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VIII

Landfill Gaz Exploitation Project

Mohamed Tahiri
University Hassan II, Sciences Faculty of Ain Chock
‘’Landfill Gaz Exploitation Project’’
Procédé de captage du Biogaz dans les décharges publiques Valorisation
Energétique des déchets urbains
Dr. Prof. Mohamed Tahiri
University Hassan II, Sciences Faculty of Ain Chock, BP5366 Maarif 20100 Casablanca
[mohtahiri@yahoo.fr]

Introduction :
La production des déchets solides suit la croissance démographique et le développement socio-
économique. Le taux global de création de déchets de post-consommation se situe, selon les estimations,
entre 900 et 1300 Mt/an. Le rythme s’est accéléré ces dernières années, en particulier dans les pays en voie
de développement dotés d’une forte croissance démographique, économique et de l’urbanisation. Assurer
la gestion intégrée des déchets au niveau des décharges publique, c’est répondre aux préoccupations
suivantes :
ƒ Les déchets constituent une menace pour la santé humaine et l’environnement et principalement
pour les populations voisines des décharges publiques, à cause des nuisances olfactives et des
émissions gazeuses dont certaines sont toxiques comme la dioxine, les acides chlorhydrique et
fluorhydrique et les métaux lourds dont les concentrations dans l’air sont très importantes à
proximité des décharges,
ƒ La protection des eaux superficielles contre le ruissellement des eaux de pluie à travers la surface
des décharges et les lexiviats provenant de la décomposition organique des déchets,
ƒ la protection de la qualité des nappes d’eau souterraines situées sous ou à proximité des décharges
contre l’infiltration des eaux provenant des décharges,
ƒ la nécessité de préserver et d’économiser les sols servant au stockage des déchets.
Dans ce qui suit, on se limitera aux déchets solides urbains. Les déchets solides en zone rurale pourront
être traités de façon décentralisée dans des digesteurs pour produire du gaz méthane pour les besoins
énergétiques des agriculteurs et des rebuts organiques pour l’enrichissement des sols agricoles.
Les déchets de post-consommation contribuent pour une petite part aux émissions de GES (<5%), le
CH4 de décharge représentant >50% des émissions actuelles. Les sources secondaires d’émissions sont le
CH4 issu des eaux usées et le N2O ; en outre, des émissions mineures de CO2 sont le résultat de
l’incinération de déchets contenant du carbone à l’état fossile. En général, de grandes incertitudes
subsistent par rapport à la quantification des émissions directes, des émissions indirectes et des potentiels
d’atténuation pour le secteur des déchets, incertitudes qu’on pourrait diminuer en appliquant des
méthodes cohérentes et coordonnées de récolte et d’analyse des données au niveau national. On ne
dispose actuellement pas de méthodes d’inventaires pour la quantification annuelle des émissions de GES
issues du transport des déchets, ni pour les émissions annuelles de gaz fluorés provenant des déchets de
post-consommation.
Il est important de souligner que les déchets de post-consommation constituent une ressource importante
d’énergie renouvelable qui peut être exploitée à l’aide de processus thermiques (incinération et co-
combustion industrielle), via l’utilisation des gaz de décharge et de biogaz issus de la digestion
anaérobique. Les déchets ont un avantage économique sur beaucoup de ressources de biomasse parce
qu’ils sont régulièrement collectés aux frais de la collectivité.
Actuellement, plus de 130 millions de tonnes de déchets sont brûlées chaque année dans le monde, ce qui
équivaut à > 1 EJ/an. L’extraction du CH4 de décharge à titre de source d’énergie renouvelable a connu

