Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sommaire
Introduction
dans un 1er temps les dispositifs électroniques à base de semi-conducteurs comme les
structures PN, MS et MOS et dans le second volet, les câbles à fibre optique, la liaison
Une jonction PN est réalisée par la juxtaposition de deux régions de types différents soit du même
semi-conducteur, soit de deux semi-conducteurs différents, figure 1.
Dans le modèle unidimensionnel, la distribution des impuretés dans une jonction sera étudiée
uniquement selon un axe Ox.
Nous distinguons 2 sortes de jonctions, figure 1 :
xj
Plan de jonction
Dans le cas d’une jonction abrupte, on peut parler de plan de jonction, plan où le semi-conducteur
change de type.
P N
Fig 2 : Modèle représentant la neutralité électrique dans les matériaux Sc(P) et Sc(N)
Quand on réalise la jonction PN, les trous majoritaires dans la région P diffusent dans la région N où
ils sont minoritaires et les électrons majoritaires dans la région N diffusent dans la région P : c’est un
régime transitoire. Les trous et les électrons diffusés de part et d’autre de la jonction laissent derrière
eux des charges fixes non compensées : des charges côté P et des charges côté N, ce qui
donne naissance à une zone de charge d’espace (ZCE), figure 3
P ZCE N
donneurs et accepteurs non compensés. Ces ions créent donc un champ électrique Ei qui va
s’opposer à la diffusion de porteurs libres majoritaires de part et d’autre de la jonction, donc au
courant des majoritaires IM orienté de P vers N. Par contre ce champ favorise le passage de porteurs
minoritaires (charges minoritaires très proche de la jonction) à travers la ZCE, donnant lieu à un
courant de minoritaires Im orienté de N vers P, figure 4.
L’équilibre de la jonction qui se traduit par un courant des minoritaires Im égale et opposé au
courant des majoritaires IM (IM=Im) est atteint par l’établissement d’une barrière de potentiel
constante Vd au niveau de la zone de charge d’espace ZCE, figure 5.
v IM
-xp 0 xn x
Im
P ZCE N
Im
P ZCE N
*Hypothèses de SHOCKLEY :
La densité des charges mobiles dans la ZCE est négligeable devant la densité des charges fixes. On admet
qu'il n'y a pas de charges mobiles dans la ZCE. C'est l'hypothèse de la zone totalement désertée de porteurs
majoritaires.
La ZCE s'étend : de - xp à 0 du côté "P" et de 0 à xn du côté "N"
W = xp + xn : épaisseur de la ZCE en m
Aux plans x = -xp et x = xn le semi-conducteur passe brutalement de l'état neutre à l'état déserté.
I.1 Caractéristiques de la ZCE :
a/ Charge d’Espace : Essayons maintenant de déterminer la densité de charge électrique existant
dans le domaine [-xP, xN].
La zone chargée négativement s’étend du point x=0 à x=-xp du côté P et la zone chargée
positivement s’étend du point x=0 à x=xN du côté N.
La densité de charge totale en un point x est donnée par :
( x) e p( x) n( x) N D ( x) N A ( x)
si nous considérons que les concentrations de dopage ND et NA sont uniformes dans tout le volume
des semi-conducteurs N respectivement P, nous aurons :
Pour x<-xP et x>xN : (x) =0.
Pour –xPx<0 : (x) = - eNA.
Pour 0<xxN : (x) =eND.
eND
-xP
xN
x
-eNA
( x xn )
e.N D
et par suite un champ électrique E(x) donné par : E ( x)
2
La figure 7 montre l’évolution du potentiel V(x) et du champ E(x) dans la jonction PN.
V(x) Vn
Vd=Vn-Vp
Vp
x
-xP xN
E(x)
x
-xP xN
Emax
Le champ E(x) est une grandeur continue dans toute la jonction PN, donc pour x=0, nous
avons : Ep(0) =En(0) NA .xp = ND .xn. (i)
Relation qui montre que la zone de charge d’espace (ZCE) s’étend plus du côté le moins dopé de la
jonction. Si ND > NA xN<xP
Si NA > ND xP<xN
eN D eN A
En x=0, le champ E est maximum : E ( x 0) E max xN .x P E max
Emax dépend fortement du dopage des couches P et N, il est de l’ordre de qq Kv/cm.
2 1 1
w Vd en m
e D
N N A
Vd
E Ecp
E
Ecn
EF -xp Ecn EF
xN
Evp Eg
P
Evn
w N
x
ni2
- Dans la région P, nous avons p p N A et n p
NA
Et en tenant compte de l’expression de Vd, nous aurons :
eV d eV
p n p p exp et n p n n exp d ;
KT KT
Conséquence, toute variation du potentiel Vd entraîne une variation des densités de porteurs
minoritaires aux limites de la ZCE.
Va
Les parties P et N sont des conducteurs, donc la quasi-totalité de la tension Va se trouve appliquée
au niveau de la zone de charge d’espace (ZCE). Sur les figures 10 a, b, nous avons représenté le
diagramme de potentiel ainsi que le diagramme d’énergie :
V(x)
VN
va
Vd=VN-VP
Vd’
VP
x
E
-eVa
E’ eVd’= e( Vd - Va)
-xp’ xN’
- eVa Eg
P
W’ N
x
w
Va
A partir d’une barrière de potentiel Vd’= Vs ( la tension de seuil), les é majoritaires dans N transitent
facilement vers la partie P et les trous majoritaires dans P transitent facilement dans N ; conséquence,
nous aurons un courant de diffusion Id des é et des + :
I d I de I dp
Dans la partie N (xxn), l’équation de continuité appliquée aux porteurs minoritaires s’écrit :
x x
p n ' p n A exp B exp
Lp Lp
Les constantes A et B sont déterminées par les conditions aux limites de la jonction PN.
