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COUR - Droit Administratif
COUR - Droit Administratif
Droit Administratif
Partie 2 : Les activités administratives
Il n’existe pas de séparation totalement étanche de ces activités. Ce sont des activités tournées toutes
vers l’intérêt général.
* Exemple : On doit envisager la notion de service public comme celle de la prestation rendue au usagers.
Et au sein d’un service public qui exerce une activité de service public, les organes dirigeants vont
avoir un pouvoir réglementaire pour organiser les services.
- Élargissement : Il existe une activité qui tend à prendre de l’importance et qui consiste à réguler le
fonctionnement de l’économie. L’administration n’intervenant pas directement dans l’activité du
marché, mais cherchant l’organiser.
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§1 - Les décrets
Il appartient au Premier Ministre et au Président de la République et s’exerce sous la forme de décrets.
Mais les décrets ne sont pas forcement de nature réglementaire. Exemple : les actes de nominations.
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Décrets = actes administratifs, individuel ou réglementaire, pris par le Premier Ministre ou le Président de
la République.
A - Le Président de la République
Article 13 de la Constitution : Le Président de la République signe 2 types d’actes :
- Ordonnances
- Décrets délibérés en Conseil des ministres
CE, Meyet, 1992 : concernent tous les décrets, que leur adoption en Conseil des ministres soit
imposée ou non par la Constitution. Avant c’était seulement ceux imposés par la Constitution.
Le président ayant la maitrise de l’ordre du jour, il peut choisir les décrets qu’il signera lui-même et ceux
qu’il laisse au Premier Ministre.
La modification et l’abrogation des décrets revient également au Président de la République. Et cela
même si aucun texte ne prévoit que les décrets en cause soient délibérés en Conseil des ministres.
On aurait pu penser que ça relevait du Premier Ministre ; mais non. CE, 19 juin 2013.
=> A fortiori un décret signé en conseil des ministres par le Premier Ministre est illégal.
B - Le premier ministre
La compétence de principe en matière de pouvoir réglementaire général appartient au premier
ministre ; Article 21 de la Constitution : « Le pouvoir réglementaire appartient au premier ministre ».
- 90 à 95 % des décrets sont ainsi pris par le Premier ministre.
Mais dans les débuts de la Vème République que des décrets non délibérés en Conseil des ministres
soient signés par le Président de la République.
Doit on les considérer illégaux ? La réponse aurait du être OUI.
* CE, Sicard, 1962 : Mais pour des raisons de sécurité juridique le Conseil d’État a jugé que la
signature du Président de la République devait être considéré comme surabondante (sans incidence)
et ne pas aboutir à une annulation.
C’est une solution assez constructive.
Ces décrets du Premier Ministre signés par ce dernier et par le Président de la République sont
considérés comme étant pris par le Premier Ministre seul. Ce qui fait de ce dernier le seul compétent
pour les modifier ou pour les abroger. Les décrets modificatifs ou abrogatifs doivent être signés par le
Premier Ministre est pas nécessairement par le Président de la République, et ce quand bien même ce
dernier ait signé le décret initial.
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L’exercice du pouvoir réglementaire d’exécution des lois n’est pas une modalité d’exercice du pouvoir
réglementaire ; c’est une obligation.
* CE, Commune de Montpellier, 2013 : le refus du Premier Ministre ou du Président est
sanctionné par le Conseil d’État ; annulation du refus qui obligera à prendre le décret.
Ces décrets d’application doivent par ailleurs être pris dans un délai raisonnable, compte tenu du degré
de complexité de la Loi.
* CE, Dame Veuve Renard, 1964 : Mais le fait que la Loi se heurte à des manifestations civiles ne
permet pas de différer l’adoption de mesure d’application. Sinon la responsabilité de l’État peut-être
engagée.
Cette solution est également applicable aux décrets qui renvoient eux-mêmes à des décrets ministériel.
Exemple : La procédure de référendum est régit par des dispositions législatives ou réglementaires applicables
à d’autres consultations électorales.
C’est une solution audacieuse et constructive.
En revanche, le pouvoir réglementaire ne peut prendre des mesures d’exécution des lois portant sur des
matières qui relèvent du Législateur.
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Il n’existe toujours pas au jour d’aujourd’hui de dispositions constitutionnelles conférant à une autorité
de l’État le pouvoir de prendre sur l’ensemble du territoire des mesures de police administrative,
destinée à garantir l’ordre public.
=> C’est naturellement une anomalie.
Le Conseil d’État a comblé cette lacune dans CE, Labonne, 1919 en reconnaissant au chef de l’État un
pouvoir de police destiné à garantir l’ordre du public « en dehors de toutes habilitations législative et en
vertu de ses pouvoirs propres » (premier code de la route).
C’est un pouvoir réglementaire implicite (le terme autonome amènerait à une confusion avec ceux de
l’article 37). Sous la Vème République on l’a transféré au Premier Ministre, et non au chef de l’État qu’est
le Président et qui devrait en être le détenteur au sens de CE, Labonne, 1919.
Mais les ministres ont tenté de contourner cette solution par le biais de circulaire.
Et le Conseil d’État à partir du milieu des années 50 a considéré qu’une circulaire comportant des
dispositions réglementaires, et ne se contentant pas de dire le droit tel qu’il existe est susceptible
d’annulation.
Les ministres peuvent exercer leur pouvoir réglementaire peuvent être habiliter à exercer le pouvoir
réglementaire par la Loi ou par un décret.
Exemple : Premier Ministre peut renvoyer l’application de ses décrets à un décret d’application d’un
de ses ministres.
Il a même été décidé qu’une partie des mesure d’application de la loi peuvent être déléguée par le
Président de la République ou le Premier Ministre à un ministre à la condition que ces mesures d’une
part présentent un caractère limité et que le décret les aient définies avec une précision suffisante.
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Il permet aux autorités qui en sont investit de fixer les modalités d’organisation et de fonctionnement
dont ils ont la responsabilité, par exemple en créant des organismes consultatifs interne au service, ou en
réglementant la situation des agents placés sous leur contrôle (cf CE, Dehaene, 1950)
CE, Liberté informatique santé, 2004 : ministre de la défense a compétence pour rendre obligatoire
certaines vaccination liées au risques et à la fonction militaire.
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En revanche les collectivités territoriales doivent se conformer à la hiérarchie des normes. Elles ne sont
pas habiliter à prendre des règlements d’exécution des lois en principe, et le législateur ne peut leur
conférer cette compétence.
Sauf en deux hypothèses :
- Lorsque la Loi est suffisamment précise en la matière. Mise en œuvre mécanique de la Loi.
- Lorsque la Loi habilité expressément les autorités locales à définir les modalités d’application de la Loi
en vue de la adapter aux spécificités locales DC, 17 juillet 2002, Statut de la Corse.
(Voir à ce sujet : Avis du 15 avril 2012 du Conseil d’État)
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Avec la Révolution, qui se veut une rupture, la police devient suspecte. Mais les contemporains de la
Révolution s’aperçoivent très vite que la liberté à besoin de discipline pour s’épanouir, la police
réapparait en tant qu’activité de protection de l’ordre libérale, c-a-d ordre tourné vers la protection des
libertés.
DC, 27 juillet 1982 : L’ordre public est un objectif de valeur constitutionnel dans la mesure ou son maintien
est nécessaire à la sauvegarde des principes et des droits ayant valeur constitutionnelle.
Est une activité de police administrative l’activité de l’administration qui a pour but la
protection de l’ordre public. La police administrative se défini par sa finalité, et c’est elle qui permet
de l’identifier et fait sa spécificité. Mais ce n’est pas suffisant dans tous les cas.
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CE, Mme Beaufils, 2009 : Accident sur une piste de ski on a le choix entre :
- Plainte sur le fondement de la mauvaise gestion des pistes, devant l’ordre judiciaire.
- Plainte sur le fondement de l’absence de mesures sécuritaires prises par le maire, devant le TA.
Exemple : CE, EURL Mandon, 2009 : un maire suspend la tenue d’un marché en raison de gène causée
au riverain. Mesure de police ou sanction ?
=> Le CE répond que c’est une mesure et non une sanction.
Autre exemple : la suspension du permis de conduire est considéré comme une mesure de police
administrative. Car elle vise à préserver la sécurité des autres usagers de la route. C’est le but d’ordre public
qui est preignant. Alors même que le retrait de points est une sanction pour le CE.
A) La sécurité publique
Cela consiste à prévenir les dommages aux personnes et aux biens.
CE, Ville de Dièpe, 1972 : C’est au travers de ce but de sécurité publique que le CE a admis que le maire
en tant qu’autorité de police pouvait instaurer des voies piétonnières.
CE, Bouvet, 1975 : Cela va même jusqu’à englober la protection des individus contre eux mêmes.
Est jugé légal un décrets du Premier Ministre imposant le port de la ceinture de sécurité.
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B) La salubrité publique
Consiste à previre les infection, épidémies et troubles médicaux.
CE, Confédération départementale des chambres syndicales de débitants de tabac en France,
2007 : Le CE a admis le décret d’interdiction de fumer dans les lieux publics.
C) La tranquillité publique
Consiste à prévenir aux atteintes à la tranquillité de la population.
Exemple : Tapage nocturne, …
A) La moralité publique
La poursuite d’un but de moralité publique est peu conforme à la conception traditionnelle de l’ordre
publique. Dans sa conception libérale la police administrative ne doit pas se transformer en police
des consciences. D’une part il n’est pas toujours aisé de démêler ce qui relève de l’ordre matériel et ce
qui relève de l’ordre moral.
D’autre part au sein de la société des exigences morales peuvent être aussi forte que celles
d’ordre matérielle. La police administrative est admise à poursuivre un but de moralité, seule
sont légales les mesures qui sont destinées à prévenir ou faire cesser un trouble grave des
consciences.
