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Filtre numérique :
Un filtre (quelle que soit la technologie employée pour sa réalisation, analogique ou
numérique) est un opérateur capable d’effectuer des transformations sur les caractéristiques
fréquentielles d’un signal à l’aide d’une succession d’opérations mathématiques (d’un point de
vue théorique, le domaine fréquentiel est couplé au domaine temporel, le filtrage modifie donc
également la réponse dans ce dernier).
Les composantes spectrales sont atténuées ou supprimées, sans être décalées, en ce sens
l’opération de filtrage est une opération linéaire.
( )
é ( )
Contrairement aux filtres analogiques, qui sont réalisés à l’aide de composantes physiques
(résistance, condensateur, inductance, transistor etc.), les filtres numériques sont réalisés soit
par des circuits intégrés dédiés, des processeurs programmables (matériel : circuits
électroniques), ou par logiciel dans un ordinateur (algorithme).
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Ceci est dû essentiellement :
Le problème se pose de la même manière que pour les filtres analogiques. Il consiste à réaliser
un filtre donnant une réponse fréquentielle ( ) donnée (prédéfinie à l’aide d’un gabarit :
plan de bode, etc.), une réponse impulsionnelle ℎ( ) fixée ou éventuellement une réponse
indicielle voulue.
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Inconvénients des filtres numériques :
Leur consommation (par comparaison aux circuits analogiques passifs),
Leur limitation en fréquence : ils sont limités par la fréquence des convertisseurs AN
et par la vitesse des opérations de calcul numérique comme les multiplieurs.
Problème d’échantillonnage (spectre du signal toujours limité) nécessitant l’utilisation
de processeurs ayant une bonne rapidité d’exécution pour pouvoir traiter des signaux
ayant une forte dynamique (fréquence élevée) en temps réel.
Remarque :
La fréquence maximale du spectre du signal que traite un filtre numérique doit rester bien
inférieure à la moitié de la fréquence d’échantillonnage.
Si l’on compare les filtres analogiques et numériques, on peut observer des analogies et des
différences :
Analogie de comportement : c’est par analogie avec les filtres analogiques que l’on
conçoit les filtres numériques et c’est à leurs réponses en amplitude et en phase que
l’on compare celles des filtres numériques, tout au moins dans un premier temps.
Différence fondamentale de structure : les filtres numériques sont implantés sur des
processeurs standards ou dédiés (processeurs de traitement du signal), à cet égard il
est bon de rappeler que l’utilisation d’un micro-ordinateur n’a de sens que si les
phénomènes mis en jeu ne sont pas trop rapides. Si la rapidité est trop importante, il
faut utiliser des cartes spécialisées avec processeur de traitement du signal. On peut
noter que la notion de structure doit être comprise dans le sens d’algorithme et pas
seulement dans le sens de structure de réalisation matérielle.
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Remarque :
Exemple de filtre :
ℎ( ) = ( − ) en effet
( )= ℎ( ) ( − ) = ℎ( ) ( − )
Avec ℎ( ) = 1 donc :
1 =
ℎ( ) = ( − )=
0 ≠
y(n) = ( − )+ ( − )
Ou :
Y(z) 1 − = X(z)
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La fonction de transfert en z d’un filtre peut s’écrire sous deux formes :
Y(z) ∑ + + ⋯+
H(z) = = = (1)
X(z) 1 − ∑ 1− − −⋯−
Y(z) ∑ + + ⋯+
H(z) = = = (2)
X(z) 1 − ∑ − − − ⋯−
De plus, on remarquera que puisque le signal d’entrée de tout système SLIT peut être obtenu
en effectuant le produit de convolution de son signal d’entrée ( ) par sa réponse
impulsionnelle h( ) , on a :
Y(z)
( ) = ℎ( ) ∗ ( ) ↔ Y(z) = H(z) X(z) ↔ H(z) =
X(z)
Les racines du numérateur et du dénominateur d’une fonction de transfert telles que H(z) sont
respectivement désignées comme étant les zéros et les pôles de cette dernière.
Remarque :
Y(z) ∑
H(z) = = (1)
X(z) 1 − ∑
L’équation 2 peut également être représentée en mettant en avant les pôles et les zéros.
Y(z) ∏ (z − z )
H(z) = =A
X(z) ∏ (z − )
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où sont les pôles et z sont les zéros de H(z). On rappelle ici que la stabilité du filtre sera
déterminé par l’appartenance des pôles au cercle unité (| | < 1), et que des zéros appartenant
au cercle unité caractériseront un filtre à minimum de phase.
Réponse fréquentielle
Réponse à une entrée fréquence pure
( )
( )= ( )ℎ( − ) = ℎ( ) ( − ) = ℎ( )
( )= ℎ( ) = ( ) ( )
Avec :
( )= ℎ( ) ∶ ℎ( ) à
⎯⎯ ( − )
Pour une entrée ne contenant qu’une fréquence, la sortie est proportionnelle à l’entrée, c’est-
à-dire que l’on retrouve la même fréquence à la sortie du filtre. Le coefficient de
proportionnalité ( ) est complexe. (sortie proportionnelle à l’entrée : filtre linéaire exemple
ampli : s = G e(t))
Les suites ( ) = sont les fonctions propres des filtres numériques. La fonction ( )
est la transformée de Fourier à temps discret de la suite ℎ( ). Elle est appelée la fonction de
transfert en fréquence du filtre.
