Vous êtes sur la page 1sur 546

Louange vivante, une version contemporaine des

Psaumes dans un langage actuel et


compréhensible par tous. 25 000 variantes de
traduction viennent s’ajouter au texte rythmé ;
découvrez ses richesses dans cet outil idéal pour
accompagner votre étude de la Bible.
Avec les psalmistes, « Chantez à l’Éternel un
cantique nouveau » (Ps. 96 : 1) et renouvelez votre
culte personnel.
Cette édition 2014 est revue, corrigée et agréable à
lire.
Ce document est destiné à votre strict usage
personnel. Merci de respecter son copyright, de ne
pas l’imprimer en plusieurs exemplaires et de ne
pas le copier ni le transférer à qui que ce soit.
Toute publication à des fins commerciales et toute
duplication du contenu de ce document ou d’une
partie de son contenu sont strictement interdites.
Toute citation de 500 mots ou plus de ce
document est soumise à une autorisation écrite de
l’éditeur.
Pour toute citation de moins de 500 mots de ce
document le nom de l’auteur, le titre du document,
le nom de l’éditeur et la date doivent être
mentionnés.
louange vivante
PSAUMES

Sous la direction
d’Alfred Kuen
© 2014 BLF Éditions
© 1980 ELB
BLF Éditions • Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France
info@blfeditions.com • www.blfeditions.com
Tous droits réservés pour tous pays.
Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite
sous quelque forme que ce soit, ni photocopiée,
sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
Couverture et mise en page : BLF Éditions
978-2-36249-275-4 ISBN version reliée
978-2-36249-237-2 ISBN version brochée
Table des matières

Préface
Introduction
Premier recueil (Psaumes 1 à 41)
Deuxième recueil (Psaumes 42 à 72)
Troisième recueil (Psaumes 73 à 89)
Quatrième recueil (Psaumes 90 à 106)
Cinquième recueil (Psaumes 107 à 150)
Les rythmes dans les Psaumes
Préface
Depuis de nombreuses années, Parole vivante
bénéficie d’un engouement patent auprès d’un public
très varié. Il y a celui qui découvre pour la première fois
les Évangiles. Ou le chrétien averti qui redécouvre avec
fraîcheur des vérités auxquelles il s’était habitué. Ou
encore le professeur ou le prédicateur qui désirent
élargir sa compréhension du texte. Louange vivante
s’inscrit dans la continuité de Parole Vivante. Le texte
se veut accessible et vivifiant. Les milliers de variantes
permettent d’admirer la richesse des Psaumes.
Édité pour la première fois en 1980, le texte de cette
réédition a a été entièrement revu et corrigé pour suivre
l’évolution de la langue française. Nous remercions
chaleureusement l’équipe de relecteurs qui a accompli
ce travail minutieux avec une détermination exemplaire.
Nous vous invitons à lire l’introduction. Elle présente
l’étendue du travail accompli pour rassembler les
variantes de plus de 66 traductions en une version. Un
travail méticuleux et colossal qui permet à Louange
vivante de favoriser une lecture vivante et stimulante.
Notre souhait le plus profond est qu’à travers la
lecture de ces Psaumes, son inspirateur soit loué et
qu’il rende évident à vos yeux la beauté de sa personne
et de son oeuvre : « Celui qui offre la louange, celui-là
me rend gloire. À celui qui veille avec soin sur la voie où
il marche, je ferai contempler le salut du Seigneur »
(Psaume 50:23).

LES ÉDITEURS

:::::
Introduction
« Le peuple que je me suis formé
publiera mes louanges »
— Ésaïe 43 : 21
« Entretenez-vous par des psaumes,
des hymnes, des cantiques spirituels »
— Éphésiens 5 : 19

Pourquoi « Louange vivante » ?


Louange
« Louanges » (hébreu : tehillim) était le titre général
donné au psautier par les Juifs. L’homme a été créé
pour vivre avec Dieu, « à la louange de sa gloire »
(Éphésiens 1 : 6, 12, 14). Par la louange, il transcende
tous les buts de vie limités qu’il a pu se proposer ; par
elle, il répond à sa vocation première et éternelle.
L’apôtre Paul cite comme première manifestation
d’une vie remplie de l’Esprit de Dieu, le chant (ou
récitation) des Psaumes (Éphésiens 5 : 19).
Par la chute, l’homme s’est détaché de Dieu. Il a voulu
devenir autonome, ne voulant dépendre d’aucune
instance supérieure, ne reconnaissant aucune autre loi
que les siennes. Mais s’il prie Dieu, il manifeste le désir
de renouer les relations avec lui, il reconnaît sa
souveraineté et veut partager avec lui ce qui constitue
sa vie. Ainsi il le « glorifie » (cf. Romains 1 : 21).
Celui qui loue Dieu cesse de se considérer comme sa
propre fin ; celui qui invoque son aide confesse son
incapacité de s’en sortir tout seul ; celui qui lui rend
grâces pour ses dons renonce à se considérer comme
seul artisan de son bonheur (Psaume 50 : 23) ; celui qui
répand sa plainte devant lui, ou lui confesse sa faute,
ou lui dit sa joie, exprime sa confiance en lui. C’est bien
pour cela que les anciens Hébreux ont intitulé tous les
psaumes Louanges, car on peut louer Dieu de bien des
manières : en l’adorant, en chantant sa joie de le
connaître, en le remerciant pour ses bienfaits ;
également en l’appelant au secours, en exhalant devant
lui son indignation en face de l’injustice des hommes,
en réclamant son intervention dans le cours de
l’Histoire, en rappelant ses hauts faits du passé et en
exprimant la foi dans son triomphe final.
Après avoir été le recueil de cantiques et de prières de
la communauté juive, le livre des Psaumes est devenu
celui de l’Église universelle. Depuis trois mille ans, les
croyants trouvent dans les paroles de David, d’Asaph,
des fils de Koré, etc., la formulation de « toutes les
douleurs, tristesses, craintes, doutes, espérances,
sollicitudes, perplexités, voire jusqu’aux émotions
confuses qui agitent les esprits des hommes » (Calvin).
Vivante
Nous avons besoin de redécouvrir les psaumes, tous
les psaumes. L’Église primitive, encore proche de la
communauté juive, en avait fait son recueil de
cantiques. Les apôtres citent ce livre plus souvent
qu’aucun autre 1. Dans l’Église ancienne, Augustin
raconte qu’après la lecture d’un texte tiré d’une épître,
l’assemblée chantait toujours un psaume entier. Au
Moyen Âge, le psautier alimentait la foi des bâtisseurs
de cathédrales aussi bien que celle des croyants qui se
retiraient dans les couvents. Le Concile de Toulouse de
1229, qui interdit toute lecture de l’Écriture aux fidèles,
leur permit cependant l’usage du psautier.
Les croyants du XVIe siècle les chantaient avec ferveur
jusque sur les bûchers. Pendant plus de deux siècles,
ils étaient les seuls cantiques de l’Église réformée.
Aujourd’hui, par souci de liberté, on laisse trop
souvent chacun à sa pauvreté. On veut prier « selon
l’Esprit » et l’on néglige les prières inspirées par le
Saint-Esprit (Marc 12 : 36), délaissant le pain fortifiant
dont la foi des martyrs s’est nourrie.
Louer Dieu ensemble
N’oublions pas non plus les bénédictions réservées à
la louange « dans la grande assemblée » (Psaumes 22 :
26 ; 35 : 18) et les promesses faites à l’intercession
unie des enfants de Dieu (Matthieu 18 : 19-20 ; Actes
12 : 5, 12).
Les Psaumes conviennent particulièrement à la prière
en commun : composés pour le culte (comme l’ont
montré les recherches de Gunkel et Mowinckel), ils
étaient récités en chœurs antiphonés (chantés
alternativement par une partie et par l’autre des fidèles).
C’est ce qui explique en partie la structure parallèle de
la plupart des phrases.
L’un des prêtres demandait :
Pourquoi tant d’effervescence parmi les nations païennes ?
Et l’assemblée faisait écho à sa question :
Et pourquoi ces peuples trament plans et complots insensés ?
Le prêtre :
Pourquoi les rois de la terre se sont-ils donc soulevés ?
Les fidèles :
Pourquoi tous les grands conspirent contre Dieu et son
Messie ?
(Psaume 2 : 1-2)
Cette prière en commun, où tous les fidèles
constituent un seul corps devant Dieu manifeste l’unité
de l’Église.
Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile
Ne nous contentons pas des quelques psaumes que
nous connaissons bien. Nous étriquerions notre vie
spirituelle et cultuelle en la réduisant aux seules prières
de louange. Redécouvrons, comme l’Église des
premiers siècles et celle du temps de la Réforme,
l’ensemble du psautier. Nous verrons que Dieu agrée
des prières fort diverses. Il nous permet aussi de
pleurer devant lui, de lui dire nos questionnements et
nos doutes, de crier notre révolte devant les injustices.
Nous trouverons, certes, des requêtes que nous
hésiterons à reprendre après avoir entendu Jésus : «
Mais moi je vous dis : “Aimez vos ennemis” » (Matthieu
5 : 44). Cependant, n’oublions pas que le même David,
qui a demandé à Dieu de le venger de ses ennemis
(Psaumes 5 : 11 ; 12 : 4-5 ; 28 : 4), s’est contenté de
couper un pan du manteau de son ennemi le jour où il
le tenait à sa merci.
Prier les Psaumes avec Christ
N’oublions surtout pas que, sous la Nouvelle Alliance,
nous pouvons prier les Psaumes à travers Jésus-Christ
2
.
Comme tout bon Juif, Jésus a prié, depuis son
enfance, les psaumes qui tracent prophétiquement les
étapes marquantes de son ministère : sa prédication en
paraboles 3, la haine dont il serait l’objet 4, ses
souffrances 5, sa résurrection, sa gloire 6 et son
avènement futur 7. Il les a cités maintes fois dans des
situations critiques 8. Il a rendu témoignage à leur
inspiration divine (Marc 12 : 36). Il les a chantés et priés
jusqu’à son dernier souffle 9.
Depuis lors, l’Église chrétienne les prie avec lui, ou,
selon la formule chère à l’apôtre Paul, « en lui ». Car il a
pris sur lui nos luttes, nos détresses et nos péchés.
Après sa résurrection, il a rappelé à ses disciples ce
qu’il leur avait déjà enseigné avant sa mort, à savoir que
tout ce qui était écrit de lui « dans la loi de Moïse, dans
les prophètes et dans les psaumes » devait s’accomplir
(Luc 24 : 44).
L’Église est comme résumée en son chef : « Ces
membres nombreux, unis par le lien de l’amour et de la
paix sous une seule tête qui est notre Sauveur, ne
forment qu’un seul homme. Dans les Psaumes, la
plupart du temps, leur voix à tous retentit comme celle
d’un seul homme : c’est un seul qui supplie pour tous,
parce que tous ne sont qu’un dans l’Unique » (Saint-
Augustin).
Ainsi, nous sommes arrachés à la solitude dans
laquelle notre souffrance – ou notre joie – voudrait nous
enfermer, parce que nous pouvons les apporter à Dieu,
en communion avec Jésus-Christ et les croyants de
tous les temps. Nous nous dépassons, nous et nos
petites misères ou nos satisfactions personnelles, pour
nous insérer dans ce grand corps qui chante et qui
pleure, qui prie et qui souffre jusqu’au jour où il sera
parfait dans la gloire.
« L’Esprit nous aide dans notre faiblesse »
Les Psaumes donnent expression à tout ce qui est en
nous et le transforment en prières. Plus : en prières
inspirées par l’Esprit. Nous pouvons donc être assurés
qu’elles sont conformes à la volonté de Dieu et prêtes à
être exaucées (1 Jean 5 : 14-15). Si « nous ne savons
pas ce qu’il nous convient de demander dans nos
prières, l’Esprit nous aide dans notre faiblesse »
(Romains 8 : 26) en nous donnant les Psaumes. « Ils
enseignent à prier avec ferveur, à souffrir avec patience,
à mettre son espoir en Dieu, à le craindre, à l’aimer, à le
bénir, à le louer sans cesse 10 ».
« Pour apprendre à bien prier, rien de tel que les
Psaumes. Lorsque votre cœur est plus sec qu’une
rivière sans eau, que vous voulez prier et que vous n’y
parvenez pas, prenez votre Bible, cherchez un psaume
qui convienne à votre situation, lisez-le lentement,
répétez-le en vous servant des paroles que vous
prononcez pour y envelopper vos propres requêtes.
Voilà plus de trente-cinq ans que j’use ainsi des
Psaumes. Dans quelque état d’âme que je me sois
trouvé, ils ne m’ont pas laissé sans secours 11. »

Pourquoi une autre version des


Psaumes ?
Parmi tous les livres de l’Ancien Testament, celui des
Psaumes est, sans conteste, celui qui fut le plus
souvent traduit. Alors, pourquoi ajouter encore une
version à toutes celles qui existent déjà ?
En premier lieu, parce que chaque traduction fait
découvrir de nouveaux aspects du texte original et
nous permet, par conséquent, d’étendre notre
connaissance de Dieu et d’accroître nos richesses
spirituelles.
En second lieu, comme il s’agit de prières destinées à
être répétées par le croyant, chaque nouvelle
formulation de la pensée nous préserve de la routine où
la forme masque peu à peu le fond. Certains chrétiens
ont l’habitude de lire un psaume chaque matin. Une
nouvelle version renouvellera leur culte personnel
pendant cinq mois. « Chantez à l’Éternel un cantique
nouveau » répètent les psalmistes.
Chaque version a ses objectifs prioritaires : fidélité
littéraire au texte, beauté littéraire, facilité de
compréhension, dépaysement, etc. Aucune ne rendra
pour un lecteur occidental du XXIe siècle ce que le Juif
contemporain de David y trouvait. Toutefois, en
additionnant l’une à l’autre, on gagnera peu à peu une
vue synthétique du texte qui nous rapprochera de
l’impression ressentie par ses premiers auditeurs. C’est
la raison d’être principale des nombreuses variantes en
notes de bas de page. Notre texte n’a pas la prétention
d’être une traduction originale de l’hébreu. Lorsque des
centaines de spécialistes ont traduit un texte, que
reste-t-il à découvrir ? Qui pourrait se targuer de faire
une œuvre « originale » ? Ce qui est possible, par
contre, c’est de profiter de la somme incalculable
d’efforts dispersés sur l’ensemble des versions
existantes. Le labeur patient des hébraïsants du passé
et les recherches récentes des linguistes actuels
trouvent leur consécration dans les quelque cinquante
versions françaises, allemandes et anglaises actuelles
que nous avons compulsées.
Les buts de cette version
Les objectifs de cette traduction peuvent se résumer
en quelques mots : nous avons voulu donner une
version fiable et compréhensible, rythmée et pourvue
de toutes les variantes contenues dans les versions
modernes.
1. Une version fiable et compréhensible
Parmi les milliers de variantes des traductions du
psautier, le non-spécialiste n’a que l’embarras du choix,
car à côté des multiples nuances d’un même mot
hébreu, se trouvent parfois des sens très divergents.
Comment choisir ? Faut-il suivre la majorité des
traducteurs ou pencher, au contraire, vers les solutions
originales de ceux qui ont essayé de pallier les lacunes
et les obscurités des manuscrits en recourant aux
anciennes versions ou à des conjectures fondées sur
les lois de la prosodie hébraïque ? Laissant à d’autres
les hypothèses originales, nous avons préféré opter
pour les variantes les plus sûres parce que les mieux
appuyées par des documents fiables, en donnant une
priorité justifiée au texte massorétique 12.
Ce choix a pu se faire essentiellement grâce à l’aide
compétente de feu le professeur Jules-Marcel Nicole,
alors directeur de l’institut biblique de Nogent-sur-
Marne.
Nous voulions aussi une version facile à comprendre
par l’homme d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous avons
écarté, dans la mesure du possible, les archaïsmes et
les mots employés dans un sens particulier qui font le
charme de certaines versions. Si nous voulons prier «
par l’intelligence » (1 Corinthiens 14 : 14), il nous faut
préférer des paroles intelligibles à celles qui charment
nos oreilles ou qui nous frappent par leur originalité.
2. Une version rythmée… Pourquoi ?
Par fidélité
En tout premier lieu : par souci de fidélité au texte
inspiré. Le traducteur qui rendrait un récit historique de
l’Ancien Testament ou des Évangiles par une poésie
serait certainement – et à juste titre – accusé d’altérer la
nature du texte et de trahir l’intention de l’écrivain
sacré. Car la poésie et la prose ont chacune leur
optique, leur but et leurs lois propres. On attend d’un
morceau de prose une information exacte sur des faits
et l’on demande à son auteur un témoignage objectif et
vrai, alors que l’on concédera au poète une beaucoup
plus grande liberté. Par l’effet du rythme, de la musique
des vers, par la sonorité des mots, la poésie fait appel à
une couche plus profonde de l’être que la raison
raisonnante : elle éveille le sens esthétique inné en tout
homme et suscite des sentiments d’admiration ou de
compassion, un esprit de louange ou de supplication.
Les mots sont davantage destinés à solliciter notre
imagination qu’à transmettre une information précise.
Si transformer un morceau de prose en poésie c’est
trahir le texte, l’inverse n’est pas moins vrai. Lorsque
l’auteur inspiré a jugé bon d’écrire certains passages en
vers, il devait avoir ses raisons. Nous pouvons essayer
de les deviner ou de les expliquer ; nous n’avons pas à
les discuter ni à dénaturer le texte en le transformant en
prose.
Qu’est-ce qui distingue la poésie de la prose ?
Les caractéristiques de la poésie varient d’une
civilisation à l’autre. Chez les Hébreux, le poème se
reconnaissait au rythme sonore et à la symétrie des
pensées. Le rythme ne reposait pas, comme dans nos
poésies, sur la succession régulière de syllabes fortes
et faibles, mais sur une structure de la phrase où
revenaient, à cadence régulière, certaines syllabes plus
accentuées que d’autres. La rime sonore était
remplacée par une rime de sens, comme chez tous les
peuples de l’ancien Orient. La même pensée était donc
répétée avec des mots différents : parallélismes
synonymiques, antithétiques ou synthétiques 13.
Parfois, la succession des lettres par lesquelles
commençaient les versets ou les strophes reconstituait
l’alphabet (Psaumes 25, 112, 119, 145, etc.).
Nos caractéristiques de la poésie sont différentes et
ce serait une erreur de vouloir créer l’impression
poétique dans nos langues en calquant les procédés
de la poétique hébraïque 14.
Ce qui importe, dans ce cas, c’est non la langue de
départ, mais celle d’arrivée, puisque c’est chez nous
que nous voulons susciter l’émotion esthétique créée
par la poésie. Or, nos poésies classiques se distinguent
par la langue, les images, le rythme et les rimes. L’idéal
serait donc de rendre les Psaumes par des poésies en
vers rimés dans nos langues. C’est ce que les
traducteurs ont senti depuis longtemps.
Les Psaumes en vers
En Angleterre, on a commencé, dès avant la Réforme,
à transcrire les Psaumes en vers. Au temps de la
Renaissance, apparaissaient les versifications des
Psaumes de Sir Thomas Wyatt et du Comte de Surrey.
À l’époque élisabéthaine (1535-1611), les transcriptions
en vers foisonnaient 15. En France, les versions
poétiques des Psaumes de Clément Marot, Théodore
de Bèze et Jean Calvin contribuèrent pour une grande
part au succès de la Réforme 16. À leur suite, d’autres
ont transcrit l’ensemble du psautier ou des psaumes
isolés en vers 17. A. Rippert prétendait que « nos plus
grands poètes ont tous traduit quelque partie des
Psaumes ».
Malheureusement, malgré leur souci de fidélité, toutes
ces versifications sont des paraphrases plus ou moins
libres 18 à cause des exigences de la rime : celle-ci, en
effet enferme la pensée dans le carcan des mots
terminés par une sonorité identique. Or, ce carcan peut
être très étroit : pour un terme aussi fréquent que le
mot Éternel, on ne trouve guère qu’une vingtaine de
mots appropriés qui riment : comment exprimer
fidèlement la pensée du psalmiste si l’on est contraint
de choisir entre vingt mots ? Pour d’autres termes, le
choix est encore bien plus restreint. C’est pourquoi
aucune traduction moderne de la Bible n’a donné une
transcription des Psaumes en vers.
De la poésie, on n’a retenu que les images (anciennes
versions), la disposition en vers (la plupart des versions
modernes), un vocabulaire et une syntaxe plus choisis
(Jérusalem, T.O.B., Chouraqui). Mais, comme le disait
L. Desnoyers, « on fait tort à une poésie si, en la
traduisant, on la dépouille de la forme très spéciale et
très captivante qu’elle tient de son rythme 19 ».
Le rythme dans la poésie
Le rythme « organise le signifié ». C’est lui qui, par son
analogie avec la structure musicale, fait « d’un message
verbal une œuvre d’art » (Nicolas Ruwet). Paul Valéry a
bien noté la relation entre le rythme et la pensée : « À
chaque vers, la signification qui se produit en vous, loin
de détruire la forme musicale qui vous a été
communiquée, redemande cette forme. Le pendule
vivant qui est descendu du son vers le sens tend à
remonter vers son point de départ sensible […] Ainsi,
entre la forme et le fond, se manifeste une égalité
d’importance, de valeur et de pouvoir 20 ».
Or, contrairement à la rime, le rythme peut être
maintenu sans que la fidélité ait à en faire les frais. Il
suffit d’opter pour une cadence : accentuation des
syllabes paires ou impaires (ou d’une syllabe sur trois)
et d’y adapter le mètre du vers : nombre pair ou impair
de pieds. Si l’idéal est la succession régulière de vers
de même longueur, le rythme n’est nullement affecté
par une alternance de vers de 4, 6, et 8 ou 3, 5 et 7
pieds. On peut, de même, mêler des vers de 4 pieds à
ceux de 7 en accentuant les 1re, 4e et 7e syllabes. Cette
alternance, loin de nuire à la poésie, rompt la
monotonie et accentue l’effet rythmique. La succession
régulière de vers de 4 et de 6 pieds rappelle le rythme
hébreu des morceaux élégiaques formé de successions
régulières de 3 et de 2 syllabes accentuées (ex. :
Psaumes 89 et 108).
Le vers libre
Affranchi des exigences de la rime, éventuellement de
la cadence régulière, le vers libre n’aura aucune peine à
se couler dans le moule de la pensée du psalmiste.
Pour éviter les hésitations du lecteur, une annexe
(page 277) indique le rythme pour chaque psaume : 1 2
3 4 5 annonce une succession régulière de vers de 5
pieds où il faut accentuer les syllabes qui
correspondent aux nombres imprimés en gras. 1 2 3 4
(5 6 (7 8) indique que le psaume est construit sur une
alternance de vers de 4, 6 et 8 pieds. Ce sont toujours
les syllabes paires qu’il faut accentuer. Dans 1 2 3 4 (5
6 7), il faut appuyer une syllabe sur trois dans les vers
de 4 aussi bien que de 7 pieds. Les vers de 10 pieds
sont construits sur la même cadence.
Une lecture rythmée permettra au lecteur francophone
de retrouver un peu le souffle poétique de l’original. Or,
dès que l’on coule une pensée dans le moule poétique,
on l’affecte d’un coefficient affectif qui en décuple
l’intensité et la transfigure.
Qui dit louanges pense à beauté, musique, cantiques.
En fait, tehillim, le titre général du psautier, devrait se
traduire par « chants de louanges ». Lorsque nous
voulons louer Dieu, nous choisissons nos paroles, nous
les modulons, nous les rythmons pour lui offrir ce qu’il y
a de meilleur en nous dans le plus bel apparat. Les
Psaumes nous apprennent que nous pouvons lui
présenter tout ce qui se meut en nous dans cette forme
poétique, c’est-à-dire, drapé dans un vêtement de
beauté.
Rien n’est trop beau pour être offert à Dieu. Cette
pensée a soutenu les bâtisseurs du temple et tous ceux
qui ont dédié leur œuvre d’art au Roi des rois. Chanter
les louanges de Dieu dans une forme poétique, c’est
entraîner dans cette louange l’être tout entier :
intelligence, sentiments, volonté. Exhaler sa plainte ou
exprimer sa révolte en vers, c’est déjà en émousser la
pointe. Exprimer ses sentiments négatifs devant Dieu,
c’est s’en libérer ; les dire dans une langue choisie et
rythmée, c’est neutraliser leur venin et les transformer.
Ainsi la poésie a bien plus qu’un effet décoratif
accessoire : elle remplit, au contraire, une fonction
essentielle dans la vie humaine. Lorsque, parlant des
manifestations d’une vie remplie de l’Esprit, l’apôtre
Paul mentionne d’abord le chant des Psaumes, des
hymnes et des cantiques spirituels (Éphésiens 5 : 19), il
montre que la vie nouvelle a besoin de s’exprimer d’une
manière adéquate sous des formes artistiques inspirées
par l’Esprit de Dieu.
3. Un éventail de variantes
Dans les Épîtres de notre Nouveau Testament Parole
vivante, les différentes nuances du texte original ont été
combinées pour constituer un texte qui reflète la
richesse de l’original. Ce procédé était inutilisable pour
la traduction des livres poétiques de l’Ancien
Testament. En effet, puisque la poésie hébraïque
repose sur la répétition d’une même pensée sous des
formes différentes, on en aurait faussé le mécanisme en
introduisant des reformulations supplémentaires.
Toutes les variantes trouvées dans les traductions ont
donc été renvoyées en note au bas des pages.
Quelle est l’utilité de ces variantes ?
1. Lorsqu’il s’agit de mots ou d’expressions
synonymes en français, les variantes constituent une
sorte d’amplification de la traduction et d’explication au
niveau élémentaire de la compréhension matérielle du
texte (ex. : Psaume 1 : 1-3, notes 22, 29, 30 et v. 4,
note 33).
2. Le plus souvent, le mot hébreu a différents sens qui
ne peuvent être rendus par un mot unique en français.
Dans ce cas, les variantes font apparaître les différentes
significations de l’original. Elles jouent donc l’un des
rôles d’un commentaire exégétique qui est de définir les
termes de l’original (ex. : Psaume 1 : 1-3, notes 23, 24
et v. 4-6, notes 31, 32, 35).
3. Lorsque l’hébreu, langue éminemment imagée,
utilise un mot du langage concret qui n’est pas
employé au sens figuré dans notre langue, la note
indique d’abord le sens littéral, puis les variantes qui
s’en éloignent progressivement vers les différentes
interprétations spiritualisées du terme (ex. : Psaume 1 :
2, note 27 ; Psaume 3 : 8, notes 56, 57).
4. Quand les traducteurs ont hésité sur le sens de
l’expression hébraïque, les différentes compréhensions
possibles apparaissent dans les variantes, le sens le
plus plausible étant retenu dans le texte (ex. : Psaume 1
: 1, note 22 ; Psaume 2 : 12, note 47 ; Psaume 8 : 2,
note 105). Les différentes options sont généralement
séparées par la conjonction « ou ».
5. Parfois, le texte hébreu et celui des anciennes
versions divergent. La traduction suit, en principe, le
texte hébreu des Massorètes, sauf lorsque les versions
semblent avoir restitué un sens original plus cohérent
avec le contexte. Les notes indiquent donc, dans ce
cas, la manière dont les anciens traducteurs juifs
comprenaient le sens du texte (ex. Psaume 1 : 3, note
28).
6. Dans certains cas, les manuscrits en notre
possession portent un texte mutilé ou obscur dont les
traducteurs et les exégètes ont essayé de rétablir le
sens original par des conjectures diverses. Les notes
préviennent de l’incertitude de la traduction et rendent
compte des différentes compréhensions possibles. Par
contrecoup, l’absence de telles variantes atteste
l’unanimité des traducteurs autour d’un même sens
que nous pouvons, dès lors, considérer comme certain.
Ainsi ces notes – que d’aucuns considéreront comme
fastidieuses – pourront constituer, pour ceux qui
voudront approfondir l’étude des Psaumes, un
instrument de travail qui les dispensera de consulter
des dizaines de versions.
Dans la plupart des cas, elles peuvent servir aussi à la
reformulation de nos prières : dans la variété des mots
et expressions donnés, nous trouverons plus aisément
ceux qui correspondent exactement à notre situation et
nous permettront de l’exposer à Dieu ou de lui répéter,
sans vaines redites, la louange, l’action de grâce ou la
requête que nous désirons lui présenter.
Certains regretteront sans doute que ces variantes ne
soient pas signées pour que l’on sache qui traduit quoi.
Cela aurait été utile, certes, mais pour rendre à chacun
ce qui lui appartient, il aurait fallu au moins quadrupler
le volume des notes déjà bien encombrantes 21.
L’anonymat a permis de regrouper les variantes par
catégories et d’offrir ainsi une vue globale, graduée par
nuances, des différentes options choisies par les
traducteurs.
Le dessein de ces notes n’est d’ailleurs pas de rendre
les autres traductions superflues. Elles veulent, au
contraire, y renvoyer ceux qui désirent approfondir
l’étude et la méditation des Psaumes en leur donnant
une idée de la richesse qui les attend – et qui n’est
qu’un aspect de « la sagesse infiniment variée de Dieu »
(Éphésiens 3 : 10) que Dieu a révélée par l’Église.

ALFRED KUEN
Versions utilisées ou consultées
Françaises
1. P. de Beaumont
2. Bible annotée (Neuchâtel)
3. Chouraqui
4. Crampon
5. Darby
6. Deissler
7. Frossard — Gérard
8. Jérusalem
9. Zadoc Kahn (Rabbinat)
10. Lausanne
11. Maillot-Leliève
12. Mannati
13. Maredsous
14. Osty-Trinquet
15. Pléiade (Dhorme)
16. Psautier français (vers.œcum.)
17. Segond
18. Segond révisée (Colombe)
19. Synodale
20. Traduction œcuménique (T.O.B.)

Allemandes
21. Albrecht
22. Allgeier
23. Bruns
24. Buber
25. Elberfelder
26. Luther
27. Menge
28. Psalmen in der Sprache der Gegenwart (Gerstenberger, Jutzler,
Boecker)
29. Schlachter
30. Zink
31. Zürcher

Anglaises
32. American Standard Version
33. Amplified Bible
34. Authorized Version
35. Berkeley Version
36. Bible in Basic English
37. Good News Bible
38. Harrison
39. Jerusalem Bible
40. Knox
41. Lamsa
42. Modern Language Bible
43. Moffatt
44. New American Bible
45. New English Bible
46. Old Testament from 26 Translations
47. Rotherham
48. Smith, Powis, Goodspeed
49. Spurrell
50. Taylor (Living Bible)
51. Thomson
52. Young

Autres versions françaises


des Psaumes
53. Bible du Centenaire
54. Ch. Bruston
55. J. Cales
56. L. Desnoyers
57. P. Claudel (paraphrase)
58. Mgr. Garrone
59. Lemaistre de Saci
60. H. Meiss — G. Houde
61. M.F. Moos
62. E. Podechard
63. Renard (Bible Pirot-Clamer)
64. A.M. Roguet
65. Version œcuménique : texte liturgique
66. Psaumes en français courrant

Le texte a été revu et corrigé notamment par M. le


professeur J. M. Nicole, alors Directeur de l’institut
biblique de Nogent-sur-Marne.
:::::
Les Psaumes
Premier recueil
Psaume 1
1
Heureux, bienheureux est l’homme
Qui ne cherche pas conseil auprès des gens en révolte 22,
Qui ne s’en va pas flâner sur le sentier des pécheurs 23,
Qui ne va pas s’installer en compagnie des moqueurs 24.
2
Heureux, bienheureux celui
Qui met sa joie, son bonheur 25 dans le livre du Seigneur 26
Et s’imprègne 27 de ce livre nuit et jour, et jour et nuit.
3
Il est ferme comme un arbre planté près d’un courant
d’eau,
Qui donne toujours son fruit quand vient le moment voulu
28
,
Et, sans cesse, sa ramure, sans se faner, refleurit 29.
Tout ce qu’il a entrepris, il le réussit 30.
4
Tels ne sont pas les méchants 31,
Ils sont pareils à la balle 32 éparpillée par le vent 33.
5
Aussi, lors du jugement, ils ne subsisteront pas.
Nul pécheur ne paraîtra au Rassemblement des justes 34
6
Car le Seigneur prend en charge 35 la voie suivie par les
justes,
Mais le sentier des méchants 36 est un chemin sans issue 37.

Psaume 2
1
Pourquoi tant d’effervescence 38 parmi les nations païennes
?
Et pourquoi donc trament-elles plans et complots insensés
39
?
2
Pourquoi les rois de la terre se sont-ils tous soulevés 40
Et les grands 41 conspirent-ils 42 contre Dieu et son Messie ?
3
« Debout ! clament-ils ensemble,
Faisons sauter tous ces liens entravant nos libertés
Et jetons au loin leur joug. »
4
Mais, dans les cieux, sur son trône,
Le Seigneur se moque d’eux et les tourne en dérision.
5
À la fin, dans son courroux,
Il les interpellera et les épouvantera,
En les frappant de panique 43.
6
(Indigné, il leur dira :)
« J’ai choisi mon roi moi-même,
C’est moi qui l’ai investi sur Sion, montagne sainte ».
7
Je publierai le décret immuable du Seigneur ;
« Le Seigneur m’a déclaré :
“Tu es mon Fils. Aujourd’hui, je fais de toi mon enfant ;
8
Demande-moi : Que veux-tu ?
Je te donne en héritage tous les peuples de la terre,
Tu seras leur souverain et le monde entier lui-même
Jusqu’en ses confins lointains sera ta propriété.
9
Tu mèneras rois et princes comme un berger son
troupeau ;
Avec un sceptre d’airain, tu les réduiras 44 ;
Comme un vase de potier, tu les briseras” ».
10
C’est pourquoi, rois de la terre, devenez intelligents 45,
Vous qui gouvernez le monde, laissez-vous donc corriger 46.
11
Dans la crainte et le respect, adorez et servez Dieu.
Exultez en sa présence… mais en tremblant de respect.
12
Au Fils, rendez votre hommage 47, sinon il s’irritera
Et vous tous, vous périrez dans la voie que vous suivez 48.
Car, promptement et bientôt 49, sa colère flambera.
Heureux, bienheureux les hommes qui se réfugient en lui 50.

Psaume 3
1
Psaume de David, quand il fuyait devant son fils Absalom.
2
Ô Éternel ! Mes ennemis 51 sont si nombreux !
Mes adversaires se sont tous dressés contre moi !
3
Se sont-ils donc multipliés ceux qui disent à mon sujet :
« Maintenant Dieu, son Dieu lui-même,
Ne fera rien, plus rien pour lui !
Il n’a donc plus rien à attendre, il n’y a plus aucun salut » ?
4
Pourtant, Seigneur, mon défenseur,
Toi qui m’entoures, toi qui es comme un bouclier qui me
protège,
Ô toi ma gloire et mon honneur 52,
Tu me feras marcher encore la tête haute 53.
5
À pleine voix 54, je crie vers toi,
Et je t’appelle, ô mon Seigneur.
Mon appel parvient jusqu’à toi,
À ta montagne sainte, et tu m’exauceras.
6
À présent, je peux me coucher et m’endormir l’esprit
serein,
Je me réveillerai en paix car le Seigneur est mon soutien 55.
7
Je ne craindrai plus désormais
Ces multitudes d’ennemis qui sont postés autour de moi,
Ni les innombrables guerriers qui m’assaillent de tous côtés.
8
Debout, Éternel, lève-toi !
Au secours, mon Dieu, sauve-moi !
C’est toi qui as toujours porté le coup fatal à l’ennemi 56
Et qui as mis fin aux morsures 57 des infidèles, des
méchants.
9
Du Seigneur seul vient le salut,
La victoire lui appartient.
Ô Éternel, fais reposer ta bénédiction sur les tiens.

Psaume 4
1
Dédié au chef de chœur. Un psaume de David
à chanter avec accompagnement d’instruments à cordes.
2
Ô Dieu, mon Sauveur, qui me fais justice, qui défends mon
droit,
Seigneur, réponds-moi lorsque je t’appelle.
Tu m’as délivré de toute détresse.
Tu as desserré les liens de l’angoisse :
Mon cœur est au large.
Ô Dieu, dans ta grâce, penche-toi vers moi.
Pitié : je t’invoque, daigne m’écouter !
3
Vous, les hommes, vous, les grands,
Jusques à quand donc mépriserez-vous ma gloire,
Bafouerez-vous mon honneur 58 ?
Et jusques à quand poursuivrez-vous des mirages,
Aimerez-vous le néant ?
Pourquoi donner votre cœur à des riens futiles ?
Pourquoi livrer vos pensées à des illusions 59 ?
4
Sachez-le bien :
Le Seigneur sait reconnaître celui qui lui est fidèle
Et il comble de faveurs 60 celui qui l’aime en son cœur.
Oui, le Seigneur fait merveille : quand j’appelle, il m’entend.
5
Tremblez et soyez troublés ;
Cessez de faire le mal.
(Pécheurs,) rentrez en vous-mêmes,
Laissez parler votre cœur 61
Et faites silence en vous,
Quand vous êtes sur vos lits 62.
6
Offrez de vrais sacrifices
Au Seigneur, d’un cœur sincère.
Mettez en lui votre espoir.
7
Nombreux sont ceux qui nous disent :
« De qui viendra le bonheur ? »
Ô Seigneur ! Illumine notre vie par la clarté de ta face 63.
8
Tu mets dans mon cœur la joie, plus qu’ils n’en ont jamais
eue
Quand abondaient leurs moissons, quand coulait leur vin
nouveau.
Dans mon bonheur avec toi, je suis aussi comblé qu’eux.
9
Je me couche dans la paix et, aussitôt, je m’endors ;
Car avec toi seul, Seigneur, mon esprit est en repos :
Je suis en sécurité, grâce à toi, dans ma demeure 64.

Psaume 5
1
Dédié au chef de chœur. Un psaume de David
à chanter avec accompagnement d’instruments à vent.
2
Seigneur,
Écoute mes paroles
Et comprends mes soupirs 65.
3
Ô toi, mon Roi, mon Dieu, écoute mon appel
Et daigne être attentif à mon cri de détresse
Car c’est toi que je prie !
4
Seigneur, depuis l’aurore, tu écoutes ma voix 66,
Car, dès le point du jour, je suis tendu vers toi,
Prêt à te rencontrer.
Je t’expose mes vœux 67,
Puis je reste aux aguets 68.
5
Car tu n’es pas un Dieu qui se plairait à voir
Commettre des méfaits 69.
Celui qui persévère dans la méchanceté
Et qui se livre au mal ne sera pas reçu chez toi 70.
6
Les insolents ne pourront pas soutenir ton regard perçant
71
,
Tu hais tous ceux qui font le mal,
7
Tu extirpes tous les menteurs et les créateurs d’illusions 72.
Les hommes sanguinaires et ceux qui trompent leur
prochain
Sont en horreur à l’Éternel 73.
8
Par ta grâce infinie 74, je peux entrer dans ta maison.
Avec le respect qui t’est dû 75, je m’incline en adoration
Dans ton temple sacré.
9
Aplanis mon chemin vers toi 76, ô Seigneur, et dirige-moi
Afin que je puisse accomplir ce qui sera juste à tes yeux,
Car tous mes ennemis m’épient et ils observent ma
conduite 77.
10
Mais, dans leurs propos, tout est faux
Et rien n’est sûr dans leurs paroles 78.
Leur cœur est un gouffre profond et ils ne pensent qu’à
détruire 79.
Aussi, quand ils ouvrent la bouche, on dirait que le
tombeau s’ouvre,
Leur langue se fait enjôleuse 80 et distribue des flatteries.
Ô Dieu, traite-les en coupables 81 et fais échouer leurs
11

projets.
Par leurs machinations, qu’ils soient eux-mêmes attrapés,
Et, pour leurs méfaits répétés 82, ô Dieu, qu’ils soient chassés
83
Car ils se sont dressés contre toi et t’ont défié 84.
12
En revanche, que tous ceux qui cherchent en toi leur abri
Soient à jamais dans l’allégresse, car ils sont sous ta
protection.
Tu assureras leur victoire
Et tous ceux qui aiment ton nom danseront pleins de joie.
13
Car c’est toi, Éternel,
Qui répands tes faveurs sur le juste et qui le bénis.
Oui, tu le couvres de ta grâce comme d’un bouclier,
Car tu l’entoures et le protèges du rempart de ta
bienveillance 85.

Psaume 6
1
Au chef de chœur. Un psaume de David, à chanter avec
accompagnement de harpes à huit cordes 86.
2
Ô Seigneur, mon Dieu, malgré ta colère, ne me punis pas 87
Et, dans ton courroux, ne me châtie pas 88.
3
Ô Seigneur, mon Dieu, fais-moi voir ta grâce, car je suis
sans force 89.
Seigneur, guéris-moi : mes os sont brisés, mes membres
tremblants.
4
Mon être intérieur est en désarroi 90.
Quand donc viendras-tu, Seigneur (pour m’aider) ?
5
Ne voudrais-tu pas revenir vers moi délivrer mon âme
Et, dans ton amour 91, venir me sauver ?
6
Car ceux qui sont morts ne sont plus capables de parler
de toi !
Qui peut te louer au séjour des morts 92 ?
7
Je suis épuisé, je gémis sans cesse et, toute la nuit, sur mon
lit,
Je pleure, ma couche est trempée, inondée de larmes,
8
Mes yeux sont troublés, rougis de chagrin 93, ma vue a
faibli.
Par mes ennemis, j’ai beaucoup vieilli.
9
Retirez-vous tous qui faites le mal !
Le Seigneur entend l’appel de mes larmes.
10
Le Seigneur exauce mes supplications.
Le Seigneur accueille mon (humble) prière.
11
Tous mes ennemis seront confondus et épouvantés 94,
Ils lâcheront pied et reculeront tous subitement.
D’un instant à l’autre, ils seront confus.

Psaume 7
1
Complainte 95 de David qu’il chanta au Seigneur
au sujet de ce que Cusch, le Benjaminite lui avait dit.
2
Seigneur, mon Dieu.
C’est en toi que j’ai mis ma confiance.
Viens, sauve-moi de tous mes oppresseurs !
Ils me poursuivent, viens me délivrer !
3
Sinon mon âme sera déchirée,
Lacérée comme la proie d’un lion.
Elle sera broyée et mise en pièces
Sans que quelqu’un vienne à son secours.
4
Seigneur, mon Dieu,
Si j’ai agi comme (on me le reproche),
Si l’injustice est collée à mes mains,
5
Si j’ai causé du tort à mon ami,
Qui, plein de paix, ne voulait que mon bien
Si même j’ai dépouillé l’adversaire
Qui venait auprès de moi sans défense 96,
6
Alors, que mon ennemi me poursuive,
Qu’il me rattrape et me piétine à terre,
Qu’il traîne mon honneur dans la poussière.
7
Ô Seigneur, lève-toi dans ta colère,
Contre la furie de mes adversaires 97 !
Réveille-toi et viens à mon secours,
Veille à mes côtés et défends le droit
Selon les lois que tu as établies98 !
8
Autour de toi que les peuples s’assemblent,
Siège au-dessus d’eux dans les lieux très hauts !
9
Seigneur, toi qui es l’arbitre des peuples,
Rends-moi justice, agis selon mon droit !
Qu’il me soit fait selon mon innocence !
10
Mets donc un terme aux méfaits des méchants !
Que leurs ravages ne puissent plus nuire !
Toi qui es juste et qui lis dans les cœurs 99,
Soutiens le juste et rétablis son droit.
11
Dieu est celui qui tient mon bouclier.
Il sauve tous ceux dont le cœur est droit.
12
Il est un Dieu puissant et redoutable,
Il est juste, il fait sentir chaque jour
Son indignation au pécheur coupable 100 :
13
À celui qui ne se convertit pas.
(Que l’ennemi) affûte son épée,
Qu’il tende l’arc et s’apprête à viser 101.
14
S’il fabrique des engins meurtriers,
S’il prépare des flèches enflammées,
15
Et s’il ourdit un sinistre complot,
S’il en conçoit tous les sombres détails,
Finalement, il accouche d’un leurre 102.
16
Il creuse en terre une fosse profonde,
Mais, dans son piège, lui seul tombera.
17
Son coup se retournera contre lui.
Sa cruauté reviendra sur sa tête.
18
Je louerai le Seigneur pour sa justice,
Je chanterai le nom du Dieu très-haut.

Psaume 8
1
Au chef de chœur. Un psaume de David, à chanter avec
accompagnement de la harpe de Gat.
2
Éternel, notre Seigneur, que ton nom est admirable 103
Dans l’univers tout entier 104 !
Tu revêts les cieux de ta majesté
Et le firmament chante ta splendeur 105.
3
Par la bouche des enfants et les cris de nouveau-nés
Tu affirmes ta puissance 106, tu confonds tes détracteurs 107
et imposes
le silence à ceux qui, chargés de haine, se rebellent contre
toi 108.
4
Quand je contemple le ciel que tes doigts ont façonné,
Les étoiles et la lune, que tes mains ont disposées 109,
5
(Je me dis) : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en
prennes soin ?
Qu’est-ce que le fils de l’homme pour que tu t’intéresses à
lui 110 ? »
6
Pourtant, tel que tu l’as fait, il lui manque peu :
Un rien, pour qu’il soit égal à Dieu 111.
De beauté, de dignité, d’honneur, tu l’as couronné 112.
7
Tu lui donnes de régner 113 sur les œuvres de tes mains.
À ses pieds, tu as placé tout ce que tu as créé :
8
Le bétail, gros ou petit, et les animaux sauvages,
9
Et les oiseaux dans les airs et les poissons de la mer,
Tous les êtres qui parcourent les sentiers des océans.
10
Éternel, notre Seigneur que ton nom est admirable
Dans l’univers tout entier !

Psaume 9
1
Un cantique de David dédié au chef de chœur,
à chanter avec accompagnement de hautbois et de harpes 114.
2
Je veux te remercier, Seigneur, et te louer de tout mon
cœur,
Je raconterai tes merveilles.
3
En toi, j’exulte d’allégresse, oui, tu me fais danser de joie 115.
Je veux chanter ton nom, ô Dieu, et le célébrer, ô Très-
Haut.
4
Mes ennemis font volte-face 116, ils fléchissent, ils vont
tomber,
Ils vont périr devant ta face : sous tes coups, ils vont
trébucher.
5
Car tu as pris en mains ma cause et tu as défendu mon
droit,
Quand tu es monté sur ton trône pour juger en toute
équité.
6
Tu as menacé les païens 117, tu as fait périr le méchant,
Tu as rayé leur nom ignoble pour le temps et l’éternité.
7
Plus d’ennemis 118 ! Ils sont ruinés à tout jamais 119
Car tu as renversé leurs villes 120, le souvenir en est perdu.
8
Le Seigneur siège pour toujours, il demeure éternellement.
Déjà il a dressé son trône en prévision du jugement 121.
9
C’est lui qui va juger le monde avec droiture et équité,
Et qui va gouverner les peuples selon la justice et le droit.
10
Le Seigneur sera le refuge des pauvres et des opprimés,
Une retraite inexpugnable, un lieu fort au temps du danger
122
.
11
C’est pourquoi tous ceux qui connaissent ton nom se
confient en toi.
Car jamais, toi, tu ne délaisses ceux qui te recherchent,
Seigneur.
12
Chantez votre psaume au Seigneur, à celui qui trône en
Sion,
Et proclamez en son honneur parmi les peuples ses hauts
faits.
13
Car il poursuit les meurtriers ; il en garde le souvenir 123,
Et jamais il n’a oublié le cri plaintif des opprimés 124.
14
Pitié, Seigneur 125 ! Vois la misère où m’ont réduit mes
ennemis 126,
C’est toi qui me fais remonter du seuil des portes de la mort
127
15
Pour que je publie tes louanges aux portes de Jérusalem.
Je chanterai ta délivrance, célébrant la joie du salut 128.
16
Les païens tombent dans la fosse qu’eux-mêmes avaient
creusée,
Leurs pieds se prennent dans le piège qu’eux-mêmes
avaient caché 129.
17
Le Seigneur s’est fait reconnaître, il a rendu le jugement :
Il a permis que l’infidèle soit pris dans son propre filet 130.
18
Les méchants et les infidèles et les païens qui oublient
Dieu
Retournent au séjour des morts.
19
Mais le malheureux ou le pauvre n’est pas pour toujours
oublié,
Et les espoirs des misérables 131 ne sont pas à jamais déçus
132
.
20
Debout, Seigneur ! Ne permets pas au mortel d’être le
plus fort 133 !
Fais comparaître les nations pour les juger en ta présence !
21
Inspire-leur, ô Éternel, la crainte et qu’ils en soient remplis,
Qu’ils sachent qu’ils sont des mortels.
Psaume 10
1
Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin 134 ?
Pourquoi, Seigneur, te caches-tu aux jours d’angoisse ?
2
Le méchant se gonfle d’orgueil, persécutant les
malheureux 135
Qui se consument 136 sous ses coups
Et sont pris dans ses traquenards 137.
3
Obsédé par sa convoitise, l’impie s’en glorifie 138.
Le ravisseur se félicite d’avoir su exploiter autrui 139.
Il nargue même le Seigneur 140.
4
Le méchant, d’un visage hautain 141, déclare : « Dieu
n’existe pas » 142.
Il ne va pas chercher plus loin 143, c’est là le fond de sa
pensée 144.
5
Il réussit dans ses affaires 145.
Tes jugements sont bien trop hauts pour retenir son
attention.
Il se moque et n’a que mépris 146 pour tous ceux qui lui
tiennent tête.
6
Il se dit : « Je ne risque rien, je suis à l’abri du malheur
Et, pour toujours, inébranlable ».
7
Sa bouche ne fait que maudire, il est trompeur et violent
147
,
Sous sa langue inique fleurissent propos injurieux et
blessants.
8
Il est posté en embuscade 148 aux endroits les plus écartés,
Dans les hameaux et dans les fermes, pour assassiner
l’innocent.
Ses yeux épient les malheureux 149.
9
Il se tapit dans sa cachette comme un lion dans son fourré
;
Il s’embusque dans sa retraite 150 pour attaquer de pauvres
gens,
Et il surprend le malheureux en l’attirant dans son filet.
10
Il s’accroupit en cachette, sournoisement,
Pour retomber de tout son poids sur le faible et le
misérable 151.
11
Il se dit : « Dieu oubliera vite 152, il ne regarde pas par là 153 ;
D’ailleurs, il ne voit jamais rien ! »
12
Debout Éternel, lève-toi !
Dieu puissant, élève ta main, et n’oublie pas les malheureux
154
!
13
Pourquoi laisses-tu le méchant te narguer et te
blasphémer 155 ?
Pourquoi se dit-il en son cœur :
« Dieu ne fait jamais rendre compte 156 » ?
14
Pourtant, tu constates le mal, tu vois la peine et la
souffrance 157,
Tu veilles pour tout prendre en mains 158 !
Le faible s’abandonne à toi 159, tu viens en aide à l’orphelin.
15
Brise la force de l’impie !
Poursuis le crime de l’injuste, pour qu’on ne le retrouve plus
160
!
16
Le Seigneur est roi à jamais,
Et tous les peuples idolâtres disparaîtront de son pays.
17
Seigneur, d’une oreille attentive, tu écoutes les
malheureux 161
Et tu exauces leur désir. Tu leur redonnes du courage 162
18
En faisant droit à l’orphelin, à l’opprimé, à l’exploité,
Et pour qu’à jamais le mortel n’inspire plus l’effroi sur terre
163
.

Psaume 11
1
Au chef de chœur. Un psaume de David.
J’ai fait du Seigneur mon abri, pourquoi, alors, me répéter 164
:
« Prends ton vol, comme un passereau !
Sauve-toi, fuis dans la montagne ! » ?
2
Vois les méchants bander leur arc,
Leur flèche est posée sur la corde pour tirer dans
l’obscurité
Sur ceux dont le cœur est honnête.
3
Quand le régime est renversé 165, que peut faire l’homme
loyal 166 ?
4
Le Seigneur est dans son saint temple,
Le Seigneur a son trône au ciel,
Ses yeux sont ouverts sur le monde, son regard sonde les
humains 167.
5
Le Seigneur observe le juste,
Mais il rejette le méchant 168 et l’homme épris de violence.
6
Il fait pleuvoir sur les méchants du charbon, du feu et du
soufre.
Il les expose au vent brûlant, voilà la part qu’il leur réserve
169
.
7
Car le Seigneur est un Dieu juste, un Dieu qui aime l’équité
170
.
Les hommes droits verront sa face.

Psaume 12
1
Au chef de chœur, un psaume de David
à chanter avec accompagnement de la harpe à huit cordes 171.
2
Au secours, Seigneur ! Ceux qui t’aiment disparaissent 172.
La fidélité a fui 173 : On ne peut plus se fier
À quelqu’un parmi les hommes.
3
Chacun trompe son prochain 174, lui disant des flatteries 175,
Et on parle à ses amis la duplicité au cœur 176.
4
Que le Seigneur extermine 177 toutes ces lèvres flatteuses,
Et les langues arrogantes discourant avec orgueil 178.
5
Qu’il retranche ceux qui disent : « Notre langue nous rend
forts 179,
Nos lèvres sont nos alliées, qui dominerait sur nous ? »
6
Mais le Seigneur leur répond : « J’ai vu toute la misère 180,
L’oppression des malheureux, le gémissement des pauvres
181
.
Je me lèverai soudain 182, j’accorderai le salut 183
À tous ceux qui l’attendaient et qui étaient méprisés 184 ».
7
Les promesses du Seigneur sont des promesses sincères,
C’est de l’argent affiné, sept fois purifié
Au feu dans un creuset sur la terre 185.
8
Toi, Seigneur, tu garderas tous ceux qui sont malheureux
Et tu nous protégeras contre les gens de ce siècle 186.
9
Car des méchants se démènent, paradant de tous côtés,
Quand la bassesse domine 187 parmi les enfants des
hommes.

Psaume 13
1
Au chef de chœur, psaume de David.
2
Jusques à quand, ô Éternel, m’oublieras-tu sans cesse ?
Jusques à quand cacheras-tu pour moi le regard de ta face
?
3
Jusques à quand devrai-je encore ressasser soucis et
chagrins,
Chaque jour vivre dans l’angoisse 188 ?
Jusques à quand mon ennemi pourra-t-il triompher de moi
189
?
4
De grâce, Seigneur, réponds-moi, répands dans mes yeux
ta clarté 190,
Sinon je vais mourir.
5
Sinon mon ennemi dira : « J’ai triomphé, je l’ai vaincu ».
Mes oppresseurs se réjouiront lorsqu’ils me verront
chanceler.
6
Pour moi, Seigneur, j’ai confiance en ton amour et ta bonté
191
.
Déjà, la joie remplit mon cœur à cause de ton (grand) salut.
Je veux chanter à l’Éternel, car il m’a comblé de bienfaits.

Psaume 14
1
Au chef de chœur. De David.
Ils sont fous, tous ceux qui pensent : « Dieu n’existe pas ».
Leur conduite est dégradante, ils sont corrompus 192.
Il n’y a plus d’honnête homme, aucun n’agit bien.
2
Du ciel, le Seigneur observe 193 tout le genre humain :
« Reste-t-il un homme sage 194 et qui cherche Dieu ? »
3
Tous sont unis dans le mal 195, tous sont avilis,
Il n’en reste plus d’honnête 196, même pas un seul.
4
Ceux qui s’adonnent au vice et qui font le mal
Sont-ils sans intelligence ? N’ont-ils pas compris ?
Car ils dévorent mon peuple et mangent mon pain 197,
Mais sans jamais m’invoquer comme leur Seigneur ! »
5
Les voilà pris d’épouvante 198, ils sont tout tremblants,
Car Dieu est avec les justes pour les secourir.
6
Pensez-vous pouvoir confondre l’espoir des petits 199 ?
Le Seigneur est leur refuge.
7
Il vient de Sion pour apporter le salut à (tout) Israël.
Le Seigneur ramènera son peuple captif 200,
Jacob criera d’allégresse, Israël, de joie 201.

Psaume 15
1
Psaume de David.
Seigneur, qui peut séjourner dans ton sanctuaire 202 ?
Seigneur, qui demeurera sur ta colline sacrée 203 ?
2
Celui qui se conduit bien, qui pratique la justice 204,
Qui dit avec loyauté ce qu’il pense dans son cœur,
3
Qui sait gouverner sa langue 205 et ne lèse pas son frère,
N’insulte pas son prochain et ne lui fait pas de tort 206.
4
Lui-même, il se sent indigne, il est petit à ses yeux 207,
Mais il honore et estime ceux qui craignent le Seigneur.
Il tient toujours sa parole même s’il doit en pâtir 208.
5
Jamais, à un taux d’usure, il ne prête son argent.
Il refuse qu’on l’achète 209 pour accabler l’innocent 210.
Qui se conduit de la sorte, ne chancellera jamais 211.

Psaume 16
1
Un chant de David.
Ô (mon) Dieu, garde-moi !
J’ai cherché en toi mon refuge 212, en toi, j’ai mis mon
espérance.
2
Je dis à l’Éternel : « Tu es mon maître et mon Seigneur,
Tout mon bonheur réside en toi 213 ».
3
Les saints de ce pays, ceux qui sont justes,
Ceux qui sont pieux, sont l’objet de mon affection 214.
4
On multiplie les dieux et l’on court après les idoles 215.
On se précipite autour d’elles.
Je ne prendrai pas part au culte qui leur est voué,
Aux libations mêlées de sang 216.
Jamais même leur nom ne sera trouvé dans ma bouche
Et ne passera sur mes lèvres.
5
Le Seigneur est ma part,
Il est le calice où je bois, il est mon unique héritage.
6
Tu fixes mon destin, tu m’assures un sort favorable :
Tu tiens mon avenir en mains 217.
La part que j’ai reçue est un enclos plein de délices 218,
Mon héritage est le plus beau 219.
7
Je bénis le Seigneur qui me conseille et qui me guide,
Qui m’avertit même la nuit 220.
8
Je garde constamment les yeux fixés sur l’Éternel,
Il est toujours à mes côtés. Puisqu’il est près de moi,
Je ne serai pas ébranlé, je ne chancellerai jamais.
9
Mon cœur est dans la joie, mon âme exulte d’allégresse 221,
Et mon corps lui-même repose dans la paix et la sécurité
222
.
10
Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des
morts 223 ;
Tu ne permettras pas que ton ami, ton serviteur,
Doive subir la corruption 224.
11
Mais tu me montreras le chemin qui mène à la vie,
Là où l’âme est rassasiée de joies.
Face à face avec toi, on goûte des joies sans mesure,
Un bonheur qui ne finira jamais 225.

Psaume 17
1
Prière de David.
Seigneur, mon Dieu, toi qui es juste,
Entends mon cri ! Prête l’oreille à mon appel
Jailli de lèvres vraies et sincères 226 !
2
Qu’en ta présence soit révélé
Que je suis juste et dans mon droit 227.
Tes yeux discernent l’intégrité 228.
3
Que tu me sondes cœur et pensées,
Que tu me suives même la nuit 229,
Que tu m’éprouves dans ton creuset,
Rien de honteux n’apparaîtra 230,
Jamais ma bouche n’a proféré
Des propos autres que mes pensées 231.
4
Et quoi que fassent les autres hommes 232,
Ma seule règle, c’est ta parole. Oui, j’ai suivi la bonne route
233
En évitant les fausses voies des violents 234.
5
Mes pas sont fermes dans tes sentiers,
Je suis tes traces sans chanceler 235.
6
Dieu, je t’appelle car tu m’entends 236.
Prête l’oreille, écoute-moi !
7
Fais resplendir l’immensité de ta bonté 237.
Toi qui délivres des assaillants ceux qui s’abritent sous ta
droite 238.
8
Veille sur moi comme tu veilles sur la prunelle de tes deux
yeux,
Et, sous tes ailes, abrite-moi 239
9
Loin des coupables qui m’ont pillé 240,
Des adversaires qui m’environnent et s’acharnent contre
mon âme 241 !
10
Leur embonpoint les endurcit
Et leurs richesses ferment leur cœur 242.
Leur bouche parle avec hauteur 243.
11
Ils me poursuivent ; à chaque pas, ils se rapprochent et les
voilà :
Leurs yeux me fixent car ils voudraient me terrasser 244.
12
Ils sont semblables à un lion, la gueule ouverte, prêt à
tuer.
Ou à des fauves 245 en embuscade dans leur fourré.
13
Oh ! Viens, Seigneur, affronte-les !
Courbe leur nuque, et, par ton glaive, délivre-moi !
Sauve mon âme de ces méchants !
14
Par ta puissance, ô, mon Seigneur, protège-moi contre ces
hommes 246 !
Ils sont esclaves de cette vie, les joies du monde, voilà leur
part 247,
Car tu les combles de tous tes biens 248.
Ils s’en repaissent, eux et leurs fils,
Et ils les laissent aux descendants 249.
Moi, par ta grâce, justifié 250, je vois ta face ;
15

À mon réveil, de ton visage, à satiété, je jouirai 251.

Psaume 18
1
Au chef de chœur ; de David, serviteur du Seigneur.
Il dédia au Seigneur les paroles de ce cantique
le jour où le Seigneur l’a délivré du pouvoir
de tous ses ennemis et de la main de Saül.
2
Je t’aime, ô Éternel, ma force !
3
Le Seigneur est ma forteresse, mon rocher, mon libérateur.
Il est mon Dieu, le roc solide sur lequel je peux m’appuyer.
Il est mon Sauveur tout-puissant 252, mon rempart et mon
bouclier 253.
4
Dès que j’ai loué le Seigneur 254, j’ai vaincu tous mes
ennemis 255.
5
Les flots de la mort et ses vagues m’enveloppaient de tous
côtés 256,
Les torrents sournois de l’abîme m’avaient surpris et terrifié
257
,
6
Le séjour des morts m’entourait de ses liens ;
J’avais devant moi, déjà, les filets de la mort.
7
J’invoquai Dieu dans ma détresse, vers lui j’ai lancé mon
appel.
Mon cri parvint à ses oreilles, dans son temple, il m’a
entendu.
8
Soudain, la terre oscille et tremble,
Ses fondements sont ébranlés 258 et secoués par sa colère.
9
Fumées et tourbillons de flammes jaillissent hors de ses
narines,
Sa bouche lance des éclairs et des charbons incandescents.
10
Il descend, et les cieux s’inclinent, l’obscurité est à ses
pieds.
11
Un chérubin est sa monture, il vole sur l’aile du vent.
12
Il s’enveloppe de ténèbres 259 et se cache dans leurs replis,
Dans l’obscurité de la pluie 260 et dans des nuages opaques.
13
Devant l’éclat de sa présence, s’allument de brillants
éclairs 261,
Ses nuées viennent et déferlent, lançant grêle et gerbes de
feu 262.
14
Au ciel, déchaînant la tempête, la foudre de Dieu retentit,
La voix du Dieu très-haut résonne parmi la grêle et dans le
feu.
15
Soudain, il décoche ses flèches pour disperser mes
ennemis.
Au milieu d’un terrible orage, l’ennemi fuit de tous côtés.
16
Alors, les fonds des eaux paraissent 263, ceux de la terre
sont à nu 264,
Seigneur, à ta voix menaçante, au souffle de ton ouragan.
17
Du ciel, sa main vient pour me prendre,
Me retirer des grandes eaux 265,
18
M’arracher à mes adversaires 266, à mes rivaux plus forts
que moi.
19
Ils m’attendaient au jour néfaste 267, mais le Seigneur fut
mon appui.
20
Il m’a délivré de l’angoisse 268, il m’a sauvé car il m’aimait
269
.
21
Oui, le Seigneur a bien voulu me traiter selon sa justice,
Il a vu que mes mains sont pures, le Seigneur m’a
récompensé.
22
Car, à ses voies, je suis fidèle, je ne délaisse pas mon Dieu
270
.
23
Ses lois sont toujours sous mes yeux, je n’écarte pas ses
statuts 271.
24
Envers lui, je suis sans reproche, je me suis gardé du
péché 272.
25
Le Seigneur a vu ma droiture, mes mains pures devant
ses yeux.
26
Au fidèle, à celui qui t’aime, tu témoignes tout ton amour.
À tes amis droits et sincères, tu offres ta sincérité 273.
27
Pour les cœurs aux intentions pures, tu es loyal et
transparent.
Mais à l’homme aux pensées perverses, tu lui rends sa
perversité 274.
28
Car tu sauves ceux qui sont humbles 275,
Tu abaisses les yeux hautains.
29
Celui qui fait briller ma lampe 276,
C’est le Seigneur, c’est toi, mon Dieu.
Tu fais resplendir mes ténèbres, scintiller mon obscurité.
30
Avec toi, je me précipite sur une troupe bien armée,
Par toi, je franchis des murailles.
31
Les voies de Dieu sont sans reproche,
Et sa parole est infaillible comme un métal passé au feu.
Ceux qui le prennent pour refuge trouvent en lui un
bouclier.
32
Qui est Dieu, sinon le Seigneur ? Qui est un Roc ? C’est
notre Dieu !
33
Dieu me remplit de sa vaillance 277, il me trace un chemin
parfait 278.
34
Par lui, je cours comme une biche 279, j’accède à des lieux
élevés 280.
35
Il dresse mes mains pour combattre,
Mes bras pour bander l’arc de bronze.
36
Ton bouclier est ma victoire, ta droite est là qui me
soutient.
Je suis fort par ta bienveillance 281.
37
Avec toi, sûrement, j’avance 282, mes jambes ne fléchissent
pas 283.
38
Je pourchasse mes adversaires, je les rattrape et les
détruis.
39
Je frappe : aucun ne se relève, ils sont étendus sous mes
pieds.
40
C’est toi qui me ceins de puissance, tu fais plier mes
agresseurs.
41
Tu mets mes ennemis en fuite 284, ceux qui m’en veulent
sont perdus.
42
Ils crient, mais n’ont point de Sauveur ;
Le Seigneur ne leur répond pas 285.
43
Je les broie, les réduis en poudre,
Je les balaie comme la boue 286.
44
En face d’un peuple en révolte,
C’est toi qui me fais triompher 287,
Tu m’établis chef des nations,
Des inconnus me sont soumis 288.
45
Au premier mot, ils m’obéissent 289,
Des étrangers forment ma cour ;
46
Les fils de l’étranger me flattent 290,
Quittant tout tremblants leurs bastions 291.
47
Dieu est vivant !
À lui la gloire et que mon rocher soit béni !
Que mon Sauveur soit exalté !
48
Ce Dieu m’accorde ma revanche,
Il soumet à mon joug des peuples.
49
Des ennemis, tu me délivres,
Tu me sauves des agresseurs 292,
Tu m’arraches aux violents.
50
Aussi je publie tes louanges,
Ô Seigneur, parmi les nations,
Et je veux célébrer ton nom.
Tu multiplies les délivrances 293
51

Et les victoires de ton roi.


Tu témoignes ta bienveillance 294
À celui qui t’est consacré 295,
À David et sa descendance,
Pour toujours, pour l’éternité.

Psaume 19
1
Au chef de chœur. Cantique de David.
2
Les cieux magnifient la gloire 296 du Dieu fort (du Créateur).
L’œuvre de ses mains éclate partout dans le firmament 297.
3
La connaissance en ruisselle d’un jour jusqu’à l’autre jour
298
.
La nuit à la nuit révèle ce qu’elle a appris (de lui) 299.
4
Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont point des discours
300
,
Ni des voix qu’on puisse entendre 301.
5
Pourtant, leur rythme est perçu jusqu’aux confins de la
terre 302
Et leurs accents harmonieux résonnent dans l’univers 303.
Là où Dieu dresse une tente d’où s’élance le soleil
6
Pareil à un jeune époux qui sort, joyeux, de sa chambre,
À un champion qui s’avance, heureux de prendre la course
304
.
7
Tout à l’orient, il se lève,
Et sa course se prolonge jusqu’au seuil de l’horizon.
Il n’est rien qui se dérobe à l’ardeur de ses rayons.
8
La loi de Dieu est parfaite 305, elle restaure notre âme 306.
Son témoignage est certain 307, il instruit les ignorants 308.
9
Ses ordonnances sont justes 309, elles font la joie du cœur ;
Et ses ordres sont limpides, ils font briller le regard 310.
10
La crainte de Dieu est pure, elle subsiste à jamais.
Les décrets de Dieu sont fermes, ils sont justes tous
ensemble 311.
11
Ils sont bien plus désirables que beaucoup de lingots d’or
312
.
Et beaucoup plus savoureux que le miel, le miel nouveau 313
!
12
Ton serviteur s’en pénètre, il en reçoit instruction 314.
Il veut les mettre en pratique, il y trouve un grand profit 315.
13
Qui reconnaît ses faux pas 316 ?
De mes fautes inconscientes et cachées, acquitte-moi 317.
14
Mets aussi ton serviteur à l’abri des orgueilleux,
Qu’ils n’aient sur moi pas d’emprise 318.
Alors, je serai intègre 319, innocent de grands péchés 320.
15
Veuille agréer mes paroles,
Reçois favorablement les sentiments de mon cœur 321,
Ô Éternel, mon rocher, Seigneur, mon libérateur.
Psaume 20
1
Au chef de chœur. Cantique de David.
2
Que l’Éternel t’exauce quand tu es en danger 322,
Et que ta forteresse 323 soit le nom de ton Dieu,
Ce nom : Dieu de Jacob.
3
Que, de son sanctuaire, il t’envoie du secours,
Et que, depuis Sion 324, il t’offre son soutien.
4
Qu’il garde en sa mémoire tes offrandes, tes dons,
Et que tes holocaustes soient agréés par lui 325.
5
Ce que ton cœur souhaite, puisse-t-il l’accorder !
Et ce que tu projettes, qu’il veuille l’accomplir 326 !
6
Pour fêter ta victoire 327, nous chanterons de joie,
Déployant nos bannières 328 au nom de notre Dieu.
Que le Seigneur exauce pleinement tous tes vœux !
7
Je le sais, à cette heure : Dieu soutient son Messie,
8
Il exauce ses vœux de sa sainte demeure
Par le secours puissant de son bras qui délivre 329.
Aux uns, les chars de guerre 330, aux autres, les chevaux.
Nous, notre confiance est dans le nom de Dieu,
Nous nous en souvenons.
9
Ils fléchissent, ils tombent,
Et nous restons debout 331.
10
Oui, donne la victoire à notre roi, Seigneur,
Et veuille le sauver !
Réponds-nous et exauce lorsque nous t’invoquons !
Psaume 21
1
Au chef de chœur. Cantique de David.
2
Seigneur, le roi se réjouit de ta (grande) puissance ;
Devant ton œuvre de salut, il exulte de joie.
3
Tu as pleinement satisfait le désir de son cœur,
Tu ne lui as pas refusé ce qu’il te demandait 332.
4
Tu as prévenu ses souhaits 333 par des bénédictions 334.
Sur sa tête, tu as posé une couronne d’or.
5
Il t’avait demandé la vie, tu la lui as donnée
Et tu vas prolonger ses jours jusqu’en l’éternité.
6
Par ta victoire et ton appui, sa gloire s’est accrue 335,
Grâce à toi, il est revêtu de splendeur et d’honneur 336.
7
Tu fais de lui la source de bénédictions éternelles 337.
Tu combles son bonheur par la clarté de ta présence 338.
8
Car le roi met sa confiance en l’Éternel, son Dieu 339,
Protégé par sa bienveillance, il ne chancelle pas 340.
9
Tu vas frapper tes ennemis, atteindre tes rivaux 341.
10
Ils seront dans une fournaise quand tu apparaîtras.
Dans sa colère, le Seigneur les consumera tous.
11
Tu extirperas de la terre les fils de leurs enfants.
Tu vas rayer leur descendance d’entre les fils d’Adam.
12
Ils ont conçu des plans perfides 342, ils seront impuissants
343
!
13
Tu les réduis à la déroute 344,
Et tu vises leur cœur 345, ton arc les atteindra.
14
Triomphe, Seigneur, par ta force 346 ! Par nos chants et
nos hymnes,
Nous célébrerons ta vaillance, nous louerons tes hauts faits.

Psaume 22
1
Au chef de chœur. Psaume de David. Sur l’air de « Biche de
l’aurore ».
2
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Que tu es loin 347 ! Sourd à tous mes gémissements,
Pourquoi, mon Dieu, ne viens-tu pas me secourir ?
3
Pendant le jour, j’appelle : tu ne réponds pas.
Je crie, la nuit, sans trouver le moindre répit 348.
4
N’es-tu pas saint, toi qui règnes en ton sanctuaire
Environné de la louange d’Israël 349 ?
5
En toi aussi, nos pères ont mis leur confiance.
Tu as été celui qui les a délivrés.
6
Ils ont crié vers toi, ils ont été sauvés,
Ils ont compté sur toi : aucun ne fut déçu.
7
Cependant moi, je suis un ver et non un homme,
La dérision, l’opprobre des humains 350,
Le méprisé, rejeté par le peuple 351.
8
Lorsqu’on me voit, on se moque de moi.
On fait la moue 352 en secouant la tête :
9
« Fie-toi à Dieu, compte sur le Seigneur 353 !
Que celui-ci le libère et le sauve puisqu’il est son ami 354 ».
10
Oui, c’est bien toi qui, depuis ma naissance, m’as protégé.
Tu m’as mis en sécurité près de ma mère, tout contre sa
poitrine.
11
Dès mon jeune âge, j’ai été placé sous ta garde 355
Et depuis ma naissance, tu es mon Dieu.
12
Ne reste pas si loin de moi, car l’angoisse m’étreint 356,
Et personne ne vient pour m’aider ou me secourir.
13
De nombreux taureaux m’environnent.
Les fortes bêtes de Basan sont tout autour de moi 357.
14
Ils ouvrent largement leurs mufles contre moi,
Ils sont comme un lion qui déchire et rugit.
15
Je suis comme une eau qui s’écoule, tous mes os se sont
disjoints.
Mon cœur est pareil à la cire, on dirait qu’il se fond en moi.
16
Ma force est desséchée comme un tesson d’argile 358,
Ma langue colle à mon palais,
Tu me fais retourner à la poussière de la mort 359.
17
Des hordes de chiens m’environnent,
La meute des méchants m’assaille 360.
Ils ont percé mes mains, mes pieds,
18
Je pourrais compter tous mes os ; ils me regardent, ils me
toisent 361,
19
Ils se partagent mes habits et tirent au sort ma tunique.
20
Mais toi, Seigneur, ne reste pas si loin ! Viens vite à mon
secours !
21
Sauve ma vie, arrache-la au glaive !
Protège-moi de la fureur des chiens !
22
Délivre-moi du lion, de sa gueule !
Préserve-moi des cornes des taureaux !
Oui, tu m’as répondu !
23
Je dirai à mes frères la gloire de ton nom,
Je te célébrerai dans la grande assemblée.
24
Vous tous qui craignez Dieu 362, célébrez-le !
Descendants de Jacob, honorez-le ! Descendants d’Israël,
vénérez-le 363 !
25
Il n’a pas méprisé l’humiliation du pauvre 364, il n’a pas
détourné devant lui son visage 365, mais il a écouté le cri
lancé vers lui.
26
À toi soit ma louange dans la grande assemblée,
J’accomplirai mes vœux devant ceux qui t’adorent.
27
Les malheureux, les humbles sont rassasiés de biens,
Tous ceux qui cherchent Dieu chanteront ses louanges.
Que votre cœur vive à toujours 366 !
28
Aux confins de la terre, on pensera à Dieu.
Tous les peuples du monde se tourneront vers lui 367,
Et toutes les nations viendront se prosterner un jour
devant ta face.
29
Car c’est à l’Éternel qu’appartiendra le règne,
Lui seul dominera sur toutes les nations.
Tous les grands 368 de la terre,
30

Après avoir mangé, ont dû se prosterner.


Ceux qui vont vers la tombe 369
Avec leur vie précaire se courbent devant lui.
31
Mais la postérité 370 servira le Seigneur
Et parlera de lui à la génération qui viendra après elle.
32
Cette postérité publiera sa justice
Et elle annoncera au peuple qui naîtra les hauts faits du
Seigneur 371.

Psaume 23
1
Psaume de David.
L’Éternel est mon Berger !
Je ne manquerai de rien.
2
Il me laisse reposer sur des gazons verdoyants 372.
Il me conduit avec soin tout au long des eaux tranquilles 373.
3
Il restaure la santé et les forces de mon âme 374,
Et, pour l’honneur de son nom 375,
Il me mène pas à pas dans le bon chemin 376.
4
Quand je devrai traverser
La vallée obscure où plane l’ombre de la mort 377,
Je ne craindrai aucun mal
Car tu seras près de moi, ton bâton me guidera,
Ta houlette de berger me rassurera 378 !
5
Pour moi, tu dresses une table au vu de mes ennemis 379,
Tu oins de parfums ma tête et ma coupe est débordante 380.
6
Oui, le bonheur et la grâce me suivront ma vie durant 381
Et je pourrai demeurer 382 dans la maison du Seigneur
Jusqu’à la fin de mes jours 383.

Psaume 24
1
Psaume de David.
La terre et ses richesses 384 sont le bien du Seigneur.
L’univers est à lui, avec ses habitants 385.
2
Il a fondé la terre sur les rives des mers.
Il l’a consolidée 386 au-dessus des cours d’eaux.
3
Qui pourra accéder au mont de l’Éternel 387 ?
Qui pourra habiter 388 dans sa sainte demeure 389 ?
4
L’innocent aux mains nettes et dont le cœur est pur,
Qui n’a pas l’âme encline au mal, aux vanités 390,
Et qui ne jure pas pour tromper son prochain.
5
Il aura l’avantage d’être béni par Dieu 391,
D’être justifié par l’Éternel qui sauve 392.
6
Seigneur, tel est le peuple de ceux qui te recherchent 393,
Qui veulent contempler ta face, ô Seigneur,
Ô toi, Dieu de Jacob.
7
Ô portails, ouvrez-vous, relevez vos frontons 394 !
Ouvrez-vous toutes grandes, portes de l’univers 395
Pour que le Roi de gloire y fasse son entrée !
8
Qui est ce Roi de gloire ? C’est Dieu, notre Seigneur,
Le Dieu fort et vaillant 396, le héros des combats 397.
9
Ô portails, ouvrez-vous, relevez vos frontons !
Ouvrez-vous toutes grandes, portes de l’univers
Pour que le Roi de gloire y fasse son entrée !
10
Qui est ce Roi de gloire ? C’est le Dieu des armées,
Le Dieu de l’univers. C’est lui le Roi de gloire.

Psaume 25
1
De David.
Vers toi, Seigneur, j’élève mes pensées 398.
2
En toi, mon Dieu, j’ai mis ma confiance 399.
Ne permets pas que je sois confondu 400,
Et que mes ennemis puissent se réjouir à mon sujet 401.
3
Jamais, jamais, ceux qui comptent sur toi
Ne seront confondus.
Tous ceux qui t’abandonnent et te sont infidèles
Sans cause ni raison 402,
Ceux-là seront déçus 403.
4
Seigneur, mon Dieu, montre-moi ton chemin,
Enseigne-moi quelle est ta volonté.
5
Fais-moi marcher selon ta vérité 404 et instruis-moi.
Car c’est toi seul, le Dieu de mon salut 405,
Et je m’attends à toi chaque jour, à chaque heure 406.
6
Éternel, souviens-toi de ta miséricorde !
Rappelle-toi ton amitié pour moi 407
Que tu m’as témoignée depuis l’éternité 408.
7
N’évoque plus mes péchés de jeunesse 409, mes révoltes
passées.
Mais souviens-toi de moi selon ta grâce.
Au nom de ta bonté, ne m’oublie pas, Seigneur.
8
Oui, l’Éternel est bon,
C’est pourquoi il indique aux égarés la voie 410.
9
Il sait guider les humbles dans la voie droite,
Il montre aux malheureux 411 le bon chemin.
10
Tous les sentiers de Dieu sont grâce et vérité 412
Pour ceux qui gardent son alliance et ses statuts 413.
11
Pour l’amour de ton nom, Seigneur,
Pardonne mon péché, car il est grand 414.
12
À l’homme qui craint le Seigneur 415,
Dieu montrera la voie qu’il doit choisir,
13
Et il reposera dans le bonheur 416.
Ses descendants prendront possession du pays 417.
14
L’intimité de Dieu est pour ceux qui le craignent 418,
Et son alliance est là pour les instruire 419.
15
Mes yeux sont constamment tournés vers le Seigneur
Car c’est lui qui dégage mes pieds pris au filet.
16
Regarde-moi, Seigneur, et prends pitié de moi,
Car je suis solitaire et malheureux.
17
Mon cœur est angoissé 420,
Délivre-moi de mes tourments.
18
Vois ma misère et ma souffrance
Et pardonne tous mes péchés 421.
19
Oh ! vois combien mes ennemis sont en grand nombre
Et quelle haine violente ils ont pour moi !
20
Garde mon âme, délivre-moi,
Je cherche en toi un sûr refuge,
Ne déçois pas ma confiance 422.
21
Que l’innocence et la droiture me sauvegardent 423
Puisque j’espère, Seigneur, en toi.
22
Rachète, ô Dieu, (ton peuple d’) Israël de tous ses maux
424
.

Psaume 26
1
De David.
Fais-moi justice, ô Éternel, je marche dans l’intégrité 425.
J’ai pris le Seigneur pour appui, je ne faiblirai pas 426.
2
Soumets-moi à ton examen, Seigneur, éprouve-moi 427.
Viens sonder mon cœur, mes pensées 428.
3
J’ai ton amour devant les yeux 429, je marche dans ta
vérité.
4
Je ne vais pas m’asseoir avec les imposteurs 430.
Je ne fréquente pas ceux qui sont hypocrites 431.
5
Je hais la compagnie de ceux qui font le mal 432,
Je ne m’arrête pas auprès des gens pervers 433.
6
C’est dans une eau limpide, qu’en signe d’innocence,
Je laverai mes mains avant de m’approcher de ton autel,
Seigneur 434,
7
Pour faire retentir des accents de louanges
Et conter en détail tes œuvres merveilleuses.
8
Combien j’aime, Seigneur, le lieu de ton séjour 435
Où tu fais resplendir ta gloire.
9
N’entraîne pas mon âme dans le sort des pécheurs 436,
Ne m’ôte pas la vie avec les assassins 437 !
10
Leurs mains ont trempé dans le crime 438, ils se sont laissé
acheter 439.
11
Mais moi, je veux marcher avec intégrité 440. Délivre-moi
dans ta pitié !
12
D’un pas bien résolu 441, je marche sur le droit chemin.
Oui, je veux te bénir, Seigneur, dans les lieux d’assemblée.

Psaume 27
1
De David.
Le Seigneur Dieu est ma lumière et mon salut,
Qui donc aurais-je à craindre ?
Il est le rempart de ma vie,
Qui pourrait m’effrayer 442 ?
2
Quand des méchants s’avancent contre moi 443,
Voulant me déchirer,
Ce seront eux, mes ennemis, mes oppresseurs,
Qui perdront pied et tomberont.
3
Quand une armée viendrait camper pour m’assiéger,
Mon cœur ne craindrait rien.
Quand un combat me serait imposé,
Malgré cela, je resterais plein d’assurance 444.
4
J’ai présenté à l’Éternel un seul souhait,
Je le répète constamment 445 :
Je voudrais habiter dans la maison de l’Éternel
Tous les jours de ma vie,
Pour contempler la beauté du Seigneur 446,
Pour l’admirer dans sa demeure 447.
5
Car il me cache sous sa tente 448 aux jours d’adversité.
Au plus secret du tabernacle, il me tient abrité 449,
Et, sur un rocher, il m’élève 450.
6
Dès à présent 451, je relève la tête 452
Au-dessus de mes ennemis qui sont autour de moi.
J’offrirai, dans son tabernacle, des sacrifices de triomphe 453,
Je chanterai des psaumes 454 à l’Éternel (mon Dieu).
7
Seigneur, écoute mon appel, car je t’invoque.
Fais-moi grâce et réponds-moi 455.
8
Mon cœur m’exhorte de ta part 456
Et me dit : « Recherchez ma face ».
Je cherche ta face, ô Seigneur,
9
Ne la détourne pas de moi !
Ne sois pas irrité contre ton serviteur, ne le repousse pas !
Toi qui m’as secouru 457, ne me délaisse pas !
Ne m’abandonne pas, ô Dieu de mon salut 458 !
10
Car mon père et ma mère peuvent m’abandonner,
Mais le Seigneur est là : il me recueillera 459.
11
Enseigne-moi ta voie, Seigneur, et conduis-moi
Par un sentier uni et droit,
Puisque mes ennemis me guettent 460.
Ne m’abandonne pas au désir de mes adversaires 461
12

Car des témoins menteurs qui respirent la violence 462,


Se dressent contre moi.
Mais, j’en ai l’assurance 463, je verrai la bonté de l’Éternel
13

Au pays des vivants.


14
Attends-toi au Seigneur ! Sois fort !
Que ton cœur s’affermisse ! Compte sur l’Éternel !

Psaume 28
1
De David.
À toi, Seigneur, je fais appel ; toi, mon rocher,
Ne sois pas sourd à ma requête 464. Si tu t’éloignes sans me
répondre, j’irai rejoindre ceux qui descendent dans le
tombeau 465.
2
Entends ma voix qui te supplie quand je t’invoque
En élevant mes mains vers toi au lieu très-saint dans ton
saint temple 466.
3
Ne me joins pas à ces méchants 467,
Qui font le mal 468, parlant de paix à leur prochain,
Avec la haine au fond du cœur 469.
4
Rends-leur, (Seigneur,) selon leurs actes et leurs méfaits 470.
Oh ! traite-les selon l’ouvrage fait par leurs mains.
Retourne-leur ce qu’ils ont fait 471 !
5
Ils ne comprennent ni les actions 472 de l’Éternel,
Ni les ouvrages faits par ses mains. Ils méconnaissent ce
que tu fais.
Mais un jour, Dieu les brisera 473 pour ne jamais les relever
474
.
6
Béni soit Dieu, car il exauce mes cris, mes pleurs.
7
Oui, le Seigneur est mon rempart, mon bouclier.
En lui, mon cœur a mis sa foi 475, et son secours m’est
assuré.
Aussi mon cœur se réjouit et il exulte.
Je lui rends grâce par un cantique que je jouerai.
Je le louerai par mon chant.
8
Dieu est la force de tous les siens et le rempart des
délivrances
Pour son Messie 476.
9
Sauve ton peuple et viens bénir ton héritage,
Sois son Berger et son soutien dès à présent et pour
toujours.

Psaume 29
1
Psaume de David.
Célébrez l’Éternel, vous, fils de Dieu 477.
Rendez à l’Éternel gloire et honneur 478.
2
Rendez hommage au nom glorieux de l’Éternel.
Prosternez-vous, revêtus de splendeur 479, adorez le
Seigneur !
3
La voix de l’Éternel retentit sur les eaux 480,
Le Dieu de majesté fait gronder le tonnerre.
La voix de Dieu domine le bruit des grandes eaux 481.
4
La voix de l’Éternel est une voix puissante,
La voix de l’Éternel, pleine de majesté.
5
La voix de l’Éternel brise les plus grands cèdres,
C’est l’Éternel qui brise les cèdres du Liban.
6
Il fait bondir tout le Liban et le Sirion
Comme bondissent de jeunes buffles.
7
La voix de Dieu lance des flammes étincelantes 482.
8
La voix du Seigneur fait trembler tout le désert,
Le Seigneur fait trembler le désert de Kadès.
9
La voix de l’Éternel fait enfanter les biches 483,
Elle dépouille tous les grands arbres de la forêt 484.
Dans son palais, chacun s’écrie : « Gloire au Seigneur ! »
10
Lors du déluge, Dieu dominait 485 et il siégeait sur son
saint trône.
L’Éternel règne, Roi éternel.
11
L’Éternel donne force et courage à tout son peuple. Il le
bénit.
L’Éternel donne à tout son peuple paix et bonheur.

Psaume 30
1
Cantique pour l’inauguration de la maison de Dieu 486.
Un psaume de David.
2
Je t’exalterai, Seigneur, car tu m’as sauvé en me tirant de
la fosse 487.
Tu n’as pas laissé tous mes adversaires se réjouir à mes
dépens 488.
3
Ô, Seigneur, mon Dieu, j’ai crié vers toi, et tu m’as guéri :
4
Seigneur, du séjour des morts, tu fis remonter mon âme,
Tu m’as rendu à la vie quand j’allais vers le tombeau 489.
5
Chantez au Seigneur 490, vous ses bien-aimés 491 !
Que par vos louanges, son saint nom soit évoqué 492.
6
Son courroux dure un instant, son amour est pour la vie
493
.
Le soir apporte des larmes 494, le matin des cris de joie 495.
7
Pour moi, dans mon insouciance 496, je me disais :
« Tout va bien, je ne tomberai jamais ».
8
Éternel, par ta faveur, j’étais en sécurité,
Établi sur les hauteurs fortifiées de mes montagnes 497.
Mais tu as caché ta face et je fus épouvanté 498,
9
Vers toi, Seigneur, j’ai crié, j’ai demandé grâce à Dieu :
Que te rapporte ma mort 499 ? Si je descends dans la
10 «

fosse,
Ma poussière pourra-t-elle chanter ta louange, publier ta
vérité 500 ?
11
Éternel, exauce-moi, veuille m’accorder ta grâce,
Seigneur, viens à mon secours 501 ».
12
Et tu as changé mon deuil en une danse de joie 502.
Tu as défait mes habits funèbres pour me draper
d’allégresse 503,
Tu m’as ceint de joie 504,
13
Afin que mon cœur te chante et qu’il te loue sans relâche
505
.
Ô Seigneur, mon Dieu, je veux te louer toujours.

Psaume 31
1
Au chef de chœur. Psaume de David.
2
Ô Éternel, j’ai mis en toi mon espérance 506,
Que je ne sois jamais déçu ! Délivre-moi dans ta justice 507,
3
Incline vers moi ton oreille, hâte-toi de me délivrer !
Sois pour moi le rocher solide où je pourrai me réfugier 508 !
Sois une forte citadelle où je trouverai le salut 509 !
4
Oui, tu es pour moi ce rocher, tu es la forte citadelle,
Et, pour la gloire de ton nom, tu me conduis et tu me
guides.
5
Tu me fais échapper au piège 510 que l’on a tendu sous
mes pas,
Puisque tu es mon protecteur 511.
6
Oui, c’est entre tes mains, (Seigneur,) que je dépose mon
esprit 512.
Éternel, tu es mon Sauveur 513, tu es le Dieu de vérité 514.
7
Je déteste ceux qui s’attachent à des idoles de néant 515,
Et je m’en remets au Seigneur.
8
Ton amour me fait jubiler, il me remplit de joie 516.
Puisque tu as vu ma misère 517,
Et que tu as pris connaissance des tourments de mon âme
518
,
9
Tu ne m’as pas abandonné au pouvoir de mes ennemis,
Mais tu as mis mes pas au large 519.
10
Prends pitié de moi, ô Seigneur, car l’angoisse m’étreint,
La douleur a rongé mes yeux, mon âme et tout mon corps
520
.
11
Ma vie se consume en tourments 521, mes années dans les
pleurs 522.
Le péché épuise mes forces 523 et mes os dépérissent 524.
12
Mes ennemis ont fait de moi l’objet de leur risée 525.
Je suis la honte des voisins et l’effroi de mes connaissances
526
.
Ceux qui me croisent en chemin s’écartent loin de moi.
13
Je suis rayé du souvenir 527 comme un mort inconnu.
Je suis comme un objet perdu 528.
14
J’entends toutes les médisances que l’on répand à mon
sujet 529,
La frayeur règne aux alentours 530 :
Ils se concertent contre moi, ils songent à m’ôter la vie.
15
Mais j’ai confiance en toi, Seigneur,
Je dis : « C’est toi qui es mon Dieu ! »
16
Mes destinées sont dans ta main 531, veuille me délivrer,
Seigneur,
De la main de mes ennemis et de (tous) ceux qui me
poursuivent.
17
Fais briller l’éclat de ta face sur moi, ton serviteur 532,
Et sauve-moi dans ton amour !
18
Que je ne sois pas confondu 533, Seigneur, de t’avoir
appelé,
Mais que les méchants soient confus et réduits au silence
Dans le séjour des morts 534.
19
Qu’ils soient muets tous ces menteurs 535 qui médisent du
juste 536
Avec arrogance et dédain, pleins d’orgueil méprisant.
20
Comme elle est grande, la bonté que tu tiens en réserve
Pour ceux qui te respectent,
Pour ceux qui trouvent refuge auprès de toi 537
Au vu de tous les hommes 538 !
21
Sous la protection de ta face 539, tu les mets à l’abri
Loin des machinations des hommes 540.
Tu les préserves dans ta tente 541 des langues de discorde
542
.
22
Béni soit le Seigneur ! Car sa fidélité pour moi
A été merveilleuse 543. (Il m’a placé) dans la ville forte 544.
23
Dans mon effroi, je me disais 545 : « Je suis loin de ses yeux
» 546.
Pourtant tu écoutais mes pleurs quand j’ai crié vers toi.
24
Vous tous qui servez le Seigneur 547, donnez-lui votre
amour.
Le Seigneur garde les croyants et il prend soin des siens.
Mais il punit sévèrement 548 ceux qui sont orgueilleux 549.
25
Soyez forts et prenez courage, vous tous qui espérez en
Dieu.

Psaume 32
1
Méditation de David 550.
Heureux, bienheureux est l’homme dont la faute est
enlevée 551,
Dont le péché est couvert 552.
2
Heureux, bienheureux est l’homme à qui le Seigneur fait
grâce
En oubliant son offense 553 et dont l’esprit est sans fraude 554.
3
Tant que je taisais ma faute, mes membres dépérissaient.
Je me rongeais en moi-même 555, sans arrêt, je gémissais 556.
4
Ta main s’appesantissait sur moi le jour et la nuit,
Ma force se desséchait comme l’herbe en plein été 557.
5
Je t’ai confessé ma faute 558, je n’ai plus caché mes torts 559,
J’ai dit : « J’avouerai à Dieu les péchés que j’ai commis ».
Alors, tu as effacé la peine de mon péché 560.
6
Ainsi, que chaque fidèle 561 te prie au moment voulu 562.
Si les grandes eaux déferlent 563, leurs flots ne l’atteindront
pas 564.
7
Seigneur, tu es mon refuge, tu me gardes de l’angoisse 565.
Tu m’environnes de joie et de chants de délivrance 566.
8
Tu as dit : « Je vais t’instruire 567 et t’indiquer
Le chemin que tu devras emprunter,
Je serai ton conseiller, mes yeux veilleront sur toi 568 ».
9
Ne soyez pas entêtés comme un cheval,
Un mulet dépourvu d’intelligence dont il faut dompter la
fougue
Par la bride et par le mors 569 pour qu’ils ne t’approchent
pas.
10
Nombreuses sont les souffrances qui attendent le
méchant 570,
Mais ceux qui comptent sur Dieu 571 sont entourés de sa
grâce 572.
11
Justes, réjouissez-vous et chantez votre allégresse 573,
Vous qui êtes droits de cœur : le Seigneur soit votre joie 574
!

Psaume 33
1
Vous tous qui êtes justes, acclamez le Seigneur !
Il sied aux hommes droits de louer l’Éternel 575.
2
Célébrez le Seigneur, louez-le sur la harpe ! Jouez-lui sur le
luth 576 !
3
Chantez en son honneur un cantique nouveau 577 !
Jouez de tout votre art ! Sonnez de vos trompettes 578 !
4
Car la parole du Seigneur repose sur la vérité 579,
Son œuvre entière est authentique, empreinte de fidélité 580
;
5
Dieu aime la justice, ainsi que la droiture 581.
La bonté du Seigneur remplit la terre entière 582.
6
À la parole du Seigneur les cieux sont apparus,
Et toute l’armée des étoiles est née du souffle de sa bouche
583
.
7
Il endigue les eaux des mers, il emprisonne l’océan 584.
8
Que l’univers entier révère le Seigneur 585 !
Qu’ils tremblent devant lui 586, les habitants du monde !
9
Car, dès qu’il a parlé, la chose a existé 587.
Dès qu’il a commandé, ce fut réalisé 588.
10
Le Seigneur fait échec aux desseins des nations 589.
Il réduit à néant les vains projets des peuples 590.
11
Le dessein du Seigneur demeure pour toujours 591.
Les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.
12
Heureuse est la nation dont l’Éternel est Dieu,
Le peuple qu’il choisit comme son héritage 592.
13
Du haut de sa demeure, Dieu voit tous les humains 593.
14
De son séjour céleste 594,
Il observe et surveille 595 les habitants du monde.
15
Il a formé leur cœur sur un modèle unique 596,
Et il reste attentif à chacun de leurs actes 597.
16
Le roi n’est pas sauvé 598 par une armée puissante 599,
La force ne saurait délivrer le guerrier 600.
17
Trompeur est le secours du cheval pour sauver 601,
Et toute sa vigueur ne nous délivre pas 602.
18
Mais le Seigneur se penche 603 sur tous ceux qui le
craignent 604,
Qui comptent sur sa grâce 605,
19
Pour délivrer leur âme, l’arracher à la mort
Et pour les faire vivre 606 aux jours de la famine.
20
Notre âme espère en Dieu 607, il est notre secours et notre
bouclier.
21
Notre cœur est en joie, car il nous réjouit,
Et notre confiance est dans son nom très saint 608.
22
Que ta grâce, ô Seigneur, repose sur nous (tous) 609,
Car nous comptons sur toi 610.

Psaume 34
1
Un psaume de David lorsqu’il simula la folie 611
en présence d’Abimélec qui le chassa.
2
Je bénirai sans cesse l’Éternel, le Seigneur,
Et j’aurai sa louange pour toujours dans la bouche.
3
Dans le Seigneur, mon âme mettra toute sa gloire 612.
Qu’ils écoutent, les humbles, et soient remplis de joie 613,
4
Avec moi qu’ils acclament l’Éternel, le Seigneur 614.
Exaltons tous ensemble la gloire de son nom !
5
J’ai cherché le Seigneur, et il m’a répondu.
Oui, il m’a délivré de toutes mes frayeurs.
6
Ceux qui, vers lui, regardent 615 sont rayonnants de joie 616,
Et jamais leur visage ne rougira de honte.
7
Qu’un malheureux appelle 617, le Seigneur l’entendra ;
De toutes ses détresses, il le délivrera 618.
8
L’ange du Seigneur veille autour de ses fidèles 619, prêt à
les dégager 620.
9
Voyez et constatez 621 que le Seigneur est bon.
Oui, bienheureux est l’homme qui s’abandonne à lui 622.
10
Vous qu’il a consacrés 623, craignez donc le Seigneur 624 !
Car aucun bien ne manque 625 à tous ceux qui le craignent
626
.
11
Le lion peut connaître la disette et la faim 627,
Mais ceux qui cherchent Dieu ne manquent d’aucun bien
628
.
12
Mes fils, écoutez-moi, et je vous apprendrai à craindre le
Seigneur.
13
Qui a plaisir à vivre 629 ? Qui voudrait être heureux 630 ?
14
Qu’il surveille sa langue pour ne dire aucun mal,
Qu’il préserve ses lèvres des paroles rusées.
15
Détourne-toi du mal, et pratique le bien,
Cherche et poursuis la paix 631.
16
Les yeux de l’Éternel se tournent vers les justes 632,
Son oreille est tendue pour écouter leurs cris.
17
Mais le Seigneur fait front 633 à ceux qui font le mal,
Pour rayer de la terre même leur souvenir.
18
Lorsque ceux qui sont justes font monter leur appel,
Le Seigneur les entend ; aussi, il les arrache à toutes leurs
angoisses.
19
Car le Seigneur est proche des cœurs découragés 634.
Il sauve ceux qui ont un esprit déprimé 635.
20
Des épreuves nombreuses sont dans le lot du juste 636,
Mais, toujours, le Seigneur vient pour le délivrer 637.
21
Sur chacun de ses membres et de ses os, Dieu veille :
Il ne s’en brise aucun.
22
Le mal tue le méchant 638, les ennemis du juste
Auront leur châtiment 639,
23
Mais le Seigneur rachète l’âme de tous ses serviteurs,
Et ceux qui se confient en lui ne seront jamais condamnés.

