: 1 2 nous ont donné


une image très précise du royaume de Satan. Il est
hautement organisé pour parvenir à ses fins. Les puis­
sances infernales sont disposées en bataillons ayant reçu
de Satan l'autorité pour contrôler le monde entier et le
tourmenter cruellement. Nous n'avons donc aucun inté­
rêt à ignorer les forces sataniques et leurs méthodes, car
ceci permet à Satan de travailler tranquillement et sans
opposition. Si nous n'arrivons pas à nous lancer dans le
combat spirituel, cela veut dire que nous ne nous sou­
à nous-mêmes, à nos
cions guère de ce qui peut arriver
bien-aimés, à notre communauté, à notre nation et même
au monde entier. La plupart des chrétiens ne se sont
jamais engagés dans le combat spirituel, parce qu'on ne
leur a jamais enseigné son importance, ni la façon de le
mener. Aujourd'hui avec le spiritisme, l'occultisme, les
fausses religions, Satan lance toutes ses forces dans le
combat comme il ne l'a jamais fait auparavant dans
l'histoire des hommes. Ceci oblige l'Eglise à réexaminer
ses propres ressources.

24
Nos ennemis spirituels

Dans un grand quotidien, Billy Graham a déclaré:

«Nous qui sommes engagés dans l'évangélisation, nous


sommes parfaitement conscients d'avoir à combattre
des puissances surnaturelles . . . Pour chacun d'entre
nous, il est parfaitement clair que les gens peuvent être
démonisés, harcelés par des démons et même contrôlés
par eux. De plus en plus de chrétiens seront obligés
d'apprendre à utiliser la puissance de Dieu pour arracher
les gens aux griffes du diable ! »*

Aujourd'hui, Dieu est en train de lever une armée


puissante qui va de l'avant en utilisant les armes spiri­
tuelles. Les résultats sont impressionnants. Grâce au
ministère de délivrance, des milliers de chrétiens sont
libérés des tourments causés par les esprits impurs.

* Copyright: National Enquirer. Lantana. Florida.

25
Chapitre 3

Combattre le bon combat

C'est pour les chrétiens d' aujourd'hui un choc que de dé


couvrir à quel point Satan est organisé et de quelle façon
systématique il travaille contre nous. On nous a enseigné
que le travail du croyant c'est d'être un témoin de Jésus­
Christ, et on nous a appris et encouragé à témoigner.
Cependant, on ne nous a jamais enseigné que le devoir du
croyant c'est d'être un soldat chrétien dynamique dans le
combat spirituel. A combien de chrétiens a-t-on enseigné la
destruction des forteresses (voir 2 Corinthiens 10:4), ou
comment résister au diable (voir Jacques 4:7), ou encore
comment combattre les principautés, les puissances, les
princes de ce monde de ténèbres et les esprits méchants
dans les lieux célestes (voir Ephésiens 6: 12) ?
En tant que soldats chrétiens, il nous faut acquérir une
connaissance pratique. Lorsque je faisais mon service mili­
taire pendant la Seconde Guerre mondiale, j ' ai reçu un
enseignement sur les armes et les tactiques de l' ennemi,
ainsi qu 'un enseignement sur les armes et la tactique à
employer contre ce même ennemi. Aujourd'hui, l'armée de
Dieu est sur le pied de guerre: nous apprenons à être des
soldats chrétiens et à mener le combat (voir Timothée 1 : 1 8).

27
Les voleurs dans le temple Chapitre 3

Dans Ephésiens 6:10, l'apôtre nous exhorte à nous


revêtir de l'armure de Dieu et à résister aux ruses de
l 'ennemi. Le mot traduit par «ruse» est «methodeia», qui
signifie «poursuivre un but de façon méthodique et
organisée en utilisant la tromperie et le mensonge».
Satan suit une méthode - un plan parfaitement mis au
point - pour conquérir chacun d'entre nous avec sa
famille, son église, sa communauté et son pays. Dieu
nous a donné une armure pour nous protéger et des
armes pour prendre l'offensive. C'est pourquoi nous
avons les moyens de résister aux assauts de l'ennemi et
de lancer des attaques qui le mettront en déroute.

A la reconquête de soi-même
Dans ce livre, j'insiste particulièrement sur la délivrance
personnelle. C'est le point de départ vers un combat
spirituel total. Lorsque nous lançons une attaque pour
nous délivrer nous-mêmes, nous nous retrouvons en
face des premières lignes de l'armée de Satan. Ses
«généraux» sont en retrait et nous devons parvenir
jusqu'à eux pour terminer le combat. Ainsi notre pre­
mier objectif est de nous libérer nous-mêmes.
Avons-nous tous besoin de délivrance? Pour ma part, je
n'ai jamais rencontré d'exception. Pendant que nous
marchions dans l'ignorance et l'obscurité, l'ennemi a
frayé sa route avec succès dans chacun de nous. Il nous
faut apprendre maintenant à le chasser et à le maintenir
dehors.
Adressez-vous à haute voix aux démons ! Ceci peut sem­
bler ridicule et maladroit jusqu'à ce qu'on s'y habitue,
mais c'est une tactique nécessaire et efficace dans

28
Combattre le bon combat

le combat spirituel. Il est évident que l'on doit par­


ler à haute voix lorsque l'on chasse les démons, car il faut
aussi parler aux démons qui attaquent de l'extérieur. Par
exemple, supposez qu'un démon vienne parler dans vo­
tre tête «Un tel pense que tu es idiot». Les démons parlent
à notre esprit de cette façon, et c'est ainsi qu'ils sèment
des graines de ressentiment et de suspicion. Vous pouvez
rapidement apprendre à distinguer ce qui vient de vous,
de Dieu ou de Satan. Ce que vous pouvez faire, c'est de
dire par exemple aux démons: «Tu es menteur, je refuse
cette pensée au sujet de mon ami. Mon esprit est sous la
protection du sang de Jésus. Je t'interdis l'accès de mes
pensées et je te commande de me laisser tranquille dans
le nom de Jésus».
Ce qui précède est un exemple de résistance au diable.
Nous savons tous que la Bible nous demande de résister
au diable, mais il se peut que nous n'ayons pas découvert
la méthode pour le faire. Quels que soient les mots que
vous utiliserez, proclamez votre appartenance à Jésus­
Christ et résistez aux démons par l'utilisation du nom et
du sang de Jésus. Les démons sont des intrus et ils doivent
fuir lorsqu'on leur résiste ainsi. Ne le leur dites pas seule­
ment une seule fois, car ils sont parfois têtus; mais conti­
nuez à résister jusqu'à ce que votre esprit soit en paix.
Etudiez attentivement les sept façons de découvrir si vous
avez besoin de délivrance (voir chapitre 6). Soyez hon­
nête avec vous-même. Demandez l'aide de Dieu pour
qu'il vous montre où et comment les démons ont trouvé
en vous des portes ouvertes. Ceci ne signifie pas qu'il
faille ruminer les péchés passés et les choses désagréa­
bles enfouies dans votre mémoire.

29
Les voleurs dans le temple Chapitre 3

Il s'agit simplement de reconnaître que les démons ont


profité de péchés ou de circonstances de la vie, de les
chasser et de refermer les portes derrière eux.
Cherchez l'aide de ceux qui exercent un ministère de
délivrance dans la région où vous vivez. Ceux-ci sont
plus nombreux qu'il y a quelques années, et Dieu en fait
lever beaucoup d'autres pour enseigner et pratiquer la
délivrance. Si aucune aide n'est à portée de votre main,
priez pour que le Seigneur vous l'apporte lui-même.
Rencontrez d'autres croyants qui ont le même objectif
que vous. Peut-être alors que le Seigneur vous guidera
pour vous enseigner les uns les autres. En dernier
ressort, il faut que l'église de Christ redécouvre la
délivrance. C'est l'un de ses ministères au même titre
que l'évangélisation, l'enseignement et la guérison.
Jésus a pratiqué tous ces ministères et il a commandé à
l'Eglise de poursuivre dans cette voie.
Commencez à pratiquer la délivrance sur vous-même.
Choisissez un aspect de votre personnalité où les esprits
impurs vous persécutent et ordonnez-leur de sortir au
nom de Jésus. Quand les démons verront que vous les
refusez absolument et que vous leur parlez par la foi, ils
obéiront. Ne laissez pas passer un jour de plus sans leur
«Le royaume de Dieu, c 'est la justice, la paix
résister !
et la joie dans le Saint-Esprit» (Romains 14: 1 7).
C'est cela votre héritage d e la part de Dieu et c'est à vous
de vous en emparer.

La bataille pour la famille


Dans de nombreux foyers aujourd'hui, bien que les
parents et les enfants confessent Christ, on trouve dis-

30
Combattre le bon combat

pute, division, désordre et chaos. Il est grand temps que


le diable endosse sa part de responsabilité dans cette
situation, de même qu'il est grand temps que les familles
apprennent à chasser le diable hors de leur maison.
Le meilleur départ pour la victoire est que chaque
membre de la famille se consacre à nouveau à Jésus avec
un coeur neuf. Ceci devrait être suivi d'une délivrance
pour chacun.
Quelque chose de merveilleux se passa un j our dans une
église où notre équipe avait été invitée à pr&her la
délivrance. Le pasteur avait très bien parlé de la place de
l "homme comme chef de son foyer. L'un après l'autre.
les hommes se sont avancés pour prendre des rendez­
vous pour leur délivrance et celle de leur famille . Cela
leur avait paru tellement important. qu·ils s ·étaient
arrangés pour prendre des jours de congé et garder leurs
enfants à la maison j usqu' auxjours de nos rendez-Yous.
c·est ainsi que cela deYrait se passer. car il faut encou­
rager les familles à expérimenter la déli\Tance collec­
tiYe. Quand toute la famille coopère et s·unit. le diable
est très Yite abattu. �ais dans quelques foyers. il y a des
obstacles plus importants. car tous les membres de la
famille ne sont pas conYenis. Certains sont peut-être
trop enfoncés dans le péc
. hé pour s ·intéresser aux choses
spirituelles. S ïl n "y en a qu ·un dans une famille à se
préoccuper du bien-être du foyer. que peut-il en
résulter ·7
Les problèmes de \-1rne 1. étaient communs à beaucoup
d ·autres personnes que f aYais conseillées. Elle faisait
tout son possible pour YÏYre aYe.c Christ. mais son mari
la contrai t sans cesse. Il se moquait d ·elle lorsqu ·elle

31
Les voleurs dans le temple Chapitre 3

partait à l'église. Il se soûlait et jouait. Elle se plaignait


de sa violence et de sa grossièreté et elle craignait pour
elle-même et pour ses enfants, sur qui l'on pouvait déjà
constater les effets du désordre du foyer. Ils étaient
peureux, inquiets, renfermés et nerveux. Mme J. avait
beaucoup prié pour son mari, mais au lieu de s'améliorer
la situation ne faisait qu'empirer. Elle projetait mainte­
nant de divorcer.
Mme J. accepta la délivrance pour elle-même. Nous
savions que cela lui serait difficile de garder sa déli­
vrance aussi longtemps que son environnement serait
perturbé, mais elle serait débarrassée de ses peurs et de
ses ang01sses.
Nous décidâmes alors de combattre les démons qui
contrôlaient la vie de son mari et le rendaient aveugle
aux vérités spirituelles.

Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux


qui périssent; pour les incrédules dont le dieu de ce
siècle aveugle les pensées, afin qu 'ils ne voient pas
resplendir le glorieux Evangile de Christ, qui est l 'image
de Dieu.
2 Corinthiens 4:3-4

Le combat n'est pas la prière ! C'est un complément


de la prière. Il est inutile de supplier Dieu pour quelque
chose qu'il vous a déjà accordé. Dieu nous a donné
pouvoir et autorité sur le diable. Il ne faut pas croire que

32
Combattre le bon combat

Dieu va nous débarrasser lui-même du diable. Il a déjà


vaincu Satan et nous a donné la possibilité et la respon­
sabilité de prendre soin de nous-mêmes. Cette vérité est
une découverte pour de nombreux chrétiens, mais c 'est
une bonne nouvelle ! Il n'est pas surprenant que de
nombreuses prières soient restées sans exaucement.
Nous devons arrêter de supplier le ciel pour avoir ce qui
nous appartient déjà, et il nous faut commencer à utiliser
les armes que Dieu nous a données.
Nous commençâmes donc le combat spirituel pour le
mari de Mme J. - cela lui donnerait quelque expérience
pour conduire un combat spirituel et lui permettrait de le
continuer seule - «Esprits impurs qui harcelez M. J.,
nous prenons autorité sur vous dans le nom tout-puissant
de Jésus. Vous cherchez à détruire ce foyer, mais nous
ne vous le permettrons pas. Nous sommes assis avec
Christ et nous avons autorité sur vous. Nous connais­
sons notre position et nos droits. Nous vous lions dans le
nom de Jésus et vous ordonnons de lâcher prise. Quittez
sa volonté afin qu'il ait la liberté d' accepter Christ
comme son sauveur. »
En quelques semaines, M. J. avait complètement changé.
Il était devenu une nouvelle créature en Jésus-Christ. Il
avait fait l 'expérience de la nouvelle naissance et du
baptême dans le Saint-Esprit. La famille allait à l'église
ensemble et M. J. était devenu le chef spirituel de son
foyer.
Je ne veux pas donner l' impression que tous les com­
bats spirituels dans des situations identiques se termi­
nent aussi vite et aussi bien que celui-là, mais j ' ai vu
suffisamment de combats victorieux pour savoir qu ' ils

33
Les voleurs dans le temple Chapitre 3

sont étonnamment efficaces. D 'autres combats ont duré


plus longtemps, d'autres encore ne sont pas terminés
après plusieurs mois. Lorsque nous combattons pour
quelqu'un, nous ne contrôlons pas sa volonté. Le com­
bat spirituel permet de lier les puissances des ténèbres et
de libérer sa volonté, afin que la personne puisse prendre
des décisions sans l 'influence du diable. On ne chasse
pas les démons de la personne, mais leur pouvoir est
brisé et lié pour un temps. Ce type de combat est en
accord parfait avec les principes du combat spirituel
proclamés dans 2 Corinthiens 1 0 : 3 et Ephésiens 6: 1 2.
Ces passages enseignent que nous combattons des enne­
mis spirituels avec des armes spirituelles. Il est à la fois
inutile et faux de se laisser amener à combattre la chair.
Il est préférable de s'adresser à voix haute aux esprits
impurs lorsqu'on vient à les combattre, mais c ' est mieux
de l'éviter en présence de gens qui pourraient être con­
cernés, ou en présence de gens qui ne pourraient pas
comprendre ou mal interpréter ce que nous faisons.
Il n'est donc pas absolument nécessaire de parler à voix
haute. Cela peut être fait en silence et en présence de la
personne que vous cherchez à libérer de l'emprise des
ténèbres.
Le but de chaque foyer devrait être d'honorer le plan
divin concernant l 'autorité: les femmes soumises à leur
mari, les maris aimant leur femme comme Christ a aimé
l'Eglise, et les enfants obéissants à leurs parents dans le
Seigneur. L'obéissance à ce modèle divin permettra de
fermer un maximum de portes au nez du diable dans
chaque foyer.

34
Combattre le bon combat

La bataille pour l 'Eglise


Satan s'intéresse tout spécialement à l ' Eglise. Soyons
bien persuadés qu' il fera tout son possible pour égarer,
entraver, affaiblir et détruire le ministère de l ' Eglise.
L'organisation de l' armée des ténèbres est la suivante:
un prince du mal est envoyé vers chaque église locale.
Dans l'histoire de nombreuses communautés, on ren­
contre toujours certains types de problèmes. Il est pos­
sible d' identifier assez vite l'homme fort qui domine
cette église en regardant de près son problème particu­
lier. Dans certaines d'entre elles on trouvera un esprit
de division, les chrétiens se dressant les uns contre les
autres. C 'est l ' une des armes favorites de Satan. Il
éveille la jalousie et la rivalité, les chrétiens se gonflent
d'orgueil, pensent qu'ils valent mieux que les autres et
se placent, dans leur propre estime, beaucoup plus haut
que ce qu'ils ne le devraient. Tant qu' ils se battent
entre eux, les chrétiens ne pensent pas à partir en
guerre contre le diable. C 'est bien là ce que ce dernier
recherche. Dans ce cas, il a gagné la bataille.
D' autres églises sont contrôlées par des esprits de doc­
trine. Pour certaines, il s ' agit de fausses doctrines.

Mais l 'esprit dit expressément que, dans les derniers


temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s 'at­
tacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de
démons.
1 Timothée 4: 1

Dans d' autres cas, il se peut que la doctrine ne soit pas


erronée, mais que le diable entretienne une obsession en

35
Les voleurs dans le temple Chapitre 3

ce qui la concerne. Il obtiendra un groupe tellement


obsédé par un aspect de la vérité biblique (par ex. le salut
ou le retour de Christ), que ces chrétiens négligeront
l'enseignement intégral de la parole de Dieu. Ainsi,
l'église se retrouvera dans une impasse.
Certains démons ont une grande habileté pour amener
une église à se confier dans les talents humains, plutôt
que dans la puissance du Saint-Esprit, «ayant l 'appa­
rence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force»
(2 Timothée 3:5). Certains sont toujours fermés à l'effu­
sion formidable de l'esprit de Dieu qui se manifeste
aujourd'hui, et continuent à se confier dans le savoir faire
des hommes.
Il y a aussi des esprits princes de dénomination et de
sectarisme. Leur but: faire en sorte que le corps de Christ
reste divisé. Le jour où je vis une enseigne au-dessus de
la porte d'une église qui se proclamait «fondamentaliste
indépendante» , je compris qu'elle proclamait en fait le
nom de son chef démoniaque. Certaines églises sont
connues pour leur orgueil spirituel et leur isolationnisme.
Des esprits de matérialisme et de fascination du monde
dirigent certaines églises locales. Le ministère spirituel
s'y est affaibli au point de presque disparaître. On s'in­
téresse surtout à des ventes de pâtisserie, des loteries de
charité, des parties de loto et bien d' autres choses encore.
On peut continuer la liste à l ' infini: formalisme, rituel ,
contrôle d'un pasteur ou d'un groupe, indifférence, pes­
simisme, découragement, obsession pour des problèmes
insolubles, etc.
«Sonnez de la trompette en Sion ! Faites-la retentir sur
ma montagne sainte !» (Joël 2: 1 ) . Le deuxième chapitre

36
Combattre le bon combat

de Joël appelle le peuple à se lever pour combattre un


ennemi d'une terrifiante méchanceté. Mais c 'est avant
tout un appel à la repentance et au retour à Dieu.

Maintenant encore, dit l 'Eternel, revenez à moi de tout


votre coeur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des
lamentations ! Déchirez vos coeurs et non vos vête­
ments, et revenez à l'Eternel votre Dieu.
Joël 2 :1 2 - 1 3a

Tel est l ' appel de Dieu à l'Eglise d' aujourd'hui: que


chaque église locale se détourne de ses péchés et s 'hu­
milie devant Dieu. Ensuite qu'elle se dresse avec toute
la puissance de Dieu contre les ennemis spirituels ligués
contre elle. L'Eglise doit apprendre à s'élever jusqu' aux
cieux pour y combattre les puissances et les dominations
(voir Ephésiens 1 :20-2 1 , 2:6, 3 : 1 0, 6: 1 2) .
Ces princes des ténèbres qui menacent les églises, i l est
possible de les lier et de les réduire au silence. Dieu en
a donné le pouvoir à son peuple, mais c'est aux chrétiens
d' agir.

Bataille pour la région, le pays


L' ange qui apparut à Daniel lui raconta qu'il avait ren­
contré «le prince de Perse» avec lequel il s'était battu. Ce
prince de Perse n'était rien d'autre que le chef des
démons régnant sur ce pays. Pour nous, ceci est la preuve
que Satan a envoyé un démon puissant pour régner sur
chaque nation, sur chaque ville et chaque communauté.

37
Les voleurs dans le temple Chapitre 3

Sur la communauté dont je m'occupais en tant que


pasteur, il y avait un démon que Dieu nous révéla par
une vision qui nous montra une énorme créature au
corps de pieuvre voltigeant sur la communauté. On
pouvait lire sur son front «Jalousie». Toutes les diverses
activités de la vie de notre communauté étaient tou­
chées et étouffées par ses tentacules: notre église, nos
écoles bibliques, nos loisirs et nos relations privées. Les
tentacules représentaient la di vision, la critique, l ' en­
vie, la jalousie, les ragots, l 'égoïsme, la médisance, la
cupidité, la convoitise.
Dès que nous commençâmes à réfléchir sur cette vision,
nous vîmes à quel point elle était vraie et précise. La
jalousie et toute sa troupe enserraient la communauté
dans une poigne de fer. Lorsque j 'arrivai pour la pre­
mière fois dans cette communauté pour y commencer
mon ministère, deux pasteurs vinrent me voir pour me
dire que ma présence n'était ni nécessaire, ni souhait­
able. Ils m'invitèrent à partir en me disant que leurs
églises étaient capables d'enseigner cette communauté.
C'est ainsi que l ' esprit de jalousie se manifestait au sein
des églises. Dans cette vision, Dieu me montra que je ne
combattais pas des confrères pasteurs, mais des «puis­
sances et des principautés» diaboliques.

Pour nos communautés et nos pays, l 'espoir ne réside


pas dans les programmes sociaux et gouvernementaux,
ni dans l 'éducation ou la science. Nos problèmes sont
fondamentalement spirituels. Dieu nous a donné les
armes nécessaires et toutes les ressources pour vaincre.
L'Eglise a la réponse, elle doit prendre l'offensive

38
Combattre le bon combat

contre l 'armée des puissances démoniaques pendant


qu'il est encore temps. Comment faire ? En luttant
contre ces puissances dans des combats spirituels. Pro­
clamez à haute voix votre appartenance à Christ, ainsi
que votre autorité sur ces démons, comme vous le feriez
dans un combat pour libérer une personne.
Grâce soit rendue à Dieu ! Des chrétiens partout dans le
monde apprennent ces techniques du combat spirituel.
Un réveil approche !

39
Chapitre 4

L'importance de la délivrance

On appelle «délivrance» le processus d'expulsion des dé­


mons. La délivrance n'est pas la panacée universelle ou le
remède miracle. Pourtant, c'est une partie importante de
!'oeuvre que Dieu est en train d' accomplir pour le réveil
prochain de l' Eglise. Certains attendent trop de la délivrance
et d' autres pas assez. Nous avons besoin de découvrir, avec
toute la sincérité possible, le rôle que la délivrance peut
jouer dans notre vie, afin de profiter de tous ses bienfaits.
Ceux que Dieu a placés en première ligne dans le ministère
de délivrance n'ont pas besoin de courir de-ci de-là à la
recherche de clients ! Il est clair que partout dans le monde,
Dieu est en train de placer dans le coeur de ses enfants un
grand désir de pureté. Je suis toujours stupéfait de voir le
nombre de personnes qui viennent demander la délivrance.
Ce qui me surprend encore plus, c' est le nombre de ceux qui
viennent en ne sachant pas vraiment ce qu' ils en attendent.
Ils viennent à la délivrance parce qu' ils sont déjà en marche
vers Dieu. Ce sont des croyants qui veulent grandir
spirituellement et éliminer tous les obstacles sur la route de
la maturité spirituelle.

41
Les voleurs dans le temple Chapitre 4

L'Eglise est l ' épouse de Christ, et voilà que Christ vient


à sa rencontre. L'Ecriture proclame que son Epouse doit
passer par la purification.

Maris, aimez vosfemmes comme Christ a aimé l 'Eglise,


et s 'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier,
après l 'avoir purifiée par l 'eau et la parole, pour faire
paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni
ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.
Ephésiens 5:25-2 7

La délivrance joue un rôle essentiel dans la préparation


de l 'épouse de Christ; c 'est par là qu'elle se débarrasse
de ses «taches» et de ses «rides». Puisque l ' Eglise que
Christ vient chercher doit être «sainte et sans tache», il
nous faut bien convenir que les esprits impurs doivent
être chassés de nos vies. Cette purification doit-elle être
un acte souverain du Seigneur ou implique-t-elle une
responsabilité de la part du croyant ?

Réjouissons-nous, soyons dans l 'allégresse et donnons­


lui gloire, car les noces de /'Agneau sont venues, et son
épouse s'est préparée.
Apocalypse 1 9: 7

Ce verset met clairement en évidence la responsabilité


de l' homme. Il dépend de nous que nous nous préparions
à l ' arrivée de notre Seigneur. Certains semblent attendre
son arrivée comme si cela devait signifier automatique­
ment un grand changement au cours duquel il serait en

42
L 'importance de la délivrance

un clin d'oeil porté un remède à toutes leurs faiblesses.


Je sais bien que ! ' Ecriture dit que «nous serons changés,
en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette»
( 1 Corinthiens 15:51 -52), mais ceci ne se rapporte qu' à
notre corps mortel qui devient immortel. Il nous faut
éviter de voir dans ce passage trop de choses qui, en
réalité, n'y sont pas.
Les versets d' Ephésiens que je citais tout à l 'heure disent
que l ' Epouse est purifiée par «l 'eau et la parole» (ver­
sion anglaise: «l'eau de la parole»). D 'une certaine
façon, nous procédons à notre propre purification, mais
d'un autre côté le marié y participe en fournissant l 'eau ­
la Parole. Nous savons tous qu'une jeune épouse passe
un temps considérable devant son miroir à se préparer
pour son époux. La parole de Dieu représente ce miroir
de-vant lequel nous nous tenons pendant notre prépara­
tion.

Car si quelqu 'un écoute la Parole et ne la met pas en


pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans
un miroir son visage naturel et qui, après s 'être regardé,
s 'en va et oublie aussitôt comment il est. Mais celui qui
aura plongé les regards dans la loi de la liberté, et qui
aura persévéré, n 'étant pas un auditeur oublieux mais
se mettant à ! 'oeuvre, celui-là sera heureux dans son
activité.
Jacques 1 :23-25

Lorsque l'on apprêtait Esther pour son roi, elle passa par
un temps de préparation. L'Ecriture nous dit qu 'elle
p urifi a s a c h a i r p e ndant u n e année e n t i è r e .

43
Les voleurs dans le temple Chapitre 4

Pendant six mois, ce fut l 'application de ! 'huile et


pendant les six autres mois celle des épices (voir Esther
2 : 1 2). Le roi lui procurait tout ce dont elle avait besoin.
Toutes ces choses nous parlent comme autant de symbo­
les. Notre roi nous a fourni les moyens par lesquels nous
devons purifier notre chair. L'huile symbolise l 'onction
du Saint-Esprit. Il nous faut être sous l 'onction de la
puissance de ! 'Esprit. Les épices qu'utilisa Esther sym­
bolisent les fruits de ! 'Esprit. Aujourd' hui, les dons et le
fruit du Saint-Esprit prennent une nouvelle importance,
l'épouse étant en train de se préparer.

Et nous tous qui, le visage découvert, contemplons,


comme dans un miroir, la gloire du Seigneur, nous
sommes transformés en son image dans une gloire dont
l 'éclat ne cesse de grandir. C'est là !'oeuvre du Sei­
gneur, c'est-à-dire de !'Esprit.
2 Corinthiens 3 : 1 8 (version «la Bible du Semeur»)

Les démons sont les ennemis des dons et fruits de


l 'Esprit. Ils arrivent à empêcher le chrétien de s ' en
emparer et ainsi l ' entravent dans sa préparation en vue
de l ' arrivée de son Seigneur. C'est pourquoi la déli­
vrance joue un rôle si important dans la préparation
actuelle de ! ' Epouse.
Par exemple, l'un des dons de ! 'Esprit est la prophétie.
La Bible nous dit «que chacun prophétise selon sa foi»
(Romains 12 :6) . Le démon du doute et de l'incrédulité
peut arrêter la foi et ainsi empêcher la prophétie.

44
L 'importance de la délivrance

Certaines personnes ne peuvent avoir le don de prophétie


que lorsque les esprits qui troublaient leur vie spirituelle
ont été chassés. Ceci est vrai pour d'autres dons. On s 'est
aperçu que certaines personnes qui demandaient le
baptême dans le Saint-Esprit ne pouvaient pas parler en
langues. D'autres étaient limitées à quelques mots. Ceci
est souvent la marque d'une action démoniaque. Dans de
nombreux cas, ces personnes ont pratiqué des sciences
occulte s . Cela peut consister en quelque chose
d'apparemment aussi inoffensif que de jouer avec une
«planche Ouija» (déplacement d'un verre ou d'un objet
sur un alphabet). Mais cette plongée dans l'occultisme,
peu importe qu'elle soit la conséquence de l' ignorance ou
d'un désir conscient de connaissance, ouvrira la porte à
l'oppression démoniaque que nous avons laissée entrer
en la pratiquant et entravera les dons de l' Esprit.
Demandez au Saint-Esprit de vous révéler et de vous
rappeler chacune des portes que vous ou d ' autres ont
ouvertes au cours de votre vie.
Les fruits de ! 'Esprit sont tout spécialement la cible de
l' eïmemi. Le premier fruit, l 'amour, est le plus impor­
� On le donne et on le reçoit. Le démon de la
rancune peut anéantir l ' amour. Nombreux sont ceux
qui ne comprennent pas pourquoi ils sont incapables
d' aimer les autres comme ils le devraient. Le problème
est la preuve indéniable de la présence d ' un esprit de
ressentiment ou de non-pardon. La plupart du temps, le
ressentiment envoie des invitations à d' autres esprits
impurs comme l 'amertume, la haine, la colère .
L' amour peut aussi être empêché par un esprit de rejet.
C e t e s p r i t s e r e n c o ntre trè s fré q u emm e n t ;

45
Les voleurs dans le temple Chapitre 4

il est souvent «l'homme fort», l 'esprit qui domine dans


une personnalité. Lorsqu' une personne n ' a pas reçu son
content d'amour dans son enfance, cela donne au rejet
une possibilité d'entrer. Les parents ouvrent très fré­
quemment la porte à l 'esprit de rejet dans leur enfant
lorsqu' ils ne savent pas l'aimer réellement. Quand l'es­
prit de rejet est fort, il empêche sa victime à la fois de
donner et de recevoir de l'amour. Avant tout, il faut
expulser cet esprit si l'on veut que la personne baigne
dans l' amour du Seigneur.

Lorsque Satan parvient à rendre le chrétien honteux


d' abriter des esprits impurs, il l 'empêche ainsi de cher­
cher la délivrance. Car si nous ne pouvons pas rejeter sur
Satan et ses démons la responsabilité de tous nos problè­
mes, nous découvrons malgré tout qu'ils en ont une bien
grosse part. En fait, il y a des chrétiens qui n'ont pas
encore compris que les démons sont responsables de
certains de leurs problèmes. Lorsque nous comprenons
qu' ils envahissent nos vies, nous devons avoir à coeur
de les chasser. De nombreux chrétiens aujourd'hui trou­
vent la solution à leurs problèmes dans la délivrance.
Des problèmes qui ne pouvaient être résolus par des
moyens connus disparaissent par la délivrance. Je me
demande pourquoi nous avons tant tardé à découvrir ces
vérités dans la parole de Dieu.

46
Chapitre 5

Comment les démons entrent-ils ?

Les démons sont des êtres méchants, des êtres spiri­


tuels et les ennemis des hommes de Dieu. Leurs
objectifs sont de tenter, tromper, accuser, condamner,
harceler, mentir, résister, contrer, contrôler, voler,
affliger, tuer: en un mot détruire l 'homme.
Les démons entrent en l 'homme par des «portes
ouvertes», ce qui signifie qu'il faut leur avoir offert
des possibilités d'entrer. Il faut qu' il y ait une ouver­
ture en l 'homme, en d' autres termes on n' attrape pas
un démon lorsqu'en se baladant dans la rue on en
rencontre un par hasard qui cherche «une maison».
L'organisation du royaume de Satan lui permet d ' at­
taquer chacun de nous personnellement. Personne au
monde ne peut échapper à son attention. Il met au
point un plan de ruine et de destruction pour chacun
de nous. C'est une constatation toute simple: vous et
moi sommes les cibles de Satan. Mais comment peut­
il entrer ?

47
Les voleurs dans le temple Chapitre 5

Le péché
Nos propres péchés peuvent ouvrir les portes de nos
corps aux démons, que nous péchions par omission ou
en connaissance de cause. Dans le cinquième chapitre
des Actes, Ananias et Saphira vendent leur propriété
afin d'en donner tout le produit à leur église locale. Mais
ils ne résistent pas à la convoitise et décident de garder
une partie de l' argent pour eux. Afin de cacher ce péché,
ils mentent. Mais Pierre, ayant reçu de Dieu une révéla­
tion sur le mensonge de ce couple, demanda à Ananias
la raison pour laquelle il s'est lui-même ouvert au diable.

Pierre lui dit: Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli


ton coeur au point de mentir à /'Esprit Saint et de
retenir une partie du prix du champ ?
Actes 5:3

C'est parce qu' ils ont péché qu'Ananias et Saphira ont


ou vert eux-mêmes la porte à des esprits de convoi tise, de
mensonge et de tromperie qui se sont emparés entière­
ment d'eux. C'est ce qui peut arriver à ceux qui pèchent
volontairement.
Dans Galates 5, nous avons la liste de dix-sept «Oeuvres
de la chair» comme par exemple l' adultère. la fornication.
la sorcellerie, la haine, la colère, la division. l'envie, le
meurtre, l ' intempérance, etc. Au cours de mes années
dans le ministère de délivrance,j ' ai rencontré les démons
qui correspondaient à chacune de ces désignations. Quelle
est la relation entre les oeuvres de la chair et les oeuvres

48
Comment les démons entrent-ils ?

des démons ? Quand un homme cède à la tentation, il pèche


par la chair; le péché ouvre la porte à l 'intrusion de l'en­
nemi. Il se trouve alors devant un problème double: la chair
et le diable. La solution a deux aspects: crucifier la chair
et chasser les démons.
L'exemple classique d'une porte que l'on ouvre aux es­
prits impurs en commettant le péché d'omission est l' im­
puissance à pardonner. Matthieu 1 8 nous parle d'un ser­
viteur injuste qui fut livré au «bourreau» parce qu' il re­
fusait de pardonner à un autre serviteur, alors qu'il venait
lui-même de recevoir le pardon de son maître. Par ce
passage, Dieu nous avertit que tous ceux qui ont connu
son pardon, et qui refusent de pardonner aux autres, se­
ront livrés aux bourreaux. Et y a-t-il une définition plus
appropriée pour les esprits impurs que celle de «bour­
reaux» ? Le non-pardon ouvre la porte aux tortures de
l' amertume, de la haine et d'autres esprits qui leur sont
proches.

Les circonstances de la vie


Les esprits impurs n'ont aucun sens de la justice. Ils n 'hé­
sitent jamais à profiter des moments de faiblesse dans la vie
des gens. L'enfance est souvent la période où nous sommes
le plus fragile, car un enfant dépend entièrement des autres
pour sa sécurité. Il n'y a aucun doute là-dessus; la plupart
des esprits impurs que l' on rencontre au cours d'un ministère
de délivrance sont rentrés pendant l'enfance. Il faut que les
parents chrétiens comprennent leur responsabilité afin de
protéger leurs enfants, mais aussi afin d'apprendre à les
délivrer de l'oppression des démons.

49
Les voleurs dans le temple Chapitre 5

L'une des premières questions que l 'on pose au moment


de l'entretien qui précède la prière pour la délivrance est
la suivante: «Quelles étaient vos relations avec vos
parents quand vous étiez enfant ?» Dans la majorité des
cas, cette question amène une liste d'injustices dont les
parents sont tenus pour responsables. Combien de fois
n'ai-je point entendu: «Mon père était alcoolique». Puis
les gens poursuivent en parlant de toutes les peurs que
cette situation provoquait chez eux: l'insécurité et même
la pauvreté parce que le père n'apportait pas d'argent au
foyer, ou le dépensait pour boire. En grandissant dans un
milieu comme celui-ci, un terrible sentiment de honte
envahit l'enfant. En résumé, je dirais que pour compren­
dre de façon rapide les ouvertures que les esprits ont
trouvées, il suffit d'écouter les gens parler de leur
enfance.

Le stratagème de l'héritage
A de nombreuses reprises, j ' ai constaté que c 'était par le
stratagème de l'héritage que des esprits impurs avaient
réussi à entrer chez des gens. Si l'on dit à un enfant qu'il
ressemble à ses parents et qu'il peut s' attendre à hériter
de leurs faiblesses, il devient très vulnérable. Ainsi ma
mère était quelqu' un de très nerveux, et lorsque j 'étais
petit elle fit un dépression. La peur d'hériter de cette
faiblesse grandit en moi. Et justement cette peur d'être
malade des nerfs me fit tomber dans la maladie: mes
nerfs se mirent à me lâcher, comme si quelque chose
dans mon corps s'emparait de moi. Je tombai dans une
grande faiblesse et dans l' incapacité de faire face à mes
responsabilités en tant que pasteur. Le docteur me

50
Comment les démons entrent-ils ?

prescrivit des barbituriques qui m'abrutirent au point


qu ' il me fallut m'aliter. Mon travail s ' accumulait et cela
me rendait encore plus nerveux. J 'étais pris dans un
cercle infernal sans espoir de solution. A plusieurs
reprises, je faillis donner ma démission à l ' église et
abandonner le ministère. Il y a de cela cinq ans, je fus
délivré d 'un esprit de dépression et des esprits qui
l ' assistaient. Alors, finis les médicaments, les nerfs
brisés. Les esprits qui me racontaient que j ' étais
fatalement comme ma mère étaient tous de beaux
menteurs !
Si nous le lui permettons, le diable nous transmettra les
faiblesses de nos parents. Mais le psalmiste ne dit-il pas
que «Dieu nous choisit notre héritage» (voir Psaume
47 :5a) ?
J ' ai rencontré beaucoup de personnes qui acceptaient
les mensonges et les peurs suggérés par le diable.
Nombre sont celles qui s'effondrent par crainte de la
maladie mentale, tout cela parce qu'un de leurs parents
avait ce problème et que le diable leur murmure à
l' oreille: «C' est ton héritage». Savez-vous qu' une per­
sonne peut être à ce point hantée par la peur de la maladie
mentale qu 'elle peut échouer dans un hôpital psychiatri­
que ? J' ai connu beaucoup de gens délivrés de cette
terrible hantise.
Mon père mourut d' une crise cardiaque. Ma mère était
atteinte de troubles au coeur. Des oncles et des tantes
étaient morts de la même manière. Le diable ne cessait
de me dire que ces troubles cardiaques faisaient partie de
mon héritage . Je décidai d'aller voir mon docteur pour
un examen approfondi, et il me posa des questions sur

51
Les voleurs dans le temple Chapitre 5

mes antécédents familiaux. Lorsqu ' il apprit cette affaire


de troubles cardiaques dans ma famille, il m ' annonça
que j ' aurai des troubles au coeur. A quarante-six ans,
j 'entrai à l 'hôpital pour soigner des douleurs de poitrine.
Quand j ' eus une attaque cardiaque, quelqu ' un me donna
un cachet de nitroglycérine et la douleur me quitta
immédiatement. Le docteur me trouva un coeur en très
bon état, et pourtant il était persuadé que j ' avais eu une
légère crise cardiaque. Deux mois après ma sortie d ' hô­
pital, j ' eus une seconde attaque; ce fut un dimanche
matin, avant que je ne me lève. Entre-temps, j ' avais
appris pas mal de choses sur les esprits impurs. J' an­
nonçai à l ' assemblée que dans l ' après-midi aurait lieu
une réunion au cours de laquelle on pratiquerait la déli­
vrance, afin de chasser l 'esprit des troubles du coeur.

