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Cours de droit

Droit pénal Marocain


Par coursdedroit dans Droit pénal au Maroc le 5 Juillet
2016 à 14:37

DROIT PÉNAL MAROCAIN


Le droit pénal marocain a pour objet le
maintien de l'ordre public, de la sécurité des
personnes et des biens, des valeurs de la
société. L'idée du droit pénal marocain,
comme dans les autres pays, c'est qu'une
société à besoin d'un minimum d'ordre, donc
du respect de certaines règles. Dans un monde
parfait chacun reconnaitrait ces règles comme
nécessaire au bien commun et les respecterait
naturellement.

Le droit pénal considère que dans le monde


réel, il est inévitable d'avoir recours à une
répression minimale pour inciter aux respect
des règles. Pour que ces règles puissent être
suivies par tous il est nécessaire de les codifier,
de les écrire et de les rendre publiques. Le
droit pénal est un droit répressif, c'est un droit
de la punition (d'où son nom) et de la
dissuasion. Voici le plan du cours de droit pénal
marocain :
INTRODUCTION au droit pénal marocain
LA NOTION DE DROIT PENAL
A. DEFINITIONS
1. LE DROIT PENAL
2. LA PROCEDURE PENALE
B. RAPPORTS DU DROIT PENAL AVEC LES AUTRES
DISCIPLINES
1. RAPPORTS ENTRE LE DROIT PENAL ET LA
PROCEDURE PENALE
2. DROIT PENAL ET LES AUTRES DISCIPLINES AYANT
POUR OBJET L’ETUDE DE L’INFRACTION
3. LE DROIT PENAL GENERAL ET LE DROIT PENAL
SPECIAL
C. OBJET DU DROIT PENAL ET SCIENCES ANNEXES
D. NATURE ET FONCTIONS DU DROIT PENAL
TITRE PREMIER : L’INFRACTION
CHAPITRE PREMIER : LES ELEMENTS DE BASE
INTRODUCTION
SECTION 1 : L’ELEMENT LEGAL
§ 1 : APPLICATION DE LA LOI PÉNALE DANS LE TEMPS
A. LE PRINCIPE DE NON-RETROACTIVITÉ DE LA LOI
PÉNALE
B. L’EXCEPTION
§ 2 : APPLICATION DE LA LOI PÉNALE DANS L’ESPACE
A. CHAMP D’APLICATION
B. NOTION DE TERRITOIRE
SECTION 2 : ELEMENT MATERIEL
§ 1 : L’INFRACTION CONSOMMEE
A. LES INFRACTIONS DE COMMISSION
B. LES INFRACTIONS D’OMISSION
§ 2 : LA TENTATIVE
A. LES ELEMENTS DE LA TENTATIVE PUNISSABLE
1. COMMENCEMENT D’EXECUTION
2. ABSENCE DE DESISTEMENT VOLONTAIRE
B. REPRESSION DE LA TENTATIVE PUNISSABLE
SECTION 3 : L’ELEMENT MORAL
SOUS SECTION 1 : CULPABILITE
§ 1 : LA FAUTE INTENTIONNELLE
A. LES DIVERS ASPECTS DE LA FAUTE
INTENTIONNELLE
1. LE DOL GENERAL
2. LE DOL SPECIAL
B. L’ERREUR DANS LES INFRACTIONS
INTENTIONNELLES
1. L’ERREUR DE DROIT
2. L’ERREUR DE FAIT
§ 2 : LA FAUTE NON INTENTIONNELLE
A. LA FAUTE QUASI DELICTUELLE
1. LE PRINCIPE D’IDENTITE DE LA FAUTE CIVILE ET DE
LA FAUTE PENALE