Psaume 35
1
De David.
Prends à partie, Seigneur, ceux qui font mon procès 640,
Combats mes assaillants 641 !
2
Saisis le bouclier et revêts ton armure pour venir à mon
aide !
3
Brandis sur eux ta lance avec le javelot 642
Et barre le chemin à mes persécuteurs !
Parle à mon âme et dis : « C’est moi, moi ton Sauveur »,
4
Pour qu’ils soient confondus dans la honte et la crainte 643,
Ceux qui veulent ma mort 644 !
Qu’ils reculent bien loin 645 et rougissent de honte 646,
5
Qu’ils soient comme la balle emportée par le vent
Quand l’ange du Seigneur les mettra en déroute 647 !
6
Que leur chemin soit sombre et leur route glissante 648
Quand l’ange du Seigneur viendra les pourchasser !
7
Ils ont caché sans cause des pièges sous mes pas
Et, sans raison, ils creusent des fosses pour me perdre.
8
Que le malheur s’abatte sur eux à l’improviste 649 !
Que, dans leurs propres pièges, ils puissent s’empêtrer 650 !
Qu’ils tombent dans la fosse qu’ils ont voulu creuser !
9
Et moi, plein d’allégresse, en Dieu, j’exulterai parce qu’il m’a
sauvé.
10
Tout mon être dira 651 : « Qui est semblable à toi, ô
Seigneur Éternel ?
Tu délivres le faible d’un plus puissant que lui,
Le pauvre et l’opprimé de ceux qui les exploitent ».
11
De faux témoins se lèvent 652,
Ils me demandent compte de fautes que j’ignore 653.
12
Ils me rendent le mal pour le bien que j’ai fait.
Je suis abandonné 654.
13
Moi, dans leurs maladies, je me couvrais d’un sac
Et j’humiliais mon âme pour jeûner et prier 655.
Sans fin, j’intercédais 656
14
Comme pour un ami ou pour mon propre frère.
Je marchais lentement, courbé sous la tristesse,
Comme en menant le deuil pour la mort d’une mère.
15
Quand je viens à tomber, tout joyeux, ils s’attroupent 657.
Oui, des gens violents 658 s’attroupent contre moi,
Venant à l’improviste me déchirer sans cesse 659.
16
Avec des hypocrites, des moqueurs parasites,
Ils sont prêts à me mordre 660.
17
Seigneur, jusques à quand pourras-tu voir cela 661 ?
Protège donc mon âme contre leurs violences !
Viens arracher ma vie à ces bêtes féroces 662 !
18
Je te rendrai hommage dans la grande assemblée.
Je te célébrerai avec la foule immense.
19
Que mes ennemis fourbes 663 n’aient plus à se réjouir !
Que ceux qui me détestent, sans motif ni raison,
Ne lancent plus entre eux des regards triomphants 664 !
20
Car ce n’est pas la paix qu’apporte leur parole 665,
Ils ont des propos fourbes et des desseins retors 666
Contre les gens tranquilles.
21
Sur un ton insolent, ils déclarent :
« C’est bien ! Nos yeux le voient 667 ».
22
Éternel, tu le vois 668 ! Ne reste pas muet !
Seigneur, ne te tiens pas si éloigné de moi 669 !
23
Réveille-toi, ô Dieu ! Mets-toi en mouvement !
Viens me rendre justice ! Prends mon procès en mains 670 !
Ô, mon Dieu et mon maître,
24
Viens défendre mon droit ! Ô mon Seigneur, mon Dieu,
Qu’ils ne puissent plus rire ni se moquer de moi !
25
Qu’ils ne puissent plus dire : « Nos désirs sont comblés ! »
Qu’ils ne puissent plus dire : « Nous l’avons avalé 671 ! »
26
Qu’ils soient déshonorés et confus tous ensemble,
Ceux qui se réjouissaient de me voir malheureux !
Qu’ils soient couverts de honte et revêtus d’opprobre,
Ceux qui s’enflaient d’orgueil en triomphant de moi !
27
Ceux qui prennent plaisir à voir mon innocence 672
Se réjouiront alors, et ils crieront de joie
En répétant sans cesse 673 :
« Qu’il est grand le Seigneur,
Lui qui veut le bonheur de son (bon) serviteur ! 674 »
28
Ma langue chantera 675 ta justice, et tous les jours, ta
gloire.

Psaume 36
1
Au chef de chœur, de David, serviteur du Seigneur.
2
La parole criminelle de l’impie m’atteint au cœur 676,
3
Car il n’envisage pas qu’il lui faille craindre Dieu 677.
L’impie a l’œil indulgent pour se regarder lui-même,
Il ne veut pas reconnaître sa faute et la détester 678.
4
Les paroles de sa bouche sont méfait et tromperie 679,
Il repousse la sagesse 680 et renonce à bien agir.
5
Dans le secret, sur sa couche, il médite un mauvais coup
681
.
Il s’engage et puis s’obstine dans une voie sans issue 682 :
Il n’a pas l’horreur du mal 683.
6
Seigneur, ta bonté, ta grâce 684 vont jusqu’au-delà des
cieux 685,
Ta fidélité surpasse les nuages dans les airs 686.
7
Ta justice est aussi ferme que les montagnes de Dieu.
Tes sentences sont profondes comme l’immense océan 687.
Seigneur, tu es secourable à l’homme et à l’animal 688.
8
Ô Dieu, qu’elle est précieuse (pour moi) ta fidélité 689 !
C’est à l’ombre de tes ailes que l’homme trouve un refuge.
9
Il savoure les richesses des festins de ta maison 690.
Au torrent de tes délices, toi, tu étanches sa soif 691.
10
Car la source de la vie, (Seigneur,) c’est (d’être) avec toi
692
.
Lorsque tu nous illumines, nous percevons la lumière 693.
11
À (tous) ceux qui te connaissent, veuille garder ton amour
694
Et ta justice (divine) à ceux qui sont droits de cœur 695 !
12
Que les pieds des orgueilleux ne viennent pas m’écraser
696
,
Que la main des infidèles ne puisse pas m’ébranler 697.
13
Voici, déjà ils succombent, ceux qui pratiquent le mal :
Ils sont renversés, ils tombent, sans pouvoir se relever.

Psaume 37
1
De David.
Ne te fâche pas contre les méchants 698 !
Ne jalouse pas ceux qui font le mal 699 !
2
Car, rapidement, comme l’herbe aux champs,
Ils seront fauchés et se faneront comme le gazon.
3
Mets ta confiance en Dieu, le Seigneur !
Fais ce qui est bien, demeure au pays 700
Et gagne ta vie en sécurité 701.
4
En Dieu, mets ta joie 702
Et il comblera les vœux de ton cœur 703.
5
Remets ton destin aux mains du Seigneur,
Aie confiance en lui 704 et il agira 705.
6
Il fera briller ton droit, ta justice 706, comme la lumière,
Et ta loyauté 707, comme le soleil à son plein midi.
7
Sois calme et confiant devant le Seigneur 708.
Appuie-toi sur lui 709,
Ne t’indigne pas contre ton voisin
Quand il réussit dans ses entreprises 710,
Contre l’intrigant qui mène à leur fin ses mauvais desseins
711
!
8
Laisse la colère, calme ton courroux, ne t’irrite pas 712,
À quoi bon ? Cela t’entraînerait au mal 713.
9
Car les malfaiteurs seront retranchés 714 :
Mais ceux qui s’attendent au Seigneur, ceux-là 715
Auront le pays comme possession 716.
10
Encore peu de temps et l’impie n’est plus.
Tu cherches sa place 717 : il a disparu.
11
Mais les débonnaires héritent la terre 718
Et ils jouiront d’une paix profonde 719.
12
Le méchant complote pour ruiner le juste,
Il cherche à le mordre.
13
Le Seigneur s’en moque,
Car il voit venir son jour (fatidique) 720.
14
Ceux qui sont rebelles ont tiré l’épée,
Ils ont tendu l’arc pour frapper le pauvre et le malheureux
Et pour égorger ceux qui marchent droit.
15
Leur épée pénètre dans leur propre cœur ;
Leurs arcs sont brisés.
16
L’avoir bien modeste 721 de ceux qui sont justes
Est bien préférable aux grandes richesses de nombreux
méchants 722.
17
Car, si leur puissance, un jour, est brisée,
Le Seigneur demeure le soutien des justes.
18
Il connaît la vie des hommes de bien 723,
Et leur héritage demeure à jamais.
19
Ils ne seront pas pris au dépourvu 724 au temps du
malheur.
Ils sont rassasiés aux jours de famine.
20
Les méchants périssent et les adversaires de (notre)
Seigneur,
Tel l’éclat des prés 725, s’évanouiront,
Comme une fumée, ils disparaîtront.
21
Le méchant emprunte, mais il ne rend pas ;
Le juste a pitié, il partage et donne 726.
22
Ceux que Dieu bénit héritent la terre,
Mais ceux qu’il maudit seront retranchés 727.
23
C’est par l’Éternel que les pas d’un homme seront
affermis,
Dieu lui montrera la voie qui lui plaît 728.
24
S’il vient à tomber, il n’est pas question qu’il soit rejeté 729
Car Dieu le soutient et lui prend la main.
25
J’étais un enfant et me voilà vieux,
Jamais je n’ai vu un homme de bien être abandonné,
Ni ses descendants mendier leur pain.
26
Tout au long des jours, il use de grâce, et il prête (aux
autres).
Ses enfants seront en bénédiction 730.
27
Évite le mal, accomplis le bien,
Ainsi ta demeure sera permanente 731.
28
Car le Seigneur aime tout ce qui est droit 732,
Et ceux qui le servent 733 ne seront jamais délaissés par lui.
Il les gardera éternellement 734,
Mais la descendance de gens malfaisants sera retranchée
735
;
29
Tandis que les justes auront le pays comme possession.
Ils l’habiteront éternellement.
30
La bouche des justes parle de sagesse 736
Et leur langue énonce des sentences vraies 737.
31
La loi de leur Dieu, gravée dans leur cœur,
Rendra leurs pas fermes 738.
32
L’impie fait le guet, il épie le juste pour le mettre à mort.
33
Jamais, le Seigneur ne le livrera aux mains des méchants.
Il ne permet pas qu’il soit condamné quand il est jugé 739.
34
Attends le Seigneur et suis son chemin 740 :
Il t’élèvera à la possession de tout le pays 741.
Tu verras comment tous les malfaisants seront retranchés.
35
J’ai vu le méchant, terrible et puissant 742,
Croître comme un cèdre 743 large et verdoyant.
36
Mais il a passé 744 : voici qu’il n’est plus.
Partout j’ai cherché sans le retrouver.
37
Garde l’innocence, observe le juste 745,
Car l’homme de paix a un avenir 746.
38
Mais les transgresseurs,
Ceux qui se révoltent, sont détruits ensemble,
Leur postérité sera retranchée.
39
Le salut des justes vient de l’Éternel
Car il est leur force et leur forteresse.
Au temps de l’angoisse, l’Éternel les aide
40
Et il les délivre de tous les méchants.
Il les sauvera, car ils ont cherché leur refuge en lui.

Psaume 38
1
Un psaume de David pour se souvenir.
2
Seigneur, ne me punis pas malgré ta colère 747.
Seigneur, ne me châtie pas 748 malgré ton courroux !
3
Car tes flèches m’ont atteint 749, ta main s’est posée sur moi
750
:
4
Je souffre dans tout mon corps par l’effet de ta colère 751.
Rien n’est sain dans tous mes membres à cause de mon
péché 752.
5
Mes iniquités s’élèvent bien au-dessus de ma tête 753,
Elles sont un lourd fardeau qui m’accable et qui m’écrase 754.
6
Mes plaies infectées suppurent 755 par l’effet de ma folie 756.
7
Courbé, triste et abattu, je me traîne tout le jour 757,
8
J’ai les reins tout enflammés 758, rien n’est plus intact en
moi.
9
Je suis à bout, tout brisé,
J’ai le cœur en désarroi 759, je hurle ma plainte.
10
Ô Seigneur, tous mes désirs sont étalés sous tes yeux,
Pas un seul de mes soupirs n’est caché pour toi.
11
Mon cœur bat violemment 760 et ma vigueur
m’abandonne,
Et la clarté de mes yeux n’est même plus avec moi.
12
Ma plaie éloigne de moi mes amis, mes compagnons,
Ceux qui me sont les plus proches restent à l’écart.
13
Tous ceux qui traquent mon âme m’ont tendu des pièges,
Ils s’acharnent à ma perte. Ils me menacent de mort.
Ils méditent tout le jour leurs machinations perfides 761.
14
Pourtant, moi je fais le sourd et je n’entends rien ;
Je reste comme un muet, sans ouvrir la bouche.
15
Je suis pareil à celui qui ne comprend pas
Et ne peut rien répliquer.
16
Car c’est en toi seul, Seigneur, que j’ai mis ma confiance 762.
C’est toi seul qui répondras, ô Seigneur, mon Dieu.
17
Je dis : « Qu’ils ne puissent pas rire
Ou triompher de moi 763 en me voyant chanceler 764 ».
18
Oui, je suis près de tomber 765, ma douleur est toujours là,
19
Car je reconnais ma faute 766, je m’effraie de mon péché 767.
20
Ceux qui sont mes ennemis sont pleins de vie, pleins de
force 768.
Nombreux sont mes adversaires qui me haïssent sans
cause 769.
21
Pour le bien que j’accomplis, ils me font du mal.
Ils se font mes ennemis puisque je poursuis le bien 770.
22
Seigneur, ne me laisse pas ! Mon Dieu, ne t’éloigne pas !
23
Viens en hâte à mon secours, toi mon maître et mon
Sauveur !
Psaume 39
1
Au chef de chœur, à Jéduthun. Psaume de David.
2
Je m’étais dit 771 : « Je garderai le bon chemin 772
Sans laisser s’égarer ma langue 773.
Je mettrai un frein à ma bouche 774
Tant que des méchants seront là 775 ».
3
Je me suis imposé silence, je me suis tu tant que j’ai pu 776,
Mais je n’étais pas plus heureux 777, ma douleur s’est
exaspérée 778.
4
Mon cœur brûlait dans ma poitrine, ma pensée
s’embrasait en moi.
Obsédé par ce feu ardent 779, les mots sont venus sur ma
langue 780 :
5
« Seigneur, fais-moi savoir ma fin 781 et la mesure de mes
jours,
Afin que je me rende compte à quel point ma vie est
éphémère 782.
6
Voici, mes jours sont limités, leur longueur n’est que d’une
main 783.
En comparaison avec toi, ma vie est pareille au néant 784.
Tout homme debout n’est qu’un souffle 785 ».
7
Oui, chacun passe comme une ombre 786.
C’est bien en vain que l’on s’agite 787.
Et les richesses qu’on entasse,
Sait-on qui les recueillera ?
8
Dès lors, Seigneur, que dois-je attendre ?
Mon espérance est toute en toi 788,
9
De tous mes péchés, sauve-moi 789 !
(Seigneur,) ne m’abandonne pas aux outrages des insensés
790
!
10
Voici que je reste muet et que je n’ouvre plus la bouche,
Parce que c’est toi qui agis 791.
Ah ! détourne de moi tes coups 792,
11

Autrement je succomberai sous les attaques de ta main 793.


12
Lorsque tu punis les péchés, (Seigneur,) tu corriges les
hommes 794,
Et tu détruis comme la teigne
Leurs désirs les plus précieux 795.
Tous les hommes ne sont qu’un souffle 796.
13
Seigneur, écoute ma prière et prête l’oreille à mon cri !
Ne reste pas sourd à mes larmes,
Car je suis, chez toi, comme un hôte,
Un étranger, un voyageur 797, comme l’ont été mes
ancêtres.
14
Détourne de moi ton regard ! Laisse-moi un peu de répit !
Pour que je puisse respirer avant de partir pour jamais 798.

Psaume 40
1
Au chef de chœur. Psaume de David.
2
J’ai mis tout mon espoir 799 dans le Seigneur, mon Dieu.
Il s’est penché vers moi, il a prêté l’oreille à ma supplication.
3
Il m’a fait remonter 800
Du puits de perdition 801 plein de boue et de fange.
Il m’a remis debout 802 sur un rocher solide : mes pas sont
affermis.
4
Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau 803,
Un hymne de louanges en l’honneur du Seigneur.
Beaucoup s’en aperçoivent 804
Et, pénétrés de crainte, ils se confient en Dieu.
5
Heureux, oui, heureux l’homme, qui fait confiance à Dieu
805
Et ne se tourne pas vers les gens orgueilleux
Qui prônent le mensonge 806.
6
Ô Éternel, mon Dieu, tu accomplis pour nous
Des œuvres merveilleuses,
Tu as multiplié tes desseins bienveillants.
Qui est semblable à toi 807 ?
Je voudrais publier 808, annoncer tes merveilles,
Elles sont trop nombreuses pour être énumérées 809.
7
Tu ne prends nul plaisir à l’offrande, aux victimes 810,
Tu m’as ouvert l’oreille 811,
Tu n’as pas exigé (de nous) des holocaustes
Ou bien des sacrifices expiant le péché.
8
Alors, j’ai dit : « Voici, je viens, je me présente
– Dans le rouleau du livre, il est question de moi 812 –
9
Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu 813,
Et ta loi est gravée tout au fond de mon cœur 814 ».
10
À la grande assemblée, j’annonce ta justice 815 :
C’est la bonne nouvelle que mes lèvres proclament 816 ;
Je ne les ferme pas, Seigneur, tu le sais bien ;
11
Je n’ai pas fait silence
En secret dans mon cœur sur ta justice 817.
J’ai proclamé bien haut que tu étais fidèle et que tu m’as
sauvé 818,
Sans rien dissimuler de ta miséricorde et de ta vérité 819
Dans la grande assemblée.
12
Et toi, Seigneur, mon Dieu,
Tu ne retiendras pas loin de moi ta tendresse 820.
C’est ta miséricorde et ta fidélité qui veilleront sur moi 821.
13
Car des maux innombrables m’environnent partout,
Mes péchés m’ont atteint 822, je ne peux plus les voir 823,
Ils surpassent en nombre les cheveux de ma tête,
Le courage me manque.
14
Ô Seigneur, s’il te plaît, viens donc me délivrer !
Viens vite à mon secours !
15
Qu’ils soient tous confondus, qu’ils soient couverts de
honte
Ceux qui cherchent ma mort !
Qu’ils soient déshonorés et battent en retraite 824,
Ceux qui veulent ma perte 825 !
Qu’ils soient dans la stupeur 826 sous l’effet de la honte 827,
16

Ceux qui disent de moi : « Ah ah ! Bien fait pour lui ! »


17
Qu’ils soient dans l’allégresse,
Qu’en toi ils se réjouissent, tous ceux qui te recherchent !
S’ils aiment ton salut, qu’ils redisent sans cesse 828 :
« Qu’il est grand, le Seigneur 829 ! »
18
Moi, pauvre et misérable,
Je sais que le Seigneur s’occupera de moi 830.
C’est toi qui es mon aide et mon libérateur !
Mon Dieu, ne tarde pas !

Psaume 41
1
Au chef de chœur. Psaume de David.
2
Bienheureux est celui qui s’intéresse au pauvre 831.
Quand survient un malheur, le Seigneur le délivre 832,
3
Le Seigneur le protège, il l’aidera à vivre 833
Et le rendra heureux ici-bas sur la terre,
Tu ne le livres pas aux désirs insatiables de tous ses
ennemis 834.
4
Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrances.
Quand il est malade 835, tu lui refais sa couche 836.
5
J’ai dit : « Pitié, Seigneur ! Par grâce, guéris-moi !
J’ai péché contre toi ».
6
Mes adversaires parlent méchamment contre moi 837 :
« Quand donc va-t-il mourir ? Quand périra son nom ? 838 »
7
L’un d’eux vient-il me voir, il se met à mentir 839 :
Son cœur emmagasine des sujets de médire 840,
Et, dès qu’il est dehors, il parle pour me nuire 841.
8
Tous unis contre moi,
Mes ennemis chuchotent, ne pensant qu’à ma perte 842 :
9
« C’est un mal incurable qui s’acharne après lui 843,
Celui qui est couché ne se relève plus » 844.
10
Oui, mon ami intime
À qui je me fiais 845, qui partageait mon pain,
Lui aussi me trahit, me donne un coup de pied.
11
Mais toi, du moins, Seigneur, dans ta grâce, aide-moi
Et viens me relever, pour que j’aie ma revanche 846.
12
À ceci, je saurai que tu veux bien de moi 847 :
Si tu ne laisses pas l’ennemi triompher 848.
13
Car je suis innocent, aussi tu me soutiens 849,
Tu me fais subsister devant toi pour toujours 850.
14
Béni soit le Seigneur, le (grand) Dieu d’Israël,
Depuis l’éternité jusqu’à l’éternité,
Ainsi soit-il ! Amen !
:::::

Les Psaumes
Deuxième recueil
Psaume 42
1
Au chef de chœur. Poème didactique des fils de Koré.
2
Comme un cerf qui languit 851 après les courants d’eau,
Ainsi languit mon âme après toi, ô (mon) Dieu 852.
3
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu fort et vivant.
Quand donc pourrai-je entrer, paraître devant Dieu 853 ?
4
Mes larmes sont le pain 854 de mes jours et mes nuits.
Sans cesse, on me répète : « Où donc est-il, ton Dieu ? »
5
Je suis ému aux larmes, lorsque je me souviens 855
Du temps où je marchais, entouré de la foule 856,
Vers la maison de Dieu 857, avec des cris de joie
Et des actions de grâces de tout un peuple en fête 858.
6
Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue 859 ?
Pourquoi te replier sur toi-même et gémir 860 ?
Mets ton espoir en Dieu 861 :
Je le louerai encore 862, car il est mon Sauveur 863.
7
Mon âme est abattue 864. Ô mon Dieu, c’est pourquoi
Du pays du Jourdain 865, des cimes de l’Hermon,
Et du mont de Misar 866, je me souviens de toi.
8
S’appelant l’une l’autre,
Les vagues se répondent 867 quand mugit la tempête.
Au bruit de tes cascades 868, tous tes flots et tes lames
Ont déferlé sur moi.
9
(Pourtant,) pendant le jour, Dieu m’accordait sa grâce 869,
Et je passais la nuit à chanter ses louanges 870.
J’adressais ma prière au Dieu qui est ma vie 871.
10
Je veux dire à ce Dieu qui seul est mon rocher 872 :
« Pourquoi donc m’oublies-tu ?
Pourquoi dois-je marcher sombre et dans la tristesse 873,
Pressé par l’ennemi ? 874 »
11
Mes membres sont meurtris 875, mes ennemis m’insultent,
Sans cesse, ils me demandent 876 : « Où donc est-il, ton Dieu

12
Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue, ?
Pourquoi te replier sur toi-même et gémir ?
Mets ton espoir en Dieu !
Je le louerai encore, car il est mon Sauveur,
(Mon secours) et mon Dieu 877.

Psaume 43
1
Fais moi justice, ô Dieu,
Et prends en main ma cause 878
Contre un peuple sans foi 879.
Délivre-moi de ceux qui sont méchants et faux 880 !
2
Toi qui es mon refuge 881,
Pourquoi m’as-tu banni 882 ?
Pourquoi dois-je marcher
Sombre et dans la tristesse 883,
Pressé par l’ennemi 884 ?
3
Envoie donc ta lumière,
Fais voir ta vérité,
Pour qu’elles soient mes guides 885
Et qu’elles me conduisent
Vers ta sainte montagne 886,
Jusqu’à tes tabernacles.
4
Je voudrais revenir 887 jusqu’à l’autel de Dieu,
Vers le Dieu de ma joie et de mon allégresse 888.
Je voudrais te louer aux accents des cithares 889,
Ô Dieu : tu es mon Dieu !
5
Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue ?
Pourquoi te replier sur toi-même et gémir ?
Mets ton espoir en Dieu : je le louerai encore,
Car il est mon Sauveur, (mon secours) et mon Dieu 890.

Psaume 44
1
Au chef de chœur. Un poème didactique 891 des fils de Koré.
2
Ô Dieu, nous avons entendu, nos pères nous ont raconté
Quels exploits tu as accomplis 892 autrefois, de leur temps :
3
Ta main a chassé des nations 893 et tu as implanté nos
pères ;
Pour qu’ils aient l’espace voulu 894, tu as dépossédé des
peuples 895.
4
Ce n’est pas grâce à leur épée qu’ils ont occupé cette terre
896
Ni par la force de leurs bras qu’ils ont remporté la victoire.
C’est ta main droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ta face
897
(Qui leur a donné tout cela), c’est parce que tu les aimais 898.
5
C’est toi, ô Dieu, qui es mon roi et qui fais triompher Jacob
899
.
6
Par toi, nous chassons l’ennemi 900, par ton nom, nous
foulons aux pieds ceux qui s’élèvent contre nous 901.
7
Je n’ai pas compté sur mon arc 902, mon glaive ne me
sauve pas 903,
8
C’est toi qui nous fais remporter la victoire sur l’adversaire,
C’est toi qui as couvert de honte 904 ceux qui nous
haïssaient.
9
Tous les jours, nous avons chanté les louanges de notre
Dieu 905,
Nous voulons célébrer son nom pendant toute l’éternité 906.
10
Pourtant, tu nous as rejetés et tu nous as couverts de
honte 907.
Tu as cessé d’accompagner nos armées au combat 908 !
11
Tu nous as fait tourner le dos 909 devant ceux qui nous
attaquaient.
L’ennemi nous a dépouillés, il a pillé nos biens 910.
12
Tu as fait de nous une troupe destinée à la boucherie 911,
Et tu nous as disséminés parmi les étrangers.
13
Oui, tu vends ton peuple aux enchères pour une somme
dérisoire 912,
Tu n’as pas majoré son prix, tu ne l’estimes pas 913.
14
Tu nous as livrés à l’opprobre parmi tous nos voisins.
Notre entourage nous accable de sarcasme et de raillerie.
15
Tu as fait de nous la risée, la fable des païens !
En nous voyant, les étrangers hochent la tête en ricanant
914
.
16
Tout le jour, je suis humilié, ma honte est toujours devant
moi 915,
La confusion couvre mon front
17
Quand j’entends les propos blessants 916,
Les blasphèmes de l’ennemi, de celui qui veut se venger 917.
18
Tout cela nous est arrivé sans que nous t’ayons oublié
Et sans que nous ayons violé ton alliance avec nous 918.
19
Notre cœur ne s’est pas repris,
Nous n’avons pas rétrogradé 919, nos pas n’ont pas quitté ta
voie 920.
20
Pourtant, tu nous as refoulés 921 là où demeurent les
chacals 922,
Tu nous couvres d’obscurité, de ténèbres mortelles.
21
Si nous avions mis en oubli le nom de notre Dieu,
Si nous avions tendu nos mains vers un dieu étranger,
22
Dieu ne l’aurait-il pas appris 923, lui qui connaît le fond des
cœurs 924 ?
23
À cause de toi, chaque jour, nous sommes massacrés
Et l’on nous traite sans arrêt comme des brebis d’abattoir
925
.
24
Réveille-toi donc, ô Seigneur ! Pourquoi dormirais-tu ?
Sors de ton sommeil, (lève-toi,) ne nous renie 926 pas pour
toujours !
25
Pourquoi caches-tu ton visage ?
Pourquoi oublies-tu nos malheurs et nos tribulations 927 ?
26
Notre âme est abattue à terre, notre corps est cloué au
sol,
27
Lève-toi, Seigneur, viens à l’aide ! Rachète-nous dans ton
amour 928 !

Psaume 45
1
Au chef de chœur, sur l’air « Les lis ».
Un poème didactique et un chant d’amour des fils de Koré 929.
2
Des paroles charmantes bouillonnent dans mon cœur 930.
Je dirai mon poème, je le dédie au Roi 931.
Que ma langue s’anime 932
Comme la plume agile d’un écrivain habile.
3
Parmi les fils des hommes, c’est bien toi le plus beau !
La grâce est sur tes lèvres 933 ;
C’est pourquoi l’Éternel t’a béni à jamais.
4
Guerrier plein de vaillance, ceins ton épée au flanc 934 !
Dans ta magnificence,
5
Dans l’éclat de ta gloire 935, remporte des succès !
Mène ton char de guerre,
Défends la vérité, la douceur, la justice 936 !
Que ta main se signale par des actions d’éclat 937 !
6
Tes flèches sont mordantes 938,
Et des peuples soumis tomberont devant toi.
Ils perdent leur courage 939, les ennemis du roi.
7
Ton trône, ô Dieu, subsiste pour toute éternité,
Le sceptre de ton règne est sceptre d’équité.
8
Tu aimes la justice, tu hais l’iniquité 940.
Aussi, ô Dieu, ton Dieu t’a marqué de l’onction 941
Avec l’huile de joie 942, plus que tes compagnons 943.
9
Tes vêtements exhalent la myrrhe et l’aloès,
La casse les embaume.
Dans le palais d’ivoire où tu seras fêté, les harpes te
ravissent 944.
10
Et voici des princesses qui s’avancent vers toi 945,
La reine 946 est à ta droite, parée de l’or d’Ophir 947.
11
Entends, ma fille, et vois ! Viens et prête l’oreille 948,
Mets en oubli ton peuple, la maison de ton père.
12
Et que le Roi s’éprenne de toi, de ta beauté 949 !
Puisque c’est lui ton maître, courbe-toi devant lui 950 !
13
En te rendant hommage,
Les habitants de Tyr, les peuples les plus riches 951
Viendront chargés d’offrandes pour gagner ta faveur 952.
14
Toute resplendissante 953 est la fille du roi,
Cachée en sa demeure au milieu du palais.
D’étoffes précieuses et d’or, elle est parée 954.
15
En vêtements brodés, on la présente au roi 955.
De jeunes demoiselles la suivent en cortège 956 et te sont
amenées.
16
Avec des chants de fête, au milieu de la joie,
Elles sont introduites dans le palais du roi.
17
Au trône de tes pères, succéderont tes fils,
Tu en feras des princes sur le pays entier 957.
18
Je publierai ton nom 958 à travers tous les siècles.
C’est pourquoi tous les peuples te loueront à jamais,
Ils te rendront hommage durant l’éternité.

Psaume 46
1
Au chef de chœur. Cantique des fils de Koré pour voix de
soprano.
2
Dieu est pour nous un rempart, un refuge et un appui,
Un secours toujours offert 959 lorsque survient le danger 960.
3
Aussi, nous ne craignons rien si la terre est secouée 961,
Si les montagnes s’effondrent et basculent au fond des
mers.
4
Que les eaux des océans grondent et bouillonnent 962,
Que les montagnes frémissent devant son emportement 963
!
5
Il y a un fleuve, ses eaux sont paisibles,
Elles réjouissent la cité de Dieu 964,
Les saintes demeures qui sont habitées par le Dieu très-
haut 965.
6
Dieu réside au milieu d’elle, elle ne chancelle pas 966.
Le Seigneur lui vient en aide dès qu’apparaît le matin.
7
Des peuples s’agitent, des règnes s’effondrent 967,
Sa voix retentit, et la terre tremble 968.
8
Le Seigneur de l’univers, l’Éternel est avec nous :
Nous avons pour citadelle le Dieu de Jacob.
9
Venez contempler les œuvres, les hauts faits de l’Éternel :
Il déchaîne sur la terre des ravages effrayants 969.
10
Il fait cesser les combats jusqu’aux confins de la terre,
Il a brisé l’arc et rompu la lance,
Il consume au feu tous les chars de guerre.
11
« Arrêtez ! dit-il 970, reconnaissez-moi pour Dieu 971.
Je triomphe des nations 972, je domine sur la terre. »
12
Le Seigneur de l’univers, l’Éternel est avec nous,
Nous avons pour citadelle 973 le Dieu de Jacob.

Psaume 47
1
Au chef de chœur. Un psaume des fils de Koré.
2
Vous, tous les peuples, battez des mains !
Poussez vers Dieu des cris de joie 974 !
3
Car le Seigneur est le Très-Haut,
Le redoutable et le grand Roi de l’univers.
4
Il a soumis à notre empire des nations 975,
Il met des peuples dessous nos pieds.
5
Il a choisi notre héritage 976
Qui fait la gloire propre à Jacob 977 son bien-aimé.
6
Dieu est monté parmi les cris de la victoire.
(Il est monté) au son du cor 978, lui, le Seigneur.
7
Chantez à Dieu !
Chantez, chantez pour notre roi !
Chantez sa gloire,
8
Car il est Roi de l’univers.
Sonnez pour Dieu de tout votre art 979 !
9
L’Éternel règne sur les nations.
Il a pris place sur son saint trône.
10
Les chefs des peuple se réunissent
Avec ton peuple, Dieu d’Abraham !
Car Dieu soumet tous les puissants de cette terre 980.
Oui, sa puissance est sans limites 981.

Psaume 48
1
Cantique. Un psaume des fils de Koré.
2
Le Seigneur est grand,
Infiniment digne de toutes louanges 982.
Sa montagne sainte est dans la cité de notre Seigneur.
3
Élancée et fière, la sainte colline de Sion, la belle,
Est source de joie pour la terre entière 983.
Au septentrion, voici la cité, celle du grand Roi.
4
Dieu, dans ses palais, se révèle à nous comme un vrai
rempart 984.
5
Car voici, contre la ville, les rois s’étaient concertés 985.
Ensemble, ils ont avancé 986.
6
Mais dès qu’ils l’ont aperçue, la stupeur les a saisis 987,
L’épouvante les a pris, et ils se sont tous enfuis.
7
Ils se sont mis à trembler,
Comme une femme en travail quand la douleur la saisit.
8
Ils ont été dispersés comme des bateaux au vent
Lorsque le vent d’Orient brise les navires de Tarsis.
9
Ce que nous avions appris, nous l’avons vu de nos yeux
Dans la ville du Seigneur, de l’Éternel des armées,
La cité de notre Dieu. Dieu l’affermit à jamais 988.
10
Nous pensons à ta bonté, ô Dieu, dans ton sanctuaire 989,
11
Ainsi que ton nom, ô Dieu,
Ta louange retentit 990 jusqu’aux confins de la terre.
Tu répands, à pleines mains, la justice, le salut 991.
12
Que le mont Sion jubile, que les filles de Juda 992
Soient transportées d’allégresse, car tes jugements sont
justes !
13
Parcourez Sion, longez son enceinte 993, comptez-en les
tours.
14
Considérez bien ses murs fortifiés 994 !
Passez en revue chacun des palais 995,
Pour le raconter aux générations qui viendront un jour.
15
Car c’est ce Dieu-là qui est notre Dieu,
Éternellement et à tout jamais,
C’est lui qui nous guide jusqu’à notre mort 996.

Psaume 49
1
Au chef de chœur. Un psaume des fils de Koré.
2
Ô vous, tous les peuples, écoutez ceci !
Habitants du monde 997, ouvrez vos oreilles,
3
Vous, les gens illustres et les gens obscurs 998,
Vous, les hommes riches comme vous les pauvres !
4
Ma bouche dira des paroles sages 999,
La raison m’inspire les pensées du cœur 1000.
5
Je prête l’oreille à quelque proverbe 1001.
Au son de la harpe, je dis mes pensées 1002.
6
Pourquoi donc craindrais-je
Ce qui adviendra aux jours du malheur 1003,
Quand l’iniquité de mes ennemis m’environnera 1004 ?
7
Ils ont foi dans leur fortune 1005
Et ils tirent vanité de leurs immenses richesses 1006.
8
Et cependant, aucun d’eux ne peut racheter son frère.
Aucun ne saurait payer à Dieu sa propre rançon.
9
Trop coûteux est le rachat de leur âme, de leur vie 1007.
Ils n’y parviendraient jamais même dans l’éternité 1008.
10
Ils ne vivront pas toujours 1009 :
Ils ne pourront éviter de descendre dans la tombe 1010.
On voit 1011 que les sages, l’imbécile et l’insensé 1012,
11

Périssent également, laissant à d’autres leurs biens.


12
Cependant, ils s’imaginent
Que leurs maisons vont durer jusque dans l’éternité 1013.
Ils pensent que leurs demeures
Seront à l’abri du temps pendant des générations 1014,
Qu’ils peuvent donner leur nom à leurs terres pour toujours
1015
.
13
L’homme le plus opulent 1016 ne demeure pas longtemps
1017
:
Il est semblable au bétail 1018 que l’on réduit au silence 1019.
14
Telle est leur voie, leur folie 1020
Et le sort final de ceux qui approuvent leurs discours 1021.
15
Vers le séjour des ténèbres,
Ils s’avancent tous ensemble 1022
Comme un troupeau de moutons
Que la mort mènerait paître 1023.
Quand se lèvera l’aurore,
Seuls les justes prévaudront sur eux et triompheront 1024.
Alors que, dans leur demeure 1025, dans le séjour de la mort,
Leur beauté s’évanouira,
16
Dieu rachètera mon âme,
Il arrachera ma vie des mains du séjour des morts 1026,
Sous sa garde il me prendra.
17
Ne sois donc pas alarmé quand un homme s’enrichit
Et lorsque tu vois s’accroître la gloire de sa maison 1027.
18
Car, lorsqu’un jour il mourra, il ne pourra emporter
Aucun trésor amassé : ses biens ne le suivront pas 1028.
19
Il a beau se dire heureux pendant sa vie d’ici-bas 1029
Et s’attirer des louanges d’avoir trouvé le bien-être 1030,
20
Il rejoindra ses ancêtres 1031 qui, jamais,
Ne reverront plus la lumière du jour.
21
L’homme qui est en honneur 1032, s’il n’a pas d’intelligence
1033
,
Est semblable aux animaux que l’on réduit au silence 1034.

Psaume 50
1
Psaume d’Asaph.
Le Dieu très-haut et tout-puissant 1035, l’Éternel va parler.
Il appelle la terre entière, du levant au couchant.
2
De Sion, parfaite en beauté 1036, l’Éternel resplendit 1037.
3
Qu’il vienne notre Dieu 1038 ! Qu’il sorte donc de son
silence !
Devant lui brûle un feu 1039 ; autour de lui, c’est la tempête.
4
Il convoque les plus hauts cieux,
Il convoque la terre 1040, il vient juger son peuple :
5
« Rassemblez devant moi les miens 1041,
Ceux qui ont conclu avec moi l’alliance par le sacrifice 1042. »
6
Les cieux publieront sa justice ; le juge, oui, c’est Dieu !
7
« Mon peuple, écoute, je te parle,
Israël, j’ouvre ton procès 1043 : ton Seigneur Dieu, c’est moi.
8
Ce n’est pas pour tes sacrifices que je t’accuserai 1044,
Tes holocaustes, constamment, sont présents à mes yeux.
9
Je n’ai que faire des taureaux, je me garderai bien de
prendre
Un bœuf de ton étable 1045, un bélier de tes fermes 1046,
10
Car tout le gibier des forêts est en ma possession.
Toutes les bêtes des montagnes, par milliers,
m’appartiennent 1047 :
11
Je connais l’oiseau des collines et la faune des champs 1048.
12
Si j’avais faim, te le dirais-je ?
L’univers est à moi, et tout ce qu’il renferme.
13
Vais-je manger des taureaux gras, boire du sang de bouc
?
14
Offre au Seigneur, en sacrifice, la louange et l’action de
grâces !
Accomplis envers le Très-Haut les vœux que tu as faits 1049.
15
Alors, tu pourras m’invoquer au jour de la détresse,
Je te tirerai du danger 1050, et tu me rendras gloire 1051. »
16
Au pécheur aussi, Dieu s’adresse 1052 :
« Pourquoi rabâches-tu mes lois 1053 ? Tu as mon alliance à
la bouche 1054,
17
Mais tu détestes l’instruction 1055
Et tu rejettes mes paroles derrière toi, au loin.
18
À peine as-tu vu un voleur, tu te fais son complice 1056,
Et tu fais bien cause commune avec les adultères 1057.
19
Ta bouche forge la malice et la méchanceté !
Ta langue est mariée à la fraude 1058.
20
Lorsque tu t’assieds avec d’autres, tu calomnies ton frère,
Tu vas jeter le déshonneur 1059 sur le fils de ta mère.
21
Lorsque tu agissais ainsi et que je n’ai rien dit 1060,
Tu as vraiment imaginé que je te ressemblais ?
Aussi vais-je te corriger, tout mettre sous tes yeux.
22
Prenez donc garde et comprenez, vous qui oubliez Dieu,
Sinon je vous déchirerai 1061 et nul ne vous délivrera 1062.
23
Celui qui offre la louange 1063, celui-là me rend gloire 1064.
À celui qui veille avec soin sur la voie où il marche 1065,
Je ferai contempler le salut du Seigneur ».

Psaume 51
1
Au chef de chœur. Un psaume de David,
2
qu’il composa lorsque le prophète Nathan vint chez lui
après qu’il eut péché avec Bath-Schéba.
3
Aie pitié de moi, ô Dieu ! Dans ton amour 1066, fais-moi
grâce !
Dans tes grandes compassions 1067, efface mes
transgressions 1068 !
4
Lave-moi de toute faute 1069, nettoie-moi de mon péché 1070
!
5
Car je reconnais mes torts
Et la vue de mon péché reste toujours devant moi 1071.
6
Envers toi seul, j’ai péché, j’ai fait le mal à tes yeux 1072.
Tu es juste quand tu parles 1073, tu as raison quand tu juges
1074
.
7
Je suis né chargé de fautes 1075,
Et j’étais déjà pécheur quand ma mère m’a porté 1076.
8
Mais tu veux que la droiture soit en moi, au fond du cœur
1077
,
Tu m’enseignes la sagesse au plus profond de moi-même
1078
.
9
Purifie-moi du péché 1079 avec un rameau d’hysope,
Et je serai purifié 1080 !
Lave-moi et je serai plus blanc même que la neige.
10
Rends-moi le son de la joie ! Fais-moi vibrer d’allégresse
1081
!
Les os que tu as broyés retrouveront le bonheur 1082.
11
Veuille te voiler la face pour ne plus voir mes péchés 1083 !
Efface toutes mes fautes,
12
Recrée en moi un cœur pur ! Ô Seigneur, (rénove-moi) !
Fais renaître dans mon sein 1084 un esprit bien disposé 1085 !
13
Ne me repousse jamais 1086 loin de toi, de ta présence,
Et ne me retire pas ton esprit de sainteté 1087 !
14
Rends-moi la joie du salut 1088
Et donne-moi le soutien d’un esprit prompt à bien faire 1089 !
15
Alors, je pourrai montrer ton chemin aux transgresseurs
1090
Pour que les pécheurs retrouvent le sentier menant vers toi
1091
.
16
Délivre-moi, ô Seigneur, du sang que j’ai répandu 1092,
Et ma langue chantera ta justice, ô Dieu sauveur 1093.
17
Seigneur, veuille ouvrir mes lèvres,
Et ma bouche annoncera (et chantera) ta louange.
18
Car tu ne veux pas de moi n’importe quel sacrifice 1094.
J’offrirais des holocaustes, mais tu n’y prends point plaisir
1095
.
19
Le sacrifice agréable qui convient à notre Dieu 1096,
C’est un esprit repentant 1097.
Ô Dieu, tu n’écartes pas 1098 un cœur humble et abattu 1099.
20
Veuille accorder le bonheur 1100 à la ville de Sion !
(Seigneur,) veuille rebâtir les murs de Jérusalem !
Alors, tu prendras plaisir à de justes sacrifices 1101 :
21

Holocaustes, dons parfaits 1102.


Alors, de jeunes taureaux monteront sur ton autel.

Psaume 52
1
Au chef de chœur : un poème didactique de David,
2
qu’il composa lorsque Doëg l’Édomite vint informer Saül
que David était entré dans la maison d’Achimélek.
3
Qu’as-tu à te vanter 1103, ô tyran 1104, de ta cruauté ?
La bonté du Seigneur dure éternellement 1105.
4
Ta langue fomente des crimes 1106,
C’est un couteau bien affilé 1107, et qui manie la tromperie.
5
Tu préfères le mal au bien, le mensonge à la vérité 1108 !
6
Tu n’aimes que les mots qui tuent 1109,
Ta langue est pleine d’imposture.
7
Aussi Dieu te renversera, pour toujours, il te saisira 1110.
Il te chassera de ta tente,
Il arrachera tes racines du pays des vivants.
8
Alors, les justes le verront et ils seront saisis de crainte,
Ils se riront de lui :
9
« Le voici, l’homme fort qui ne prenait pas Dieu pour
rempart et appui 1111 ! Celui qui se fiait en ses grandes
richesses
Et qui se croyait fort par sa méchanceté 1112 ! »
10
Tandis que moi, je suis toujours
Comme un olivier verdoyant dans la maison de Dieu.
Je mets toute ma confiance dans l’amour du Seigneur,
Pour le temps et l’éternité.
Je te célébrerai toujours car tu es un Dieu qui agit 1113.
11

Je veux espérer en ton nom car tu es bon, Seigneur,


Pour tous tes bien-aimés.

Psaume 53
1
Au chef de chœur. Poème didactique de David,
à chanter avec accompagnement de flûtes.
2
Ils sont fous tous ceux qui pensent : « Dieu n’existe pas ».
Leur conduite est dégradante, ils sont corrompus 1114.
Il n’y a plus d’honnête homme, aucun n’agit bien.
3
Du haut du ciel, Dieu observe 1115 tout le genre humain :
Reste-t-il un homme sage 1116 et qui cherche Dieu ?
4
Tous sont égarés ensemble 1117, tous sont avilis.
Il n’en reste plus d’honnête 1118, même pas un seul.
5
Ceux qui s’adonnent au vice et qui font le mal
Sont-ils sans intelligence ? N’ont-ils pas compris ?
Car ils dévorent mon peuple et mangent mon pain 1119
Mais sans jamais reconnaître ni invoquer Dieu.
6
Les voilà pris d’épouvante 1120, ils sont tout tremblants
Sans aucun sujet de crainte ni rien d’effrayant 1121,
Car Dieu disperse les membres de tes assiégeants,
Tu les couvriras de honte, tous les agresseurs,
Puisque c’est par Dieu lui-même qu’ils sont rejetés.
7
Il vient de Sion pour apporter le salut à (tout) Israël !
Lorsque Dieu ramènera son peuple captif 1122,
Jacob criera d’allégresse, Israël de joie 1123.

Psaume 54
1
Au chef de chœur. Un poème didactique de David,
à chanter avec accompagnement d’instruments à cordes.
2
Il le composa lorsque les Ziphites vinrent dire à Saül :
« David est caché parmi nous ».
3
Seigneur, mon Dieu, que, par ton nom 1124, je sois sauvé !
Par ta vaillance, rends-moi juste 1125 !
4
Seigneur, mon Dieu, écoute-moi quand je te prie !
Prête l’oreille à mes paroles !
5
Des étrangers 1126 m’ont attaqué 1127,
Des gens violents 1128 veulent me perdre 1129.
Ils n’ont pas Dieu dans leurs pensées 1130 !
6
Oui, Dieu est mon secours !
Le Seigneur est de ceux qui soutiennent ma vie !
7
Il fera retomber sur mes ennemis mêmes
Le mal qu’ils me voulaient.
Dans ta fidélité 1131, réduis-les au silence 1132 !
8
Je t’offrirai de tout mon cœur des sacrifices volontaires 1133.
Je chanterai ton nom, Seigneur, car il est favorable 1134,
9
Car il m’a délivré de toutes mes détresses 1135,
Je peux braver mes ennemis 1136.

Psaume 55
1
Au chef de chœur. Un poème didactique de David
à chanter avec accompagnement d’instruments à cordes.
2
Ô Dieu, prête l’oreille à ma prière et ne fuis pas quand je
supplie 1137 !
3
Sois attentif et réponds-moi !
Car, dans ma peine, je me démène 1138 en me plaignant 1139.
4
Je suis troublé, car l’ennemi crie après moi
Et le méchant vient m’opprimer 1140.
Les gens m’accablent de leurs méfaits,
Avec colère, ils me pourchassent.
5
Mon cœur se crispe 1141 dans ma poitrine,
Et la frayeur devant la mort vient m’assaillir 1142.
6
Crainte et frisson m’ont envahi, et c’est l’horreur qui
m’environne.
7
Alors, je dis : « Je voudrais bien avoir des ailes !
Comme la colombe je volerais vers un abri paisible et sûr
1143
.
8
Bien loin d’ici, je m’enfuirais ; j’habiterais dans le désert.
9
J’aurais bientôt trouvé l’asile 1144
Contre le vent impétueux et la tempête qui se déchaîne 1145
».
10
Frappe, Seigneur, confonds leurs langues 1146,
Car je ne vois que violences et dissensions dans la cité.
11
De nuit, de jour, ils font le tour de ses remparts 1147,
Peine et misère sont dans son sein, au milieu d’elle, c’est
l’injustice 1148,
12
Fraude et mensonge ne quittent plus ses grandes places.
13
Si c’était l’ennemi qui venait m’outrager, je le supporterais.
Si celui qui me hait s’élevait contre moi, je pourrais me
cacher,
Me dérober à lui.
14
Cependant, toi que je considérais comme un autre moi-
même 1149,
Toi mon ami, qui me connais intimement,
15
Avec qui je goûtais une amitié si douce 1150,
Nous marchions de concert 1151 vers la maison de Dieu.
16
Que la mort les surprenne 1152 !
Que, vivants, ils descendent dans le séjour des morts !
Car la méchanceté habite leur demeure, le mal est dans leur
cœur !
17
Moi, j’en appelle à Dieu ; oui, l’Éternel sauve 1153.
18
Le soir et le matin et au milieu du jour,
Je me répands en plaintes 1154 : il entendra ma voix,
19
Il me délivrera, et me rendra la paix 1155,
En arrachant mon âme au combat qu’on me livre.
Car ils sont très nombreux, ceux à qui j’ai affaire 1156.
20
Le Seigneur m’entendra et les humiliera.
Il règne au long des siècles 1157.
Eux ne s’amendent pas 1158 ; ils ne craignent pas Dieu.
21
Cet homme étend ses mains
Contre ses partenaires qui lui voulaient du bien 1159,
Il profane l’alliance qui le liait à eux.
22
Sa bouche était suave, plus douce que la crème,
Mais la guerre est tapie tout au fond de son cœur 1160 !
Ses paroles sont tendres, glissantes comme l’huile,
Mais ce sont des poignards, des épées dégainées !
23
Rejette ton fardeau, remets-le au Seigneur 1161 :
Il prendra soin de toi 1162, il ne permettra pas que le juste
chancelle,
(Qu’il tombe) pour toujours 1163.
24
Et toi, ô Dieu, tu les feras descendre dans le gouffre mortel
1164
,
Ces hommes sanguinaires, perfides, violents 1165,
Et ils n’atteindront pas la moitié de leurs jours !
Tandis que moi, je me confie en toi 1166.

Psaume 56
1
Au maître du chant.
Sur la mélodie de « Colombe muette des pays lointains 1167 ».
Composé par David lorsqu’il fut retenu 1168 par les Philistins à
Gath.
2
Fais-moi grâce, ô Dieu 1169, car on me piétine 1170 ; les
hommes s’acharnent contre moi sans cesse, ils me font la
guerre 1171.
3
Ils fondent sur moi, voulant me frapper 1172.
Oui, mes adversaires, toujours, me piétinent 1173,
car ils sont nombreux, ceux qui me combattent 1174 avec
arrogance !
4
Le jour où j’ai peur, à toi, je me fie 1175.
5
Je veux louer Dieu, louer sa parole 1176, je me fie à lui 1177
Et je n’ai plus peur. Que pourraient me faire des êtres
mortels 1178 ?
6
Tout au long des jours, ils me font souffrir,
Tordant mes paroles 1179, toutes leurs pensées ne visent
qu’à nuire 1180.
7
Ils se réunissent pour me tendre un piège 1181.
Postés à l’affût, ils épient mes traces 1182.
On dirait qu’ils guettent ma vie pour me perdre 1183.
8
Est-ce par le crime qu’ils vont échapper 1184 ?
Dieu, dans ta colère, renverse les peuples 1185 !
9
Tu comptes mes pas dans ma vie d’exil 1186
Et, dans ton calice, tu reçois mes larmes 1187 ;
Elles sont inscrites toutes dans ton livre 1188.
10
Je t’invoquerai, et mes ennemis battront en retraite,
Car je suis certain que Dieu est pour moi.
11
Je veux louer Dieu, louer sa parole 1189,
12
Je me fie à lui 1190, et je n’ai plus peur des êtres mortels 1191.
13
Je veux accomplir les vœux que j’ai faits 1192,
Et je veux t’offrir des actions de grâces.
14
Car tu as sauvé ma vie de la mort,
Tu as préservé mes pieds de la chute
Afin que je marche devant le Seigneur
Éclairé par toi, lumière de vie 1193.

Psaume 57
1
Au maître du chant. De David. Lorsqu’il s’enfuit,
poursuivi par Saül, et se réfugia dans la caverne.
2
Fais-moi grâce, ô Dieu 1194 ! Fais-moi grâce !
C’est auprès de toi que mon âme cherche son refuge, son
abri.
Je me réfugie sous tes ailes 1195 tant que durera le malheur
1196
.
3
J’en appelle à Dieu, le Très-Haut 1197, au Dieu qui fera tout
pour moi 1198.
4
Qu’il m’envoie du ciel son salut en dépit de ceux qui
m’écrasent 1199.
Oui, Dieu enverra son amour, sa fidélité et sa grâce !
5
Je suis entouré de lions,
Couché au milieu d’ennemis
Qui crachent des flammes 1200 dévorantes.
Leurs dents acérées sont des lames,
Semblables à des flèches,
Comme un glaive aigu est leur langue.
6
Ô Dieu, lève-toi sur les cieux 1201 !
Que le monde entier voie ta gloire 1202 !
7
Ils ont préparé un filet
Et ils l’ont tendu sous mes pas 1203.
Ils m’ont fait plier pour me perdre 1204.
Ils avaient creusé une trappe ;
Dans la fosse, eux-mêmes sont tombés.
8
Mon cœur est tranquille, ô mon Dieu !
Mon cœur est tranquille 1205.
Oui, je chante et je psalmodie sur la harpe 1206,
9
C’est là mon bonheur et ma gloire 1207.
Vite, éveillez-vous, harpe et luth !
Je veux m’éveiller dès l’aurore 1208,
10
Je veux te louer, ô Seigneur, parmi tous les peuples
Psalmodier parmi les nations 1209 à ta gloire 1210.
11
Car ta grâce atteint jusqu’aux cieux 1211,
Ta fidélité jusqu’aux nues 1212.
12
Ô Dieu, lève-toi sur les cieux,
Que le monde entier voie ta gloire 1213 !

Psaume 58
1
Au maître du chant. Sur (la mélodie) : « Ne détruis pas ».
Psaume composé par David.
2
Rendez-vous vraiment justice en fermant la bouche 1214 ?
Jugez-vous avec droiture 1215, vous, les fils des hommes 1216
?
3
Sciemment, vous commettez des iniquités 1217 !
Vous jetez dans la balance 1218 la violence de vos mains 1219
Pour dominer le pays.
4
Les pécheurs sont fourvoyés depuis leur naissance 1220,
Les menteurs sont égarés depuis tout petits 1221.
5
Les impies sont venimeux comme des serpents,
Ils se bouchent les oreilles comme l’aspic sourd 1222
6
Qui refuse d’écouter la voix des charmeurs
Et celle de l’enchanteur habile dans l’art 1223.
7
Ô Dieu, brise-leur les dents au fond de la bouche :
Seigneur, arrache les crocs de ces lionceaux !
8
Comme les eaux qui s’en vont, qu’ils s’évanouissent 1224 :
Comme l’herbe qu’on piétine, qu’ils soient desséchés 1225,
9
Qu’ils périssent et se fondent comme un limaçon 1226,
Qu’ils soient comme un avorton, sans voir le soleil !
10
Avant qu’ils s’en aperçoivent, aussi vite qu’un feu d’épines
Lèche vos marmites 1227, viande crue ou viande cuite,
Qu’ils soient emportés 1228 !
11
Le juste se réjouira voyant la vengeance 1229.
Dans le sang des réprouvés, il baigne ses pas.
12
Et les hommes pourront dire 1230 :
« Oui, ceux qui sont justes trouvent une récompense.
Il y a un Dieu qui exerce la justice ici-bas sur terre ».

Psaume 59
1
Au chef de chœur. Psaume composé par David,
lorsque Saül envoya cerner sa maison pour le faire mourir.
2
Ô mon Dieu ! délivre-moi de mes ennemis !
Contre tous mes agresseurs, mets-moi à l’abri 1231 !
3
Sauve-moi des malfaisants 1232 et des meurtriers 1233,
4
Car les voici qui me guettent 1234, pour m’ôter la vie !
Des gens violents me poursuivent, ils vont m’attaquer 1235,
Sans que j’aie commis ni faute 1236 ni péché, Seigneur.
5
Sans que j’aie fait aucun mal, ils courent, s’apprêtent 1237 !
Réveille-toi et regarde, viens à ma rencontre !
6
Toi, Seigneur, Dieu d’Israël, Dieu de l’univers 1238,
Sors du sommeil, viens et vois !
Seigneur, lève-toi pour punir tous ces païens 1239 !
N’use pas de grâce pour ces traîtres malfaisants 1240.
7
Le soir, ils sont là 1241 ; en grondant comme des chiens,
Ils rôdent partout, ils font le tour de la ville 1242.
8
Les voici déjà ! Ils ont l’injure à la bouche 1243,
Leurs paroles sont des glaives : qui peut les entendre 1244 ?
9
Toi, Seigneur, tu t’en amuses,
Tu te moqueras, Seigneur, de tous ces païens.
10
C’est vers toi que je regarde 1245, toi qui es ma force 1246.
Mon Dieu est ma forteresse, il est mon rempart.
11
Mon Dieu viendra, plein de grâce, au-devant de moi 1247.
Il me permet de défier 1248 tous mes ennemis.
12
Ne les extermine pas 1249,
De peur que mon peuple ne vienne à les oublier,
Mais par ta puissance, disperse et renverse-les 1250,
Puisque toi tu es notre bouclier, Seigneur.
13
Toutes leurs paroles ne sont jamais que péché 1251.
Qu’ils soient pris au piège dressé par leur propre orgueil,
Par tous les outrages et mensonges qu’ils profèrent 1252 !
14
Pour qu’ils disparaissent, détruis-les dans ta colère 1253
Afin que l’on sache que Dieu règne sur Jacob,
Qu’il est souverain jusqu’aux confins de la terre !
15
Le soir, ils sont là ; en hurlant comme des chiens,
Ils rôdent partout, ils font le tour de la ville.
16
Errant ça et là, pour découvrir une proie 1254,
S’ils n’en trouvent pas 1255, ils restent la nuit entière.
17
Mais, pendant ce temps, je veux chanter ta puissance
Et, dès le matin, je veux célébrer ta grâce 1256,
Car tu es pour moi une forte citadelle,
Tu es mon refuge quand je suis dans la détresse !
18
Ô toi, ma puissance, pour toi je veux psalmodier 1257,
Car Dieu est pour moi une forte citadelle, Dieu plein de
bonté 1258.

Psaume 60
1
Au chef de chœur, sur (la mélodie) : « La loi est comme les lis
». Poème didactique composé par David 1259 2 à l’occasion de
sa guerre contre la Syrie mésopotamienne et contre la Syrie de
Tsoba 1260, quand Joab revint et vainquit les Édomites de la
vallée du Sel, au nombre de douze mille hommes.
3
Ô Dieu, tu nous as abandonnés 1261 ! Tu as brisé nos
armées 1262 !
Tu as montré ton courroux, viens, rétablis-nous 1263 !
4
Tu as fait trembler la terre, tu l’as déchirée 1264,
Guéris ses blessures 1265, car elle vacille.
5
Tu as fait passer ton peuple par des épreuves bien dures !
Tu nous as donné à boire un vin d’étourdissement 1266 !
6
Mais tu as donné à ceux qui t’adorent 1267
Un signal de ralliement 1268 au nom de la vérité 1269 !
7
Que tes bien-aimés vivent en sécurité 1270 !
Que ta droite nous assiste 1271 ! Ô Dieu, réponds-nous !
8
Dieu l’a déclaré dans son sanctuaire :
« Je triompherai ! Je veux partager Sichem 1272
Et mesurer au cordeau 1273 le val de Souccoth.
9
À moi, Galaad, à moi, Manassé ! Éphraïm est mon rempart,
C’est un casque pour ma tête, Juda, mon sceptre royal 1274,
10
Moab sera le bassin où je pourrai me baigner 1275.
Je vais lancer ma sandale sur Édom (et la soumettre).
Philistie, pousse des cris de victoire en mon honneur 1276 ! »
11
Qui me mènera dans la cité fortifiée ? Qui me conduit à
Édom ?
12
Sinon toi, mon Dieu, qui nous avais rejetés,
Qui ne sortais plus, ô Dieu, avec nos armées.
13
Viens nous secourir contre l’adversaire !
Car trompeur est le secours qui nous vient des hommes
1277
.
14
En Dieu, nous serons vaillants 1278,
C’est lui qui écrasera tous nos adversaires 1279 !

Psaume 61
1
Au chef de chœur. Un psaume de David.
À chanter avec accompagnement d’instruments à cordes.
2
Entends mes cris 1280, ô Dieu ! Écoute ma prière !
3
Des confins de la terre, je fais appel à toi 1281 !
Mon cœur est abattu 1282,
Conduis-moi au rocher qui est trop haut pour moi 1283 !
4
Car tu es mon refuge, mon bastion fortifié 1284 face à mes
ennemis !
5
Je voudrais demeurer pour toujours dans ta tente 1285,
M’abriter sous tes ailes.
6
Car, ô Dieu, tu exauces mes vœux et tu accordes
Un héritage à ceux 1286 qui respectent ton nom 1287.
7
Prolonge de longs jours la vie de notre roi 1288,
Qu’il vive d’âge en âge 1289 !
8
Qu’il siège pour toujours en présence de Dieu !
9
Ordonne que l’amour et que la vérité
Toujours veillent sur lui 1290
10
Et je psalmodierai toujours en ton honneur.
J’accomplirai ainsi mes vœux jour après jour.

Psaume 62
1
Au chef de chœur, sur Jéduthun. Un psaume de David.
2
C’est vrai ! C’est en Dieu seul que mon âme est tranquille
1291
.
Mon salut vient de lui.
3
C’est vrai ! Il est mon roc, mon salut, ma retraite.
Je ne serai jamais fortement ébranlé 1292.
4
Combien de temps encore allez-vous, tous ensemble,
Vous ruer sur un homme pour chercher à l’abattre 1293
Comme un mur lézardé, une paroi branlante 1294 ?
5
C’est vrai ! Ils se consultent 1295 pour le précipiter de son
poste élevé 1296.
Ils aiment le mensonge 1297 : bénissant de la bouche,
maudissant du cœur 1298.
6
C’est vrai ! Tu peux rester dans la paix, ô mon âme,
En te confiant à Dieu 1299, car il est mon espoir.
7
C’est vrai ! Il est mon roc, mon salut, ma retraite :
Je ne serai jamais, non jamais ébranlé.
8
Auprès de Dieu se trouvent mon salut et ma gloire 1300
Car mon roc fortifié, mon refuge est en Dieu 1301.
9
Ô vous, gens de mon peuple 1302,
Ayez confiance en lui instant après instant 1303 :
Ouvrez-lui votre cœur 1304 ! Dieu est notre refuge.
10
C’est vrai ! Les fils d’Adam 1305 ne sont que vanité
Et tous les fils d’un homme ne sont qu’une illusion 1306.
Placés dans la balance, ils pèsent moins que rien 1307.
11
N’ayez pas confiance dans l’injuste oppression 1308 !
Ne placez pas d’espoir dans les biens mal acquis 1309 !
Si la fortune afflue, ne vous y attachez pas 1310.
12
Je le sais, Dieu l’a dit, et il l’a répété 1311,
J’ai entendu ceci : « Tout pouvoir est à Dieu 1312 ».
13
À toi, Seigneur, la grâce
Car tu rends à chacun selon ce qu’il a fait.
Psaume 63
1
Psaume de David, lorsqu’il était dans le désert de Juda.
2
Ô Dieu, tu es mon Dieu ! C’est toi que je recherche comme
on attend l’aurore 1313. Mon âme a soif de toi. Mon être
entier soupire 1314
Et languit après toi comme une terre aride, épuisée et sans
eau 1315.
3
Oh ! Je voudrais te voir, toi, dans ton sanctuaire 1316,
Afin que m’apparaissent ta puissance et ta gloire 1317.
4
Car ton amour fidèle vaut bien mieux que la vie 1318,
Aussi mes lèvres chantent sans cesse tes louanges.
5
Je pourrai te bénir tout au long de ma vie,
J’élèverai les mains en invoquant ton nom.
6
Lorsque, la joie aux lèvres 1319, je chante tes louanges 1320,
mon âme est rassasiée comme si je goûtais des mets gras
succulents 1321.
7
Dès que je suis couché, je me souviens de toi 1322,
Je médite sur toi tout au long de la nuit 1323.
8
Oui, tu es mon appui 1324, je suis dans l’allégresse 1325 à
l’ombre de tes ailes !
9
Je te suis attaché avec toute mon âme 1326 et ton bras me
soutient.
10
Ceux qui veulent me perdre vont à leur propre perte 1327.
Ils seront entraînés aux tréfonds de l’abîme 1328.
11
Oui, ils seront livrés au tranchant de l’épée 1329.
Ils seront réservés en pâture aux chacals.
12
Mais alors (notre) roi se réjouira en Dieu.
Tous ceux qui jureront (fidélité) à Dieu par lui triompheront
1330
,
Tandis que les menteurs auront la bouche close.

Psaume 64
1
Au chef de chœur. Psaume de David.
2
Écoute, ô Dieu, lorsque, dans la détresse,
Ma voix plaintive s’élève jusqu’à toi !
Garde mon âme de la peur que m’inspirent mes ennemis !
3
Protège-moi des complots des méchants
Et du tumulte des artisans du mal 1331 !
4
Comme une épée, ils affûtent leurs langues,
Et ils décochent leurs paroles amères 1332 comme des
flèches !
5
Ils tirent en secret sur l’innocent,
Ils le visent soudain, sans avoir peur.
6
Ils s’enhardissent 1333 dans leurs mauvais propos 1334,
Ils se concertent pour bien cacher leurs pièges 1335,
En se disant : « Qui donc les trouvera 1336 ? »
7
Chacun combine un complot bien ourdi 1337 :
« Nous voilà prêts ! Notre plan est parfait ! 1338 »
Le cœur de l’homme est un gouffre profond 1339.
8
Mais le Seigneur lance soudainement
Sur eux ses flèches, et les voilà frappés.
9
Leur propre langue les a fait trébucher 1340.
Ceux qui les voient hochent contre eux la tête,
10
Et tous les hommes se mettent à trembler.
Les gens proclament : « C’est là l’œuvre de Dieu ! »
Et ils méditent sur tout ce qu’il a fait 1341.
11
Le juste met sa joie dans le Seigneur.
Il se confie en lui : c’est son abri 1342,
Tous les cœurs droits (en lui) se glorifient.

Psaume 65
1
Au chef de chœur. Un psaume de David.
2
Dans le silence, monte vers toi notre louange, Dieu de Sion
1343
!
À toi nos vœux ! Qu’ils s’accomplissent en ton honneur 1344 !
3
Car tu écoutes notre prière. Tous les mortels viendront
vers toi 1345.
4
Le poids des fautes pèse sur moi : il est trop lourd 1346,
Mais tu pardonnes nos transgressions 1347.
5
Heureux l’élu que tu invites en ta présence 1348
Pour qu’il habite dans tes parvis 1349 !
Nous y goûtons 1350 tous les bienfaits de ta maison 1351,
Les dons sacrés de ton palais 1352.
6
Dans ta justice 1353, tu nous réponds par des merveilles 1354,
Ô Dieu Sauveur, espoir des hommes jusqu’aux confins
De notre terre et de la mer 1355.
7
Il établit fermement les montagnes par sa force 1356.
Il se revêt de puissance 1357,
8
Il calme le bruit des vagues et l’agitation des peuples 1358.
9
Aux extrémités du monde,
Les peuples sont angoissés à la vue de tes prodiges.
Tu fais tressaillir de joie 1359 le levant et le couchant 1360.
10
Tu as visité la terre, pour lui donner l’abondance 1361,
Tu la combles de richesses 1362 ! Les ruisseaux de Dieu
débordent 1363,
Tu fais pousser nos moissons 1364, en fertilisant la terre.
11
Tu inondes ses sillons 1365 ; tu en aplanis les mottes,
Tes averses l’amollissent, et tu bénis ce qui germe.
12
Tu as couronné l’année de tes bienfaits généreux,
Tes pas versent l’abondance 1366.
13
Les prés et les pâturages sont largement arrosés 1367,
Les collines se revêtent d’une ceinture de joie.
14
Les prés couverts de brebis 1368, les vallées drapées de
blé,
Tout chante et clame sa joie 1369.

Psaume 66
1
Au chef de chœur. Cantique, psaume.
Poussez vers Dieu des cris de joie 1370, vous tous, habitants
de la terre !
2
Chantez la gloire de son nom 1371 ! Glorifiez-le par la
louange 1372 !
3
Dites à Dieu : « Que tes œuvres sont imposantes ! 1373 »
Devant ta puissance infinie 1374, tes ennemis rendent
hommage 1375.
4
La terre entière est à tes pieds,
Elle entonne un chant de louanges 1376 pour célébrer ton
nom glorieux.
5
Venez voir les œuvres de Dieu 1377,
Car son action est merveilleuse 1378
En faveur des enfants des hommes 1379.
6
Il a transformé la mer Rouge et l’a changée en terre ferme,
On a passé le fleuve à pied. Aussi nous exultons en lui 1380
7
Car il gouverne pour toujours,
Sa force domine le monde 1381, ses yeux surveillent les
nations
De peur que les impies ne puissent s’élever avec arrogance
1382
.
8
Bénissez notre Dieu, ô peuples ! Faites résonner sa
louange 1383 !
9
C’est grâce à lui que nous vivons 1384 : il nous a gardés de
la chute.
10
Tu nous as éprouvés, ô Dieu 1385,
Tu nous as jetés au creuset comme on affine le métal,
11
Tu nous as saisis au filet 1386, tu nous as chargés d’un
fardeau 1387,
12
Tu as permis à l’ennemi de nous réduire sous son joug
1388
.
Nous avons traversé le feu, nous avons dû passer par l’eau,
Mais tu nous en as fait sortir pour nous conduire à
l’abondance 1389.
13
Je veux entrer dans ta maison avec des holocaustes,
Je veux m’acquitter envers toi des vœux que je t’ai faits.
14
Je veux accomplir les promesses exprimées par mes
lèvres 1390
Au temps de ma détresse.
15
Je veux t’offrir en holocauste
Les moutons les plus gras 1391, des béliers avec de l’encens
1392
.
J’immolerai (sur ton autel) des taureaux et des boucs.
16
Venez, vous tous qui craignez Dieu 1393,
Je vous raconterai (tout) ce qu’il a fait pour mon âme.
17
J’ai crié vers lui de ma bouche 1394, sa louange était sur ma
langue 1395.
18
Si j’avais gardé dans mon cœur ou nourri des pensées
coupables 1396,
Dieu ne m’aurait pas écouté.
19
Mais voyez : Dieu m’a entendu,
Et il a été attentif à ma voix suppliante.
20
Béni soit Dieu ! Car il n’est pas inaccessible à ma prière,
Il me conserve son amour 1397.

Psaume 67
1
Au chef de chœur. Un psaume à chanter
avec accompagnement d’instruments à cordes.
2
Que Dieu nous fasse grâce 1398 ! Qu’il veuille nous bénir !
Que l’éclat de sa face resplendisse sur nous 1399
3
Afin qu’on reconnaisse tes voies dans le pays 1400,
Ainsi que ton salut 1401 dans toutes les nations !
4
Que les peuples te louent, ô Dieu, oui, qu’ils te louent,
Et qu’ils te rendent grâces, les peuples tous ensemble !
5
Que les nations jubilent et soient dans l’allégresse 1402
Car, avec équité, tu gouvernes les peuples 1403,
Tu conduis les nations, les États de ce monde !
6
Que les peuples te louent, ô Dieu, oui, qu’ils te louent,
Les peuples tous ensemble !
7
Notre terre a produit ses récoltes, ses fruits,
Notre Dieu nous bénit.
8
Oui, que Dieu nous bénisse et que les gens le craignent.
Jusqu’au bout de la terre 1404 !

Psaume 68
1
Au chef de chœur. Un psaume de David. À chanter.
2
Que Dieu se lève !
Et que tous ses adversaires soient dispersés 1405 !
Que tous ceux qui le haïssent s’enfuient de devant sa face !
3
Qu’ils disparaissent comme une fumée légère qui se
dissipe,
Comme la cire qui fond au feu !
Que les méchants ainsi périssent loin de la face de (notre
Dieu) 1406 !
4
Alors, les justes se réjouiront 1407,
Et ils seront dans l’allégresse.
Devant leur Dieu, ils pousseront des cris de joie 1408 !
5
Chantez à Dieu !
Chantez un psaume pour célébrer son (grand) nom 1409 !
Frayez la voie du cavalier qui chevauche
Venant des hauteurs du ciel 1410 !
Son (vrai) nom, c’est « l’Éternel ».
Sautez de joie devant lui 1411 !
6
Il est le père des orphelins
Et le défenseur des veuves.
Oui, tel est Dieu dans sa sainte habitation 1412.
7
Aux isolés, Dieu accorde une maison,
Il fait sortir ceux qui étaient enchaînés,
Il les fait vivre dans le bonheur 1413.
Seuls les rebelles sont confinés dans le désert.
Sortie d’Égypte
8
Ô notre Dieu, quand tu sortis devant ton peuple,
Quand tu marchas dans le désert,
9
La terre fut ébranlée, les cieux se fondaient en eau.
Devant ta face, le mont Sinaï trembla ; devant ta face, Dieu
d’Israël 1414 !
Entrée en Canaan
10
Tu fis pleuvoir tes bienfaits 1415 sur ton héritage, ô Dieu,
Ton héritage épuisé 1416. Et tu restauras ses forces 1417.
11
Ton peuple 1418 s’est établi 1419 en ces lieux par ta bonté,
Et tu affermis, ô Dieu, les malheureux, dans ta bonté 1420.
12
Le Seigneur a dit un mot,
Aussitôt les messagères forment une armée nombreuse 1421.
13
Les rois ennemis ont fui, leurs armées sont en déroute.
Les habitants du pays 1422 se partagent le butin.
Resterez-vous au repos bien couchés entre vos murs 1423
14

Quand les ailes des colombes sont recouvertes d’argent,


Quand les plumes de leur dos, ont la couleur de l’or fin 1424 ?
15
Quand le Tout-Puissant, là-bas, a pulvérisé les rois 1425,
Il a neigé sur la montagne Salmon 1426.
16
Ô vous, montagnes de Dieu,
Ô vous, montagnes sublimes 1427, monts de Basan,
17
Pourquoi donc jalousez-vous, ô vous, montagnes
sublimes,
Le mont que Dieu s’est choisi pour y faire sa demeure ?
Le Seigneur l’habitera jusqu’à la fin.
18
Les chars de Dieu sont innombrables,
Ils sont vingt mille milliers 1428
Et le Seigneur est parmi eux au sanctuaire du Sinaï.
Dieu et ses ennemis
19
Tu montas sur la hauteur 1429 en emmenant des captifs
1430
.
Tu as fait des prisonniers.
Tu as reçu en tribut des hommes 1431 – oui des rebelles 1432

Seigneur Dieu, pour qu’ils habitent là où tu as ta demeure
1433
.
20
Béni soit le Seigneur Dieu 1434, c’est lui qui, jour après jour,
Nous porte et nous prend en charge 1435, il est notre
délivrance.
21
Le Tout-Puissant est pour nous. C’est le Dieu des
délivrances 1436.
Il nous arrache à la mort, car il est Dieu, le Seigneur 1437.
22
Oui, Dieu brisera la tête de ses (puissants) ennemis,
Les chefs aux cheveux flottants dont la conduite est
coupable 1438.
23
Le Seigneur a déclaré : « Je ramènerai mon peuple
Des montagnes de Basan, je les ferai revenir des abîmes de
la mer 1439
24
Pour que tu baignes ton pied dans le sang des ennemis,
Que la langue de tes chiens ait sa part de la curée ».
Procession dans le temple
25
On voit ton cortège, ô Dieu, le cortège triomphal
De mon Dieu et de mon Roi pour se rendre au sanctuaire.
26
D’abord viennent les chanteurs ; derrière eux, les
musiciens 1440,
Au milieu, les jeunes filles qui frappent leur tambourin.
27
Bénissez le Seigneur Dieu dans vos grandes assemblées :
« À la source d’Israël, il y avait le Seigneur » 1441.
28
Voici Benjamin, le plus petit, mais il marche en tête 1442 et
les conduit,
Les chefs de Juda en habits brodés 1443, ceux de Zabulon et
de Nephtali.
Perspectives
29
Ton Dieu veut que tu sois fort 1444.
Montre ta puissance, ô Dieu,
Consolide par ta force 1445 ce que tu as fait pour nous 1446.
30
Du haut de ton sanctuaire dominant Jérusalem,
Tu recevras les présents que t’apporteront les rois.
31
Menace le crocodile 1447 qui se tapit dans les joncs,
Et la bande de taureaux, avec tous les veaux des peuples
1448
.
Ils viennent se prosterner avec leurs pièces d’argent 1449.
Ô Dieu, disperse ces peuples, tous ceux qui aiment la
guerre 1450 !
32
De l’Égypte, des puissants viendront avec leurs offrandes
1451
,
L’Éthiopie viendra vers Dieu, les mains étendues vers lui.
Finale
33
Ô royaumes de la terre, chantez en l’honneur de Dieu !
Célébrez tous le Seigneur !
34
Chantez celui qui s’avance,
Qui chevauche dans les cieux, oui, dans les cieux éternels
1452
!
Voici qu’il fait retentir sa voix, sa voix éclatante.
35
Rendez hommage au Seigneur,
Reconnaissez sa puissance :
Sa puissance est dans les nues,
Sa splendeur sur Israël.
Tu es redoutable, ô Dieu, du fond de ton sanctuaire 1453 :
36

Oui, c’est le Dieu d’Israël qui donne force et vigueur 1454.


Béni soit Dieu, le Seigneur !

Psaume 69
1
Au chef de chœur. Un psaume de David (à chanter sur) « Les
lis ».
2
Ô mon Dieu, sauve-moi : les flots me submergent et
menacent ma vie 1455.
3
Je m’enlise et j’enfonce dans un bourbier sans fond 1456,
Sans aucun point d’appui 1457. Me voici descendu
Au plus profond des eaux ; le torrent me submerge.
4
Je m’épuise à crier, mon gosier est brûlant 1458,
Mes yeux se sont usés 1459 à force de guetter le secours de
mon Dieu 1460.
5
Car ceux qui me haïssent sans cause ni raison
Ont dépassé le nombre des cheveux de ma tête.
Ils sont plus forts que moi, ils veulent me détruire,
Mes ennemis menteurs.
Je dois restituer ce que je n’ai pas pris 1461.
6
Ô Dieu, toi, tu connais tous mes égarements 1462
Et mes actes coupables ne te sont pas cachés 1463.
7
Qu’ils n’aient pas à rougir de moi,
Ceux qui ont mis tout leur espoir en toi !
Éternel des armées, qu’ils ne soient pas confus par moi
Ceux qui te cherchent, ô toi, Dieu d’Israël !
8
Car c’est à ton service que je souffre l’insulte 1464
Et que la confusion me couvre le visage.
9
Me voilà devenu étranger pour mes frères
Et comme un inconnu pour les fils de ma mère !
10
Car je suis dévoré d’ardeur pour ta maison 1465,
L’insulte qu’on t’adresse 1466 est retombée sur moi.
11
J’ai mortifié mon âme, j’ai pleuré, j’ai jeûné 1467,
Mais cela ne m’attire, hélas, que des insultes 1468 !
12
Si je me revêtais d’un vêtement de deuil 1469,
Je devenais, pour eux, la risée du quartier 1470.
13
Les badauds de la ville jasent à mon sujet,
Et les buveurs de bière font de moi leur chanson 1471.
14
Mais moi, dans ma prière, je me tourne vers toi,
Ô Éternel, mon Dieu ! C’est le moment propice 1472,
Ô Dieu, exauce-moi dans ton immense amour,
Que ta fidélité m’accorde le salut 1473 !
15
Tire-moi du bourbier 1474 : que je ne sombre pas !
Que je sois arraché à ceux qui me haïssent et du tréfonds
des eaux !
16
Que l’eau tumultueuse ne me submerge pas !
Que l’abîme sans fond ne m’engloutisse pas !
Que le gouffre béant ne me dévore pas 1475 !
17
Réponds-moi, ô Seigneur, toi dont la grâce est douce 1476 !
Dans ta grande tendresse 1477, tourne vers moi ta face !
18
Ne cache plus ta face loin de ton serviteur !
Réponds-moi sans tarder, car je suis dans l’angoisse 1478 !
19
Approche-toi de moi, viens racheter mon âme
Car j’ai des ennemis. Viens donc me libérer !
20
Tu connais mon opprobre : je suis couvert de honte,
insulté, bafoué, tous mes persécuteurs se tiennent devant
moi,
21
Leurs outrages m’atteignent et me brisent le cœur,
Le mal est sans remède 1479. J’attends de la pitié,
Mais mon attente est vaine ; quelqu’un qui me console 1480,
Mais je n’en trouve point.
22
Ils mêlent du poison et du fiel à mon pain 1481.
Pour étancher ma soif, on m’offre du vinaigre.
23
Que leur table devienne un piège devant eux,
Que leur prospérité leur tende un traquenard 1482 !
24
Que leurs yeux s’obscurcissent au point de ne plus voir,
Et que leurs pas chancellent 1483 ! Rabats leur assurance !
25
Que ton indignation se déverse sur eux !
Que ta colère ardente (à la fin) les atteigne !
26
Que les lieux où ils campent deviennent des déserts 1484,
Que toutes leurs demeures soient privées d’habitants !
27
Car ils ont poursuivi 1485 celui que tu frappais 1486,
Ils commentent les malheurs de ceux que tu avais blessés
1487
.
28
Rends le crime à leur crime,
Et qu’ils n’aient plus accès à ta miséricorde 1488 !
29
Que leurs noms soient rayés du livre des vivants !
Qu’ils ne soient pas inscrits, (Seigneur,) parmi les justes !
30
Moi, je suis humilié, blessé, endolori 1489.
Ô Dieu, que ton salut soit ma haute retraite 1490 !
31
Je chanterai ton nom, ô Dieu, dans mes cantiques,
Et je t’exalterai par des actions de grâces 1491.
32
Cela peut plaire à Dieu plus que le sacrifice
D’un troupeau de taureaux 1492 ayant corne et sabot.
33
Ô vous, les malheureux 1493, voyez, réjouissez-vous !
Et vous qui cherchez Dieu, que votre cœur revive 1494 !
34
Car le Seigneur entend les cris des malheureux 1495,
Il ne méprise pas ceux qui sont prisonniers 1496.
35
Que les cieux et la terre entonnent ses louanges
Et que les mers l’acclament avec leur peuplement !
36
Car Dieu viendra sauver la ville de Sion
Et rebâtira les cités de Juda. On y habitera, on les
possédera 1497.
37
Les fils de tes esclaves l’auront pour héritage 1498,
Ceux qui aiment ton nom y feront leur demeure.

Psaume 70
1
Au chef de chœur. Évocation de David 1499.
2
Ô Dieu, viens à mon aide, Seigneur, à mon secours !
Hâte-toi, vite, accours !
3
Qu’ils soient couverts de honte, qu’ils aillent se cacher,
Ceux qui guettent mon âme ! Qu’ils reculent de honte,
Ceux qui se réjouissent en voyant mon malheur 1500 !
4
Qu’ils tournent les talons 1501, honteux, ceux qui disaient :
« Ah ! Ah ! » à mon sujet !
5
Mais tous ceux qui te cherchent seront dans l’allégresse
1502
,
Ils trouveront en toi leur bonheur et leur joie.
Que tous ceux qui aspirent à ton salut, ô Dieu,
Puissent dire sans cesse : « Que le Seigneur est grand 1503 ! »
6
Moi je suis humilié, indigent, misérable 1504 ;
Ô mon Dieu, hâte-toi, viens vite à mon secours !
Car tu es mon Sauveur et mon libérateur.
Seigneur, ne tarde plus !

Psaume 71
1
En toi, Seigneur, j’ai cherché mon refuge 1505.
Que mon espoir ne soit jamais déçu !
2
Dans ta justice, tu vas me délivrer 1506.
Viens, secours-moi et fais-moi échapper !
Écoute-moi, tends vers moi ton oreille et sauve-moi !
3
Sois mon abri, le roc de mon refuge,
La place forte où je trouve un asile à tout moment 1507 !
Oui, tu as résolu de me sauver 1508,
Car tu es mon rocher, ma forteresse.
4
Ô mon Dieu, secours-moi ! Délivre-moi de la main de
l’impie !
Arrache-moi au poing du scélérat et du tyran 1509 !
5
Car tu es mon espoir, Seigneur, mon Dieu,
Tu es ma sauvegarde et mon appui depuis ma tendre
enfance 1510 !
6
Tu me soutiens depuis que je suis né 1511.
Tu m’as choisi 1512 dès le sein maternel.
Tu es sans cesse l’objet de mes louanges 1513.
7
Je suis un signe pour beaucoup, un prodige 1514,
Car mon refuge, mon sûr abri, c’est toi 1515.
8
Ma bouche est pleine du chant de tes louanges
Et, chaque jour, elle publie ta gloire 1516.
9
En ma vieillesse, ne me rejette pas ;
Quand je faiblis, ne m’abandonne pas !
10
Mes ennemis discourent contre moi,
Ceux qui m’épient se concertent ensemble.
11
Ils se murmurent : « Dieu l’a abandonné ! Poursuivez-le !
Saisissez-vous de lui ! Il n’est personne qui pourrait le
sauver 1517 ».
12
Mais toi, ô Dieu, ne reste pas si loin !
Mon Dieu, à l’aide ! Viens vite à mon secours !
13
Qu’ils soient confus, tous mes accusateurs 1518 !
Qu’ils disparaissent, qu’ils soient couverts de honte et
d’infamie,
Ceux qui cherchent ma perte 1519 !
14
Mais moi, sans cesse, je serai plein d’espoir 1520.
De plus en plus, je veux chanter ta gloire 1521.
15
Oui, tout le jour, ma bouche annoncera ton équité,
Tes bienfaits sans mesure 1522, sans parvenir à les énumérer
1523
.
16
Je parlerai des hauts faits du Seigneur 1524,
J’évoquerai ta justice, ô mon Dieu 1525.
17
Tu m’as instruit, ô Dieu, dès ma jeunesse 1526,
Jusqu’à ce jour, je publie tes merveilles.
18
Reste avec moi à la blanche vieillesse 1527 !
Seigneur, mon Dieu, ne m’abandonne pas !
Et je pourrai révéler ta puissance dès aujourd’hui
Aux hommes de mon temps 1528,
Et ta vaillance 1529 à tous ceux qui viendront 1530.
19
Car ta justice, ô Dieu, est infinie,
Car tu as fait des choses admirables !
Qui donc, ô Dieu, serait semblable à toi ?
20
Tu nous as fait passer par des détresses
Et des malheurs graves et innombrables.
Fais-moi revivre 1531 et, du fond des abîmes, rappelle-moi
1532
!
21
Tu accroîtras mon prestige et ma gloire 1533.
Tu reviendras, tu me consoleras 1534.
22
Moi, en retour, je te célébrerai avec le luth. Pour ta fidélité,
je te louerai 1535,
Je jouerai sur la harpe, Seigneur, mon Dieu. Je te glorifierai,
Saint d’Israël !
23
Mes lèvres, de joie, exulteront 1536. Je veux psalmodier en
ton honneur,
Car tu as racheté mon âme, (ô Dieu) 1537.
24
Ma langue redira, de jour en jour, tes œuvres de salut et
ta justice,
Car ils sont confondus, tout honteux, ceux qui cherchaient
ma perte.

Psaume 72
1
De Salomon 1538.
Ô Dieu, accorde au roi des jugements divins 1539,
Et donne au fils du roi ton esprit de justice !
2
Qu’il gouverne ton peuple avec de justes lois,
Les pauvres que tu aimes en appliquant le droit !
3
Que par l’effet de ta justice, la paix descende des
montagnes
Et des collines du pays pour tout le peuple 1540 !
4
Qu’il fasse droit aux opprimés et aux malheureux de son
peuple !
Qu’il sauve les enfants des pauvres, mais qu’il écrase
l’oppresseur 1541 !
5
Alors, ils te vénéreront 1542 tant que durera le soleil,
Tant que la lune apparaîtra, à travers tous les âges.
6
Le roi sera comme une pluie qui descend sur un pré
fauché,
Et comme une averse féconde qui abreuve la terre.
7
Que le juste soit florissant 1543 tant que dure son règne,
Dans la paix et dans l’opulence 1544 tant que brille la lune 1545
!
8
Qu’il règne d’une mer à l’autre,
Qu’il domine depuis le fleuve 1546 jusqu’aux confins du
monde !
9
Devant lui se prosterneront ceux qui habitent le désert 1547,
Et tous ses adversaires lécheront la poussière.
10
Les rois de Tarsis et des îles lui apporteront des présents.
Les souverains de l’Arabie lui présenteront leurs offrandes
1548
.
11
Tous les rois lui rendront hommage en se prosternant
devant lui.
Tous les pays le serviront.
12
Car il délivrera le pauvre qui implorera son secours,
Et l’affligé qui n’a point d’aide.
13
Il aura compassion des faibles, des humbles et des
malheureux 1549,
Il protège la vie des pauvres.
14
Il saura racheter leur âme de la fraude et de l’oppression
1550
,
Leur vie est précieuse à ses yeux 1551.
15
Tout le temps que le roi vivra, il recevra l’or de Saba.
Que l’on prie pour lui sans relâche ! Qu’on le bénisse tous
les jours !
16
Les champs de blé abonderont,
Ils couvriront tout le pays jusqu’à la crête des montagnes
1552
.
Les épis lourds onduleront comme des cèdres du Liban 1553
Et, dans les villes florissantes,
Les hommes se multiplieront autant que l’herbe dans les
prés 1554.
17
Que son nom subsiste à jamais !
Que sa renommée se propage autant que l’éclat du soleil
1555
!
Pour être béni, qu’on l’invoque 1556,
Que toutes les nations du monde proclament sa félicité !
18
Oui, béni soit le Seigneur Dieu,
Le grand Dieu d’Israël, qui, seul, accomplit des miracles !
19
Béni soit, pour l’éternité, son nom glorieux, et que la terre
Soit toute remplie de sa gloire !
Amen, Amen ! Ainsi soit-il !
20
Fin des prières de David, fils d’Isaï.
:::::
Les Psaumes
Troisième recueil
Psaume 73
1
Psaume d’Asaph.
Oui, Dieu est bon pour Israël 1557, pour tous ceux qui ont le
cœur pur 1558.
2
Pourtant il s’en fallut de peu 1559 et mes pieds allaient
trébucher 1560,
Un rien de plus et je glissais 1561.
3
Car j’étais jaloux des vantards 1562 en voyant la paix des
méchants 1563.
4
Car ils sont exempts de souffrance 1564,
Ils ne pensent pas à la mort, leur corps est en bonne santé
1565
.
5
Ils échappent à la misère que connaissent tous les
humains 1566.
Ils ne subissent pas les maux qui atteignent les autres
hommes 1567.
6
Aussi sont-ils pleins d’arrogance,
Ils prennent l’orgueil pour collier 1568
Et la violence est leur parure 1569,
7
Leurs yeux pétillent de bien-être 1570,
Les convoitises de leur cœur 1571
Débordent sans frein, sans mesure.
8
Ils sont railleurs et insolents
Et ils se vantent méchamment de leurs méfaits,
De leurs violences 1572.
Ils parlent sur un ton hautain 1573,
9
Leur bouche s’attaque au ciel même 1574,
Leur langue sévit sur la terre 1575.
10
C’est pourquoi le peuple de Dieu
Se détourne de leur côté 1576,
Buvant à longs traits leurs paroles 1577,
11
Tout en disant : « Dieu ? Que sait-il ?
Le Très-Haut en a-t-il conscience 1578 ? »
12
Voilà comment sont les méchants 1579 :
Toujours heureux, jamais troublés 1580, ils accumulent leurs
richesses 1581.
13
En vérité, c’est donc en vain 1582
Que j’ai conservé mon cœur pur 1583 et gardé mes mains
innocentes 1584 !
14
Tous les jours, je suis maltraité 1585, je suis châtié chaque
matin 1586 !
15
Si je disais 1587 : « Parlons comme eux 1588 », je trahirais tous
tes enfants 1589.
16
Je me suis mis à réfléchir : longtemps, j’ai cherché à
comprendre 1590,
C’était un tourment à mes yeux 1591,
17
Jusqu’au jour où je suis entré dans le dessein secret de
Dieu 1592
Et où j’ai fini par comprendre le sort final qui les attend 1593.
18
Car tu les mets, certainement, sur un terrain qui est
glissant 1594,
Tu les entraînes vers la ruine 1595.
19
Et soudain, c’est la catastrophe :
En un instant, ils sont détruits 1596 et finissent dans
l’épouvante 1597.
20
Comme un songe après le réveil,
Seigneur, quand tu te lèveras 1598, tu chasseras leur vaine
image 1599.
21
Oui, quand j’avais le cœur amer 1600 et tout mon être
déchiré 1601,
22
J’étais un sot, un ignorant 1602, comme un animal sans
raison 1603.
23
Car je suis toujours avec toi 1604, tu m’as saisi par la main
droite,
24
Selon ton plan, tu me conduis 1605,
Puis tu me prendras dans la gloire 1606.
25
Qui ai-je au ciel, si ce n’est toi 1607 ?
Et, quand je suis auprès de toi, rien ne m’attire plus sur
terre 1608.
26
Si ma chair et mon cœur défaillent 1609,
Dieu reste mon rocher, ma part, mon héritage pour
toujours 1610.
27
Qui t’abandonne périra 1611,
Et tu réduiras au silence 1612 tous ceux qui te sont infidèles
1613
.
28
Tandis que mon bonheur à moi, c’est de vivre tout près
de Dieu 1614,
Oui, j’ai trouvé un sûr abri auprès du Seigneur Éternel 1615,
Afin de raconter ses œuvres 1616.

Psaume 74
1
Poème didactique 1617 d’Asaph.
Pourquoi, ô Dieu, nous délaisser obstinément 1618 ?
Pourquoi ce courroux fulminant 1619 contre le troupeau que
tu pais 1620 ?
2
Souviens-toi de ton assemblée 1621 que tu fondas dans le
passé 1622 :
Tu avais racheté ce peuple afin qu’il t’appartienne en
propre 1623.
Souviens-toi du mont de Sion où tu as fixé ton séjour 1624 !
3
Viens voir ces lieux toujours en ruines 1625 :
L’ennemi a tout dévasté, tout saccagé au sanctuaire.
4
Ses cris emplissent le lieu saint. À l’endroit où l’on te fêtait
1626
,
Ils ont planté leurs étendards comme des signes de victoire
1627
.
5
Ils sont venus avec leurs haches,
Cognant comme des bûcherons dans les halliers de la forêt
1628
,
6
Mettant en pièces les sculptures avec la masse et la
cognée 1629.
7
Ils ont mis le feu à ton temple,
Ils ont rasé et profané la résidence de ton nom.
8
Ils avaient pensé dans leur cœur :
« Nous les détruirons d’un seul coup ! 1630 »
Ils ont brûlé, dans le pays, tous les lieux consacrés à Dieu
1631
.
9
Nous ne voyons plus nos emblèmes,
Nous n’entendons plus de prophètes.
Personne d’entre nous ne sait combien de temps ? Jusques
à quand ?
10
Jusques à quand, ô (Seigneur) Dieu, l’adversaire insultera-
t-il 1632 ?
Les ennemis pourront-ils donc sans cesse outrager ton
saint nom 1633 ?
11
Pourquoi retires-tu ta main 1634 ? Sors donc ta droite de
ton sein 1635 !
12
Pourtant, ô Dieu, tu es mon Roi, tu l’es depuis les temps
antiques 1636 !
Tu opères des délivrances au milieu du pays 1637 !
13
C’est toi qui as fendu la mer par ta grande puissance !
C’est toi qui as brisé la tête des monstres sur les eaux 1638 !
14
Toi qui as fracassé l’échine du grand dragon marin 1639,
Et qui l’as donné en pâture aux requins de la mer 1640 !
15
Toi qui as fait jaillir des sources et les eaux en torrent !
Toi qui as desséché le lit des flots intarissables 1641 !
16
À toi le jour, à toi la nuit !
Toi qui créas l’astre nocturne ainsi que le soleil 1642.
17
Toi qui as fixé les frontières, dressé les bornes de la terre
1643
,
Tu as créé l’été, l’hiver 1644 !
18
Souviens-toi, Éternel, que l’ennemi t’a insulté,
Qu’un peuple fou a blasphémé ton saint nom, ô Seigneur
1645
!
19
Ne livre pas aux bêtes fauves la vie de ta colombe 1646,
N’oublie pas indéfiniment 1647 le troupeau de tes affligés 1648 !
20
Sois attentif à ton alliance 1649, car la mesure est comble !
Les lieux retirés du pays 1650 sont des repaires de brigands.
21
Que l’opprimé ne reste pas sous l’insulte et la honte 1651 !
Que les malheureux et les pauvres puissent louer ton nom !
Debout, ô Dieu ! défends ta cause 1652 !
22

Rappelle-toi l’insulte que, tout le jour, t’adresse un fou !


N’oublie pas les clameurs 1653 de tous tes adversaires,
Ni le tumulte grandissant que font monter sans cesse
Ceux qui se dressent contre toi.
Psaume 75
1
Au chef de chœur. Psaume d’Asaph.
(À chanter sur la mélodie : « Ne détruis pas ».)
2
Ô Dieu, nous te célébrons 1654, nous louons ton nom 1655,
Tu es près de nous. Qu’on raconte tes merveilles !
3
« Quand viendra le temps que j’ai décidé 1656, (a dit le
Seigneur,)
Je rendrai justice avec équité.
4
Que la terre tremble 1657 avec tous ses habitants !
Moi seul, j’affermis ses bases 1658.
5
J’avertis ceux qui se vantent 1659 : “Plus de vantardises 1660
!”
Je dis aux impies 1661 : “Ne levez pas votre front 1662” ».
6
Ne le levez pas contre le Très-Haut 1663 !
Cessez de parler en raidissant votre nuque 1664 !
7
Ce n’est pas de l’est, non plus de l’ouest,
Et ce n’est pas du désert que viendra votre salut 1665 !
8
C’est Dieu seul qui juge : il abaisse l’un et relève l’autre.
9
Le Seigneur tient dans sa main une coupe
Emplie de vin âpre et fermenté 1666. Il en verse, et les
méchants
Devront vider cette coupe en buvant jusqu’à la lie.
10
Moi, je chanterai sans cesse
En l’honneur de Dieu, du Dieu de Jacob 1667,
Et j’abattrai l’arrogance de tous les impies 1668
Tandis que le juste pourra marcher le front haut 1669.