C ' était il y a cinq ans, et je n ' ai plus jamais eu de


douleurs à la poitrine et je sais que je n'en aurai pas à
l ' avenir. Je n' accepte pas l' héritage que veut me refiler
le diable, mais au contraire je m'ouvre entièrement à la
santé et à la guérison venant de notre Seigneur Jésus.

Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire;


moi je suis venu afin que les brebis aient la vie,
et qu 'elles l 'aient en abondance.
Jean 1 0 : 1 0

52
Chapitre 6

Sept moyens de déterminer


le besoin de délivrance

La présence et la nature de mauvais esprits peuvent être


connues principalement par deux méthodes:

1. Le discernement
1 Corinthiens 1 2: 1 0 cite «le discernement des esprits»
comme l ' un des neuf dons surnaturels du Saint-Esprit.
Une illustration de l ' application de ce don de discerne­
ment des esprits me fut donnée deux jours après que
j ' aie reçu le baptême du Saint-Esprit. On m ' avait de­
mandé de donner mon témoignage lors d' une réunion
des «Hommes d' Affaires du Plein Evangile». J'étais
assis sur l ' estrade et, au fond du vaste auditorium, se
tenait un certain nombre de hippies. L' un d'entre eux
se leva et commença par s ' avancer vers nous. Deux
autres se levèrent et le suivirent. En regardant le pre­
mier, je sentis une douleur à l 'estomac comme si l ' on
venait de me donner un coup de poing. En me tournant
vers l ' inconnu assis à mes côtés, je lui murmurai: «Cet
homme est-il dans l' esprit du Seigneur ?»

53
Les voleurs dans le temple Chapitre 6

«Je ne sais pas», me répondit-il « mais il n ' a sûrement


pas un bon aspect». Je m' exclamai: «Pas étonnant, il a
un démon ! » Alors ce frère me suggéra: «Peut-être as-tu
le don de discernement ?» Avec une assurance que je ne
pouvais m'expliquer, je répondis: «Je ne sais pas ce que
j ' ai, mais je sais ce qu' il a. Il a un démon !» A cette
époque, les dons de ! 'Esprit m'étaient encore relative­
ment inconnus, et je n ' avais fait aucune étude sur le sujet
des esprits impurs et des démons.
Il se trouva que le hippie aux cheveux longs monta sur
l ' estrade, s' empara du microphone et, levant les mains
en l ' air, déclara: «Je suis le chemin, je suis Jésus» . Dès
cet instant, tout le monde sut qu' il avait un démon.
Comme il rejoignait ses amis au bord de l ' estrade,
plusieurs membres de l'auditoire se levèrent simultané­
ment et prirent autorité sur les démons qui se manifes­
taient dans ces trois jeunes gens. Sans qu'on les touchât,
ils tombèrent tous les trois par terre, frappés par une
puissance invisible, et on les transporta hors de l' audi­
torium.
A la suite de cette démonstration de la puissance du
Saint-Esprit, plusieurs membres de la communauté des
hippies furent amenés à Christ. Ces trois jeunes hommes
étaient leurs chefs.

2. La détection
La détection est la seconde méthode pour connaître
la présence et la nature des esprits mauvais. Détecter,
c' est tout simplement observer ce que les esprits font à
une personne. Lorsque Jésus était ici sur terre, en chair
et en os, il trouva les gens instruits sur les démons.

54
Sept moyens de déterminer le besoin de délivrance

Jésus n ' a pas eu à les enseigner sur l ' existence des


mauvais esprits, ni à leur expliquer comment ils pou­
vaient les habiter; c 'était une connaissance commune.
Nous en trouvons un exemple dans Marc 7 : 24-30.
Une syro-phénicienne vient prier Jésus de chasser «un
esprit impur» hors de sa fille. Dans le récit parallèle
fait par Matthieu, la mère dit: «Ma.fille est cruellement
tourmentée par un démon». Comment le savait-elle ?
Elle en avait eu connaissance grâce aux symptômes.
Aujourd' hui encore, nous pouvons apprendre à détec­
ter la présence de mauvais esprits en observant ce
qu ' ils font à une personne. Voici quelques-uns des
symptômes les plus courants dus à des démons lors­
qu ' ils habitent un corps:

1. Problèmes émotionnels
Troubles des émotions qui persistent ou se reprodui­
sent périodiquement. Les troubles les plus courants
sont le ressentiment, la haine, la colère, la peur, le rejet
(impression d'être indésirable, non aimé), la pitié de
soi, la jalousie, la dépression, l ' inquiétude, les senti­
ments d ' infériorité et d' insécurité.

2. Problèmes mentaux
Troubles de l' esprit ou des pensées tels que les trou­
bles mentaux, la temporisation (tendance à tout remet­
tre au lendemain), l' indécision, le compromis, la con­
fusion, le doute, la rationalisation et les pertes de
mémoire.

55
Les voleurs dans le temple Chapitre 6

3. Problèmes d 'élocution
Usage intempestif ou incontrôlé de la langue. Ceci
inclut le fait de mentir, blasphémer, critiquer, se
moquer, railler et cancaner.

4. Problèmes sexuels
Pensées et actes sexuels impurs qui reviennent souvent.
Cela comprend les fantasmes sexuels, la masturbation,
l a l u x ure , l a perver s i o n , l ' h o m o s e x u a l i t é , l a
fornication , l ' adultère, l ' inceste , l a provocation
(aguichement) et la courtisanerie (ou prostitution).

S. Les dépendances
Les dépendances les plus courantes sont celles du
tabac, de l ' alcool, des drogues, des médicaments, du
café, du thé, de la nourriture.

6. Infirmités physiques
Beaucoup de maladies et d' affl ictions physiques sont
dues à des esprits (voir Luc 1 3 : 1 1 ). Quand on a chassé
un esprit d ' infirmité, il faut souvent prier ensuite pour
la guérison de problèmes associés à cette infirmité.
Ainsi il y a une relation étroite entre la délivrance et la
guérison.

7. Fausses religions - erreurs religieuses


Un quelconque contact avec une fausse religion peut
ouvrir la porte à des démons. Il est reconnu que des
objets et de la littérature provenant de fausses religions
attirent des démons dans les maisons.

56
Sept moyens de déterminer le besoin de délivrance

7a Les fausses religions qui sont par exemple les


religions orientales, les religions païennes, les phi­
losophies, les sciences de l 'esprit. A noter que l ' on
inclut des activités bien à la mode comme le yoga
et le karaté, que l ' on ne peut dissocier des cultes
païens.
7b Les sectes prétendues chrétiennes et qui sont par
exemple le Mormonisme, les Témoins de Jéhovah, la
Scientologie, la Société théosophique, la Rose-Croix,
les disciples de Moon et encore bien d' autres. De
telles sectes renient ou embrouillent la nécessité du
sang de Jésus comme le seul chemin de réparation,
d ' expiation pour effacer le péché et parvenir au sa­
lut. Les sectes renfermant certaines loges, sociétés
ou organisations sociales qui utilisent la religion
(les Ecritures et même Dieu) comme fondement,
omettent l ' expiation par le sang de Jésus-Christ.
Toutes ces sectes peuvent être classées comme «reli­
gions sans sang, ayant l 'apparence de la piété mais
reniant ce qui en fait la force» (2 Timothée 3:5).
7c L' occultisme et le spiritisme qui sont par exem­
ple les séances de spiritisme, la sorcellerie, la ma­
gie, «la planche Ouij a» (voir son explication au
chapitre 4 ) , la lévitation, la lecture des lignes de
la main, la graphologie, l ' écriture automatique, la
télépathie, l' hypnose, les horoscopes, l' astrologie,
la divination, etc .
Notons que toutes les méthodes pour acquérir une
connaissance surnaturelle, une sagesse, une direc­
tion ou un pouvoir hors de Dieu sont interdites
(voir Deutéronome 1 8 : 9- 1 5).

57
Les voleurs dans le temple Chapitre 6

7d En ce qui concerne les fausses doctrines, 1 Timothée


4: 1 nous met en garde contre une forte montée de celles­
ci, promues par des esprits séducteurs et trompeurs dans
les derniers jours. De telles doctrines ont pour objectif
d ' attaquer l ' humanité et la divinité de Jésus-Christ, de
renier l 'inspiration des Ecritures, de détourner les chré­
tiens du mouvement de ! ' Esprit, de créer la discorde
dans le corps de Christ, de provoquer la confusion dans
l ' Eglise par une obsession doctrinale et un zèle frénéti­
que dans la propagation de ces doctrines, de causer un
sentiment de supériorité par les révélations rendant la
personne qui est dans l 'erreur impossible à enseigner,
enfin de mettre l' accent sur des activités chamelles pour
conduire au spirituel comme par exemple le végéta­
risme et l ' ascétisme.

58
Chapitre 7

Sept pas vers la délivrance

1. L'honnêteté
Si l ' on désire recevoir cette bénédiction qu 'est la déli­
vrance, on doit être honnête avec soi-même et avec
Dieu. Un manque d'honnêteté garde dans les ténèbres
certaines zones de notre vie. Dans de telles ténèbres,
les démons prospèrent. L'honnêteté aide à les mettre
en lumière. Tout péché non confessé, ou dont on ne
s ' est pas repenti, donne au démon le «droit légal» de
rester. Demandez à Dieu de vous aider à vous voir tel
qu ' il vous voit et à amener toute chose qui n' est pas de
lui à la lumière.

Je t 'aifait connaître mon péché, je n 'ai pas caché mon


iniquité. J 'ai dit: j 'avouerai mes transgressions à
l 'Eternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché.
Psaume 32:5

59
Les voleurs dans le temple Chapitre 7

Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur ! Eprouve-moi


et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une
mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l 'éternité.
Psaume 139:23-24

2. L'humilité
Ceci implique que l ' on reconnaît sa dépendance à l'égard
de Dieu et de ses moyens de délivrance.

Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux


humbles. Soumettez-vous donc à Dieu, résistez au dia­
ble et il fuira loin de vous.
Jacques 4:6b- 7

Et cela sous-entend une ouverture totale envers les


serviteurs de Dieu exerçant la délivrance.

Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez.


les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.
Jacques 5:16a

3. La repentance
La repentance, c 'est se détourner complètement du
péché et de Satan. On doit haïr tout ce qui est mal dans
la vie et ne pas se compromettre avec.
«Deux hommes marchent-ils ensemble sans en avoir
convenu ? » (Amos 3 :3 ). On doit abhorrer ses péchés.

60
Sept pas vers la délivrance

Là vous vous souviendrez de votre conduite et de toutes


vos actions par lesquelles vous vous êtes souillés, vous
vous prendrez vous-mêmes en dégoût, à cause de toutes
les infamies que vous avez commises.
Ezéchiel 20:43

On ne doit pas se servir de la délivrance pour être délivré


de ses problèmes, mais afin de devenir de plus en plus
comme Jésus par l ' obéissance à tout ce que Dieu de­
mande. La repentance, c ' est se détourner de tout ce qui
entrave la croissance spirituelle, le ministère et la com­
munion. La repentance demande une confession ouverte
de tout péché. Elle ôte tout droit légal aux esprits impurs.

4. Le renoncement
Il consiste à abandonner le mal. Le renoncement est
l ' action résultant de la repentance.

Mais, (Jean-Baptiste) voyant venir à son baptême beau­


coup de Pharisiens et de Sadducéens, il leur dit: Races
de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?
Produisez donc du fruit digne de la repentance.
Matthieu 3 : 7-8

Produire du fruit digne de la repentance implique plus


que des paroles. C' est une démonstration de repentance,
l 'évidence que l'on s'est vraiment détourné de ses
péchés. Par exemple si une personne se repent de la

61
Les voleurs dans le temple Chapitre 7

luxure, elle doit détruire tout ce qui a trait à la porno­


graphie. Si une autre s' est repentie d'erreurs religieuses,
elle doit y renoncer complètement en détruisant toute
littérature ou tout objet s'y rattachant.

Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et


déclarer ce qu 'ils avaientfait. Et un certain nombre de
ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté
leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde ;
on estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent.
Actes 1 9: 1 8- 1 9

Ainsi, renoncer signifie rompre définitivement et claire­


ment avec Satan et toutes ses oeuvres.

5. Le pardon
Dieu pardonne gratuitement à tous ceux qui confessent
leurs péchés et demandent pardon par son fils (voir
1 Jean 1 :9). De même, il s' attend à ce que nous pardon­
nions à tous ceux qui d ' une façon ou d'une autre nous
ont fait du tort.

Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre


Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne
pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardon­
nera pas non plus vos offenses.
Matthieu 6:14-15

62
Sept pas vers la délivrance

Vouloir pardonner est absolument nécessaire pour la


délivrance (voir Matthieu 1 8 : 2 1 -35). Aucun ministère
de délivrance ne peut apporter une délivrance si le
candidat n ' a pas rempli les conditions de Dieu.

6. La prière
Demandez à Dieu de vous délivrer et de vous libérer
dans le nom de Jésus.

Quiconque invoquera le nom de l 'Eternel sera délivré.


Joël 2 :32

7. Le combat
La prière et le combat sont deux activités séparées et
distinctes. La prière s ' adresse àDieuetlecombats ' adresse
à l ' ennemi. Notre combat contre les puissances
démoniaques n 'est pas charnel mais spirituel (voir
Ephésiens 6: 1 0- 1 2 , 2 Corinthiens 1 0 : 3 -5). Utilisez les
armes de la soumission à Dieu, du sang de Jésus-Christ,
de la parole de Dieu et de votre témoignage de croyant
(voir Jacques 4:7, Apocalypse 1 2 : 1 1 , Ephésiens 6: 1 7).
Identifiez le s esprits, adressez-vous directement à eux,
par leur nom, d ' une voix qui commande et, avec foi, or­
donnez-leur de partir dans le nom de Jésus. Entrez dans
le combat avec détermination et l' assurance de la victoire.
Chri st ne peut pas échouer. Il est le l ibérateur !

Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront


cru: en mon nom, ils chasseront les démons.
Marc 16: 1 7a

63
Les voleurs dans le temple Chapitre 7

Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les


serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de
l 'ennemi; et rien ne pourra vous nuire.
Luc 1 0 : 1 9

L'Eternel est mon rocher, ma forteresse, mon libéra­


teur !
Psaume J 8:3a

64
Chapitre 8

Sept pas pour garder la délivrance

1. Revêtez-vous de toute l'armure de Dieu


L' armure spirituelle du chrétien est décrite dans
Ephésiens 6: 1 0- 1 8 . Elle comprend sept éléments:
1) la ceinture de vérité autour des reins,
2) l ' armure de justice,
3 ) l e s pieds chaussés du zèle de l 'Evangile de paix,
4) le bouclier de la foi,
5) le casque du salut,
6) l'épée de l' Esprit qui est la parole de Dieu,
7) la prière par l ' Esprit.
Accordez tout particulièrement votre attention au «cas­
que du salut» pour garder vos pensées. La plupart des
démons essayent de rentrer en attaquant vos pensées.
Soyez sur vos gardes vis-à-vis de toutes les pensée s
pouvant être considérées comme négative s: elles vien­
nent de l ' ennemi. Séparez leurs pensées des vôtres.
Refusez celles qu' ils vous donnent et remplacez-les par
des pensées spirituelles positives (voir Philippiens
4:8). Résistez au diable dès les premiers instants de son
attaque.

65
Les voleurs dans le temple Chapitre 8

2. Confessez positivement
Des confessions négatives caractérisent l ' influence dé­
moniaque. Une confession positive est l 'expression de
la foi. Proclamez ce que la parole de Dieu dit. Toute
autre confession ouvre la porte à l'ennemi.

Je vous le dis en vérité, si quelqu 'un dit à cette montagne :


ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s 'il ne doute pas
en son coeur, mais croit que ce qu 'il dit arrive, il le verra
s 'accomplir.
Marc 1 1 :23

3. Demeurez dans les Ecritures


Jésus résista aux tentations de Satan en se servant des
Ecritures. La Parole est un miroir pour l ' âme (voir
Jacques 1 : 22-25), une lampe à nos pieds pour nous
guider (voir Psaume 1 1 9: 1 05), un agent purificateur
(voir Ephésiens 5 : 25-26), une épée à double tranchant
exposant le coeur à nu (voir Hébreux 4: 1 2), pour l ' esprit
une nourriture (voir 1 Pierre 2:2, Matthieu 4:4). Nul ne
peut garder très longtemps sa délivrance sans la parole
de Dieu comme base primordiale dans sa vie.

Heureux l 'homme qui ne marche pas selon les conseils


des méchants, qui ne s 'arrête pas sur la voie des pé­
cheurs, et qui ne s 'assied pas en compagnie des mo­
queurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de
l 'Eternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un

66
Sept pas pour garder la délivrance

arbre plantéprès d'un courant d 'eau qui donne sonfruit


en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: tout
ce qu 'il fait lui réussit.
Psaume 1 : 1 -3

4. Crucifiez la chair
Chargez-vous chaque jour de votre croix et suivez Jésus
(voir Luc 9 : 23 ) . Brisez les vieilles habitudes qui sont en
coalition avec les mauvais esprits. Si les passions, les
désirs et les convoitises de la chair ne sont pas amenés
à la croix, cela ouvre un chemin permettant aux démons
de revenir (voir Galates 5 : 1 9-2 1 , 24) .

5. Développez une vie de louange et d e prière


continuelles
La louange rend muet l 'ennemi. La louange n ' est pas
une attitude coeur; elle est, envers Dieu, une expression
de gratitude, d' action de grâce, d' adoration et de joie, en
parlant, chantant, criant, dansant, sautant, jouant des
instruments de musique, frappant des mains, etc.
Priez par l ' Esprit (en langues) et aussi par votre intelli­
gence (voir 1 Corinthiens 1 4 : 1 4) . «Priez sans cesse»
( 1 Thessaloniciens 5:1 7).

6. Gardez une vie de communion fraternelle et spiri­


tuelle
C ' est le mouton qui s ' éloigne du troupeau qui est le plus
en danger. Trouvez et remplissez votre rôle au sein du
corps de Christ. Désirez les dons spirituels et aspirez à
les exercer au sein du corps de Christ (voir 1 Corinthiens
1 2: 1 4- 1 7) .

67
Les voleurs dans le temple Chapitre 8

7. Engagez-vous totalement envers Christ


Déterminez-vous à ce que chaque pensée, parole et ac­
tion reflète la nature même de Christ. Demeurez en Christ
afin que le fruit de l ' Esprit prospère en abondance. Les
démons sont contre le fruit de l 'Esprit. La foi et la con­
fiance en Dieu sont les armes les plus puissantes contre
les mensonges de l 'ennemi.

Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec


lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du
Malin.
Ephésiens 6: 1 6

Remarque : faire ces sept choses vous assurera que votre


«maison» (vie) est remplie après avoir été purifiée. Aucun
démon ne pourra y revenir et encore moins en ramener
d' autres avec lui. Si un esprit vous séduit et obtient un
passage, faites qu' il soit au plus vite chassé, soit par
vous-même, soit par d' autres chrétiens.
Si d' autres zones de votre vie propices à l' activité d'un
démon sont mises en lumière, recherchez la délivrance .
Jésus a rendu possible une délivrance totale. Marchez
dans une délivrance quotidienne. N' acceptez rien de
moindre !

Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été ré­
conciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte
raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés Uoumelle­
ment délivrés de l ' emprise du péché) par sa vie (sa résur-
rection). Romains 5:10

68
Chapitre 9

Remplir la maison

Lorsque l 'esprit impur est sorti d'un homme, il va par


des lieux arides, cherchant du repos, et il n 'en trouve
point. Alors il dit: Je retournerai dans ma maison d 'où
je suis sorti; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée
et ornée. Il s ' en va et il prend avec lui sept autres esprits
plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s 'y
établissent et la dernière condition de cet homme est
pire que la première. Il en sera de même pour cette
génération méchante.
Matthieu 1 2 :43-45

Ici, on nous dit très clairement qu ' il est possible qu ' un


démon chassé revienne. Et non seulement cela, mais
aussi qu ' il peut emmener avec lui d' autres encore plus
méchants. La conséquence est claire. Si la «maison»
reste vide, balayée et ornée, elle est grande ouverte à de
plus grands problèmes. La maison doit être remplie.
Nous trouvons la même anecdote racontée dans Luc
1 1 : 24-26. Examinons le contexte de ces deux passages.

69
Les voleurs dans le temple Chapitre 9

Dans le récit de Luc, Jésus chasse un esprit muet d ' un


homme qui peut ensuite parler. Certains disent croire
que Jésus a fait cela par la puissance de Béelzébul, le
prince (chef) des démons. Jésus explique que si cela était
vrai, alors le royaume de Satan serait divisé contre lui­
même et ne pourrait donc pas subsister. Puis il ajoute:
«Mais si c 'est par le doigt de Dieu que je chasse les
démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous»
(Luc 11 :20).
Jésus s ' adressait à un auditoire de juifs qui avaient
développé une religion de principes négatifs. Ils avaient
ôté beaucoup de choses dans leur vie, mais qu ' avaient­
ils mis à leur place ? Dans cet exemple, ils sont en train
de rejeter le positif que Jésus offre de leur donner. Pour
souligner ceci, Jésus utilise une illustration qu' ils pou­
vaient comprendre. S ' ils ne mettent pas quelque chose
de positif dans leur vie après en avoir éliminé le négatif,
ils seront comme un homme délivré de démons qui ne
met ensuite rien de positif dans sa vie. Ils finiront dans
une condition pire que la première.
Le contexte dans l' Evangile de Matthieu est encore plus
clair. Jésus vient d' être blâmé pour avoir laissé ses
disciples ramasser des épis de blé le jour du sabbat. Il a
aussi guéri la main sèche d'un homme ce même jour. A
nouveau les Pharisiens l' accusent de chasser les démons
par Béelzébul. La réponse de Jésus montre que les
paroles révèlent leur mauvais coeur. Ils en ont suffisam­
ment vu pour changer de vie, mais ils ne l ' ont pas voulu.
Or, à moins de se transformer, ils iront en empirant, tout
comme un homme débarrassé des démons et qui n ' a pas
rempli sa maison avec quelque chose de Dieu.

70
Remplir la maison

Jésus dit que le moment vient où i l faut que nous


mettions du p ositif dans nos vies. I l doit touj ours
y avoir de l ' équilibre entre les facteurs positifs et
négatifs. En fait, la raison m aj eure pour chasser
les démons est d ' obtenir plus de place pour Jésus.
Avec quoi remplissons-nous l a maison ? Avec la
personne de Jésus !
Etre rempli par Jésus, c ' est être rempli de p ureté
et de puissance. Ces deux mots résument sa per­
sonne. C omme nous le verrons, notre pureté vient
en demeurant en Christ, ce qui produit le fruit de
l ' Esprit; notre puissance vient du b aptême dans le
S aint-Esprit et ceci débouche sur les dons de l 'Es­
prit.
On a désespérément besoin de comprendre que pour
remplir sa maison, il ne s ' agit pas d ' aj outer à la fin
d ' un ministère de délivrance une petite prière toute
faite . Plus d ' une fois, j ' ai eu un haut le coeur en
entendant certains frères dire, pour conclure une
délivrance, «maintenant, Seigneur, remplis ces pla­
ces vides». J ' ai vu plusieurs personne perdre leur
délivrance parce qu' elles ne savaient pas comment
remplir leur maison ou avec quoi la remplir.
Pour tout démon chassé, les dons et fruits du Saint­
Esprit doivent le remplacer. Ceci est placé sous
l ' entière responsabilité de la personne délivrée . Celui
qui exerce la délivrance doit bien spécifier que cha­
que personne est responsable de remplir sa propre
maison.

71
Les voleurs dans le temple Chapitre 9

Remplir la maison avec la puissance de l 'Esprit


L'une des dernières choses que Jésus a dite avant son
ascension au ciel fut: «Dans peu de jours, vous serez
baptisés du Saint-Esprit» (Actes 1 :5). Nous voyons
l ' accomplissement de cette promesse dans le second
chapitre des Actes. C 'est le récit de la Pentecôte:

Et ilsjurent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à


parler en d'autres langues, selon que / 'Esprit leur
donnait de s 'exprimer.
Actes 2 :4

Quel était le but de ce baptême dans le Saint-Esprit ?


Jésus explique que ce serait un revêtement de puissance
(voir Actes 1 : 8) . Après le baptême de Pentecôte, com­
ment se manifesta cette puissance ? C 'est là un sujet très
intéressant mais que nous ne pouvons pas pleinement
développer ici. Cependant, nous pouvons observer que
la puissance de l 'Esprit Saint, qui était à l 'oeuvre dans
les disciples, se manifestait au travers des neuf dons
surnaturels de l 'Esprit. Ces dons sont énumérés dans
1 Corinthiens 1 2:7- 1 1 . Ils sont présentés comme:
1) la parole de sagesse,
2) la parole de connaissance,
3) la foi,
4) le don de guérison,
5) le don d' opérer des miracles,
6) la prophétie,
7) le discernement des esprits,
8) la diversité des langues,
9) l ' interprétation des langues.

72
Remplir la maison

Tout le livre des Actes nous montre la puissance de


! 'Esprit Saint à ! ' oeuvre par ces dons de ! 'Esprit. Par
Pierre et Jean, il fut donné un don de guérison à un boiteux
(voir chapitre 3); Ananias reçut des paroles de sagesse et
de connaissance pour Saul (voir chapitre 9); Paul discerna
et chassa un démon de divination chez une jeune femme
qui entravait son ministère par le don de discernement
des esprits (voir chapitre 1 6); Pierre donna une parole de
foi à Ananias et Saphira qui tombèrent morts (voir
chapitre 5); par Pierre, un miracle de résurrection rendit
la vie à Dorcas (voir chapitre 9); alors que Pierre prêchait
dans la maison de Corneille, il y eut la manifestation du
don des langues et du don d' interprétation (voir chapitre
10); par un disciple nommé Agabus, l'église fut avertie
par prophétie (voir chapitre 1 1 ).
Les démons méprisent ces dons du Saint-Esprit et inci­
tent les hommes à les mépriser. Pourquoi ? Parce que
lorsque ces dons surnaturels sont mis en oeuvre, ils
contrecarrent l ' oeuvre des démons. Leur présence et
leurs ruses sont révélées par le discernement des esprits et
la parole de connaissance. Le mal qu' ils font est défait par
la parole de sagesse, de foi, le don de guérison et des
miracles. Leurs plans, pour causer du mal, sont déjoués à
temps par une parole de prophétie ou par des langues avec
leur interprétation. Ainsi on ne s' étonne plus que les
démons s' opposent aussi fortement à ces dons !
Ces neuf dons sont aussi accordés à l ' Eglise pour son
édification. Satan est l' ennemi de l ' Eglise et il se met sur
le chemin de tout ce qui pourrait édifier le corps de Christ.
Il donne de grands coups à ces dons et tout particulière­
ment à celui des langues qui a un but spécifique, celui
d" édifier le croyant (voir 1 Corinthiens 1 4:4).
73
Les voleurs dans le temple Chapitre 9

Ceux qui ont déjà reçu le baptême du S aint-Esprit


devraient être encouragés à aspirer aux dons les meilleurs
(voir 1 Corinthiens 1 2 : 3 1 ) . Le meilleur est celui qui
permettra de répondre aux besoins des autres, quelle que
soit la situation. Il n ' est pas rare que les entraves aux
dons soient enlevées par la délivrance. Il y a des démons
qui sont spécialisés dans les blocages aux dons spiri­
tuels. Après une délivrance, la maison doit être remplie
avec la puissance du Saint-Esprit.

Remplir la maison avec le fruit de !'Esprit


Le fruit de l' Esprit est détaillé dans Galates 5 : 22-23 .
C ' est:
1) l' amour,
2) la joie,
3) la paix,
4) la patience,
5) la douceur,
6) la bonté,
7) la foi ,
8 ) l' humilité,
9) la tempérance.
Ce fruit représente la nature même de Jésus. Lorsque le
fruit du Saint-Esprit est produit dans la vie d'un croyant,
il est identifié avec le caractère de Jésus.
Les démons ont le caractère opposé de Jésus. Ils entrent
dans une personne pour projeter au travers d'elle leur
propre mauvaise nature. Aussi , au moyen de la déli­
vrance, nous cherchons à chasser les démons et Jeurs
mauvaises influences afin de les remplacer par Jésus et

74
Remplir la maison

le fruit de l' Esprit. A moins de comprendre cela et d'en


faire son objectif, tout ce qui aura été acquis par la
délivrance sera, au bout du compte, perdu.
Afin d' acquérir un bénéfice permanent par la délivrance,
il faut remplir la «maison» et la garder remplie. Autrement
les esprits mauvais y reviendront et ceci peut-être en plus
grand nombre.
Avant d ' aller plus loin, il faut bien comprendre comment
le fruit de l ' Esprit est produit. Nous en trouvons la réponse
dans la parabole du cep et des sarments:

Comme le sarment ne peut lui-même porter dufruit, s 'il ne


demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus
si vous ne demeurez en moi.
Jean 15:4

Remarque: le fruit n'est pas produit par une action


indépendante ou par nos propres efforts. Il ne vient pas
qu'en demeurant sur le cep ! Le mot clef est donc
«demeure». Demeurer attaché au cep signifie rester en
contact avec Jésus, afi n que la vie de Christ puisse couler
dans le sarment et qu' il en résulte du fruit. Comment
demeurer attaché ? La réponse se trouve au verset 1 0: «Si
vous gardez mes commandements, vous demeurerez... ».
Demeurer est synonyme de garder les commandements
du Seigneur. Et qu' avons-nous par cette obéissance ?
Lisons plus loin: « ... mon amour ... ma joie» soit les
premières caractéristiques du fruit de l 'Esprit Saint !

75
Les voleurs dans le temple Chapitre 9

Lorsque nous obéissons, nous sommes en communion


avec le Seigneur et nous obtenons son amour, sa joie et
sa paix. Lorsque nous désobéissons, notre communion
avec Dieu est interrompue, et Satan a obtenu une voie
d ' accès. Apprenons par l 'exemple de Jésus. De quoi
nous parlait Jésus dans le contexte précédant la parabole
du cep et des sarments ?

Le prince de ce monde (Satan) vient. Il n 'a rien en moi


... J'agis selon l'ordre que le Père m 'a donné.
Jean 14:30-31

Ici Jésus explique que le diable n ' a rien en Lui et ceci


parce qu ' il est parfaitement obéissant au Père. Il n' a
jamais prononcé une parole ou fait une action qui soit en
dehors de la volonté de son Père. C' est pourquoi Jésus
a pu déclarer:

Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez


dans mon amour, de même que j 'ai gardé les comman­
dements de mon Père et que je demeure dans son amour.
Jean 15:10

Le fruit appelé amour


Il y a environ douze ans de cela, M. A . a fait une
dépression nerveuse. Il lui en est resté un handicap
émotif en dépit de soins intensifs et d' hospitalisation.
C ' est alors qu ' il entendit parler du mini stère de

76
Remplir la maison

délivrance et. de ce fait, les démons responsables de


ses problèmes émotionnels furent chassés. Il reçut
aussi la guérison de son cerveau qui avait été atteint
au niveau de la mémoire par des électrochocs. Avec le
retour de sa mémoire, il se rappela le nom d ' un agent
de service de ! 'hôpital psychiatrique qui lui avait fait
une grave injustice. Il se retrouva ainsi re mpli d ' amer­
tume et de haine vis-à-vis de cet homme. Il caressa
alors r idée de le retrouver après toutes ces années. et
de le tuer.
A ce stade-là. M . A. est venu me voir pour recevoir
une pl us amp l e déliHance. Nous lui avons alors ex ­
pliqué qu · il de,·ait se repen tir de sa haine et. par un
acte de sa volonté. p ardonn er à cet homme. :'.'\ ous 1 ui
avons aussi montré que selon le texte de Matthieu
1 8 : 3 2-3 5 . il ne pourrait pas être délivré de ses «bour­
reau.'\ » tant qu ïl n · aurait pas ,-olontaire m e n t par­
donné à cet homme. Il n · a pas voulu nous répondre.
Durant enùron cinq minutes . il resta assis en silence.
essayant de prendre une décision entre garder sa haine
ou faire ce que D ieu l ui demandait. afin d · être délivré .
.\prè s une forte lune intérieure et un Yiolent effon
.

de volonté. il put dire: « Avec l " aide de Jésus. j e par­


donne à cet homme». Par cet acte de vol onté. il venait
d · OU \ Tir pour lui le chemin de la délivrance.

Si rous pardonne: aux hommes leurs offenses. ,·orre


Père célesre , ·ous pardonnera aussi : mais si , · ous ne
pa rdonne: pas aux hommes. rorre Père ne ,·ous pardon ­
nera pas non plus ras offe nses.
_\1anhieu 6 : 1 4 - 1 5

77
Les voleurs dans le temple Chapitre 9

Je n ' ai connu que quelques autres personnes qui ont,


comme lui, obtenu un tel bénéfice de la délivrance.
Lorsque les démons d'amertume, de haine, de ressen­
tùnent, de colère, de violence et de meurtre furent
chassés, il les remplaça immédiatement par l ' amour
de Jésus - cet amour qui pardonne à ses ennemis.
Aussitôt après, la vie spirituelle de cet homme a pros­
péré . Des fleuves d'eau vive ont commencé à couler
de lui, et il se mit à partager, avec ceux qui l 'entou­
raient, la vie et la vérité. Son âme débordait de la paix
et de la joie du Seigneur. Il avait obéi à ce commande­
ment divin: «pardonne à tes ennemis», et il recevait le
fruit de son obéissance. La haine était remplacée par
l' amour.

Le fruit appelé joie


J.P. avait beaucoup de problèmes pour un petit bon­
homme de cinq ans. Ses parents étaient sur le point de
se séparer et de divorcer. Dès sa naissance, il y avait
eu beaucoup de tensions et de troubles dans son foyer.
Sa mère nous dit que J.P. connaissait de nombreuses
peurs et qu ' il était sans arrêt en train de s' accrocher à
elle pour se sécuriser. De toute évidence . il était très
nerveux et agité. En tout et pour tout c ' était un enfant
très malheureux. Sa mère nous l' amenait pour qu 'il
reçoive la délivrance. Alors que nous étions en train
de nous occuper d'un frère et d· une soeur aînés. il
marchait à quatre pattes autour de nous. voulant savoir
quand viendrait son tour. Dans sa petite tête d'enfant.
il semblait saisir l ' importance de ce qui allait se
passer. Il était sérieux et impatient.

78
Remplir la maison

Lorsque nous nous adressâmes aux premiers démons


présents dans J.P. , les esprits impurs lui firent serrer
les lèvres dans une moue de défiance, un geste qui
incontestablement signifie: «Nous n ' avons pas l ' inten­
tion de sortir». Mais à cause du nom de Jésus, ils furent
forcés de se soumettre. Ils sortirent avec beaucoup
d' écume et de crachements. Le combat ne fut pas très
difficile, mais il dura environ trente minutes. J.P. en
ressortit avec un large sourire et annonça: «Il me faut
trouver un miroir. Je me sens si bien que je dois avoir
l ' air différent !» Et il l 'était ! Son visage était rayonnant.
Après le départ des démons, la joie pouvait revenir.
Il y a beaucoup de personnes, jeunes ou moins jeunes,
qui comme J.P. sont tristes. Leur vie est devenue un
fardeau sans victoire ni espérance. Quelle belle promesse,
pour ceux qui sont sans joie, que les paroles d' Esaïe
décrivant le ministère de Jésus et celui de son Eglise:

L'Espritdu Seigneur, l 'Eternel, est sur moi, car l 'Eternel


m ' a o i n t pour porter de bonnes n o u v e lles aux
malheureux; il m 'a envoyé pour guérir ceux qui ont le
coeur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux
prisonniers la délivrance; pour publier une année de
grâce de l 'Eternel, et un jour de vengeance de notre
Dieu; pour consoler tous les affligés, pour accorder aux
affligés de Sion; pour leur donner un diadème au lieu de
la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement
de louange au lieu d'un esprit abattu, afin qu 'on les
appelle des térébinthes de la justice, une plantation de
l 'Eternel, pour servir à sa gloire.
Esaïe 61 : 1 -3

79
Les voleurs dans le temple Chapitre 9

Le fruit appelé paix


Mme B. avait été délivrée d'un esprit de tourment. Elle
avait été ouverte à cet esprit par une grande peur. La
Parole dit: «La peur contient le tourment» (1 Jean 4:18).
Elle nous décrivit comment, à certaines périodes, une
agitation frénétique survenait sur elle et la maîtrisait
complètement. Elle ne pouvait plus agir ni penser comme
d'habitude, sobrement et de façon équilibrée. Souvent,
quand elle était dans cet état, elle disait: «Pourquoi est-ce
que j'agis ainsi ? Cela ne me ressemble pas !» Lorsque la
pression des circonstances qui avait réactivé l'esprit de
tourment diminuait, elle commençait à réaliser que c'était
un esprit qui créait en elle ces crises qui n'existaient pas
dans la réalité. Après chaque manifestation de cet esprit
impur, elle se sentait malade, toute retournée et comme
ayant un feu dévorant. Elle était aussi remplie d'un sen­
timent de condamnation. La Parole déclare: «S 'il est
possible, autant que cela dépende de vous, soyez en paix
avec tous les hommes» (Romains 12:18). Cet esprit de
tourment perturbait toute paix, et ceci non seulement en
elle, mais aussi dans sa famille.
Après l'avoir chassé avec plusieurs de ses compagnons,
elle fut inondée d'une grande paix. Le jour suivant elle
continua de nous parler de cette paix de son être intérieur.
Cependant l'ennemi essayait de reprovoquer une crise de
peur dans son esprit, pour lui permettre de revenir. Par
deux fois il y réussit, et nous dûmes le rechasser. Mais très
vite Mme B. comprit son manège et put, avec la foi et la con­
fiance en Dieu, lui fermer la porte. A présent, elle jouit
d'une liberté totale. Cette expérience l'a libérée pour être un
canal où le fruit de l'Esprit de paix coule d'elle vers les autres.