Dans l’approximation de la jonction épaisse ( xL xn et x' L
x p ), figure 12, nous aurons la
solutions suivante :
x xn
qVa
p n ' ( x) p n p n (exp 1) e L p dans la partie N de la jonction.
KT
De même la concentration de minoritaires dans la partie P de la jonction sera donnée par :
x x p
qVa
n p ' ( x) n p n p (exp 1) e L p
KT
P ZCE N
-x’L -xp xn xL
x
La figure 13 illustre l’évolution des fonctions log n et log p : log des concentrations de porteurs
minoritaires dans la jonction PN polarisée en direct.
Fig 13 : Répartition des porteurs minoritaires dans la jonction polarisée
dn' p Dn n p qVa x x p
I diff (é ) S J diff (é ) S qDn S q exp 1 e Ln dans N
dx Ln KT
dp'n D p pn qVa x xn
I diff () S J diff () S qD p S q 1
KT e
exp Lp dans P
dx Lp
Sur la figure 14, nous avons représenté la répartition des différentes composantes du courant direct I d
dans l’espace de la jonction PN polarisée :
Courant
direct
Id Id Id
Idt
Ide
X
-x’p j x’n
ZCE
qV Dn n p D p p n Dp
I d I s exp a 1 (mA) avec I s S q S q ni2 Dn .
KT L Lp L N Lp N D
n n A
Is est le courant de saturation de la jonction.
qV
I d I s exp a 1
KT
la polarisation est négative, Va<0 , ce qui donne : I d I i I s (nA) ,
le courant inverse I i n’est que le courant de saturation de la diode en valeur absolue, il est donc
quasi-indépendant de la tension de polarisation Va.
b2 Claquage de la jonction PN :
Si on continue à augmenter la tension de polarisation inverse Va jusqu’à une certaine valeur Vc:
appelée tension de claquage (ou breakdown voltage), le courant inverse croît très brusquement :
c’est le phénomène de claquage inverse, figure 15.
Fig 15 : Claquage inverse de la jonction PN
Ce claquage peut être destructif si on ne limite pas l’augmentation du courant inverse par un élément
extérieur, tel qu’une résistance par exemple.
Deux explications sont possibles à ce phénomène de claquage inverse :
- Le champ électrique intense dans la ZCE arrive à casser des liaisons de valence, libérant ainsi
des paires (è - 0) qui vont automatiquement participer à la conduction électrique, augmentant
ainsi fortement le courant I i : C’est ce qu’on appelle l’effet Zener (ou effet tunnel), figure 16.
- L’é (e1) issu de la région P et accéléré par la tension de polarisation forte, rentre en collision
avec un autre é engagé dans une liaison de valence, ce dernier quitte sa liaison , créant ainsi une
paire (è2 - 0) de plus, l’é (e2) rentre en collision avec un autre é engagé dans une liaison de
valence (e3), ce dernier à son tours quitte sa liaison , créant ainsi une nouvelle paire (è3 - 0), ainsi
on aura une multiplication (ou une avalanche) des porteurs minoritaires, donc une forte
croissance du courant I i .
Transfert de l’é d’un état de la
bande Bv à un autre de la bande
Bc de même énergie
La structure M-Sc est une jonction entre un métal et un semi-conducteur. Cette jonction est obtenue
en déposant une couche métallique sur un barreau semi-conducteur, figure 1.
Semi-conducteur
Contact arrière
Fig 1 : Contact M/Sc
M Sc
ZCE
Plan de
jonction
Fig 2.
e1 e2
M Sc
Fig 3
Quand on réalise la jonction des 2 matériaux, une d.d.p s’établit au niveau de la jonction,
Figure 4.
Potentiel
V1
eb V2
e v v
b 1 2
Fig 4.
Avant que l’é e1 transite dans le sc, on doit lui fournir un minimum d’énergie pour qu’il quitte sa
structure métallique. De même pour l’électron e2, il a besoin d’une fraction d’énergie pour quitter le
sc et passer dans le métal.
On appelle travail de sortie du métal em : l’énergie qu’il faut fournir à un électron superficiel du
métal (é d’énergie E=EFm) pour l’amener au niveau du vide Env (Env=énergie d’un électron extrait du
métal sans vitesse initiale), figure 5. Le tableau suivant donne le travail de sortie des métaux les plus
utilisés dans la réalisation de composants Métal/Sc :
Métal Al Au Pt Ag
em (ev) 4,3 4,8 5,3 4,3
NV Env
E(eV)
em
Métal
EFm
On appelle affinité électronique es: l’énergie qu’il faut fournir à un électron superficiel du sc (é
se trouvant au bas de la bande de conduction Bc) pour l’amener au niveau du vide Env, figure 6. Le
tableau ci dessous donne l’affinité électronique de semiconducteurs utilisés comme diodes Schottky.
E(eV) NV Env
e(eV) = Env - Ec
e
Semi-conducteur
Ec
EF
Ev
Si on polarise cette structure, toute la tension de polarisation se trouve appliquée au volume du sc, la
zone de contact a une résistance quasiment nulle ( les é transitent du métal au sc ou du sc au métal
sans rencontrer aucune résistance ).
On modélise ce contact M-Sc par une simple résistance R=Rc (résistance de la zone de contact).
Nous aurons donc sous polarisation V :
V Rm Rc Rsc I Rsc I avec R sc = résistance de volume du sc.
La loi de courant I(v) de la structure M-Sc (où em< es ) est représenté par la figure 9.
I
0 V
++
M ++ Sc (N)
++
Va
Fig 10
La figure 12 donne le diagramme de bandes d’énergie dans la diode Schottky polarisée en direct : le
nouveau potentiel de diffusion Vd’=Vd-Va.
Nous relevons une diminution de la barrière de potentiel Ebs (Ebs’= Ebs-eVa), conséquence, les
électrons du sc vont facilement transiter dans le métal : il y a établissement d’un courant d’électrons
du métal vers le sc, courant de Schottky.
eV
I sch I s exp a
KT
Energie
Vd’=Vd-Va.