Il existe au sein de la société des exigences immatérielles qui relèvent de l’ordre public à degré
équivalent que la trilogie classique.
Néanmoins il faut que leur invocation reste modérée et que les exigences morales visées soit
universellement partagées.
Le but de moralité est légal dans deux types d’hypothèses :
- CE, Club sportif indépendant sportif châlonnais, 1924 : mesures de police interdisant un
match de Boxe est légale.
CE, Beaugé, 1930 : L’obligation de porter un peignoir de bain en dehors des lieus de bain sur
les stations balnéaires est légale.
- CE, Société des films Lutécia, 1959 : Les interdictions de projection de films décidées par
des maires sur le territoire de leur commune. Le CE a été saisie de plusieurs recours et admis la
légalité de telles mesures et a décidé que « lorsque la projection du film est susceptible de
provoquer des troubles sérieux, ou d’être en raison du caractère immoral du film et de circonstances
locales préjudiciable à l’ordre publique ». Le CE a admis la validité de l’interdiction du film « Les
liaisons dangereuses ». La police du cinéma est en principe tenue par le ministre de la Culture,
c’est lui qui donne en principe un visa pour la diffusion des films en cinéma, mais malgré ce
premier filtre il a été admis le contrôle du maire.
o Il faut également des circonstances locales sensibles résultant de cette atteinte.
(CE, Ville de Salon de Provene, 1963).
o Le CE se montre stricte sur l’existence de circonstances locales. CE, Commune
d’Arqueil, 1997. Les messagerie rose ne sont admissibles comme objets d’interdictions.
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Valeur à laquelle on prête une attention soutenue. Un maire peut-il interdire spectacle au seul motif qu’il
portait atteinte à la dignité de la personne humaine avait simplement atteint à la conscience que l’on
peut avoir de la dignité humaine. Faire lancer un nain par des spectateurs et conduisant à utiliser comme
projectile une personne affectée d’un handicap physique et présenté comme telle. Arrêté municipaux
annulé par TA car aucune circonstances locales pour justifier une telle interdiction.
* CE, Ass, Commune de Morsang-sur-Orge, 1995 : « le respect du principe de la liberté du travail
et de celui de la liberté du commerce et de l’industrie ne fait pas obstacle à ceux que l’autorité de
police municipale interdise une activité même licite si une telle mesure est seule de nature à prévenir ou
à faire cesser un trouble à l’ordre public que tel est la cas en l’espèce eu égard à la nature de
l’attraction en cause ».
On peut considérer que lorsque le juge agit avec prudence il lui appartient de protéger les valeurs
auxquelles la société est attachée. Peu importe que la personne ai été consentante et rémunérée pour
ce faire, et cela même en l’absence de circonstances locales particulières. La dignité de la personne
humaines est un droit substantiel n’admettant pas de dérogations.
Le CE n’est pas isolé dans sa position, dans un arrêt CJUE, Société Oméga, 2004 la Cour Européenne
admet la possibilité d’interdire une activité économique pour des motifs d’ordre public en raison du fait
que cette activité porte atteinte à la dignité humaine.
CE, Ministre de l’Intérieur contre Association de la Solidarité des français, 2007 : interdiction de
la soupe au cochon. Soupe servie dans la rue et contenant du porc. Porter atteinte à la dignité des
personnes protégées.
Décision ayant trait à des demandes d’indemnité présentées par des détenus en raison du caractère
dégradent des conditions de leur détention, utilisation du principe de la dignité humaine.
Le CE par ordonnance du 9 janvier 2014 a cassé la l’arrêt du TA de Nantes contre la décision d’interdire
à Dieudonné de produire son spectacle. Cet arrêt du CE dispose dans ses motifs, une atteinte à la
dignité de la personne humaine « consacrée par la DDHC et sur la tradition républicaine française ».
Le principe de précaution est également en voie de se faire un chemin par le biais de la charte de
l’environnement.
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CE, Chaigmeau, 1975 : On ne peut pas utiliser le pouvoir de police administrative générale pour
assurer l’ordre public économique.
Le Premier ministre en effet avait décidé à la suite du premier choc pétrolier de 1973-1974, dans le
cadre de son pouvoir de police administrative générale, de limiter la vitesse en voiture pour faire des
économies de pétrole. Il fonde cette limitation de vitesse d’une part sur une volonté d’économiser le
carburant et d’autre part qu’en baissant la vitesse on limite les accidents. Ce deuxième objectif de
sécurité publique est bien un but de sécurité générale, en revanche s’il s’agit de limiter la vitesse
simplement pour les économies de pétrole alors ce n’est pas un but de police générale.
C) Le but politique
Des mesures peuvent toucher des activités politiques, mais pour les conséquences de ces dernières, sur
l’ordre public jamais pour leur agissement sur le fond. L’activisme politique est en principe insusceptible
de porter atteint à l’ordre public.
Ordre contentieux : les litiges qui naissent de l’exercice de la police administrative relève de la justice
administrative. Les litiges qui naissent de la police judiciaire ressortent de la justice judiciaire.
Il y a des affinités entre les deux, des liens de parenté qui peuvent rendre la distinction difficile :
* Ce sont des parentés de buts quelque fois ; l’ordre public.
* C’est quelque fois également des parentés d’organes ; exemple des maires qui sont des autorités
de police judiciaire et de police administrative.
* Ce sont quelque fois des parentés de forme d’action.
Exemple : DC, 19 janvier 2006 : Les actes de police administrative doivent obligatoirement être placé sous
le ressort du juge judiciaire. Il s’agissait d’une loi qui prévenait et sanctionnait des actes terroristes.
La sanction relève de la police judiciaire, et on a étendu une disposition de police administrative à une de
police judiciaire. Cela permet de comprendre l’intérêt de la distinction.
=> L’identification de la collectivité responsable des deux types de police, et donc des dommages qui
peuvent résulter de leur exercice :
- La police administrative relève de plusieurs collectivités, état, département et commune ; en
cas de dommage la collectivité responsable est celle au nom de laquelle l’activité est exercée.
- La police judiciaire relève de l’État central et de lui seul.
Mais il y a des parentés entre les deux polices. Ces deux polices ont le même but : la préservation de l’ordre
public. Certaines autorités cumulent des pouvoirs de police judiciaire et administrative.
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TC, Devoselle, 1990 : Le placement dans une cellule de dégrisement se fait sans la présence d’un juge.
=> Une QPC est déposée contre cela : on oppose à cette disposition que c’est une sanction de police
judiciaire, et non une mesure de police administrative.
Le Conseil Constitutionnel décide que c’est une mesure de police administrative et non une sanction de
police judiciaire. Vise à garantir la salubrité et la tranquillité publique.
- TC, Consort Tayenne, 1968 : Un passant attire l’attention d’un agent puis s’enfuit alors qu’il est
interpellé. L’agent tire et tue, alors qu’il n’aurait rien fait. C’est de la police administrative, il l’a fait en
prévention, il ne peut se réfugier derrière le statut d’un acte de police judiciaire qui comprend
l’existence d’une infraction.
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- TC, Demoiselle Motsch, 1977 : Le juge administratif ne qualifie pas une fois pour toutes certains
actes, notamment les saisies qui peuvent être judiciaires ou administratives. Le juge accepte qu’une
opération puisse changer de nature au cours de son déroulement. Il admet qu’une opération
initialement de police administrative se transforme du fait de circonstances particulières en une
opération de police administrative.
- TC, Société Le profil, 12 juin 1978 : Attaque d’un fourgon et succès des malfaiteurs.
Le préjudice a été considéré comme relevant essentiellement des conditions d’organisations et que
par conséquent l’action et la société relevait du Tribunal Administratif parce que dans son ensemble
l’opération devait être considérée comme une opération de police administrative. Mais à partir du
moment où il y a attaque, il s’agit de se défendre ; pourquoi ça ne relèverait pas du judiciaire ?
Il a été décidé qu’il fallait attribuer les dommages à l’organisation de la police administrative.
CE, Syndicat national des pilotes d’ULM, 1989 : Ces polices se distinguent par les autorités
compétentes, il arrive que les autorités de police spéciales ne soit investit d'aucune compétence de
police générale. Les polices spéciales se distinguent de la police générale par les buts qu'elles poursuivent,
et enfin la police spéciale se distingue en ce qu'elle est soumise à des règles de procédure qui sont
différentes, qui sont spécifiques, disposent parfois de prérogative plus importantes mais sont assujetties à
des contraintes procédurales que ne connait pas la police générale.
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Ex : police du cinéma. La police spéciale du cinéma (Ministre de la Culture) été amené à prendre des
mesure visant la préservation de la police générale.
L’esthétisme n’est pas un but de police générale, mais c’est un but de certaines police spéciale. comme celle
du contrôle de la politique publicitaire.
Le plus souvent les polices spéciales ont pour but le maintien d’un ordre public spécifique. Pour le
cinéma il s’agit de la protection de la moralité publique et tous les intérêts généraux, arrêt Chabrol 8
juin 1979.
La police de la publicité et des enseignes lumineuses a pour but la protection de l’environnement et de
l’esthétique.
B) Le plan départemental
Il appartient au préfet pour assurer la sécurité publique sur les route nationales en dehors des
agglomérations, et il appartient au président du Conseil Général de prendre toutes mesures applicable
aux routes départementale en dehors des agglomérations, il agit alors au nom du département, en cas
de défaillance le préfet peut se substituer à lui.
CE, Girard, 1957 : les juges ont considéré qu’il appartenait au préfet de prendre une mesure de police
régissant le tir dans le cadre d’une chasse du fait que ces tirs étaient effectué du territoire d’une commune et
pouvaient atteindre le territoire d’une autre commune.
