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Présenté par:
BENHAMOU Adel
Encadré par:
- Ismail OURROU ( Ciment du Maroc, Ait Baha)
- H.EL GHADRAOUI ( FST, Fès)
Remerciement
INTRODUCTION ....................................................................................................................................7
CHAPITRE 1 :ORGANISME D’ACCUEIL LORS DU STAGE ............................................................9
I. ITALCEMENTI GROUP ........................................................................................................................10
II. CIMENTS DU MAROC (CIMAR) .......................................................................................................10
II.1. Site de Safi ..............................................................................................................................11
II.2. Site de Marrakech ...................................................................................................................11
II.3. Site d’Agadir (Aït Baha) .........................................................................................................11
II.3.1. Situation de l’usine Imi Mqorn ............................................................................................12
II.3.2- Organigramme de l’usine .....................................................................................................13
Figure 14 : Les résultats donnés par Minitab pour l’étude des résidus pour cpj 45………………..… 39
Figure 16 : Le graphe des résidus d’estimation pour les trois premier mois de 2015………………… 40
Annexe :
Figure I.4 : les appareils utilisés pour les essais de résistances ………………………….………….. 53
Tableau 4 : Valeur de MS et son effet sur la cuisson des matières au four ………………….……… 27
Annexes :
Tableau I.1 : Le tableau de comparaison entre les résistances estimées est réel……………...…......... 53
Introduction
Depuis la nuit des temps, besoin de s’abriter, du soleil comme de la pluie, l’homme a toujours
voulu construire son logement. Après les cavernes, les pierres et l’argile sont devenus des matériaux de
construction par excellence.
De nos jours la population est en perpétuelle expansion, ainsi les constructions en béton sont
devenues de plus en plus envahissantes. Mais sans ciment, il n’y aurait plus d’aéroports, plus de ponts,
plus de routes…plus rien !
Le ciment est le matériau le plus utilisé dans la vie quotidienne. Cependant son emploi, exige
des contraintes de sécurité, de fiabilité et surtout de qualité.
L'activité cimentière est une activité structurée et répartie sur l’ensemble du territoire national.
La libéralisation du secteur ainsi que les investissements réalisés durant les années quatre-vingt-dix ont
permis au Maroc de faire face aux besoins du marché qui atteignait, par le passé, le tiers de la
consommation nationale. C’est également à cette époque que l’industrie cimentière marocaine a
renforcé sa mise à niveau.
Ciments du Maroc est le deuxième cimentier au Maroc et le premier opérateur dans le Béton
Prêt à l’emploi et les granulats à travers sa filiale Betomar. Le dispositif industriel du ciment comprend
de trois usines (Ait Baha, Safi et Marrakech), un centre de broyage (Laâyoune) et un centre
d’ensachage (JorfLasfar).
Le laboratoire de la cimenterie garantit l’excellence du produit final. Le contrôle de la qualité
du ciment intervient dans toutes les étapes de sa fabrication. Des analyses chimiques et des essais
physiques sur le ciment sont réalisés par des techniciens spécialisés avec tous les équipements et les
appareils de mesure exigés par les normes Marocaines.
C’est dans ce contexte que se situe le présent travail. Nous nous somme intéressés essentiellement
à la modélisation de la résistance à la compression de ciment CPJ 45 à 28 jours. L’estimation est basée
sur les analyses effectuées sur le produit fini.
Le premier chapitre : est destiné à la description de la structure d’accueil, usine d’Ait Baha ;
Le troisième chapitre : présente une étude bibliographique sur le clinker et l’hydratation du ciment ;
Le quatrième chapitre : est destiné à l’instrumentation et l’appareillage pour les résistances et modes
opératoires
Le cinquième chapitre : est consacré à la modélisation de la résistance à la compression du ciment à
28 jours et l’application de notre modèle sur les trois premiers mois de l’année 2015
Chapitre 1 :
Organisme d’accueil lors du
stage
I. Italcementi group
Un groupe international, premier cimentier du bassin méditerranéen et un des tous premiers acteurs
mondiaux dans les matériaux de construction, Italcementi Group est né du rapprochement de deux
sociétés dont l’expérience cimentière remonte à plus d’un siècle : Italcementi, fondée en 1864 et
Ciments Français en 1881.
Italcementi Group est aujourd’hui présent dans 22 pays, répartis sur 4 continents, emploie plus de
19000 personnes et exerce son activité dans trois métiers de proximité : le ciment, les granulats et le
béton prêt à l’emploi. Le dispositif du groupe compte plus de 60 cimenteries, 547 centrales à béton et
près de 154 carrières de granulats.
Le savoir-faire et les compétences spécifiques du Groupe sont concentrés dans le centre technique
groupe à Bergamo en Italie, où chercheurs et techniciens étudient de nouveaux matériaux à base de
ciment. [1]
II. Ciments du Maroc (CIMAR)
Ciments du Maroc est un opérateur majeur du secteur cimentier marocain. La première cimenterie du
groupe a été créée en 1951 à Agadir (Figure 1), avec une capacité de 60 000 tonnes par an.
Cumul des
ventes
3364 3751 4566 3617 3502
nationales en
MT
Aujourd’hui, Ciments du Maroc compte près de 1000 salariés et son activité génère un grand nombre
d’emplois indirects aux alentours de ses implantations.