Env
Env
-qVa
em
es
Ec
-qVa
EF
Ev
- Pour les faibles courants directs, le seuil est pratiquement inexistant, ce qui qualifie ces
composants comme des diodes rapides ou diodes redresseurs de faibles signaux.
- Pour les forts courants directs, la puissance dissipée par la diode est beaucoup plus faible
pour les diodes Schottky que pour les diodes classiques PN, d’où leur intérêt en tant que bons
redresseurs de forts courants.
La diode Schottky trouve une forte application dans les dispositifs de commutation utilisant les
transistors bipolaires, comme par exemple la réduction du temps de désaturation d’un transistor
bipolaire dans un circuit de commutation.
Conclusion :
La jonction M-Sc avec em> es constitue une diode Schottky (ou contact redresseur),
La jonction M-Sc avec em< es constitue une simple résistance (ou contact Ohmique).
Chapitre III : La structure M.I.S (Métal. Isolant. Semi-conducteur)
1. Réalisation d’une MIS :
En technologie Silicium, nous utilisons deux types d’isolants :
l’oxyde de silicium SiO2 ou le nitrure de silicium Si3N4*, telles que les structures suivantes :
Al/ SiO2/Si(N), Al/ SiO2/Si(P), Al/ Si3N4/Si(P)
Au/ SiO2/Si(N) ou Au/ SiO2/Si(N)
Le procédé de réalisation d’une MIS est composé de 3 étapes :
- Une étape d’oxydation où on fait croître une couche d’oxyde SiO2 par CVD (ou par plasma)
sur la surface du wafer silicium (N) ou (P).
- Une étape de métallisation de grille par évaporation sous vide de l’aluminium,
- Et une dernière étape qui consiste à métalliser la face arrière du plaquette Si(N) ou Si(P).
Ces trois étapes sont schématisées en annexe de ce chapitre.
Ec
EF EF
Ev
ei xp
Fig 1 . Diagramme d’énergie d’une structure MIS idéal
Les bandes d’énergie côté isolant plus semi-conducteur sont plates, on est en régime de bandes plates
s
i
Env
-eVG
Env ei
es es
em
Ec
EF EF
Eg
Ev
0 volt
VG
Zone
d’accumulation
- Sur la grille métallique, il apparaît une charge positive par unité de surface : Qm > 0.
- Les é attirés vers l'interface isolant-semiconducteur forment une charge négative par unité de
surface :
Qs = - Qm < 0.
La structure MIS est alors équivalente à une capacité qui a pour diélectrique, la couche isolante SiO 2.
La figure 3 donne la répartition des charges dans une MIS en régime d’accumulation.
M I S
Qm
x
Qs
Potentiel de surface Vs :
La tension de polarisation VG appliquée sur la grille métallique se répartit entre l’isolant et le semi-
conducteur : VG=Vi + Vs
- Vi = tension maintenue par l’isolant, V(x)
- Vs = tension à l’interface isolant/sc ou potentiel de surface.
M I S
VG
Potentiel et Champ électrique :
Vs
Vi
0 x
ei
Le champ (x) est obtenu par la dérivation du potentiel V(x) :
dV( x )
( x ) .
dx
(x)
0 i
C acc C i ( pF / cm 2 ) ; Cacc est indépendante de l’excitation VG.
ei
Les é libres du sc sont repoussés loin de l’interface isolant/sc , créant ainsi une zone de charge
d’espace ZCE déserte en é (porteurs majoritaires) et contenant une charge fixe de donneurs non
compensées, figure 6.
Densité de charge ( x ) :
L’application d’une tension de grille négative fait apparaître deux charges opposées :
- Une charge par unité de surface Qm> 0 au niveau de la grille métallique,
- et une charge opposée Qs Qm > 0 au voisinage de l’interface isolant/sc , figure 7.
i
Env s
-eVG
ei Env
es es
em
EF Ec
-eVG
EF
Ev
0 volt
VG
Zone
de désertion
(x)
M I S
Qs = eNd.xd
xd = profondeur de la ZCE
Qs
Qm
M I S
0
x
Vs
VG ei
(x)
ii=ss avec i < s
M I S
i = 3,45 10-11 F/m. pour SiO2
s x
i
C i C ZCE
La capacité totale de la structure : C total C des .
C i C ZCE
0 i 0 s
avec C i et C ZCE .
ei x d (VG )
i
Env
s
-eVG ei
Env
em
es es
EF
-eVG
Ec
EF
EFi
Fig. 9
Ev
VG << 0
Zone
0V
de désertion
On repousse d’avantage les é du sc de l’interface, ce qui accentue la courbure vers le haut des
niveaux d’énergie Ec et Ev. Nous remarquons qu’au voisinage de l’interface isolant/sc(N), le niveau
Ev devient plus proche du niveau de Fermi (EF) que le niveau Ec : nous réalisons donc une fine
couche type P prés de l’interface , c’est le régime d’inversion.
La couche d'inversion est séparée par une zone désertée de la région neutre du semi-conducteur,
figure 9.
Charge développée dans la structure :
Dans ce régime, la charge totale engendrée dans le sc s’écrit :
QT Qinv QZCE avec QZCE eN d x ZCE
Par effet capacitif QT est équilibrée par une charge négative Qm localisée sur la grille métallique,
figure 10.
(x)
M I S
Qinv
QZCE
xZCE x
xinv
Qm (xinv + xZCE) xZCE
Remarque : Bien que le potentiel de surface augmente légèrement lorsque la tension appliquée sur
la structure dépasse la tension de forte inversion, on peut supposer sans trop d'erreur que le potentiel
de surface conserve la valeur : Vs Vsin v et que la profondeur de la ZCE reste égale à xM.
La figure 11, donne l’évolution des fonctions V(x) et (x) dans la structure MIS en régime de forte inversion.