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C) Le plan communal
* La compétence de principe du maire :
Art L2112-1 : « Le maire est chargé sous le contrôle du représentant administratif de l’État dans le
département de la police municipal et des actes de l’État qui lui sont relatifs ».
Il est chargé sous le contrôle administratif de l’état dans de département de la police municipale et de
l’exécution des actes de l’autorité supérieur qui y sont relatifs. Le maire exerce le pouvoir de police seul
sans contrôle du conseil municipal. Il exerce ce pouvoir tantôt comme exécutant des mesures prises par
les autorités supérieures, tantôt à titre initial. En règle général il agit au nom de la commune, il en va
autrement lorsqu’il assure l’exécution de mesures de sureté générale prescrite par le gouvernement, le
maire intervient comme autorité de l’État et en son nom dans ce cas.
* La compétence du préfet
- Pouvoir de substitution : Compétence de substitution au maire qui a omis de prendre des
mesures de police administratives nécessaires au maintien de l’ordre public. Quand la carence
de l’autorité municipale ne concerne qu’une seule commune, l’intervention du préfet doit être
précédée d’une mise en demeure, ce n’est pas nécessaire quand il s’agit de plusieurs
communes ou de l’ensemble des communes du Département. Le préfet est alors sensé agir
en vertu de son pouvoir de substitution, et au nom des communes défaillantes. Si le préfet
cause ainsi des dommages, c’est la responsabilité des communes qui est engagée. En
contrepartie le préfet est tenu d’exercer un pouvoir de substitution
- Pouvoir propre : Le préfet dispose de pouvoirs de police propres dans les communes où la
police est étatisée et dans les hypothèses de grands rassemblements occasionnels,. Il s’agit de
la plus part des communes qui comptent plus de 20 000 habitants et dans les chefs lieux de
Départements.
Auxquelles viennent s’ajouter les communes où la police est étatisée par voie de mesures
individuelles, dans les communes où la population dépasse les 20 000 individus seulement en
certaines saisons et dans les zones à fort taux de délinquance. Dans ces communes le préfet
assure le maintien de la tranquillité publique notamment en ce qui concerne les
rassemblements de personnes et les manifestations.
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CE, Commune de Rochecourt sur Marne, 2009 : justifie l’intervention du maire pour péril grave
imminent dans une situation de contamination de l’eau au nitrate.
* Exemple : La police spéciale de l’affichage ne fait pas obstacle à l’intervention d’autoritéL’a générales
(CE, Union des chambres syndicales d’affichages, 1978).
* Exemple : Il existe une police spéciale de l’aviation civile qui n’exclue pas la possibilité pour un maire de
règlementer la pratique de l’aéromodélisme.
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B) Le refus du concours
Le CE considérait que certain textes instituant une police spéciale devait être interpréter comme
excluant l’intervention de l’autorité de police générale.
Ainsi il ne faut pas que les textes instituant la police spéciale aient exclue l’intervention de la police
générale. CE, Société des établissements Satan, 1935, les textes qui instituent au profit du préfet une
police des gares et aérodrome excluent intervention de la police générale.
Le CE a admis avec plus de facilité que l’existence de certaines polices spéciales excluant l’intervention
de la police générale.
- CE, Ass, Commune de Saint-Denis, 2011 : Il s’agit de la police des réseaux de
télécommunications électroniques. Il s’agit de savoir si un maire par arrêt peut limiter l’implantation
d’antennes relais aux réseaux téléphoniques mobiles. Le maire prétendait poursuivre un but de
salubrité publique. Le CE répond que la police spéciale instituée dans la matière exclue
l’intervention de la police générale. Cela car l’exercice de la police générale ne saurait intervenir
sans le degré d’expertise requis par le sujet et dont dispose l’autorité de police spéciale. Le CE a
été amené à rejeter l’invocation du principe de précaution.
- CE, Commune de St-Pierre d’Irube, 2012 : Solution précédente confirmée.
- CE, Commune de Valence, 2012 : Police spéciale des OGM est également insusceptible de voir
l’intervention de la police générale ;
« Considérant qu'il résulte de ces dispositions que le législateur a organisé une police spéciale de la dissémination
volontaire d'organismes génétiquement modifiés, confiée à l'Etat, dont l'objet est, conformément au droit de l'Union
européenne, de prévenir les atteintes à l'environnement et à la santé publique pouvant résulter de l'introduction
intentionnelle de tels organismes dans l'environnement ; que les autorités nationales ayant en charge cette police ont
pour mission d'apprécier, au cas par cas, éclairées par l'avis scientifique d'un organisme spécialisé et après avoir procédé
à une analyse approfondie qui doit prendre en compte les spécificités locales, y compris la présence d'exploitations
d'agriculture biologique, s'il y a lieu d'autoriser la dissémination d'organismes génétiquement modifiés par leur culture en
plein champ ; que, s'il appartient au maire, responsable de l'ordre public sur le territoire de sa commune, de prendre les
mesures de police générale nécessaires au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publiques, il ne saurait en
aucun cas s'immiscer dans l'exercice de cette police spéciale par l'édiction d'une réglementation locale ; que ce motif
doit être substitué aux motifs de l'arrêt attaqué, dont il justifie sur ce point le dispositif ; »
Pour ces deux polices la solution du CE est radicale. S’agit-t’il d’une volonté de préserver les polices spéciales à
hauts degrés de spécificité ? Ou bien est-ce une tendance nouvelle amenant à faire évoluer l’ensemble de la
question des combinaisons des polices générale-spéciales ?
Cette tendance à l’exclusion de la police générale tend à être combattue lorsque un même agent est
investie des deux pouvoirs.
Exemple : Le maire peut agir au nom de la police générale en cas de péril imminent.
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- Elles doivent adopter à titre initiale les mesures indispensables pour remédier à une situation
particulièrement dangereuse pour l’ordre public.
= CE, Rossy, 1982 : Le maire doit interdire les véhicule à moteur dans les jardins publics.
= CE, Lefebvre, … : Quand il existe un plan d’eau non aménagé mais fortement fréquenté, le
maire doit prendre les mesures nécessaires pour assurer l’accès à ce plan.
Cette interdiction vaut aussi bien pour les police spéciales que pour les polices générales.
CE, Association les amis de la Terre Lebon, 1985 : reprise de l’énoncé.
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CE, Commune d’Ostricourt, 1997 : Devait être annulé la délibération du conseil municipal
en tant qu’elle portait sur les missions de surveillance de la Ville confiées à la société média
sécurité dans les immeubles municipaux.
L’enlèvement des véhicules mal stationnés et la mise en fourrière peut-être déléguée. Car ce
sont des missions purement matérielles.
CE, Société Vigitel, 2009 : Cette limite de délégation pose des problèmes pour la
vidéosurveillance. La société Vigitel, société responsable d'un port de plaisance. Peut on confier
au concessionnaire l'aménagement et la gestion d'un réseau de télésurveillance par caméra et
gérer la transmission des alarmes dès lors que ce n'est pas lui qui constate et réprime les
infraction, on se trouve en présence d'un service public industriel et commercial.
TC, Société Mona parfum holding, 2011 : Il s'agissait de la défaillance d'un système de télé-
surveillance proposé par une commune pour les commerçants. Un des commerçants se fait
cambrioler et attaque la commune.
La délégation des taches matérielles de police administrative vient en particulier poser des questions sur
le domaine de la vidéosurveillance.
Loi du 18 juin 2014 : Autorise les attisants-commerçants de procéder à ces vidéosurveillance dans les
lieux particulièrement exposé au vol et au cambriolage.
DC, 10 mars 2011 (Loi LOPPSI) : Une loi ne peut procéder à une délégation telle que celle
condamnée par CE, Commune d’Ostricourt, 1997.
Il est donc interdit de confier des missions de surveillances générales visant à garantir l’ordre public, et ne
se limitant pas à la mise en place des installations mais à leurs exploitations.
* CE, Société Alusuisse Lonza France, 2005 : Police spéciale des installation classée ;
« à toutes époques » dès lors que s’y manifeste des dangers et inconvénients contre lesquels
les mesures de polices sont mise en œuvre.
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Lorsque ces mesures revêtent le caractère d’acte juridique, elles peuvent être de natures règlementaire,
c-à-d d’une forme de règlementation générale, mais aussi de nature individuelle.
Les mesures de polices peuvent consister en des interdictions pures est simples ou en des limitations.
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mesures de police ont pour objectif la protection de l’ordre public, n’exonère pas l’autorité investie de ces
pouvoirs de police de prendre en compte également la liberté de commerce et de l’industrie et les règles
de la concurrence. ».
Solution confirmée par CE, Syndicat de défense des conducteurs de taxis parisiens, 2007.
1. La signification de la règle
Pour être légale la mesure doit être justifiée, c-à-d qu’il faut qu’en son absence il y ait une menace de
trouble, ou un trouble à l’ordre public. Il faut que la mesure soit proportionnée à l’importance du
trouble. L’autorité de police ne doit pas prendre des mesures plus rigoureuses et restrictives des libertés
que celles nécessaire.
Si l’autorité de police pouvait avoir recours à des mesures moins contraignantes, les mesures prises
seront jugées illégales.
- CE Benjamin, 1933 : René Benjamin avait été invité dans la ville de Nevers à donner une
conférence, M. Benjamin était un pourfendeur de l’école publique, le maire de Nevers craignant des
troubles venant des militants laïques interdit conférence.
Le CE annula cette mesure en estimant que « l’éventualité des troubles alléguée par le maire de
Nevers ne présentait pas un degré de gravité telle qu’il n’a pu sans interdire la conférence maintenir
l’ordre en édictant les mesures de police qu’il lui appartenait de prendre ».