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une exploitation commerciale depuis plus de 30 ans, avec une valeur énergétique actuelle de >0,2 EJ / an.
De conserve avec les processus thermiques, les gaz de décharge et les gaz issus de la digestion anaérobique
peuvent être une source locale importante d’énergie supplétive (bon accord, nombreuses mises en
évidence) [10.1, 10.3].
En raison du fait que l’extraction du gaz de décharge et des mesures complémentaires (augmentation du
recyclage et diminution de la mise en décharge par la mise en place de technologies alternatives) les
émissions de CH4 issu des décharges dans les pays développés se sont largement stabilisées. Parmi les
choix de technologies matures de gestion des déchets à grande échelle permettant d’éviter ou de réduire
les émissions de GES en comparaison avec la mise en décharge, on peut citer l’incinération à des fins de
production énergétique et les processus biologiques tels que le compostage ou le traitement biomécanique
(TBM). Cependant, dans les pays en voie de développement, les émissions de CH4 augmentent car des
pratiques davantage contrôlées de mise en décharge (anaérobie) se mettent en place. Cela est spécialement
vrai pour les zones en processus d’urbanisation rapide où les décharges prévues comme telles représentent
une stratégie de traitement des déchets plus acceptable que les décharges publiques à ciel ouvert en termes
de vecteurs de maladie, d’odeurs toxiques, de combustion incontrôlée et d’émissions de polluants dans
l’air, les eaux et les sols. Paradoxalement, les émissions de GES sont plus importantes lorsque la
production de CO2 aérobie (par combustion et par décomposition aérobie) cède la place à la production
anaérobie de CH4. Dans une large mesure, il s’agit de la même transition vers des décharges sanitaires que
celle qui s’est produite dans beaucoup de pays développés entre 1950 et 1970. L’augmentation des
émissions de CH4 peut être atténuée en accélérant l’entrée en scène de l’extraction des gaz, à l’aide de
mécanismes de Kyoto tels le MDP et la Mise en œuvre conjointe (MOC). Vers la fin octobre 2006, les
projets d’extraction des gaz de décharge représentaient 12% des Unités de réduction d’émissions (URE)
certifiées sous l’empire du MDP (Mécanisme du Développement Propre). De plus, des stratégies
alternatives de gestion des déchets comme le recyclage et le compostage peuvent être mises en place dans
les pays en voie de développement.

Pollution urbaine : la solution du Mécanisme pour un Développement Propre

QU’EST CE QUE LE MDP ?


Le Mécanisme de Développement Propre (MDP) est un mécanisme incitatif
prévu par le Protocole de Kyoto permettant de promouvoir, dans les pays en
développement, des projets à caractère économique, environnemental et social,
qui entrainent une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les initiatives de recyclage, de réutilisation et de réduction des déchets à la source, publiques comme
privées, réduisent indirectement les émissions de GES en diminuant la masse de déchets nécessitant qu’on
s’en occupe. En fonction du cadre réglementaire, des politiques publiques, des marchés, des priorités
économiques et des contraintes locales, les pays développés mettent en place des taux de recyclage de plus
en plus hauts pour conserver les ressources, contrebalancer l’utilisation de carburants fossiles, et pour
éviter la création de GES. La quantification des taux de recyclage à l’échelle mondiale n’est pas possible à
ce jour en raison des différences de définition et des valeurs de référence ; cependant, on a atteint des
réductions de >50%. Le recyclage pourrait être étendu dans la plupart des pays pour aboutir à des
réductions supplémentaires. Dans les pays en voie de développement, puiser dans les déchets et recycler
informellement sont des pratiques courantes. Par le truchement de diverses activités de diversion et de
recyclage à petite échelle, les personnes qui gagnent leur vie à partir de sites de gestion des déchets
décentralisés peuvent réduire significativement la masse de déchets qui nécessitent des solutions davantage
centralisées. Les études indiquent que les activités de recyclage à basse technologie peuvent aussi créer des
emplois d’une manière significative par l’intermédiaire de microfinancement créatif et d’autres
investissements à petite échelle. Le défi consiste à fournir des conditions de travail plus sûres et plus saines

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que celles qui sont actuellement subies par les petits récupérateurs dans les décharges publiques non
contrôlées

Les ramasseurs ambulants trient et collectent les


déchets recyclables. Souvent, ce sont des enfants
d’abandon scolaire.