V(x)
M I S
0
x
Vsinv
VG xM
ei
(x)
M I S
s
xM
i
C i C ZCE
En forte inversion La capacité totale de la structure est donnée par : C total C des .
C i C ZCE
0 i 0 s
avec Ci et C ZCE .
ei x M (Vsin v )
La caractéristique C(V) de la structure est donnée par la figure 12.
n+
ZCE
I m(A)
E0
I0
E1
Fig 3 caractérisation I(V)
E2
I = Is exp(qva kT – 1) – Iph # Ii - Iph en (mA)
Ii V(Volt)
Iph I2
Domaine d’utilisation
I1
A noter que la majeure partie des porteurs générés dans les zones n+, p seront recombinés et par suite
leur contribution dans le photocourant (Iph) reste minime devant le flux important de porteurs générés
dans la ZCE
La figure 4 montre le diagramme d’énergie de ce composant optique sous une polarisation va ainsi
que le symbole représentatif du composant :
h
E(eV)
Ec é Ei
p
è
è
é Ecn
EF -xp EF
Xn Ecn
Evp 0 0 Eg
P 0
va 0 0 Ev Symbole
w N n
I x
Remarques :
- L’éclairement E ou le flux lumineux reçu par la photodiode par unité de surface est défini par
E(lux) = Φ/S , E(lux) est mesuré par un luxmètre.
- Le courant photoélectrique Iph est proportionnel à l’éclairement E : Iph = k.E
I.5 Temps de réponse :
La figure 5 montre le montage électrique qui nous permet de relever le temps de réponse d’une
photodiode Le montage consiste à envoyer un flux lumineux en créneau sur une photodiode polarisée
afin de déterminer le temps de réponse de cette dernière. En visualisant la tension Vs sur un
oscillogramme, nous pouvons relever directement le temps de réponse de la cellule et déduire
ensuite la capacité de jonction de la photodiode (Cjph).
Vpol
E()
Rc Vs
S()
(µA/µ
W)
900 ( nm)
Applications :
B- Photodiodes PIN
I.1- Structure :
Pour détecter les faibles éclairements et diminuer le temps de réponse de la photodiode PN, on
introduit entre les zones n+ et p une couche intrinsèque I, le composant que nous formons alors
porte le nom de photodiode PIN. Sur la figure 11, nous avons représenté la structure de la
photodiode, figure 7.
Contact
h
n+
I
p
Contact
Dans ce système (composant), nous considérons deux jonctions : la jonction P+I et la jonction N+I.
La zone I est alors soumise à une double injection : des trous injectés en x = 0 par la zone P+ et
d’électrons injectés en x = w par la zone N+ ; ces porteurs vont ensuite diffusés dans la zone I et s’y
recombinent. La région intrinsèque I d’épaisseur wI reste quasi neutre :
I(x) 0 x dans [0, wI ]
n(x) p(x) x dans [0, wI ]
I.2- Densité de charge (x)
x
I.4- Diagramme d’énergie
Le champ électrique interne important qui existe dans toute la zone intrinsèque I sous une
polarisation inverse suffisante facilite la transition rapide des photoporteurs générés surtout dans la
zone intrinsèque I. Ce type de photodiodes sont très sensibles surtout aux faibles éclairements et
enregistrent des temps de réponse de l’ordre de 10 ns. A noter que les signaux optiques de haute
fréquence sont généralement détectés par les photodiodes PIN à la sortie de la fibre optique.
a-Temps de réponse :
Le fait d’introduire une couche intrinsèque I entre les zones P et N a diminué la capacité de jonction
cj, ce qui réduit le temps de réponse de la photodiode et permet à ce composant de détecter les
fluctuations rapides d’un signal optique à la sortie de la fibre optique.
b.- Application :
Déterminer le temps de réponse d’une photodiode PIN insérée dans un détecteur de résistance de
charge Rc et de capacité Cc à la sortie d’une fibre optique.
Fibre optique Cc
Rc
Récepteur
eb Ec (eV)
EF (eV) Sc
ZCE
Métal
Vp
Dans une photodiode Schottky, le flux lumineux qui traverse le métal de contact (transparent au
rayonnement dans le domaine du proche ultra violet) est absorbé dans la ZCE côté semiconducteur,
figure 12. Les porteurs libres ainsi créés sont rapidement balayés par le champ électrique interne (Ei)
de la jonction. A ce flux de porteurs crées par absorption, nous devons rajouter le flux d’é issus du
métal qui acquièrent de l’énergie et transitent vers le semiconducteur par le champ électrique interne
Ei de la jonction à travers la barrière eb, augmentant ainsi le courant inverse de la jonction polarisée
en inverse par le potentiel Vp. Ce type de photodiode est très sensible dans l’UV et le bleu
contrairement aux photodiodes pin (à base de silicium) utilisées habituellement dans les systèmes de
communication par fibre optique, qui présentent une forte sensibilité dans le proche infrarouge.
isolation
N+
P
C
Contacts
N
N+
-
-
Le courant produit par le phototransistor ICph sous un éclairement précis est donné par
l’équation :
ICph = .Iph + ICE0 .Iph
Sur la figure 14, nous avons représenté les caractéristiques de sortie IC(VCE) pour
différents éclairements.
Ic (mA)
100 lx
50 lx
30 lx
10 lx
VCE(V
0 lx )
Contrairement aux photodiodes, ces cellules fonctionnent sans polarisation extérieure. La figure 15
montre la structure d’une cellule solaire.