Les travaux de construction de cette cimenterie ont débuté en 1990 et le démarrage de sa production
s’est effectué en 1993. La réalisation de cette unité a permis à Ciments du Maroc d’augmenter sa part
de marché et de s’affirmer comme un grand opérateur national. Sa capacité de production de clinker
actuelle est de 750 000 T pour une production de ciment de 1 000 000T. [1]
L’usine de Marrakech a été acquise et intégrée à Ciments du Maroc en 1999. Elle a fait l’objet d’un
grand programme de mise à niveau. La capacité de production de clinker actuelle est de 1 000 000 T
pour une production de ciment de 1 450 000 T. [1]
Le site d’Ait Baha (Figure2) mise en service en juillet 2010, l’usine d’Aït Baha est l’une des
cimenteries les plus modernes dans le monde. Elle a bénéficié des technologies les plus avancées en
matière de protection de l’environnement et d’économie de l’énergie et de l’eau. D’une capacité de
production de 2,2 millions de tonnes de ciment, facilement extensible au double, ce site est destiné à
couvrir les besoins en ciment de la région Souss-Massa-Drâa et de tout le grand sud marocain. [1]
L’usine est composée d’une ligne de cuisson de 5 000 t/j (le plus grand four actuellement au Maroc)
et d’un broyeur à cru du constructeur danois FLSMIDTH, de deux broyeurs à ciment verticaux (BC1
et BC2) du constructeur allemand LOESCHE, d’un atelier d’ensachage et de chargement mécanisé de
haute performance (8000 t/j) et d’un atelier de palettisation. Les technologies déployées dans cette
usine lui confèrent des performances énergétiques et environnementales les plus économiques.
Il est à signaler que c’est une des rares usines au monde à être dotée d’une technologie de
cogénération consistant en la production d’électricité à partir de la chaleur résiduelle des gaz de four
traditionnellement rejetés dans l’atmosphère. [2]
Située au pied de l’Anti Atlas, en amont de la plaine de Chtouka, sur une surface de 100ha adossée à
quelques 580 ha supplémentaire en montagne et qui représente le véritable réservoir de calcaire de
matériaux silico-alumineux pouvant répondre au besoin de l’usine pour une période de 100ans.
L’étude des teneurs en chlore au niveau de ces carrières constitue le thème de mon projet de fin
d’études. Les autres matières (Argile, Schistes, Pouzzolane) sont, quant à elle, disponibles sur
seulement un rayon de 50 km.
L’organisation de l’usine d’Agadir est centralisée, ce qui entraîne le contrôle direct du directeur
général de l’activité de ses subordonnés immédiats. Quatre départements comptent plusieurs services
qui assurent le bon fonctionnement de la société, dont le laboratoire au sein duquel s’est déroulé ce
stage. La figure suivante présente l’organigramme de l’usine d’Ait Bha.
S. Fabrication
S. Carrière
Departement de
production
S. Expédition
° S. Qualité
° S. Envirenment S. Energie et
procédé
° S. Sécurité
° Efficacité Directeur Réalisation
électrique
enérgitique Departement de
Maintenance
° Administration Réalisation
mécanique
et gestion du
personnel Contrôle de
gestion
Contrôle de
gestion
Comptabilité
Chapitre 2 :
PROCEDE DE
FABRICATION DU CIMENT
Introduction
La fabrication du ciment nécessite une grande surveillance et un contrôle permanant, afin d’obtenir
un produit avec les spécifications voulues. Les principales étapes fabrication est :
La matière première est extraite à partir des carrières. La carrière se compose de plusieurs gradins
qui sont exploités à ciel ouvert. Le calcaire cimentier est abattu à l’explosif et acheminé par dumper
vers le hall de concassage.
L’atelier de broyage consiste à broyer finement un mélange des matières premières (calcaire, argile,
bauxite/schiste et minerai de fer) préalablement dosés. Le cru est appelé également ‘’farine’’.
Le calcaire, l’argile et le schiste issus des halls de stockages sont acheminés à l’aide de deux
convoyeurs à bande (un pour le calcaire, l’autre pour l’argile et le schiste) vers le bâtiment
d’alimentation du broyeur cru d’une capacité de 390t/h. le deuxième atelier est pour le broyage de
charbon, il est équipé d’un broyeur vertical de 27t/h.
III.2. Homogénéisation
La matière broyée « la farine » est homogénéisée par brassage à l’air, c’est un procédé qui permet de
mélanger les différents constituants de la farine (figures 6). L’homogénéisation permet d’obtenir un
produit de caractéristiques chimiques et physiques uniformes qui autorisent la fabrication d’un clinker
de qualité constante. Lorsqu’on verse le cru, de l’air comprimé est propulsé par ces fentes et permet de
l’homogénéiser. Le silo est de capacité égale à 11000 T.
III.3. Cuisson
L’usine d’Ait Baha utilise une ligne de cuisson sèche qui peut produire 5000 T/j du clinker.
Elle est composée de (figure 7)
Une tour
Un four rotatif
Un refroidisseur
PFE : la modélisation des résistances à la compression de ciment CPJ45 à 28 jours Page 16
Master science et technique CAC agiq FST Fès
La farine est introduite per un élévateur à godets en tête de la tour et par force de gravité, elle circule
à contre-courant avec les gaz chauds ascendants tirés par un ventilateur du four le long de la tour
effectuent plusieurs boucles dans cinq cyclones (préchauffant le cru à environ 950 °C) montées en
série qui servent à déshydrater, chauffer, décarbonater partiellement la matière (Figure 8), et aussi les
cinq cyclones récupèrent la poussière contenue dans les gaz.
A l’extrémité amont du four on introduit la farine (figure 7), la flamme de chauffé étant placée à
l’autre extrémité. En contact avec les gaz de plus en plus chauds, la matière subit un certain nombre de
transformations qui permettent la formation du clinker. Ce dernier se présente sous forme des petites
boulettes noires grâce à la pente du four et à sa vitesse de rotation.