Cette règle de nécessité et d'adaptation s'applique et est très protectrice des libertés.
C'est une nécessité absolue et pour autant le maintien de l'ordre public ne justifie pas d'aller au delà.
S'applique aux polices générales et police spéciales.
Exemple : C’est une règle qui a été appliquée à propos du décret qui interdit les produits Poppers.
CE, Société France conditionnement création, 2009.
Il faut que la solution soit justifiée, par un trouble ou une menace de trouble à l'ordre public.
Cette menace doit être réelle. CE, Commune de Montrouge, … : relatif au couvre feu à l'attention des
mineurs. La décision a été cassée car pas de faits local qui justifiaient la mesure.
Cela implique d'abord qu'elle soit nécessaire. Une mesure ne peut donc pas subsister si le trouble
n'existe plus. CE, Commune de Crégole, 2009.
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Les mesures générales et absolues d’interdiction sont légales lorsqu’elles sont adaptées et constituent le
seul moyen de maintenir l’ordre public.
- CE, Leroy, 1968 : le CE juge légale l’interdiction absolue de l’exercice de la profession de
photographie de mœurs sur la portion de route menant au Mont St Michel.
3. La portée de la règle
Portée générale mais limitée. Elle ne s’impose qu’aux mesures de police qui portent atteinte à de
véritables libertés et non à de simple tolérance. Ex domaine des possessions sur les voies publiques.
La règle de nécessité et d’adaptation ne s’applique pas à toutes les mesures de police, notamment
certaines des mesures de police spéciale.
Il faut savoir aussi que le juge administratif a tendance à élargir, le cercle des activités qu'il considère
comme constitutive de liberté.
* Il fut un temps où le juge administratif ne soumettait à la règle de nécessité et d'adaptation
que les cérémonies ou processions traditionnelles. Il n'exerçait un contrôle maximum que sur
les mesures de police touchant à cela ; CE, Abbé Olivier, 1909.
* Mais par la suite il a abandonné cette solution et a étendu cette obligation aux cérémonies
non traditionnelles ; CE, Association internationale pour la conscience de Krisna, 1982.
CE, Million & Marais, 1997 (GAJA) : dès lors que l’exercice du pouvoir de police administrative est
susceptible d’affecter des activités de production de distribution et de services, la circonstance que les
mesures de police ont pour objectif la protection de l’ordre public, ne dispense pas l’autorité de police de
l’obligation de prendre en compte la liberté du commerce et de l’industrie et les règles de concurrence.
Ce qui signifie que l’autorité de police lorsqu’elle prend des mesures en vue de protéger l’ordre public
doit veiller comme elle le fait pour les autres libertés, à concilier le respect de l’ordre public avec celui de
la liberté du commerce et de l’industrie et des règles de la concurrence.
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Ainsi l’autorité de police ne peut y porter des atteintes qui seraient disproportionnées par rapport à
l’objectif poursuivi.
Exemple : C’est ce qu’a fait le Conseil d’État ; CE, Syndicat union des professionnels du Narguilé, 2005 :
il a considéré que l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à l’usage collectif porte une atteinte
proportionnée à la liberté du commerce de l’industrie, même en ce qui concerne les salons à narguilé. Ils
soutenaient que dans leur salon cette interdiction était disproportionnée.
Mais ce qu’il faut vérifier c’est que les mesures de police ne portent pas une atteinte excessive
aux règles de la concurrence, elle ne crée pas au profit de l’administration vraisemblablement au
profit d’une entreprise, une position dominante dont elle serait à même d’abuser.
Le Conseil d’État a rappelé cela dans un CE, Avis Société L et P publicité, 2000 :
=> La réglementation locale de l’affichage ne doit pas créer de position dominante sur un
marché, par exemple l’autorité de police ne peut pas limiter le nombre des emplacements
affectés à la publicité, si le bénéficiaire de l’autorisation de bénéficier de ces emplacements est
susceptible d’abuser d’une position qui serait dominante.
=> Solution de l’avis confirmée par le CE, Syndicat de défense des conducteurs de taxi parisiens, 2007.
Exemple : le tribunal administratif de Lyon dans un jugement de 2013 (TA Lyon, 6 juin 2013) a statué sur
le problème de savoir si était légale l’interdiction de la vente à emporter de boissons alcoolisées dans un
périmètre autour du Stade de Gerlan alors même qu’elle abouti à défavoriser le commerce ambulant, et
favoriser le commerce sédentaire = atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie, et atteinte aux règles
de la concurrence.
Le TA a jugé l’interdiction valable : association des commerçants ambulants de la ville de Lyon. Les mesures
de police doivent respecter les règles de la concurrence, mais on aurait pu considérer que le caractère éminent
ferait en sorte de négliger ces libertés purement économiques, les mesures de polices doivent se combiner
harmonieusement.
Les autorités de polices doivent également adopter à titre initial, en l’absence même de toute
règlementation préexistante, les mesures qui s’avèreraient indispensables pour remédier à une situation
particulièrement dangereuse pour l’ordre public.
- CE, Rossi, 1982 : consacre l’obligation pour le maire d’interdire la circulation d’un véhicule à moteur dans
un jardin public.
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Du reste, on retrouve à l’heure actuelle une notion de qualité des prestations du service public dans
l’effort qu’est fait par les services publics pour promouvoir cette qualité : ont été mis en place différentes
institutions, organismes, et différents systèmes de comptage permettant d’apprécier la qualité des services
publiques et jauger de la qualité.
Le service public revêt une très grande importance du point de vue juridique, et occupe une place
centrale en terme de droit administratif. A la fin du 19e et début 20e, la notion centrale du droit
administratif était celle de puissance publique, et avec l’école dite « du service public » dont le doyen était
Léon Duguit, on a assisté à un courant de pensée et d’analyse juridique qui tendait à faire du service
public le pivot du droit administratif, le pilier, ayant pour but le bien commun et la solidarité collective. La
doctrine de Léon Duguit: l’état est une vaste coopération de services publiques.
Le droit administratif était le droit du service public, et donc compétence absolue de la juridiction
administrative. Mais on s’est rendu compte que cette vision était trop absolue, trop absolutiste. Elle faisait
une place excessive au service public, et que la notion de service public n’était pas la seule à entraîner
l’application du droit administratif, il n’y avait pas d’adéquation entre le service public et droit
administratif.
* Cette vision du droit administratif a du être tempérée mais néanmoins la notion de service public
continue à jouer un rôle très important. sur le plan matériel on entend des prestations d’ordre
matériel ou intellectuel. Ils ont commencé par cerner la notion et de nous intéresser à la création, la
gestion, et au régime.
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l’intention du législateur ne peut résulter de travaux préparatoires. Pour identifier une activité de SP
on se réfère au texte (la loi).
Alors dans ces cas c’est au juge qu’il appartient de dégager les critères qui vont permettre
de reconnaître à une activité la qualité de service public. Les critères dégagés par le juge sont
assez simples : service public c’est une activité d’intérêt général qui est pris en charge par une
personne publique. Ces deux critères cumulatifs méritent quelques explications.
* L’intérêt général c’est d’autre part, un intérêt qui se distingue de l’intérêt purement patrimonial et privé
de l’administration. Le professeur Chapus a systématisé cette distinction en les répartissant en plusieurs
catégories :
==> Les activités de plus grands services : qui visent à servir les intérêts supérieurs de la collectivité,
tournés vers le service de la collectivité et qui sont les seules à être d’intérêt général.
==> Les activités de plus grands profits : qui sont tournées comme leur nom l’indique vers
l’exploitation par les personnes publiques des richesses dont elles disposent. C’est le cas par exemple du
domaine privé de la collectivité, il y a des villes qui disposent d’appartements, qui les louent et lorsqu’ils
ne sont pas à des fins sociales. Les communes exploitent les appartements dont elles sont propriétaires.
En 1986 on a assisté à une vague de nationalisation de banques, assurances (BPN, crédit lyonnais, … )
elles ont été nationalisées, leur activité n’était pas tendue vers la satisfaction des besoins supérieurs de la
collectivité mais vers des besoins de la collectivité.
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Les besoins de la population se développent et le CE s’adapte, comme par exemple des cinémas en
plein air dans les pays chauds : CE, Syndicats des exploitants cinématographes de l’Oranie, 1959
& CE, Ville de Cannes contre Ponce, 1988.
Ensuite a été considéré comme un service public un lâcher de taureaux, à caractère festif, à son rôle dans
le développement du tourisme dans l’arrêt TC, Laurent, 1985.
Il existe un service public des activités culturelles et touristiques, comme il existe un service public des
loisirs et du divertissement. Exemple : l’exploitation de remontes pentes est une activité de SP. Mais les
exploitants des Casinos sont pas considérés comme un service public, car il participent au développement
touristique des communes, avec une contribution.
- Il s’agit là d’une notion très extensive, et les exemples ne concernent que les activités qui sont venues
s’ajouter aux services publics fondamentaux que sont l’enseignement, les transports, la santé, la sécurité
sociale, mais également des activités de moindres importances, l’exploitation des plages, de camping.
* D’abord, ne sont pas considérées comme de service public les activités menées à des fins purement
patrimoniales ; le CE et le TC se sont toujours refusés à reconnaître à l’exploitation du domaine privé
des personnes publiques.
* Le domaine qui n’est pas affecté à l’usage du public ou a un service public font partie du domaine
privé : Exemple : tout le patrimoine forestier du service public est aussi le patrimoine immobilier loué à des
fins purement patrimoniales, tout ce qui n’est pas ouvert au public.
* De même se voit refusé le caractère de service public (de l’intérêt général) les activités qui ne
répondent pas à un véritable besoin de la population. La construction d’un parc de stationnement dans
un quartier qui était largement desservi par des transports publics : CE, Association Sauvons le square
Delestraint, 2007.