Contact
Fenêtre pour la réception de la
lumière
Contact
t
Fig 15 Structure d’une cellule solaire
1- Principe de fonctionnement :
Les porteurs de charges (é, 0) générés par l’absorption des photons dans la zone ZCE seront séparés
par le champ électrique interne de la jonction et y diffusent dans les zones p et n+ où ils sont
majoritaires. Ensuite, ils seront collectés au niveau des contacts métalliques qui assurent la liaison
électrique avec le circuit extérieur donnant lieu à un courant photoélectrique Iph qui en parcourant
une charge R (batterie, moteur, résistance…), fait apparaître une différence de potentiel V entre les
deux faces de la cellule comme c’est indiqué sur la figure 16.
h I
I
R V
+
n Id
Iph
R V
ZCE Id
Iph
2- Caractéristique I(V)
La cellule solaire éclairée se comporte comme un générateur de courant (ou de puissance) qui
débite un courant I dans une charge R, elle fonctionne donc dans le domaine des puissances
négatives en représentation I(V), figure 17.
I(mA)
E0
I0
E1
E2
Ii V(V
)olt)
Iph I2
I1
Domaine de fonctionnement
Domaine des puissances négatives
Iph
V
Rp
- Vue la très faible valeur de Rs, ou peut négliger la chute de tension à ses bornes (RsI) devant
la tension de sortie V, et l’équation de courant devient alors :
I = Iph - Is exp[qV/ kT – 1] – V/Rp
V
Rp
Iph Fig 19 Schéma équivalent simplifié
- Comme on peut ne pas tenir compte du faible courant traversant la très forte résistance Rp, on
travaille avec l’équation de courant suivante :
I = Iph - Is exp[qV/ kT – 1]
Iph
Fig. 25 Schéma équivalent simplifié
V
J
(mA/cm2
)
4
0
V
Jobs 0,5 Vco
Emissivity
- Ces différents spectres montrent que la lumière émise par une diode Led est non monochromatique.
- L’Arseniure de Gallium fournira une émission interbande sur = 0,9 µm , domaine du proche
infrarouge, en conséquence les Leds à base de GaAs ne serviront pas dans les dispositifs d’affichage
mais seront intégrés dans l’étage émetteur dans une ligne de transmission par fibre optique, ou dans
les optocoupleurs.
Encapsulation transparente
a- Structure et présentation en plastique
Jonction pn
Al +
SiO2
P (1,6 V, 10 mA)
n
n+
-
- +
Al
Fig 2 Structure d’une diode Led. Fig 3 Présentation d’une diode Led
La figure 2 montre la structure technologique d’une diode électroluminescente à jonction pn. La couche n + est
insérée pour faciliter tout simplement le contact électrique arrière qui doit être ohmique. Dans le marché des
composants la diode Led est généralement présentée avec deux électrodes (ou deux contacts) de hauteurs
différentes, figure 3. La variation de l’indice du matériau transparent d’encapsulation, par rapport à ceux du
semiconducteur et du milieu extérieure (l’air) :
- permet d’éviter les réflexions internes des photons émis par la jonction,
- prévoit la réflexion totale du rayonnement qui quitte l’encapsulation.
b- Diagramme d’énergie :
La figure 4.montre le diagramme d’énergie de ce composant optoélectronique, les porteurs de charge
électrons et trous injectés respectivement par le potentiel de polarisation direct va dans les zones P et
N se recombinent dans ces deux zones et restituent l’énergie électrique absorbée à partir du générateur
va, sous forme de lumière.
Il faut noter que la photoémission observée dans les matériaux semi-conducteurs (Si, GaAs, GaxAsyPz…)
ne résulte pas seulement de la transition radiative entre les niveaux EC et EV, comme c’est montré sur la
figure 3, mais d’autres transitions possibles sont illustrées par la figure 5, doivent être prises en compte
dans le calcul de la photo-émissivité de ces matériaux.
Ec
Ev
Ur = B0 . (np – ni2)
Cn, Cp coefficients de capture de ces centres respectivement pour les électrons et les tous (cm3s-1).
Application 2 :
- Indiquer la zone la plus émissive d’une diode Led non symétrique n+p.
- Calculer le rendement interne i. d’une diode Led n+p, si on considère que les recombinaisons
radiatives et non radiatives se font respectivement avec des temps moyens r et nr.
e = Popt / Pel
Al
SiO2
p
n
Vp
fibre
optique
Connecteur
SC, ST, MTRJ
Led
émetteur du signal optique
p
ZCE
n
embase
en plastique ou métal
Vis de fixation
Sur plaque
côté plaque
Al
SiO2
p
n
Vp
Fig 6
fibre
optique
Connecteur
SC, ST, MTRJ
Led
émetteur du signal optique
p
Faisceau optique ZCE
n
Fig 7
Embase
en plastique ou métal
Vis de fixation
Sur plaque
Côté plaque
1/ Tracer le diagramme d’énergie d’une Led n+p polarisée par un potentiel Va. + -
2/ Donner l’expression des courants d’injections Jn(-xp), Jp(xn).et du courant total J.
On donne : les constantes Dn, Dp, Ln, Lp, Na, Nd, ni.
3/ En déduire l’expression des taux d’injection n, p respectivement dans les zones p et N.
4/ Sachant que nous avons Dn/µn = Dp/µp = KT/q :
- Exprimer le rapport n/p en fonction des mobilités µn et µp et des concentrations de dopage Nd et Na.
- A partir du rapport des coefficients d’injection , préciser la zone la plus émissive du composant.
On donne les durées de vie moyenne r et nr, relatives aux recombinaisons radiative et non radiative.
Vous prenez r = nr.
5/ Le rendement optique de la cellule n p (opt) s’exprime par :
+
opt = nombre de photons émis / nombre de photons crées
La(ou les) direction des rayons lumineux émis par une Led est limitée par l’indice de réfraction (n sc) du
matériau semiconducteur constituant ce composant, ceci d’une part et d’autre part, les photons crées dans la
Led ne sont pas tous émis à l’extérieur, figure 2.
- Calculer l’angle limite (l) pour lequel on aura une émission à l’extérieur de la Led.
Seul les photons contenus dans l’angle solide l limité par l’angle limite = l seront émis à l’extérieur de la
led.
- Etablir l’expression de l’angle solide l.