Le clinker obtenu ; peut être soit stocké dans le dôme (figure 9), soit directement vendu d’autres
usines.
Le broyeur du cuit fait partie de la famille des broyeurs verticaux à galets, avant le broyage du
clinker, on ajoute du gypse et d’autres constituants secondaires qui donnent au ciment les propriétés
spécifiques correspondant aux différentes qualités.
III.9.1. Ensachage
L’ensachage du ciment se fait par fluidisation à l’aide de suppresseurs au niveau des silos de
stockage. Le ciment est ensuite transporté par des aéroglisseurs et des élévateurs à godets puis passe
par des cribles pour l’élimination des corps étrangers.
III.9.2. Expédition
L’expédition des différents types de ciment se fait en sacs de 50 kg et en vrac. Le chargement des
camions en sacs se fait à l’aide des robots. L’expédition du ciment en vrac par camion ou wagons
citernes se fait directement à partir des silos de stockage.
Chapitre 3 :
Etude bibliographique
I. Histoire de ciment.
Les Romains furent sans doute les premières à fabriquer des liants hydrauliques susceptibles de
durcir sous l’eau. Pour cela, ils mélangeaient de la chaux et des cendres volcaniques de la région de
Pouzzoles. C’est de là qu’est venu le terme bien connu de « pouzzolanique », qui se dit d’un matériau
capable, en présence d’eau, de fixer la chaux.
En revanche, cette propriété d’hydraulicité du mélange ainsi constitué est restée totalement
inexpliquée jusqu’aux travaux de Louis Vicat qui élabore en 1817 la théorie de l’hydraulicité et fait
connaitre les résultats de ses recherches.
Il donne des indications précises sur les proportions de calcaire et de silice nécessaires pour
constituer le mélange qui, après cuisson à la température convenable et broyage, sera un véritable liant
hydraulique fabriqué industriellement : le ciment artificiel. L’industrie du ciment était née. Quelques
années plus tard, en 1824, l’Ecossais Aspdin donnait le nom de Portland au ciment qu’il fabriquait et
qui égalait la pierre de cette région. [3]
Calcaire: C’est le carbonate de calcium très largement rependue dans la nature. Il existe sous forme
de deux variétés cristallines : la Calcite et l’Asogonite, la forme la plus utilisée est la calcite. La dureté
du calcaire dépend généralement de son âge géologique, plus les formatons géologique sont anciennes,
plus dur sera la calcaire, les variétés les plus pues ont une couleur blanche généralement le calcaire
contient des appoints d’argiles, qui ont une influence sur sa couleur. Les principales impuretés
rencontrées dans le calcaire sont : SiO2, Al2O3, MgO, Fe2O3…
Argile: Les composants principaux des argiles sont formés de silicates d’alumine hydratée. L’argile
présente sous plusieurs couleurs, la plus pure est blanche appelés « KAOLIN » (AlO3, 2SiO2, H2O).
L’hydroxyde de fer est le principale agent colorant des argiles, là encore on rencontre des impuretés,
telle que : MgO, SO3, qui doivent être en quantité très limitée.
La pyrrhotine: C’est un minerai de fer, riche en Fe2O3, combiné dés le départ de la fabrication du
ciment avec la calcaire et argile pour augmenter la teneur en éléments fondants qui facilitent la
réaction de clinkérisation.
On peut utiliser plusieurs type de matière première afin d’avoir les compositions de cru désirées
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Calcaire 7.2 1.81 0.59 49.53 0.46 0.00 0.68 0.2 0.1
Argile 29.69 9.94 4.2 24.47 2.53 1.68 1.28 0.11 0.2
Schiste 65.72 15.5 5.91 1.61 1.39 0.02 3.22 0.95 0.00
Sable 67.13 10.54 7.91 4.18 1.28 1.28 0.24 2.65 1.61
Minerai
de fer 29.67 4.45 62.07 1.85 5.42 1.41 1.56 0.33 0.00
Composition Notation
La silice SiO2 S
La chaux CaO C
L’alumine Al2O3 A
La magnésie MgO M
L’eau H2O H
Le carbonate de calcium (CaCO3) se décompose lors de son passage dans le four, en oxyde de
calcium (CaO) selon la réaction suivante :
La réaction de décomposition du calcaire se caractérise par le fait qu’elle se produit dans un front de
décomposition dans lequel le noyau non décomposé de CaCO3 et l’enveloppe de CaO qui s’est formé
se touchent. Ce front de décomposition se déplace de la périphérie vers le centre à une vitesse
déterminée. En même temps, il y a transfert de chaleur de l’extérieur vers le noyau et dégagement de
CO2. Cette réaction présente les cinq étapes suivantes :
La formation des minéraux du clinker à l’exception de la formation de l’alite (CS) résulte des
réactions entre solides. La formation de phase débute avec la déshydratation des minéraux argileux et
la décomposition du carbonate de calcium à partir d’une température moyenne des matières d’environ
550 C. La zone des réactions entre solides est limitée vers le haut par l’apparition de la phase liquide
du clinker à environ 1250 °C.