80
Chapitre 1 0

Manifestations des démons

Quand les démons sont affrontés et que l ' on fait pression


sur eux par le combat spirituel, ils manifestent de diffé­
rentes façons, au travers de la personne, leur propre
nature. Ces esprits mauvais sont des créatures de ténè­
bres. Ils ne peuvent pas supporter d' être amenés à la
lumière. Lorsque leur présence et leurs tactiques sont
exposées, ils peuvent devenir agités et même manifester
de la frénésie. Les sortes de manifestation qui en décou­
lent semblent n 'avoir pas de fin. Nous devrons donc
nous limiter à quelques exemples.
Satan et ses démons sont identifi é s aux serpents. «le
vous donne le pouvoir de marcher sur les serpents et les
scorpions» (Luc 10:19) . «Et il fut précipité, le grand
dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan,
celui qui séduit toute la terre» (Apocalypse 12 :9). Il n' y
a rien d e surprenant si parfois nous voyons des
manifestations ressemblant à celles d' un serpent. Elles
peuvent se produire sur la langue. De ce fait, la personne
tourmentée sort et rentre sa langue rapidement,
exactement comme celle d ' un serpent. Ses yeux peuvent

81
Les voleurs dans le temple Chapitre JO

prendre aussi les caractéristiques de ceux du serpent (le


plus souvent, la personne qui est en train d'être délivrée
garde ses yeux fermés. Les démons semblent savoir que
les yeux révèlent leur présence de façon plus claire
qu ' autrement).
Une autre manifestation du serpent se situe au niveau du
nez. La personne est amenée à souffler de l ' air par ses
narines en faisant un bruit de sifflement. En certaines
occasions, j ' ai vu une personne projetée par terre par la
puissance de l 'Esprit, se mettre à ramper comme un
serpent.
Une manifestation assez courante se produit au niveau
des mains. Celles-ci deviennent soit inertes, soit se
mettent à picoter. Les doigts se mettent parfois en
extension et deviennent rigides. Les démons qui se
révèlent ainsi sont en général des esprits de convoitise,
de suicide ou de meurtre. D' autres types d'esprits im­
purs, en parti-culier ceux qui sont associés avec une
mauvaise utilisation des mains, peuvent se manifester
de cette manière. Parfois la personne pourra être déli­
vrée en secouant vigoureusement ses mains afin d'en
déloger les esprits.
Les esprits d'arthrite se manifestent souvent dans les
mains. Celles-ci deviennent très raides et les doigts
noueux. Cela peut se produire aussi bien chez les adoles­
cents et les plus jeunes qui ne présentent encore aucun
signe visible de cette maladie, car le démon d' arthrite est
déjà à l ' oeuvre sur un plan à long terme. Lorsque cet
esprit est défié, les mains peuvent prendre l ' apparence
de mains atteintes par l 'arthrite depuis des années. Ce
démon peut aussi se manifester par des douleurs ou des

82
Manifestations des démons

contorsions du corps. Beaucoup de ces maux sont arrê­


tés par la délivrance lorsque le discernement des esprits
déniche ces infirmités et ces maladies qui ne sont pas
encore évidentes.
La manifestation de l'esprit de mort est très spectacu­
laire. J' ai trouvé sa présence chez des personnes qui
avaient frôlé la mort à la suite de graves maladies,
d' opérations ou de tentatives de suicide. Un homme qui
avait un esprit de mort avait été une fois déclaré
officiellement mort par noyade, mais grâce à l ' interven­
tion rapide d'un docteur, il fut ramené à la vie. Lorsque
ce démon se révèle, les paupières sont ouvertes et la
personne fait rouler ses yeux en arrière, tandis que sa
peau prend l ' aspect cireux de la mort.
Un jour, une jeune femme d'environ vingt-cinq ans est
venue pour recevoir de l'aide. Elle était de nature très
douce et passive. Plusieurs démons avaient été chassés
d'elle, et nous étions assis tranquillement, attendant de
voir comment le Saint-Esprit nous conduirait. Soudain,
son attitude changea dramatiquement tandis que le dé­
mon suivant faisait surface. Il n' existe pas de mots pour
décrire la manifestation qui suivit - en particulier dans
ses yeux. Sans tourner la tête, les yeux se déplaçaient
pour fixer chaque personne présente dans la pièce. Ma
femme et moi étions assis sur un di van en face de la jeune
femme. Trois autres membres de notre équipe étaient
présents, ainsi que le pasteur de cette dame et son épouse.
J' avais déjà vu plusieurs manifestations de démons, mais
celle-ci était différente. Elle nous donnait l' impression
d' être face à face avec un animal féroce prêt à nous
dévorer. Cette manifestation fit immédiatement place

83
Les voleurs dans le temple Chapitre J O

à celle d e l ' esprit de mort. Heureusement, j ' avais déjà


expérimenté une telle manifestation et j e savais
exactement ce qu' il fallait faire. Les autres participants
n' avaient encore jamais rien vu de semblable et ils
pensaient sûrement que la jeune femme était morte.
Enfin, le démon sortit d'elle et elle se sentit mieux.
Les odeurs sont un autre aspect des manifestations des
démons. Je me souviens d'un cas où nous dirigions une
délivrance dans un presbytère. Il se dégageait dans la
maison une odeur désagréable. Elle me faisait penser au
chou en train de cuire (ce qui, à mon avis, répand une
mauvaise odeur). Quelqu 'un alla même voir à la cuisine
si l'on était en train d'y préparer le repas.
A une autre occasion, alors que j ' étais en train de chasser
d'une femme un démon de cancer, celui-ci sortit accom­
pagné d'une odeur bien distincte, qui m' était familière,
et que l' on peut rencontrer dans un hôpital pour cancéreux.
Je la reconnaissais car, ayant été pasteur à Houston au
Texas, j ' avais souvent visité les patients d'un grand
hôpital pour cancéreux.
Les démons peuvent crier d'une voix forte (voir Matthieu
8: 29, Marc 1 : 23, Luc 4:4 1 , Actes 8: 7). Alors que nous
étions en train de prier pour une délivrance, une jeune
fille de dix-sept ans s' est approchée de nous. Elle nous
confia qu ' elle avait été impliquée dans de la sorcellerie.
Je la fis asseoir en face de moi, j " ouvris ma Bible et
commençai à lui lire le texte de Deutéronome 1 8 :9- 1 5 qui
déclare que la sorcellerie et toutes les pratiques similaires
sont en abomination à l 'Etemel. Comme je lui lisais le
verset 1 5 . qui dit que Dieu suscitera un prophète (Jésus)
et que « vous / 'écoutere::,» , un cri perçant et démoniaque

84
Manifestations des démons

sortit de la jeune fille. Je la regardai brièvement et vis ses


mains, telles des griffes, se diriger vers ma Bible. Avant
même que je puisse réagir, des ongles longs avaient
déchiré la page de ma Bible à l 'endroit précis du verset
que j ' étais en train de lire ! Nous avons alors ordonné aux
esprits de sorcellerie, et à ceux qui lui étaient associés, de
partir dans le nom de Jésus. Elle fut alors rapidement
libérée de leur oppression.
L' esprit d orgueil peut se manifester de plusieurs fa­
'

çons. Il peut faire asseoir la personne ou la faire se tenir


très droite avec ses bras croisés. Il peut lui faire rejeter
la tête en arrière avec le bout du nez en l' air. Un jeune
pasteur me confia qu' il parlait trop et ne pouvait s' em­
pêcher d' intervenir dans la conversation des autres. Il
n' arrivait pas à se discipliner pour laisser parler les
autres. Il avait l 'impression que ce que lui avait à dire
était bien plus important que ce que l ' autre pouvait
apporter comme contribution à la conversation ou à la
discussion. Nous avons alors ordonné à l ' esprit de se
nommer et il s 'identifia sous le nom d' esprit « d 'impor­
tance». L'homme était assis sur une chaise pliante
métallique. L' esprit lui fit pointer le nez en l ' air et
l' amena à pencher son siège en arrière. Il fallut que je le
tienne pour l' empêcher de basculer à la renverse. L' es­
prit d' orgueil ou d' importance fait que la personne a
«une trop haute opinion d 'elle-même».
Les esprits impurs révèlent parfois leur présence et leur
nature par des pantomimes. Au cours d'un entretien
précédant une future délivrance, un jeune pasteur avoua
qu' il avait, à une certaine époque, été obsédé par les
danses du monde et qu' il avait «préféré danser que

85
Les voleurs dans le temple Chapitre JO

manger» . Lorsque le démon de la danse du monde fut


nommé, l 'homme entreprit une gestuelle rythmique.
Son corps commença à se balancer en rythme, ses mains
firent des mouvements d'avant en arrière, tout en se
frappant l 'une contre l ' autre, et ses lèvres bougèrent
comme s ' il chantait, mais aucun son n ' en sortait. Le
démon se mit alors à parler et à dire «Je chante <Puissance
dans le sang»>. L'homme prit alors un gant humide que
nous avions utilisé pour essuyer son visage (les esprits
précédents étaient sortis par des vomissements), et il le
fit tournoyer en cadence. Enfin il lâcha le gant . . . qui
toucha le plafond avant de retomber par terre, ce qui fit
rire abominablement le démon.
En d' autres occasions, nous avons vu des esprits de
rythme et de danse se manifester par des mouvements du
corps, en particulier un balancement des hanches. Une
jeune femme, après que son corps fût secoué par la
manifestation d ' un esprit rythmique, nous confessa
qu' elle avait été danseuse professionnelle et que, durant
un certain temps, elle avait travaillé comme danseuse de
music-hall. Cet esprit se révéla être l 'esprit dominant en
elle. Le diable a ses imitations et perversions pour tout
ce qui est juste et bon.
En priant pour la mère d ' un garçon de douze ans, nous
avons vu une manifestation surprenante. Son fils avait
un bras et une main infirmes qui, nous dit-elle, résul­
taient du cerveau endommagé à la naissance. Le poignet
du garçon était tordu, et sa main desséchée et inutile. La
mère avait un esprit de tourment et était amenée à se
fâcher continuellement à cause de l'état de son fils. Il ne
lui laissait aucun répit et faisait qu 'elle se concentrait

86
Manifestations des démons

constamment sur les déformations de son enfant. Lors­


que nous avons ordonné à cet esprit tourmenteur de
sortir, il fit en sorte que le bras et la main de la mère
prennent la même apparence que ceux de son fils !
La douleur est une manifestation assez courante. Le plus
souvent, après avoir pris rendez-vous pour une déli­
vrance, la personne concernée nous dira qu 'elle a éprouvé
de terribles maux de tête alors que d'habitude elle n' y est
pas sujette. Durant la délivrance, le démon provoque
souvent un mal de tête ou de violentes douleurs dans
diverses parties du corps. Les esprits de nervosité et de
tension donnent souvent des douleurs dans le dos ou le
cou. En général, celui qui exerce la délivrance imposera
les mains là où se situe le mal et il ordonnera au démon
de partir. L' esprit impur étant chassé, la douleur cessera
instantanément.
Les autres manifestations que l ' on peut rencontrer du­
rant une délivrance sont des crampes dans les jambes et
les bras, des nausées, des pleurs ou des rires. Le rire est
souvent la manifestation d'un esprit de moquerie es­
sayant de ridiculiser le ministère de délivrance . Un
novice pourrait penser que la personne sur laquelle
s' exerce ce ministère n' est pas très sérieuse, mais les
rires sont tout à fait indépendants des sentiments propres
de la personne.
Au cours de mes expériences,j ' ai estimé que les démons
parlent chez une personne sur douze. La moyenne serait
plus forte si nous les encouragions à parler. Ils ne varient
pas beaucoup dans ce qu ' ils disent. En général ,
ils déclarent sur un ton de défi qu' ils n' ont pas l ' inten­
tion de partir. Ils peuvent prétendre que la personne

87
Les voleurs dans le temple Chapitre J O

les veut là où ils demeurent, et ils menacent de revenir


si on les chasse. Parfois, ils supplient qu'on ne les rejette
pas, ceci en recherchant la sympathie, en disant ce qu' ils
feront et ce qu'ils deviendront. Il est évident que les
démons sont tourmentés en entendant parler du sang de
Jésus et du sort final et définitif qui les attend. Les esprits
qui peuvent nous habiter montrent une peur de leurs
supérieurs dans la hiérarchie des démons. Leur conver­
sation a parfois pour but d' embrouiller celui qui exerce
la délivrance, ou de soulever contre lui des accusations
afin qu ' il ait peur. Par exemple, un démon peut dire «Je
sais quelque chose sur toi. Est-ce que tu veux que je le
dise là, devant tout le monde ? » Mais ce ne sont que des
menaces et des accusations qu' ils ne mettent jamais à
exécution. En fait, quand les démons parlent, c ' est
surtout pour essayer de retarder ou même d' éviter si
possible d' être chassés.
Lorsque les mauvais esprits ou les démons sont chassés,
ils sortent en général par la bouche ou par le nez. Les
esprits sont associés avec le souffle. Les Hébreux,
comme les Grecs, n' avaient qu 'un seul mot pour dési­
gner l ' esprit et le souffle. Le mot grec est «pneuma» . Le
Saint-Esprit est aussi associé au souffle. Après sa résur­
rection, Jésus apparut à ses disciples et « il souffia sur eux
et leur dit: Recevez le Saint-Esprit (pneuma) » (Jean
20:22). Plusieurs recueils de cantiques chrétiens con­
tiennent des hymnes qui s 'y réfèrent: «Souffle sur moi,
souffle de Dieu» et «Saint-Esprit, souffle sur moi» . Ceci
nous donne l ' idée que nous devons «aspirer» le Saint­
Esprit et «expirer» les mauvais esprits.
Quand les esprits impurs s'en vont, nous nous attendons

88
Manifestations des démons

toujours à une quelconque manifestation au niveau de la


bouche ou du nez. Sans aucun doute, la manifestation la
plus courante est celle de la toux. Le toussotement peut
être sec, mais il est aussi souvent accompagné de salive.
Des rejets semblables sortent parfois, tels que des vo­
missements, bavements, crachats ou de l ' écume. On a
pu observer que les personnes délivrées, juste après un
repas abondant, éprouvaient de violents hauts-le-coeur
et crachaient de grosses quantités de mucus sans qu ' il y
ait la moindre trace de nourriture. Nous n' avons vu que
très rarement des aliments remonter de l 'estomac. Par­
fois, mais peu fréquemment, du sang peut apparaître. Ce
n'est pas extraordinaire si de telles substances sortent
d' une personne pendant une heure ou plus.
Les autres manifestations observées au ni veau de
la bouche sont des pleurs, des cris, des soupirs, des
grognements, des rots et des bâillements. La personne
peut souffler de l ' air par ses narines ou bien se moucher
constamment comme si elle avait une grave sinusite.
To u t e s c e s m a n i fe s t a t i o n s p e u v e n t v a r i e r
considérablement en intensité, depuis quelque chose de
très minime jusqu' à quelque chose de très spectaculaire.
Leur degré n' indique en rien l ' efficacité de la déli­
vrance. Les personnes desquelles les démons sortent par
des bâille-ments ou des soupirs sont tout aussi bien
délivrées que celles qui ont des manifestations plus
violentes.

89
Chapitre 1 1

La délivrance : individuelle
et par groupe, privée et publique

Le ministère de délivrance appartient à l ' Eglise. Il


devrait aller de pair avec la prédication, l ' enseignement
et la guérison. Jésus a chargé ses disciples d' une impor­
tante mission. Nous pouvons le lire dans Matthieu:

Tout pouvoir m 'a été donné dans le ciel et sur la terre.


Allez, faites de toutes les nations des disciples les
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et
enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit.
Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu 'à la fin
du monde.
Matthieu 28: 1 8-20

Chasser les démons constitue une partie essentielle de


ce que Jésus a prescrit à ses disciples. Dans l ' Evangile
de Marc , il nous est donné plus de précisions sur ce
ministère. Les paroles de Jésus nous sont rapportées

91
Les voleurs dans le temple Chapitre 11

ainsi: « Voici les signes qui accompagneront ceux qui


auront cru. En mon nom ils chasseront les démons . . . »
(Marc 16:1 7). Notez le pluriel des pronoms ceux et ils.
Cela sous-entend qu' il s ' agit d'une oeuvre confiée à
l ' Eglise plutôt qu' à un individu. Aujourd ' hui, ! 'Esprit
Saint introduit un ministère de choc dans l ' Eglise parce
qu ' il a été trop longtemps négligé, et que l ' Eglise doit
le posséder pour être prête lors du retour du Seigneur
Jésus.

Le ministère individuel
On peut insérer la délivrance dans le service régulier de
l 'église. Jésus n ' a pas hésité à chasser des démons
publiquement et dans les lieux d' adoration et d'ensei­
gnement.

Ils se rendirent à Capernaüm. Et lejour du sabbat, Jésus


entra dans la synagogue . . . Il se trouvait dans leur
synagogue un homme qui avait un esprit impur et qui
s 'écria . . . Jésus le menaça disant: Tais-toi, et sors de
cet homme.
Marc J :2 J 23 25
, ,

Je me suis trouvé dans de telles réunions. L'onction de


Dieu sur les personnes pratiquant la délivrance était si
forte, que les démons se mettaient à gémir et à parler à
haute voix. Suivant le moment où ces manifestations
survenaient, l 'action entreprise contre les esprits variait;
c e l a dépendait du moment. A i n s i q u e l que fo i s

92
La délivrance: individuelle et par groupe, privée et publique

on ordonnait aux esprits de se tenir tranquilles j usqu ' à la


fin du message en les liant, puis à la fin de celui-ci, on les
chassait.
Ceci est arrivé une fois dans une réunion que je prési­
dais. A la fin de mon message, des esprits démoniaques
se manifestèrent à travers un homme et sa femme. Ils
étaient chrétiens mais n ' avaient pas connu le baptême
dans le Saint-Esprit. Ils étaient venus à la réunion dans
} ' intention de se moquer des «pentecôtistes» et de les
ridiculiser, mais pendant celle-ci ils furent saisis par la
conviction de péché. Le message soulignait alors la
puissance du sang de Jésus. La femme commença à
s ' agiter violemment. Quand son entourage se mit à prier
pour elle, les démons se mirent à crier. Son mari se
tourna vers elle pour essayer de l ' aider, mais les démons
qui étaient en lui hurlèrent à leur tour et le secouèrent.
L' assemblée continua à chanter des chants de louange
pendant que plusieurs d'entre nous s' occupaient du
couple, dans une aile de l ' église, jusqu ' à ce qu ïl soit
délivré. Puis nous priâmes afin que tous deux reçoivent
le baptême du Saint-Esprit. Quelques instants après, ils
commencèrent à parler en langues selon ce que l ' Esprit
leur donnait de s·exprimer. Tous deux furent délinés
des démons de / 'alcoolisme et de tabac. ainsi que de
plusieurs autres. Depuis. ils persévèrent avec beaucoup
de zèle et de joie dans une vie remplie du Saint-Esprit.

Jusque-là, la plupart de s délivrances. exercées à tra­


vers mon ministère. r ont été selon le principe de
réunions privées du type conférence. Notre équipe se
rend dans une é g l i se ou u n e c o mmuna uté où

93
Les voleurs dans le temple Chapitre 11

plusieurs séminaires sur la démonologie et sur la dé­


livrance sont organisés. Nous encourageons les gens
à prendre contact avec nous et mettons sur pied un
système de rendez-vous qui ressemble à celui du ca­
binet d ' un médecin. Deux heures environ sont pré­
vues par personne. Nous encourageons vivement les
familles, parents et enfants, à participer ensemble à
la délivrance. Trente à quarante-cinq minutes de cette
période sont consacrées à un entretien, et le reste au
processus de la délivrance. Cette manière de faire
s ' est avérée efficace. En premier lieu , l ' entretien met
en lumière le moment où les démons ont pu pénétrer
dans la vie d'une personne. Celle-ci peut ainsi ap­
prendre comment les divers démons opèrent. Cette
compréhension est d ' un grand secours pour éclairer
les gens, afin qu' une fois délivrés ils sachent com­
ment fermer les portes aux esprits impurs, et les em­
pêcher de revenir. B ien sûr, les démons écoutent la
conversation et réalisent que leur présence est décou­
verte et que leurs façons d ' agir sont mises à nu. Cela
sert également à les agiter, et quand vient le moment
de les chasser, ils sont généralement remontés à la
surface et sortent plus rapidement. Ce type de dél i­
vrance avec discussion et partage a pour inconvé­
nient de prendre beaucoup de temps, mais il a comme
avantage d ' aller plus en profondeur que la délivrance
publique ou en groupe. Le coeur de Jésus s'émeut et
intercède pour qu ' il y ait plus d ' ouvriers. Dans
Matthieu 1 0 , on voit Jésus engagé dans son minis­
tère, enseignant, prêchant, guérissant et chassant les
démons.

94
La délivrance: individuelle et par groupe, privée et publique

Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle,


parce qu 'elle était languissante et abattue, comme des
brebis qui n 'ont point de berger. Alors il dit à ses dis­
ciples: La moisson est grande, mais il y a peu d'ou­
vriers. Priez donc le maître de moisson d'envoyer
des ouvriers dans sa moisson.
Matthieu 9:36-38

Le ministère de groupe
Le ministère de groupe implique l 'idée de chasser les
démons de plusieurs personnes à la fois. Le groupe peut
se composer de deux personnes comme d' une multi­
tude. Cela est possible, puisqu ' il a été démontré plu­
sieurs fois par des serviteurs de Dieu exerçant ce minis­
tère. Ils ordonnent aux esprits de partir au nom de Jésus
et ceux-ci commencent à sortir. Dans les groupes impor­
tants atteignant cent personnes ou plus, à moins qu ' il y
ait assez de frères capables d' apporter l ' aide nécessaire
à chacun, certains individus reçoivent une très bonne
délivrance, alors que pour d' autres elle est incomplète
ou que certains ne reçoivent rien du tout.
La délivrance de groupe peut être efficace avec les
enfants. J' ai fait l' expérience avec ceux de sept à douze
ans. Nous avons commencé par nommer les esprits qui
sont communs à pratiquement tous les garçons et filles,
comme par exemple la peur, l 'égoïsme, le ressentiment
et la colère. Après avoir cité une liste des esprits habi­
tuels et leur avoir commandé de sortir, nous nous som­
mes occupés des enfants qui avaient des problèmes
plus spécifiques. Leurs parents et leur pasteur étaient

95
Les voleurs dans le temple Chapitre 11

présents et participèrent aux délivrances individuelles.


Deux enfants reçurent le baptême du S aint-Esprit et l ' un
d 'eux put s 'exprimer en langues librement. Plus de
détails seront donnés au sujet de ce ministère de déli­
vrance des enfants dans un autre chapitre.
Il est inconcevable que Jésus ait pu s ' occuper de chaque
personne individuellement. Il était entouré par des mul­
titudes de personnes qui voulaient obtenir la guérison et
la délivrance. Lui et ses douze disciples n' auraient pas
pu s ' occuper de chaque individu séparément. Néan­
moins, ! ' Ecriture déclare qu ' il exerçait son ministère
envers «tous ceux» qui venaient à lui. Dans son discours
à la maison de Corneille, Pierre dit:

Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de


force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en fieu faisant
du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous / ' em­
prise du diable, car Dieu était avec lui.
Actes 10:38

Ministère privé ou public ?


Parfois nous sentons que nous devons prendre un déci­
sion entre deux alternatives : devons-nous vraiment choi­
sir entre la délivrance privée et la délivrance publique ?
Il est évident que le Saint-Esprit agit dans ces deux
domaines . Que chaque croyant fasse donc ce que ! 'Es­
prit lui montrera.
La délivrance en privé est importante, sinon indispensa­
ble dans certains cas. Nous devons constater que la

96
La délivrance: individuelle et par groupe, privée et publique

plupart des chrétiens ont quelques pages noires dans leur


vie. Ce sont des choses qu ' ils n ' ont j amais confessées à
personne. Or les démons s ' attachent aux péchés cachés
et non confessés. Ils s 'en servent pour créer un sentiment
de culpabilité et d'indignité, afin d'empêcher la crois­
sance spirituelle et le témoignage du croyant. La plupart
des personnes sont quand même suffisamment à l ' aise
pour confesser ces choses à celui qui s' occupe de leur
délivrance. Il leur est précisé que si l ' on va fouiller dans
leur passé, c 'est dans le but de découvrir les portes par
lesquelles les démons sont entrés, afin de les fermer à
Jamais.
Certains individus ont besoin de plus d' enseignement et
d 'encouragement que d' autres afin de pouvoir garder
leur délivrance. Certains comprennent rapidement les
techniques du combat spirituel, alors que d' autres sont
plus lents. Certains sont plus vulnérables aux attaques
venant d' autres personnes, en particulier de celles de
leur famille. Le responsable connaît l' importance de
chaque cas et désire faire de son mieux, sous le regard du
Seigneur, afin que la personne délivrée puisse continuer
à avancer victorieusement dans sa délivrance.

97
Chapitre 1 2

L'autodélivrance

On me pose souvent la question suivante: «Quelqu'un


peut-il se délivrer lui-même des démons ?» Ma réponse
est «oui» et je suis convaincu que nul ne peut demeurer
réellement libre s'il n'entre pas dans cette dimension de
la délivrance.
Comment se fait-il que nous puissions nous délivrer
nous-mêmes ? En tant que croyants (et ceci est notre
conception) nous avons la même autorité que celui qui
est engagé dans le ministère de délivrance. Son autorité
provient du nom de Jésus, car Jésus a véritablement
promis à ceux qui croiraient «En mon nom, ils chasse­
ront les démons» (Marc 16:17).
Habituellement il suffit surtout d'apprendre le principe
de la délivrance personnelle. Après qu'une personne ait
expérimenté une première délivrance par l'intermé­
diaire d'un serviteur compétent, elle peut commencer
une autodélivrance.
Nous devons garder présent à l'esprit que la délivrance
est un processus. Ce serait merveilleux si nous pouvions
être délivrés de tous les esprits qui sont en nous et ne plus

99
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 2

en entendre parler pendant l e reste d e notre vie. Mais


combien d'entre nous peuvent rester libres complète­
ment ? Si nous ne péchions jamais en pensées, en paroles
ou en actions, nous n'aurions jamais besoin de déli­
vrance. Le péché ouvre la porte aux démons. Cela ne
veut pas dire que chaque fois qu'une personne a péché,
un démon entre elle. Cependant le péché est un moyen
d'ouverture et parfois il suffit d'un rien.
Le plus gros problème rencontré dans l'autodélivrance
est celui du discernement précis des esprits. La plupart
des gens sont enclins à confondre les activités démonia­
ques dans leur vie avec les expressions naturelles de leur
personnalité humaine. Il n'est pas rare qu'une personne
réagisse au discernement d'un certain esprit par cette
réflexion: «Oh, je pensais que c'était seulement moi !»
Il y a ceux qui désirent suivre la route du «fais-le toi­
même», afin que personne ne connaisse leurs péchés
cachés. Ceci n'est pas un bon motif pour commencer
une autodélivrance. La parole de Dieu nous enseigne
qu'il y a lieu de recourir à la confession:

Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez


les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.
Jacques 5:16

Dans quelques cas il est apparu qu'un fort esprit trom ­


peur contrôlait une personne au point qu'elle était in­
capable de voir quelque chose de mauvais en elle. De
ce fait elle ne pouvait recevoir un juste discernement

1 00
L 'autodélivrance

sur elle-même. Je me rappelle une femme qui vint nous


trouver, prétendant désirer la délivrance. Sa véritable
motivation apparut bientôt. Elle était venue pour pro­
pager une fausse doctrine à laquelle elle avait adhéré.
Elle me dit qu'elle avait le «don d'ouvrir sa Bible»
pour répondre aux questions qu'elle et les autres se
posaient. Avant de venir ce jour-là, elle avait ouvert sa
Bible, pointé son doigt au hasard et reçu ce message:
«Ma fille, ta foi t 'a sauvée». Elle l'avait interprété
comme un signe, à savoir qu'elle n'avait pas besoin de
délivrance. Pendant notre entretien, elle me révéla
avoir vécu quelque temps avec un diseur de bonne
aventure, durant les années de formation de sa vie.
Cette association avait eu pour résultat d'ouvrir la
porte à un esprit de divination qui opérait par cette
pratique d'ouvrir la Bible, afin d'obtenir des réponses.
Parfois un chrétien peut recevoir une parole du Sei­
gneur de cette manière, mais il est dangereux de dé­
pendre uniquement de cette méthode comme seul
moyen d'entendre la voix de Dieu.
On n'a pas besoin de vivre en pensant continuellement
aux démons. Nous devons garder notre esprit fixé sur
Jésus et sur des choses vraies, honnêtes, justes, pures et
aimables (voir Philippiens 4:8 *). Néanmoins, quand
arrive une difficulté provoquée par le diable, nous ne
devons pas hésiter à reconnaître sa nature et à l'affron­
ter avec l'autorité dont notre Seigneur nous a investis.
Le but de cet affrontement est d'ôter tous les obstacles
pouvant nuire à notre communion spirituelle et à notre
ministère.

101
Les voleurs dans le temple Chapitre 12

L'autodélivrance se pratique de la même manière que


pour une personne délivrée par l'intermédiaire d'une
autre. La seule différence est qu'elle tient les deux rôles.
En priant, elle confessera à Dieu qu'elle ne désire avoir
aucune part avec le diable et qu'elle souhaite que le
Seigneur la libère. Elle s'adressera aux démons en les
nommant un par un. Après avoir ordonné plusieurs fois
à un esprit précis de sortir dans le nom de Jésus, elle
commencera à souffler à différentes reprises, ou tous­
sera du plus profond d'elle-même. Puisque les manifes­
tations qui accompagnent le départ d'un démon varient
d'une personne à l'autre, on ne peut donner aucune
explication sur ce qui va se produire. Selon ma propre
expérience, dès que je m'adressais à un démon je sentais
un serrement, une oppression dans ma gorge suivie de
toussotements et de crachats de mucosités et de glaires.
J'avais alors le sentiment très net que la chose était
sortie. Certains individus peuvent accomplir ceci avec
beaucoup plus d'aisance et de détermination que d'autres.

* La référe nce bibl ique i nd iquée n·apparait pas dans la version origi nale
anglaise. E l le est raj outée par ] "équipe qui s·occupe de cette seconde
édition. dans le but de fac i l iter les recherches plus approfondies de certa i n s
lecteurs.

1 02
Chapitre 1 3

Le combat par la prière


d'intercession

Que peut-on faire de ceux qui ont un besoin évident de


délivrance, mais qui ne sont pas disposés à la recevoir ?
On nous pose fréquemment cette question.
Tout d'abord, dans quelle condition spirituelle cette per­
sonne se trouve-t-elle ? Est-elle née de nouveau ? Est-elle
rétrograde ? Nous devons nous rappeler que le salut est
une délivrance. C 'est la délivrance de l'esprit de la per­
sonne. Avant d'être sauvée, elle est morte dans ses fautes
et ses péchés (voir Ephésiens 2: 1). En quel sens est-elle
morte ? Nous savons qu'elle ne l'est pas physiquement,
car elle respire et bouge. Nous savons que son âme
(personnalité) ne l'est pas non plus, puisqu'elle continue
de penser, d'éprouver des sentiments et de prendre des
décisions. Mais son esprit est mort. Elle n'a aucune
compréhension ni aucun intérêt pour les choses spirituel­
les. C'est le pouvoir vivifiant du Saint-Esprit qui peut
ressusciter l'esprit d'une personne. Elle doit naître de
nouveau (voir Jean 3:3). Cela se produit par la grâce de
Dieu, par le moyen de la foi de cette personne (voir
Ephésiens 2:8).

1 03
Les voleurs dans le temple Chapitre 13

La foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend


vient de la parole de Dieu (voir Romains 10: 17). Le
salut, c'est la délivrance. Le mot grec pour «salut»
est «soteria» et signifie «délivrance». Donc le salut
de l'esprit de l'homme est le premier stade de la
délivrance et la base pour davantage de délivrance.
Ainsi la première chose en matière de délivrance c'est
d'amener la personne à une relation personnelle avec
Jésus-Christ. Si elle n'est pas prête à accepter Christ
comme Sauveur, alors la (ou les) personne(s), sur qui
le Seigneur a placé ce fardeau, devrai(en)t s'adonner
à la prière d'intercession pour son état spirituel et se
tenir sur la brèche. Elle(s) devrai(en)t prier pour que
l'aveuglement spirituel soit dissipé. L'homme perdu
est aveuglé par la puissance satanique.

Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour


ceux qui périssent; pour les incrédules dont le dieu
de ce siècle a aveuglé les pensées, afin qu 'ils ne
voient pas resplendir le glorieux Evangile du Christ,
qui est l'image de Dieu .
2 Corin thiens 4:3- 4

Tandis que l'Evangile est annoncé à la personne, priez


que ce même Dieu, qui a ordonné que la lumière
brille au sein des ténèbres, brille dans son coeur et
que Jésus le Sauveur lui soit révélé. Paul affirme que
c'est ainsi qu'il a été sauvé - sauvé par la grâce sou­
veraine de Dieu.

1 04
Le combat par la prière d'intercession

Car Dieu, qui a dit: La lumière brillera du sein des


ténèbres ! a brillé dans nos coeurs pourfaire resplendir
la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de
Christ.
2 Corinthiens 4:6

La prière d'intercession
Toute personne sauvée a aussi besoin de la prière
d'intercession. Quiconque rejette le besoin de déli­
vrance, auquel le Seigneur a pourvu, est victime de la
tromperie. Quelle que soit l'excuse invoquée, ce rejet de
la délivrance constitue une sorte de duperie. Satan, le
trompeur, peut agir à sa guise et la personne est
inutilement maintenue dans la servitude.
Jésus nous a enseigné à intercéder les uns pour les autres,
afin que nous soyons délivrés des pièges du malin. Il
nous a appris à prier «et ne nous laisse pas entrer en
tentation, mais délivre-nous du mal». Littéralement
«délivre-nous du malin». Remarquez le pronom pluriel
«nous». Nous devrions inclure les autres dans notre cri
pour la délivrance.
Paul, dans sa puissante exhortation sur l'armure spiri­
tuelle du chrétien, insiste sur l'importance de la prière
d'intercession pour les autres croyants. La prière
d'intercession est une arme à la fois défensive et offen­
sive contre les ruses (stratégiques) du diable.

Priez en tout temps par !'Esprit, avec toutes sortes de


prières et de supplications. Veillez-y avec une entière
persévérance. Priez pour tous les saints.
Ephésiens 6:18

1 05
Les voleurs dans le temple Chapitre 13

Le combat spirituel
Le Saint-Esprit nous conduit parfois à entrer dans un
combat spirituel personnel en faveur de ceux qui ne sont
pas franchement ouverts au ministère. La personne peut
être, sur le plan de sa volonté, si oppressée par les forces
démoniaques qu'elle est incapable d'accepter l'aide
mise à sa disposition. Ce n'est ni la raison ni la persua­
sion qui l'amèneront à s'ouvrir au ministère. Sa volonté
est dominée par l'ennemi. Souvenez-vous:

Nous n 'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais


contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les
dominateurs des ténèbres d 'ici-bas, contre les esprits du
mal dans les lieux célestes.
Ephésiens 6:12

Les puissances qui contrôlent la personne liée ont leur


siège dans les lieux célestes où «le prince de la puis­
sance de l 'air» est assis. Jésus a donné à son Eglise la
puissance de lier Satan. Nous devons porter le combat
jusqu'aux portes de l'enfer et renverser la stratégie que
Satan a lancée contre lui .

.. . et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise et les portes


du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle. Je
te donnerai les clefs du royaume des cieux. Ce que tu
lieras sur la terre sera lié dans les cieux et ce que tu
délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
Matth ieu 16:18- 1 9
1 06
Le combat par la prière d'intercession

Les verbes lier et délier sont au futur antérieur. Cela


signifie que «tout ce que nous lions ou délions sur terre,
c'est ce qui s 'est trouvé avoir été auparavant lié ou délié
dans les cieux». Ainsi, pour lier ou délier des choses sur
terre, nous devons d'abord les lier ou délier dans le
domaine spirituel.
Les parents d'une jeune fille de vingt-quatre ans nous
demandèrent d'intercéder pour elle. Des années aupara­
vant, elle avait accepté Christ et avait suivi un collège
biblique; mais elle avait rétrogradé. Elle vivait avec un
homme sans être mariée et s'était engagée dans le
spiritisme. Elle refusa toutes les offres d'aide de ses
parents.
Ida Mae, ses parents et moi-même avons lié les démons
dominateurs et ordonné aux esprits en elle de la libérer,
afin qu'elle puisse recevoir personnellement le minis­
tère. La jeune fille se trouvait à des kilomètres de nous,
mais nous opérions dans le domaine du spirituel où la
distance n'est pas une barrière.
Quelques jours plus tard, la jeune fille fit une «volte-face
complète». Elle appela ses parents à l'aide, quitta sa vie
de péché et accepta de demeurer chez nous pour recevoir
délivrance et aide. En quelques semaines, elle était
rétablie et se mettait à nous aider activement à libérer
d'autres captifs. Tout ceci fut le résultat d'un combat
spirituel dans les lieux célestes.
Nous avons demandé à cette jeune femme ce qu'elle avait
ressenti au moment précis où ses parents et nous-mêmes
avions pris autorité sur les démons qui la contrôlaient.
Elle nous raconta que ses pensées s'étaient éclairées.
Auparavant, elle ne voyait pas d'issue à ses problèmes.

1 07
Les voleurs dans le temple Chapitre 13

Quand l'oppression fut enlevée, elle se rendit compte


instantanément que ses parents l'aimaient et viendraient
à son aide avec joie. C'est alors qu'elle décida de
coopérer avec le conseil spirituel et le ministère qui lui
étaient offerts.

Mais attention ! Nous devons réaliser que nous ne


pouvons pas contrôler la volonté d'une autre personne.
Le combat spirituel a pour but de libérer la volonté de la
personne, afin qu'elle puisse répondre personnellement
au Seigneur et recevoir l'aide de Dieu. Si c'est par une
décision de sa propre volonté que la personne est dans
les liens du péché et de Satan, alors c'est elle qui a choisi
cette voie. Tenter de lier le diable ne la fera pas changer
de direction. C'est lorsque les puissances démoniaques
ont été liées par d'autres que l'on est à même de choisir
Christ et son royaume.
Prenons garde ! Des choses insensées et dangereuses ont
été pratiquées au nom de la prière d'intercession. Nous
avons entendu parler de situations où l'intercesseur
avait accepté de prendre à sa charge les démons qui
habitaient une autre personne, croyant que les démons
demeurant dans une personne non désireuse d'être déli­
vrée la quitteraient, entreraient dans l'intercesseur et
alors pourraient être «plus facilement» chassés hors de
ce dernier.
Satan est prêt à jouer ce jeu ! Nulle part dans la parole de
Dieu il n'est fait allusion à ce que nous devions recevoir
des démons en nous-mêmes, à aucun moment et pour
aucune raison ! Consentir à être démonisé ouvre la porte
à un afflux d'esprits mal ins sans aucune garantie de

1 08
Le combat par la prière d'intercession

Satan que les démons à leur tour vont quitter cette autre
personne. Le trompeur par excellence a encore gagné !
Nous avons passé presque une journée entière à délivrer
une personne de centaines d'esprits qui étaient entrés et
étaient restés en elle par suite de son engagement insensé
à «accepter les démons de quelqu'un d'autre». Elle avait
même accepté des démons «siégeant» pour des person­
nes qui étaient disponibles pour recevoir le ministère
personnellement. J'insiste encore: il n'y a pas de base
scripturaire pour un tel ministère.