Psaume 76
1
Au chef de chœur. Un psaume d’Asaph. À chanter
avec accompagnement d’instruments à cordes.
2
Dieu s’est fait connaître en Juda, son nom est grand en
Israël 1670.
3
Son tabernacle est à Salem, et sa demeure est en Sion.
4
C’est là qu’il a brisé les flèches fulgurantes 1671,
Les boucliers, les glaives et les engins de guerre.
5
Tu es, ô Tout-puissant, éclatant de lumière 1672,
Plus que les monts des ravisseurs 1673.
6
Tous les vaillants guerriers ont été dépouillés,
Ils se sont endormis de leur dernier sommeil 1674.
Tous les héros de guerre
N’ont pas su retrouver la vigueur de leurs mains 1675.
7
À ta seule menace, ô Dieu, Dieu de Jacob,
Cavaliers et chevaux se sont paralysés.
8
Que tu es redoutable !
Qui tiendrait devant toi quand ta colère éclate 1676 ?
9
Au ciel tu fais entendre quel sera ton verdict
Et la terre, effrayée, se tient dans le silence 1677,
10
Quand tu te lèveras, ô Dieu,
Pour prononcer le jugement
Et pour sauver tous les affligés de la terre 1678.
11
Car même la fureur des homme tournera à ta gloire 1679
Et tu t’attacheras les rescapés de la colère 1680.
Accomplissez vos vœux 1681 au Seigneur, votre Dieu,
12

Vous tous qui l’entourez 1682 :


Apportez vos présents à ce Dieu redoutable 1683.
13
Il rabat le courage des princes tyranniques 1684,
Il se rend redoutable pour les rois de la terre 1685.

Psaume 77
1
Au chef de chœur, à Jéduthun. Un psaume d’Asaph.
2
Je crie vers Dieu à pleine voix,
Oui, ma voix s’élève vers Dieu et il tend l’oreille vers moi.
3
Au jour de ma détresse, tout au long de la nuit,
Sans relâche et sans cesse :
Je tends les mains vers lui 1686, mais mon âme est
inconsolable 1687.
4
Je me souviens de Dieu, mais c’est en gémissant 1688.
Quand je veux méditer 1689, l’esprit se brouille en moi 1690.
5
Quand je veux m’endormir, tu me tiens en éveil.
Je m’agite et me trouble 1691 et ne sais plus que dire 1692.
6
Je songe aux jours passés, aux années d’autrefois,
7
J’évoque mes cantiques, au milieu de la nuit,
Fredonnant dans mon cœur 1693. Mon esprit s’interroge 1694 :
8
L’abandon du Seigneur est-il définitif 1695 ?
Ne redeviendra-t-il plus jamais favorable 1696 ?
9
Sa grâce et sa bonté sont-elles épuisées 1697 ?
Sa parole aurait-elle cessé pour tous les siècles ?
10
Dieu a-t-il oublié d’avoir de la pitié 1698 ?
A-t-il, dans sa colère, retiré son amour 1699 ?
Alors, je me suis dit : « Ce qui fait ma souffrance 1700,
11

C’est que Dieu a changé : sa main n’est plus la même 1701 ».


12
Pourtant je me souviens des exploits du Seigneur.
Oui, je veux évoquer tes miracles passés,
13
Je veux considérer 1702 tout ce que tu as fait, réfléchir à tes
œuvres 1703.
14
Ô Dieu, ta voie est sainte 1704 !
Quel Dieu pourrait prétendre être aussi grand que Dieu 1705
?
15
Tu es le Tout-Puissant et tu fais des miracles !
Tu as manifesté ta puissance aux nations 1706.
16
Par ton bras triomphant, tu rachetas ton peuple,
Les enfants de Jacob et les fils de Joseph.
17
Les eaux t’ont vu, ô Dieu, et, quand elles t’ont vu,
Elles ont bouillonné 1707 ! Les abîmes frémirent.
18
Les nuages versèrent de la pluie en torrents,
Et les cieux retentirent de leur voix de tonnerre,
Tes flèches sillonnèrent l’espace çà et là 1708.
19
Au fracas de ta foudre, au sein de la tornade 1709,
L’éclat de tes éclairs illuminait le monde.
La terre s’effraya et se mit à trembler 1710.
20
Au milieu de la mer, tu as frayé ta route 1711
Et tracé ton sentier dans les eaux bouillonnantes 1712,
Et nul n’a discerné la trace de tes pas 1713.
21
Tu as conduit ton peuple par Moïse et Aaron
Comme un berger conduit son troupeau de brebis.

Psaume 78
1
Poème didactique 1714 d’Asaph.
Mon peuple, écoute mon enseignement 1715,
Sois attentif à ce que je vais dire.
2
Je vais énoncer des pensées profondes 1716
Et dégager les leçons du passé 1717 :
3
Nous avons entendu et nous savons
Ce que nos pères nous ont raconté,
Nous n’allons pas le cacher à nos fils.
4
Nous redirons à tous ceux qui vont naître 1718
Que le Seigneur est digne de louanges 1719
Par sa puissance et ses nombreux miracles 1720.
5
Il a donné des ordres à Jacob 1721
et institué des lois pour Israël 1722.
Ce qu’il avait confié à nos ancêtres,
Ils devaient le transmettre à leurs enfants 1723,
6
Pour que la nouvelle génération
L’apprenne et puisse à son tour le transmettre
À tous leurs enfants qui viendront à naître
Et qui le rediront à leurs enfants 1724,
7
Afin qu’ils placent leur confiance en Dieu,
Qu’ils n’oublient pas les hauts faits du Seigneur 1725
Et qu’ils observent ses commandements,
8
Qu’ils ne soient pas semblables à leurs pères,
Génération rebelle et révoltée 1726,
Génération dont le cœur vacillait 1727,
Dont l’esprit n’était pas fidèle à Dieu 1728.
9
Les enfants d’Éphraïm, archers habiles 1729,
Ont tourné le dos, au jour du combat 1730.
10
Ils n’ont pas gardé l’alliance de Dieu,
Ils ont refusé de suivre sa loi.
11
Ils avaient mis en oubli ses exploits
Et les hauts faits opérés sous leurs yeux 1731.
12
Devant leurs pères, Dieu fit des prodiges
Aux champs de Tsoar, au pays d’Égypte.
13
Il a fendu la mer et ils passèrent,
Il a dressé les eaux comme une digue 1732.
14
Il les guidait, le jour par la nuée
et la nuit, par la lumière d’un feu.
15
Il a fendu des rochers au désert,
il les désaltéra de torrents d’eau 1733.
16
Il fit jaillir des ruisseaux de la pierre,
Il en fit sortir les eaux comme un fleuve.
17
Mais, sans arrêt, ils péchaient contre lui 1734,
Irritant le Très-Haut dans le désert 1735.
18
Dans leur cœur, ils ont mis Dieu à l’épreuve 1736
En réclamant de manger à leur faim 1737.
19
Ils ont tenu des propos contre Dieu :
« Dieu peut-il dresser la table au désert ? »
20
Oui, car voici il a frappé le roc,
L’eau a coulé, des torrents ont jailli.
« Pourrait-il aussi nous donner du pain
Ou préparer de la viande à son peuple ? 1738 »
21
Voyant cela, le Seigneur s’emporta,
il alluma un feu contre Jacob,
Contre Israël s’éleva sa colère,

22
Car ils n’avaient pas fait confiance à Dieu,
Et ils n’étaient pas sûrs de son salut 1739.
23
Il donna l’ordre aux nuages d’en haut
Et il ouvrit les écluses du ciel.
24
Pour les nourrir, il fit pleuvoir la manne
Et il leur donna le froment des cieux.
25
Chacun mangea de ce pain des puissants 1740,
Dieu leur fournit des vivres abondants 1741.
26
Il fit souffler le vent d’est dans les cieux 1742
Et fit lever un puissant vent du sud 1743.
27
Il fit pleuvoir de la viande sur eux,
Elle était drue comme de la poussière.
Il fit tomber une nuée d’oiseaux
Aussi nombreux que le sable des mers.
28
Ils sont tombés au milieu de leur camp
Tout à l’entour du lieu de leur passage.
29
Ils en mangèrent jusqu’à satiété 1744.
Dieu avait satisfait tous leurs désirs 1745.
30
Mais leur envie n’était pas assouvie 1746,
Ils avaient encore la viande à la bouche,
31
Quand s’éleva la colère de Dieu.
Il tua les plus vigoureux d’entre eux,
Abattant les jeunes gens d’Israël 1747.
32
Malgré cela, ils péchèrent encore 1748
Et ils ne crurent pas en ses miracles 1749.
33
Il réduisit leurs jours à peu de chose 1750
Et, d’un seul coup, abrégea leurs années 1751.
34
Quand ils étaient frappés, ils cherchaient Dieu 1752,
Ils revenaient et se tournaient vers lui 1753,
35
Se souvenant que Dieu était leur roc,
Que le Très-Haut était leur rédempteur 1754.
36
Mais s’ils priaient, c’était pour le tromper 1755 :
Ils lui offraient des hommages menteurs.
37
Leur cœur ne lui était pas attaché 1756,
À son alliance, ils n’étaient pas fidèles 1757.
38
Lui, cependant, rempli de compassion 1758,
Couvrait leur faute au lieu de les détruire 1759.
Bien souvent, il détourna sa colère 1760
Au lieu de déchaîner tout son courroux 1761.
Il se souvenait que l’homme est fragile 1762 :
39

Un souffle qui passe et ne revient plus 1763.


40
Que de fois ils l’ont bravé au désert 1764
Et l’ont offensé dans les solitudes 1765 !
41
De nouveau, ils ont mis Dieu à l’épreuve 1766
Et ont attristé le Saint d’Israël.
42
Ils ont oublié l’œuvre de ses mains,
Le jour qu’il les sauva de l’ennemi 1767,
43
Lorsqu’en Égypte, Dieu fit des miracles 1768
Et, au pays de Tsoan, des prodiges 1769.
44
Il fit tourner en sang les bras du Nil,
Nul ne pouvait plus se désaltérer.
45
Il envoya des insectes qui rongent 1770
Et des grenouilles qui les infestèrent 1771.
46
Il livra leur récolte aux sauterelles 1772
Et le fruit de leur labeur aux criquets 1773.
47
Par les grêlons, il fit périr leurs vignes
Et leurs mûriers par les effets du gel 1774.
48
Il exposa leur bétail à la grêle
Et leurs troupeaux périrent foudroyés 1775.
49
Il lança contre eux sa colère ardente,
Son courroux, sa fureur et 1776 la détresse 1777,
Une armée de messagers de malheur 1778.
50
Il donna libre cours à sa colère 1779,
Il n’épargna pas la mort à leur âme 1780,
Il livra leur vie à l’épidémie 1781,
51
Il frappa tous les premiers-nés d’Égypte,
La jeune vigueur au pays de Cham 1782.
52
Comme un troupeau, il fit sortir son peuple 1783
Et il lui fit traverser le désert.
53
Il le conduisit, confiant et sans crainte 1784,
Et la mer engloutit ses ennemis.
54
Il le fit pénétrer en terre sainte 1785,
À ce mont que sa droite avait conquis.
55
Puis il chassa devant lui des nations,
Et lui donna le pays en partage 1786.
Il installa les tribus d’Israël,
Les établit sous les tentes des autres 1787.
56
Mais elles ont provoqué le Dieu très-haut
Et elles se sont rebellées contre lui 1788.
Elles n’ont pas gardé ses commandements 1789.
57
Elles se sont dévoyées comme leurs pères 1790.
Elles ont été des traîtres infidèles,
Elles ont dévié comme un arc mal tendu 1791.
58
Leurs hauts lieux ont excité sa colère 1792
Et leurs idoles l’ont rendu jaloux 1793.
59
Dieu l’entendit, et se mit en fureur,
Il eut un grand mépris pour Israël 1794.
60
Il délaissa sa demeure à Silo 1795,
Le tabernacle établi chez les hommes 1796.
61
Il laissa partir en captivité 1797
(L’arche qui témoignait de) sa puissance.
Il livra sa gloire aux mains ennemies 1798.
62
Il abandonna son peuple à l’épée 1799
Et s’emporta contre son héritage.
63
Le feu dévora ses adolescents 1800,
Les vierges furent privées de louanges 1801,
64
Ses prêtres ont péri à coups d’épée,
Ses veuves n’ont pas pu verser de larmes 1802.
65
Mais, comme un dormeur qui sort de ses rêves,
Tout à coup, le Seigneur se réveilla
Comme un guerrier exalté par le vin 1803.
66
Ses coups ont mis l’ennemi en déroute 1804,
Il les couvrit d’un opprobre éternel 1805.
67
Il dédaigna la maison de Joseph 1806,
Il répudia 1807 la tribu d’Éphraïm.
68
Mais il choisit la tribu de Juda,
Ce mont Sion qu’il prit en affection.
69
C’est là qu’il édifia son sanctuaire
Bâti pour toujours comme ciel et terre 1808.
70
Il a choisi son serviteur David
Et il l’a tiré de ses bergeries 1809.
71
Il l’a cherché derrière ses brebis 1810
Pour qu’il soit berger de Jacob, son peuple 1811
Et d’Israël qui est son héritage.
72
Il fut pour eux un berger au cœur droit 1812
Et il les conduisit avec sagesse 1813.
Psaume 79
1
Psaume d’Asaph.
Ô Dieu ! des païens sont venus, ils ont envahi ton domaine
1814
,
Ils ont souillé ton temple saint 1815 et ils ont pris Jérusalem,
Ils en ont fait un tas de ruines 1816.
2
Ils ont tué tes serviteurs
Et jeté leurs corps en pâture aux oiseaux rapaces des
cieux.
La chair de tes adorateurs est donnée aux bêtes sauvages
1817
.
3
Ils ont versé des flots de sang tout autour de Jérusalem.
Ils ont laissé les morts dehors sans leur donner de
sépulture 1818.
4
Nous sommes devenus la honte et la risée de nos voisins,
Nous sommes sans cesse exposés aux moqueries de
l’entourage 1819.
5
Jusques à quand, ô Éternel, seras-tu sans cesse irrité 1820 ?
Et ton ardente indignation brûlera-t-elle comme un feu 1821 ?
6
Répands ta fureur sur les peuples, ceux qui ne te
connaissent pas,
De même que sur les royaumes qui n’invoquent jamais ton
nom !
7
Car ils ont dévoré Jacob, ils ont dévasté sa demeure 1822.
8
Ne te souviens plus, contre nous 1823,
Des transgressions de nos ancêtres 1824 !
Hâte-toi ! Que tes compassions viennent vite au-devant de
nous 1825 !
Car nous sommes bien malheureux 1826.
9
Aide-nous, Dieu, notre Sauveur 1827, pour l’honneur de ton
nom 1828 !
Délivre-nous, pardonne-nous 1829 pour l’amour de ton nom !
10
Pourquoi ces nations diraient-elles : « Où est leur Dieu ? »
Montre à ces païens, sous nos yeux 1830,
Que tu es le vengeur du meurtre de tes serviteurs 1831 !
11
Puissent les soupirs des captifs parvenir jusqu’à toi !
Et sauve par ton bras puissant 1832 les condamnés à mort
1833
.
12
Fais retomber sur nos voisins, au septuple, en leur sein,
Le mépris qu’ils ont témoigné à toi, notre Seigneur !
13
Et nous, ton peuple, ton troupeau dont tu es le berger,
Nous te célébrerons toujours, au cours de tous les âges,
Et nous publierons tes louanges.

Psaume 80
1
Au chef de chœur. Témoignage d’Asaph 1834. Psaume.
2
Ô Berger d’Israël, prête l’oreille,
Toi qui mènes Joseph comme un troupeau.
Ô toi qui es assis entre les chérubins 1835,
Parais dans ta splendeur 1836
3
Aux regards d’Éphraïm, de Benjamin, de Manassé !
Relève ta puissance 1837, viens nous sauver 1838 !
4
Ô Dieu, rétablis-nous 1839,
Fais resplendir ta face 1840 et nous serons sauvés !
5
Seigneur, Dieu des armées,
Jusques à quand seras-tu en colère 1841
Contre ton peuple t’adressant ses prières 1842 ?
6
Tu le nourris d’un pain trempé de pleurs.
Tu lui fais boire des larmes sans mesure 1843.
7
Tu fais de nous un objet de querelle pour nos voisins 1844 !
Nos ennemis ont lieu de se moquer 1845.
8
Dieu des armées, rends-nous la vie 1846,
Fais resplendir ta face, et nous serons sauvés !
9
Tu arrachas de l’Égypte une vigne 1847,
Tu chassas des nations et tu la transplantas.
10
Tu déblayas le terrain devant elle 1848.
Elle a jeté des racines profondes 1849 et couvert le pays 1850.
11
Voici, son ombre a couvert les montagnes,
Et ses sarments étaient semblables à des cèdres de Dieu
1851
.
12
Elle étendait ses vrilles vers la mer,
Et ses rejets jusqu’au fleuve d’Euphrate.
13
Pourquoi as-tu renversé ses clôtures ?
Tous les passants viennent y grappiller.
14
Le sanglier qui sort de la forêt la retourne en tous sens,
Les animaux des champs viennent y pâturer 1852.
15
Dieu des armées, reviens enfin !
Jette un regard du haut du ciel et vois !
Visite cette vigne 1853 !
Protège le jardin 1854 que ta droite a planté,
16

Le rejeton que tu as fortifié 1855 !


17
Tout est brûlé et saccagé comme des balayures.
Sous ta colère, tout va périr 1856.
18
Étends ta protection sur l’homme élu que ta droite a
choisi 1857,
Le fils de l’homme que tu as affermi pour ton service 1858 !
Et, jamais plus, nous n’irons loin de toi 1859.
19

Fais-nous revivre et invoquer ton nom !


20
Seigneur, Dieu des armées, rends-nous la vie,
Fais resplendir ta face, et nous serons sauvés !

Psaume 81
1
Au chef de chœur. Sur la guiterne. Psaume d’Asaph.
2
Chantez avec allégresse à Dieu notre force 1860 !
Acclamez joyeusement le Dieu de Jacob 1861 !
3
Ouvrez le concert,
Entonnez un chant, frappez sur le tambourin 1862,
Pincez la lyre harmonieuse, jouez de la harpe !
4
Embouchez le cor au début du mois,
À la pleine lune, le grand jour de fête 1863 !
5
Car telle est la règle, la loi d’Israël,
C’est une ordonnance du Dieu de Jacob 1864.
6
C’est un témoignage
Qu’il établit pour Joseph 1865 quand il sortit de l’Égypte 1866.
J’entends un langage que je ne connaissais pas 1867 :
7
« J’ai déchargé ses épaules, j’ai retiré son fardeau,
Et ses mains sont affranchies du poids des corbeilles 1868.
8
Au sein de l’angoisse, tu m’as appelé,
Et je suis venu pour te délivrer,
Je t’ai répondu du sein de l’orage 1869,
Je t’ai éprouvé près des eaux de Mériba 1870.
9
Écoute, ô mon peuple, et je t’instruirai 1871.
Si tu voulais m’écouter 1872, ô mon peuple d’Israël !
Tu n’auras chez toi aucun autre dieu 1873,
10

Tu n’adoreras aucun des dieux étrangers 1874 !


11
Je suis l’Éternel, le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir
d’Égypte.
Ouvre largement ta bouche, je la remplirai. »
12
« Mais mon peuple d’Israël n’a pas écouté ma voix,
Il n’a pas voulu de moi 1875.
13
Je l’ai abandonnés à son cœur si endurci 1876,
Il n’a fait que suivre ses propres conseils 1877.
14
Si mon peuple m’écoutait,
Et si Israël marchait dans mes voies 1878,
J’aurais bien vite humilié tous ses adversaires 1879,
15

Et ma main se tournerait 1880 contre ceux qui l’oppriment.


16
Les ennemis du Seigneur lui rendraient hommage 1881
Et le temps de son bonheur durerait toujours 1882.
17
Je le nourrirais de fleur de froment,
Je le rassasierais de miel du rocher 1883 ».

Psaume 82
1
Psaume d’Asaph.
Dieu se tient debout dans la Cour divine 1884, la Cour de
justice.
Entouré des juges 1885 aux pouvoirs divins, il rend son arrêt
:
2
« Jusqu’à quand jugerez-vous faussement 1886
En favorisant la partie coupable 1887 ?
3
Faites droit au faible et à l’orphelin,
Acquittez le pauvre et le malheureux,
4
Venez en aide aux petits, délivrez les opprimés
Et, de la main des méchants, venez donc les arracher !
5
Mais ils sont sans connaissance
Et ils ne comprennent rien 1888 ; ils marchent dans les
ténèbres 1889.
Tous les fondements du pays sont ébranlés 1890.
6
« J’avais dit 1891 : “Vous êtes dieux,
Oui, vous tous vous êtes des fils du Très-Haut !”
7
Cependant vous périrez 1892 comme tous les hommes,
Et vous tomberez tous ensemble, ô princes 1893 ! »
8
Ô Dieu, lève-toi pour juger la terre,
Car tu as pour héritage toutes les nations 1894 !

Psaume 83
1
Psaume d’Asaph (à chanter).
2
Ô Dieu, ne reste pas dans le silence 1895 et ne demeure pas
muet !
Cesse, ô Dieu, d’être indifférent 1896 !
3
Voici, tes ennemis s’agitent 1897,
Et ceux qui te haïssent portent la tête haute,
4
Ils sont ligués contre ton peuple,
Ils trament des complots perfides 1898, ils intriguent contre
les tiens 1899.
5
Ils ont dit : « Exterminons-les, rayons-les d’entre les nations
1900
Afin que le nom d’Israël ne soit plus jamais évoqué 1901 ! »
6
D’un seul cœur, ils ont conspiré 1902, se coalisant contre toi
1903
:
7
Enfants d’Édom, Ismaélites, enfants d’Hagar et Moabites,
8
Guébal, Ammon et Amalek, les Philistins et les Tyriens,
9
L’Assyrie même est leur alliée 1904, prêtant main-forte aux
fils de Lot 1905.
10
Traite-les donc comme à Madian,
Comme à Sisera ou Jabbin auprès du torrent de Kison.
11
Ils furent détruits à En-Dor, comme du fumier sur le sol 1906.
12
Que tous leurs nobles soient pareils à Oreb et à Zeeb,
Et que leurs princes soient comme Zébach et Tsalmunna !
13
Ils s’étaient dit : « Emparons-nous des demeures où Dieu
habite ! 1907 »
14
Mon Dieu, fais-les tourbillonner comme une paille dans le
vent 1908,
15
Comme un feu brûlant la forêt, et la flamme embrasant les
monts !
16
Pourchasse-les par ta tempête 1909 ! Qu’ils aient peur de
ton ouragan 1910 !
17
Couvre leur visage de honte, qu’ils cherchent ton nom,
Seigneur 1911 !
18
Qu’ils soient confondus à jamais 1912, qu’ils périssent
déshonorés !
19
Qu’ils reconnaissent que toi seul tu portes le nom de
Seigneur 1913,
Que tu es le Dieu souverain, le maître de toute la terre 1914 !

Psaume 84
1
Au chef de chœur. Un psaume 1915 des fils de Koré.
2
Combien j’aime tes demeures 1916, ô Éternel des armées 1917
!
3
Je languis et je soupire 1918 après tes parvis, Seigneur !
Mon cœur et mon corps tressaillent
Et poussent des cris 1919 vers le Dieu vivant.
4
Le moineau découvre un gîte,
L’hirondelle trouve un nid où déposer ses petits 1920.
(Pour moi,) ce sont tes autels, ô Éternel des armées,
Mon roi et mon Dieu !
5
Bienheureux ceux qui habitent ta maison, (Seigneur) !
Ils peuvent encore chanter tes louanges 1921.
6
Bienheureux les hommes dont tu es la force 1922,
Dans leur cœur, ils trouvent des chemins frayés 1923.
7
Car lorsqu’ils traversent la vallée des pleurs 1924,
Ils en font une oasis 1925, et la pluie d’automne
Vient la recouvrir de bénédictions 1926.
8
D’étape en étape, ils ont plus de force 1927
Pour se présenter à Dieu en Sion 1928,
9
Éternel, Dieu des armées, entends ma prière
Et prête l’oreille, ô Dieu de Jacob !
10
Ô toi, notre bouclier, vois ô Dieu !
Regarde le visage de ton Oint 1929 !
11
Car un jour dans tes parvis vaut bien mieux que mille
ailleurs.
Je préfère me tenir sur le seuil de ta maison, maison de
mon Dieu 1930,
Plutôt que de demeurer dans le palais des méchants 1931.
12
Car le Seigneur Dieu est notre soleil et un bouclier.
Il donne la grâce, il donne la gloire,
Il ne refuse aucun bien 1932 à ceux qui cheminent dans
l’intégrité 1933.
13
Éternel, Dieu des armées,
Bienheureux est l’homme qui compte sur toi 1934.

Psaume 85
1
Au chef de chœur. Un psaume des fils de Koré.
2
Ô Seigneur, tu as montré ta faveur à ton pays 1935.
Tu as ramené les déportés de Jacob 1936.
3
Tu as pardonné les torts de ton peuple 1937
Et tu as couvert son péché d’un voile.
4
Tu as retiré toute ta colère, tu as réfréné ton indignation
1938
.
5
Fais-nous revenir 1939, Dieu, notre Sauveur !
Mets, de grâce, un terme à ta colère envers nous 1940 !
6
Veux-tu, éternellement, être irrité contre nous ?
Maintiendras-tu d’âge en âge ton ressentiment 1941 ?
7
Ne voudrais-tu pas nous rendre à la vie 1942
Afin que ton peuple se réjouisse en toi 1943 ?
8
Fais-nous contempler ton amour, Seigneur 1944 !
Accorde-nous ton salut !
9
Je veux écouter ce que dit le Seigneur Dieu 1945 :
C’est de paix qu’il parle à son peuple, à ceux qui l’aiment
1946
.
Mais qu’ils abandonnent leurs égarements 1947 !
10
Oui, certainement, son salut est près 1948 de ceux qui
l’honorent 1949,
Sa gloire rayonnera bientôt sur notre pays 1950.
11
L’Amour et la Vérité vont se rencontrer 1951,
Et la Justice et la Paix s’y embrasseront.
12
La Vérité germera du sein de la terre,
La Justice veillera des hauteurs célestes 1952.
13
Le Seigneur lui-même nous enverra le bonheur 1953,
Et notre pays produira ses fruits.
14
La Justice le précède et prépare son chemin 1954.

Psaume 86
1
Prière de David.
Incline ton oreille, Éternel, réponds-moi,
Car je suis humilié, et je me sens bien pauvre 1955.
2
Conserve-moi la vie 1956, car je suis ton ami.
Sauve ton serviteur qui se confie en toi 1957.
3
Pitié pour moi, Seigneur 1958 ! Je crie vers toi sans cesse :
4
Rends la vie et la joie à celui qui te sert,
Car c’est vers toi, Seigneur, que s’élève mon âme 1959.
5
Car tu es bon, Seigneur, et prompt à pardonner,
Tu es riche d’amour 1960 pour tous ceux qui t’appellent.
6
Exauce ma prière, Seigneur, écoute-moi !
Entends ma voix plaintive, mes accents suppliants !
7
Au jour de ma détresse 1961, c’est vers toi que je crie,
Car tu sais me répondre, tu m’exauces, ô mon Maître.
8
Parmi les dieux, Seigneur, nul n’est semblable à toi 1962 !
Il n’est rien qui approche les œuvres de tes mains.
9
Tous les peuples païens viendront se prosterner
Devant toi, ô Seigneur, pour honorer ton nom 1963.
10
Car tu es grand, Seigneur, et tu fais des merveilles 1964 !
Tu es le seul vrai Dieu !
11
Enseigne-moi, Seigneur, à marcher dans tes voies
Et je me conduirai selon ta vérité 1965.
Communique à mon cœur 1966 le respect de ton nom !
12
Je veux te célébrer, ô toi, Seigneur mon Dieu,
De tout cœur et toujours honorer ton (saint) nom.
13
Car ton amour est grand, (Seigneur,) en ma faveur
Et tu as délivré mon âme de l’abîme 1967.
14
Ô Dieu, des orgueilleux s’élèvent contre moi,
Des hommes violents veulent m’ôter la vie 1968.
Ils ne pensent jamais que tu les vois, Seigneur 1969 !
15
Mais toi, ô mon Seigneur, tu es un Dieu clément,
Plein de miséricorde et lent à la colère.
Oui, tu es riche en grâce et en fidélité 1970.
16
Tourne vers moi, (Seigneur,) tes regards, fais-moi grâce.
Accorde ton appui à celui qui te sert 1971
Et envoie ton salut au fils de ta servante.
17
Accorde-moi un signe de ta faveur, (Seigneur,) 1972
Pour que mes ennemis le voient et soient confus !
Ils sauront que c’est toi, Seigneur, qui es mon aide
Et mon consolateur 1973.

Psaume 87
1
Psaume des fils de Koré. Cantique.
Le Seigneur a fondé Sion
Sur les montagnes saintes 1974,
2
Le Seigneur en aime les portes
3
Plus que les villes de Jacob 1975.
On publie ce qui fait ta gloire 1976,
Toi qui es la cité de Dieu.
4
Je ferai mention de l’Égypte 1977
Aussi bien que de Babylone
Parmi tous ceux qui me connaissent.
Philistie, Tyr et Éthiopie
Disent aussi : « Je suis né là 1978 ».
5
Mais, de Sion, on dit : « Ma mère 1979 »,
Car chaque homme est chez soi en elle 1980,
Et le Tout-Puissant l’affermit 1981.
6
Le Seigneur en comptant les hommes 1982
Mentionnera pour l’un ou l’autre 1983 :
C’est aussi un fils de Sion 1984.
7
Et chanteurs et danseurs diront 1985 :
« Toutes mes sources sont en toi 1986 ».

Psaume 88
1
Un psaume des fils de Koré. Au chef de chœur.
Cantique à chanter avec accompagnement de flûtes 1987.
Un poème didactique 1988 d’Héman l’Ezrachite.
2
Seigneur, mon Dieu, toi qui me sauves 1989,
Je crie à toi pendant le jour, pendant la nuit, en ta présence
1990
.
3
Que ma prière monte vers toi, devant ta face !
Prête l’oreille à mes sanglots 1991 !
4
Car je suis rassasié de maux et de malheurs 1992,
Et ma vie est au bord de l’abîme des morts 1993.
5
Déjà je suis compté parmi ceux
Qui s’en vont sombrer dans le tombeau 1994.
Je ressemble à un homme qui a perdu ses forces 1995.
6
C’est au milieu des morts que se trouve ma couche,
Comme ceux qui, déjà, sont couchés dans la tombe 1996,
Que tu as oubliés et qui sont retranchés de ta sollicitude
1997
.
7
Tu m’as abandonné dans un gouffre sans fond 1998
Et tu m’as relégué dans les lieux ténébreux 1999.
8
Ta fureur me tenaille 2000, les flots de ta colère ont déferlé
sur moi 2001.
9
Tu as chassé de moi mes amis, mes intimes.
Tu m’as rendu, pour eux, comme un objet d’horreur.
Je suis emprisonné sans pouvoir m’évader 2002.
10
Mes yeux sont épuisés à force de souffrir 2003.
Je t’appelle, Seigneur, tous les jours (de ma vie),
J’étends les mains vers toi.
11
Feras-tu des miracles pour ceux qui ne sont plus ?
Verra-t-on se lever les morts pour te louer 2004 ?
12
Parle-t-on dans la tombe de ta fidélité 2005 ?
Ou de ton grand amour dans le séjour des morts 2006 ?
13
Est-ce que l’on publie
Tes œuvres merveilleuses au pays des ténèbres ?
Connaît-on ta justice en la terre d’oubli ?
14
Pour moi, Seigneur, je crie à toi !
Dès le matin, ma prière te cherche 2007.
15
Pourquoi, Seigneur, délaisses-tu mon âme ?
Pourquoi dérobes-tu ta face loin de moi ?
16
Car je suis pauvre et malheureux
Depuis l’enfance 2008, j’ai enduré tes coups terribles 2009.
J’en suis glacé, je suis à bout.
17
Les flots de ton courroux ont déferlé sur moi,
L’effroi que tu m’inspires m’a réduit au silence 2010.
18
Chaque jour ils m’entourent, comme des flots,
Ils me menacent de tous côtés.
19
Mes familiers et mes amis, tu les as éloignés de moi !
Je n’ai pour compagnie que les ténèbres.

Psaume 89
1
Méditation poétique d’Ethan l’Ezrachite.
2
Je veux chanter à jamais l’amour du Seigneur 2011
Et proclamer d’âge en âge sa fidélité 2012.
3
En effet, je peux le dire, car tu l’as promis :
L’amour est inébranlable pour l’éternité 2013.
Dans les cieux est établie ta fidélité 2014.
4
« J’ai contracté une alliance avec mon élu ;
À David, mon serviteur, j’ai fait un serment 2015 :
5
J’affermis ta dynastie pour l’éternité 2016
Et j’établirai ton trône aux siècles des siècles. »
6
Les cieux chantent tes merveilles 2017, ô Seigneur (mon
Dieu) !
L’assemblée des saints célèbre ta fidélité.
7
Qui est égal au Seigneur 2018 là-haut dans le ciel 2019 ?
Qui donc est semblable à lui, qui, parmi les dieux 2020 ?
8
C’est un Dieu de majesté 2021 au conseil des saints 2022.
Il est grand et redoutable pour son entourage 2023.
9
Seigneur, Dieu de l’univers, qui est comme toi ?
Que tu es puissant, Seigneur ! Que tu es puissant !
Ta fidélité rayonne tout autour de toi 2024.
10
C’est toi, (Seigneur,) qui domines l’orgueil de la mer 2025.
Quand ses vagues se déchaînent, toi, tu les apaises.
C’est toi qui as écrasé l’orgueilleuse Égypte 2026
11

Après l’avoir transpercée par ton bras puissant.


C’est toi qui as dispersé tous tes ennemis.
12
À toi appartient le ciel et à toi la terre,
Le monde et son contenu, tu les as fondés ;
13
Et le Nord et le Midi, tu les as créés.
Le mont Thabor et l’Hermon célèbrent ton nom 2027.
14
Ton bras est armé de force, ta main est puissante,
Et ta droite est élevée, c’est toi qui commandes.
15
Les assises de ton trône sont Justice et Droit.
L’Amour et la Vérité marchent devant toi 2028.
16
Oh ! qu’il est heureux, le peuple qui sait t’exalter 2029.
À la clarté de ta face, il marche, Seigneur.
17
Il se réjouira sans cesse en ton nom, Seigneur !
Et, de ton juste pouvoir, il se glorifie 2030 !
18
Tu es la magnificence, l’éclat de sa force 2031,
Et c’est par ta bienveillance que nous triomphons 2032.
19
Entre les mains du Seigneur est notre défense 2033,
Et notre roi appartient au Saint d’Israël.
20
Autrefois, tu as parlé au cours de visions,
Tu as dit à tes fidèles 2034 :
« J’ai prêté secours
À un homme valeureux, un héros puissant 2035,
J’ai exalté un jeune homme du milieu du peuple 2036.
21
J’ai découvert en David un (bon) serviteur ;
C’est lui que j’ai consacré de mon huile sainte.
22
Ma main le tient fermement, elle est son soutien 2037,
Et mon bras l’affermira, il sera sa force.
23
L’ennemi ne pourra pas triompher de lui 2038,
Ni le méchant l’humilier ou le maltraiter 2039.
24
J’écraserai devant lui tous ses ennemis 2040.
Je frapperai d’une plaie 2041 ceux qui le haïssent.
25
Ma grâce et ma vérité seront avec lui 2042,
Il relèvera le front par la force de mon nom 2043.
26
J’étendrai jusqu’à la mer sa domination 2044.
J’établirai son empire jusque sur les fleuves.
27
En m’invoquant, il dira : “Mon Père, c’est toi 2045 :
Tu es le roc qui me sauve, et tu es mon Dieu !”
28
Et moi, je ferai de lui mon fils premier-né 2046,
Le plus élevé des rois, des rois de la terre 2047.
29
Je lui garderai toujours mon amour, ma grâce 2048,
Et mon alliance fidèle lui est assurée 2049.
30
Je ferai durer toujours sa postérité 2050,
Et son trône aussi longtemps que durent les cieux.
31
Toutefois si ses enfants délaissent ma loi,
S’ils ne se conduisent plus selon mes décrets 2051,
32
S’ils venaient à profaner mes commandements 2052,
Et s’ils n’obéissaient plus à ma volonté 2053,
33
Je châtierais leur péché avec le bâton,
Je sévirais par des coups contre leur révolte.
34
Mais je ne renierai pas mon amour pour lui 2054.
Je ne démentirai pas ma fidélité 2055,
35
Car je ne profanerai jamais mon alliance
Et je ne changerai rien à ce que j’ai dit 2056.
36
Un jour j’ai fait le serment sur ma sainteté :
Non, je ne pourrai jamais mentir à David 2057,
37
Sa lignée subsistera éternellement 2058,
Et son trône durera comme le soleil 2059.
38
Comme la lune, à toujours, il se maintiendra.
Là-haut, le témoin céleste restera fidèle 2060 ».
39
Pourtant, tu as délaissé, tu as rejeté 2061,
Dans ta colère, celui qui t’est consacré 2062.
40
Tu as dédaigné l’alliance de ton serviteur 2063,
Tu as traîné sa couronne jusque dans la terre 2064.
41
Tu as fait de larges brèches dans tous ses remparts 2065 ;
Et ses fortifications, tu les as détruites 2066.
42
Tous les passants de la route l’ont mis au pillage 2067,
Il est un objet d’opprobre pour (tous) ses voisins 2068.
43
Tu as soutenu la force de ses oppresseurs
Et tu as rempli de joie tous ses ennemis.
44
Tu as même fait dévier les coups de son glaive 2069
Et tu ne le soutiens pas pendant le combat 2070.
45
Tu as terni sa splendeur, jeté bas son trône 2071.
46
Tu as abrégé ses jours en pleine jeunesse,
Et tu l’as couvert de honte et de confusion.
47
Jusques à quand, Éternel, te cacheras-tu 2072
Et laisseras-tu flamber ton indignation ?
48
Qu’est la durée de ma vie ? Seigneur, souviens-toi
Combien elle est éphémère, et pour quel néant
Tu as créé tous les hommes, tous les fils d’Adam 2073.
49
Quel est l’homme qui vivra sans voir le trépas 2074 ?
Qui peut arracher son âme au séjour des morts 2075 ?
50
Seigneur, où donc est resté ton premier amour 2076
Que, dans ta fidélité, tu avais juré à David (ton serviteur)
2077
?
51
Pense à l’opprobre, Seigneur, de tes serviteurs,
Pense à ces peuples nombreux que j’ai sur le cœur 2078,
52
(Pense) aux outrages, Seigneur, de tes ennemis 2079
Qui insultent sans pudeur les pas de ton Oint 2080.
53
Béni soit le Seigneur Dieu
Pour l’éternité,
Amen et amen.
:::::
Les Psaumes
Quatrième recueil
Psaume 90
1
Prière de Moïse, l’homme de Dieu.
Seigneur, tu fus pour nous, d’âge en âge, un refuge 2081.
2
Avant que les montagnes n’aient été enfantées,
Et que tu n’aies créé la terre et l’univers 2082,
De toute éternité et pour l’éternité 2083, toi, tu es Dieu 2084.
3
Tu fais rentrer les hommes jusque dans la poussière 2085,
Tu leur dis : « Revenez, (revenez,) fils d’Adam 2086 ! »
4
Mille ans sont à tes yeux comme la journée d’hier 2087
Qui déjà est passée, comme une heure de veille au milieu
de la nuit.
5
C’est toi qui les emportes 2088 comme un peu de sommeil
Qui s’efface au matin 2089. Ils sont pareils à l’herbe
6
Qui fleurit le matin 2090, qui passe et qui, le soir, se sèche et
se flétrit 2091.
7
Nous sommes épuisés, (Seigneur,) par ta colère 2092,
Ta fureur nous effraie 2093 :
8
Tu as mis devant toi, (Seigneur, tous) nos péchés 2094,
Et nos fautes cachées, tu les mets en lumière 2095.
9
Tous nos jours disparaissent 2096 par ton indignation 2097.
Nous voyons nos années s’effacer comme un souffle… 2098
10
Le temps de nos années ? C’est soixante-dix ans,
Au mieux quatre-vingts ans 2099 pour les plus vigoureux 2100
;
Et leur agitation n’est que peine et misère 2101.
Car le temps passe vite 2102 et nous nous envolons 2103.
(Seigneur,) qui peut connaître le poids de ta colère 2104 ?
11

Qui te révère assez pour craindre ton courroux 2105 ?


12
(Seigneur,) apprends-nous donc à bien compter nos jours
2106
,
Afin que notre cœur découvre la sagesse 2107 !
13
Reviens, ô Éternel 2108 ! Reviens ! Jusques à quand 2109
Tarderas-tu encore ? Exerce ta pitié envers tes serviteurs
2110
!
14
Comble-nous chaque aurore de ta fidélité 2111,
Et nous crierons de joie tout au long de nos jours 2112.
Rends-nous en jours de joie les jours de nos épreuves 2113,
15

Change en années de joie nos années de malheur !


Que ton œuvre apparaisse envers tes serviteurs 2114,
16

Ta gloire envers leurs fils 2115 !


17
Et que la bienveillance du Seigneur, notre Dieu,
Repose sur nous tous 2116 !
Fais prospérer pour nous 2117 l’ouvrage de nos mains !
Oh oui ! fais prospérer l’ouvrage de nos mains !

Psaume 91
1
Celui qui se tient caché tout près du Très-Haut 2118
Repose en sécurité à l’ombre du Tout-Puissant 2119.
2
Je dis au Seigneur : « Tu es mon refuge et ma citadelle 2120,
Oui, tu es mon Dieu en qui j’ai confiance 2121 ».
3
Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur 2122,
De la peste et de ses maux 2123.
4
Il t’abrite de son aile 2124
Et, caché sous son plumage, tu trouves un refuge sûr,
Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse 2125.
5
Tu n’as plus à craindre
Ni les terreurs de la nuit, ni la flèche ailée, le jour,
6
Ni le mal rôdant dans l’ombre 2126,
Ni l’épidémie qui sévit en plein midi 2127.
7
Qu’un millier tombe à ta gauche 2128 et dix milliers à ta
droite,
Cela ne t’atteindra pas 2129.
8
Ouvre seulement les yeux,
Et tu pourras contempler 2130 la punition des méchants 2131.
9
Seigneur, tu es mon refuge 2132 ; le Très-Haut est ton
rempart 2133 :
10
Aucun mal ne t’atteindra 2134,
Nul fléau n’approchera de la tente où tu demeures,
11
Car il chargera ses anges de veiller sur toi 2135 dans toutes
tes voies 2136.
12
Ils te soutiendront, te porteront sur leurs mains 2137,
De peur que ton pied ne heurte contre quelque pierre.
13
Tu pourras marcher sur le lion et l’aspic 2138
Et tu fouleras aux pieds le lionceau, le serpent 2139.
14
« Parce qu’il m’est attaché 2140, (a dit le Seigneur,)
Je vais le sauver 2141 et le protéger 2142 parce qu’il connaît
mon nom.
15
Il m’invoquera, je lui répondrai,
Oui, je serai avec lui au moment de la détresse,
Et je le délivrerai, je le couvrirai de gloire.
16
Il sera comblé de jours et il verra mon salut » 2143.

Psaume 92
1
Psaume pour le jour du sabbat, à chanter.
2
Quel bonheur de pouvoir louer le Seigneur 2144,
De chanter en l’honneur de ton nom, Très-Haut !
3
D’annoncer ton amour dès le point du jour 2145,
Ta fidélité tout au long des nuits 2146,
4
Sur la cithare à dix cordes 2147,
Aux accords du luth 2148, au son de la harpe,
5
Car tu me combles de joie, par ce que tu fais, Seigneur.
Je veux célébrer les ouvrages de tes mains 2149.
6
Combien tes œuvres sont grandes ô Seigneur, (mon Dieu)
!
Que tes pensées sont profondes !
7
L’insensé n’y connaît rien 2150, le sot ne peut les
comprendre 2151.
8
Si les infidèles croissent comme l’herbe,
Et si tous les malfaisants 2152 sont si florissants,
C’est pour périr à toujours 2153.
9
Mais toi, ô Seigneur, tu es le Très-Haut, pour l’éternité 2154.
10
Car voici, Seigneur, tous tes ennemis : ils vont succomber,
Tous les malfaisants vont se disperser.
11
Mais tu relèves ma force,
Je suis comme un buffle 2155, tu m’arroses d’huile fraîche 2156.
Mon œil aime à regarder ceux qui m’espionnent 2157
12

Mon oreille entend sans crainte ceux qui viennent


m’attaquer 2158.
13
Les justes croîtront comme le palmier,
Ils s’élèveront comme un cèdre du Liban,
14
Bien plantés dans la maison du Seigneur,
Ils se couvriront de fleurs dans les cours du temple de
notre Dieu.
15
Ils seront encore féconds jusqu’en leur blanche vieillesse,
Ils resteront vigoureux pleins de sève et de verdeur 2159,
16
Prêts à proclamer la droiture du Seigneur 2160 :
Il est mon rocher, on ne trouve pas de faille en lui 2161.

Psaume 93
1
L’Éternel règne vêtu de gloire 2162, ceint de puissance 2163,
de majesté.
Le monde est ferme : il ne chancelle jamais.
2
Dès l’origine, ton trône est ferme 2164. Depuis toujours, toi,
tu existes 2165.
3
Les eaux élèvent, Seigneur, les eaux élèvent leur voix 2166.
Les eaux élèvent leur grondement 2167.
4
Mais, plus puissant que les eaux mugissantes,
Plus imposant que les flots de la mer 2168,
Est le Seigneur dans les hauteurs célestes 2169.
5
Tes témoignages sont la vérité 2170, la sainteté convient à
ta maison 2171,
Ô Éternel, pour la durée des temps 2172.

Psaume 94
1
Dieu qui fais justice 2173, ô Seigneur,
Dieu qui fais justice, apparais dans ton éclat 2174 !
2
Dresse-toi ! Viens juger la terre 2175 !
Rends aux orgueilleux le salaire qu’ils méritent 2176 !
3
Combien de temps, ô Seigneur,
Combien de temps les méchants vont-ils triompher 2177 ?
4
Ce sont des bavards, ils parlent insolemment 2178,
Tous les artisans du mal palabrent entre eux 2179.
5
Ô Seigneur, ils tyrannisent ton peuple 2180
Et ils humilient ceux qui t’appartiennent 2181.
6
Ils tuent l’étranger, ainsi que la veuve, et ils assassinent
l’orphelin
7
Tout en se disant : « Le Seigneur ne le voit pas,
Le Dieu de Jacob n’y fera pas attention ! 2182 »
8
Comprenez donc, insensés !
Gens bornés 2183, quand serez-vous sages 2184 ?
9
Celui qui a fait l’oreille 2185, n’entendrait-il pas ?
Celui qui a formé l’œil 2186, ne verrait-il pas ?
10
Celui qui instruit les peuples 2187 et donne aux humains la
science 2188,
Ne peut-il punir ?
11
Le Seigneur connaît les pensées de l’homme 2189 :
Elles ne sont que du vent 2190.
12
Bienheureux est l’homme que tu corriges, Seigneur 2191,
Et que tu instruis en lui expliquant ta loi 2192,
13
Pour lui donner du repos 2193 aux jours du malheur,
Tandis que se creuse une fosse pour l’impie 2194.
14
Jamais le Seigneur ne délaissera son peuple 2195.
Il n’abandonnera pas la nation qu’il a choisie 2196.
15
Car, un jour, ses jugements apparaîtront équitables 2197,
Et tous les cœurs droits voudront se rallier à lui 2198.
16
Qui m’assistera contre les méchants 2199 ?
Qui me soutiendra 2200 contre ceux qui font le mal 2201 ?
17
Ah ! si le Seigneur ne m’avait pas secouru,
Bien vite mon âme aurait habité la demeure du silence 2202.
18
À peine ai-je dit : « Je vais perdre pied » 2203,
Que ton amour, ô Seigneur, est venu me soutenir 2204.
19
Lorsque des pensées en foule s’agitaient en moi 2205,
Tes consolations m’ont rendu la joie 2206.
20
Serais-tu l’allié d’un pouvoir inique 2207
Qui commet des crimes au mépris des lois 2208 ?
21
Ils se coalisent afin d’attenter à la vie du juste 2209
Et ils font couler le sang innocent 2210.
22
Mais le Seigneur est pour moi une forteresse 2211,
Oui, mon Dieu est le rocher où je peux me réfugier 2212.
23
Il fait retomber sur eux leur iniquité 2213,
Il les réduit au silence par leur méchanceté même 2214.
Oui, le Seigneur, notre Dieu, les réduira au silence.

Psaume 95
1
Venez, crions notre joie en l’honneur de l’Éternel 2215 !
Louons le Seigneur ! Acclamons notre rocher et notre
Sauveur 2216 !
2
Allons au-devant de lui 2217 avec des louanges 2218.
Acclamons-le par des psaumes 2219.
3
Car c’est un Dieu de grandeur que notre Seigneur.
Il est un grand Roi au-dessus de tous les dieux.
4
C’est lui qui tient dans sa main les profondeurs de la terre
2220
,
Et les plus hautes montagnes, toutes sont à lui.
5
À lui appartient la mer, c’est lui qui l’a faite
Et les continents que ses mains ont façonnés 2221.
6
Venez, prosternons-nous et humilions-nous,
Ployons les genoux devant le Seigneur qui nous a créés 2222.
7
Il est notre Dieu, nous sommes son peuple
Qu’il conduit comme un berger 2223,
Le menu troupeau guidé par sa main.
Aujourd’hui 2224, si vous entendez sa voix,
8
N’endurcissez pas vos cœurs
Comme lors de la révolte près de Mériba 2225,
Comme au jour de tentation à Massa dans le désert 2226 :
9
« Vos pères m’ont provoqué 2227 et ils m’ont mis à
l’épreuve
Bien qu’ils aient vu mes exploits 2228,
10
Pendant quarante ans.
J’ai été déçu par cette génération 2229, et j’ai dit alors :
“C’est un peuple au cœur errant, ils n’ont pas connu mes
voies”.
11
Et dans ma colère, j’ai fait ce serment :
“Ils n’entreront pas au pays de mon repos 2230” ».

Psaume 96
1
Chantez à l’Éternel un cantique nouveau 2231 !
Chantez à l’Éternel, habitants de la terre 2232 !
2
Chantez à l’Éternel en bénissant son nom !
Annoncez chaque jour la joie de son salut 2233 !
3
Oui, publiez sa gloire chez les peuples païens 2234 !
Racontez ses merveilles à toutes les nations !
4
Car l’Éternel est grand et comblé de louanges 2235
Et il est redoutable par-dessus tous les dieux 2236.
5
Tous les dieux des nations ne sont que des idoles 2237,
Lui, il a fait les cieux.
6
Splendeur et majesté forment son avant-garde 2238,
Et puissance et beauté sont dans son sanctuaire 2239 :
7
Rendez à l’Éternel, vous, familles des peuples 2240,
Rendez à l’Éternel la gloire et la puissance 2241 !
8
Rendez à l’Éternel la gloire de son nom 2242 !
Apportez vos offrandes 2243, entrez dans ses parvis
9
Et, là, prosternez-vous, adorez l’Éternel, parés de sainteté
2244
!
Habitants de la terre, tremblez devant sa face 2245 !
10
Proclamez aux nations que l’Éternel est roi 2246 !
Aussi le monde est ferme, il ne chancelle pas 2247.
Dieu gouverne les peuples. Il juge avec droiture.
11
Que les cieux soient en joie et que la terre exulte,
Que la mer se déchaîne jusqu’en ses profondeurs 2248 !
12
Que tressaillent les champs 2249 et tout ce qui s’y trouve
2250
!
Que les arbres des bois poussent des cris de joie 2251
13
Devant Dieu, car il vient 2252, il vient juger la terre 2253.
14
Il jugera le monde selon des arrêts justes 2254,
(Il jugera) les peuples selon la vérité 2255.

Psaume 97
1
L’Éternel règne ! Ô terre exulte !
Îles sans nombre, réjouissez-vous 2256 !
2
Autour de lui, des nuées sombres
Et des ténèbres montent la garde 2257.
Justice et droit fondent son trône 2258
3
Et, devant lui, un feu s’avance :
Il flambe et cerne tout à l’entour ses ennemis 2259.
4
Par ses éclairs, il illumine tout l’univers.
En les voyant, la terre tremble 2260,
5
Les monts se fondent comme la cire face au Seigneur,
Face à celui qui est le Maître de l’univers 2261.
6
Les cieux proclament son équité 2262
Et tous les peuples voient sa splendeur 2263.
7
Qu’ils soient confus tous ceux qui servent des vanités 2264
Et qui se vantent de leurs idoles 2265
Car devant Dieu, tous les faux dieux s’inclineront 2266.
8
Sion l’apprend et s’en réjouit 2267.
Toutes les villes de la Judée vont exulter 2268
À la pensée de tes sentences, ô Éternel !
9
Car, ô Seigneur, c’est toi qui es le (Dieu) Très-Haut
Sur tout le monde, bien au-dessus de tous les dieux 2269 !
10
Vous, les amis de l’Éternel, ayez le mal en abjection 2270 !
Il garde l’âme de ses fidèles 2271
Et, de la main des réprouvés, il les délivre.
11
Une lumière se manifeste à l’homme juste 2272
Et de la joie pour les cœurs droits 2273.
Ô, vous les justes, réjouissez-vous dans le Seigneur 2274
12

Et rendez grâces à son saint nom 2275.

Psaume 98
1
Chantez à l’Éternel un cantique nouveau 2276
Car il fait des merveilles 2277,
Sa droite et son bras saint 2278 lui sont venus en aide.
2
L’Éternel fait connaître son salut (son secours) 2279,
Révélant sa justice aux regards des païens 2280.
3
(L’Éternel) se souvient de sa fidélité 2281
Et de sa bienveillance
Et il les manifeste au peuple d’Israël.
Jusqu’au bout de la terre 2282,
On a vu le salut qui vient de notre Dieu 2283.
4
Acclamez l’Éternel, habitants de la terre !
Éclatez d’allégresse, jouez de la musique 2284,
5
Jouez sur la cithare en l’honneur du Seigneur,
Sur la cithare, au son 2285 de tous les instruments !
6
Au son de la trompette et aux accents du cor,
Acclamez la présence de l’Éternel, du Roi 2286 !
7
Que la mer se déchaîne jusqu’en ses profondeurs 2287 !
Que l’univers résonne avec ses habitants !
8
Que les fleuves l’acclament !
Qu’ensemble les montagnes poussent des cris de joie 2288
9
Devant Dieu, car il vient, il vient juger la terre 2289 !
Il jugera le monde selon des arrêts justes,
(Il jugera) les peuples 2290 selon la vérité.

Psaume 99
1
L’Éternel est roi.
Que les peuples tremblent 2291 !
Il siège (sur son trône) sur les chérubins 2292.
Que la terre tremble 2293 !
2
L’Éternel est grand, (il règne) à Sion.
Il est exalté au-dessus des peuples.
3
Célébrez son nom grand et redoutable,
Car il est le Saint
4
Et il est un roi aimant la justice 2294.
C’est toi qui fondas l’ordre et l’équité 2295,
C’est toi qui exerces le droit en Jacob 2296 !
5
Louez l’Éternel, c’est lui, notre Dieu,
Et prosternez-vous aux pieds de son trône 2297,
Car il est le Saint !
6
Moïse et Aaron étaient de ses prêtres,
Eux et Samuel invoquaient son nom 2298.
Ils faisaient appel au Seigneur 2299,
Et lui, il les exauçait 2300.
7
Dieu, dans la nuée, s’adressait à eux.
Ils ont observé ses commandements 2301
Et les prescriptions qu’il avait données 2302.
8
Seigneur, notre Dieu, tu les exauças
Et tu fus pour eux un Dieu de pardon 2303,
Tout en punissant le mal qu’ils faisaient 2304.
9
Louez le Seigneur,
C’est lui, notre Dieu,
Et prosternez-vous
Devant la montagne de sa sainteté 2305 !
Il est le Seigneur,
Il est notre Dieu.

Psaume 100
1
Psaume pour remercier Dieu 2306.
Acclame le Seigneur 2307,
Ô terre toute entière !
2
Servez-le dans la joie !
Entrez en sa présence
Avec des chants joyeux 2308 !
3
Sachez que c’est lui seul,
Le Seigneur, qui est Dieu !
C’est lui qui nous a faits,
Nous lui appartenons :
Oui, nous sommes son peuple,
Le troupeau qu’il conduit 2309.
4
Entrez sous ses portiques
Dans la reconnaissance 2310 !
(Entrez) dans ses parvis
En chantant vos louanges,
Rendez-lui votre hommage
Et bénissez son nom
5
Car le Seigneur est bon,
Son amour qui fait grâce
Dure éternellement 2311
Et sa fidélité
S’étendra d’âge en âge 2312.

Psaume 101
1
Psaume de David.
Je veux chanter l’amour et la justice 2313
Et composer un psaume pour toi, Seigneur 2314.
2
J’irai par le chemin des gens intègres 2315.
Quand viendras-tu vers moi 2316 ?
Je veux marcher avec un cœur intègre 2317 dans ma maison
2318
,
3
Chasser de mes regards les actions viles 2319.
Je déteste les œuvres des apostats 2320 ;
Elles n’auront jamais d’attrait pour moi 2321.
4
Le cœur faux restera bien loin de moi,
Je ne veux rien savoir 2322 des malfaisants 2323.
5
Qui dénigre en secret son compagnon,
Je lui ferme la bouche (et le fais taire) 2324.
Je ne supporte pas les yeux hautains
Ni le cœur arrogant (et ambitieux) 2325.
6
Mes yeux se porteront sur les fidèles 2326 (les gens de
bonne foi),
Dans le pays, pour les faire habiter auprès de moi 2327,
Et ceux qui sont intègres 2328 me serviront 2329.
7
Il n’y a pas de place dans ma maison 2330 pour qui use de
fraude 2331,
Et le menteur ne subsistera pas devant mes yeux 2332.
8
Je fermerai la bouche chaque matin aux impies du pays
2333
,
Pour retrancher 2334 de la cité de Dieu tous ceux qui font le
mal 2335.
Psaume 102
1
Prière d’un malheureux qui se sent défaillir 2336
et qui épanche sa plainte en présence du Seigneur 2337.
2
Seigneur, écoute ma prière, et que mon cri parvienne à toi
!
3
Ne me cache pas ton visage au jour où l’angoisse me tient
2338
!
Incline vers moi ton oreille à l’instant même où je t’invoque,
Ne tarde pas à me répondre 2339 !
4
Mes jours en fumée se dissipent 2340,
J’ai comme un brasier dans mes os 2341.
5
Mon cœur est durement frappé, il se dessèche comme
l’herbe 2342,
J’en oublie de manger mon pain.
6
À force de crier ma plainte, je n’ai que la peau sur les os
2343
,
7
Je suis devenu comparable au pélican dans le désert 2344
Je suis comme le chat-huant qui hante les lieux désolés 2345.
8
Je reste privé de sommeil 2346,
Je ressemble à un oisillon oublié tout seul sur un toit 2347.
9
Toujours mes ennemis m’insultent 2348,
Ceux qui sont furieux contre moi profèrent sur moi des
jurons 2349.
10
La cendre est le pain que je mange 2350,
Ma boisson est mêlée de pleurs.
11
Dans ta colère et ton courroux, tu m’as saisi et rejeté 2351.
12
Mes jours déclinent comme une ombre,
Je me dessèche comme l’herbe.
13
Mais toi, tu sièges pour toujours 2352
Et l’on se souviendra de toi tout au long des générations.
14
Éternel, tu te lèveras, tu auras pitié de Sion 2353 !
L’heure est là de lui faire grâce 2354, le temps fixé est à son
terme 2355.
15
Tes serviteurs aiment ses pierres 2356, ils ont pitié de sa
poussière.
16
Tous les pays craindront ton nom,
Seigneur, tous les rois de la terre s’inclineront devant ta
gloire.
17
Le Seigneur rebâtit Sion et sa gloire s’y manifeste 2357.
Il a égard à la prière du malheureux 2358.
18

Non, il n’a pas, pour sa prière, du mépris 2359.


19
Que cette chose soit écrite pour la génération future
Où le peuple régénéré glorifiera notre Seigneur 2360 :
20
Du haut de sa demeure sainte 2361,
Le Seigneur s’est penché (vers nous).
Du ciel, il regarde la terre,
21
Afin d’écouter les soupirs du prisonnier,
Pour libérer ceux qui allaient mourir 2362 (sans lui),
22
Pour que l’on publie en Sion le nom du Seigneur, (notre
Dieu,)
Sa louange à Jérusalem,
23
Quand se rassembleront les peuples
Et les royaumes (de la terre) afin de servir l’Éternel 2363.
24
Le Seigneur a brisé ma force en plein milieu de mon
chemin 2364.
Et il a abrégé mes jours.
25
Je dirai : « Ne m’enlève pas, mon Dieu, au milieu de mes
jours 2365,
Toi qui subsistes d’âge en âge 2366 ! »
26
Tu as jadis 2367 fondé la terre, les cieux sont l’œuvre de tes
mains.
27
Ils périront, mais tu subsistes ; ils s’useront comme un
habit ;
Comme on change de vêtement, tu les écarteras de toi.
28
Mais toi, tu es toujours le même, tes années ne finiront
pas.
29
Les enfants de tes serviteurs auront toujours une
demeure 2368
Et, devant toi, leur descendance s’affermira solidement 2369.

Psaume 103
1
De David.
Mon âme, bénis l’Éternel !
Et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom 2370 !
2
Mon âme, bénis l’Éternel, n’oublie aucun de ses bienfaits
2371
.
3
Car c’est lui qui pardonne entièrement tes fautes 2372,
C’est lui qui te guérit de toute maladie 2373
4
Et, du séjour des morts, il rachète ta vie 2374.
C’est lui qui te couronne de tendresse et d’amour 2375,
5
Qui rassasie de biens ton âge prolongé 2376,
Qui te fait rajeunir à la façon d’un aigle 2377.
6
Le Seigneur fait justice 2378
Et il défend les droits de tous les opprimés 2379.
7
Il a manifesté 2380 ses desseins à Moïse
Et montré sa puissance aux enfants d’Israël 2381.
8
Le Seigneur est clément et miséricordieux 2382.
Il est plein de patience et débordant d’amour 2383.
9
Il ne conteste pas sans fin et sans arrêt 2384,
Et son ressentiment n’est jamais éternel 2385.
10
Il ne nous traite pas selon nos transgressions 2386,
Il ne nous châtie pas comme le méritaient nos actes
d’injustice 2387.
11
Car autant les cieux sont distants de la terre 2388,
Autant sa grâce est grande 2389 pour ceux qui le révèrent
2390
.
12
Et autant l’Orient est loin de l’Occident,
Autant il éloigne de nous nos transgressions 2391.
13
Et, comme un père aimant 2392
Est plein de compassion pour ses propres enfants,
Le Seigneur a pitié 2393 de ceux qui le révèrent :
14
Il sait de quelle pâte nous sommes façonnés 2394,
Il se rappelle bien que nous sommes poussière.
15
L’homme : faible mortel ! Ses jours sont comme l’herbe 2395
;
Comme une fleur des champs, le voici qui fleurit !
16
Mais dès que le vent passe, il n’en est plus question 2396,
Le lieu qu’elle occupait ne la reconnaît plus 2397.
17
Mais l’amour du Seigneur 2398 va d’une éternité
À l’autre éternité 2399 pour ceux qui le révèrent 2400.
Sa justice s’étend à leurs petits-enfants 2401.
18
Elle est pour ceux qui gardent, fidèles, son alliance,
Pour ceux qui se souviennent de ses commandements
Pour les exécuter 2402.
19
Dans les cieux, l’Éternel a établi son trône 2403 :
Il est le Roi, le Maître 2404 de l’univers entier.
20
Bénissez l’Éternel, vous tous, anges puissants 2405,
Qui faites ce qu’il dit dès que vous entendez l’accent de son
appel 2406 !
21
Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées,
Vous qui, à son service, faites sa volonté 2407.
22
Bénissez l’Éternel, toutes ses créatures, partout où il
gouverne 2408 !
Et toi, mon âme aussi, bénis donc (l’Éternel) !
Psaume 104
1
Bénis l’Éternel, ô mon âme !
Seigneur, mon Dieu, que tu es grand 2409 !
Tu es revêtu de splendeur, d’éclat et de magnificence 2410,
2
Tu as pour manteau la lumière 2411,
Tu étends les cieux comme un voile 2412,
3
Tu construis au-dessus des eaux tes hauts palais
inaccessibles 2413.
Des nuées, tu te fais un char 2414 glissant sur les ailes du
vent 2415,
4
Tu fais des vents tes messagers 2416, les éclairs sont tes
serviteurs 2417.
5
Tu as établi notre terre sur de solides fondements 2418
Pour qu’elle reste inébranlable à tout jamais au cours des
temps 2419.
6
Tu l’avais vêtue d’océans 2420, les eaux recouvraient les
montagnes 2421.
7
À ta menace, elles ont fui 2422, au bruit de ta voix de
tonnerre,
Elles se sont précipitées 2423,
8
Laissant émerger des montagnes 2424 et des vallées qui se
creusaient 2425,
Chacune d’elles à l’endroit que tu lui avais assigné 2426.
9
Tu as fixé une frontière que les eaux ne franchiront plus
2427
,
Elles ne viendront plus jamais submerger à nouveau la
terre.
10
C’est toi qui fais jaillir des sources dans les ravins.
Et les torrents 2428 s’écoulent entre les montagnes 2429
11
Abreuvant les bêtes sauvages. Les onagres s’y désaltèrent
2430
.
12
Les oiseaux nichent sur leurs rives,
Chantant parmi les frondaisons.
13
De ses palais inaccessibles 2431, il verse la pluie sur les
monts,
Ses bienfaits fécondent la terre 2432.
14
Il fait germer et croître l’herbe pour le bétail et les cultures,
Pour servir les besoins de l’homme, pour tirer le pain de la
terre.
15
Le vin réjouit le cœur de l’homme
Et fait resplendir son visage, le rendant plus brillant que
l’huile 2433.
Le pain soutient le cœur de l’homme 2434.
16
Les arbres, (œuvres) du Seigneur, sont pleins de sève et
pleins de vie
Comme les cèdres du Liban que la main de Dieu a plantés.
17
C’est là que nichent les oiseaux
Et la cigogne a sa demeure là, sur les branches des cyprès
2435
.
18
Les sommets des hautes montagnes servent d’asile aux
bouquetins 2436
Et les rochers sont le refuge où les petits rongeurs se
cachent 2437.
19
C’est lui qui a formé la lune pour marquer les cycles des
temps 2438.
Le soleil sait où il se couche 2439.
20
Tu fais descendre les ténèbres et la nuit vient, et c’est
alors
Que se mettent en mouvement tous les animaux des forêts
2440
:
21
Les lions chassent, rugissants, demandant à Dieu leur
pâture.
22
Mais dès que paraît le soleil, ils se replient dans leurs
tanières 2441.
23
L’homme se rend à son ouvrage, il travaillera jusqu’au
soir.
Que tes œuvres sont en grand nombre 2442 !
24

Tu as tout fait avec sagesse,


Ô Éternel, la terre est pleine des biens que ta main a créés :
25
Voici la mer aux bras immenses 2443
Peuplée d’animaux innombrables,
Du plus petit jusqu’au plus grand 2444,
26
Avec ses bateaux en voyage 2445
Et avec ce monstre marin que tu créas pour s’y ébattre 2446.
Ces êtres espèrent en toi 2447 pour recevoir la nourriture,
27

Chacun au moment opportun 2448.


28
Tu la leur donnes : ils la recueillent 2449,
Ils sont comblés quand ta main s’ouvre 2450.
29
Mais si tu détournes ta face, ils sont éperdus et tremblants
2451
.
Sitôt que tu reprends leur souffle,
Ils expirent et s’en retournent à la poussière d’où ils
viennent.
30
Rends-leur ton souffle et ils renaissent.
L’aspect du sol se renouvelle 2452.
Gloire au Seigneur à tout jamais 2453 !
31

Qu’il trouve la joie dans ses œuvres 2454 !


32
Son regard fait trembler la terre, à son contact, les
volcans fument 2455.
33
Je veux chanter à l’Éternel ma vie durant et, en l’honneur
De mon Dieu, je veux psalmodier tout le temps que
j’existerai 2456.
34
Que mon chant lui soit agréable 2457 !
Je mets ma joie dans le Seigneur 2458.
Que les pécheurs soient retranchés 2459 !
35

Que les méchants n’existent plus 2460 !


Bénis l’Éternel, ô mon âme,
Louange à Dieu : Alléluia !

Psaume 105
1
Louez l’Éternel 2461 ! Invoquez son nom 2462 !
Publiez ses œuvres parmi les nations 2463 !
2
Chantez à sa gloire, psalmodiez pour lui 2464 !
Entretenez-vous de tous ses miracles 2465 !
3
Soyez fiers de lui, de son nom très saint 2466 !
Que le cœur de ceux qui recherchent Dieu soit rempli de
joie !
4
Cherchez l’Éternel ! Cherchez sa puissance 2467 !
Aspirez à vivre constamment en sa présence 2468 !
5
Souvenez-vous des miracles qu’il a opérés 2469 !
Rappelez-vous ses prodiges
Et les jugements que sa bouche a prononcés !
6
Vous, les descendants d’Abraham, son serviteur
Vous, fils de Jacob, vous qu’il a choisis !
7
Notre Dieu, c’est l’Éternel,
C’est lui qui gouverne l’univers entier 2470.
8
Il se souvient à jamais de son alliance,
De la parole engagée 2471 pour mille générations,
9
Du traité qu’il a conclu avec Abraham,
De son serment à Isaac 2472.
10
Il l’a érigé en loi pour Jacob 2473
Et, pour Israël, en alliance perpétuelle 2474.
11
Il dit en effet : « Je te donnerai le pays de Canaan,
Ce sera le lot de votre héritage 2475. »
12
Ils n’étaient qu’un petit nombre 2476, une poignée
d’immigrants 2477
13
Errant çà et là parmi les nations 2478, d’un royaume à
l’autre.
14
(Dieu) ne permit à personne de les opprimer
Et, pour défendre leur cause, il punit des rois :
15
« Ne maltraitez pas ceux qui me sont consacrés 2479
Et ne touchez pas à ceux qui sont mes prophètes 2480 ! »
16
Il fit venir la famine sur tout le pays, il leur coupa tous les
vivres 2481.
17
Il envoya, devant eux, Joseph, vendu comme esclave.
18
On chargea ses pieds de liens 2482, son cou d’un carcan de
fer 2483
19
Jusqu’au jour où s’accomplit la parole du Seigneur 2484 qui
le justifia 2485.
20
Le roi ordonna de le délier, le maître des peuples le fit
relâcher 2486.
21
Il l’établit maître, chef de sa maison, et le nomma
gouverneur
De tous ses domaines 2487
22
Pour enseigner ses ministres, selon ses désirs 2488,
Pour apprendre la sagesse à ses anciens conseillers 2489.
23
Ensuite Israël entra en Égypte, Jacob émigra au pays de
Cham.
24
Dieu multiplia prodigieusement son peuple 2490
Et le rendit plus puissant que ses oppresseurs.
25
Il changea leur attitude 2491 : ils se mirent à haïr le peuple
(de Dieu),
Et à comploter contre ceux qui le servaient 2492.
26
Alors, il leur envoya Moïse, son serviteur, Aaron qu’il
avait choisi 2493.
27
Parmi eux, ils accomplirent sur son ordre des miracles
Et de grands prodiges 2494 au pays de Cham.
28
Il envoya les ténèbres qu’il rendit impénétrables.
Et les Égyptiens ne purent résister à sa parole 2495.
29
Il changea leur eau en sang et fit mourir leurs poissons.
30
Il fit pulluler les grenouilles sur la terre jusqu’aux alcôves
royales.
31
Sur un ordre de sa part,
La vermine et les moustiques envahirent le pays 2496.
32
Il changea la pluie en grêle 2497 et un feu ardent brûla leur
pays 2498.
33
Il frappa vigne et figuier et brisa les arbres dans leur
territoire 2499.
34
Sur un ordre de sa part,
D’innombrables sauterelles 2500 et des criquets arrivèrent 2501
35
Pour dévorer toute plante et tout fruit dans le pays.
36
Ensuite il frappa tous les aînés de leur peuple,
Toute la fleur de leur race 2502,
37
Et il fit sortir les siens avec de l’argent, de l’or.
Et, dans ses tribus, nul ne chancela 2503.
38
Leur départ réjouit l’Égypte 2504 que la peur avait saisie
2505
.
39
Il étendit la nuée comme un voile protecteur.
Une colonne de flammes les illuminait la nuit.
40
Parce qu’ils le demandèrent il leur envoya des cailles
Et les rassasia du pain qui venait du ciel.
41
Il fendit la roche et l’eau en jaillit.
À travers la steppe aride, elle coula comme un fleuve 2506,
42
Car il s’était souvenu de la promesse sacrée
Faite à Abraham 2507 qui était son serviteur.
43
Il fit sortir du pays son peuple dans l’allégresse 2508
Et il guida ses élus avec des chants de triomphe.
44
Il leur octroya des terres occupées par des nations
Et ils héritèrent du travail des autres peuples 2509
45
Pour qu’ils gardent ses décrets 2510 et qu’ils observent ses
lois 2511.
Louez l’Éternel !

Psaume 106
1
Loué soit Dieu !
Célébrez l’Éternel car il est bon
Et son amour dure éternellement 2512 !
2
Qui saura dire toutes les victoires de l’Éternel 2513 ?
Qui publiera toute sa louange et toute sa gloire ?
3
Bienheureux ceux qui respectent le droit 2514
Et qui font en tout temps ce qui est juste 2515.
4
Ne m’oublie pas, Seigneur, dans ton amour,
Toi qui es bienveillant envers ton peuple 2516 !
Visite-nous et sois notre salut 2517 !
5
Fais-moi voir le bonheur de tes élus 2518 !
Viens, réjouis-moi de la joie de ton peuple
Pour que je puisse éclater en louanges,
De concert avec ceux qui t’appartiennent 2519 !
6
Comme nos pères,
Nous avons péché, nous avons dévié,
Nous avons commis des iniquités 2520 !
7
Car, en Égypte, nos pères n’ont pas compris tes miracles
2521
,
Ils ont oublié tes grandes bontés 2522 ;
Ils se sont révoltés près de la mer, de la mer Rouge 2523.
8
Il les sauva pour l’honneur de son nom
Afin de manifester sa puissance 2524.
9
Il menaça les flots de la mer Rouge : elle sécha ;
Il les conduisit à travers les flots,
Comme à travers une rase campagne 2525.
10
Il les délivra des persécuteurs 2526
Et les sauva du pouvoir ennemi 2527.
11
Les flots ont recouvert leurs oppresseurs
Et pas un seul d’entre eux n’en réchappa.
12
Alors, (son peuple) eut foi en ses paroles
Et il se mit à chanter sa louange.
13
Mais il eut tôt fait d’oublier ses œuvres 2528,
Il n’avait pas confiance en ses desseins 2529.
14
Dans le désert, ils s’est livré à la convoitise 2530,
Il a tenté Dieu dans la solitude 2531.
15
Dieu lui a donné ce qu’il demandait.
Pourtant, jamais il n’en avait assez 2532.
16
Dans le camp, il a jalousé Moïse 2533
Ainsi qu’Aaron, l’élu de l’Éternel 2534.
17
La terre s’ouvrit, dévorant Dathan
Et recouvrant la troupe d’Abiram.
18
Un feu s’alluma contre cette troupe,
La flamme dévora ces réprouvés.
19
À Horeb, ils ont façonné un veau
Pour se prosterner devant du métal 2535,
20
Ils ont échangé leur sujet de gloire 2536
Contre un ruminant qui broute de l’herbe 2537 !
21
Ils ont oublié leur Dieu, leur Sauveur,
Et ses hauts faits accomplis en Égypte,
22
Ses grands prodiges au pays de Cham,
Ses actions terribles sur la mer Rouge 2538.
23
Aussi Dieu décida de les détruire 2539.
C’est alors que Moïse, son élu,
S’est jeté devant lui, intercédant 2540
Pour détourner son courroux destructeur 2541.
24
Ils méprisèrent un pays enviable
Car ils ne crurent pas à sa parole 2542.
25
Ils murmurèrent au fond de leurs tentes 2543,
N’écoutant plus la voix de l’Éternel.
26
Alors, il jura en levant la main 2544
Qu’il les ferait tomber dans le désert 2545,
27
Et qu’il disperserait leurs descendants
Dans tous les pays parmi les païens 2546.
28
Ils s’attachèrent à Baal Phégor 2547
Mangeant ce qu’on offrait à des (dieux) morts 2548.
29
Ils ont irrité Dieu par leurs pratiques 2549
Et un fléau éclata parmi eux 2550.
30
Mais Phinées intervint et fit justice 2551,
Et le fléau s’arrêta (aussitôt).
31
Cela lui fut compté comme acte juste 2552
Pour tous les âges, pour l’éternité.
32
Ils ont irrité Dieu à Mériba
Et ils ont fait le malheur de Moïse 2553 :
33
À cause d’eux, il perdit patience 2554
Et se mit à parler sans réfléchir 2555.
34
Ils ne détruisirent pas les nations
Que le Seigneur leur avait désignées 2556.
35
Ils se mêlèrent aux peuples païens 2557
Et imitèrent leur façon de faire 2558.
36
Ils adorèrent leurs divinités 2559,
Elles devinrent un piège pour eux.
37
Ils sacrifièrent leurs fils et leur filles à des démons
38
Et répandirent le sang innocent,
Versant le sang de leurs fils, de leurs filles,
Immolés aux faux dieux de Canaan.
Et le pays fut souillé par des meurtres 2560.
39
Ils se profanèrent par leurs pratiques,
Par leur conduite, ils se prostituèrent 2561.
40
Alors, Dieu s’irrita contre son peuple
Et il prit en horreur son héritage.
41
Il le livra au pouvoir des nations,
Ceux qui le haïssaient le dominèrent.
42
Il fut frappé par ses adversaires 2562
Et fut humilié sous leur puissance 2563.
43
Plusieurs fois, Dieu le sauva de nouveau 2564,
Mais il se révoltait dans ses pensées
Et s’obstinait à lui désobéir 2565,
De nouveau, il tombait dans le malheur 2566.
44
Pourtant, il prenait garde à sa détresse 2567
En écoutant ses cris et ses prières.
45
Il pensait à son alliance avec lui,
Il eut pitié et changea son dessein 2568.
46
Il excita pour lui la compassion 2569
De tous ceux qui le retenaient captifs 2570.
47
Délivre-nous, Éternel, notre Dieu !
Rassemble-nous du milieu des nations
Pour que nous puissions fêter ton saint nom 2571
Et mettre notre gloire à te louer 2572.
48
Béni soit l’Éternel, Dieu d’Israël,
D’éternité jusqu’en éternité
Et que le peuple entier réponde :
Amen,
Alléluia !
Oui, louez l’Éternel !
:::::
Les Psaumes
Cinquième recueil
Psaume 107
1
Célébrez l’Éternel,
Car il est bon et son amour dure éternellement 2573.
2
Proclamez-le, vous qu’il a rachetés 2574,
Qu’il a sauvés des mains de l’oppresseur 2575,
3
Et qu’il a rassemblés de tous pays,
De l’est à l’ouest et du nord au midi.
4
Les uns erraient perdus dans le désert 2576,
Ils marchaient par des chemins désolés 2577
Sans trouver une ville où s’établir 2578.
5
Ils étaient affamés, ils avaient soif 2579,
Et ils étaient tout près de défaillir 2580.
6
Dans leur détresse, ils crièrent à Dieu
Qui les délivra de tous leurs malheurs 2581.
7
Il les conduisit par le droit chemin 2582,
Ils ont atteint une ville habitable 2583.
8
Qu’ils louent donc l’Éternel pour son amour 2584.
Pour ses merveilles en faveur des hommes 2585 !
9
Car il a satisfait l’âme altérée 2586, il a comblé de biens l’âme
affamée 2587.
10
D’autres vivaient dans une ombre mortelle 2588,
Enchaînés dans les fers et la misère 2589
11
Pour avoir bravé les ordres de Dieu 2590
Et méprisé les conseils du Très-Haut 2591.
12
Il humilia leur cœur par la souffrance 2592,
Ils succombaient, privés de tout secours 2593.
13
Dans leur détresse, ils crièrent à Dieu
Qui les délivra de tous leurs malheurs.
14
Il les fit sortir de l’ombre mortelle 2594,
Il rompit les liens qui les retenaient 2595.
15
Qu’ils louent donc l’Éternel pour son amour,
Pour ses merveilles en faveur des hommes !
16
Car il a brisé les portes de bronze et il a rompu les
verrous de fer 2596.
17
Des insensés, par leur conduite indigne 2597,
S’étaient rendus malheureux par leurs fautes 2598.
18
Tout aliment répugnait à leur bouche
Et ils touchaient aux confins de la mort 2599.
19
Dans leur détresse, ils crièrent à Dieu
Qui les délivra de tous leurs malheurs.
20
Envoyant sa parole, il les guérit
Et fit échapper leur vie de la fosse 2600.
21
Qu’ils louent donc l’Éternel pour son amour,
Pour ses merveilles en faveur des hommes !
22
Qu’ils offrent (sans cesse à Dieu) leurs louanges
En sacrifice de reconnaissance 2601,
Et qu’avec joie ils proclament ses œuvres 2602.
23
D’autres s’étaient embarqués sur la mer 2603
Pour travailler sur le vaste océan 2604.
24
Ils furent témoins des œuvres de Dieu 2605,
De ses merveilles dans les profondeurs 2606.
25
D’un mot, il fit lever une tempête 2607
Et les flots de la mer se soulevèrent 2608.
26
Tantôt ils étaient portés jusqu’aux cieux,
Tantôt ils retombaient dans les abîmes 2609.
Leur âme défaillait dans le malheur 2610.
27
Pris de vertige, ils titubaient comme ivres 2611,
Toute leur sagesse avait disparu 2612.
28
Dans leur détresse, ils crièrent à Dieu
Qui les délivra de tous leurs malheurs.
29
Il réduisit la tempête au silence 2613,
Il apaisa les vagues en furie.
30
La joie leur revint avec l’accalmie 2614
Et Dieu les guida au port désiré 2615.
31
Qu’ils louent donc l’Éternel pour son amour,
Pour ses merveilles en faveur des hommes,
32
Le glorifiant dans l’assemblée du peuple,
Le célébrant au conseil des anciens 2616.
33
Il peut changer les fleuves en désert 2617
Les sources d’eau en pays de la soif 2618 ;
34
Un sol fertile, il le change en saline 2619
Quand ses habitants se sont pervertis 2620.
35
Mais il change aussi le désert en lac 2621
Et la terre aride en sources d’eau vive 2622.
36
C’est là qu’il établit ceux qui ont faim 2623,
Pour y fonder une ville habitable 2624,
37
Ensemencer des champs, planter des vignes
Qui porteront des fruits en abondance 2625.
38
Dieu les bénit et ils se multiplient 2626
Et leur bétail jamais ne dépérit 2627.
39
D’autres sont décimés et humiliés 2628
Sous le poids du malheur et du chagrin 2629.
40
Dieu répand le mépris sur les puissants 2630,
Les fait errer dans un désert sans route 2631.
41
C’est aussi lui qui relève le pauvre 2632
De la misère et qui rend les familles
(Fécondes) comme le menu bétail 2633.
42
Les hommes droits le voient et sont heureux 2634,
Mais l’injustice est réduite au silence 2635.
43
Que le sage ait donc égard à ces choses 2636
Et qu’il comprenne l’amour du Seigneur 2637.

Psaume 108
1
Psaume de David 2638. À chanter.
2
Mon cœur est tranquille, ô mon Dieu ! Mon cœur est
tranquille 2639.
Oui, je chante et je psalmodie sur la harpe,
C’est là mon bonheur et ma gloire.
3
Vite, éveillez-vous, luth et harpe ! Je veux m’éveiller dès
l’aurore.
4
Je veux te louer, ô Seigneur, parmi (tous) les peuples,
Psalmodier parmi les nations à ta gloire.
5
Car ta grâce atteint jusqu’aux cieux, ta fidélité jusqu’aux
nues !
6
Ô Dieu, lève-toi sur les cieux, que le monde entier voie ta
gloire,
7
Que tes bien-aimés 2640 libérés soient en sûreté !
Ô (mon) Dieu, sauve par ta droite, réponds-nous !
8
Dieu l’a déclaré dans son temple : « Je triompherai ! »
Dans la joie, je vais m’emparer de Sichem.
Je vais mesurer au cordeau, arpenter le val de Souccoth.
9
À moi Galaad, Manassé ! À moi Éphraïm, mon rempart !
Il sera un casque pour ma tête. Mon sceptre royal, c’est
Juda,
10
Et, pour me laver, j’ai Moab. Je tiendrai Édom sous mes
pieds.
De la Philistie, je triomphe.
11
Qui me mènera au lieu fort, qui me conduira à Édom,
12
Sinon toi, mon Dieu, (mon Seigneur) ?
Toi qui nous avais rejetés, qui ne sortais plus avec nous,
Avec nos armées ô (mon) Dieu !
13
Viens nous secourir dans l’épreuve,
Contre l’adversaire, (aide-nous) !
Le salut de l’homme est trompeur et sa délivrance est
chimère.
14
Nous accomplirons des exploits,
Avec notre Dieu, nous serons vaillants et vainqueurs,
Car c’est lui qui écrasera l’ennemi.

Psaume 109
1
Au chef de chœur. Psaume de David.
Dieu de ma louange 2641, sors de ton silence 2642,
2
Car la bouche des méchants, leur bouche rusée,
S’ouvre contre moi 2643. Leur langue est menteuse,
3
Ils m’assaillent de paroles 2644 qu’inspire la haine.
Sans cause, ils me font la guerre 2645.
4
En réponse à mon amour 2646, ils m’ont accusé 2647,
Alors que je prie (pour eux) 2648.
5
Ils me font du mal 2649 pour le bien que je leur fais,
Et mon amitié est payée de haine.
6
Établis sur lui l’autorité d’un méchant 2650 !
Qu’un accusateur se lève à sa droite 2651 !
7
Que, lors de son jugement, il sorte coupable 2652,
Et que sa prière reste sans effet 2653 !
8
Que ses jours soient abrégés, qu’un autre prenne sa
charge 2654 !
9
Que ses fils soient orphelins, que sa femme reste veuve,
10
Que ses enfants soient errants, qu’ils mendient leur pain
2655
,
Loin de leur demeure en ruines 2656 !
11
Que le créancier prenne tout son bien 2657 !
Et que des étrangers pillent le produit de son labeur 2658 !
12
Qu’il n’y ait personne qui lui fasse grâce 2659
Et qui ait pitié de ses orphelins 2660 !
13
Que ses descendants soient exterminés 2661 !
Que leur nom soit effacé dans les temps futurs 2662 !
14
Que le péché de ses pères reste présent devant Dieu 2663 !
Que la faute de sa mère ne soit jamais effacée 2664 !
15
Que leurs crimes soient toujours devant les yeux du
Seigneur !
Que leur souvenir soit extirpé de la terre !
16
Car il n’a jamais songé à user de charité 2665
Et il a persécuté le malheureux et le pauvre
Jusqu’à mettre à mort l’homme au cœur brisé 2666.
17
Il aimait maudire : la malédiction viendra le frapper 2667.
Il refusait de bénir 2668 : la bénédiction fuira loin de lui 2669.
18
Puisqu’il endossait la malédiction comme une tunique 2670,
Comme l’eau, qu’elle pénètre au fond de lui-même 2671
Et se glisse comme l’huile jusque dans ses os 2672 !
19
Qu’elle soit pour lui comme un vêtement pour
l’envelopper 2673,
Comme une ceinture qui l’enserre constamment 2674 !
20
C’est ainsi que le Seigneur paiera mes accusateurs 2675
Et ceux qui me calomnient 2676.
21
Mais toi, Seigneur, Éternel,
Interviens en ma faveur
Pour l’honneur de ton saint nom 2677 !
Ton amour est si fidèle 2678 ; oh, délivre-moi !
22
Je suis malheureux et pauvre
Et mon cœur est déchiré au-dedans de moi 2679.
23
Comme l’ombre à son déclin, je m’évanouis ;
Tout comme une sauterelle, je suis pourchassé 2680.
24
Mes genoux sont affaiblis à force de jeûner 2681,
Et mon corps est amaigri, il est épuisé 2682.
25
Je suis, pour (mes ennemis), un sujet de raillerie 2683.
Dès qu’ils m’aperçoivent, ils secouent la tête.
26
Secours-moi, Seigneur mon Dieu ! Sauve-moi selon ta
grâce 2684 !
27
Que mes ennemis comprennent que c’est ta main,
Que c’est toi 2685 qui as fait cela 2686.
28
S’ils maudissent, tu bénis ! Ils s’élèvent contre moi,
Mais, toi, tu les confondras, et ton serviteur sera dans la joie.
29
Que mes adversaires soient couverts de déshonneur !
Que la honte les revête comme d’un manteau !
30
Je rendrai grâce au Seigneur, le louant à pleine voix 2687,
Et je le célébrerai au milieu des foules,
31
Car il s’est tenu aux côtés du pauvre
Pour le délivrer de ceux qui le condamnaient 2688.

Psaume 110
1
Psaume de David.
Parole du Seigneur qui dit à mon Seigneur 2689 :
« Assieds-toi à ma droite 2690 jusqu’à ce que j’aie fait
De tous tes ennemis l’escabeau de tes pieds 2691 ».
2
L’Éternel étendra de Sion ton pouvoir 2692
Et tu domineras parmi tes ennemis 2693.
3
Au jour de ta puissance 2694, ton peuple est plein d’ardeur
Pour accourir vers toi 2695 dans leur sainte parure 2696.
Et, bien avant l’aurore 2697,
Te naîtra la rosée 2698 de tes jeunes guerriers 2699.
4
Le Seigneur l’a juré, il n’en reviendra pas 2700 :
Tu seras pour toujours un sacrificateur 2701 comme
Melkisédec 2702.
5
Le Seigneur, à ta droite, a écrasé des rois 2703 au jour de sa
colère.
6
Il juge les nations 2704 ; les cadavres s’entassent,
Il a brisé les chefs 2705 dans un vaste pays 2706.
7
Sur la voie du retour 2707, il boit l’eau du torrent,
Voilà pourquoi il marche en relevant la tête 2708.
Psaume 111
1
Célébrez le Seigneur !
Je mettrai tout mon cœur à louer le Seigneur 2709
Dans l’assemblée des justes 2710 et la communauté.
2
Les œuvres du Seigneur sont pleines de grandeur,
Elles font le bonheur 2711 de tous ceux qui les aiment 2712.
3
Ses actes manifestent sa splendeur, son éclat 2713.
Sa justice subsiste pour toute éternité.
4
Il veut qu’on se souvienne de (toutes) ses merveilles 2714.
Le Seigneur a pitié, il est compatissant 2715.
5
Il pourvoit aux besoins de ceux qui le révèrent 2716.
Son alliance est toujours présente à sa mémoire 2717.
6
Il a montré aux siens la force de ses œuvres 2718
En léguant l’héritage des nations à son peuple.
7
Tous ses actes témoignent qu’il est fidèle et juste 2719
Et ses commandements sont dignes de confiance 2720,
8
Ils sont inébranlables pour toute éternité 2721,
Fondés sur la justice et sur la vérité 2722.
9
Il envoie le salut : il délivre son peuple,
Et conclut avec lui une alliance éternelle 2723.
Le nom de Dieu est saint et il est redoutable.
10
La crainte du Seigneur
Est le commencement de toute vraie sagesse 2724.
Qui pratique ses lois 2725 est plein d’intelligence 2726.
Sa louange subsiste pour toute éternité.

Psaume 112
1
Louez l’Éternel ! Bienheureux est l’homme qui craint
l’Éternel 2727
Et qui trouve son plaisir à mettre en pratique ses
commandements 2728.
2
Sa postérité sera puissante sur terre 2729
Et la descendance du juste est bénie 2730.
3
L’abondance et la richesse régneront dans sa maison 2731,
Et sa justice subsiste pour l’éternité 2732.
4
Au cœur des ténèbres, la lumière s’est levée
Pour les hommes droits 2733,
Pour l’homme compatissant qui est juste et bienveillant 2734.
5
Bienheureux est l’homme qui a compassion,
Qui partage avec les autres 2735 et qui règle ses affaires avec
équité 2736,
6
Car rien ne pourra jamais l’ébranler 2737,
Et le souvenir du juste durera toujours 2738.
7
Il n’a pas à craindre les bruits malveillants 2739.
Son cœur est confiant 2740 : il s’appuie sur le Seigneur 2741.
8
Son cœur est plein d’assurance 2742 : il n’a point de crainte,
Il peut regarder en face (tous) ses adversaires 2743.
9
Il ouvre ses mains et il distribue 2744 largement aux
indigents.
Et sa justice subsiste pour l’éternité 2745.
Honoré de tous, il peut relever la tête 2746.
10
Le méchant en est témoin : il enrage et il s’aigrit 2747,
Il se ronge de dépit 2748, mais les désirs des méchants
Seront réduits à néant 2749.

Psaume 113
1
Louez l’Éternel, serviteurs de l’Éternel, louez le nom du
Seigneur !
2
Que le nom de l’Éternel soit béni dès maintenant et à tout
jamais !
3
Du soleil levant jusqu’à son couchant,
Que le nom de l’Éternel soit loué (par tous) !
4
L’Éternel domine toutes les nations 2750.
Sa gloire est plus haute que les cieux (des cieux) 2751.
5
Qui est comparable à l’Éternel notre Dieu ? Il siège là-haut
2752
,
6
Mais il s’abaisse pour voir 2753 le ciel et la terre,
7
Il redresse l’humble et l’arrache à la poussière 2754,
Il relève l’indigent et le tire de la fange 2755,
8
Pour le faire asseoir avec les grands de son peuple 2756.
9
Il fait de la femme sans enfants et sans maison 2757
Une mère heureuse au milieu de nombreux fils 2758.
Louez l’Éternel !

Psaume 114
1
Quand Israël sortit d’Égypte
Et quand la maison de Jacob s’éloigna d’un peuple étranger
2759
,
2
Juda devint son sanctuaire 2760 et Israël fut son domaine
2761
.
3
La mer le vit et prit la fuite, le Jourdain remonta son cours
2762
.
4
Les montagnes bondirent, ainsi que des béliers.
Les collines sautèrent, ainsi que des cabris 2763.
5
Qu’as-tu, ô mer, pour fuir ainsi ? Et toi Jourdain pour
refluer ?
6
Et vous, montagnes, à bondir comme des béliers ?
Et vous, collines, à sauter comme des cabris ?
7
Ô terre, tremble 2764 face au Seigneur, face au Dieu de
Jacob !
8
Lui qui change le roc en étang d’eau limpide 2765,
Qui transforme la pierre en fontaine d’eau vive 2766.

Psaume 115
1
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous 2767,
Mais à ton nom rends gloire 2768,
À cause de ta grâce et de ta vérité 2769 !
2
Pourquoi les païens diraient-ils : « Où est leur Dieu » ?
3
Notre Dieu est au ciel, il fait ce qui lui plaît 2770.
4
Les idoles des peuples, c’est de l’argent, de l’or,
Ouvrages de mains d’hommes 2771 :
5
Elles ont une bouche, oui, mais ne parlent pas !
Elles ont bien deux yeux, mais elles ne voient pas !
6
Elles ont deux oreilles, mais qui n’entendent pas !
Elles ont bien un nez, oui, mais ne sentent rien !
7
Elles ont bien deux mains, mais ne peuvent saisir 2772 !
Elles ont bien deux pieds, mais ne peuvent marcher,
Et leur gosier n’émet aucun murmure 2773 !
8
Ils leur ressemblent bien ceux qui les confectionnent 2774,
Tous ceux qui se confient en elles 2775.
9
Toi, Israël, fais confiance au Seigneur 2776 !
Il est pour toi secours et bouclier 2777.
10
Maison d’Aaron, fais confiance au Seigneur !
Il est pour toi secours et bouclier.
11
Vous tous qui l’adorez 2778, comptez sur le Seigneur !
Il est pour vous secours et bouclier.
12
Le Seigneur se souvient de nous pour nous bénir.
Oui, qu’il bénisse le peuple d’Israël !
Et qu’il bénisse la famille d’Aaron !
13
Et qu’il bénisse ceux qui adorent Dieu,
Tous les petits aussi bien que les grands !
14
Que le Seigneur vous multiplie ses dons 2779 pour vous et
vos enfants !
15
Soyez bénis par le Seigneur qui a fait les cieux et la terre !
16
Les cieux sont les cieux du Seigneur 2780,
Il a donné la terre aux hommes.
17
Les morts ne louent pas le Seigneur
Ni aucun de ceux qui descendent au pays du silence 2781.
18
Mais nous, nous les vivants, bénissons le Seigneur,
Dès maintenant et à jamais. Alléluia !

Psaume 116
1
Oui, j’aime le Seigneur,
Car il entend ma voix et mes supplications 2782,
2
Car il a incliné son oreille vers moi 2783,
Et je l’invoquerai tous les jours de ma vie 2784.
3
Les lacets de la mort m’avaient enveloppé 2785,
Les filets de l’abîme m’avaient déjà saisi 2786,
Je n’avais en partage que chagrin et angoisse 2787.
4
Alors, j’ai appelé le Seigneur par son nom 2788 :
« Ah ! Seigneur, je te prie, viens délivrer mon âme 2789 ! »
5
Le Seigneur (nous) fait grâce et notre Dieu est juste 2790.
Il est compatissant 2791.
6
Il défend les petits 2792, car j’étais misérable : le Seigneur
m’a sauvé 2793.
7
Retourne à ton repos, mon âme 2794, car l’Éternel t’a fait du
bien 2795.
8
Oui, tu as délivré mon âme de la mort,
Tu as séché mes pleurs et tu as préservé mes pieds de
toute chute.
9
Je marcherai encore en présence de Dieu 2796 au pays des
vivants.
10
J’ai gardé confiance, c’est pourquoi j’ai parlé 2797,
Quoique bien malheureux 2798 !
11
Dans mon agitation 2799, j’en venais à me dire :
« Tout, dans l’homme, est trompeur 2800 ! »
12
Comment rendre au Seigneur tout ce qu’il m’a donné 2801 ?
13
J’élèverai la coupe du salut 2802,
J’invoquerai le nom de l’Éternel.
14
J’accomplirai les vœux, que j’ai faits au Seigneur
À la vue de son peuple 2803.
15
Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens 2804.
16
Écoute, ô Éternel, je suis ton serviteur.
Je suis ton serviteur, le fils de ta servante,
Tu as brisé mes chaînes 2805.
17
Aussi je veux t’offrir, Seigneur, le sacrifice de la
reconnaissance,
J’invoquerai ton nom,
18
J’accomplirai les vœux,
Que j’ai faits au Seigneur, à la vue de son peuple 2806,
19
Dans les parvis du temple de l’Éternel,
Au cœur de ton enceinte, Jérusalem !
Célébrez le Seigneur !

Psaume 117
1
Louez le Seigneur, toutes les nations !
Et célébrez-le, ô vous, tous les peuples,
2
Car sa bienveillance pour nous est puissante 2807.
Sa fidélité demeure à jamais 2808.
Louez le Seigneur !