La réaction entre le carbonate de calcium et les composées (la silice, l’alumine et l’oxyde ferrique)
commence déjà entre 550 et 600 °C. La déshydratation (450 à 600 °C) et la décomposition (700 à
1000°C) des minéraux argileux conduisent à des oxydes très réactifs ou à des combinaisons
métastables. La décomposition des minéraux argileux et du CaCO3, ainsi que les nouvelles formations
des phases par réaction à l’état solide se déroulent parallèlement. Il se forme d’abord des composés
pauvres en chaux qui lors de l’élévation de la température, se transforme en composé riche en chaux
(C3A). [4,5]
A partir de 1250 à 1280 °C d’une température de matière apparait en cours de cuisson une phase
liquide. Le clinker fondu. Entre 1200°C et 1450°C il se produit essentiellement une seule réaction; la
formation de C3S à partir de CaO et C2S. On peut distinguer dans la formation de l’alite (C3S) les
étapes suivantes :
L’alite se forme principalement au cours de la fusion, la quantité et les propriétés du clinker fondu
acquièrent une importance de tout premier plan. La réaction de formation du clinker au-dessous de
1250 C est généralement nommée : clinkérisation. La proportion de clinker fondu, dans une
composition chimique normale atteint 20 à 30% à 1450 °C.
L’analyse de la matière première et farine crue a pour but de calculer des modules ou indices
chimique. Ses modules sont calculés à partir de la composition, afin de déterminer la qualité du cru
et suivre la qualité de la cuisson.
𝑪𝒂𝑶
lST =
𝟐, 𝟖𝑺𝒊𝑶𝟐 + 𝟏, 𝟏𝟖𝑨𝒍𝟐 𝑶𝟑 + 𝟎, 𝟔𝟓𝑭𝒆𝟐 𝑶𝟑
LST ou KUHL est un indice qui permet de contrôler le dosage en chaux nécessaire à la combinaison
avec les autres oxydes, l’objectif est 96.
Module silicique :
𝑺𝒊𝑶𝟐
𝑴𝑺 =
𝑨𝒍𝟐 𝑶𝟑 + 𝑭𝒆𝟐 𝑶𝟑
Permet de doser la silice essentielle aux résistances du ciment par rapport aux éléments fondants
nécessaires à la cuisson. L’objectif est fixé en : MS= 2.5.
Module alumino-ferrique :
𝑨𝒍𝟐 𝑶𝟑
𝑴𝑨𝑭 =
𝑭𝒆𝟐 𝑶𝟑
La valeur de ce module caractérise la nature de la phase fondue, contenant la presque totalité des deux
oxydes Al2O et FeO3.
Si MAF<1.2 Si MAF>1.75
Phase liquide fluide Phase liquide visqueuse
Résistance initiale faible Résistance initiale élevée
V. Constituants minéralogiques du clinker
Le clinker du ciment portland contient des phases minérales. Les minéraux du clinker ne sont pas
des composés purs, mais des phases cristallines mélangées qui contiennent des constituants d’autres
phases en quantité réduites comme combinaison des cristaux mélangés. Ces cristaux contiennent
également les mélanges complémentaires du clinker qui ne sont pas capable de former des phases
séparées.
C’est l’élément le plus actif, un bon clinker contient un fort pourcentage de C3S. Il donne de très
bonnes résistances à court et à long terme et présente une très bonne aptitude au broyage.
Il donne des résistances initiales moins élevées que C3S, mais ces résistances croient à long
terme. A court terme le C2S est mois actif que C3S, son aptitude au broyage est mois bonne que celle
du C3S.
Donne de très bonnes résistances initiales, mais celles-ci augmente peu par la suite, son action
initiale est liée à sa teneur en gypse qui sera ajoutée lors de broyage du ciment
Donne des résistances faibles et peu précises. Il constitue la phase interstitielle du clinker.
Au contact de l’eau, les silicates tricalcique (Ca3SiO5) et les silicates bicalciques (Ca2SiO4) se
dissolvant sous forme d’ions qui interagissent entre eux et forment des silicates de calcium
hydratés (C-S-H) et de la portlandite (Ca(OH) 2).
Le constituant majoritaire du ciment anhydre est le silicate tricalcique C3S. L’hydratation du C3S
produit un silicate de calcium hydraté, C-S-H, et de la portlandite Ca(OH) 2(CH),
Dans cette écriture la stœchiométrie de C-S-H n’est pas précisée. L’hydratation du C3S
procède selon trois réactions qui deviennent successivement simultanées [Barret et Bertrandite,
1996].
Cette première étape consiste en la dissolution congruente des grains de Ca3S superficiellement
hydroxydes
2. xCa2+ (aq) + H2SiO42-(aq) + 2(x-1) OH- (aq) + (y-x) H2O CxSHy (x)
Les ions silicates ayant atteint la limite de leur sursaturation, précipitent. Tandis que la dissolution
des grains de Ca3S se poursuit.
La troisième réaction du système est la précipitation des ions calcium sous forme de portlandite.
La figure suivante (figure 13) présente les différentes étapes de l’hydratation de C3S
Dans le cas du C3S, la cinétique d’hydratation est la plus lente et la quantité de portlandite formée est
plus faible. On résume ci-dessous la réaction d’hydratation de C2S :
C2S+2H CSH+ CH
L’aluminate tricalcique est le constituant le plus réactif avec l’eau du ciment portland, la solution
mise en place par les cimentiers est l’ajout du gypse au clinker afin d’éviter l’hydratation très rapide
des aluminates et contrôler la prise.
Les aluminates réagissent avec le sulfate du gypse pour former de l’ettringite TSA (trisulfoaluminate
de calcium hydraté) : ((CaO) 6(Al2O3) (SO3)3,32H2O).
Cette réaction est fortement exothermique. Une couche d’hydrates vient entourer les aluminates qui
forment alors une couche protectrice autour du grain.
