Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ANNEXE A1-7
11
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A1-8
Nosy Androtra 33,1 0,030 0,23 0,50 0,490 0,18 0,75 0,078 0,195 28,56 0,59
Nosy Lava 31,25 0,035 0,16 0,74 0,275 0,18 0,64 0,134 0,130 35,34 0,08
Nosy
Maroantaly 31,87 0,060 0,24 0,67 0,380 0,18 0,94 0,080 0,132 31,52 0,60
12
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A1-9
Teneur totale en Phosphore et les fractions solubles dans les réactifs admis comme référence
13
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A1-10
Patate
Province Riz Maïs Manioc douce
Antananarivo Production de l’année 1999 523.1 76.9 378.5 202.0
Production de l’année 2002/03 779.6 134.9 710.4 141.6
% de la consommation totale 48.0 3 25 8
% de la surface cultivée 55.0 22 16 4
Fianarantsoa Production de l’année 1999 404.4 23.2 1119.3 149.1
Production de l’année 2002/03 557.7 38.4 611.3 170.7
% de la consommation totale 47.0 8 16 6
% de la surface cultivée 47.0 26 5 4
Toamasina Production de l’année 1999 680.4 15.1 278.9 33
Production de l’année 2002/03 519.6 7.2 241.9 45.5
% de la consommation totale 54.0 3 11 2
% de la surface cultivée 72.0 15 3 1
Mahajanga Production de l’année 1999 548.4 20.9 123.3 11.8
Production de l’année 2002/03 478.3 22.8 104.9 19.5
% de la consommation totale 64.0 5 7 5
% de la surface cultivée 69.0 12 12 1
Toliary Production de l’année 1999 157.9 30.6 425.8 127.6
Production de l’année 2002/03 251.1 108 266.8 105
% de la consommation totale 28.0 15 23 5
% de la surface cultivée 31.0 32 20 8
Antsiranana Production de l’année 1999 246.5 8.4 58.3 6.8
Production de l’année 2002/03 212.6 6.2 56.5 10.5
% de la consommation totale 67.0 6 3 4
% de la surface cultivée 75.0 4 2 0
Total pour Production de l’année 1999 2,560.7 175.1 2,384.1 530.3
Madagascar
Production de l’année 2002/03 2,799.2 317.8 1992.1 492.9
% de la consommation totale 61.0 6.8 14 1.8
% de la surface cultivée 70.0 21 11 4
Source: Bergeron, 2001 et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), 2002/2003.
Remarque: La somme des % des surfaces cultivées dépasse 100, étant donné que les mêmes
parcelles pourraient être utilisées pour d’autres cultures pendant l’année en cours.
14
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A1-11
15
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
A2 : L’OFFRE D’ENGRAIS
16
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A2-1
Importations Répartition du
par des Importations marché aux
Opérateurs par le Total des Opérateurs
Année Privés Dons KRII Gouvernement Importations Privés
(%)
1975-84 14.600 4.800 19.400 75
1985-1990 10.300 11.700 22.000 47
1991-1995 13.750 11.250 25.000 55
1996-1998 11.150 8.363 19.513 57
1999 8.169 8.363 16.532 49
2000 17.277 6.508 23.785 73
2001 13.144 7.493 20.637 64
2002 12.928 0 12.928 100
2003 26.158 0 9246 35.404 74
2004 16.0001 0 1404* 17.404 92
Remarque: Ces données ne comprennent pas les importations effectuée directement par les grandes
Sociétés ( comme HASYMA (coton), SOCTAM (tabac), et SIRAMA (sucre).
17
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A2-2
Désignation 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 2000 2003 2004
Urée 46% 400 400 440 470 600 775 825 107 150 ….. …. ….
à à à à à à à 0à 0à
450 450 460 500 850 900 1156 1200 1800
NPK 325 340 360 710 800 825 800 109 177 2500 4000
11 22 16 à à à à à à à 0à 5à
600 675 700 800 900 950 145 195 2100
0 0
18
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
A3 : CAPACITE DE PRODUCTION
D’ENGRAIS
19
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A3-1
1. L’engrais de poulailler
L’Etat a fait des efforts en créant des unités de compost à partir des ordures ménagères depuis
1980.Dans certains cas, l’utilisation de compost provoque des brûlures sur les cultures.
Une unité industrielle, la ZEMA, a été créée en 1982 dans la Sud de Madagascar (Amboasary) pour
la fabrication d’un engrais organico- biologique (EOB) à partir des déchets de sisal après défibrage.
Cette initiative de l’Etat a échoué car le produit commercialisé était trop cher pour la quantité
d’unités fertilisantes qu’il contient.
3. L’amendement calcaire
La dolomie est utilisée dans quelques zones des Hautes Terres pour corriger les déficiences
en Ca et Mg ainsi que l’acidité trop forte de certains sols.
La dolomie qui n’est pas un engrais est considérée comme tel par certains paysans qui ont
vu durcir leurs sols sans un apport assez conséquent de fumier.
Les dolomies d’Antsirabe exploitées par le SOMADEX ont un coût élevé et l’utilisation
pour la riziculture n ‘est pas bénéfique pour les paysans.
a) L’hyper Barren
Une étude sur l’exploitation des gisements de phosphorites des Iles Barren a été faite en
1986 par la société d’étude et de réalisation pour le Développement industriel (SERDI). Cette étude
était financée par l’ONUDI.
Les résultats de l’inventaire des données existantes sont :
Les Iles barren comprenant 4 Iles : LAVA, ANDRANO, ANDROTRA et MAROANTALY,
se trouvent dans le canal de Mozambique à une cinquantaine de Km da la ville de
Maintirano
20
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
Les Iles présentent une minéralisation de phosphate sous forme mono, bi, tricalcique,
provenant des déjections et cadavres d’oiseau accumulés sur du sable calcaire ;
Les essais agronomiques ont montré que l’utilisation des phosphorites des Iles Barren sous
forme naturelle s’avère rationnelle. Ils peuvent se substituer aux phosphates bi, tricalcique et
aux hyper Reno dans les différents types de sols de Madagascar, rizière, tanety. Ils peuvent
être utilisés comme amendements calciques en remplacement de la dolomie.
Récemment, le Ministère des Mines et Energies a accordé une licence d’exploitation de ces
phosphorites à la société GEMIEX et demande en contrepartie du tonnage phosphorique obtenu des
terres venant de la grande île.
Cette société procède à l’extraction, le transport à Morondava et la mise en sac des minerais
bruts. La société PROCHIMAD assure la micronisation, l’homogénéisation et la mise en sac des
produits finis. L’annexe A1-8 donne les caractéristiques chimiques et minéralogiques des
phosphorites des Iles Barren.
Les teneurs en P2O5 (Annexe A1-9) sont faibles 20 à 25 % par rapport aux phosphates de
guano des autres pays d’Afrique (Par exemple Togo à 15,49% de P2O5).
Les teneurs en calcium sont homogènes, mais la teneur en carbonates paraît très élevée, indiquant
une forte substitution CO3PO4 (Annexe A1-9).
5. Fumier de ferme
21
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
Le fumier de ferme a été toujours utilisé par les agriculteurs des Hautes Terres comme
engrais pour enrichir leurs terres. L’action bénéfique du fumier sur les sols pauvres, dégradés et
acides n’est plus à démontrer.
Mais le fumier ne contient que très peu d’éléments nutritifs (annexe A1-6).En général ,on note une
teneur avoisinant 1.5% unité d’azote et 4% de P2O5), il agit surtout par sa forte teneur en matière
organique sur les propriétés physiques et chimiques du sol. Il faut apporter 20 à 30 tonnes de fumier
à l’hectare, quantité qui limite son utilisation sur de grandes surfaces. L’apport de fumier valorise
les fumures minérales, en particulier les phosphates naturels.
6. Résidus de récolte
Les résidus de récoltes représentent également une source de fertilisation non seulement en
éléments nutritifs mais également en matière organique.
Pour entretenir le niveau de fertilité du sol, il faut compenser les pertes dues à l’exportation
par les récoltes. L’enfouissement des résidus y contribue de façon rentable. Dans une culture de riz,
la paille représente le double du poids de paddy récolté.
L’azolla est une petite fougère aquatique qui pousse spontanément en surface sur les canaux
d’irrigation, les étangs et surtout sur les rizières. Elle a une teneur élevée en azote (fixation
symbiotique de l’azote atmosphérique) et les premières résultats de la Recherche (entre autre
l’enfouissement de 2Kg/m2 d’azolla apporte l’équivalent de 30 unités d’azote minéral en riziculture
aquatique) ont fait l’objet de vulgarisation réussie au niveau des paysans par des ONG comme le
RAMILAMINA .
22
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
A4 : CONTRAINTES LIEES A
L’OFFRE ET A LA DEMANDE
23
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-1
Les dons s’inscrivent dans le cadre du Kennedy Round II et concernent principalement les
dons japonais. Au départ et jusqu’en 1989, il n’y avait que des pesticides et des matériels. Mais, à
partir de 1989, le Ministère de l’Agriculture a demandé que les engrais soient éligibles au
mécanisme du KR II. Le gouvernement japonais a accédé à cette requête et le premier don d’engrais
a eu lieu après 1990.
Au début, le don japonais se faisait en parallèle avec le don NORAD (Don norvégien depuis 1982)
pendant une période qui correspondait à une pénurie de devises et à une forte dépréciation du franc
malgache (1982-1985). Le don norvégien a pris fin en 1998/1999 après que la société principale à
laquelle allait toujours ce don, n’a pas remboursé le fonds de contre-valeur. Chaque don portait sur
une moyenne de 10 000 tonnes par an.