Le CE a eu à se prononcer sur la nature de l’activité d’un organisme privé sous forme d’association crée
par des professionnels qui consistait à fournir des services communs à ces professionnels en matière
d’étude, de formation, de recherche. Et on a pu considérer que cette activité était d’intérêt
général car elle servait à la promotion dune certaine industrie. C’était une activité qui était
exclusivement dirigée vers la satisfaction d’une profession et non pas d’une part indifférenciée de la collectivité.
=> CE, Syndicat mixte du pôle européen de la Plasturgie, 2009.
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C’est à dire que l’organisme est dépourvu de toute autonomie par rapport à l’activité, et en
est un simple prolongement.
On parle de gestion en régie, quand la personne publique exerce directement l’activité par ses propres
moyens et dans le second cas, le droit communautaire baptise de « in-house » et on parle en droit
français de « quasi-régie ».
1) La dévolution du service public par une personne publique à une personne privée
Une personne publique qui a la responsabilité d’un service ou d’une activité va, soit parce qu’elle le
décide ou les textes l’y contraignent, en confie l’exercice à une personne privée.
L’initiative de l’activité revient à la personne publique et il s’agit de savoir si cette activité est prise en
charge par la personne publique, si elle ne s’en détache pas.
La jurisprudence fait une sous distinction dans cette hypothèses :
- si c’est par voie de contrat
- ou par voie unilatérale
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==> Si la personne privée exerce son activité sous le contrôle de la personne publique et se voit
confiée des prérogatives de puissance publique, alors son activité est de service public.
CE, Narcy, 1963 : il s’agissait d’un centre technique des industries de la fonderie qui avaient été
spécialement chargé de promouvoir le progrès des techniques dans son secteur d’activité mais qui en
outre disposait d’un monopole qui avait le pouvoir d’exercer, de prélever des cotisations obligatoires
sur ses membres. Possibilité de percevoir des cotisations obligatoires, et dirigé par le conseil
d’administration nommé par le commissaire des tutelles.
Le CE constate que cet organisme était contrôlé par l’état et disposait de prérogatives de puissance
publique.
TC, Robin, 2009 : il s’agissait d’un GIE (Groupement d'Intérêt Économique) qui avait été constitué par l’État
avec le grand bureau Veritas et une société d’économie mixte, c’est à dire une société à capitaux
majoritairement public et pour partie privée.
Le Tribunal des conflits a considéré que ce GIE gère un service public en raison du caractère d’intérêt
général de son activité, de délivrer les certificats de navigabilité des avions civils et du fait qu’il était
l’unique opérateur agrée à cette fin, tout passait par lui dans cette matière, et était soumis à une contrôle
technique, administratif, et financier de l’État.
Solution inverse fournie par l’arrêt CE, Société UGC Ciné Cité, 2007 : il s’agissait de savoir si une
société d’économie mixte créant un complexe cinématographique agissait dans le cadre d’une mission de
service public.
Le CE considère qu’en l’absence de totale d’obligation imposée à la société d’économie mixte par la ville
et en l’absence de contrôle des objectifs qui lui auraient été fixé cette société n’est pas sensée gérer
un service public.
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TC, Société Axa France, 2014 : il s’agissait de la location d’un ensemble immobilier à l’association
locale d’aviron et donc la question était de savoir si l’association d’adhérents en question gérait une
activité de service public. Le Tribunal des Conflits considère que ça revêt un caractère de service public
mais il n’y a pas de droit de regard, et aucune définition par celle-ci d’obligations que l’association serait
tenue de respecter donc on est pas dans le cadre d’un contrat de ce type. Le Tribunal des Conflits
constate que malgré des aides importantes accordées à l’association, la ville n’exerce sur elle aucune
contrôle aucune droit de regard.
Le TC ne qualifie pas ces SPIC comme des services publics ; mais comme des services.
Ce n’est que plus tard que cette qualification sera admise.
Cette distinction qui devait être dérogatoire (à l’origine) a trouvé une fortune inattendue.
Cela parce que l’État a été amené à intervenir dans des domaines de plus en plus large ;
La catégorie des services publics industriels et commerciaux est de plus en plus conséquente.
Cette dichotomie a pour conséquence que les SPIC sont soumis au droit privé et sous le contrôle du
juge judiciaire.
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Mais il faut toutefois observer une certaine érosion de la distinction pour trois raisons :
- Les SPIC font l’objet d’une sorte de publicisation de leur régime juridique. C’est le corollaire
d’une distinction trop tranchée et ne permettant pas de rendre compte des attentes juridiques.
- Le droit applicable au service public ne procède pas seulement de leur qualification
« d’administratif » ou « d’industriel et commerciaux ». Il faut également observer si le service en
question est assuré par une personne public ou s’il est délégué à un acteur privé.
- Selon certain auteurs il y aurait une réticence des juges à reconnaitre la qualification « d’industriel
et commerciaux » à un certain nombre de services qui devraient l’être.
CE, Desnoyer, 1974 : Marque un recul des SPIC.
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* Distinction de critères. Aucun de ces critères n’a de porté décisive ; il faut les combiner pour
aboutir à une solution.
* Distinction entre les activités naturels, de départ, et les activités accidentelles. On retrouve
dans cette distinction le contexte dans lequel a été dégagé la solution du Bac d’éloka. Un service de
police, de réglementation ; sera considéré comme un SPA.
TC, Crouzel, 1981 : à propos du service d’un aérodrome.
* La jurisprudence a tenté d’opérer un distinction en matière sociale et a voulu dégagé une catégorie de
services publics sociaux relevant du droit privé. C’est l’arrêt TC, Naliato, 1955.
Mais cette solution a été abandonnée par TC Gambini, 1983.
=> L’idée était que ces services étaient géré de la même façon que peuvent l’être les services privés.
Au delà de ces derniers, certains services de nature culturelle ou sociale sont considérés comme
obligatoires. D’autres sont jugé comme non-obligatoire au sens de la constitution : télévision, radio, …
* Quand un service public est constitutionnel, il ne peut-être supprimé qu’en vertu d’une
modification de la Constitution. Ce service ne peut pas être privatisé (mais cela n’empêche pas de
le voir délégué).
Exemple : de la Poste où le Conseil Constitutionnel n’a pas jugé anti-constitutionnel sa gestion par une
entreprise privé dans la mesure ou l’entreprise en question est sous la tutelle de l’État.
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Un certain nombre de services sont rendus obligatoires par les textes et sont à la charge en grande
partie des communes. Exemple ; assainissement, pompes funèbres, …
- Ces services doivent être maintenu tant que les lois les rendant obligatoires sont en vigueurs.
CE, Département des deux Sèvres, 2009 : Un département ne peut pas transférer un laboratoire
d’analyse vétérinaire à un autre département dans la mesure où ces laboratoires sont obligatoires par la Loi.
On s’est posé la question de cette liberté de nationaliser sous le premier quinquennat de Mitterand.
On est allé dans un élargissement continu pour l’État de créer des services publics sous réserve que leur
intervention se fasse à armes égales du droit de la concurrence et ne porte pas atteinte à l’égalité entre
privé et public.
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Élaborer en réaction aux besoins suscité par les conflits mondial passé. Le gouvernement pour pallier ces
déffaillance à décider d’autoriser les communes à exploiter directement les services d’intérêt général à
caractère économique. C’est un feu vert donné par deux décret-loi de cette année
C. La réaction du CE
CE, Chambre Syndicale du commerce de Neuvers, 1930 : « les entreprises ayant un caractère
commercial restent, en règle générale, réservées à l'initiative privée et que les conseils municipaux ne peuvent
ériger des entreprises de cette nature en services publics communaux que si, en raison de circonstances
particulières de temps ou de lieu, un intérêt public justifie leur intervention en cette matière ».
=> L’intervention public ne peut se faire qu’en cas de carence de l’initiative privée.
D. L’évolution de la jurisprudence
Le Conseil d’État va d’abord concevoir l’intérêt public, et l’intérêt public local de façon de plus en
plus large.
La Jurisprudence va également concevoir ne manière de plus en plus large la notion de carence
de l’initiative privée ; en la considérant quantitativement et qualitativement.
Les théâtres et cinémas municipaux, les terrains de camping, … ect.
CE, Ville de Nanterre, 1964 : Le conseil a admis la création d’un cabinet dentaire dans la ville de
Nanterre.
Exemple : Département du Lot avait crée une société d’économie mixte qui avait pour mission
de gérer un service d’aide à domicile. Un association a formé un recours contre cela du fait que
elle existait déjà pour assuré cette mission.
Le JA a jugé que l’absence de carence de l’initiative privée ne vient pas ôter le caractère d’intérêt
public d’une telle création.
Le CE limite cette intervention par des exigences qu’il formule quant à ses modalités. Il estime qu’une
fois admise dans son principe la liberté d’intervention économique ne doit pas se réaliser suivant des
modalités telles, qu’en raison de la situation particulière dans laquelle se trouverait cette personne
publique par rapport aux autres opérateurs agissant sur le même marché, qu’elle fausserait le libre jeux
de la concurrence sur celui-ci.
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Les collectivités publiques peuvent davantage intervenir à conditions que ce soit sur les
mêmes modalités et obligation d'éligibilité avec les personnes privées. On est passé de
l'interdiction à la liberté et de la liberté à l'égalité. On en arrive à cette conclusion que la liberté du
commerce et d'industrie subsiste et qu'elle ne met plus de barrière à la création de service public.
Exemple : Partenariat publique-privé : Il existe un mission au sein du ministère des finances pour aider les
collectivités dans la préparation de tel contrats. L’ordre des avocat a attaqué la création de cette mission qui
vient empiéter sur leur marché.