Lorsque le gypse est épuisé, la concentration en sulfates de la solution baisse. L’ettringite devient
alors instable et se dissout pour former du monosulfate de calcium hydraté (appelé AFm) :
((CaO) 3(Al2O3) (CaSO4) ,12H2O). Les réactions chimiques s’intensifient.
Chapitre 4 :
La modélisation
Introduction :
La problématique principale dans notre sujet est comment éviter l’obstacle de temps entre la
fabrication du ciment et l’obtention des résistances qui peut atteindre quatre semaines. La solution
peut être sous forme d’un modèle mathématique pour l’estimation de ces résistances à partir des
analyses sur le ciment.
Le travail, qui sera exposé dans le chapitre suivant, consiste dans un premier temps de déterminer le
modèle qui représente bien le phénomène, déterminer les facteurs qui on l’impact sur les résistances et
dans un deuxième temps à la vérification de l’aptitude d’estimer les résistances à la compression à 28
jours pour les trois premiers mois de 2015 et les comparais avec les réels obtenu après 28 jours. La
méthode la plus convenable pour arriver à notre objectif est la régression linéaire multiple.
Effectivement les analyses sur lesquels notre modélisation est basée sur les analyses suivantes sur le
produit fini (annexe 1).
p.a.f : la perte au feu du ciment
SO3 : le pourcentage en SO3
DP : début de prise du ciment
FP : fin de prise du ciment
S.S.B : surface spécifique Blaine
40µm refus à 40µm,
R 63µm : refus à 63µm,
DE : Demande en eau,
DA : Densité apparente,
Chaque heure, nous effectuons un prélèvement d’un échantillon du ciment au niveau de la sortie des
broyeurs à ciment. Pour chaque prélèvement, une partie du ciment est utilisé pour le contrôle de la
production (finesse, SO3…) ; l’autre partie est stockée sur celle-ci sera effectué l’essai de la résistance
à la compression et d’autre essais exigés par la norme Marocaines 10.1004 et 10.1.005
Prédire et estimer la valeur inconnue de la variable (Y) en fonction des valeurs prises par les variables
explicatives (X) en utilisant le modèle
L’analyse de la variance ANOVA (Analysis of variance) permet de comparer les variances des
valeurs calculées par le modèle et les résidus. Cette analyse constitue un test statistique (test de fisher-
Snedecor. Elle va nous dire si le modèle nous apporte quelque chose, si l’équation établit bien une
relation entre la variation des facteurs et de la réponse, ou c’est du à un changement, une fluctuation
aléatoire de la réponse dans le domaine expérimental.
Avec :
Coefficient de la régression :
Coefficient de détermination R²: plus R² sera grand, meilleur sera le modèle. Cependant, si le
nombre d’expériences est égal au nombre d’inconnues du système, le coefficient R² sera
toujours égal à 1. C’est pour éviter cela que le coefficient de détermination ajusté (Raj) a été
introduit. Le R²aj est défini comme la différence à 1 du rapport entre le carré moyen des écarts
des résidus et le carré moyen des écarts expérimentaux
La statistique calculée :
Pour qu’il existe le moins de résidus possible, il faut que F1 soit le plus grand possible, dans ce cas
on pourra dire que le modèle apporte de l’information.
Si F1 (calculée) > F (p, n-p-1,5%) la régression est significative
Les hypothèses utilisées dans le teste:
Décision :
Si : pvalue<5% (seuil de significativité) : Alors l’hypothèse H0 est rejetée, donc la pente est différentes
de zéro.
Après avoir traité la possibilité d’existence d’une pente de régression le deuxième test sert à évaluer
les facteurs qui ont l’impact sur le phénomène étudié.
Vérifier les postulats du modèle: normalité, homogénéité des variances des résidus et indépendance
des résidus.
L'indépendance des résidus peut être testée en ordonnant les résidus en fonction d'un critère donné et
en effectuant un test du genre: test des signes des résidus ou test de la corrélation entre résidus
successifs dans la séquence ordonnée. Le test des signes (Draper et Smith, 1966) est un test non-
paramétrique qui examine si l'arrangement des signes des résidus dans la séquence est aléatoire ou
anormalement groupé ou encore anormalement fluctuant. Le test de corrélation consiste à calculer la
corrélation entre les résidus et eux-mêmes décalés d'un pas dans la séquence. Si la corrélation est
significative, alors il n'y a pas indépendance des résidus.
En utilisant la statistique descriptive on peut avoir une vision globale sur les données à analyser, afin
de voire leur conformité par rapport à la norme marocaine NM10.1.004 pour s’assurer d’une part que
le modèle à développer est basé sur des données conforme et d’une autre part qu’il fournira des valeurs
conformes à la dite norme.
III. La modélisation
III.1. Test de significativité des facteurs
P-value est inferieure a 5% alors l’hypothèse H0 est rejetée, donc il existe un effet de l’un des facteurs.
La perte au feu du clinker de bonne qualité varie entre 0.2% à 2% en masse et pour le calcaire une
moyenne de 40% et pour le gypse elle peut atteindre 20% en masse. le signe négatif est expliqué par
le fait qu’il est provient du calcaire qui est qu’une charge à ajouter au clinker, donc l’augmentation du
pourcentage du calcaire signifie une diminution du pourcentage du clinker utilisé et par conséquent
une diminution des résistances.
L’objectif de l’usine est fixé à 11% pour CPJ 45 se qui fait toutes augmentation de R40 µm peuvent
diminuer les résistances. Il faut bine surveiller le broyage à ciment.