A partir de 1994/95, la distribution du don japonais s’est faite par appel d’offres. Chaque société
soumissionnait à un prix. Au départ, le Gouvernement servait en priorité et pour la plus grosse
quantité la société dont la soumission était la plus proche du prix que le Gouvernement estimait
juste par rapport aux besoins des paysans. Les autres soumissionnaires étaient aussi servis, mais
devaient rembourser au prix de leur soumission. Depuis 1997, il y a un prix unique de
remboursement.
SYSTEME VOUCHER
Depuis 2003, le MAEP a procédé à des importations directes d’engrais sur financement du
Fonds de contre-valeur (Cellule de Gestion et de Suivi des Aides Extérieures). La distribution a été
effectuée au niveau des groupements paysans avec le système de voucher (un voucher est une
reconnaissance de dette). Le groupement exprime un besoin qui est entériné par les responsables du
Ministère dans chaque région. Le Ministère effectue des livraisons en nature. Le remboursement se
fait, en principe, à 6mois, sans intérêt, à partir d’un contrat entre le Ministère et le Groupement.
D’après les informations recueillies de diverses sources, le remboursement du système de voucher
est faible. La distribution dans le cadre de ce mécanisme a porté sur 13 000 tonnes.
24
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
En complément du système de voucher, le MAEP a lancé fin 2004 un appel d’offres portant
sur 10 000 tonnes d’engrais, dans le cadre du PSDR, sur financement de la Banque Mondiale. Bien
que cinq sociétés aient soumissionné, l’appel d’offre a été déclaré infructueux et le contrat a été
donné de gré à gré à une autre société. Comme cette société n’a pas été en mesure de réaliser le
contrat dans les délais, la Banque Mondiale a résilié le contrat. Le PSDR a alors acquis des engrais
disponibles auprès d’autres sociétés, mais, en l’absence d’accord de la Banque Mondiale, le PSDR
n’a pas pu payer les fournisseurs depuis le mois de février. La somme en jeu est d’environ 2
milliards d’ariary. Du côté de la distribution aux paysans, les engrais sont souvent donnés.
25
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-2
La vie après le pétrole
Notes de lecture par l’Unité de Politique de Développement Rural1
La présente note est rédigée d’après un livre de Jean-Luc WINGERT « La vie après le pétrole », récemment
publié aux éditions Autrement.
Ce livre a été écrit par un consultant spécialisé pour alerter le public sur les conséquences prévisibles d’une
raréfaction prochaine et progressive du pétrole à l’échelle mondiale, et la présente note a pour objet d’attirer
l’attention du MAEP sur les conséquences prévisibles de ce phénomène dans ses domaines de compétence.
1
Structure d’aide à la décision du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche.
26
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
Le faible coût et les extraordinaires qualités du pétrole ont également créé une économie mondiale fortement
consommatrice d’énergie fossile dans des domaines essentiels : le commerce international, les transports, et
le tourisme. Madagascar peut ainsi exporter des haricots et des crevettes congelés en Europe, et constitue une
destination touristique potentielle pour de nombreux touristes des pays riches grâce au faible coût des
transports aériens, malgré son éloignement des pays du Nord.
Le phénomène de la « déplétion » :
Ce mot désigne le phénomène inéluctable de la décroissance des ressources disponibles en pétrole, du fait
que la ressource est finie à l’échelle de la planète. Intellectuellement, nous comprenons tous ce phénomène,
mais ce que peu soupçonnent est que le début de la déplétion doit commencer dans quelques années
seulement (ente cinq et quinze ans), d’où l’urgence d’attirer l’attention sur le phénomène.
Il se trouve que les compagnies pétrolières sont tenues à une grande discrétion sur ce phénomène pour éviter
des réactions dommageables de la part des pays producteurs et de leurs actionnaires, et ceci est certainement
une des raisons de l’absence d’information du public et de débat sur le sujet.
Le phénomène a été étudié d’abord aux Etats-Unis, par le géologue Marion King Hubbert, avec des résultats
remarquables, puisqu’il a pu prédire dès 1956 que les Etats-Unis atteindraient leur maximum (ou pic) de
production en 1970, et que la production y diminuerait ensuite, prédiction qui a été réalisée à un an près. Les
Etats-Unis sont depuis devenus un gros importateur de pétrole.
Selon la théorie de Hubbert, l’exploitation d’une ressource naturelle épuisable suit une courbe en cloche
symétrique, qui ressemble à une courbe de Gauss. Le sommet de cette courbe correspond au moment où les
capacités de production atteignent leur maximum avant de décroître. Dans le cas des Etats-Unis, le pic des
découvertes a été constaté en 1937, et il y avait un décalage de 33 ans entre la courbe des découvertes et celle
de la production.
Schématiquement, la production de pétrole peut se diviser en deux parties de même volume, la première
moitié étant plus facile à découvrir et à exploiter que la seconde. La déplétion est le nom du phénomène de
décroissance qui survient une fois le pic atteint.
Il est important de comprendre pourquoi la production diminue alors qu’il reste encore la moitié des réserves
mondiales. Schématiquement l’exploitation d’un gisement se traduit dans un premier temps par une montée
rapide de la production (mise en service des puits), puis apparaît une période plus ou moins longue de
production à niveau constant (les puits produisent à leur débit maximal), suivie par une période de
décroissance progressive de la production liée à l’épuisement du gisement. Le maximum de production d’un
gisement est fixé selon des considérations principalement géologiques, secondairement économiques.
La production mondiale est la production totale de l’ensemble des gisements, à divers stades de leur cycle de
vie. Historiquement on a découvert d’abord les gisements les plus faciles et les plus gros. On ne découvre
plus actuellement que des gisements de faible ou moyenne importance, au prix de dépenses beaucoup plus
élevées : extraction au fond des océans (2.000m de fond et plus), pétrole non conventionnel tel que celui
extrait des schistes bitumineux, dans l’avenir. Le pic des découvertes mondiales a été atteint en 1965.
Après les Etats-Unis, le phénomène de la déplétion a été étudié à l’échelle mondiale par divers spécialistes,
et on arrive aux conclusions suivantes :
• l’exploitation pétrolière sur la Terre durera en tout et pour tout trois siècles environ. Nous sommes
proches de la moitié de cette période
• Bien qu’il soit difficile de donner une date précise, on estime que le pic sera atteint entre 2010 et
2020
• Avant le pic, le marché est en excèdent structurel, d’où la nécessité d’instituer des quotas de
production pour maintenir des prix compatibles avec la rentabilité de l’exploitation. Les pays
consommateurs et leurs compagnies dominent le marché
• Après le pic, apparaît un phénomène de rareté lié au décalage croissant entre l’offre en décroissance
et la demande en croissance liée à l’augmentation de la population mondiale et au développement de
l’économie. Les quotas de production ne sont plus nécessaires, et les pays producteurs dominent le
marché.
27
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
Il n’y a pas que le pétrole : le gaz naturel atteindra son pic au voisinage de 2030, et le charbon au voisinage
de 2050.
28
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
• et… les économies d’énergie, pour lesquelles il existe d’énormes gisements dans les pays
développés (transports, chauffage, modes de comportement et de consommation), et sans doute dans
les pays pauvres, notamment en réglant les moteurs des véhicules automobiles.
29
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-3
Les importations viennent principalement des pays suivants : Afrique du Sud, Belgique,
Chine, Hollande, Maurice, Norvège, Sénégal. Les importateurs sont peu nombreux et se
répartissent, par catégorie, entre :
B. Les revendeurs
Ce sont soit des commerçants indépendants établis à proximité des utilisateurs d’intrants et
qui s’approvisionnent auprès des importateurs, soit des agents des importateurs établis dans
les provinces.
30
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-4
31
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-5
32
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-6
Valeur
Pourcentage de ménages utilisant… Quantité moyenne (kg/ moyenne
Quintiles are)… (FMG/are)
Fertilisant Fertilisant Pesticides/ Fertilisant Fertilisant Pesticides/
chimique organique Herbicides chimique organique Herbicides
Indice
d’éloignement
Le moins éloigné 26,6 73,9 18,5 0,36 9,95 1609
2 27,6 50,8 17,3 0,44 2,19 112
3 6,2 16,8 4,9 0,08 1,29 90
4 5,0 12,0 3,0 0,13 0,44 43
Le plus éloigné 0,9 12,9 2,3 0,04 0,23 14
Durée du trajet
vers le centre
urbain le plus
proche
Le moins éloigné 28,1 67,0 18,8 0,28 7,59 1013
2 25,0 55,3 16,0 0,48 3,49 369
3 4,4 11,9 3,3 0,10 0,45 36
4 0,8 18,4 2,9 0,01 0,13 27
Le plus éloigné 3,2 1,5 1,9 0,10 0,19 62
Total 11,3 28,3 7,9 0,21 2,54 319
33
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-7
Bien que les modalités des prêts aux exploitations agricoles soient réglementées depuis le
XVIIIème siècle, elles échappent encore largement aujourd'hui à tout contrôle administratif
et judiciaire et relèvent pour l'essentiel de ce qu'il est convenu d'appeler "l'économie
informelle".