L'arme de l'amour
Lorsque vous aidez quelqu'un qui se refuse au ministère
direct, n'oubliez pas l'arme de l'amour. Enfoui très
profondément dans cette personne se trouve le besoin
d'être aimée. De toute manière, vous pouvez être sûr
qu'elle a été blessée et rejetée.
L'oeil de l'amour fait la distinction entre le moi réel de
la personne et les démons qui manifestent la haine, la
rébellion, la suspicion ou tout autre chose qui l'empêche
d'être délivrée. Un tel discernement dans l'amour per­
met à celui qui est proche de la personne de l'aimer et de
ne pas être rejeté par les tempêtes qu'engendre son
instabilité. Même si elle ne reconnaît pas l'amour offert
et n'y répond pas, nous pouvons être assurés que c'est
une technique de lutte spirituelle qui met une pression
intolérable sur les puissances des ténèbres.
Les esprits malins sont comparés au souffle et à l'air.
Le mot grec pour «esprit» est «pneuma» et signifie
«souffle, air». Comme le monoxyde de carbone est
mortel pour notre respiration, de même l'amour est

1 09
Les \'o/eurs dans le temple Chapitre 13

mortel pour un esprit malin. Il ne peut ni ' ivre n i


t ravai ller dans une atmosphère d'amour. Notre amour
«agapé» e st une arme qui brise les puissances anti­
amour d ans la ùe des autre s . c ·est pourquoi Jésus
nous a enseigné à aimer nos ennemis: cela amasse
sur leurs têtes des charbons ardents et purifie leurs
pensées.
Les personnes qui ont le plus be soin de déliYrance
sont souYent les plus diffici le s à ai mer. Elles peuYent
se reb i ffer et nous déchirer le coeur lorsque nous
offrons compa ssion et amour. Mais il nous est or­
donné d"aimer même ceux q u i semblent les moins
dümes d"amour (Yoir � fanhieu 5 :-+.3 --+8 ). En fait. c ·est
exactement ainsi que D ieu nous a dél iYrés. I l nous a
a i més a lors que nous é t i o n s tout à fa i t i nd i g n e s
d"amour ( Yoir Roma i n s 5 : 8 l . S o n amour a brisé l e s
barrières. Lamour a l e pouYoir d"abarrre toutes les
murai l les: c ·est une arme puis sante dans les mains du
combattant spirituel expérimenté.

Prier a''ec la parole de Dieu


Nous deYons être condu its par le Saint-Esprit dans
notre prière dïntercession. Le Saint-Esprit di rigera le
combattant d an s la prière Yers des Yerset.s spé c i fi ­
que s . Util i sez ces Yerset.s ùYi fiés par l" Esprit pour
Yous guider d an s la prière. Vous ne ferez qu"ut i l i ser
« l' épée de ! Esprit qui est la parole de Dieu ».
Par exemple. une épouse qui prie pou r un mari qui ne
suit pas le Seigneur pourrait être condu ite à d i re cette
prière typique de Pau l . qu"elle personnal i sera a i n s i :

1 10
Le combat par la prière d'intercession

Je ne cesse de prier pour Jean, mon mari, et de deman­


der qu 'il soit rempli de la connaissance de la volonté de
Dieu en toute sagesse et intelligence spirituelle. Que
Jean marche d'une manière digne du Seigneur pour lui
plaire à tous points de vue, portant des fruits en toutes
sortes d'oeuvres bonnes et croissant dans la connais­
sance de Dieu. Devenu puissant à tous égards par sa
force glorieuse, en sorte qu 'il soit toujours persévérant
et patient.
Colossiens 1:9-11

Laissez l'Esprit conduire


Nous avons établi quelques principes spirituels à suivre
dans le combat qu'est la prière d'intercession, mais
chaque situation est, à sa façon, unique. Le Saint-Esprit
sait tous les faits et circonstances. Il façonnera le chemin
approprié à suivre dans chaque cas. La bataille pour les
autres est une bataille· spirituelle. Elle ne peut être
gagnée dans la chair et sa stratégie ne peut être établie
par l'intelligence humaine. Laissez l'Esprit conduire.

111
Chapitre 14

La délivrance des enfants

Depuis que l'on a montré que les esprits démoniaques


sont capables d'entrer dans un foetus et dans les enfants,
il est évident que la délivrance les concerne aussi. Les
démons peuvent être chassés des enfants de la même
manière qu'ils le sont des adultes. Les manifestations
des esprits sortant par la bouche et le nez sont les mêmes.
Habituellement, les enfants sont délivrés assez facile­
ment. Comme les esprits ne les habitent pas depuis
longtemps, ils ne sont pas encore profondément enraci­
nés dans la chair. Mais il y a des exceptions à cela,
comme dans le cas d'enfants qui ont été exposés aux
attaques démoniaques à travers des circonstances gra­
ves. Les manifestations des démons peuvent être tout à
fait dramatiques, même chez les enfants.
Un jeune couple chrétien nous amena un jour un bébé de
trois mois. C'était leur premier enfant et ils n'étaient pas
d'accord sur la manière de le discipliner. Le père et la
mère avaient eu une violente discussion à ce sujet.
Tandis qu'ils étaient en train de se quereller, l'enfant se
mit à crier, et depuis cet incident il était évident qu'il

1 13
Les voleurs dans le temple Chapitre 14

avait des esprits de tourment. Ma femme prit le bébé


dans ses bras et commença à commander aux esprits qui
le troublaient de partir dans le nom de Jésus. Quand le
premier esprit sortit, l'enfant se raidit et se mit à pleurer.
Deux autres démons sortirent de la même manière. Puis
l'enfant se calma et peu après s'endormit.
Une petite fille de quatre ans fut délivrée alors qu'elle
était assise sur mes genoux et regardait des images dans
un livre d'histoires bibliques. Le Saint-Esprit me guida
dans les commentaires des images révélant régulière­
ment l'identité des démons et leur enjoignant de sortir.
Au fur et à mesure que je défiais ces esprits, ils remon­
taient et sortaient dans un toussotement. Deux autres
enfants de la même famille, âgés de six et sept ans, furent
délivrés d'une façon tout aussi informelle. Ces enfants
avaient causé beaucoup de problèmes à leurs parents. Ils
étaient tout à fait rebelles et instables. Après leur déli­
vrance, leur comportement fut si différent que les per­
sonnes étrangères à leur famille firent remarquer qu'el­
les constataient une grande amélioration.
A la plupart des enfants de cinq à six ans, nous pouvons
expliquer simplement ce que nous allons faire avant de
commencer leur délivrance. Ils ont besoin de savoir que
nous ne nous adressons pas à eux mais aux esprits qui
sont en eux, sinon ils peuvent se sentir offensés ou
effrayés par les ordres que nous lançons aux démons.
Habituellement, les enfants sont tout à fait coopératifs.
Comme ils peuvent se sentir plus en sécurité en présence
d'un parent, il est préférable que celui-ci tienne son
enfant pendant la délivrance. Il faut discerner chez les
enfants les réactions imputables aux démons. Les esprits

1 14
La délivrance des enfants

peuvent ainsi pousser l'enfant à résister à ceux qui le


tiennent. Il peut encore pleurer, crier ou montrer des
signes de grande peur. Les démons peuvent essayer
diverses tactiques pour faire croire que l'enfant souffre,
afin d'émouvoir ses parents et celui qui dirige la déli­
vrance et les amener à interrompre la séance. Ainsi les
démons pourront rester.
Il est important de se rappeler, spécialement dans la
délivrance d'enfants, que ce n'est pas la force audible du
commandement qui fait obéir les démons, mais l'auto­
rité du nom et du sang du Seigneur Jésus. Les ordres
pourront être donnés avec un tel calme et un tel naturel
que l'enfant réalisera à peine ce qui se passe.
Comment les enfants et les bébés peuvent-ils garder leur
délivrance une fois qu'ils ont été libérés, puisqu'ils ne
sont pas en mesure de se protéger eux-mêmes ? Ce n'est
pas de leur ressort mais celui de leurs parents ou gar­
diens. Je crois que vous trouverez, dans les Ecritures,
que lorsque Jésus exerçàit son ministère à l'égard des
enfants, un ou deux parents étaient présents. C 'est leur
responsabilité que de se constituer les gardiens spiri­
tuels de leurs enfants.
Le récit suivant est raconté par ma femme et va illustrer
la plupart des facteurs impliqués dans la délivrance d'un
enfant:

La plus extraordinaire délivrance d'enfant que j'aie


jamais vue fut celle d'une fillette de six ans. Nous
l'appellerons Mary. Son père vint nous trouver pour être
délivré. Au cours de l'entretien, il nous fit part de la
difficulté qu'il avait à élever sa fi l le. Sa femme et lui

1 15
Les voleurs dans le temple Chapitre 14

avaient divorcé et il avait la garde de sa fille. Il me dit


qu'elle était une enfant des plus difficiles à supporter,
très têtue, bornée et rebelle. Il en était d'autant plus
tracassé que le comportement de sa fille l'entraînait dans
de grandes colères et il en arrivait à la punir trop
sévèrement. Nous lui répondîmes qu'elle avait autant
besoin de délivrance que lui, sinon plus, et nous insistâ­
mes pour qu'il nous l'amène.
Quelques jours plus tard, Mary vint nous voir directement
après la classe. Il faut que je précise que pendant que je
faisais sa connaissance et lui expliquais que je désirais
prier pour elle, elle but à peu près la moitié d'un thermos
de jus d'orange. C 'était une enfant suractive, sautant de­
ci de-là sur les bancs de l'église, absolument incapable,
à cause de sa nervosité, de rester assise tandis que nous
discutions. Je lui dis: «Mary, ton père m'a dit que tu sais
qu'il existe des mauvais esprits». Elle ouvrit de grands
yeux et commença à raconter très sérieusement comment
chaque nuit elle devait s'assurer que toutes les portes
étaient fermées à clef avant de pouvoir aller se coucher.
Quand elle se levait au cours de la nuit, pour boire ou
aller aux toilettes, elle avait peur et devait vérifier que
toutes les portes étaient bien fermées. Je lui dis: «Oui,
c'est ça la peur, Mary. Tu as des démons de peur dans ton
corps. Ils travaillent à t'effrayer, et je veux prier pour toi
et les faire sortir de ton corps. Ils sont entrés en toi et
quand je vais prier ils vont sortir par ta bouche et fuir».
Elle accepta mes paroles simplement, avec la foi d'un
enfant.
Je lui demandai de venir s'asseoir à côté de moi, sur le
banc, pendant que je prierai. Elle le fit, mais elle était

116
La délivrance des enfants

tellement agitée que je dus la prendre sur mes genoux


pour la garder près de moi. Elle s'assit sur moi, de dos.
Je commençai à prier avec foi, croyant que Jésus allait
la libérer. Le Saint-Esprit me dit clairement de parler
très doucement ... plus bas que dans une conversation
normale. Il me demanda de considérer chaque parole qui
sortirait de la bouche de Mary comme émanant d'un
démon ou inspirée par lui.
Alors je m'adressai aux démons. Je dis: «Maintenant
vous, démons qui habitez Mary, je voudrais que vous
sachiez que Mary est couverte par le sang de Jésus. De
même que le père, au temps de Moïse, aspergeant de
sang les linteaux de sa porte pour protéger sa famille,
ainsi Mary se trouve sous la protection du sang de Christ.
Démons, je voudrais aussi que vous sachiez que le père
de Mary a entendu et accepté la vérité de la parole de
Dieu vous concernant vous, esprits démoniaques. Il sait
maintenant que c'est vous qu'il doit affronter, et non
Mary».
Je me suis rendue compte que Mary parlait tout bas et se
penchait pour voir si je comprenais ce qu'elle disait. Elle
murmurait: «Je n'aime pas ce que tu dis». Je répondis :
«Je sais que vous n'aimez pas cela, démons, parce que
je vous démasque et que je vous connais. Vous avez
tourmenté Mary depuis sa naissance. Alors qu'elle était
encore dans le ventre de sa mère, certains d'entre vous
sont entrés en elle. Mais Dieu a dit que vous ne pouviez
pas demeurer dans son corps plus longtemps». De
nouveau le démon dans Mary commença à protester
mais cette fois avec défi, Mary ayant les mâchoires
serrées: «Je ... n'aime pas ... ce que ... tu ... dis».

1 17
Les voleurs dans le temple Chapitre 14

En lui répondant, je fis très attention de conserver ma


voix très douce: «Les choses ne vont pas s'arranger pour
toi, démon, mais vont plutôt empirer parce que tu vas
être chassé aujourd'hui de Mary. Tu perds ta maison».
A ces mots, le démon hurla de nouveau et rétorqua: «Je
n'aime pas ce que tu dis, maintenant tais-toi !» Je
répondis: «Non, je ne vais pas me taire, mais au contraire
persister jusqu'à ce que tu sois sorti de ce corps».
Je continuai à parler aux démons: «Maintenant, un par
un, commencez à vous manifester, au nom de Jésus».
Immédiatement Mary commença à dire dans un mur­
mure: «Tu ne m'aimes pas; si tu m'aimais, tu ne me
tiendrais pas comme cela». Je répondis: «En effet, esprit
de rejet, tu l'empêches d'avoir des relations affectueu­
ses. Tu lui fais croire que personne ne l'aime. Tu lui fais
croire que Dieu ne l'aime pas. Tu vas sortir d'elle, esprit
de rejet au nom de Jésus». Les uns après les autres, les
démons commencèrent à manifester leur nature. Et cela
si rapidement que j'avais parfois juste le temps d'en
nommer un que l'autre faisait surface. Ils incitaient
Mary à descendre de mes genoux bien que je fusse
encore capable de la tenir sans trop la serrer.
Quelquefois je dus recourir à un stratagème: placer une
de ses jambes entre les miennes afin de l'empêcher de
trop bouger. Le démon de la haine lui fit coller son
ùsage sur le mien, nez contre nez. et se mit à crier: «Je
te hais». En parlant toujours calmement, je m'adressai à
lui: «Sors démon de la haine». La fillette commença à
hurler: «Je veux un couteau, je veux un couteau». Je
demandai: «Pourquoi veux-tu un couteau ?» L'esprit fit
grincer les dents de Mary en disant: «Pour te tuer».

1 18
La délivrance des enfants

«Bon, démon du meurtre, je te commande de sortir au


nom de Jésus». Ensuite Mary se dressa, rejeta ses
épaules en arrière, mit ses mains sur les hanches, et
rétorqua: «Personne ne m'a jamais dit ce que je dois
faire !» Je déclarai: «Dé.fiance, tu sors» .
Un changement bien distinct dans la voix s'opéra quand
le démon suivant se manifesta. Il dit: «Je fais seulement
ce que je désire». Je lui dit: «Obstination, tu sors». Il se
produisit alors un autre changement dans la voix: «Tu ne
me feras jamais sortir». «Entêtement, tu dois partir»,
insistai-je. Mary leva alors ses mains, comme des griffes
en direction de mon visage, ses yeux étaient exorbités et
elle hurlait. Je dis: «Folie, tu sors de Mary au nom de
Jésus». Elle se mit à tirer sur ses cheveux et à secouer la
tête violemment. Je dis: «Maladie et aliénation mentale,
sortez». Puis j'interpellai l'esprit de schizaphrénie: «Toi,
démon de schizophrénie, je te défie; ôte les deux person­
nalités que tu as établies en elle. L'une est enracinée
dans le rejet et la pitié de soi, l'autre a ses racines dans
la rébellion et le ressentiment. Aucune de ces deux
personnalités n'est la vraie Mary. Je libère et délie la
véritable Mary, afin qu'elle soit ce que Jésus veut
qu'elle soit». Après cela, elle se mit à me griffer violem­
ment, m'égratignant le bras, puis me mordit, trouant
mon chemisier. Quand elle se releva un bout de tissu
entre les dents, elle parut très effrayée, comme si elle
s'attendait à ce que je la gifle. Je vis que c'était la vraie
Mary qui avait peur. Je m'adressai aux démons et leur
dis: «Non, démons, je ne vais pas frapper Mary parce
qu'elle a déchiré mon chemisier, car je peux faire une
distinction entre elle et vous. Trop longtemps Mary a été

1 19
Les voleurs dans le temple Chapitre 14

punie dans sa chair pour des choses que vous faisiez à


travers elle. Vous, vous n'étiez pas touchés, mais
aujourd'hui c'est différent. C'est vous qui êtes punis et
Mary est libérée». Pendant une seconde Mary parut
soulagée, puis les autres esprits se manifestèrent.
Enfin, après vingt ou trente minutes de ce processus de
délivrance, Mary se mit à pousser plusieurs grands cris
et à supplier qu'on la relâche. Elle disait: «Ne me tiens
pas la jambe ! Ne me tiens pas la jambe !» Le Saint­
Esprit me fit comprendre que son corps était fatigué, et
que je devais maintenant la lâcher et la faire asseoir à
côté de moi. Je lui dis: «Mary, je vais te laisser t'as­
seoir sur le banc, d'accord ?» Elle pleura doucement et
dit: «Je n'aime pas que vous me teniez comme cela».
Je répondis: «Et bien j 'en suis désolée, mais il fallait te
tenir serrée car les esprits te poussaient à te débattre».
Je faisais toujours attention à reporter le blâme sur les
démons. A sa manière enfantine, elle sembla apprécier
que les démons soient enfin accusés au lieu d'elle.
Mary s'assit à côté de moi pendant quelques instants;
elle était très calme et reposée. Le Saint-Esprit me dit
que je devais maintenant ordonner rapidement aux dé­
mons qui restaient de sortir. Je dis: «Maintenant, au
nom de Jésus, j 'ordonne à tous les esprits démoniaques
qui sont encore dans Mary de sortir. Sortez tout de
suite ... au nom de Jésus !» Immédiatement, Mary eut
mal à l'estomac et, avant que je puisse saisir une ser­
viette en papier, elle vomit une boule de matière vis­
queuse. Ses mains et les miennes en furent remplies.
Elle leva la tête et me sourit faiblement, puis sembla
entrer dans un état de paix complète.

1 20
La délivrance des enfants

Rappelez-vous qu'au début de cette histoire, j 'avais dit


que Mary avait bu la moitié d'un thermos de jus d'orange
quand elle vint me trouver. Or, il n'y avait aucune trace
de ce jus dans ce qu'elle vomit. Rien de cette substance
visqueuse ne provenait de son estomac.
Nous restâmes assis et parlâmes pendant un quart d'heure
à peu près. Mary était tranquille et détendue, ce qui
contrastait avec le comportement suractif qu'elle avait
montré précédemment. Son père en était abasourdi. Il
avait assisté à cette délivrance orageuse avec des senti­
ments mélangés et confus. N'étant pas familiarisé avec
les manifestations démoniaques, et incapable de distin­
guer les différentes voix des démons comme l'est mon
oreille exercée à cela, il avait pensé que la véritable
Mary était traitée plutôt rudement. Il déclara qu'à un
certain moment, il s'était retenu pour ne pas intervenir.

Quoique je n'aie pas revu Mary depuis sa délivrance,


j'ai reçu plusieurs bonnes nouvelles la concernant. La
plupart expriment combien elle est différente, qu'elle
n'est plus la même, qu'on peut l'embrasser et qu'elle
répond à l'affection, que l'on ne peut pas croire que c'est
la même petite fi lle.
Mes yeux se remplissent de larmes en écrivant cela.
C'est la seule délivrance qui m'ait jamais fait pleurer. Le
combat était si tumultueux et la paix qui suivit si mer­
veilleuse, que je ne peux retenir mes larmes. A Dieu soit
la gloire !

121
Chapitre 1 5

Lier et délier

L'Ecriture nous déclare que Jésus nous a donné le


pouvoir de lier et de délier, ceci en faisant allusion à
Satan et à ses cohortes. Le contexte de cette promesse est
en relation avec la déclaration de Pierre au sujet de
Jésus : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant». Main­
tenant, notez la réponse de Jésus:

Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre


je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des
morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai
les clefs du royaume des cieux: ce que tu LIERAS sur
la terre sera LIE dans les cieux, et ce que tu DELIE­
RAS sur la terre sera DELIE dans les cieux.
Matthieu 1 6:18-1 9

Ce passage a fait l'objet de controverses dans son


interprétation. Mais il est tout à fait clair une fois que
l'on a compris la puissance et l'autorité que le chrétien
a sur les esprits démoniaques. Quel est le contexte
immédiat concernant le pouvoir de lier et de délier ?

1 23
Les voleurs dans le temple Chapitre 15

La phrase qui précède ce point déclare: «et les portes du


séjour des morts ne prévaudrontpas contre elle», c'est­
à-dire l'Eglise. En d'autres termes, l'Eglise reçoit une
entière autorité sur «les portes de l'enfer». La version
amplifiée traduit cela par: «Les portes de l'Hadès (les
puissances des régions infernales) ne vous domineront
point, ne seront pas plus puissantes qu 'elle». Ainsi
l'Eglise est dépeinte comme une force militante. Rien ne
peut l'arrêter, pas même les forces de Satan !
Le pouvoir de lier et de délier à l'égard de Satan est décrit
comme «les clefs du royaume des cieux». Le mot dési­
gnant «royaume» est «basilea», ce qui signifie «gouver­
ner». La parole de Dieu nous donne la promesse que
ceux qui hériteront le royaume de Dieu régneront avec
Christ.

Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à


plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la
grâce et du don de la justice régneront dans la vie par
Jésus- Christ lui seul.
Romains 5:17

Loué soit Dieu. Il a promis que nous régnerons, ou


gouvernerons, comme des rois dans la vie maintenant !
-

Comment pourrait-il en être ainsi sans le pouvoir de lier


le diable, et de délier ceux qu'il a rendus captifs ? C'est
précisément ce que le Seigneur a promis. Les chrétiens
ont besoin de se réveiller et de réaliser qu'ils ont reçu
beaucoup plus d'autorité que ce qu'ils ont imaginé.

1 24
Lier et délier

Il n'est plus question de prier en pleurant: «Oh, Sei­


gneur, s'il te plaît, viens à mon secours et fais quelque
chose à ce terrible diable qui me cause tant de problè­
mes». Mais il est question de se lever avec la puissance
du nom de Jésus et de dire au diable ce qu'il a à faire !
Quel est le sens de la phrase «sera lié dans le ciel ... sera
délié dans le ciel» ? Williams, un traducteur biblique,
fait remarquer que le verbe est à la forme passive du
participe passé, c'est-à-dire qu'il est fait allusion à des
choses qui ont déjà été interdites (ou permises). Ceci
nous montre que tout ce qui est lié ou délié par le croyant
l'est sur le principe que cela a déjà été fait dans le ciel,
par le Seigneur lui-même.
Qu'en est-il au juste ? Qu'est-ce que le Seigneur a déjà
lié et nous a donné la puissance de lier à nouveau ? Jésus
nous l'enseigne:

Ou, comment peut-il entrer dans la maison d'un homme


fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet
homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison.
Matthieu 12:29

Le contexte de ce passage nous montre Jésus chassant


les démons. On voit les autorités religieuses mettre en
doute l'origine de son autorité. Elles l'accusent d'agir
par la puissance du diable lui-même. Jésus explique
qu'il peut contrôler les esprits mauvais et les faire
obéir parce qu'il a déjà lié l'homme fort, Satan.

1 25
Les voleurs dans le temple Chapitre 15

Le fait que les démons lui obéissent est la preuve que


Satan a déjà été lié «dans les cieux» par la puissance
divine. Son pouvoir est brisé, la clef nous est donnée.
Nous avons autorité sur lui, nous aussi. Amen !
Le mot grec pour «lier», utilisé dans le verset cité
précédemment, est «deo». Il signifie «attacher», comme
avec des chaînes, tel qu'on le fait avec un animal pour
l'empêcher d'aller errer de-ci de-là. C'est merveilleux !
Quand Satan est lié, il est rendu incapable de nuire. Il
perd sa capacité d'agir contre nous.
Voici plusieurs années, mon épouse a fait une expé­
rience qui va illustrer cette affirmation. Nous venions
juste d'entrer dans la connaissance des esprits démonia­
ques et de la manière dont il fallait les traiter. Ma femme
travaillait dans un banque et une ou deux fois par
semaine, elle recevait la visite d'un client qui employait
un très vilain langage. Il parlait très fort et de façon
exubérante. Chaque fois qu'il ouvrait la bouche, il
ponctuait ses phrases de blasphèmes et de malédictions,
utilisant le nom de Jésus. Comme mon épouse n'avait
jamais entendu un tel langage, elle en était horrifiée. Elle
commença à prier et dit à Dieu: «Tu sais que ce n'est pas
moi qui dis ces choses et je ne les approuve pas». Le
Seigneur lui répondit: «C'est un esprit de blasphème qui
pousse cet homme à parler comme cela, et tu as autorité
sur lui». Ma femme n'avait jamais expérimenté quelque
chose de semblable. Elle décida d'agir selon la parole
que le Seigneur lui avait donnée. La fois suivante,
l'homme en question revint à la banque et commença à
jurer et à blasphémer selon son habitude. Mon épouse se
tenait à quelques pas de lui. Dans un souffle,

1 26
Lier et délier

elle commença par dire: «Toi, démon de blasphème, oui


c'est toi que Dieu m'a montré. J'ai reçu le pouvoir de te
lier au nom de Jésus-Christ. Tu ne peux jurer en ma
présence, ni prononcer le nom de mon Sauveur en vain».
Bien sûr, l'homme n'entendit rien de cela, mais le
démon, lui, l'écouta ! Son visage blêmit et sa gorge
commença à se serrer comme s'il avait avalé quelque
chose de travers. Dès lors, il ne prononça plus jamais
aucun blasphème. En effet, chaque fois que ce client
revenait à la banque, ma femme liait les esprits qui
étaient en lui et il ne pouvait plus jurer. Les autres
employés remar-quèrent son changement d'attitude et
firent des commentaires à ce sujet. Ils n'avaient pas la
moindre idée de ce qui s'était passé. Le pouvoir de Satan
avait été lié sur la terre comme il l'était déjà dans les
cieux.
Satan a des «hommes forts» placés sur les nations, les
villes, les églises, les maisons, les individus. Dieu nous
révèle que ces hommes forts ont déjà été vaincus et liés
par la puissance des cieux.

Le Fils de Dieu est apparu, afin de détruire les oeuvres


du diable.
1 Jean 3:8b

Les clefs du royaume nous ont été données. Il s'agit du


pouvoir de régner sur les forces des ténèbres. Nous
n'avons pas à prier pour cela. La bataille a déjà été
gagnée dans le ciel. Notre rôle consiste à lier sur la terre
ce qui a déjà été lié dans les cieux.

1 27
Les voleurs dans le temple Chapitre 15

Voyons maintenant à quoi se réfère le fait de délier.


Délier, c'est rendre libres les captifs. Grâce au ministère
de délivrance, les captifs sont libérés des liens d'escla­
vage que Satan avait tissés autour d'eux.

Or, il y avait là unefemme rendue infirme par un esprit


depuis dix-huit ans; elle était courbée et ne pouvait
absolument pas se redresser . Jésus la vit, lui adressa la
parole et lui dit: Femme, tu es délivrée (version anglaise
déliée) de ton infirmité.
Luc 13:11-12

Parce qu'elle était faite le jour du sabbat, le chef de la


synagogue se mit en colère à propos de cette délivrance
et Jésus lui répondit:

Hypocrites, chacun de vous, pendant le sabbat, ne


détache-t-il (version anglaise ne délie t il) pas de la
- -

crèche son boeuf ou son âne pour le mener à boire ? Et


cette femme, qui est une fille d'Abraham et que Satan
tenait liée depuis dix-huit ans, il n'aurait pas fallu la
détacher (délier) de ce lien le jour du sabbat ?
Luc 13:15-16

Dans le texte, le mot grec employé pour «délier» est


<<luo». Il a comme signification dans le lexique: «délier
quelque chose qui est attaché; délier quelqu'un qui est
lié, libérer, relâcher quelqu'un de prisonnier, libérer de
la servitude ou de la maladie (un don de Satan) par la
restauration de la santé» (Thayers).
1 28
Lier et délier

La victoire sur les esprits démoniaques a déjà été rem­


portée par Jésus. Du côté du ciel, tous les captifs sont
libérés ! Le principe est le même que pour le salut.
Jésus a pourvu au salut de tous. Alors pourquoi les
hommes ne sont-ils pas tous sauvés ? Parce que chacun
doit s'approprier personnellement et par la foi le sang
de Jésus pour être sauvé. Ceux qui refusent ou négli­
gent de le faire sont perdus. De même Jésus a pourvu à
notre délivrance. Tout a été fait en ce qui concerne le
ciel. Le croyant possède la clef de sa libération. Il peut
se délier lui-même et libérer les autres captifs sur cette
terre parce que cela a déjà été fait au ciel ! Gloire à
Dieu !
Cependant certaines personnes enseignent que l'action
de délier, dont on parle, concerne le Saint-Esprit ou les
anges pour qu'ils viennent occuper la place laissée
vacante par les démons. Comment cela pourrait-il être
possible ? Le Saint-Esprit et les anges sont-ils liés ? De
plus les hommes n'ont pas autorité sur les anges. Bien
qu'ils soient réels, les anges sont des «esprits qui ser­
vent Dieu», et sont envoyés par lui pour apporter l'aide
à ceux qui doivent hériter du salut (voir Hébreux 1 : 14).
Nous devons donc faire attention. Il faut noter qu'ils
sont envoyés pour exercer un ministère à notre égard.
Qui les envoie ? C'est l'affaire de Dieu d'envoyer ses
anges, mais rien dans les Ecritures ne nous indique que
nous pouvons commander ou diriger les anges.
Il est extrêmement dangereux d'élever les anges à une
position plus haute que celle qui est la leur dans la
Bible, parce qu'on risque par-là de commencer à re­
chercher leur aide plutôt que celle du Seigneur.

1 29
Les voleurs dans le temple Chapitre 15

Cela rejoint en fait l'idolâtrie et peut facilement dégéné­


rer dans un «culte des anges», ce qui est formellement
interdit (voir Colossiens 2: 1 8). Regarder aux anges
plutôt qu'à Dieu pour être aidé, c'est perdre de vue le
Christ qui est notre chef (voir Colossiens 2:1 9).
En résumé, «lier» se réfère à Satan et aux démons, et
«délier» aux personnes qui ont été liées par les forces des
ténèbres. Satan est lié et sa victime est déliée ! C'est le
résultat produit par un ministère de délivrance efficace.

1 30
Chapitre 16

Les «pour» et les «contre»


concernant les techniques
et les méthodes

Bien que je désire vous donner quelques directives, je


voudrais que vous compreniez bien que le ministère de
délivrance doit toujours être placé sous l'inspiration de
l'Esprit Saint. Il existe une tendance, parmi les chré­
tiens, à rechercher des formules clefs dans les ministères
spirituels, au lieu de se laisser conduire par l'Esprit. J'ai
observé que les personnes engagées dans le ministère de
délivrance utilisent différentes manières. Cela se com­
prend du fait que la Bible ne nous donne pas beaucoup
de détails quant aux méthodes employées par Jésus ou
ses apôtres. Nous ne devons pas être attachés aux petites
règles que nous avons établies nous-mêmes. Comment
de telles règles prennent-elles corps ? Si nous rencon­
trons du succès dans l'exercice d'une certaine méthode,
nous déclarons que c'est elle qui a tout fait. Or, j'ai
découvert que le Saint-Esprit aime la variété et que nous
pouvons compter sur lui, quelle que soit la technique
utilisée.

131
Les voleurs dans le temple Chapitre 16

Quelles sont donc ces consignes créées par l'homme ?


Quelqu'un pourrait vous dire que nous ne devrions
jamais imposer les mains à une personne que l'on
délivre d'esprits mauvais. Un autre insistera aussi
fermement sur le fait que nous devons toujours imposer
les mains. Un troisième vous dira que vous devez frotter
l'estomac de la personne ou lui taper sur le dos afin d'en
faire sortir les esprits. Si nous commençons à rechercher
des méthodes et des techniques, nous finirons dans une
confusion totale. C'est exactement ce que le malin
voudrait que nous fassions !
La vérité, c'est que l'Esprit Saint peut nous amener à
faire n'importe laquelle des choses mentionnées ci­
dessus. Il m'a déjà conduit à en faire d'étranges à travers
le ministère de délivrance. C'est notre devoir d'écouter
l'Esprit et de lui obéir. Cela a dû paraître bizarre à Moïse
quand Dieu lui a dit de frapper le rocher afin d'obtenir
de l'eau pour son peuple, ou de jeter une branche d'arbre
dans les eaux amères de Mara afin qu'elles deviennent
douces. Tout aussi étrange nous semble l'attitude de
Jésus qui cracha sur le sol, fit de la boue avec sa salive
et l'appliqua sur les yeux d'un aveugle pour les guérir.
Qu'importe les méthodes choisies par le Seigneur si les
résultats sont là !

L'imposition des mains


Il y en a qui prétendent que Jésus n'imposa jamais les
mains à qui que ce soit au cours d'une délivrance, et
pourtant deux cas indiquent le contraire. L'un concerne
la guérison de la belle-mère de Simon. Dans Luc 4:39
nous lisons que Jésus menaça la.fièvre et la traita comme

132
les «pour» et les «contre» concernant les techniques et les méthodes

une personnalité; cela indique que la fièvre était démo­


niaque. Le récit de Matthieu 8:15 dit qu'«il toucha sa
main et la fièvre la quitta». Le second exemple de
toucher ou d'imposition des mains sur une personne en
vue de sa délivrance est celui de la femme courbée par
un esprit d'infirmité:

Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui


la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée
et ne pouvait aucunement se redresser. Lorsqu'il la vit,
Jésus lui adressa la parole et lui dit: Femme, tu es
délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains. A
l'instant elle se redressa et glorifia Dieu.
Luc 13:1 1-13

Le fait que ces exemples nous soient rapportés ne doit


pas nous amener à la conclusion que l'imposition des
mains au cours d'une délivrance est toujours néces­
saire. Cela est également vrai en ce qui concerne le
baptême du Saint-Esprit. Les Ecritures nous indiquent
que parfois il y eut imposition des mains, alors que
d'autres fois cela ne s'est pas fait. Donc restons sensi­
bles à la direction de !'Esprit pour savoir ce que nous
devons faire.
Une fois, alors que nous ordonnions à des esprits mau­
vais de sortir d'un garçon de seize ans, nous avons
commencé par celui de la peur. Aussitôt, le garçon fut
projeté à terre. Cinq hommes présents essayèrent
de le maîtriser sans y parvenir pleinement.

1 33
Les voleurs dans le temple Chapitre 16

Plusieurs différents autres démons furent interpellés et


de violentes manifestations accompagnèrent chaque
esprit. Alors le Saint-Esprit donna une parole de con­
naissance nous révélant que les manifestations étaient
dues à un esprit de violence. On demanda au garçon de
ne pas se laisser dominer par cet esprit, mais de le
combattre avec nous dans l'Esprit en lui ordonnant
sans interruption de partir au nom de Jésus. L'esprit fut
chassé sans trop de lutte et il n'y eut plus de manifesta­
tion de violence lorsque les autres esprits fu rent sommés
de s'en aller. Cela nous apprit qu'un démon présent dans
une personne peut se manifester au cours d'une déli­
vrance alors que ce sont d'autres démons qui sont
interpellés. Cette révélation nous fut d'un grand secours
par la suite, et chaque fois qu'au cours d'une délivrance
la personne devient violente, nous commençons par
chasser l'esprit de violence et toute manifestation de
violence cesse.
Un cas très intéressant fut celui d'une femme d'environ
trente ans. Elle n'était pas physiquement forte et avait
subi, trois mois avant sa délivrance, une grave interven­
tion chirurgicale dans les intestins. Cependant, au cours
des manifestations démoniaques, elle fit preuve d'une
force surnaturelle. Alors que la délivrance commençait,
elle fut jetée au sol et étendue sur le dos. A cause de ce
déploiement de force surhumaine, une personne fut
désignée pour tenir chaque bras et chaque jambe. Mon
épouse s'assit à califourchon sur la jambe droite et dit
avec autorité: «Cette jambe restera en place». A ce
moment, la femme la souleva du sol d'une seule jambe !
B eaucoup d'esprits très puis sants se trouvaient

1 34
Les «pour» et les «contre» concernant les techniques et les méthodes

dans cette femme et le combat pour faire sortir chacun


d'eux était si intense qu'elle n'était pas capable physi­
quement de supporter que l'on chasse plus d'un ou deux
démons par jour. Elle était déterminée à être complète­
ment libérée et venait chaque soir après son travail pour
recevoir plus de délivrance. Ce ne fut qu'après deux
semaines de combat quotidien que nous trouvâmes
la clef. On apprit que lorsque personne ne touchait cette
femme, les esprits ne se manifestaient pas si violem­
ment; mais dès que quelqu'un la touchait, un esprit
hurlait à travers elle: «Ne me touchez pas». Alors nous
nous sommes adressés à lui comme étant l'esprit «ne me
touche pas» et lui avons commandé de sortir. Après qu'il
fût chassé, il n'y eut plus aucune scène de violence.
Nous avons rencontré le démon «ne me touche pas»
plusieurs fois. Dans certains cas, il réagit seulement au
contact d'un homme et dans d'autres cas seulement à
celui d'une femme. Il y a des cas où il ne vaut mieux
pas imposer les mains à la personne. Dans les situations
où l'esprit parle au travers de la personne, il arrive
parfois qu'il pleure et geigne «Ta main est chaude et
me brûle», ou autres paroles semblables. Les démons
peuvent sentir l'onction reposant sur la main et en être
torturés.
Les démons peuvent habiter n'importe quelle partie du
corps. Une des régions favorite semble être la partie
inférieure de l'abdomen. Quand une main est posée sur
cette partie du corps au cours du combat, les démons
remontent très souvent et sortent par la bouche plus faci­
lement. C'est pourquoi il est préférable d'avoir à la fois
des hommes et des femmes impliqués dans ce ministère.

1 35
Les voleurs dans le temple Chapitre 16

Les femmes peuvent imposer les mains aux femmes et


les hommes aux hommes.
Une fois je me tenais derrière une jeune femme alors que
l'on priait pour elle, mes mains posées sur sa tête. Les
démons sortaient facilement et à un moment une parole
de connaissance me révéla que je devais enlever immé­
diatement mes mains. J'allai devant cette personne afin
de voir quelle manifestation apparaissait sur son visage.
Un e sp rit de convoitise vint à la surface qui fut identifié
comme un esprit de flirt. A travers les expressions du
visage et les paroles prononcées, il commença à flirter
avec les hommes présents dans la pièce. Puisque l'impo­
sition des mains servait à «nourrir>> cet esprit, le Saint­
Esprit m'avait conduit à enlever mes mains.
Certaines des raisons invoquées pour ne pas imposer les
mains au cours d'une délivrance sont fondées sur la
peur. Des personnes craignent que les esprits mauvais
les attaquent. J'ai entendu quelqu'un dire que pendant
qu'il imposait les mains à une personne au cours d'une
délivrance, il sentit un esprit mauvais sortir de cette
personne et venir dans sa main, puis dans son bras, puis
dans son corps. Personnellement je n'ai jamais vécu un
tel fait. J'ai imposé les mains à des centaines de person­
nes pendant une période de plusieurs années et je n'ai
jamais été attaqué par un démon à la suite d'un contact
physique.
Le principe est celui-ci: aucun démon ne peut nous
attaquer ou entrer en nous à moins qu ïl y ait une
011\'erture. La peur peut fournir une telle om·erture.
Si quelqu·un craint que le démon !"attaque. alors il lui
donne !"ouverture dont il a besoin.