=> Le CE a répondu que non ; car cela n’est pas marchand, c’est simplement une aide juridique.
Exemple : CE, Soc Sygmalis, 2014 : L’État a crée un site de comparaison des prix des carburants. Et il se
trouve qu’il existe un autre site privé rendant le même service. Le CE a écarté la requête au motif que l’État
n’exerçait pas une activité marchande mais ce contentait de révéler des informations qui doivent légalement
être publique. L’État n’a fait que faciliter l’information.
3. Les personnes publiques peuvent prendre en charge des activités économiques constituant
le complément utile de services publics existants
Exemple : la création d’une station service dans un parc de stationnement. CE, Delansore, 1959
CE, Syndicat national des agences de voyages, 2010 : une agence mixte grands le palais des
congrès s’était étendue dans ces activités de telle sorte à empiété sur les activités des agences.
=> Mais le CE a estimé que c’était un complément utile.
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Le CE considère que les départements peuvent moduler les subventions accordées aux communes
pour la gestion de leur service public de l’eau et de l’assainissement selon que le services sont géré
en régie ou non. C’est un moyen potentiel de favoriser la régie publique de l’eau.
C’est le mode de gestion du service public qui consiste pour la personne publique à assurer elle même
la gestion du service avec ses propres moyens et ses propres agents.
- La régie simple (ou directe) : le service se fond totalement dans la collectivité publique. Elle ne
dispose ni d’un budget propre, ni d’organe spécifiques. Ses dépenses et ses recettes sont inscrites
au budget général de la collectivité qui en a la charge, et les agents qui en assure le fonctionnement
sont les agents de la collectivité en question.
- La régie autonome : Elle ne dispose pas de la personnalité morale (comme la régie simple) mais
il y a plus d’autonomie. Organe de direction interne et budget propre. Les décrets-lois de 1926 ont
autorisé les collectivité à gérer sous cette forme leurs services économiques. On pensait alors que
cette évolution garantirait plus de souplesse. On a vu un certain nombre de ces entités se
transformer en syndicats mixtes.
Remarque : Il faut se méfier des appellation courantes qui s’approprient le terme de « régie », alors qu’elles
n’ont rien à voir avec cela.
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* L’État crée des établissements publics. Lorsque les taches des collectivités publiques se sont
complexifiées, la Cour des comptes à alors parler de « démembrement administratif » pour
qualifier la multiplication de personnes morales.
* Regroupement d’intérêt public ; c’est une forme de partenariat public privé temporaire pour une
mission déterminée et pour un temps déterminé.
* Délégation du service public par voie d’habilitation unilatérale. C’est une forme d’externalisation
admise au 20ème siècle par le CE.
CE, Établissement Bezia, 1935, et CE Caisse primaire aide et protection, 1938.
Cette forme de délégation s’est trouvé limitée par CE, Commune d’Aix en Provence, 2007 :
la délégation du service publique ne doit pas se faire en principe par contrainte. Elle ne peut se
faire par voie d’habilitation unilatérale que si un texte le prévoit.
- 1er point : Il faut un contrat. La Loi Sapin ne s’applique qu’au contrat, qui est un contrat administratif
en raison de son objet.
- 2nd point : Ce contrat comporte à la fois des clauses réglementaires et des clauses contractuelles.
- Les clauses contractuelles sont celles qui se rapportent exclusivement au rapport entre le
délégataire et l’administration.
- Les clauses réglementaires concernent l’organisation du service public et qui produisent des
effets sur les usagers du service public. Les usagers peuvent exiger de l’autorité déléguantes
qu’elle impose au délégataire le respect de ces clauses. Ils peuvent attaquer par la voie du REP le
refus de l’autorité déléguante de satisfaire à cette exigence.
CE, Syndicat des propriétaires et contribuables du quartier Croix de Siguey, 1906.
Et le CE a admis également que peuvent être attaqué directement par la voie du REP les clauses
réglementaires d’un tel contrat. CE, 10 juillet 1996 Cazeele.
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* La mission déléguée :
- Cette mission doit être une mission de service public. Cela peut paraitre bête mais c’est pas
forcement évident de le savoir. Il y a un contentieux assez conséquent sur le sujet.
Exemple : CE, Ass, Société Jean-Claude Decaux, 2005 : L’entreprise titulaire du contrat ne fait
que fournir les moyens de la mission de service public. Placarder les annonces publicitaires sans en
déterminer le contenu ; c’est pas une mission de service public, donc on est pas sous le coup de la Loi
Sapin.
Exemple : Le contrat par lequel un établissement hospitalier remet à un prestataire la gestion des
télévisions, lignes téléphoniques et internet à la disposition des patients. C’est une DSP. Pourquoi ? Parce
qu’il y a une obligation d’assurer à titre gracieux la diffusion de programme dans certaines zones
(chambres, …) ; CE, CHU de Rouen, 2014
* Il peut y avoir DSP alors même que le contrat ne porte que sur une partie du service. Il a été admis
qu’une commune pouvait déléguer la gestion de son service en eau potable pour une partie
seulement de son territoire.
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- Il faut que le cocontractant supporte une part significative des risques pris dans l’exploitation du
service. L’amenant à exercer sa délégation de façon déficitaire le cas échéant. Cela est confirmé par
le droit communautaire au travers la Directive 2014-23.
2. L’affermage
Le fermier (non-agricole) n’est pas tenu de réalisé les travaux et d’acquérir les biens nécessaire au
service. Cela est fournit par la collectivité.
Exemple : les contrats d’autoroutes actuels.
Le délégataire a donc une redevance au titre de la remise des biens et services nécessaire de la gestion du
service une fois la DSP arrivée à son terme.
3. La régie intéressée
C’est une forme de gestion déléguée. la collectivité remet au régisseur l’ensemble des moyens du service.
La collectivité encaisse les recettes et s’acquitte des dépenses et le régisseur est rémunérée par une part
fixe et une part variable qui est fonction du résultat de l’exploitation du service.
Il s’agit de savoir si on peut encore considérer ces contrats comme des DSP. Mais CE a tranché en ce
sens (c’est l’arrêt qui a également considéré que 30% était une part substantielle).
Toutes ces caractéristiques ont été définies par la jurisprudence, ce qui explique que c’est encore en
évolution et qu’il existe de nombreux contrat « hybride », difficiles à classer.
Les DSP sont soumises aux règles classique du contrat administratif, mais la Loi Sapin introduit un certain
nombre de règles spécifiques.
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=> Mais le principe c’est que tout peut-être négocié. Le juge contrôle l’erreur manifeste d’appréciation
dans le choix du cocontractant ; ça reste un contrôle limité.
B. Le contenu du contrat
- La Loi Sapin interdit la mise à la charge des paiements par le délégataire.
- La Loi Sapin n’autorise les droits d’entrée qu’à condition que ces derniers soient justifié dans le
contrat lui-même. Ils sont interdit dans les domaines de l’eau, des assainissements, et des ordures
ménagères.
- La Loi Sapin limite la durée du contrat. Il y avait des situations de favoritisme inacceptables. Quand un
contrat est conclu pour 50 ans, la concurrence en prend un coup. La durée doit être calculé en
fonction des prestations demandées au contractant et en fonction de la durée d’amortissement du
prestataire. Cela permet de remettre en cause périodiquement les DSP. Le JA exerce un contrôle de
l’erreur manifeste d’appréciation dans la durée de la délégation qui ne peut de toutes façons pas
dépasser 20 ans.
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Le CE estime que les délégations de service public conclue pour une durée de 30 ans, avant la Loi Sapin,
ne peuvent pas aller au-delà de 2015 (1995-2015 = 20 ans) ; CE, Commune d’Olivet, 2009.
Toujours en ce qui concerne la durée l’autre apport de la Loi Sapin a été de limiter rigoureusement les
possibilités de prolongation de la durée de DSP ;
- Pour un motif d’intérêt général ce sera 1 an.
- Lorsque le délégataire a été contraint de réaliser des investissements non prévus au
contrat initial et de nature à modifier l’économie de celui-ci, et ne pouvant être amorti
sur la durée du contrat à venir sans augmentation manifestement excessive du prix du service.
Mais il faut que ces investissement exigé par la collectivité soit indispensables à la bonne
exécution du service ou à l’extension géographique de son application.
* La Loi Sapin a exclue les délégations attribuées à des entreprises bénéficiants d’un monopole légal.
* Se trouvent également exclue les délégations attribuée à des organismes in-house, sur lesquels la
collectivités déléguantes exerce un contrôle analogue que celui exercé sur ses propres services.
Les collectivités publiques ne peuvent attribuer ces DSP à des sociétés d’économie mixtes.
Parce qu’il n’y a pas de différences suffisantes entre ces dernières et les entreprises privées.
Il existe un régime allégé pour les toutes petites DSP (n’éxcédant pas les 106 000 €, ou ne
durant pas plus de trois ans à 68 000€ l’année maximum). Elles ont des conditions allégées mais
qui restent semblables.
Le marché public vient également à confier à un titulaire la gestion d’un service public. Mais il se distingue
de la DSP du fait que le cocontractant n’est pas rémunéré substantiellement par les résultats de
l’exploitation du service mais est est rémunéré par une somme forfaitaire.
Cette différence de rémunération entraine une différence de régime juridique ; soumission au Code des
marchés publics et non à la Loi Sapin. Ce Code prévoit notamment des modes de passation différents et
des DSP et de manière générale plus contraignante.
Elles ont été dégagées par l’administrativiste Louis Roland qui a donc systématisé les lois ou grands
principes qui sont applicables à l’ensemble des services publics. Elles constituent un fond commun.