Au XVIIIème siècle est apparue une première réglementation des prêts porteurs d'intérêts
"zanabola" en malgache ou "enfant de l'argent". Le Roi ANDRIANAPOINIMERINA faisait
obligation à ses sujets de rembourser l'argent emprunté avec les intérêts convenus sous peine de voir
leurs biens confisqués voire d'être réduits ne esclavage. Le taux de l'intérêt ne semblait pas alors
être plafonné mais l'emprunteur comme le prêteur pouvaient faire appel à la justice du roi pour
arbitrer leurs litiges.
Dans le code des 305 articles proclamé, le 29 mars 1881, par RANAVALONA II, le taux
maximum légal de l'intérêt est fixé à 10% par mois. Les gouverneurs, les sakaizambohitra,
étaient chargés de veiller à l'application de ces règles et d'enregistrer les contrats en
prélevant un douzième des intérêts…. L'histoire du crédit aux agriculteurs à Madagascar
illustre ainsi de façon caractéristique la relation exploitant-exploité basée sur
l'établissement de rente de situation.
Les politiques de financement du secteur rural ont sensiblement variées depuis le début la période
coloniale.
Durant la phase 1897 à 1955, l’objectif était de produire pour l’exportation vers la métropole.
L’effort s’est concentré sur des cultures telles le café, le cacao, la vanille et le riz. Le
développement du secteur était piloté par les exploitations coloniales et les sociétés de négoce. Les
crises politiques de l’époque et la dépréciation des cours des matières premières, ont réorienté les
producteurs vers des logiques vivrières.
La période post indépendance est marquée par la mise en place d’Associations Professionnelles :
les Associations d’Intérêt Rural et les Sociétés de Crédit Agricole Mutuel (SCAM). Les CEAMP
orientent plus particulièrement leurs activités sur le café, le cacao et le riz (SODEMO). Elle
intervient en particulier sur les aspects équipement agricole, conditionnement et commercialisation.
Des actions de crédit rural sont également mises en œuvre par les Sociétés d’Aménagement
(SEDEFITA, SOMALAC, SOMSAK, SAMANGOKY, COMEMA, AGRER, CFDT,….). Ces
programmes intégrés se sont préoccupés de la formation des paysans, mais ont concentrés efforts et
moyens sur des zones prioritaires pour éviter une dispersion des moyens.
La période 1965 – 1975 est celle de la vulgarisation de masse. Durant cette période l’Etat a pris en
charge les besoins en crédit des producteurs entretenant des comportements d’assistanat. Malgré les
résultats en terme d’adoption de pratiques plus productives, faute d’articulation avec le marché,
cette approche budgétivore a fait long feu
34
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
La période socialiste (1975 – 1982) correspond à la création des coopératives socialistes et
des industries agroindustrielles, agroalimentaires et textiles (KOBAMA, SUMATEX,
MAMISOA, KAFEMA, ZEMA, ZEREN,….). Ces sociétés assuraient simultanément la
vulgarisation, le crédit, la collecte,….. en collaborant en particulier avec la BTM.
L’apparition des institutions de micro-finance date du début des années 1990. Cette politique de
l’Etat s’est affirmée en 1993, au travers de l’exécution du Projet d’Assistance Technique en
Finances Rurales (PATFR), financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre par l’ADMEC sous la
tutelle du MINAGRI. Les objectifs fixés étaient de développer les marchés financiers ruraux,
d’offrir des services financiers accessibles et adaptés aux ruraux, et de retenir les Coopératives
d’Epargne et de Crédit comme unité d’action et de regroupement des ménages. Fin 1997, le Projet
Micro-Finances (PMF) et l’Association de Gestion du projet de Micro-Finances (AGPMF) ont pris
le relais du PATFR.
Le secteur privé est également intervenu dans la mise en œuvre de cette politique par le biais du
Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) qui en 1987 a créé l’Association pour la
Promotion de l’Entreprise privée (APEM) qui a fourni des appuis financiers aux jeunes diplômés
porteurs de projet. En 1990, l’APEM en collaboration avec la Société d’Investissement et de
Développement International (SIDI), et des sociétés malgaches a créé la Société d’Investissement
pour la Promotion des Entreprises (SIPEM) autour d’objectifs similaires.
Depuis 1990, un certain nombre d’institutions de micro-finance sont présentes en milieu rural :
- AECA/CIDR depuis 1990 dans les régions de Marovay et d’Ambato Boeni (BOINA). Trois
associations d’épargne et de crédit ont été mises en place (TSARAJORO, AVOTRA,
TAFITA). Début 2003, 32 caisses desservaient 2061 membres,
- CECAM/FERT en 1993 depuis 1993 dans les régions du Vakinankaratra, de l’Amoron’i
Mania, de l’Ivon’Imerina, de l’Itasy, de la Menabe, de la Sofia, du Bongolava, et de
Marovatana. Début 2003, 157 caisses desservaient plus de 46 675 adhérents.
- OTIV/DID depuis 1994 dans les régions de Toamasina, du Lac Alaotra et d’Antananarivo.
Début 2003, 85 caisses desservaient 72 250 membres
- TIAVO/WOCCU depuis 1995 (WOCCU a été relayé par l’IRAM en 1999), dans les région
de Fianarantsoa, de Manakara et de Farafangana. Début 2001, 33 caisses desservaient 8410
membres.
35
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
- ADEFI depuis 1994 dans les régions d’Antananarivo, Antsirabe, Fianarantsoa et Toamasina.
ADEFI intervient plutôt autour de préoccupations urbaines. Début 2003, 31 bureaux de
crédit desservaient 4910 membres.
- L’APEM, institution financière non mutualiste, depuis 1987, à Antananarivo, Antsirabé et
Tuléar. En 2000 l’APEM a satisfait 870 demandes de crédit
- La SIPEM, institution financière non mutualiste, depuis 1990, à Antananarivo et à sa
périphérie. En 2000, 471 clients ont été servis dans 4 points de service
- VOLAMAHASOA/CIDR, institution financière non mutualiste, depuis 1993, dans la région
du Sud-Ouest. Début 2003, Volamahasoa desservait 5800 membres.
- Entreprendre à Madagascar (EAM), depuis 1990
Si l’on synthétise les activités des IFM au cours des cinq dernières années, on constate que leur
nombre de points de service a doublé et que le nombre de membres a été multiplié par 5.
Le cadre juridique des IFM s’intègre dans le dispositif global relatif aux activités et au contrôle de
l’ensemble des établissements de crédit (Loi bancaire n° 95030). La Commission de Supervision
Financière et Bancaire (CSBF) est l’autorité de supervision et de contrôle de toutes les catégories
d’établissements de crédit. Elle vérifie au bon respect des règles pudentielles et des normes de
gestion des établissements de crédit (liquidités, solvabilité, équilibre,…).
La loi 96-020 qui constitue une législation spécifique aux activités d’intermédiation financière
s’exerçant sous forme mutualiste. Elle précise les principes de fonctionnement des IFM et leur
régime fiscal.
Les Institutions Financières non Mutualistes (IFNM) ne disposent pas à l’heure actuel d’un cadre
réglementaire adapté à leurs activités.
Dans les faits, la réglementation met en opposition les exigences des autorités de tutelle qui sont
dans une logique de normalisation des pratiques et celles du secteur agricole dont le financement
exige des démarches souples, adaptées à la diversité des systèmes de production.
La loi bancaire malgache contraint tous les établissements de crédit à adhérer à l’Association
Professionnelle des Etablissements de Crédit (APEC).
Par ailleurs les IFM et les IFNM se sont regroupées respectivement dans deux associations
professionnelles : l’APIFM créée en 1998 et l’AIM créée en 1999.
36
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
ANNEXE A4-8
Le document ci-dessous décrit l’opération expérimentale lancée fin 2004, et mise en œuvre en 2005. Elle est
fondée sur la distribution d’un paquet technique aux emprunteurs des réseaux de micro finance associés,
favorisée par une bonification de taux d’intérêt. Elle a été interrompue fin 2005 suite à un retard de
financement. Elle sera renouvelée pour la prochaine campagne 2006-2007.
37
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
L’existence de ces zones privilégiées, et le fait que les rendements moyens actuels soient bas (environ 2,3
t/ha de paddy), conduisent à penser que le pays peut devenir exportateur de céréales dans un délai
raisonnable, si des conditions favorables sont offertes aux meilleurs producteurs pour développer leur
production.
Les raisons pour lesquelles les performances de l’agriculture malgaches sont restées médiocres sont
multiples. On peut citer parmi les principales l’enclavement de certaines zones, le caractère peu
rémunérateur et incertain des prix au niveau des producteurs jusqu’en 2003, les effets de la pauvreté, le fait
que beaucoup d’agriculteurs sont d’abord des auto consommateurs, disposant de très petites surfaces, et que
ceux-ci n’ont pas la volonté de produire pour le marché.
A contrario, des moyens privilégiés de développer la production sont le développement des infrastructures de
communication, des prix rémunérateurs, et le développement d’une classe d’agriculteurs spécialisés,
capables de s’organiser pour satisfaire les besoins du marché.
Un contexte nouveau pour la campagne 2004- 2005 :
Ce contexte a été caractérisé par :
• Une forte dévaluation du Franc malgache
• Un prix élevé du riz sur les marchés internationaux
Il en est résulté des prix élevés du paddy au niveau du producteur, les grossistes calculant leurs prix d’achat à
partir de la référence constituée par le prix du riz blanc importé. Le maïs a également connu une flambée des
prix.