2. L’APPLICATION DU PRINCIPE D’IDENTITE DE LA
FAUTE CIVILE ET DE LA FAUTE PENALE
B. LA FAUTE CONTRAVENTIONNELLE
1. L’ELEMENT VOLONTE DANS LES FAITS
CONTRAVENTIONNELS
2. L’ELEMENT FAUTIF DANS LES FAITS
CONTRAVENTIONNELS
SOUS SECTION 2 : L’IMUTABILITE
§ 1 : INSUFFISANCE DES FACULTES INTELECTUELLES
A. L’AGE
B. ALIENATION MENTALE
§ 2 : ALTERATION PASSAGERE DES FACULTES
INTELLECTUELLES
A. LE SOMMEIL
B. L’IVRESSE
C. L’EMPLOI VOLONTAIRE DE SUBSTENCES
STUPEFIANTES
D. LES ETATS PASSIONNELS OU EMOTIFS
CHAPITRE 2 : ÉLEMENT ANTIJURIDIQUE
SECTION 1 : LA JUSTIFICATION PAR L’ORDRE DE LA LOI
ET LE COMMANDEMENT DE L’AUTORITE LEGITIME
§ 1 : L’ORDRE DE LA LOI
A. L’ORDRE DE LA LOI
B. LA SIMPLE AUTORISATION DE LA LOI
§ 2 : LE COMMANDEMENT DE L’AUTORITE LEGIIME
A. LE COMMANDEMENT ILLEGITIME
1. LES ATTEINTES A LA SURETE INTERIEURE DE L’ETAT
2. LES USURPATIONS
B. L’ORDRE ILLEGITIME ISSU D’UNE AUTORITE
LEGITIME
1. LES ABUS D’AUTORITE
2. LES EMPIETEMENTS
SECTION 2 : LA SUFFISANCE D’UNE CONDITION :
L’ORDRE DE LA LOI OU LE COMMANDEMENT DE
L’AUTORITE LEGITIME
§ 1 : L’ORDRE DE LA LOI SANS LE COMMANDEMENT DE
L’AUTORITE LEGITIME
§ 2 : LE COMMANDEMENT DE L’AUTORITE LEGITIME
SANS L’ORDRE DE LA LOI
A . L’EXECUTION D’UN ORDRE MANIFESTEMENT
ILLEGAL NE JUSTIFIE JAMAIS L’INFRACTION
B. L’EXECUTION D’UN ORDRE APPAREMMENT LEGAL
JUSTIFIE TOUJOURS L’INFRACTION
SECTION 3 : LA JUSTIFICATION PAR LA CONTRAINTE
PHYSIQUE
§ 1 : ELLE DOIT ETRE D’ORIGINE EXTERNE
§ 2 : ELLE DOIT ETRE IRRESISTIBLE
§ 3 : ELLE NE DOIT PAS Avoir ETE PROVOQUE PAR UNE
FAUTE DE L’AGENT
SECTION 4 : LA JUSTIFICATION PAR NECESSITE
§ 1 : L’ETAT DE NECESSITE
A. LES DISPOSITIONS PARTICULIERES
B. FONDEMENT
C. CONDITIONS
§ 2 : LA LEGITIME DEFENSE
A. FONDEMENT
B. CONDITIONS
1. LE CAS GENERAL
2. LES CAS PARTICULIERS
DEUXIEME TITRE : LE DELINQUANT
CHAPITRE 1 : NOTION DE DELINQUANT
SECTION 1 : L’AUTEUR DE L’INFRACTION
PARAGRAPHE 1 : LES PERSONNES PHYSIQUES
CHAPITRE 2 : CLASSIFICATION DES INFRACTIONS
SECTION 1 : CLASSIFICATION DES INFRACTIONS EN
FONCTION DE LEUR NATURE POLITIQUE, MILITAIRE OU
DE DROIT COMMUN
PARAGRAPHE 1 : LES INFRACTIONS POLITIQUES
A. CRITERE DE LA DISTINCTION
PARAGRAPHE 2 : LES INFRACTIONS MILITAIRES
A. CRITERE DE L’INFRACTION MILITAIRE
B. INTERETS DE LA DISTINCTION
SECTION 2 : CLASSIFICATION DES INFRACTIONS EN
FONCTION DE LEURS ELEMENTS JURIDIQUES
GENERAUX
TITRE TROIS : LA REACTION SOCIALE
CHAPITRE PREMIER : LES MANIFESTATIONS
OBJECTIVES DE LA REACTION SOCIALE
SECTION 1 : LES PEINES
SOUS-SECTION 1 : LES PEINES PRINCIPALES