Le signe positif est signifie que plus le R63µm augmente les résistances augment. Note que plus de
broyage plus d’énergie
Le modèle :
Les figures suivantes représentent les résultats obtenus par les résidus de modèle
Figure 14 : les résultats donnés par Minitab pour l’étude des résidus pour cpj 45
La figure suivante représente dispersion des résidus entre les résistances estimer est réels pour les trois
premiers mois de 2015.
2.500
2.000
1.500
1.000
0.500
0.000
0 10 20 30 40 50
-0.500
-1.000
-1.500
-2.000
Figure 16 : Le graphe des résidus d’estimation pour les trois premier mois de 2015.
Conclusion général
Ce travail qui s’inscrit dans le cadre de projet de fin d’études. m’a permis d’appliquer les
connaissances théoriques que j’ai acquises durant mon cursus universitaire, de contacter le domaine
industriel et de se comporter comme étant un future cadre capable de prendre des décisions, de
convaincre l’autre et de défendre ces choix. Ce stage m’a permis aussi de choisir mon sujet de fin
d’étude de définir les démarches à suivre et de réaliser des essais de caractérisation du ciment, sans
oublier bien sûr d’établir des contacts humains.
Le ciment est le matériau le plus utilisé dans la vie quotidienne, cependant son emploi exige des
contraintes de sécurité, de fiabilité et surtout de qualité
La fabrication de ciment nécessite une grande surveillance et un contrôle permanant, afin d’obtenir
un produit avec les spécifications voulues.
Dans ce contexte s’est inscrit le but de notre projet de fin d’étude. Il consiste à étudier la possibilité
de modéliser la résistance à la compression du ciment CPJ 45 à vingt hui jours à partir des analyses sur
le produit fini. Cette modélisation est basée sur l’utilisation de la régression linéaire multiple sur les
données de 2015,
Les facteurs qui ont un grand impact sur les résistances sont :
Le coefficient de détermination du modèle égale à 0.42. Ce qui signifie que seulement 42% de la
variabilité qui est expliquée par le modèle.
Pour augmenter cette proportion d’explication on peut utiliser d’autres méthodes tells : PLS, ACP.
Références bibliographiques
[1] Ciments Du Maroc, Aït Baha. Plaquette d'Aït Baha, une technologie avancée au service du
développement de toute la région (2012).
[2] Ciment Maroc Italcementi Group. Etude d'impact sur l'environnement de la carrière calcaire.
(Février 2007).
[3] http://www.infociments.fr/ciments-chaux-hydrauliques/historique.
[4] Cyril Guérandel, Etude de la qualité du piégeage des matières organiques par la matrice
cimentaire vis-à-vis de la lixiviation, thèse de doctorat, l’Université Paul Velaine- Metz (2009).
[5] Christian Lemaitre, mise en œuvre et emploi des matériaux de construction, Edition Eyolles,
(2012).
[6] Jihad ZREIKI, Comportement du béton au jeune âge dans les structures massives. Application au
cas de réparation des ouvrages, Thèse de doctorat. Ecole normale supérieure de cachan, (2009).
[7] Sema AYDIN GUNAY, influence de la cinétique d’hydratation des phases aluminates en
présence de sulfates de calcium sur celles des phases silicates Conséquences sur l’Optimum de
sulfatages des ciments, Thèse de doctorat, Université de Bourgogne, (2012)
[8] http://doc.lerm.fr/hydratation-du-ciment-portland/
[9] Adamah MESSAN, Contribution à l’étude du comportement au très jeune âge des structure
minces en mortier, Thèse de doctorat, Université Montpelier II, Sciences et techniques du Languedoc,
(2006)
Annexes :
Annexes 1 : les analyse sur le ciment
1)-Physico-chimique :
1. p.a.f : La perte au feu est une analyse permettant de déterminer la teneur en H2O, et en
CO2 présent dans la farine traitée.
Mode opératoire :
Peser dans un creuset préalablement calciné et taré, (1± 0,05)g de ciment. Placer le creuset dans le
four électrique dont la température est stabilisée à (975± 25) °C. Après 20 min de chauffage, retirer le
creuset du four et laisser se refroidir à la température ambiante. Peser et déterminer la constante de la
masse. [10].
La finesse du ciment est exprimée par le pourcentage du refus sur un tamis (tamisage) et par la surface
spécifique Blaine. La méthode par tamisage sert uniquement à détecter la présence de grosses particules de
ciment ; par la méthode de perméabilité à l’air (Blaine) la surface massique est mesurée par comparaison
avec un échantillon d’un ciment de référence.
peser le produit à tamiser à 0,1% près et le placer (sans pertes) sur le tamis monté sur l’appareil
de tamisage.
la prise d’essai de poudre est placée sur un tamis dans une enceinte close et soumise d’une part
à un souffle d’air dégagé par une buse tournant au-dessous du tamis et d’autre part à une aspiration
au travers du tamis mettre en marche l’appareil de tamisage et le système d’aspiration pendant une
durée déterminée après avoir arrêté l’appareil, peser la masse restée sur le tamis à 0,1% près. [10].
Cette méthode est plus comparative qu’absolue et c’est pourquoi un échantillon de référence de
surface massique connu est nécessaire pour calibrer l’appareil.