1 36
Les «pour» et les «contre» concernant les techniques et les méthodes

Certaines situations pourraient nous amener à croire


que nous avons été attaqués au cours de la séance de
délivrance. Par exemple, un esprit de doute est chassé.
Une autre personne dans la même pièce peut elle aussi
avoir un esprit de doute. Comme le commandement est
donné au «doute» de sortir, les esprits de doute des
deux personnes peuvent être excités et commencer à
réagir. J'ai rencontré de tels cas plusieurs fois.
Mais que devons-nous penser de ce passage qui dit:
«N'impose les mains à personne avec précipitation»
(1 Timothée 5:22) ? Personnellement, je suis persuadé
que ce passage se réfère à l'imposition des mains pour
l'ordination et ne s'applique pas à celle pour d'autres
cas comme celui de la guérison, du baptême dans le
Saint-Esprit ou de la délivrance. Mais à supposer que
ce passage s'applique à l'imposition des mains pour la
délivrance, il n'y a pas là d'interdiction, mais plutôt une
mise en garde de ne pas le faire prématurément. Ce
principe est valable pour chaque situation où l'imposi­
tion des mains est employée. En effet, nous ne devons
pas exercer de ministère auprès de toutes les person­
nes que nous rencontrons, et celles dont nous allons
nous occuper doivent être préalablement correctement
préparées.
A nouveau j'insiste: nous devons faire attention à la
peur des mauvais esprits. Si le diable peut nous faire
avoir peur de lui, il a réussi une contre-attaque. La
Bible nous donne l'assurance que nous pouvons nous
engager dans la bataille contre les esprit impurs sans la
moindre crainte qu'ils puissent se rebiffer et nous faire
du mal.

1 37
Les voleurs dans le temple Chapitre 16

Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les


serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de
l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire.
Luc 10:19

. . . sans vous laisser aucunement effrayer par les adver­


saires. C 'est pour eux une preuve de perdition mais pour
vous de salut, et cela de la part de Dieu.
Philippiens 1:28

Les démons chercheront à provoquer la peur en ceux qui


ont ce ministère. Plusieurs fois j 'ai entendu parler les
esprits à travers une personne, menaçant de me causer
du mal. Pendant une séance de délivrance, le démon
ouvrit les yeux de la personne et, me dévisageant d'un
regard glacial, le visage de cette dernière tout près du
mien, me dit en trois fois et à chaque fois plus fort ... «le
t'aurai ! Je t'aurai ! Je t'aurai ! » Je répondis
calmement: «Non, démon, tu ne m'auras pas, car Jésus
a dit que je pouvais te piétiner et que tu ne pourras en
aucun cas me faire du mal; je n'ai pas peur de toi, donc
tu sors au nom de Jésus». Il est sorti et je n'ai subi aucun
mal.
Nous ne devons pas faire attention aux menaces des
mauvais esprits, car ce sont tout simplement des
menteurs et des accusateurs. Dans maintes occasions. le
démon m'a menacé en disant: «Si tu me chasses. je
rentrerai en toi» (ou bien quelqu'un d'autre dans la pièce
est nommé). Le but d'une telle menace est de provoquer
la peur et l'arrêt du combat. Effrayer est une tactique
courante de l'ennemi et l'on doit avoir l'assurance dans

1 38
Les «pour» et les «contre» concernant les techniques et les méthodes

son coeur que l'on n'a véritablement rien à craindre.


L'ennemi a déjà été vaincu par Jésus et au nom de Jésus
«tout genou fléchira» (Philippiens 2:10).

Converser avec les démons


Il n'est pas possible de faire taire tous les démons
pendant une délivrance. Ils parleront quelquefois à
haute voix sans avertir. Ils l'ont fait avec Jésus. Mais
devrions-nous converser avec eux quand ils sont dispo­
sés à le faire ? J'en suis venu à avoir une opinion très
réservée à ce sujet. On ne devrait jamais converser avec
les démons à moins que !'Esprit Saint nous révèle une
raison spécifique pour le faire.
En délivrant le Gadarénien, Jésus a ordonné à l'esprit de
parler en demandant: «Quel est ton nom ?» (Marc 5:9).
Quel avantage y a-t-il à commander à l'esprit de se
nommer ? L'expérience m'a prouvé que le pouvoir d'un
esprit est plus facilement brisé en le forçant à s'identi­
fier. Certains esprits sont plus obstinés et tenaces que
d'autres. Dans la plupart des cas, quand un esprit entêté
est obligé de se nommer, il sort et son pouvoir est brisé.
Cependant, il y a un danger inhérent à converser avec les
esprits démoniaques. On ne doit jamais discuter avec les
démons dans le but d'acquérir une connaissance. La
Bible défend formellement de telles communications
(voir Deutéronome 18: 10-1 1). Le chrétien a le Saint­
Esprit comme source de connaissance, de sagesse et de
direction. Même sommés de dire la vérité dans le nom de
Jésus, les démons mentiront encore à l'occasion. Cepen­
dant, certaines fois, le Saint-Esprit vous forcera à de­
mander à un démon le nom de ceux qui restent.

1 39
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 6

L à encore, ceci n'a d'autre but que de briser leur résis­


tance. Cela ne devrait jamais devenir un substitut au don
de discernement des esprits. Nous ne devons pas dépen­
dre des bouches menteuses des esprits mauvais pour
nous donner des renseignements que nous pouvons et
devons recevoir par le Saint-Esprit.
Quand j 'ai commencé mon ministère de délivrance, je
commandais aux esprits de parler; je n'ai pas mis long­
temps pour découvrir qu'ils disaient toujours la même
chose et qu'ils mélangeaient un peu de vérité avec leurs
mensonges. Le novice est enclin à vouloir entendre les
démons parler, mais bien vite il apprendra que ce n 'est
pas nécessaire. Les démons sont assez malins pour
savoir que tant qu'ils pourront tenir la conversation, ils
n'auront pas à sortir. Ce qu'ils ont horreur d'entendre ce
sont les mots: «Tais-toi et sors !»; leur bavardage est
souvent une tactique pour retarder ce moment.

Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un


esprit impur, et qui s 'écria: Qu 'y a-t-il entre nous et toi,
Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais
qui tu es: le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant:
Tais-toi et sors de cet homme. Et l'esprit impur sortit de
cet homme, en l'agitant avec violence, et en poussant un
grand cri.
Marc 1:23-26

Il y a aussi en certain bien-fondé à questionner les


démons, même quand ils ne parlent pas à travers
la personne qui est en train d'être délivrée.

1 40
Les «pour» et les «contre» concernant les techniques et les méthodes

Une fois, une dame vint me voir pour une délivrance. Elle
avait de nombreux symptômes d'oppression démoniaque.
Deux heures de ministère intense ne donnèrent aucun
résultat. Il n'y avait pas la moindre manifestation de la
présence d'un démon ou du départ d'un démon. Le jour
suivant, je lisais l'Evangile de Marc. Quand je suis arrivé
au passage familier du Gadarénien, au chapitre cinq, le
Saint-Esprit m'arrêta sur le verset sept, où le démon sup­
plie: «Ne me tourmente pas». Je pris mon dictionnaire grec
et trouvai que le mot «tourmenter» signifie «questionner en
appliquant la torture». J'appelai la dame au téléphone et la
fis venir le soir même. Je commençai à bombarder les
démons de questions: «Quel est ton nom ? Depuis combien
de temps êtes-vous là ? Etes-vous si stupides de penser que
vous pouvez résister au nom de Jésus ?», etc. Au bout de
quelques minutes, la femme commença à tousser expulsant
les mauvais esprits. Les démons n'avaient pas parlé au
travers de cette femme, ni donné aucun signe qu'ils avaient
entendu ce que je disais, mais la torture d'être questionnés
avait brisé leur pouvoir. Nous pouvons être certains que nos
questions et nos commandements sont efficaces avant
même que nous en voyions les résultats extérieurs.

Interruption au cours de la séance de délivrance


La délivrance peut se pratiquer dans une atmosphère
détendue. Avec l'expérience, la confiance grandit et elle
nous permet d'exercer le ministère sans tension. Celui qui
opère la délivrance doit réaliser qu'il est le serviteur du
Seigneur Jésus et qu'il agit avec le pouvoir et l'autorité
qu'il lui a donnés. C'est lui et non le démon qui est aux
commandes de la situation.

141
Les voleurs dans le temple Chapitre 16

Une séance peut être longue e t peut se prolonger plu­


sieurs heures. Celui qui est en délivrance, aussi bien que
celui qui la conduit, peut avoir besoin de quelques
minutes de repos. C 'est habituellement commode de
faire une pause après qu'un groupe de démons ait été
chassé. Aucun terrain n'est perdu quand un moment
d'interruption a lieu. On reprend simplement là où l'on
s'était arrêté .
Il arrive souvent qu'au milieu de la séance la personne
se souùenne d'autres domaines où les démons ont
pénétré, ou bien le Saint-Esprit lui rappelle des informa­
tions intéressantes. Il est juste de s'arrêter à ce moment­
là afin de la laisser partager ces choses.
Cependant. i l est bon d'être sur ses gardes et de se méfier
des ruses de l 'ennemi: la personne pourra dire: «J 'ai
besoin d"aller aux toilenes». ou encore donner quelque
autre raison pour quiner la pièce. Quelquefois ce sera le
démon qui parlera à traYers la pe rsonne afin de la faire
sonir. Si nous sommes Yigilants . nous ne serons pas
dupes au sujet de ces ruses. Jusqu'à quel point une
personne est-elle sous l'emprise des démons ? Ses yeux
sont-ils Yitreux ·7 fixes ? Est-ce bien sa YOi x ? Que YOUS
d it YOtre propre esprit ?
Un de mes amis était nouYeau dans ce ministère. AYec
un de ses compagnons il déliuait un autre homme. Les
esprits s"étaient emparés de cet homme et les deux
serùteurs étaient au sol . maintenant de force ses bras et
ses jambe s. Après quelque temps. ! " homme se plaignit
quïls lui fai saient mal et demanda quelques minutes de
repos. Ne réalisant pas que c'était le démon qui parlait
et non pas ! " homme. ils lâchèrent prise.

1 42
Les «pour» et les «contre» concernant les techniques et les méthodes

Dès que les jambes furent délivrées, le démon poussa


l'homme à lancer des grands coups de pied, et mon ami
eut trois côtes brisées. Ceci est un cas rare, mais il met
en évidence le besoin de reconnaître qui parle.

Les positions du corps


Puisque dans la plupart des cas les démons sont expulsés
par la bouche ou par le nez, et que cette expulsion peut
être accompagnée de vomissements, de bave, de mucus
ou de glaire, il est préférable que la personne se trouve
dans une position compatible avec de telles manifesta­
tions. L'une des meilleures est la position assise sur une
chaise droite, penchée en avant, les avant-bras reposant
sur les genoux. Pour des prières de combat de courte
durée, la personne peut rester debout. Dans quelque cas
elle peut désirer être allongée sur le sol ou se tenir sur les
genoux et les mains. Habituellement la personne se
mettra dans la position la meilleure, adaptée aux types
de manifestations qui surviennent. Le principal c'est de
faire les choses normalement et naturellement.
J'assistais un jour à une réunion où le pasteur, qui est
éminent dans le domaine de la délivrance, conduisait
une délivrance de groupe. C'était une réunion impor­
tante et plus d'une centaine de personnes s'étaient
avancées pour recevoir leur délivrance. Le pasteur de­
manda à ceux qui avaient de l'expérience dans ce
domaine de se joindre au groupe afin de l'assister. Près
de moi, un jeune homme fut totalement pris par les
démons et projeté au sol. Il toussait violemment et des
démons sortaient par sa bouche avec de la bave. C'était
en été, l'air conditionné était en panne et il faisait

1 43
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 6

incroyablement chaud. Un petit groupe l'entourait et j e


pouvais voir que l'homme était extrêmement mal à son
aise. Il y eut une pause dans le processus de délivrance
et je suggérai alors de l'asseoir quelques minutes. Un
homme se tenant près de moi me reprit durement et
m'apprit qu'il était nécessaire pour l'homme de rester
dans la même position jusqu'à ce que tous les esprits
fussent sortis. J'obéis à sa requête: délivrer cet homme
était plus important que de s'engager dans un débat avec
un frère ! Mais cela est contraire à toute mon expérience.
La personne recevant ce ministère peut rester dans une
position confortable.

1 44
Chapitre 17

L'équipe de délivrance

Jésus a établi un modèle de travail d'équipe pour ses


disciples. Quand il envoya les douze en mission, il les
envoya deux par deux. Lorsqu'il engagea les soixante­
dix, il les envoya aussi deux par deux. Le livre des Actes
mentionne d'autres équipes de ce genre. Ainsi, lors du
premier voyage missionnaire, Paul, Barnabas et Jean­
Marc s'étaient associés. Plus tard, Paul et Silas se retrou­
vèrent ensemble tandis que Barnabas choisit Jean-Marc.
Aquilas et Priscille formèrent de leur côté une équipe
composée du mari et de la femme. Ainsi le ministère par
équipe constitue un principe de !'Ecriture. Il est particu­
lièrement pratique et efficace en matière de délivrance.

Le nombre et la composition
De combien de personnes devrait se composer une
équipe de délivrance idéale ? On ne peut y répondre de
manière arbitraire, car les situations sont très variables.
Néanmoins, lorsqu'on a à délivrer un individu, il est
préférable que l'équipe comprenne de deux à six
personnes qui appartiennent aux deux sexes.

1 45
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 7

En effet, à cause des aspects inhabituels de ce ministère,


il faut prévoir qu'un homme ne se trouve pas seul avec
une femme ou vice versa. La meilleure solution est que
les maris et les femmes exercent en équipe toutes les fois
que cela sera possible. Du fait que «l'imposition des
mains» peut être utilisée dans ce ministère, c'est mieux
d'avoir des représentants des deux sexes. D'ailleurs les
hommes et les femmes ne devraient pas imposer les
mains sans distinction de sexe. Enfin, il est quelquefois
nécessaire de maintenir physiquement une personne,
car bien qu'il ne faille pas lutter contre la chair et le sang,
les démons peuvent se montrer violents. Il faut donc
veiller à ce qu'elle ne puisse se faire du mal ou en causer
aux autres.

L'unité de l'équipe
L'unité est absolument indispensable dans une équipe
de délivrance. Satan tablera sur la désunion. Il tentera
même de la créer de toutes les manières possibles. Soyez
constamment sur vos gardes. Cela est très bien illustré
par une expérience que j'ai vécue lors de ma deuxième
intervention dans ce ministère de la délivrance. Nous
étions alors six ou sept participants dans un groupe de
prière et nous nous engageâmes à délivrer une femme
d'une oppression démoniaque. Défiés, les démons com­
mencèrent à s'exprimer facilement à travers cette per­
sonne. L'un d'eux affirma: «Il n'y en a qu'un parmi vous
qui suit vraiment le Seigneur et les autres prétendent le
faire». Le but de cette déclaration était de briser notre
unité et c'est ce qui se produisit. Chacun d'entre nous
commença immédiatement à penser qu'il était le seul à

1 46
L'équipe de délivrance

suivre le Seigneur et il devint soupçonneux à l'égard de


la consécration des autres. A cause de cela nous perdîmes
de vue l'ennemi et l'attention de chacun se concen­
tra sur lui-même et sur les autres.
Ainsi tous les membres d'un groupe doivent apprendre à
se soumettre à l'Esprit Saint et à avoir confiance les uns
dans les autres. Quand on est au coeur de la bataille
contre les puissances des démons, ce n'est pas le mo­
ment de discuter des différences existant entre nous. Si
l'on reçoit le discernement des esprits, les autres de­
vraient aussi en avoir le témoignage dans leur esprit.
Cependant, il est préférable d'aller de l'avant plutôt que
de discuter sur la justesse du discernement. Une erreur
occasionnelle pourra probablement se produire, mais
elle ne fera pas échouer la délivrance.

Les fonctions des membres de l'équipe


Il faut souligner qu'aucune règle stricte ou prématurée
ne peut être imposée. Chaque membre de l'équipe doit
être sensible et obéissant à la direction du Saint-Esprit.
Le mieux est qu'une personne ou deux commandent les
esprits pendant que les autres prieront, liront les Ecritu­
res, loueront le Seigneur ou chanteront. Les chants
mettant en évidence le sang de Jésus sont très efficaces
et appropriés. Il n'est pas rare que le «leader» change
plusieurs fois, surtout si la séance se prolonge. Ce
transfert de direction peut s'accomplir très facilement.
C'est parfois difficile pour une personne de garder la
position de leader pendant un longue période. N'avez­
vous jamais observé un vol d'oies sauvages ? Si oui,
vous avez une image de la manière dont la responsabilité

1 47
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 7

du conducteur peut changer. L'oiseau de tête fendra l'air


pendant quelques minutes, puis il retournera dans la
formation pour se «reposer» tandis qu'un autre le rem­
placera dans sa position de guide. L'équipe de déli­
vrance peut coopérer de la même façon. Le but est de
délivrer les captifs et d'en attribuer la gloire à Jésus;
aussi cela ne devrait faire aucune différence dans le
choix de la personne qui dirige le combat. Chaque place
dans l'équipe est importante.

1 48
Chapitre 1 8

Devrais-je être u n ouvrier


dans la délivrance ?

«Comment êtes-vous entré dans le ministère de déli­


vrance ?» On me pose souvent cette question. C'est
vraiment quelque chose que je ne désirais pas et que je
ne recherchais pas. Souvent je réponds: «Regardez, là
dehors, sur le sol, et vous y verrez les traces que mes
doigts de pied y ont laissées lorsque j 'ai été entraîné dans
cette entreprise». Le Seigneur ne m'a pas appelé dans ce
genre de ministère, il m'a plongé dedans. Dans Matthieu
9:38, Jésus a demandé à ses disciples de prier pour que
le Seigneur de la moisson «envoie» des ouvriers. L'in­
terprétation littérale est qu'il «poussera» ou «forcera»
les ouvriers. C'est ainsi que j 'ai vécu «l'appel». Le
Seigneur ne me l'a pas demandé, il me l'a ordonné !
Ce fut formidable de découvrir que Jésus est «le même
h ier, aujourd'hui et pour l'éternité» (Hébreux 13:8).
Après avoir reçu le baptême du Saint-Esprit, j 'ai dé­
couvert que les miracles n'ont pas pris fin à la mort des
douze apôtres ou quand le canon des Ecritures fut
co mplètement formé. L e s m i racles sont pour

1 49
Les voleurs dans le temple Chapitre 18

aujourd'hui. Je suis allé écouter Kathryn Kuhlman et


j 'ai été témoin d'un grand nombre de miracles de gué­
rison lors de cette réunion. Ma foi en a été ravivée et je
me suis mis à penser à tous mes amis qui avaient
besoin de guérison.
Un pasteur me tenait beaucoup à coeur et je désirais le
voir guéri plus que n'importe qui. Il souffrait de mi­
graines continuelles depuis seize ans. Cela était dû à
une grave blessure qu'il avait eue à la tête. Les méde­
cins n'avaient pas de solution à offrir. Ils suggérèrent
une opération exploratrice du cerveau, mais Fred n'ac­
cepta pas de subir une intervention chirurgicale dange­
reuse et n'offrant que peu de chance d'améliorer son
état. A cause de la douleur, il ne pouvait pas dormir et
il était nerveusement en piteux état. Il ne pouvait ni
étudier, ni préparer convenablement ses sermons et la
douleur constante le rendait de mauvaise humeur et
irritable. Sa famille vivait dans un climat de forte ten­
sion: les enfants n'avaient pas le droit de faire du bruit
et l'état de santé de Fred était le centre de tout. Je dis à
mon ami que j'allais prier pour lui jusqu'à ce qu'il
guérisse. Chaque jour pendant une semaine, j'ai lon­
guement prié. Puis un matin, le Seigneur me dit, dans
la prière, que le problème de Fred était dû à un esprit
mauvais. Avais-je vraiment entendu la voix de Dieu ?
Comment partager une telle révélation avec mon ami ?
Qu'allait-il en penser ? Après tout que savais-je, moi,
au sujet des démons ? J'en avais bien entendu parler au
cours de deux ou trois réunions auxquelles j'avais par­
ticipé, mais je n'avais rien lu sur ce sujet. Comment
pouvais-je être sûr ? Que devais-je faire ?

1 50
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

L'impression qu'il me fallait partager avec Fred ce qui


m'avait été révélé ne me quittait pas et même devenait de
plus en plus forte. Alors un jour que nous étions ensemble,
j'ai abordé le sujet avec précaution: «Fred, j'ai promis de
prier pour toi jusqu'à ce que Dieu te guérisse, » ai-je rappelé
«et je le fais quotidiennement. L'autre jour, le Seigneur
m'a fait connaître la cause de ton problème». J'attendis la
réaction de Fred. Toute son attention m'était acquise, et il
dit: «Eh bien, loué soit le Seigneur ! Que t'a-t-il dit ?»
«Bon, Fred, je ne sais pas ce que tu vas en penser, » dis-je
Ue choisissais mes mots aussi bien que je le pouvais) «mais
le Seigneur m'a dit que tes maux de tête étaient dus à un
démon». Je retins ma respiration, tout en observant son
visage. J'ignorais que Fred en savait plus que moi sur les
démons. Il le prit avec sérénité: «Et bien loué soit Dieu ! »
s'exclama-t-il, l'air triomphant. «La Bible ne dit-elle pas
que les démons peuvent être chassés ? Je veux que tu les
chasses hors de moi.» «Ah mais, attends une minute, »
protestai-je «je n'y connais rien, moi, pour chasser les
démons; mais je pense trouver quelqu'un qui saura
comment s'y prendre. Donne-moi quelques jours pour prier
afin de savoir qui pourrait faire cela pour toi. Dès que
j'aurai découvert une personne, je te le ferai savoir.»
Je me mis immédiatement en prière demandant à Dieu
de me conduire auprès d'un serviteur exerçant le mi­
nistère de délivrance. Le Seigneur me dit: «Toi, fais­
le». Alors je me remis à prier. J'expliquai avec soin au
Seigneur combien je n'étais pas qualifié. Cela devait
être pire à entendre que les bonnes raisons données par
Moïse au buisson ardent pour s'excuser de ne pas être
c apable de condu i re le p e uple hors d ' Egypte .

151
Les voleurs dans le temple Chapitre 18

L e Seigneur ne me laissa pas le choix. Je devais exer­


cer le ministère. Des tas de pensées m'assaillirent.
Qu'adviendrait-il de moi si j 'attaquais de front des es­
prits démoniaques ? Ne me prendraient-ils pas tout par­
ticulièrement comme cible ? J'allais sûrement avoir des
e n nu i s . L'aven i r me p a r a i s s ai t effray a n t . Une
semaine plus tard, je m'entretins de nouveau avec Fred
et lui fit part du résultat de mes prières. Il ne lui
semblait pas raisonnable que ce soit à moi qu'in­
combe l'exercice du ministère à son égard, mais il
était tout à fait prêt à passer par là. Nous décidâmes de
prier encore une semaine et d'étudier les Ecritures pour
voir ce qu'elles disaient là-dessus. Puis, avec nos
épouses, nous nous réunîmes pour voir ce qui allait se
passer. Enfin le jour où nous devions faire une tenta­
tive arriva. Fred et sa femme devaient venir dîner chez
nous et puis nous devions nous rendre à l'église pour
notre réunion de prière - ou ce qu'il en adviendrait.
J'étais heureux parce qu'il y avait eu beaucoup à faire
ce jour-là. Il avait fallu faire un déplacement hors de
la ville et nous étions de retour à la maison environ
deux heures avant que Fred et sa femme n'arrivent. Sur
le pallier se trouvait une petite brochure, retenue par
une pierre. Un ami, ne m'ayant pas trouvé chez moi et
d e p a s s a ge d a n s l a v i l l e , me l ' av a i t l a i s s é e .
Je n'en croyais pas mes yeux lorsque j 'en lus le titre:
«Comment chasser les démons» *, par Derek Prince.
Mon ami n'était pas au courant du fait que le minis­
tère devait être exercé quelques instants plus tard. Le
moment ne pouvait pas être mieux choisi et ne pou­
vait l'être que par Dieu !

1 52
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

En quelques minutes, j'avais dévoré le contenu de la


brochure. Elle était pratique et bourrée d'informations
utiles. Nous devions nous attendre à ce que quelque
chose se manifeste lorsque le démons sortirait. En tout
cas, je me sentais un peu plus sûr de moi sur le sujet
dans son ensemble. Lorsque Fred et son épouse arrivè­
rent, je leur fis lire la brochure avant d'entreprendre la
délivrance.
Nous passâmes quelque temps dans la prière avant de
commencer à combattre le démon. A ce moment-là, je
n'envisageais que l'éventualité d'un seul démon. Je
n'avais pas plus de connaissance que cela sur le sujet.
Fred était donc toujours à genoux lorsque j 'ai suggéré
que l'on commençât à s'adresser au démon. Ma
femme et moi imposâmes nos mains sur sa tête et nous
avons dit: «J'ordonne au démon de sortir, au nom de
Jésus». Après avoir donné moi-même cet ordre, mon
épouse l'a répété et nous avons attendu pour voir ce
qui allait se passer. Pour finir j 'ai dit: «Fred, est-ce que
tu sens quelque chose ? Crois-tu que quelque chose se
soit passé ?» Fred secoua la tête négativement. I l
n'avait rien ressenti. Après une brève concertation,
nous décidâmes de recommencer. L'ordre fut pro­
noncé à plusieurs reprises. Mais qu'arrivait-il donc à
Fred ? Son visage se contorsionnait. Il essayait de
parler, mais aucune syllabe ne sortait de sa bouche. Il
avait l'air d'étouffer. Ce n'était pas le moment de se
relâcher. Nous continuâmes à ordonner au démon de
sortir de lui et Fred commença à tousser violemment.
Cela dura environ une minute. Puis il s'effondra par
terre sur un côté et gisait là, sans bouger.

1 53
Les voleurs dans le temple Chapitre 18

«Est-ce que c'est sorti, Fred ? » demandai-je. «Je


pense» murmura-t-il. Il pouvait à peine parler. «Je suis
si faible, » expliqua-t-il «que je ne peux pas me rele­
ver». Nous priâmes pour lui et remerciâmes Dieu pour
sa délivrance. Il fallut au moins cinq minutes pour que
Fred parvienne à s'asseoir.
Pendant tout ce temps, le femme de Fred était restée
assise et priait. Je l'entendis chanter doucement
«Amazing Grace» (Etonnante grâce). Voulant joindre
ma voix à la sienne, j'écoutai les paroles qu'elle chan­
tait, lorsque je me rendis compte qu'elle chantait en
langues. J'avais prié pour elle quelques semaines aupa­
ravant afin qu'elle reçoive le baptême du Saint-Esprit, et
elle n'avait pu prononcer qu'une petite phrase en lan­
gues. Et voilà qu'elle chantait en toute liberté. Nous
jubilions tous les quatre.
Je revis Fred une semaine plus tard. J'avais hâte de
savoir ce qu'il en était de son mal de tête. J'étais sûr qu'il
me dirait que tout était parti. «Frank, je ne sais pas
trop ce qu'il faut en penser, » commença-t-il «mais j 'ai
toujours mal à la tête. Cela ne va pas mieux». La
déception qui m'envahit me donna la nausée. Comment
un ministère pouvait-il être si spectaculaire et pourtant
inefficace ? Nous étions tous deux déconcertés.
Fred m'informa qu'il venait d'accepter sa nomination
de pasteur dans une église d'un autre Etat. Il devait
déménager immédiatement. Ce ne fut que six mois
plus tard que nous le revîmes, alors que nous étions en
déplacement dans un lieu proche de son nouveau do­
micile. Nous fîmes les quelques kilomètres supplé­
mentaires pour lui rendre visite et y passer la nuit.

1 54
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

Dans la soirée, au cours de notre prière, nous décidâ­


mes qu'il serait bon de poursuivre sur l'heure la déli­
vrance de Fred. Au cours des derniers mois, nous nous
étions sérieusement documentés sur les démons et
étions arrivés à la conclusion qu'il pouvait y en avoir
plus d'un en notre ami. Peut-être n'avions-nous pas
chassé celui qui provoquait ces maux de tête. Nous
voulions persévérer encore.
Fred s'assit sur une chaise et nous nous rassemblâmes
autour de lui. Il coopérait activement. Il était prêt à
faire tout ce qui pouvait lui offrir la moindre lueur
d'espoir de se débarrasser de cette douleur incessante
qui le minait. A l'époque, nous ne savions pas com­
ment discerner les différentes sortes d'esprits et n'a­
vions jamais reçu de discernement surnaturel sur les
différentes espèces de démons. Nous avons donc donné
un ordre général pour que les démons en lui sortent,
quels qu'ils fussent. Chaque fois qu'un ordre était
donné, Fred se mettait à tousser. Il sentait une pres­
sion dans sa gorge et c'est en toussant qu'il en était
soulagé. Ceci se répéta environ six fois.
«Est-ce que ton mal de tête est parti maintenant ?»
questionnai-je. «Non, c'est pire que jamais» répondit
Fred. Et cela se voyait qu'il y avait toujours quelque
chose en lui. A ce moment-là, je me souvins avoir
écouté une cassette sur la délivrance où le serviteur
de Dieu dans l'exercice de son ministère donnait l'or­
dre aux démons de se nommer. Nous décidâmes d'es­
sayer cela. «Quel est ton nom ?» demandai-je au dé­
mon, car j'étais sûr qu'il était toujours en Fred. «Au
nom de Jésus, je t'ordonne de me dire ton nom.»

1 55
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 8

Son visage commença à s e contorsionner, comme


nous l'avions vu la première fois. Je continuai à lui
ordonner de me dire son nom. Les lèvres de Fred
devinrent protubérantes, sa bouche se convulsa et
dans un grognement, tout doucement, d'une voix à
peine perceptible, il dit un mot: «Dou ... leur». Cela
semblait si simple. Pourquoi ne l'avions-nous pas
compris plus tôt ? «Esprit de douleur, sors de Fred.»
Nos paroles se faisaient insistantes. «Au nom de
Jésus, sors de lui.» La femme de Fred, pressentant ce
qui allait se passer, se saisit d'un journal posé sur
une table basse et le jeta à terre, entre les jambes de
son mari. Immédiatement, Fred toussa et vomit deux
gros paquets de glaires sur le journal. Le démon était
parti ! La douleur s'en était allée.
Il y a maintenant près de cinq ans de cela et Fred est
toujours guéri. Dieu a répondu à nos prières !

Surmonter la peur
La peur empêche beaucoup de personnes à deve­
nir des «ministres de la délivrance» - la peur des
démons aussi bien que la peur des gens. Ma pre­
mière théorie sur le diable était que si j e le laisse
tranquille, il me laissera tranquille. R ien n'est plus
éloigné de la vérité. Laisser le diable tranquille,
c 'est le laisser libre d'agir, libre d'oeuvrer sans
être entravé dans sa tâche. Nous n'avons aucune
raison d'avoir peur du diable et de ses démons, car
Jésus les a vaincus. Dans 1 Jean 3 : 8 il nous est
rappelé que Jésus vint dans le monde dans le but
p ré c i s de « détr u i re les o e u vres du dia b l e » .

156
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

Dans Colossiens 2: 1 5 i l nous est montré que par la


croix, Jésus «a dépouillé les dominations et les autori­
tés et les a livrées publiquement en spectacle en triom­
phant d'elles».
Afin de marcher sans peur contre ces principautés et
toute la puissance démoniaque, nous devons réaliser
qu'il ne reste plus à Satan aucun pouvoir réel. C 'est un
menteur, un trompeur, un usurpateur, un intrus et un
voleur. Jésus l'a déjà jugé (voir Jean 16: 1 1). C 'est
maintenant la responsabilité de l'Eglise d'exécuter
ce jugement. Levons-nous contre les démons avec
l'autorité du nom de Jésus et le pouvoir de son sang
versé, et nous verrons que les démons ne pourront rien
faire d'autre que de céder. Nous n'avons pas à avoir
peur d'un ennemi dépouillé de ses armes (voir Luc
1 1 :22). L'ennemi est absolument sans défense. La
seule chose que le chrétien doit craindre, c'est d'avoir
peur.
Satan, ce menteur ancien, celui qui trompe, essayera de
vous faire croire à des représailles, qu'il va vous atta­
quer vous et votre famille par la maladie, l'accident ou
tout autre sinistre. Mais vous lui marcherez dessus «et
rien ne pourra vous nuire» (Luc 10:19).
Si nous n'écoutons pas les mensonges que les démons
chuchotent à nos oreilles, alors ils nous attaqueront en
mettant des mensonges dans la bouche des gens. Il se
trouve toujours quelqu'un pour me demander: «Avez­
vous entendu parler du pasteur un tel ou du frère un tel
(hommes connus pour leur ministère de délivrance) ? J'ai
entendu dire qu'ils ont ruiné leur ministère en s'occupant
des démons. Ils ne sont plus invités nulle part à exercer».

1 57
Les voleurs dans le temple Chapitre 18

Mais moi je sais que ces hommes de Dieu ne peuvent


satisfaire à toutes les invitations qui leur sont faites. Tout
cela n'est que mensonge de l'ennemi pour semer la peur.
Alors qu'ils débutaient dans le ministère de délivrance,
certains pasteurs de ma connaissance se sont vus assurés
par l'ennemi qu'ils allaient perdre des membres de leur
église, ou bien que ceux qui envisageaient de le devenir
seraient effrayés et s'en iraient. Sans aucun doute, l'en­
nemi fera en sorte que quelques-uns soient offensés ou
effrayés, mais si un pasteur commence à préserver son
propre petit royaume plutôt que d'obéir au commande­
ment de Christ, il perdra beaucoup plus que ce qu'il avait
espéré gagner.
«Avez-vous entendu dire que le pasteur un tel chasse les
démons des chrétiens ?» Si le diable ne peut vous vain­
cre par des tactiques de peur et de mensonge, il aura alors
recours aux critiques de la bouche d'autrui. Deux pas­
teurs parlaient ensemble. L'un dit: «Nous devrions être
très prudents ces temps-ci à cause des fausses doctrines
et des faux docteurs. N'avez-vous donc pas entendu parler
d'un certain prédicateur du nom de Hammond qui circu­
lerait dans la région en chassant les démons des chré­
tiens ?» (L'autre pasteur se garda bien de répondre:
«Hammond est actuellement en train d'exercer son mi­
nistère parmi mon propre troupeau») « Hammond ne
pense qu'à une chose: le diable. Je pense que nous de­
vrions garder nos pensées fixées sur Jésus». Et voilà ! Le
diable doit vraiment se réjouir de trouver des gens parmi
le peuple de Dieu qui font chorus. Le diable se servira de
n'importe quelle ruse pour maintenir le peuple de Dieu
hors du combat spirituel ... il a tout à y gagner.

1 58
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

Exigences personnelles pour exercer le ministère


Jésus conseilla à tous ceux qui le suivaient de bien
calculer le prix à payer pour devenir son disciple. Servir
le Seigneur demande des sacrifices personnels. Si l'on
n'est pas prêt à payer le prix, il ne faut jamais s'engager.
Considérons certaines des exigences requises du servi­
teur exerçant le ministère de délivrance.

1. Le temps
S'occuper de délivrance prend beaucoup de temps. Cela
est vrai du fait du temps à consacrer à chaque personne
individuellement et du fait du grand nombre de person­
nes à qui le ministère peut s'appliquer. Il y a actuelle­
ment une telle demande pour la délivrance, que celui qui
s'engage dans ce ministère comprendra bien vite pour­
quoi il est dit de Jésus ...

Jésus . . . entra dans une maison; il voulait que personne


ne le sache, mais il ne put rester caché.
Marc 7:24
2. L'énergie
Il arrive que les serviteurs exerçant le ministère de
délivrance soient à !'oeuvre pendant de longues heures.
Bien des fois, notre équipe a combattu jusque bien au­
delà de minuit, tandis que d'autres attendaient encore
pour nous voir. Dans quelques cas, nous avons été
engagés dans le combat seize heures par jour, et cela
durant une semaine ou plus. Dans ces moments-là, le
Seigneur nous donnait des forces supplémentaires, mais
les serviteurs peuvent éprouver le besoin de prendre du
repos, comme le firent Jésus et ses disciples.

1 59
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 8

Jésus leur dit: Venez à l'écart dans u n lieu désert et


reposez-vous un peu. Car beaucoup de personnes al­
laient et venaient, et ils n 'avaient même pas le temps de
manger.
Marc 6:31

3. La patience
Il y a toujours ceux qui ne gardent pas leur délivrance.
Ils sont lents à apprendre et doivent être enseignés et
encouragés sans cesse. La tentation vient alors de passer
notre temps avec ceux qui offrent plus d'espoir, mais le
Seigneur voudrait nous voir user de patience avec celui
qui est lent à apprendre.

Le serviteur doit être consacré


Que l'on soit déjà engagé dans ce ministère ou que l'on
envisage de le faire, il faut décider de se consacrer
totalement. Consacrez-vous au Christ et aux autres.
Quand les disciples de Jésus ne réussirent pas à délivrer
de son oppression un jeune lunatique, ils cherchèrent le
pourquoi de leur échec. Jésus répondit à leur interroga­
toire en disant:

Race incrédule etperverse, jusqu'à quand serai-je avec


vous ? Jusqu 'à quand vous supporterai-je ? Amenez-le
moi ici.
Matthieu 1 7:17

Jésus leur dit qu'ils étaient sans foi, ce qui signifie


littéralement «infidèles» ou «inconstants». Ils sont
accusés de n'être pas totalement consacrés au Christ.

1 60
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

De plus, il les appelle race (génération) perverse. Le


terme «pervers» veut dire ici «Se détourner, s'écar­
ter». Les disciples s'intéressaient plus aux autres
choses qu'ils ne s'intéressaient au royaume de Dieu.
Dans le récit parallèle de Marc, nous lisons que les
disciples se querellaient entre eux pour savoir lequel
parmi eux était le plus grand. Alors ce n'est pas
étonnant que Jésus les ait trouvés infidèles et détour­
nés. Pas étonnant non plus qu'ils n'aient pas eu de
pmssance.

1. Aimant et sage
On doit aussi avoir une réelle compassion pour les
autres. Celui qui exerce le ministère de délivrance
aura bien des occasions de montrer la véritable na­
ture de son amour. Il devra toujours être prêt à faire
le deuxième kilomètre et à tendre l'autre joue. Dans
notre propre ministère, nous avons souvent jugé né­
cessaire d'inviter les gens à demeurer chez nous
pendant un certain temps, afin qu'ils puissent rece­
voir un ministère approprié. Ceci nécessite de
l'amour et aussi de la sagesse. Des démons ont
essayé de se servir de ces personnes pour prendre la
direction de mon foyer, diriger ma vie et lancer des
paroles d'accusation et de condamnation. Ce n'est
pas aimer que de céder aux pressions que les démons
imposent aux gens. Après leur délivrance, ils appré­
cieront que vous ayez su faire la différence entre leur
propre personne et ce que les démons disaient ou
faisaient en eux.