Psaume 118
1
Célébrez l’Éternel,
Car l’Éternel est bon,
Car son amour est éternel 2809 !
2
Oui, que la maison d’Israël proclame maintenant 2810 :
Oui, son amour est éternel !
3
Que la maison d’Aaron proclame maintenant :
Oui, son amour est éternel !
4
Que ceux qui craignent l’Éternel 2811 proclament
maintenant :
Oui, son amour est éternel !
5
Du fond de ma détresse 2812, j’invoquai l’Éternel,
Et il m’a répondu en me mettant au large 2813.
6
L’Éternel est pour moi,
Je n’ai donc rien à craindre,
Que m’importent les hommes,
Quel mal me feraient-ils ?
7
L’Éternel est mon aide 2814,
Aussi je peux braver tous ceux qui me haïssent 2815.
8
Mieux vaut se réfugier auprès de l’Éternel 2816
Que de se confier aux hommes d’ici-bas.
9
Mieux vaut se réfugier auprès de l’Éternel
Que de se confier aux grands de cette terre 2817.
10
Tous les peuples païens m’encerclaient de partout 2818 :
Au nom de l’Éternel, je les repousserai 2819.
11
Ils m’avaient encerclé, m’enserrant de partout :
Au nom de l’Éternel, je les repousserai.
12
Ils m’avaient encerclé comme un essaim d’abeilles,
Mais ils sont consumés comme un feu de broussailles 2820 :
Au nom de l’Éternel, je les repousserai.
13
On m’avait bousculé 2821 pour me faire tomber,
L’Éternel m’a aidé 2822.
14
L’Éternel est ma force et l’objet de mes chants 2823 :
C’est lui qui m’a sauvé.
15
Des chants de délivrance et de triomphe
Éclatent dans les tentes des justes 2824 :
La droite du Seigneur accomplit des exploits 2825,
16
La droite du Seigneur remporte la victoire 2826,
La droite du Seigneur accomplit des exploits 2827.
17
Non, je ne mourrai pas, je resterai en vie
Pour publier bien haut les œuvres du Seigneur 2828 !
18
Le Seigneur m’a châtié avec sévérité 2829,
Mais il n’a pas voulu me livrer à la mort 2830.
19
Ouvrez-moi donc les portes, celles de la justice 2831,
Afin que j’y pénètre pour louer le Seigneur 2832.
20
C’est ici qu’est la porte 2833 du Seigneur
Et, par elle, les justes passeront.
21
Je viens te célébrer,
Car tu m’as répondu et tu es mon salut 2834.
22
La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient 2835
Est devenue la pierre principale de l’angle 2836.
23
C’est l’œuvre du Seigneur 2837, un miracle à nos yeux 2838.
24
C’est ici la journée que l’Éternel a faite 2839,
Vivons-la dans la joie,
Exultons d’allégresse 2840 !
25
De grâce, ô Éternel,
Délivre-nous toujours 2841 !
De grâce, ô Éternel,
Donne-nous le succès 2842 !
26
Oui, béni soit qui vient au nom de l’Éternel 2843 !
Oui, nous vous bénissons de la maison de Dieu !
27
L’Éternel (seul) est Dieu,
C’est lui qui nous éclaire 2844.
Attachez les branchages au cortège de fête 2845,
Jusqu’auprès de l’autel 2846.
28
Dieu fort, tu es mon Dieu,
Je veux te célébrer, t’exalter, ô mon Dieu !
29
Célébrez l’Éternel,
Car l’Éternel est bon
Et son amour est éternel !

Psaume 119
1
Heureux tous ceux qui marchent sans reproche 2847
En suivant la loi du Seigneur 2848.
2
Heureux tous ceux qui respectent ses règles 2849
En les cherchant de tout leur cœur 2850.
3
Ils ne commettent pas le mal 2851, ils suivent ses chemins
2852
.
4
Tu as toi-même commandé de respecter fidèlement
Les ordres que tu as donnés 2853.
5
Que mes chemins soient assurés 2854
Pour que j’observe tes préceptes 2855 !
6
Alors, je n’aurai pas de honte 2856
Lorsque je considérerai tous tes commandements 2857.
7
Je te célébrerai dans la droiture de mon cœur 2858
Lorsque j’aurai appris tes justes décisions 2859.
8
J’observerai fidèlement 2860 tes prescriptions.
Ne m’abandonne pas entièrement 2861 !
9
Comment avoir dès sa jeunesse une conduite pure 2862 ?
En prenant garde à ta parole 2863.
10
Je t’ai cherché de tout mon cœur,
Ne permets pas que je m’égare en fuyant tes
commandements 2864 !
11
Je porte tes promesses cachées au fond du cœur 2865
Pour ne pas pécher contre toi 2866.
12
Béni sois-tu, Seigneur ! Enseigne-moi tes volontés !
13
Mes lèvres ont énuméré 2867 tous les décrets
Prononcés par ta bouche.
14
J’ai plus de joie à suivre tes préceptes 2868
Qu’à posséder tous les trésors 2869.
15
Je médite tes ordres 2870, je contemple tes voies 2871.
16
Je trouve mon plaisir dans tes préceptes 2872
Et je ne veux jamais oublier ta parole.
17
Fais du bien à ton serviteur,
Accorde-lui de vivre 2873 en gardant ta parole !
18
Ouvre mes yeux pour que je voie les beautés de ta loi 2874
!
19
Je suis étranger sur la terre :
Dévoile-moi le sens 2875 de tes commandements !
20
Mon âme, à chaque instant,
Est rongée du désir 2876 qui la porte vers tes préceptes 2877.
21
Tu repousses les orgueilleux 2878,
Ces maudits qui s’écartent de tes commandements 2879.
22
Éloigne de moi l’opprobre et le mépris 2880, car j’ai gardé
tes règles 2881 !
23
Quand même des puissants s’uniraient contre moi 2882,
Ton serviteur encore méditerait tes lois.
24
Tes ordres font tout mon plaisir 2883, ils sont mes meilleurs
conseillers 2884.
25
Mon âme colle à la poussière 2885, rends-moi la vie par ta
parole 2886 !
26
Je t’ai soumis mes voies 2887, et tu m’as répondu 2888 :
Apprends-moi tes statuts !
27
Fais-moi comprendre le sens de tes préceptes
Pour que je réfléchisse à tes merveilles 2889 !
28
Ma vie est remplie de tristesse 2890, relève-moi par ta
parole !
29
Détourne-moi des chemins de mensonge
Et, dans ta grâce, fais que je vive selon ta loi 2891 !
30
J’ai choisi le chemin de la fidélité, je me suis aligné sur tes
décrets 2892.
31
Je me tiens attaché 2893 à tes édits, Seigneur :
Que je ne sois pas confondu 2894 !
32
Je veux courir sur le chemin 2895 de tes commandements,
Puisque tu mets mon cœur à l’aise 2896.
33
Seigneur, enseigne-moi la voie de tes décrets,
Je les suivrai pas à pas jusqu’au bout 2897.
34
Fais-moi comprendre comment garder ta loi 2898 ;
Je la tiendrai de tout mon cœur 2899.
35
Fais-moi marcher sur le sentier de tes commandements,
Car je m’y plais 2900 !
36
Fais que mon cœur incline vers tes règles, et non pas
vers le gain !
37
Détourne mes regards des choses vaines 2901,
Et fais-moi vivre selon tes voies !
38
Accomplis tes promesses envers ton serviteur ;
Elles sont pour ceux qui te craignent 2902.
39
Écarte loin de moi l’opprobre dont j’ai peur 2903,
Toi, dont les jugements sont bienfaisants 2904 !
40
J’ai la passion de tes préceptes, vivifie-moi par ta justice
2905
!
41
Que ton amour, Seigneur, vienne sur moi 2906,
Et ton salut, tel que tu l’as promis !
42
Alors, je pourrai répliquer à celui qui m’outrage 2907,
Car j’ai mis mon espoir 2908 en ta parole.
43
Ne retire pas de ma bouche la parole de vérité 2909,
Car j’ai mis mon espoir en tes enseignements 2910.
44
J’observerai ta loi toujours et à jamais,
45
Et je pourrai marcher dans la vraie liberté 2911,
Car je recherche tes statuts 2912.
46
Je rendrai témoignage à tes préceptes
Devant des rois 2913, sans avoir à rougir 2914.
47
Je ferai mes délices de tes commandements que j’aime
tant 2915.
48
Je tends les mains vers tes commandements que je
chéris.
Je veux méditer tes préceptes 2916.
49
Veuille te souvenir de ta parole
En faveur de ton serviteur, car tu m’as donné l’espérance
2917
:
50
Elle a été mon réconfort dans mon chagrin 2918,
Ta promesse m’a fait revivre 2919.
51
Des orgueilleux se sont beaucoup moqués de moi 2920,
Je n’ai pas dévié de ta loi 2921.
52
Je me souviens de tes jugements d’autrefois 2922,
Seigneur, j’en suis réconforté.
53
Je suis troublé de voir les impies délaisser ta loi 2923.
54
J’ai fait de tes lois mon cantique 2924 dans ma demeure
passagère 2925.
55
La nuit, Seigneur, j’ai ton nom en mémoire pour observer
ta loi.
56
Voici le bien qui m’appartient 2926 :
C’est de me conformer à tes commandements 2927.
57
Mon lot, Seigneur, je l’ai promis, c’est d’obéir à ta parole.
58
J’ai cherché ta faveur 2928 de tout mon cœur ;
Que, selon ta promesse, tu me sois favorable 2929 !
59
J’examine mes voies 2930 et je règle mes pas d’après tes
exigences 2931.
60
Je me suis empressé, je n’ai pas différé 2932 d’observer tes
préceptes.
61
Les filets des méchants m’ont entouré 2933 sans que
j’oublie ta loi 2934.
62
Je me lève au cœur de la nuit afin de te louer pour tes
justes décrets 2935.
63
Je suis le compagnon de tous ceux
Qui t’adorent 2936 et pratiquent tes lois.
64
Seigneur, la terre entière est comblée de ta grâce,
Apprends-moi tes statuts !
65
Tu as traité avec bonté 2937 ton serviteur,
Conformément à ta promesse, ô Éternel !
66
Apprends-moi le discernement 2938 et la sagesse,
Car j’ai foi en tes ordres !
67
Avant d’être humilié 2939, je faisais fausse route,
Mais maintenant, j’observe ta parole 2940.
68
Que tu es bon et bienfaisant : instruis-moi dans tes
volontés !
69
Des orgueilleux m’accablent de mensonges 2941,
Mais moi, de tout mon cœur, je garde tes préceptes.
70
Leur cœur est insensible comme la graisse 2942.
Moi, je fais mes délices de ton enseignement.
71
Il m’était bon d’être humilié 2943 afin d’apprendre
À mieux connaître tes volontés.
72
Les enseignements de ta bouche
Sont plus précieux pour moi 2944 que mille objets d’or et
d’argent 2945.
Tes mains m’ont façonné, m’ont affermi 2946,
73

Rends-moi intelligent pour que j’apprenne tes prescriptions


2947
!
74
En me voyant, ceux qui t’adorent se réjouiront,
Car je m’attends à ta parole.
75
Je sais, Seigneur, que tes décrets sont justes :
Si tu m’as humilié, c’est par fidélité 2948.
76
Que ton amour soit ma consolation 2949
Conformément à la promesse faite à ton serviteur !
77
Que ta miséricorde pénètre en moi pour que je vive 2950,
Car ton enseignement fait mes délices.
78
Qu’ils soient confus, les orgueilleux qui, à tort, me
maltraitent 2951 !
Moi, je médite sur tes décrets 2952.
79
Que ceux qui te respectent se retournent vers moi,
Ceux qui connaissent tes statuts !
80
Que mon cœur soit intègre pour suivre tes préceptes 2953,
Pour que je ne sois pas confus !
81
Mon âme se consume et languit dans l’attente de ton salut
2954
,
J’espère en ta parole.
82
Mes yeux se sont usés à sonder tes promesses
Pendant que je me dis : « Quand viendras-tu me consoler ?
»
83
Je suis mis au rebut comme une outre enfumée,
Pourtant, je n’oublie pas tes ordonnances.
84
Combien ton serviteur a-t-il de jours à vivre 2955 ?
Quand donc vas-tu juger ceux qui me persécutent ?
85
Vois : des orgueilleux creusent
Des pièges pour me perdre 2956 au mépris de ta loi 2957.
86
Dans tes commandements, tout est fidélité 2958.
Viens donc à mon secours : des menteurs me poursuivent
2959
!
87
Il s’en fallait de peu qu’ils ne m’aient terrassé 2960,
Moi qui n’avais pas délaissé tes ordonnances.
88
Vivifie-moi dans ton amour pour que j’observe
Les ordres de ta bouche !
89
Ta parole, Seigneur, est éternelle et immuable comme les
cieux 2961 !
90
Ta vérité demeure de siècle en siècle 2962.
Tu as fondé la terre afin qu’elle subsiste 2963.
91
Selon tes ordonnances, tout subsiste aujourd’hui 2964,
Car l’univers entier doit te servir 2965.
92
Si ton enseignement n’eût pas fait mes délices,
J’aurais depuis longtemps péri dans ma misère 2966.
93
Jamais, durant ma vie, je n’oublierai tes ordres,
Car c’est par eux que tu me vivifies 2967.
94
Je suis à toi : viens me sauver !
Car je m’applique à suivre tes préceptes 2968 :
95
Des méchants escomptent ma perte 2969,
Moi, je réfléchis à tes ordres 2970.
96
J’ai bien vu des limites à toute œuvre parfaite 2971,
Mais ton commandement est d’une ampleur sans fin 2972.
97
Combien j’aime ta loi ! Je la médite tout le jour.
98
Ton ordre me rend sage plus que mes ennemis
Car je fais miennes pour toujours tes volontés 2973.
99
Je suis plus avisé que tous mes maîtres 2974
Parce que je médite tes exigences 2975.
100
Je suis plus sage que des vieillards 2976 en respectant tes
règles.
101
J’ai retenu mes pas, loin des mauvais sentiers 2977
Afin de suivre ta parole.
102
Je ne me suis pas écarté 2978 de tes décrets, car tu m’as
éclairé 2979.
103
Quelle douceur je trouve à ta parole 2980 !
Elle est meilleure que le miel 2981.
104
J’ai puisé mon savoir dans tes préceptes 2982,
Aussi, je hais toute voie mensongère.
105
Ta parole est une lumière qui éclaire mes pas 2983,
Elle est la lampe qui rayonne illuminant ma route.
106
J’ai promis solennellement – et je tiendrai promesse –2984
D’observer tes justes sentences.
107
Je suis plongé dans la misère 2985 ;
Comme le promet ta parole, Seigneur, vivifie-moi !
108
Accueille avec faveur, Seigneur, l’offrande de ma bouche
2986
Et enseigne-moi tes décrets !
109
Ma vie est sans cesse en danger 2987, mais je n’oublie rien
de ta loi.
110
Des impies m’ont tendu des pièges,
Mais je ne dévie pas de tes commandements.
111
Tes préceptes sont pour jamais mon héritage 2988 :
Ils font le bonheur de ma vie.
112
J’ai incliné mon cœur à observer tes lois 2989 toujours,
jusqu’à la fin 2990.
113
Je hais les indécis 2991, mais j’aime ton enseignement.
114
Tu es mon rempart, mon refuge, et ta parole est mon
espoir.
115
Éloignez-vous de moi, méchants, laissez-moi observer
Les ordres de mon Dieu 2992 !
116
Soutiens-moi selon ta promesse pour que je vive,
Ne déçois pas mon espérance 2993 !
117
Sois mon appui pour que je sois sauvé 2994,
Et je contemplerai sans cesse tes prescriptions 2995.
118
Tu renverses avec mépris 2996 ceux qui s’écartent de tes
lois 2997,
Car leur pensée n’est que mensonge 2998.
119
Tu ôtes comme des scories 2999 tous les réprouvés de la
terre 3000,
Aussi, je m’attache à tes ordres 3001.
120
L’effroi que tu m’inspires fait frissonner ma chair 3002,
Devant tes décisions, j’adore.
121
J’ai agi selon la droiture et la justice ;
Ne m’abandonne pas à mes persécuteurs 3003 !
122
Accorde ta caution à ton serviteur pour son bien 3004.
Ne laisse pas les arrogants me torturer !
123
Mes yeux languissent après ta délivrance et ta parole de
justice 3005.
124
Agis envers ton serviteur selon ta grâce
Et apprends-moi tes volontés !
125
Je suis ton serviteur :
Donne-moi du discernement 3006 pour comprendre tes
ordres !
126
Pour toi, Seigneur, le temps d’agir est arrivé,
Car on viole tes décrets.
127
Mais moi, j’aime tes volontés bien plus que l’or le plus
précieux.
128
C’est pourquoi je me règle d’après tous tes préceptes 3007,
Et c’est pourquoi je hais tout chemin de mensonge.
129
Je suis émerveillé par tes enseignements 3008,
Aussi, je veux les observer.
130
Quand on découvre tes paroles, c’est la lumière 3009,
Et les simples comprennent.
131
La bouche grandement ouverte,
J’aspire avec avidité tes prescriptions.
132
De grâce, tourne-toi vers moi 3010
Comme tu le fais d’habitude envers ceux qui aiment ton
nom 3011 !
133
Que tes promesses affermissent mes pas
Pour qu’aucun mal ne domine sur moi 3012 !
134
Libère-moi de l’oppression des hommes
Pour que je puisse observer tes préceptes !
135
Que, pour ton serviteur, ta face s’illumine 3013,
Et apprends-moi tes volontés !
136
Mes yeux versent des flots de larmes, car on n’observe
pas ta loi.
137
Éternel, tu es juste, et tes sentences sont équitables.
138
Tu as fondé tous tes décrets sur la justice 3014,
Ils sont tout à fait infaillibles 3015.
139
Mon zèle me consumera 3016, car ceux qui s’opposent à
moi
Mettent en oubli tes paroles.
140
Tes ordres sont à toute épreuve 3017,
Aussi ton serviteur les aime avec ferveur.
141
Je suis petit et méprisé, mais je n’oublie pas tes préceptes.
142
Ta justice est juste à jamais, et ta loi n’est que vérité.
143
Malgré la détresse et l’angoisse qui ont fondu sur moi,
Tes volontés font mes délices.
144
Tes règles sont à toujours justes,
Donne-moi du discernement pour que je vive !
145
Je crie vers toi du fond du cœur, Éternel, réponds-moi,
Je voudrais observer tes lois.
146
Quand je t’appelle, sauve-moi, pour que je suive tes
préceptes !
147
Je me lève avant l’aube pour implorer ton aide 3018,
J’ai foi en tes paroles 3019.
148
Avant que la nuit ne finisse,
Mes yeux sont déjà éveillés 3020 pour réfléchir sur ta
promesse.
149
Dans ton amour, écoute-moi, Seigneur,
Et fais-moi vivre selon tes ordonnances !
150
Ceux qui poursuivent l’infamie sont maintenant tout près
de moi 3021,
Ils sont étrangers à ta loi 3022 ;
151
Mais toi aussi, Seigneur, tu te tiens près de moi,
Tous tes commandements ne sont que vérité 3023.
152
Je sais depuis longtemps que tu as établi tes ordres pour
toujours 3024.
153
Regarde ma misère, sauve-moi du danger 3025 !
Car moi, je n’oublie pas ta loi.
154
Plaide ma cause et défends-moi 3026,
Fais-moi revivre par ta promesse 3027 !
155
La salut est loin des impies 3028, car ils négligent tes
décrets 3029.
156
Seigneur, ta tendresse est immense 3030, fais-moi vivre
selon ta loi !
157
Mes ennemis sont innombrables, mes persécuteurs me
harcèlent,
Mais je ne me détourne pas de tes enseignements.
158
Je vois avec dégoût des traîtres qui n’observent pas ta
parole 3031.
159
Mais vois, Seigneur, combien j’aime tes ordres :
Vivifie-moi selon ta grâce !
160
La vérité de ta parole est primordiale 3032,
Tous les décrets de ta justice sont éternels.
161
Des puissants m’ont persécuté sans cause ni raison,
Mais mon cœur n’a tremblé que devant tes paroles 3033.
162
Je me réjouis de tes promesses comme on trouve un
grand butin.
163
Je hais le mal, je le déteste ; j’aime ta loi.
164
Sept fois par jour, je redis tes louanges pour les décrets
de ta justice.
165
Grande est la paix des amis de ta loi 3034 :
Aucun obstacle ne les fera tomber 3035.
166
Ô Éternel, j’espère en ton salut 3036,
Et j’obéis à tes commandements.
167
J’ai observé tes volontés, car je les aime infiniment 3037.
168
Je veux garder tes prescriptions et tes statuts :
Tous mes chemins sont sous tes yeux.
169
Seigneur, que ma prière parvienne jusqu’à toi 3038 !
Rends-moi intelligent conformément à ta parole !
170
Que ma supplication accède en ta présence !
Délivre-moi comme tu l’as promis !
171
Que la louange jaillisse de mes lèvres 3039,
Car tu m’enseignes tes volontés.
172
Ma langue entonne un hymne à ta promesse,
Car tout est équité dans tes commandements.
173
Étends ta main, viens à mon aide, car j’ai choisi tes
prescriptions.
174
Je suis tendu vers ton salut 3040, ô Éternel !
Tout mon plaisir est dans ta loi.
175
Fais que je vive pour te louer 3041 !
Et que tes jugements soient mon appui 3042 !
176
J’étais errant comme une brebis égarée ;
Oh ! viens chercher ton serviteur !
Car je n’oublie jamais tes volontés.

Psaume 120
1
Cantique des pèlerinages 3043.
Vers le Seigneur, dans ma détresse,
J’ai appelé, et il m’a répondu 3044.
2
Ô Éternel, délivre-moi des lèvres fausses 3045,
Des langues mensongères 3046 !
3
De quel profit, et de quel avantage
Sont-elles donc, ces langues mensongères 3047 ?
4
Ce sont des flèches bien aiguisées d’un homme armé 3048,
Mêlées de braises et de genêts tout embrasés.
5
Malheur à moi, car mon exil s’est prolongé dans le pays
lointain 3049 !
Je vis parmi les tentes de Kédar 3050.
6
Bien trop longtemps j’ai habité
Parmi des gens qui détestent la paix 3051.
7
Je veux la paix 3052, mais quand j’en parle,
Eux, ils sont pour la guerre 3053.

Psaume 121
1
Cantique des pèlerinages.
Je lève les yeux vers les monts. D’où viendra le secours ?
2
Mon secours vient de l’Éternel qui a fait le ciel et la terre.
3
Il ne permettra pas que ton pied vienne à trébucher 3054,
Car celui qui te garde ne sommeille jamais.
4
Non, jamais il ne dort, jamais il ne sommeille, le gardien
d’Israël.
5
Le Seigneur est ton protecteur, le Seigneur est ton ombre
3055
,
Il est à ta main droite,
6
Et le soleil, durant le jour, ne te frappera pas,
Ni la lune pendant la nuit.
7
L’Éternel te préservera de tout malheur : il veille sur ton
âme 3056.
8
Le Seigneur veillera sur ton départ et ton retour 3057,
Dès maintenant et à jamais.

Psaume 122
1
Cantique des pèlerinages. De David.
Je suis dans la joie lorsque l’on me dit 3058 :
Nous allons monter à la maison du Seigneur !
2
Oui, nos pas s’arrêtent devant tes portiques, ô Jérusalem
3059
!
3
Ô Jérusalem, toi qui es bâtie comme une cité,
Avec harmonie, avec unité 3060 !
4
C’est là qu’affluent les tribus ; oui, les tribus du Seigneur !
C’est la loi en Israël 3061 d’y célébrer le Seigneur en louant
son nom.
5
C’est là que sont établis les sièges du jugement 3062
Et c’est là que règne la famille de David.
6
Priez pour la paix de Jérusalem,
Et que ceux qui t’aiment soient heureux dans le repos 3063 !
7
Que la paix soit dans tes murs 3064
Et que la prospérité règne en tes palais 3065 !
8
Pour mes frères, mes amis, je me plais à dire 3066 :
« Que la paix soit avec toi 3067 ! »
9
À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu 3068,
Je souhaite ton bonheur 3069.

Psaume 123
1
Cantique des pèlerinages.
J’ai levé mes yeux vers toi, toi qui sièges dans les cieux.
2
Voici, tels des serviteurs
Qui gardent leurs yeux fixés sur la main de leur seigneur,
Comme une servante fixe ses regards sur la main de sa
maîtresse,
Ainsi nos regards se tournent vers le Seigneur, notre Dieu,
Dans l’attente de sa grâce 3070.
3
Aie pitié de nous, Seigneur ! Use de grâce envers nous !
Car nous en avons assez du mépris qu’on nous témoigne
3071
.
4
Oui, notre âme est saturée des insultes des prospères
Et du mépris des hautains 3072.

Psaume 124
1
Cantique des pèlerinages. De David.
Si le Seigneur n’avait pas été avec nous – Israël peut le dire

2
Si le Seigneur n’avait pas été avec nous,
Lorsque des hommes sont venus contre nous pour nous
attaquer 3073,
3
Alors, ils nous auraient engloutis tout vivants
Dans l’ardeur de leur rage déchaînée contre nous.
4
Le flot nous aurait entraînés et, comme un torrent
débordant,
Il aurait passé sur notre âme.
5
Alors, des eaux tumultueuses nous auraient submergés
3074
.
6
Béni soit le Seigneur, lui qui ne leur a pas permis
De nous déchirer de leurs dents !
7
Nous avons pu nous échapper comme un passereau
libéré du filet des chasseurs : le filet s’est rompu et nous
nous sommes libérés.
8
Notre secours est dans le nom de l’Éternel
Qui a fait le ciel et la terre.
Psaume 125
1
Cantique des pèlerinages.
Ceux qui s’appuient sur le Seigneur 3075 sont semblables au
mont Sion :
Il est inébranlable et demeure à jamais 3076.
2
Comme Jérusalem a des montagnes autour d’elle,
Ainsi le Seigneur Dieu entoure aussi son peuple,
Dès maintenant et pour l’éternité.
3
Il ne permettra pas qu’un pouvoir sacrilège
Fasse peser son poids sur le destin des justes 3077,
Pour qu’ils n’en viennent pas
À étendre leurs mains vers des actions coupables 3078.
4
Seigneur, accorde ta faveur
À ceux qui font du bien et qui sont droits de cœur 3079 !
5
Mais ceux qui se détournent vers des voies tortueuses 3080,
Que le Seigneur les chasse avec les malfaiteurs 3081 !
Que la paix soit sur Israël !

Psaume 126
1
Cantique des pèlerinages.
Quand Dieu a ramené les captifs de Sion,
Nous étions en plein rêve 3082.
2
Soudain, notre bouche s’emplit de chants joyeux 3083,
Notre langue exultait 3084.
Alors, on se disait dans les autres nations :
« Le Seigneur fait pour eux des choses merveilleuses 3085 ! »
3
Oui, le Seigneur a fait pour nous de grandes choses :
Nous sommes dans la joie.
4
Seigneur, fais revenir ceux qui restent captifs 3086,
Comme les torrents coulent soudain dans le Midi 3087.
5
Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie 3088 !
6
Qui s’en va tout en pleurs
En portant sa semence qu’il lance à la volée 3089,
Revient rempli de joie et chantant d’allégresse
Quand il porte ses gerbes.

Psaume 127
1
Cantique des pèlerinages. De Salomon.
Si la maison n’est pas bâtie par le Seigneur,
Les bâtisseurs peinent en vain.
Si le Seigneur ne garde pas la ville, la garde veille en vain.
2
Oui, il est vain de vous lever matin 3090 et de vous coucher
tard 3091
Pour gagner dans la peine un bout de pain 3092.
Car (Dieu) en donne autant à celui qu’il chérit pendant qu’il
dort 3093.
3
Voyez, des fils sont bien un héritage 3094 donné par
l’Éternel,
Et leur naissance est une récompense 3095.
4
Ils sont comme les flèches dans la main d’un héros,
Les fils de la jeunesse.
5
Bienheureux l’homme bien armé dont le carquois en est
rempli !
Il ne sera jamais confus en plaidant contre l’ennemi 3096
Aux portes de la ville 3097.

Psaume 128
1
Cantique des pèlerinages.
Heureux quiconque adore Dieu 3098 et marche dans ses
voies 3099 !
2
Oui, tu te nourriras du travail de tes mains 3100, tout ira
bien pour toi 3101,
3
Dans ton foyer, ta femme sera comme une vigne chargée
de fruits 3102,
Et, autour de ta table, tes fils ressembleront aux rameaux
d’olivier.
4
Ainsi sera béni tout homme qui craint Dieu 3103.
5
Que du mont de Sion le Seigneur te bénisse
Et que tu puisses voir Jérusalem heureuse 3104 tous les jours
de ta vie !
6
Que tu voies les enfants de tes (propres) enfants !
Que la paix soit sur Israël !
Psaume 129
1
Cantique des pèlerinages.
Depuis ma jeunesse, on m’a combattu 3105. Qu’Israël le dise
3106
:
2
Depuis ma jeunesse, on m’a combattu,
Mais ils n’ont pas pu l’emporter sur moi 3107.
3
Ils ont labouré mon dos, en y traçant leurs sillons.
4
Le Seigneur est juste et il a brisé le joug des méchants 3108.
5
Qu’ils soient confondus 3109 et qu’ils battent en retraite,
Tous les ennemis de Jérusalem 3110.
6
Qu’ils soient comme l’herbe poussant sur les toits
Et qui se dessèche avant qu’on l’arrache 3111,
7
Dont le moissonneur n’emplit pas sa main,
Ni celui qui glane ne fait de brassée,
8
Pour que nul passant ne puisse leur dire :
« Que Dieu vous bénisse 3112 !
Nous vous bénissons au nom du Seigneur ».

Psaume 130
1
Cantique des pèlerinages.
Du fond des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur.
2
Seigneur, entends ma voix !
Incline ton oreille vers ma voix suppliante !
3
Si tu gardais le compte de nos fautes, Seigneur 3113,
Éternel, qui pourrait subsister devant toi 3114 ?
4
Voici que le pardon 3115 se trouve auprès de toi
Afin que l’on t’adore 3116.
5
J’espère en l’Éternel, mon âme espère en lui 3117,
Comptant sur sa parole.
6
Je guette l’Éternel 3118 bien plus que les guetteurs
N’attendent le matin 3119,
Oui, plus que les guetteurs n’attendent le matin.
7
Ô Israël, mets ton espoir en l’Éternel 3120,
Car il dispose de la grâce 3121 :
On trouve auprès de lui la pleine délivrance 3122.
8
Lui seul rachètera
Israël de ses fautes.

Psaume 131
1
Cantique des pèlerinages. De David.
Seigneur,
Mon cœur ne s’enfle pas d’orgueil 3123,
Mes yeux n’ont pas visé trop haut 3124,
Je n’ai pas poursuivi des objectifs trop vastes 3125,
Trop merveilleux pour moi 3126.
2
Bien au contraire : je tiens mon âme dans le calme 3127
Et j’ai fait taire mes désirs 3128.
Comme un nourrisson rassasié dans les bras de sa mère
3129
,
Telle est mon âme en moi.
3
Israël, mets ton espérance en l’Éternel 3130,
Dès maintenant et pour toujours.

Psaume 132
1
Cantique des pèlerinages.
Ô Éternel, rappelle-toi David et toutes ses souffrances 3131
2
Quand il fit ce serment au Seigneur Éternel,
Qu’il adressa ce vœu au Puissant de Jacob :
3
Je ne veux pas entrer chez moi dans ma demeure 3132,
Je ne veux pas monter sur mon lit de repos,
4
Je ne veux pas donner repos à mes paupières
Ni sommeil à mes yeux 3133,
5
Avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur
Et une résidence au Puissant de Jacob.
6
Oui, on nous a parlé 3134 de l’arche à Ephrata,
Nous l’avons retrouvée dans les champs de Jaar 3135.
7
Allons jusqu’à l’endroit où l’Éternel demeure 3136 !
Venez, prosternons-nous devant son piédestal 3137 !
8
Lève-toi, ô Seigneur, et viens vers ta demeure 3138 !
Oh ! viens avec ton arche où réside ta force 3139 !
9
Que tes prêtres revêtent leurs vêtements de fête 3140,
Que tes adorateurs poussent des cris de joie 3141 !
10
Pour l’amour de David qui fut ton serviteur,
N’écarte pas le roi que tu as consacré 3142 !
11
Dieu a fait à David 3143 ce serment véridique,
Il ne reviendra pas sur ce qu’il a promis 3144 :
« Je mettrai sur ton trône un fils issu de toi 3145.
12
Si tes enfants observent mon alliance et ma règle
Que je leur ai données 3146, leurs propres fils aussi
Siégeront sur ton trône à toujours, à jamais ».
13
Parce que le Seigneur a fait choix de Sion,
Oui, il l’a désirée pour son habitation 3147 :
14
« C’est mon lieu de repos pour les siècles des siècles.
Là, je résiderai, car je l’ai désiré 3148.
15
Oui, je les bénirai et je les comblerai d’abondantes
ressources 3149.
Je donnerai du pain aux pauvres parmi eux.
16
Je vêtirai ses prêtres d’un manteau de salut.
Et ses adorateurs exulteront de joie.
Je ferai refleurir la race de David 3150,
17

Et je préparerai le flambeau de mon Oint 3151.


18
Mais tous ses ennemis seront couverts de honte,
Alors que, sur son front 3152, brillera sa couronne ».
Psaume 133
1
Cantique des pèlerinages. De David.
Oh ! Quel plaisir et quel bonheur
Lorsque des frères 3153 sont à demeure unis ensemble 3154 !
2
C’est comme l’huile parfumée répandue sur la tête 3155,
Qui descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron 3156,
Et coule jusqu’au bord de son manteau 3157.
3
C’est comme la rosée qui descend de l’Hermon,
Sur le mont de Sion.
4
C’est là que le Seigneur accorde sa bénédiction 3158
Et la vie, pour toujours 3159.

Psaume 134
1
Cantique des pèlerinages.
Bénissez le Seigneur,
Vous tous, ses serviteurs,
Vous qui restez debout
Tout au long de la nuit
Au temple du Seigneur 3160 !
2
Que, dans la sainteté,
Vos mains soient élevées 3161
Pour bénir le Seigneur !
3
Oui, que depuis Sion,
Le Seigneur te bénisse,
Lui qui a fait les cieux
Et qui a fait la terre.

Psaume 135
1
Loué soit le Seigneur !
Célébrez le nom du Seigneur ! Louez-le, vous ses serviteurs,
2
Vous qui veillez dans sa maison 3162, dans les parvis de
notre Dieu !
3
Loué soit le Seigneur, car le Seigneur est bon !
Célébrez sur la harpe la gloire de son nom, car il est
favorable 3163 !
4
Le Seigneur s’est choisi (la maison de) Jacob, Israël est son
bien 3164.
5
Je sais, en vérité, que l’Éternel est grand
Et que notre Seigneur domine tous les dieux.
6
Le Seigneur accomplit toutes ses volontés au ciel et sur la
terre,
Sur la mer et dans les abîmes 3165.
7
Des confins de la terre, il fait monter les brumes 3166.
Il forge les éclairs au milieu de la pluie 3167,
Il déchaîne le vent qu’il tenait en réserve 3168.
8
C’est lui qui a frappé les premiers-nés d’Égypte
Depuis les hommes jusqu’au bétail.
9
Il a réalisé des signes, des prodiges, en plein cœur de
l’Égypte
Contre le pharaon et tous ses serviteurs.
10
C’est lui qui a frappé de nombreuses nations
Et qui a fait périr des souverains puissants :
11
Sihon, roi Amorite et Og, roi de Basan, et tous les rois de
Canaan.
12
Puis il donna leurs terres en héritage à Israël son peuple.
13
Seigneur, ton nom demeure pour toute éternité.
Seigneur, ton souvenir 3169 durera d’âge en âge.
14
Car (Dieu notre) Seigneur fait justice à son peuple 3170
Et il a compassion de (tous) ses serviteurs 3171.
15
Les idoles des peuples, c’est de l’argent, de l’or,
Ouvrage de mains d’hommes :
16
Elles ont une bouche, oui, mais ne parlent pas,
Et elles ont deux yeux, mais elles ne voient pas ;
17
Elles ont deux oreilles, mais qui n’entendent pas.
Il n’y a pas de souffle qui anime leur bouche 3172.
18
Ils leur ressemblent bien, ceux qui les confectionnent 3173,
Tous ceux qui se confient en elles 3174.
19
Ô maison d’Israël, bénissez le Seigneur !
Et vous, maison d’Aaron, bénissez le Seigneur !
20
Vous, maison de Lévi, bénissez le Seigneur !
Vous tous qui l’adorez 3175, bénissez le Seigneur !
21
Béni soit le Seigneur depuis le mont Sion,
Le Seigneur dont le trône est à Jérusalem !
Loué soit le Seigneur !

Psaume 136
1
Célébrez le Seigneur 3176,
Car il est bon, car son amour est éternel 3177.
2
Louez le Dieu des dieux,
Car son amour est éternel.
3
Louez, rendez hommage au Seigneur des seigneurs,
Car son amour est éternel.
4
Lui seul fait des miracles et de grandes merveilles 3178,
Car son amour est éternel.
5
Il a créé les cieux avec intelligence 3179,
Car son amour est éternel.
6
Il a fondé la terre en la gagnant sur l’eau 3180,
Car son amour est éternel.
7
Il a fait les étoiles, tous les grands luminaires,
Car son amour est éternel.
8
Il a fait le soleil pour gouverner le jour 3181,
Car son amour est éternel.
9
La lune et tous les astres pour gouverner la nuit 3182,
Car son amour est éternel.
10
Il a frappé l’Égypte avec ses premiers-nés,
Car son amour est éternel.
Et il a fait sortir 3183 Israël de chez eux,
11

Car son amour est éternel.


Par une main puissante et un bras étendu 3184,
12

Car son amour est éternel.


Il fendit la mer Rouge et la coupa en deux 3185,
13

Car son amour est éternel.


14
Il la fit traverser par Israël (son peuple),
Car son amour est éternel.
Il lança dans ses flots l’armée du pharaon 3186,
15

Car son amour est éternel.


16
Il dirigea son peuple à travers le désert,
Car son amour est éternel.
17
Il frappa de grands rois (et des princes puissants,)
Car son amour est éternel.
18
Il fit périr des rois, des rois majestueux,
Car son amour est éternel.
19
Il fit périr Sihon le roi des Amorites,
Car son amour est éternel.
20
Et il fit périr Og – Og, le roi de Basan,
Car son amour est éternel.
Il donna leur pays, leur terre en héritage 3187,
21

Car son amour est éternel,


22
Au peuple d’Israël qui est son serviteur,
Car son amour est éternel.
Dans notre humiliation 3188, il se souvint de nous,
23

Car son amour est éternel.


24
Il nous a délivrés de (tous) nos ennemis,
Car son amour est éternel.
25
Il distribue le pain à tout être vivant,
Car son amour est éternel.
26
Célébrez, glorifiez le Dieu (qui règne) aux cieux
Car son amour est éternel.

Psaume 137
1
Au bord des fleuves de Babylone,
Nous nous étions assis et nous pleurions en pensant à Sion
3189
.
2
Aux saules de leurs rives 3190, nous suspendions nos
harpes.
3
Car là-bas nos vainqueurs 3191 nous réclamaient des chants
3192
,
Ceux qui nous opprimaient 3193 voulaient des airs joyeux
3194
:
« Chantez-nous, disaient-ils, des hymnes de Sion ! »
4
Comment peut-on chanter
Les hymnes du Seigneur sur un sol étranger ?
5
Si jamais je t’oublie, ô toi, Jérusalem, que ma droite
m’oublie 3195 !
6
Oui, je veux que ma langue se colle à mon palais
Si je ne pense plus à toi, Jérusalem 3196.
Si je ne te mets plus avant toute autre joie 3197.
7
Souviens-toi, ô Seigneur, des fils d’Édom,
Et de ce jour où, à Jérusalem, ils s’écriaient :
« Détruisez-la ! Détruisez-la ! Rasez-la jusqu’aux fondations !
»
8
Ô Babylone ! Tu seras dévastée 3198 !
Heureux qui te rendra ce que tu nous as fait 3199 !
9
Heureux qui saisira tes nourrissons
Pour les briser contre le roc !

Psaume 138
1
De David.
Je te célèbre 3200 de tout mon cœur, et, devant Dieu, je veux
chanter 3201.
2
Je me prosterne dans ton saint temple 3202
Et je célèbre ton nom, (Seigneur,)
Pour ton amour et pour ta fidélité 3203,
Car tu as réalisé tout ce que tu as promis dans ta parole
Et ton renom s’est accru au-dessus de toutes choses 3204.
3
Le jour où j’ai appelé, tu m’as répondu, (Seigneur,)
Tu m’as donné du courage 3205.
4
Que tous les rois de la terre te rendent grâces, Seigneur,
En entendant tes promesses !
5
Et qu’ils célèbrent toutes les voies du Seigneur !
Grande est la gloire de l’Éternel !
6
Si haut que soit le Seigneur 3206,
Il voit les humbles, mais il repère de loin les orgueilleux 3207.
7
Lorsque je marche dans la détresse,
C’est toi qui me fais revivre 3208,
Ta main s’abat sur la furie de mes rivaux 3209,
Et ta puissance me sauve 3210.
8
Le Seigneur me soutiendra, il agira en ma faveur 3211.
Seigneur, ta grâce dure toujours 3212.
Ne laisse pas inachevé ce que tes mains ont œuvré 3213 !

Psaume 139
1
Au chef de chœur. Psaume de David 3214.
Seigneur, tu me sondes et tu me connais 3215,
2
Tu sais tout de moi : que je sois assis ou que je me lève
3216
.
Tu comprends de loin tout ce que je pense 3217.
3
Tu sais quand je marche et quand je me couche 3218,
Et tous mes chemins te sont familiers 3219.
4
Avant que ma langue dise une parole 3220,
Déjà, ô Seigneur, tu la connaissais entièrement 3221.
5
Tu es devant moi et derrière moi :
Partout tu m’entoures 3222, tu étends ta main sur moi (et me
gardes) 3223.
6
Merveilleux savoir hors de ma portée 3224,
Savoir trop sublime : je ne puis l’atteindre 3225.
7
Où pourrais-je aller loin de ton Esprit 3226 ?
Où pourrais-je fuir hors de ta présence 3227 ?
8
Si je monte aux cieux, tu es déjà là 3228,
Et si je descends au séjour des morts 3229, t’y voilà encore.
9
Et si j’endossais les ailes de l’aube 3230
Pour me réfugier aux confins des mers 3231,
10
Là aussi ta main me dirigerait 3232,
Ta droite pourrait s’emparer de moi 3233.
11
Et si je me dis : du moins les ténèbres m’envelopperont
3234
,
Alors, la nuit même se change en lumière tout autour de
moi 3235.
12
Car l’obscurité n’a plus rien d’obscur pour toi, (ô Seigneur)
3236
.
La nuit resplendit 3237 comme le plein jour :
Lumière ou ténèbres, c’est pareil pour toi 3238.
13
Tu as façonné mon corps tout entier 3239
Quand tu m’as tissé au sein de ma mère 3240.
14
Je veux te louer d’avoir fait de moi
Une créature extraordinaire et si admirable 3241 :
Tu fais des merveilles, et mon être entier le reconnaît bien
3242
.
15
Mon corps n’était pas caché devant toi 3243
Quand, dans le mystère, je fus façonné 3244
Dans les lieux secrets au sein de la terre 3245.
16
Je n’étais encore qu’une masse informe 3246,
Mais tu me voyais, et, dans ton (grand) livre,
Chacun de ces jours que tu me destines
Étaient tous inscrits 3247 avant que l’un d’eux ne vienne à
paraître 3248.
17
Mais pour moi, ô Dieu,
Que tes intentions sont impénétrables 3249
Et que tes desseins sont incalculables 3250 !
18
Si je me mettais à les dénombrer,
Ils surpasseraient tous les grains de sable (qui bordent les
mers).
Dès que je m’éveille, je suis avec toi 3251.
19
Puisses-tu, ô Dieu, supprimer l’impie 3252 !
Hommes sanguinaires, restez loin de moi 3253 !
20
Car tes adversaires profèrent sur toi des discours infâmes
3254
.
Ils prennent ton nom en vain, (ô Seigneur) 3255.
21
Ne devrais-je pas, Seigneur, les haïr, ceux qui te haïssent
Et prendre en dégoût ceux qui te combattent 3256 ?
22
Oui, je les déteste d’une haine extrême 3257,
Ils sont devenus mes ennemis mêmes 3258.
23
Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur 3259,
Examine-moi, comprends mes pensées 3260.
24
Vois si j’ai choisi la mauvaise route 3261
Et ramène-moi dans le droit chemin de l’éternité 3262 !

Psaume 140
1
Au chef de chœur. Psaume de David 3263.
2
Seigneur, délivre-moi des gens méchants !
Préserve et sauve-moi des gens violents 3264 !
3
Ils méditent le mal au fond du cœur 3265
Et ils cherchent la guerre jour après jour 3266.
4
Ils aiguisent leur langue comme un serpent 3267,
Du venin de vipère est sous leurs lèvres.
5
Seigneur, garantis-moi des mains impies !
Préserve et sauve-moi des gens violents !
Ils ont prémédité déjà ma chute !
6
Ils m’ont dressé des pièges et des collets 3268 ;
Ils ont tendu des cordes et des filets
Tout au long de la route pour m’attraper 3269.
7
Mais j’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Je te prie d’écouter ma voix plaintive 3270.
8
Tu es, Seigneur, ma force et mon salut 3271.
Tu as casqué ma tête pour le combat 3272.
9
Ne cède pas, Seigneur à ces méchants !
Ne leur accorde pas ce qu’ils désirent !
Ne fais pas réussir leurs perfidies,
Car ils triompheraient 3273.
10
Que sur la tête de ceux qui m’environnent 3274
Retourne enfin le péché de leurs lèvres 3275 !
11
Que des charbons se déversent sur eux 3276 !
Que dans le feu, ils soient précipités,
Dans une fosse d’où ils ne pourront plus se relever 3277 !
12
Que les mauvaises langues quittent la terre 3278 !
Que l’homme violent soit pourchassé bien vite 3279 ».
13
Je sais que le Seigneur rendra justice aux pauvres ;
Aux affligés 3280, il fera droit.
14
Alors, ceux qui sont justes loueront ton nom 3281.
Les cœurs droits se tiendront en ta présence 3282.

Psaume 141
1
Psaume de David.
Seigneur, je t’ai invoqué, viens en hâte auprès de moi 3283 !
Prête l’oreille à ma voix quand je crie vers toi !
2
Considère ma prière, comme une offrande d’encens 3284,
Et mes mains tendues vers toi, comme l’oblation du soir 3285.
3
Exerce ta surveillance sur ma bouche, ô Éternel 3286 !
Veille aux portes de mes lèvres 3287 !
4
Ne permets pas à mon cœur de s’abandonner au mal 3288
Ni de fomenter le crime avec les gens malfaisants 3289 !
Je ne veux plus partager leurs plaisirs et leurs festins 3290 !
5
Si le juste me reprend, c’est une preuve d’amour 3291.
Qu’il me fasse des reproches, c’est un parfum sur ma tête
3292
Qu’elle ne refuse pas 3293.
Pourtant aux persécutions des méchants
J’opposerai, sans me lasser, ma prière 3294.
6
Que leurs juges soient jetés aux flancs des rochers 3295
Et l’on comprendra combien mes paroles étaient agréables
3296
.
7
Tout comme lorsqu’on laboure et qu’on fend la terre 3297,
(Leurs) os seront dispersés devant le séjour des morts 3298.
8
C’est vers toi, Seigneur, mon Maître, que se tournent mes
regards ;
Je cherche en toi mon refuge 3299. N’abandonne pas mon
âme 3300 !
9
Préserve-moi des filets 3301 qu’ils ont tendus sous mes pas
Et des traquenards de ces artisans du mal 3302 !
10
Que les méchants tous ensemble
Tombent dans leurs propres pièges 3303
Tandis que j’échapperai et poursuivrai mon chemin 3304.

Psaume 142
1
Poème didactique de David qu’il pria quand il était dans la
caverne.
2
À pleine voix, je crie vers le Seigneur.
À pleine voix, je supplie le Seigneur.
3
En sa présence, je déverse ma plainte.
En sa présence, j’expose ma détresse 3305.
4
Quand mon esprit est abattu en moi 3306,
C’est toi, (Seigneur,) qui connais mon sentier 3307.
Sur mon chemin, ils m’ont tendu des pièges.
5
Regarde à droite : il n’y a plus personne,
Pas même un seul qui veuille me connaître !
Je ne sais plus où chercher un refuge 3308
Et nul ne veut s’inquiéter de ma vie 3309.
6
Vers toi, Seigneur, je lance mon appel,
Je crie, je dis : « Toi seul es mon abri 3310 !
Tu es ma part au pays des vivants !
7
Sois attentif à mes supplications !
Je suis si faible, je suis si misérable 3311.
Délivre-moi de mes persécuteurs !
Ils sont trop forts, bien plus puissants que moi.
8
Libère-moi, car mon âme est captive 3312,
Pour que je puisse rendre hommage à ton nom !
Autour de moi, les justes feront cercle 3313
Quand tu m’auras comblé de ta faveur 3314 ».

Psaume 143
1
Psaume de David.
Seigneur, écoute lorsque je prie, prête l’oreille à ma
demande !
Tu es fidèle 3315 et tu es juste 3316, réponds-moi donc !
2
Ne juge pas 3317 ton serviteur ! Car nul n’est juste devant
toi 3318.
3
Un ennemi cherche à me perdre 3319 et il écrase ma vie à
terre,
Il m’a fait habiter 3320 dans les ténèbres 3321
Comme les morts des temps passés 3322.
4
Mon esprit tombe en défaillance 3323.
Mon cœur se glace dans ma poitrine 3324.
5
Je me souviens des jours anciens 3325,
Je me redis tout ce que tu as fait 3326.
Je réfléchis sur l’œuvre de tes mains 3327.
6
Me voici devant toi : je tends les mains vers toi,
Mon âme a soif de toi 3328 comme une terre aride.
7
Ne tarde pas, Seigneur,
Hâte-toi de répondre, car mon esprit défaille.
Ne cache pas ta face pour que je ne sois pas
Semblable à ceux que l’on enterre 3329.
8
Dès le matin, fais-moi sentir ta grâce 3330, car j’ai confiance
en toi 3331 !
Fais-moi connaître la voie que je dois suivre 3332,
Car mes désirs se concentrent sur toi 3333 !
9
Délivre-moi, Seigneur, de (tous) mes ennemis,
Car c’est en toi que je me réfugie 3334 !
10
Enseigne-moi pour que je fasse ta volonté
Puisque tu es mon Dieu !
Ton bon Esprit 3335 me conduira sur un sol aplani 3336.
11
Pour l’honneur de ton nom 3337, Seigneur, toi qui es juste
3338
,
Tu me feras revivre 3339, et tu feras sortir mon âme de
l’angoisse.
12
Dans ton amour, tu chasseras mes ennemis 3340,
Et tu feras périr tous ceux qui veulent nuire à mon âme 3341
Puisque je suis ton serviteur.

Psaume 144
1
De David.
Béni soit le Seigneur, lui qui est mon rocher,
Qui exerce mes mains pour le combat 3342,
Qui prépare mes doigts pour la bataille 3343.
2
Il est mon bienfaiteur 3344, il est ma forteresse 3345 et ma
haute retraite 3346,
C’est lui qui me libère. Il est mon bouclier où je trouve un
abri :
Il me soumet les peuples 3347.
3
Seigneur, qu’est-ce que l’homme pour que tu le connaisses
3348
?
Et le fils des mortels pour que tu t’en soucies 3349 ?
4
Il est semblable au vent,
Sa vie est fugitive comme une ombre qui passe.
5
Seigneur, déploie tes cieux 3350 et descends ici-bas !
Viens toucher les montagnes et qu’elles soient fumantes 3351
!
6
Décoche des éclairs ! Disperse l’ennemi 3352 !
Envoie sur eux tes flèches et mets-les en déroute 3353 !
7
D’en haut, étends les mains, sauve-moi du danger 3354 !
Ah, viens me délivrer des eaux tumultueuses,
De la main des barbares 3355
8
Dont la bouche est menteuse
Et dont tous les serments ne sont que des parjures 3356.
9
Je chanterai pour toi, ô Dieu, un chant nouveau 3357,
Et je jouerai pour toi sur la harpe à dix cordes 3358,
10
Car c’est toi qui assures le triomphe des rois,
Et c’est toi qui préserves de l’épée meurtrière
David, ton serviteur.
11
Viens m’arracher, (Seigneur,) et viens me délivrer
De la main des barbares 3359 dont la bouche est menteuse
3360
Et dont tous les serments ne sont que des parjures 3361 !
12
Nos fils, dès leur jeune âge, sont pareils à des plants
Bien cultivés qui poussent 3362 et nos filles ressemblent
Aux colonnes sculptées à l’angle d’un palais 3363 !
13
Nos greniers sont tout pleins 3364, ils regorgent de biens
De diverses espèces, et le menu bétail se compte par
milliers,
Même par dix milliers. Il remplit nos campagnes,
14
Et nos bêtes de somme sont lourdement chargées 3365 !
Il n’y a, dans nos murs, ni lézarde ni brèche 3366 !
On n’entend point de cris 3367 sur nos places publiques !
Heureux sera le peuple gratifié de tels biens 3368 !
15

Heureux sera le peuple dont le Seigneur est Dieu 3369 !

Psaume 145
1
Chant de louange. De David.
Je t’exalterai 3370, ô mon Dieu, mon Roi,
Et je bénirai ton nom à jamais, à perpétuité 3371.
2
Oui, jour après jour, je te bénirai,
Je célébrerai ton nom à jamais, à perpétuité 3372.
3
Le Seigneur est grand, et très digne de louanges 3373,
Sa grandeur est insondable 3374.
4
De génération en génération,
On glorifie tes ouvrages 3375 et l’on publie tes exploits 3376.
5
Je rappellerai 3377 l’éclat et la gloire de ta majesté 3378.
6
Je méditerai le récit de tes merveilles.
On s’entretiendra de ta force redoutable 3379.
Je raconterai combien tu es grand 3380.
7
On évoquera ta grande bonté 3381, on chantera ta justice.
8
Le Seigneur est plein de grâce et de compassion 3382,
Lent à la colère et rempli d’amour 3383.
9
Le Seigneur est bon envers tous les hommes
Et plein de tendresse pour toutes ses créatures 3384.
10
Que toutes tes œuvres te louent, ô Seigneur,
Et que ceux qui t’aiment sachent te bénir 3385 !
11
Ils diront la gloire de ta royauté et proclameront ta force
12
En faisant connaître aux hommes tes actes puissants,
L’éclat et la gloire de ta royauté 3386.
13
Tu règnes sur tous les siècles 3387 et ta seigneurie
S’étend d’âge en âge 3388.
Le Seigneur est toujours vrai et fidèle à ses promesses,
Il est plein d’amour dans toutes ses œuvres 3389.
14
Le Seigneur soutient tous ceux qui faiblissent 3390
Et il rend confiance à tous ceux qui sont courbés 3391.
15
Les regards de tous sont tournés vers toi 3392,
Et tu donnes à chacun ce qu’il faut pour se nourrir
Au temps opportun 3393.
16
Tu ouvres ta main et tu rassasies,
Dans ta bienveillance, tout être vivant 3394.
17
Le Seigneur est juste dans toutes ses voies,
Il est plein d’amour dans toutes ses œuvres 3395.
18
Le Seigneur est proche de ceux qui l’invoquent
De tous ceux qui, dans leur cœur, l’invoquent sincèrement
3396
.
19
Il accomplit les désirs 3397 de ceux qui l’adorent 3398,
Il écoutera leur cri et les sauvera 3399.
Le Seigneur protège tous ceux qui l’aiment vraiment 3400,
20

Mais il détruit les méchants 3401.


21
Je proclamerai la louange du Seigneur et toutes les
créatures
Béniront son nom très saint dans toute l’éternité 3402.

Psaume 146
1
Louez le Seigneur !
Toi, mon âme, chante les louanges du Seigneur !
2
Je veux louer le Seigneur tant que je vivrai,
Je veux célébrer mon Dieu tant que je serai 3403.
3
Ne mettez pas votre foi dans les puissants de ce monde
3404
,
Car ce ne sont que des hommes incapables de sauver 3405 !
4
Dès qu’ils ont poussé leur dernier soupir 3406,
Ils retournent à la terre et, au même instant,
Leurs projets s’évanouissent 3407.
5
Heureux est celui qui a pour appui
Le Dieu de Jacob et dont l’espérance
Est dans le Seigneur son Dieu :
6
C’est le Dieu qui a créé les cieux, la terre et la mer
Avec tout ce qui s’y trouve. Il garde à jamais sa fidélité 3408.
7
Il fait droit aux opprimés ; il nourrit les affamés ;
Le Seigneur relâche ceux qui étaient en prison.
8
Le Seigneur ouvre les yeux de ceux qui ne voyaient pas
3409
.
Le Seigneur redresse ceux qui sont courbés 3410.
Le Seigneur aime les justes.
9
Il protège l’étranger, le Seigneur soutient
L’orphelin comme la veuve 3411,
Mais il fait dévier la voie des méchants 3412.
10
Le Seigneur est Roi pour l’éternité.
Il est ton Dieu, ô Sion, de génération en génération.
Louez le Seigneur !

Psaume 147
1
Loué soit le Seigneur !
Il est bon de chanter des psaumes à (la gloire de) notre
Dieu 3413,
Car la louange est douce, et elle lui revient 3414.
2
Le Seigneur rebâtit la cité de Jérusalem,
Il y rassemblera les bannis d’Israël 3415.
3
C’est lui qui guérit ceux
Qui ont le cœur brisé, qui panse leurs blessures 3416 !
4
C’est lui qui détermine le nombre des étoiles 3417,
Il les appelle toutes et leur donne leur nom.
5
Notre Seigneur est grand,
Son pouvoir est immense, sa science est infinie 3418.
6
Le Seigneur affermit les pauvres 3419,
Mais il renverse les méchants et les abaisse jusqu’à terre.
7
Chantez pour le Seigneur votre reconnaissance 3420 !
Célébrez notre Dieu aux sons de la cithare 3421 !
8
Il couvre les cieux de nuages,
Prépare la pluie pour la terre 3422, fait germer l’herbe sur les
monts.
9
Il donne la pâture aux troupeaux de bétail,
Aux petits du corbeau que la faim fait crier.
10
Il ne prend pas plaisir aux chevaux vigoureux 3423,
La force du guerrier ne l’intéresse pas 3424.
11
Le Seigneur prend plaisir 3425 en ceux qui le révèrent,
En ceux qui se confient à sa miséricorde 3426.
12
Ô toi, Jérusalem, célèbre le Seigneur !
Célèbre les louanges de ton Dieu, ô Sion !
13
Car il a renforcé les verrous de tes portes 3427,
Il a béni tes fils qui habitent chez toi,
14
Il fait régner la paix sur tout ton territoire 3428,
Et il te rassasie de la fleur du froment.
15
Il envoie à la terre ses ordres :
Sa parole y parvient aussitôt 3429.
16
Il fait tomber la neige : on dirait de la laine 3430,
Il saupoudre de givre : on dirait de la cendre.
17
Il jette par poignées ses glaçons en cristaux,
Mais qui peut supporter sa froidure et son gel 3431 ?
18
Dès qu’il en donne l’ordre 3432, aussitôt, tout dégèle,
S’il déchaîne son vent, à nouveau, les eaux coulent.
19
C’est lui qui fit connaître sa parole à Jacob
Et ses commandements, ses lois à Israël 3433.
Il n’a traité ainsi aucune autre nation 3434,
20

Aussi ses volontés leur restent inconnues 3435.


Loué soit le Seigneur !

Psaume 148
1
Louez le Seigneur
Louez-le du haut des cieux ! Louez-le, dans les hauteurs 3436
!
2
Louez-le, vous tous ses anges ! Louez-le, vous ses armées !
3
Louez-le, soleil et lune ! Louez-le, astres brillants !
4
Louez-le, ô cieux des cieux,
Et vous, espaces sans fin au-dessus de tous les cieux 3437 !
5
Qu’ils louent le nom du Seigneur !
Car il commanda et tout fut créé.
6
Il a tout fixé pour l’éternité 3438
Selon des lois immuables que nul ne modifiera 3439.
7
Louez le Seigneur du sein de la terre,
Vous, monstres marins, et vous tous, abîmes,
8
Feu et grêle et neige et brume,
Vents d’ouragan et cyclones qui exécutez ses ordres 3440 !
9
Vous, montagnes et collines, arbres fruitiers, tous les
cèdres,
10
Gibier et bêtes de somme 3441, tout ce qui rampe et qui
vole 3442,
11
Rois du monde et tous les peuples, princes, juges de la
terre,
12
Jeunes gens et jeunes filles, les vieillards et les enfants,
13
Qu’ils louent le nom du Seigneur ! Car son nom seul est
sublime
Et sa majesté rayonne sur la terre et dans les cieux 3443.
14
Il a relevé la puissance de son peuple.
C’est un sujet de louanges pour tous ceux qui l’aiment 3444,
Pour les enfants d’Israël et pour tout le peuple,
Le peuple qui lui est proche 3445.
Louez le Seigneur !

Psaume 149
1
Loué soit le Seigneur !
Chantez pour le Seigneur un cantique nouveau 3446 !
Célébrez ses louanges dans l’assemblée des siens 3447 !
2
Israël, mets ta joie en celui qui t’a fait 3448 !
Que les fils de Sion éclatent d’allégresse à cause de leur roi
3449
!
3
Qu’ils célèbrent son nom par des chœurs et des danses,
Qu’ils jouent en son honneur avec le tambourin
Et au son des cithares 3450 !
4
Car le Seigneur chérit son peuple bien-aimé 3451,
Et il accorde aux humbles le salut pour parure 3452.
5
Que les fidèles soient tout triomphants de gloire 3453 !
Qu’ils chantent sur leur couche 3454,
6
Qu’à pleine voix ils chantent les éloges de Dieu 3455
Et tiennent dans leurs mains l’épée à deux tranchants !
7
Ainsi, ils tireront vengeance des nations
Et ils infligeront leur châtiment aux peuples,
8
Ils lieront leurs rois avec de lourdes chaînes
Et mettront à leurs princes des entraves de fer
9
Pour accomplir sur eux le jugement prescrit.
C’est l’honneur qui revient à chacun des fidèles 3456.
Loué soit le Seigneur !