PARAGRAPHE 1 : LES PEINES CORPORELLES
A. CRIMES PASSIBLES DE LA PEINE DE MORT
B. LA LEGITIMTE DE LA PEINE DE MORT
PARAGRAPHE 2 : LES PEINES PRIVATIVE DE LIBERTÉ
A. RÉCLUSION, EMPRISONNEMENT, DÉTENTION
1. RÉCLUSION
2. EMPRISONNEMENT
3. DÉTENTION
B. DISPOSITIONS COMMUNES AUX TROIS PEINES
PRINCIPALES PRIVATIVES DE LIBERTE
PARAGRAPHE 3 : LES PEINES RESTRICTIVES DE
LIBERTE
PARAGRAPHE 4 : LES PEINES PRIVATIVE DE DROIT
PARAGRAPHE 5 : LES PEINES PECUNIAIRES
A. MONTANT
B. MODALITES D’EXECUTION
SOUS-SECTION 2 : LES PEINES ACCESSOIRES
PARAGRAPHE 1 : LES PEINES PRIVATIVES DE DROIT
A. L’INTERDICTION LEGALE
B. LA DEGRADATION CIVIQUE
C. LA SUSPENSION DE CERTAINS DROITS CIVIQUES,
CIVILS ET DE FAMILLE
D. LA DISSOLUTION D’UNE PERSONNE JURIDIQUE
PARAGRAPHE 2 : LES PEINES PECUNIAIRES
A. LA PERTE OU LA SUSPENSION DU DROIT AUX
PENSIONS SERVIES PAR L’ETAT
B. LA CONFISCATION PARTIELLE DES BIENS
APPARTENANT AU CONDAMNE
1. INFRACTIONS PASSIBLES DE LA SANCTION
2. EXECUTION DE LA SANCTION
C. LA PUBLICATION DE LA DECISION DE
CONDAMNATION
CHAPITRE 2 : L’INDIVIDUALISATION DE LA SANCTION
PENALE
SECTION 1 : L’ATTENUATION DE LA SANCTION
PARAGRAPHE 1 : LES EXCUSES ATTENUANTES
A. L’EXCUSE DE MINORITE
B. L’EXCUSE DE PROVOCATION
C. L’EXCUSE DE SOUMISSION
1. DETENTION ET SEQUESTRATION DE MAJEURS OU
DE MINEURS DE DIX-HUIT ANS
2. DETENTION ET SEQUESTRATION DE MINEURS DE
DOUZE ANS
PARAGRAPHE 2 : LES CIRCONSTANCES ATTENUANTES
A. CONDITIONS D’APPLICATION
B. EFFETS DES CIRCONSTANCES ATTENUANTES
SECTION 2 : L’AGGRAVATION DE LA SANCTION
PAPAGRAPHE 1 : LES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES
A. DOMAINE DES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES
B. EFFETS DES CIRONSTANCES AGGRAVANTES
PARAGRAPGE 2 : LA RECIDIVE
A. PREMIER TERME DE LA RECIDIVE
B. DEUXIEME TERME DE LA RECIDIVE
PARAGRAPHE 3 : LE CONCOURS REEL D’INFRACTION
CHAPITRE 3 : L’EXTINCTION DE LA SANCTION PENALE
SECTION 1 : EXTINCTION PAR LA MORT DU CONDAMNE
PARAGRAPHE 1 : EFFET SUR LES PEINES
PARAGRAPHE 2 : EFFET SUR LES MESURES DE
SURETE
PARAGRAPHE 3 : EFFET SUR LES AUTRES
CONDAMNATIONS
SECTION 2 : EXTINCTION PAR LA DISPARITION DE
L’INFRACTION
SOUS SECTION 1 : L’ABROGATION DE LA LOI PENALE
PARAGRAPHE 1 : MODALITES D’APPLICATION
PARAGRAPHE 2 : EFFETS
A. SUR L’ACTION PUBLIQUE
B. SUR LA CONDAMNATION
C. SUR LA SANCTION PENALE
SOUS SECTION 2 : L’AMNISTIE
PARAGRAPHE 1 : MODALITES D’APPLICATION
PARAGRAPHE 2 : EFFETS DE L’AMNISTIE
A. EFFETS SUR LA RESPONSABILITE PENALE
B. EFFETS SUR LA RESPONSABILITE CIVILE