On peut penser que le prix du paddy au producteur va être durablement élevé, du fait de la conjoncture sur le
marché international du riz, et du nouveau taux de change, d’autant que le riz malgache reste protégé par des
droits de douane et de TVA (44% au total) sur les importations. Ceci constituera une incitation à produire
considérable, et donnera aux agriculteurs les moyens de s’équiper, et de financer leurs besoins en intrants.
Avec ces nouveaux prix au niveau des producteurs, la production rizicole devient rentable, et pour les
meilleurs, très rentable.
Dans ce contexte de production rentable, l’outil à privilégier est le fonctionnement du marché, et le rôle de
l’Etat est de faire en sorte qu’il fonctionne le mieux possible, et de se cantonner à ses tâches régaliennes :
réglementation, contrôle, organisation de la fiscalité, incitations financières prises après concertation avec les
acteurs de la filière, dans le cadre de partenariats public-privé.
Le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche a donc déjà pris, au cours d’une réunion des
principaux opérateurs concernés, l’engagement de ne plus intervenir dans la distribution d’intrants et de
crédit de campagne.
Le projet :
Les principes :
Le bénéficiaire final du projet est l'agriculteur- emprunteur, par le canal d'un appui au crédit de campagne
et de conseils techniques.
L’outil privilégié est l’appui au crédit de campagne pour la culture de riz ou de maïs, amortissable sur une
durée maximale d'un an. Il sera distribué par des Institutions Financières.
Compte tenu de la cherté des intrants, la recherche d'une efficacité maximale de leur utilisation est
indispensable pour assurer un bon taux de recouvrement du crédit. Or, la distribution d’engrais seuls, ou de
semences sélectionnées seules, ne permet pas d’obtenir de bons résultats. Pour être efficace, il faut offrir un
paquet technologique constitué de trois facteurs :
• les semences sélectionnées
• les autres intrants : engrais, pesticides, petits matériels agricoles,
• le conseil technique.
38
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
39
Stratégie Nationale pour le développement de l’utilisation de l’engrais mai 2006
• que le MOT ne soit pas l'interlocuteur unique de l'emprunteur : intervention séparée d'un organisme
de conseil technique, sans contrat avec le MOT.
• qu'il n'y ait pas de MOT : dans ce cas, l'emprunteur présente plusieurs factures pro forma
correspondant aux divers produits et services du PT. Alors, l'IF fait office de MOT, il lui incombe de
vérifier la réalité d'un paquet technique, et de délivrer autant de bons de retrait que de factures pro
forma présentées.
Les propositions seront admises d'autant plus facilement qu'elles se rapprocheront de la formule idéale.
Compte tenu du fait que la campagne commence et que certains agriculteurs auront déjà semé, et contracté
des emprunts, on pourra admettre de leur octroyer des prêts complémentaires améliorés en vue de la
réalisation d'un PT (sans rétroactivité sur les conditionnalités du premier prêt).
Le financement :
Ne sont fixés qu’un ordre de grandeur et les principales modalités de fonctionnement. Les propositions des
opérateurs sont attendues pour améliorer le dispositif. Ces propositions serviront également à évaluer leur
offre.
L’utilisation du financement sera répartie entre :
• le financement du conseil technique (à condition que celui-ci ne fasse pas déjà l’objet d’un
financement, dans le cadre d’un projet par exemple),
• Le financement d’une partie du coût du crédit (diminution du taux d'intérêt mensuel sur
proposition de l’IF). En effet, le monde rural dans lequel œuvre les IFs mutualistes et de micro
finances est pénalisé en terme de coût de crédit à cause, entre autres, du coût de fonctionnement des
IFs et de l’échelle économique des financements en jeu. Le projet vise à réduire les effets pervers de
cette situation afin de permettre aux paysans de travailler dans des conditions de crédit favorables
par une subvention accordée au niveau du taux d’intérêt de l’emprunteur. Il n’est pas souhaitable que
cette subvention soit perçue comme un processus structurel visant à financer artificiellement les frais
de fonctionnement des IFs de micro finances et mutualistes.
Elle pourrait être étendue à d’autres opérations qui pourraient être suggérées par les acteurs répondant au
présent appel, et agréées par le Comité d'attribution des financements.
Remarques importantes :
• Le système doit fonctionner de façon simple, décentralisée, et adaptée aux contextes régionaux et à
la conjoncture de 2004. Les principes de simplicité des procédures, de circuits courts et de
transparence des prix sont à respecter.
• Le financement n’a pas pour objectif le soutien d’opérations existantes de simples acquisitions
d’intrants. Il ne pourra être accordé que pour l’acquisition d’un paquet technique comprenant un
ensemble de fournitures et prestations ayant pour objectif une augmentation significative des
rendements.
• Il paraît souhaitable que le projet arrive à couvrir les mêmes zones que les opérations engrais,
charrues et maïs de 2003, puisque dans ces zones il y a déjà des utilisateurs d’intrants.
40
ANNEXE A4-9
Ce qui suit est une proposition récente de deux consultants sur financement du projet BAMEX, non
encore mise en œuvre.
Objectifs
• Augmenter les ressources disponibles pour le financement d’intrants afin d’en augmenter la
consommation par le plus grand nombre possible de paysans en visant une augmentation à
court terme de la consommation d’engrais de 10 000 tonnes (Environ 11milliards MGA ou
5,5 millions US$), de produits phytosanitaires, de semences améliorées, voire de petit
machinisme agricole
• Responsabiliser tous les acteurs des filières concernées en leur faisant prendre leur part du
risque et du financement et en encourageant le regroupement des utilisateurs
• Mobiliser les ressources générées pour l’Etat par les ventes d’engrais provenant de dons au
profit d’un mode de financement pérenne de la distribution d’intrants
• Compléter le système de financement actuel de ces filière tel qu’il est mis en œuvre, selon
les bénéficiaires, tant par les banques que par les institutions de micro-finance
Principes
Modalités
• Le crédit intrants repose sur la technique de la mobilisation d’une créance commerciale
(crédit fournisseur) – Les importateurs, distributeurs, vendeurs jouent un rôle d’interface
entre les utilisateurs d’intrants et les établissements de crédit
• Le risque est mutualisé entre les différents acteurs, chacun y prenant sa part dans les termes
suivants :
o Autofinancement par les acheteurs d’intrants de 20 % du montant de la commande
o Financement par le crédit intrants consenti par les établissements de crédit de 80 %
de la commande
o Répartition du risque sur le crédit intrants entre :
Importateurs, distributeurs, vendeurs : 10 à 20 %
Etablissements de crédit : 30 à 40 %
Fonds de garantie : 40 à 60 %
• Le Fonds de Garantie :
o Il est abondé par des fonds de contre-valeur et d’autres dons de bailleur à hauteur de
4 à 5 milliards MGA
o Ses fonds sont déposés chez un dépositaire neutre vis-à-vis des banques (Ex. Caisse
d’Epargne) et rémunérés
o Le Fonds est géré par le dépositaire sous le contrôle d’un conseil de supervision
composé de représentants des établissements de crédit, de l’Etat et des bailleurs
o Une partie des fonds sont, le cas échéant selon les ressources du Fonds, une
ressource complémentaire disponible pour le financement d’engrais (Avec peu de
ressources, le Fonds se limite à un rôle de garant avec effet de levier – Avec plus de
ressources, le Fonds ajoute à son rôle de garant celui d’apporteur de liquidités en
refinançant partiellement les crédits intrants distribués par les établissements de
crédit
o La moitié des intérêts générés par l’emploi des ressources du Fonds de garantie sont
affectés à la promotion des intrants (Vulgarisation et formation, publicité,
expérimentations de terrain, etc.)
Madagascar
Note sur la rationalisation de l’utilisation
d’engrais (juin 2005)
Résumé
L’utilisation de l’engrais reste encore faible à Madagascar avec une moyenne de moins de 10
kg/ha. Pour augmenter la productivité agricole et en particulier la productivité rizicole, une meilleure
accessibilité aux engrais est essentielle. Avec le prix des engrais qui a doublé en 2004 à cause d’une
augmentation du prix mondial de l’engrais et la dépréciation du FMG, les coûts actuels des engrais
pour une application atteignent 400,000 MGA par ha. Pour couvrir les investissement en engrais, une
augmentation d’au moins 1 tonne par hectare serait nécessaire avec un prix du paddy de 400 MGA le
kilogramme.
Depuis les années soixante, la formule d’application d’engrais largement préconisée et appliquée
par les paysans pour tous les types de sol et pour toutes les cultures est de 300 kg/ha de NPK
(11,22,16) et 60 kg d’Urée (46 N) où 60-60-40 NPK.
Les résultats des Recherches réalisées par FOFIFA, IRRI et FAO sur une période de plus de 25
ans ont montré que les formules de fumure varient suivant les types de sols et les différentes cultures.
Par ailleurs, la recherche a mis en évidence que la plupart des sols de bas fonds, où la riziculture
aquatique est pratiquée (les tanimbary) sont relativement riches en potasse et qu’un apport de potasse
n’a pas entraîne une augmentation très significative de la productivité. Une application de NPK n’est
donc pas efficace au riz aquatique et une application d’une formule de NP à recommander.
Avec le prix de divers types d’engrais dont la composition est plus ou moins identique ( MGA
1000), le remplacement de la formule de 300 kg de NPK par hectare par 130 kg de DAP (Di
Ammonium Phosphate) signifie une diminution de 40% du prix d’engrais à l’hectare avec les mêmes
apports en éléments nutritifs et donc un rendement identique.