Valorisation du biogaz

Le biogaz peut être utilisé selon plusieurs modes de valorisation. On distingue trois filières :

• Energie thermique
• Energie électrique
• Biocarburant

Le principal enjeu est donc bien la capacité à diffuser les différentes technologies disponibles. Les tensions
qui commencent à apparaître sur le gaz naturel jouent en faveur du biogaz et certains pays lancent même
de grands programmes de production de biogaz carburant pour les véhicules (comme la Suède). Même si il
n’y a aujourd’hui que quelques dizaines de milliers de véhicules au biogaz dans le monde (alors que tout le
sud-ouest de la France roulait au «gaz de Lacq» dans les années 50), il n’y a aucun problème technologique
pour adapter les moteurs au biogaz

DES DÉCHETS NUISANCES ...


... AUX DÉCHETS RESSOURCES
Un projet MDP permettrait pour une ville de 700.000 habitants, à titre d’exemple, de satisfaire les besoins
en électricité de 24.000 habitants et d’éviter l’émission de gaz à effet de serre de 67.000 tonnes de CO2
par an.
Un programme MDP dans le secteur des déchets solide permet :
ƒ D’éviter l’émission de 67.000 tonnes de CO2/an
ƒ Améliorer le cadre de vie des citoyens
ƒ Produire de l’énergie renouvelable ( ~ 12 000 MWH/an)
ƒ Générer des revenus additionnels

DEPOLLUTION ET PRODUCTION D'ENERGIE :

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Définition de la méthanisation

La méthanisation est une digestion anaérobie, ou fermentation méthanique, qui transforme la matière
organique en compost, méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien complexe fonctionnant
en absence d'oxygène. La méthanisation permet d'éliminer la pollution organique tout en consommant peu
d'énergie, en produisant peu de boues et en générant une énergie renouvelable : le biogaz.

La méthanisation spontanée ou provoquée est donc avant tout un processus de dégradation des déchets
organiques et participe de ce fait à la dépollution et à la protection de l'environnement. Exprimé en "
demande chimique en oxygène " (DCO), le taux de réduction atteint 50 à 60% pour les déchets d'élevage
et 75 à 99% pour les déchets des IAA. De même, le taux de dégradation de la matière sèche volatile se
situe entre 6 et 85% pour les ordures ménagères et aux environs de 70% pour les boues de stations
d'épuration des eaux urbaines.

Cette technique de traitement des déchets et effluents polluants présente la caractéristique très particulière
de produire de l'énergie au lieu d'en consommer. Le méthane produit est évidemment le même que celui
du gaz naturel et il possède donc la même valeur technique et commerciale. Mais le biogaz ne contient pas
que du méthane. Le tableau ci-dessous indique la composition moyenne de trois sortes de biogaz issues de
trois filières de production différentes : la fermentation spontanée au sein d'une décharge équipée d'une
aspiration du biogaz (Biogaz 1), une installation de méthanisation d'ordures ménagères brutes, type
Valorga (Biogaz 2), une installation de méthanisation d'effluents industriels, ici ceux d'une distillerie
(Biogaz 3).

BIOGAZ 1 BIOGAZ 2 BIOGAZ 3


CH4 45% 60% 68%
CO2 32% 33% 26%
N2 17% 1% 1%
O2 2% 0% 0%
H2O 4% 6% 5%
H2S 5-20 mg/m3 100-900 mg/m3 400 mg/m3
AROMATIQUES 1mg/m3 0-200 mg/m3 0
ORGANO- 0-100 mg/m3 100-800 mg/m3 0
HALOGENES
PCI (kWh/(n)m3) 4,5 6,0 6,8

Comme on le voit, le biogaz est bien loin d'être du méthane pur. Mais après tout, le gaz naturel tel qu'il
sort de terre ne l'est pas plus et doit être traité avant d'âtre injecté dans les gazoducs. Le gaz naturel
contient en général moins de CO2 et parfois plus de soufre que le biogaz des lixiviats des décharges
publiques.