INTRODUCTION AU DROIT PENAL


MAROCAIN
LA NOTION DE DROIT PENAL
A. DÉFINITIONS
1. LE DROIT PÉNAL AU MAROC
La plupart des définitions du droit pénal
proposées par la doctrine sont très larges.
Ainsi il est défini comme « l’ensemble des
règles juridiques qui organisent la réaction de
l’état vis-à-vis des infractions et des
délinquants » ou comme « le droit de
l’infraction et de la réaction sociale qu’elle
engendre » ou encore comme « l’ensemble
des normes juridiques qui réglementent le
recours de l’état à la sanction pénale ».

Ces définitions incluent dans le domaine du


droit pénal à la fois les règles de droit pénal de
fond et les règles de procédure pénale.

Le législateur réserve l’expression droit pénal


aux règles pénales de fond. Dans ce sens, le
droit pénal peut être défini comme « l’ensemble
des règles ayant pour objet de déterminer les
actes antisociaux, de désigner les personnes
pouvant en être déclarées responsables et de
fixer les peines qui leur sont applicables ». Plus
brièvement encore, le droit pénal peut être
présenté comme « l’ensemble des règles ayant
pour objet la détermination des infractions ».

Les dispositions fondamentales applicables en


la matière sont contenues dans le Code pénal
marocain.

2. LA PROCÉDURE PÉNALE AU
MAROC
La procédure pénale – ou droit pénal de forme
– a pour objet de fixer les règles relatives à la
recherche, à la poursuite et au jugement des
auteurs d’infractions. L’intégralité de ces règles
figure, dans le code de procédure pénale.

B. RAPPORTS DU DROIT PENAL


AVEC LES AUTRES DISCIPLINES
1. RAPPORTS ENTRE LE DROIT
PENAL ET LA PROCEDURE PENALE
Généralement, le droit ne se confond pas avec
le contentieux, qui n’en est qu’une
manifestation pathologique, par contre le droit
pénal est un droit contentieux par nature.

Les textes régissant la vente, le contrat de


société s’appliquent sans donner lieu à procès
en l’absence de contestation entre les
intéressés. En revanche, la mise en œuvre des
textes répriment le meurtre, le vol ou la
corruption ne se conçoit pas indépendamment
de l’intervention des autorités judiciaires
puisque ces textes ne définissent pas une
activité licite, mais au contraire les
conséquences de la violation de certains
interdits.

Il résulte de ce lien entre les deux matières que


la qualité d’une législation pénale ne peut être
appréciée indépendamment de celle du
système procédural qui en assure la mise en
œuvre.

2. DROIT PENAL ET LES AUTRES


DISCIPLINES AYANT POUR OBJET
L’ETUDE DE L’INFRACTION
Le droit pénal, qui a pour objet la définition
juridique des infractions, doit être distingué
d’autres disciplines qui étudient l’infraction sous
un ongle politique, sociologique ou
scientifique : la politique criminelle, la
criminologie et la criminalistique.

a. POLITIQUE CRIMINELLE

La politique criminelle est un concept introduit


au début du XIX siècle. Elle définie comme
« l’ensemble des procédés répressifs par
lesquels l’Etat réagit contre le crime »[1]. La
doctrine s’accorde à donner à l’expression un
sens plus large en intégrant dans la politique
criminelle les mesures préventives tels que
l’aménagement urbain, la lutte contre les fléaux
sociaux, la prise en charge éducative des
enfants… Dans cette acceptation élargie, la
définition donnée à la politique criminelle est
« l’ensemble des procédés par lesquels le
corps social organise la réponse au
phénomène criminel ».[2]

b. CRIMINOLOGIE

Le droit pénal, qui s’attache à la définition


juridique des infractions, doit également être
distingué de la criminologique, qui étudie les
causes de la criminalité et, les divers modes de
traitement du délinquant et de prévention de la
récidive.

c. CRIMINALISTIQUE

La criminalistique a pour objet l’ensemble des


procédés scientifiques de recherche des
infractions et de leurs auteurs (médecine
légale, toxicologie et police scientifique). En
réalité, la criminalistique se rattache en réalité
à la procédure pénale dans la mesure où elle
donne les moyens d’apporter la preuve des
circonstances de l’infraction et de la culpabilité
de son auteur.

d. LA PENOLOGIE

La pénologie ou la science pénitentiaire est


l’étude des peines, de leur nature, de leurs
modes d’exécution.