§1 - Le principe de mutabilité
C’est celui qui confère des prérogatives à l’administration et le pouvoir de modifier unilatéralement
l’organisation et le fonctionnement du service public. Cela répond au besoin d’adaptation du service à
l’évolution du service public dans l’intérêt général aux fins de répondre aux besoins nouveaux des
usagers. Les usagers n’ont pas de droit acquis au maintien des conditions d’organisation et de
fonctionnement du service qui existaient au moment ou ils sont entré en relation avec le service.
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§2 - Le principe de continuité
Historiquement lié au principe de service public. CE, Dame Bonjean, 1980 ;
Il prend valeur constitutionnelle DC, 25 juillet 1979 (concernant la radio-télévision).
Vis-à-vis des usagers ce principe oblige certains services d’administration à assurer que le service
fonctionne de manière permanente.
Exemple : le service de l'électricité, de police, service des établissements hospitaliers.
>> Ce principe impose pour tous les services qu'ils fonctionnent de manière régulière et qu'il soit
raisonnablement accessible aux usagers.
CE, Vincent, 1969 : le CE a été amené à censurer, les horaires d'ouverture d'un bureau de poste qui limitait
de manière abusive l'accès au service.
>> Le CE a été amené à disposer que la responsabilité de l’État peut être engagée si la continuité du
service n’est pas assurée ;
CE, Ministre des transport contre TAT, 1985 ; Victime de la grève de certains agents de la sécurité
aérienne, gestion des aéroports, qui avait occasionné des pertes importantes.
Vis-à-vis des agents cela à poser des problèmes pour concilier ce principe au droit de grève qui a lui
aussi valeur constitutionnelle du fait du préambule de la Constitution de 1946. La conciliation de ces
principes à amené à réglementer le droit de grève dans la fonction publique.
- Le législateur peut limiter le droit de grève pour assurer la continuité du service public.
* Par l’adoption de la Loi du 31 juillet 1963 qui définit certaine modalités de la grève dans les
services publics. C’est en réalité une législation très partielle qui vise à interdire les grèves
tournantes ou les grèves surprises.
* Le législateur est aussi intervenu pour régler des questions particulières. Il a été refusé le droit de
grèves à certains services ; police, armée, établissement pénitentiaire, …
Et pour d’autres services le législateur à imposé un service minimum rendu au usagers ;
La navigation aérienne, le droit d’accueil des élèves dans les écoles pendant les grèves, …
Dans toutes ces hypothèses le Conseil Constitutionnel vérifie que les atteintes portée au droit
de grève soient proportionnées.
* En plus de ce que le législateur impose comme limites aux droit de grève dans la fonction
publique, le juge administratif peut apporter des limitations aux droit de grève justifiées par le
maintien de l’ordre public ou par les besoins essentiels du pays.
L’autorité administrative peut en absence de législation apporté également des limites. CE, Jamar, 2013.
Ces interventions peuvent aller jusqu’à l’interdiction pure et simple du droit de grève, dans des cas plus
exceptionnels et plus ponctuels la jurisprudence admet que l’autorité administrative puisse réquisitionner
du personnel grévistes en cas de besoins criant et très grave.
CE, Fédération nationale de l’aviation civile, 1966.
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§3 - Le principe d’égalité
Il s’agit à la fois d’un principe général du droit et d’un principe constitutionnel.
C'est un principe qui s'impose à l'administration dans ses relations aussi bien vis-à-vis des
usagers, des agents, un principe qui implique que les uns les autres soient traités de la même
manière, concerne l'accès au service, l'accès à l'emploi et le traitement dans le service.
C'est néanmoins un principe de portée relative. Il ne s'impose qu'à l'égard des personnes se
trouvant dans la même situation.
Formule du CE, « ne s'oppose pas à ce que l'autorité investie du pouvoir réglementaire règle de
façon différente des situations différentes ni à ce qu'elle déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt
général pourvu que dans l'un ou dans l'autre cas la différence qui en résulte soit en rapport direct
avec l'objet de la norme qu'il établit ne soit pas manifestement disproportionné au regard des motifs
susceptible de la justifier » CE, GISTI, 2012.
Dans toutes les hypothèses les discriminations autorisées par le principe d'égalité doivent être en
rapport direct avec la règle.
LES DÉROGATIONS : Cela étant il est des hypothèses dans lesquelles l'administration est autorisée à
effectuer des différences de traitement :
>> Celle dans laquelle les personnes concernées trouvent dans des situations différentes.
Exemple : Une commune pourra décider d'appliquer des tarifs d'eau plus élevé pour le propriétaires
d'une piscine. De la même manière a accepté de pratiquer des tarifs dégressifs en raison des
tranches de consommation.
CE, Commune de Dreux, 1994 : a admis qu'une commune pouvait réserver l'accès à son école de musique
aux personnes ayant un lien avec la commune, soit parce qu'ils résident soit parce qu'elles y travaillent, soit
parce que les enfants y vont à l'école.
CE, Préfet d’Ariège, 1984 : De la même manière il est possible à une commune de pratiquer pour
prestations fournies par cantine des tarifs différents selon que les élèves sont domiciliés ou non dans la
commune.
CE, CCAS La Rochelle, 1989 : admet que l'accès soit différent selon les revenus à propos des services
publics sociaux (crèches).
et CE, Sect, Commune de Nanterre et Commune de Jeunevillier, 1997 : l'ont étendu aux services publics
à objet culturel ou récréatif (écoles musiques). Revenu sur sa position antérieure.
Aujourd’hui d'autres dispositions législatives autorise la fixation des tarifs des SPA facultatifs en fonction
des revenus des usagers. Exemple : En matière de distribution d'eau, loi du 29 juillet 1998 : possibilité
d'instituer des tarifs sociaux en matière de consommation d'eau avec une première tranche de consommation
gratuite au profit des personnes qui se trouvent en situation de vulnérabilité.
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MAIS :
CE, Commune de Romainville, 1987 : À l’inverse, n’est pas acceptable que les gestionnaire d’une
école de musique fasse la différence tarifaire entre les anciens et les nouveaux inscrits.
CE, Denoyez, 1974 : différenciation entre les habitants du département de la Charente et les autres
=> pas de différences de situations suffisantes pour que la discrimination tarifaire soit permise.
« La fixation de tarifs différents applicables pour un même service rendu, à diverses catégories d’usagers d’un
service ou d’un ouvrage public implique, à moins qu’elle ne soit la conséquence nécessaire d’une loi, soit qu’il
existe entre les usagers des différences de situation appréciables, soit qu’une nécessité d’intérêt général, en
rapport avec les conditions d’exploitation du service ou de l’ouvrage commande cette mesure »
DC, 12 juillet 1979 : Le Conseil Constitutionnel a estimé au regard de ce principe que la distinction tarifaire
tripartite prévue était justifiée concernant des péages.
CE, Raffi, 2009 : L’administration crée une différence de rémunération entre les praticiens hospitaliers à mi-
temps et à temps complet mais qui font le même travail => différence est elle légale ?
Oui répond le CE car les praticiens à temps complet n’ont pas le même accès que les praticiens à temps
partiel et il faut encourager les médecins hospitaliers à travailler à temps plein car ce sont eux qui
s’investissent le plus dans la vie hospitalière et il faut donc valoriser ce travail et cette implication :
C’est la condition pour une différence de traitement.
>> L’administration doit ou peut opérer des différences de traitement lorsque la loi le lui
impose ou autorise.
Sous réserve naturellement d’une QPC qui déboucherait sur la déclaration d’invalidité de la disposition
législative discriminatoire. Principe constitutionnel qui s’impose au législateur.
Si la loi prévoit, l'administration ne peut se voir reprocher la discrimination (CE, Denoyez, 1974).
§3 - Le principe de neutralité
Corollaire du principe d'égalité : il interdit que le service soit assuré de manière différenciée selon les
convictions politiques ou religieuses, philosophiques des usagers et des agents.
Se combine avec bon nombre de libertés fondamentales : conscience, expression, réunion.
Depuis fin 1980 et les affaires dites du « foulard islamique » que sous l'angle de la laïcité, regain d'intérêt
concernant la principe de neutralité.
→ CE, Groupes autonomes de l'enseignement public, 1996 : Il interdit que les formulaires de
candidature à des concours ou emplois publics comportent des demandes de renseignement sur
opinions religieuses, syndicales ou politiques des intéressés.
CE, Rudent, 1985 : considère que portait atteinte à la neutralité de l’enseignement la possibilité pour
les élèves d’organiser des réunions à caractère politique.
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Nombreuses décisions qui consacrent aujourd’hui ce principe => le Conseil Constitutionnel n'a
pas permis aux officiers d'état civil d'invoquer la clause de concsience pour refuser les mariages entre
personnes de même sexe. DC, QPC, 2013.
La composante principale est constituée par le principe de laïcité : confère au principe de neutralité son
plus vif intérêt à l'heure actuelle.
Principe constitutionnel qui découle de l'article 10 DDHC : nul ne doit être inquiété pour opinions
religieuses tant qu’elles ne portent pas d'atteinte à l’ordre public.
ABOUTI => Loi du 15 mars 2004 + Article L 141-5-1 Code de l’éducation qui interdit le port par
élèves collèges-lycées les signes ou tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse.
Traduction législative de l'Avis du CE de 1989 = pression sur les usagers de différentes convictions.
CE, Ymaz, 1994 : la liberté d’expression de la croyance par des élèves ne doit pas porter atteinte aux
activités d’enseignement et ne doit pas permettre par conséquent d’arborer des signes religieux qui par
nature, dans les conditions ou elles sont portées présenterait un caractère ostentatoire et constituerait
un acte de pression, de propagande.