161
Les voleurs dans le temple Chapitre 18

2. Sans reproche
Cela nous conduit à faire remarquer que le serviteur doit
être lui-même exempt de toute interférence démoniaque
avant d'être qualifié pour délivrer les autres. S 'il ne s'est
pas soumis lui-même pour être pleinement libéré, alors
que cela était nécessaire, il sentira une résistance inté­
rieure et un combat qui affecteront grandement sa pro­
pre efficacité. J'ai appris moi-même cette leçon en
essayant d'aider mon épouse. Nous avions réalisé que
des démons étaient responsables de certaines tensions
entre nous. Un jour que nous étions tous deux seuls à la
maison, nous avons décidé de nous libérer l'un l'autre.
Comme j 'interpellais les démons pour qu'ils quittent ma
femme, elle fut projetée au sol et ils commencèrent à
s'exprimer à travers elle. L'un d'eux lança une accusa­
tion directe contre moi. Je savais que j'étais coupable de
ce dont le démon m'accusait. Le poids de son accusation
était tel que je ne pus continuer à délivrer mon épouse.
Il fallait que j 'avoue mon péché, lui en demande pardon
et qu'elle chasse le démon hors de moi avant que je ne
puisse continuer à la délivrer. Cela nous a unis par un
lien d'amour et de pardon et a fermé la porte à toute autre
intrusion de l'ennemi.

3. Porter le fardeau des autres


Un serviteur de délivrance doit écouter beaucoup d'his­
toires sordides sur des actes et des comportements
coupables. Il peut être appelé à aider des responsables
respectables dans l'église qui n'ont jamais partagé leurs
conflits intérieurs et leurs échecs envers les autres.
Ce sont des moments où il exercera le ministère

1 62
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

confidentiellement et dans l'amour ... portant les fardeaux


des autres en accomplissant ainsi la loi de Christ. Ce qu'il
a entendu n'affectera en rien sa relation avec ces personnes
et il ne se permettra pas de se souvenir des péchés que
Christ a pardonnés, ni de repenser à leur laideur que la
délivrance a effacée.
Exercer le ministère de délivrance, c'est accepter d'être
comme le sacrificateur de l'Ancien Testament qui man­
geait les sacrifices de culpabilité et ceux pour l'expiation
des péchés. Selon Nombres 18:8-1 1 , seuls Aaron et ses fils
pouvaient manger la chair de ces offrandes. Chaque mâle
la mangera. D'autres sacrifices pouvaient être mangés par
les autres membres de la famille du sacrificateur, mais seuls
les sacrificateurs mâles pouvaient manger les sacrifices de
culpabilité et ceux d'expiation des péchés. C'était leur
devoir de les manger. Le mâle représente la force. Il faut
une personne forte pour exercer le ministère de délivrance.
Dans le Nouveau Testament, tous les croyants sont
sacrificateurs. En tant que tels, il est de notre devoir de
manger les sacrifices de culpabilité et ceux d'expiation des
péchés des autres. Ce qui nous a été confié dans un esprit
de confession et de repentance est consumé et non partagé
... pas même avec un membre de notre propre famille !

Frères, si quelqu'un vient à être surpris en quelquefaute,


vous qui êtes spirituels (c'est- à - direforts dans le Seigneur),
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à
toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les
fardeaux les uns des autres et vous accomplirez ainsi la
loi du Christ.
Galates 6:1-2

1 63
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 8

4 . Prier e t jeûner
Jésus précisa que certains types de démons sont plus
forts que d'autres, car ...

Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière et par le


jeûne.**
Marc 9:29

Les disciples avaient échoué dans leur tentative de


délivrer un jeune homme d'un esprit muet. En réalité,
Jésus attribuait leur échec à leur manque de consécration
spirituelle. Nous aussi nous pouvons échouer pour la
même raison. Jésus leur recommanda la prière et le
jeûne** comme remède à leur état spirituel. Le concept
du jeûne est en train d'être restauré dans l'Eglise
aujourd'hui. Jeûner, ce n'est pas une façon de marchan­
der la puissance de Dieu, mais c'est un moyen de
crucifier la chair afin que tout notre attachement soit
porté sur les choses d'en haut, et non sur les choses de la
terre. A moins de jeûner et de prier, on ne développera
pas en soi les forces spirituelles adéquates pour faire
face à chaque attaque de l'ennemi.

Bénédictions et gains
Cela dit, il ne faudrait pas croire que le ministère de
délivrance n'est que rigueur, difficulté et sacrifice. Il est
aussi bénédiction et source de bienfaits et de joie.
La session de délivrance est en elle-même une occasion de
louange et d'adoration. La parole de Dieu trouve une
place de premier plan car elle est le glaive de !'Esprit qui
transperce l'ennemi. Beaucoup de passages de !'Ecriture

1 64
Devrais-je être un ouvrier dans la délivrance ?

sont utilisés pour enseigner, corriger, instruire et exhor­


ter. Il y a aussi la prière par l'intelligence et la prière par
!'Esprit ... prières de supplication, d'intercession, de
remerciement et de louange. Il y a des chants qui exaltent
Christ et son sacrifice et des cantiques d'adoration. Il y
a de la joie à voir des captifs libérés et l'excitation de la
victoire se traduit en un crescendo de louanges. Quand
la délivrance est conduite dans une telle atmosphère
spirituelle, la puissance se manifeste et brise la résis­
tance de l'ennemi. Jésus reste au centre du combat et les
serviteurs du Seigneur sont fortifiés et édifiés.
En exerçant ce ministère, j'ai rencontré les gens les plus
merveilleux de la famille de Dieu. Cela réchauffe le
coeur de découvrir combien de chrétiens recherchent
une vie spirituelle pleine et épanouie. Toute honte, toute
pudeur, toute vanité sont laissées de côté et on connaît
les personnes en un instant. Je ne pourrai jamais donner
un prix à la valeur des amitiés que j'ai conclues au
travers de ce ministère de délivrance.
Et quelle joie de voir des multitudes de gens amenés à la
victoire. La partie la plus frustrante de mon ministère
pastoral était l'activité de conseil. J'étais prêt à écouter,
à encourager, à conseiller, mais la plupart du temps je
n'avais aucune solution à proposer; il n'y avait pas de
remède. Maintenant nous allons à la racine du problème,
et là où il n'y avait aucune réponse, nous en apportons
une. Des chrétiens sont sauvés de leur vie de destruction
et de défaite, et amenés à une vie stable et pleine de
fruits.
J'ai souvent dit que l'une des plus grandes bénédictions
reçues au travers de ce ministère, c'est la connaissance

1 65
Les voleurs dans le temple Chapitre 18

que j 'ai gagnée du royaume spirituel. J'ai découvert une


ligne de démarcation très nette entre le royaume de la
lumière et celui des ténèbres. La conscience spirituelle
est aiguisée, les ruses de Satan sont beaucoup plus
facilement discernées. Le sentier de la justice devant
Dieu est plus évident que jamais, et il est plus facile de
ne plus se laisser entraîner dans des conflits charnels
avec les autres et ainsi de continuer le combat dans les
cieux.

* Titre original «An Introduction to Expelling Demons», disponi­


ble chez Impact Books, Inc.
** Note: certains manuscrits mentionnent « . .. que par la prière».

1 66
Chapitre 19

Suggestions pratiques
pour le ministère de délivrance

Que fait-on pour délivrer une personne d'esprits démo­


niaques ? Comment s'y prend-on ? Cela c'est le côté
pratique de la délivrance. Les suggestions faites dans ce
chapitre ne sont pas offertes comme étant la procédure
ultime. Notre objectif est de partager ce que nous avons
acquis par l'étude, l'expérience et la révélation. Nous
exhortons chaque personne engagée dans le ministère
de délivrance à rester attentive à l'enseignement et à la
conduite du Saint-Esprit.

La pièce et l'équipement pour le ministère


Quand une délivrance est prévue à l'avance, un endroit
convenable doit être recherché. Ce devrait être une pièce
située de telle sorte que d'autres personnes à l'extérieur
ne puissent être intriguées ou dérangées par les bruits et
où, bien évidemment, des étrangers ne puissent venir.
On devra fournir une chaise pour chaque personne
présente. Une chaise droite et sans accoudoirs est ce
qu'il y a de plus pratique pour le candidat. On la placera

1 67
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 9

au milieu d e la pièce afin que les autres puissent l'entou­


rer. Comme parfois, lorsque les démons sortent, il y a
des crachements et des vomissements, on prévoira un
récipient pour faire face à cette éventualité; une cuvette
en plastique est facile à trouver. On disposera aussi d'un
stock de serviettes et de mouchoirs en papier et, à portée
de main, on mettra un carnet et un stylo pour prendre des
notes.

L'entretien avant la délivrance


Nous supposerons que le candidat à la délivrance n'est
pas venu sous la pression de sa famille ou de ses amis et
qu'il est prêt et ouvert à la délivrance. Il faut expliquer
que l'honnêteté et l'humilité sont les clefs d'une déli­
vrance efficace. La personne doit savoir que tout ce
qu'elle partagera se fera dans la confiance et que «son
histoire» ne sera pas divulguée. Cependant, ceux qui ont
eux-mêmes expérimenté une délivrance peuvent, comme
témoignage d'amour de la puissance du Seigneur, don­
ner leur propre témoignage. Jésus a ainsi encouragé le
Gadarénien:

Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce


que le Seigneur t'a fait et comment il a eu pitié de toi.
Il s 'en alla et se mit à publier dans la Décapole (dix
villes) tout ce que Jésus avaitfait pour lui. Et tous étaient
dans l'admiration.
Marc 5:1 9-20

Le but de l'entretien est de détecter la présence des


esprits et de découvrir leur nature. Cela se fait en

1 68
Suggestions pratiques pour le ministère de délivrance

examinant ce que sont ou ont été les problèmes dans la


vie de la personne (voir chapitre 6 sur les «Sept moyens
de déter-miner le besoin de délivrance»). Les démons
rentrent par des portes ouvertes dans notre vie. L'entre­
tien permettra de voir quand et comment celles-ci l'ont
été.
Quelqu'un dans l'équipe fera office de secrétaire. En
haut de la page, il écrira le nom de la personne, son
adresse et la date du jour. Ces notes prises par le
secrétaire ont une triple raison d'être:
1) elles permettront à l'équipe de procéder de façon
ordonnée en vue d'une délivrance complète,
2) la personne délivrée peut désirer une copie de ces
notes qui l'aideront à comprendre à quels démons
elle a affaire, quels sont leurs colonies ou groupe­
ments et savoir exactement à quoi elle doit prendre
garde, afin de conserver sa délivrance,
3) les notes sont aussi gardées par l'équipe dans
l'éventualité d'un besoin de poursuivre la délivrance.
Quand une équipe voit un grand nombre de personnes,
il n'est pas possible de se souvenir de toutes ces
informations.
Faites en sorte que la personne commence à évoquer des
faits, des expériences, des attitudes qui remontent à son
plus jeune âge et qui auraient pu ouvrir la porte aux
démons. Satan n'opère pas avec des règles morales et
n'a aucun remord à profiter des circonstances de l'en­
fance. En fait, il cherchera à créer des circonstances au
travers desquelles il pourra agir et entrer. Procéder ainsi
vous permettra de découvrir certaines choses comme le
rejet, l'insécurité, la solitude, l'infériorité, le ressenti-

1 69
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 9

ment, l a rébellion, l a peur, l a haine, l a pitié d e soi, les


fantasmes, la jalousie, le mensonge.
La personne peut insister sur le fait que certaines de ces
choses ne sont plus de réels problèmes dans sa vie. Ce
peut-être vrai. Cependant de multiples expériences ont
apporté la preuve qu'un démon qui a pu s'introduire
dans une personne grâce à telle ou telle circonstance de
sa vie y restera jusqu'à ce qu'il en soit chassé. Lorsque
la personne devient chrétienne et qu'elle grandit dans la
vie spirituelle, sa force s'accroît et elle apprend à résister
aux influences démoniaques. Mais ceci ne veut nulle­
ment dire que les esprits mauvais se découragent et
partent. Jésus n'a enseigné qu'une seule façon de se
débarrasser des démons: les chasser en son nom. Nous
avons entendu des démons se plaindre qu'ils n'avaient
plus de maison confortable et que leur pouvoir sur cette
personne avait diminué. Cependant, ils avaient préféré
rester là plutôt que de courir le risque de ne pouvoir
pénétrer dans quelqu'un d'autre. Ils restaient dans l'es­
poir de surprendre la personne dans un moment de
faiblesse et de reprendre le contrôle.
Les problèmes courants de la personne ont générale­
ment leurs racines dans les premières années de sa vie.
Il peut, par exemple, y avoir des tensions et des querelles
au sein d'un couple. Cela peut provenir d'un esprit de
rébellion chez la femme, qui serait entré quand elle était
petite fille, et d'un esprit de ressentiment chez le mari,
qui aurait pu entrer quand il était seulement un petit
garçon. Ce sont des faits que l'entretien amènera à la
lumière.
Quand un démon est détecté, commencez à rechercher

1 70
Suggestions pratiques pour le ministère de délivrance

ses compagnons (voir chapitre 20 sur «Les groupements


de démons»). Par exemple, la personne peut vous dire
qu'elle a un problème de timidité. Les esprits compa­
gnons peuvent inclure l'insécurité, l'infériorité, la sau­
vagerie et la pitié de soi. Quand des colonies d'esprits
sont détectées, mettez-les ensemble sur la liste et occu­
pez-vous de toute la colonie lors de la délivrance. Si un
traînard est laissé, il essaiera d'ouvrir à nouveau la porte
aux autres.
Il y a plusieurs choses qui empêcheront une personne de
recevoir la délivrance. La plus courante est le non­
pardon envers les autres. Celui qui n'a pas pardonné à
n'importe quelle autre personne vivante ou morte ne
peut être délivré. La raison nous en est donnée dans
Matthieu 1 8:35. Puisque Dieu nous a pardonné, nous
devons pardonner aux autres. Si nous ne pardonnons
pas, alors nous serons «livrés aux tourmenteurs», les
esprits démoniaques. Aussi, s'il y a non-pardon, que la
personne fasse sincèrement une prière de pardon à
l'intention de tous ceux qui auraient pu l'offenser.
La participation à des pratiques occultes est le second
obstacle à la réception de la délivrance. Ces choses
appartiennent au royaume de Satan et sont des offenses
graves faites à Dieu. Tout contact avec l'occultisme, peu
importe son importance, ne peut être pris à la légère. Il
faut absolument qu'il y ait confession, abjuration et
demande de pardon. Cela est également vrai pour toute
participation à des cultes religieux ou d'une fausse
religion.
Une autre chose gênera aussi la délivrance: il s'agit de
l'avortement. Si une femme a eu un avortement, elle doit

171
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 9

le confesser comme un péché d e meurtre et recevoir le


pardon de Dieu. Tout homme qui a joué un rôle dans un
avortement doit le confesser. Un jour, j 'exerçais mon
ministère auprès d'une femme que je connaissais bien.
Sa délivrance était bloquée et les démons refusaient de
partir. Cette nuit-là, Dieu me réveilla et me donna une
parole de connaissance: «avortement». J'avais l'im­
pression de connaître suffisamment cette personne pour
savoir qu'elle n'avait jamais eu d'avortement. Le jour
suivant, je lui ai demandé si elle n'avait jamais eu de
contact avec l'avortement. Elle voulut savoir comment
je le savais et je lui répondis que le Seigneur me l'avait
révélé. Alors elle me dit que trois mois auparavant, une
voisine était venue la voir, car elle se trouvait enceinte
pour la quatrième fois et refu sait ce nouvel enfant. Cette
femme venait pour lui demander son opinion sur l'avor­
tement et elle lui conseilla de faire cela. Quand elle
comprit qu'elle avait mal agi, elle le confessa et les
démons commencèrent à sortir d'elle.
Certaines personnes bien expérimentées en matière de
délivrance témoignent qu'un adultère non confessé blo­
quera une délivrance. Il est dit que l'offense doit être
confessée à celui contre qui on a péché; le mari confes­
sera sa faute à sa femme et vice versa. Mon expérience
personnelle m'a montré que cette condition n'est pas
toujours indispensable depuis que j 'ai vu des démons de
luxure et d'adultère sortir de personnes qui n'avaient pas
fait de confession à leur conjoint. Nous savons que tout
péché de quelque nature qu'il soit doit être confessé à
Dieu avant toute délivrance, et ma conviction person- '
nelle est que l'on devrait être tout à fait disposé à

1 72
Suggestions pratiques pour le ministère de délivrance

confesser un adultère à son conjoint comme le Seigneur


peut l'ordonner. Mais un mari ou une femme peut ne pas
être prêt à recevoir une telle confession. La sagesse
est nécessaire. Notre objectif est de ne donner «aucun
terrain à l'ennemi» soit en ne confessant pas, soit fina­
lement en le faisant.

La prière de délivrance
La prière est spécialement nécessaire au moment de la
délivrance. N'importe qui de l'équipe présente peut
désirer conduire la prière. Mais avant que la délivrance
débute, le candidat doit lui aussi prier. A cet effet, nous
avons trouvé une prière écrite très efficace. Chaque
membre de l'équipe en garde un exemplaire dans sa
Bible. Cette prière particulière dont nous nous servons
a été obtenue par le ministère de Derek Prince.

Seigneur Jésus, je crois que tu es mort sur la croix pour


mes péchés et que tu es ressuscité d 'entre les morts. Tu
m 'as racheté par ton sang, je t'appartiens et je veux
vivre pour toi. Je confesse tous mes péchés connus et
ignorés et je m 'en repens. Je te les abandonne tous. Je
pardonne à tous les autres comme je veux que toi tu me
pardonnes. Pardonne-moi maintenant etpurifie-moi par
ton sang. Je te remercie Seigneur pour le sang
de Jésus qui me purifie maintenant de tous mes péchés, et
je viens à toi maintenant; tu es mon libérateur. Tu
connais mes besoins particuliers, ce qui me lie, me
tourmente, me souille, ces esprits mauvais, ces esprits
impurs. Je réclame la promesse de ta Parole: «Quiconque
fait appel au nom du Seigneur Jésus- Christ sera délivré».

1 73
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 9

Je crie à toi maintenant, a u nom de Jésus, délivre-moi et


rends-moi libre. Satan.je renonce à toi et à toutes tes oeu­
vres. Je me libère de toi dans le nom de Jésus. Je t'ordonne
de me quitter maintenant dans le nom de Jésus. Amen !*

Prendre autorité sur les puissances spirituelles


Nous avons déjà montré dans le chapitre 1 3 sur «Le combat
par la prière d'intercession» que les puissances démonia­
ques sont rangées en une chaîne de commandement, dans
un ordre établi. Satan a ses représentants désignés au­
dessus des nations, des villes, des églises, des foyers et des
individus. Les Ecritures nous ensei-gnent à combattre cette
structure de puissances en un combat spirituel. Donc
prenez d'abord autorité sur toutes les puissances ayant des
pouvoirs sur les esprits habitant celui qui doit être libéré.
Liez ces puissances supérieures leur interdisant d'interve­
nir de quelque façon que ce soit durant la délivrance. Puis
liez «l'homme fort» ou l'esprit maître, celui qui règne sur
les esprits inférieurs qui habitent la personne.

Comment quelqu 'un peut-il entrer dans la maison d'un


hommefort etpiller ses biens, sans avoir auparavant lié cet
homme fort ? Alors seulement, il pillera sa maison.
Matthieu 12:29

Ordonnez à tous les esprits qui habitent la personne de se


détacher les uns des autres. Interdisez-leur de s'entraiderde
quelque manière que ce soit.

Ordonner aux démons de partir


Quand l'un des serviteurs commence à ordonner à

1 74
Suggestions pratiques pour le ministère de délivrance

des démons spécialement nommés de quitter la per­


sonne au nom de Jésus, les autres membres de
l'équipe présente se tiendront dans la prière, la
louange, les chants ou bien liront les Ecritures. Tout
devrait se faire à voix assourdies. Dans les premiers
temps de mon ministère de délivrance, je perdais ma
voix au bout de quelques heures de combat. Ce n'est
pas la force avec laquelle on parle qui fait trembler
les démons et les fait obéir, mais c'est l'autorité avec
laquelle on parle dans le nom de Jésus !
J'ai l'habitude de m'adresser aux démons de cette
manière: «Démons, je sais que vous êtes là. Je con­
nais votre présence et vos oeuvres mauvaises. Je
vous dis que vous n'avez pas le droit de rester dans
cette personne, car elle appartient à Jésus-Christ.
Jésus l'a rachetée par son propre sang. Ce corps est
le temple du Saint-Esprit. Tout ce qui le souille sera
chassé. Démons, vous êtes des intrus et vous devez
partir. Je vous ordonne de partir maintenant, au nom
de Jésus».
Celui qui est en train d'être délivré devrait coopérer
c:ieCeîte façon: il doit s'abstenir de louer, de prier ou
d! parler en langues. Ce sont là des façons d'agir
dans le Saint-Esprit, et la bouche et le souffle doi­
vent être gardés libres pour le départ des mauvais
esprits. Il doit être encouragé à entrer dans la bataille
avec sa volonté. Il peut s'adresser aux esprits lui­
même et leur faire savoir qu'il est déterminé à leur
départ, car il ne veut rien avoir affaire avec eux.
Puis la personne devrait commencer à expirer l'air avec
force plusieurs fois, ou elle toussera. Puisque les esprits

1 75
Les voleurs dans le temple Chapitre 1 9

SQ!"tent par le souffle. cela aidera à les expulser. D'habi­


tude cela suffit à «amorcer la pompe» et les démons
commenceront à sortir plus facilement avec ce enre de
mam estations qui se poursuivra sans effort conscient.
Mais ces manifestations d'expiration et de toux peuvent
ne pas se poursuivre; la personne peut s'efforcer de
tousser et alors les démons peuvent commencer à sortir
dans un bâillement.
Continuez d'ordonner aux démons de sortir jusqu'à ce
que vous obteniez un résultat. La confianc�'accroît
avec l'expérience. � démons semblent conscients de
tout manque de confiance de notre part. Comme
l'autorité de la foi grandit, les démons réagiront plus
facilement.
Si aucun esprit n'est sorti en quatre ou cinq minutes, il
peut y avoir certains obstacles. Un jeune homme vint
me voir pour une délivrance. Nous avons ordonné aux
démons de sortir. Immédiatement ils ont commencé à
manifester leur présence en le faisant trembler. Le
combat dura près d'une heure sans résultat. Il était
évident que les démons étaient là et étaient agités,
mais aucun ne voulait sortir. Alors nous nous sommes
arrêtés pour rechercher la direction du Saint-Esprit.
Comme nous commencions à prier, le garçon devint
très nerveux et se mit à fouiller dans ses poches avec
beaucoup d'excitation. Je lui demandai ce qu'il
cherchait. Il me répondit qu'il voulait sa petite
médaille de Saint-Christophe, afi n qu'elle lui porte
a i d e et p rote ction . I l l a trouva fi nal ement
suspendue à la chaîne qu'il portait autour du cou et qui
était sous sa chemise. Nous lui avons alors expliqué

1 76
Suggestions pratiques pour le ministère de délivrance

que ceci était une idole; il plaçait sa confiance en elle


au lieu de la placer exclusivement en Dieu. Il n'était
chrétien que depuis quelques jours et accepta l'ensei­
gnement. Aussi il enleva cette médaille, y renonça et
demanda pardon à Dieu. Immédiatement les esprits
impurs commenc-èrent à partir. Ils n'avaient plus aucun
droit légal.
La parole de Dieu, les cantiques et les références au
sang de Jésus sont une source de puissance. Quelques
personnes ne comprennent pas «l'invocation du sang».
Il n'est nullement question de répéter le mot «sang» ou
la phrase «plaider le sang» continuellement. Mais nous
témoignons, nous proclamons ce que le sang fait pour
le croyant. Le sang le rachète, le libère, le purifie, le
justifie et le sanctifie. Par le sang de Jésus tous nos
péchés sont pardonnés.
Alors que nous nous occupions d'une jeune femme,
les démons la saisirent et elle se roula sur le sol à
travers toute la pièce. Nous avons parlé aux démons du
sang de Jésus et ils nous supplièrent d'arrêter nos
paroles et nos chants concernant ce sujet. Un démon
dit: «Je ne peux pas supporter d'entendre parler de ce
sang». J'ordonnai au démon de me dire pourquoi il ne
pouvait supporter d'entendre parler du sang de Jésus
(je sais parfaitement que l'on n'apprend pas la
théologie par les esprits démoniaques, mais celui-ci
disait la vérité). Il répondit: «Parce qu'il est si rouge,
si chaud, parce qu'il est si vivant et qu'il couvre tout».
Une réflexion me vint à l'esprit: le sang rouge est un
sang vivant, le sang chaud est un sang vivant. Le sang
de Jésus est vivant ! Et c'est pour cela qu'il est aussi

1 77
Les voleurs dans le temple Chapitre 19

puissant aujourd'hui qu'au temps où il coulait dans ses


veines. C 'est un sang qui rachète, et racheter veut dire
«couvrir». Les démons sont vaincus par la couverture
du sang de Jésus. Amen !

* Utilisée avec la permission du Dr Derek Prince.

1 78
Chapitre 20

Les groupements de démons

Les démons sont identifiés d'après leur nature. Un


démon de haine est appelé «haine». Chaque démon est
un spécialiste. Un démon de haine n'engendrera pas
la luxure - il produit seulement de la haine. Quand on
ordonne aux démons de se nommer, ils le feront général­
ement selon leur identité. Par exemple ils diront: rébel­
lion, malédiction, indifférence, etc. Occasionnellement,
un démon donnera un nom personnel tel «Jim» ou
«Shirley», ou parfois il donnera un nom étranger, ceci en
vue de déguiser sa vraie nature en nom d'emprunt. A ce
moment, il faudra ordonner au démon de révéler son
identité en lui posant la question: «Quelle est ta na­
ture ?»
Les démons qui habitent une personne sont rarement
seuls; ils sont rassemblés par groupes. De tels groupe­
ments peuvent être comparés à des colonies, des clans,
des familles. Quand un démon est détecté, on doit
immédiatement être attentif à rechercher ses compa­
gnons. Les démons d'un même groupe agissent de
concert afin d'influencer, de contrôler un domaine

1 79
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

particulier de la vie d'une personne. Par conséquent,


dans n'importe quel groupe, on retrouvera une associa­
tion logique. Certains types d'esprits se retrouvent main­
tes fois dans plusieurs combinaisons; cependant, on ne
doit pas présumer que la combinaison sera toujours la
même pour toutes les délivrances. Les possibilités de
groupements sont illimitées.
Au sein de chaque groupe, il y a «un homme fort» ou
«esprit dirigeant». Souvent au cours de la séance de
délivrance, un esprit-maître est identifié; néanmoins
cette identification n'a pas lieu automatiquement, mais
peut l'être pour les deux raisons suivantes:
1) le Seigneur peut demander de chasser d'abord l'es­
prit-maître puis ses compagnons, ou bien de s'atta­
quer aux plus petits en premier et ensuite à l'esprit­
maître. Nous devons rester vigilants quant au plan que
le Seigneur donne; ne le remettons pas en question. Un
bon soldat est entraîné à obéir aux ordres reçus sans les
discuter. Parfois il peut se voir une grande liberté quant
au choix de sa méthode, mais d'autres fois les ordres
reçus sont spécifiques, précis. Il en est de même pour
le combat spirituel,
2) savoir qui est l'homme fort peut se révéler d'un grand
secours pour la personne délivrée, qui pourra à l'avenir
être sur ses gardes. Quelques esprits sont spécialement
liés à des habitudes qui devront être changées. Dans cer­
tains domaines, l'homme charnel doit être crucifié afin
de conserver la délivrance. Car après cette dernière, il
faudra faire face à certaines attaques. Aussi est-il très
utile de savoir exactement ce que l'on combat: ce qui est
chair et ce qui est de nature démoniaque.

1 80
Les groupements de démons

Grâce à l'expérience acquise au travers de centaines de


délivrances et à la rencontre de démons, je suis persuadé
que l'esprit-maître est celui qui a envahi le premier un
certain domaine. Parce qu'il est le premier, il s'établit en
tant que chef, et alors il devient la clef pour ouvrir la
porte aux autres. Aussi lorsque les démons sont chassés,
il n'est pas rare d'ordonner à l'esprit-maître: «Sors et
emmène tous tes compagnons avec toi !» ou «Sors et
emporte toutes tes racines !» Si n'importe quelle partie
du groupe reste, alors la voie demeure libre et tout le
groupe revient. Pour cette raison, la délivrance devra
être aussi minutieuse que possible.
Plusieurs esprits d'un même type peuvent être trouvés
au sein du même groupe. Par exemple, la colonie de
l'amertume peut comprendre plusieurs démons de res­
sentiment. Un certain type de démons peut être présent
dans plusieurs groupes. Par exemple un démon de colère
peut être trouvé dans le clan de l'amertume et un autre
démon de colère dans celui du perfectionnisme. Au
cours d'une délivrance, plusieurs groupes d'esprits fu­
rent chassés. Dans chaque groupe, il y avait un esprit de
dépression. Ce n'est qu'en exerçant le don du discerne­
ment des esprits que l'on peut connaître toutes les
combinaisons d'esprits auxquelles on a affaire.
La liste suivante des groupements de démons représente
des modèles rencontrés au cours de séances de déli­
vrance. Ces groupes sont seulement des exemples de
ce que l'on peut rencontrer. La liste n'est, en aucune
façon, exhaustive et les groupements invariables.
Pour certains groupements, une explication est fournie,
ceci pour donner un aperçu du problème engendré par

181
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

des groupes particuliers d'esprits. Dans la majorité des


cas, les groupes s'expliquent d'eux-mêmes.
Nous croyons que les renseignements fournis dans ce
chapitre s'avéreront d'une grande utilité pour ceux qui
s'engagent dans le ministère de délivrance. Ils aideront
quiconque à mieux comprendre comment les démons
s'établissent en groupes. Des années d'études et d'expé­
riences sont condensées dans ces quelques pages.
Les groupements habituels de démons
1. Amertume 4. Contrôle
Ressentiment Esprit de possession
Haine Domination
Non-pardon Sorcellerie
Violence
Colère S. Revanche
Mauvaise humeur Destruction
Vengeance Haine
Meurtre Dépit
Sadisme
2. Rébellion
Cruauté
Entêtement
Faire du tort
Opiniâtreté
Désobéissance
6. Accusation
Insoumission
Jugement
3. Conflit Critique
Disputes oficanes
Chamailleries
Discussions 7. Rejet
Querelles Peur du rejet
Luttes Rejet de soi

1 82
Les groupements de démons

8. Insécurité 12. Passivité


Infériorité Frousse
Pitié de soi Indifférence
Solitude Léthargie
Faiblesse Nonchalance
Timidité
Maladresse 13. Dépression
Manque d'à-propos Désespoir
Abattement
9. Jalousie Découragement
Envie Défaitisme
Suspicion Mélancolie
Méfiance Sans issue
Egoïsme Suicide
10. Retrait
Mort
Faire la moue Insomnie
Irréalité Morbidité
Rêverie
Fantasme 14. Lassitude
Prétention Mélancolie
Dégoût
11. Fuite Fardeau
Indifférence
Stoïcisme 15. Inquiétude
Passivité Anxiété
Somnolence Peur
Alcool Menace
Drogues Appréhension

1 83
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

16. Nervosité 20. Schizophrénie


Tension (Voir chapitre 21)
Maux de tête
Habitudes nerveuses (tics)
21. Paranoïa
Excitation
Jalousie
Insomnie
Envie
Agitation
Suspicion
Vagabondage
Méfiance
Persécution
17. Sensibilité
Peurs
Conscience de soi
Confusion
Peur de l'homme
Confrontation
Peur du reproche

18. Persécution 22. Confusion


Injustice Frustration
Peur du jugement Incohérence
Peur de la condamnation Oubli
Peur de l'accusation
Peur du blâme
23. Doute
Hypersensibilité
Incrédulité
Scepticisme
19. Maladie mentale
Aliénation mentale
Folie 24. Indécision
Sénilité Confusion
Schizophrénie Trous de mémoire
Paranoïa Indifférence
Hallucinations Compromis
Délire Remise des affaires
Arriération mentale à plus tard

1 84
Les groupements de démons

25. Déception de soi Arrogance


Désillusion de soi Importance
Attrait de soi-même Morgue
Orgueil

26. Lien de l'esprit 31. Simulation


Confusion Théâtre
Peur de l'homme Sophistication
Esprits occultes Prétention
Esprits de spiritisme Jeu d'acteur
Peur de l'échec

27. Idolâtrie de l'esprit 32. Cupidité


Intellectualisme Vol
Rationalisme Kleptomanie
Orgueil Soif de richesses
Ego Convoitise matérielle
Avidité
28. Peurs (de toutes sortes) Mécontentement
Phobies (de toutes sortes)
Hystérie
33. Perfection
29. Peur de l'autorité Orgueil
Mensonge Vanité
Tromperie Ego
Frustration
30. Orgueil Critique
Ego Irritabilité
Vanité Intolérance
Pharisaïsme Colère

1 85
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

34. Compétition 39. Infirmité


Dispute (Peut comprendre n'im­
Orgueil porte quelle maladie ou
Ego infirmité)
Commandement
40. Mort
35. Impatience
Agitation
Frustration 41. Héritage
Intolérance (Physique)
Ressentiment (Sentimental)
Critique (Mental)
(Malédictions)
36. Faux fardeau
Fausse responsabilité
42. Suractivité
Fausse compassion
Pression
Turbulence
37. Chagrin
Surmenage
Tristesse
Coeur brisé
Infarctus 43. Imprécation
Pleurs Blasphème
Cruauté Commérage
Mélancolie Critique
Maladie de coeur Moquerie
Badinage
38. Fatigue Raillerie
Paresse Médisance
Lassitude Dépréciation
Dégoût Injures

1 86
Les groupements de démons

44. Asservissement -

Masturbation
dépendance Homosexualité (homo-
Nicotine sexuel et lesbienne)
Alcool Adultère
Drogues Fornication
Médicaments Inceste
Caféine Prostitution
Gloutonnerie Viol
Frigidité
45. Gloutonnerie Exhibitionnisme
Nervosité
Manger impulsivement
Ressentiment 49. Sectes*
Oisiveté Témoins de Jéhovah
Pitié de soi Science Chrétienne
Auto récompense Rose-Croix
Théosophie
46. Auto-accusation Subud
Haine de soi Uranthia
Condamnation de soi Latihan
Unity
47. Culpabilité Mormons
Condamnation Bahai
Honte Unitarisme
Indignité ( Loge s , société s , or­
Embarras ganismes sociaux qui
utilisent la Bible ou Dieu
48. Impureté sexuelle comme fondement mais
Convoitise sexuelle qui omettent le rachat par
Désir sexuel fantasque le sang de Jésus)

1 87
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

50. Occultisme 51. Religiosité


Planche Ouija Ritualisme
Lecture de la main Formalisme
Ecriture automatique Légalisme
Graphologie Obsession doctrinale
Télépathie Séduction
Hypnose Erreur doctrinale
Horoscope Peur de Dieu
Astrologie Peur de l'enfer
Lévitation Peur de perdre son salut
Diseuse de Religiosité
bonne aventure ... , etc.
Tarot
Pendule
Sorcellerie 52. Spiritisme
Magie noire Séances de spiritisme
Magie blanche Esprit guide
Charmes Nécromancie
Tabous ... , etc.
Fétiches
Evocation des esprits
Incantations 53. Fausses religions
... , etc. Bouddhisme
Taoïsme
Indouisme
Islam
Confucianisme
Shintoïsme
... , etc.

1 88
Les groupements de démons

Amertume
Hébreux 1 2: 1 5 nous donne l'avertissement suivant:
«Veillez . . ; à ce qu 'aucune racine d'amertume ne
.

produise des rejetons et ne cause du trouble, et que


plusieurs n 'en soient infectés». La racine de l'amertume
est responsable de nombreux «troubles». Dès que l'amer­
tume séjourne dans le coeur pour un certain temps, elle
ouvre la porte à une invasion de démons. C'est sans
doute l'ouverture la plus courante pour l'activité démo­
niaque. Dans la majorité des cas, l'amertume est dirigée
contre quelqu'un de l'entourage immédiat.
Les esprits d'amertume gardent vivants dans la mé­
moire les incidents blessants. Les choses qui se sont
produites des années auparavant sont aussi fraîches et
vivantes dans la mémoire que si elles venaient seule­
ment de se produire aujourd'hui. Ainsi donc la personne
doit non seulement faire face aux problèmes actuels,
mais encore à toutes ses blessures anciennes. L'esprit de
non-pardon en garde vivant chaque détail, les repassant
continuellement dans sa mémoire. La plus insignifiante
blessure n'est ni pardonnée, ni oubliée.
Toutes les fois qu'une attitude d'amertume est décou­
verte, il faut s'attendre à trouver les démons d'amer­
tume, de ressentiment et de haine. Dans certaines cir­
constances, l'enchaînement continue de telle sorte que
l'on peut retrouver tous les esprits du groupement.

Rébellion
La rébellion est l'esprit d 'anti- Christ de désobéissance
-

et de non-respect de l'autorité. Dieu a établi une autorité


dans le foyer, l'église et les nations. Dieu lui-même est

1 89
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

notre autorité suprême. S'opposer à une autorité établie


par Dieu, c'est entretenir des esprits de rébellion. Garder
sa délivrance dans ce domaine nécessitera une complète
soumission à toute forme d'autorité instituée par Dieu.

Domination
Les esprits de domination se rencontrent dans les cas
suivants:
1) un des parents fait preuve d'une autorité anormale
sur un enfant adulte,
2) un mari ou une femme domine son conjoint,
3) un pasteur est un dictateur plutôt qu'un berger,
4) un membre d'un groupe de prière contrôle le
groupe ou certaines personnes du groupe. Cet esprit
de domination peut alors s'exercer au travers de
fausses visions, de révélations mensongères, de pro­
phéties, etc. Une telle domination équivaut à de la
sorcellerie, car cette dernière consiste à rechercher
le contrôle d'une autre personne en lui imposant de
faire ce qu'elle ne veut pas faire, en utilisant sciem­
ment ou non le pouvoir d'esprits mauvais.
Celui qui exerce le ministère de délivrance doit être
préparé à aider les victimes de tels esprits. La personne
asservie doit renoncer à tout contrôle démoniaque, affir­
mer la pleine liberté qu'elle a en Jésus-Christ et refuser
franchement tout contrôle futur. Ainsi libérée, elle doit
apprendre à exercer sa propre volonté et prendre ses
propres décisions. Elle peut demander une délivrance
personnelle d'esprits d'insécurité, d'infériorité et de
peur. Des esprits de condamnation peuvent aussi es­
sayer de la persuader qu'elle blesse la personne dont elle

1 90
Les groupements de démons

refuse le joug. Il fait lui montrer qu'elle doit établir la


différence entre la personne et les démons qui l'habitent.
Alors elle pourra aimer la personne tout en haïssant les
esprits qui cherchaient à la contrôler.