Lorsque le biogaz est produit dans un digesteur, il en est captif et donc facilement récupérable et
valorisable. Ce n'est pas le cas des décharges à ciel ouvert qui émettent spontanément du biogaz et le
relâche dans l'atmosphère. Or, le méthane est un gaz à effet de serre 25 fois plus " nocif " que le gaz
carbonique. C'est pourquoi la bataille de réduction des émissions de GES fait l’objet de congrès
internationaux réunissant tous les acteurs scientifiques, ONG (Organismes non gouvernementaux) et
politiques.

En France, L'arrêté du 9 septembre 1997 impose désormais aux exploitants de décharges de capter le
biogaz et de rechercher des solutions de valorisation, ou à défaut de le brûler en torchère. Ainsi
transformé en CO2, il rejoint le cycle naturel du carbone biologique et ne contribue pas, ou que très peu, à
l'accroissement de l'effet de serre. La valorisation du biogaz a donc un double effet positif sur
l'environnement, en amont en tant que traitement des déchets et effluents organiques, en aval pour réduire
le risque climatique global.

On distingue aujourd’hui trois principaux types d’installation :

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Les unités de méthanisation

Les digesteurs utilisés des pays industrialisés sont des fermenteurs en béton ou en acier, qui s’apparentent
à des installations industrielles. Même lorsqu’il s’agit d’unités de petite taille ''à la ferme”, ces digesteurs
sont équipés d’organes de régulation et de sécurité, de pompes, d’un système de contrôle et de commande,
dont l’entretien nécessite une main-d’œuvre spécialisée. Ces unités de méthanisation couvrent une large
gamme d’applications et de taille : boues urbaines, déchets municipaux, effluents industriels, déjections
d’élevage, cultures énergétiques. Les tonnages traités varient de 1000 à 10 0000 tonnes de substrat par an.

Les digesteurs familiaux

En Europe, dans les années 40, et en Chine, Inde, Asie du Sud Est aujourd’hui, ont été développé des
digesteurs dits “familiaux”, en grande partie auto construits et n’utilisant pas d’appareillage. Il s’agit de
cuves maçonnées, ou de ballons en matière synthétique, ne nécessitant pas pour leur exploitation et leur
entretien une main d’œuvre qualifiée. Ces digesteurs ont des tailles très variables, de 1 m3 pour les usages
domestiques à 2000 m3 pour les installations commerciales mais la taille moyenne aujourd’hui est de 6 – 8
m3 et reste stable.

Le biogaz de décharge

Le stockage de déchets ménagers en décharge provoque «naturellement» la formation de biogaz. La


récupération de ce méthane réduit les nuisances et les risques. Bien que majoritairement brûlé en torchère
aujourd’hui (pour transformer le méthane en CO2 moins nocif pour l’effet de serre), la valorisation de ce
biogaz sous forme d’électricité ou par injection dans les réseaux commence à se développer et les études
de potentiel démontrent qu’il pourrait satisfaire de 10 à 20 % des consommations de gaz naturel dans
certains pays. Environ 80 % du biogaz «industriel» est issu des décharges.

Etapes de la digestion anaérobie :

Voici les différentes étapes de la digestion anaérobie et les flux de carbones associés (en % de DCO) :

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Rapide historique

La formation du biogaz est un phénomène naturel de fermentation bactérienne anaérobie des produits
organiques qui se produit dans les marais, les amas de fumier et dans l’intestin des animaux et des
humains.

Des moteurs électriques alimentés en biogaz apparaissent en Europe dès 1870. Durant la deuxième guerre
mondiale, des véhicules de l’armée allemande fonctionnaient aux biogaz récupérés des fumiers de fermes
(moteur à gaz).