Psaume 150
1
Louez l’Éternel !
Louez le Dieu fort
Dans son sanctuaire !
Louez-le au ciel,
Siège de sa gloire 3457 !
2
Louez-le pour ses hauts faits 3458,
Louez-le pour sa grandeur
Qui est infinie 3459 !
3
Louez-le au son du cor,
Louez-le avec le luth
Et sur la cithare !
4
Louez-le avec des danses
Et au son des tambourins !
Louez-le avec la harpe
Et avec la flûte 3460 !
5
Louez-le par les cymbales
Bien retentissantes !
Louez-le par les cymbales
Des jours de triomphe !
6
Que tout ce qui vit,
Tout ce qui respire
Puisse louer le Seigneur !
Louez l’Éternel !
:::::
Les rythmes dans
les Psaumes
(Plus d’explications concernant les rythmes dans les Psaumes p. 13-
16)
Psaume 1 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 2 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 3 • 1 2 3 4 (5 6 7 8)
Psaume 4 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 5 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 6 • 1 2 3 4 5
Psaume 7 • 1 2 3 4 (5 6 7 8 9 10)
Psaume 8 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 9 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 10 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 11 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 12 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 13 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 14 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 15 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 16 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 17 • 1 2 3 4
Psaume 18 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 19 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 20 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 21 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 22 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 23 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 24 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 25 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 26 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 27 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 28 • 1 2 3 4
Psaume 29 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 30 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 31 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 32 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 33 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 34 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 35 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 36 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 37 • 1 2 3 4 5
Psaume 38 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 39 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 40 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 41 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 42 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 43 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 44 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 45 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 46 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 47 • 1 2 3 4
Psaume 48 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 49 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 50 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 51 • 1 2 3 4 5 6 7
Psaume 52 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 53 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 54 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 55 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 56 • 1 2 3 4 5
Psaume 57 • 1 2 3 (4 5)
Psaume 58 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 59 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 60 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 61 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 62 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 63 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 64 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 65 • 1 2 3 4 (5 6 7)
Psaume 66 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 67 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 68 (1-18) • 1 2 3 4 (5 6 7)
Psaume 68 (19-36) • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 69 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 70 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 71 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 72 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 73 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 74 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 75 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 76 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 77 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 78 • 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Psaume 79 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 80 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 81 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 82 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 83 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 84 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 85 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 86 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 87 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 88 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 89 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 90 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 91 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 92 • 1 2 3 (4 5 (6 7)
Psaume 93 • 1 2 3 4 (5 6 7 (8 9 10)
Psaume 94 • 1 2 3 (4 5 (6 7)
Psaume 95 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 96 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 97 • 1 2 3 4
Psaume 98 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 99 • 1 2 3 4 5
Psaume 100 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 101 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 102 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 103 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 104 • 1 2 3 4 5 6 7 8
Psaume 105 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 106 • 1 2 3 4 (5 6 7 8 9 10)
Psaume 107 • 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Psaume 108 • 1 2 3 (4 5)
Psaume 109 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 110 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 111 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 112 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 113 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 114 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 115 • 1 2 3 4 (5 6 7 8)
Psaume 116 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 117 • 1 2 3 4 5
Psaume 118 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 119 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 120 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 121 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 122 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 123 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 124 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 125 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 126 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 127 • 1 2 3 4 (5 6) 7 8)
Psaume 128 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 129 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 130 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 131 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 132 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 133 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 134 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 135 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 136 • 1 2 3 4 (5 6 (7 8)
Psaume 137 • 1 2 3 4 (5 6) 7 8)
Psaume 138 • 1 2 3 4 (5 6 7)
Psaume 139 • 1 2 3 4 5
Psaume 140 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 141 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 142 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 143 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 144 • 1 2 3 4 (5 6)
Psaume 145 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 146 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 147 • 1 2 3 4 5 6 (7 8)
Psaume 148 • 1 2 3 4 5 (6 7)
Psaume 149 • 1 2 3 4 5 6
Psaume 150 • 1 2 3 4 5 (6 7)
:::::
« Sur environ 285 citations de l’Ancien Testament dans le Nouveau, plus
de 80 proviennent du seul livre des Psaumes », J. KALTENBACH, Le livre
qui chante la gloire de Dieu, Strasbourg, Oberlin, 1949, p. 15.
Dans « Prier les Psaumes » (Foi vivante, n° 15), A. George examine
différents psaumes sous trois angles : la prière de l’Ancien Testament,
celle de Jésus et la nôtre.
Psaume 78 : 2.
Psaume 22 : 7 ; 41 : 9-10 ; 69 : 5 ; 88 : 9, 19 ; 109 : 2 ; 142 : 5.
Psaume 22 : 2, 8, 9, 16, 17, 19 ; 31 : 6 ; 41 : 10 ; 42 : 6, 12. 69 : 5, 22,
41 ; 118 : 22.
Psaume 8 : 3 ; 16 : 10 ; 110 : 1 ; 118 : 22-23, 28.
Psaume 65 : 8.
Matthieu 21 : 16, 42 ; 22 : 43-44 ; 23 : 39 ; etc.
Matthieu 26 : 30 ; Luc 23 : 46 ; Psaume 31 : 6.
A. RIPPERT, Les psaumes de David, Lyon, Tournachon-Molin, 1804.
Tommy Fallot, cité par J. KALTENBACH, op. cit. p. 17.
Cf. Alphone MAILLOT et André LELIÈVRE, Préface au commentaire des
Psaumes, 2e édition, Genève, Labor et Fides, Tome I, p. 7 et T. III p. 8.
Cf. Frederick F. BRUCE, « La poésie de l’Ancien Testament », in le
Nouveau Commentaire Biblique, Saint Légier, Emmaüs, p. 67-50.
Comme L. Desnoyer a tenté de le faire dans sa Traduction rythmée
d’après l’hébreu (Desclée de Brouwer, 1935) qui se lit en français
comme de la prose. Ou, comme nous le trouvons dans la Bible de
Jérusalem, où l’on ne découvre le retour régulier des syllabes
accentuées que lorsque les textes sont psalmodiés sur les refrains
psalmiques de Gélineau.
Pour une histoire des Psaumes en vers anglais, cf. W. Force STEAD, The
Poetry of the Bible, London, 1938, p. v et suivantes.
Rééditées en français moderne par L’Erea (24 rue Courteissade, 13100
Aix-en-Provence) et les éditions P. Viret (CP 3151, 1002 Lausanne,
Suisse).
Par ex. A. RIPPERT, Odes sacrées ou les psaumes de David, Lyon, 1804 ;
G. SABATIER, Psaumes de David, Paris, 1880 ; M. DEBROT, Les Psaumes
en vers, Belo Horizonte, 1967.
« Aucune traduction des Psaumes en vers ne respecte l’original »,
L. DENOYERS, Les Psaumes, p. 55.
Op. cit., p. 54.
Paul VALÉRY : « Poésie et pensée abstraite » Œuvres T. 1 (Pléiade)
p. 1332.
The Old Testament Books of Poetry from 26 Translations consacre 320
pages à un échantillonnage fort sélectif de variantes de traductions
anglaises des Psaumes qui ne couvre qu’une partie de nos 25 000
variantes.
Qui ne se conduit pas d’après les conseils des méchants, n’entre pas
dans la pensée des rebelles, ne va pas à la réunion des infidèles, ne
prend pas les réprouvés comme guides, ne vit pas selon leurs
principes, en suivant leurs directives.
Qui ne marche, ne se tient pas, ne s’arrête pas sur le chemin des
pécheurs. Qui ne se campe pas aux carrefours des égarés. Qui ne suit
pas leur parti.
Qui ne s’assoit pas, ne siège pas, ne prend point place à la séance des
impies, des railleurs, de ceux qui ricanent, au banc des rieurs.
Qui aime, s’est attaché, se complaît, dont le seul désir est ce livre, qui
s’imprègne de ce livre.
La loi de l’Éternel, la torah, les directives de Dieu.
Litt. : murmure (ce livre), le récite, le médite, le repasse en lui-même,
l’étudie, se penche sur lui, y réfléchit.
Dont les fruits ne tombent pas avant la saison (Septante).
Dont le feuillage ne se flétrit pas, ne se fane jamais, reste toujours vert.
Tout ce qu’il commence, il le termine, le mène à bien ; tout ce qu’il fait lui
réussit, il le réalise avec bonheur.
Les infidèles, pervers, méchants, impies, réprouvés, ceux qui vivent sans
Dieu, sans loi.
La paille, le chaume, la poussière.
Dispersée, balayée, pourchassée, dissipée.
Dans l’assemblée, la société, la communauté des justes, ils n’y auront
pas de place, de part. Il s’agit sans doute du rassemblement final après
le jugement dernier.
Veille sur, protège la voie, accompagne les siens, connaît leur chemin,
les prend sous sa protection, se préoccupe de la vie de ses justes.
Cf. v. 4, note 31.
Mène à la ruine, aboutit à la perdition, se perd.
Cette rumeur, ce tumulte, cette agitation parmi les peuples ? Pourquoi
tonnent-ils, se démènent-ils, s’émeuvent-ils ?
De vains discours, projets, grondements, pensées vaines, pourquoi
rêvent-ils de néant, s’attachent-ils à ces rêveries futiles, murmurent-ils
des paroles insensées, éditent-ils des futilités, la vanité, des riens ?
Se sont-ils levés, dressés en révolte, avancés, préparés, tenus prêts.
Les chefs, les princes, les dignitaires, les puissants.
Se liguent, pactisent entre eux, complotent, tiennent conseil ensemble,
délibèrent, s’unissent (contre).
Les confondra, les reprendra. Les affole, les terrifie.
Ou, selon une autre interprétation, retenue par la version grecque citée
dans le Nouveau Testament : tu les feras paître.
Redevenez sensés, devenez sages, sachez comprendre, tenez-vous
pour avertis, conduisez-vous avec sagesse.
Recevez, suivez l’avertissement, souffrez d’être repris, réformez-vous,
apprenez votre leçon.
Rendez sincèrement hommage au Fils, embrassez-le, baisez ses pieds,
prosternez-vous devant lui, que vos adorations soient pures. Ou :
attachez-vous à ce qui est pur.
Vous allez à votre perte, vous vous égarez en chemin, dans vos
entreprises. Vous irez à la ruine, vous périrez au détour de la route,
vous quitterez le chemin sûr.
Ou : pour un rien, bien vite, d’un coup, en un instant.
Qui s’abritent en lui, qui mettent leur confiance en lui.
Oppresseurs, persécuteurs, assiégeants, ceux qui se lèvent contre moi.
Ou : tu es ma fierté, tu me redonnes ma gloire.
Litt. : tu élèves, relèves, redresses ma tête.
Ou : à peine ai-je élevé la voix.
Il est mon appui, il me protège, m’affermit, me tient debout, me porte,
m’assiste.
Litt. : tu as fracassé leur mâchoire. Ou : tu les as frappés avec une
mâchoire (comme Samson a terrassé ses adversaires : cf. Juges 15 :
15-17).
Litt. : tu as cassé leurs dents, c’est-à-dire : tu as détruit leur puissance
agressive.
Jusqu’où irez-vous dans le mépris de ma gloire ? Jusqu’à quand ma
gloire sera-t-elle tournée en dérision, changée en opprobre, mon
honneur avili, outragé, blasphémé, m’offenserez-vous ?
Ou : jusqu’à quand aurez-vous le cœur lourd, endurci ? Pourquoi tant
de soucis ?
Jusqu’à quand. Ou : pourquoi vous complaire dans la vanité, la dérision,
aimer le néant, les choses vaines, des riens, le vide, et rechercher ou
poursuivre la fausseté, le mensonge ?
Il a mis à part son fidèle, il s’est choisi, réservé un homme pieux,
quelqu’un d’admirable, il a distingué, comblé son ami, son racheté,
celui qu’il aime. Ou : il fait des merveilles, des miracles pour ses saints.
Parlez en vous-mêmes, méditez, réfléchissez, communiez avec votre
cœur sur vos lits, examinez vos cœurs.
Tenez-vous tranquilles, taisez-vous. Paix et silence. Ne rompez pas le
silence dans vos cœurs.
Litt. : fais lever sur nous la lumière de ta face, que ton visage s’illumine
pour, éclaire notre vie par ta présence. Ou : mais la clarté de ta face
s’est écartée de nous, la lumière de ta présence a fui loin de nous.
La sécurité de mon repos vient de toi seul, tu as choisi de me faire
habiter dans la paix, tu m’accueilles en sécurité chez toi.
Perçois, reconnais ce que cherche mon cœur, discerne mes
gémissements, mes soupirs, ma plainte. les murmures de mon âme,
ma méditation, mes pensées.
Ou : daigne entendre mon appel.
Je mets tout en place pour toi, je prépare le sacrifice pour toi, je me
présente devant toi, je te présente ma requête, je suis à tes ordres.
Puis je demeure dans l’attente, je guette, je reste en éveil, je regarde.
Tu n’es pas un dieu ami du mal, qui prenne plaisir au vice, qui consente
au mal, se plaise à l’infidélité, agrée l’impiété. Ou : qui veuille la
damnation.
Le mal, le méchant n’habite(ra), ne séjourne(ra) pas, ne trouve(ra) point
accès, ne reste(ra) pas, n’a (n’aura) pas de place chez toi, n’est pas (ne
sera pas) ton hôte.
Les fanfarons, orgueilleux, insensés, injustes, ceux qui se glorifient ne
peuvent se présenter, ne doivent pas paraître devant tes yeux, se
maintenir, subsister sous ton regard scrutateur.
Tu perds, extermines, détruis les diseurs de mensonges, les discoureurs
de tromperies.
Les hommes de sang et de fraude, les hommes cruels et fourbes sont
une abomination au Seigneur. Il les hait, les exècre, les abhorre, les
vomit.
Grâce à ton immense bonté, à ta miséricorde infinie. Par l’excès de ta
générosité, de ton amour.
Avec la crainte qui t’est due, pénétré de vénération, rempli de ta crainte,
pour te révérer.
Redresse ta voie sous mes pieds, rends uni le chemin de ta maison,
donne-moi un sentier droit que je puisse suivre, montre-moi clairement
ce que je dois faire.
Malgré ou à cause de mes adversaires, de mes calomniateurs, de ceux
qui me trahissent et qui m’espionnent, guettent ma chute. En dépit de
leurs regards hostiles.
Aucune droiture dans leur bouche, rien n’y est vrai, ferme, stable,
sincère. On ne peut se fier à ce qu’ils disent.
Leur cœur n’est que crime, perfidie, c’est un gouffre de perdition, leur
âme n’est que perdition, ruine, elle est pleine de malveillance, de
perversion, de malice. Leur être intérieur, leur fond, leurs mobiles,
desseins ne rêvent que destruction, fausseté, mauvais coups, traîtrises,
méchancetés.
Elle est une pente glissante, elle se montre doucereuse, charmeuse,
mielleuse, caressante, ils polissent leur langue.
Fais-leur reconnaître leurs iniquités, leurs torts, prononce leur châtiment,
déclare-les coupables, condamne-les, punis-les, anéantis-les, laisse-les
se mettre dans leur tort.
Au milieu de leurs nombreuses révoltes, leurs transgressions sans
nombre, la multitude de leurs crimes.
Dispersés, bannis, expulsés, engloutis, renversés. Précipite-les.
Ils se sont rebellés, insurgés, ils ont regimbé, c’est toi qu’ils ont
provoqué.
Tu l’entoures de ta faveur comme d’une cuirasse, tu l’enveloppes
d’amour comme d’une armure, tu le ceins de ta bonté, ta grâce le
protège.
Ou : à l’octave inférieure, c’est-à-dire pour voix de basses.
Ou : châtie-moi, corrige-moi sans colère.
Ou : corrige-moi sans fureur, ne me reprends pas dans ta passion.
Faible, las, misérable, défaillant, abattu, languissant, épuisé, moribond,
en train de succomber, je dépéris, je m’effondre.
Mon âme est fortement troublée, dans une grande épouvante, dans
l’égarement, dans l’effroi. Elle est brisée, pénétrée de terreur. Elle
chancelle, tremble.
À cause de ta fidélité, de ta grâce, ta bonté, ta miséricorde, en raison de
ton alliance de grâce.
Personne chez les morts ne dit ton nom, celui qui meurt n’a plus ton
souvenir.
Ma vue s’éteint, dépérit, se consume de chagrin, mon œil s’obscurcit, il
est rouge de pleurs, l’amertume me voile, éteint mon regard, mes yeux
se sont usés, se ternissent d’angoisse. J’ai le visage usé par le chagrin,
ma beauté s’est évanouie.
Ils seront saisis de honte et d’effroi. Ou : que tous mes ennemis soient
honteux et tremblants, flétris et affolés.
Ou : hymne, improvisation, ode, chant plaintif, lamentation, confession,
confidence, poème à rythme saccadé, irrégulier et passionné.
Ou : si j’ai opprimé, renvoyé nus, expulsé mes oppresseurs les mains
vides. Ou : alors que j’ai, au contraire, délivré, épargné, laissé
échapper, sauvé un adversaire qui m’a pris en haine sans motif,
m’opprimait sans raison, me combattait sans cause.
Ou : dépasse, domine en fureur mes ennemis, surmonte leur furie,
dresse-toi contre elle, fais front, oppose-toi aux excès de mes
oppresseurs, que ta colère se lève sur mes ennemis.
Ou : toi qui décides du jugement, qui l’as décrété, le présides, le veux,
l’ordonnes, l’as préparé, qui exerces la justice que tu as proclamée,
dictes la sentence, le droit. Ou : interviens en ma faveur dans le
jugement que tu annonces, introduis la procédure judiciaire que tu as
ordonnée, défends les lois que tu nous as toi-même données, toi qui as
demandé que justice soit faite. Ou : ordonne le jugement.
Litt. : en sondant cœurs et reins, en les scrutant, les examinant, les
passant à l’épreuve. On peut aussi lire : affermis ainsi le juste en
examinant son cœur et ses reins.
Un Dieu qui s’indigne, s’irrite, menace chaque jour, qui tous les jours
damne le transfuge obstiné, prononce des sentences, punit, fait sentir
sa colère, manifeste son indignation, est provoqué, perpétuellement
vengeur.
Ou : si l’impie ne se convertit pas, Dieu affûte son épée, tend son arc et
le tient prêt (contre lui). Le verset suivant est interprété dans la même
ligne par différents traducteurs.
Ou : il est en travail, il couve un méfait, ourdit l’iniquité, prépare le mal. Il
a conçu le trouble, se gonfle de tourment, est enceint de malice, de
vice. Il enfante le mécompte, la déception, le néant, le mensonge, la
fourberie, l’imposture, la souffrance.
Glorieux, magnifique, grand, merveilleux, majestueux.
Sur toute la terre, par tout le monde, dans tous les pays, par tout
l’univers.
Toi, dont la majesté s’élève au-dessus, par-dessus les cieux, tu y as
élevé, mis, porté, déployé, répandu ta majesté, tu domines les cieux
dans ta gloire, que ta gloire atteigne jusqu’aux cieux, ta splendeur est
chantée dans le ciel ; jusqu’aux cieux, tu tires ta louange, tu apportes ta
splendeur au firmament ; mieux que les cieux, elle (la terre) redit, chante
ta splendeur.
Ou : tu fais éclore, éclater ta gloire, tu l’établis, tu trouves une louange
parfaite, tu as fondé ta force, une forteresse, créé une puissance.
Ou : malgré tes adversaires, en dépit d’eux, en réponse à tes ennemis,
pour leur donner une leçon.
Ou : réduire à l’impuissance, supprimer, assigner leurs limites à l’ennemi
dans sa rébellion, à tes adversaires rancuniers, implacables, fanatiques,
vindicatifs, revanchards.
Ou : agencées, fixées, placées, formées, affermies, créées, préparées.
Ou : pour t’en soucier, le protéger, le visiter, le remarquer, prendre garde
à lui, l’aimer, t’occuper de lui.
Pour qu’il ait la nature divine, tu l’as créé à peine inférieur à un dieu,
presque l’égal des créatures célestes, des êtres divins, des anges, peu
s’en faut que tu en aies fait un dieu.
Tu lui as donné une couronne de gloire et d’honneur, de force et de
splendeur, d’éclat, de magnificence, de noblesse.
Dominer, avoir autorité, pouvoir, souveraineté.
Sur l’air de : « Meurs pour le fils » ; à l’occasion de la mort de son fils.
Je tressaille de joie, je jubile, je veux me réjouir en toi d’une joie
débordante, je triomphe en toi.
Lâchent pied et reculent, battent en retraite, s’enfuient, ont tourné bride,
ont dû s’avouer vaincus.
Réprimandé, poursuivi, tancé, châtié, brisé les nations, les peuples
idolâtres, tu leur as donné une leçon.
Ils sont achevés, défaits, ils ont fui, disparu, leur gloire est brisée.
Ils sont un champ de ruines sans fin, leur ruine est consommée,
éternelle, ils ont fait pour toujours place au désert.
Tu les as démolies, déracinées, abattues, renversées, dépeuplées,
extirpées.
Il a établi son siège pour gouverner.
Une citadelle, une forteresse, un refuge, un abri, une haute retraite dans
la détresse, l’angoisse, le malheur.
Ou : il se souvient du sang versé, il en demandera compte, le vengera.
Ou : se souviendra des malheureux.
Des humiliés, des malheureux, des pauvres.
Fais-moi grâce, penche-toi vers moi, sois-moi propice.
L’affliction, la détresse, le malheur, qu’ils m’ont causé, infligé, mon
humiliation, comment ils m’ont traité.
Ou : arrache-moi des prisons de la mort, du séjour des morts.
Je jubile à cause du salut que tu m’as accordé, j’exulte à cause de ton
triomphe, je me réjouis de ton secours, je tressaille de joie.
S’enlacent dans le filet qu’ils avaient eux-mêmes tendu en cachette,
dissimulé.
Il a fait empêtrer l’impie dans son propre ouvrage, dans l’œuvre de ses
mains, dans ses combinaisons.
Cf. v. 13, note 124.
Pas frustrés, trompés pour toujours ; leur espérance ne périra, ne se
perdra pas éternellement, ne sera pas en vain.
D’avoir le dernier mot, de prévaloir, d’avoir la haute main, de triompher
en te bravant.
Te tiens-tu éloigné, à l’écart, restes-tu loin de nous ?
Poursuit, traque, torture l’affligé, le pauvre.
Sont consumés, pris par la fièvre, mis dans la fournaise.
Leurs machinations, complots, ruses, pièges, intrigues, desseins
inventés, prémédités, qu’ils combinent.
Il applaudit aux, se vante des désirs de son âme, de sa cupidité, les
déifie, les loue, il fait ce qui lui vient à l’esprit, chante ses louanges
quand ses désirs sont satisfaits.
Ou : l’avare s’applaudit de son avarice, trouve dans son avidité sa
récompense, il bénit le profit, s’en vante.
Rejette Dieu.
Effronté, sûr de lui, le nez en l’air, du haut de son arrogance, dans sa
suffisance, plein de morgue.
N’est pas là, Dieu, ce n’est rien, il ne punira pas. Il fait tous ses plans
sans Dieu.
Ou : il ne se rend pas compte, ne s’inquiète de rien, ne fait pas
d’enquête. Ou : (il dit :) Dieu ne cherche pas, ne fera pas d’enquête, ne
poursuivra pas, ne viendra pas (me) chercher, ne me fera rien, ne s’en
inquiète pas.
Tout ce qu’il pense, toute sa ruse. Ou : toutes ses ruses se voient
confirmées.
Ses voies, ses entreprises, ses procédés réussissent en tout temps. Sa
conduite devient plus dure, ses voies sont fermes à chaque instant.
Il les dédaigne, souffle, crache sur eux, les tient pour néant. Ou : il les
envoûte.
Il ne fait que maudire, lancer des imprécations, plein de fraude,
d’oppressions, de fourberies, de cupidité.
Il se cache, se tient à l’affût dans les roseaux, les cours, près des portes.
L’infortuné, le misérable, le miséreux, le passant solitaire, le faible, le
chétif, le gueux, le pauvre, l’innocent.
Aux aguets, à l’affût dans sa retraite, dans l’obscurité, à couvert,
secrètement embusqué dans un taillis.
Il les écrase de toutes ses forces, les infortunés tombent dans ses
griffes, en son pouvoir, par sa force.
A oublié, est sujet à l’oubli, l’ignorance, ne s’en soucie pas.
Se sera voilé, couvert, caché la face, il aura tourné la tête d’un autre
côté.
N’oublie pas, ne laisse pas dans l’oubli jusqu’à la fin les pauvres gens
(cf. v. 8, note 149).
Braver, mépriser, outrager, rejeter Dieu, se rire de lui.
Ne demande aucun compte, ne fait pas d’enquête, ne recherche pas,
ne poursuit pas, ne punit jamais, n’ira pas me chercher, ne se doute de
rien, ne s’en occupe pas, n’interviendra pas.
Le malheur, le tourment, les forfaits, la misère, les vexations et le
chagrin, les afflictions, la violence, les pleurs, la douleur.
Ou : pour rétribuer, châtier de ta main.
Le malheureux s’en remet à toi, se repose sur toi, t’abandonne son sort.
Qu’on n’en trouve plus la trace, qu’il disparaisse à tes yeux, pour que
cesse le mal.
Cf. v. 8, note 149.
Tu les raffermis, les fortifies, les réconfortes.
Cesse d’agir tyranniquement sur terre, de répandre la terreur, de te
braver ici-bas.
Comment pouvez-vous, peut-on me dire, dire à mon âme, me
conseiller, demander etc.
Les fondements sont ébranlés, détruits, ruinés, les fondations démolies,
les assises s’effondrent, les piliers de soutènement sont renversés,
vacillent.
Que peut faire le juste, sinon fuir ?
Scrute, examine, interroge, estime, éprouve les fils d’Adam, les enfants
des hommes, le genre humain.
Il hait, déteste, exècre le vaurien, l’impie, le réprouvé, l’infidèle, le sans-
loi. Ils lui répugnent.
Voilà la part de leur coupe, le breuvage assigné, le lot, le sort qui leur
échoit en partage, la coupe qu’ils auront à boire, à se partager, leur
rafraîchissement.
Le regarderont en face, pourront contempler sa face. Ou : sa face se
fixera sur l’homme droit, le regard de sa face est sur lui.
Cf. Psaume 6 : 1, note.
Il n’y a plus d’hommes justes, pieux, de saints, d’hommes qui t’aiment,
ils s’en vont, succombent, font défaut parmi les enfants des hommes,
les fils d’Adam.
Les certitudes disparaissent, la loyauté est en recul, les convictions
diminuent, les gens de bonne foi, les fidèles ont disparu, on ne trouve
plus de vérité, d’honnêteté.
Ne dit que des mensonges, des paroles hypocrites, parle faussement.
Avec des lèvres charmeuses, flatteuses, d’une langue mielleuse.
Litt. : le cœur n’est pas dans leur cœur. Ou : avec un cœur double, faux,
des paroles à double sens.
Retranche, détruise, supprime, anéantisse, écarte, extirpe, fende.
Avec insolence, grandiloquence, aux paroles blasphématrices, qui se
vante de grandes choses.
Par nos langues, nous sommes forts, nous triomphons, prévalons,
l’emportons, nous réussissons. Nos lèvres sont nos armes, armons nos
langues, nous sommes maîtres, puissants par nos paroles.
À cause des violences, de la ruine des opprimés, la désolation des
affligés, la dévastation des humbles, des pauvres, l’angoisse, le pillage
des humbles que l’on écrase.
La plainte, le soupir des indigents, leurs pleurs, cris d’angoisse.
Ou : maintenant, à cette heure.
J’assumerai, j’apporterai le salut, je ferai triompher, je les y établirai, je
les mettrai en lieu sûr, en liberté, je porterai secours.
Ceux qu’on sifflait, contre qui on souffle, crache, que l’on outrage, que
l’on entoure de pièges.
Épuré, fondu au creuset dans le sol. Ou : qui coule sur le sol. Ou : de
l’argent natif. Ou : dans un creuset de terre.
De cette race, engeance, génération. Ou : à jamais, pour l’éternité.
La corruption règne, la dépravation croît, gagne tout le genre humain, la
vilenie triomphe.
Ruminer mon amertume, l’inquiétude, agiter, former des projets,
connaître l’angoisse, éprouver la souffrance dans mon âme, me perdre
en calculs, mettre l’âme en révolte, en peine, nourrir le chagrin jour et
nuit, garder mes angoisses pour moi-même.
Se dressera-t-il contre moi, aura-t-il le dessus, s’élèvera-t-il au-dessus
de moi ?
Laisse la lumière à mes yeux, illumine, éclaire-les, fais-les briller,
accorde-leur la clarté, que ton regard illumine mes yeux.
Je me confie à ta grâce, je m’abandonne, je m’en remets à ta
miséricorde, je suis sûr de ta fidélité, j’ai foi en elle.
Dévoyés, abominables, pervers, pourris, ils commettent des actes
odieux, ils détruisent et souillent, leurs mœurs sont infâmes, ceux qui
parlent ainsi mènent une vie corrompue, dénuée de sens.
Regarde, contemple, se penche sur.
Clairvoyant, sensé, bien inspiré, avisé, qui comprenne, qui ait de
l’intelligence, qui agisse sagement.
Tous ensemble se sont corrompus, pervertis, détournés, ont dévié, se
sont associés dans le reniement, se sont égarés ensemble.
Qui fasse le bien, qui agisse avec droiture, qui vive correctement.
Ou : comme on mange du pain. Ou : pour manger leur pain, pour se
nourrir.
Ou : un jour, ils trembleront d’épouvante, seront saisis de frayeur.
Pensez-vous faire honte, tourner en dérision, réduire à néant, ruiner,
bafouer, déjouer les projets, l’espérance, les desseins, conseils, visées
des affligés, malheureux, opprimés, pauvres ; en rire, jeter l’opprobre
sur eux. Ou : en formant des projets contre l’opprimé, vous serez
confondus.
Quand le Seigneur rétablira les déportés, exilés de son peuple, en
changera le sort.
Jubilera, tressaillira d’allégresse en liesse, quelle fête pour Israël.
Qui peut entrer comme hôte, séjourner, habiter sous ta tente, dans ton
tabernacle, ta maison, qui y sera reçu ?
Sur ta montagne sainte, au mont de ta sainteté.
Qui marche dans l’innocence, l’intégrité, la perfection, sans faute ;
s’attache au bien, fait ce que tu commandes.
Ne la laisse pas courir, circuler, semer la calomnie ; n’aie pas la langue
trop prompte, ne lâche pas sa bride, ne diffame pas, ne colporte pas
des médisances.
Ne jette pas l’opprobre sur lui, ne l’outrage pas, ne le met pas dans son
tort, n’entreprend rien qui cause du tort.
Il se dédaigne ; juge avec mépris le réprouvé, évite de frayer avec des
gens que Dieu méprise.
S’il a juré à ses dépens, à son dommage, s’il a fait un serment
désavantageux, s’il se fait du tort, il ne se rétracte pas, ne se dédit pas,
ne le change pas, ne parjure pas, ne revient pas sur, ne reprend pas sa
parole.
N’accepte pas de don, de gratification, de cadeau ; qui refuse de se
laisser corrompre.
Pour le perdre, à ses dépens.
Reste inébranlable, invulnérable.
J’ai fait de toi mon abri, je me suis blotti en toi.
En dehors de toi, sans toi, loin de toi, il n’y a pas de bonheur pour moi.
Ou : pas de plus grand bonheur que toi, nul bien au-dessus de toi. Ou :
mon bien n’est rien sans toi, tu es mon bonheur suprême, mon
souverain bien. Ou : ma bonté (ne s’élève) pas jusqu’à toi.
Les excellentes, nobles âmes, les hommes pieux, généreux,
magnifiques, qui vivent sur la terre, qui vivent dans le pays, ont tout
mon amour, sont l’objet de toute mon affection ; mon cœur se plaît en
eux, leur est attaché, leurs désirs sont les miens, je prends plaisir en
eux. Ou : c’est en eux que le Puissant se complaît. Ou : les puissants
que l’on vénère partout, les princes, ne m’impressionnent pas. Ou : ces
riens qu’on tient pour sacrés, ceux qui s’y attachent les couvrent de
gloire, les divinités de cette terre auxquelles (leurs partisans) se plaisent.
Ou : que d’autres multiplient leurs idoles à la hâte. Ou : les douleurs se
multiplient pour ceux qui courent à un autre (dieu), à d’autres (biens),
qui se vouent aux dieux étrangers.
Je ne leur offrirai plus des libations de sang, le sang des victimes.
Tu portes, m’assures, consolides, détiens mon destin, tu tiens ma
destinée en mains, tu gardes mon lot.
Le cordeau m’a adjugé une terre bienheureuse, a marqué un terrain, un
enclos de délices, m’a fixé une portion de choix, a délimité un domaine
agréable.
Mon patrimoine me plaît tout à fait, me satisfait, me ravit ; est
magnifique, merveilleux.
Mes reins m’avertissent, ma conscience m’instruit, m’exhorte ; Dieu
enseigne mon cœur au long des nuits.
Tressaille de joie, jubile, est en liesse, crie de joie ; mon esprit s’égaie,
j’ai l’âme en fête.
Ma chair est dans la paix, dans l’assurance, la confiance, l’espérance.
Ou : mon corps reste en bonne santé.
Tu ne laisseras pas mon âme, ma vie au chéol, aux enfers. Le chéol est
le mot hébreu qui décrit le séjour des morts (en grec : hadês).
Ton fidèle, ton bien-aimé, ne verra pas la fosse, la tombe, le sépulcre,
l’abîme.
En face de toi, devant ta face est un rassasiement de joie, à ta droite
des délices éternelles, des béatitudes pour toujours, des ravissements,
des plaisirs à jamais.
Ou : ma requête ne sort pas de lèvres trompeuses, hypocrites ; ma
prière jaillit de lèvres sans malice, sans mensonge, innocentes de toute
fourberie, de toute fraude.
Que ma justice paraisse, que mon bon droit éclate, devienne manifeste,
soit révélé ; que le verdict émane de toi, en ta présence.
Reconnaissent, contemplent la droiture, la rectitude, ce qui est droit,
juste, équitable, qui a raison.
Si tu enquêtes, me visites, m’examines, m’éprouves la nuit.
Tu ne trouveras rien, rien d’impur, d’injuste, de maladroit, aucun
murmure, pas de mauvaise pensée, d’artifice.
Ma bouche ne va pas au-delà de ma pensée (ou inversement) ; dans ma
pensée, rien de plus que les propos de ma bouche. Ou : ce que j’ai
pensé, désiré n’a pas franchi ma bouche. Ou : ma bouche n’a pas
péché à la manière des hommes.
Jour après jour j’ai suivi etc. Ou : j’observe, j’ai vu les actions des
hommes. Quoi qu’ils fassent, en face des agissements des hommes,
moi, je suis etc. Ou : quant aux relations humaines, à la manière de
traiter les autres, j’ai agi selon etc. Ou : je ne me suis pas inspiré des
œuvres des hommes, j’ai évité leur sentier.
J’ai gardé le chemin prescrit, suivi les routes commandées, de la
persévérance, du Souverain.
Je me suis gardé des voies de l’homme violent, du brigand, des tyrans.
Mes pas sont restés attachés à tes traces ; j’ai fermement posé, tenu
mes pas dans tes empreintes. Ou : tu soutiens ma démarche, tu
appuies mes pas dans tes empreintes pour que je ne trébuche pas.
Tu me répondras, m’exauceras aussitôt, toujours.
Rends admirables, mets en relief, signale, magnifie, fais éclater,
resplendir, briller, ta bonté, tes bienfaits, tes gratuités, tes grâces, ta
merveilleuse fidélité ; qu’elle soit déployée, admirée.
Qui sauves, protèges des agresseurs ceux qui se réfugient, espèrent, se
confient, s’abritent en toi, sous ta droite, Protecteur des réfugiés. Ou :
protège-moi des hommes qui bravent ta droite.
Cache-moi, couvre, protège-moi, couvre-moi de l’ombre de ton amour.
Me tyrannisent, me persécutent, me ravagent, me violentent, me
dévastent, m’oppriment, me font violence, veulent me détruire,
s’acharnent à me ruiner, m’ont dépouillé.
Ennemis jurés, haletants, qui me poursuivent, me cernent, en veulent à
ma vie.
Litt. : la graisse ferme leur bouche, barde leur cœur ; ils se sont
enfermés, enfouis, enfoncés dans leur graisse ; ils ont étouffé leur cœur
par la graisse.
Tient des discours hautains, arrogants, des paroles présomptueuses,
remplies d’orgueil ; ils se donnent de grands airs, leur bouche vomit
l’orgueil.
Nous jeter, étendre, culbuter par terre, nous abaisser jusqu’à terre, nous
prendre au piège.
Ou : lionceaux.
Ou : exclus-les de l’humanité, de ce monde.
La vie présente et ses jouissances est leur seul bonheur ; ils jouissent
largement de la vie ; leur part est dans la vie présente ; ils sont gavés
de biens périssables.
Ou : gave-les, remplis leur ventre de ce que tu leur gardes, tiens en
réserve tes jugements. Ou : ils s’engorgent de tes trésors, de tes biens
; ils en sont pourvus en abondance.
Ou : leurs enfants ont tout à satiété, s’assouvissent et ils laissent le
surplus à leurs petits-enfants. Ou : par ta justice.
Ou : dans ma droiture, justice, innocence, mon intégrité, à bon droit, car
c’est juste. Ou : par ta justice.
Je me rassasierai, je me remplirai de l’éclatante splendeur de ta face.
La corne, le nerf de mon salut, de ma liberté, la force qui me sauve,
l’arme de ma victoire.
Ma forteresse, citadelle, haute retraite, tour forte, mon refuge.
Ou : je m’écrie : « Loué soit l’Éternel ! Gloire à Dieu ! » Ou : à peine ai-je
invoqué le Seigneur, objet de mes louanges, digne d’être loué,
prononcé sa louange.
J’ai été sauvé, délivré de etc. ; je reprends le dessus, j’en suis préservé.
Ou : les filets, lacets, liens de la mort m’ont étranglé, enserré,
m’étreignaient.
Les torrents de Bélial, du mal, du malheur, de la perversité, la perdition,
destruction, le torrent fatal, dévastateur m’épouvantaient.
Litt. : les fondations des montagnes, les assises de la terre frémissent,
se mettent à bouger, sont secouées sur leurs bases, l’univers est
ébranlé dans ses profondeurs.
Les nuées amoncelées le cachèrent, il mit autour de lui le voile des
ténèbres, il en fait sa demeure secrète, sa cachette.
Ou : des eaux obscures, opaques, des torrents de masses liquides, les
eaux sombres de la nuée.
Une lumière éclatante le précédait, de la lumière, une lueur l’entoure, de
la splendeur est devant lui.
Jetant, lançant des flammes ardentes, des charbons ardents.
Le fond des mers, le lit des fleuves.
Les fondations du monde sont découvertes, dévoilées, dénudées.
Des eaux immenses, bouillonnantes, du gouffre, du sein profond des
eaux.
Au plus fort des ennemis, adversaires puissants, redoutables, féroces.
Jour de détresse, de ma défaite, de mon malheur, échec, ma calamité,
ruine, détresse.
M’a fait sortir, tiré, mis au large, conduit vers la liberté, fait échapper.
Ou : car il se plaît, prend son plaisir en moi.
Je ne l’ai pas trahi, l’impiété ne m’a pas détourné de lui, je ne lui ai pas
été infidèle, je ne me suis pas révolté contre lui.
Je n’ai pas repoussé, méprisé, répudié ses commandements,
préceptes, prescriptions.
Je suis intègre, irréprochable, sans tache, pur, parfait, attaché à lui sans
réserve ; je me suis méfié de mon penchant au mal, je me suis méfié de
mon iniquité.
Tu es parfait, intègre, sans reproche ; tu agis loyalement, selon la
droiture.
Tu fais preuve de ruse, tu prends des détours, tu joues d’astuce, tu agis
selon sa perversité, tu te joues d’elle, tu es retors.
Le peuple qui s’humilie, les pauvres, les malheureux, affligés, opprimés,
courbés.
Tu allumes mon flambeau, tu gardes ma lumière. Ou : tu es mon
flambeau, la lumière de ma lampe.
Me donne ma cuirasse, me ceint de force, de courage, de vigueur ; il
m’arme de sa puissance, me donne sa force pour ceinture.
Il me propose une voie droite, me conduit dans le droit chemin,
m’indique un chemin sans défaut, l’aplanit, le rend irréprochable, il me
donne son intégrité pour chemin.
Il rend mes pieds agiles, légers, pareils à ceux des gazelles, des
chamois.
Il me fait occuper les hauteurs, il m’élève, me campe, m’affermit,
m’établit, me maintient sur les montagnes, les cimes, sommets, m’y fait
tenir debout, m’y met en sécurité.
Ta grâce, bonté, mansuétude, ton humilité m’agrandit, m’élève, fait ma
supériorité, me magnifie, me rend fort, tes réponses à mes prières
m’ont élevé.
Tu élargis le chemin sous mes pas, rends mes pas plus larges, tu leur
donnes de l’aisance, de la sécurité, tu as élargi le champ de mes
activités.
Mes chevilles ne se tordent pas, ne faiblissent pas ; il empêche mes
talons de chanceler.
Tu me présentes leur nuque, leur dos, tu m’offres des ennemis en
déroute.
Il n’y a point de sauveur, personne ne vient les délivrer, leur porter
secours, le Seigneur ne les écoute pas.
Je les piétine comme la poussière des rues, comme la fange, les
balayures des ruelles que le vent emporte.
Tu m’as délivré ; tu me fais triompher des querelles, attaques, du
peuple, des discordes populaires, de myriades de puissants guerriers.
Se rangent à mes côtés, me sont asservis, deviennent mes sujets, mes
tributaires, se soumettent à moi.
Au premier ordre, à la première sommation, dès que leur oreille a
entendu, au seul bruit de mon nom, sur un ouï-dire, pour avoir entendu
parler de moi.
Me rendent hommage, m’obéissent, recherchent ma faveur, deviennent
mes courtisans.
Ou : dissimulent devant moi.
Les fils de l’étranger, affaiblis, déchus, sortent abattus, remplis de
crainte de leurs remparts, citadelles, forteresses, retranchements.
Tu m’élèves, me dresses, m’exaltes au-dessus des violents.
Tu accordes, m’assures de grandes, glorieuses délivrances, tu
magnifies, exaltes le salut.
Il agit avec fidélité, use de bonté, fait grâce, montre de l’amour, exerce
sa miséricorde, traite avec faveur, comble de bienfaits, se montre fidèle
envers.
Son oint, son Messie, son Christ.
Publient, célèbrent, annoncent, racontent.
Le firmament, l’étendue montre, publie, manifeste, proclame, révèle,
annonce l’ouvrage de ses mains.
Le jour en donne, transmet, proclame, prodigue le récit, la nouvelle,
l’enseignement ; il redit, livre le message, relance sa parole ; la fait
ruisseler, sourdre ; crie, jubile le message à l’autre jour.
Donne connaissance, instruit, fait savoir, répète, expose, apprend sa
connaissance, sa doctrine à la nuit suivante.
Pas des mots, pas une langue, un récit, un enseignement ; c’est la
parole sans langage.
Leur voix ne peut être perçue par l’oreille, il n’élève pas la voix. Ou : dont
le son ne soit point entendu ; personne n’échappe à cette voix.
Sur toute la terre apparaît leur mesure, éclate leur harmonie, se
détachent leurs lignes, apparaît leur tracé, se propage la résonance des
ondes qui jaillissent, se diffuse leur rumeur. Leurs accords parcourent le
monde.
Leur langage, musique, leurs discours, mots, accents parviennent aux
extrémités du monde, aux confins de l’univers.
Allègre comme un athlète, héros, géant, qui s’avance, s’élance, dans la
carrière, se réjouit, jubile, est content, plein d’enthousiasme, crie sa joie
de parcourir la voie, fournir, courir sa carrière, de prendre le départ, de
partir en conquérant.
Le livre du Seigneur est complet, sa loi est entière, admirable,
immaculée, sans faute.
Réconforte, restaure, convertit l’âme, rend la vie, redonne vie, force
vitale.
Le témoignage, code du Seigneur est véritable, véridique, fidèle, fiable,
ses enseignements sont vrais, sûrs.
Elle donne la sagesse, instruit les simples, insensés, candides,
ignorants, humbles.
Ses préceptes sont droits, corrects, sans faute.
Les commandements du Seigneur sont nets, clairs, ses préceptes sont
lumineux, purs, ils rendent clairvoyant, illuminent le regard, le rendent
brillant, le clarifient, donnent la lumière aux yeux.
Les décisions, jugements du Seigneur sont vrais, vérité, justes, parfaits
tous ensemble, l’un comme l’autre équitables, sans faille, pleins de
justice en eux-mêmes.
Que quantité d’or fin, une masse d’or pur, que la pierre précieuse.
Le miel des ruches, le suc des rayons, celui qui coule des rayons, qu’ils
distillent, que l’on vient de recueillir.
Est illuminé, éclairé par elles, il s’en laisse instruire, avertir, les respecte
avec soin, fidèlement, les enseigne.
Il a tout intérêt à les garder, observer, il en tire une grande récompense,
un grand avantage, il les suit pas à pas, avec zèle.
Qui remarque, peut se rendre compte, s’avise, est conscient des fautes
commises par erreur, ses égarements involontaires, inadvertances, des
peccadilles ; qui sait le mal qu’il fait, l’erreur.
Pardonne, innocente, purifie, libère-moi, laisse-moi indemne des fautes
que j’ignore.
Ou : les pensées ou péchés d’orgueil.
Sans tache, défaut, irréprochable, pur, parfait.
Ou : du grand péché, de la grande transgression, faute, de tout crime,
libéré du péché grave, multiple.
Le soupir, murmure constant, l’oraison de mon cœur, ses méditations,
pensées trouvent faveur devant toi.
Te réponde, te donne une réponse favorable à l’heure de l’angoisse, de
la détresse, de l’épreuve.
Ton salut, qu’il t’exalte, te protège, te mette en un lieu élevé, en sécurité,
t’apporte le triomphe.
Te soutienne, te prête assistance, te confirme, t’affermisse, qu’il soit ton
appui.
Litt. : qu’il les considère comme gras. Ou : les réduise en cendres. Ou :
qu’il les accepte, apprécie, consume ; qu’il leur fasse bon accueil, les
trouve bons, savoureux, agréables.
Qu’il accomplisse, comble, mène à bonne fin, à bien, à terme tous tes
désirs, espoirs, plans, desseins.
Nous applaudirons à ta victoire, nous la célébrerons avec des cris de
joie, nous acclamerons ton salut, ta délivrance.
Nous arborerons l’étendard, lèverons l’oriflamme, arborerons comme un
drapeau le nom de notre Dieu.
Par les prouesses victorieuses, les gestes sauveurs, la force puissante,
les exploits du salut de sa droite.
Ceux-ci se glorifient de, comptent, s’appuient sur, se fient à, ne pensent
qu’à leurs chars de guerre.
Se courbent et tombent, faiblissent ; nous nous levons, nous nous
redressons, persistons, tenons ferme, sommes pleins de courage.
Le souhait, le désir, la prière, la supplique, le vœu de ses lèvres.
Tu prends les devants, tu es venu au-devant de lui pour le bénir de
bienfaits.
Des bénédictions excellentes, heureuses, bienfaisantes, exquises.
Secours victorieux, ta délivrance, son prestige, sa renommée, son
honneur grandit.
Tu as posé sur lui, tu l’as paré, tu lui as prodigué, tu as réuni en lui, fait
reposer sur lui faste et majesté, magnificence, beauté, éclat.
Tu as voulu qu’il soit en éternelle bénédiction, tu l’établis objet de
bénédiction pour toujours, tu bénis ses activités.
Ta présence le transporte, le remplit de joie, il en tressaille, près de ta
face, tu le rends tout joyeux, tu le réconfortes de bonheur, le rends
charmant de joie.
Il s’en remet à lui, compte sur lui, a foi en lui, se sait en sûreté auprès de
lui.
Fort de l’amour, de la fidélité, de la miséricorde, la bonté du Très-Haut,
du Sublime, il sera invulnérable, il ne chancellera, ne bougera pas, ne
fera pas de faux pas.
Ta droite trouvera, saura atteindre, empoigner ceux qui te haïssent.
Préparé, médité, combiné des complots astucieux, fomenté le crime,
tramé l’intrigue, conçu des desseins pervers.
Ils ne réussiront pas, n’auront pas le dessus, ne l’emporteront pas, iront
droit à l’échec, se verront défaits, seront frappés d’impuissance.
Tu les retournes contre terre ou les réduis à tourner le dos, à la débâcle,
à fuir.
Ou : avec ton arc, tu viseras leur face.
Lève, élève, relève-toi, sois exalté, montre ta force.
Ou : loin de me sauver, loin de mes gémissements. Ou : je suis loin
d’être sauvé. Ou : tu t’éloignes de mes cris, mes rugissements sont loin
de m’avoir sauvé.
Sans trêve, repos, silence, calme, sans que ma détresse s’apaise.
Toi qui habites les louanges d’Israël, parmi ses hymnes. Toi qui es la
louange, la gloire d’Israël.
La honte, l’abjection des hommes, raillé, injurié par les gens.
Le rebut du monde, de la plèbe, l’opprobre des gens.
Ils grimacent des lèvres, tirent la langue, rient, bouches béantes,
ricanent.
Tourne-toi vers lui, recommande-toi à l’Éternel, charge-le de ton destin.
Ou : il s’en remet, s’est remis, en a appelé au Seigneur, s’est confié à
lui.
Qu’il l’arrache du danger, le tire d’affaire puisqu’il met son plaisir en lui,
s’il tient à lui, s’il l’aime vraiment.
Je fus sur toi, j’ai été remis entre tes mains, mis sous ta garde, je
dépends de toi.
Le danger, l’affliction, la détresse est proche, approche, l’épreuve est
arrivée, je suis dans la peine.
Litt. : des taureaux de Basan (centre d’élevage de bovins).
Ma vigueur a séché, se flétrit. Ou : mon palais est sec comme de l’argile.
Tu m’as couché, tu me réduis, tu me livres, m’as renvoyé à la poussière
de la mort.
Des malfaiteurs, mécréants, vauriens, une troupe de scélérats, la meute
des hommes de rien m’assaille, s’en prend à moi, m’encercle,
m’assiège, m’enserre.
M’observent, me fixent, surveillent, voient, dévisagent, se repaissent de
ma vue, me scrutent avec haine.
Qui le craignez, le servez, l’adorez.
Redoutez-le, tremblez devant lui, frémissez, ayez peur de lui.
Pas réprouvé, rejeté, délaissé, pris en dégoût, abhorré l’affliction, la
déchéance du misérable, d’un humilié.
Il ne lui a pas caché sa face, ne l’a pas voilée.
Les cœurs vivront pour l’éternité, qu’il revienne à la vie à jamais. Ou : à la
vie pour toujours, vie et bonheur, longue et heureuse vie, à votre bonne
santé.
Tous les peuples des frontières, extrémités de la terre en garderont
mémoire, se souviendront de l’Éternel et reviendront, se convertiront à
lui, l’invoqueront.
Les riches, les puissants, les opulents, les gras, tous ces heureux de la
terre qui festoyaient.
Ou : même celui qui n’a pas pu survivre, préserver sa vie, dont l’âme est
défaillante. Ou : ceux qui sont près d’expirer, ceux qu’il n’a pas laissé
vivre.
Ou : une race, semence, descendance.
Voilà tout ce qu’a fait le Seigneur, telle est son œuvre, c’est lui qui l’a
accomplie.
Camper, coucher, m’étendre sur de frais pâturages, herbages, dans des
parcs verdoyants, de vertes prairies ; il me nourrira dans de verts
pâturages.
Il me mène, me dirige le long des eaux calmes, bienfaisantes,
reposantes, rafraîchissantes, aux haltes reposantes.
Il restaure ma santé chancelante, ranime, réconforte, refait mon âme,
elle y reprend des forces, il me fait revivre, une âme nouvelle, il comble
mes désirs. Ou : il m’aide à faire ce qui l’honore le plus.
Pour la gloire, l’amour, la vertu de son nom.
Sur des voies unies et droites, la bonne voie, le droit chemin, sur les
sentiers de justice.
Passer par une vallée obscure et mortelle, un vallon ténébreux, le
sombre val d’ombre et de mort.
Ta canne et ton bâton, ton soutien et ton appui me consolent, me
réconfortent, me donnent du courage.
Sous l’œil de ceux qui me persécutent, en présence, à la face, devant
mes adversaires, malgré mes oppresseurs, face à leur avidité.
Mon calice est plein à déborder, l’ivresse est dans ma coupe, elle
m’enivre, me remplit de joie, elle est suffisante.
Ta bonté et ton amour, bienveillance et miséricorde, bonheur et fidélité,
béatitude et faveur, les bienfaits de ta bonté m’accompagneront, me
poursuivront tout au long de ma vie.
Ou : revenir, habiter, siéger pour l’éternité.
Pour de longs jours, dans la suite des jours, tant qu’il y aura des jours,
pour toute la durée des jours.
Et tout ce qu’elle contient, ce qui l’emplit, sa plénitude.
Ou : le monde, le globe, le disque terrestre et ceux qui le peuplent.
Affermie, établie, fixée, la tient stable, en a jeté les fondements sur les
fleuves, gagnée sur les eaux.
S’élever, monter, gravir la montagne du Seigneur, qui en aura le droit ?
Subsister, demeurer, tenir. Ou : surgir, se lever, s’élever.
Là où est son temple, au lieu de sainteté, dans sa sainte résidence, son
sanctuaire.
N’est pas porté à l’imposture, n’incline pas son âme au mal, ne la porte
pas vers la vanité, le mensonge, ne la livre pas à la fausseté, au
mensonge. Ou : qui ne se porte pas vers les idoles, les dieux vides. Ou
: qui ne se sert pas de moi pour nuire, n’invoque pas le nom de Dieu à
tort, en vain.
Il porte, emporte, obtient, recevra la bénédiction du Seigneur.
Dieu lui accorde la grâce et le salut, la justice, une juste faveur, la
miséricorde, la bienveillance, une récompense de Dieu son Sauveur.
Tel est le sort, le partage, devra être la génération de ceux qui
cherchent, sont en quête de ta face, qui l’invoquent, le suivent.
Relevez vos linteaux, levez la tête, exhaussez vos frontons ; élargissez-
vous toutes grandes.
Portes antiques, éternelles, portails d’antan, arches de l’éternité.
Le fort et le héros, le puissant, le valeureux, le vainqueur.
Le Seigneur brave, vaillant à la guerre, le héros des batailles.
J’élève mon âme, se dirigent mes désirs, mon cœur.
Je compte sur toi, je me confie, me fie en toi.
Déçu, que j’aie à rougir de honte, ne me déçois pas.
Qu’il ne se moquent pas, ne triomphent pas de moi en voyant ma
défaite.
Les traîtres inexcusables, aux mains vides, ceux qui agissent
perfidement pour rien, rompent leur fidélité pour des riens, d’un cœur
léger.
Seront humiliés.
Dirige, conduis-moi dans la voie de ta vérité, fidélité, par ta vérité.
Sois mon Maître, car tu es le Dieu de mon salut, de mon secours.
C’est toi que j’attends, j’espère, je mets mon espoir tout le temps, au
long des jours, à cause de ta bonté.
Ta bienveillance, tes grâces, faveurs, ton amour.
Car elles datent de l’éternité, de tout temps elles existent, tu me les as
montrées depuis toujours.
Ne te souviens plus, oublie les égarements, erreurs de ma jeunesse,
mes mauvaises actions.
Enseigne, montre le chemin aux pécheurs, remets-les dans le droit
chemin, fais cheminer les humbles vers la justice.
Débonnaires, misérables, humbles, courbés, abattus, opprimés.
Amour, miséricorde, bonté, gratuité et fidélité, bienveillance.
Observent, gardent, pratiquent les clauses de son alliance, ses
commandements, prescriptions, lois, préceptes, témoignages, sa
volonté.
Ma faute, si grande qu’elle puisse être, bien qu’elle soit grande, car elle
est grande, hélas, elle est si grande.
Vénère, respecte, adore.
Sa vie s’écoulera, son âme reposera, séjournera, vivra dans le bonheur,
la quiétude, le bien y habitera.
Sa semence, postérité, lignée héritera la terre, la possédera.
Il les initie, se fait leur intime, se confie à eux.
Elle sert à les instruire, initier. Elle est là, elle est source d’illumination,
leur donne l’instruction. Ou : il leur révèle, dévoile son alliance.
L’angoisse submerge mon cœur, les tourments de mon cœur se sont
multipliés, dilatent mon cœur serré. Ou : les malheurs m’ont ouvert
l’esprit.
Enlève, emporte, ôte, fais disparaître, pardonne mes égarements.
Litt. : que je ne sois pas confus.
La pureté, perfection, intégrité, la loyauté et l’équité, la droiture,
rectitude, vérité me préservent, protègent.
Libère, délivre, affranchis-le de tous ses malheurs, ses oppressions,
tribulations, angoisses, détresses.
J’ai marché dans la droiture, la simplicité, suivant ma perfection, mon
innocence, je me suis conduit avec intégrité, je n’ai pas fait de faute, ma
vie est sans reproche.
Je ne chancellerai, broncherai, dévierai, faillirai, fléchirai pas.
Sonde, scrute, regarde, examine-moi.
Passe au creuset, à l’épreuve du feu mes reins et mon cœur, les
pensées de mon cœur, lave mon cœur pour en enlever le mal.
Ta bienveillance, bonté, miséricorde, grâce, fidélité est présente à mes
yeux ; je n’avais qu’elle en vue, j’ai envisagé l’amour pour toi.
Je ne siège, fréquente pas, je n’ai pas de communion avec les hommes
faux, fourbes, trompeurs, vains, menteurs, sournois, les mortels
d’illusion.
Je ne vais pas, ne mets pas les pieds, n’entre pas chez des hypocrites,
hommes des ténèbres, orgueilleux.
J’évite l’assemblée, le clan, le monde des pervers, dévoyés, malfaisants,
le parti des méchants.
Je ne m’assieds pas, je n’ai pas ma place chez les impies, réprouvés.
Ou : je peux faire le tour de ton autel. Ou : je me joindrai à la procession
autour de ton autel.
La maison où tu demeures, où tu résides, la beauté de ton domicile.
N’entraîne, n’enlève, n’englobe, n’emporte, n’assemble, n’enveloppe
pas mon âme, ne la fais pas périr, ne l’ensevelis pas dans la ruine des
pécheurs, ne lie pas mon sort au leur, ne me traite pas comme eux, ne
me chasse pas parmi eux.
Ne me confonds pas avec, ne me rends pas solidaire, ne me compte
pas parmi les hommes de sang, épargne-moi leur châtiment.
L’ordure, l’infamie, la turpitude colle à leurs mains, les souille.
Dont la droite est pleine de présents, de gratifications, de corruption, de
profits, de pots-de-vin, est vendue.
Je marche dans l’innocence, mon intégrité, en ma perfection, ma
conduite est intègre.
Bien planté sur mes pieds, mon pied s’affermit, tient bon, est ferme, ne
quitte pas le chemin droit ; mon pied se tient sur du solide, sur un sol
aplani.
De qui aurais-je peur, devant qui tremblerais-je ?
Des pervers, méchants, malfaiteurs, mes adversaires, s’approchent, me
surprennent pour me dévorer vivant, pour déchiqueter ma chair.
Je reste pourtant confiant, alors même ; malgré cela, mon cœur ne
craindra pas, ma foi demeure.
Le réclame instamment, le recherche, désire ardemment, c’est la seule
chose que je cherche.
Goûter la douceur de l’Éternel, considérer ses amabilités, sa
magnificence, splendeur.
Fréquenter son sanctuaire, visiter soigneusement son palais, son
temple, y servir, en avoir soin, veiller sur lui, avoir ma joie en lui,
m’enquérir (de Dieu) dans son temple.
Il me couvre, dissimule, me donne un abri, me protégera dans sa hutte,
dans sa loge, à son ombre ; son tabernacle est mon refuge.
Il m’enveloppe du voile de sa tente, me cache dans la retraite secrète, la
cachette, l’asile de son tabernacle.
Sur un rocher, au-delà de la détresse.
Ou : alors, déjà, aussitôt, maintenant, ensuite.
Ou : je les dépasse de la tête, je porte le front haut, ma tête domine, je
me dresse, me redresse ; il m’élève au-dessus de mes adversaires.
J’immolerai des sacrifices de jubilation, de fête, d’ovation, de
réjouissance, d’allégresse, claironnés, triomphants, au son de la
trompette retentissante.
Je le célébrerai sur la cithare, je psalmodierai, je chanterai mon hymne
au Seigneur.
Par pitié, réponds-moi, sois-moi propice, prête-moi ta faveur.
Note : certains auteurs voient dans ces huit derniers versets un second
psaume, indépendant du premier.
Il me parle de toi, je n’oublie pas ce que tu as dit, mon cœur dit ton
nom, ma conscience m’avertit.
Tu es mon aide, mon soutien, mon protecteur, mon secours.
De mon triomphe, ma délivrance, ma liberté, mon Sauveur.
M’accueillerait, serait là pour m’adopter, me prendre chez lui,
s’occuperait de moi.
M’espionnent, me poursuivent, me regardent de travers, me calomnient.
Ou : à cause d’eux, pour les confondre, les rendre muets.
À la fureur, haine, morgue, animosité, merci, puissance, au bon plaisir, à
l’appétit, l’avidité de ceux qui m’oppressent.
Attisent, soufflent, crachent la violence, des menaces, mentent
ouvertement.
Ou : ah ! si je n’avais pas la certitude, la foi de voir, si je ne croyais pas
que je verrai, contemplerai la bonté de Dieu.
Ne reste pas muet sans répondre, ne garde pas le silence, ne m’oppose
pas ton silence, ne te détourne pas.
Je vais ressembler aux moribonds, je serai semblable à ceux qui roulent
dans la fosse, je pourrais abandonner (laisser tomber) et mourir.
Ou : vers le fond, le cœur de ton temple, vers le Saint des saints, le lieu
saint de ta parole, le sanctuaire où tu parles, l’oracle de ta sainteté.
Ne me confonds pas, ne m’entraîne pas, ne m’emporte pas, ne me
ramasse pas dans la ruine avec les vauriens, impies, réprouvés. Ne me
classe pas parmi eux.
Fauteurs, artisans, ouvriers d’iniquité, de néant, hommes criminels,
malfaisants.
Qui ont la malice au cœur, le mal, la méchanceté est dans leur cœur, ils
ne pensent qu’à faire du mal.
La méchanceté, malice, iniquité de leurs actes, intentions, conduite, de
leurs crimes.
Fais retomber sur eux ce qu’ils ont fait à d’autres, rétribue-les comme ils
le méritent, paie-les de leur salaire, rends-leur leur récompense, le mal
qu’ils m’ont fait.
Ils ne prêtent pas attention, ne prennent pas garde, ne discernent pas,
ne pensent pas à tes œuvres, aux actes du Seigneur.
Renversera, démolira. Ou : qu’il les détruise, abatte, brise.
Ne les rebâtira, édifiera plus, sans espoir de retour. Ou : qu’il ne les
reconstruise pas.
Mon cœur comptait sur lui, s’est confié, espère, s’affermit en lui.
La forteresse qui sauve, donne la victoire à son Messie, oint celui qu’il a
consacré, qui lui est consacré.
Vous ses anges, créatures célestes. Ou : les puissants.
Offrez, donnez, rapportez au Seigneur gloire et force, puissance et
louange.
En habits de fête, parures sacrées, saints ornements, sainte
magnificence. Ou : aux éclats de sa sainteté, éblouissant de sainteté,
dans la majesté de son temple.
Ou : au-dessus des eaux, les domine.
Des eaux immenses, innombrables, bouillonnantes, il domine la force, le
fracas des eaux, la mer.
Taillant des lames de feu, jetant des éclairs, des étincelles ardentes.
Donne les douleurs de l’enfantement au désert.
Écorce, ravage, effeuille des futaies entières. Ou : qui secourt les
gazelles et fais naître des faons.
Trônait en roi, il a présidé au déluge, siégeait, régnait, s’assit sur les
flots, il a son trône au-dessus des puissances de l’abîme. Lors du
déluge, il a prouvé qu’il contrôle (tient en mains) toute la création.
Ou : pour la dédicace du temple.
Délivré, relevé, retiré de l’abîme, repêché, remonté de la fosse.
Tu m’épargnes les rires de l’ennemi, tu n’as pas fait de moi leur joie, tu
ne les as pas laissés se réjouir à mes dépens.
Tu m’as retiré du milieu des morts, rendu la vie, ressuscité d’entre ceux
qui descendent dans le puits. Ou : quand je tombais dans la fosse,
j’étais au bord de la tombe. Ou : loin de ceux, d’entre ceux, parmi ceux
qui s’en vont vers la tombe.
Psalmodiez, jouez sur vos harpes, fêtez le Seigneur.
Vous, ses fidèles, ses bien-aimés, saints, amants.
Rendez grâces à son saint nom, glorifiez son saint souvenir, célébrez,
rappelez son mémorial saint, louez la mémoire de sa sainteté, en
évoquant sa sainteté.
Sa grâce, bienveillance, faveur est longue comme la vie ; sa faveur
donne la vie.
Un soir, les pleurs s’installent au logis, arrivent, s’attardent, obsèdent,
l’angoisse vient, le chagrin domine, le crépuscule amène les pleurs, des
larmes nous visitent la nuit.
À l’aube, c’est un chant joyeux de triomphe, d’allégresse, règne la
jubilation.
Mon opulence, bonheur, ma prospérité, quiétude, sécurité, suffisance,
tranquillité, paix ; lorsque tout allait bien.
Ta bonté m’assurait les honneurs et la puissance, dans ta bienveillance
tu as installé un fort, une forte citadelle ; tu m’avais solidement établi,
installé dans la sécurité, fondé sur un rocher ; tu as fortifié ma
montagne, tu m’as donné la stabilité, la force, une force stable.
Je me suis mis à trembler, je fus éperdu, bouleversé, consterné,
effondré, troublé, affolé, saisi par l’angoisse.
Quel avantage, intérêt, profit, gain serait le tien si mon sang coulait,
qu’est-ce que cela te rapporte de reprendre ma vie ?
Fidélité, vérité, bonté.
Sois mon Sauveur, viens à mon aide, sois-moi propice et secourable.
Tu convertis mon deuil en danse, ma lamentation en joie.
Tu as changé mes habits funèbres, tu les remplaces par des vêtements
de joie, tu as détaché le sac dont j’étais couvert.
Tu m’as donné la joie pour ceinture.
Qu’il soit sans répit en fête pour toi, ne se taise pas, ne reste pas muet.
Je me réfugie, blottis, m’abrite vers toi, en toi, je t’ai pris pour abri,
refuge.
Ou : par ta justice, secours-moi, retire-moi du danger.
Deviens le roc escarpé, sois le roc inébranlable, protecteur, sauveur,
secourable, de force, qui m’abrite.
Le lieu fort, le bastion, la forteresse, l’enceinte de rempart, la maison
bien défendue qui me sauve, qui sauvegarde, qui m’offre le salut.
Ou : retire-moi, arrache-moi, dégage-moi du filet de l’ennemi.
Mon rempart, refuge, asile, havre, ma force, défense, forteresse,
sauvegarde.
Ou : je remets ma vie, mon souffle.
Tu m’as racheté, délivré.
Toi, le véritable Dieu ! le Dieu fidèle, vrai, de fidélité.
Ou : je hais les idolâtres, adeptes de vaines idoles, vanités trompeuses,
de néant.
Je veux me réjouir et m’égayer, je suis plein de joie et d’allégresse, je
tressaille et j’exulte à cause de ta bonté, ta fidélité, ta grâce,
miséricorde.
Tu as regardé mon affliction, tu la connais.
Tu sais, tu as reconnu, pris connaissance, pris en charge l’oppression,
les angoisses de mon âme.
Tu as ouvert, élargi la route sous mes pas, libéré mes pieds, fait tenir
mes pas, planté mes pieds au large, sur un vaste espace, tu m’as
laissé libre d’aller suivant mon gré, tu m’as donné la liberté.
La souffrance a rongé mes yeux, ma gorge et mon ventre, ma vue est
usée par le chagrin, ainsi que mon âme et mes entrailles, mon œil
dépérit, s’obscurcit, est dévoré par l’angoisse, mon âme et mon cœur
se consument.
S’écoule, s’épuise, se languit dans la douleur, peine, tristesse, l’affliction,
l’angoisse, le chagrin.
Dans les soupirs, gémissements, plaintes ; à tant pleurer.
Par ma faute, à cause de mon péché, mon injustice, iniquité ; les forces
me manquent, déclinent, ma vigueur chancelle, est tombée, s’est
effondrée dans la tristesse, la misère l’affaiblit.
Mes membres sont rongés, à bout de forces, mes os se dessèchent,
disparaissent, se corrompent, s’usent, se consument.
Je suis injurié, devenu un objet d’opprobre, d’outrage, de dérision pour
les oppresseurs.
La frayeur, terreur, un objet d’horreur, de crainte, d’épouvante pour mes
intimes, je leur fais peur, je les dégoûte.
Je tombe dans l’oubli, je suis effacé de la mémoire, on m’oublie.
Un vase brisé, hors d’usage, au rebut, une chose que l’on jette, un
débris, un tesson, un déchet.
Les calomnies, mauvais propos, diffamations de beaucoup, on
chuchote méchamment à mon sujet.
Ou : la terreur m’enveloppe, est partout, de tout côté, règne à l’entour,
l’effroi me vient de toutes parts.
Mon sort, mes heures, mes temps sont entre tes mains.
Fais luire, briller, resplendir ta face sur ton serviteur, que ton visage
s’illumine pour lui.
Ou : car je crie vers toi, je t’ai invoqué, j’ai fait appel à toi, que mon appel
ne tourne pas à ma confusion.
Qu’ils aillent muets au séjour des morts, ils se tairont, qu’ils descendent
au séjour du silence, que la mort les réduise au silence.
Que soient nouées les lèvres menteuses, tu les bâillonneras.
Qui jettent l’injure, parlent avec audace, insolence, arrogance du juste,
parlent contre lui.
Ceux qui fuient en toi, te prennent pour refuge, abri, se tournent vers toi,
recourent à toi.
Devant tout le monde, à la face du monde, sous les regards des enfants
des hommes, face aux fils d’Adam, publiquement.
Dans le secret, à l’abri de ta face, où se cache ton visage, dans ta
cachette personnelle.
Loin des sortilèges, factions, complots, combinaisons, intrigues,
soulèvements, poursuites de l’accusateur, de ceux qui persécutent.
Tu les mets à l’abri, à couvert, dans une hutte, le tabernacle, ton ombre,
tu leur réserves un abri chez toi.
Loin de l’attaque, de la guerre, contestation, dispute des langues
querelleuses, méchantes, médisantes.
Dont l’amour a fait des merveilles, car il m’a montré une merveilleuse
bonté, qui m’accorda la protection dans son admirable miséricorde, il a
fait éclater, a signalé, magnifié sa grâce envers moi, sa bonté s’est
montrée admirable, il a mis le comble à sa grâce, sa fidélité a fait pour
moi un miracle.
Il a été une vraie ville retranchée, m’a abrité comme dans une ville
forteresse. Ou : quand je me trouvais dans une ville assiégée. Ou : il
m’a fait une place forte dans son admirable miséricorde, m’a accordé la
protection de son infaillible amour.
Moi je m’affolais en disant, j’étais désemparé, dans ma précipitation,
hâte, mon abattement, agitation, trouble, lorsqu’on m’a chassé, dans le
danger subit.
À tes yeux je suis rayé, je suis exclu de ta vue, repoussé, rejeté,
retranché, écarté, ôté, banni, chassé loin de ton regard, séparé de toi,
de ta face.
Vous qui êtes pieux envers lui, avez de la piété, pieux adorateurs, qui
avez son amour, ses bien-aimés.
Il rétribue, rend, paie avec surabondance, usure, démesure, à satiété, de
surcroît, largement.
Ceux qui agissent, se conduisent avec orgueil, les ouvriers, artisans,
affamés d’orgueil.
Avertissement, poème de sagesse, instruction, témoignage.
Qui est absous, acquitté, relevé de sa faute, dont l’offense est ôtée,
remise, dont la transgression est pardonnée, dont le forfait est enlevé.
Recouvert, voilé, effacé, enterré, pardonné.
À qui il ne compte plus la faute, il n’impute aucun tort, il a rayé l’iniquité.
Qui n’a pas d’astuce, d’esprit de ruse, de duplicité dans son esprit, qui
est sans feinte, sans hypocrisie, ne triche pas, ne recèle pas de
mensonge, ne cache rien, ignore la tromperie, qui est honnête, droit
devant Dieu.
Quand j’ai gardé le silence, je ne reconnaissais pas ma faute, mes os se
desséchaient, mon corps s’est usé, s’épuisait.
J’ai gémi tout le jour. Ma plainte ne cessait pas, mon gémissement était
quotidien, intérieurement des cris s’élevaient sans cesse.
Ma vitalité s’étiolait, ma moelle s’altérait, ma sève se desséchait, s’est
tarie, mon cœur était changé en un chaume, comme un champ dans la
fournaise de l’été, dans l’incendie sans fin de ma moisson, sous une
chaleur torride.
Avoué, fait connaître mon péché.
Je n’ai plus recouvert, dissimulé ma faute, ma misère, mon iniquité ; je
n’ai pas voilé plus longtemps mon forfait, injustice.
Tu as ôté, fait disparaître la gravité de ma faute, mon tort, remis la peine,
la dette de mon péché, tu m’as déchargé de son poids, tu m’as
soulagé, tu as pardonné l’injustice de…, tu en as porté toi-même la
peine.
Tout homme pieux, chacun des tiens, tout dévot, tout homme qui
t’aime.
Au temps opportun, quand il te retrouve, au temps où l’on te rencontre,
trouve au temps convenable, fixé, à l’heure propice (au moment du
besoin, de l’angoisse ou de la détresse).
Se déchaînent, débordent, lors de la crue, de l’inondation, si les eaux
bouillonnantes montent.
Lui seul restera hors d’atteinte.
Tu me garantis, protèges, mets à l’abri de l’oppression, du danger,
contre l’adversité, l’ennemi.
Tu m’enveloppes, me sertis, m’entoures, m’envahis, me remplis de la
joie de mon salut, de chants de triomphe, tu les fais jaillir autour de moi.
Ou : tu m’enveloppes pour me sauver, de boucliers de délivrance.
Je t’avertis, t’inspire, te rendrai intelligent, sage, te ferai agir avec
sagesse.
Ma pensée ne te perdra pas de vue, mon œil est sur toi, ne te quittera
pas, te guidera. Je t’ouvrirai mon dessein, te donnerai ce conseil (le
verset suivant).
Dont il faut briser la fierté, l’obstination, qu’il faut refréner, brider, mâter
par le frein et le mors.
Il y a bien des épreuves, maux, tourments, afflictions qui menacent
l’impie, la ténacité des pervers, qui leur sont réservés.
Ont confiance en toi, se confient, ont foi en lui.
La fidélité, miséricorde, faveur, l’amour les environne, enveloppe, étreint.
Poussez tous des acclamations, entonnez des chants de triomphe, jetez
des cris de joie, tressaillez d’allégresse.
Jubilez, exultez de joie, tressaillez d’allégresse, égayez-vous à cause du
Seigneur.
La louange est l’affaire des hommes droits, elle leur va bien, convient,
les ennoblit, est bienséante pour eux.
La harpe, la lyre à dix cordes.
Ou : un cantique, chant nouveau.
Touchez, pincez habilement les cordes, accompagnez, faites résonner,
retentir de tout votre art vos instruments, exécutez de la belle musique
en ovation, jouez bien lors de l’ovation, rythmez bien l’ovation de
grâces, le psaume exact de la joie, soutenez d’un beau concert
l’acclamation.
Litt. : est droite, pure, juste, vraie, véridique.
Sûre, digne de foi, vérité, loyauté, tous ses ouvrages sont faits avec
fidélité, vérité.
La loyauté, le bon droit, l’équité.
Remplissent, baignent la terre.
Le ciel a été fait, créé par elle, la beauté des cieux, toute leur armée vient
du souffle de sa bouche.
Il met les océans dans des réservoirs, il rassemble les eaux des mers
comme dans une outre, amasse les flots profonds dans des chambres
à provisions, les amoncelle comme une digue, en un tas. Ou :
thésaurise, met en réserve les trésors des abîmes. Ou : il amasse des
réserves d’eau.
Craigne, frémisse, tremble devant lui, soit pénétré de sa crainte.
Le redoutent, aient peur de lui, le révèrent.
Cela arrive, existe, naît, c’est.
Ce qu’il ordonne, veut, s’accomplit. Ou : il commande et tout naît, la
chose paraît, est là, subsiste, se tient debout ; le monde surgit.
Il a renversé les plans, déjoué les calculs, fait échouer, ruiné le conseil
des païens.
Il a contrarié, annulé, étouffé, rendu vaines les pensées des nations
païennes, y a mis obstacle.
Son dessein, conseil, ses décrets, résolutions subsistent à jamais, sont
éternels, se réalisent toujours. Ou : pour l’éternité.
Ou : qu’il a choisi pour domaine, pour son héritage.
Il promène son regard et scrute les fils de l’homme ; il voit, observe tous
les fils d’Adam, toute la race humaine.
Du lieu où il habite, siège, se tient, de sa demeure, de la résidence qu’il
s’est réservée, de son trône inébranlable, du siège de son habitation.
Contemple, dirige son attention sur, considère, voit.
Il a pétri, façonné, modelé, créé avec un même soin leur cœur à tous,
leur a donné un même cœur.
Il prend garde, prête attention, discerne, différencie, remarque, connaît
bien, prend connaissance, pénètre chacune de leurs actions.
N’est pas sauvé, ne doit pas sa victoire, jamais roi ne vaincra par ; le
succès des rois ne vient pas de leur puissance.
Par la multitude de ses soldats, l’ampleur, la puissance de son armée,
par le surcroît de sa force.
Ni un héros, le fort, champion, brave, l’homme puissant n’est délivré,
sauvegardé, libéré, ne doit son salut, ne se tire du péril, se sauve,
vaincra par un surcroît de vigueur, sa grande puissance.
Chimère, mensonge, illusion, leurre de compter sur un cheval pour le
salut, il ne fait pas la délivrance, ne suffit pas pour la victoire, il est d’un
vain secours, impuissant pour sauver.
Sa grandeur, le surcroît de sa force, sa valeur, vélocité, son galop ne
préserve pas, n’assure pas la délivrance.
Son œil ouvert sur, tourné vers, il veille, ne perd pas de vue.
Ceux qui le respectent, l’honorent, l’adorent.
Sont dans l’attente de, espèrent en, mettent leur espoir dans,
s’attendent à sa miséricorde, bonté.
Les nourrir, les garder, les conserver en vie.
Notre âme s’attend à lui, nous comptons sur lui, notre vie dépend de lui,
elle l’attend.
Nous nous confions, nous nous sommes remis en son nom de sainteté,
il nous remplit de confiance.
Que ta fidélité, faveur, miséricorde, grâce soit, s’étende, s’exerce,
repose sur nous.
Comme notre espoir, espérance est en toi, selon que nous nous
attendons à toi, pour combler notre espérance.
Ou : fit le dégoûté, l’insensé, dissimula sa raison.
Se réjouira, se glorifiera, s’enchante, se loue, trouve sa gloire, que mon
âme se fasse toute louange pour lui, je suis fier du Seigneur. Ou : je n’ai
qu’à me louer de lui.
Les malheureux, pauvres, débonnaires, doux l’entendront et s’en
réjouiront, jubilent, qu’ils soient en fête.
Célèbrent, magnifient, glorifient, exaltent, élèvent, louent, parlent de sa
grandeur.
Ceux qui le contemplent, ceux qui tournent les yeux vers lui, regardent à
lui.
Vous rayonnerez, serez rassérénés, vous resplendirez. Ou : ils ont été
illuminés, ils irradient, leur visage resplendit, leurs yeux brillent.
Ce pauvre, humilié, affligé, misérable a crié, imploré, l’a invoqué.
Le sauvera, il l’a libéré, le protège de tous ses malheurs, tourments,
contre toutes les souffrances, oppressions, angoisses.
Monte la garde, campe, établit son camp, les messagers de Dieu, ceux
qui le servent, se postent près de, autour de ceux qui craignent,
respectent Dieu.
Et il les délivre, leur vient en aide, les dégage, les arrache au danger, les
fait échapper.
Sentez, constatez, goûtez, tentez l’épreuve et voyez, appréciez.
Qui le prend pour abri, s’abandonne à lui, cherche en lui son refuge, se
confie, se réfugie, espère en lui.
Élus du Seigneur, ses saints, fidèles, vous qui l’aimez, qui vous courbez
respectueusement devant lui.
Craignez-le, adorez-le, frémissez devant lui.
Rien ne fait défaut, il n’y a point d’indigence, il n’est pas de privation, de
famine.
Ceux qui le craignent, l’adorent, le respectent.
Les riches, puissants endurent, éprouvent privations et famine, sont
dépourvus, dénudés, démunis et affamés, deviennent pauvres,
connaissent la gêne et la faim.
Ne manqueront, ne sont privés de rien.
Quel est l’homme qui prend plaisir à la vie, qui la désire, l’aime, en est
épris, veut vivre ?
Veut voir des jours de bonheur, qui aime de longs jours, une longue vie
pour goûter le bien, qui désire une existence où il verra le bien.
Aimeriez-vous voir chaque jour le bonheur ? Qui aime les jours de
bonheur ?
Poursuis-la toujours, sans trêve, cherche-la encore sans jamais te
lasser.
Ils sont ouverts sur lui, attentifs, tendus vers les justes, il ne les perd pas
de vue.
Il tourne sa face contre, il les affronte avec colère.
De ceux dont le cœur est brisé, qui sont affligés, qui souffrent.
Ceux qui ont l’esprit froissé, écrasé, battu, broyé, l’âme contrite,
déchirée, qui sont désemparés, qui n’ont plus de courage.
De nombreux malheurs affluent sur lui, le malheur l’atteint souvent, ses
maux, tourments sont innombrables, il a beaucoup à souffrir, à subir
d’épreuves.
Il le sauve, l’arrache, le délivre de toutes les épreuves, de tous, chaque
fois.
Le méchant mourra de son mal, le malheur tue l’impie, sa malice,
perversité causera sa mort.
Ils courent à leur perte, seront punis, anéantis, vont expirer, sont sous la
condamnation, ceux qui haïssent le juste porteront la peine.
Plaide contre ceux qui plaident contre moi, attaque mes attaquants,
ceux qui contestent contre moi.
Sois l’adversaire de mes adversaires, agresse mes agresseurs, lutte
avec eux, poursuis-les, juge, accuse-les, fais-leur la guerre, prends parti
contre eux.
Dégaine ton épée, la pique et la double hache, la hache guerrière.
Déshonorés, flétris, honteux, déçus et frappés de peur, de déshonneur,
d’ignominie, de déception.
Qui complotent mon malheur, méditent ma perte, pourchassent mon
âme.
Qu’ils soient déboutés et flétris, rejetés en arrière, qu’ils aillent à rebours,
lâchent pied et soient couverts d’opprobre, de honte, flétris, qu’ils s’en
aillent déshonorés.
Méditent, ruminent, complotent ma ruine, ourdissent mon malheur.
Les balaiera, pourchassera, qu’il les presse, les harcèle, les refoule, les
fasse fuir.
Ou : que leur avenir soit sombre, obscur, ténèbres et verglas, glissade,
qu’ils soient sur une pente glissante.
Sans qu’ils le sachent. Ou : qu’un fléau inconnu, un désastre sans
précédent les surprenne, les accable, qu’une ruine inconnue, une
catastrophe fonde sur eux.
Que le filet qu’ils ont caché les attrape, saisisse, retienne ; qu’ils soient
pris dans les pièges qu’ils ont dressés.
Tout mon corps, tous mes os, mes membres, toute ma force criera,
clamera.
Des témoins iniques, à charge, criminels, pervers, violents, passionnés,
de mensonge se dressent contre moi.
Ou : j’ignore de quoi ils parlent, ce qu’ils me demandent, ils m’accusent
de fautes dont je ne sais rien.
Mon âme est dans la désolation, ma vie devient stérile, on veut me
réduire à l’isolement, ils m’ont privé de mes enfants, je suis comme un
homme qui enterre ses enfants, je suis sans appui.
Je m’exténuais à jeûner, je me mortifiais par le jeûne.
Ma prière se renouvelait dans mon cœur, recommençait sans cesse en
moi, je ruminais, rabâchais, reprenais constamment ma prière. Ou : je
priais, la tête penchée sur ma poitrine. Ou : que ma prière revienne en
ma faveur.
Triomphants, ils s’ameutent, ils se réjouissent en bande ; on rit, on
s’attroupe.
Des estropiés, infirmes, misérables, calomniateurs, se sont ligués contre
moi sans que je le sache, des étrangers que je ne connais pas.
Ou : leurs coups tombent sur moi sans répit, sans trêve, ils ne se taisent
pas, me calomnient à mon insu.
Avec le cercle des impurs, des pires impies, des blasphémateurs,
menteurs, railleurs, gloutons, des bouffons de table les plus grossiers,
profanes. Ou : en profanateurs, ils se moquent des pains de pénitence,
sans ménagement, pleins de sarcasmes.
Resteras-tu impassible à ce spectacle, le supporteras-tu ?
Protège-moi contre leurs embûches, retire, ramène, soustrais mon âme
à leurs ravages, destructions, sauve-moi, tire-moi de ce désastre,
redonne-moi vie loin de leur fléau, arrache-moi à ces lions, sauve ma
vie unique, mon bien le plus précieux.
Ceux qui m’en veulent injustement, mes ennemis perfides, menteurs,
injustes, qui le sont à tort, sous un faux prétexte.
N’échangent plus des clins d’œil, ne me lancent plus de regards
méprisants, mauvais, railleurs, qu’ils ne m’insultent pas du regard.
Jamais elle ne serait pacifique, amicale ; ils ne parlent pas de paix.
Ils inventent des calomnies, méditent des embûches, de noirs complots,
des perfidies, ils trament le pillage du pays dans leurs discours
trompeurs.
Ou : on ne le perd pas de vue ! Ou : eh oui ! nous l’avons découvert de
nos yeux.
Toi aussi, tu as vu, tu les as observés.
Sors de ton silence, ne t’écarte pas loin de moi, ne reste pas à distance.
Viens me défendre, veille sur mon droit, plaide ma cause, prends mon
parti lors de mon accusation.
Voilà ce que nous souhaitions, voulions ; nous respirons, nous avons de
la chance, c’en est fait ; ce ne fut qu’une bouchée, nous l’avons
englouti, anéanti, dévoré, ruiné.
Ceux que réjouit ma justice. Ou : qui aiment ma justice, souhaitaient le
triomphe de ma juste cause, que justice me soit rendue, qui voulaient la
justice pour moi.
Ou : qu’ils disent continuellement, à jamais, qu’ils clament en tout
temps.
Qui veut son salut, sa paix, en est épris ; qui prend le parti de la
réhabiliter, qui aime l’établir dans la paix, y prend plaisir.
Proclamera, fredonnera, célébrera, murmurera, dira et redira.
Ou : la parole impie du méchant est au fond de son cœur. Ou : je
ressens en mon cœur ce que le crime insinue au méchant. Ou : j’ai à
cœur un oracle sur la révolte de l’impie. Ou : la transgression du
méchant me dit au-dedans du cœur. Ou : l’oracle impie de l’infidèle me
vient à l’esprit.
En modifiant le texte hébreu, certains traduisent : un esprit de révolte
anime le cœur de l’impie, le péché parle au méchant au fond de son
cœur, lui insinue, un souffle de l’esprit de rébellion pénètre son cœur.
Il ne connaît pas la crainte de Dieu, elle lui manque. Ou : que Dieu soit
terrible, il n’en tient pas compte !
L’impie se flatte lui-même, se pare de séduction, il est trop épris de sa
personne, se voit d’un œil trop flatteur pour trouver sa faute et y
renoncer, la découvrir et la haïr, retrouver son vice, son tort ; il répugne
à constater sa faute ; quand son iniquité se présente, il la flatte au lieu
de la haïr. Ou : le méchant se persuade lui-même que sa faute ne sera
ni vue ni blâmée. Ou : il se flatte à ses propres yeux pour satisfaire sa
perversité, pour exercer sa haine. Ou : il lui (au péché) adresse des
regards séducteurs, le crime le courtise pour l’inciter au forfait, lui
adresse des discours enjôleurs de façon à provoquer son iniquité qu’il
faudrait haïr, il le trompe par des flatteries pour arriver à le faire pécher
et haïr, son désir est flatté. Il s’est choisi cela pour part.
Iniquité et fourberie, néant, injustice et ruse, malice, iniquité et fraude,
fausseté et mensonge, méfait.
Il n’a plus l’intelligence, il renonce à être sage, à agir avec sagesse, il a
rompu avec le bien et il n’y pense plus, le pervers s’abstient de
comprendre, de bien faire, il a perdu le sens du bien.
Il prémédite, rumine, prépare, échafaude en secret le crime, la vanité,
fraude, fausseté, iniquité, un méfait.
Il persiste dans le mauvais chemin, sur la route du mal, y piétine, s’y
entête, y tient ferme.
Il ne le rejette pas, ne le méprise, repousse, réprouve, ne déteste pas,
ne rompt pas avec lui, ne quitte pas la route du mal, le poursuit sans
horreur.
Ta miséricorde, fidélité, ton amour.
Atteint jusqu’aux cieux, les déborde, est aussi grande que le ciel, est au
ciel.
Ta loyauté, vérité, s’élève jusqu’aux nues.
Tes jugements, arrêts sont comme le grand abîme.
Tu sauves, conserves, viens au secours de l’homme et des bêtes.
Ta bonté, grâce, miséricorde, ton amour.
Les mets savoureux, plantureux, l’abondance de la graisse de ta
demeure.
À un torrent du paradis, au fleuve de tes voluptés, tu les abreuves.
Chez toi, en toi, auprès de toi qui es la fontaine de la vie.
Ta lumière nous fait voir la lumière, le jour, nous voyons clair à ta lumière.
Conserver ta bonté, continuer, perpétuer, prolonger ta fidélité, les
envelopper de ta miséricorde.
Ta justice, fidélité à tous les hommes droits.
Que les orgueilleux, arrogants ne mettent plus les pieds chez moi, ne me
foulent, ne m’atteignent pas, ne s’avancent pas sur moi.
Ne m’expulse, chasse, perturbe pas, ne fasse pas fuir, chanceler, ne me
rende pas vagabond.
Ne t’indigne, t’irrite, t’émeus, t’échauffe pas contre les vauriens,
malfaisants, rebelles ; garde-toi de les imiter.
Ne porte pas envie aux pervers, perfides, artisans d’iniquité, gens
malhonnêtes criminels, ceux qui s’adonnent à l’injustice.
Ou : pour rester au pays, tu y auras ta place. Ou : parcours-le. Ou :
pendant que tu demeures sur la terre.
Repais-toi de foi, de fidélité, cultive la loyauté. Mets-y ton plaisir, aie la
fidélité pour pâture. Pais, broute en confiance. Sois le pâtre de la
fidélité, garde-la.
Contente-toi du Seigneur, délecte-toi de lui, fais de lui tes délices,
cherche, trouve, place tes délices en lui, en Yahvé prends ta volupté,
réjouis-toi en Dieu.
Les demandes, désirs, souhaits.
Compte sur lui, fie, confie-toi à lui, mets en lui ta foi, assure-toi en lui,
remets-t’en à lui, confie-lui ta route.
Il aura soin de toi, il fera le nécessaire, il mènera à bonne fin.
Il manifestera, produira, fera éclater, resplendir, paraître, lever, jaillir,
ressortir ta vertu, loyauté.
Ton bon droit, jugement, ta justification.
Regarde en silence à l’Éternel, abandonne-toi en paix à lui, calme-toi
devant lui, sois confiant.
Espère en lui, compte sur lui, attends-le, patiente pour lui.
Ne t’irrite, t’enflamme, t’échauffe, t’émeus pas contre celui qui prospère
dans sa vie, à qui tout réussit, qui parvient à ses fins, ne jalouse pas le
succès des parvenus.
N’envie pas celui qui réalise ses projets en opprimant le pauvre, qui tire
des plans pour abattre le pauvre et l’indigent, qui agit par calcul,
l’artisan de la corruption, ces gens aux menées habiles, qui forgent
l’intrigue pour faire choir le pauvre et l’humilié.
Abandonne la fureur, renonce à la colère, au dépit, à ton ressentiment,
cesse de t’irriter, calme ta fièvre, quitte l’emportement.
Cela finit mal, cela mène au mal, cela n’est que mal, ce serait mal agir,
cela ne sert qu’à pécher ; tu risquerais de succomber au mal.
Arrachés, déracinés, extirpés, dispersés, exterminés, anéantis.
Le peuple de l’attente, les patients d’Adonaï, les fidèles, ceux qui
espèrent en Dieu, mettent leur confiance dans le Seigneur.
Hériteront, posséderont la terre, l’auront en héritage.
Tu pénètres chez lui, tu observes son logis, tu considères le lieu où il
était, tu observes sa place.
Les doux, humbles, misérables auront le pays en partage.
Se délecteront, goûteront, feront leurs délices, auront leur volupté d’une
grande prospérité, des richesses immenses, d’une paix ineffable,
abondante, parfaite, d’une prospérité totale.
Il sait que son jour viendra, son châtiment approche, il voit l’issue de sa
destinée.
La pénurie, médiocrité, vie simple, le peu qu’il possède.
Que la fortune de tous les méchants, l’abondance, l’opulence, le grand
train de beaucoup de pervers.
Il partage, protège les jours des hommes parfaits, intègres, innocents,
sans reproche.
N’auront pas à rougir, ne seront pas confus, confondus, déçus.
La splendeur, parure des prairies, la graisse des agneaux.
Il a compassion, il use de grâce, est clément et généreux, il donne ce
qu’il a.
Cf. v. 9, note 714.
Ou : il le voit cheminer avec plaisir, se réjouit de ses progrès, prend
plaisir à sa conduite, l’approuve.
Il ne reste pas étalé, prostré, terrassé étendu à terre, il ne se blessera
pas, il ne sera pas triste et abattu.
Ou : sa postérité est bénie.
Tu auras une demeure à jamais.
La droiture, le jugement, la justice, l’équité, les justes.
Ses fidèles, dévots, bien-aimés, ceux qui l’aiment.
Ils seront protégés, tous les jours, toujours sous sa garde, préservés, à
jamais sous sa protection.
La race des méchants sera ôtée, arrachée, extirpée, brisée, détruite à
jamais, s’éteindra pour toujours.
La bouche du juste exprime, récite, profère, murmure, fredonne, médite,
annonce, prononce, répète la sagesse et le droit.
Parle selon le droit, l’équité, la justice, dit le jugement, énonce les
sentences.
Il n’a pas à craindre les faux pas, son pas est sûr, ne fléchira, vacillera
pas ; rien ne saurait le faire tomber.
Au jour de son procès, quand il paraît en justice.
Garde, observe ses voies, tiens-t’en à elles, reste dans son chemin.
Il t’érigera en propriétaire du pays, te donnera la terre en héritage.
Redoutable, forcené, inspirant de la crainte, robuste et vigoureux, plein
d’arrogance, tyrannique, abusant de sa force.
Déployé, élancé, s’élevant, croissant, se dressant, se pavanant comme
un arbre plein de sève, qui a crû de lui-même dans le sol où il a pris
naissance, un arbre vigoureux, touffu, une plante vivace.
Il a trépassé, il n’a fait que passer.
Ou : observe l’innocent, regarde l’homme droit.
L’avenir appartient aux hommes pacifiques, paisibles, il y a une
prospérité pour eux, leur paix ne finira jamais.
Ou : châtie-moi, corrige-moi sans colère. Ne me réprimande, reprends,
n’accable pas dans ta colère.
Ou : châtie-moi sans fureur.
Se sont abattues sur moi, sont descendues, fichées, fixées, s’enfoncent
en moi, me transpercent.
Est descendue, s’est appesantie sur moi, m’a saisi.
Ta colère n’a rien laissé d’intact, rien épargné, laissé entier dans ma
chair, elle est livrée à ton indignation.
Nulle paix en mes os, mes péchés l’ont bannie, il n’y a plus de vigueur,
ils ne soutiennent plus, rien n’est intact, mes os ne connaissent plus le
repos depuis ma faute.
Mes fautes dépassent ma tête, me submergent, mes péchés déferlent,
se sont accumulés sur ma tête.
Un gros poids, une charge trop pesante pour moi.
Elles s’enveniment et s’infectent, elles sont puanteur et pourriture,
fétides et putréfiées.
À cause de ma bêtise, par suite de mon égarement, ma sottise en est la
cause.
J’avance en deuil, dans le noir, voilé de tristesse, dans l’accablement, en
vêtements lugubres.
Mes entrailles s’emplissent de feu, mes reins sont malades, en proie à
l’inflammation, la fièvre m’envahit jusqu’aux moelles, un feu s’en
répand, un mal brûlant dévore mes entrailles.
Mon cœur gronde et rugit, dans la violente agitation de mon cœur, je
pousse des cris ; le trouble de mon cœur m’arrache des
gémissements.
Sursaute, est agité, hésite à battre.
Ils chuchotent toute la journée des mensonges, conspirent, cherchent à
me trahir, ne songent qu’à me dresser des embûches, remâchent leur
traîtrise à longueur de jour.
Que j’espère, à qui je m’attends, vers qui je me tourne.
Je dis, j’avais beau dire, voici mon vœu : qu’ils ne se réjouissent pas à
mon sujet, se gaussent à mes dépens, ne m’insultent pas, n’aient pas
de plaisir, ne me traitent pas avec mépris, ne s’exaltent, ne se félicitent
pas.
Quand je trébuche, vacille, quand mon pied achoppe, bronche, à mes
faux pas.
Prêt au malheur, à défaillir. Ou : ne suis-je pas désigné à la ruine ? à
boiter ? Ou : mon cœur se prémunit contre la chute.
Je confesse, proclame, j’avoue mon péché, mon iniquité, mon crime
s’étale devant moi.
Je suis en peine, angoissé, alarmé, anxieux, triste, inquiet, dans la
crainte à cause de mon péché, ma faute me trouble, je me tourmente à
cause d’elle.
Les ennemis de ma vie, ceux qui me nuisent à plaisir, sont puissants,
gaillards, bien vivants, vigoureux, ont une grande puissance de vie, se
renforcent encore, foisonnent, vivent.
Ceux qui m’en veulent injustement, à tort, sans motif, mes adversaires
fourbes, sournois se multiplient.
Ils me reprochent le bien, s’opposent à moi, me persécutent,
m’accusent, me sont hostiles, se dressent contre moi, me détestent
parce que je cherche le bien, mon devoir, ce qui est bon, parce que je
m’y attache, pour me récompenser de poursuivre le bien.
J’avais pensé, promis, je m’étais proposé.
Je surveillerai mes voies, veillerai sur ma route, ma conduite, je veux faire
attention à mon comportement.
De peur de commettre des écarts de langage, afin que ma langue ne
pèche pas.
Je garderai ma bouche avec une muselière, je la préserverai avec un
bâillon.
Tant que je serai avec un impie, tant qu’un infidèle sera en ma présence,
en face, près de moi, se dressera contre moi.
Je me suis renfermé dans un mutisme complet, tu au maximum, été
dans le silence et le calme.
Sans m’en trouver bien, sans profit, sans joie, je n’y ai rien gagné, j’étais
privé de tout bien, loin de tout bonheur. Ou : même en l’absence du
bonheur. Ou : même à propos du bien (je n’ai pas parlé du bien).
Ma souffrance est arrivée jusqu’au trouble, elle s’est augmentée, irritée,
exacerbée, exaltée. Ou : était troublée par son bonheur. Ou : m’a rendu
malheureux. Ou : m’a rendu inabordable.
De ma méditation jaillit un feu, elle devenait comme un feu, à force d’y
songer, le feu flamba en méditant, je sentais comme un feu qui me
consumait intérieurement ; plus j’y pensais, plus je m’enflammais ;
quand je soupirais dans mon tumulte, j’étais obsédé, brûlé par un feu.
J’ai lâché ma langue, je lui ai laissé libre cours, la parole y est venue, je
l’ai laissé parler, j’ai dû parler.
Éclaire-moi, fais-moi connaître ma destinée, la durée de ma vie.
À quel point je suis caduc, fragile, peu de chose ; combien courte est
ma durée, brève est mon échéance.
Tu as fixé le temps de ma vie à la largeur d’une main, de quelques
palmes.
Ma durée n’est presque rien devant toi, mon existence est comme si elle
n’était rien.
Tout homme qui subsiste, si vigoureux soit-il, n’est que du vent, que
vanité.
Tel un reflet parmi ce qui n’a que l’apparence. Ou : les richesses qu’il
entasse ne sont qu’un souffle.
Oui, son agitation est du vent, il brasse une bouffée d’air, du vide, il se
démène, mais tout le bruit qu’il fait est en vain, il s’excite, se donne du
mal, ravit sa paix mais tout son bourdonnement n’est qu’un souffle.
Ou : moi, qui espère en toi.
Délivre-moi, libère-moi de toutes mes fautes, mes iniquités. Ou : de ceux
qui attentent à ma vie.
Ne m’expose pas à l’injure des imbéciles, à l’opprobre, aux outrages
des gueux, à l’insulte des fous.
Car tu es à l’œuvre, tu conduis tout, as tout fait. Ou : c’est à toi d’agir.
Ou : car tu en as ordonné ainsi, ma destinée vient de toi.
Éloigne de moi tes coups, écarte de moi tes châtiments, retire de
dessus moi ta plaie.
Je succombe, meurs, suis consumé. Ou : me consume sous la rigueur
de ta main, sous son poids, sous ta main qui m’assaille, me frappe.
Quand tu châties, reprends, corriges l’homme, pour le punir de ses
égarements, en expiation de ses fautes, par les sanctions qu’entraîne
l’iniquité.
Tu consumes, tu détruis, comme la teigne ce qu’il a de plus cher, sa
beauté, son corps précieux, sa splendeur, sa grandeur humaine
s’évapore comme de l’écume.
L’homme tout entier. Ou : tout homme n’est que vanité.
Un invité, un passant reçu chez toi, un simple passager, un résident, un
pèlerin, je viens à toi sans patrie, ayant besoin de protection.
Lever joyeusement les yeux, me rasséréner, être gai avant que c’en soit
fait de moi, que je ne sois plus jamais là, avant de m’en aller vers mon
néant.
Je l’ai patiemment attendu, espéré d’un grand espoir, de tout mon être,
sans cesse, de manière inébranlable, plein de nostalgie.
M’a retiré, extrait, tiré, ramené.
Du gouffre en tumulte où l’on s’enlise, de l’abîme de destruction, la
fosse mortelle, fatale, meurtrière, inexorable.
Il m’a placé, assuré, hissé, soutenu, campé, établi, les pieds sur le roc,
remis debout, fait reprendre pied.
Ou : le chant du renouveau.
Un grand nombre de gens le verront, seront témoins de ces délivrances,
seront attentifs ; ils éprouveront de la vénération, du respect à ce
spectacle, lui rendront hommage ; ils frémissent, l’aiment et se fient à
lui, compteront sur le Seigneur, placeront leur espérance en lui,
croiront, mettront leur foi, leur confiance en lui.
Met son espoir dans le Seigneur, le prend pour appui, assurance, met
sa foi, cherche sa sécurité en lui.
Ne va, ne regarde pas vers les idolâtres, les spectateurs complices du
mensonge ; ne fait pas appel, ne fraie pas avec le parti des traîtres,
apostats, superstitieux, arrogants, hautains, violents ; qui n’a jamais
passé à la rébellion, ne recherche pas les suppôts du mensonge.
Ou : il est impossible de les dénombrer, les exposer, arranger en ordre
devant toi.
Réciter, proclamer, raconter, dire et redire.
Leur grand nombre défie toute description, énumération, il y en aurait
trop à raconter.
Tu ne veux, n’as besoin, ne souhaites ni victime ni oblation.
Tu m’as creusé des oreilles. Litt. : tu m’as troué, perforé, percé les
oreilles, ce qui pourrait signifier : tu as fait de moi pour toujours ton
serviteur (Exode 21 : 6), tu les a rendues attentives, m’as donné des
oreilles ouvertes, capables d’entendre. L’épître aux Hébreux cite ce
passage ainsi : « Tu m’as formé un corps ».
Ou : le rouleau de la vie à la main. Ou : dans le parchemin du livre, cela
m’est prescrit, se trouve ce qui m’est prescrit, ce que je dois faire, il est
écrit à mon sujet. Ou : pour moi, pour me donner instruction. Ou : c’est
ce que me prescrit le livre.
Je veux faire ce qui te plaît, j’en ai envie, j’y mets mon plaisir, c’est une
joie pour moi, je l’aime, je veux combler tes désirs.
Au-dedans, au profond, au milieu de mes entrailles, elle y a pénétré, elle
me tient aux entrailles, je la porte dans mon cœur, elle est inscrite dans
ma poitrine.
J’ai proclamé ton équité, la justice qui vient du Seigneur.
Mes lèvres ne cessent de la proclamer, je ne les ai pas tenues closes, je
ne les retiens pas.
Je ne la recouvre pas, je ne l’ai point retenue captive au profond de mon
cœur.
Ta loyauté et ta délivrance.
Je ne fais pas mystère, je ne tais pas, je ne cache pas ta fidélité et ta
bienveillance.
Tu ne fermeras pas tes entrailles, tu ne rends pas captive ta clémence
pour moi, tu ne la dissimules pas, tu ne me refuseras pas ta
miséricorde, tu ne m’enlèves pas ta faveur.
Ton amour, ta grâce, ta bonté et ta vérité me garderont, protégeront
sans cesse, qu’elles soient pour toujours ma sauvegarde.
Mes crimes, mes iniquités retombent sur moi, m’assiègent, m’assaillent,
m’accablent, me touchent, m’ont débordé, se sont saisis de moi, se
ruent sur moi.
Je n’y vois plus, j’en perds la vue, je n’y vois plus clair. Ou : je ne puis en
supporter la vue.
Déboutés et flétris, que leur ignominie les fasse frémir d’épouvante,
qu’ils lâchent pied et reculent, qu’ils soient rejetés en arrière et couverts
de honte.
Ceux qui méditent, désirent, que flatte mon malheur ! Ceux qui s’y
plaisent, qui disent de moi : Ah Ah !
Prostrés, désolés, ravagés, consternés, frappés de stupeur, que
l’humiliation les écrase.
Devant le salaire de leur honteuse conduite, talonnés par la honte, en
récompense de leur honte.
Que ceux qui aiment la délivrance, la protection, que les fervents de ton