Une évaluation des coûts et de la rentabilité est présentée en tableaux 1 et 2
1. La Fertilisation
Une bonne fertilisation et l’utilisation de l’engrais constituent un des facteurs clés pour
augmenter la productivité agricole.
Les recherches réalisées par le FOFIFA, l’IRRI et la FAO pendant plus de 25 ans ont bien
montré les réponses aux divers types d’engrais pour les différents types de sols et de cultures.
Les besoins en éléments nutritifs des cultures concernent principalement les éléments de N,
P, et K, mais également le S (soufre), le chaux (CaO) et les micro-éléments (Zn, Fe, Mg).
La recherche a établi des recommandations ponctuelles pour les différents types de sols et les
principales cultures.
L’Azote
A l’exception des sols organiques et des légumineuses (haricots, arachides), la plupart des sols
et des cultures demandent une fertilisation en azote. Les sols hydro morphes (tany-mainty)
disposent d’une accumulation de matières organiques importante et ne demandent donc pas
ou qu’une petite dose d’azote.
La fumure organique, fumier de parc où compost, est indispensable pour la plupart des sols
et cultures, pour satisfaire une partie des besoins en azote et les besoins en micro-elements. La
disponibilité de fumure organique est limitée chez les paysans et inadéquate pour satisfaire
des rendements plus élevés.
L’apport d’azote par la fumure minérale, constitue donc un complément important afin
d’assurer des rendements plus élevés. Ainsi par exemple, les doses de 60 kg/ha pour le riz et
120 kg/ha pour le mais sont préconisées.
Le Phosphore
Les éléments de phosphore (P2O5) et l’azote (N) ont montré une forte réponse sur le
rendement. Le P2O5, fortement fixé par la plupart des sols, est indispensable pour obtenir un
bon rendement pour toutes les cultures. Une dose de 60 kg/ha est préconisée pour la plupart
des sols et cultures.
La forte fixation du phosphore dans beaucoup de sols, surtout dans la première phase de
fertilisation, demande l’apport d’une forte dose en fumure de fond pour assurer une réponse
positive à la fumure minérale. Une dose de 135 kg/ha, appliquée en fumure de fond est
recommandée, surtout pour les sols ferralitiques.
Le Potassium
Les sols alluviaux de bas fonds où la riziculture aquatique est principalement pratiquée,
profitent d’un enrichissement naturel en potasse par l’écoulement des sols érodés. Une
fertilisation en K, en général n’a pas donne une augmentation de rendement de paddy
significatif, pour les sols de bas fonds (tanimbary). Par contre, les sols alluviaux et
ferralitiques des tanety très lessivés, ainsi que les cultures de tubercules demandent une
fertilisation de K. Une dose de 40 kg/ha pour les sols de tanety est recommandée, cette dose
peut être augmentée jusqu’à 60 kg/ha pour les cultures de tubercules (pomme de terre, patate
douce et oignon)
Le Souffre
Beaucoup de sols sont carences en Soufre (S). Une apport périodique, en fumure de fonds de
20 kg/ha de S tous les deux ans, a montre une bonne réponse en matière de rendement
1.5 La Chaux
Les sols ferralitiques très lessivés ont un caractère acide et doit être corrigé par une fumure
de fond par l’apport de 5 à 10 ton/ha de CaO (dolomie).
60-60-40
Riz pluvial 30-60-40
300 kg CaO
120-90-40
Mais 120-60-40
500 kg CaO
Fourrages 120-90-40
(avoine, blé, rye- 100-60-0 20-60-0 100-60-40
grass
500 kg CaO
Légumineuses 20-60-60
10-60-0 0-60-0 0-60-40
(Haricots, Arachide, 500 kg CaO
Tubercules 100-60-60
(Pommes de Terre, 60-60-40 20-60-40 100-60-60
Batate, Sonjy)
500 kg CaO
L’Application de la Fertilisation
En terme d’application de la fertilisation, on peut distinguer trois types de fumure :
la fumure organique, la fumure minérale d’entretien et la fumure du fond:
La fumure organique
La fumure organique, fumure de parc ou compost, est indispensable pour la plupart
des sols et cultures, a l’exception des sols organiques. Les paysans sont bien conscients de
cette nécessité et le rendement de leurs cultures est directement lié a leur capacité de collecte
et/ou de production de fumure organique. Une fertilisation de 5 tonnes par ha soit d’ une
vingtaine de charrettes par hectare, est la dose couramment considérée comme essentielle.
Les technologies du semis direct, où l’engrais vert rentre dans la rotation culturale,
constitue une alternative valable pour augmenter la matière organique du sol et remplacer la
nécessité de l’apport de fumure organique.
La fumure minérale
Les besoins en éléments nutritifs des cultures, pas fournis par le sol, doivent être apporté par
une fumure minérale sous forme d’ engrais appliqué en général en une où deux applications
durant le cycle végétatif, normalement avec le semis et durant l stade de développement
c’est-à-dire, avant la floraison.
Les divers types d’engrais contiennent sous une forme simple, double ou triple les différentes
éléments de N, P et K.
Les Principaux types d’engrais utilisés à Madagascar sont :
− Urée, 46 % N
− NPK: 11 % N, 22% P2O5, 16 % K2O
− Hype Reno,: 30 % P
− Super phosphate triple: 46% P2O5
− DAP (Di-Ammonium phosphate): 18% N; 46 % P2O5
− Hyper Barren : 20% P2O5; 40 % CaO
La fumure de fond
La fumure de fond consiste en une application d’engrais afin de mettre dans sol les éléments
nutritifs de base et de corriger les déficiences des sols. Cela concerne surtout l’apport d’une
dose élevée en phosphate afin de corriger la fixation de phosphore, la correction du PH par
une application de Chaux et une correction des déficiences en éléments secondaires comme le
souffre.
La réponse à la fertilisation
8,00
Réponse à la Fertilisation
7,00
dans diverses conditions
- Semences Certifiées
6,00 - Bonne Maitrise d'Eau
- Repiquage en ligne
y = 0,04x + 1,7
5,00
Paddy ton/ha
- Conditions Moyennes
4,00
3,00
- Conditions dèfavorables
- Semences degenerées
2,00
- Secheresse
60-60-0
1,00
0,00
0 20 40 60 80 100 120
Unités de N et P2O5 en kg/ha
L’application d’engrais NPK (11, 22, 16) au riz aquatique de bas fond, qui apporte 16 % de K
sans un rendement évident ne semble plus justifié. Une application de NPK n’est donc pas
efficace et une application d’une formule de NP est à recommander. L’utilisation de plusieurs
sources de N et P pourraient être considérées comme une alternative : le Di Ammonium
phosphate ou le DAP (18%N, 46%P2O5), le Triple superphosphate (45%P2O5), Hyper reno
(30%P2O5) et Iper Barren (20% P2O5; 40% CaO).
Une analyse des coûts des engrais a montré que le remplacement du NPK par le DAP est plus
avantageux et diminue effectivement les coûts.
Une application de la formule de 60-60 -0 avec une dose d’application de 130 kg DAP + 80
kg d’urée, diminue la dépense de 40% par rapport au NPK, soit 240 000 MGA a l’hectare
contre 400,000 MGA pour une application de 300 kg NPK +60kg d’urée
6,00
4,00
3,00
2,00
0,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Application Engrais kg/ha
2 kg
(NPK +Urèe)
10 kg Paddy
1 kg
(DAP+Urée)
10 kg Paddy
Le figure 3 montrent l’évaluation des prix mondiaux des trois types d’engrais les plus
courants.(source FADINAP, ESCAP, Bangkok)
250
200
DAP
150
EU$ per ton
Urée
TSP
100
50
0
0 1 1 1 01 2 2 2 02 03 03 3 4 4 4 04 5 5
ct
-0
nv
-0 r-0 il-0 v- vr
-0
ai
-0
pt
-0 c- s- in- t-0
nv
-0 r-0 ût
-0 v- vr
-0
ai
-0
o ja av ju no fé m se dé ar ju oc ja av ao no fé m
m
SuperP EU$/ton Urée EU$/ton DAP EU$/ton
Tableau 3
Analyse des Couts d'Importation d'Engrais
$ 1,00 = MGF 10 000
Prix FOB Moyen Orient $ 225,00 MGF 2 250 000 100%
Fret MO +assurance $ 65,00 MGF 650 000 29%
assurance 1,2% $ 3,48 $ 293,48 MGF 34 800
Prix Tamatave $ 293,48 MGF 2 934 800 130%
TI 0% $ - $ 293,48 MGF 0 MGF 2 934 800
TVA 0% $ - $ 293,48 MGF 0 MGF 2 934 800
Cout import $ 30,00 MGF 300 000
Prix Tamatave $ 323,48 MGF 3 234 800 144%
Marge Importateur 10,0% MGF 323 480 MGF 3 558 280
Cout de Commercial. 5,0% MGF 177 914 MGF 3 736 194
marge comm. 5,0% MGF 186 810 MGF 3 923 004
cout transport MGF 450 000 MGF 4 373 004
Prix à Tana MGF 1 138 204 MGF 4 373 004 194%
1000
900
800
700
600
FMG per kg
500
DAP
400
300
TSP
Urée
200
100
0
0 1 1 01 01 2 2 2 02 03 3 3 4 4 4 04 5 5
-0 -0 r-0 il- v- -0 -0 -0 c- s- -0 t-0 -0 r-0 -0 v- -0 -0
ct nv av vr ai pt ar in oc nv av ût vr ai
o ja ju no fé m se dé m ju ja ao no fé m
Tableau 4
BORDEREAU PRIX ENGRAIS ANTANANARIVO
November 2004
Prix/
Type d'Engrais Unité Pourcentage Elements Prix Unitaire element
N P K Total FMG
1 NPK 11-22-16 Complexe Kg 11 22 16 49 4 850 99
6 KCL kg 60 60 3 010 50
8 Dolomie kg 90 780 9
6 KCL kg 60 60 750
7 Fertil-S kg 90 80 1 500
8 Dolomie kg 90 90 200
Les coûts de différents types de fumures et des différentes formules d’engrais sont présentés
aux tableaux 6, 7, 8 et 9.