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Avantages de la méthanisation

Le méthane, représentant 55 à 85% du volume de biogaz produit, est utilisable comme source d'énergie,
ainsi 1m3 de méthane (soit 8 570 kcal) est l'équivalent d'un litre de mazout (cf. Figure).

Les quantités de boues obtenues sont faibles (5 à 10 fois moindre que par voie aérobie) dans le cas du
traitement d'effluent. La biomasse active a des besoins limités et s'adapte à des effluents très divers. Le
procédé nécessite peu d'énergie pour son fonctionnement. Le bilan carbone est neutre.

État de l’art :

Le biogaz issu de la fermentation anaérobie de matière organique peut se substituer directement dans tous
les usages actuels du gaz naturel : électricité, chaleur haute et basse température, cogénération, carburant…
et même être – moyennant traitement - injecté dans les réseaux de gaz comme l’électricité renouvelable
dans les réseaux électriques. Cela se fait d’ailleurs en Suède, en Suisse, en Allemagne.

Bactéries de la méthanisation :

Les responsables de ce processus naturel sont les bactéries méthanogènes et sont strictement anaérobies.

Le processus de croissance microbienne est un processus endergonique, c'est à dire qu'il consomme de
l'énergie. Pour obtenir cette énergie, les micro-organismes effectuent des réactions biochimiques d'oxydo-
réduction. La méthanogénèse est le processus microbiologique au cours duquel des réactions d'oxydation
des composés organiques, qui engendrent l'énergie requise par des micro-organismes, sont couplées à des
réactions de réduction aboutissant finalement à la production de méthane.

Les voies métaboliques simplifiées, décrivant le processus de cette transformation, ont été exposées dans
un modèle, aujourd'hui largement accepté. Le modèle fait intervenir plusieurs types de micro-organismes
classés dans trois phases distinctes :

• les bactéries hydrolytiques et fermentatives (hydrolyse et acidogénèse)


• les bactéries acétogènes (acétogénèse)
• les bactéries méthanogènes (méthanogénèse)

Ces trois communautés doivent constituer un écosystème équilibré pour que l'essentiel des équivalents
réducteurs produits comme déchets au cours de l'anabolisme bactérien se retrouve finalement dans le
méthane.

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Les bactéries hydrolytiques et fermentatives :

L'étape d'hydrolyse est réalisée par plusieurs groupes d'eubactéries anaérobies strictes et facultatives dont
la nature dépend de la composition qualitative et quantitative de l'alimentation. Les principales espèces
appartiennent aux genres Clostridium, Bacillus, Ruminococcus, Enterobacteroïdes, Propionibacterium et
Butivibrio.

Les bactéries acétogènes

Au cours de cette étape, l'oxydation des substrats (surtout les acides propionique et butyrique et l'éthanol)
est couplée à la formation d'hydrogène, de dioxyde de carbone et d'acétate. Elle représente l'activité de
trois groupes de bactéries : les homoacétogènes des genres Clostridium, Acetobacterium, Sporomusa,
Acetogenium, Acetoanaerobicum, Pelobacter Butyribacterium, Eubacterium... , les syntrophes des genres
Syntrophobacter, Syntrophomonas, Syntrophus... et les sulfato-réductrices des genres Desulfovibrio,
Desulfobacter, Desulfotomaculum, Desulfomonas...

Il est important de noter que, lorsque la pression partielle en hydrogène s'élève, cette oxydation est
thermodynamiquement impossible (réaction endergonique). Par conséquent, la croissance de la flore
acétogène et l'utilisation du substrat dépendent strictement de l'élimination de l'hydrogène du milieu par
les microorganismes méthaniques voire les bactéries sulfato-réductrices (en présence de sulfate). Cette
association syntrophique avec des bactéries méthanogènes hydrogénophiles permet de rendre les réactions
endergoniques possibles. L'oxydation des substrats est seulement possible à des pressions partielles en
hydrogène faibles, de l'ordre de 10-4 atm.