A noter que l’émission lumineuse de la led si elle est isotrope (s’effectuant dans toutes les directions), on aura
l = 0 = 4 st, mais pratiquement cette émission est limité dans un angle solide l < 0.
Le rendement optique opt peut être représenté par : opt = (l /0).T
T = facteur de transmission de la cellule, T = 4nsc / (nsc + 1)2
- Montrer que le rendement optique opt peut s’exprimer par : opt = 1/nsc(nsc +1)2
e- Autres modèles de diodes Leds
- LED bicolores : Verte et rouge, (dans le même boîtier). Le changement de couleur s’effectuant par
- LED Tricolores : Verte, rouge et orangée, (dans le même boîtier). Le changement de couleur est
- LED multicolores ou " arc en ciel " : Elles comportent 4 anodes et 2 cathodes alimentant 4 diodes.
- LED clignotantes : Branchées comme une simple LED elles clignotent à une très faible fréquence.
h
Bv
b- Emission spontanée
L’électron excité perd son énergie (après coupure de l’éclairement) et regagne spontanément la bande
inférieure Bv, en restituant la fraction d’énergie h absorbée, figure 9.
Bc
h
h
Bv
Un photon incident provoque (ou induit) la recombinaison radiative d’une paire (é, o), le photon émis a
rigoureusement la même fréquence, la même phase et la même direction de propagation que le photon incident,
Bc
figure 10.
h
h
h
Bv
Il est alors possible de multiplier (ou d’amplifier) le nombre de photons émis pour produire une lumière
énergie de gap ou d’énergies de gap différentes (hétérojonction) qui produit un faisceau Laser par émission
stimulée des électrons injectés dans la zone ZCE de la jonction par un fort courant de polarisation.
a-Diagramme d’énergie :
E Ecp
Eg
EF
Ecn eVp Ecn
EF
Evp
Eg Ecn
P
Evn
N
ZCE
x
Vp
Ecn EF
Ecn
eVp Ecn
h
EF
EF Evn
P N
Vp ZCE
x
b- Principe de fonctionnement
Grace au potentiel de polarisation Vp, on injecte une forte concentration de porteurs de charges (é, o) dans la
zone de charge d’espace ZCE, ces porteurs se recombinent d’une manière radiative, ce qui produit un faisceau
d’énergie h qui sera amplifié par des réflexions successives sur les faces clivées de la jonction, donnant par
la suite un faisceau laser, qui sort par l’autre bout du dispositif, figure 12.
Vp
P
Faisceau laser
N
Face externe
opaque
0V
Fin
Chapitre VI- Les câbles à fibre optique
1. Introduction
Pourquoi la fibre optique – Transmission optique d’une information
Emetteurs Optiques
. Amplification
. Réception du signal transmis
Une fibre optique est un fil en verre (ou en plastique) très fin (diamètre de quelques µm à une
centaine de µm) qui nous permet de faire circuler de la lumière transportant un grand débit
d’informations (données informatiques, sons, images, téléphone, visioconférence…) qui peut
atteindre les Tbit/s. La fibre optique constitue actuellement l’élément clef dans les
télécommunications optiques à grandes distances et dans la fabrication des capteurs très
sensibles comme les capteurs de température, de pression…Ses propriétés sont aussi exploitées
d’une manière très large en médecine (en chirurgie, en endoscopie pour éclairer l’intérieur du corps
et transmettre les images jusqu’au médecin), en aéronautique et en éclairage (espaces publics ou
domestiques). Cette forte utilisation de la fibre optique est favorisée par le grand développement que
connaît l’industrie des composants optoélectroniques : les sources lasers, les leds, les photodiodes,
les phototransistors, les photodarlingtons,…
2. Constitution et Principe de transmission
La fibre optique est constituée d’un cœur cylindrique de silice dopée, entouré par une gaine optique
en silice dont l’indice de réfraction est plus faible que celui du cœur et le tout est protégé par un
revêtement en plastique, figure 1.
Silice dopée
Un rayon lumineux entrant dans la fibre optique avec un angle adéquat est guidé en subissant de
multiples réflexions totales internes à l’interface entre le cœur et la gaine, figure 2.
ng
nc
ng
Rayon lumineux entrant
dans la fibre
Remarques :
- Possibilité qu’un rayon lumineux parcourt la fibre par son axe sans subir de réflexions.
- Toutes les réflexions subites par le rayon lumineux entrant dans la fibre se font avec le même
angle au niveau du dioptre ng/nc,
Pour la technique MCVD (Modified Chemical vapour Deposition), figure 4, un tube de substrat en
verre quartzeux est mis en rotation autour de son axe longitudinal alors que la source chaude se
déplace le long du tube et chauffe une zone étroite. Les gaz précurseurs de la réaction d’oxydation
sont introduis à l’intérieure du tube et de fines couches dopées de verre se déposent sur la paroi
interne du tube.
D’autres techniques comme OVD, VAD, PCVD,… seront présentées par les étudiants dans les
séances expos.
ng
M1 M3 M2
nc
ng
Dans le mode M3, la lumière met plus de temps à traverser la fibre que dans les modes M 2 et M1.
En effet, toute signal libre s(r,t) traversant un milieu d’indice n (une fibre optique) est
décomposable en plusieurs ondes électromagnétiques planes (ou modes de propagation),
solution de l’équation d’onde :
1 2 S (r , t )
S (r , t ) 2 . 0
V t 2
Remarque : Faire un schéma montrant un nombre fini de modes de couleur différente (m
spécifique). A noter que les différents modes possibles ont la même fréquence f du signal
présent à l’entrée de la fibre.
Dans le marché des télécommunications optiques, nous rencontrons deux familles de
fibres selon les dimensions du cœur et la variation relative des indices du cœur nc et de la
gaine optique ng le long de la fibre :
- Les fibres mono mode dans lesquelles la lumière suit un seul mode de propagation, c’est le
mode en ligne droite, figure 6.
ng
10 µm
ng
- Le cœur de ce type de fibres a une taille en général qui ne dépasse pas 50µm.