Représailles
Ce groupe provient généralement de la racine d'amer­
tume. Ces esprits préconisent «oeil pour oeil, dent pour
dent». Une manifestation intéressante a été observée
quand de jeunes enfants furent délivrés de ce type
d'esprits. Quand des parents tenaient l'enfant durant la
délivrance, nous avons vu l'enfant pincer, mordre, don­
ner des coups, mais l'attitude changeait instantanément
dès que les démons étaient chassés. Les adultes ont plus
tendance à se venger par des actions ou par des paroles
impitoyables, vindicatives.

Rejet
C'est le plus souvent durant l'enfance, la petite enfance
et même tandis que le bébé est encore dans le ventre de
sa mère, que la porte est ouverte à l'esprit de rejet. Si
l'enfant n'est pas désiré, le foetus est ouvert à l'entrée
d'un démon de rejet. Bien sûr, certaines personnes
repoussent une telle affirmation. Qu'une telle chose soit
possible est terriblement injuste. Mais nous devons nous
rappeler que Satan n'est pas un gentleman et ne regarde
pas aux règles de la sportivité. Il est extrêmement
mauvais et n'hésite pas un instant à profiter d'une
situation qui favorise ses desseins. Satan se plaît à
trouver comme cible un talon d'Achille, choisissant les
moments de faiblesse pour attaquer. Or n'est-ce pas

191
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

avant la naissance et durant l'enfance que l'enfant est


sans défense ?
Avant sa naissance, on disait de Jean-Baptiste qu'il
serait rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère (voir
Luc 1 : 1 5b). Puisque le Saint-Esprit entra dans Jean­
Baptiste avant sa naissance, nous ne devons pas douter
de la possibilité qu'un esprit démoniaque peut pénétrer
dans une personne avant sa naissance.
Une femme célibataire vint me voir pour une délivrance.
Elle attendait un enfant et en était à son huitième mois de
grossesse. A cause des circonstances de la conception de
son bébé, elle reconnut qu'elle ne voulait pas de l'enfant
et avait même envisagé un avortement. Plusieurs dé­
mons furent chassés du foetus, dont celui du rejet.
Comme nous ordonnions aux esprits de sortir, la mère
ressentit de fortes douleurs dans le ventre. Ces douleurs
disparurent totalement quand les démons furent expul­
sés par la bouche de la mère.
Celui qui pratique la délivrance fera bien d'interroger
tous ceux qui viennent sur la possibilité d'un rejet. C'est
extrêmement courant et dramatique. La majorité des
enfants qui ont été adoptés auront des esprits de rejet,
car les circonstances qui ont nécessité une adoption ont
ouvert la porte à ces esprits.
Le rejet deviendra habituellement un monstre à trois
têtes: rejet lui-même, peur du rejet et rejet de soi. La
présence de ces démons est facilement mise en évidence:
la personne ne peut ni recevoir, ni donner de l'amour.
Parce qu'elle a été rejetée, elle a peur de se lier car elle
pourrait encore être blessée davantage; elle a peur d'ac­
scepter l 'amour des autres et se tient à l 'écart.

1 92
Les groupements de démons

La voie est ouverte au démon de la peur du rejet. Le rejet


de soi vient ajouter à ses tourments. La personne qui se
sent rejetée décidera qu'il y a autre chose de mauvais en
elle qui empêche les autres de l'aimer. Elle s'examinera
elle-même et commencera à se haïr pour ce qu'elle est.
C'est le rejet de soi.

Indécision
Il y a des esprits qui affectent nos facultés mentales. Ils
sont tout à fait courants. Une personne devrait normale­
ment être capable de peser différents arguments et d'ar­
river à une conclusion suivie d'une décision. L'esprit
d'indécision vient la perturber à tel point, que la moindre
décision à prendre lui apparaît comme un obstacle insur­
montable. Elle ne peut se décider, alors elle remet à plus
tard, toujours plus tard. Plus elle pèse un argument, plus
il devient confus. Par désespoir ou par frustration, elle
compromet sa décision et opte souvent pour la plus mau­
vaise solution. Elle peut également se soustraire à la
responsabilité de prendre une décision par l'oubli.
Dans certains cas, la tendance à tout remettre au lende­
main précède l'esprit d'indécision et est l'esprit-maître.
Lorsqu' un enfant dit souvent «dans une minute», c'est
l'indice de la présence de la «remise à plus tard». Par
exemple, une mère dit à son enfant de ranger sa cham­
bre. L'enfant répond «tout à l'heure maman». Il entend
réellement être obéissant. Mais l 'esprit de l 'oubli fait
qu'il oublie. Aussi quand on le rappelle à l'ordre, il ex­
plique qu'il a oublié. Alors la mère doit exercer son
autorité. Si une telle situation se reproduit souvent, l'en­
fant peut s'arrêter et se rebeller.

1 93
Les voleurs dans le temple Chapitre 20

Illusion sur soi-même


Durant une délivrance, le Seigneur nous a donné ce
verset au livre de Job 1 2: 16 : «Il maîtrise celui qui
s 'égare ou qui fait égarer les autres». Cela nous permit
de cerner, chez M. P., un profond problème datant de
plus de vingt ans. Un esprit l'avait trompé, lui faisant
croire qu'il était à deux doigts d'une grande révélation
spirituelle concernant la trinité. Cette révélation devait
surprendre tout le monde chrétien. M. P. nous montra
comment il croyait que cette révélation viendrait. Il plia
soigneusement une feuille de papier de plusieurs façons,
puis la déchira. Sur chaque morceau déplié il voyait un
symbole ou une lettre. Il croyait qu'un jour il serait
capable d'interpréter ces symboles inspirés par l'Esprit,
et alors le mystère de la trinité lui serait révélé. Illusion
sur soi-même, autoséduction et orgueil (esprits compa­
gnons) le convainquirent que lui, inconnu, deviendrait
un jour mondialement connu.
Tout son problème venait du rejet. Son père, un serviteur
de Dieu, l'avait rejeté depuis son enfance. Pour tenter de
gagner son approbation et son amour, il s'était ouvert
aux esprits d 'illusion qui l'avaient convaincu que non
seulement il deviendrait célèbre, mais aussi que sa
célébrité viendrait au travers d'une révélation spirituelle
qui forcerait l'admiration de son père.
La renonciation à cette illusion ne fut pas facile pour
M. P. Il craignait de «faire défaut» à Dieu. Dans un tel
cas de déception de soi, la personne doit être placée face
à l'erreur et doit renoncer à l'illusion. Si elle se détache
des mensonges des démons et les rejette, elle est capable
de garder sa délivrance.

1 94
Les groupements de démons

Perfectionnisme
Il y a une place pour l'organisation, le bon ordre, le
travail bien fait. A partir de ces qualités, le démon de la
perfection peut assujettir une personne. Par exemple à
partir de la planification de sa journée: tout a été parfai­
tement décidé et tout cadre à merveille (horaire strict,
aucune fantaisie tolérée, plan parfait). Quelle fierté
d'être capable de si bien prévoir et d'accomplir. Mais
voici qu'un imprévu arrive et cette personne devient de
très mauvaise humeur, incapable d'accepter que son
plan soit remis en question; elle ne peut s'adapter à cette
interruption. La frustration s'installe, la colère s'élève
contre l'événement ou la personne qui a entravé le
déroulement de son plan. Ainsi tout un ensemble de
démons entre en action. Le conflit est à la fois interne et
externe.
Le rejet est souvent derrière le perfectionnisme. La
personne rejetée s'efforce d'atteindre la perfection afin
de gagner le respect et l'approbation et d'être acceptée.
En d'autres circonstances, c'est une compensation à
l'infériorité.

Faux fardeau
Le diable se plaît à épuiser les saints. A la différence de
Dieu, Satan mettra sur les enfants de Dieu des fardeaux
qu'ils ne seront pas capables de porter. Jésus a déclaré
que son joug est doux et son fardeau léger. Un faux
fardeau est lourd à porter et généralement on s'en charge
soi-même. Même un fardeau pieux pour les âmes peut
être sataniquement imposé. Dieu a son temps et sa
manière, aussi bien que son objectif. Marcher de concert

1 95
Les -voleurs dans le temple Chapitre 20

avec l'Esprit élimine toute tension. Beaucoup de chré­


tiens ont besoin d'être délivrés de faux fardeaux, de
fausses responsabilités et de fausses compassions - de
tout ce qui ne vient pas de Dieu.

Erreurs religieuses
L'erreur religieuse est un terme au sens large qui en­
globe les fausses religions, les sectes chrétiennes, les
pratiques occultes et les fausses doctrines. L'engage­
ment dans n'importe laquelle de ces sources d'erreur
peut ouvrir la porte aux esprits mauvais; le contact ou la
participation n'a pas besoin d'être considérable.
Tout chrétien qui a été impliqué dans une quelconque
erreur religieuse doit y renoncer. Dans la plupart des cas,
une délivrance sera nécessaire pour le libérer de toute
oppression. Ces démons liés aux erreurs religieuses se
sont trouvés être la cause de bien des maux: désordre
mental, étroitesse d'esprit, émoussement de la compré­
hension, dépression, peur, douleur, maladies et infirmi­
tés physiques, faux orgueil, incapacité d'apprendre,
résistance à la vérité biblique ou obstacle spirituel à la
prière, à la lecture de la Bible, à l'écoute des messages,
aux dons spirituels et à la foi.

* Note des traducteurs, en accord avec l'auteur:

nous ne connaissons pas toutes les sectes nommées ci-dessus, du


fait qu'elles sont peut-être plus courantes aux USA (pays d'origine
de l'auteur). Nous pouvons y ajouter, entre autres, la Scientologie,
la Franc-Maçonnerie, l'Anthroposophie, etc., qui sont plus «d'ac­
tual ité» chez nous.

1 96
Chapitre 2 1

La schizophrénie

La schizophrénie est un problème très courant. Certains


spécialistes des maladies mentales estiment qu' il pour­
rait y avoir pas moins de cinquante millions de schizo­
phrènes aux USA, ce qui fait à peu près une personne sur
cinq. Les schizophrènes représentent la moitié de la
population des hôpÙauÎ.p sycfilâtriques. Bien sûr, il y a
toutes sortes de degrés à la schizophrénie. Certains cas
sont aigus, tandis que d' autres sont assez légers ; de
nombreux schizophrènes n ' ont j amais été traités
médicalement. La schizophrénie reste une maladie
déroutante pour les spécialistes de la santé mentale. Son
origine et son traitement restent entourés d' une grande
incertitude.
Le trouble et la désintégration de la personnalité, connus
sous le nom de schizophrénie ou de démence précoce,
est souvent rencontré par celui qui exerce le ministère de
délivrance. J'estime que pas moins d'un quart de ceux
qui viennent à nous pour la délivrance présentent les
caractéristiques de la schizophrénie. Le Seigneur, dans
sa bienveillance, nous a donné une révélation

1 97
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

particulière à ce sujet, ce qui nous permet de nous


occuper de ces cas avec plus d 'efficacité. Comme la
révélation a été donnée à mon épouse Ida Mae, je lui ai
demandé d'écrire le restant du chapitre.

Révélation sur la schizophrénie


Ida Mae Hammond

Nous travaillions dur à la délivrance d'une personne qui,


malgré des séances de délivrance répétées, ne manifes­
tait pas tellement d ' amélioration. Cette personne avait
un ardent désir de délivrance. Elle aimait vraiment le
Seigneur, croyait de tout son coeur que la délivrance
était la solution à ses problèmes, et criait désespérément
à Dieu. Elle coopérait tout à fait avec nous. Néanmoins,
le résultat global était décevant.
A chaque fois nous sentions que la victoire était acquise.
Pendant quelques jours, sa personnalité paraissait sta­
ble, puis tout à coup tout ressurgissait, comme si nous
étions revenus au point de départ.
Une nuit, après un combat particulièrement violent, je
fus tirée de mon sommeil. Le Seigneur parlait à mon
esprit et disait: «Je veux te donner une révélation sur le
problème de Sarah. Il s ' agit de la schi;,ophrénie» . A
l ' époque, je ne connaissais pas grand-chose sur ce sujet.
A l 'école j ' avais un peu étudié la psychologie, assez
pour être familière avec les termes généraux tels que
manie dépressive, schizophrénie, paranoïa, psychose et
névrose. Je cherchai dans ma mémoire pour me souve­
nir que la schizophrénie est parfois décrite comme un
«dédoublement de la personnalité». Le Seigneur me

1 98
La schizophrénie

donna cette définition: «La schizophrénie � st un trouble,


une déformation (distorsion) ou une désintégration
du développement de la personnalité. Dorénavant tu ne
l ' appelleras plus Sarah, mais «Sarah Une» et «Sarah
J.!.��X», car elle a plus d'une personnalité en elle».
J'étais dans mon lit, les yeux encore ensommeillés,
quand le Seigneur continua à me donner la révélation. Il
me demanda de joindre les mains paume contre paume
et avec les doigts fermement enlacés. Il me dit que cela
représentait la nature schizophrène. Chaque main re­
présente une de ces deux personnalités du schizophrène,
aucune des deux n'étant réellement la sienne. Elle sont
fortement interconnectées. Le Seigneur me dit: «Tes
mains représentent le nid d'esprits démoniaques que
constitue la schizophrénie. Je veux que tu saches que
c'est démoniaque. C 'est une série d'esprits entrelacés
qui viennent dans la vie de la personne quand elle est
très jeune. Je vais te montrer comment ils opèrent».
Puis le Seigneur me demanda de séparer mes mains très
lentement. Tandis que mes doigts se dégageaient dou­
cement, il me montra que ces esprits démoniaques qui
étaient dans le schizophrène devaient être séparés, chas­
sés et reniés. Ce processus demande du temps. C ' est un
choc pour la personne de découvrir qu'une telle partie
d'elle-même n'est pas sa vraie personnalité. Elle peut
être effrayée de découvrir ce qu'est . . . son vrai moi.
Elle a besoin de temps pour s ' y adapter et pour en
éliminer point par point les faux aspects qui venaient
des démons. La personne doit en arriver à avoir du dé­
goût pour la personnalité schizophrène et rompre tout
accord avec c e l l e - c i . Le S eigneur me rappel a

1 99
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

le verset d' Amos 3 : 3 : «Deux hommes peuvent-ils mar­


cher ensemble s 'ils ne sont pas d 'accord ?»
L' un après l ' autre mes doigts se dégagèrent, illustrant la
séparation des personnalités démoniaques (plus tard,
une désignation démoniaque fut donnée à chaque doigt).
Les deux derniers doigts à se séparer furent les majeurs
de chaque main. Le Seigneur me montra que ces doigts
représentent le coeur de la schizophrénie . le rejet et la
rébellion. Quand ceux-ci sont finalement séparés, la
personne peut se considérer comme guérie. délivrée. et
sachant quelle est sa Yéritable personnalité.
Le démon de contrôle est appelé «schizophrénie » . La
Bible dit: «Il est un homme incertain dans ses pensées»
(Jacques 1 :8 ) : c ·est la désignation d · un schizophrène.
La version amplifiée dit: «Parce qu 'il est ainsi un
homme à l 'esprit double, hésitant, doutant, irrésolu, il
est instable, inconsistant, incertain au sujet de toutes
choses (dans ses pensées, ses sentiments, ses déci­
sions)».
Les mots traduits par «esprit double» viennent d ' un mot
composé grec qui signifie littéralement «qui a deux
âmes».
L' étape suivante de la révélation est venue quelques
semaines plus tard. Le Seigneur me demanda de dessi­
ner le contour de mes mains sur un papier. Puis il nomma
les doigts comme représentant différents esprits démo­
niaques et me montra comment chacun s'établit lui­
même dans la personne schizophrène. Le démon de
contrôle de la schizophrénie invite d' autres démons à
pénétrer, en vue de créer les troubles de la personnalité.
La schizophrénie commence toujours par le «rejet».

200
La schizophrénie

Celui-ci débute généralement dans l'enfance ou la toute


petite enfance et quelquefois quand l 'enfant est encore
dans le ventre de sa mère. Il y a de nombreuses causes au
rejet: l 'enfant n'était peut-être pas désiré, l ' un ou l ' autre
des parents n' acceptait pas son sexe, ou bien les condi­
tions de vie à la maison étaient perturbées. Il y a
beaucoup de «portes» qui mènent au rejet.
La schizophrénie peut être héritée de manière démonia­
que. Notez bien que j 'écris «de manière démoniaque».
Par là je veux dire que ce n'est pas dans le sang, que cela
ne vient pas de gènes, mais que c 'est provoqué par des
esprits impurs. En d' autres termes, les démons cher­
chent à perpétuer leur propre espèce. C ' est plus facile
pour eux de le faire à l 'intérieur d' une famille. Par
exemple supposons que la nature schizophrène soit dans
la mère: les démons choisiront un ou plusieurs de ses
enfants pour se repaître à travers eux. La mère schizo­
phrène se sent rejetée. Elle est celle qui est en premier
lieu responsable de «nourrir» sa famille d' amour. C ' est
elle qui touche, manipule et cajole les enfants. Le rejet
crée en elle-même des problèmes dans sa relation avec
les enfants. De cette manière, l 'enfant est ouvert au rejet
par l ' instabilité de sa mère. Je le répète, la schizophrénie
commence toujours par le rejet.
Cela dit, on peut avoir un esprit de rejet et ne pas être
schizophrène. En d' autres termes, tout est dans la façon
de former une personnalité. Vous pouvez avoir un esprit
de rejet et être en sûreté en vous-même. Au contraire, le
schizophrène est toujours en train de patauger . . . Qui
suis-je ? Sa véritable identité est confuse ou mêrrïè
perdue.

20 1
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

Le rejet, qui apparaît sur la main gauche de l 'illustra­


tion, est le démon de contrôle dans l ' une des personna­
lités du schizophrène. Le rejet se traduit par une per­
sonnalité renfermée. (C 'est un sentiment enfoui au
plus profond . . . c ' est l ' agonie à l ' intérieur . . . c ' est un
besoin désespéré d' amour . . . c ' est l ' insécurité . . . c ' est
l ' infériorité . . . ce sont les fantasmes . . . c ' est l 'irréel
. . . et tout est à l ' intérieur - «Je ne peux le partager». )
C ' est une personnalité que les démons ont établie.
La deuxième personnalité instaurée par les démons
est la rébellion (regardez le majeur de la main
droite sur le dessin). Quand un enfant n ' a pas de
relations d ' amour satisfaisantes, il grandit dans la
vie en étant incapable de ressentir et de partager
de l ' amour. Une rébellion s 'établit. Il commence
à se battre pour de l ' amour. Ou bien il attaque
violemment, il «fu stige» ceux qui l ' ont privé
(littéralement «laissé mourir de faim») d ' amour.
La rébellion l ' enfonce dans l 'entêtement, l ' insou­
m i s s i o n , l ' é g oï - s m e . C ' e s t i c i u n e a u tre
personnal ité . C e l l e - c i n ' est p a s introvertie et
renfermée. Elle est agressive, prête à frapper de
colère, amère, pleine de ressentiment, de haine , de
vengeance. Le schizophrène est totalement sous le
contrôle de ces deux puissances opposées. Il peut
passer d ' une personnalité à l ' autre en un instant.
Le Seigneur me montra que j ' avais affaire à la
personne schizophrène comme « Sarah Une» et
«Sarah Deux». «Sarah Une» étant la vraie personne
et «Sarah Deux» la personnalité schizophrène qui en
fait avait deux facettes. Ainsi il y avait, dans la

202
La schizophrénie

réalité, trois personnalités qui étaient engagées: la


vraie personnalité, celle du rejet et celle de la ré­
bellion. En moins d'une demi-heure on pouvait voir
les trois personnalités se manifester. Bien sûr, cela
apporte beaucoup de confusion à la personne elle­
même, aussi bien qu' à son entourage.
Aucune des mains de l ' illustration ne représente la
vraie personnalité. Celle-ci est figurée en bas, entre
les bras. Les démons n ' ont pas laissé la vraie
personnalité se développer. Le schizophrène ne se
connaît pas. Quand il commence à être délivré, sa
vraie personnalité doit inclure Jésus. En effet, Jésus
doit commencer à croître dans l a personne,
développant sa personnalité et réalisant ce qu' il veut
qu'elle soit. C'est pourquoi la délivrance des schi­
zophrènes prend du temps, parfois plusieurs mois et
même une année ou plus. La délivrance doit se faire
en équilibre avec le développement du «vrai moi».
Elle ne peut pas être effectuée à toute allure, car la
personne n'a plus rien à quoi se rattacher. Si tous
les démons du schizophrène étaient brutalement chas­
sés, il serait totalement perdu. L'identification de
son «vrai moi» prend du temps. Au fur et à mesure
que la nature schizophrène est détruite, la vraie
personnalité doit s'installer.

203
Orgueil intolérance
PERFEC­ D'
'flce
TION N ISME vanité
\
frustration
\J\o\e tv,OfJ
égocentrisme
A ëlrdo,.,
-p

\ M
Mauvaise foi E
Repli sur soi
t0 R Co;è
Bouderie - irréalité \!'.eü{\: T re
Fantasme - rêverie u
I magination effrennée M
Jugement de soi - timidité E
. si'\\e'<>
1
... ...
:J Solitude fh1,.,cune :J
CD
Suceptibilité
?-0�t0 .�
'i: ...
·CD
Bavardage •Q)
-
-
c: ><
·­
.
Nervosité - tension Q)
Peur des geris,
t/) t/)
... de la maladie mentale, ...
CD Q)
> des microbes, etc.
>
1 ) Empêche de donner et de recevoir de l'amour La vraie personnalité 6) Empêche de regarder à soi (de se voir).
à la fois de Dieu et des hommes. 7) Désobéissance et insoumission.
2) Epouserait n'importe qui au nom de l'amour. 8) Epouserait n'impo rte qui pour satisfaire
3) Dit tout en cherchant à attirer l 'attention, ses désirs égoïstes .
les punitions, les corrections. 9) A la fois mental et spirituel.
4) Affection excessive pour les animaux. Séductio n : pour tenter, tromper, attirer
5) Honnêteté à tout prix. Soupçonneux à outrance. dans un piège. Illusion: illusion mentale,
fausse croyance, idées fixes (comme pour <:!"
0
s'accrocher à son illusion ) . E n psychiatrie: N
fausse idée de soi. Courante en paranoïa.
----
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_ _ __

c--::: --es sexu�els """


Fantasm
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luxure prostitution (2)


)
perversion
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-

Rejet
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(3 )
p� ur du rejet
rejet de soi
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205
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

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p_���.e au _c:�mrs �e sa délivrance. Peut-être est-il en train
d' apprendre à se soumettre à une autorité- ? Il est dans
------ - --
.
.. � - - - - - - ·- - --· -- -
-
---- -- -- ---- . ...

une situation tes_Loù jl_Q.g_it �!r�_g�µ_mis.:_ Q_r i}_!l�_en_a pas


l 'habitude. Que va-t-il faire ? Retomber dans le rejet et
aller:Si�n2.�_Si E..�_!11._Qr� ..§_� �-��h�r le visage et refuser de
parler à qui que ce soit ? Ou to�b�-� dan� h ;ébelÜon, se
mettre-en
·---- --- - - colère: devènif insoumis et agr� ssif ? Ou bien
---
-
---- ,. � � ----- - · � - - - · - - - -· - . .. . - � . � · - -- · -· .

permettra-t-il à la nature de Jésus de l 'envahir, le rendant


- ·.
.. --. . ' " .. .

coopéraTl� s � u I?is à l ' autorité ? L_a décision lui appar-


.

'
__

tient. Il doit vouloir rompre tout lien avec les démons,


briser le schéma des vieilles habitudes pour s ' en débar-
--

rasser. Le «vrai moi» doit devenir assez fort en Jésus


--
- -- . - - ·· · · ·· ·
- - _. .
.

pour laisse� _s_' �J\P.�!P-.� È_bo � n� _Q_�� ision. _

Sur notre illustration vous voyez une spirale, en haut,


entre les deux mains. Cela représente un «ouragan». Le
schizophrène crée continuellement des «orages»» autour
de lui. Il est pris dans ces orages et les autres doivent
s'occuper de ce qui lui arrive. Remarquez que certaines
flèches portent aussi des spirales ou des «ouragans». Si
la personne qui essaye de s'occuper de la situation est
elle aussi instable, elle apporte ses propres turbulences
dans l 'orage du schizophrène. Il y a alors un orage à
l ' intérieur d'un orage. D' autres flèches sont droites.
Elles dépeignent des personnes qui sont stables et qui
peuvent s'occuper de l 'ouragan d'une façon équilibrée.
Celles-ci peuvent s'engager dans l ' orage sans être dé­
molies ou épouvantées. Elles ne sont pas prises dans la
tourmente. Celui qui exerce le ministère de délivrance
doit être capable de cela. Ces périodes orageuses favo­
ri s e n t l a fo rm a t i o n de rac i n e s d ' amertume

206
La schizophrénie

(voir sur la main droite) et leur incrustation de plus en


plus profondes.
Maintenant voyons ce que représentent les autres doigts
de la main gauc he. J;,a���la�r�-�- ��-�pp�_!é !,l}!,U.�f!.:.. . "!:e
.Sei_gp_eur me montra que ce démon «pousse» u_n_�_per-
sonne °à" épouser le monde pour de l 'amour. La luxure a
... . .....
ses racines -aans Te reJet. 1 quelqu' un n ' a pas reçu
.
- ....�
- - - -.::4-..:.-· . .. -
, - .
.
-......._.. -�---'

l ' amour nécessaire à travers les v01es normales de la vie,


sa nature charnelle va commencer à chercher un amour
selon le charnel: l ' amour sensuel. Ainsi une porte
s"Oüvre et le démon de luxure peut en profiter. Il est
souvent accompagné par celui des fantasmes sexuels,
poussant la ersonne à croire qu'elle est une championne
de l' amour, adulée par les foules comme une ve et e ëie
cinéma ou à vivre dans l ' imagination des expériences
sexuelles. L'espnt de prostitution chez une femme peut
également se manifester ar un habillement et des atti­
tu es provocantes. Les perversions sexuelles, réelles ou
irhagmaires, ne peuvent jamais satisfaire le besoin ër un
amour vrai et pur. Ce sont des substituts démoniaques à
u� amour véritable et ils laissent la personne pleine de
frustrations et de culpabilité.
Le petit doigt représente l]_r1s_fcurité et l 'infériorité.
C ' est une autre manifestation du rejet. La personne qui
a un profond sentiment de rejet se sent en même temps
dans l ' insécurité et l ' infériorité.
L' index représente l '_q_uf__!_! -a_c_cusation. Ce démons fait
que la personne se retourne contre elle-même, se dé­
chire, nie sa valeur personnelle. Dans la plupart des cas
nous avons retrouvé l 'esprit de l 'auto-accusation
ac couplé avec � e l u i de l a --confe s_sjon fo rcée .

207
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

Par exemple si une personne est tombée dans


l 'immoralité, elle ne pourra pas rester tranquille tant
qu'elle n ' aura pas confessé ses mauvaises actions. Elle
les confessera en général à ceux qui lui manifesteront le
plus d ' amour. Elle est poussée à cela par un désir de
«Choquer» les autres, de. .les forc:e_r à lui prêter�atteption
et trouver �� s�b�tit�t
. - """"' à. _F;�-
.; ��r. . . ,,. . . .

Mafotenant à · la main droite. Le majeur est appelé


rébellion. Comme nous l 'avons vu, la rébellion est la
seconde fausse personnalité créée par les démons. Elle
peut être considérée comme une compensation aux
esprits de rejet. _La rébellion est le contraire du rejet.
L'une est expressive et turbulente, l ' autre est retirée et
craintive.
L' annulaire représente la volonté propre. Ce démon lie
une personne à ses désirs égoïstes. Cela ouvre la voie à
l 'entêtement,J' égoï!,_'!}_e__y;1,.___Linaip.a..citi.4. §J! (a_i��q_ en­
sej_s_!!-er. A nouveau nous trouvons une compensation au
rejet. Puisque la personne a été rejetée ou a peur de l ' être,
elle est conduite à se choyer elle-même, à se surpasser
elle-même. Elle essaye ainsi de surmonter son impres­
sion de rejet.
L' index est appelé accusation. C ' est là encore un démon
de compensation. Il détourne l' attention de soi en la
. ----· - ·- - - · -·--··- ·- --- ·---- . �

concentrant sur les autres. L'index de gauche est pointé


vers soi - «C'est de ma faute» - tandis que l ' index de
droite est pointé vers les autres - «C'est de ta faute». Le
démon d' accusation ouvre la porte à l 'esprit dejugement
qui lui_ �s_t associé.
Le petit doi.g t est / 'autodéception. Ses acolytes
sont l 'illusion, l 'autoséduction et l 'orgueil.

208
Lli schizophrénie

Ces trois esprits du «moi» renforcent l 'orgueil qui est


une autre compensation au rejet. Celui qui se sent rejeté
veut se sentir important L'esprit d'illusion vient et dit:
.

«Tu es vraiment quelqu' un, tu es un géant spirituel (ou


toute autre sorte de géant)» . Le «moi» qui a été tellement
blessé semble être reconnu, mis à l'honneur. Mais tout
cela est démoniaque. Cela aboutit seulement à une plus
grande frustration, à toujours plus de déception. Dans un
cas que j ' ai rencontré, l 'esprit d'autodéception avait
convaincu une jeune fille de treize ans qu'elle en avait
dix-neuf. Elle changea de nom pour s ' adapter à sa
nouvelle personnalité, essaya de penser, parler et agir
comme quelqu ' un de plus âgé. Elle était poussée au-delà
de ses possibilités et de sa maturité normale. Cela ajouta
grandement à son oppression.
Au cours de la révélation, le Seigneur me montra com­
ment les pouces représentent la phase paranoïaque de la
scJliz9phrénie. Une partie de cela est représentée par le
pouce gauche, qui a ses racines dans le rejet. Il repré­
se,nt�}e_s esprits de jalousie et d'envie. Ceux qul' ll1an­
_
quent d ' un amour réciproque deviennent jaloux et en­
vieux à l 'égard de ceux qui vivent cet amour. Côté '"• r._

ré.hellLQI1_, nous trouvons les esprits de soupçon, mé-


• ..,

fia�.::_ :_ peur et persécution. Un autre démon de ce


groupe est appelé confrontation avec l 'honnêteté à tout
prix. La méfiance et le soupçon «montent» dans la
personne jusqu ' à' ce qu;elle soit poussée à aller trouver
celui ou ceIÏ� q� ;�ile- soÜpÇ6ririe, afin de l ' accuser et de
la mettre face à «son péché». Après la confrontation, la
tens1on..toÏnbë-pour-�n' ·m�- ��nt; cependant la personne
attaquée reste avec ses b l e s sures à panser et

209
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

celle agissant sous l 'emprise de démons paranoïaques se


montre tout à fait insensible à tous les dégâts causés,
alors qu' elle est hypersensible à la moindre blessure
qu'on lui inflige.
La révélation inscrite dans les doigts s ' est montrée
chaque fois infaillible. Nous avons pu le vérifier chez
les nombreux schizophrènes pour qui nous avons prié.
Il n ' y a aucune faille.
Les démons dont on fait la liste en bas de la main
gauche sont très souvent trouvés dans la partie «rejet»
du schéma schizophrène. Ceux-ci varient quelque peu
d'une personne à l ' autre. Cette liste est plutôt sugges­
tive qu'exhaustive. Il apparaît, dans la plupart des cas,
que les démons cités en bas de la main gauche sont
d'une manière ou d'une autre associés à la triade des
esprits de rejet: rejet, peur du rejet et rejet de soi.
La liste des démons de la main droite comprend
autoritarisme et possession. Ces démons sont directe­
ment liés à la rébellion, car la rébellion est aussi
coupable que la sorcellerie, et l ' entêtement que
l ' idolâtrie (voir 1 Samuel 1 5 : 23).
Ce verset peut être interprété de deux façons:
a) je l 'explique comme signifiant que la rébellion
contre Dieu est aussi coupable que la sorcellerie,
b) il peut aussi signifier que celui (celle) qui a une
nature rebelle a une nature de sorcier(ère).
Le but dans la sorcellerie c'est de dominer, de prendre
le contrôle sur d' autres personnes en employant,
sciemment ou non, la puissance des esprits méchants.
Ainsi la rébellion conduit souvent à dominer.

210
La schizophrénie

Maintenant continuons en bas de la main droite. Il y a


une racine d'amertume. Dans la vie chacun rencontre
des conflits. Des choses sont faites et des paroles sont
dites qui nécessitent une attitude de pardon. C 'est ici que
le bât blesse chez le schizophrène: il est incapable de
pardonner, il a un esprit de non-pardon. Les choses
arrivées il y a trente ans sont tout aussi vivantes à son
esprit que si elles venaient juste de se produire. La racine
d' amertume est vivante et à partir d'elle se développe le
ressentiment, la haine, la colère, la rancune, la violence
et le meurtre. Il peut y avoir beaucoup d' autres démons
attachés à une telle racine d'amertume.
Comment le schizophrène peut-il sortir d'un pareil
gâchis où tout est embrouillé ? Les trois principaux
bastions à abattre sont le rejet, la rébellion et la racine
d'amertume. Tandis qu' ils sont attaqués, la «maison»
(la vie) doit être remplie par l'amour, un amour donné et
reçu. Il peut aussi l'être par la soumission et par le
pardon envers chacun, quelles que soient les circonstan­
ces. Quand ces trois bastions sont conquis, les autres
esprits associés perdent leur force. De la détermination
est nécessaire. La personne qui peut dire avec persistance
«]e vais être différente ! Je ne laisserai pas les démons
diriger ma vie !» verra la victoire de manière certaine.
Entre les mains, en bas de l ' illustration, il y a un petit
bonhomme appelé la vraie personnalité. Tandis que la
délivrance s'étend sur toute une période, la «vraie per­
sonnalité» doit grandir (ce qui est symbolisé par les
flèches) et se séparer des fausses personnalités schi­
zophrènes en rompant tout contact avec leurs influences
et tout ce qu'elles représentent. La «vraie personnalité»

211
Les voleurs dans le temple Chapitre 21

doit s'établir sur la connaissance de Jésus lui-même.


Des exercices spirituels tels que les études bibliques, la
prière, le jeûne, la louange et la communion fraternelle
avec d' autres croyants sont essentiels pour le succès de
la délivrance. Ces exercices accéléreront aussi le pro­
cessus de délivrance en remplissant la vie de la personne
des richesses positives de Jésus-Christ.
C 'est un travail ardu, à la fois pour le schizophrène et
pour celui qui exerce le ministère de délivrance. J' ad­
mire beaucoup les schizophrènes qui se battent jusqu' à
l a victoire. J' admire ces victoires phis que toute autre
délivrance. La délivrance de la schizophrénie est celle
qui demande le plus de profondeur et le plus de détermi­
nation.

212
Chapitre 22

Faire face aux problèmes


et aux questions

Il serait imprudent d'être dogmatique vis-à-vis des dé­


mons et de la délivrance. A certaines questions aucune
réponse complète ne peut être trouvée. Il y a, entre les
personnes dont l' autorité dans ce domaine est reconnue,
des différences d'opinion notables. Mais plutôt que
d'ignorer complètement ces problèmes et ces questions,
je vais en mentionner plusieurs qui me semblent essen­
tiels et faire à leur sujet quelques commentaires.

1. Sommes-nous moins efficaces que Jésus ?


Ceci est à débattre et, je le crois, à juste titre. D ' après ce
que nous pouvons voir aujourd'hui et les récits du
Nouveau Testament, il apparaît que Jésus délivrait les
gens des démons et des esprits avec une plus grande
promptitude et avec autorité. Mais ne nous soustrayons
pas à ce ministère sous prétexte que nous ne pouvons pas
le remplir parfaitement, et n 'attendons pas d'être une
copie conforme de l'exemple de Jésus. C'est comme si
une personne ne sachant pas nager décidait de ne pas
entrer dans l 'eau avant d'être championne olympique !

213
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

J ' ai vu cela et je crois que c ' est une grave erreur. Lorsque
les résultats ne sont pas immédiats, certains affirment
que c ' est une question de foi. En conséquence, ils ont
pour habitude d'ordonner à tous les démons de quitter la
personne, et «par la foi» . c ' est accompli. Mais la pré­
somption n'est pas la foi. Lorsqu' une personne n ' est pas
délivrée à la suite de cet acte de foi, on doit alors
admettre que quelque chose a cloché.
Certains, soit disant délivrés de cette manière, ont attiré
mon attention. Ils souffraient de désillusion et de décep­
tion. On leur a dit qu' ils étaient délivrés et rien n ' a
changé. Celui qui exerçait l a délivrance était-il vraiment
honnête ? Avait-il la volonté de prendre le temps néces­
saire pour voir un résultat tangible ? Recherchait-il un
raccourci vers l ' efficacité ? Comment pouvons-nous
juger ?
Un jour je discutais avec un autre pasteur de cette
question épineuse. Alors que nous conversions, le
Saint-Esprit parla à mon coeur et me dit que l ' Eglise
parviendrait finalement à une plus grande puissance
dans la délivrance. L'Esprit me dit qu' il allait me
donner un aperçu des choses à venir. La femme de ce
pasteur était avec nous dans la pièce, car elle désirait
recevoir une délivrance. L'Esprit Saint me conduisit à
donner l ' ordre à tous les démons qui la tourmentaient
de partir. Nul d' entre nous ne bougea de sa chaise. En
pointant le doigt vers la femme de l ' autre côté de la
pièce, j 'ordonnai aux démons de la quitter. Après une
minute de silence environ, elle se mit à tousser. Lors­
qu'elle réalisa qu'elle avait été délivrée, elle se leva et
é l e v a s e s m a i n s vers Dieu dans l a l o u a n g e .

214
Faire face aux problèmes et aux questions

Immédiatement elle tomba à terre sous la puissance de


l'onction qui était sur elle.
Personnellement, je ne suis pas satisfait de l ' onction que
j ' ai expérimentée ou que j ' ai en général vue dans le
ministère des autres. Je crois en Dieu pour unjour meilleur.
Néanmoins, il n ' y a pas de doute que l ' autorité que j ' ai
reçue s ' est accrue. Là où auparavant certains combats
spirituels me prenaient des heure s , ils ne durent
maintenant plus que quelques minutes. Les démons
semblent de toute évidence reconnaître une autorité su­
périeure, ils répondent plus vite, avec moins de manifes­
tations et celles-ci sont plus brèves. En quelques occa­
sions, des démons se sont mis à crier simplement parce
que nous étions dans la même pièce qu ' eu x ; ils
reconnaissaient que nous étions pour eux une menace,
un danger. Nous pouvons établir un parallèle entre ces
expériences et celle de Jésus rapportée en Marc 1 :23-26 :
«Il se trouvaitjustement dans leur synagogue un homme
possédé d 'un esprit impur, et qui s ' écria: Que nous veux­
tu, Jésus de Nazareth ? . . . Jésus le menaça: Tais-toi et
sors de cet homme. L'esprit impur sortit de cet homme
dans une convulsion et en poussant un grand cri».
Restons ouverts à l 'enseignement de l 'Esprit Saint.
Indéniablement le problème réside en l 'homme et non
en Dieu !