Les bactéries méthanogènes :

Les bactéries actives de cette dernière étape sont réunies dans un groupe qui leur est propre : celui des
Archae. Elles possèdent, en effet, des caractéristiques spécifiques par rapports aux eubactéries et aux
eucaryotes, notamment en ce qui concerne leurs coenzymes. Les Archae constituent un des trois statuts de
règne primaire, avec les eubactéries et les eucaryot.

Les étapes de mise en œuvre de biogaz au niveau de la décharge publique :

La conversion du biogaz en électricité :

Théoriquement, la production d’électricité à partir du biogaz peut se faire directement en utilisant les
cellule à fuel. Dans ces conditions, le gaz doit être suffisamment propre et les cellules à fuel s’avèrent
moins accessibles et coûteuses. C’est donc un domaine de prospection et de recherche à développer dans
le futur.
Représentation shématique d’une implantation de microcentrale de production d’électricité à partir du
biogaz dans une décharge publique [Source: www.Greenpower.cn Small-scale Electricity Generation from
Biomass - Part II: Biogas 4]

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Dans la plupart des cas, le biogaz peut être utilisé comme substituant du fuel dans les moteurs à
combustions qui transforment celle-ci en énergie mécanique qui passe à travers un générateur pour
produire de l’électricité.

On trouve aujourd’hui dans le marché des générateurs d’électricité de différentes tailles et puissances. La
technologie est bvien connue et la mainetnance des équipemnts est asse simple. Il est souvent aussi
possible de convertir les moteurs triphasiques en générateurs d’électricité.

Photo d’une décharge ancienne Puits d’extraction du biogaz


Schéma de la décharge
Eléments nécessaires à mettre en place au niveau de la décharge : les puits d’extraction du
ƒ Puits de captation de biogaz biogaz doivent assurer la
ƒ Canalisations de Biogaz (puits–station de regroupement) couverture de toute la
ƒ Station de regroupement surface de la décharge. Le
ƒ Gestion du liquide de condensation creusement est effectué avec
ƒ Centrale d’extraction et traitement du biogaz des
ƒ Centrale de production d’énergie perceuses spéciales.
ƒ Station de transformation électrique ligne de connexion au réseau Les puits de forage ont un
diamètre d’environ 200 cm
La profondeur moyenne est
de cinq mètres jusqu’au du
fond de la décharge

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Une fois atteinte la profondeur demandée, une sonde est liée au centre du puits, avec un tuyau en PEHD
(Polyéthylène haute densité (DN 200, Pression Nominale 10 mm H2O) et les micro fissures permettent de
drainer le lixiviat vers le puits. L’espace annulaire restant sera rempli avec de gravier de rivière siliceux,
d’une dimension appropriée, jusqu’au maximum de 3 mètres du niveau du terrain.

Les diamètres des conduits donnent la possibilité d’insérer une pompe submergée pour enlever les lixiviats
des puits et les maintenir sans liquide, pour assurer un flux régulier du biogaz.

Dans toute la superficie de la décharge, les puits sont


creusés et espacés de 50m. La connexion entre les puits
est effectuées grâce à la mise en place de microstations
de collecte de biogaz. L’ensemble des microstations
achemine les biogaz vers la grande centrale où on
déverse la totalité du biogaz collecté.
Points bleus : micro-stations
Lignes vertes : réseau de collecte de biogaz et sa
conduite vers la station centrale.

Le réseau de transport du biogaz est constitué par un nombre des pipelines secondaires liées aux puits
individuels et qui transportent le gaz des manifolds principaux, ou des groups de manifolds, connectés à la
station de vidange