Tableau 6
Comparaison Couts/ha diverses Formules d'Application d'Engrais
Riz Aquatique Formule : 60 - 60 - 0 N-P-K
Fumure Minérale
Type Engrais Composition ApplicationN P K S Ca Prix Un. Couts
N P K S Ca kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha kg/ha MGA/kg MGA/ha
1 DAP 18% 46% 0% 0% 0% 130 23,4 59,8 0 0 0 1 100 143 000
Urea 46% 0% 0% 0% 0% 80 37 0 0 0 0 1 100 88 000
210 60 60 - - - 231 000 58%
4 HyperBarren 1% 20% 0% 0% 40% 300 2,1 60 0,3 0 120 450 135 000
Urea 46% 0% 0% 0% 0% 130 60 0 0 0 0 1 100 143 000
430 62 60 0 - 120 278 000 70%
Tableau 7
Comparaison Couts/ha diverses Formules d'Application d'Engrais
Formule : 60 - 60 - 40 N-P-K
4 HyperBarren 1% 20% 0% 0% 40% 350 2,5 70 0,4 0 140 450 157 500
Urea 46% 0% 0% 0% 0% 130 60 0 0 0 0 1 100 143 000
KCL 0% 0% 60% 0% 0% 80 0 0 48 0 0 750 60 000
560 62 70 48 - 140 360 500 91%
Tableau 8
Comparaison Couts/ha divers Formules d'Application d'Engrais
Fumure de Fond
3 HyperBarren 1% 20% 0% 0% 40% 650 4,6 130 0,7 0 260 450 292 500
Tableau 9
Couts/ha Fumure Organique
Prix Un. Couts
kg/Charette Charrette
MGA/char MGA/ha
1 Fumure de Parc 5000 250 0 0 20 4 500 90 000
Compost - - 90 000
Fiche Technique Utilisation Engrais
Conditions Sols
• Bas fonds, plaines et vallées alluviales à texture fine et hydro morphe
• Statut organique variable suivant teneur en matière organique (MO)et
conditions hydro-morphes :
i) Teneur organiques < 5 % couleur léger, brun, jaune, sèche, peu hydro-morphe;
ii) Teneur organique > 5 % couleur foncée distincte (Tany mainty)
iii)Sols tourbeuses > 50 % matière organique, conditions hydro morphes
permanentes
Fertilisation Recommandés
Fumure Organique : essentielle pour la bio activité du sol et pour maintenir la structure
• 5 ton/ha Fumure de parc où Composte
Fumure de Fond :
Une fertilisation ponctuelle (booster) chaque 2 à 3 ans afin de mettre le sol à un niveau
de minéralisation qui assure la disponibilité des éléments nutritifs à la plante et une
meilleure efficacité des engrais;
Pour les sols qui montrent une forte fixation de Phosphore (sols ferralitiques)
P2O5 : Phosphore: 135 unités de P en application avec le labour
• Hyper Barren (20 % P2O5+40% CAO) 650 kg HB = 130 kg
/ha P2O5
• Hyper Reno (30 % P2O5) 450 kg HReno = 130 kg
/ha P2O5
• Superphosp.triple (45 % P2O5) 300 kg TSP = 130 kg /ha
P2O5
Pour les sols qui ont une réaction acide qui limite les activités et immobilise les
fertilisants dans le sol et nécessite une correction (sols ferralitiques)
CaO: Calcium :
• Dolomie (90% CAO) 1000 – 2000 kg/ha
•
2) Sols organiques («Tany Mainty):
Fumure Organique :
Une dose légère pour stimuler la bio activité du sol et pour apporter les micro-
éléments
• 0 – 2 ton/ha Fumure de parc où Composte
Fumure du Fond :
Une fumure de fonds n’est pas nécessaire en général.
ANNEXE A5-2
Ce projet a été initié par dans le cadre du PANSA (Plan National d’Action pour la Sécurité
Alimentaire). Il connaît un début de réalisation depuis fin 2005 avec la mise en place de deux Centres
pilotes. Il bénéficie d’un financement de l’Union Européenne pour trois ans. Il est prévu la mise en
place d’une centaine de CSA dans l’ensemble du pays.
0 GENERALITES
La situation actuelle du conseil technique aux paysans est très variable suivant les régions, voire les
districts. Certaines zones bénéficient en matière d’appui–conseil agricole, beaucoup plus d’appuis
multiples et intensifs, directement liés à une ou plusieurs Interventions Programmes/Projets (IPP).
Suite au désengagement de l’Etat des services d’appui directs aux paysans, chaque projet met en place
une structure propre, ou sous–traite avec une ONG spécialisée, dont les activités cesseront avec la fin
du financement. Les besoins en services conseil technico–économiques (information, conseil,
recherche–développement, appui aux OP, formation,…) et d’accès aux approvisionnements
(semences, intrants agricole et d’élevage, matériels/équipements,…) et aux crédits sont considérables,
et constituent une des principales clés du développement agricole durable.
Les Régions sont chargées de la définition des politiques de développement rural/agricole régional
et de construire, notamment avec le GTDR, des programmes de développement conformes aux
orientations définies par le gouvernement. Elles proposent des projets, recherchent et mobilisent les
partenaires et les ressources indispensables à leur réalisation. Dans le domaine du développement
rural, le rôle de régulation et de contrôle des DRDR2 comprend: (i) la promotion des partenariats
entre OP, privés, ONG, bailleurs de fonds, (ii) l’appui technique à la conception des plans régionaux
de développement rural et agricole, (iii) l’appui au pilotage des IPP, y compris les appuis techniques
spécialisés et le suivi (tableau de bord), (iv) le suivi et le contrôle3 phyto– et zoo–sanitaire, de la
qualité/normes des intrants et des produits, (iv) l’assistance en cas de désastres et calamités
naturelles, et (v) la facilitation des guichets fonciers mis en place au niveau des inter–communales
(OPIC).
Le MAEP (national et régional) est en charge: (i) d’émettre des orientations politiques claires pour
orienter les acteurs de développement agricole dans le cadre des objectifs du gouvernement, (ii)
1
Notamment pour les « opérateurs stratégiques » du PSDR.
2
Question? Ces fonctions peuvent–elles être assurées de manière adéquate par une équipe technique
régionale ayant les moyens d’assurer son rôle (quels moyens?)? Est–il nécessaire d’avoir une
« représentation régalienne » au niveau des districts? Si oui, pour quelles fonctions spécifiques et avec
quels moyens humains et financiers?
3
Les services centraux ne gardent que des tâches de type homologation – certification, enregistrement
produits vétérinaires, …, et assurent parallèlement un rôle de conception et suivi de l’organisation et des
procédures de contrôle (certaines de ces fonctions sont partageables/contractable avec le secteur privé ou
associatif).
d’initier et de renforcer la coordination entre tous les partenaires (OP, ONG et privés) et de
promouvoir l’égalité et l’équité en termes d’accès aux services agricoles adaptés, (iii) de
promouvoir le pluralisme (différents partenaires, différentes méthodes/approches4) avec une priorité
sur le renforcement des OP et le renforcement des capacités humaines, (iv) d’assurer des appuis
spécialisés aux différents partenaires à délivrer des services de qualité, et (v) de définir et suivre des
standards de qualité clairs et évaluer l’impact.
Bien que de qualité encore fort variable, la structuration des organisations professionnelles
agricoles (OPA) à la base5 et leurs fédérations6 constitue un processus en cours, appuyé par tous les
bailleurs de fonds dans le cadre des projets d’appui au développement rural, et mis en œuvre par les
ONG. Le renforcement et la structuration des OPA joue un rôle capital dans ce processus de
responsabilisation paysanne: celle–ci doit s’opérer sur un certain nombre de ‘valeurs’ humaines
(renforcement des capacités humaines, professionnalisation), sociale (solidarité, émergence des
leaders, etc.), économiques (accès aux investissements, valorisation des productions), et de
développement local durable (gestion des terroirs, etc.). Dans ce cadre, la structuration et le
renforcement des capacités des organisations paysannes à la base, en vue de s’approprier (et prendre
en charge en partie) le renforcement technique et en gestion à la base, devient une priorité
incontournable.
L’Etat, à la demande des professionnels, soutient la mise en place d’un réseau national de chambres
d’agriculture (Tranoben’ny Tantsaha ou ‘TT’) installé au niveau des différents territoires du pays.
Les chambres devraient assurer les fonctions:7 (i) de représentation des intérêts des agriculteurs et de
leurs organisations professionnelles vis–à–vis des pouvoirs publics et des autres partenaires du
développement rural, (ii) de prestation de services aux agriculteurs (informations, formations et
conseils techniques), y compris la formation, l’appui technique et économique en soutien à la mise
en marché (interne et exportation) de leurs produits, et (iii) d’observation du monde rural et
participation à titre consultatif à l’élaboration, à la réalisation et au suivi des plans nationaux,
régionaux (au niveau du GTDR) et locaux de développement.