salut, les amants de ta victoire, proclament en tout temps,
constamment.
Magnifié, exalté soit l’Éternel.
Ou : je suis affligé et indigent, mais le Seigneur pense à moi. Ou :
Seigneur, souviens-toi de moi, fais des plans pour moi, sois préoccupé
de moi.
Qui pense aux malades, aux affligés, aux faibles, les comprend, s’en
occupe, se conduit sagement envers eux, qui entre dans le mystère du
pauvre.
Dans le mauvais jour, au jour de la calamité, l’Éternel le garde, le
sauvera, le fait échapper.
Ou : lui rend la vie.
À la passion, merci, fureur, animosité, rage, vindicte, au bon plaisir,
pouvoir, aux désirs de ses ennemis.
Ou : à son agonie, si abattu qu’il soit.
Tu viendras retourner ses coussins, tu retourneras sa paillasse, tu
transformeras tout son lit, tu le relèves de son mal, tu le réconfortes, le
transformes, tu viens le soulager, le transfigurer.
Ils ne parlent que de mon malheur, me souhaitent du mal, parlent de moi
en mal, me condamnent.
Quand perdra-t-il son nom, quand sera-t-il effacé, oublié ? Ou : que son
nom disparaisse.
Il parle faussement, exprime le mensonge, trompeur, dit des paroles en
l’air, des mots creux, des maléfices.
S’approvisionne d’iniquités, emmagasine des méchancetés, recueille le
néant, fait provision de calomnies, de pensées méchantes. Ou : les
recettes de néant amassées dans son cœur, il les sort en paroles
fatales.
Il débite, répand des calomnies : aussitôt sorti, il s’empresse de les
divulguer sur les places, dans la rue.
Ils se livrent à de mauvaises pensées, supputent, évaluent mon malheur,
font des pronostics funestes, envisagent le pire, ne pensent qu’à ma
perte, se gavent de paroles malignes, ne songent qu’à me nuire, à me
faire du tort.
Une plaie d’enfer, quelque œuvre de Bélial, un coup du diable, un
mauvais sort, un maléfice, un mal mortel, fatal qui le frappe, l’étouffe, le
mine, s’acharne contre lui, il est dangereusement atteint, ce n’est rien
de bon qui a fondu sur lui, c’est irréparable.
Le voilà couché pour ne plus se relever, celui qui est couché ainsi ne
s’en relève pas.
Celui qui vivait dans ma paix, mon ami de cœur, mon familier, à qui
j’avais donné ma confiance, le confident sur qui je comptais.
Que je puisse le leur rendre, leur payer leur salaire, leur rendre la pareille,
ce qui leur est dû.
Je connaîtrai que tu te plais, complais en moi, que tu me désires, tu
m’aimes, à ce signe je connaîtrai que tu me tiens, tu m’as pris en
affection, prends plaisir en moi, que je te suis agréable, que tu tiens à
moi.
Si mon ennemi ne crie pas victoire contre moi, ne lance plus son cri de
triomphe, de joie contre moi, ne se réjouit pas à mes dépens.
C’est en raison de mon innocence que je demeurerai sain et sauf, tu me
rendras une pleine santé.
Tu m’acceptes, m’admets auprès de toi, tu m’as rétabli pour toujours en
ta présence, tu m’élèves à ton visage pour l’éternité.
Comme la biche est haletante, soupire, comme un cerf altéré brame,
aspire aux sources ruisselantes, se penche sur des cours d’eaux vives.
Ou : comme le jardin qui attend le jaillissement des eaux, des torrents.
Crie, est haletante après toi, te cherche, se penche vers toi, soupire
après toi.
Ou : voir la face de Dieu.
Elles sont devenues ma nourriture, mon pain quotidien, je n’ai d’autre
pain que mes pleurs.
Je me décourage, je me laisse aller, mon cœur se brise, je penserai,
alors que s’épanchera mon âme, je me rappelle avec effusion de cœur,
épanchant mon âme sur moi-même, la laissant déborder, je fonds en
pleurs.
Au milieu de rangs pressés, devant le cortège, à sa tête, je les
conduisais, je traversais la foule qui se pressait.
Ou : je passais le portail, je franchissais la barrière pour aller vers la
maison de Dieu.
De la foule enthousiaste, en liesse, jubilante.
Pourquoi te désoler, t’affaisser, te plaindre, te replier, pourquoi es-tu
défaillante, te courbes-tu, te troubles-tu ?
Pourquoi t’agites-tu dans mon sein, es-tu pleine d’inquiétude, t’émeus-
tu sur moi ?
Espère en Dieu, aie confiance en lui, attends-toi à lui.
Je chanterai encore sa gloire, j’aurai encore à le célébrer, de nouveau je
proclamerai que sa face me sauve.
Sa face apporte, est le salut, il est le salut de ma face et mon Dieu, je le
louerai pour les miséricordes de sa face.
A défailli, s’abat sur moi, se désole, se trouble, se courbe, s’est repliée
en moi, est abattue, affaissée.
Ou : depuis les terres du Jourdain. Ou : vers la région du Jourdain. Ou :
plus qu’au pays du Jourdain.
Ou : je pense à toi, humble montagne, j’évoque la montagne
insignifiante, le Mont Misan.
Un abîme appelle un abîme, l’abîme répond à l’abîme, les flots de
l’abîme s’appellent, le gouffre crie vers le gouffre, au milieu des gouffres
qui se répondent entre eux.
Au grondement de tes cataractes, dans un mugissement de tempête,
quand mugissent les flots en tempête, à la voix de tes torrents, à l’écho
de tes cascades.
M’accordait son aide, confirmait, exerçait sa fidélité, répandait sur moi
sa grâce. Ou : puisse le Seigneur mettre chaque jour sa grâce en
œuvre, m’accorder sa miséricorde.
Son chant était sur ma bouche, me tenait compagnie. Ou : son cantique
sera dans mon cœur, avec moi, je le chanterai ; qu’un cantique en son
honneur soit sur mes lèvres, qu’elles le glorifient.
Le Dieu de ma vie, le Dieu vivant.
Mon protecteur, ma sauvegarde.
Pourquoi dois-je cheminer en vêtements lugubres, m’en aller en deuil,
assombri, voilé de tristesse.
Sous, à cause de l’oppression de l’ennemi, harcelé par lui, entouré,
encerclé par lui.
Une torture mortelle est dans mes os, ils sont broyés, c’est comme si
tout se brisait dans mes membres.
Me reprochent toute la journée, me répètent à longueur de jour.
Cf. v 6, toutes les notes du verset.
Défends, soutiens, plaide ma cause, combats mon combat.
Un peuple infidèle, impie, des gens sans merci, une race sans pitié, une
nation qui ne t’aime pas.
Libère-moi des hommes de fraude et d’iniquité, trompeurs et pervers,
injustes et menteurs, de l’homme qui ruse et qui trahit, fourbe et
criminel.
Dieu, toi ma forteresse, mon rempart, ma force, mon protecteur,
secours, recours.
Rejeté, délaissé, repoussé, abandonné.
Cf. Psaume 42, v. 10, note 873.
Cf. Psaume 42, v. 10, note 874.
Qu’elles m’indiquent la route, m’accompagnent. Ou : elles me guideront.
Qu’elles m’introduisent, me ramènent, m’entraînent à la montagne de ta
sainteté. Ou : elles me feront revenir, arriver, parvenir à la montagne de
ton temple.
Que je m’approche. Ou : alors, je m’avancerai, je parviendrai à l’autel.
Ou : je voudrais revenir.
Du Dieu de ma jubilation, qui est (toute) ma joie et mon allégresse, plein
d’allégresse, qui me fait danser de joie.
Ou : que je puisse te célébrer sur la harpe, je proclamerai dans mes
hymnes que tu es Dieu, je chanterai ta gloire sur la lyre.
Cf. Psaume 42, v. 6, toutes les notes du verset.
Méditation, poème de sagesse, instruction.
L’œuvre, le prodige que tu as réalisé, tes hauts faits d’autrefois, que tu
as agi puissamment.
Tu as délogé, expulsé, déshérité, extirpé des nations pour les installer,
établir, pour qu’ils s’enracinent.
Pour les mettre au large, les étendre, multiplier.
Élagué, étrillé, ruiné, réduit, brisé, détruit, malmené, affligé, maltraité,
frappé des peuplades.
Qu’ils s’en sont emparé, l’ont conquis, pris, possédé, hérité.
La force et le rayonnement, l’éclair, le resplendissement de ton visage.
Tu les avais pris en affection, tu leur étais favorable. Ou : il t’a plu qu’il en
soit ainsi.
Qui décides du salut de Jacob, décrètes, ordonnes ses triomphes, sa
délivrance, qui assures ses victoires.
Tu nous as fait encorner nos adversaires, avec toi nous les renversons,
dispersons, repoussons, culbutons ; nous courons enfoncer nos
oppresseurs, nous les heurtons de la corne.
Forts de ton nom, nous piétinons, écrasons, refoulons nos assaillants,
agresseurs.
Je ne me fie pas en lui, ce n’est pas lui qui me sauve, en qui je mets ma
confiance, j’ai foi.
Ce n’est pas mon épée qui me rend vainqueur, me donne la victoire, me
rassure.
Tu les as confondus, humiliés, déshonorés.
Nous jubilons, nous avons applaudi, triomphé. Ou au futur : nous nous
réjouirons, nous nous glorifierons, nous te célébrerons sans cesse. Ou
au passé : tout le jour nous tirions gloire de Dieu.
Nous le proclamons, nous voulons le rendre célèbre pour l’éternité.
Tu nous as repoussés, bannis, reniés et confondus, bafoués, méprisés,
couverts d’opprobre, d’ignominie.
De sortir avec elles, de marcher à leur tête, tu n’es plus là quand elles
sortent.
Retourner en arrière, céder, battre en retraite, reculer, lâcher pied.
Nos rivaux se sont mis à piller, se sont emparés du butin, ont enlevé nos
dépouilles à cœur joie, à leur aise.
Tu as fait de nous un troupeau à dévorer, des agneaux, brebis dont on
se nourrit comme viande à l’étal.
Sans profit, bénéfice, à vil prix, en échange de rien ; piètre marché !
Tu n’as rien gagné à ce marché, ne t’es pas enrichi, n’as pas estimé
bien haut sa valeur, tu le mets à vil prix.
On hausse les épaules dans les pays, les autres peuples éclatent de rire,
branlent la tête devant nous.
Chaque jour, je découvre ma déchéance, elle m’obsède, elle est
toujours devant moi ; mon déshonneur, ignominie m’accable
continuellement.
Sous les cris d’êtres infâmes, les insultes, les outrages.
Avide de vengeance, revanchard, implacable, qui s’acharne à ma perte,
du revendicateur.
Sans que nous l’ayons reniée, trahie, rompue, démentie, sans que nous
y ayons été infidèles.
Ne s’est pas détourné, retiré en arrière, ne t’a pas renié, n’a pas fui en
déroute.
Ne se sont pas écartés de ta route, notre marche n’a pas dévié de ton
sentier.
Ou : tu nous as écrasés, broyés.
Au refuge des monstres, au pays du malheur, de l’affliction.
Découvert, aperçu, constaté, appris, perçu ; ne t’aurait-il pas scruté,
n’aurait-il pas fait d’enquête ?
Les secrets, arcanes, pensées, ce qui est caché dans les cœurs, toi qui
y lis comme dans un livre ouvert.
Ou : égorgés, massacrés, on nous tue, on nous considère, nous traite
en brebis destinées à la boucherie.
Bannis, délaisse, repousse, abandonne.
Ignorerais-tu notre honte et notre misère, détresse, affliction, nos
oppressions, souffrances, que nous sommes humiliés et harcelés ?
Au nom de ta miséricorde, par un effet de ta bonté, grâce, libère-nous.
Un chant nuptial, aimable, cantique du bien-aimé.
Mon cœur est vibrant, bouillonnant de paroles joyeuses, il se répand en
paroles exquises, déborde en un beau discours, agite un beau dessein,
est débordant d’une joyeuse nouvelle, a frémi d’un verbe suave.
Mon œuvre est pour le Roi, je veux lui consacrer mon chant, ma
merveille je la dis au Roi, je dis mon poème en l’honneur du Roi.
Ou : ma langue vaut le style, rivalise avec le roseau, le stylet d’un scribe
agile.
De tes lèvres émane la grâce, elle y est répandue, elle joue sur elles.
Noble héros, porte ton épée au côté, ceins ton glaive sur ta hanche,
contre ta cuisse.
Ou : elle est ta parure, gloire, splendeur, fierté et ton honneur, ta
majesté. Ou : pour ta gloire et ton honneur.
Combats pour la cause de ta fidélité, de l’humilité, la douceur, la
modestie, la clémence, le droit, l’équité.
Que ta droite lance la terreur, t’enseigne de beaux exploits, te montre
des prodiges, te fasse voir des faits merveilleux, t’initie à des choses
terribles.
Acérées, aiguës, barbelées, meurtrières, elles déchirent, soumettent, les
ennemis.
Ou : sont frappés en plein cœur.
Tu repousses l’injustice, tu détestes le crime, le mal, la méchanceté,
l’impiété, la damnation.
C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint, consacré, sacré Dieu.
Ou : dans l’allégresse, par une onction de joie, une huile de fête.
Plutôt que tes pairs, semblables, rivaux, par privilège sur tes collègues,
de préférence aux autres.
Pour te charmer, des mélodies s’échappent des palais d’ivoire, leur jeu,
concert, harmonie te réjouissent, ma musique t’enchante, le jeu des
harpes te charme.
Parmi tes amies, bien-aimées, favorites, dames d’honneur, il y a des
filles de roi, elles forment ton cortège.
Ou : la préférée, une fiancée royale apparaît à ta droite.
Ou : portant le diadème d’or, couronnée de l’or le plus fin, toute raide
sous l’or.
Sois attentive, regarde, ouvre les yeux.
Laisse le roi désirer ta beauté, qu’il en soit épris, séduit, qu’il porte ses
désirs sur ta beauté.
Agenouille, incline, prosterne-toi.
Les nobles d’entre les peuples, les notables, les plus éminents.
Pour dérider ton visage, adoucir ta face, chercher ton sourire, te flatter,
te réjouir.
Majestueuse, en grande pompe, rayonnante, glorieuse, toute
magnificence, somptueuse. Ou : toute la gloire de la fille du roi est
intérieure.
Son vêtement est de brocart, tissé d’or, dans une robe somptueuse
brochée, lamée d’or, de couleurs variées, de mille couleurs, couverte
de broderies.
Elle est introduite auprès du roi, amenée, offerte au roi.
Des vierges, ses compagnes forment sa suite, l’accompagnent et te
sont présentées, viennent pour toi, en ta présence.
Sur toute la terre, règnent en tous pays.
Je ferai en sorte que ton nom vive, perdure, soit célèbre, je veux le
commémorer, rappeler, je le ferai revivre.
Un secours tout trouvé, qui se laisse trouver, facilement accessible,
toujours prêt, à toute épreuve, qui ne manque jamais, puissant,
éprouvé.
Dans la détresse, l’angoisse, les tribulations, dans toute épreuve.
Tremble, remue, bouge, est changée, bouleversée, se dérobe, chavire,
dût-elle être transportée de sa place.
Quand des tourbillons se soulèvent et grondent, rugissent et déferlent,
mugissent et écument.
Devant sa hauteur, sa majesté, quand il entre en fureur. Ou : à leur
soulèvement, devant leur assaut. Certaines versions ajoutent : le
Seigneur Dieu des armées, le Dieu de Jacob est notre haute retraite.
Ce refrain manque dans tous les manuscrits.
Un fleuve abondant, sanctifié ; ses canaux, ruisseaux, ondes, courants,
bras font la joie de la ville du Seigneur.
Ce lieu saint, le sanctuaire, la plus sacrée des demeures du Sublime.
Elle est inébranlable, jamais ne branlera.
Des royaumes sont ébranlés, chancellent.
Vacille, se dissout, se liquéfie, se fond d’épouvante, se défait, s’effondre.
Il épouvante la terre, venez admirer l’étendue de ses déserts, les
dévastations, les ruines qu’il opère, il remplit la terre de stupeur, fait des
désolations, d’étonnants prodiges sur toute la terre.
Halte-là ! Cessez, laissez, lâchez les armes, tenez-vous paisibles,
tranquilles !
Ou : sachez, apprenez que c’est moi qui suis Dieu.
Je commande aux peuples, je suis exalté sur eux, je les domine, je suis
grand, haut, élevé parmi eux.
Refuge, forteresse, haute retraite.
Acclamez Dieu dans l’allégresse, par un ban joyeux, une voix jubilante,
avec une voix de triomphe, éclatez en chants d’allégresse pour lui.
Il courbe les peuples sous notre joug, il les range sous nos lois, nous les
fait subjuguer.
Il a désigné notre héritage, l’a choisi pour nous.
Pour la gloire, la fierté de Jacob qu’il aime, l’orgueil, la splendeur de
Jacob qu’il affectionne.
S’élève, s’avance au bruit des acclamations, en fanfare, dans la joie et
l’exclamation des trompettes, à la sonnerie de la corne, la fanfare des
trompettes l’accompagne.
Chantez-lui des hymnes avec intelligence, recueillement, le plus beau de
vos chants, un cantique de choix, d’adoration, composé avec art,
inspiré ; enseignez, adorez en chantant, pour le faire savoir, le
proclamer, jouez en adoration, que vos chants nous l’apprennent.
Car les boucliers de la terre sont à lui, il les détient, les relève, les
souverains, les puissances de la terre lui sont soumises.
Il est souverainement exalté, au-dessus de tout, monté le plus haut. Il
domine l’univers.
Comblé de louanges, très hautement célébré, grandement fêté,
justement glorifié, l’objet de toutes les louanges, célébré
souverainement, à merveille.
Sa belle taille réjouit toute la terre, sa montagne sainte se dresse
magnifiquement, vision de beauté, superbe d’élan, belle dans son
élévation, colline magnifique, elle est un ravissement, la joie de l’univers.
Dieu est connu comme la citadelle, la haute retraite, on sait qu’il en est
le rempart, il s’est montré secourable ; dans ses palais, il se révèle
invincible.
Ligués, coalisés, donné rendez-vous, assemblés, s’y sont rendus de
concert.
Ils se déployèrent de concert pour l’attaquer tous ensemble, ils ont
passé outre, déferlé, disparu à la fois.
Aussitôt stupéfaits, interdits, stupéfiés, terrorisés, terrifiés, ils ont été pris
de frayeur, de panique, le désarroi s’est emparé d’eux, ils étaient
éperdus, troublés, consternés.
Ou : il l’a fondée, édifiée, érigée pour l’éternité. Ou : il la protège, la fera
subsister, la consolidera pour tous les temps.
Nous méditons ta grâce, nous rappelons ton amour, ta fidélité, nous
revivons, mesurons tout le prix de ta faveur au cœur de ton sanctuaire.
Tel qu’est ton nom, telle doit être ta louange comme ta renommée, ton
nom ainsi se répand, retentit, parvient, ta louange, elle suit ton nom, ton
nom est à la mesure de ta louange ; ta louange comme ton nom couvre
l’étendue de la terre, elle y est publiée, elle doit être telle que ton nom.
Ta droite déborde de justice.
Par ce terme poétique, l’auteur peut désigner des villes.
Suivez le chemin de ronde de Sion, faites le tour de son enceinte,
contournez-la, défilez sur ses murailles, faites-en le circuit, allez par les
chemins qui la bordent.
Observez, remarquez, examinez, étudiez, fixez votre attention sur ses
fortifications ; contemplez ses murailles avec amour, portez ses
remparts en vos cœurs.
Détaillez, examinez, admirez, explorez, dénombrez, parcourez ses
donjons, ses châteaux.
Qui nous mène au-delà de la mort, nous fera surmonter la mort, nous
conduit dans l’éternité. Ou : il nous conduit par la vie, à jamais, nous
dirigera jusqu’à l’heure de la mort, malgré la mort.
Ou : vous qui peuplez l’éphémère, la durée, qui habitez le globe,
l’univers, l’Occident.
Simples fils d’Adam aussi bien que fils d’homme ; petits et grands ;
hommes d’humble condition comme les grands personnages ;
hommes du peuple et nobles ; petites gens et gens de condition, de
haut rang ; gens du commun et fils des grands, de haute naissance ;
que vous soyez gouvernés ou gouvernants.
Tient des propos de sagesse, prêche, annonce, proclamera, va proférer
la sagesse.
Mon cœur a des pensées de bon sens, pleines de sens, la pensée de
mon cœur est l’intelligence, mon cœur murmure le fruit de ses pensées,
mes réflexions sont discernement, pensées profondes, la raison inspire
mes jugements, la méditation de mon cœur est la vérité.
À l’oracle, discours sentencieux, aux sentences poétiques, inspirées par
Dieu, à une parabole.
J’ouvre un mystère, je vais révéler mon énigme, résoudre mon
problème, l’expliquer, l’exposer, l’interpréter, le déchiffrer, en dérouler le
sens, y réfléchir, je prélude avec la harpe aux piquants aphorismes.
Pourquoi m’exposerais-je à avoir peur de l’adversité, me ferais-je du
souci, craindrais-je les jours de l’infortune, du mal ?
La malice des filous qui m’entourent, des escrocs qui me harcèlent et
m’étouffent, quand l’iniquité me cerne, me talonne ; le crime de mes
persécuteurs m’enveloppe et s’attache à mes pas, la malice des
fourbes me presse les talons.
Ils comptent sur leur puissance, se confient en leurs biens, s’appuient
sur leurs richesses.
Ils se flattent, se glorifient, se vantent, se prévalent, se félicitent de leur
surabondance de richesses, du surcroît de leur fortune.
Trop cher, trop élevé, précieux est le rachat de la vie, son âme coûte
trop cher, c’est d’un prix exorbitant ; si cher qu’on puisse payer, sa vie
finira.
Il faut qu’il y renonce à tout jamais, le rachat n’aura jamais lieu, il leur
manquera toujours, ça ne serait jamais fini, il n’y aurait jamais assez.
Ou : même si l’on vivait éternellement. Rien ne peut assurer la vie
éternelle, une existence sans fin ; peuvent-ils donc vivre toujours,
prolonger leur vie infiniment ?
Ou : sans jamais voir la tombe, la mort, la fosse ; empêcher la descente
au tombeau.
Ou : oui certes, il la verra, il faut bien qu’il la voie (la fosse). Ou : il faut
bien qu’ils le remarquent.
Le fou et l’ignorant, l’imbécile et la brute, le sot et le stupide, l’abruti
périssent également.
Ils croyaient leurs demeures éternelles, ils s’imaginent, dans leur pensée,
que leurs habitations subsisteront à jamais. Ou : leurs tombeaux sont à
jamais leurs maisons, seront leurs demeures impérissables.
Bâties pour les siècles des siècles, fondées pour l’éternité, de génération
en génération.
Ils appellent des terrains de leur propre nom. Ou : même s’ils avaient fait
du pays leur possession. Ou : ils invoquent leur nom sur des terres. Ou
: on proclame, honore leur nom sur la terre, ils criaient leurs noms par-
dessus des terres.
L’homme en sa splendeur, en place au milieu des honneurs, dans son
luxe, qui vit dans la richesse. Ou : ne demeure pas dans sa beauté.
Ne passe pas la nuit ; ne subsistera pas, ne peut durer dans la
splendeur, n’a pas la durée. Ou : est sans jugement, ne comprend pas.
Ou : il est rendu semblable, s’égale, est pareil à la bête, aux animaux.
Il sera traité comme elle (la bête), ils ont une fin. Ou : il doit périr, il est
promis à l’abattoir, voué à la destruction, on l’abat.
Tel est le sort de qui s’aveugle. Ou : la voie qu’ils suivent est de la folie.
Ou : ainsi s’en vont ces fous qui vivent dans une folle sécurité, qui sont
pleins d’assurance, satisfaits d’eux-mêmes, ont confiance en eux-
mêmes.
L’avenir de ceux qui les suivent, de ces adulateurs de leur langue, ceux
qui suivent leur exemple, prennent plaisir à leurs paroles, courent
derrière eux. Ou : se complaisent dans leurs paroles, s’écoutent parler ;
se paient de mots. Ou : se déclarent satisfaits de leur avenir. Ou :
derrière eux, à leur voix, on accourt. Ou : pourtant ceux qui viennent
après eux approuvent leurs discours.
Ou : les voilà parqués en troupeaux, comme un troupeau ils sont
désignés pour le chéol, ils s’avancent, s’enfoncent dans le séjour des
morts. Ou : la mort en fait sa pâture.
La mort est leur berger, les mène paître. Ou : en fait sa pâture.
Les dominent, ont le dernier mot, auront raison d’eux.
Ou : l’abîme est devenu leur domaine, les enfers : voilà leur résidence, ils
n’auront d’autre demeure. Ou : pour eux, plus de palais, loin de leurs
résidences.
Toutefois, au contraire, mais Dieu sauvera ma vie, mon âme de la
puissance du chéol, des griffes des enfers, des serres du séjour des
morts.
Quand le luxe de sa maison augmente, quand sa fortune, ses trésors,
son opulence se multiplient.
Son opulence, sa gloire, magnificence, fortune, son luxe ne descend
(descendra) pas avec lui.
Bien qu’il bénisse, félicite son âme, s’estime heureux, se rende
hommage à lui-même. Ou : on avait beau le féliciter, le proclamer
heureux, vanter son bonheur.
On te complimente, loue, vante pour les jouissances que tu te donnes,
car tout va donc bien pour toi, tu t’es procuré du bien-être, tu
t’accordes du bien, tu as bien agi pour toi-même, tu te traites bien, tu
as pris soin de toi, tu prospères, tu jouis de la vie.
Son âme descendra vers la génération de ses pères, la race, le cercle
de ses aïeux.
Dans sa splendeur, son opulence, comblé de luxe, avec ses trésors.
S’il manque de raison, sans entendement, jugement, conscience,
inconscient. S’il n’a pas l’intelligence (qui lui permette de comprendre le
sens de la vie).
Cf. v. 13, note 1019.
Le Dieu des dieux, le Dieu fort, redoutable, le Seigneur.
Ce centre de beauté, la magnifique, belle entre toutes, plénitude,
perfection de la beauté.
Apparaît, rayonne, fait luire sa splendeur, apparaît radieux, devient
éblouissant.
Ou : il arrive, il s’avance.
Un feu dévorant le précède.
Il crie vers les cieux en haut, les appelle, réunit tout le ciel et la terre.
Mes serviteurs, saints, amis, pieux, ceux qui m’aiment.
Qui participent à mon alliance par un sacrifice, l’ont signée, sanctionnée
d’un sacrifice, célèbrent mon alliance dans les sacrifices, scellèrent mon
alliance en sacrifiant.
Je t’avertirai, je vais t’adjurer solennellement, je témoignerai devant toi,
au milieu de toi, contre toi.
Ce n’est pas tes sacrifices que je blâme, à cause d’eux que je te fais
des reproches, t’accuse, te reprends, que j’engage un procès avec toi.
Je ne prendrai pas, ne te réclame pas, n’ai pas besoin des veaux, des
taurillons de ton domaine.
Tes enclos, parcs, bercails, troupeaux, bergeries.
Les milliers de bêtes des hauts pâturages, qui parcourent les collines.
Tout ce qui se meut, grouille, vit, erre dans les champs, sur terre, le
gibier, le bétail sauvage est à portée de ma main.
Acquitte-toi de tes vœux envers le Très-Haut, tiens tes promesses.
Je t’en délivrerai, te sauverai, t’affranchirai, te tirerai d’affaire.
Tu me glorifieras, m’honoreras.
Quant au méchant, au réprouvé ; quant à l’hypocrite, à l’impie.
À quoi bon réciter, redire, pourquoi faire le compte de mes
commandements ? Est-ce à toi de proclamer mes statuts ? Quoi donc
! tu discours sur mes préceptes, comment peux-tu les énumérer ?
À quoi sert de célébrer mon alliance des lèvres, de la commenter ?
La répréhension, correction, l’obéissance, la loi morale, les avis, mon
enseignement, toi qui ne supportes pas d’être instruit, qui ne veux pas
qu’on te redresse, qui refuses toute discipline.
Tu fraternises, fais cause commune, cours avec lui ; tu cours, tu te plais,
ton cœur est avec lui.
Tu as partie liée, t’associes, es de connivence, es en communion avec
des gens dissolus.
Ta langue se voue au mensonge, ne fait que tramer la ruse, la perfidie,
tu associes ta langue au mensonge, la tromperie est son renfort.
Tu le dénigres, déshonores, salis, diffames, flétris, couvres de
calomnies, revêts de honte.
Ou : voilà ce que tu as fait et moi je me tairais ?
De peur que je ne sévisse, déchire, vous mette en pièces, vous enlève ;
de peur d’être emportés.
Sans personne pour l’arracher, qui puisse intervenir, détourner mes
coups, sans secours, sans Sauveur, sans espoir de salut.
Un sacrifice de louange, d’actions de grâce, qui sacrifie avec gratitude.
Celui-là seul m’honore, me donne l’honneur véritable.
Qui règle sa voie, la garde, la dispose, trace un chemin, garde mes
voies, dirige avec soin sa conduite, y veille, surveille le chemin qu’il
prend, marche de manière irréprochable.
En ta bonté, ta miséricorde, selon ta fidélité, dans, à la mesure de ton
amour.
Selon la grandeur de ta clémence, de tes miséricordes.
Mes désobéissances, crimes, forfaits, fautes, iniquités, torts, péchés.
Lave, lave encore, toujours davantage, pleinement, parfaitement, tout
entier, à grandes eaux.
De ma faute, mon abjection, iniquité, de toute malice.
Je l’ai sans cesse pour vis-à-vis, sans relâche présent à mes yeux,
constamment sous mon regard.
J’ai commis ce qui est mal, mauvais à tes yeux, devant toi j’ai fait le mal.
Tu as donc raison de parler, tu peux parler, je reconnais la justice de tes
arrêts, tes accusations sont justifiées. Ou : afin que tu sois reconnu
juste quand tu parleras, équitable dans ton arrêt, quand tu édictes ta
sentence.
Tu es irréprochable en jugeant, pur par (dans) ton jugement, sans
reproche, sans faute, équitable en me condamnant.
Dans l’iniquité, mauvais, dans la faute, le mal, l’abjection, j’ai été conçu
dans l’iniquité, lors d’une faute, dans le péché, pécheur.
Ma mère m’a conçu pécheur, dans le péché. Ou : lors d’un élan
coupable.
Tu aimes, exiges la vérité, la fidélité, la sincérité aux reins de l’homme,
dans l’intérieur, l’intimité, dans la conscience, l’homme intérieur, en moi,
dans le secret de notre âme, au plus intime des cœurs, dans un
domaine caché, dans les ténèbres.
Dans le secret de mon âme, cœur, mes pensées, dans le lieu
hermétique, mon for intime. Ou : dans le mystère, les choses secrètes,
les actes secrets. Ou : dans ma nuit, tu me fais connaître la sagesse.
Asperge-moi avec, absous mon péché.
Net, sans tache, pur.
Fais résonner pour moi des accents, des paroles d’allégresse et de joie,
des chants de fête.
Qu’ils bondissent, se mettent à danser, se réjouissent, jubilent, exultent,
retrouvent leur élan, entrain joyeux, tressaillant d’allégresse.
Détourne ton visage de mes péchés.
Renouvelle, refais, innove, insuffle en moi, affermis en mon sein, équipe-
moi en mon être intérieur.
Un esprit assuré, ferme, droit, stable, fidèle, une volonté affermie.
Ne me rejette, renvoie, bannis plus ; ne m’écarte pas.
Ne m’enlève, reprends, ravis, prive pas de ton Esprit saint, de
sanctification.
Fais revenir en moi la joie d’être sauvé, l’allégresse de ton secours.
Ranime, assure en moi, accorde-moi ton soutien, fortifie-moi par un
esprit généreux, magnanime, bien disposé, bienveillant, le souffle du
puissant prince.
Enseigner tes voies aux méchants, désobéissants, pécheurs, révoltés,
rebelles, coupables.
Les méchants, révoltés, transgresseurs reviendront chez toi, se
convertiront à toi, les égarés te reviendront, se rendront à toi.
Ou : d’un arrêt sanglant, délivre ma vie, arrache-moi à la mort, préserve-
moi de l’effusion de sang.
Acclame. Ou : célébrera, exaltera ta justice, équité, fidélité, miséricorde,
ton salut.
Tu n’agrées, ne désires, ne souhaites, n’aimes, ne prends pas plaisir
aux sacrifices rituels.
Tu n’y es plus favorable, ne les accepterais pas, n’en voudrais pas, ne
l’agrées pas.
Selon Dieu, divin, qui plaît à Dieu, est voulu par lui.
Une âme brisée, un esprit contrit, atteint.
Tu ne dédaignes pas, ne méprises pas, tu n’as pas d’aversion pour etc.
Un esprit écrasé et broyé, contrit et humilié, froissé.
Répands tes bienfaits, fais du bien, traite avec bienveillance.
Des sacrifices de justice, légaux, prescrits par la loi.
Victimes parfaites ou entières. Ou : sans défaut.
Pourquoi te vanter, te prévaloir de faire le mal, es-tu si fier de ta malice,
te fais-tu gloire, te glorifies-tu de mal agir, de ta méchanceté ?
Fanfaron, homme puissant, violent, tyran sans Dieu, infâme personnage,
héros d’infamie.
Sa grâce, son amour, sa fidélité subsiste toujours, ne se dément jamais,
est de tous les jours, est là tout le jour.
Tu fais des plans criminels, tu ne trames que ruine, tu prémédites,
inventes des malheurs, pratiques la fausseté, ne rêves que crimes, ne
songes qu’à trahir.
Comme un rasoir aiguisé, une lame acérée, ta langue ne dit que
fourberies, agit trompeusement, ô artisan de fraudes, machinateur de
ruses, forgeur d’intrigue, fauteur d’imposture.
À la droiture, la justice, la sincérité, franchise, les paroles vraies, le franc-
parler.
Tu aimes toute parole infernale, pernicieuse, les discours malfaisants,
propos qui engloutissent, les mots qui dévorent, tuent, répandent le
malheur, sèment la destruction.
T’abattra, te culbutera, perdra, renversera, ruinera, démolira
définitivement.
Ne cherchait pas en lui sa force, forteresse, son asile, ne l’a pas choisi
comme protecteur.
Il se fortifiait dans son crime, mettait sa force dans sa malice, sa gloire
dans la trahison, se vantait de son crime.
Ou : car tu as fait cela. Ou : pour ce que tu as fait, pour tout ce que tu
accomplis.
Dévoyés, abominables, pervers, pourris, ils commettent des actes
odieux, ils détruisent et souillent, leurs mœurs sont infâmes, ceux qui
parlent ainsi mènent une vie corrompue, dénuée de sens.
Regarde, observe, contemple.
Clairvoyant, sensé, bien inspiré, avisé, qui agisse sagement.
Tous ensemble se sont corrompus, pervertis, détournés, ont dévié, se
sont associés dans le reniement, unis dans le vice.
Qui fasse le bien, qui agisse avec droiture, qui vive correctement.
Ou : comme on mange du pain. Ou : pour manger leur pain, se nourrir.
Ou : un jour, ils trembleront d’épouvante, seront saisis de frayeur.
Là où il n’y a pas sujet de terreur, là où ils ne devraient pas s’étonner,
trembler, où il n’y a aucune raison d’avoir peur.
Ramènera, rétablira les déportés de son peuple, en changera le sort.
Jubilera, tressaillira d’allégresse, sera en liesse, quelle fête pour Israël !
Par la vertu de ton nom. Ou : pour l’honneur de ton nom, secours-moi,
libère-moi.
Par ta puissance, bravoure, ton pouvoir, interviens, prononce-toi sur ma
cause.
Des barbares, inconnus, insolents, arrogants, orgueilleux.
Me poursuivent, se dressent, se lèvent contre moi, ont surgi.
Forcenés, brutes, tyrans, cruels, hommes puissants, redoutables,
furieux.
En veulent à ma vie, cherchent à me perdre.
Ils n’ont pas pris Dieu pour vis-à-vis, ne le placent pas devant eux,
devant leurs yeux. Ils n’ont pas de place pour lui, l’éloignent de leurs
pensées, ne les portent pas sur lui. Il n’est pas présent à leurs regards.
Ils ne tiennent aucun compte de lui.
Vérité, justice, équité.
Extirpe, disperse, détruis, anéantis, extermine-les.
De grand cœur, de bon cœur, généreusement, de franche volonté.
Il est bon, le bien, signifie bonté. Ou : car cela est bon, il est amour.
De toute oppression, de toutes angoisses, épreuves.
Je suis de l’œil mes ennemis, je les toise, mes yeux les décèlent, je n’ai
plus peur d’eux, mon regard les brave, mon œil les méprise, j’ai pu
contempler leur défaite, mes yeux se réjouissent, se repaissent au
spectacle de mes ennemis.
Ne te cache, dérobe, soustrais plus à ma supplique, ne la méprise pas.
J’erre çà et là, je divague d’inquiétude, dans mon trouble je n’ai pas de
repos, je suis bouleversé, prostré dans mes pensées.
Je gémis, frémis, me lamente ; je me trouble, je pousse des hurlements.
Devant la poussée d’un impie, l’oppression, les tortures, huées, la
clameur des pervers qui me pourchassent.
Se tord, frémit, frissonne, est angoissé, tourmenté, tremblant, n’est que
douleur.
Me tombe dessus, m’envahit, me surprend, me saisit.
Je trouverais un nid, me poserais en lieu sûr ; je demeurerais tranquille
dans un lieu de repos ; j’irais habiter, m’établir (ailleurs) ; je chercherais
le repos.
Je trouverais bien vite la liberté ; à la hâte, je m’assurerais un refuge ; je
voudrais me hâter vers un lieu sûr.
Loin du vent violent, qui hurle, fait rage ; l’ouragan qui dévore. Ou : loin
des orages et des tempêtes, qui me délivrerait du vent d’orage. Ou :
plus rapide que le vent déchaîné.
Ou : le Seigneur a brouillé, il a divisé leurs langues.
Rôdent sur ses murs, font la ronde sur ses murailles, en haut de ses
remparts, le désordre règne dans ses murs.
Malheur et iniquité, labeur et néant, perversité et malignité, injustice et
méfait, méchanceté, embûches, de violentes passions sévissent dans
son sein, la ruine l’habite, est aux aguets.
Qui es mon semblable, un homme de mon rang, pareil à moi, mon pair.
Nous étions unis par de douces confidences, communications, des
entretiens intimes.
D’un même pas, cœur. Ou : avec la foule, en tumulte, nous promenant
avec animation, dans l’assemblée en fête.
Les saisisse, que la ruine fonde sur eux, s’empare d’eux.
M’assistera, me délivrera.
Je soupire et je gémis ; je médite et je me lamente, je suis troublé.
Il me libérera en bonne santé, sain et sauf, il rachète mon âme en paix
(par la paix) pour la mettre en sûreté loin de leurs atteintes.
Ou : même si ceux qui m’assaillent étaient des milliers.
Lui qui trônait dans le passé, dès l’origine, qui siège, juge dès les jours
d’autrefois, le premier commencement, de toute antiquité, éternité.
Point de retour, de conversion, pour eux, rien à espérer.
Le traître s’attaque à ses meilleurs amis, porte, lève la main sur eux, sur
les pacifiques.
Son cœur attaquait, respire, fait la guerre, en est assoiffé, est agressif,
combatif, belliqueux.
Remets ton sort, décharge-toi de ton souci sur l’Éternel. Ou : que ton
amour se jette dans le Seigneur.
Il te soutiendra, nourrira, subviendra, réconfortera.
Ou : il ne le laissera pas toujours dans l’épreuve, pas chanceler, pas
vaciller éternellement, ne permettra pas qu’il tombe à la renverse,
s’écroule, soit ébranlé.
Le puits de la mort, la destruction, la perdition, la pourriture de la fosse,
dans un charnier béant.
Qui tuent et qui mentent, hommes de ruse et de sang.
Je te donne ma foi, compte sur toi, te suis tout abandonné. Ou : je serai
en sécurité chez toi.
Ou : silencieuse, des térébinthes, ou dieux lointains, qui erre, est retenue
aux pays lointains.
Lorsqu’ils le saisirent, qu’il se rendit, s’en alla, humble et modeste.
Aie pitié de moi, use de grâce envers moi.
Des hommes m’écrasent, me poursuivent, veulent me dévorer,
m’engloutir, me détruire, on me happe, harcèle, me foule aux pieds.
Me tourmente, torture, m’assaille et me persécute ; un combattant,
l’assaillant me harcèle, m’opprime.
Mes ennemis sont haletants après moi, me poursuivent, m’écrasent,
m’engloutissent tous les jours.
Ou : ceux qui me guettent, me trahissent, mes espions m’épient sans
relâche.
Ils me provoquent en grand nombre avec insolence, beaucoup me font
la guerre avec arrogance.
Je cherche ma sécurité près de toi, m’abandonne à toi, compte sur toi.
Je célèbre sa promesse, son verbe, ses volontés, son arrêt,
l’accomplissement de sa parole. Je loue, je glorifie, j’exalte la parole de
Dieu. Ou : je me félicite de ma cause.
J’ai espéré en lui, je mets ma confiance, ma foi en lui, je m’abandonne à
lui, compte sur lui.
Un mortel, une créature de chair, qui n’est que chair, que m’importent
des êtres de chair ?
Durcissent, pervertissent, défigurent, faussent mes propos. Ou : me
disent des paroles blessantes, me dénigrent, empirent ma condition,
portent atteinte à mes droits.
Tous leurs projets sont contre moi, leurs pensées n’ont qu’un seul but :
me nuire, me ruiner. Contre moi s’unissent leurs machinations.
Pour nuire ils espionnent, s’assemblent, s’ameutent, s’attroupent, ils
tiennent des conciliabules en secret, ils m’épient, m’assiègent, font le
guet.
Surveillent mes talons, guettent ma vie, observent mes pas.
Comme s’ils voulaient ma mort, dans l’espoir de prendre ma vie, au
point d’y attenter.
Ou : à cause de ce méfait, leurs forfaits, qu’ils n’échappent plus, qu’il n’y
ait point de délivrance pour eux. Ou : est-ce par l’iniquité qu’ils espèrent
échapper ? Ou : mais ils n’échappent pas au mal qu’ils font, aucun
d’eux ne sera sauvé. Ou : vont-ils échapper malgré tous leurs crimes ?
Avec colère, descends ces gens, précipite-les, jette-les bas, fais-les
descendre (dans la fosse). Ou : à la colère des peuples, livre-les.
De ma vie errante, vagabonde ; tu sais combien de fois j’ai dû fuir,
veuille compter ma vie vagabonde, ma misère, mes évasions, toi qui
connais chacun de mes tournants, tu en as tenu compte, ils sont dans
ton livre.
Mes larmes sont placées, rassemblées, recueillies dans ton vase ;
dépose-les dans ton outre.
N’est-ce pas écrit dans tes comptes ? Ne sont-elles pas inscrites sur
ton registre ? Ou : veuille les consigner dans ton livre.
Cf. v. 5, note 1176.
Cf. v. 5, note 1177.
Cf. v. 5, note 1178.
J’ai à cœur, je me charge de ; je dois accomplir ma promesse, je suis
tenu par elle.
Ou : qui éclaire les vivants.
Aie pitié de moi, sois-moi propice.
Je me mets à couvert à l’ombre de tes ailes.
Jusqu’à ce que soient passés les crimes, l’angoisse, les calamités, la
tourmente, le péril ; tant que le fléau déferle.
Je crie vers le Dieu suprême, je l’invoque, je fais appel à lui.
Qui agit en ma faveur, me veut, fait du bien, me comble de bienfaits,
prendra ma cause en main, exécute pour moi ses promesses, mène
tout à bonne fin, me donnera un bon dénouement, me comble.
Au mépris de ceux qui me happent, celui qui m’opprime aura beau
m’insulter, s’acharner après moi. Ou : tandis que mon persécuteur se
répand en outrages. Ou : qu’il insulte celui qui m’écrase, qu’il confonde
celui qui me harcèle. Ou : honte à ceux qui voudraient m’opprimer. Ou :
celui qui me harcèle a blasphémé, celui qui cherche à m’engloutir se
répand en outrages. Ou : si mon persécuteur m’excite au combat.
J’habite parmi des hommes qui vomissent des flammes, qui crachent
du feu, des bêtes maléfiques, des gens enflammés, dévorants.
Élève-toi, dresse-toi au-dessus des cieux, exalte-toi par-dessus, surgis
au ciel, apparais au plus haut des cieux.
Que ta gloire se répande, brille, se lève sur toute la terre, la couvre, la
domine, fais-la resplendir, que toute la terre rayonne de ta splendeur.
Devant mes pas, sur mon passage, ils ont préparé, assuré, fixé un
piège.
Ou : pour me faire ployer, pour y rabattre mon âme. Ou : ils ont courbé
mon âme, ma vie, ma vie était en danger. Ou : j’ai baissé la tête. Ou : ils
affaiblissaient mes forces vives, mon courage est plié. Ou : mon âme
succombait, chancelait. Ou : j’allais m’y empêtrer. Ou : je l’ai plié (le
filet).
Ou : affermi, bien disposé, consolé, prêt, il demeure ferme.
Je veux composer un psaume, jouer pour toi des hymnes, faire retentir
mes instruments.
Mon âme, mon cœur, la gloire de mes jours.
Ou : je vais réveiller l’aurore.
Cf. v. 8, note 1206.
En tous pays, parmi les peuples païens.
Ta miséricorde, ton amour, ta bonté va jusqu’au ciel.
Ta vérité est plus élevée que les nuées.
Pour les variantes, cf. v. 10 et 11, notes 1210 et 1212.
En vérité, ah ! vraiment, est-il donc vrai que vous professez, dites la
justice ? Peut-on croire que vous la proclamez ? Rendez-vous de justes
arrêts ? Ou : quand vous parlez, la justice est muette. Ou : est-ce en
vous taisant, en restant muets, que vous rendez la justice ? Ou : vous
bâillonnez la justice, vous qui jugez. Ou : vous les divins, les dieux ?
Est-ce à bon droit, en rectitude que vous jugez, est-ce bien la justice,
des jugements droits que vous rendez, est-ce le droit que vous suivez ?
Fils d’Adam, pauvres hommes, humains, mortels.
Dans le cœur, de tout cœur, allègrement, consciemment vous agissez
avec perversité, pratiquez l’injustice.
Sur la terre, vous faites peser la violence de vos mains, elles ne
distribuent qu’injustice, vous l’érigez en droit, vous établissez un régime
de violence.
Ou : vos actes de violence, vos mains criminelles font fléchir la balance
de la justice. Ou : vous vendez au poids la violence de vos mains, vous
pesez l’arbitraire.
Dévoyés, pervertis, égarés, détournés, éloignés de Dieu dès le sein
maternel, à peine conçus.
Ces professeurs de mensonge divaguent, sortent du droit chemin, font
fausse route, errent, sont pervertis depuis le ventre maternel.
La vipère sourde. Ou : qui fait la sourde.
Le magicien enchanteur expert en charmes, habile en incantations, le
sorcier expert qui manie habilement ses sorcelleries.
Disparaissent, fondent, se liquéfient, se dissolvent, se perdent, s’en
aillent.
Qu’ils se fanent, dépérissent comme l’herbe du chemin, qu’ils
s’écroulent comme des blés fauchés. Ou : que (Dieu) dirige ses flèches
pour qu’ils soient fauchés, qu’il tende son arc et les anéantisse, qu’il les
transperce, qu’il ajuste des flèches, qu’elles s’émoussent, qu’ils ne
lancent que des traits émoussés, qu’elles soient comme brisées.
Qu’ils soient comme la limace qui se fond en marchant, qui se dissout
quand elle rampe, bave, se liquéfie en avançant.
Avant qu’ils aient compris. Ou : avant que vos (leurs) épines ne croissent
en buisson, ne poussent en épine, verte ou brûlée. Ou : avant que vos
chaudières aient senti le feu des épines, que vos marmites ne
discernent la flambée d’épines, la flamme des broussailles ; avant (qu’ils
ne deviennent piquants comme) un buisson d’épines ; plus vite qu’un
feu d’épines ne lèche la marmite. Que le feu (le tourbillon) de ta colère
les emporte. Ou : que leurs profits soient comme la viande dans des
chaudrons posés sur un feu d’épines sèches qui, au moindre coup de
vent s’évanouit, laissant la viande crue.
Les balaiera en trombe, comme un ouragan, dans un embrasement.
De voir la rétribution, les représailles, le châtiment des impies.
Et l’on dira, chacun, les hommes diront : « Oui, il y a un (du) fruit, le juste
a gagné, fructifié ». Ou : ceux qui sont justes trouvent une récompense.
Sois ma citadelle, mets-moi hors d’atteinte, protège, défends-moi contre
ceux qui m’attaquent.
Des ouvriers d’iniquité, artisans de l’injustice, fauteurs de mal, du néant,
qui pratiquent l’iniquité.
Hommes sanguinaires, cruels.
Ils ont dressé, tendent des embûches, s’embusquent, me préparent une
embuscade pour s’emparer de moi.
Ces hommes forts, barbares, des tyrans, des puissants cruels
complotent, s’ameutent contre moi, m’assiègent, me cherchent
querelle, m’espionnent.
Je n’ai pas désobéi, commis ni forfait, ni transgression, ni tort.
Sans défaillance, sans que je sois coupable, qu’on ne puisse m’imputer
aucune injustice, ils accourent et s’installent, se préparent au combat,
vont prendre position, s’embusquent pour m’assiéger.
Dieu des armées (célestes).
Pour visiter tous ces gens, châtier tous ces arrogants.
N’épargne aucun de ces perfides, infidèles ; n’aie pitié d’aucun de ces
méchants ; pas de merci pour ces ouvriers d’iniquité.
Tous les soirs, la nuit, ils reviennent au crépuscule.
Ils courent dans, à travers la ville, rôdent par, autour de la ville (cf.
Psaume 55, v. 11, note 1147).
Ils ont de la bave plein la bouche ; leurs bouches répandent à flots (le
crime) la menace ; de leurs lèvres sort un flot de déraison.
Ou : car (pensent-ils) qui est là pour entendre ? Il n’y a personne pour
nous entendre !
Que je me tourne, en toi que j’espère, je me place sous ta protection,
me mets sous ta garde.
Mon fort, ma forteresse, mon rempart. Ou : contre leur force tyrannique.
Le Dieu de mon amour, de ma grâce, dans sa bonté, me devance, me
précédera, m’accordera sa grâce, sa tendresse : Dieu fidèle vient à ma
rencontre, m’accueille.
Dieu me fait toiser, suivre de l’œil, découvrir, dominer ceux qui
m’espionnent, braver, défier mes adversaires, il me donnera la joie de
voir leur perte, contempler avec plaisir ceux qui me persécutent, voir la
ruine de mes agresseurs.
Ou : ne les oublie pas, ne les anéantis, ne les supprime pas tout à fait.
Que ta vigueur les secoue et les rabaisse, les mette en fuite, les rende
errants, vagabonds, et abats, précipite, accable-les.
Chaque parole de leurs lèvres est un nouveau péché. Ou : Seigneur,
livre-les au péché de leur bouche !
Qu’ils soient victimes des imprécations, malédictions, calomnies qu’ils
profèrent. Ou : ils confesseront l’imprécation, la perfidie. Ou : qu’on leur
tienne compte de la malédiction et de la flatterie qu’ils débitent.
Qu’il n’en reste rien, anéantis-les, qu’ils ne soient plus.
Ou : ils vagabondent, cherchant leur nourriture, pour se bâfrer.
S’ils ne sont pas repus, tant qu’ils n’ont pas leur saoul, ils geignent,
grognent, murmurent, hurlent dans la nuit, tant ils ont faim. Ou : qu’ils
errent sans pouvoir se rassasier !
À l’aurore je chanterai ta fidélité, j’acclamerai ton amour.
Je te compose un psaume, je veux jouer (sur mon instrument).
Le Dieu de mon amour qui m’est fidèle.
Hymne, cantique, de David humble et fidèle, pour enseigner.
Les Syriens de Tsoba, des Deux-Fleuves.
Délaissés, repoussés, rejetés, disloqués.
Tu nous as enfoncés, battus, détruits, brisés, rompus, mis en pièces, tu
as fait des brèches parmi nous.
Relève, ramène-nous, reviens à nous, puisses-tu réparer nos pertes.
Disjointe, fendue, ébranlée, disloquée, crevassée, tu as pourfendu le
pays.
Répare ses ruines, réduis ses fractures, restaure ses brèches.
Un vin de délire, qui donne le vertige, qui fait tituber.
Qui te respectaient, qui t’aiment, te suivent fidèlement, à tes adorateurs.
Une bannière, un étendard, un signal de refuge.
Pour la déployer (la bannière), pour qu’elle s’élève à cause de la vérité,
devant la loyauté. Ou : pour qu’ils se lèvent au nom, à cause de la
vérité, pour s’y rallier, pour la juste cause. Ou : pour qu’ils se rallient au
regard du réel. Ou : pour fuir devant l’arc, l’archer, le signal de
décamper sous les flèches, pour qu’ils cherchent loin de l’arc un
refuge.
Qu’ils soient libérés, délivrés, libres, sauvés, qu’ils échappent au danger.
Que ta force triomphe, donne-nous l’aide de ta main, secours-nous par
ta puissance.
Ou : en dansant de joie, je vais lotir Sichem.
Diviser, arpenter.
Mon bâton de commandement, de maréchal, mon législateur.
Mon vase d’ablution, pour me laver.
Je chante mon triomphe, je la fais entrer dans ma dépendance. Ou : je
pousse le cri de guerre contre la Philistie. Ou : Philistie, pousse contre
moi. Ou : terre des Philistins, crie ta victoire ! Ou : comment crierais-tu
de triomphe ? Ou : brise-toi contre moi en criant.
L’aide de l’homme est illusoire, son salut, sa délivrance n’est que vanité,
chimère, mensonge.
Avec Dieu nous ferons preuve de vigueur, nous accomplirons des
prouesses, exploits, par lui nous ferons des actes de valeur, des hauts
faits, nous l’emporterons.
Il les réduira, foulera aux pieds, pourfendra.
Ma plainte, supplication, clameur.
Depuis les terres lointaines.
Ou : sur la terre éloignée, des extrémités du monde je crie à toi, soupire
après toi.
Ou : quand le cœur me manque, est défait, triste, accablé, défaillant, tu
sauras me conduire.
Ou : quand un puissant s’élève contre moi.
Plus haut que moi, inaccessible pour moi, que je ne puis gravir, un
rocher solide, sûr, le roc (du salut).
Une tour forte, imprenable, un donjon fortifié protégeant contre l’ennemi.
Que je sois reçu pour toujours, qu’à jamais je loge, je sois l’hôte de ta
demeure, j’habiterai dans ton tabernacle pour des siècles, à perpétuité.
Tu accomplis les souhaits, combles les désirs, exauces les vœux. Ou :
tu fais des largesses, combles de biens. Ou : tu m’accordes le
domaine, tu m’as donné la possession de ceux etc.
Qui respectent ton nom, le vénèrent, le révèrent ; qui t’aiment, te
craignent.
Ajoute des jours, de nouveaux jours à sa vie, multiplie-les.
Multiplie ses années, qu’elles se prolongent de génération en
génération, que ses années soient, deviennent des siècles, ressemblent
au cours des siècles, durent autant que les générations des
générations.
Assigne à sa garde amour et vérité, que grâce et fidélité
l’accompagnent, le protègent, prépare-les pour être sa garde.
Ma vie est au calme, silencieuse, se repose en paix, paisiblement, je n’ai
de repos qu’en Dieu seul, mon âme s’apaise en Dieu dans le silence.
Je ne trébucherai pas sérieusement, trop, je suis presque inébranlable,
je ne chancellerai guère, je ne m’écroulerai pas complètement.
Pour le démolir, le renverser, le briser, lui porter des coups mortels.
Comme un mur qui penche, qui chancelle déjà, une clôture qui culbute,
une cloison qui s’écroule, qu’on jette bas, qui cède sous la poussée.
Ils ont conspiré, délibéré, ils projettent, méditent, pensent, complotent
de m’abattre.
De sa hauteur, de son élévation. Ou : détruire mon honneur. Ou : le
chasser de son héritage.
Ils aiment à mentir, éprouvent du plaisir à séduire, se complaisent dans
le mensonge.
Intérieurement, en eux-mêmes, au fond de leur cœur.
Oui, sois tranquille près de Dieu, mon âme, sois silencieuse, calme-toi,
ma vie, cherche le silence, le repos en Dieu, aie l’apaisement, regarde
en silence à Dieu seul, repose-toi paisiblement sur lui.
Ma délivrance, mon bonheur reposent sur Dieu, sont en lui ; de lui
dépendent ma victoire et mon triomphe.
Mon recours, rocher imprenable, protecteur de ma force, salut, abri,
asile.
Ou : ô toute l’assemblée du peuple. Ou : peuples.
Cherchez votre sécurité chez lui ! Abandonnez-vous en lui, comptez sur
lui en tout temps.
Épanchez vos cœurs devant sa force ! Répandez-les devant lui, en sa
présence.
Les fils de l’homme, les petites gens, fils des gens du commun.
Les fils du mortel, gens du monde, les grands ne sont qu’un mensonge,
une déception, tromperie éphémère.
Ils monteraient, ils pèseraient tous ensemble moins qu’un soupir, un
souffle, que du vide, du vent, le néant.
Ne cherchez pas la sécurité dans ; ne comptez pas sur ; n’attendez rien
de l’escroquerie, la violence, l’extorsion, la malhonnêteté séduisante.
Ne soupirez pas après la fraude ! Ne vous illusionnez pas, ne vous
laissez pas tromper par un esprit retors, n’aspirez pas au profit, ne vous
essoufflez pas en rapines, n’en tirez pas vanité.
N’y reposez pas votre cœur, ne le laissez pas s’y attacher, n’y attachez
pas trop d’importance, n’y prenez pas garde.
Dieu n’a dit qu’un mot ou deux ; il a parlé une fois, deux fois ; il l’a
énoncé une fois, deux fois ; je l’ai entendu, il a dit une chose, deux
choses.
La force lui appartient, la puissance est en lui, lui seul la possède.
Ou : dès le point du jour, avidement, avec ardeur, je me tourne vers toi,
je te désire, je suis en quête de toi.
Mon corps te désire, ma chair se consume, te demande ardemment,
passionnément.
Une steppe sèche, désolée, stérile, ingrate, altérée, sans vie, qui défaille
par manque d’eau.
Ou : de même que je t’ai admiré. Ou : j’ai pu te contempler dans ton
sanctuaire, j’aspire à te revoir.
Ou : en voyant ta force et ta gloire.
Ton amitié, ta bonté, ta faveur, ta miséricorde sont plus précieuses, plus
délectables, meilleures que la vie.
Par les acclamations de mes lèvres, des lèvres joyeuses, des chants
joyeux, un langage enthousiaste.
Ma (la) bouche te glorifiera, célébrera tes louanges.
Mon âme se rassasie de toi comme de moelle et de graisse, d’huile, tu
sers un festin qui rassasie l’âme.
À peine étendu sur ma couche, je pense, songe à toi, j’évoque ton
souvenir, tu surgis dans ma conscience.
Des heures durant, pendant les veilles de la nuit, je passe des heures,
jusqu’à la fin de la nuit à te parler, à prier, à méditer sur toi. Tu occupes
mes pensées, je murmure par toi. Ou : je te murmure (ce qui suit).
N’es-tu pas venu à mon secours ? Tu es à jamais mon aide.
J’exulte, je jubile, j’acclame, je suis heureux, je laisse éclater, je chante
ma joie, je tressaille, je m’exalte en toi, j’entonnerai des chants joyeux.
Je suis scellé, rivé à toi, mon âme est fixée sur toi, se presse, se serre
contre toi, s’unit à toi, s’est attachée à toi pour te suivre.
Qu’ils aillent à la ruine ceux qui en veulent à ma vie, attentent à ma vie,
pourchassent mon âme pour la perdre.
Ils glissent dans les profondeurs, les lieux inférieurs. Ou : qu’ils aillent au
tréfonds de la terre, rentrent sous terre !
Ou : qu’ils soient renversés au moyen de l’épée. Ils seront poussés sur
l’épée, passés par le fil du glaive.
Ou : quiconque jurera par lui, l’invoquera dans ses serments se
glorifiera, y trouvera sa gloire, s’en félicitera, s’en réjouira, exultera, sera
dans l’allégresse.
La foule tumultueuse des ouvriers de l’iniquité, de cette meute criminelle,
ces fauteurs de néant, des malfaisants qui se concertent.
Une parole acerbe, venimeuse, empoisonnée.
S’affermissent, s’ancrent, s’enhardissent. Ou : se forgent des formules
maléfiques.
Leurs desseins funestes, pervers, leur méchante besogne. Ou : ils
profèrent le mot de malheur, une parole maligne.
Ils s’unissent en secret, s’entretiennent ensemble, se vantent hautement
en calculant de dresser des embûches, de rendre invisibles leurs filets.
Ils préparent de mauvais coups, dressent des plans de leurs forfaits,
combinent, camouflent, complotent des injustices.
Ils achèvent, perfectionnent des combinaisons secrètes, les préparent
avec soin, dissimulent le complot.
Nous avons bien combiné notre affaire, un crime parfait, notre complot
est parfait ! Quel camouflage bien camouflé !
Tel est l’intérieur de chacun, la pensée intime, secrète, impénétrable ; à
cœur humain, desseins secrets.
Leur propre langue les fera tomber les uns par-dessus les autres, elle les
dénonce, ils en sont victimes, leur calomnie retombe sur eux.
Ils comprennent son travail, reconnaissent sagement son ouvrage, le
sens de ses actes, considèrent son œuvre, y prennent garde, en tirent
la leçon, s’instruisent de ses actions, en ont l’intelligence.
Se retire vers lui, met son espérance en lui, y trouve sa joie et son
refuge.
La louange te convient, t’attend dans le silence, il est beau de te louer, ô
Dieu qui es en Sion, à toi la louange silencieuse.
C’est pour ta gloire, en ton honneur que nous voulons nous acquitter de
nos vœux, on doit accomplir des vœux, les réaliser, là nos vœux se
mettent en paix avec toi.
Ou : que tout mortel vienne vers toi, à toi viendra toute chair, tout être
de chair, toute créature se présente devant toi, peut venir, parvient
jusqu’à toi.
Les réalités pécheresses sont trop pesantes pour moi. Les fautes ont
été plus fortes que moi, des actes criminels avaient pris le dessus, le
monde du néant a prévalu, entraînant nos révoltes.
Litt. : tu les expies, tu les couvriras, tu fais la propitiation de nos péchés.
Que tu choisis pour prochain, que tu fais approcher de toi, rapproches,
admets, accueilles en ta présence.
Il a pour demeure ton temple, il y réside, le hante.
Nous pouvons nous rassasier, nous délecter, nous en assouvir.
De ses biens, sa beauté, de l’excellence de ta demeure, de son
bonheur.
Des aliments sacrés de ton temple, de sa sainteté, des choses saintes.
Dans ta bonté, avec ton équité. Ou : ô merveille, toi dont la justice est
admirable. Ou : terrible dans la justice.
De façon merveilleuse, en prodiges. Ou : par des choses terribles.
Sécurité, refuge des lointaines extrémités, des horizons, bouts, limites
les plus reculées de la terre et des mers, des îles lointaines, tu as leur
confiance.
Ta puissance enracine, accumule les montagnes, les soutient,
consolide, affermit, leur donne leur assiette.
Il est ceint de vigueur, environné de bravoure, s’entoure de vaillance.
L’émotion, la rumeur, le tumulte, grondement des peuplades, nations
païennes.
Tu les fais crier, chanter de joie, jubiler, tu les remplis de cris
d’allégresse, tu fais résonner de chants les régions où naissent le matin
et le soir.
Litt. : les issues, portes du matin et du soir, les pays d’où sortent l’aube
et le crépuscule.
Tu l’as abreuvée, tu l’arroses abondamment, tu la fais déborder.
Tu la rends luxuriante, tu lui donnes la fertilité.
Les canaux célestes ruissellent d’eau fraîche, regorgent d’eau.
Leur froment, elles assurent le pain des hommes, tu leur assures le blé,
tu fécondes les moissons à venir.
Tu les abreuves, arroses, enivres, baignes d’averses.
Les ornières de tes chars ruissellent d’engrais, la graisse distille
l’abondance sur les traces de ton char, la fertilité ruissellera sous tes
pas, les sentiers que tu foules ruissellent de délices, de sève,
d’abondance.
Les prairies du désert, les oasis de la steppe sont abondamment
arrosées, ils verdoient, s’engraisseront, tu transformes la steppe en
verte prairie.
Les prés sont vêtus de troupeaux, se parent de menu bétail.
Ils poussent des clameurs, triomphent, oui, ils s’enivrent de chants.
Acclamez Dieu, poussez des acclamations à pleine voix.
Psalmodiez, exaltez-le, chantez dans un psaume la gloire de son nom.
Faites de ses louanges un tribut d’honneur, célébrez magnifiquement
ses louanges, que vos louanges publient sa gloire.
Terribles, redoutables, prodigieuses, stupéfiantes, combien tu es terrible
dans tes ouvrages.
À cause de ta toute-puissance, en présence de ta force, quand elle se
déploie.
S’inclinent, rampent devant toi, se font tes flatteurs, tes courtisans, se
soumettent, sont obligés de feindre.
Te chante un psaume, joue pour toi.
Ses exploits, hauts faits, gestes, actes.
Il est redoutable dans ses hauts faits, merveilleuse est son action, ses
desseins sont admirables.
Pour les fils d’Adam, les hommes, pour de pauvres gens.
Voilà le sujet de notre joie, nous pûmes nous réjouir de lui, nous mettons
en lui notre joie.
Il dompte l’éternité, il est souverain de puissance éternelle, par sa
vaillance, bravoure, il règne à jamais.
Les rebelles ne doivent plus se relever, pour que les révoltés ne s’élèvent
pas, ne portent pas le front haut, se gardent bien de lever la tête, que
les incrédules ne s’enflent pas d’orgueil.
Faites-la entendre bruyamment, qu’elle retentisse avec éclat.
Il nous a maintenus, conservés en vie, il a donné à notre âme de vivre, il
a doté, ratifié notre âme de la vie.
Sondés, examinés.
Amenés, conduits, attirés vers le piège, fait tomber, entrer dans le filet,
attrapés, entraînés en captivité.
Tu as fait grincer nos reins, mis dans l’étreinte, dans un étau.
Tu as fait passer des hommes à cheval sur nos têtes, monter, marcher,
chevaucher nos ennemis sur nos têtes, tu les as laissé nous fouler aux
pieds, courber notre tête, ils ont mis leur pied sur nos têtes. Ou : tu fis
caracoler à notre tête un faible, un homme quelconque.
Pour nous combler de biens, nous conduire en un lieu de
rafraîchissement, débordant de richesses, abondamment arrosé. Ou :
mais quelle ivresse quand tu nous fis sortir, nous en étions tout
hébétés.
Que mes lèvres ont proférées, formulées, pour lesquelles elles
s’ouvrirent, qui montèrent à ma bouche.
Des brebis, agneaux, animaux gras.
Accompagnés de la fumée des béliers, avec leur agréable odeur, leur
encens.
Qui la respectez, vénérez, révérez, qui l’adorez.
Je l’implorai de toutes mes forces, à pleine bouche, je l’avais invoqué.
L’exaltation, l’éloge était sous ma langue, la louange la soulevait, sans
cesser de chanter ses louanges. Ou : mais déjà il se trouvait exalté par
mes lèvres, j’avais déjà la reconnaissance à la bouche.
Si j’avais conçu l’iniquité, si l’impiété avait gagné mon cœur. Ou : si
j’avais regardé, constaté l’iniquité, le néant dans mon cœur ; vu de la
malice, si je m’étais vu le cœur coupable. Ou : si j’avais eu en vue le
mal, si j’avais pensé à mal, eu quelque intention coupable.
Ne m’a pas retiré sa bonté, éloigné, enlevé, repris sa miséricorde, fidélité
; il a gardé fidèle son amour pour moi.
Qu’il nous soit favorable, qu’il nous prenne en pitié, use de grâce envers
nous.
Que son visage s’illumine pour nous, que la lumière de sa face luise,
brille parmi nous.
Pour que tes desseins, ta voie, ton chemin, tes actions soient connu(e)s,
révélé(e)s sur la terre entière.
Ta victoire, ton secours sauveur.
Se réjouissent, crient de joie, entonnent des chants, poussent des cris
de triomphe.
Avec droiture, justice, tu juges les nations, l’univers.
Soient remplis de sa crainte. Ou : le craindront, le révéreront ; que sa
crainte s’étende à l’univers, sur toute l’étendue de la terre.
Ou : ils s’enfuient, se débandent, se dispersent.
Disparaissent devant Dieu. Ou : périront en sa présence.
Sont en fête, exultent, jubilent.
S’abandonnent à des transports de joie, seront transportés, comblés,
débordants d’allégresse.
Célébrez son nom dans un psaume.
Ou : en l’honneur du chevalier des nuées. Ou : qui s’avance à travers les
déserts.
Exultez en sa présence, faites éclater votre allégresse devant sa face,
dansez de joie en face de lui.
Ou : dans son sanctuaire, dans la demeure de sa sainteté.
Il les fait vivre dans la prospérité, pour qu’ils jouissent de l’abondance,
du bien-être, d’une heureuse délivrance.
En ta présence, à la vue, à l’approche du Dieu d’Israël.
Une pluie bienveillante, généreuse, de largesses, extraordinaire.
Succombant, exténué, quand il défaillait, quand il était à bout de forces.
Tu l’as raffermi, réconforté, réparé, rétabli, soutenu, rafraîchi, redressé,
ranimé ; tu lui as rendu la vie.
Ceux de la troupe, ton troupeau, ton armée, les tribus, légions, animaux,
créatures.
En fit sa demeure, vint y habiter, camper.
Tu as tout préparé, soutenu de tes biens, tu avais préparé (un repas)
des provisions pour accueillir les pauvres, les courbés.
Ou : des messagers de bonheur en grande quantité. Ou : grande fut la
foule des femmes qui répandent la bonne nouvelle, qui annoncent le
triomphe.
La gardienne du foyer, qui reste à la maison, tient, habite au logis.
Ou : n’étiez-vous pas couchés entre les bâts (des chameaux) ? Ou :
tandis que vous reposiez, quoique vous fussiez couchés dans les
enclos, au milieu des bercails, entre les parcs de troupeaux, entre deux
murs, même ceux qui se reposaient au bivouac (reçoivent leur part).
Vous étiez – ou vous serez – comme une colombe aux ailes lamées
d’argent et au plumage à reflets d’or. Ou : ô vos ailes de colombe
voilées d’argent et dont les pennes sont mordorées d’or (verset au sens
obscur).
Dispersé, secoué, chassé.
Ou : le mont Salmon. Ou : il y eut comme des flocons de neige, une
tempête de neige fouetta les ténèbres.
Ou : montagnes en cratères, aux croupes élevées, à plusieurs sommets,
aux mille pics, aux cimes nombreuses.
La cavalerie de Dieu a deux myriades d’escadrons flamboyants, des
myriades de milliers.
Triomphant, tu gravis les hauteurs, tu as regagné les hauteurs.
Ou : tu as emmené captive la captivité.
Ou : tu y pris des cadeaux parmi les hommes.
Ou : tu as reçu des dons de l’homme, un tribut parmi les hommes, reçu
en offrande des révoltés.
Ceux-là même qui te repoussaient, même les rebelles, ceux qui
s’opposaient au séjour du Seigneur.
Ou : les révoltés habiteront aussi près de l’Éternel.
Pour trouver une demeure auprès de toi, pour habiter en cet endroit,
près de toi.
Ou : en sorte qu’il y ait une demeure pour l’Éternel Dieu.
Ou : loué soit le Seigneur, jour après jour, de jour en jour.
Il porte nos fardeaux. Ou : quand on nous accable.
Ou : il nous accable (de ses bienfaits), nous comble (de ses dons).
Le Dieu sauveur, Dieu des saluts, des victoires, de secours.
À lui appartiennent, de lui dépendent les issues, portes de la mort, grâce
à lui on échappe à la mort.
Pour lui, la mort a des issues, il peut en faire sortir.
Qui traîne dans le crime, marche, se plaît, vit dans ses péchés, promène
ses forfaits, mène une vie criminelle.
J’en ramène des gouffres de la mer, je les ferai remonter des
profondeurs marines.
Les joueurs d’instruments, d’instruments à cordes, de harpe, de cithare.
Ou : vous qui sortez, êtes issus de la source d’Israël, enfants des
enfants d’Israël.
Ou : en partant de la source d’Israël.
Ou : il les domine.
Habits de pourpre, brocarts. Ou : les princes de Juda et leur tapage,
leur troupe, escadrons, frondeurs.
A décidé que tu serais puissant, il ordonne ta victoire. Ou : commande,
ô Dieu, à ta force.
Renforce, confirme l’œuvre, montre-toi fort, Dieu qui agis pour nous.
Ou : ce que tu as accompli, mis en œuvre, préparé pour nous.
Tance, maîtrise, menace, gourmande la bête des marais, des roseaux
(le crocodile personnifiait l’Égypte).
Avec la multitude de leurs vassaux, ces jeunes bœufs ; les peuples
moutonniers.
Ou : qu’ils se prosternent, se jettent aux pieds, s’humilient, rampent
avec leurs pièces d’or et d’argent, se soumettent avec des tributs. Ou :
qu’ils s’humilient pour des lingots d’or et se dispersent, ils se vautreront
avec des lingots d’argent. Ou : qui regimbent contre les roues d’argent
(sens incertain).
Ou : il a éparpillé des peuples qui se plaisent aux combats, veulent des
batailles, trouvent leurs délices dans la guerre, prennent plaisir à
combattre.
Des gens opulents, des potentats, de grands personnages. Ou : de
riches.
Ou : chantez celui qui s’est élevé au commencement, qui est porté sur
les cieux, qui passe comme un cheval, le chevalier des cieux célestes
les plus antiques, cieux d’antan, de toujours.
Ou : depuis ses sanctuaires, dans son temple saint, du milieu de ton
sanctuaire.
Force et puissance et pouvoir, et ossature.
M’arrivent jusqu’à la gorge, montent jusqu’à mon âme, ma vie ; me sont
entrées dans l’âme, m’étouffent, s’en prennent à mon souffle.
Dans la fange profonde, la vase épaisse, une eau trouble.
Sans rien de solide sous mes pieds, pas un pouce de terrain pour y
poser le pied, pour me raccrocher.
Desséché, en feu, enflammé, ma voix est rauque, ma gorge s’enroue.
Se consument, me brûlent, sont teints, languissent, n’en peuvent plus,
s’épuisent.
À la recherche de Dieu, tandis que je regarde vers mon Dieu, que
j’attends son aide.
Ou : vais-je maintenant le restituer ? Devrai-je le rendre ? Que devrais-je
rendre ? Puis-je le rendre ?
Si je les avais lésés, déjà je leur aurais fait réparation.
Ma sottise, folie, le degré de ma faute.
Turpitudes, offenses, fautes, péchés, délits, crimes ne te resteraient pas
cachés, sont à nu devant toi.
Que je porte l’opprobre, souffre les outrages.
Par le zèle pour ta maison, de ta maison ; Ou : mon zèle pour ta maison
m’a perdu.
Les outrages de ceux qui t’outragent, de tes blasphémateurs, l’abjection
de ceux qui te couvrent de confusion.
J’ai affligé mon âme par le jeûne, je me suis lamenté pendant mes
jeûnes, je pleurais tout en jeûnant.
Se sont moqués de moi, ma mortification s’est retournée en opprobre,
on m’en fait grief, un sujet d’insulte, cela m’a valu des insultes, ils en
font un motif d’insulte.
J’ai endossé comme vêtement un cilice, remplacé mon habit par un sac.
Ils m’ont tourné en dérision, en proverbe, je devenais leur fable, un objet
de sarcasme pour tes adversaires.
Les ivrognes, des liqueurs enivrantes, me raillent, me mettent en
chanson.
Le temps agréé, de ta faveur, de la grâce ; l’heure de la miséricorde, de
ton pardon, de ta bienveillance.
Réponds-moi selon la vérité de ton salut, en m’assurant ton secours,
ton aide fidèle.
Ou : par (selon) la fidélité, la vérité de ton salut.
Arrache-moi à la vase, la boue, sauve-moi du gouffre.
Que le puits, la bouche de l’abîme ne referme pas sa gueule (bouche)
sur moi !
Dont la fidélité est bonne, l’amour bienfaisant, la bonté est précieuse,
immense, compatissante, généreuse, c’est un tel bien que ton amour !
Selon ta grande miséricorde, tes compassions infinies, ta mansuétude
immense.
Dans la détresse, je souffre, j’étouffe, c’est urgent pour moi.
Je succombe, je suis malade, affaibli, anéanti, accablé, à bout, au
désespoir, le mal est incurable, mon déshonneur et l’outrage qui me
frappe sont sans remède, inguérissables.
Quelqu’un qui compatirait, me plaindrait, me consolerait.
Ou : ils me donnent du fiel, de l’herbe amère pour nourriture, pain de
consolation, ils me donnent un poison.
Ce qui tend à la prospérité leur soit un filet, un appât. Ou : au milieu de
leur prospérité, au sein de leur sécurité. Ou : pour ceux qui prospèrent.
Ou : leurs mets sacrés, sacrifices pacifiques, repas de communion
soient pour eux un piège, une embûche pour leurs amis, que
l’écrasement soit leur rétribution.
Ou : leurs reins, fais-les ployer sans cesse, qu’ils se crispent sans répit,
s’affaissent pour toujours, donne-leur un tour de reins chronique, qu’ils
courbent à jamais le dos.
Que leurs demeures soient ravagées, dévastées, isolées, deviennent des
ruines.
Ils ont persécuté ; ils se sont acharnés sur.
Celui qui souffrait déjà sous tes coups, que tu as blessé.
Ils ont ajouté leurs paroles aux souffrances de ceux que tu as
transpercés, ils se plaisent à jaser, gloser, se gausser des maux de tes
victimes, à parler de leur douleur, ils comptent les coups qu’ils ont
subis.
Qu’ils n’aient plus droit à ta justice, ne soient pas admis à se justifier
devant toi, n’obtiennent pas de toi leur justification, ne soient plus
jamais reconnus justes, n’entrent plus dans ta juste faveur, dans ton
salut.
Affligé, malheureux, misérable, souffrant, pauvre, meurtri, courbé.
Que ton salut me relève, me protège, redresse, me mette hors
d’atteinte, m’élève en un lieu de protection, ton salut sera ma citadelle ;
ton intervention me rende inattaquable.
Des actes de reconnaissance, un chant de gratitude, de louange.
Un jeune taurillon, bœuf cornu et fourchu, aux sabots vigoureux, à
l’ongle divisé, que des bêtes nombreuses.
Ou : les humbles qui l’ont vu. Ou : les affligés, opprimés le verront, à
cette vue les doux, les débonnaires se réjouiront, voyant cela. Ou : à
ma vue les pauvres sont en fête.
Exulte, se ranime, votre âme vive. À vous, longue vie, vie et bonheur,
bonne santé !
Il écoute, exauce, est attentif à ceux qui sont dans le besoin, aux
indigents.
Il n’oublie pas ses amis emprisonnés. Ou : ne dédaigne pas ceux qui
sont liés à lui.
On s’y établira, il en fera le domaine de son peuple.
La race de ses serviteurs, leur postérité.
Cf. Psaume 40 : 14-19 dont ce présent psaume est un doublet.
Ou : ceux qui prennent plaisir à ma perte, souhaitent mon malheur, ma
ruine.
Qu’ils repartent confondus, humiliés, rougissants, sous le poids de leur
honte ;
que le juste châtiment de leur honte les fasse reculer, faire volte-face,
battre en retraite.
Ou : qu’ils jubilent, tressaillent d’allégresse, exultent de joie à cause de
toi. Ou : tu seras l’allégresse et la joie.
Magnifié, exalté soit Dieu, gloire à Dieu.
Malheureux, pauvre, affligé, courbé.
Je me confie, m’abrite, me réfugie, j’ai un recours auprès de toi.
Ou : par ta justice dégage-moi, défends, préserve, sauve, arrache-moi.
Un rocher tutélaire, protecteur, hospitalier, inexpugnable, qui me serve
d’asile, d’habitation, où je puisse résider, toujours accessible, afin que
j’y entre continuellement ; un abri accueillant.
Tu as décidé, décrété, donné l’ordre, le commandement de me prêter
assistance.
De la poigne d’un homme pervers, inique, injuste, malhonnête ; des
prises du fourbe ; de la main des oppresseurs acariâtres.
Ma sécurité, foi, confiance, mon soutien, appui, refuge depuis mon
adolescence, ma jeunesse.
Je me suis appuyé, reposé sur toi dès le ventre maternel.
Ou : tu m’as tiré, séparé, fait sortir des entrailles maternelles, tu as
coupé mon cordon ombilical.
Ou : tu m’as tondu, mis à part. Ou : tu m’as protégé, tu as été ma
force, ma part, tu me donnes l’élan.
Ou : constamment ma louange s’inspire de toi, fut auprès de toi ; je n’ai
jamais cessé de te chanter.
Un sujet d’étonnement, une question, une preuve, un phénomène, je
tenais du prodige, je suis comme un scandale, un fantôme qui fait peur,
un épouvantail, ce fut un miracle d’en réchapper.
Tu es mon lieu fort, ma citadelle fortifiée, invincible, mon espérance, mon
recours et ma force.
Elle ne parle que de ta gloire, est remplie de ta beauté, splendeur, je
veux la proclamer tous les jours, le jour entier.
Pour le défendre, le délivrer, il n’y a plus de sauveur.
Humiliés, honteux, consumés, qu’ils aillent se perdre dans la honte, les
satans de mon âme.
Ceux qui me veulent du mal, guettent ma ruine, s’en prennent à mes
jours, cherchent mon malheur.
Alors, je ne cesserai pas d’espérer, j’attendrai continuellement, en tout
temps.
J’ajouterai de nouvelles louanges à toutes tes louanges ; j’ajouterai pour
toi la louange à la louange.
Racontera ta justice et proclamera ton salut, j’ai tout le jour à la bouche
le récit de tes actes de justice, je célèbre ton équité, ta protection, ton
œuvre de délivrance du matin au soir.
Je n’en connais pas les bornes, le nombre, le compte exact, l’étendue.
Je me présenterai avec les exploits du Seigneur, l’Éternel. Je dirai, je
chanterai ses œuvres puissantes, sa vaillance et sa gloire. Je revis,
j’évoque, j’ai part à ses prouesses.
Je rappellerai, commémorerai, j’affirmerai ta justice sans pareille, la
tienne seule, qui est à toi seul.
Formé, initié, enseigné, appris à les connaître.
À l’approche, au seuil de la vieillesse et des cheveux blancs, malgré mon
âge avancé, maintenant que je suis chargé d’années.
À cette génération, aux contemporains.
Ta force, la vigueur de ton bras, tes exploits, ta gloire, tes hauts faits.
À la génération nouvelle, future, au siècle à venir, à ceux qui naîtront, à la
postérité.
Mais tu nous feras revenir à la vie, tu nous rendras la vie, tu vas de
nouveau nous laisser vivre, tu me ressuscites, tu me réjouiras de
nouveau par la joie de vivre.
Tu me feras remonter, resurgir, tu reviendras me tirer du tombeau, des
abîmes, des profondeurs de la terre, des ténèbres.
Ou : fais croître ma grandeur, restaure, fais grandir mon honneur, tu
rehausseras ma dignité, multiplieras mon élévation. Ou : tu nourriras
mon grand âge.
À nouveau, tu seras mon réconfort.
Ou : je rendrai grâces à ta vérité.
Entonneront des cantiques, t’acclameront, jubileront, sur mes lèvres
chantera la joie d’une vie que tu m’auras rendue.
Qui te doit sa délivrance, ma gorge que tu as dégagée.
Ou : pour Salomon.
Ou : confie au roi tes pouvoirs, donne-lui tes sentences.
Ou : que les montagnes et les collines portent les fruits de ta justice. Ou
: qu’elles apportent la prospérité au peuple.
Qu’il accable celui qui use de violence, qu’il chasse, humilie, broie,
frappe, brise l’exploiteur, le calomniateur.
On te craindra. Ou : que l’on te craigne, vénère.
Ou : la justice.
Ou : la plénitude de la paix, du salut, la paix dans l’abondance, la
prospérité totale.
Jusqu’à l’extinction de la lune, jusqu’à la dernière des lunes, jusqu’à son
déclin, quand elle perdra sa lumière.
Le grand fleuve, l’Euphrate.
Les nomades, les puissances, les peuplades, les bêtes des steppes, les
solitudes du désert, l’Éthiopie, la Bête, s’agenouilleront, s’inclineront, se
courberont, fléchiront les genoux devant lui.
Lui offriront la libation. Ou : lui paieront leurs tributs, une redevance.
Le malheureux et l’abandonné, le petit, l’humilié, qui sont sans appui,
que nul ne défend, n’assiste, ne secourt.
Ou : il rachète leur âme, venge leur vie, les défend contre la violence, la
brutalité, la fraude.
Il donnera cher de leur vie, il lui en coûtera de voir verser leur sang.
Ou : que le pays, jusqu’au sommet des montagnes, devienne un champ
de blé.
Ou : que son fruit fleurisse comme le Liban. Ou : le Liban se couvrira de
fruits. Ou : les épis seront aussi hauts que le Liban, qu’ils s’agitent
comme les arbres du Liban.
Que ses gerbes soient comme l’herbe de la terre, que la population des
villes fleurisse. Les hommes peupleront des villes comme l’herbe couvre
la terre.
Que son nom se perpétue, s’épanouisse autant que le soleil ; le soleil
passera, mais pas son nom ; que sa renommée grandisse à la face du
soleil, se propage sous le soleil ; que son nom brille tant qu’on verra le
soleil.
Que tous les peuples se bénissent l’un l’autre en lui, s’adressent leurs
souhaits de bonheur en son nom. Ou : toutes les races, nations,
familles, tribus de la terre seront bénies en lui. Ou : que l’on trouve en
lui la bénédiction. Ou : que l’on se souhaite d’être heureux comme lui.
Certainement, en vérité. Ou : vrai, Ah ! mais enfin, c’est quand même
vrai, malgré tout.
Pour les cœurs purs, les hommes au cœur pur, qui sincèrement le
veulent, qui ont une conscience nette.
Toutefois, cependant, quant à moi, pour un peu, un peu plus, un rien.
Et je chancelais, j’étais sur le point de fléchir, mes pieds allaient
trébucher, buter, manquer, je glissais, je serais presque tombé, j’avais
presque perdu pied.
Je perdais l’équilibre, faisais un faux pas.
Je portais envie aux insensés ; je jalousais les parvenus ; je regardais les
méchants d’un œil d’envie ; je devenais jaloux des arrogants, des
impies, des vantards, de ceux qui se glorifient.
La chance, la tranquille assurance, la prospérité, le bien-être des impies,
des sans-loi.
Rien ne les entrave, les tourments ne les accablent pas, ils sont à l’abri
des coups, il n’y a pas de douleur pour eux, ils ne manquent, ne se
privent de rien, ils ne connaissent pas les oppressions.
Ou : jusqu’à leur mort. Ou : (souffrances) qui amènent la mort. Ou : dans
leur mort, ils ont la panse bien grasse, rien n’entame leur santé, leur
corps est gorgé, plein d’embonpoint, ils sont solides et vigoureux, leur
force demeure intacte, leur santé florissante ; ils ont belle prestance. Ou
: leurs demeures sont durables.
Ils ne partagent en rien la peine, le chagrin des gens, ils n’ont aucune
part au destin commun, au labeur humain, ils sont en dehors du travail
des mortels, absents de leurs peines.
Ils ne subissent pas les maux des autres, ne sont pas frappés,
maltraités, tourmentés comme, avec les fils d’Adam.
L’orgueil les boucle au sol, les entoure comme un collier, ils s’en parent
comme d’un collier, le portent au visage. Ou : ils sont bouffis d’orgueil,
englués dans l’orgueil. Ou : c’est ce qui les entretient dans leur orgueil.
La violence, la dureté, l’arrogance les drape, couvre, recouvre,
enveloppe comme d’un vêtement, manteau. Ils sont drapés dans leur
propre iniquité. Ou : le manque d’égards leur va comme un gant. Ou :
ils paradent dans leur violence comme dans une tunique.
De la graisse émerge leur regard ; leurs yeux luisent à travers les plis de
leur graisse ; la malice leur sort de la graisse ; les yeux leur sortent de la
graisse. Ou : sont enfouis dans la graisse, apparaissent malgré la
graisse ; leur visage resplendit de graisse. Ou : l’iniquité leur sort de
tous les pores, de leur cœur engraissé ; de leur endurcissement sort
l’iniquité. Ou : ils portent de mauvais plans dans leurs yeux.
Les visées de leur cœur en dépassent, y sont transparentes, se
trahissent ; leur âme déborde de rêveries ; ils laissent déborder
l’imagination de leur cœur, ruse, témérité ; des plans pervers surgissent
de leur esprit ; leurs pensées du cœur se font jour dans leurs yeux ; les
fantaisies de leur cœur dépassent les bornes, sont effrénées,
outrecuidantes ; ils servent les images de leur cœur, dépassent
l’imagination de leur cœur, donnent libre cours à leurs envies.
Ils raillent, ricanent, narguent, parlent méchamment, avec malice,
d’opprimer, d’exploiter durement, tiennent des propos malveillants et
hautains, prônent le mal, se vantent de leur violence, tyrannie,
prophétisent dans le Mauvais.
Du haut de leur grandeur, de très haut, froidement, ils prônent la
violence, la force, l’oppression. Ils ont le verbe haut et menteur. Ils
prétendent que l’injustice vient d’en haut.
Ils élèvent, ouvrent leur bouche jusqu’aux cieux, s’élèvent contre lui,
affrontent le ciel par leurs propos, ils opposent leur bouche au ciel. À
les croire, le ciel est à eux, ils en disposent. Ils parlent comme si ça
venait du ciel.
Se promène, déambule, va bon train, s’exerce, sème la calomnie sur la
terre, la parcourt librement. Ce qu’ils disent doit faire la loi sur la terre.
Dans leurs discours, ils possèdent la terre. Sur la terre, ils laissent libre
cours à leur langue. Leurs paroles ont cours sur la terre.
Va vers eux, en arrive au même point, est entraîné à leur suite. Devant
leur réussite, ton peuple est dérouté, est détourné de Dieu. Ou : aussi
attirent-ils à leur cause une foule de gens, tous les gens de mon peuple
s’en vont de ce côté. Ou : c’est pourquoi ils sont rassasiés de pain, ils
parjurent envers Dieu.
Et l’on va boire chez eux de l’eau en abondance, les eaux de plénitude,
absorber de longues rasades, l’eau qu’ils répandent, on boit
copieusement à leur source, en quête des eaux de l’abondance. Ou :
et on lui verse de l’eau en abondance, à plein bord. Ou : à force de
boniments ils s’affermissent, on boit à longs traits ce qu’ils débitent,
des eaux d’abondance leur sont présentées. Ou : puisqu’il y pleut une
abondance de biens.
Qu’est-ce que Dieu en sait ? Comment saurait-il ? Le Tout-Puissant
peut-il savoir, connaître ? Que remarque-t-il ? Y a-t-il un savoir, une
science chez le Très-Haut, le Suprême ? En a-t-il connaissance ? Est-il
clairvoyant ? Il ne s’en soucie pas.
Les impies, pécheurs, réprouvés. Ou : regardez la vie des pécheurs. En
vérité, ceux pour lesquels Dieu ne signifie rien sont tels. Ces gens vivent
sans Dieu, mais ils sont toujours heureux.
Toujours tranquilles, prospères, éternellement comblés en ce monde,
sans être inquiétés, contents, ils ont la belle vie, sans soucis, assurés,
en sécurité.
Ils augmentent, accroissent, entassent leur fortune, trésor ; leur
puissance grandit, ils la voient croître, multiplier.
En pure perte, pour rien, sans raison. dans le vide. Ou : est-ce donc en
vain etc.
Ou : purifié mon cœur, gardé ma conscience intacte. Ou : en signe
d’innocence.
Et lavé mes mains dans l’innocence ; en signe d’innocence. Ou : pour
qu’elles fussent sans tache.
Sans relâche. Ou : tout le jour, je suis puni, frappé.
Repris, réprimandé aux aurores, dès l’aurore. Tous les matins, mon
châtiment revient, est là, ma peine se renouvelle, je subis ma
correction, je suis corrigé.
Si je pensais. Ou : quant à dire. Ou : si je m’étais décidé à redire tout
cela. Ou : mais j’ai dit, déclaré.
Je vais compter, faire, calculer comme eux, m’exprimer comme ces
gens-là. Ou : le raconter tel que c’est.
J’aurais été infidèle à la race de tes fils, j’aurais commis une trahison
contre toute une génération de tes enfants, je serais aujourd’hui un
traître.
Alors, j’ai voulu réfléchir pour savoir ; je méditais pour comprendre ces
choses, résoudre cette énigme, ce problème, pour l’éclairer, connaître,
pour voir l’intelligence de tout cela.
Quelle peine pour voir clair ! Le travail me parut fort difficile, rude, la
tâche trop pénible, la difficulté grande à mes yeux, tout cela m’était
insupportable, pénible à voir, une torture, un problème trop douloureux
pour moi.
Jusqu’à ce que je pénètre dans le sanctuaire de Dieu, les saintetés, la
demeure du Dieu fort, dans son mystère, ses secrets.
Pour arriver à comprendre leur destinée finale, que j’aperçoive leur fin,
que j’aie pris garde, compris, saisi quel serait leur avenir.
Ils marchent sur une pente glissante.
Tu les fais tomber en ruines, dans la désillusion, la déception, tu les
précipites, et c’est l’effondrement, tu les pousses, conduis, envoies
vers la catastrophe, ils s’écroulent.
Subitement, brusquement, en un moment ils s’écroulent, ils ont disparu,
sont dévastés, les voilà effondrés, en proie à la désolation, désolés.
Ils deviennent un objet d’horreur, sont consumés par de soudaines
terreurs, dans une fin terrifiante, tués, anéantis, enlevés, perdus, défaits,
paralysés par la terreur, achevés d’épouvante. Ou : ils disparaissent
dans des catastrophes, y sont engloutis.
À ton réveil.
Tu méprises leurs ombres, leur vaine apparence, tu effaces, fais
disparaître leur image de la ville, tu les dissipes comme de vains
fantômes, tu ne laisses subsister de leur bonheur que ce qui reste d’un
rêve et dans la cité leur gloire s’évanouit.
Lorsque mon cœur s’aigrissait, mon esprit se torturait, que je me
rongeais le cœur, que j’avais le cœur serré
Lorsque mes reins m’élançaient, que je sentais un aiguillon, des piqûres,
une douleur aiguë, qu’ils étaient percés, transpercés, brûlants d’un feu
ardent, quand mes sentiments s’agitaient, quand je me tourmentais en
moi-même, que j’étais blessé dans mon for intérieur.
Sans raison, borné, abruti, anéanti, inconscient, je me comportais
comme un fou.
Abêti, stupide, sans connaissance, n’y comprenant rien, ne sachant
rien, quelle grosse bête j’étais avec toi, à tes yeux, j’étais comme un
animal privé de raison, j’étais bien bête à ton endroit.
Et pourtant, je ne t’ai jamais quitté ; pour moi, je suis sans cesse près de
toi. Ou : mais désormais je resterai toujours avec toi, en communion
avec toi. Ou : mais alors que je reste toujours auprès de toi.
Par tes conseils, ta sagesse, tu me guides, tes desseins me conduisent,
tu vas me conduire selon tes vues, ton dessein.
Et enfin tu me prendras en gloire par la main, tu me prendras à ta suite ;
finalement, un jour, tu me recevras, recueilleras, glorieusement, tu
m’emmèneras au creux de la gloire ; tu m’introduiras, m’accueilleras
avec honneur, m’enlaceras de ton amour.
Qui est pour moi au ciel ? Quel autre ai-je au ciel que toi ? Y a-t-il dans
le ciel quelqu’un pour moi ? Qui est à moi dans les cieux (sinon toi) ?
Où donc ai-je un ciel hors de toi ? De qui aurais-je besoin au ciel ? Qui
aurais-je au ciel, si étant avec toi, je ne me plais pas sur terre ?
Avec toi, je suis dégoûté de la terre. Auprès de toi je ne prends plaisir en
rien, sinon toi ; à côté de toi, je ne désire rien, je ne veux rien de plus
sur la terre. Quel est mon désir sur la terre sauf toi ? (Y a-t-il dans le ciel
quelqu’un pour moi ?), quand je n’ai, même avec toi, aucune joie sur la
terre.
Dépérissent, se consument, n’en peuvent plus, vont succomber, ma
chair peut se dissoudre aussi bien que mon cœur, j’ai le corps usé, le
cœur aussi.
L’espoir de mon cœur, mon partage, ma possession, mon patrimoine, ô
Dieu, mon Sauveur, tu resterais le rocher de ma pensée, mon abri, ma
retraite pour l’éternité, le soutien de mon cœur, ma patrie à jamais.
Ceux qui s’éloignent de toi, sont, se tiennent loin de toi, finissent dans la
mort, se perdent.
Tu anéantis, extirpes, extermines, détruis.
Qui rompent ton alliance, se détournent, cherchent leur bonheur loin de
toi, te délaissent, les adultères qui trahissent ta foi, tous ceux qui te
trompent, se prostituent loin de toi.
D’être près, proche de Dieu, dans son voisinage, de m’approcher de lui.
C’est tout mon bien, il fait mon bonheur, cela m’est précieux, il est bon
de pouvoir vivre dans la communauté de Dieu.
J’ai assis ma retraite ; je situe mon refuge en ; j’ai pris refuge dans le
Seigneur Dieu ; j’ai mis mon espérance, placé ma confiance en lui.
Annoncer ses actes, proclamer tous ses prodiges, publier ses travaux,
ce qu’il a fait de grand.
Méditation, hymne, instruction, cantique pour instruire, initiatique.
Nous rebuter pour toujours, nous abandonner toujours, jusqu’à la fin,
pourquoi cette longue rancœur, ce rejet sans fin, pourquoi persistes-tu
à nous rejeter ?
Pourquoi es-tu fumant, flambant de colère, t’irrites-tu, ton courroux
s’enflamme-t-il, pourquoi cette colère du Berger ?
Le menu bétail, les brebis de ton bercail, ton pâturage.
Du peuple, de la nation, de ta communauté.
Que tu t’es acquise, donnée, que tu as créée dès l’origine, aux jours
anciens, depuis longtemps, les premiers temps.
Délivré la tribu que tu revendiquas pour l’héritage, pour en faire la nation
qui t’appartient, ton bien.
Où tu demeuras, dont tu as fait ta résidence, où tu as dressé ton trône.
Porte tes pas, monte pas à pas, viens visiter ces ruines définitives,
irréparables, éternelles, ces lieux restés constamment dévastés. Ou :
les traces sublimes de tes pas ont disparu pour toujours.
Tes adversaires ont rugi, hurlé là même où tu nous rencontrais, en plein
tabernacle, au milieu même de tes parvis, au sein de tes solennités,
dans ton lieu de rendez-vous, à l’endroit assigné pour ton service, dans
les lieux de ton alliance.
Imposé leurs emblèmes, signes, au fronton de l’entrée, comme des
trophées de leur victoire.
Pareils à ceux qui brandissent la cognée dans la forêt, à coups de hache
et de marteau, ils frappaient les portes du temple, ils ont brisé l’entrée
de l’escalier ; comme en pleine forêt, dans un épais fourré, ils maniaient
la double hache dans l’enchevêtrement des bois.
Ou : et maintenant, ils en brisent les portes, déjà ils ont abattu ses
ornements, déchaussé tes vantaux, cassé ses boiseries, reliefs, ils les
ont martelés à coups de hache et d’herminette.
Ou : saccageons tout à la fois. Ou : nous allons les dompter tous d’un
seul coup, traitons-les tous avec violence, exterminons-les tous
ensemble, accablons-les une bonne fois, finissons-en, qu’il en soit de
même de leurs descendants ! Ou : détruisons tous ses sanctuaires. Ou
: leur vengeance unanime s’est concertée pour brûler dans le pays.
Tous les tabernacles de Dieu, toutes ses synagogues, tous ses lieux de
réunion, centres consacrés à Dieu, lieux saints, sacrés de Dieu, où se
réunissaient les siens.
Sera-t-il outrageux, vomira-t-il ses outrages ? Jusqu’où iront ses
blasphèmes ?
Le méprisera-t-il sans cesse, l’insultera-t-il sans relâche, éternellement,
jusqu’à la fin ?
La gardes-tu cachée dans ton sein, la détournes-tu, l’empêcheras-tu
d’intervenir ?
Hors de ton sein, ta droite, sors-la complètement du fond de ta poche,
frappe !
De tout temps, du temps jadis, depuis le passé, les jours anciens, dès
l’origine, depuis toujours.
Au fin fond, milieu, sur la face de la terre, au sein du pays, sur toute la
terre.
Dragons marins à la surface des flots.
Du Léviathan, du crocodile.
Ou : aux tortues marines, monstres marins. Ou : aux animaux, fauves du
désert ; à une bande de chacals. Ou : au peuple, aux habitants des
déserts, d’Éthiopie.
Permanents, puissants, immenses, fleuves éternels.
Toi qui plaças, installas, mis à leur place, édifias, agenças, établis,
ajustas, fondas les luminaires, tu as réglé la procession des astres et du
soleil.
Fixé les rives, posé les limites, arrêté les mesures de la terre.
Façonné, inventé, fait, établi été et hiver, ils sont ta création, tu en es
l’artisan.
Un peuple méprisable, insensé a profané, outragé ton nom, s’en est
moqué.
Ou : la vie, la gorge de ta tourterelle. Ou : l’âme élevée dans ta loi, qui te
rend grâces.
Définitivement, éternellement, à jamais. Ou : plus longtemps.
Les malheurs des tiens, la vie de tes pauvres, malheureux, persécutés.
Prends-la en considération, tiens-en compte, considère, contemple-la,
aie égard à elle, tourne tes regards vers elle, penses-y !
Les coins obscurs, retraites cachées, maisons les plus secrètes. Ou : les
sombres cachots sont pleins.
Ou : qu’il ne soit pas acculé à la honte, couvert d’ignominie.
Élève-toi, surgis, prends en main ta cause, défends-la, mène le combat
pour ton droit !
La voix, la vocifération, les cris, clameurs.
Nous te rendons grâces, nous nous réjouissons de ton nom, à toi
l’action de grâces.
Ton nom est près, proche de nous, présent parmi nous, nous
proclamons : « Tu es proche de nous ».
Ou : ceux qui invoquent ton nom racontent tes miracles.
Au temps, à l’époque que j’ai fixée, dès que j’aurai pris rendez-vous, à
l’heure que j’aurai choisie, même si je choisis d’abord le moment,
lorsque j’estimerai que le moment est venu, que c’est l’heure.
Ou : oui (proche) est l’heure (que) j’ai fixée. Ou : quand je recevrai
l’assemblée.
Que la terre se dissolve, chancelle, en soit alarmée. Ou : elle sera
secouée, elle fondra.
Je viendrai soutenir, consolider ses colonnes, ses assises, je les
raffermirai, redresserai ; n’est-ce pas moi qui l’ai solidement ancrée sur
ses pilotis ?
Je le déclare aux vantards, orgueilleux, prétentieux, arrogants, à ceux
qui se glorifient, pratiquent l’iniquité.
Trêve de folie, plus de prétention, moins d’arrogance ; ne vous
enorgueillissez pas, ne faites pas les insensés !
Méchants, réprouvés, sans loi, sans-dieu, oppresseurs.
Cessez d’élever votre tête, ne relevez pas la corne, gardez-vous de
l’orgueil, ne vous dressez pas dans votre audace !
Ne brandissez pas votre corne contre la Hauteur, ne la portez pas si
haut, ne dressez pas votre audace contre le ciel.
Ne dites pas d’insolences contre le Rocher, cessez de parler à Dieu
avec tant d’insolence, comme autrefois, ne le prenez pas de si haut.
N’attendez rien du levant, ni du couchant, ni du désert, ni des
montagnes, ce n’est pas de là que vient l’élévation, la grandeur, la
prospérité, le triomphe, le relèvement, l’aide.
Bouillonnant, plein d’aromates, mêlé d’épices, où fermente, pétille un vin
plein de mélange, vigoureux et grisant.
J’exulterai d’une joie éternelle, je proclamerai toujours, aux siècles, je
prophétiserai sans trêve, éternellement, en chantant un psaume au Dieu
de Jacob, je jouerai pour lui des hymnes, je psalmodierai pour lui sur la
harpe.
Je fracasserai tous les fronts des méchants, j’abattrai toutes les cornes
des méchants, je rabattrai leur orgueil, je briserai la puissance des
réprouvés.
Les fronts des justes, leurs cornes, leurs forces se relèveront, ils verront
grandir leur puissance.
Dieu s’est manifesté dans le pays de Juda, est bien connu, illustre,
célèbre.
Les foudres, éclairs, traits enflammés de l’arc, ses ailes.
Brillant et redoutable ; majestueux et magnifique, toi, le lumineux, tu es
resplendissant, éblouissant, prestigieux dans la lumineuse splendeur de
ta puissance.
Plus puissant que les cimes déchirantes, tu surpasses en majesté les
conquérants les plus glorieux, tu dépasses en éclat et en magnificence
les cimes éternelles, tu fus terrible sur les montagnes d’où tu fonds sur
ta proie, tu es terrible grâce aux montagnes de butin, tu es craint des
amoncellements de captifs ; ta majesté s’est manifestée du haut des
montagnes éternelles.
Ces cœurs indomptables, intrépides, fiers, superbes, les braves, les
héros pleins de cœur, hommes au cœur valeureux ont été dépouillés,
pris par le sommeil de la mort, les plus courageux tombent évanouis.
Ont senti leurs bras défaillir, ont perdu leurs mains, laissé tomber leurs
bras défaillants, leurs forces.
Qui peut subsister sous les coups de ta fureur ? Dès que tu t’irrites ?
Tranquille, interdite, elle se tait d’épouvante.
Pour les délivrer, porter secours aux humbles, débonnaires, pauvres,
affligés, malheureux.
À ta louange, la colère des mortels te rend hommage, te célébrera, te
glorifie encore. Ou : la muraille, la fureur d’Édom te rend grâce. Ou : les
Édomites furieux devront te louer. Ou : l’homme te célèbre, même dans
sa fureur. Ou : ceux qui sont furieusement persécutés te loueront, ceux
qui échappent à cette fureur.
Tu te ceindras, te pareras des débris, vestiges de ton courroux, du reste
de ta colère, de flammes furieuses. Ou : lorsque tu t’armes d’un reste
de courroux. Ou : des rebelles survivants te fêtèrent. Ou : ceux qui leur
échappent, tu les recueilles. Ou : ton propre courroux est le glaive dont
tu restes armé. Ou : le débris de ses fureurs (de l’homme) te fête. Ou :
quand les survivants de Hamath te font (feront) fête. Ou : ceux qui
restent de ta colère sont la ceinture de tes reins. Ou : le reste des
peuples te fêtera.
Faites, prononcez des vœux au Seigneur et tenez vos promesses,
payez-les.
Son entourage, des environs, les peuples voisins, d’alentour.
Offrez des tributs, des dons, offrandes au Terrible, à l’Effroyable, à cette
Terreur, à celui qui commande la peur, au Souverain redoutable.
Il abat leur orgueil, les humilie, affaiblit, éteint leur souffle, le tranche, le
coupe, le vendange.
Il est terrible, redoutable, terrifiant pour eux.
Je le cherche pendant la nuit, ma main est tendue et ne s’engourdit, ne
faiblit pas, inlassablement, sans céder, sans se lasser.
Elle n’accepte pas de répit, refuse d’être consolée, je ne trouve aucun
réconfort dans mon âme.
Je voudrais évoquer Dieu, mais je gémis ; quand sa pensée me vient,
cela me fait souffrir ; quand je cherche à me souvenir de Dieu, je
soupire.
Je voudrais y penser, je me parle à moi-même, réfléchis, scrute, dans
ma méditation, quand je m’efforce de méditer, tout en méditant.
Je me creuse l’esprit, il s’épuise, défaille, se remplit, se voile de tristesse,
tombe en défaillance, est abattu ; je me sens misérable.
Tu tiens mes paupières ouvertes, j’en suis harassé, tu obsèdes mes
heures d’insomnie.
C’est à en perdre la parole, je suis confiné, réduit au silence, la parole
me manque.
Je dialogue avec mon cœur, ma musique remonte à mon cœur, je la
fredonne par cœur, je me rappelle mon refrain, mon jeu de harpe. Ou :
mon affront (toute) la nuit dans mon cœur, je scrute, mon cœur y
revient ; mon esprit se plonge dans les réflexions, il cherche une issue.
Je me creuse l’esprit, me perds en pensées, mon esprit cherche
diligemment, examine, sonde, médite, cherche et réfléchit.
Nous rejettera-t-il pour longtemps, pour des siècles, éternellement ?
Peut-il repousser, rejeter, renier, délaisser pour toujours, à perpétuité ?
A-t-il renoncé à faire grâce, nous refuserait-il à jamais sa faveur, ne
rendra-t-il plus sa bienveillance, a-t-il à jamais cessé de s’éprendre, de
se montrer propice ?
La miséricorde est-elle tarie pour de bon, close sans appel ? La
prédication a-t-elle disparu pour les siècles ? Sa parole est-elle
anéantie, muette pour l’éternité, la promesse éteinte à jamais ; sa
fidélité, son amour ont-ils tout à fait disparu ? Ou : reportera-t-il sa
menace de génération en génération ?
A-t-il oublié de faire grâce, ne sait-il plus avoir compassion, se montrer
favorable ?
Refermé ses entrailles, fermé la source de ses compassions, son cœur,
retient-il sa miséricorde, aurait-il muselé, séquestré sa clémence, mis
un terme à ses miséricordes ?
Voilà qui me ronge, me transperce, me fait mal, c’est ici mon infirmité,
ma blessure, mon tourment, ce qui m’accable, me déchire, me rend
malade, la cause de ma souffrance, mon mal vient de là.
La droite du Suprême, son bras a changé, s’est métamorphosé, son
attitude, son comportement s’est modifié, n’est plus comme autrefois ;
ma faiblesse vient de ce changement qui a touché la droite.
Ou : je me suis dit : cela m’apaise que l’action du Très-Haut puisse
changer.
Repasser en mon esprit, méditer, murmurer, me redire tes actions
merveilleuses, tes hauts faits, toutes tes œuvres, les placer devant mes
yeux, y réfléchir.
Examiner, scruter tes actes, raconter, chanter ta geste, passer en revue
le souvenir de tes prodiges, exploits, parler de tout ce que tu as créé,
suivre à la trace ta manière d’agir.
Ta conduite est sublime, n’est que sainteté, ton chemin est d’une totale
sainteté.
Où existerait-il un Dieu qui soit aussi puissant que toi ?
Révélé, fait connaître ta force parmi les peuples.
Elles ont pris peur, bouillonnèrent d’angoisse, se retournèrent, ont
frissonné, tremblé.
Partout la foudre éclata, tes traits volèrent de toutes parts,
tourbillonnaient, zigzaguaient.