Mode opératoire :
m1 = 0,500*ϱ*V (g)
Déposer le disque métallique perforé sur l’épaulement au fond de la cellule et placer sur ce
disque métallique un disque de papier filtre vierge ;
Placer la quantité pesée de ciment, m1, dans la cellule en prenant soin d’éviter toute perte de
matière ;
Insérer le piston plongeur jusqu’au moment où la face inférieure de son épaulement entre en
contact avec la cellule ;
Retirer lentement le plongeur d’environ 5 mm, le tourner de 90° et exercer une nouvelle
pression délicate mais ferme sur le lit jusqu’à ce que l’épaulement du plongeur vienne en
contact avec la cellule. Le lit est alors compacté et prêt pour l’essai de perméabilité ;
Procédure d’essai
Placer la surface conique de la cellule dans le rodage conique au sommet du manomètre. Faire
attention de ne pas perturber le lit de ciment ;
Ouvrir le robinet d’arrêt et amener par une aspiration modérée le niveau du liquide manomètre
jusqu’à la ligne la plus haute (8 de la figure I.1) ;
Fermer le robinet d’arrêt et observer que le niveau de liquide manométrique reste constant ;
Ouvrir le robinet d’arrêt et ajuster par une aspiration modérée le liquide manométrique au
niveau de la ligne la plus lente ;
On prend 2g de la matière à analyser, et la met dans un bécher 250ml délayé avec 100 ml d’eau
froide, puis on ajoute 25 ml d’un mélange à volume égaux d’acide chlorhydrique et d’eau. On
chauffe le mélange rapidement pendant quelques instants, et on filtre immédiatement la liqueur
chaude.
4. Demande en eau:
En pèse 500 g du ciment et on la malaxe avec une quantité d’eau qu’on choisit arbitrairement (m).
On règle l’appareil Vicat muni au préalable de la sonde par abaissement de celle-ci jusqu’à la plaque
de base et par ajustement du repère au zéro de l’échelle et relève la sonde en position d’attente. Après
que le ciment et l’eau sont malaxés on place le moule et la plaque de base aussitôt après arasement de
la pate dans l’axe de la sonde de l’appareil Vicat. La sonde descendue perpendiculairement à la surface
de la pate immobilisée pendant un court d’arrêt quand elle entre en contact avec cette surface, est
abandonnée à elle-même sans vitesse initiale.
On répète l’essai avec des pâtes ayant des teneurs en eau différentes jusqu’à ce qu’il s’en trouve une
donnant une distance de (6 ±1) mm entre la sonde et la plaque de base. On enregistre la teneur en eau
de cette pâte exprimée à 0.5% près comme teneur en eau pour l’obtention de la consistance normalisée.
5. Densité apparente :
Disposer le litre métal préalablement taré (P1) sous l’entonnoir à tamis. mettre le ciment dans
l’entonnoir et laisser couler par gravité le ciment dans le litre
Racler le ciment au moyen de la spatule pour passer le ciment à travers le tamis de l’entonnoir
Poursuivre l’opération jusqu’à remplissage et formation d’un cône de ciment sur le litre
Ecarter l’entonnoir à tamis sans bouger ou secouer le contenu du litre
Araser la surface au moyen de la règle à araser prenant appui sur le bord du litre, perpendiculaire à la
surface et déplacée d’un mouvement de scie à faible amplitude
Peser le litre et son contenu (P2)
La densité apparente est donnée en g/1
effective de (50±1) mm et d’un diamètre de (1.13 ±0.005) mm et la masse totale des partie mobile doit
être de (300 ± 1) g.
On règle l’appareil Vicat muni au préalable de l’aiguille par abaissement de celle-ci jusqu’à la plaque
de base et par ajustement du repère au zéro de l’échelle et relève la sonde en position d’atteinte,
remplir le moule avec de la pâte de consistance normalisée et l’araser conformément. On conserve
l’éprouvette entre les essais de pénétration dans une salle maintenus à (20 ± 1) °C et à au moins 90%
d’humidité relative
On place le moule rempli ainsi que sa plaque au-dessous de l’aiguille de l’appareil Vicat, puis on
abaisse l’aiguille avec précaution jusqu’à ce qu’elle arrive au contact de la pâte pendant un court
d’arrêt. Est abandonnée à elle-même sans vitesse initiale.
On enregistre le temps mesuré depuis l’instant zéro, au bout duquel la distance entre l’aiguille de la
plaque de base est de (4±1) mm comme temps de début de prise de ciment à 5 min près. On répète
l’essai de pénétration sur la même éprouvette à des positions convenablement espacées à plus de 10
mm jusqu’à trouver la distance entre l’aiguille de la plaque de base est de (4 ±1) mm.
7. Détermination de temps de fin de prise
On retourne le moule rempli qu’on a utilisé pour l’essai de début de prise sur sa plaque de base de
façon que les essais de fin de prise soient faits sur la face de l’éprouvette primitivement en contact
avec la plaque de base. Munir l’aiguille d’un accessoire annulaire pour facilité l’observation précise de
faibles pénétrations. On conserve l’éprouvette entre les essais de pénétration dans une salle maintenue
à (20±1) °C et à au moins 90% d’humidité relative
On place e moule rempli ainsi que sa plaque au-dessous de l’aiguille de l’appareil Vicat, puis on
abaisse l’aiguille avec précaution jusqu’à ce qu’elle arrive au contact de la pâte pendant un court
d’arrêt. Est abandonnée à elle-même sans vitesse initiale.
On enregistre le temps mesuré depuis l’instant zéro (Contact Eau/ Ciment) au bout duquel ‘aiguille ne
pénètre pour la première fois qu’à 0.5 mm dans l’éprouvette comme temps de fin de prise.