4
A côté d’approches classiques, apparentées au T&V, plusieurs partenaires ont mis en œuvre et adapté des
approches innovantes et participatives, telles que l’école au champ (EC), la gestion de terroirs (GT) et
d’autres. Ces approches responsabilisantes et structurantes ciblent en priorité le renforcement des capacités
humaines et sociales à comprendre, gérer et développer leurs systèmes de production.
5
Organisations paysannes pouvant comprendre plusieurs composantes (ou sections) techniques spécialisées
tels que la gestion de l’eau, la gestion d’une filière spécialisée, etc., mais également axées sur la promotion
des AGR ou des activités féminines suivant le cas.
6
Outre une multitude d’organisations paysannes à la base, quatre fédérations paysannes émergent
actuellement: CPM, Couloir N, FIFATA et SOA: leur développement respectif est promu par les
ONG/projets LDI, FERT, AFDI.
7
Certaines fonctions prévues au niveau de la constitution des « TT » se chevauchent avec les fonctions des
OPA (notamment la formation et l’appui technique): à ce titre, une concertation entre les partenaires
s’avère nécessaire.
Les rôles et fonctions des différents partenaires sont résumés comme suit:
Tableau 1. Rôles et fonctions des intervenants dans le cadre de la décentralisation
National Régional District Commune
Définition, veille et suivi Définition, veille et suivi des Plate forme d’action auprès de Définition, veille et suivi
des politiques nationales. politiques régionales PDR producteurs. des PCD– PVD
PADR– PNDR, (PRDR) Réponse aux besoins de service Information/formation des
programmes sectoriels Réponses aux besoins de des producteurs par le “Centre de producteurs
Mobilisation et affectation services des structures de services agricoles” Mobilisation Définition des besoins de
des ressources bases de ressources au niveau district et services aux producteurs
Mobilisation et affectation de intercommunal
ressources au niveau régional
Concertation et décision
Décisions: MAEP Région /DRDR Plate–forme des partenaires du Conseil communal
GTDR (consultatif) développement agricole de district Plate–forme des
partenaires du
développement agricole
local
Maîtrise d’ouvrage DRDR (maître d’ouvrage Les TT/OP de district avec (CSA Maîtrise d’ouvrage
nationale régional) comme bras technique) locale des OP ou TT
communales
La réforme institutionnelle du MAEP réoriente le rôle du secteur public sur les fonctions
‘régaliennes’ et cible la responsabilisation des partenaires du développement rural et agricole pour la
mise en œuvre des actions de terrain, y compris de l’appropriation du développement agricole par
les organisations paysannes (OP/OPA).
1. DESCRIPTION
L’analyse du processus d’appui–conseil agricole révèle l’absence d’interface pérenne entre l’offre de
services technico–économiques et la demande des organisations paysannes à la base. En vue de
l’efficience et de la durabilité des appuis, les options potentielles devront répondre à plusieurs critères
dont: (i) la flexibilité et l’adaptation à des situations pluralistes (évolution institutionnelle et du
financement suivant l’évolution de la demande/besoins), (ii) l’intégration et responsabilisation de
tous les acteurs, y compris l’appropriation par les producteurs/demandeurs, (iii) la complémentarité
coordonnée et la répartition des actions et des services manquants par la mobilisation d’intervenants
(extérieurs) dans le cadre des programmes départementaux d’action, et (iv) l’équité d’accès aux
services agricoles, spécialement pour les populations les plus vulnérables.
8
La DRDR et ses services au niveau régional devraient pouvoir assurer l’ensemble des services régaliens au
niveau de la région : la déconcentration des services régaliens au niveau des districts ne semble pas
justifiée ni efficiente de par la dispersion des capacités humaines disponibles.
L’équipe du Ministère doit faire, entre autre, un suivi et contrôle des réalisations
périodiques. Au bout d’une année d’opérationnalité d’un centre ou de fonds, une évaluation
par un organisme spécialisé ou équipe mixte est à programmer pour réajuster l’intervention.
Le comité de pilotage au niveau district et le comité d’octrois niveau région, y copris les
bénéficiaires, sont investis d’une importante responsabilité d’assurer le suivi et contrôle
d’exécution des programmes assignés et la réorientation de l’intervention pour la réussite de
l’opération.
1.3. Stratégies
La mise en pratique de cette approche requiert l’établissement de ‘centres de services agricoles’ (CSA)
au niveau des districts10 en vue de répondre à la demande organisée des paysans en services d’appui.
Techniquement, les CSA constitueront des socles permanents et ‘autonomes’ de référence
(information/ formation) et d’appui technique qui assureront le relais entre tous les autres partenaires.
L’ancrage des services conseil dans le cadre du développement décentralisé au niveau des districts
permet de coordonner les appuis au développement local et d’assurer leur intégration dans le cadre du
Plan de développement régional (PDR).
9
Ce qui ne signifie pas uniformiser.
10
Compte tenu de la faiblesse globale des ressources, humaines et financières, mobilisables pour faire face au
défi de la réponse aux besoins de service, le niveau communal ne pourra, à quelques exceptions près et
pour une partie des services seulement, rassembler l’ensemble des structures de services. Pour des raisons
d’engagement, il est souhaitable que les producteurs effectuent une démarche vis–à–vis des structures
d’appui.
La transition de la situation actuelle vers une situation cible s’effectuera comme suit:
Rôles spécifiques
ETAT / DRDR OP / TT
Techniquement, les CSA assureront les échanges directs avec les autres partenaires, la promotion
des services agricoles, la formation/information au niveau local en vue de répondre à la demande
spécifique paysanne et de capitaliser les acquis. Le CSA constituera un socle permanant et
‘autonome’ de référence (information/formation) et d’appui technique pour les producteurs
agricoles. Le CSA assurera le relais entre tous les partenaires d’appui: ainsi les services prestés
pourront être renforcés temporairement dans le cadre de projets développement et/ou suivant la
demande par des services spécialisés, contractualisés auprès de prestataires privés ou associatifs.
11
Compte tenu de la faiblesse globale des ressources, humaines et financières, mobilisables pour faire face au
défi de la réponse aux besoins de service, le niveau communal ne pourra, à quelques exceptions près et
pour une partie des services seulement, rassembler l’ensemble des structures de services. Il est d’ailleurs
souhaitable, pour des raisons d’engagement, que les producteurs aient à faire une démarche en s’adressant
aux structures d’appui que leurs organisations professionnelles ou les organismes d’appui auront renforcées
ou mises en place à un niveau territorial supérieur.
12
Ce qui ne signifie pas uniformiser.
1.3.1. Rôles et fonctions du CSA
Les principaux rôles des CSA sont de:
• constituer un relais d’information et de service technico–économique pour les
organisations paysannes en relation directe avec les partenaires et prestataires de services
techniques publics (DRDR, R/D, …), privés (entreprises commerciales) et associatifs
(ONG),
Les partenaires du service d’appui agricole, leurs interactions avec le CSA et les flux technico–
économiques sont schématisées en Figure 3.
Pratiquement, le CSA sera constitué par une équipe de 4–6 techniciens 14 de haute qualité qui
formeront un relais permanant capable d’assurer la continuité des services d’appui agricoles
aux OP, y compris l’accès équitable des plus vulnérables. A cette fin, le CSA travaillera avec
divers prestataires de services spécialisés (ONG, etc.) et disposera de différents ‘outils’
satellitaires (réseau de R/D paysan,15 centre de formation, etc.), dimensionnés en fonction des
besoins locaux et des moyens financiers disponibles.
13
L’augmentation de la productivité paysanne requiert l’intégration coordonnée des services d’appui: ainsi
les services de gestion de l’eau ne génèrent qu’un faible impact sur la productivité, si l’accès aux autres
facteurs d’intensification (semences, intrants, conseils agricoles, etc.) n’est pas assuré simultanément.
14
Dont entre autres, la production végétale, la production animale, le génie rural, l’organisation paysanne, etc.
La composition des équipes peut changer avec le temps suivant les décisions des partenaires. Place des
fonctionnaires. A la demande des partenaires, le MAEP mettra à disposition des CSA, sur base contractuelle,
des ressources techniques spécialisées pour le renforcement du noyau de base du CSA. Considérés comme
contribution de l’état, ces fonctionnaires garderaient leurs droits (y compris le salaire) et pourraient
bénéficier de primes de performance, décidées et attribuées par la plateforme des partenaires.
15
Appuyées par les stations/centres de recherche régionales publiques (FOFIFA, etc.) et privées (TAFA, etc.).
Figure 3. Flux technico–économiques et interactions des partenaires du CSA
Flux technico-économiques
DRDR
Services techniques
spécialisés
Régional
Rechererche/dévelop- Organsimes d'appui au
pement développment agricole
publics et ONG /rural (ONG, privés)
Les organisations
paysannes - TT
Appui technique
CSA
District
Services technico-
Ferme R/D Centre de
économiques
formation
Base
OP communales et locales
Appui technique RELAIS PAYSANS
Interaction/concertation
• la prestation efficiente des services d’intérêt général (SA, etc.) sur base de la demande
organisée et leur contrôle par les bénéficiaires.
