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Réalisés par
acte sous seing privé ou par acte authentique, les statuts permettent notamment d’immatriculer
la SCI. Explications.
lorsqu’un immeuble ou un droit au bail de plus de 12 ans est apporté pour constituer la
SCI, un acte sous seing privé est suffisant. Néanmoins, les associés doivent déposer
les statuts au rang des minutes d’un notaire. Cette procédure vaut reconnaissance
d’écriture et de signature, et les statuts de la SCI peuvent ensuite être déposés au
bureau des hypothèques ;
il est également possible de rédiger sous seing privé les statuts d’une SCI entre parents
et enfants. En soi, l’élaboration d’un acte authentique n’apporte pas de garantie
supplémentaire, mais il faut néanmoins veiller à ce que la constitution de la société
n’avantage aucun héritier par rapport aux autres. Pour cela, un notaire peut apporter
des conseils utiles aux associés, pour optimiser les conditions d’une future succession
et de la transmission d’un patrimoine immobilier familial ;
les statuts d’une SCI entre époux peuvent être élaborés par un acte sous seing privé,
mais les associés courent alors le risque de subir une action en nullité. Un acte
authentique protège du risque de voir la SCI annulée pour donation déguisée. L’arrêt
de la Cour de cassation du 17 mars 1987 a, en effet, retenu cette qualification dans le
cadre d’une société civile immobilière entre époux constituée pour gérer un immeuble
entièrement financé par le mari.
Pouvant être constituée dans une optique personnelle ou professionnelle, la société civile
immobilière permet de gérer ou de transmettre facilement un bien immobilier. Focus sur ce
statut juridique ainsi que sur ses particularités en termes de fiscalité et de responsabilité des
associés.
Comme son nom l’indique, une société civile immobilière (SCI) est une société civile qui a
un objet immobilier. Cette forme juridique est utilisée aussi bien par des professionnels
(libéraux, commerçants, sociétés de services, etc.) que par des particuliers (notamment des
familles souhaitant préparer au mieux une future succession), pour acquérir, gérer puis
transmettre un bien immobilier. La SCI est un statut juridique pratique, car elle permet aux
associés (au nombre minimum de deux) de séparer certains éléments de leur patrimoine tout
en jouissant d’une grande liberté au niveau organisationnel (à travers la possibilité de
nombreux montages et le pouvoir important laissé au gérant). Dotée obligatoirement d’un
capital social (fixe ou variable avec des apports en numéraire ou en nature), la SCI donne la
possibilité de partager des revenus locatifs entre les différents associés tout en évitant les
problèmes d’indivision au moment de la transmission. En effet, les associés pourront, selon
leur choix respectif, vendre ou transmettre à titre gratuit par voie de succession ou de donation
les parts qu’ils détiennent.
La SCI peut être soumise à l’impôt sur le revenu (l’IR est le régime par défaut) ou à l’impôt
sur les sociétés (IS) :
si les associés conservent l’IR comme régime d’imposition, ils sont imposables sur les
bénéfices réalisés par la société, selon les règles de taxation habituelles concernant les
revenus fonciers. La SCI est dite fiscalement « semi-transparente » et les éventuels
dividendes ne seront pas une deuxième fois imposés puisque l’ensemble des revenus
ont déjà été déclarés ;
si l’IS est choisi, c’est la société civile immobilière, dite « opaque » fiscalement, qui
doit régler l’impôt, ce qui lui permet de réaliser des ajustements fiscaux. Une fois l’IS
payé par la SCI, les associés sont imposés sur les dividendes reçus à partir du bénéfice
net d’impôt. Bénéficiant d’un abattement de 40 %, les dividendes sont à déclarer par
chaque associé dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
Soumise à l’accord des associés, la vente des parts sociales entraîne une plus-value qui sera
imposée comme toute autre plus-value immobilière. Des droits d’enregistrement au taux de 5
% seront exigés.