Vue la faible épaisseur de ce type de fibres, seul la lumière laser est utilisée comme source
d’impulsions optiques.
- La portée maximale de ce type de fibres peut atteindre 100 km avec un affaiblissement de
0,5dB/km. Ce type de fibre est très utilisé dans les liaisons intercontinentales.
- Les fibres multi modes où la transmission de la lumière s’effectue selon différents modes
dans le cœur de la fibre. Dans cette famille des multi modes, nous distinguons deux sous
catégories :
- La fibre à saut d’indice, figure 7a,7b.
Dans cette fibre, on a une variation abrupte entre l’indice de réfraction du cœur et celui
de la gaine optique, en conséquence les rayons lumineux se propagent dans la fibre par
réflexion totale interne en dent de scie. r
ng
M1 M3 M2 n
nc
ng
A noter que ce type de fibres possède un cœur très large (entre 100 et 300µm) et leur
portée maximale est d’environ 2 km avec un affaiblissement de 10 dB/km selon la
technologie de fabrication.de la fibre. Ce type de fibre est très utilisé dans les liaisons
internes ou réseaux locales.
- La fibre à gradient d’indice, figure 8.
Dans cette fibre, on a une variation progressive (ou graduelle) entre l’indice de
réfraction du cœur et celui de la gaine optique, en conséquence les rayons lumineux se
propagent dans la fibre en suivant des chemins optiques presque elliptiques. C’est la
variation d’indice (n(r)) dans le cœur de la fibre qui définit la forme du chemin optique
suivi par les modes se propageant dans la fibre.
ng
a
nc(r)
n
0
Couches du cœur ng ncmax
ng
Fig 9
Fig 10 Indice à profil parabolique
La réfraction par les couches successives du cœur fait ramener la lumière transmise vers l’axe de la fibre
La figure 10 montre la variation de l’indice d’une fibre optique à gradient d’indice représenté par la
fonction parabolique :
nc(r) = n1 – (n1 – n2)(r2/a2) tel que : n1 = ncmax et n2 = ng
Applications :
5. Vitesse de groupe
C’est la vitesse avec laquelle l’énergie lumineuse se propage le long de la fibre, figure 11.
v
Cœur de la fibre
nc
VgN = (c/nc).cosN :
Chaque mode a une vitesse de propagation qui lui est propre. Les modes de vibration parcourent la
fibre à des vitesses différentes.
La lumière entrant dans la fibre ne sera guidée le long de ce support, que si l’incidence i est
supérieure à l’angle limite i = ilim donné par ilim = arcsin(ng/nc), figure 12.
La condition sur l’angle d’incidence i : i > arcsin (ng/nc) ou condition de guidage d’un signal
Si la lumière incidente forme un angle i tel que : i arcsin(ng/nc), la lumière est réfracté dans la gaine
optique de la fibre et ne sera donc pas transmise, figure 13.
ng
i nc
0
ng
La loi de Descartes appliquée au signal lumineux faisant un angle 0 avec l’axe de la fibre donne :
Seules les impulsions lumineuses d’incidences (0) contenues dans le cône d’acceptance définie par
l’angle limite 0lim seront guidées dans la fibre, figure 13, en effet :
A l’entrée de la fibre, l’incidence limite = 0lim correspond aux incidences internes i = ilim au niveau
du dioptre gaine/cœur, ceci donne :
Par définition, l’ouverture numérique (ON) de la fibre optique n’est que le sinus de l’angle
d’acceptante limite 0lim :
(ON) = sin0lim.= n2c – n2g
ng
i
0
0lim
nc ng
Remarque : Pour une fibre à gradient d’indice, l’ouverture numérique (ON) change dans le cœur de
la fibre : elle est maximale sur l’axe de la fibre et nulle au niveau du dioptre gaine/cœur.
ON(r) = sin0lim (r)= n2c(r)– n2g
Plusieurs réfractions correspondant à plusieurs angles limites selon la position r dans le cœur de la
fibre.
Dans le marché des fibres optiques, les producteurs fournissent un paramètre important appelé
différence relative d’indice donné par :
= (n2c –n2g)/2n2c
ce qui donne une expression générale de l’ouverture : (ON) comme : (ON) = nc.2
Remarques :
- La connaissance de l’écart relatif , nous permet de calculer automatiquement l’ouverture ON et
d’enduire alors l’angle d’acceptance limite 0lim de la fibre.
- L’ouverture numérique (ON) détermine aussi la puissance lumineuse qu’on peut injecter dans la
fibre, en conséquence, plus l’écart entre l’indice du cœur et celui de la gaine est grand, plus
l’ouverture numérique est grande et plus la puissance injectée dans la fibre est importante.
En conséquence, on peut injecter plus de puissance dans les fibres multi-modes à saut d’indice que
par rapport aux autres types de fibres mais cet avantage est limité par les pertes considérables dans ce
genre de fibres.
Application :
On a produit des fibres optiques à gradient d’indice n(r) définie par l’évolution :
n(r) = ncmax√1-2(r/a)
1- Montrer qu’on peut obtenir une autre évolution de l’indice n(r) de la forme :
n(r) = ncmax – (ncmax - ng)(r/a) si nous prenons :
- ng ncmax
- Une variation relative d’indice <<1
2- Calculer l’ouverture numérique (ON) dans cette famille de fibres
Pour r= a/2 et = 1
Atténuation
Les professionnelles de télécommunication optique expriment, l’atténuation du signal dans une fibre
de longueur L par le coefficient en dB/km. est donné par :
Conséquence, la transmission optique du signal sur les câbles à fibres monomodes (en silice) utilise
couramment les fenêtres optiques autour des longueurs = 1, 30 m et = 1, 55 m pour récupérer
les signaux avec le minimum de pertes.