Centrale électrique
Section de génération d’électricité: le gaz provenant de l’extraction et de la section
conditionnement/nettoyage est transporté, par compresseur assurant une une pression variant entre 80-
130 mbar, aux groups électrogènes.
Les turbines à gaz sont occasionnellement utilisées pour la combustion du biogasz, notamment aux USA.
On trouve dans le marché des petites turbines de 30 – 75 KW mais elles sont moins utilisées dans les pays
en développement pour leur prix élevé.
Par ailleurs, à cause de leur efficacité et leur grande vitesse, ainsi que leur capacité de travailler à des hautes
températures, elles constituent la familles des challengers.
Familles de machines à combustion appropriées :
La plupart des machines qui sont utilisées dans le monde utilisent un mélange de biogaz et de fuel dans
des proportions 98-2%. L’injection du fuel peut être opera par des systèmes de dosage automatique
performants. On utilisera aussi de faible quantité de gazoil pour le démarrage du moteur. Les efforts
d’amélioration continuent à travers le monde par les fabricants de turbines à gaz pour augmenter la
durabilité et l’efficacité de ces turbines. On envisage de procéder de deux manières :
ƒ Installation de systèmes de captage de l’hydrure de soufre (H2S), production de biogaz purifié
ƒ L’utilisation de moteurs robustes résistant à l’attaque de H2S

La Torche :
Le Torchage du biogaz en excès: le biogaz excédant la capacité maximale des générateurs est brûlé dans la
torche à haute température.

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La centrale de biogaz La torche et le compresseur

Conclusion :
Le biogaz de la décharge permet de :

ƒ Protéger l’environnement ;
ƒ Promouvoir le développement durable ;
ƒ Lutter contre les changements climatiques ;
ƒ Accompagner les politiques publiques ;
ƒ Catalyser les investissements dans les technologies propres ;
ƒ Faciliter l’accès au marché international du carbone ( Bource de finance du carbone) ;
ƒ Accéder à des ressources financières additionnelles ;
ƒ Améliorer la qualité de vie des citoyens ;
ƒ ….
Bubiographie :

[1] Burkard, Thilo (2009): Project cases of Biogas-plants in Kenya. Presentation for Biogas Delegation
Trip, Agritechnica 2009. Clearly presented detailed analysis of the technical and economic aspects of 5 biogas
power plants in Kenya.
http://www.gtz.de/de/themen/umwelt-infrastruktur/energie/28759.htm

[2] COPEL DISTRIBUIÇÃO S A: VENCEDORES DA CHAMADA PÚBLICA, 2009, 2.p List of


winners of a tender to sell electricity to the grid in the state of Paraná, Brazil.

[3] ESMAP (2005) Advancing Bioenergy for Sustainable Development - Guideline for Policy-makers
and Investors. Report 300/05.
[4] Fachagentur Nachwachsende Rohstoffe e.V. (FNR) (2009): Biogas Basisdaten Deutschland – Stand:
Oktober 2008. 7p. Very short but comprehensive overview of the biogas situation in Germany. http://www.fnr-
server.de/ftp/pdf/literatur/pdf_185-basisdaten_biogas_2009.pdf

[5] Franz, Michael (2009): Zielmarktanalyse (ZMA). Der Markt für Biogas in Kenia. Studie des
Projektentwicklungsprogramm Ostafrika im Rahmen der Exportinitiative Erneuerbare Ener-gien
des BMWi. Description of the status in Kenya of biogas technology, available local know-how, market potential as
well as legal and economic framework conditions. Detailed discussion of a biogas plant at a sisal plantation
in Kilifi and lessons learned. http://www.gtz.de/de/dokumente/gtz2009-de-zielmarkanalyse-biogas-kenya.pdf

[6] Franz, Michael and Klaus v. Mitzlaff (2009): The Biogas Market in Kenya - Status Quo and
Potentials. Presentation for Combined Biogas Business and Study Trip from Kenya and Tan-zania,

12
to Hannover, November 13, 2009. German Technical Cooperation (GTZ).
http://www.gtz.de/de/themen/umwelt-infrastruktur/energie/28768.htm

[7] Grope, Johann (2009): Optimierung eines Biogasanlagenmodells unter Berücksichtigung der
spezifischen Rahmenbedingungen Südbrasiliens. Study of DBFZ on behalf of GTZ. 84 p. Describes
framework conditions of biogas activities in southern Brazil and current technol-ogy. Develops proposals for optimised
biogas technology.