Le CSA constitue l’interface au niveau des districts pour les services d’appui conseil mais
également pour les services techniques, c’est–à–dire la promotion de l’utilisation des semences et
variétés améliorées, des intrants et des petits équipements, notamment par: la mise en relation de la
de demande organisée et de l’offre, la promotion de la multiplication paysanne de semences, l’appui
technico–économique à des vendeurs locaux d’intrants ou fabricants/réparateurs d’équipements.
Figure 4. Rôle du CSA comme interface pour améliorer l’accès à la R/D et aux semences
1.3.3.1. Pilotage
Le CSA sera piloté par la plate–forme des partenaires du développement agricole au niveau du
district, qui constituera l’organe de décision, alors que le CSA sera un organe d’exécution de la plate
forme. Les avantages de cette approche sont: (i) une solution flexible et adaptable à l’évolution des
conditions locales permettant de faire co–exister la pluralité des situations socio–économiques
(pôles à forte potentialité ou zones d’auto approvisionnement) et des systèmes de production16
locaux, (ii) l’intégration et la responsabilisation de tous les acteurs du développement rural local
dans le processus décisionnel participatif, la mise en œuvre des services conseil et techniques, ainsi
que leur financement, (iii) la prestation efficiente des services d’intérêt général (ou communs) sur
base de la demande organisée et leur contrôle par les bénéficiaires, et (iv) la promotion d’une
évolution institutionnelle des services et de leur financement dans le temps suivant l’évolution des
demandes/besoins et de la situation socio–économique locale, y compris le développement de
filières spécialisées par le secteur privé/associatif.
La plate forme sera constituée de 4 collèges (i) les paysans et leurs organisations, (ii) les privés, (iii)
le secteur public (rôle régalien) et (iv) les ONG prestataires de services. D’autres personnes
ressources telles que la R/D pourront être associées aux délibérations. La Chambre de l’agriculture
16
La caractérisation des systèmes de production agricoles (et ruraux) des zones d’intervention constitue une
nécessité préalable en vue d’adapter les services agricoles aux besoins spécifiques et capacités d’absorption
des différentes catégories de paysans locaux.
(TT) apparaît à terme, de par son rôle et fonctions d’interface entre les paysans et les opérateurs
publics et privés, comme le candidat potentiel à la maîtrise d’œuvre17 des services d’appui agricoles.
Toutefois, suivant l’expérience des MdP, le service conseil sera externalisé18 en vue de réduire les
risques de confusion de rôles et les coûts de fonctionnement internes, et d’améliorer les capacités de
suivi et d’autocontrôle des organisations paysannes sur les services d’appui prestés.
Le statut et le dimensionnement ne seront pas nécessairement les mêmes partout en fonction des
réalités locales. Bien que d’autres options potentielles existent, l’EPIC19 à gestion autonome
apparaît, au départ, comme l’option la plus attrayante permettant une flexibilité pour assurer le
service commun et des opérations commerciales. On peut également envisager la mise en place
rapide de CSA de statut privé ou associatif dans certaines régions particulièrement dynamiques (Lac
Alaotra, etc.), alors que le service public (MAEP) restera plus fortement impliqué dans certaines
zones enclavées et peu dynamiques. L’évolution spécifique des dynamiques entre les différents
partenaires permettra d’adapter les fonctions et statut des CSA selon les opportunités et besoins au
niveau local.
Suivant la position de départ, et les capacités en présence, le CSA (niveau district) pourrait évoluer
plus ou moins rapidement vers la situation objectif. Plusieurs situations intermédiaires sont possibles
(voire souhaitables) comme étapes de transition, tout en utilisant des stratégies communes, telles
que:
• former les TT/OP et les autres partenaires au niveau du district à ‘gérer’ le CSA
Cette situation transitoire pourra durer 5–7 ans suivant les conditions de départ: ensuite les équipes
des centres de services agricoles seront autonomes et leurs moyens de fonctionnement fixés.
A la demande des partenaires, le MAEP mettra à disposition des CSA, sur base contractuelle, des
ressources techniques spécialisées pour le renforcement du noyau de base du CSA. Considéré
comme contribution de l’état, ces techniciens répondront directement au responsable du CSA et/ou à
la plate–forme des partenaires. Le statut de ces ‘fonctionnaires’ fait l’objet de discussions 20 entre
17
Le maître d’ouvrage (MAEP–national et DRDR–régional), le maître d’œuvre (TT du district), le maître
d’ouvrage local (les unions d’OP communales et les OP locales).
18
Toutefois suivant l’expérience des MdP, le service conseil (tout comme les services de type économique)
devront être externalisés en vue de: (i) réduire les risques de confusion de rôles et les coûts de
fonctionnement internes, et (ii) améliorer les capacités de suivi et d’autocontrôle des organisations
paysannes sur les services d’appui prestés.
19
Etablissement public industriel et commercial (conclusions de l’atelier PANSA/CSA organisé par UE à
Antanarivo entre les partenaires le 28/6/2005).
20
Voir discussions de la Task–force CSA instituée au niveau du MAEP durant le mois de juin 2005.
deux variantes: (i) soit ces personnes garderaient leurs droits de fonctionnaire (y compris le salaire)
et pourraient bénéficier de primes de performance, décidées et attribuées par la plateforme des
partenaires, (ii) soit seraient détachées (sans droits automatiques de réintégration dans la fonction
publique) et contractualisés par la plate–forme aux taux en vigueur dans le secteur privé/associatif.21
Le rôle des ONG et des projets d’appui au développement agricole n’est pas de recréer dans leur
zone d’action des systèmes de vulgarisation propres en lieu et place des services publics, mais de
contribuer à l’établissement graduel d’une vulgarisation participative, adaptée et répondant à la
demande locale. Graduellement les ONG et les autres prestataires de services devront changer de
rôle et prester des services techniques et de gestion spécialisés à la demande des partenaires et sur
base contractuelle avec la plate–forme (maître d’ouvrage): le CSA en temps qu’organe exécutif de
la plateforme, appuiera l’organisation de la demande paysanne, la mise en relation avec l’offre de
services et le suivi des prestations de services.
21
Cette option permettrait également de contribuer au processus d’allègement des cadres de fonctionnaires du
MAEP, actuellement en cours.
ANNEXE A5-3
Le système, préconisé dans le cadre du PANSA, est en cours de définition plus précise.
Fonctionnement CSA
Coût Personnel CSA 239 900 23 990 56%
Frais de fonctionnement du bureau CSA 68 000 6 800 16%
Fonctionnement de la plateforme de
concertation 8 000 800 2%
Activités de terrain & information 112 750 11 275 26%
Total Fonctionnement 428 650 42 865
Ce financement de base pourrait être complété, suivant les besoins, par un fond compétitif destiné à
promouvoir les actions spécifiques de R/D paysanne, de démonstrations, de formation professionnelle
à la demande des OP, d’appui à la multiplication de matériel végétal, etc., cofinancés d’une part par
22
Voir détails en appendice 2.
les projets d’appui et/ou fonds de développement régionaux, par le secteur privé et les organisations
paysannes.
L’investissement agricole sera assuré par un fonds de développement agricole régional (FDAR)23
alimenté de manière coordonné par l’état et les bailleurs de fonds.24 Sur la base de ‘projets’ proposés
par les groupements paysans et les entrepreneurs agricoles, appuyés par le CSA et d’autres prestataires
pour leur formulation technico–économique, la plate–forme des partenaires au niveau du district
opèrera une sélection d’actions prioritaires qui seront soumises au comité de sélection régional (i.e.
GTDR élargi). Chaque projet soumis comprendra outre l’investissement, des prestations de services et
de la formation. Le renforcement des capacités techniques et de gestion à la base, devrait permettre
graduellement le passage de la maîtrise d’ouvrage des prestataires de services aux groupements et
entrepreneurs locaux. Le CSA assurera le suivi de la planification, de mise en œuvre et du suivi des
projets, y compris des prestations de service spécialisées. Ainsi, la flexibilité permet de s’adapter aux
besoins et aux moyens disponibles25 tout en assurant la continuité des services de base (CSA). Vu les
capacités limitées de gestion financière au niveau des régions, le système fiable de gestion centralisée
des fonds sera maintenu: l’important est que les régions disposent de budgets d’investissement et
qu’un processus participatif et compétitif soit mis en place pour la décision des IPP prioritaires à
financer.
En résumé
La figure suivante représente schématiquement le dispositif ciblé, y compris les flux d’appui
techniques, les flux financiers et les différents niveaux de concertation.
23
Ou un guichet « agricole » dans le cadre d’un fonds de développement régional, dont le budget
d’investissement dans le secteur agricole/rural est déterminé annuellement. Le FDAR financerait les projets
partiellement sur base compétitive.
24
A terme, le FDAR sera également alimenté par les partenaires locaux, y compris les organisations
paysannes pour co–financement.
25
Services supplémentaires ou spécialisés à contractualiser.
Les points clés de cette proposition de relance des services d’appui–conseil agricoles sont:
• statut flexible et autonome des CSA, piloté par la plate–forme des partenaires du
développement agricole au niveau du district,
la séparation claire des fonctions régaliennes et de contrôle du secteur public (DRDR26) et les
fonctions de service d’appuis techniques spécialisés à la demande des CSA
26
La DRDR et ses services au niveau régional devraient pouvoir assurer l’ensemble des services régaliens au
niveau de la région: la déconcentration des services régaliens au niveau des districts ne semble pas justifiée
ni efficiente de par la dispersion des capacités humaines disponibles.