La voix roulante de ton tonnerre éclata dans le tourbillon, ta venue sonne
comme le roulement d’un char.
Elle gémit et vacilla, frémit, fut secouée, ébranlée, elle fut saisie de
commotion, il y eut tremblement de terre.
À travers la mer passa ton chemin, ta voie s’ouvrit dans la mer, la mer
fut ton chemin, s’ouvrit à ta voie.
Ton passage dans les eaux profondes, immenses, innombrables,
épaisses.
Sans que l’on reconnût tes traces, elles échappèrent aux regards,
restèrent invisibles, inconnues.
Méditation, cantique pour instruire, initiatique, hymne, poème de
sagesse.
Mes instructions, ma doctrine, prête l’oreille à ma loi.
Des sentences poétiques, maximes, mon récit sera une parabole, je vais
ouvrir la bouche, commencer par une prophétie, un discours
sentencieux.
Je publie, proclame, je vais énoncer, annoncer, dévoiler, égrener,
évoquer les mystères, énigmes, choses cachées, aphorismes des
temps anciens, d’autrefois, je vais puiser à la source de la
connaissance d’antan.
Nous ne le cacherons pas, tairons pas à leurs enfants, nous ne le
laisserons pas ignorer à la génération nouvelle, à l’âge qui vient, nous le
transmettrons, raconterons à nos descendants.
Nous publierons les hauts faits du Seigneur et sa puissance, ses œuvres
glorieuses, exploits, titres de gloire.
Sa force et les prodiges, merveilles, œuvres merveilleuses telles qu’il les
fit.
Il promulgua, fixa une règle en Jacob ; dressa, établit, érigea un
témoignage.
Il disposa, posa, mit une loi en Israël.
Il commanda, ordonna, enjoignit à nos parents d’enseigner ces choses
à leurs fils.
Qu’ils se lèvent, grandissent et en instruisent leurs fils.
Les œuvres, actes, exploits du Dieu fort, du Tout-Puissant, la geste
divine.
Indocile et de murmure, rebelle, désobéissante, un âge de révolte et de
bravade, une race rétive, insoumise, qui dévia (du droit chemin).
Au cœur instable, inconstant, volage, tortueux, changeant, mal affermi,
sans fermeté, infidèle.
Se méfie de Dieu, ne croit pas en lui, ne se fie pas en lui.
Tireurs d’arc exercés, bien équipés, arc-boutés.
Ont tourné les talons, fui, détalé, fait volte-face, se retournèrent.
Ou : les fils d’Éphraïm, traîtres comme l’arc qui tourne au jour du
combat.
Qu’il avait fait voir, dont ils furent témoins.
Il barra les eaux d’une levée, il les figea, plaça, fit se dresser comme une
muraille, il les retint comme un monceau, il tint debout la masse des
eaux.
Il offrit à leur soif des flots abondants, une eau inépuisable comme les
abîmes, les eaux profondes, les fit boire comme à la source du grand
abîme.
Ils s’obstinèrent, persistèrent, recommencèrent de plus belle à pécher
contre lui, ajoutèrent encore à leurs offenses contre le Très-Haut.
Se rebellant contre lui dans la terre aride, s’insurgeant contre lui dans le
lieu sec, aride, regimbant contre le Suprême dans la steppe, le bravant,
lui désobéissant.
Ils provoquèrent consciemment Dieu, au fond de leur cœur, ils le
tentèrent.
En exigeant, en réclamant de la nourriture à satiété, tout leur saoul,
conforme à leur désir, à leur goût, à leur convenance ; pour leur palais ;
selon leur caprice.
Saurait-il, serait-il capable de nous fournir du pain ou d’apprêter de la
viande ?
Ils n’ont pas espéré en son secours, ne croyaient pas qu’il les sauverait,
ne s’étaient pas confiés, fiés à sa protection, n’avaient pas compté sur
elle.
Pain des forts, des grands, pain de délices.
Il leur envoya du gibier à satiété.
Il le fit lever, ou tomber, décamper, il le rappela, l’éloigna.
Ou : il emmena, amena, par sa force le vent du sud, sa puissance
déchaîna, lança le vent du midi.
À l’excès, ils se gavèrent.
Il les avait comblés de tout ce qu’ils avaient convoité, il était entré dans
leur désir, il contentait leur envie, les servit à leur fantaisie. Ou : il réveilla
leur appétit.
Pas satisfaite, calmée, ils n’étaient pas revenus de leur désir, leur
convoitise, ils n’y avaient pas renoncé, leur appétit ne les avait pas
quittés, ils en étaient encore ivres.
Il massacra les plus gras, décima, terrassa les plus robustes, les
éphèbes, coucha au sol l’élite d’Israël.
Et pourtant, malgré tout, ils continuèrent à pécher, persistèrent à
offenser.
Ils n’eurent pas foi, ne se fièrent pas à ses prodiges, ne se laissèrent pas
persuader, convaincre par ses œuvres merveilleuses.
Il acheva, sécha leurs jours par un souffle, il les laissa se consumer dans
la vanité, dans les soupirs, il les fit disparaître, les dissipa comme une
ombre, il y mit un terme soudain, il les fit s’écouler sans succès.
Dans une fin soudaine, il emporta leurs années, par des coups
soudains, en une panique, dans une hâte apeurée, dans la terreur,
dans des affres subites, dans l’épouvante il acheva leurs années.
Quand il les massacrait ; au moment où il répandait la mort parmi eux, ils
se mettaient à sa recherche.
Ils se reprenaient, se hâtaient, s’empressaient de chercher Dieu dès le
matin, se remettaient dès l’aurore en quête de Dieu, se convertissaient.
Le Dieu suprême était leur rédempteur. Notez que ce verset constitue le
milieu du livre des Psaumes.
Ils le trompaient de la bouche, leurs lèvres le dupaient, ils l’adulaient, le
flattaient hypocritement de leur bouche, cherchaient à le gagner par
leurs bavardages.
N’était pas droit envers lui, pas fidèle, pas de bonne foi à son égard, pas
ferme, pas sûr, instable, changeant, ne lui était pas acquis.
Ils ne se fiaient pas, ils ne croyaient pas vraiment à son alliance, ils n’y
étaient pas sincèrement attachés, n’y persévéraient pas.
Toujours clément, miséricordieux, compatissant.
Pardonnait l’iniquité aux pécheurs, effaçait leurs torts, au lieu de les
dévaster, les anéantir, les perdre.
Il en revenait complètement, il la laissa s’apaiser, il la retenait.
Il ne la laissa pas s’éveiller, s’enflammer, ne lâchait pas toute sa
violence, n’excitait pas sa fureur.
Qu’il n’était qu’un mortel, une chair périssable, faible créature.
Qui s’évanouit sans retour.
Ils se sont révoltés contre lui, lui ont désobéi, l’ont irrité, provoqué.
L’ont blessé, affligé, contristé, mis en colère en ces lieux solitaires, au
pays désolé.
Ils ne cessèrent de le provoquer, ils le reniaient et recommencèrent à le
tenter.
Ils ne se souvinrent plus de sa main, du jour où il les racheta de
l’ennemi, les affranchit de l’oppression.
Quand il mit, plaça, dressa, imposa, accomplit ses signes parmi les
Égyptiens, quand il fit éclater ses prodiges le jour où l’Égypte fut
frappée de ses signes.
Ou : ses prodiges dans la ou les campagnes de Tsoan, aux habitants,
au champ de Tanis.
Des taons, mouches, scarabées, bêtes dévorantes, malfaisantes,
moustiques venimeux, vermine pour les dévorer. Ou : dévorer le pays.
Pour les dévaster, ravager, ruiner, attaquer, des crapauds qui
empoisonnèrent tout.
Il abandonna leurs plantations aux criquets, locustes.
Le produit de leurs efforts aux insectes, à leurs essaims.
Leurs sycomores, figuiers furent atteints par la gelée, le frimas, le givre.
Ou : de lourds grêlons, les giboulées, les trombes d’eau.
Les fièvres. Ou : les flammes, la foudre, le feu du ciel.
Il lâcha, déchaîna contre eux le feu de sa colère, son ardente colère.
Éclats, fureur, fléaux, indignation, rage, malédiction et angoisse, sinistre
terreur.
Un cortège, essaim, escadron, envoi, une expédition, légion d’anges
malfaisants, en mission de malheur.
Il fraya la voie, ouvrit la route, laissa le champ libre à son emportement.
Il ne préserva plus leur vie de la mort, ne les protégea, défendit, sauva
plus, ne refusa pas leur âme à la mort.
Il abandonna, remit leur existence à la mortalité, les fit succomber par la
peste.
Le meilleur de la virilité, les premiers-nés, les prémices de la force, des
naissances, la fleur de la race dans les tentes de Cham.
Il les fit décamper, partir, les poussa comme un berger emmène ses
agneaux, le menu bétail.
Il les guida en sécurité, il les dirigea, les mena sains et saufs, il les tenait
fermement dans ses mains, les amena dans un lieu sûr, ils furent sans
frayeur, sans trembler, sans larmes, ils n’avaient rien à craindre, il les
rassura.
Il leur fit franchir la sainte frontière, la frontière de la sainteté ; il les fit
parvenir, arriver sur la colline sainte, entrer dans son lieu de sainteté ; il
les introduisit dans les confins de son saint territoire ; il ouvrit pour eux
son domaine sacré.
Il délimita au cordeau leurs parts d’héritage, il marqua sur le sol la part
de chacun, il leur assigna par le sort des lots héréditaires.
Il les établit, les fit demeurer sous les tentes des nations.
Ou : donna aux tribus d’Israël d’y installer enfin leurs tentes.
Cependant ils ont encore tenté et irrité le Dieu suprême, l’ont bravé par
leur rébellion.
Ils n’observèrent pas sa règle, refusèrent de garder ses témoignages,
ses institutions, d’observer ses statuts, préceptes, ordonnances.
Ils reculèrent avec perfidie, s’éloignèrent, se dérobèrent, désertèrent,
dévièrent, firent défection, se retirèrent, trichèrent, devinrent renégats et
traîtres.
Un arc perfide, infidèle, trompeur, faussé, vicieux, inutile, qui se retourne,
fait défection.
Ils le firent souffrir, l’exaspérèrent, le provoquèrent, l’indignèrent par le
culte des hauts lieux.
Réveillèrent, allumèrent, enflammèrent sa jalousie par leurs images
sculptées.
Il le rejeta durement, sévèrement, complètement, le prit en dégoût, en
aversion, le repoussa avec violence.
Il quitta, abandonna, détruisit le sanctuaire, la résidence de Silo.
La tente où il demeurait parmi les hommes, qu’il avait dressée, installée,
plantée, érigée dans l’humanité.
Il livra captive, à la captivité sa force, le gage de sa puissance, il laissa
capturer le siège de sa puissance (cf. 1 Samuel 4 : 11-21).
Sa beauté, splendeur, majesté, magnificence, son arche glorieuse.
Livra, remit, cerna, mit à la merci.
Ses jeunes gens, cadets, éphèbes, son élite.
Elles ne furent jamais célébrées, plus de fêtes, d’épithalame, d’éloges
pour elles, elles n’ont pas connu la joie des noces, le chant de
l’hyménée. Ou : personne ne les pleura.
Ne firent pas de lamentations, ne purent pleurer leurs morts.
Semblable au brave, au héros, au vaillant, qui pousse des cris, animé,
ragaillardi, grisé, terrassé, subjugué par le vin. Ou : qui a cuvé son vin,
après les fumées du vin, sortant de l’ivresse.
Il frappa par-derrière, dans le dos ses adversaires, sur la croupe, il les
refoula, les fit reculer.
Les voua, livra à une honte éternelle, déversa sur eux un outrage,
opprobre pour toujours.
Rejeta, répudia sa tente, la prit en aversion, méprisa son tabernacle.
Il ne porta plus son choix ; n’élut pas, cessa de préférer, repoussa,
refusa de choisir.
Pareil au firmament, aux cimes, (solide) comme le ciel et la terre établis,
fondés pour l’éternité, indestructible comme les cieux dont il a posé les
fondements pour toujours.
Il le prit des parcs à moutons, l’enleva à ses troupeaux, lui fit quitter les
enclos des brebis.
Il le sortit de derrière celles qui allaitaient, l’emmena loin des brebis
mères, l’appela tandis qu’il était auprès des brebis laitières, lui a retiré le
soin des brebis.
Pour lui faire mener le troupeau de Jacob, pour le paître.
Au cœur intègre, irréprochable, parfait, il les fit paître selon l’intégrité,
l’innocence, la droiture de son cœur.
Les guida, dirigea d’une main habile prudente, sage, adroite, intelligente,
avisée, selon l’intelligence de ses mains.
Ils sont entrés dans ton héritage, ont envahi ce qui t’appartient.
Profané, maculé le château, palais de ta sainteté.
Transformé en un amas de décombres, réduit en un monceau de
pierres, ils l’ont mis à sac.
Les corps de tes fidèles, saints, ceux qui t’aiment sont donnés aux
animaux des champs, aux fauves du pays.
Et plus un fossoyeur, personne pour creuser des tombes, pour les
mettre en terre.
Nous sommes devenus la raillerie, la fable, la dérision, le jouet, la farce
des alentours.
Ta colère sera-t-elle éternelle, t’irriterais-tu sans relâche, resteras-tu à
jamais caché ?
Ta jalousie, ta rancune, ce zèle ardent brûlera-t-il toujours, consumera-t-
il comme un feu ?
Ravagé son domaine, sa splendeur, désolé son pays, fait de son jardin
une ruine, de son pâturage un désert.
N’évoque plus devant nous, ne rappelle plus contre nous, ne nous tiens
pas compte, ne nous impute pas, oublie.
Des fautes ancestrales. Ou : de nos iniquités du passé, nos péchés
d’autrefois.
Sans retard, que tes miséricordes nous viennent en aide, que tes
tendresses nous préviennent, que tes compassions nous précèdent,
que ta bonté nous assiste ; sans tarder, montre-nous ta pitié, qu’elle
nous surprenne, que ta grâce nous rencontre.
Nous voici très faibles, au comble de la misère, de l’épuisement, au plus
bas, à bout de forces, nous sommes tombés bien bas, réduits à la
dernière extrémité, profondément humiliés, affaiblis à l’extrême, nous
n’en pouvons plus.
Secours-nous, Dieu de notre salut, de notre triomphe, notre liberté,
assiste-nous, Dieu secourable.
Par égard pour, à cause de la gloire de ton nom.
Couvre, recouvre, efface nos péchés, fais propitiation pour eux.
Qu’il devienne manifeste à nos yeux ; qu’on sache, en notre présence,
parmi les nations ; que les peuples le reconnaissent sous nos yeux.
Que vengeance sera tirée ; qu’il y a une vengeance pour le sang
répandu de tes serviteurs.
Toi qui as le bras long, selon la grandeur, l’immensité de ton bras.
Épargne les promis, voués à la mort, préserve les enfants de la mort,
veille au salut de ceux qui vont périr, arrache-les au trépas.
Ou : sur l’air : les lis, les lis lyriques, les lis du témoignage de la loi,
(comme) le lis est le témoignage.
Ou : sur l’instrument à six cordes.
Toi qui sièges, trônes sur les chérubins, dont le trône est au-dessus des
chérubins.
Ou : montre-toi au-dessus des chérubins.
Manifeste-toi dans ta splendeur, fais-la luire, rayonner, resplendis,
apparais éclatant.
Déploie ta force, tes exploits, réveille ta vaillance de héros, montre-toi à
ton peuple, mets ta puissance en œuvre.
Viens à notre aide et sois notre salut, en marche pour notre triomphe,
notre libération.
Réintègre, régénère, relève-nous, ramène-nous à toi, change notre sort,
guéris-nous, fais-nous revenir, rends-nous la vie.
Illumine ton visage, fais-le briller, qu’il s’éclaire, qu’il soit serein pour
nous.
Litt. : fumeras-tu, fulmineras-tu, combien de temps encore t’irriteras-tu ?
Pourquoi t’enflammer, t’indigner plus longtemps ? La colère divine fume
(Ps. 74 : 1 ; Deut. 29 : 19) créant un écran entre le peuple et Dieu.
Alors que ton peuple te prie, malgré, devant, contre ses prières.
D’une triple rasade, de larmes à profusion, en abondance, à pleines,
triples jarres, d’un déluge de pleurs.
L’enjeu, la matière de leurs disputes, le but des attaques, un brandon de
discorde, une question, un sujet de contestation, ils nous prennent pour
cible, se disputent à notre sujet.
Ils se moquent de nous, ils ont vraiment de quoi rire entre eux.
Cf. v. 4, note 1839.
Tu l’avais enlevée, extirpée, retirée, tirée, prise de l’Égypte, tu l’as
transportée, fait émigrer.
Tu as défriché le sol pour elle, nettoyé la place, préparé sa place, fait
place nette dans le pays.
Pour qu’elle s’enracine bien, tu as affermi ses racines.
Elle a grandi et rempli le terrain, la terre s’est étendue sur le pays.
Sa ramure passe les cèdres divins, son feuillage ombrageait les cèdres
de Dieu, ses rameaux, ses treilles les égalèrent.
La faune des champs la broute, s’en repaît, elle sert de pâture à ce qui
se meut dans les champs.
Protège, considère, prends soin, sous ta protection, interviens en faveur
de ce cep.
Ou : la souche, plante, racine.
Que tu avais préparé, laissé devenir fort. Ou : le fils que tu as affermi
pour toi, l’enfant que tu adoptas, que tu as fait grandir par ta droite.
Devant le courroux de ta face, à la menace, au reproche de ton visage,
parce que tu les tances, une ombre sur ton visage et tout périt.
L’homme de ta droite, de ton choix, ton protégé, ton roi.
Qui te doit sa force, dont tu fais ta force, que tu affermis, confirmas,
adoptas, que tu as élevé pour toi, élu.
Nous ne te quitterons plus jamais, nous ne nous retirerons, écarterons,
détournerons point de toi, nous te resterons fidèles.
Criez de joie pour Dieu, notre fort, exaltez-le, criez joyeusement, jubilez
en l’honneur de Dieu notre soutien, notre forteresse.
Célébrez-le dans la joie, réjouissez-vous en lui.
Augmentez la musique, tambourinez, que jaillisse le chant, la psalmodie,
commencez les chœurs, jouez la cithare.
Pour le mois nouveau. Ou : jusqu’à la pleine lune ; quand revient le jour
de notre fête, en l’honneur du jour fixé pour la solennité.
Une décision, prescription, un commandement, précepte, décret,
jugement, une coutume, un rite en l’honneur du Dieu de Jacob.
Il en fit un précepte, une règle, la charte pour Joseph, en Joseph, dont il
chargea Joseph, qu’il imprima à Joseph, imposa parmi les fils de
Joseph.
Ou : quand il (l’Éternel) sortit, marcha contre la terre d’Égypte, quand il
attaqua l’Égypte.
Ou : en témoignage contre l’Égypte.
J’entendis une langue inconnue, que je ne comprenais pas, des lèvres
que je ne reconnaissais pas, une voix, des accents, des mots inconnus
; j’entendis parler de choses exprimées sous une forme qui ne m’était
pas familière.
Ont lâché, passé le panier, elles ne sont plus asservies à de durs
labeurs, ont cessé le travail des lourdes corbeilles, ont déposé le
fardeau (en Égypte).
Dans le secret de l’orage, caché, voilé dans le tonnerre, du sein
mystérieux de la foudre ; de la nuée orageuse.
Je t’ai mis à l’épreuve aux eaux de contradiction, de querelles.
Je porte témoignage contre toi, je veux t’adjurer, t’avertir, témoigner au
milieu de toi ; je t’exhorte.
Si tu voulais, puisses-tu, vas-tu m’entendre, si seulement tu m’avais
écouté.
Il n’y aurait pas en toi, au milieu de toi des dieux étrangers, barbares,
d’emprunt, des idoles ; tu ne les admettrais pas.
Tu ne serviras, ne te prosterneras pas devant un dieu différent, du
dehors, exotique, d’un autre peuple, de tes voisins.
Il a refusé de m’obéir, n’a pas cru en moi, ne s’est pas rendu à moi.
Renvoyés, rejetés, laissés à leurs volontés, livrés à leur obstination, à
l’obstruction, la dureté, l’entraînement, l’obstination, aux penchants, à
la dépravation de leur cœur ; ils ont suivi leurs inspirations.
Qu’ils suivent donc leurs projets, pour qu’ils marchent suivant leurs
desseins, qu’ils fassent donc à leur idée, ce qui leur plaisait, leur
semblait bon.
Entrait dans mes vues, suivait mes chemins.
Il me faudrait peu pour les subjuguer, abattre, dompter, en un instant,
d’un trait, aussitôt, subitement je les confondrais, soumettrais,
abaisserais, je les ferais ployer.
Je retournerais la main contre, elle s’abaisserait, pèserait sur ses
adversaires ; d’un revers de main, je les frapperais.
Se prosterneraient, ramperaient devant lui, viendraient flatter son peuple,
se seraient soumis à lui, lui diraient non, dissimuleraient devant lui. Ou :
ceux qui vous haïssent viendraient avec des flatteries.
De leur prospérité serait éternelle. Ou : ce serait leur destin, sort pour
toujours, il serait fixé, assuré pour l’éternité. Ou : leur effroi durerait à
jamais.
Du miel sauvage, de la roche.
Dans l’assemblée divine. Ou : de son peuple ; il préside la Cour de
justice, se dresse au sein du concile divin.
Ou : au milieu des dieux, entouré de ses messagers.
Rendrez-vous des jugements ? Tordrez-vous le droit ? Jusqu’où
pousserez-vous l’injustice ?
Relèverez-vous le visage des coupables ? Protégerez-vous les pervers ?
Justifierez-vous le parti des réprimés ? Les accueillerez-vous avec
faveur ? Soutiendrez-vous leur prestige, leur cause ? Prendrez-vous
leur parti ? Soutiendrez-vous les impies et les méchants ?
Comme vous êtes ignorants et stupides ! Ils n’ont ni savoir ni intelligence
; ils n’entendent et ne discernent rien ; ils ne veulent rien remarquer ; ils
ne font pas attention ; ils ne pénètrent pas.
Ils errent, tâtonnent, avancent, agissent, se démènent, se meuvent,
vivent en pleine obscurité, sont éblouis, frappés d’aveuglement.
Ou : toutes les assises de la terre chancellent, ses piliers vacillent.
Ou : même si la terre était ébranlée, (ils ne remarqueraient rien).
Je m’étais dit, je déclare, je disais.
Ou : mais voici, néanmoins, pourtant comme Adam, comme tout
homme vous mourrez.
Ou : comme tous les grands, comme tout autre, comme n’importe quel
chef, aussi bien que chacun des princes, comme le premier venu des
princes, comme des êtres de chair, comme un simple mortel, vous
succomberez.
Car tous les peuples font partie de ton héritage, toutes les nations
t’appartiennent par droit d’héritage,
tu décides au-dessus d’elles, elles sont à toi.
Ne demeure pas muet, impassible, tranquille, inactif, ne te tais plus,
parle enfin, n’arrête plus ton action, ne te repose pas, cesse d’observer
tranquillement, ne te retiens plus.
Ne reste pas inerte, en repos, immobile, muet, cesse de te tenir
tranquille.
Grondent, mugissent, se déchaînent bruyamment, sont en tumulte.
Ils se concertent et ourdissent des plans sournois, des projets pleins de
ruse.
Ils conspirent contre tes trésors, délibèrent contre tes protégés, tiennent
conseil, se dressent, se consultent contre tes intimes, tes (fidèles)
cachés, ceux qui t’appartiennent, qui sont confiés à ta garde, cachés
en toi.
Supprimons-les, faisons-les disparaître en tant que nation, retranchons-
les du monde des peuples.
Qu’il n’en soit plus question, qu’on n’en ait plus jamais souvenir, nul
n’en fasse mémoire, mention.
D’un commun accord, ils se sont entendus, ils prennent des résolutions
unanimes.
Ils forment, scellent, concluent une alliance, un pacte contre toi.
Même Assur s’est jointe à eux, fait partie de la ligue, est leur amie.
Ils sont devenus le bras des fils de Lot, les appuient, leur viennent en
aide, ont mis leur bras à leur disposition.
Ou : devinrent du fumier pour le sol, leurs cadavres servirent d’engrais à
la terre.
À nous, à nous le domaine de Dieu, l’empire sur ses domaines ; ils
prétendaient conquérir les pâtures (du peuple) de Dieu ; rendons-nous
maîtres des pâturages de Dieu, prenons possession de ses habitations,
de ce qui fait sa gloire.
Rends-les pareils au duvet du chardon, à la paille hachée que
pourchasse le vent, fais d’eux un tourbillon de poussière, qu’ils soient
semblables à la balle, au chaume qui tourbillonne en plein vent.
Poursuis-les, mets-les en fuite avec ta rafale, ta rage.
Terrifie, affole, épouvante-les, jette-les dans une fuite éperdue, fais-les
trembler par ton ouragan.
Alors, ils connaîtront ton nom, pour leur apprendre à le rechercher.
Honnis, affolés sans répit, saisis de peur et d’épouvante, qu’ils
rougissent, consternés, soient terrifiés, charge-les d’une honte et d’une
humiliation éternelles, qu’ils soient confus jusque dans l’au-delà.
Ils sauront que c’est toi qui as pour nom : Seigneur, ils connaîtront que
ton nom seul est valable, que tu es Seigneur de toute la terre.
Le Très-Haut, le Suprême, le seul Dieu au-dessus de la terre, le maître
suprême.
Un cantique sur la harpe de Gath, la guittite, guiterne. Ou : sur l’air
gittien, sur la mélodie du pressoir.
Ou : pour le pressoir.
Que tes tabernacles sont aimables, chéris, désirables, agréables, beaux.
Seigneur tout-puissant, Dieu de l’univers, des armées célestes.
Mon âme se consume et pâtit, se pâme, défaille de désir, je languis,
blême et prêt à rendre l’âme, je désire jusqu’à l’épuisement.
Mon cœur et ma chair clament leur joie, sont un cri vers le Dieu vivant,
tout mon être le célèbre, jubile.
Auprès de ton autel, là, le passereau même trouve un abri, une demeure
où nichent ses oisillons, où pondre sa couvée.
Incessamment, dans les siècles des siècles, ils continueront de te
célébrer, de réciter tes louanges.
Dont la force est en toi, desquels tu es la force, qui puisent, trouvent,
placent en toi leur force, leur appui.
Ou : ils font leur pèlerinage de bon cœur, ils ont à cœur de monter vers
ta demeure, les chemins de ta demeure. Ou : qu’ils se décident à
prendre la route. Ou : leur cœur connaît les vraies routes, s’attache aux
chemins de pèlerinage, ils trouvent dans leur cœur des chemins tout
tracés. Ou : (heureux) ceux dans le cœur desquels sont les chemins
frayés, ceux qui ont des voies saintes dans leur cœur, ceux qui
s’appuient sur toi pendant qu’ils font des plans dans leur cœur.
La vallée de Baka, de la soif, la sécheresse, un val aride, la plaine du
Balsamier, Baumier, le val du pleureur, le désert.
Ils la changent en fontaine, y trouveront, y font jaillir des sources vives,
en font un lieu de bénédiction, de délices.
Les premières ondées, les pluies d’automne la revêtent aussi de
bénédictions, y répandent des bénédictions.
Ils vont de crête en crête, de fort, de contrefort, de rempart, de muraille,
de hauteur en hauteur, toujours plus ardents, vigoureux à mesure qu’ils
avancent, de force en force.
Et Dieu leur apparaît dans Sion, pour paraître devant lui, car ils verront
bientôt le Dieu des dieux sur le mont Sion.
Fixe les yeux sur la face de ton Messie, ton Christ, celui que tu as
consacré.
J’ai choisi d’être là, de camper devant ta demeure, plutôt rester au seuil
de la maison de mon Dieu.
Ou : j’ai choisi l’humilité dans la maison.
À un campement de tentes impies, sous les tentes des pécheurs, plutôt
que de séjourner dans un palais d’idolâtres.
Le Seigneur ne prive pas de bienfaits, ne mesure pas le bonheur, ne
laisse pas manquer de quelque chose de bon.
Qui marchent dans l’innocence, la droiture, la voie de la perfection, sans
reproche, dont la vie est pure, parfaite.
Qui se fie en toi, qui est en sécurité chez toi, qui n’a besoin d’autre
sécurité que toi.
Tu l’as favorisé, béni, tu agrées ta terre, tu aimes cette terre, tu lui as fait
grâce, tu lui as montré ta bienveillance, ton amour, ton bon plaisir, tu lui
as rendu ton affection, tu as voulu son bien.
Tu as rétabli ses revenants, son destin, réparé ses ruines, changé sa
captivité, son sort, mis un terme à sa captivité.
Tu as enlevé sa faute, levé son péché, fait remise de son iniquité, tu l’as
supportée.
Tu as balayé tout ton emportement, rentré, contenu ta fureur, calmé,
apaisé ton courroux, tu es revenu de la flambée de ta colère, tu as
modéré son ardeur, tu as renoncé à ton courroux, tu as détourné,
éteint sa flamme, tu ne lui as pas laissé libre cours.
Rétablis, restaure, relève, ramène-nous, laisse-nous retourner.
Cesse de nous faire souffrir, oublie ce que tu as contre nous, annule ton
courroux, domine ton ressentiment, renonce à ta rancune, brise ta
rancœur contre nous, ne sois plus fâché.
Feras-tu durer ta colère de siècle en siècle, la traîneras-tu de génération
en génération, la prolongeras, maintiendras, garderas-tu éternellement,
l’étendras-tu sur tous les siècles ?
Nous faire revivre, nous vivifier, ressusciter.
Tu seras sa joie.
Montre-nous ta fidélité, témoigne-nous ta miséricorde, ta bonté, fais-
nous voir ta grâce.
Comment, de quoi parle Dieu, le Seigneur.
Et à ses fidèles, ses amis, ses bien-aimés.
Pourvu qu’ils ne retombent pas dans leurs folies, pour qu’ils ne
reviennent plus à leur sottise.
Ou : pour ceux dont le cœur se tourne vers lui.
Il approche, sa libération est certaine, son secours est proche.
Qui le craignent, le respectent, l’adorent, le révèrent.
Demeurera dans notre pays, reviendra habiter notre terre, y élira
demeure, la gloire de notre pays va refleurir, Il éclairera notre pays par
sa présence.
La bonté et la fidélité se rejoignent, se donnent la main.
Regardera, contemplera, brillera, se penchera du haut du ciel.
Donnera ce qui est bon, la prospérité, félicité, ses biens, son bienfait.
Ses pas traceront le chemin, la justice trace la voie pour sa venue. Ou : il
imprimera ses pas sur le chemin, il mettra ses pas sur la voie de ses
pas. Ou : le bonheur marchera sur ses pas, le secours, la paix, le salut
le suit, suivra sa trace. Ou : il prendra garde au chemin de ses pas. Ou :
il nous fera de ses pas un chemin.
Affligé, misérable, malheureux, chétif, indigent, courbé.
Protège, garde mon âme, veille sur moi. Je suis de ceux qui t’aiment, un
de tes saints, pieux, fervents, je te suis dévoué, fidèle, consacré, ton
ami.
Qui compte sur toi, s’abandonne, se fie à toi, se met en sûreté près de
toi.
Fais-moi grâce, use de grâce envers moi.
J’élève mes pensées, les yeux, mon âme, je porte mes désirs, mon
cœur est tendu.
Plein de compassion, débordant de bonté, abondant en miséricorde,
grand en fidélité.
De l’épreuve, en ce jour d’angoisse.
Personne ne t’égale, entre les dieux pas un ne t’est comparable, n’est
comme toi, tu n’as pas ton pareil chez les divinités.
Ils se prosterneront devant ta face et rendront gloire, hommage à ton
nom.
Tu es fécond en miracles ; toi seul tu opères des prodiges, des choses
merveilleuses.
Afin que je marche dans ta fidélité, je suivrai le chemin de ta vérité.
Unis, unifie, rassemble, range, attache mon cœur à la crainte de ton
nom, dirige, forme-le à craindre ton nom, communique-lui le respect,
fais-moi un cœur simple qui craigne ton nom, dispose mon cœur à
révérer ton nom.
Tu m’as tiré du tréfonds du chéol ; tu m’as sauvé du fond du sépulcre,
du gouffre abyssal, tu m’as délivré des profondeurs de l’enfer.
Une horde, bande, colonne, troupe, conjuration de brutes, forcenés,
tyrans, terroristes pourchassent mon âme, se sont ligués pour me
perdre, une assemblée de gens redoutables ont attenté à ma vie.
Ils ne t’ont pas devant les yeux, pas pris pour vis-à-vis, ne te mettent,
gardent pas présent devant leurs yeux, ils ne portent pas leurs pensées
sur toi, ne tiennent aucun compte de toi. Ou : point de place pour eux
devant toi.
Tu es mon réconfort et mon soutien, tu me prodigues secours et
consolation.
Dieu de tendresse et de pitié, longanime et débordant de bienveillance,
de patience, plein d’amour, de loyauté et de vérité.
Prête ta force, donne ta protection, accorde ton puissant secours à ton
serviteur.
Signifie-moi ta bonté, fais pour moi le signe des temps bienheureux, le
signe du bien, un miracle de bonté, fais éclater en ma faveur un signe
de bonheur, montre-moi le signe de ta bonté, fais un geste qui
m’apporte le bonheur.
Il lui a donné pour assises les montagnes de sainteté.
Le Seigneur le chérit, il en préfère les portes à toutes les tentes,
demeures de Jacob.
On fait sur toi des récits de gloire, on parle magnifiquement de l’avenir
de gloire qui t’est destiné, les gloires sont proclamées en toi, les oracles
de gloire, des choses glorieuses sont dites, proclamées à ton sujet, une
destinée glorieuse t’est présentée.
Je fais l’appel, je nomme parmi ceux qui me connaissent, compte,
mentionnerai, rappelle à mes familiers, j’adjoindrai.
Celui qui est né ici, c’est ici que sera leur lieu de naissance, tel et tel sont
nés là.
Mais de Sion, chacun lui dit : « Mère » ; quant à Sion, ne dit-on pas : «
Voilà ma mère » ?
Tous les hommes y sont nés, celui-ci et celui-là y sont nés, en elle tout
homme est né, l’homme naquit là, quiconque y habite et n’y est pas né
sera considéré comme natif (de cette ville), chacun y a sa patrie, son
droit de cité, est chez lui, en elle.
Celui qui la fait subsister, la maintient fermement, la consolide, c’est le
Suprême, le Très-Haut.
Quand il recense, dénombre les peuples, les inscrit au registre, au rôle,
les passe en revue, les décrit, en fait le compte.
Il écrit, proclame, inscrit.
C’est là, c’est ici à Jérusalem qu’un tel est né, celui-là aussi est né dans
Sion, tel et tel sont nés là.
Et en chantant et dansant, mais chacun peut danser et chanter, et l’on
chantera comme on chante en dansant une ronde, on s’écrie à haute
voix tout en chantant et en dansant, les joueurs de flûte disent de
concert et tous reprennent chez toi ce refrain, et les princes parmi les
chœurs diront.
Toutes les sources de notre vie, de nos joies, mes sources se trouvent
en toi, émanent de toi.
Ou : sur un mode triste, sur l’air de « La maladie » ; pour des temps
d’accablement ; sur l’affliction des douleurs. Ou : en chant antiphonaire
pour psalmodier.
Instruction, poème initiatique, méditation, poème de sagesse. Ou : pour
s’humilier.
Dieu de mon salut, de mon triomphe, de ma libération.
Devant toi. Ou : je crie vers toi.
Tends l’oreille à ma clameur, à ma plainte, entends ma supplication,
mon cri qui t’implore, mes lamentations.
Mon âme est assouvie de mal, ma vie est saturée de malheur.
Mon existence touche au chéol, atteint le bord de la tombe, ma vie
sombre dans le néant, penche vers le sépulcre, frôle les enfers.
On me voit déjà glisser vers la fosse, descendre dans le tombeau, je suis
mis au rang des moribonds, on me traite comme un mourant, on
chuchote qu’il me faut descendre dans la fosse.
Je suis sans vie, sans forces, impotent, sans être, un héros sans vie, un
mâle sans sève, je ne suis plus qu’une ombre de moi-même.
Je suis congédié chez les morts, exclu, étendu gisant parmi eux, mon lit
se trouve au milieu des cadavres, ma couverture est devenue un linceul
comme pour les tués, j’ai ma prison parmi les défunts, avec ceux qui
sont tombés, couchés dans la tombe, qu’on a transpercés, tués, qui
sont enterrés.
Dont tu as perdu le souvenir et qui ne sont plus à portée de ta main,
séparés, exclus, coupés, loin de ta main, ta protection, soustraits à ta
puissance, retranchés, supprimés par ta main.
Repoussé, jeté, plongé, relégué au tréfonds de la fosse, dans le gouffre
le plus profond.
Dans l’obscurité, dans les gouffres, les ténèbres des profondeurs, au
plus noir, dans les abîmes, au fond des mers, dans les profondeurs
abyssales.
Tu fais peser ta colère sur moi, ton indignation s’appesantit, s’est jetée
de tout son poids sur moi.
Tu m’accables de toutes tes vagues, elles m’ont recouvert comme un
flot, tu les as fait s’écrouler sur moi, tu m’as submergé sous le poids de
ta honte, tu m’as humilié sous tes brisants.
Je ne puis plus sortir, je ne vois pas d’issue, je ne peux plus me montrer.
L’angoisse obscurcit ma vue, elle baisse, mon œil se consume, dépérit
de misère, est usé par le malheur, languit, s’éteint à force de chagrin, à
cause de mon accablement.
Les fantômes, les Rephaïm, les géants disparus se relèveront-ils pour te
célébrer, les ombres se dresseront-elles pour te remercier ?
Racontera-t-on ton amour, ta grâce, ta miséricorde dans le sépulcre,
annoncera-t-on ta bonté ?
Au lieu de la perdition, l’abîme, la pourriture, dans le gouffre.
Te prévient, te devance, va au-devant de toi, est déjà devant toi.
Moribond et sans souffle dès ma jeunesse, toujours pauvre et angoissé,
je souffre et je peine, je suis exténué et mourant.
Je porte le poids de mes terreurs, les épreuves n’ont cessé de
m’accabler, j’ai porté dans les affres tes épouvantements.
Me fauchent, me tuent, m’angoissent, me rendent muet, tes terreurs
m’ont fermé la bouche, m’ont réduit au silence.
Je chanterai toujours, pour l’éternité ses bontés, grâces, miséricordes,
marques d’amour.
Faire connaître oralement, de ma bouche, publier pour toutes les
générations, au cours des siècles ta loyauté, ta vérité.
Mon amitié, la grâce, fidélité, miséricorde est édifiée, établie, bâtie,
s’élève pour une durée éternelle ; la bonté a des fondements éternels,
dure à jamais.
Tu l’as érigée, affermie, confirmée, fondée, ancrée, gravée dans les
cieux, elle est plus ferme, plus immuable que les cieux.
J’ai juré, je me suis lié par serment.
J’établis, je confirme, je fais subsister, je donne le pouvoir à ta lignée,
race, postérité, semence, tes descendants, ta génération, ta maison
pour toujours, à perpétuité.
Que les cieux louent ton miracle, tes prodiges, ils rendent grâces pour
tes œuvres merveilleuses, les glorifient.
Qui pourrait rivaliser avec lui ? Qui pourrait l’égaler, se comparer à lui ?
Dans les nues, les hauteurs, là-haut, au-dessus des nuages, au
firmament.
Les êtres divins, fils de Dieu, fils des forts, anges.
Terrifiant, grandement redoutable, souverainement terrible, extrêmement
redouté, infiniment révéré.
Au concile, à la suprême réunion, dans le cercle des saints, sans
mesure.
Pour quiconque l’entoure, ceux qui l’environnent, devant qui les
puissances invisibles tremblent.
T’environne de toutes parts ; ton entourage, c’est la loyauté, ta vérité,
tout ce qui t’environne témoigne de ta puissante fidélité.
Tu domptes les frénésies de l’océan, tu maîtrises l’orgueil de la mer, tu
lui commandes, tu lui en imposes.
Abattu, brisé, piétiné, broyé, blessé, frappé à mort, fendu le monstre
Rahab, le dragon, le tumultueux, sa dépouille, son cadavre, l’adversaire
insolent.
Exultent, poussent des cris de joie en ton nom, tressaillent, se
réjouissent à ton nom, l’acclament.
Vont au-devant de ta face, précèdent ton visage, la bonté et la fidélité se
présentent, se tiennent devant toi.
Qui connaît la sonnerie, le son de la trompette, qui sait l’acclamation, les
chants de triomphe, les clameurs de joie, qui peut t’acclamer, chanter
victoire.
Ils seront exaltés, s’exaltent par ta justice, elle le tient haut élevé, à cause
de ta justice, parce que tu interviens pour eux, ils se redressent, ils sont
fiers de ta fidélité, ils élèvent la voix, par ta loyauté ils se tiennent droit,
debout.
La gloire, beauté, splendeur, parure, l’orgueil de leur puissance,
l’honneur de nos armées, sa force éclatante.
Par ta faveur, ta grâce, dans ton bon plaisir, tu relèves notre front, tu
élèves, exaltes la corne de notre force, notre vigueur s’accroît, tu nous
rends puissants, notre force est exaltée.
Notre bouclier protecteur est au Seigneur, il dépend de lui, il lui
appartient.
À tes bien-aimés, tes amis, à ceux qui t’aiment, tes pieux serviteurs.
J’ai posé une couronne sur un champion, j’ai accordé mon aide à un
brave, j’ai mis le salut en un héros, imposé le diadème à un preux,
donné mon appui à un homme fort, prêté assistance, appui, donné ma
faveur à un homme d’élite.
J’ai élevé, promu, grandi, élevé hors du peuple un cadet, mon élu, je l’ai
choisi dans les rangs du peuple, j’ai porté un adolescent à la tête de
mon peuple.
C’est lui que ma main a établi, elle sera près de lui, s’affirmera pour lui,
lui servira de ferme soutien, l’assistera toujours, mon bras lui sera un
appui.
Le surprendre, circonvenir, tromper, duper, pressurer, lui imposer tribut.
Le fils d’iniquité, pervers, malfaiteur, scélérat, impie, traître, fourbe,
rebelle ne pourra pas l’accabler, l’affliger, le courber, le renverser, le
subjuguer.
Je hacherai ses adversaires, je les abattrai devant sa face, les briserai,
détruirai, anéantirai sous ses yeux, je les mettrai en pièces.
Je les cognerai, culbuterai, abattrai, je réduirai à néant.
Ma fidélité et mon amour, ma miséricorde et ma loyauté seront près de
lui, l’accompagneront.
Mon nom accroît sa vigueur, la corne de sa force s’élèvera par mon nom
; à mon nom, sa corne s’exaltera.
Je placerai sa main sur la mer, j’établirai son pouvoir jusque sur la mer.
Il m’appellera : « Toi mon père, tu es mon père ».
Plus encore, j’en ferai mon aîné, je l’instituerai premier-né. Et moi, je ferai
de lui un aîné.
Le suprême, le souverain, le plus grand, sublime, le très-haut parmi les
rois de la terre.
Je lui assurerai, conserverai éternellement, sans fin ma bonté, faveur,
fidélité.
Mon pacte avec lui sera indissoluble, inébranlable, ne faillira jamais,
demeurera solide, ne lui fera pas défaut.
Je rendrai sa semence, descendance, race éternelle, je fonderai sa
dynastie, je garderai sa lignée pour toujours.
Ne marchent, ne cheminent plus dans mes jugements, refusent de
suivre mes statuts, préceptes, sentences, mon droit.
À violer mes commandements, prescriptions, décrets, s’il profanent mes
rites.
Ne gardent, n’observent pas mes commandements, les méprisent,
refusent de s’y plier.
N’annulerai, n’abolirai pas pour lui ma faveur, ne lui retirerai pas ma
grâce, ne lui ôterai pas ma fidélité, bonté, miséricorde.
Je ne manquerai, faillirai pas à ma promesse, ne ferai pas mentir ma
vérité, ne trahirai pas ma fidélité.
Je ne reviendrai pas sur ce qui est sorti de mes lèvres, ne violerai, ne
renverserai pas un seul mot de ma parole, ma promesse, je ne me
dédirai pas.
Si jamais je mens à David ; pourrais-je démentir ma promesse ? Non, je
ne tromperai jamais sa confiance.
Sa dynastie durera toujours, sa race est à l’éternité, sa semence,
postérité sera éternelle.
Il sera mon vis-à-vis, devant moi, en ma présence, aussi longtemps,
aussi stable que le soleil.
Il se maintiendra, sera affermi, s’élève, sera inébranlable, ferme, établi
pour toujours, pour l’éternité, témoin : mon paraphe dans les nues. Ou :
un témoin dans les nues en fait foi. Ou : dans les cieux vit un témoin
fidèle.
Cependant, c’est toi qui as regimbé avec mépris, délaissé, dédaigné,
repoussé ton élu, sa postérité.
Tu t’es emporté contre ton messie, tu es transporté de courroux contre
celui que tu as consacré.
Tu as mis au rebut, répudié, amoindri, brisé, renié, aboli, pris en dégoût
l’alliance faite avec ton serviteur.
Tu as profané, jeté à terre, dégradé son diadème, tu l’as traîné dans la
poussière.
Tu as défoncé toutes ses clôtures, percé, renversé, abattu ses
forteresses, démoli ses murailles, éventré ses enceintes.
Changé en ruines, démantelé ses places fortes, châteaux forts,
remparts, forteresses.
On l’a pillé à tout venant, tous les chemineaux l’humilient, le dépouillent,
le dévastent.
Il en est devenu la risée, la fable, les gens de la région se moquent de
lui, l’outragent, l’insultent.
Plus encore, tu as émoussé le tranchant de son épée, tu l’as retourné
en arrière, fait plier sa pointe, fait fléchir, reculer, tu as brisé son épée
contre le roc, tu as tourné sa force, détourné sa vigueur.
Tu ne l’as pas fait tenir dans la bataille, affermi dans la guerre, assisté,
secouru, épaulé, redressé, tu ne lui as pas donné la victoire, tu lui as
refusé ton aide.
Tu as enlevé, brisé le sceptre de sa splendeur, détruit son sceptre de
gloire.
Te déroberas-tu obstinément à nos regards, resteras-tu indéfiniment,
constamment caché ?
Combien est vaine la vie des fils d’Adam, n’est-elle pas un souffle, la
durée pour laquelle tu les as créés, combien ils sont caducs, pourquoi
veux-tu les avoir créés pour rien ?
Y a-t-il un homme qui demeure en vie, qui pourrait échapper à la mort,
ne pas la connaître, la voir, la voir venir ?
Échapper à la main du chéol, à l’emprise des enfers, soustraire son âme
à la griffe, aux prises, au pouvoir, à l’emprise des forces de la mort.
Tes bontés, grâces anciennes, premières, d’autrefois, tes marques
d’amour de jadis, tes premières amours, tes premiers bienfaits.
Dans ta fidélité, sincérité, vérité jurée à David.
Ces multitudes, ces peuples nombreux que je porte en mon sein, dont
j’ai la charge. Ou : pense à moi qui ai le cœur gros ; Ou : je porte en
mon sein toutes les contradictions des peuples, leurs attaques,
disputes.
L’outrage que profèrent tes ennemis, ô Éternel, t’insulte, retombe sur
toi.
Ils déversent leurs injures au passage de ton élu, poursuivant chacun de
ses pas, ils outragent son talon, profèrent des insultes sur ses traces,
en couvrant les pas de celui qui t’est consacré, ton oint, crachent sur
ses pas.
Un asile, un refuge, le Refuge, notre demeure, une résidence de
génération en génération, au cours des siècles, à travers les
fluctuations de l’Histoire.
Et que la terre et le monde ne surgissent, que tu les eusses formés,
enfantés, mis au jour.
D’éternité en éternité, depuis toujours et jusqu’à, pour toujours, du
premier au dernier siècle.
Dieu, c’est toi ; tu es le Dieu fort, puissant, c’est toi qui es Dieu.
Tu ramènes l’humain, le mortel, le faible à la poussière, tu le réduis, le
changes en poudre, le renvoies dans la poussière, le fais retourner.
Tu déclares, commandes : « Demi-tour, fils de l’homme ; rentrez dans la
terre ; revenez, humains ; retourne (d’où tu viens) ! »
À tes yeux, un millénaire ressemble au jour d’hier quand il est passé,
quand il n’est plus, quand il s’est écoulé.
Tu les renverses, enlèves, entraînes, frappes, tu les fais s’écouler
comme un fleuve, un torrent.
Il s’évanouissent comme un souffle, un rêve. Ou : ils n’étaient qu’un
songe, deviennent un songe, tu les balaies ; ce n’est qu’un songe, ils
sont alors comme un songe au matin, une pluie du matin. Ou : ils
entrent dans le sommeil, dorment leur sommeil.
Dès le matin, à l’aurore, c’est une herbe changeante, ils se renouvellent
comme l’herbe, on dirait un brin d’herbe qui apparaît subitement,
reverdit, pousse à l’aube, fleuri et vivace ; dès le matin, elle pousse et
grandit ; en une matinée, elle fleurit, elle est passée
Au crépuscule déjà fauchée et desséchée, on la coupe, moissonne et
elle passe.
Nous défaillons, sommes consumés, achevés, anéantis par ta sévérité.
Ainsi, nous disparaissons sous le souffle de ta colère.
Ton courroux nous fait trembler, nous anéantit, nous terrifie ; l’épouvante
nous saisit, nous emporte ;
nous sommes brisés, troublés.
Tu as sous les yeux nos turpitudes, tu évoques nos iniquités, tu les
étales devant toi, tu les as placées en ta présence, tu passes nos torts
en revue.
Nos fautes, défaillances cachées, nos actions secrètes, nos péchés
inavoués, tu les vois à la clarté qui rayonne de ta face.
S’enfuient, s’évanouissent, s’effacent, déclinent, sont abrégés.
Quand tu t’emportes dans ta colère, sous l’effet de ta fureur.
Nous achevons, exhalons, consommons nos années tel un murmure, en
un murmure, comme un son, nous les avons passées comme un
bavardage, elles meurent, s’achèvent, nous les voyons fuir, s’évanouir
comme un soupir, se dissiper, nous les laissons passer comme une
pensée fugace, un soupir.
En elles-mêmes, nos années durent… ; leur nombre atteint, s’élève à… ;
le compte de nos jours est de… c’est la durée de notre vie.
Et si l’on reste en sa vigueur à quatre-vingts ans. Ou : si, à cause de leur
vigueur, ils vont à… ; à la rigueur à… s’ils ont beaucoup de force vitale.
Leur orgueil n’est que tourment et vanité. Ou : la plupart n’ont été que
peine et déception, que sont-ils sinon labeur et douleur ? Ou : leur
grand nombre n’est que travail et mécompte. Ou : l’âge avancé
n’apporte que peine et misère. Ou : les honneurs que nous en tirons ?
Peine et néant ; ce qui les remplissait d’orgueil n’était que labeur et
malheur, ce dont on est fier n’était que peine inutile.
Tout cela passe vite, il s’en va soudain, les années s’écoulent, le temps
s’en va, bien vite le fil en est coupé, les ans s’enfuient rapidement.
Nous prenons notre envol, nous disparaissons, passons en hâte,
enlevés par le vent. Ou : bientôt c’est fini, nous avons passé.
Qui mesure la force de ton courroux, qui peut estimer la violence de ta
sévérité, qui prend garde à la puissance de ta colère, qui y pense ?
Qui peut voir le fond de ta fureur, qui ressent ta fureur, la crainte qui t’est
due, qui peut assez craindre l’ardeur de ton courroux, qui te craint
suffisamment, qui mesure ton courroux à la crainte que tu inspires ? Ta
fureur qui répand la crainte. Ou : plus on te craint, mieux on connaît ton
courroux.
Donne-nous la connaissance, initie-nous à compter, montre-nous la
mesure de nos jours, fais-nous reconnaître combien le délai qui nous
est fixé est court.
Et nous entrerons au cœur de la sagesse, afin que notre cœur s’ouvre
aux leçons de la sagesse, pour que nous acquérions un cœur ouvert à
la sagesse, que nous introduisions la sagesse en notre cœur, que nous
l’appliquions à la sagesse et nous obtiendrons la sagesse du cœur.
Fais demi-tour, tourne-toi vers nous.
Jusques à quand (ton courroux), combien de temps tarderas-tu,
pourquoi tarder ?
Repens-toi en faveur de tes esclaves, ravise-toi pour leur bien, sois
clément envers eux, aie compassion, écoute leur prière, console-les.
Rassasie-nous dès le matin de ta fidélité, assouvis-nous par ta grâce au
matin, fortifie-nous par ta bonté.
Nous passerons nos jours dans la joie et les chants, nous connaîtrons la
joie, nous vivrons dans la joie notre vie durant, que nos journées
s’écoulent dans le bonheur, nous serons gais et joyeux, dans la
louange et en liesse tout au long de notre vie, nous exulterons dans des
chants d’allégresse.
Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, donne-nous
autant de jours de joie, de satisfaction, que tu nous as donnés de jours
de châtiment, donne-nous la joie en échange des jours où tu nous as
châtiés, humiliés, éprouvés, réjouis-nous à proportion des jours que tu
nous as affligés, accablés, frappés, où nous avons vu le ravage,
contemplé nos malheurs, où tu nous as affligés, opprimés, courbés.
Révèle-la à leurs yeux, qu’elle apparaisse en leur faveur, paraisse en
eux, que ton action soit manifeste, brille, éclate à leurs yeux. Ou : que
tes œuvres illuminent tes serviteurs.
Qu’elle soit éclatante pour leurs fils, que ta gloire, ta majesté, beauté,
ton éclat resplendisse sur leurs enfants.
Sa douceur, suavité, gratuité, grâce, splendeur, beauté, bonté soit, nous
soit favorable, nous accompagne.
Affermis en notre faveur, fais réussir, rends fructueux, établis sur nous,
confirme, consolide pour nous le travail de nos mains.
Qui demeure, réside, prend gîte à l’abri, dans la retraite secrète du Très-
Haut, s’abrite à l’ombre, toi qui t’abrites dans son secret, qui vis sous
sa protection ; celui qui s’assoit là où se cache le Suprême.
Qui veut passer la nuit. Ou : peut demeurer, restera, est logé à l’ombre
du Tout-Puissant.
Mon bastion, ma forteresse, mon refuge et ma force, mon rempart et
mon abri, ma confiance et mon lieu fort.
En toi je trouve la sécurité ; mon Dieu, dont je suis sûr, en qui j’ai foi, en
qui je me fie, je m’assure ; je compte sur lui, je m’abandonne à lui.
Il t’arrache, te dérobe au piège de l’oiseleur, au filet du chasseur, il t’en
préserve.
Du fléau, de la gueule de la grande peste, de la peste pernicieuse,
meurtrière, avide, de la corruption, des pièges de la mort, du mal
pernicieux, de la mortalité désastreuse. Ou : à la (parole) funeste.
Il te couvrira de son plumage, de ses ailes il te fait un abri, il te prend
sous sa protection.
Sa vérité, sa bonté est ton armure, ton rempart.
La peste qui chemine, se glisse à travers les ténèbres, le fléau qui
marche dans l’obscurité, la mortalité qui s’avance au cœur des
ténèbres, le mal, la contagion qui rôde, qui s’approche dans le noir.
La destruction, le fléau, la mortalité, le mal qui ravage, dévaste, sévit à
l’heure de midi, la morsure de midi qui rend fou, qui tue.
Que mille hommes succombent à tes côtés, auprès de toi.
Mais toi, tu n’en seras pas atteint, tu restes hors d’atteinte, il ne t’arrivera
rien, rien ne s’approchera de toi, nul ne t’atteint.
Tu n’auras plus qu’à suivre des yeux, seul de tes yeux tu observes, de
tes propres yeux tu pourras voir, il te suffira d’avoir les yeux ouverts.
Tu seras calme témoin de la rétribution des impies, du salaire des
infidèles, tu verras comment ils sont payés.
Oui, c’est bien toi, Seigneur, mon refuge, mon protecteur, abri, recours,
espérance.
Tu as pris, choisi le Très-Haut pour ton asile, ta retraite. Ou : ô Suprême,
tu as préparé ta résidence.
Le ravage n’arrive pas jusqu’à toi, ne tombera pas sur toi, aucune
catastrophe ne peut fondre sur toi, le mal ne pourra te toucher, il ne
t’arrivera pas de malheur.
Il leur commande, recommande, leur a donné mission, ordre, consigne
de te protéger.
Dans tous tes voyages, tes chemins, toutes tes démarches, entreprises.
À deux mains, dans, sur leurs mains, dans leurs bras.
Un léopard et une vipère, le chacal et le basilic.
Piétiner, repousser, écraser, passer sur le tigre et le dragon.
Puisque j’ai son amour, qu’il a mis son affection sur moi, il vient à moi,
me chérit, m’aime, s’accroche à moi.
Je le relèverai, délivrerai, ferai échapper du danger, je l’affranchis, le
libérerai.
Je l’élèverai en un lieu sûr, l’exalterai.
Je le rassasierai de longs jours, d’une longue vie et je lui révélerai,
manifesterai mon salut, je l’en ferai jouir.
Il fait bon louer le Seigneur, c’est une belle chose, il est bon, précieux de
rendre grâces et de composer un psaume, de psalmodier, jouer en
l’honneur de ton nom, ô Suprême.
Pour proclamer, publier ta fidélité, grâce, miséricorde à l’aube.
Ta fidélité, bienveillance, jusque dans la nuit. Ou : pendant la nuit, aux
veilles de la nuit.
Sur l’instrument à dix cordes et sur la lyre.
Sur un accompagnement, une modulation de cithare, avec un murmure,
avec des chants mélodieux, un jeu de harpe, au son velouté de la
harpe.
Je crie de joie devant le travail de tes mains, je les chante avec des
transports de joie, je te louerai pour ce que tes mains ont fait.
L’homme borné, stupide, abruti n’en sait rien, ne les comprend pas, ne
peut les reconnaître.
L’esprit borné ne saisit pas, ne peut discerner, n’en a pas l’intelligence,
ne les remarque pas.
Les ouvriers de néant, artisans d’iniquité, ceux qui font le mal, gens
malhonnêtes.
C’est pour être détruits, supprimés un jour, disparaître à jamais, être
exterminés, foulés au pied, abattus jusque dans l’au-delà, dans les
éternités, pour encourir une ruine irréparable, une perte éternelle.
Tu restes pour toujours haut élevé, le Très-Haut, le Sublime
éternellement.
Tu me fis relever la tête, le front comme fait le buffle, la licorne, tu élèves
ma corne, tu me donnes la fougue du taureau, la force du rhinocéros.
Ou : tu dresses ma noblesse comme un massacre de buffles.
Je trempe, baigne dans l’huile vierge, j’en suis arrosé, oint, tu m’as
enduit d’une huile très fine, je déborde d’un onguent de fraîcheur, je me
baigne dans de frais parfums, ma décrépitude reverdit au contact de
l’huile toute fraîche, je retrouve une vigueur toute nouvelle, tu
renouvelles et retrempes ma force, ma vieillesse reverdit, prospère
grâce à une huile généreuse.
Tu me fais suivre de l’œil mes espions, mon œil toise ceux qui
m’observaient, qui se dressaient contre moi, mon œil repère, dépiste,
décèle, contemple de haut mes calomniateurs, ceux qui m’épient, mes
yeux n’ont plus peur de l’ennemi, je les regarde avec satisfaction, mon
œil brave ceux qui me tendent des embuscades.
Mes oreilles se plaisent à écouter, détectent, écoutent. Ou : se
repaîtront du sort. Ou : n’ont plus peur des méchants, des propos de
mes agresseurs malfaisants.
Frais et florissants, verts et couverts de feuillage, ils gardent la sève et
sont verdoyants, alertes.
Pour annoncer, témoigner que l’Éternel est juste, pour publier sa
rectitude, qu’il est droit et juge avec équité.
Rien d’inique, de faux, aucun tort n’est en lui, il est inaccessible à
l’injustice, la perversité, pas de détours en lui.
Il s’est revêtu, drapé de majesté, de grandeur, il a pour vêtement la
splendeur.
Il se ceint de colère, il a noué la force à ses reins, il en a fait une ceinture,
il est vêtu, muni d’une ceinture de puissance, ayant la force pour
baudrier.
De tout temps est érigé ton trône, depuis les temps anciens il est établi,
dressé, il s’érige, il est stable.
Tu es de toute éternité, tu es (Dieu) (le Seigneur) dès l’origine.
Les fleuves (répété trois fois) élèvent leur voix, la déchaînent, l’ont enflée,
la font retentir.
Les flots mugissants enflent, déchaînent leur fracas, élèvent leurs
tourbillons, ondes retentissantes.
Plus terrifiant que les vagues superbes, puissantes, magnifiques,
majestueuses des eaux immenses. Plus grandiose, plus terrifiant que la
houle, le ressac, les puissants brisants, le tumulte, le mugissement des
grosses eaux, de l’océan.
Qu’il est magnifique, superbe, sublime, grand, majestueux là-haut dans
la voûte des cieux, le Seigneur.
Tes décrets, règlements, engagements, réalités, lois, volontés,
promesses, arrêts sont vraiment immuables, infaillibles, fidèles entre
tous, infiniment sûrs, fermes et stables, entièrement véritables, dignes
de foi.
Elle s’attache, sied, appartient, sert de parure, revient à ta maison, elle y
resplendit, en est l’ornement, l’apanage, qu’elle soit sanctifiée pour tous
les temps.
Tout au long des jours, pour la suite des temps, toute la durée des âges,
tous les siècles.
Dieu vengeur, des vengeances, des rétributions.
Parais dans ta splendeur, resplendis, manifeste-toi, révèle-toi, fais luire
ta splendeur.
Lève-toi, ô juge de la terre, surgis, monte.
Fais rendre des comptes aux arrogants, retourne-leur leur salaire,
châtie-les, rejette leurs méfaits sur eux.
Les pervers, réprouvés, impies se réjouiront-ils, exulteront-ils ?
Ils parlent fort, fanfaronnent, déblatèrent, palabrent, répandent à flot des
paroles et discours arrogants ; quand ils parlent, ils vomissent des
outrages.
Ils ricanent, se glorifient, s’enorgueillissent, fanfaronnent, tous ces
malfaiteurs, ces fauteurs de néant.
L’oppressent, le broient, le foulent, le piétinent, l’écrasent.
Ils oppriment, frappent, affligent, accablent ton héritage.
N’y prend point garde, ne discerne, ne sait pas, ne remarque rien, n’est
pas clairvoyant.
Faites attention, prenez garde, discernez, tâchez de comprendre, soyez
donc clairvoyants, gens stupides entre tous, vous, les plus insensés
des gens, les princes des sots.
Quand donc aurez-vous de l’intelligence, du bon sens, raisonnerez-
vous, serez-vous sains d’esprit, agirez-vous avec sagesse, accepterez-
vous d’apprendre, comprendrez-vous un jour ?
Qui l’a plantée, formée.
Qui l’a moulé, façonné.
S’il corrige, reprend, châtie, réprimande les nations.
Leur enseigne le savoir, l’intelligence, la sagesse.
Les projets, desseins, calculs des mortels.
Une haleine, fumée, un souffle, ce n’est rien, vanité.
Que tu corriges, redresses, reprends, châties.
Auquel tu l’enseignes, que tu inities à la Torah, que tu familiarises à tes
règles, que tu formes selon tes directives.
Pour le tranquilliser, le garder en paix, le remplir de paix, l’apaiser, le
rasséréner, pour le calmer, qu’il ait un répit, pour le reposer des
mauvais jours, pour le mettre en sûreté, à l’abri des jours d’épreuve,
d’adversité.
Jusqu’à ce que la tombe soit creusée pour le méchant, tandis qu’un
abîme l’attend, pendant que la mort creuse une fosse sous les pas des
pervers, des sans-loi.
Ne le rejette, ne le laisse, ne l’abandonne, ne le quitte, ne le repousse,
ne le laisse tomber.
Son héritage, domaine, sa propriété, son pays.
Seront conformes à la justice. Ou : le jugement redeviendra conforme à
l’équité, on jugera de nouveau selon la justice, le tribunal en reviendra à
une vraie justice, la justice aura le dernier mot, la sentence retournera à
la justice, il conformera le droit et la justice. Ou : le jugement reviendra
au Juste.
Le suivront, applaudiront, lui font cortège, se rattachent à lui. Ou : tous
les hommes droits la suivront (la justice), seront derrière lui,
l’approuveront.
Malveillants, révoltés, malfaisants.
Prendra mon parti, ma défense, fait et cause pour moi, position pour
moi, m’aidera contre, à tenir tête, tiendra, siégera pour moi, se tiendra
avec moi.
Les malfaisants, ouvriers, artisans, fauteurs d’iniquité, forgerons du
néant.
S’il n’avait été mon appui, mon soutien, mon aide, j’aurais déjà rejoint le
pays du silence, mon âme habiterait au séjour des morts.
Chaque fois que j’ai dit, si je disais : mon pied chancelle, bute, je glisse,
je trébuche, je vais tomber.
Ta bonté, grâce, miséricorde, fidélité me sert d’appui, me réconforte,
m’assiste.
Quand mille soucis m’envahissent, quand ils s’accumulaient dans mon
sein, se multipliaient, quand j’étais assiégé par des inquiétudes sans
nombre, que des anxiétés m’oppressaient, m’accablaient, des pensées
angoissantes tombaient sur moi.
Ont réjoui, délecté, égayé mon âme, fait mes délices, apporté joie et
courage.
Se peut-il que tu tolères auprès de toi un trône criminel, corrompu, est-il
ton complice, compère, le trône de corruption, tribunal de perdition, le
tribunal des fraudeurs, pourrait-il s’associer à toi, se réclamer de toi, les
méchants te feraient-ils siéger sur leur trône, es-tu en communion avec
le trône de l’abîme ?
Crée, engendre la misère, apporte la douleur, forge le trouble, fait le mal,
de l’oppression, pratique la violence sous le couvert, en dépit de la loi,
en son nom, qui se sert du décret pour faire le mal. Ou : qui formule,
invente des peines contraires au code, à la loi. Ou : qui forge l’iniquité,
le désordre et l’érige en loi.
Ils attaquent la personne du juste, se jettent sur son âme, s’ameutent
contre elle, assaillent sa vie, se rassemblent, se liguent, se coalisent
contre la vie de l’innocent.
Ils condamnent, font incriminer, déclarent coupable, impie le sang
innocent.
Il est devenu, il devient pour moi une citadelle, ma haute retraite, mon
lieu de refuge.
Où je m’abrite, je m’appuie, un rocher tutélaire, le roc de mon
espérance, ma confiance.
Il leur retourne leur malice, crime, méfait, ramène contre eux leur
violence, rejette sur eux leur forfait, injustice, paiera de retour leur crime.
Il les anéantit, détruira, fera périr, taire ; tu les perdras pour, par, dans
leur propre malice, leur perversité même consommera leur ruine.
Allons, chantons à l’Éternel, glorifions le Seigneur par nos chants, avec
des jubilations et des rires.
Jetons des cris de réjouissance, de joie, de triomphe, des acclamations
vers notre Roc sauveur, le Rocher de notre triomphe, liberté, qui nous
protège et nous aide.
Accueillons son visage, avançons face à lui, à sa rencontre, prévenons
sa face.
Avec le sacrifice de reconnaissance, la louange, dans l’action de grâces.
Célébrons-le par des psaumes, des cantiques joyeux, entonnons des
hymnes triomphants en son honneur.
Les gouffres, abîmes, lieux profonds, arcanes, fondements, extrémités
de la terre.
La terre ferme, le sec, que ses mains ont sculptés, pétris, formés.
Inclinons-nous, courbons-nous en adoration, agenouillons-nous,
pleurons devant l’Éternel, notre Auteur, Créateur.
Nous sommes le peuple de son pâturage, son bercail, qu’il paît.
Ah ! si, aujourd’hui, vous obéissiez à ma voix, si seulement vous
l’entendiez ! Puissiez-vous l’écouter ! Pourvu que vous l’écoutiez !
Ne fermez pas votre cœur, comme à Discorde, à Mériba (contestation,
épreuve, querelle).
Au jour de Massa (provocation, épreuve, murmure).
Défié, éprouvé, tenté, mis à l’épreuve.
Tout en voyant mon œuvre, mes bienfaits, actions, ce que je fais, en
plein miracle.
Dégoûté, je l’ai traînée, abhorrée, elle m’a écœuré, causé du déplaisir.
Si jamais vous entrez dans mon repos, s’ils entrent dans mon repos ;
qu’ils n’accéderaient, ne parviendraient pas à ma quiétude, n’entreront
pas dans ma paisible résidence, dans le repos que j’ai voulu, promis.
Le chant du renouveau en l’honneur de l’Éternel.
Peuples de toute la terre, habitants de tous les pays.
Publiez de jour en jour, au long des jours, proclamez son triomphe,
secours, l’Évangile de son salut, la bonne nouvelle de la libération qu’il
opère.
Racontez parmi les nations, proclamez devant les tribus païennes sa
grandeur, son honneur.
D’éloges, infiniment digne de louanges, grandement fêté, très célèbre.
Il est terrible pour toutes les divinités, on le craint plus que tous les
dieux, il est plus digne que tous d’être révéré.
Des vanités, des riens, des êtres de néant, objets sculptés, images
d’hommes.
Gloire et éclat sont devant sa face, lui font face, honneur et
magnificence l’environnent, brillent sur son visage, sont sa garde,
marchent devant lui, rayonnent de lui.
Force et grandeur, joie emplissent son sanctuaire.
Nations de la terre, fils, clans des peuples.
Rapportez, offrez-lui l’honneur et la force, célébrez sa gloire et sa
puissance.
L’hommage, l’honneur dû à son nom.
Prenez des présents, élevez l’oblation, apportez les hommages.
Dans l’éclat du sanctuaire, en son temple sacré. Ou : dans la sainte
splendeur, une sainte magnificence, revêtus d’ornements sacrés, un
saint apparat, quand éclate sa sainteté, quand il apparaît éblouissant
de sainteté.
Que l’univers s’incline devant lui, balancez-vous en face de lui, frémissez
devant sa face, vous toute la terre.
Publiez parmi les païens : le Seigneur règne.
Il maintient l’univers ferme, il reste stable, il a établi le monde en sorte
qu’il ne titube pas, il est inébranlable, il ne vacille pas, ne s’écroulera
plus.
Qu’elle s’émeuve, rugisse, mugisse, gronde, que les masses de l’océan
bruissent, clament avec leur contenu, tout ce qui les remplit, leur
plénitude, leurs richesses.
Que danse de joie la campagne, qu’elle exulte, éclate en transports, soit
en fête.
Avec tout ce qui les couvre, qui vit dans la campagne, tout son fruit, ce
qui la peuple, qui y pousse.
Et surtout alors, en même temps, tous les arbres des forêts dansent de
joie, clament leur allégresse, disent leur louange, poussent des
acclamations, résonnent joyeusement, tressaillent, exultent, seront en
liesse.
Face au Seigneur, devant sa face, au-devant de lui, à son approche, au
visage d’Adonaï.
Il entre pour gouverner la terre.
Il juge le monde avec (dans sa) justice et équité.
Les nations dans sa loyauté, fidélité, parce qu’il est fidèle à ses
promesses.
Que la multitude des îles, les multiples rivages au lointain jubilent,
dansent, soient en fête.
Il s’enveloppe de nuées et de brume épaisse, le nuage et une sombre
vapeur l’environnent, l’entourent prêts à le servir, sont en son voisinage,
forment son entourage.
La justice et le jugement sont le socle, les appuis de son trône, sa base,
son assise, son tapis.
Il flamboie autour de ses rivaux, les embrase de tous côtés, les dévore,
les consume.
À sa vue, son aspect, la terre est saisie de transes, elle les regarde et
frémit, elle en fut témoin et s’affola.
Devant sa face ardente, devant le Maître de toute la terre, en présence
de celui qui domine l’univers.
Célèbrent, annoncent, racontent, publient, déclarent, déploient sa
justice, son juste pouvoir.
Contemplent sa gloire, en sont témoins, le voient rayonner.
Ils sont honteux, confondus, peuvent rougir, tous ces domestiques
d’idoles, esclaves d’images taillées, tous ceux qui adorent de la pierre
sculptée, se vantent de vanités, néants, riens, les servants de
sculptures.
Se glorifient des êtres de néant, des riens, sont fiers de ces vanités,
mettent leur gloire dans leurs vaines adorations, se célèbrent dans les
faux dieux.
Que toutes ces divinités se prosternent devant lui ! Adorez-le, tous les
anges ; à genoux devant lui, tous les dieux !
Pour Sion qui l’entend, quelle fête ! À cette nouvelle, Sion a été remplie
de joie, exulte.
Les filles de Juda dansent de joie, tressaillent d’allégresse, font des
danses.
Tu es infiniment dressé au-dessus de tous les dieux, exalté sans
mesure, plus altier qu’eux, surpassant de beaucoup tous les anges,
souverainement élevé, dominant de haut toutes les divinités.
Dieu aime celui qui déteste le mal ; vous qui aimez l’Éternel, ayez le mal
en horreur, haïssez-le.
Car il protège la vie (les âmes) de ceux qui l’aiment, la personne de ses
pieux serviteurs, ses dévots, ceux qui sont à lui.
La lumière est semée, germe, se lève, se répand sur, pour le juste, a
fusé pour eux.
Et la joie est donnée à l’homme au cœur droit ; pour le cœur simple, une
joie.
Que le Seigneur soit votre joie, exultez à cause de lui.
Avec louanges, évoquez sa sainteté, célébrez, louez la mémoire de sa
sainteté, rendez hommage à sa gloire sainte, en rappelant son nom très
saint, célébrez le mémorial de sa sainteté, louez-le en invoquant sa
sainteté, fêtez dans la joie son saint nom.
Un chant nouveau, du renouveau à la gloire du Seigneur.
Des miracles, prodiges, à force de choses merveilleuses, il a agi.
Sa puissance est prodigieuse, elle a triomphé, il est soutenu par son
bras auguste, sa droite l’a rendu vainqueur, lui a porté secours, le salut
vient de sa main.
Il a manifesté sa victoire, délivrance, a montré que c’est lui qui sauve, qui
apporte le salut.
Il a manifesté, dévoilé qu’il est juste à la face des nations, aux yeux des
tribus païennes.
Il s’est souvenu de son amour et de sa vérité, sa miséricorde et sa
sainteté, sa bonté et sa sincérité.
Toutes les extrémités de la terre, tous les confins de l’univers, sur toute
l’étendue de la terre.
Contemplent l’œuvre de salut de notre Dieu, sont témoins de son
secours, on a vu comment il aidait.
Faites éclater vos chants de joie et vos musiques, psalmodiez, chantez
des hymnes.
Glorifiez le Seigneur sur la lyre, jouez pour lui sur la harpe.
Poussez des acclamations, jetez des cris de réjouissance, de joie devant
la face du Roi, l’Éternel, en sa présence.
Cf. Psaume 96 : 11, note 2248.
Qu’avec eux les montagnes en même temps, à l’unisson, simultanément
éclatent en chants, clameurs, acclamations de joie.
Il entre pour gouverner la terre.
Cf. Psaume 96 : 14, notes 2254 et 2255.
Que les nations frémissent, se troublent.
Ou : au-dessus des chérubins, lui dont le trône est entre les chérubins, il
monte sur les chérubins.
Frissonne, vacille, s’émeuve, frémisse, elle est ébranlée.
La force d’un roi, l’honneur du roi, c’est d’aimer la légalité, l’équité, le
droit, le jugement.
Ou : ton pouvoir est royal, il règne, ce roi puissant, que l’on célèbre sa
force.
L’auteur de notre loi, tu as établi le droit, affermi la droiture, tu ériges les
rectitudes.
Qui exerces jugement et égalité à l’égard de Jacob, qui as fondé, établi
la légalité et l’équité, qui les assures, réalises, fais, accomplis, poses.
C’est toi qui agis.
Devant son marchepied, tombez devant l’escabeau de ses pieds.
Samuel était parmi les invocateurs, les hérauts de ton nom, le suppliant,
appelant son nom, qui l’appelaient par son nom, qui confessaient son
nom.
Ils invoquaient, priaient, appelaient, suppliaient le Seigneur, criaient vers
lui.
Et lui-même, aussitôt, il les exauçait.
Ils gardèrent ses témoignages, étaient fidèles à ses paroles, demeuraient
dans ses statuts, écoutaient ses exigences, ses institutions, ses
préceptes.
Le code, décret, l’ordre, les commandements qu’il leur avait donnés.
Propice, clément, enclin au pardon, patient, plein de miséricorde, tu leur
montrais ta faveur, que tu savais pardonner.
Mais qui rétribuait leurs exactions, vengeur de leurs méfaits, exerçant
des représailles pour leurs fautes ;
tu les corrigeais, châtiais pour leurs infidélités, méchancetés, mauvaises
actions.
Devant, vers, en direction de, en la sainte montagne de sa sainteté.
Cantique de louange, psaume d’actions de grâces, pour le sacrifice de
reconnaissance.
Jetez des cris de réjouissance devant l’Éternel, faites monter vos cris
d’allégresse jusqu’à lui.
Présentez-vous à lui en chantant, dans la liesse, avec des chants de
triomphe, des cris de joie, de réjouissance, d’enthousiasme.
Cf. Psaume 95 : 7, note 2223.
Entrez par ses portes, allez à ses portiques en chantant, en rendant
grâce, dans la gratitude, avec des louanges.
Sa miséricorde, bonté, bienveillance, fidélité, demeure pour toujours, en
éternité.
Sa loyauté pour la suite des âges, sa vérité subsiste de siècle en siècle,
sa bienveillance s’étend de génération en génération.
Je voudrais célébrer la grâce et le jugement, la fidélité et le droit, la
bonté, miséricorde et la vraie justice.
À toi, Éternel, j’adresse mon cantique, s’adressent nos hymnes, je veux
psalmodier, jouer sur la harpe.
Je vais (veux) progresser, avancer dans l’intégrité, m’appliquer à suivre
la voie des parfaits, à reconnaître le droit chemin et l’observer, agir
sagement, étudier, apprendre, méditer le chemin de la perfection, le
sentier de l’innocence, y être attentif, observer comment marchent les
hommes pieux, simples.
Jusqu’à moi : ou : que la fidélité vienne en moi, la vérité viendra vers
moi.
Je me conduis avec un cœur pur, innocent, je suivrai la perfection, la
droiture de mon cœur, je garderai une conduite parfaite.
Au sein de ma demeure, ma famille, au milieu, dans l’enceinte, à
l’intérieur de ma maison.
Que je ne mette devant mes yeux rien de Bélial, je rejetterai loin de mes
yeux ses œuvres, je n’aurai pas même un regard pour les pratiques
démoniaques, pour aucune chose funeste. Pour mes yeux il n’y a de
place pour rien de mauvais, la parole du destructeur, toute pensée
coupable, je ne tolérerai aucune action basse sous mes yeux, je
n’attacherai pas mes regards à, ne les dirigerai plus jamais sur des
choses indignes, des actions honteuses, je ne propose, n’ai pas pour
objectif une sale affaire.
Je rejette, je haïrai, j’ai en horreur l’action des pécheurs, dévoyés,
traîtres, prévaricateurs, pervers, pécheurs, de ceux qui détournent. Ou :
j’ai en haine le pervers. Ou : je hais une conduite perverse, j’ai en
horreur les agissements détournés, de commettre l’iniquité, les façons
des dévoyés.
Elles ne s’attachent pas à moi, n’adhèrent pas à moi, n’ont nulle prise
sur moi, ne s’enracinent pas en moi, n’auront pas raison de moi, ne
m’englueront pas. Ou : il (le pervers) n’aura pas de part avec moi, ne
sera pas mon ami, il n’y aura rien de commun entre lui et moi, je ne
veux rien avoir à faire avec lui.
Que les dépravés se tiennent à distance, tout cœur astucieux, pervers,
perfide, fourbe, tortueux, retors s’écarte de moi, passera loin de moi, se
retirera d’auprès de moi, me fuit, devra se détourner de moi, ne
s’approche pas de moi. Ou : j’éloigne de moi toutes pensées
perverses, je me tiens à distance de la fausseté. Ou : la fausseté de
cœur m’est étrangère.
Je ne veux pas connaître le méchant, je l’ignore, je n’entretiens aucun
rapport avec lui.
Ou : que le mal me soit inconnu, je ne veux pas reconnaître ce qui est
mauvais.
J’anéantis, je retranche, réduirai au silence, ruinerai celui qui calomnie
dans l’ombre, chuchote contre, diffame secrètement son prochain, le
faux qui accuse en secret.
Je ne tolère, ne puis souffrir le regard hautain et la conscience élastique,
les orgueilleux et les arrogants, cœurs enflés qui ont des yeux, des
sourcils qui se haussent et un cœur qui se gonfle, s’élargit ; impossible,
pour moi, de vivre avec eux.
J’ai les yeux sur les gens loyaux du pays, de la terre, mes yeux se
portent sur eux, je chercherai, distinguerai ceux en qui on peut avoir
confiance.
Pour qu’ils siègent à mes côtés, demeurent chez moi, avec moi,
j’aimerais les avoir dans mon entourage, dans mon voisinage.
Tous ceux dont la conduite est sans défaut, qui marchent dans
l’intégrité, l’innocence, le droit chemin, une voie parfaite, se conduisent
parfaitement.
Je les prends, les attache à mon service, il sera mon servant, serviteur,
ministre.
Il ne siège pas à l’intérieur de ma maison, ne reste pas dans ma
demeure, ne séjournera, restera, n’habitera pas au milieu de ma
maison, dans mon royaume.
Celui qui agit avec fourberie, trame le mal, le faiseur d’impostures,
l’homme habile à tromper, qui vit de fraude.
Ne se maintient pas sous mes yeux, ne restera pas en ma présence, ne
pourra pas tenir devant mon regard, ne sera pas affermi devant moi.
Dès le matin, je fermerai la bouche, ferai taire, retrancherai, exterminerai,
attaquerai, anéantirai, extirperai les méchants, coupables de la terre.
Faire disparaître, exterminer, bannir, ôter.
Ouvriers d’iniquité, artisans de néant, fauteurs de mal, auteurs de
crimes.
D’un indigent dans l’affliction, l’humble quand il est abattu, du pauvre en
sa détresse, d’un affligé dans son accablement, qui s’affaiblit, de
quelqu’un qui souffre et qui est sur le point de désespérer,
d’abandonner.
Qui expose, exhale, répand sa détresse, ses soucis devant le Seigneur.
Ne détourne pas de moi ta face quand vient mon épreuve, le jour où la
détresse me prend, où je suis oppressé, où j’ai peur.
Le jour où j’appelle, vite, réponds-moi, hâte-toi de m’exaucer, n’attends
pas pour me répondre.
S’évanouissent, passent comme une fumée, se perdent, se consument,
dans la fumée.
Mes os sont brûlants, enflammés, calcinés, se consument comme la
braise, un tison, un feu, on dirait les pierres d’un foyer, une fournaise en
fait des tisons.
Frappé et desséché, fauché, grillé, aride et fané, blessé comme le foin
coupé, comme l’herbe sous les coups (du soleil, d’un vent brûlant).
J’ai tant gémi que mes os, ma chair me collent à la peau ; au bruit que
font mes sanglots, à force de crier ma plainte, aux échos de ma
douleur, à cause de la voix de mon gémissement, mes os s’attachent à
ma chair, je n’ai plus que la peau sur les os.
Je ressemble à la chouette, au corbeau, hibou des lieux abandonnés.
La hulotte, le hibou des masures, des ruines.
J’en suis à veiller, je souffre d’insomnies, je passe les heures de la nuit à
gémir, à redire ma plainte.
Comme le passereau solitaire sur le toit.
À longueur de journée, ils me harcèlent, me déchirent, m’insultent, se
moquent de moi.
Ceux qui me louaient, mes flatteurs jurent par mon malheur, sur ma tête,
des enragés, hallucinés, follement animés contre moi me tournent en
dérision, sont en rage contre moi, maudissent par mon nom, s’en
servent comme imprécation, m’exècrent, me nomment dans leurs
malédictions. Ou : se sont conjurés contre moi. Ou : me souhaitent le
malheur.
Mon pain est pétri de cendre, a le goût de cendre, je mange de la
poussière au lieu de pain.
À cause de ton indignation et de ta fureur, tu m’as précipité, saisi et
lancé au loin. Ou : élevé haut et puis jeté en bas, laissé tomber.
Ta mémoire vit, dure de génération en génération. Ou : ton culte dure,
ton mémorial se perpétue aux siècles, on fera mention de toi dans tous
les âges.
Tu te dresseras et feras miséricorde à Sion, laisse-toi attendrir par elle,
sois propice dans ta tendresse pour elle.
Car il est temps d’en avoir pitié, d’user de grâce envers elle, de la
gracier, de lui montrer ta faveur.
Le moment est venu, le temps assigné est arrivé, l’heure a sonné.
Ils les chérissent, s’en éprennent, y prennent plaisir, en gardent l’amour,
s’apitoient sur ses ruines.
Il y paraîtra, y deviendra visible dans sa gloire, se manifestera dans sa
majesté.
Quand il se tournera vers, aura égard à, prête attention à la prière des
pauvres, dépossédés, spoliés, misérables, déshérités, dénués, désolés,
abandonnés.
Il ne repoussera plus leur prière, ne la dédaignera plus.
Où un peuple recréé, à venir, à naître, nouvellement créé louera,
célébrera, chantera son Dieu.
Depuis ses hauteurs saintes, du lieu élevé de sa sainteté, de sa sublime
demeure, de son sanctuaire, des lieux hauts.
Libérer les fils du trépas, clients de la mort, ceux qui étaient voués à la
mort, relâcher les condamnés à mort.
Le jour où tous les peuples se concerteront avec les royaumes, se
rassembleront comme un seul, que tous les rois de la terre viendront
servir, adorer l’Éternel.
Il a humilié, épuisé, prostré, fléchi, réduit ma vigueur sur la route, au
milieu de ma course, dans la force de l’âge.
Ne me ravis pas de la terre à la moitié de mes jours, de ma vie, à la fleur
de l’âge.
Tes années dureront jusqu’à la dernière génération, sont éternelles,
s’écoulent aux siècles des siècles, recouvrent tous les temps.
Depuis longtemps, au commencement, à l’origine, anciennement.
S’établiront en sécurité, habiteront en paix le pays, la terre.
Sera stable, subsistera devant ta face, se perpétuera sous tes yeux,
sera maintenue sous ton regard, se prolongera sous leurs yeux.
Que toutes mes entrailles, tout mon être, que du fond de mon être la
sainteté de son nom soit bénie.
Et n’oublie rien de ce qu’il a fait pour toi, toutes ses faveurs, largesses,
ce qu’il t’a donné, ses nombreux actes de bénédiction.
Tes iniquités, injustices, offenses, péchés, toute ta perversité, le mal qui
est en toi.
Infirmités, souffrances, faiblesses, plaies, maux.
Qui libère, rachète, rédime, retire ta vie de la fosse, la défend contre
l’abîme du sombre séjour, la réclame à la tombe, la corruption, au
trépas. Ta vie qui paraissait perdue, il te l’a redonnée en cadeau.
Te ceint, t’entoure de bonté, grâce, miséricorde et de compassion,
tendresse, clémence.
Il nourrit, rassasie, assouvit ta virilité, ta vigueur, ta vieillesse, ton
existence, ta beauté de biens, de bienfaits, de grâce, de ses dons, il
satisfait tes aspirations.
Fait se renouveler, rénover ta jeunesse, tu retrouves ta jeunesse comme
l’aigle, tu rajeunis comme lui, ta jeunesse reprend son essor, tu
retrouves une nouvelle jeunesse, la force de ta jeunesse, ta jeunesse se
renouvelle comme celle de l’aigle.
L’Éternel accomplit des actes justes, de justice, qui sauvent, des œuvres
de salut, les jugements.
Il prend la défense de ceux à qui l’on fait tort, rend des jugements en
faveur des calomniés, exploités, rétablit leur droit.
Révèle, fait connaître ses voies, chemins, plans.
Ses exploits, hauts faits, merveilles, grandes œuvres, pensées, actes
puissants.
Tendresse et pitié, compatissant et bienveillant, tendre et plein de grâce,
pitié, bonté.
Lent à la colère et prompt à l’amour, riche en grâce, bonté, plein de
bienveillance, fidélité.
Il ne cherche pas de querelle éternelle, ne récrimine pas sans fin,
n’accuse pas toujours, n’est pas en procès, ne portera pas
condamnation pour toujours.
Sa colère, vindicte n’est pas pour l’éternité, il ne s’irritera pas à jamais,
ne maintient pas toujours ses reproches, ne garde pas indéfiniment
rancune.
Il ne nous a pas traités, rétribués selon nos turpitudes, comme nos
actes le méritaient.
Il ne paie pas de retour nos iniquités, il ne nous rend pas selon nos
offenses, ne nous punit, rémunère, traite pas selon nos méchancetés ;
pour nos péchés, ce n’est pas payé cher !
Comme est la hauteur des cieux sur la terre, comme le ciel domine la
terre, en est éloigné, qu’il est élevé par-dessus la terre.
Son amour surpasse, est immense, vaillant, puissant, fort, sa
miséricorde prévaut, enveloppe, sa fidélité dépasse, sa grâce
l’emporte, sa bonté prévaut, rayonne.
L’aiment, l’adorent, le craignent, lui appartiennent, les hommes pieux.
Nos offenses, désobéissances, péchés, révoltes, manquements, fautes.
Est tendre, miséricordieux, bon, prend pitié, aime ses fils.
Fait miséricorde, est ému de compassion, tendre, s’occupe de ceux qui
le craignent, l’adorent.
Il connaît notre nature, il sait bien de quoi il nous a faits, nous sommes
pétris, nos penchants, quelles créatures nous sommes.
Ont la durée de l’herbe des prés, de la steppe.
Ou : elle n’est plus.
Ou : personne ne reconnaît le lieu qu’il occupait. Ou : la place où elle
poussait ne sait plus rien d’elle, ne la reverra plus, ne la connaît plus,
l’ignore, l’a déjà oubliée.
Sa grâce, bonté, miséricorde, fidélité.
Est de toujours et pour toujours, depuis l’éternité jusqu’à l’éternité, est
éternelle.
Repose sur ceux qui le craignent, l’adorent, le servent.
Sa justice, son salut, sa miséricorde, délivrance est pour les fils de leurs
fils.
Ceux qui se souviennent, n’oublient pas d’observer ses préceptes,
d’accomplir ses volontés, de mettre en pratique ses ordonnances,
songent, pensent à exécuter ses ordres, les retiennent pour les
accomplir, se notent ses lois et vivent conformément à elles.
Il l’a fondé, affermi, érigé, fixé dans la profondeur des cieux.
Sa royauté gouverne, domine tout, s’étend sur toutes choses, est
universelle, tout est soumis à son empire.
Ses messagers, puissants en force, valeureux héros de sa puissance,
forces d’élite.
Invincibles porteurs de ses ordres, au service de sa parole, ouvriers de
son verbe, attentifs, dociles au son de sa parole, de sa voix, qui suivez
le tonnerre de son verbe, en obéissant à son premier mot.
Ses ministres, vous qui le servez en obéissant à ses désirs, qui
accomplissez son bon plaisir, exécutez ses volontés.
Dans tous les lieux de son royaume, partout où s’exerce sa puissance,
sur toute l’étendue de son empire.
Tu es merveilleusement, infiniment grand, ta grandeur est immense.
Tu te drapes d’honneur et de majesté, tu es rayonnant de gloire et de
splendeur, vêtu de faste et d’éclat, que tu es noble et beau !
Tu t’enveloppes, t’habilles de lumière comme d’une tunique.
Tu déploies le ciel comme une tenture, une bannière, un pavillon, un
baldaquin, tu as pour tente la voûte du ciel.
Il étage ses demeures, bâtit ses salles hautes, il fait sa demeure, il l’a
établie, tout là-haut, au-dessus des eaux. Ou : il a mis, posé, fixé dans
les eaux les poutres de ses chambres hautes. Ou : sur les eaux, tu as
posé les voûtes de ta demeure sublime. Ou : il joint les poutres de ses
chambres hautes. Ou : il voûte d’eaux ses hauteurs. Ou : tu as dans les
eaux des demeures cachées, tu y élèves, y voûtes tes demeures.
Les nuages lui servent de char. Ou : tu fais avancer ton char sur les
nuages.
Tu chevauches, marches, circules, planes, voles, te promènes,
t’avances, chemines sur les ailes de l’ouragan.
Tu les prends pour ambassadeurs, il fait des esprits ses messagers, il
fait des esprits ses anges. Ou : de ton souffle tu formes tes messagers.
Ou : les vents te précèdent comme des hérauts.
Avec les flammes du feu, du feu dévorant, des flammes ardentes, il fait
ses ministres.
Il a fondé, façonné, posé, affermi, établi, assis la terre sur ses colonnes
d’appui, bases, socles, solides piliers.
Elle ne s’écroulera plus jamais, ne saurait chanceler à toujours et à
perpétuité, elle ne vacillera pas dans les siècles des siècles, ses assises
la retiennent de trébucher pour l’éternité.
Tu l’avais recouvert de l’abîme, de flots comme d’un vêtement, les eaux
primitives l’avaient jadis couverte comme d’un habit ; pour l’habiller tu
as créé l’océan.
Les eaux se tenaient, s’étaient arrêtées, établies, elles occupaient,
restaient sur les montagnes. Ou : tu couronnes les montagnes de
glaciers.
À ton injonction, elles reculèrent. Ou : ils (les glaciers) craquent.
Elles se sont affolées et reculèrent à la hâte, s’échappèrent, se
sauvèrent, bondirent, s’élancèrent éperdues, tremblant d’effroi, se
bousculent de frayeur.
Elles escaladèrent, gravirent les montagnes, s’élevèrent sur elles, les
passent, les sautent. Ou : des cimes surgissent, s’élèvent.
Des vallées apparaissent, s’abaissèrent, descendent. Ou : (les eaux)
descendent, dévalent les vallées, s’y ruent.
Jusqu’à la place, vers ce lieu que tu avais fondé, fixé, établi, prédestiné
pour elles, occupant les endroits que tu leur avais préparés.
Tu leur a mis, dressé une borne, des barrières infranchissables, marqué,
posé, imposé, tracé une limite qui n’est jamais violée, elles n’osent
passer outre, elles ne peuvent rebrousser chemin.
Il jette les sources dans les torrents, fait sourdre des fontaines, tu lâches
les sources dans les ravins.
L’eau chemine aux creux, au cœur des montagnes, puis tu les laisses
flâner, les eaux se promènent entre les montagnes.
Ils calment, coupent la soif des zèbres, les ânes sauvages les espèrent.
Depuis ses chambres hautes, ta résidence, tes étages, demeures d’en
haut.
Du fruit de tes ouvrages, ton travail, ta création, tes œuvres, la terre se
rassasie, se nourrit, se remplit, s’assouvit.
Qui illumine, éclaire sa face d’un éclat plus brillant que l’huile, le fait
rayonner, luire, l’huile qui adoucit son visage.
Le pain fortifie, affermit, réconforte le cœur des humains, entretient,
restaure ses forces, nourrit sa vigueur.
Le héron bâtit son logis, trouve sa maison dans les cyprès.
L’escarpement des monts est aux chamois, sert de retraite aux boucs
sauvages, leur appartient, est leur patrie, domaine.
Les rochers, falaises sont les refuges, cachettes des lapins, damans,
hérissons, de la marmotte, gerboise.
Indiquer les époques, mesurer les temps, régler les saisons.
Ou : Le soleil connaît l’heure de son coucher, déclin, le terme de sa
course, carrière.
Alors, sortent les bêtes des bois, les animaux sauvages s’éveillent, se
mettent en mouvement, en chasse, s’en vont rôder, circulent, s’agitent.
Ils se couchent, se blottissent, s’accroupissent, se tapissent dans leurs
repaires.
Quelle profusion dans tes œuvres, qu’elles sont multiples, innombrables.
Grande et vaste de tous côtés, aux étendues immenses, vaste et
spacieuse.
Où glissent, remuent, se meuvent, pullulent, fourmillent, grouillent,
circulent des animaux sans nombre, géants ou minuscules.
Là, les bateaux vont et viennent, s’ébattent, voguent, cheminent, se
promènent, la sillonnent en tous sens.
Le fameux Léviathan, dragon que tu t’es fabriqué pour t’en rire,
t’amuser, se jouer dans les flots.
Ils comptent sur toi, mettent en toi leur attente, sont tournés, tendus
vers toi.
Assurés que tu leur donneras leur pâture, pitance en temps voulu.
Tu la leur offres, ils la ramassent, l’emportent, peuvent la prendre.
Ils s’assouvissent de ce qui est bon, sont rassasiés de bonnes choses,
de biens.
Épouvantés, anéantis, troublés, éperdus, dans la détresse, la terreur, ils
s’affolent.
Tu donnes à la face de la terre, la surface du sol, un visage nouveau, tu
la rénoves.
Vive la gloire de l’Éternel, qu’elle dure, subsiste, demeure pour l’éternité.
Que sa création le satisfasse, réjouisse, qu’il en soit content.
S’il touche, effleure les montagnes, elles s’embrasent, se couvrent de
fumée.
Jouer ce psaume pour mon Dieu ma vie durant, tant que je serai, au
long de mes jours.
Que mon poème lui plaise, que mon murmure lui soit suave, ma
méditation, parole, mon langage le réjouisse.
Je veux me réjouir, je me délecte, trouve ma joie en lui, mon unique joie
se trouve dans le Seigneur, qu’il fasse ma joie.
Soient enlevés, disparaissent de la terre, ils prendront fin.
Qu’il n’y ait plus jamais d’impies, de dévoyés, bientôt les réprouvés ne
seront plus, la terre en sera débarrassée, il n’en reste plus.
Célébrez le Seigneur, glorifiez-le rendez-lui grâce, hommage.
Appelez-le par son nom, proclamez, criez, acclamez son nom.
Annoncez, révélez ses hauts faits, exploits, actes, pensées dans le
monde, faites connaître parmi les peuples ce qu’il a fait de grand.
Psalmodiez-lui, composez-lui un psaume, faites résonner pour lui vos
accords.
Racontez, répétez, rapportez toutes ses merveilles, rappelez-vous,
pénétrez-vous de ses œuvres merveilleuses, méditez-les.
Louez-vous, glorifiez-vous, tirez gloire du nom de sa sainteté, tressaillez
à son nom, exultez en lui, soyez toute louange pour lui.
Soyez, mettez-vous en quête du Seigneur et de sa force, informez-vous
de lui, guettez-le, ayez recours à l’Éternel et à son appui, aspirez à lui et
à sa force.
Ne cessez pas de chercher sa face, sans relâche, poursuivez son
visage, recherchez sa proximité.
Évoquez les prodiges, actions admirables, merveilles qu’il a réalisés.
Ses jugements s’exercent sur toute la terre, y ont force de loi,
s’étendent à, enveloppent, embrassent, portent sur, emplissent toute la
terre, font loi pour, règlent l’univers, à lui tout l’univers obéit.
Du pacte promulgué, de l’ordre donné, de la parole affirmée, imposée,
ordonnée, prescrite pour ; du pacte conclu, de ses promesses.
Pacte qu’il a confirmé, garanti par serment à Isaac.
Pour Jacob, il en fit un décret, précepte, statut immuable, la loi de
l’alliance éternelle, il l’a scellé, établi, maintenu et confirmé comme loi
fondamentale, devoir.
Alliance éternelle, contrat immuable, contrat pour l’éon du monde.
Votre part, portion, patrimoine héréditaire, la propriété mesurée au
cordeau.
On pouvait alors encore les compter, compter sur les doigts, une
poignée d’hommes.
Immigrants, métèques à peine établis dans le pays, peu de chose.
Ils allaient et venaient de nation en nation, de tribu en tribu.
Mes oints, messies, envoyés, ceux que j’ai marqués.
Ne leur faites pas de mal, gardez-vous de leur nuire, de les maltraiter,
leur causer de l’ennui.
Il détruisit toute réserve de pain, leur retrancha leur pain, leur soutien,
brisa la verge du pain, les priva de toute subsistance, anéantit toute
ressource, enleva, coupa, détruisit le soutien que procure le pain.
On lui meurtrit les pieds à la chaîne, on lui infligea des entraves, on lui
comprima étroitement, tortura les pieds dans des chaînes, dans un
bloc.
On lui passa un collier, joug de fer, on lui mit la chaîne au cou. Ou : son
âme entra dans les fers, sa vie se passa dans les fers.
Jusqu’au temps où se réalisa sa prédiction, où son verbe s’accomplit,
où vint la parole, où il eut à parler ; il souffrait pour la parole du
Seigneur.
Que la parole du Seigneur l’éprouva, vint le justifier, l’innocenter, lui
montra ce qu’il était, lui servit de preuve.
Le souverain, prince des peuples fit ouvrir la prison, lui rendit la liberté.
Maître, intendant de tous ses biens, préposé sur toutes ses
possessions, dominateur sur toutes ses richesses.
Pour s’attacher ses princes, grands, les enchaîner à son gré, plaisir, à sa
personne, à sa volonté, les instruire, leur donner des ordres, qu’ils lui
soient soumis, qu’ils soient formés à son image.
Rendre sages, donner des leçons de sagesse, de prudence aux vieux
conseillers.
Le fit bien fructifier, le rendit prolifique.
Il retourna, invertit le cœur des Égyptiens, changea leur cordialité en
haine.
Ils traitèrent ses serviteurs avec perfidie, tramant des intrigues,
persécutèrent, bafouèrent ses serviteurs.
Dont il fit son élu, un homme de son choix.
Ils imposèrent, jetèrent sur eux, opérèrent par son pouvoir, paroles et
miracles, les paroles de ses signes, les miracles annoncés, ses œuvres
miraculeuses.
Ils ne prirent pas garde, désobéirent, violèrent, bravèrent son ordre, se
rebellèrent contre sa parole. Ou : nul ne résista à sa parole, elle ne fut
pas contestée, ils y crurent ; mais n’étaient-ils pas rebelles à ses
paroles.
Il dit et vinrent les scarabées, hannetons, frelons, moucherons, cousins,
poux, les bêtes malfaisantes firent irruption sur tout leur territoire,
sévirent dans toutes les frontières.
En guise de pluie, il leur donna, envoya, fit pleuvoir la grêle.
Des flammes de feu, éclairs incendièrent les champs, leurs terres à
travers le pays.
Les brisa, fracassa, mit en pièces, détruisit dans leur territoire.
Il parla, ordonna et l’on vit arriver les locustes, elles survinrent,
s’abattirent, passèrent.
Et des hannetons, insectes rongeurs, larves sans nombre, immenses
nuages de grillons dévoreurs, zéleks (sauterelles dans la quatrième et
dernière phase de la mue : les ailes sont encore dans une gaine de
corne et la sauterelle sautille plus qu’elle ne vole).
Le meilleur de leur virilité, toutes les prémices de leur force, maturité, les
premiers fruits, aînés de leurs familles.
Nul ne faiblit, trébucha, il n’y eut aucun infirme, traînard, nul ne resta en
arrière. Ou : aucun dommage dans leurs tribus.
L’Égypte fêta leur exode, s’applaudit de leur sortie.
Car leur terreur était tombée sur elle, la peur d’Israël les avait saisis, avait
fondu sur eux, ils l’avaient terrorisée.
Les eaux allèrent et inondèrent la terre desséchée, les régions arides.
Car il se souvint de sa sainte parole d’alliance, de son sermon, verbe de
sainteté qu’il avait donné, adressé à Abraham.
Il menait, guidait son peuple en grande fête, au milieu des cris de joie.
Ils recueillirent les travaux accomplis, jouirent du labeur des nations ;
s’emparèrent des richesses, du fruit du labeur des autres peuplades,
tribus ; ce qu’ils avaient acquis avec peine, ils en prenaient possession,
cela devint leur propriété.
À charge pour eux, à condition, en sorte que, afin que, s’ils savent
observer ses statuts ; c’est pourquoi ils doivent garder ses volontés.
Respecter fidèlement ses oracles, pratiquer ses commandements.
Sa grâce, miséricorde, bonté, bienveillance, fidélité est pour toujours.
Qui nommera, énumérera, pourra raconter dignement ses actes
puissants, hauts faits, exploits, grandes œuvres.
Qui observent, suivent ses préceptes, les gardiens du jugement, qui
suivent le droit chemin, s’en tiennent à ses ordonnances, maintiennent
le bon ordre.
Les pratiquants de la justice en chaque instant, à chaque heure.
Souviens-toi, Seigneur, de moi, occupe-toi de moi, garde-moi dans ta
mémoire, pense à moi quand tu seras favorable à ton peuple, dans tes
attentions envers lui, ta complaisance pour lui, conformément à ton
amour pour lui, par amour.
Assure-moi de ton secours, veille sur moi par ta protection, viens
m’assister de ton secours, dans ton œuvre de salut, pense à moi ; à
l’heure de ton salut, ordonne ma libération.
Que je puisse contempler, goûter, avoir part à, connaître la joie de tes
élus, m’en réjouir, être heureux avec eux.
Me glorifier avec ceux de ton héritage, que j’exulte avec eux, que je
partage leur fierté.
Nous avons été pervers et coupables, avons failli, mal agi, agi
méchamment.
N’y eurent pas garde, n’y ont pas été attentifs, ne les ont pas
considérés, les ont méconnus, n’en ont pas eu l’intelligence, n’en ont
pas pensé sagement.
Ne se sont pas souvenus de ton grand amour, de la multitude, plénitude
de tes grâces, n’ont pas évoqué, rappelé tes nombreux bienfaits, ton
inépuisable miséricorde, l’abondance de ton amour.
Ils ont désobéi, renâclé, furent rebelles, t’ont provoqué à la colère au
bord de la mer des Joncs, quand tu la leur fis traverser, ont opposé leur
résistance.
Un désert, une steppe, une plaine, un lieu sec.
Il fit connaître sa prouesse, pour que soit reconnue sa force, vaillance.
Ainsi il les sauva de la main des haineux, de l’oppresseur, de la
puissance adverse exécrée, des mains des hostiles.
Il les libéra, racheta, reprit de la griffe des adversaires.
Ils s’empressèrent, se hâtèrent, coururent oublier ses actions.
Ils n’attendirent pas son plan, l’exécution de son projet, de connaître la
suite de son dessein, ne le complétèrent plus, ne mirent pas leur
attente dans son conseil, négligèrent ses volontés, ne sont plus à
l’attente de ses ordres.
Ils eurent un gros appétit, désir, cédèrent, s’abandonnèrent à l’ardente
convoitise.
Ils provoquèrent Dieu au pays désolé, aride, ils le mirent à l’épreuve.
Il leur envoya trop peu pour leur appétit. Ou : jusqu’à ce que le dégoût
saisisse leur âme. Ou : il leur envoya le dépérissement dans leur corps,
leur mit la fièvre, consomption dans l’âme, dans leurs organes, leur
gorge, il envoya la mortalité, l’épidémie, la maigreur dans leur âme. Ou :
il leur envoya de quoi les rassasier, les dégoûter, il les livra à leur
faiblesse.
Ou : ils se défièrent de lui.
L’élu, le saint, prêtre, consacré du Seigneur.
L’airain, une image, un objet de fonte, du métal fondu, d’or.
Ils troquèrent ainsi leur gloire véritable, titre de gloire, le Dieu qui était leur
gloire.
Contre une copie de bœuf, un herbivore, le simulacre d’un bœuf
broutant l’herbe, l’image d’un taureau, la statue d’un bovin, d’un
mangeur d’herbe.
Des choses stupéfiantes, formidables, des œuvres redoutables,
terrifiantes à la mer des Roseaux, des Joncs.
Il méditait, pensait, aurait parlé de les exterminer, les anéantir.
S’est tenu sur la brèche devant lui, surgit en sa présence, s’est dressé
entre eux et lui, lui a tenu tête.
Pour qu’il renonce à son dessein de les perdre, il lutta contre la colère
divine, prête à tout détruire, à les exterminer, pour prévenir leur ruine.
Ils s’en méfièrent, n’eurent pas foi en son verbe, ne voulurent pas croire
la promesse divine.
Ils grognèrent, récriminèrent, murmurèrent, grondèrent, critiquèrent.
Il leva, brandit la main sur eux, fit serment, la main levée.
Déclarant qu’il les battrait, frapperait, les ferait périr, succomber.
Qu’il laisserait périr leur lignée parmi les païens, les ferait disparaître, les
disséminerait parmi les nations, et les éparpillerait, les parsèmerait dans
tous les pays.
Ils se consacrèrent, se prostituèrent, se donnèrent, s’accouplèrent à
Belphégor, furent subjugués par lui, se mirent sous son joug.
Des (dieux) inanimés, sans vie. Ou : des victimes offertes aux morts, ils
communient aux repas des morts.
Ils rendirent Dieu malade par leurs actions, l’ont écœuré, ulcéré,
provoqué, indigné par leurs méfaits, crimes, débauches, passions,
agissements.
Éclata, fit irruption, les déchira, frappa, la mortalité fondit sur eux, fit des
brèches parmi eux, ce fut le désastre.
Il se tint debout et trancha, exécuta le jugement, condamna en justicier.
Imputé à justice, comme œuvre méritoire, son action est jugée
exemplaire, Dieu lui a donné raison.
Moïse en pâtit, mal lui en prit par leur faute, il fut puni à cause d’eux, il le
paya cher, eut à souffrir.
Ou : Ils avaient irrité, agacé, aigri, troublé, chagriné son esprit, s’étaient
révoltés contre lui.
Ses lèvres bafouillèrent, répondirent sans le vouloir, le firent condamner,
il prononça des paroles imprudentes, téméraires, inconsidérées, l’arrêt,
il parla légèrement, trop vite.
Comme il l’avait prescrit, qu’il leur avait ordonné de repousser, détruire,
qu’il leur avait indiquées, dites.
Se compromirent, se commettent, eurent commerce avec eux, se
marièrent à eux.
Apprirent à se conduire comme eux, leur manière d’agir, s’inspirèrent de
leurs œuvres, leurs us et coutumes.
Servirent, honorèrent, rendirent un culte aux faux dieux, aux idoles des
païens.
La terre fut profanée, violée, déshonorée, dénaturée par des flots de
sang.
Leurs actes, agissements, passions, débauches furent une longue