3. LE DROIT PENAL GENERAL ET LE


DROIT PENAL SPECIAL
L’article premier du Code pénal marocain
dispose que « la loi pénale détermine et
constitue en infraction les faits de l’homme qui,
à raison du trouble social qu’ils provoquent,
justifient l’application à leur auteur de peines ou
de mesures de sûreté ».

Selon les termes de l’article précité, le droit


pénal général réunit les règles applicables à
l’ensemble des infractions ou une partie d’entre
elles, comme, par exemple, celles fixant le
champ d’application de la loi pénale dans le
temps et dans l’espace ou celles déterminant
les causes d’irresponsabilité pénale ou encore
les règles précisant la nature des peines et
leurs modalités d’application. Ces règles
générales, sont contenues dans les
dispositions préliminaires, le livre 1er et le livre
II du Code pénal marocain.

Le droit pénal spécial a pour objet de définir les


diverses infractions particulières en décrivant
leurs éléments constitutifs, les peines qui leur
sont applicables et les règles spécifiques de
procédure ou de fond auxquelles elles sont
soumises par dérogation aux principes du droit
pénal général et de la procédure pénale.

La matière du droit spécial est très dispersée.


Le livre III du Code pénal marocain contiennent
les infractions fondamentales : meurtre,
homicide ou blessures involontaires, violences,
agressions sexuelles, trafic de stupéfiants, vol,
escroquerie, abus de confiance, destructions,
corruption, faux…

Mais, au cours de ces dernières décennies, de


nombreuses infractions ont été prévus dans
des lois particulières ou des codes spéciaux
(code des sociétés anonymes n° 17-95 ; code
des sociétés commerciales n° 5-96 ; code du
commerce n° 15-96 …).

C. OBJET DU DROIT PENAL ET


SCIENCES ANNEXES
Le droit pénal est la branche du droit qui
détermine :

§ Certains faits ou abstentions (infractions) ;

§ Les sanctions applicables à chaque infraction


(peines).

Le droit pénal général étudie les règles


applicables à toutes les infractions. Au sens
large, il englobe aussi l’étude des peines.

La procédure pénale définit l’organisation


judiciaire en matière répressive et le
déroulement du procès pénal.

Le droit pénal spécial comporte l’étude des


différentes infractions (meurtre, vol, agression,
escroquerie…).

D. NATURE ET FONCTIONS DU
DROIT PENAL
1. NATURE DU DROIT PENAL

Le droit est traditionnellement divisé en deux


grandes branches : d’une part, celle du droit
public, qui régit les rapports d’une personne
avec l’Etat et dans laquelle figurent le droit
administratif et le droit constitutionnel, d’autre
part, celle du droit privé, qui régit les rapports
entres les personnes et qui comprend en
particulier le droit civil.

La nature du droit pénal interdit de le rattacher


entièrement à l’une ou l’autre de ces deux
catégories, dans la mesure où il entretient des
rapports étroits avec chacune d’entre elles et
présente en réalité un caractère autonome.

2. LES FONCTIONS DU DROIT PENAL

Les règles de droit pénal impliquent l’existence


d’une sanction d’un caractère spécial : la peine.
A la différence de la sanction civile, qui est
essentiellement réparatrice (dommages
intérêts, restitutions), la sanction pénale est
répressive (châtiment infligé au coupable ;
l’amende va à l’Etat, non à la victime).

Aujourd’hui, la mesure pénale tend à perdre


son caractère purement répressif (mesures de
sûreté, réinsertion par la réadaptation)

La sanction pénale et la sanction civile,


peuvent coexister en cas d’atteinte à
l’intégralité de la personne par imprudence (il y
a répression et réparation), en revanche, il peut
avoir répression pénale sans réparation ( la
simple tentative, sans dommage).

3. LES SOURCES DU DROIT PENAL

Aux termes de l’article premier du Code pénal


marocain, « la loi pénale détermine et constitue
en infraction les faits de l’homme qui, à raison
du trouble social qu’ils provoquent, justifient
l’application à leur auteur de peines de
mesures de sûreté ».

Cet article, délimite de manière simple et


rationnelle les compétences de la loi en
matière pénale. Autrement dit, il appartient au
pouvoir législatif de déterminer les infractions
et les peines qui leur sont applicables (alinéa 3
– article 46 de la constitution révisée de 1996).