( ) est une fonction périodique de période 2. L’inverse d’une transformée de Fourier à
temps discret ( ) est donnée par :
=2
= −0.5 → 0.5 =− →
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1
ℎ( ) = ( )
2
( )= ℎ( ) ( − )
( )= ( ) , ( )= ( )
( )= ( ) = ℎ( ) ( − )
( )
( )= ℎ( ) ( − )
( )
( )= ℎ( ) ( − )
On pose − =
( )= ℎ( ) ( )
⇒ ( )= ( ). ( )
On peut donc caractériser un filtre numérique soit par sa réponse impulsionnelle ℎ( ), soit
par sa fonction de transfert en fréquence ( ), qui est la transformée de Fourier de la suite
ℎ( ). En pratique, on s’intéressera souvent au module de la fonction de transfert H, ce module
caractérisant l’atténuation ou le gain du filtre pour chaque fréquence.
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Le filtre introduit un déphasage pour chaque fréquence : ArgH.
Lorsque ce déphasage est proportionnel à , k , alors le filtre numérique ne déforme
pas les signaux dans la bande passante.
Φ( )
( )=−
Le retard de groupe représente un retard introduit par le filtre pour chaque fréquence. Lorsque
la phase est linéaire, le retard de groupe est constant.
Dans d’autres cas, on cherchera à obtenir un retard de groupe aussi petit que possible.
( )= ( ) ℎ( − ) = ℎ( ) ( − )
( )= ( ). ( )
( )= ( ). ( )
= ℎ( ) = ( )|
Cette fonction correspond à un signal discret, elle est donc périodique de période 2π. C’est
pour cette raison que l’on a l’habitude d’utiliser la notation plutôt que ( ).
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∅( )
= + =
Causalité :
Un filtre numérique est causal lorsque sa sortie à l’instant , ( ) ne dépend que des valeurs
de l’entrée et de la sortie appliquées à l’instant et aux instants avant (instants passés et
présent).
Théorème :
ℎ( ) = 0 <0
( )= ℎ( ) ( − )
Pour que le filtre soit causal, il faut que ( ) ne dépend que de { ( ), ( − 1), … ( −
), … } pour ≥ 0, il faut et il suffit que ℎ( ) = 0 pour < 0. Lorsque les ℎ( ) sont nuls
pour ≥ , on dit que la mémoire du filtre est finie et que sa valeur est M.
( )= ℎ( ) ( − )
( )= ℎ( ) ( − ) = ( )ℎ( − )
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Aussi :
ℎ( ) = 0 <0 → ( )= ℎ( )
La fonction de transfert en d’un filtre causal ne peut comporter aucune puissance positive
de z. Donc, dans le cas où la fonction de transfert rationnelle H(z) d’un SLIT est telle que
lim {H(z)} → ∞, c’est-à-dire si l’ordre du numérateur de H(z) est supérieur à celui de son
→
dénominateur, le SLIT en question ne peut pas être causal. Dans le cas contraire, il peut l’être,
mais ne l’est que si sa RDC s’étend du pôle de H(z) le plus éloigné de l’origine jusqu’à l’infini.
Les signaux que nous manipulerons en pratique seront le plus souvent causaux car issus de
phénomènes physiques. Ils sont à droite et l'on peut toujours se ramener à une suite causale
par changement de l'origine des temps.
Stabilité :
Stabilité : un système est dit stable EBSB, si pour toute entrée bornée, la sortie reste bornée :
∀ | ( )| < ⇒ | ( )| <
Théorème :
|ℎ( )| < +∞
Théorème :
Un filtre causal est stable au sens entrée bornée-sortie bornée si tous les pôles sont à l'intérieur
du cercle unité | | = 1.
La fonction de transfert rationnelle H(z) d’un SLIT anticausal est stable si et seulement si
tous les pôles sont à l’extérieur du cercle unité | | = 1.
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Im(Z) Im(Z)
RDC 1 RDC
1
1 Re(Z) 1 Re(Z)
finie : les filtres RIF ont leur réponse impulsionnelle à support fini i.e. h(n) = 0 pour
n<0 et n>N (ℎ( ) ≠ 0 = 0, 1 , 2, … ( − 1)).
infinie : les filtres RII ont leur réponse impulsionnelle à support infini i.e. h(n) ≠0 ∀n.
récursifs : la sortie y(n) dépend de l’entrée courante, des entrées précédentes et des
sorties précédentes (une boucle de réaction).
non récursifs : la sortie y(n) ne dépend que de l’entrée courante et des entrées
précédentes.
Il faut noter que si un filtre RII a nécessairement une structure récursive, les filtres RIF
peuvent avoir une réalisation non récursive ou récursive. De même, si un filtre à structure non
récursive conduit naturellement à un filtre RIF, une structure de réalisation récursive peut
correspondre à un filtre RII (c’est le cas général) ou à un filtre RIF (si les pôles coïncident avec
des zéros).
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Les filtres RIF sont caractéristiques des filtres numérique, ils n’ont pas d’équivalent
analogique et sont parfois appelés (notamment en télécommunications) des filtres transverses.
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