[8] GTZ (2010): Agro-Industrial Biogas in Kenya – Potentials, Estimates for Tariffs, Policy and
Business Recommendations. Study of Deutsches Biomasse Forschungs Zentrum (DBFZ) on behalf
of GTZ, Renewable Energy Project Development Programme East Africa. 69p.
This comprehensive study documents the high potential for electricity production in Kenya from municipal solid waste
and agro-industrial production, especially sisal and coffee produc-tion. About 16% of actual electricity consumption
could be covered by electricity from biogas. The costs of different plant types and sizes are calculated. Grid connection
and appropriate feed-in-tariffs are identified as the main prerequisites for commercial investment in this sec-tor. The
proposed basic feed-in-tariffs are within a price range similar to current levels in Germany (0.10 – 0.2 US$ /kWh
el. http://www.gtz.de/de/dokumente/gtz2009-en-biogas-assessment-kenya.pdf Small-scale
Electricity Generation from Biomass - Part II: Biogas 17

[8] GTZ-PURE (2005): Feasibility Study on Biogas from Poultry Droppings in Bangladesh, Pre-pared
By Bangladesh Centre for Advanced Studies (BCAS) in collaboration with Energy Consulting
Services (ECS), December 28, 2005. Surveys biogas activities in Bangladesh and discusses briefly the
possibilities and profitability of electricity generation in Bangladesh.
http://www.reein.org/database/gtz/biogas_poultry_drop.htm

[9] Mitzlaff, Klaus von (1988): Engines for Biogas. GTZ-GATE /Viehweg. 164p. Documents early
approaches of GTZ towards electricity generation from biogas. Describes the essential basics of internal combustion
engines and properties of biogas as a fuel for internal combustion engines. Suggests parameters for planning a biogas
engine system, with an overview of commercially available systems.

[10] Muchel, H. and H. Zimmermann (1985): Purification of Biogas. GTZ: Aus der Arbeit von GATE,
33p. Viehweg Documents early GTZ approaches towards electricity generation from biogas. Describes the
properties and origins of hydrogen sulphide in biogas plants, its effects on the gas-utilisation equipment and methods
for removing H2S from biogas. Available at various websites, for example:
http://www.cd3wd.com/cd3wd_40/JF/JF_OTHER/SMALL/GTZ-
Purification%20of%20Biogas%201985%20B.pdf

[11] Practical Action (2009): Small-Scale Bioenergy Initiatives: Brief description and preliminary lessons
on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa. Final re-port, prepared
for PISCES and FAO by Practical Action Consulting. Jan. 2009. 135p.

[12] Raninger, Bernhard (2009): Biomass-Waste Management - a contribution to a Low CO2-Circular


Economy and an Environmental Sound Urban & Rural Development. Presentation to International
Symposium on ‘City Group Development Model’, Changsha, Hunan, China, Dec. 3 to Dec. 4,
2009.

[13] Tomowsky, Arno (2006): GTZ Biogas-experience in Africa. Presentation held at international
Workshop on the Biogas Sanitation Initiative for Africa’. Amsterdam, Oct. 2006. Unpublished. A
brief summary of lessons learned by GTZ over more than 20 years of biogas activity in Africa.

[14] Projet de gaz d'enfouissement Tianjin, Tianjin • enfouissement projet de gaz du MDP

[15] http://cdm.unfccc.int/Projects/DB/JQA1193375340.58/view , • Banque mondiale des Finances


Unité de carbone: www.carbonfinance.org

13
[16] la Banque mondiale en milieu urbain • Gestion des déchets solides:
http://go.worldbank.org/A5TFX56L50

[17] Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, tome 5:

[17] Déchets: http://www.ipcc-nggip.iges.or.jp/public/2006gl/vol5.html

[18] CCNUCC du MDP: http://cdm.unfccc.int/index.html

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