En définitive, l’article premier du Code pénal


marocain précise que la loi est seule
compétente pour la détermination des
infractions, c’est à dire, exclure toute autre
source de droit en matière pénale.

TITRE PREMIER : L’INFRACTION


DEFINITION

L’article 110 de la loi pénale, définie l’infraction


comme : « un acte ou une abstention contraire
à la loi pénale et réprimé par elle ».

La plupart des infractions sont des actes


positifs (ex. meurtre, vol, agression). De même,
la loi pénale sanctionne des abstentions (ex.
omission de secours à personne en péril –
article 431 du Code pénal marocain).

CHAPITRE PREMIER : LES


ELEMENTS DE BASE
INTRODUCTION
L’infraction suppose la réunion de trois
éléments constitutifs : l’élément légal, l’élément
matériel, l’élément moral.

Chaque infraction comporte des éléments qui


sont particuliers à sa définition légale : ils sont
étudiés en droit pénal spécial. Par exemple,
pour le vol, l’élément légal est l’article 505 du
Code pénal marocain réprimant ce crime,
l’élément matériel est l’acte tendant à
soustraire une chose appartenant à autrui,
l’élément moral, notamment l’intention de
soustraire.

A signaler que, même si tous les éléments de


l’infraction sont réunis, il arrive qu’une immunité
légale fasse obstacle aux poursuites :

§ Immunités familiales : pour les vols et


d’autres infractions entre certains parents ou
conjoint (articles 534 et 535 du Code pénal
marocain), pour la non révélation d’infractions
commises par certains parents et alliés (article
297 alinéa 2) ;

§ Immunité diplomatique : pour les infractions


commises par les représentants d’un Etal
étranger (convention de Vienne, 1961 et
1963) ;

§ Immunité parlementaire : pour les propos


devant la chambres des représentants et la
chambre des conseillers (article 39 de la
constitution révisée de 1996).

SECTION 1 : L’ELEMENT LEGAL


INTRODUCTION

Le principe de la légalité des incriminations et


des peines emporte les conséquences
suivantes :

§ Ni infraction, ni peine, sans texte légal ;

§ Application de la loi dont les dispositions sont


moins rigoureuses ;

§ Non rétroactivité de la loi pénale.

1. NI INFRACTION, NI PEINE, SANS TEXTE


LEGAL

En vertu de l’article 3 du Code pénal marocain


« nul ne peut être condamné pour un fait qui
n’est pas expressément prévu comme
infraction par la loi, ni puni de peines que la loi
n’a pas édictées ».

Ainsi, le juge ne peut créer de nouvelle


incrimination ou peine, il ne peut compléter une
loi insuffisante ni appliquer une sanction autre
que celle prévue.

2. APPLICATION DE LA LOI DONT LES


DISPOSITIONS SONT MOINS
RIGOUREUSES

Aux terme de l’article 6 de la loi pénale qui


dispose « lorsque plusieurs lois ont été en
vigueur entre le moment où l’infraction a été
commise et le jugement définitif, la loi, dont les
dispositions sont les moins rigoureuses, doit
recevoir application ».

3. NON-RETROACTIVITE DE LA LOI
PENALE

Voir principe de non rétroactivité de la loi


pénale

§ 1 : APPLICATION DE LA LOI
PÉNALE DANS LE TEMPS
A. LE PRINCIPE DE NON-
RETROACTIVITÉ DE LA LOI
PÉNALE
La loi pénale s’applique, depuis sa
promulgation jusqu’à son abrogation, à tous les
actes commis après l’entrée en vigueur de la
loi ; elle ne s’applique pas aux actes commis et
définitivement jugés avant cette entrée en
vigueur.