2)-Mécanique
Une salle maintenue à une température de (20 ± 2) °C et à une humidité relative supérieure ou
égale à 50 % ;
Une chambre ou une armoire humide maintenue à une température de (20 ± 1) °C et à une
humidité relative supérieure à 90 % (Figure.17) ;
Un malaxeur normalisé ;
Des moules normalisés permettant de réaliser 3 éprouvettes prismatiques de section carrée
4cm×4cm et de longueur 16cm ;
Un appareil à chocs permettant d’appliquer 60 chocs aux moules en les faisant chuter d’une
hauteur de (15± 0,3) mm à la fréquence d’une chute par seconde pendant 60s ;
Une machine d’essais de résistance à la flexion permettant d’appliquer des charges jusqu’à
10KN avec une vitesse de mise en charge de (50 ± 10) N/s ;
Une machine d’essais à la compression permettant d’appliquer des charges jusqu’à 150 KN
(Ou plus si les essais l’exigent) avec une vitesse de mise en charge de 2400 N/s ± 200 N/s ;
La machine d’essai doit être munie de plateaux en acier ou de préférence en carbure de
tungstène. Ces plateaux doivent avoir au moins 10 mm d’épaisseur, 40 mm ±0,1mm de
longueur.
Mode opératoire
Préparation du mortier ;
Le mortier doit être composé en masse, d’une partie de ciment, de trois parties de sable normal
et d’une partie d’eau (le rapport eau /ciment = 0,5) ;
Chaque gâchée destinée à la fabrication pour trois éprouvettes d’essai doit être constitué de
(450 ± 2) g de ciment, de (1350 ± 5) g de sable et de (225 ± 1)g d’eau ;
Lorsqu’il est fait usage de fractions de sable séparées, ajouter successivement les quantités
spécifiées de chaque fraction en commençant par la plus grosse. Mettre le malaxeur à sa vitesse
la plus grande et continuer à mélanger pendant 30s supplémentaires ;
Arrêter le malaxeur pendant 1min 30s. Pendant les 15 premières secondes, enlever au moyen
d’une raclette en caoutchouc tout le mortier adhérent aux parois et au fond du récipient en le
repoussant vers le milieu de celui-ci ;
Les éprouvettes doivent être moulées immédiatement après la préparation du mortier. Le moule
et sa hausse fermement fixés à la table à chocs, introduite en une ou plusieurs fois, avec une
cuillère convenable, la première de deux couches de mortier (chacune à peu prés 300g) dans
chaque compartiment du moule, directement à partir du récipient de malaxage ;
Etaler la couche uniformément en utilisant la plus grande spatule, qui doit être tenue
verticalement, ses épaulements en contact avec la partie supérieure de la hausse et la tirer une
fois dans chaque direction, c'est-à-dire en avant et en arrière le long de chaque compartiment du
moule. Ensuite serer la première couche de mortier par 60 chocs. Introduite la seconde couche
de mortier, niveler avec la petit spatule et serrer à nouveau par 60 chocs ;
Retirer avec précaution le moule de la table à chocs et ôter la hausse. Enlever immédiatement
l’excès de mortier avec la règle métallique plate posée de chant, animée de lents mouvements
transversaux de scie, une fois dans chaque direction ;
Lisser la surface des éprouvettes en utilisant la même règle tenue presque à plat ;
Enlever le résidu de mortier restant sur le périmètre du moule par suite de l’arasement ;
Poser une plaque de verre de 210 mm*185 mm* 6 m d’épaisseur sur le moule ;
Placer chaque moule couvert, convenablement identifié, sans retard sur un rapport horizontal
dans la chambre ou armoire humide ;
Effectuer les essais de résistance à différents âges dans les limites suivantes :
48 h ± 15 min
7jours ± 2 heures
28 jours ± 8 heures
Essai de flexion
L'essai de flexion centrée est effectué sur une machine de flexion qui peut appliquer des charges
jusqu'à 10 KN avec une vitesse de (50 ± 10) N/s, sollicitant l'éprouvette. Pendant les essais les valeurs
sont lues directement sur l'appareil d'essai (Voir figure 18).
Essai de compression
L'équipement utilisé est une presse hydraulique décrite par la norme EN 196-1. Les demis éprouvettes
obtenues après ruptures en flexion sont rompues en compression sur les faces latérales de moulage
sous une section de 40mm*40mm. Les valeurs sont lues directement sur l'appareil d'essai (voir figure
15) .
Annexe 2
Compression
estimée 38,441 36,717 37,239 38,230 38,070 39,148 38,480 37,422 37,415
Compression 37,2 38,1 39,1 38,3 38,2 38,5 39,4 39,2 37,4
réel à jours
Résidus -1,241 1,383 1,861 0,070 0,130 -0,648 0,920 1,778 -0,015
38,286 38,860 37,748 37,907 37,389 37,084 37,202 37,232 37,522
38,3 38,4 38,2 38,4 38,4 38,3 38,7 37,7 38,7
0,014 -0,460 0,452 0,493 1,011 1,216 1,498 0,468 1,178
38,189 37,934 38,660 36,867 37,882 37,616 37,583 38,780 38,768
38,5 39,1 38,2 38,4 38,6 38,2 38,3 39,2 39,4
0,311 1,166 -0,460 1,533 0,718 0,584 0,717 0,420 0,632
37,986 38,981 39,094 38,319 37,897 38,164 38,021 38,464 38,183
39,1 39,6 39,2 39,4 39,5 38,2 38,3 38,3 38,3
1,114 0,619 0,106 1,081 1,603 0,036 0,279 -0,164 0,117
38,912 38,143 38,451 37,671 37,979 37,633 37,841 37,586 37,344
38,5 39,1 36,7 37,4 38,6 38,5 38,6 38,6 39,3
-0,412 0,957 -1,751 -0,271 0,621 0,867 0,759 1,014 1,956
Tableau I.1 : le tableau de comparaison entre les résistances estimées est réel