2. Comment un chrétien peut-il avoir des démons ?


Comment un esprit impur, un démon peut-il habiter un
corps en même temps que l ' Esprit Saint ? Cela semble lo­
giquement impossible, mais toute logique n'est pas vraie
et certaines logiques reposent sur de fausses données.

215
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

Dans ce livre nous avons pris pour position que les


chrétiens peuvent être et sont habités par des démons.
L'explication de cette possibilité repose essentiellement,
tout autant que j ' ai pu la déterminer, sur une nette
compréhension de la différence entre âme et esprit. Le
mot employé dans le Nouveau Testament pour «esprit»
est «pneuma». Par opposition au naturel ou à l ' âme,
l 'esprit est cette partie de l 'homme qui a la possibilité de
saisir et de percevoir les choses divines.

Mais l 'homme animal ne reçoit pas les choses de l 'Es­


prit de Dieu, car elles sont unefolie pour lui, et il ne peut
les connaître parce que c 'est spirituellement qu 'on les
discerne.
1 Corinthiens 2 : 14

Le mot pour «âme» est «psyché». Ce terme définit la vie


du moi, les émotions, l 'intellect et la volonté. Paul nous
montre que l 'homme est un être à trois facettes.

Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entier,


et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit
conservé irrépréhensible lors de l 'avènement de notre
Seigneur Jésus-Christ !
1 Thessaloniciens 5:23

Les Ecritures nous enseignent qu' avant d'être sauvé, un


homme est mort par ses offenses et par ses péchés (voir
Ephésiens 2: 1 ). Un tel homme n'est pas physiquement
mort, son coeur battant touj ours , mai s il l ' est
spirituellement. Il n'a aucune communication avec Dieu,

216
Faire face aux problèmes et aux questions

aucune perception des mystères divins. La nouvelle


naissance (salut) remédie à la condition de l 'esprit de
l 'homme. Son esprit est vivifié, rendu vivant par la
présence divine qui entre. Jésus vient dans l 'esprit
humain et y apporte sa vie.

Et voici ce témoignage, c 'est que Dieu nous a donné la


vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. Celui qui
a le Fils, a la vie; celui qui n 'a pas le Fils de Dieu n 'a
pas la vie.
1 Jean 5:11 - 1 2

A partir de cela nous voyons que l' Esprit divin habite


l'esprit humain au moment du salut. Ce que les démons
peuvent occuper c ' est l'âme et le corps du croyant. Ils
affligent les émotions, l 'intellect, la volonté et le corps
physique, mais pas l 'esprit du chrétien.
Le but de la délivrance est de chasser l ' usurpateur, le
démon, l' esprit mauvais de l ' âme et du corps afin que
Jésus puisse aussi régner dans toutes ces zones. Jésus a
pourvu parfaitement pour l 'être entier, mais nous en
avons en partie la responsabilité comme nous le montre
le passage suivant:

Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement.


(Er_c__ ' e_s.t Dieu gui pr<!_d_�f� en yq[,ts le vouloir et le faire,
selon son bon plaisir.
Philippiens 2 : 12-13

Du croyant il est dit que Dieu agit «en vous», mais le


salut qui est mentionné n'est pas achevé. Il faut que nous

217
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

«travaillions» à notre salut. Le mot «salut» dans ce


passage est «soteria». Le lexique de Thayers nous donne
comme définition primaire «délivrance des tracasseries
de l 'ennemi». L' image se précise: Jésus a délivré notre
esprit de la puissance de. Satan; maintenant il nous dit:
«Maintenant, travaillez à votre propre délivrance des
tracasseries des ennemisjusqu 'à ce que vous ayez libéré
à la fois l'âme et le corps» .

3 . U n non-chrétien peut-il être délivré ?


La réponse évidente à cette question est oui. Les démons
doivent obéir à ceux qui exercent l' autorité du nom de
Jésus. Je n ' ai j amais délivré un incroyant, mais je n ' ai
aucun doute sur le fait que les démons répondent et
obéissent. Cependant, je doute sérieusement de la sa­
gesse d ' une telle délivrance pour deux raisons:
1) Quelles sont les chances de maintenir les démons
dehors ? Est-ce qu'ils ne reviendront pas bien vite ?
On doit personnellement résister au diable et si l'on
n'est pas soumis au Seigneur alors on n'a aucune base
pour le faire. Le péché ouvre la porte aux démons, en
conséquence un pécheur inconverti qui ne s'est pas
re-penti de ses péchés est une proie facile pour le
diable.
2) Selon les Ecritures, vous pourriez lui faire plus de
mal que de bien. D 'après Matthieu 1 2 :43-45 , lors­
qu'un esprit impur est chassé, il va chercher à revenir.
Si le vide n ' est pas comblé par quelque chose de
Dieu, l ' esprit impur peut revenir avec d' autres
encore plus méchants que lui et la dernière condition
de cet homme est pire que la première.

218
Faire face aux problèmes et aux questions

Personnellement, je ne vois aucune raison permettant de


délivrer un incroyant, mis à part une parole directe de
Dieu. Seul Dieu connaît le futur et sait s ' il acceptera
Christ comme son Sauveur. Quelle intention donc aurait
un incroyant de vouloir être délivré ? Aussi longtemps
qu' il reste loin de la foi, ses motifs ne peuvent pas être
la gloire de Dieu et ne sont qu'égoïstes. La délivrance
n'est pas un jeu. C ' est très sérieux. Elle est pour ceux qui
prennent Dieu au sérieux. La question alors n ' est pas: un
non-chrétien peut-il être délivré, mais doit-il être déli­
vré ? Normalement son esprit devrait être délivré en
premier, et ceci c ' est la nouvelle naissance.

4. Qu'arrive-t-il aux démons chassés ?


La Bible ne dit pas grand-chose sur ce sujet-là. Notre
principale référence est dans Matthieu où nous lisons:

Lorsque l 'esprit impur est sorti d'un homme, il va par


des lieux arides cherchant du repos, et il n 'en trouve
pas.
Matthieu 1 2 :43

Notre problème est de savoir à quel point nous pouvons


interpréter littéralement ce verset. Comme les démons
sont des êtres spirituels, des esprits, quel effet produit
sur eux un vrai désert ? Peut-être que ces mots doivent
être pris au sens figuratif. Par là ils nous décriraient le
fait que les démons errent dans un lieu sans habitation
humaine, car ce n'est qu' en habitant et en contrôlant une
vie humaine qu' il peut perpétuer ses mauvais désirs.

219
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

Dans Job nous trouvons un passage très intéressant et


très descriptif de ceux qui errent dans les lieux arides.
Comme le livre de Job a pour thème un homme aux
prises avec les attaques de S atan, la description en est
d' autant plus significative. Au cours de délivrances, j ' ai
utilisé ce passage contre les démons. Je leur rappelai
qu' ils sont sur le point d ' aller dans des lieux arides. En
entendant ces lignes les démons étaient visiblement
tourmentés. Ils semblaient comprendre bien mieux que
nous que ceci décrit ce qui les attend. Le lecteur devrait
examiner tout le chapitre trente de Job d ' où nous tirons
ces quelques versets:

Ils sont desséchés par la misère et lafaim, ilsfuient dans


des lieux arides, depuis longtemps abandonnés et dé­
serts; ils arrachent près des arbrisseaux les herbes
sauvages, et ils n 'ont pour pain que la racine des genêts.
On les chasse du milieu des hommes, on crie après eux
comme après des voleurs. Ils habitent dans d'affreuses
i·allées, dans les cavernes de la terre et dans les rochers;
ils hurlent parmi les buissons, ils se rassemblent sous les
ronces. Etres viles et méprisés, on les repousse du pays.
Job 30:3-8

5.Pouvons-nous dire aux démons où aller ?


Cette question est en relation avec la précédente. A part
de nous dire que les démons chassés vont dans des lieux
arides, rien d' autre ne nous est suggéré sur ce qui leur
arnve. Nulle part il ne nous est dit que Jé sus

220
Faire face aux problèmes et aux questions

ou les disciples ont commandé aux démons d'aller en


enfer, dans l 'abîme ou dans un lieu similaire. Les dé­
mons ont conscience que leur jugement final est pour le
futur. Ils nous l 'ont montré quand ils ont parlé au travers
du démoniaque de Gadara.

Qu 'y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici
pour nous tourmenter avant le temps ?
Matthieu 8:29

Les Ecritures ne nous autorisent pas à imposer un


tourment prématuré aux démons. Ce temps est fixé par
le conseil de Dieu. Pouvons-nous alors les envoyer dans
un autre pays ou une autre région ? Le démon qui
s' identifia par le nom de «Légion» supplia Jésus de ne
pas l 'envoyer dans un autre lieu.

Et ils (Légion) le priaient instamment de ne pas les


envoyer hors du pays.
Marc 5:10

A partir de cela, il semble que les démons peuvent être


envoyés en d' autres parties du monde. Doit-on le faire
à chaque fois ou bien seulement dans certains cas ? J ' ai
été parfois conduit par l 'Esprit Saint à ordonner aux
démons d'aller dans des pays précis du monde. Dans de
tels cas, j ' ai entendu les démons protester violemment.

22 1
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

L'un des démons me supplia de ne pas l 'envoyer en


Afrique, se plaignant qu' il y faisait trop chaud. Pour
certaines raisons particulières ils semblent préférer res­
ter dans la région où ils sont.
Pourquoi les démons dans le Gadarénien demandèrent­
ils à aller dans les pourceaux et pourquoi Jésus leur en
accorda-t-il la permission ? Certainement Jésus n' avait
aucune sympathie pour les démons. Sa raison devait être
le bien-être du démoniaque. Personnellement, ma théo­
rie est que cet homme aurait été cruellement déchiré par
une légion d'esprits résistant au fait d'être chassés
(Jésus n ' a jamais empêché un démon de se manifester en
sortant). Comme les démons avaient l ' autorisation et
l ' assurance d ' aller dans un lieu, ils n ' allaient pas présen­
ter de résistance. Mais en fait il se trouva que très ra­
pidement les pourceaux furent détruits et les démons
furent à nouveau sans maison.
Les démons préfèrent habiter les humains. Leur second
choix est un animal. Mon amour-propre en prend un
coup quand je réalise que si un démon ne peut m 'habiter,
son deuxième choix est un porc ! Les démons peuvent
habiter des animaux et ils le font.

6. Pouvons-nous interdire aux démons d'entrer à


nouveau dans une personne ?
En une seule occasion nous voyons Jésus interdire à
un démon de revenir. Il s ' agissait d'un garçon, tour­
menté par un esprit muet et sourd, que son père avait
amené à Jésus.

222
Faire face aux problèmes et aux questions

Jésus voyant accourir lafoule, menaça l 'esprit impur, et


lui dit: Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet
enfant, et n 'y rentre plus.
Marc 9:25

Il semble que ce soit là un procédé exceptionnel.


Comme nous l ' avons vu d'après Matthieu 1 2:43-45 ,
un démon essayera de revenir et il y parviendra à
moins que la personne délivrée ne fasse ce qu'il faut
pour le maintenir dehors. Pour ce qui est des enfants,
les parents en sont les gardiens spirituels. Dans le
cas ci-dessus, le père démontrait une faible foi en
disant: «le crois ! Viens au secours de mon
incrédulité ! » Jésus était en train de stimuler la foi
de cet homme lorsqu ' ils furent interrompus par la
foule qui accourait. Il est donc possible que Jésus ait
agi souverainement pour l 'enfant qui n' avait pas la
protection spirituelle adéquate de son père.
Dans ce cas, un seul exemple n 'est pas une preuve
suffisante pour constituer un précédent. Si nous avi­
ons dans tous les cas l' autorité d ' interdire aux dé­
mons de revenir, cela simplifierait la délivrance mais
éliminerait les efforts pour rester libre. Or ces efforts
servent à fortifier le croyant. Certainement l' Eternel
nous donnera ses directi ves lorsqu ' il prévoira de
limiter l' activité d ' un démon en lui interdisant de
revenir chez une personne. Dieu est capable de limiter
la puissance de Satan vis-à-vis d' une personne. Satan
a dû d' abord obtenir la permission de Dieu avant de
venir tourmenter Job.

223
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

L'Eternel dit à Satan : Voici je te le livre: seulement,


épargne sa vie.
Job 2:6

7 . Les maisons doivent-elles être purifiées des esprits

impurs ?
De par mon engagement dans la délivrance de démons,
j ' ai entendu d'étranges rapports sur des activités démo­
niaques liées à des maisons ou des objets. Souvent on me
demande de chasser les démons d'une maison. Il est
reconnu que tout objet ou livre ayant des rapports avec
le royaume de Satan attire des démons. Parfois certaines
maisons ont besoin d'être purifiées à cause des péchés
des anciens occupants. Plusieurs ont dit entendre des
bruits ou des voix dans leur maison. De telles manifes­
tations sont parfois appelées poltergeist, un mot alle­
mand signifiant «esprit frappeur».
Alors que nous nous occupions d' une fillette de neuf
ans, sa mère nous raconta que chaque soir, vers le milieu
de la nuit, elle se réveillait terrifiée. Elle n' arrivait pas à
s ' en expliquer la raison. En priant pour l'enfant, rien de
suspect ne se révéla. Nous avons alors demandé à visiter
la chambre de la fillette. Nous y découvrîmes trois
choses pouvant attirer des esprits: d' abord un livre de
sorcière bien rangé parmi les livres de classe, puis une
grosse grenouille en chiffon et enfin, au-dessus du lit, un
mobile constitué d'une douzaine de petits hiboux pou­
vant briller dans le noir. La famille accepta d' ôter ces
objets et de les détruire. Nous avons alors ordonné à tous
les démons cachés dans la chambre de partir immédia­
tement dans le nom de Jésus et nous avons invoqué la

224
Faire face aux problèmes et aux questions

protection du sang de Jésus sur la fillette. Depuis l'en­


fant a dormi en toute paix.
En ce qui concerne les grenouilles et les hiboux, ils font
partie des animaux mentionnés dans Deutéronome
14:7- 1 9 comme impurs et abominables. Ils représentent
typiquement les esprits. Mon ministère m'a introduit
dans bien des maisons et j ' ai pris conscience du fait
qu' un grand nombre de ces créatures impures ont été
présentées en objet d' art et servent de décoration. Ceci
est particulièrement vrai pour les hiboux et les gre­
nouilles. Il y a là plus qu'une coïncidence, car ils sont
tous les deux des créatures nocturnes. Elles sortent la
nuit pour chasser leurs proies. Les démons sont aussi
des créatures de nuit. Ils ne peuvent pas agir dans la
lumière !
Dans une autre maison nous avons rencontré un garçon
de douze ans ayant des problèmes pour dormir. Il était
très nerveux et craintif. La maison était remplie d'objets
provenant du champ missionnaire d'Afrique. Il y avait
un masque de sorcier et des fétiches qui avaient servi à
des sorciers et avaient été employés pour des cultes
païens. Parfois la valeur sentimentale ou monétaire des
tels objets compte plus pour certains que le bien-être de
leur famille. Ecoutez ce que Dieu dit à son peuple
d' Israël par rapport à cela:

Vous brûlere::, au feu les images taillées de leurs dieux.


Tu ne com·oiteras point et tu ne prendras point pour toi
l 'argent et l 'or qui sont sur elles de peur que ces choses
ne te del'iennent un piège ; car elles sont en abomination
à l'Eternel ton Dieu. Tu n ' inrroduiras point une chose

225
Les voleurs dans le temple Chapitre 22

abominable (une idole) dans ta maison, afin que tu ne


sois pas, comme cette chose, voué à l 'interdit; tu l 'auras
en horreur, tu l 'auras en abomination, car c 'est un
interdit.
Deutéronome 7:25-26

Les démons sont vraiment attirés dans une maison par


des objets et de la littérature ayant trait aux fausses reli­
gions, aux sectes, à l 'occultisme et au spiritisme. Toutes
ces choses doivent être brûlées ou détruites. Les mai­
sons ou bâtiments suspectés d'être infestés de démons
devraient être purifiés par l 'autorité du nom de Jésus.
Ceux qui habitent de tels lieux doivent se tenir sous le
sang de Christ.

8. Est-il nécessaire d'appeler les démons par leur pro­


pre nom ?
D' intéressants faits surgissent au cours de délivrances
vis-à-vis des noms ou désignations. Parfois les démons
partent sans avoir été désignés: on peut délivrer une per­
sonne pendant une heure sans qu' aucun esprit ne soit
nommé spécifiquement. Dans d' autres cas, c'est l' op­
posé: aucun démon ne veut sortir sans être spécifiquement
nommé.
Au cours d ' une délivrance j ' avais sommé le démon du
rejet de sortir. Un peu plus tard la peur du rejet est dis­
cernée. J ' ai alors demandé: «Pourquoi es-tu encore là ?
Pourquoi n 'es-tu pas sorti lorsque je t'ai appelé le re­
jet ?» Le démon m'a répondu: «Parce que tu ne m ' as pas
appelé par mon nom. Je ne suis pas rejet, je suis la peur
du rejet>> .

226
Faire face aux problèmes et aux questions

Les démons répondent en général à la description de leur


activité. Par exemple «toi démon qui donne à cette
personne ces cauchemars la nuit». La plupart des dé­
mons accepteront cette approche au lieu du titre précis,
et ils sortiront.
Personnellement, je pense que lorsqu' un démon insiste
à être appelé par un nom particulier ce n ' est qu' une
tactique pour obtenir un délai. J ' ai vu des démons
essayer de se dérober en disant: «Mais ce n ' est pas mon
nom». Dans de tels cas, en général je dis: «Et bien tu dois
quand même sortir». Et ils sortent.
Le principal avantage à connaître les noms ou désigna­
tions des démons est que cela permet à la personne
délivrée de savoir ce qui a été accompli. Lorsqu ' un
démon essaye de revenir, il est important de savoir
lesquels ont été chassés. De cette façon, elle peut être sur
ses gardes et peut aussi se corriger dans la chair dans ce
domaine-là, afin que la porte leur soit définitivement
fermée.
Certains démons sont très vantards. Ils semblent prendre
plaisir à se nommer. Un tel démon a dit hautement: «Je
suis seul, il est parti» ; par là il se réclamait être le dernier
démon à être chassé. Il ajouta: «Je suis l 'orgueil. Tout
orgueil vient par moi».

227
Chapitre 23

Le dernier conflit

Nous savons tous, par l 'histoire biblique, que Dieu en


certaines occasions parle à ses serviteurs par des
visions et des rêves. Au jour de la Pentecôte, Pierre
cite le prophète Joël:

Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de


mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles
prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions,
et vos vieillards auront des songes.
Actes 2 : 1 7

Le 9 juillet 1 970, l ' Eternel me parla par un songe. Il


me dit clairement de faire connaître la vérité qu' il me
montrait par ce songe. Je prie que ce soit pour vous
une bénédiction et un sujet d'inspiration, comme il l ' a
déjà été pour ceux avec qui il a été partagé.

229
Les voleurs dans le temple Chapitre 23

Le songe
Au début du rêve, je me voyais entrer dans un grand
stade. Les gradins étaient tous pleins, l 'atmosphère
chargée d'exaltation et d' attente de ce qui allait se
dérouler. Il devait y avoir un match de base-ball et j 'étais
l ' un des joueurs. J ' étais déjà dans ma tenue et le
survêtement de mon équipe était rouge et blanc. Je
voyais les membres de l 'équipe adverse et ils en por­
taient un noir et blanc.
Comme j 'entrais sur le terrain, j ' ai réalisé que toute mon
équipe était en touche, en train d' avoir une chaude
discussion avec les membres de l' équipe adverse. Comme
je ne voulais pas m'en mêler, je me suis avancé sur le
terrain en espérant que les autres m'y rejoindraient vite.
Tandis que je marchais, un membre de l 'équipe adverse
s' avança vers moi. Je n ' avais en tête que le souci que
cela commence et qu'on s'engage. D ' après la position
du soleil, je savais qu' il ne restait environ plus que deux
heures de jour. Le match devait commencer rapidement.
Finalement le débat prit fin et les équipes commencèrent
à prendre leurs positions. Notre équipe devait être sur le
champ et l 'équipe adverse à la batte. Je m'étais avancé
sur la partie gauche du terrain en réalisant que je n ' avais
pas encore reçu l'ordre de ma position. Je cherchai des
yeux mon entraîneur et je vis qu ' il était au milieu du
terrain. Il me fit signe de couvrir la troisième base et je
me mis immédiatement en place.
Notre équipe commença à se chauffer en se criant l ' un
à l ' autre des paroles d'encouragement pour se mettre
dans l 'esprit de l' engagement. Ensuite, nous nous som­
mes mis à faire nos exercices d' assouplissement,

230
Le dernier conflit

à étirer nos bras, plier nos genoux et notre dos. Il était


alors temps que le match commence.
Le lanceur envoya la première balle au travers du
terrain. Le batteur opposé la frappa de toutes ses forces
et donna une balle très rapide et haute. Je la regardais
alors qu'elle passa très haut au-dessus de moi puis tomba
loin, très loin hors du terrain. Mon coeur fut saisi de peur.
Je pensai : «Si tous les joueurs sont aussi forts, quelle
chance nous reste-t-il ?» J ' ai réalisé que je devais être
très alerte. Je faisais passer mon poids d ' un pied sur
l' autre. Si la balle suivante venait dans ma direction, je
devrais être aussi agile qu' un chat, prêt à bondir dans
n' importe quelle direction pour attraper la balle et ainsi
éliminer le joueur. Le rêve s ' arrêta là. Lorsque je me suis
réveillé, j ' ai commencé à me le remémorer et ma pre­
mière réaction fut d' être déçu, car j ' aime beaucoup le
base-ball et j 'étais désappointé de n ' avoir pas vu la fin
du match.

L'interprétation
On ne peut pas comprendre un songe, il faut qu ' il soit
interprété. Le lendemain matin, au fur et à mesure que
l ' Esprit Saint me rappelait le rêve, il m'en donnait
l ' interprétation. Je pris alors du papier et un crayon pour
l ' écrire aussi vite que possible . Tout devint clair en
! 'espace de quelques instants. Je copiai sans interruption
ce que ! ' Esprit me communiquait.

23 1
Les voleurs dans le temple Chapitre 23

Le terrain de jeu symbolisait le monde entier. Les


gradins remplis de spectateurs représentaient ce que
nous dit Hébreux 1 2 : 1 :

Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés


d 'une grande nuée de témoins . . .

Le Seigneur me dit que ceux qui étaient dans les


gradins représentaient cette grande nuée de témoins,
tous les chrétiens qui ont vécu et qui maintenant
regardaient le monde depuis leur position céleste. Tous
les patriarches et les saints de l 'Ancien et du Nou­
veau Testament s ' y trouvaient. Il y avait Abraham,
Isaac, Jacob, Joseph, David, Daniel, Jérémie, Esaïe,
Pierre, Jacques, Jean et tous les autres. Ils font partie
de ceux qui ont porté le flambeau dans les généra­
tions antérieures. Plusieurs parmi eux avaient bien
réussi et étaient dans la galerie des célébrités, comme
nous le rapporte le chapitre onze de l'épître aux Hé­
breux. Ils regardaient attentivement et plein d' attente
ce que nous allions faire, nous qui étions la généra­
tion sur le terrain.
Ensuite le Seigneur me dit: «C 'est la fin du monde !
C 'est le dernier conflit entre les forces du mal et
les forces du bien. C 'est ce qui va déterminer le
championnat du monde ! »

Puis je reçus la signification des survêtements. Pour


ceux qui étaient rouges et blancs, le rouge représente le
sang de Jésus. C ' est la marque de ceux qui appartien-

232
Le dernier conflit

nent au Seigneur. Le sang exprime notre force en Christ


Jésus: «Ils l 'ont vaincu (Satan) à cause du sang de
/ 'Agneau» (Apocalypse 12 :11). Le blanc exprime la
pureté. Ceux qui appartiennent à l 'équipe du Seigneur
doivent être marqués de pureté. L'Esprit met fortement
l 'accent sur la sainteté, la sanctification personnelle et
la pratique de la justice et de la droiture. Ce n'est pas le
moment de marcher avec un pied dans le monde et un
autre dans le royaume de Dieu !
L'équipe adverse était vêtue de noir et de blanc. Le noir
est le symbole du mal. Il caractérise Satan et ses oeuvres
de ténèbres. Nos adversaires étaient clairement identi­
fiés comme le diable et ses armées de démons. J ' étais
consterné. L'équipe du diable avait aussi du blanc sur
son survêtement. Pourquoi ? Quelle en était la significa­
tion ? Alors que cette question se formulait dans mes
pensées, l 'Esprit m'en donna la réponse . . . Le noir et le
blanc représente le mélange du mal et du bien. Satan ne
se montre jamais à nous comme tout noir et mauvais. Il
se présente à nous avec du blanc. Le noir et le blanc
définissent un mélange de faux et de vrai. C 'est là l'un
des grands stratagèmes de S atan : le mélange.
Aujourd'hui, encore plus qu' avant, il y a un mélange de
mal et de bien, de faux et de vrai.

Mais l 'Esprit dit expressément que, dans les derniers


temps, quelques-uns abandonneront la foi pour s 'at­
tacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de
démons.
1 Timothée 4 : 1

233
Les voleurs dans le temple Chapitre 23

Pourquoi étais-je dans le conflit ? Le Seigneur me


montra que ma présence dans la rencontre était en
tant que personne représentative. Je représentais tous
les chrétiens qui se trouvaient sur le champ du conflit
spirituel pour assurer l'offensive contre les forces de
l 'enfer.
Je demandai: «Mais, Seigneur, pourquoi tous mes
coéquipiers sont en touche en train de se disputer avec
l ' équipe adverse ?» Le Seigneur m'expliqua que c 'était
là encore une autre tactique de l 'ennemi. Il essaye de
garder le peuple de Dieu en touche et lié loin de l'action
principale. Il me montra que cela rèprésente les divi­
sions confessionnelles chrétiennes. Le diable retient les
chrétiens en touche en leur laissant défendre leurs pro­
pres doctrines et traditions, sans qu'ils réalisent qu'ils se
font berner par le diable. Il est temps que le peuple de
Dieu s'unisse et s' attelle à la tâche qui l ' attend ! Et en
fait, c 'est ce qui est en train de se passer dans le monde
entier par le puissant mouvement de ! 'Esprit Saint
aujourd'hui.
Je m'inquiétais de ce que le jour touchait presque à sa
fin. Il ne restait environ que deux heures avant la nuit et
où, en vérité, nul homme ne pourrait travailler. Nous
vivons les dernières heures de l 'histoire humaine. Nous
devons en rendre utile et efficace chaque minute. Nous
devons réaliser qu 'en tant que chrétiens il nous faut aller
sur le terrain et vaincre Satan et ses armées.
Puis enfin les équipes entrent sur le terrain. Un seul
homme ne constitue pas une équipe ! La phase dans
laquelle ! ' Eglise s ' avance demande un trav ail
d'équipe . . . d' unité ! Le Seigneur me rappela alors

234
Le dernier conflit

que nous étions neuf joueurs dans une équipe de base­


ball. Ce nombre neufsuggère les neufdons de l 'Esprit et
les neuf fruits de !'Esprit. Ceux qui sont dans l 'équipe
du Seigneur pour le conflit fi n al contre les forces de
Satan agiront sous les directives du S aint-Esprit. Les
dons de !'Esprit sont la parole de sagesse, la parole de
connaissance, la foi, les dons de guérison, l 'opération
des miracles, la prophétie, le discernement des esprits,
les différentes langues et l ' interprétation des langues
(voir 1 Corinthiens 1 2:8- 1 0), et seront à l 'action dans
leurs ministères. Les fruits de ! 'Esprit sont l ' amour, la
joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi,
la douceur et la maîtrise de soi (voir Galates 5: 22-23) et
seront évidents. Gloire à Dieu ! De nos jours, il amène
son équipe sur le terrain. C ' est une équipe remplie de
!'Esprit. Les dons de !'Esprit sont restitués à l ' Eglise.
Les fruits sont plus que jamais visibles dans le peuple de
Dieu. Les barrières qui nous ont séparés et gardés en
touche pendant si longtemps sont vaincues. Les barriè­
res confessionnelles s 'effondrent. Les questions de doc­
trine qui divisent sont enterrées. Jésus est Seigneur !
Nous faisons l'expérience d'un flot d' amour. Nous
sommes sur un terrain commun. Nous pouvons adorer et
travailler ensemble sous la conduite de ! 'Esprit Saint.
Quand je m'étais avancé sur le terrain, un membre de
l' équipe adverse s'était déplacé avec moi. Dans la
réalité, je suis entré sur le champ du conflit lorsque j 'ai
reçu l' Esprit Saint. C' est alors que je fus revêtu de
puissance et que je suis devenu une menace pour le
diable. C' est après cette expérience que les dons
de l ' Esprit ont commencé à être manife s té s

235
Les voleurs dans le temple Chapitre 23

dans mon ministère, et la plus grande partie de cette


puissance était dirigée contre le diable. Le baptême dans
le Saint-Esprit n ' a certainement pas mis fin à mes
problèmes, car en vérité ils me semblaient plus grands
qu' avant. En l ' espace d'une nuit, la plupart de mes amis
devinrent mes ennemis, me rejetant et m'accusant d'or­
gueil et de tromperie. La peur s ' est alors emparée de
mon coeur et je me suis demandé ce qu' il adviendrait de
moi. Les puissances démoniaques s'étaient avancées
avec moi sur le terrain pour m'affronter !
A ce stade-là, je me tenais sur la partie gauche du terrain.
Savez-vous ce que signifie être sur la partie gauche du
terrain ? Cette expression est employée pour décrire une
personne dans la confusion, qui ne sait pas où elle est. Je
savais que j 'étais dans le conflit et sur le terrain, mais je
n' avais aucune idée de mon rôle. Cela décrivait bien
mon dilemme faisant suite à mon baptême dans le Saint­
Esprit. Et n'est-ce pas la description de l 'état de bien des
chrétiens ? Ils sont dans le terrain de gauche. Ils n'ont
encore jamais vraiment trouvé la volonté de Dieu pour
leur vie. Ils errent sans but et ne sont guère utiles pour
l ' équipe ! La place qu' ils doivent occuper reste vide. Il
y a un trou dans les rangs. Mais l 'entraîneur est là, prêt
à donner les directives ! Qui est l 'entraîneur ? C ' est le
Saint-Esprit. Et où pouvons-nous le trouver ? C'était là
un fait étrange dans le rêve, parce que normalement
l ' entraîneur se trouve sur les côtés et ici il était en plein
milieu du terrain. Où est le Saint-Esprit aujourd'hui ? Il
est parmi nous. Il est là pour nous donner les directives
lorsque nous le regardons. Il m'a montré que je devais
être une troisième base. Nous reviendrons un peu plus

236
Le dernier conflit

tard sur la signification de cela. Les différents membres


de l 'équipe trouvèrent rapidement leur position. Le jeu
allait bientôt avoir lieu. Nous nous sommes alors mis à
nous crier des paroles d'encouragement. Oh, quelle
belle image de l ' Eglise !

Veillons les uns sur les autres pour nous exciter à


l 'amour et aux bonnes oeuvres. N'abandonnons pas
notre assemblée, comme c 'est la coutume de quelques­
uns, mais exhortons-nous réciproquement, et cela
d'autant plus que vous voyez s 'approcher le jour !
Hébreux 1 0:24-25

Ensuite suivirent nos exercices. Le Seigneur me montra


que les exercices physiques des joueurs sont une mise en
parallèle avec les exercices spirituels du chrétien. Si
nous voulons être en forme lors des conflits spirituels,
nous devons nous soumettre aux règles et à la discipline
d'exercices spirituels. Plier les genoux dans la prière,
lever les bras dans la louange, courber le dos dans
l ' adoration ! Alléluia ! Les participants d'un champion­
nat du monde seront toujours au meilleur de leur forme.
Que l'on ne dise pas de nous:

Les enfants de ce siècle sont plus avisés à l 'égard de


leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière.
Luc 1 6:8b

237
Les voleurs dans le temple Chapitre 23

Si les hommes dans le monde sportif sont capables de


discipliner leur vie et de rester au meilleur de leur forme
pour remporter une couronne terrestre, à combien plus
forte raison le chrétien ne devrait-il pas payer le prix
pour être pleinement préparé pour le plus grand des
matches.
A présent, il était temps que le match commence. Dieu
me fit voir que notre équipe était sur le terrain de la
défense. Il me montra que son peuple avait été suffisam­
ment longtemps dans cette position. Il était temps main­
tenant de prendre le taureau par les cornes, c'est-à-dire
le diable, et de passer à l 'offensive. Une bonne défense
est importante, mais c'est l 'équipe qui est à l'offensive
qui marque les points. Dans le domaine du combat
spirituel, l'Eglise d' aujourd'hui est en train de prendre
l' offensive. Les démons sont chassés, les principautés et
les puissances des ténèbres sont assaillies et vaincues.
Jésus a dit:

Si c ' est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le


royaume de Dieu est donc venu vers vous.
Luc 1 1 :20

Aujourd'hui est le jour du combat spirituel et de la


victoire spirituelle. Avant que le royaume de Dieu
puisse devenir dans nos vies une réalité, les forces de
l 'enfer qui nous entourent doivent être affrontées et
vaincues. Avant que l ' Eglise puisse devenir ce que le
Seigneur a prophétisé sur elle, à savoir son église

2 38
Le dernier conflit

triomphante (voir Matthieu 1 6: 1 8), elle doit prendre l 'of­


fensive vis-à-vis du diable. Le message et la mise en
pratique du combat spirituel se répandent rapidement
aujourd'hui au travers de l'Eglise. On résiste au diable et
il est forcé de fuir. Pour la première fois on commence à
voir le dos du diable. Quelle vue !
Ensuite, je me suis souvenu de l 'histoire de garçons jouant
à la balle dans un champ. Un homme passa près d'eux et
leur demanda comment le match se déroulait et quel en était
le score. Un garçon répondit que cela se passait bien et qu' il
y avait trente-cinq à zéro. L'homme voulut savoir qui avait
l'avantage. Le garçon interrogé lui dit que c'était l 'équipe
adverse. Alors l'homme lui fit remarquer que son équipe se
faisait méchamment battre. Le garçon s'exclama surpris:
«Oh, non monsieur ! Nous ne nous faisons pas battre ! »
C'était au tour de l'homme d'être surpris. Il voulait savoir
comment cela se faisait qu'ils n'étaient pas en train de se
faire battre, alors qu'ils étaient trente-cinq points en arrière.
Ce à quoi le garçon rétorqua: «Monsieur, nous n'avons pas
encore manié la batte».
Quelle image pour l'Eglise ! Le diable a eu son temps pour
marquer des points mais maintenant c'est à elle de prendre
l'offensive et de le battre. Amen !
Ensuite la première balle fut lancée. Celui qui maniait la
batte dans le camp adverse la frappa violemment. La balle
partit alors très haut et loin, mais elle tomba en dehors du
terrain. Le Seigneur me dit: «Je veux te montrer l 'oeuvre de
l'ennemi. Elle est semblable à cette balle qui fut frappée.
L'ennemi a une certaine puissance, et ce qu'il fait est
souvent hautain et très impressionnant; mais ce n ' est que
du «vent» et de la tromperie.

239
Les voleurs dans le temple Chapitre 23

La peur qui s 'est emparée de moi est commune à bien


des serviteurs de Dieu lorsqu' ils voient ce que le diable
fait. Ils se demandent s 'il y a une chance de victoire. Ils
se mettent à penser à l 'enlèvement des croyants. Mais
Dieu ne bâtit pas une telle Eglise ! Il est le Seigneur
d 'une Eglise militante. Il a attendu qu' une génération
comme la nôtre prenne le terrain et sous sa direction
cela se fera. L'ennemi sera vaincu. Faites-vous partie de
l 'équipe ? Prenez-vous l 'offensive contre le diable ?
A ce stade du rêve, j ' ai pris conscience que je devais être
prêt. Je devais être à mon avantage, je devais être
capable de me déplacer dans n 'importe quelle direction
requise et mettre hors jeu l ' adversaire.

Prenez donc garde afin de vous condu ire avec


circonspection, non comme des insensés, mais comme
des sages; rachetez le temps car les jours sont mauvais.
Ephésiens 5:15-16

Le rêve semblait s 'être arrêté prématurément. Je deman­


dai alors au Seigneur pourquoi je n' avais pas pu voir la
fin du match. Le Seigneur me demanda en retour pour­
quoi je voulais le voir jusqu' à la fin. Je lui expliquai alors
que j ' étais désireux d'en connaître le résultat. Alors le
Seigneur me dit quelque chose de merveilleux: «Fils, tu
n ' as pas besoin de connaître le résultat, car tu le sais déjà.
Ma Parole te promet que tu es dans l 'équipe gagnante. Il
en sera comme je l ' ai dit. Non, tu n ' as pas besoin de
connaître le résultat, mais tu as besoin de savoir que
le conflit final a commencé ! »

Oui, cher ami chrétien, nous sommes dans la fin des

240
Le dernier conflit

temps. Le conflit final entre les forces de S atan et


l ' armée de Dieu est en cours. Nous en avons la preuve
de tous les côtés. C 'est l ' appel au combat. On n ' a plus le
temps de reculer, il est en cours ! Y participez-vous ?

La suite
L' interprétation du rêve n 'est pas encore finie. Je reçus
la signification des bases. La première base représente le
domaine social, la seconde celui des affaires, la troi­
sième celui de l ' église. C 'est mon affaire de chasser le
diable lorsqu ' il essaye de pénétrer la troisième base,
l ' église.
La «base foyer» représente le domaine de la famille.
L' Esprit me montra que tout commence au foyer et finit
au foyer. Lorsque ce fut le tour de ceux de l' équipe du
Seigneur de manier la batte, ils durent commencer au
foyer, et frapper d' abord là la balle. Peu importe leurs
brillantes capacités dans le domaine social, dans celui
des affaires ou même de l ' égli s e ; s ' i l s n ' o nt
pas commencé à la «base foyer», ils ne sont que
des hypocrites ! . . .
Aujourd ' hui Dieu met l ' accent sur une vie familiale qui
le glorifi e . Il remet de l' ordre dans nos foyers, il restaure
le mari et le père à sa place d' autorité dans le foyer. Le
foyer devient le centre de la vie spirituelle. C ' est là
l' ordre di vin de Dieu. Nous ne pouvons pas être en règle
dans quelque autre domaine que ce soit si en premier nos
vies au sein du foyer ne sont pas en règle . . . L'équipe du
diable doit être en premier vaincue dans ses attaques
contre nos foyers. Chaque membre de la famille doit
assumer le rôle que Dieu lui a assigné.

24 1

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