Remarque : Pour les fibres optiques multimodes, les opérateurs de télécommunication optiques
utilisent la fenêtre [850 - 1300nm]
Remarques :
La dispersion du signal dans la fibre optique constitue le second effet limitant la capacité de
transmission des signaux par ce genre de câbles, en effet l’impulsion lumineuse d’entrée se répartit
automatiquement en différentes impulsions de modes dans la fibre optique, figure16. Ces impulsions
correspondent aux incidences i telles que : ilim i </2
Impulsion lumineuse
à l’entrée de la fibre
Impulsion ()
Chaque impulsion de lumière est faite d’un nombre fini de longueurs d’onde, qui se propagent de
façon différente dans la fibre. Comme les vitesses de ces impulsions sont différentes, elles arriveront
à des instants différents à la sortie de la fibre et reconstituent donc l’impulsion d’entrée sur une durée
beaucoup plus grande, ce qui entraine un élargissement temporel de l’impulsion à la sortie de la
fibre, figures 17 - 18.
S(t) Sortie de la fibre
S(t) Entrée de la fibre
te
t(ns)
t(ns) te + t
Fibre
Signal à la sortie
de la fibre
Fig 18. Dispersion d’un signal numérique le long d’une fibre optique.
Remarques :
- La dispersion modale limitera donc largement le débit de transmission de la fibre mesuré
en Gbit/s.
- La dispersion intermodale calculée dans les fibres à saut d’indice est beaucoup plus
grande que celle relevée sur les fibres à gradient d’indice, ce qui limite leur utilisation
dans les grandes distantes, car on risque de perdre totalement l’information transmise.
Application :
Quand on envoie un signal de largeur spatiale , figure 16, c'est-à-dire un paquet d’ondes autour de
= p (signal émis par une led) dans la fibre optique, le paquet (ou le groupe d’onde) se propage
avec une vitesse de groupe vg= c/ng et il y aura élargissement spectrale des différentes impulsions
du paquet car certaines vont plus vite que d’autres, vue qu’elles n’ont pas toutes, la même longueur
d’onde .
M() = (/c).d2n/d2
Remarque : La connaissance de la dispersion chromatique M() dans une fibre, ainsi que les
niveaux d’atténuation du signal nous permet de choisir les fenêtres de transmission optimales
Applications :
1. Calculer le coefficient de dispersion M() pour une fibre optique de longueur L = 100 km
recevant des impulsions lumineuses d’une diode laser de largeur spectrale = 0.5 nm.
L’écart Tch = 50ps.
2. Calculer le coefficient de dispersion M() pour une fibre optique de longueur L = 100 km
recevant des impulsions lumineuses d’une diode led de largeur spectrale = 50 nm. L’écart
Tch = 50ns.
Fibre monomode.
la fréquence F ne doit pas dépasser alors une certaine fréquence limite F = Flim = 1/T.
Pratiquement, la fibre n’atteindra pas la fréquence Flim, elle coupera le signal à une fréquence Fc
inférieure à Flim et se comporte comme un filtre passe-bas de bande passante comprise entre 0(Hz)
et une fréquence de coupure Fc donnée par :
PFc = PM/2 avec
Pour F = Fc, nous aurons une chute de puissance de 3 dB. c à d de la quantité 10 log PFc/ PM.
En conséquence, la bande passante est limité par la fréquence F = Fc, pour laquelle, nous aurons une
perte de puissance transmise de l’ordre de -3dB. : c’est la bande de fréquences dans laquelle les
signaux sont correctement reçus.
Plusieurs applications ont montré que la bande passante Fb du fibre est inversement proportionnelle
à la dispersion totale du signal :
Fb = k/T avec 0,4 k 0,5
b- Signal numérique :
Pour la transmission des signaux numériques, les professionnels de la fibre optiques utilisent la
notion de débit d’informations transmis par le câble à fibre optique en équivalence à sa bande
passante. En effet la dispersion (chromatique plus modale) va contraindre la transmission du signal
numérique à cause du recouvrement des impulsions successives, comme indiqué sur la figure 18. Ce
qui impose un espacement dans le temps suffisamment limite pour éviter le recouvrement de ces
impulsions et par suite récupérer l’ensemble de l’information transmise. Cette contrainte va donc
largement réduire la capacité de transmission du câble à fibre optique ou débit de transmission
évalué en Gbit/s
Application :
Calcul de la bande passante normalisée d’une fibre optique ?
8. Raccordement entre fibres optiques
Dans l'établissement d'une liaison de transmission par fibre optique (entre stations, entre
villes,…) on est contraint de relier plusieurs fibres entre elles pour couvrir la distance
demandée, ceci d’une part et d’autre part, raccorder la fibre aux circuits émetteur et
récepteur d’informations.
On distingue 3 méthodes de raccordement des fibres optiques :
Jointage
Une technique qui consiste à souder deux fibres entre-elles, bout à bout, par fusion des
matériaux constituants en utilisant des fusionneuses automatiques. (affaiblissement évalué à
0.15dB maxi.)
Epissurage
Dans cette méthode on assemble bout à bout deux fibres, et on colle le tout par l'application
d'une colle spéciale de même indice optique que les fibres à raccorder. (affaiblissement de
0,3dB maxi.)
Connexion amovible
Consiste à utiliser deux pièces mécaniques qui s'emboîtent ou se vissent pour amener les
deux fibres côte à côte.
Les connecteurs les plus utilisés sont : Les connecteurs ST, SC, LC, FC et FDDI.
Références :
- Physique des composants électroniques A. Vapaille, R. Castagné
- Physique des semi-conducteurs et des composants électroniques H. Mathieu
- Cours d’électronique. Les composants semi-conducteurs Bernard BOITTIAUX
- Câbles à fibres optiques G.M.Mahlke, P.Gössing
- Capteurs à fibres optiques P.Ferdinand
- Les Fibres optiques -Notions Fondamentales- J.M.Mur
- Transmission sur fibre optique http://igm.univ-mlv.fr