prostitution, en agissant ainsi ils se déshonorèrent, se souillèrent,
rompirent l’alliance, la fidélité à leur Dieu.
Leurs ennemis les opprimèrent, écrasèrent.
Ils durent se courber, fléchir, plier sous leur main, poing, joug.
Maintes fois, que de fois, ils les délivra, les tira d’affaire.
Ils désobéissaient en suivant leur idée, leurs desseins, le chagrinèrent de
propos délibéré, par leur conseil, l’agacèrent, le provoquaient,
exaspéraient, bravaient dans leurs visées, leur obstination, ils ne
pensaient qu’à s’opposer à lui.
Se perdaient, furent abaissés par leur iniquité, écrasés par leur péché,
tombaient en décadence, ils consommaient leur perte par leurs propres
fautes.
Il eut un regard pour, il s’apercevait de, devenait attentif, avait égard à,
considéra leur détresse.
Il se repentait, s’apitoyait, se ravisait dans l’abondance de son amour,
pardonna, se laissant fléchir selon la grandeur de sa bonté, grâce,
fidélité.
Il les livrait à la miséricorde, il leur donna d’apitoyer tous ceux, suscita à
leur égard la pitié, leur fit trouver grâce, compassion chez tous ceux….
Ou : il leur témoigna sa tendresse, miséricorde.
Qui les avaient déportés, leurs ravisseurs, conquérants.
Alors, nous célébrerons pour rendre hommage, bénir, rendre grâce au
nom de ta sainteté.
Nous glorifier de ta louange, faire de ta louange notre orgueil, fierté, nous
féliciter en ta louange, que nous cherchions notre gloire dans tes
louanges.
La grâce, miséricorde, bienveillance, bonté, fidélité demeure, dure
éternellement, à jamais, est, restera à toujours.
Qu’ils le disent, ces hommes libérés par le Seigneur, qu’ainsi parlent les
rachetés de Dieu ; proclamez-le, vous que le Seigneur a sauvés,
défendus.
Délivrés de l’emprise de la détresse, rachetés de, défendus contre la
main de l’ennemi.
Ils s’égarèrent dans la steppe, sur la route perdue, en terre désolée,
dans les solitudes.
Dans la dévastation était leur voie, ils marchaient sur un chemin solitaire.
La ville étape, habitée, habitable, qui pût servir de refuge.
Épuisés de soif, souffrant de faim et encore plus de soif, mourant.
Ils s’évanouissaient, leur âme défaillait en eux, était épuisée, leur force
vitale était à bout, ils étaient près de désespérer, ils perdaient la vie.
Les sauva de leurs angoisses, les arracha, les libéra de leurs tourments,
de leurs détresses.
Il leur fit prendre un chemin direct, les guida par une route toute droite,
le plus court chemin, les fit cheminer, les achemina par un juste chemin,
une voie unie, les mena dans le droit, le bon chemin.
Pour atteindre la ville étape, qu’ils parviennent aux villes qu’ils habitaient,
où s’établir.
Qu’ils célèbrent le Seigneur pour sa fidélité, sa bonté, le remercient pour
sa grâce, le glorifient pour sa miséricorde.
Miracles, prodiges qu’il accomplit envers les humains, fils d’Adam.
Il a désaltéré la gorge desséchée, le gosier avide, rassasié l’homme
exténué, épuisé, abreuvé celui qui n’avait rien, fait boire à satiété l’âme
qui avait soif.
Rempli de bonne chère la gorge affamée, rassasié de délices, biens,
bonnes choses, le gosier, le ventre, l’âme qui avait faim.
Captifs du malheur, ils gémissaient dans leurs chaînes, garrottés dans
l’affliction, prisonniers de la souffrance, liés de liens de fer.
Habitaient les ténèbres et l’ombre de la mort, y gisaient, étaient
prisonniers dans les cellules de condamnés à mort.
Car ils avaient désobéi aux paroles de Dieu, les avaient reniées,
méprisées, avaient regimbé, s’étaient insurgés, révoltés contre ses
ordres, oracles, promesses.
Nargué le plan du Suprême, blasphémé contre son dessein, tenu pour
rien ses volontés, avertissements.
Il affaiblit leur courage dans la douleur, courba, ploya leur cœur,
l’accabla de maux, le soumit à la peine, l’abaissa par le travail
accablant, le dompta par des travaux forcés.
Ils s’effondrèrent, défaillirent, trébuchèrent, chancelèrent, s’affaissèrent
et nul ne les aida, secourut.
Ils les retira des ténèbres, les délivra de l’obscurité mortelle, l’ombre de
la mort.
Brisa, fit sauter, tomber leurs entraves, chaînes.
Fracassé les portes de bronze et rompu, arraché, fracturé, abattu, mis
en pièces, fait sauter les barres de fer.
Certains, abrutis par leurs dérèglements à cause de leur voie de péché,
et leurs iniquités, victimes de leurs crimes, perdant le sens à force de
pécher, délirant par les chemins des fautes.
Étaient affligés, frappés, avilis, accablés, châtiés, se laissaient écraser
par leurs perversions, transgressions, péchés, ployaient sous leurs
forfaits, tourmentés, écrasés par (le souvenir, le poids) de leurs fautes,
ils déclinaient sous leur effet.
Étaient arrivés, atteignaient aux portes de la mort, étaient déjà marqués
par la mort.
Il sauva, retira, arracha, sauvegarda, libéra, a soustrait leur vie au
tombeau, pour les arracher, soustraire à la mort, les relever de la
déchéance, les préserver, faire remonter du tombeau, de la destruction.
Qu’ils immolent des victimes, sacrifices d’actions de grâces, de louange.
Qu’ils racontent joyeusement ses œuvres, les vantent dans leur joie, les
proclament en criant leur joie, dans des chants joyeux, avec des chants
de triomphe.
Descendant en mer sur des navires, les navigateurs qui voguent, partent
en mer.
Ils commerçaient sur les grandes eaux, pratiquaient leur négoce par les
eaux bouillonnantes, immenses, faisant leur besogne, tâche dans
l’immensité des eaux, occupés à leur travail en haute mer, exerçant leur
métier sur l’étendue des océans.
Ils ont vu ce que Dieu pouvait faire, les actes du Seigneur.
Les miracles, prodiges, splendeurs cachées clans les eaux profondes,
au milieu de l’abîme.
Il commanda, dit, à sa parole se leva la bourrasque, un vent de tempête,
le souffle des tempêtes se déchaîna.
Qui souleva, déchaîna aussitôt les vagues de la mer, ses tourbillons.
Descendant jusqu’aux gouffres, au creux de l’abîme, dans les
profondeurs.
Les matelots en étaient malades à rendre l’âme, étaient pris de mal de
mer, ils désespéraient de peur, dans l’infortune, de détresse leur âme
se fondait d’angoisse, étaient saisie de grands malaises, éperdue, se
dérobait, fondait de tourment.
Ils roulent et tanguent comme l’ivrogne, tourbillonnent, tournoient,
valsent, ont le vertige.
Toute leur adresse, science est engloutie, leur manquait, s’évanouit, leur
connaissance de la mer se trouve réduite à néant, ils sentaient leur
sagesse s’engloutir.
Il changea, transforma la bourrasque en brise légère, apaisa la tornade,
fit succéder le calme à l’ouragan, ramena le calme, les flots de la mer
se turent, se tinrent cois, rentrèrent dans le silence, s’apaisèrent.
Cette accalmie réjouit les matelots, ils furent heureux et tranquilles
quand les vagues s’apaisèrent.
Il les pilota au havre de leurs désirs, au terme désiré de leur voyage, vers
le port de leurs souhaits.
Proclament ses louanges, le chantent dans la réunion, séance,
assemblée des anciens.
Des fleuves, il peut faire un désert, il a changé les rivières en régions
désertiques, il peut les tarir.
Des pays de sources en solitudes, aridités, les sources jaillissantes en
terre altérée, desséchée, lieux secs, région de soif.
D’une terre féconde il fait un marais salant, il a converti la contrée
fruitière, généreuse, un sol plantureux en nappe, plage de sel, pays
salé.
À cause de la méchanceté, perversité, malice, malignité de ses hôtes.
Il peut aussi faire du désert une nappe d’eau, un pays d’étangs, faire
que les régions désertiques ruissellent.
De la steppe il fait jaillir des fontaines d’eau, il transforme le sol desséché
en pays de sources.
Il y installe, établit, fait habiter les affamés, des gens éprouvés par la
faim, il la leur offre pour domaine.
Habitée, populeuse, où s’établir, où ils fixeront leur résidence.
Qui donnent du fruit à récolter, portent d’abondantes récoltes, de bon
rapport, des fruits abondants de la saison, leurs récoltes sont
débordantes.
Ils fructifièrent bien, croissent prodigieusement, leur nombre s’accroît de
plus en plus.
Leurs troupeaux ne s’amoindrissent, leur cheptel ne diminue pas, ils
prospèrent, sont florissants.
Ou : ils avaient été diminués et humiliés, amoindris, anéantis, étaient
défaillants, réduits à un petit nombre et prostrés. Ou : puis ils se
réduisent de nouveau et sont humiliés par l’oppression ; ils déclinent et
dépérissent, leur nombre se réduisit sous les privations, le malheur et la
douleur. Ou : mais s’ils sont amoindris et affligés sous l’étreinte du
malheur et du chagrin ; ont-ils été diminués ; parfois, toutefois ils sont
de nouveau amoindris, courbés. Certains traducteurs placent ce verset
39 après le verset 40.
Ils plient sous le mal et la souffrance, sont décimés et fléchissants sous
l’étreinte de l’oppression et de l’angoisse, sont accablés de privations,
de malheurs et de souffrances, ils tombèrent dans la misère, se
consument dans la peine, sont écrasés par la détresse.
Dieu livre au mépris, verse tout son mépris sur les grands, chefs,
princes, nobles, notables, tyrans, il ne se laisse pas impressionner par
eux.
Les abandonne à leurs égarements, les perd dans un chaos sans issue,
un maquis sans voie, à travers le néant où il n’y a pas de chemin.
Il met le pauvre à l’abri de la misère, délivre les malheureux de leur
affliction, humiliation, protège l’indigent, l’arrache à la misère.
Ou : rend les familles aussi nombreuses que des troupeaux. Ou : les
familles sont pour lui un troupeau.
Voyant cela, les justes sont en fête, les cœurs droits le constatent et
jubilent, les hommes sincères sont remplis de joie.
Les artisans de la perversité se taisent, ont le bec cloué, l’iniquité a la
bouche fermée, toute méchanceté, fourberie n’a qu’à fermer la bouche
; le pécheur serrera les lèvres.
Y a-t-il un sage ? Qu’il observe, prenne garde à tout cela, retienne ces
faits, considère ceci, qui aura la sagesse de retenir ces choses ?
Qu’on soit attentif aux marques d’amour du Seigneur, qu’il réfléchisse à
ses grâces, les retienne, s’en pénètre, reconnaisse ses miséricordes,
discerne ses bontés.
Ce psaume reproduit et associe le Psaume 57 : 8-12 et le Psaume 60 :
7-14.
Pour les versets 2 à 5, cf. les variantes de Psaume 57 : 8-11.
Pour les versets 7 à 14, cf. les variantes de Psaume 60 : 7-14.
Dieu, objet de mes louanges, toi que je chante, que célèbre mon
cantique de louange.
Ne reste pas muet, sourd, ne te tais point.
La bouche perfide, fourbe, trompeuse, d’imposture, de la ruse, fraude,
du réprouvé s’est ouverte contre moi ; vois, des pervers accumulent
des calomnies sur mon compte, le menteur déblatère contre moi.
Ils m’ont cerné, circonvenu, accablé, enveloppé de discours, propos
haineux.
Ils me harcèlent, m’attaquent, m’assaillent sans motif.
Pour prix de mon affection, en échange de mon amitié ; j’ai beau les
aimer.
Ils me traitent en ennemis, s’élèvent comme partie adverse, s’en
prennent à moi, me couvrent de griefs.
Et moi, je n’ai que la prière, je recours à la prière, et pourtant, je ne fais
que prier.
Ils m’ont rendu le mal, jeté sur moi le malheur.
Désigne contre lui un homme impie, accusateur, fais-le poursuivre par
un méchant. Dans les versets 2 à 5, David parlait de ses adversaires en
général. Dans les versets 6 à 19, il semble viser plus spécialement l’un
d’eux. Ces versets 6-19 sont mis par certains traducteurs dans la
bouche des adversaires du psalmiste : « Chargeons un méchant de
l’attaquer, suscitons quelque méchant pour le dénoncer ».
Que Satan se tienne à son côté, qu’une partie adverse se dresse à sa
droite (place attribuée au défenseur).
Quand il sera en procès, qu’il s’en revienne condamné, qu’il soit jugé
méchant.
Que son plaidoyer soit tenu pour crime, lui soit imputé à péché, qu’il soit
inculpé pour son recours, que cela lui soit compté comme faute.
S’empare de sa place, ait son office.
Qu’ils soient à l’abandon, qu’ils aillent çà et là quêter, réduits à mendier,
sans foyer.
Rescapés, qu’on les chasse, qu’ils soient poursuivis, expulsés de leurs
maisons dévastées. Ou : qu’on les cherche dans leur masure en ruine.
Qu’un usurier, escroc extorque tout ce qui est à lui, jette le grappin, le
filet sur tout ce qu’il possède, fasse main basse sur tout son avoir, s’en
empare.
Que les barbares raflent, volent le fruit de son travail, tout son gain.
Lui conserve sa fidélité, lui garde sa bienveillance, ne le prenne en pitié,
ne lui accorde une prolongation de sa faveur, lui reste charitable, lui
tende une main secourable, lui garde sa sympathie, son affection,
étende sa bonté sur lui, n’ait pitié de lui, ne lui laisse pas passer ses
fautes, lui accorde un délai de grâce.
Ne les console, soit pitoyable, plein de compassion pour eux.
Sa postérité, son avenir soient retranchés, condamnés à disparaître,
voués à la destruction, livrés à la ruine, qu’il soit privé de descendance.
Ou : que son dernier espoir soit la mort.
En une génération, que dès la génération suivante, prochaine, son nom
soit éteint, disparaisse.
Qu’on rappelle au souvenir du Seigneur l’iniquité, le crime, les torts de
ses pères, qu’ils reviennent en mémoire devant l’Éternel.
Que sa souillure ne disparaisse pas.
Il oubliait, ne s’est pas soucié, ne pensait pas à être charitable, à se
montrer miséricordieux, à faire grâce, à user de bonté, exercer la
miséricorde, agir selon la fidélité, avec loyauté.
Il a traqué, pourchassé jusqu’à la mort l’homme humble, au cœur
abattu, l’affligé et l’indigent, un homme blessé à mort, le déshérité,
découragé pour l’amener à sa perte, le faire mourir.
Elle est entrée en lui, venue l’atteindre, qu’elle tombe, fonde sur lui, le
recherche.
Il ne s’est pas plu à la bénédiction, la méprisait, n’y a point pris plaisir,
n’avait aucun goût pour elle, la refusait, ne la désirait pas.
Elle l’a quitté, s’est écartée, éloignée de lui, le délaisse, il ne sera pas
béni.
Qu’elle lui allait comme un vêtement, un manteau, qu’il en a fait son
costume.
Elle est entrée dans ses entrailles, pénétrait en son sein, dans un corps,
s’est infiltrée au fond de lui comme de l’eau. Ou : qu’elle pénètre etc.
Qu’elle s’insinue dans ses membres comme de l’huile.
Qu’elle devienne le vêtement dont il se couvre, l’étoffe qui l’habille, lui
serve de robe pour se draper.
Qu’elle l’entoure comme d’une perpétuelle ceinture, un ceinturon qui ne
le quitte plus, colle à son corps, le serre pour toujours.
Voilà la rétribution, le salaire, la récompense que le Seigneur compte à
ceux qui m’attaquent.
Ou : qui m’accusent de la part du Seigneur. Ici, David revient à ses
adversaires en général.
Qui profèrent le mal sur mon âme, débitent des méchancetés contre
moi, déblatèrent en mal contre mon âme.
Agis avec moi à cause de ton nom, traite-moi comme l’exige l’honneur,
les intérêts de ton nom, prends ma défense, fais quelque chose en ma
faveur selon, en vertu de ton nom.
Ta fidélité est si bonne, ta miséricorde, grâce, bonté, gratuité,
bienveillante pitié, loyauté si précieuse, immense, merveilleuse,
bienfaisante.
Blessé, meurtri, transpercé au fond de moi, on m’a frappé, atteint
jusqu’au cœur.
Comme la sauterelle que l’on secoue (d’un vêtement), je suis jeté çà et
là, emporté, balayé comme une nuée de sauterelles.
Ils chancellent, fléchissent, se dérobent, flageolent par l’effet du jeûne.
Privé de gras, faute d’huile, je suis décharné, épuisé, ma chair a perdu
son embonpoint, toute graisse.
Pour eux je suis devenu abject, une insulte, la cible de leurs outrages, un
objet d’opprobre, ils me tournent en dérision.
Pour ton inaltérable amour, ta miséricorde, fidélité, en raison de ta
bonté.
Qu’ils reconnaissent ta main et ton œuvre, qu’ils sachent que tout vient
de ta main, que tu as ta main dans le jeu.
Que la délivrance est ton œuvre, que tu l’as agencé ainsi.
Je le célébrerai à pleine voix, ma bouche abondera en actions de
grâces, je chanterai à tue-tête ses louanges.
Pour le sauver de ses juges, l’assister contre ceux qui jugent son âme,
condamnent sa personne, le leur soustraire, arracher.
Oracle du Seigneur à mon Maître ; l’Éternel a dit à mon Seigneur.
Siège à ma droite.
Tandis que je ferai de tes ennemis les degrés, l’escabeau de ton trône,
jusqu’à ce que j’aie contraint tes ennemis à te servir de paillasson pour
tes pieds, que j’en aie fait les degrés de ton trône.
De Sion, le Seigneur étend ton sceptre puissant, la verge de ta force, il
fera sortir, te tend le sceptre ; ta royauté s’étendra de Sion.
Triomphe, sois vainqueur jusqu’au milieu de tes ennemis, tu exerceras ta
domination parmi eux, jusqu’au cœur de tes ennemis.
De ton pouvoir, où paraît ta force, où tu déploieras tes forces, où tu
rassembles ton armée, pars en campagne. Ou : au jour de ta
naissance.
Ton peuple se montre plein de dévouement, de franche volonté, se
porte volontaire, s’offrira spontanément contre eux, à toi. Ou : en toi, la
noblesse, tu es prince éblouissant de sainteté. Ou : à toi la primauté, la
royauté.
Dans une sainte magnificence, en parure de sainteté, revêtu
d’ornements sacrés, doté des honneurs, splendeurs sacrées.
Ou : du sein paternel, du ventre de l’aurore, au cœur de l’aurore ; au
sortir du sein, à toi l’aurore. Ou : comme la rosée au cœur de l’aurore,
qui naît du sein de l’aurore.
Ou : te viendra, apparaîtra, t’arrive la rosée de ta jeunesse, qui vivifie ta
jeunesse, une rosée de jeunes, de jouvence. Ou : semblable à la rosée,
je t’ai engendré.
Ce verset « le plus obscur peut-être de toute la Bible » (Mannati) peut
être lu de différentes manières : à toi l’ordre princier au jour de ta
naissance, en majesté sainte depuis le sein ; à toi, (née) de l’aurore, la
rosée de ta jeunesse ; de mon sein, avant l’aurore, je t’ai engendré ;
avec une sainte splendeur, du lieu où naît l’aurore te vient une rosée de
jouvence.
Il ne s’en repentira pas ; ne se dédira, rétractera pas, c’est un serment
irrévocable.
Tu es le prêtre d’éternité, pour l’éternité.
À la façon, manière, dans l’ordre de Melkisédec. Ou : à cause de lui.
Broyé, brisé. Ou : il anéantira, mettra en pièces, frappera, soumettra.
Rend, exerce la justice parmi les païens.
Ou : broyé des têtes, écrasé des princes, des souverains.
Sur le vaste champ de bataille, à travers l’étendue immense, partout sur
la terre, dans le vaste monde.
Sur la route, en chemin, pendant la marche, dans sa course.
Ou : après quoi il relèvera la tête, portera haut la tête.
Je célébrerai, louerai, rendrai grâces de tout mon cœur.
Au conseil des hommes droits, cercle des justes, réunion des saints.
Elles font l’admiration, l’étude, sont dignes d’études, profondes,
recherchées. Ou : c’est là ce qu’expérimentent tous ceux etc.
Qui s’y plaisent, complaisent, s’en éprennent, les goûtent, les scrutent
avec amour.
Ils sont faste et majesté, honneur et gloire, magnificence.
Il actualise ses miracles, il a institué un mémorial, le souvenir de ses
œuvres merveilleuses, laissé la mémoire de ses prodiges, a voulu qu’on
rappelle ses miracles.
Il est tendresse et miséricorde, bienveillant, clément.
À ses fidèles, ceux qui le craignent, il a donné la nourriture, des vivres,
offert un aliment, il assure une proie.
Il rend son alliance toujours actuelle, la rappelle, en conserve le souvenir
éternellement.
Il a démontré, manifesté, fait voir, révélé la puissance de ses hauts faits à
son peuple.
Les œuvres de ses mains sont la vérité et le droit, fidélité et jugement, sa
main n’agit qu’avec droiture et vérité.
Tous ses préceptes sont solides, sûrs, fermes, bien fondés, immuables,
infaillibles, ses lois ne peuvent changer, elles inspirent confiance, ne
trompent jamais.
Fermes, stables, établis, étayés, appuyés, garantis à jamais, affermis,
irrévocables, durables pour les siècles éternels, valables pour toujours
Marqués du sceau de la droiture et de la vérité, de l’équité, faits avec
fidélité et rectitude, porteurs de vraie justice.
Il promulgue, déclare, prescrit, établit, commande, publie, scelle, institue
une alliance pour toujours.
Adorer le Seigneur est la première des sagesses, le principe du savoir.
Ceux qui suivent ses préceptes, observent, pratiquent ses lois, s’en
acquittent, s’en imprègnent, inspirent, y tiennent.
Sont avisés, vraiment intelligents, sages, clairvoyants, comprennent, ont
bon esprit, du bon sens, c’est un gage de précieuse bienveillance.
Révère, adore le Seigneur.
Qui se plaît, se complaît grandement à, dans ses préceptes, prend joie
profonde à les observer, met ses délices, sa complaisance en eux, en
est épris, s’attache à tout ce qu’il commande, les aime.
Sa race, semence, lignée est vaillante dans le pays.
La génération, race des saints, le groupe des cœurs, hommes droits
sera béni.
Biens, opulence, bien-être, somptueuses richesses affluent dans sa
demeure, la parent, l’occupent, s’y entassent.
Sa vertu demeure, s’érige, tiendra à jamais, ne cesse d’agir.
Dans l’obscurité brille une lumière. Ou : au sein des ténèbres, il se lève
telle une lumière pour les cœurs droits.
Clément, sensible, miséricordieux, charitable, plein de grâce, bienfaisant,
une lumière de tendresse, de pitié et d’amour.
L’homme de bien, généreux, bon qui prend pitié et qui prête avec grâce,
de bon cœur aux malheureux, qui peut compatir et consent à donner,
partager, qui prêtera volontiers, se montre complaisant.
Il mène, ordonne ses affaires avec jugement, les gère, administre
d’après le droit, selon la justice, en conscience, agit avec prudence,
droiture, honnêtement, ne s’appuie que sur le droit.
Ou : il gagnera, fera prévaloir sa cause en justice.
Il ne chancelle donc jamais, cet homme-là ne tombera pas, il est
inébranlable à perpétuité.
Le juste se prépare un souvenir impérissable, sa mémoire sera éternelle,
jamais on ne l’oubliera.
Il n’appréhende pas de mauvaise nouvelle, l’annonce de malheurs, des
rumeurs perfides, méchantes, de mauvais bruits.
Rassuré, prêt, ferme, ne tremble pas.
Il se confie en lui, compte sur lui, se fie à lui, il croit en lui.
Son âme est ferme, inébranlable, assurée, confiante, bien appuyée.
Jusqu’à ce que sa vue repose sur ses oppresseurs, mette son plaisir à
les regarder, qu’il voie ses ennemis abattus, jouisse de leur débâcle,
voie en eux (ce qu’il attend), les toise à la fin, les brave, les regarde (de
haut), finisse par les démasquer, voie leur sort, leur confusion.
Il est prodigue, large, à pleines mains il donne, répand ses biens sans
compter, fait largesse aux pauvres.
Cf. v. 3, note 2732.
Sa corne, son front se dresse en gloire, il peut lever la tête avec fierté, il
voit monter sa gloire et son prestige, il se dresse avec noblesse.
À le voir, l’impie devient malade, il en a du dépit, s’irrite, il ne peut le voir
sans jalousie, il s’enflamme de colère.
Il grince des dents et se morfond, se consume, s’épouvante, dépérit, se
désespère, s’effondre.
Les souhaits des impies ne sont pas exaucés, ne mènent à rien, se
perdent, sont frappés d’impuissance, courent à la perdition,
aboutissent à la ruine, sombrent dans le néant.
Est élevé, sublime, exalté, au-dessus de tous les peuples.
Surpasse, dépasse, domine les cieux.
Il trône, habite, réside sur les hauteurs, il monte, s’élève pour siéger tout
en haut, dresse au plus haut son trône.
Se penche, descend pour regarder en bas.
Il relève le faible, fait lever le misérable, arrache l’indigent à la boue, l’aide
à se relever.
Du dépôt d’ordures, fumier, fait remonter les gueux de l’abjection, de
son taudis.
L’installer en compagnie des notables, lui donner un trône entre les
princes, pour qu’il siège en compagnie des nobles de son peuple.
Celle qui était stérile en sa maison, la sans-foyer. Ou : il installe la stérile
en sa maison, au foyer.
Il lui donne la joie de s’asseoir à la maison, lui assigne une place
d’honneur, stable, en fait une heureuse mère de famille ; lui accorde la
joie d’avoir des fils à son foyer, en fait une mère de nombreux enfants
dans l’allégresse.
Quitta le peuple barbare, au langage étrange, bredouillant.
Ou : le sanctuaire de Dieu. Ou : son consacré, sa sainteté.
Un domaine, sa seigneurie, la sphère de sa domination, son royaume, fit
partie de ses domaines.
Reflua, remonta vers sa source, retourna en arrière.
Agneaux, chevreaux.
Ou : tressaille, tremble en présence de ton Maître, devant le Seigneur
qui se manifeste.
Transforme le rocher en nappe d’eau, source, convertit la pierre en eau
limpide.
Le granit, silex, caillou le plus dur en source jaillissante, ruisselante.
Rien pour nous, non pour nous.
Veuille donner la gloire, pour faire honneur à ton nom, pour ta propre
gloire.
Montre-nous ta miséricorde, bonté, ta bienveillance et ta loyauté.
Il accomplit toutes ses volontés, mène à terme tout ce qu’il a voulu.
Des choses fabriquées par les hommes, des œuvres faites par des
mains humaines.
Ne palpent pas, n’ont pas le sens du toucher.
Dans leur gorge il n’y a aucun son, elle ne fait pas entendre le moindre
bruit, n’articule pas.
Ou : qui deviennent semblables à des idoles, puissent leurs auteurs leur
ressembler ! Ou : ainsi deviendront ; telles elles sont, tels sont ceux qui
les font.
Se fient, mettent leur foi en elles, leur témoignent de la confiance,
comptent sur elles, se donnent à elles.
Ô maison d’Israël, donne-lui ta confiance, abandonne-toi à lui, tu peux
compter sur lui.
Il est son aide, notre secours et notre rempart.
Ou : vous qui craignez le Seigneur.
Et rajoute pour vous, vous fasse croître, prospérer, vous multiplie ses
bénédictions, faveurs, bontés, vous comble, vous multiplie, vous et vos
fils.
Sont sa demeure, son domaine, lui appartiennent.
Ou : tous les gisants du silence, ceux qui sont entrés au silence profond.
Il exauce, a entendu mes bruyantes supplications, mon imploration.
Il a tendu l’oreille vers moi, a été attentif à ma voix.
Ou : au jour où je l’ai appelé, quand je passe mes jours à l’appeler.
Ses cordeaux m’enserraient, entouraient, j’étais pris dans ses filets.
L’étreinte du chéol m’avait trouvé, rencontré, les entraves des enfers, les
effrois du sombre séjour, les détresses, angoisses du sépulcre
m’avaient étreint, atteint, surpris, s’étaient abattus sur moi,
m’assiégeaient.
Je me trouvais dans la détresse et le chagrin, je rencontrais l’oppression
et la douleur, j’étais jeté dans la souffrance et l’ennui, j’étais en proie à
la tristesse et l’angoisse, elles étaient mon lot.
Mais j’ai invoqué le nom de l’Éternel.
Allons, Seigneur, fais-moi échapper, je t’en conjure, de grâce, sauve-
moi.
Est clément et juste, miséricordieux, plein de grâce, bon, bienveillant et
juste.
Plein de compassion, un Dieu de tendresse.
Il garde les gens simples, vient au secours des faibles, protège,
sauvegarde les cœurs simples, veille sur les humbles, les prend sous sa
garde, celui qui se fie simplement à lui.
J’étais malheureux, faible, abaissé, sans force, il m’a porté secours.
Retrouve ta quiétude, ta paix, ton calme, sois de nouveau sereine,
reviens dans le silence.
Te comble de bienfaits, te le rend.
Je peux aller et venir devant le Seigneur, circuler devant sa face.
J’ai cru, j’avais foi même quand je gémissais, quand je disais. Ou : je
suis plein de foi quand je parle, je croyais ce que je disais, je disais la
vérité en parlant ainsi, j’ai appris à croire, c’est pourquoi j’ai pu dire :…
Je suis accablé, affligé, opprimé à l’excès, fort humilié. Ou : si humilié
que je puisse être. Ou : (je disais :) Je suis trop malheureux.
Dans ma précipitation, mon agitation, trouble, désarroi, ma hâte, peur,
fuite, j’étais désemparé, déprimé, j’allais jusqu’à dire, j’ajoutais, j’en
étais à dire…
L’homme n’est que mensonge, illusion, tous les hommes sont des
menteurs.
Tous ses bienfaits envers moi, ses grâces en ma faveur, les biens dont il
m’a comblé, ses bontés pour moi.
Je prendrai la coupe de la victoire, d’actions de grâces, de la délivrance.
Bien en face de tout son peuple, devant lui, en sa présence, pour que
tous le voient.
Aux yeux du Seigneur, la mort – la vie – les jours de ses bien-aimés, de
ses pieux serviteurs, amis, dévots est une chose précieuse, glorieuse,
coûteuse, elle vaut cher, a du prix. Rarement, le Seigneur laisse mourir
les siens (prématurément).
Celui dont tu as détaché les liens. Ou : je te rends grâces d’avoir rompu
les liens. Ou : puisses-tu dénouer…
Cf. verset 14.
Sa grâce est sans limite, sa fidélité nous dépasse, sa bonté a prévalu,
l’emporte sur nous, il nous a prouvé son amour. Que de vaillances fit
pour nous son amour ! Puissante sur nous règne sa miséricorde.
Sa vérité est éternelle, sa grâce triomphe sur nous, sa bienveillance est à
toujours, sa loyauté subsiste à perpétuité.
Sa miséricorde, grâce, bonté dure, demeure à jamais, est pour toujours.
Le dise, le chante, elle peut bien le dire.
Qui le révèrent, l’adorent, le servent, les frémissants d’Adonaï.
Dans ma détention, à l’étroit, du sein de l’angoisse, dans mon épreuve,
quand j’étais assiégé.
Sa réponse a été de me libérer tout entier, il m’a exaucé et rendu le
champ libre, m’a transféré dans un large espace.
Il est pour moi un soutien, parmi ceux qui m’assistent, mes protecteurs,
défenseurs, il me garde, il est mon grand secours, il me vient en renfort,
il est prêt à me secourir.
Je toise, regarde de haut, dédaignerai mes ennemis, je verrai leur ruine,
mon regard se posera sur eux, je les décèle, je me réjouis d’assister à
leur chute, je triompherai d’eux.
S’abriter, espérer, mettre sa confiance en l’Éternel, s’appuyer sur lui,
chercher sa protection chez lui.
Compter sur les puissants, notables, princes, nobles, se fier à eux.
Une foule de païens m’a cerné, environné, assiégé de toutes parts.
Je les pourfends, sabre, taille en pièces, détruis, je les fis circoncire.
Ils ont été éteints, se consument, ont flambé comme un feu de ronces ;
crépitaient, mais ce n’était qu’un feu d’épines.
On me pousse violemment, mes ennemis se sont jetés contre moi
rudement, j’ai reçu un choc violent.
Secouru, porté assistance, défendu, soutenu.
Ma vigueur c’est lui, ma force et ma gloire, ma puissance et mon
triomphe, mon cri de guerre, mon cantique, l’objet de mon hymne, celui
que je loue, mon orgueil et mon jeu d’instrument. Il est ma force et je
chante. Il a été un sauveur, libérateur pour moi.
Qu’il y ait des cris de joie et de victoire, des voix de liesse et de salut,
criez victoire, des cris de louange et d’allégresse retentissent dans les
maisons des justes.
A forgé la puissance, fait preuve de vigueur, a fait merveille, montré sa
puissance, est prodigieuse, fait des prouesses, accomplit de hauts
faits.
S’est élevée, est haut élevée, sublime, magnifique, victorieuse, elle
exalte ses serviteurs, m’a relevé, a triomphé.
Cf. v. 15, note 2825.
Proclamer, annoncer, chanter, raconter les ouvrages, l’œuvre de Dieu.
M’a frayé, bien corrigé, durement éprouvé, sévèrement repris.
Il ne m’a pas donné à la mort, remis entre ses mains, il m’a gardé en vie.
De la victoire, de la vérité, de la justice, de l’alliance, des vainqueurs, du
Dieu de justice, par laquelle seuls les justes entrent.
Je les franchirai pour chanter, glorifier, remercier le Seigneur, lui rendre
hommage, me réjouir en lui.
Voici la porte qui mène à lui.
Mon libérateur, mon sauveur, mon triomphe.
Méprisé, dédaigné des architectes, maçons, bâtisseurs.
Clef de voûte, pierre angulaire, maîtresse pierre de l’angle, tête d’angle,
la plus précieuse des pierres d’angle.
Cela vient du Seigneur, c’est lui qui l’a voulu, qu’il en soit ainsi, l’a voulu
ainsi, c’est grâce à lui que c’est arrivé, que cela s’est fait.
Une chose merveilleuse devant nos yeux, nous avons vu de nos yeux
cette merveille, cela nous paraît merveilleux, nos yeux sont dans
l’admiration.
Aujourd’hui est le jour préparé, ouvert par le Seigneur.
Dansons et réjouissons-nous en lui pour ce jour, jubilons, égayons-nous,
livrons-nous à la joie, rions, consacrons cette journée par notre
allégresse, qu’elle soit pour nous un jour de fête, notre bonheur.
Allons, Seigneur, sauve donc, viens donc à l’aide, daigne accorder le
salut, secours-nous toujours.
Allons, Seigneur, donne-nous donc la victoire, la prospérité, fais-nous la
grâce du bonheur, sois favorable, je t’en prie, fais-nous réussir.
Qui entre, arrive, qu’il soit béni au nom de l’Éternel.
Il nous illumine, fait briller sur nous sa lumière, nous a donné la lumière,
s’est révélé à nous.
Ou : avec des cordes, liez la victime (de fête), l’offrande de feuillages
entrelacés, le sacrifice. Ou : organisez une fête avec profusion de
couronnes, décorez tout avec des rameaux. Ou : venez le célébrer en
foule avec des rameaux, formez vos cortèges, palmes en mains, formez
la danse.
Ou : menez-la (la victime) jusqu’aux extrémités, cornes, angles, coins de
l’autel.
Ou : enveloppez l’autel (de rameaux) jusque tout en haut.
Cheminent avec intégrité, sont irréprochables dans leur conduite, dont la
voie est parfaite, sans tache.
En marchant avec sa loi.
NB : ce psaume utilise tour à tour huit termes différents pour désigner
la parole de Dieu : loi, témoignage, préceptes, statuts,
commandements, ordonnances, parole, promesse. Les traducteurs –
comme le psalmiste – échangent souvent l’un contre l’autre ou
substituent à l’un ou l’autre les mots décrets, édits, sentences,
enseignements, règles, jugements, instructions, oracles, ordres,
prescriptions, volontés, secrets. Nous éviterons par conséquent de
donner chaque fois l’ensemble des synonymes utilisés.
Qui gardent son témoignage, obéissent à ses enseignements, observent
ses volontés.
Avec sérieux, fidèles à ses exigences.
Ne forgent pas l’iniquité, se gardent de commettre une injustice, le
crime, s’éloignent de toute action inique.
Souvent les mots chemins, sentiers, routes, voies reviennent pour
désigner la conduite générale de la vie. En principe, nous ne donnerons
plus ces synonymes dans ce psaume.
Tu as prescrit tes ordonnances, promulgué tes décrets pour qu’on les
observe, garde bien, soigneusement, ponctuellement, exactement,
pleinement, strictement.
Puissent mes pas être fermes ; dressées mes voies, actions bien
réglées, demeurer droites, persister, daigne diriger ma conduite pour
que je garde etc. ; que mes chemins convergent toujours vers
l’accomplissement de.
De manière à ce que je garde tes lois, pour observer… assurés dans
l’accomplissement de…
Je ne serai pas déçu, confondu, je n’aurai pas à rougir.
Si je regarde à, à la vue de ; en considérant, relisant, contemplant, fixant
les yeux sur ; pour avoir scruté, pris garde à ; quand je regarderai vers.
Je te louerai, glorifierai, rendrai grâce en toute sincérité, rectitude du
cœur.
Dans l’étude des sentences de ton jugement, quand j’aurai été instruit
des règles, lois de la justice, en mon initiation en tes justes sentences,
en apprenant tes saintes lois.
Je veux garder jusqu’à l’extrême.
Trop, sans retour, à jamais, en aucun temps, ne me laisse pas dans
l’abandon.
Comment purifier mon sentier, trouver la bonne voie, maintenir la pureté
de ma vie ? Comment l’adolescent se gardera-t-il de tout mal, se
gouvernera-t-il honnêtement, suivra-t-il sa route sans reproche, aura-t-il
une conduite pure ?
En veillant selon ta parole, en l’observant, s’y conformant, se dirigeant
d’après elle, s’en tenant à elle.
Ne me laisse pas m’écarter de tes lois, dévier de tes prescriptions, errer
loin de tes ordres.
Je les ai déposées, serrées, enfouies, conservées, engrangées,
enfermées dans mon cœur.
Pour ne pas faillir envers toi, faiblir à ton égard, te manquer.
Avec mes lèvres j’ai raconté, publié, proclamé, prononcé, redit, récité,
égrené.
Je me réjouis dans la voie de tes témoignages, ils m’apportent le
bonheur, font ma joie, j’y prends plaisir.
Toute une fortune, le comble de la richesse, toutes les richesses.
Je les murmure, m’en entretiens.
Je prends garde à tes routes, les discerne, scrute, médite, y fixe mes
regards, me penche sur elles, considère.
Je me régale, me délecte, j’y trouve mes délices, j’en jouis, je découvre
la joie en eux.
Sois-lui favorable, accorde-lui ta grâce, ce bien : que je vive, traite-le
avec bienveillance, use de bonté, sois généreux envers lui, et je vivrai.
Dessille-les, donne-moi des yeux ouverts pour que je puisse contempler,
scruter, considérer les merveilles issues de ta loi, que je prenne garde
aux miracles de ta loi.
Ne me cache pas tes volontés.
En tout temps, je soupire d’envie ; mon âme se consume, se brise à
désirer, est travaillée, tendue, hantée du désir, j’aime avec passion tes
décisions de chaque instant.
De les observer, les connaître en tout temps, à toute époque.
Tu les menaces, tances, retranches, réprouves.
S’écartent, sortent, se fourvoient, s’éloignent, se détournent, s’égarent
loin de tes commandements.
Débarrasse-moi, ôte, libère, décharge, affranchis-moi, de l’opprobre et
de l’abjection, écarte.
Car je les aime, respecte, observe, détiens, j’y obéis, je suis fidèle à tes
exigences.
Ou : la honte que me valut l’observance de tes ordres.
Même si des princes en séance discutent contre moi, si les grands
siègent, tiennent conseil, délibèrent, se concertent et déblatèrent contre
moi.
Ils sont mon régal, ils font mes délices, jouissances, ma joie, j’y suis
attaché.
Ce sont les gens de mon conseil, des personnes de bon conseil, je n’ai
pas d’amis qui me conseillent mieux.
Je suis rivé, attaché à la poussière, mon âme est prostrée, tout mon être
colle, adhère à la terre.
Vivifie, ressuscite-moi, conserve-moi la vie selon tes promesses, fais-moi
vivre selon ta parole.
Ou : comme le promet ta parole.
J’ai raconté, énuméré mes cheminements, exposé, fait connaître ma
conduite, j’étale ma vie devant toi, je t’ai décrit mes chemins. Ou :
j’examine mes voies.
Écouté. Ou : tu m’as approuvé.
Pour que je médite tes miracles, beautés, je dirai, murmurerai,
m’entretiendrai, m’étonnerai de tes merveilles.
Ma vie transpire de chagrin, mon âme endolorie fond, s’écoule en
larmes, les distille, transpire d’angoisse, j’en ai perdu le sommeil.
Ou : fais-moi la grâce, le don, gratifie-moi de ta loi, accorde-moi comme
une grâce, la connaissance de ta loi, la grâce de la suivre, de
l’observer.
J’ai fait de la place pour, je les ai placés sous mes yeux, les considère, je
les ai assimilés, j’en suis satisfait, je veux m’identifier à eux, je me les
suis imposés.
J’adhère, je me tiens collé à.
Ne me couvre pas de honte, ne permets pas que je sois déçu, ne me
laisse pas humilié.
Je me hâte, m’élance vers, suivrai avec empressement.
Tu augmentes mon courage, tu élargis mon cœur, tu le mets au large, le
rends léger, tu m’ouvres l’esprit.
Je m’y plierai sans défaillance, que je retienne ta voie jusqu’à la fin, que
j’y demeure toujours fidèle.
Donne-moi le discernement, la perspicacité, la sagesse de garder ;
rends-moi intelligent.
Dirige, convoie, guide-moi dans les sentiers…
C’est là tout mon plaisir, j’y trouve ma satisfaction, mon bonheur ; ils
font mes délices, sont le seul objet de mon désir, j’en suis épris.
Écarte de mes yeux la vanité, détourne-les de la vue du mal, de l’illusion,
des idoles, des images de rien, de la contemplation des choses frivoles,
fais passer mon regard loin des images vides, évite-moi de regarder à
ce qui est faux.
Pour qu’on te craigne, elles s’adressent à, concernent ceux qui te
vénèrent ; alors, on devra t’adorer ; elles amènent à te respecter. Ou :
car ton serviteur est de ceux qui t’aiment, afin que je croisse devant toi
dans la crainte respectueuse.
Détourne l’insulte que je redoute, éloigne de moi la honte qui me fait
peur, garde-moi de…, évite-moi l’opprobre dont je tremble, qui
m’épouvante.
Bons, précieux, bienveillants, justes, bienvenus, donnent la joie, font
mon bonheur. Tout mon désir est tourné vers le regard de tes
ordonnances, je soupire, languis, je suis tendu après, vers elles.
Fais-moi vivre dans ta justice, dans ton amour, pour que je puisse m’y
conformer ; toi le Juste, soutiens ma vie.
Tes bontés, faveurs, grâces, miséricordes et ton salut descendent sur
moi, s’étendent jusqu’à moi, me comblent, me pénètrent.
J’aurai une parole à répondre, de quoi riposter, je pourrai opposer un
mot à ceux qui m’insultent,
à ceux qui se moquent de moi.
J’ai confiance en, je suis sûr de, je compte sur, je m’abandonne à.
Ne laisse pas ma bouche s’écarter de la vérité, ne me refuse pas
entièrement la faveur de rendre témoignage à la vérité, ne supprime,
n’arrache, ne retire pas une parole de vérité de ma bouche, ne taris pas
en moi toute parole de vérité, ne m’enlève pas la faculté de proclamer
ta vérité.
J’espère en eux, j’attends tes décisions, je m’y attache, je compte, bâtis
sur elles.
Alors, je circulerai facilement, à l’aise, bien au large, librement, dans un
chemin sûr, j’avancerai sur une voie libre, d’un pas libre où que j’aille, je
connaîtrai la vraie liberté, une liberté royale.
Je cherche, j’ai choisi, eu le souci, j’étudie tes ordres, j’ai à cœur de les
suivre.
Je les publierai, proclamerai, je parlerai de leur valeur en présence des
rois, je ferai de tes vérités l’objet de mes discours.
Sans redouter la confusion, ressentir de fausse honte, je ne serai pas
confondu.
Qui me sont bien chers, que j’ai toujours aimés, que j’ai appris à aimer.
Je les proclamerai, je m’en entretiens, je les murmure.
En laquelle tu me fais espérer, où tu as voulu que je mette tout mon
espoir, mon attente, sur laquelle tu fais reposer mon espoir, grâce à
laquelle j’ai trouvé l’espoir, dont tu fais mon espoir.
Ma consolation dans mon affliction, chagrin, humiliation.
Ressuscité, vivifié, donné, rendu la vie.
Des arrogants m’accablent de leurs sarcasmes, m’ont tourné en
dérision, insulté à plaisir, couvert de ridicule, bafoué à l’extrême, sans
mesure, à outrance, rient de moi au possible.
Je ne m’écarte point.
Lorsque je pense à, me remémore, garde en mémoire tes sentences de
jadis, gestes des temps anciens, jugements d’éternité.
Une ardente colère, un violent frisson, l’irritation, la rage s’empare de
moi, m’emporte à la pensée, la vue des méchants, pécheurs,
réprouvés, infidèles qui abandonnent ta loi.
Cantiques, psalmodies pour moi sont tes volontés, qu’ils soient ma
musique, l’objet, le sujet de mes cantiques, tes décrets sont pour moi
des chants allègres, des harmonies, je me plais à les chanter.
Dans le lieu de mon pèlerinage, exil, la maison où je ne fais que passer,
dont je suis l’hôte, le passant.
Ce qui me revient, m’a été accordé à moi, m’est propre, la seule chose
qui soit bien à moi, m’appartienne en propre, que j’ai choisie comme
partage. Ou : cela m’est arrivé, échu.
De garder, d’observer, d’être fidèle à tes enseignements.
J’implore ton visage, je veux attendrir, dérider, détendre ta face,
l’émouvoir, je cherche ta grâce, j’essaie, je m’efforce de te plaire.
Fais-moi grâce, sois-moi propice, aie pitié de moi selon ce que tu as dit.
J’ai réfléchi à ma conduite pour placer mes pas ; je pèse mes actions,
revois les chemins parcourus, fais le compte de ma vie, planifie mes
sentiers.
Je reviens à tes exigences pour ramener mes chemins vers tes règles, je
reporte, dirige mes pieds, pas, vers tes édits, à présent je marche sur le
sentier que tu prescris.
Je me hâte et ne traîne pas, je suis prompt, sans mollesse, sans
retarder.
Les cordes des impies m’ont ligoté, les pièges des pervers m’avaient
enserré, capturé.
Mais je ne peux pas oublier ta loi ; malgré tout, je ne la délaisse pas.
Pour glorifier tes justes décisions, en pensant à ta justice infinie, que tu
crées la justice dans ta Parole.
Je m’associe, je suis allié, uni à tous ceux qui te craignent, je fais partie
de ceux qui te révèrent.
Tu as fait du bien à, le bonheur de ton serviteur, tu as été bon envers,
traité avec bienveillance.
Enseigne-moi le bon goût et la science, l’intelligence, le savoir. Donne-
moi la pénétration et la connaissance, le bon sens, le sens droit.
Enseigne-moi à bien saisir et à juger avec sens, à être véridique.
Avant d’écouter, d’être humilié, d’avoir été dans l’affliction, j’étais dans
l’ignorance, j’errais.
Je connais la valeur de ton message, j’y suis attentif, je le garde.
Me noircissent, salissent, souillent, m’engluent, me couvrent de
fausseté, me dénigrent à tort.
Leur cœur s’est figé, est bouché, épais comme la graisse, obstrué de
graisse, ils sont épais, paresseux de cœur et d’esprit.
C’est un avantage pour moi d’avoir connu la misère, c’était pour mon
bien que j’ai passé par l’affliction, cela m’a été favorable.
Valent mieux pour moi, ont plus de prix, je les aime mieux, ils me
rendent plus heureux.
Des monceaux, des milliers de pièces, d’objets, de lingots d’or et
d’argent.
Fait et organisé, modelé, créé, fixé, bâti, fortifié, donné la forme.
Fais-moi discerner comment les apprendre, donne-moi la sagesse pour
que j’y sois initié, instruis-moi et j’étudierai, j’apprendrai à connaître tes
normes.
Tu m’affliges avec vérité, équité, tu restes vrai quand tu m’éprouves, tu
avais raison, c’est à bon droit que tu m’as châtié.
Que ta grâce s’applique donc à me consoler, ta miséricorde infaillible me
réconforte.
Que ta compassion, tendresse vienne à moi, m’enveloppe et je revivrai.
M’ont attaqué, maltraité, affligé, opprimé, accablé de mensonges, sans
cause ni raison.
Ou : pendant que je réfléchissais à tes préceptes. Ou : moi, je
m’entretiens de, et je ferai l’éloge de.
Qu’il les suive intégralement, les accomplisse impeccablement, dans
l’innocence, y soit sincèrement attaché, qu’il trouve sa perfection, soit
sans tache dans l’observance de ; que tes lois me fassent un cœur
irréprochable.
S’épuise, usé par l’attente, en désir de ta délivrance, mon âme ira
jusqu’au bout pour ton salut.
Ou : combien de jours vas-tu le faire attendre ?
Des orgueilleux, pervers ont creusé pour moi des trappes, fosses sous
mes pas.
À l’encontre de ; ce qui n’est pas conforme à ta loi. Ou : ceux qui ne la
suivent pas, ne se conforment pas à elle.
Ils sont vérité sûre, loyauté parfaite, on peut s’y fier.
On m’a persécuté à tort, aide-moi ; ils me pourchassent au nom du
mensonge ; on me trompe, me harcèle avec perfidie.
Ils ont failli m’user, me supprimer, m’enlever de la terre ; encore un peu,
ils m’auraient fait disparaître du pays, anéanti, usé ma force ici-bas.
Aussi stable que le firmament, elle se tient, subsiste dans les cieux, est
dressée, établie aux cieux.
Ta promesse, ta fidélité subsiste d’âge en âge, de génération en
génération.
Tu as fixé la terre et elle tient, tu l’as affermie, établie, elle est stable,
s’érige encore, ta vérité est aussi stable que la terre que tu créas.
Jusqu’à ce jour, aujourd’hui, tous les êtres, tout ce qui te sert subsistent
; le monde tient par tes décrets, selon tes lois.
Puisque tous les êtres te sont assujettis, toute chose est ta servante,
l’univers est ton serviteur, t’obéit.
Succombé misérablement dans mon affliction. Ou : je périrai.
Tu me fais vivre, revivre par eux, tu me donnes, maintiens, assures la
vie.
J’ai choisi, je cherche, scrute, m’enquiers de tes ordres.
Des impies m’attendaient pour me faire périr, ils me guettent, m’épient,
espèrent me détruire.
Je suis attentif à ; je poursuis l’examen de, cherche à en pénétrer le
sens, tourne mes pensées vers, discerne bien tes règles.
De toute perfection, toute suprématie, tout ce qui est fini, parfait, j’ai vu
le terme, bout, les bornes, une fin, faille.
Ta volonté n’en connaît pas, sa perfection est infinie, ta loi est d’une
immense étendue extrême, largeur sans fin, immensément vaste,
s’étend comme une immensité, dépasse toute mesure.
Elles sont pour toujours mon partage, à moi pour l’éternité, un bien
inépuisable, sans cesse présentes à mes yeux.
Plus éclairé, intelligent, instruit, raisonnable, j’ai plus de finesse, je
surpasse en sagesse, j’ai acquis le discernement, j’agis plus sagement,
je comprends mieux que tous mes enseignants, initiateurs,
précepteurs.
En réfléchissant, m’entretenant, faisant ma ferveur, mon étude de tes
règles, le thème de mes recherches.
Plus de discernement, d’expérience, je comprends mieux, j’acquiers
plus d’intelligence que les anciens.
J’écarte mes pas, j’évite, je détourne mes pieds loin de toute mauvaise
voie, des sentiers du mal.
Je n’ai pas voulu me soustraire à tes décisions, je ne m’en détourne
pas, je n’en ai pas dévié.
Car c’est toi qui me diriges, m’instruis, m’as révélé.
Combien savoureux, délectables, succulents sont tes oracles.
Le miel a moins de saveur dans ma bouche.
J’y ai trouvé le savoir, discerné tes prescriptions, grâce à elles je
comprends, elles ont fait de moi un sage, elles m’ont ouvert le
discernement.
Une torche, un flambeau à mes pieds, qui guide mes pas.
J’ai juré et je tiendrai, j’ai fait le serment et j’y serai fidèle, je le confirme.
Extrêmement accablé, affligé, trop humilié, au fond de la misère.
Les chants de louange qu’elle t’offre, les sentiments qu’elle exprime,
l’offrande de ma promesse, prière, que l’élan de ma prière te plaise.
Continuellement exposée, dans le creux, la paume de mes mains, en
constant péril de ma vie, je risque constamment ma vie, cours des
dangers. Ou : mon âme est constamment entre mes mains.
J’ai hérité pour l’éternité, je reste pour toujours en possession de tes
vérités, elles sont mon lot, mon éternel patrimoine, je me les suis
appropriées à perpétuité, je ne les lâcherai jamais, ton message est
devenu pour jamais le fondement de ma vie.
Ma volonté se tend pour pratiquer tes préceptes, j’ai rendu mon cœur
docile, je l’ai plié, soumis pour les exécuter, réaliser, accomplir ; je m’y
applique toujours et mieux.
C’est jusqu’au bout, à la fin dernière, à perpétuité, sans me lasser, mon
salaire.
Les velléitaires, doubles de cœur, hypocrites, cœurs partagés,
querelleurs ; les pensées diverses, les équivoques.
Pour que je les garde, j’y obéisse, que je puisse les garder, je veux y être
fidèle.
Ne me rends pas honteux d’avoir espéré, ne permets pas que je sois
confondu dans mon attente, ne laisse pas mon espoir se changer en
déception, que je n’aie pas à rougir d’avoir attendu.
Accorde-moi ton abri, soutiens-moi et je serai sauvé, libre.
Que je les aie toujours sous les yeux, je me tournerai vers tes lois, les
admirerai, m’en délecterai, occuperai, en ferai mes délices, m’y
attacherai, ne les perdrai pas de vue, m’en réjouirai.
Tu as rejeté à jamais ; tu foules aux pieds, tu écrases, tu renverses.
Qui s’égarent loin, errent hors, résistent, fuient, sortent de tes volontés.
Leur calcul est faux, mauvais, leurs machinations sont frappées
d’impuissance, leurs ruses habiles, manœuvres, astuces sont sans
effet.
Tu les as réduits en ordure, les considères comme sans valeur, tu les
élimines, fais disparaître, supprimes, tu les ôtes comme une rouille,
rejettes comme de l’écume.
Les impies du pays, pervers, méchants, pécheurs, infidèles, ce chancre
de la terre.
Voilà pourquoi, aussi je mets mon amour dans tes exigences, je suis
fidèle à tes règles.
Le respect que j’ai pour toi me fait frémir, je tremble de frayeur en ta
présence, ma chair se hérisse devant la terreur.
Ne me laisse, livre pas à mes oppresseurs, bourreaux.
Réponds en bien, prends sous ta garde, ta garantie, cautionne, sois le
garant de la sécurité de…, garantis son bonheur, prodigue-lui tes biens,
interviens pour lui.
Mes yeux se consument, s’usent à scruter tes promesses de justice,
chercher les ordres de ta justice, annonçant ton salut.
De la sagesse, l’intelligence, la sagacité, éclaire, instruis-moi.
Je proclame qu’ils sont tous droits, je reconnais leur parfaite justice, je
les loue, choisis, les maintiens debout, je marche droit selon eux.
Ils sont admirables, merveilleux, miraculeux, des prodiges.
La révélation, l’éclosion, l’entrée, l’exposé de tes paroles dispense,
projette la lumière, illumine, est une révélation qui éclaire.
Sois-moi propice, favorable, aie pitié de moi, montre-moi ta miséricorde,
fais-moi grâce.
Comme il est juste de le faire, selon ta coutume, comme tu le fais
habituellement, comme le méritent, comme il en est décidé pour ceux
qui ont le droit de l’attendre.
Qu’il ne triomphe pas de moi, qu’aucune mauvaise passion ne prenne le
dessus sur moi, ne donne à l’iniquité aucun pouvoir, que le péché ne
règne pas sur moi, le mal ne devienne pas mon maître.
Fais briller, resplendir, luire, l’éclat de ta face, montre ton visage.
Tu as prescrit la justice, édicté, imposé, promulgué de justes lois, en
toute justice, tu veux que l’on agisse selon tes volontés.
Ces lois sont la vérité même, la parfaite, l’extrême, entière fidélité,
strictement fidèles, inébranlables, en pleine certitude.
M’a réduit au silence, dévoré. Me fait dépérir. L’ardeur de ma colère me
consume. L’impatience me ronge.
Ta parole est pure de tout alliage, purifiée au feu, elle a bien fait ses
preuves, elle est infiniment, vraiment éprouvée, bien affinée, tes
promesses ont passé par le feu.
J’ai devancé l’aurore pour crier, je m’empresse déjà avant l’aube de te
supplier, t’invoquer.
Je m’attends à leur accomplissement, je mets mon espoir en tes
paroles.
Toute la nuit je veille, les yeux ouverts, je précède les vigiles, les veilles
de la nuit.
Quand mes ennemis s’approchent pour me perdre, ceux qui courent au
crime, qui sont avides de saleté, se précipitent dans le vice,
s’approchent de la turpitude, me persécutent sans raison, se sont
approchés de moi.
Ils se tiennent loin de tes enseignements, s’en sont éloignés, détournés.
Je comprends que tout est vérité dans tes volontés, elles m’assurent de
ta fidélité, et tous tes commandements sont fidélité.
Dès ma jeunesse, de longue date, j’ai toujours su, je connais tes
volontés. Ou : j’ai su que tu les as fixées pour l’éternité.
Vois ma souffrance, mon affliction, comme je suis courbé et délivre,
délie-moi, arrache-moi au danger.
Soutiens, défends, prends en main ma cause, combats mon combat et
rachète-moi, sois mon vengeur.
Vivifie-moi, accorde-moi une nouvelle vie, rends-moi la vie selon ce que
tu as dit.
Éloigne les pervers, méchants, infidèles, le triomphe, la délivrance.
Ils ne cherchent, étudient pas, n’en ont pas souci.
Tes miséricordes, compassions sont nombreuses, multiples, riches,
sans mesure, inépuisables.
J’ai observé les renégats, infidèles, perfides, prévaricateurs et je
frissonne de dégoût, j’en ai horreur, la nausée, j’en ai vu te renier qui
m’ont fait honte.
Le principe, fondement, sommaire, résumé, le contenu essentiel, la
somme, cime, caractéristique, l’essence, la nature de ta parole est
vérité, la fidélité, elle commande toutes tes paroles. Le monde est fondé
sur ta parole. En tête de ta parole, il y a la vérité.
N’éprouve du respect, ne redoute, n’a de la crainte, n’est effrayé, ne
tressaille qu’à ta parole.
Ou : un grand bonheur les attend, une paix abondante est leur
récompense.
Il n’y a pas d’embûche pour eux, rien ne peut les renverser, les faire
chanceler, rien n’est scandale, occasion, cause de chute, pierre
d’achoppement.
J’ai attendu ta délivrance, patienté pour ton secours, j’ai confiance, je
compte sur ton salut.
Entièrement, vraiment, extrêmement, avec ferveur, par-dessus tout, mon
âme en est éprise d’un grand amour.
Que mon cri, ma louange, mon hymne arrive jusque devant ta face,
s’approche de toi.
Que mes lèvres ruissellent de la louange, qu’elles la publient, la
prodiguent, la répandent, la laissent échapper, couler abondamment,
déborder.
J’ai soif, envie, ardemment désiré ton secours.
Que j’aie la santé, que je reste vivant pour te glorifier, célébrer.
Qu’ils me soient, viennent en aide, au secours, me soutiennent.
Des montées, des degrés.
Dans mon angoisse, j’ai crié et il m’a écouté, exaucé, il me répondra.
Arrache mon âme, sauve ma vie des lèvres menteuses, trompeuses.
Perfides, d’imposture, qui n’est que tromperie.
Que te donne, que t’ajoute ta langue d’imposture, que vous vaudra-t-
elle, que gagnerais-tu ? Ou : que va-t-il te donner, t’ajouter, par quoi
va-t-il payer ton faux serment, quelle sera ta rétribution, que t’infligera-t-
il ?
Des traits acérés, de guerre, barbelés qui déchirent, du puissant
guerrier.
Quel malheur pour moi de séjourner à Mécheck, de vivre parmi les
barbares, étrangers, chez les Mosques.
J’ai dû émigrer, résider, demeurer parmi les tentes de Cédar, camper au
sein de ces pillards.
Mon âme a trop vécu dans le voisinage de ceux qui haïssent la paix.
Je veux, j’incarne, je suis pour la paix.
Ils se ruent vers la guerre, la cherchent, ne méditent, respirent, veulent,
conseillent que la guerre.
Que ton pied trébuche, chancelle, glisse.
Ou : le Seigneur te fait de l’ombre, est comme ton ombre tutélaire,
protectrice, à ta droite.
Il te garde en vie, gardera ton âme. Ou : qu’il te garde sain et sauf.
Garde tes allées et venues, ta sortie et ton entrée, lorsque tu pars et
lorsque tu reviens, du départ à l’arrivée.
Quelle joie quand on est venu me dire, je suis en liesse à cause de ceux
qui me disent…
Voici que nos pas s’arrêtent, nous ont conduits, que notre marche
prend fin à tes portes, ô Jérusalem.
Construite pour que tout se rassemble dans l’unité, dont les parties sont
liées ensemble, où tout se lie ensemble, est bien joint, ne fait qu’un, fait
corps, ville rebâtie dont les murs n’ont plus de brèche, forme un
ensemble parfait, d’un seul tenant, solidement assemblée.
Selon la charte, règle donnée, le témoignage, la tradition d’Israël,
comme cela lui a été ordonné.
Placés, érigés les trônes pour la justice, que siège le pouvoir.
Que tes amis vivent tranquilles, sans soucis, réconciliés, souhaitez la
sérénité, le bonheur, le salut, la sécurité, prospérité à ceux qui l’aiment,
qu’ils connaissent de beaux jours.
Règne dans ton enceinte, entre tes murailles.
Le repos, la sûreté, quiétude, prospérité, l’abondance, de beaux jours
dans tes châteaux, donjons, tours.
Pour l’amour de mes frères et mes compagnons, pairs, proches, j’ose
dire, laisse-moi dire.
Chez, sur, en toi, je t’offre mes vœux de bonheur, je désire la paix en ton
sein.
À cause de, pour l’amour de, en pensant à la maison du Seigneur.
Je prierai pour ton bonheur, je veux rechercher ton bien, j’appelle sur toi
la félicité, la prospérité.
Jusqu’à ce qu’il ait pitié de nous, nous soit propice, use de grâce envers
nous.
Nous sommes rassasiés, gavés, saturés, trop longtemps, outre mesure
de railleries, d’insultes.
C’en est trop, notre âme est saoule, écœurée, gorgée de sarcasmes par
les repus, les gens aisés, arrogants, satisfaits, libertins, sans souci,
confiants dans leur prospérité, sûrs d’eux-mêmes, arrogants
oppresseurs, nantis.
Quand on nous prit à la gorge, quand tout le monde se levait, se
dressait contre nous.
Notre âme aurait vu passer sur elle un torrent d’eaux mugissantes,
bouillonnantes, écumantes, des flots impétueux, inexorables, furieux
nous auraient engloutis.
Ont confiance, s’abandonnent, espèrent en lui, comptent sur lui, sont en
sécurité chez lui.
Pour toujours il est bien assis, stable, fixé, solide, affermi.
Le sceptre de l’iniquité, la violence, la méchanceté, d’impiété, ne
s’étendra, reposera, s’attardera, pèsera pas sur la part, l’héritage, le
domaine, la destinée des justes.
Qu’ils ne soient pas tentés eux aussi de tendre leurs mains vers le
mensonge, l’injustice, le crime.
Qui aiment le bien, les hommes bons, loyaux, gens de bien, sois-leur
favorable, offre-leur ta bonté, répands tes bienfaits sur eux.
Les dévoyés qui se perdent, s’esquivent, s’écartent, dévient vers des
voies obliques, ceux qui rusent et trichent, qui déchoient en
tergiversations.
Les élimine, repousse, rejette, supprime, détruise, décompte, avec les
ouvriers d’iniquité, artisans du néant.
Nous avons cru rêver, nous vécûmes un songe, nous étions comme
ressuscités.
Les rires jaillissaient de nos lèvres.
D’accents d’allégresse, de cris de joie, de chants triomphants.
A magnifiquement agi envers eux, fait de grandes choses pour ces
gens-là.
Reviens avec nos déportés, ramène-les. Ou : veuille changer notre
destinée.
Les cours d’eau dans le Négeb. Ou : comme l’eau revient au désert. Ou
: comme la pluie ramène les ruisseaux du Sud, du Midi.
Puissent-ils récolter avec des chants de triomphe, d’allégresse.
Portant le fardeau de la semence à disperser, il jette la graine au vent.
Peine perdue, d’avancer l’heure de son lever, de vous lever avant l’aube.
De retarder votre repos, prolonger vos veilles, vous asseoir tard.
De manger un pain de douleur, péniblement gagné, pétri de peines…
Le Seigneur comble son bien-aimé qui dort, il donne le nécessaire à ses
amis endormis. Ou : il donne le sommeil à son bien-aimé.
Oui, des fils sont un héritage du Seigneur, une bénédiction, largesse,
grâce, cadeau du Seigneur.
La progéniture, le fruit du ventre, d’un sein fécond est un salaire, un
bienfait.
Il ne rougira pas, ne perdra pas sa face, ne sera pas humilié, quand il
devra discuter, affronter un adversaire en public.
Ou : quand ils auront à défendre leur porte contre les ennemis. Ou : car
ils mettront les ennemis à la porte.
Heureux l’homme qui craint, révère, aime, adore le Seigneur.
Suit des chemins, marche sur sa route, vit en accord avec sa volonté.
Tu mangeras, jouiras, profiteras pour ton aise et bien-être, pourras vivre
du produit de ton labeur, de ce que tes mains ont acquis.
Tu prospéreras, le bien sera ton partage, tu as la vie belle, tu seras bien
heureux d’en profiter, à toi le bonheur et la prospérité.
Féconde, généreuse en fruits à l’intérieur, tout au fond, dans l’intimité de
ta maison.
Cf. v. 1, note 3098.
Goûter, contempler la prospérité, le bien ; la félicité de Jérusalem.
Mes ennemis m’ont violemment persécuté, opprimé, traqué, tourmenté,
fait du mal, harcelé.
Il peut bien le dire maintenant.
Me vaincre, prévaloir contre moi, m’abattre.
Tranché les cordes des impies, coupé les traits des réprouvés, mis en
pièces l’attelage, brisé les entraves, liens des infidèles.
Flétris, confus, couverts de honte, écrasés, qu’ils perdent la face.
Ceux qui détestent, haïssent Sion.
D’éclore, de grandir, de se former en tiges, d’être fauchée, que roussit le
vent de l’est.
Ou : la bénédiction du Seigneur est pour vous, soit avec vous, descende
sur vous.
Si tu prends garde aux iniquités, si tu en tiens compte, en gardes le
souvenir, si tu ne les pardonnes pas.
Subsister, se lever, tenir debout.
Il est auprès de toi, avec toi, dans ta main, il l’emporte chez toi, tu en
disposes.
Te craigne, révère, te serve avec vénération, déférence. Ou : si l’on te
craint, bien que tu inspires la crainte, c’est pourquoi on se courbe
devant toi.
Mon âme est pleine de confiance, je l’attends de toute mon âme, toute
ma vie l’attend.
Je me tourne vers lui, mon âme le désire, l’attend, compte sur lui.
Plus qu’un veilleur, garde, que les sentinelles ne désirent l’aurore, ne
comptent sur elle.
Compte sur lui, mets ton attente, aie confiance en lui.
L’amour est avec lui, la bonté, la grâce, la miséricorde est auprès de lui,
elle domine chez lui.
Avec lui la liberté abonde, sa grâce libère, la rédemption est en
abondance, le rachat surabondant, auprès de lui on trouve une large
délivrance, un grand salut.
Il ne s’est pas exalté, n’est pas fier, hautain, ne cherche pas à s’élever, il
est sans prétentions.
Mes regards ne sont pas ambitieux, altiers, arrogants, hautains.
Je n’ai pas pris un chemin de grandeur, recherché les grandeurs,
dignités, poursuivi de grands desseins, projets, je n’ai pas de pensées,
désirs démesurés, mon ambition ne se porte ni aux grandeurs…
Des desseins, merveilles, splendeurs trop élevés, difficiles pour moi, au-
dessus de ma portée, condition, du merveilleux inaccessible pour moi,
des exploits qui me dépassent.
J’ai soumis, calmé, apaisé mon âme, je l’ai tenue tranquille, dans la paix,
offerte, gardée égale, je lui impose le calme, je me suis forgé une âme
égale.
Je l’ai tenue silencieuse, tranquille, calme.
Comme un enfant assouvi, gorgé de lait, qui prend le sein entre les bras
de sa mère, repose sur son sein, un enfant sevré qui dort tranquille près
de sa mère.
Attends-toi à lui, aie confiance en lui.
Sa soumission parfaite, consécration, sa grande piété, son zèle. Ou :
son humiliation, ses afflictions, douleurs, soucis. Ou : comme il a peiné,
s’est mortifié, son labeur, les sacrifices qu’il a apportés.
Si jamais je rentre chez moi, sous ma tente ; certainement, je ne
pénétrerai, habiterai pas sous le toit de ma maison.
J’interdirai tout sommeil à mes yeux, je ne les livrerai pas au sommeil, je
ne leur permettrai pas de dormir.
Voici, nous avons entendu dire, on nous a signalé qu’elle, que la chose
était à Ephrata.
Recueillie, découverte dans la contrée, la campagne, les plaines près de
Jaar (Jagar), la région des forêts.
Approchons-nous, présentons-nous, pénétrons dans ses tabernacles,
jusqu’à l’endroit où Dieu séjourne.
Le marchepied, piédestal, l’escabeau de ses pieds, le support de sa
présence.
Debout, en route vers ton lieu de repos, à la résidence de ton repos.
Où ta majesté, puissance réside, symbole de ta force, gloire.
Se parent, drapent de justice, fidélité à l’alliance, endossent des habits
sacrés, de triomphe, de gloire.
Tes saints, fidèles jubilent, chantent leur joie, te célèbrent.
Ne retourne pas le visage de ton Messie, ne le congédie pas, ne rebute,
rejette, repousse pas la face de ton Oint, Christ, celui qui t’est
consacré, ne lui refuse pas cette joie.
Il le lui a juré et c’est la vérité, c’est un serment immuable, irrévocable de
fidélité, une chose certaine qu’il ne renie point, dont il ne s’écarte
jamais, à laquelle il ne manquera pas, dont il ne se dédira, démentira,
sur laquelle il ne reviendra jamais.
Il ne déviera, ne se rétractera, départira pas, ne le reniera jamais.
Un fruit de ton corps, de tes entrailles descendant de ta race, prince de
ta lignée, un homme né de toi.
Mon témoignage, testament, les enseignements, volontés, exigences
que je leur donnerai, apprendrai, où je les initie.
Il l’a désirée pour résidence, il s’éprend de sa demeure, il l’a prisée, il
aimait, préférait s’établir en ce lieu.
Car je l’ai choisi, voulu, je m’en suis épris.
Je bénirai et bénirai encore sa nourriture, ses vivres ; je répandrai de
riches bénédictions sur sa subsistance, ses récoltes ; je remplirai de
provisions ses greniers.
Là, je ferai pousser, grandir, germer le germe puissant de David, je ferai
naître, j’affermirai, exalterai sa corne, puissance.
Je disposerai une lampe pour celui qui m’est consacré, je prépare la
lumière du Messie, un descendant pour lui.
Sur sa tête resplendira, s’épanouira, étincelle son diadème, fleurira sa
sainteté.
Voyez, voici comme il est bon, beau, bien, suave, agréable, doux,
bienfaisant.
D’habiter en commun, de vivre dans une intime, étroite union, de se
trouver réunis.
Telle est l’huile fine, exquise, excellente, précieuse, parfumée, qui
embaume l’huile de félicité, on dirait le parfum, l’onguent du bonheur
sur la tête.
Ruisselle, coule, découle sur son visage, le long de sa barbe.
Descend sur le col, l’échancrure, l’encolure de ses vêtements, parures,
tuniques.
Qu’il a commandé, décrété, décidé de bénir, ordonné, mandé, mis,
répandu, donné, voulu, envoyé, placé, établi, confié la bénédiction ;
c’est ici qu’elle sera, par ordre du Seigneur.
Une vie qui demeure pour les siècles, pour l’éternité, à jamais.
Officiants qui êtes de service, qui veillez pendant les nuits, qui vous
tenez debout au temple, dans les parvis de notre Dieu.
Levez vos mains saintes. Ou : saintement. Ou : vers le sanctuaire.
Qui êtes réunis, qui habitez, vous tenez, qui officiez, êtes de service.
Psalmodiez, chantez à la gloire de son nom car il est doux, aimable,
clément, la beauté de son nom suscite, attire l’amour.
Il en a fait son peuple particulier, d’élection, sa possession, son
domaine, apanage, partage, épargne, son cher trésor.
Dans toutes les profondeurs des mers.
Il appelle, soulève, apporte les vapeurs, conduit les nuages.
Pour faire tomber la pluie, il fait appeler la pluie par la foudre, change
l’orage en pluie.
Il fait sortir, jaillir, s’échapper, il expulse, lâche le vent de ses réservoirs,
arsenaux, trésors, greniers, sa cachette.
Ta mémoire, ton mémorial, culte, ta gloire subsiste, passe de génération
en génération, on fera mention de toi tout au long des siècles.
Il va le juger, il défend, prononce sur sa cause, en prend soin, est son
gardien.
Il les console, s’apitoie sur eux, se repent, se ravise en leur faveur, se
reprend à les aimer.
Pas un murmure dans leur gosier, pas de respiration sur leurs lèvres.
Ils s’identifient avec elles, deviendront comme elles, puissent-ils leur
devenir semblables, ceux qui les fabriquent.
Qui croient, se fient en elles, comptent sur elles.
Qui craignez, révérez le Seigneur.
Glorifiez, louez, rendez grâces, hommage, chantez les louanges.
Car sa grâce, bonté, miséricorde, fidélité, faveur dure éternellement,
demeure à jamais, est en éternité, pour toujours.
Il est le seul auteur, le créateur des merveilles grandioses ; il a, lui seul,
opéré des prodiges extraordinaires.
Il fit les cieux avec sagesse, dans un savant dessein, il les a érigés avec
un sens, suivant un plan.
Il a fait surgir le continent des eaux, a étendu, déployé, fixé, affermi,
plaqué la terre sur les eaux.
Pour présider au jour, le dominer, gouverner, régir, régler les jours.
Pour présider à la nuit, la dominer, gouverner, régir, régler les nuits.
Du milieu de l’Égypte.
À main forte et à bout de bras, grâce à son bras protecteur, vigoureux,
triomphant.
Il divisa, déchira, sépara la mer des Joncs en parcelles, morceaux,
déchirures.
Il précipita, balança, renversa, culbuta en elle Pharaon et son armée, les
y fit rouler.
Il a fait de leur territoire un patrimoine, une possession.
Lorsque nous faiblissions, nous fûmes abaissés, dans notre bas état.
Nous restions assis tout éplorés au souvenir de Sion, en en faisant
mémoire.
Aux peupliers des berges, d’alentour, qui les bordent, s’y trouvent, du
voisinage, de la contrée, de notre exil.
Et voilà que nos bourreaux, ravisseurs, geôliers, conquérants, ceux qui
nous avaient déportés, nous retenaient captifs.
Des cantiques, chants de joie, paroles de chansons.
Nos tortionnaires, gardiens, bourreaux, ravisseurs, pillards, ceux qui
nous faisaient souffrir, gémir.
Des chants joyeux, des hymnes de joie.
Me manque, m’abandonne, s’oublie, se dessèche, me refuse son
service, de se mouvoir, soit frappée d’impuissance, se paralyse, oublie
tout son art.
Si je ne garde pas ton souvenir, si je ne me souviens pas toujours de toi.
Si je n’érige pas Jérusalem en tête de ma joie, si je ne la fais pas passer
au sommet de ma joie, ne l’élève pas au plus haut de mes joies, au
premier rang, comble, sur la cime de ma joie, pour la plus haute de mes
joies.
Fille de Babylone, bonne à ravager, promise, vouée à la destruction. Ou
: dévastatrice.
Qui, en retour, te traitera comme tu nous as traités, te rendra la pareille,
te revaudra le mal que tu causas, l’affliction dont tu nous affligeas,
t’infligera le même traitement, châtiment.
Je veux te louer, te rendre hommage, grâces (car tu as entendu les
paroles de ma bouche, écouté ma prière).
Je te psalmodie. Ou : face aux dieux, en présence des dieux, des
anges, te compose un psaume, je joue pour toi, face à toi.
J’adorerai, tourné vers ton palais de sainteté, devant le sanctuaire de ta
sainteté.
À cause de ta grâce et ta vérité, ta bonté et ta loyauté, miséricorde et
bienveillance.
Tu as magnifié, exalté, élevé au-dessus de tout le renom de ta parole, tu
l’as rendue plus grande que ton nom, ta renommée s’est accrue par
l’accomplissement de tes promesses, ta promesse surpasse ton
renom, la plénitude de ton nom.
Tu m’as secoué en m’encourageant, tu m’as rendu audacieux, tu m’as
enhardi en donnant vigueur à mon âme, décuplé ma force, tu as fait
croître, tu as stimulé la force en mon âme, m’as donné une nouvelle
force de vivre.
Le Seigneur est élevé, exalté, il réside dans les hauteurs, bien qu’il soit
sublime, que son trône soit si élevé.
Il reconnaît de loin les grands, il les discerne, s’en détourne, son regard
les toise.
Tu me gardes en vie, me préserves, rends fort, me ressuscites.
Tu déploies ta vigueur, tu envoies ton poing, tu l’abats sur le nez de mes
adversaires, tu avances, appesantis ta main contre leur colère.
Ta droite est là pour me prêter assistance, me délivrer, me rendre
vainqueur, m’apporter le salut.
Le Seigneur est à fond avec moi, il parachèvera ses faveurs envers moi,
mettra le comble à ses bienfaits, il aura tout fait, fera tout pour moi,
mènera à bout ce qu’il a commencé.
Ta bonté, miséricorde, fidélité est éternelle, ton amour demeure à
jamais.
Ne relâche pas, n’abandonne pas l’œuvre de tes mains, ne t’en lasse,
désiste pas.
Au maître chantre, chorège, coryphée, chef d’orchestre. Ou : du
directeur, à David.
Tu m’as scruté, examiné à fond, tes yeux m’ont pénétré, tu lis même
dans mes pensées et tu sais.
Mon coucher et mon lever, mon mouvement et mon repos, quand je
marche ou quand je m’assieds, tu en as connaissance.
Tu as discerné de loin mes intentions, projets, tu découvres,
comprends, perces, pénètres longtemps d’avance tous mes faits et
gestes, ils te sont familiers avant qu’ils ne soient clairs pour moi.
Tu as contrôlé, mesuré ma route et ma couche, mes pas, mon sommeil,
mon chemin et ma halte, tu les cernes, perçois, tu me passes par le
crible, tu me vois marcher et me reposer, tu m’observes, me scrutes,
m’examines quand je voyage ou m’arrête.
Tu t’es habitué, tu as l’œil à toutes mes voies, tu as une parfaite
connaissance, tu es le témoin assidu de toutes mes démarches, tu
pénètres, hantes toutes mes actions.
Avant que ma langue exprime un mot, qu’il soit né, parvenu à elle.
Déjà tu la sais, saisis, elle t’est dévoilée exactement, tu en as une
parfaite connaissance.
Tu me cernes, enserres, enveloppes, tiens serré, de près, de toutes
parts, tous côtés, par-derrière et par-devant, tu me poursuis, me
devances. Ce qui fut et ce qui sera, tu m’as pétri.
Et tu as posé, tu gardes ta main, ta poigne sur moi, tu me tiens sous ta
main.
Mystérieuse, prodigieuse, admirable connaissance, science qui me
dépasse, est trop haute pour moi.
Si élevé que je n’y peux rien, trop altier pour que je le force, au-dessus
de ma portée, je ne puis le saisir, pénétrer, comprendre, je ne peux rien
contre lui, ne puis m’y dérober.
Où irais-je pour fuir ton souffle, me dérober à ton Esprit, me soustraire à
ton influence ?
Où chercherais-je un refuge pour échapper à ton regard, me dérober à
ta face ?
Si j’escalade les cieux, si j’y émerge, tu es là.
Si je me couche au chéol, aux enfers, au sépulcre ; si je voulais
m’apprêter mon gîte parmi les morts.
Si j’emprunte les ailes de l’aurore, si je m’élève sur elles.
Pour aller habiter aux limites du couchant, m’établir, me loger à
l’extrémité de la mer, de l’autre côté de l’océan, me poser au-delà des
mers.
Là-bas même ta main me prendrait, saisirait, mènerait.
Ta droite m’étreint, me tient, me soutient, se saisirait de moi, me
guiderait.
Si d’aventure je pense. Ou ; je dirais bien ; je me suis écrié, j’ai dit ;
certes les ténèbres me dissimuleront, me happent, engloutissent,
écrasent, qu’au moins les ténèbres me couvrent !
Devient lumineuse, se nappe de lumière. Ou : et la nuit sera la seule
lumière qui m’entoure. Ou : que la lumière sur, autour de moi, se fasse
nuit, que la clarté soit comme la nuit.
Quelle ténèbre saurait m’enténébrer de toi, me cacher pour toi ?
Brille, illumine, reluira, éclaire, est pour toi transparente.
L’obscurité est clarté, c’est tout un.
Oui, tu créas mes reins, tu les as formés, possédés, acquis, tu en es le
maître.
Tu m’as pétri, entrelacé, formé, tendu sur moi ma peau. Ou : du ventre
maternel tu me fis un abri, tu m’as recouvert.
Je te célèbre parce que c’est prodigieux, je te rends grâces des soins
étonnants que tu as pris de ma grandeur, je te bénis pour tant de
puissance, de mystère, de m’avoir si merveilleusement distingué, de ce
que j’ai été fait d’une si étrange et admirable manière ; je confesse,
reconnais que je suis une vraie merveille, je suis fait de merveilles, pour
ce prodige de l’être humain.
Mon âme ne se lasse pas de la reconnaître, elle le sait parfaitement. Ou :
tu la connais jusqu’au fond.
Les os dont je suis fait, mon squelette, ma substance ne t’échappait
pas, la structure de mon corps n’était pas ignorée de toi, mon être,
mes membres, mon noyau n’échappa point à ton regard.
Conçu, formé, brodé, tissé avec art comme une broderie, artistement
organisé.
Au profond de la terre, aux entrailles souterraines, dans les lieux bas de
la terre dans une terre profonde. Ou : formé de la matière de la terre.
Un embryon, ma vie était en germe, une substance sans forme.
Dans ton livre, tous mes membres étaient décrits, marqués, chacun de
mes actes était défini, tes yeux voyaient tous les âges de ma vie, tous
les jours qui m’étaient réservés étaient inscrits, constitués, consignés,
chacun de mes jours était prévu. Ou : de jour en jour, ils se
constituaient, formaient. Ou : pendant de longs jours ils ont été
façonnés.
Bien avant qu’un seul de ces jours existât, que le premier eût
commencé de luire, ne vienne à éclore, n’arrive. Ou : dont pas un ne
manquait.
Que tes connaissances sont élevées, que tes pensées me semblent
énigmatiques, m’accablent, que tes projets sont difficiles pour moi, de
quel prix, poids sont tes plans. Ou : que tes desseins me sont précieux
!
Leur somme est immense, élevée, infinie, incalculable, formidable ; leur
masse imposante, considérable, leurs principes sont invincibles,
puissants. Ou : quel effort pour les récapituler. Ou : combien sont forts
les plus petits d’entre eux.
Je suis encore en toi, mon esprit est empli de tes pensées, elles
occupent encore mon esprit, je te retrouve encore.
Si tu massacrais l’infidèle, si seulement tu faisais périr le réprouvé, si tu
voulais supprimer le méchant.
Hommes cruels, tachés de sang, disparaissez, écartez, retirez-vous.
Ils disent ton nom pour tromper, ils s’en servent pour commettre le
crime, t’invoquent sournoisement, ils te nomment à l’appui de leurs
desseins criminels, ils se révoltent (pour passer) au mensonge, ils
parlent de toi perfidement, astucieusement, d’une manière hypocrite,
criminellement, pour comploter, ils te sont rebelles sournoisement, ils se
révoltent honteusement contre toi.
Ils prennent ton nom pour mentir, le prononcent pour détruire, nuire, en
abusent. Ou : c’est en vain, sans raison, que tes adversaires se lèvent.
Ou : ils tiennent pour rien tes paroles. Ou : ils prennent tes villes pour
les vouer au néant.
N’aurais-je pas horreur de ceux qui s’élèvent ; se dressent contre toi,
t’attaquent, comment ne pas abhorrer, vomir tes agresseurs ? J’ai la
nausée de tes rebelles. Ou : ne me suis-je pas épuisé contre tes
adversaires ? Ne dois-je pas combattre ceux qui te combattent ?
Parfaite, totale, absolue, infinie, complète.
Je les tiens pour mes propres ennemis.
Examine, scrute-moi pour savoir ce qui est dans mon cœur.
Éprouve-moi pour savoir mes soucis, prends connaissance de mes
intentions, mes inquiétudes.
Si je suis sur un chemin qui t’afflige, t’offense, une voie de perdition,
fatale, funeste, périlleuse, trompeuse, qui mène à la perdition. Ou : tu
verras s’il est en moi des habitudes vicieuses. Ou : si j’ai une conduite
idolâtre, si je suis ouvert aux idoles.
Conduis-moi sur le chemin de toujours, mène-moi par la voie d’antan,
guide-moi sur l’antique chemin, dans la voie éternelle.
Cf. Psaume 139 : 1, note 3214.
Garde, protège, défends-moi contre les suppôts de l’iniquité, les
hommes qui se servent de tous les moyens.
Dont le cœur conçoit, prémédite de mauvais desseins, des forfaits, la
calamité.
Fomentent, provoquent, attisent, préparent, hébergent, font naître la
lutte, les combats ; la discorde les habite tout le jour, ils s’assemblent
journellement pour des combats, ils suscitent des querelles
quotidiennes.
Ils affligent, aiguisent leur langue de serpent.
Des orgueilleux, présomptueux, imprudents m’ont dissimulé un lacet et
des cordes, ils les tendent en secret sous mes pieds.
Ils placent des rets, trappes au creux du sentier pour me prendre sur
mon passage, me dressent des embûches, essaient de me faire
tomber, ont disposé des traquenards sur mon parcours.
Mes bruyantes supplications, mon imploration, le cri de ma prière.
Dieu-Seigneur, mon Maître, force de mon triomphe, puissant libérateur,
soutien, sûr refuge.
Au jour, au matin des armes, de la mêlée, la bataille.
Déjoue leurs intrigues, ne favorise pas leurs desseins, machinations,
ambition, complot, ils s’élèveraient, se prévaudraient, en tireraient
vanité.
Fais retomber sur la tête de ceux qui m’entourent l’iniquité de leurs
lèvres, le fiel de leurs injures. Ou : qu’ils ne redressent pas la tête ceux
qui m’assiègent, ils élèveraient trop haut la tête ceux qui m’enserrent,
mes assaillants.
La perfidie de leur langue les recouvrira, les enveloppe tout entiers, que
le travail de leurs lèvres les accable, que le mal dont ils parlent soit leur
propre destruction, la souffrance qu’il souhaitent les enveloppe, leur
tissu de mensonge les recouvre jusqu’à la tête.
Qu’on déverse, secoue sur eux des braises.
L’abîme dont ils ne puissent remonter, le gouffre fatal dont on ne revient
pas, les flots profonds dont ils ne pourront plus s’échapper.
Que le calomniateur ne se maintienne plus au pays, qu’il n’y ait pas
d’avenir, que l’homme à la langue perfide, fausse, ne s’affirme,
s’établisse, s’affermisse, ne tienne pas sur la terre, il ne fera qu’y passer
– le détracteur, l’insulteur se perdra, qu’il soit banni.
Le mal poussera sans répit à la ruine, le malheur saisira bientôt,
rapidement l’homme de violence, entraînera, traquera l’homme
d’iniquité et le méchant dans la mort, il en sera harcelé jusqu’à sa
chute, coup sur coup, qu’on pourchasse les gloseurs à coups
redoublés.
Opprimés, malheureux, il fera droit aux misérables, humbles, humiliés,
indigents.
Glorifieront, célébreront, rendront hommage, grâces à ton nom.
Habiteront devant ta face, les saints, gens de bien vivront, s’assiéront,
demeureront, seront en sécurité, resteront en face de toi, placés devant
toi.
Vite, réponds-moi, accours à mon secours.
Que ma requête monte en encens à ton visage, encense ta face,
remplace le parfum devant toi.
L’élévation, l’élan de mes mains, mes paumes levées soient comme
l’oblation, le sacrifice du soir.
Établis une garde devant mes lèvres.
Mets une sentinelle, une défense au seuil de ma bouche, veille sur mes
lèvres quand elles s’ouvrent.
Ne l’incline pas vers des actions perverses, empêche-le de s’égarer, ne
le laisse pas s’abandonner à dire du mal, aux choses mauvaises,
tendre vers la parole mauvaise.
Qu’il ne devienne pas complice des méchants, ne pratique pas l’œuvre
d’iniquité, ne se livre pas à des actions perverses, criminelles,
coupables, de méchanceté, de concert avec les artisans du néant,
fauteurs d’iniquité.
Que je ne goûte plus à leurs douceurs, plats fins, friandises, mets
délicats ; je refuse de me nourrir de ce qui fait leurs délices.
S’il me pile et me réprimande, m’assène des coups, me reprend avec
mansuétude et me montre mes torts, avec raison, par fidélité, il me
ferait ses reproches dans son amour, sa bonté.
S’il me corrige, châtie c’est comme s’il embaumait ma tête d’une huile
capiteuse, excellente, c’est charité.
Que ma tête ne s’y dérobe pas, elle ne se détournera pas. Ou : mais
que l’huile d’amertume, empoisonnée ne coule pas sur ma tête, ne la
parfume, pare pas, ne la fasse pas luire ; que jamais les méchants ne
m’attirent.
Même en face de leur méchanceté, sous leurs coups, au sein de leurs
méfaits, ma prière s’élèvera sans cesse. Je veux contrer leur malice par
ma prière, elle se poursuit contre, malgré leurs maléfices, mauvais
desseins. Ou : car ils envoûteraient encore ma prière. Ou : dans leurs
calamités, infortune je prierai continuellement pour eux, je ne sais, fais
que prier. Ou : ma prière témoigne contre leurs méchancetés, leur
répond.
Du rocher de justice, du Roc, leur juge. Ou : leurs chefs ont été
précipités sur les parois, le long du rocher, entre les griffes du rocher,
contre le roc.
On verra leur prix, combien elles étaient douces, acceptables, on les
trouvera bienvenues. Ou : en entendant mes paroles, c’était bien
agréable, elles étaient suaves, pleines de douceur. Ou : et l’on écoutera
mes discours comme agréables. Ou : eux qui prenaient plaisir, s’étaient
régalés à entendre dire etc.
Comme on coupe et fait éclater (du bois) sur le sol, la terre. Ou : comme
le laboureur sillonne et fend la terre, laboure et défonce le sol, le creuse,
remue, retourne et défonce, comme un sol qu’on retourne et fend. Ou :
une faille s’ouvrira dans la terre comme on répand de la semence dans
la terre défoncée, comme une (meule) broie (tout) sur le sol, une (meule)
éclatée, fracassée contre terre.
Seront jetés dans l’abîme, tu disperseras leurs ossements à l’entrée du
chéol, sur la bouche de l’enfer. Ou : nos ossements gisent épars au
bord de la tombe, se disloquent.
Je mets mon attente, je m’abrite, j’espère, me confie en toi, tu es mon
recours.
Ne laisse pas s’évanouir, s’écouler ma vie, ne l’expose pas, ne me l’ôte
pas, ne dénude pas mon âme, ne me laisse pas démuni, périr, rendre
l’âme, ne me déçois pas.
Garde-moi d’être pris au collet, garantis-moi des pièges et des trappes
qu’on m’a tendus.
Pièges des malfaisants, forgerons du néant, ouvriers d’iniquité,
embûches de ceux qui pratiquent le mal.
Que chaque impie tombe dans son filet, sa fosse.
Tandis que seul, je pourrai continuer, parviendrai à m’enfuir, au moment
même où, moi, je passerai au travers, demeurant sain et sauf, jusqu’à
ce que je sois tout à fait passé.
Je lui conte, raconte, j’étale devant lui, j’étale, je déclare ma détresse.
Qu’il défaille, est accablé, quand je suis à bout de souffle, que le trouble
est dans mon âme.
Tu sais où je marche, tu prends soin de mon chemin.
Tout abri me fait défaut, m’est inutile, est détruit, se dérobe à moi, me
manque, a disparu loin de moi, impossible d’échapper, je ne sais où
me réfugier.
Ne se soucie, s’enquiert de moi, s’intéresse à moi, s’inquiète de mon
âme, ne me recherche.
Asile, refuge, tu seras mon recours.
J’atteins le fond de la misère, je suis extrêmement abaissé, malheureux
à l’excès, à bout de force, exsangue, je n’en peux plus.
Tire, sors mon âme de sa prison, dégage-la.
Ils m’entoureront, s’assembleront, feront la ronde, viendront triompher
avec moi ; ils sont dans l’attente de la justice.
De tes bienfaits, de ta grâce, en voyant que tu as accompli ton dessein
sur moi.
Dans, par ta fidélité, ta vérité, sois honnête avec toi-même.
Dans ta bienveillance, justice.
N’entre pas en jugement avec ; ne le mets pas en jugement ; ne lui fais
pas de procès.
Ne peut se justifier, ne sera trouvé juste en ta présence.
M’assaille, m’a pourchassé, poursuivi, persécuté, en veut à ma vie.
A foulé ma vie à terre, m’a humilié, a broyé ma vie sur le sol, piétiné.
Me confine dans l’obscurité, m’emprisonne, m’établit, me plonge,
relègue dans les lieux obscurs.
Ceux qui, dès longtemps, appartiennent à la mort, les trépassés
éternels, de jadis.
Mon souffle s’épuise, désespère, s’éteint, mon esprit est accablé, abattu
en moi, s’est égaré, troublé.
Il se désole, s’épouvante, est transi, anxieux, consterné, saisi de
stupeur, d’angoisse.
D’autrefois, du passé, d’antan, du temps du commencement.
Je médite, fredonne, murmure en méditant sur l’ensemble de ton
œuvre.
Je me rappelle, remémore, songe, considère, l’ouvrage de tes mains.
Ma gorge est comme une terre assoiffée de toi, mon âme soupire après
toi comme une terre desséchée aspire à la pluie.
Qui descendent dans la fosse, le puits, la tombe.
Fais-moi entendre ton amour, annonce-moi ta fidélité comme une
aurore, fais que j’éprouve, au matin, ta bonté, fais-moi ressentir
promptement ta miséricorde.
Je me mets en sûreté près de toi, je m’abandonne en toi, je t’ai donné
ma foi.
Fais que je voie, sache la route à suivre, révèle-la moi.
S’élèvent vers toi, j’élève mon âme, je tourne mes regards, je suis tendu
vers toi.
Que je trouve un abri, je me cache, je cherche un refuge.
Ton esprit bienveillant, généreux, de bonté.
Sur une terre unie, par des chemins faciles, sans embûches.
À cause, en considération, en vertu de ton nom, pour l’amour de ton
nom.
Dans, par ta justice, puisque tu es juste.
Rends-moi la vie, ressuscite-moi, tu me conserveras en vie.
Tu anéantiras, disperseras, détruiras, retrancheras, réduis mes ennemis
au silence, extermine-les.
Qui l’enchaînent, me persécutent, me sont hostiles.
Qui les enseigne, forme, instruit, dresse, entraîne, les rend propres à
combattre.
Qui enseigne à mes doigts l’art de la bataille.
Ma bonté, grâce, miséricorde, mon allié.
Mon refuge, rempart, ma force.
Ma citadelle, délivrance, mon secours et ma sauvegarde, mon sauveur.
Il range, abaisse, prosterne les peuples sous moi, me donne pouvoir sur
eux, me les fait subjuguer.
Pour que tu le remarques, t’en soucies, préoccupes, veuilles en prendre
connaissance, en prennes soin.
L’être humain pour y penser, pour que tu en fasses cas, en tiennes
compte, le considères.
Incline, abaisse, écarte-les.
Effleure-les afin qu’elles s’embrasent, flambent, s’enveloppent, soient
couvertes de fumée.
Émets, fais jaillir, briller, fulminer, étinceler des éclairs, découpe, envoie,
lance-les de tous côtés et disloque mes adversaires.
Éparpille-les, jette le trouble parmi eux, sème la débandade, désagrège,
anéantis-les.
Dégage-moi, arrache, affranchis, libère-moi.
Du pouvoir des fils de l’étranger, de l’emprise de la domination
étrangère, d’une race de barbares ennemis.
Dont la droite a été une droite trompeuse, mensongère, ne porte que de
faux serments.
Mon Dieu, je veux chanter à ta gloire le cantique du renouveau.
Je te composerai un psaume, je te louerai, célébrerai, psalmodierai sur
la lyre, cithare, le luth à dix cordes.
Cf. v. 7, note 3355.
Profère la vanité, le néant, la fausseté, le mensonge, parle de rien.
Cf. v. 8, note 3356.
Grâce à toi nos fils sont dans la force juvénile, ce sont de belles plantes
dans leur jeunesse, qui croissent vigoureuses, bien venues, qui
poussent grandement.
Telles des figures d’angle, colonnes angulaires, à l’image des cariatides
d’un palais, sculptées en forme de sanctuaire, qui font l’ornement,
dignes d’orner un palais.
Débordants, bien garnis, qu’ils regorgent de provisions multiples, de
toute sorte, inépuisables.
Nos génisses sont fécondes, pleines, grasses et luisantes, fortes, à
l’engrais, nos taureaux sont lourds et pesants, nos bœufs ploient. Ou :
nos vassaux nous resteront soumis. Ou : nos alliés portent le fardeau.
Ni point d’irruption, ni sorties, fuites, reddition, rupture, défaites, point de
désastre, ni de captivité. Ou : (nos bêtes) soient sans épidémie,
accident, ni avortement, qu’elles ne crèvent ni ne se perdent.
Cris de détresse, clameurs, plaintes, alertes, gémissements,
lamentations, point d’exil forcé, dans nos rues, sur nos marchés.
Pour qui il en est ainsi, qui a tout cela, qui jouit d’un tel sort, dont tel est
le partage, ainsi comblé.
Qui reconnaît l’Éternel comme son Dieu.
Je veux te fêter, glorifier, élever louer.
Pour toujours et au-delà, pour les siècles, à jamais, dans le temps et
l’éternité.
Cf. note précédente.
Il en est comblé, justement glorifié, grandement fêté, à louer hautement.
Insaisissable, infinie, incommensurable, sans bornes, limites, son
immensité n’a point de mesure.
Un siècle dira à l’autre la célébrité de tes œuvres, chaque âge vante,
prône, raconte tes œuvres au suivant, on en fera l’éloge d’une
génération à l’autre.
On proclamera, publiera, annoncera tes prouesses, ta puissance, tes
hauts faits, vaillances, actes étonnants.
Je redirai, répéterai, exposerai, chanterai le sublime éclat de tes travaux
merveilleux, les récits de tes miracles.
Mon thème sera la magnificence glorieuse de ta splendeur, ton renom,
règne glorieux, le détail de tes actions merveilleuses, œuvres
prodigieuses, voilà ce dont j’occuperai ma pensée, ce que je veux
méditer.
Les hommes, tous diront, publieront la force de tes faits terribles, la
puissance de tes prodiges, interventions, on répétera avec terreur tes
actes puissants.
Je raconterai, publierai tes hauts faits extraordinaires, je déclarerai tes
prouesses.
Qu’ils annoncent, fassent mémoire de, publient le souvenir de tes
grands bienfaits ; ils égrènent sans cesse la gerbe de ta foisonnante
bonté.
Tendresse et pitié, clément et miséricordieux, bienveillant et tendre.
Longanime et magnifique d’amour, tardif à la colère, indulgent et riche
en pitié, abondant en grâce, d’une grande fidélité.
Sa tendresse est sur toutes ses œuvres, ses compassions, sa bonté,
pitié s’étend à tout ce qu’il a fait.
Tes fidèles, amis, fervents, saints te béniront.
L’éblouissante splendeur de ton règne, la glorieuse majesté,
magnificence, la gloire et l’honneur de ton royaume merveilleux.
Ton règne, ta royauté est une royauté de tous les temps, remplit toute
l’éternité.
Ta domination, souveraineté, ton pouvoir, ton empire dure au cours de
tous les siècles, subsiste, se prolonge, se maintient de génération en
génération.
Toujours aimant, la bonté même quand il agit, dans tout ce qu’il a fait.
Certains manuscrits (dont le texte massorétique) ont perdu la deuxième
partie de ce verset (correspondant dans le poème alphabétique à la
lettre nun). Les LXX et les manuscrits de Qumrân l’ont conservée.
Il est l’appui de tous les déchus, il retient, relève ceux qui tombent.
Il redresse tous les bossus qui sont courbés, découragés, fléchissent,
ploient, il rend confiance aux accablés qui défaillent.
Tous les yeux comptent sur toi, sont suspendus, en attente vers toi, ils
espèrent en toi.
Leur pâture, subsistance en temps voulu.
Pour assouvir le désir de tout ce qui a vie, tu leur donnes ce qui leur
plaît, à volonté. Ou : tu les rassasies avec amitié, bonté, tu donnes à
satiété à tous les vivants que tu aimes.
Cf. v. 13, note 3389.
Avec vérité, dans la fidélité, confiance, d’un cœur pur, sincère.
Il fera la volonté, exauce le souhait, fait le plaisir, répond aux désirs.
Le craignent, révèrent.
Entend leur prière, plainte, appel, supplication et les sauvera, délivre.
Veille sur tous ses fidèles, amis, les garde, préserve.
Disperse, extermine, anéantit, fera périr tous les impies, réprouvés,
infidèles.
Cf. v. 1, note 3371.
Je psalmodierai à mon Dieu le reste de mes jours, je veux composer un
psaume pour mon Dieu.
Ne vous fiez pas aux notables, ne placez pas votre confiance, ne
comptez pas, ne vous appuyez pas sur les princes, grands de la terre.
Ni à un fils d’Adam, un mortel, né de la terre, impuissant à secourir, en
qui n’est point de salut.
Que mon souffle sorte, s’échappe. Ou : leur souffle partira, il expire, rend
le souffle, son esprit s’en va.
Ce jour-là ses plans périssent, ses pensées meurent, ses desseins
s’effondrent, sont ruinés.
Gardien de la vérité pour toujours, il demeure éternellement fidèle.
Donne la lumière, rend la vue aux aveugles.
Guérit les infirmes, bossus. Ou : relève les abattus, ceux qui fléchissent,
ploient, sont meurtris.
Il les réconforte, affermit, relève, ranime, les prend sous sa protection.
Renverse, tord, détourne, détruit, rend tortueuse, égare la voie des
réprouvés, trouble leurs projets, déroute leurs pas, laisse les impies se
fourvoyer, bouleverse la vie des pervers, fait échouer leurs plans.
Il est doux, c’est une bonne chose, il convient de fêter notre Dieu, de
jouer pour lui. Ou : louez Dieu pour sa douceur et sa bonté, car il est
aimable.
Il est bienséant, c’est une chose agréable, suave et belle, qui convient,
de le bien louer, c’est un besoin du cœur, une joie et un devoir, jouez
pour Dieu, qui attire l’amour et appelle la louange.
Les exilés, dispersés, déportés, débris, chassés, repoussés.
Soigne, guérit les cœurs blessés.
Il le fixe, assigne, calcule, les compte.
Ce que fait son intelligence est incalculable, sa sagesse n’a point de
bornes, est sans mesure.
Soutient, relève, affermit, ranime, élève, exalte les doux, débonnaires,
malheureux, humbles.
Célébrez-le tour à tour avec louange, entonnez un hymne de gratitude
en son honneur. Ou : chantez-lui pendant l’action de grâces.
Sur la harpe composez un psaume pour notre Dieu, psalmodiez, jouez
pour lui sur la lyre.
Qui la prépare, dispense, accorde, envoie à la terre.
Ce n’est pas à la prouesse du cheval qu’il se complaît, qu’il apprécie, il
n’a que faire des beaux coursiers, il n’attend rien de leur vigueur, il
n’aime pas les hommes qui se comportent comme un fier coursier ou
un cheval guerrier.
Il ne tient pas, n’a pas égard aux muscles de l’homme, ne se complaît
pas à son agilité, aux jambes, jarrets des coureurs, ne les estime, ne
s’en réjouit pas, n’y trouve pas sa satisfaction, son plaisir.
Estime, se complaît, aime (mêmes variantes que note précédente).
Qui espèrent en son amour, les guetteurs de sa grâce, qui s’attendent à
sa bonté, fidélité.
En a consolidé, affermi les barres.
Il rétablit, assure la paix sur ta frontière, la maintient sur ton sol, en a
pacifié les frontières.
Sa parole y court à toute vitesse, vole avec une extrême rapidité, y est à
l’instant.
Il répand une poussière de givre comme des flocons de laine.
Qui peut tenir, subsister, résister, qui ne se figerait devant ses gelées,
frimas.
S’il envoie sa parole, lance son verbe, il dit un mot.
Ses préceptes et ses décrets, ses statuts et ses ordonnances, ses
volontés de justice et ses jugements.
Il n’en a pas fait autant, il n’a point agi de même pour toutes les nations.
Elles ne peuvent pas connaître ses décrets, jugements, règles, il ne leur
a pas manifesté ses commandements.
Chantez-le dans les régions supérieures, les lieux sublimes du
firmament.
Vous les eaux d’au-dessus des cieux, flots qui les dominez, nuages qui
courez dans le ciel, océans suspendus au-dessus des abîmes du ciel.
Il les établit pour toujours, il les maintient, affermit, dispose pour les
siècles de l’éternité.
Il a donné une loi, qu’ils ne transgresseront point, il fixa un ordre qui ne
passe pas, un décret qui ne sera jamais violé, des lois éternelles qui
jamais ne changeront.
Vent de tempête, porteur de sa parole, vent impétueux, artisan de son
verbe, aux ordres du Seigneur.
Animaux sauvages et tout le bétail domestique.
Reptiles et oiseaux du ciel, à plumage, serpent, ailes d’oiseaux.
Sa splendeur domine, transcende, dépasse la terre et les cieux, sa gloire
s’étend sur, les étonne.
Aussi est-il l’objet, la couronne de louanges de ses dévots, fidèles, sujet
de gloire pour ses amis ; ou que montent vers lui les louanges.
Qui demeure près de lui, qui l’approche, qu’il s’est attaché, qu’il a
rapproché de lui, qui lui appartient.
Un cantique, chant nouveau.
Que résonne sa louange dans la congrégation des fidèles, dévots, de
ceux qui l’aiment.
Qu’Israël se réjouisse de son auteur, Créateur, fête-le.
Exultent, se réjouissent, tressaillent, soient dans des transports de joie
en leur roi.
Aux accords de la harpe et au rythme des tambourins.
Se complaît, prend plaisir en son peuple, l’aime, le gracie, favorise,
trouve sa joie en lui, s’intéresse à lui.
Il glorifie, magnifie les humbles par le salut, les pare de sa victoire, les
entoure comme d’une parure, exaltera et sauvera les doux,
débonnaires, malheureux.
Que les fervents, amants, hommes pieux, saints, dévots, ceux qui
l’aiment triomphent dans la gloire, jubilent, tressaillent avec honneur, de
fierté, dans leur être intérieur, dansent avec noblesse.
Que même alités ils crient de joie, entonnent des chants de triomphe, en
se prosternant, qu’ils acclament depuis leur place, jusque sur leurs
nattes, lits de repos.
Qu’ils exaltent Dieu à gorge déployée, qu’ils proclament ses exaltations
à plein gosier, les hymnes louangeurs du Dieu fort soient dans leur
bouche.
Quelle action d’éclat pour tous ses saints ! C’est là une gloire, fierté,
pour tous ses fidèles, un honneur incomparable pour ses serviteurs,
dévots. Ou : pour manifester le triomphe des siens.
Dans l’étendue qu’a faite sa puissance, son firmament solide,
majestueux, grandiose, où éclate sa force.
Glorifiez ses prouesses, exploits, œuvres merveilleuses, actions
éclatantes, de vaillance.
Pour tant de grandeur, autant qu’il est grand, dans l’étendue, l’excès de
sa majesté, sa multiple splendeur.
Instruments à cordes, luth, cithare lyre et flûtes, etc.
Retrouvez nos éditions sur
www.blfeditions.com

Découvrez notre catalogue complet sur


www.blfstore.com

Passionnés à juste titre

BLF Éditions • Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France


Tél. (+33) (0) 3 27 67 19 15 • Fax (+33) (0) 3 27 67 11 04
info@blféditions.com • www.blféditions.com

Vous aimerez peut-être aussi