Conflit entre la loi antérieur et la loi nouvelle

Un acte commis sous l’empire d’une loi


déterminée, et non jugé définitivement au
moment où entre en vigueur une loi nouvelle.
Si l’acte a été jugé définitivement, la loi
nouvelle lui est donc inapplicable, sauf les
exceptions de l’exécution des peines :

La peine cesse d’être exécutée quand elle a


été prononcée pour un fait qui, en vertu d’une
loi postérieure au jugement définitif, n’a plus le
caractère d’une infraction (article 5 du Code
pénal marocain)

Fondement du principe de non rétroactivité


de la loi pénale

Le principe de non rétroactivité est une


garantie de liberté individuelle ; la loi doit avertir
avant de frapper. C’est un corollaire de la règle
plus générale de la légalité, et garantie
fondamentale de liberté individuelle. Le
fondement du principe, libéral, conduit à un
deuxième principe : l’application immédiate des
lois plus douces, favorables à l’intéressé, à des
faits antérieurs non jugés définitivement (article
6 – Code pénal marocain)

B. L’EXCEPTION
Malgré la place primordiale qu’occupe le
principe de non rétroactivité dans le système
juridique Marocain et malgré son caractère
absolu énoncé par l’article 4 de la constitution,
il souffre de certains exceptions en matière
pénale.

C’est ainsi que malgré l’application de ce


principe par le juge pénal qui est tenu
d’appliquer la loi pénale en vigueur au moment
de l’infraction, l’article 8 du Code pénal
marocain applique aux mesures de sûreté la loi
en vigueur au moment du jugement de
l’infraction.

Ceci s’explique par le fait que les mesures de


sûreté n’ont pas un caractère répressif et
cherchent uniquement la rééducation du
délinquant ou la protection de la société.

Par ailleurs l’article 6 du Code pénal marocain


dispose que : « lorsque plusieurs lois ont été
en vigueur entre le moment où l’infraction a été
commise et le jugement définitif, la loi, dont les
dispositions sont les moins rigoureuses, doit
recevoir application »

Ce texte répond d’une part aux souhaits du


législateur qui veut faire bénéficier les
délinquants de la clémence des nouvelles lois
et s’aligne d’autre part sur les droits de
l’homme.

Mais la véritable exception a ce principe de la


non rétroactivité des lois réside dans le Dahir
du 29 Octobre 1959 qui était déclaré applicable
même aux infractions commises avant son
entrée en vigueur.

Cette mesure a été prise à l’occasion de la


célèbre affaire des huiles nocives qui a coûté la
vie a des citoyens et qui a porté préjudice a la
sécurité alimentaire et à la salubrité des
Marocains. Et en raison du vide juridique que
connaissait le système juridique Marocain de
l’époque, il était nécessaire de frapper
sévèrement toutes personnes qui serait tentée
de porter atteinte à la santé des citoyens.

§ 2 : APPLICATION DE LA LOI
PÉNALE DANS L’ESPACE
A. CHAMP D’APLICATION
en vertu de l’article 10 du Code pénal marocain
« sont soumis à la loi pénale marocaine, tous
ceux qui, nationaux, étrangers ou apatrides, se
trouvent sur le territoire du Royaume, sauf les
exceptions établies par le droit public interne
ou le droit international ».

Le principe d’application de la loi Marocaine


aux infractions commises sur le territoire du
Royaume, découle du principe de la
souveraineté nationale, il conduit aussi à
l’application de la loi pénale aux infractions
commises hors du royaume lorsqu’elles
relèvent de la compétence des juridictions
répressives marocaines. (article 12 du Code
pénal marocain).

B. NOTION DE TERRITOIRE
Le territoire sur lequel la loi pénale marocaine
est applicable est l’espace sur lequel s’étend
l’autorité politique de l’Etat. Aux termes de
l’article 11 de cette loi, « sont considérés
comme faisant partie du territoire, les navires
ou les aéronefs marocains quel que soit
l’endroit où ils se trouvent, sauf s’ils sont
soumis, en vertu du droit international, à une loi
étrangère ».

SECTION 2 : ELEMENT MATERIEL


Le droit pénal n’admet pas que l’on réprime la
simple pensée coupable. L’infraction n’existe
comme telle qu’avec un minimum de
matérialisation de l’attitude coupable.

Ainsi l’élément matériel existe :

· Dans le cas de l’infraction consommée ;

· Dans le cas de l’infraction seulement tenté.

§ 1 : L’INFRACTION CONSOMMEE
Le plus souvent, l’infraction consiste à
commettre un acte interdit par la loi : il s’agit
des infractions de commission.

Exceptionnellement, l’infraction peut consister


à omettre un acte prescrit par la loi : il s’agit
des infractions d’omission.

A. LES INFRACTIONS DE
COMMISSION

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