C’est une tentative de conciliation entre liberté religieuse des élèves et en même temps le soucis de
protéger la communauté éducative contre des actes jugés trop agressif et en même temps éviter que le
port de signes religieux perturbent le fonctionnement normal de l’établissement.
CE, Kherouaa, 1992 : Justifie d'exclusion d'une élève qui refusait de se dévoiler en éducation physique
pour le bon déroulement de l'enseignement.
Série de décisions rendues également dans les établissements pénitentiaires pour les repas halal :
- La Cour d’Appel de Lyon avait estimé que si menus sans aliments strictement interdits au pratiquant
= liberté religieuse respectée.
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Le principe de neutralité et son corollaire le principe de laïcité s’applique à tous les services publics :
CDC, Mme X c. CPAM Seine-Saint-Denis, 2013 : Il s’applique également aux
organismes privés qui gèrent ces services.
La question était de savoir si ce principe de neutralité s’étendait aux organismes privés qui ne gèrent pas
des services publiques mais qui assurent des missions d’intérêt général.
Est-ce que ces organismes peuvent imposer à leurs salariés ce principe ?
En principe les organismes gérant de simples missions d’intérêt général ne sont pas soumises à ces
principes,
Mais l’employeur, conformément au Code du Travail, peut opposer des restrictions à la capacité des
agents à manifester leurs opinions dans deux hypothèses CDC, Ass pl, Crèche Babylou, 2014. :
- l’entreprise est une entreprise de conviction (poursuite d’un but philosophique ou religieux)
- les restrictions imposées aux salariés sont imposé par la nature de la tache à accomplir et sont
proportionnées aux buts recherchés ;
L’absence de dispositif permettant le port de vêtements ou de symboles religieux n’est pas une atteinte à la
liberté d’exercer sa religion. Il faut toujours regarder si les restrictions sont biens proportionnées avec les
buts recherchés.
Est ce que ces obligations s’impose aux bénévoles qui accompagnent la tenues du service public ?
TA de Montreuil, Madame Osman, 2011 : les parents d’élèves accompagnant les sorties scolaires
sont également soumis au principe de neutralité du service public.
Section 2 - Les parts respectives du droit privé et du droit public dans le régime des services
publics
L’état du droit se trouve sous la forme d’un échelle de publicisation du régime. Cela varie en fonction de
la qualité de la personne qui gère le service, et la nature du service.
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TC, Berkani, 1996 : les personnels non-statutaires travaillant pour le compte d’un service public
administratif sont des agents publics quelque soit leur emploi. Auparavant il y avait une distinction bizarre.
Les actes unilatéraux de ces services sont également soumis au droit de la responsabilité administrative.
Il est une part de droit privé dans le régime de ces services.
La responsabilité du service vis-vis des tiers est régit par le droit privé sauf lorsque le dommage trouve
son origine dans les travaux publics, solution contraire à celle applicable aux usagers.
MAIS : Ces SPIC peuvent néanmoins passer des contrats administratifs. Ils peuvent avoir un domaine public
soumis au droit public, les actes qu’ils prennent pour l’organisation et le fonctionnement du service sont des
actes administratif et il arrive que ces services alors même que leur personnel est de droit privé prévoient une
réglementation fortement inspirée de la réglementation de droit public.
Plus d’antagonismes.
Il n’y a qu’un seul type d’acte soumis au droit administratif : les actes réglementaire relatif à l’organisation
du service. TC, Compagnie Air France c. Époux Barbier, 1968.
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1. Le critère de distinction
Il est recherché dans les relations entre l’acte considéré et ses destinataires. S’il a vocation à régir des
personnes étrangères à son adoption, s’il s’impose à des tiers sans leur consentement, il est unilatéral.
S’il procède d’un échange de consentement, d’un accord de volonté, et a vocation à régir les actions
réciproques entre ses auteurs il s’agit d’un contrat.
C’est un critère qualitatif.
Pour qu’il y ait contrat il faut qu’il y ait deux personnes, mais pour qu’un acte soit unilatéral il n’est pas
nécessaire qu’il émane d’une seule personne ou autorité.
Exemple : S’il existe une voie qui est limitrophe entre deux communes, il faut donc un arrêté commun.
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service. Ces clauses présentent un caractère règlementaire parce qu’assimilables à des actes
unilatéraux règlementaires. CE, Cazeele, 1996.
- Les décisions unilatérales à caractères réglementaire pris en accord avec les représentants d’une
profession déterminée. CE, Hervouêt, 1977.
Exemple : convention entre caisse de sécurité sociale et les praticiens. La convention est
mise en vigueur par un arrêté ministériel. C’est un acte unilatéral qui s’impose aux
administrés et qui s’impose aux intéressés après leur accord.
Un certain nombre d’acte pris par des personnes publiques sont des actes de droit privé.
- Les actes de gestion du domaine privé, c-a-d le patrimoine de l’administration qui n’est pas
affecté à un service public et qui n’est pas non plus ouvert à l’usage général du public. La gestion
du domaine privé n’est pas un service public pour le juge administratif.
> CE, Chaussey, 1963, notion d’acte relatif au domaine privé mais détachable de sa
gestion. Les actes de disposition sont détachables de la gestion, et donc revêtent un
caractère administratif.
> CE, Gaillard, 17 octobre 1980, le refus de vendre un bien du domaine privé est un
acte administratif. Ces solutions ne concernent que les actes individuels.
- Les actes individuels relatifs à la gestion des SPIC, pour usagers et agents, sont des actes de droit
privé.
- Les actes relatifs à des rapports de droit privé, c-a-d question de propriété privée ou droit civil,
cela à condition qu’ils ne mettent en œuvre aucune prérogative de de puissance publique.
Les solutions sont différentes pour les actes qui émanent des personnes privées.
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a. Les circulaires
Ce sont des actes par lesquels l’administration commente les textes législatifs ou règlementaires en
vigueurs les interpréter ou encore qui déterminent la manière dont l’administration entend les appliquer.
Instruction, note de service, circulaire ou même parfois directive.
Les circulaires sont importantes en pratique, c’est souvent sur la base des circulaires que
l’administration agit, plutôt que sur la base des textes qu’elles interprètent. Les circulaires sont
utilisées souvent par les ministres qui tentent de pallier l’absence de pouvoir règlementaire pour
l’édiction de mesures sous couvert de circulaire.
Les circulaires ont l’avantage d’éclairer les agents de l’administration qui applique les textes et les
administrés sur la signification des textes. Mais elles présentent également des inconvénients. Les
ministres et autorités administratives peuvent sous couvert de simple interprétation des textes
tenter d’exercer un pouvoir règlementaire qu’ils ne détiennent pas.
Le juge tente de réaliser un équilibre entre le souci d’éviter que les administrés puissent attaquer
n’importe quelle circulaire et la nécessité de leur garantir un recours contre les circulaires qui en réalité
modifient l’ordonnancement juridique.
Dans un premier temps le juge distinguait entre les circulaires interprétatives et les circulaires
règlementaires :
- Les premières se bornaient à commenter les textes en vigueur sans rien y ajouter, les secondes
modifiaient l’ordonnancement juridique et donc étaient assimilables à un règlement. Les
premières n’étaient pas attaquables devant le juge administratif, car elles n’étaient pas
considérées comme de véritables actes administratifs.
- Les secondes étaient susceptibles de recours pour excès de pouvoir.
CE, Institution Notre Dame du Kreisker, 1964.
Dans un deuxième temps, le CE modifie sa jurisprudence avec CE, Mme Duvignères, 2002.
La distinction repose sur le caractère impératif ou non impératif de la circulaire :
- Si la circulaire n’a pas de caractère impératif, si elle n’impose rien, elle ne fait pas grief et ne peut
donc être attaquée.
- Si la circulaire a un caractère impératif, elle peut faire grief, elle peut être attaquée. Le juge
l’annulera si elle est entachée d’illégalité. Il en va ainsi même lorsque la circulaire se borne à
interpréter les lois et règlements en vigueurs.
Désormais une circulaire peut faire l’objet d’un recours alors même qu’elle est interprétative des lors
qu’elle confère à son interprétation un caractère impératif.
>> Mais ce n’est pas parce qu’une circulaire est impérative, qu’elle constitue un acte administratif
et qu’elle peut faire l’objet d’un recours qu’elle serra nécessairement illégale.
Une circulaire peut aussi être illégale parce qu’elle est prise par une autorité incompétente, parce qu’elle
méconnait le sens et la portée des dispositions de textes dont elle est censée assurer l’application, et elle
peut être illégale parce que les textes qu’elle commente ou met en œuvre sont eux même illégaux, et
qu’elle reproduit leur illégalité.
Un décret du 8 septembre 2008 impose que les circulaires soient publiée par mise à disposition du
public sur un site internet (circulaire.gouv.fr) toutes les circulaire qui ne sont pas publiées sur ce site sont
inapplicables à partir d’une certaine date.
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b. Les directives
Ce sont des actes à caractère général et impersonnel par lesquels un ministre ou chef de service fixe à
l’administration agissant sous leurs ordres une ligne de conduite dans un domaine où celle-ci dispose
d’un pouvoir discrétionnaire.
Les directives visent à donner à l’action administrative une certaine transparence, cohérence uniformité
propre à éviter les risques d’arbitraire ou de discrimination dans l’application d’une législation ou
règlementation.
Les directives ont pendant longtemps été confondues avec les circulaires règlementaires, or les
autorités qui prenaient ces directives étaient dans la majorité des cas dépourvues de pouvoir
règlementaire, en conséquences de quoi les directives étaient annulées ou déclarées illégales
pour absence de compétence de leur auteur.
Le CE a entreprit de dresser un statut sur mesures pour les directives.
>> CE, Sect, Crédit Foncier de France, 1970 et CE, Société Géa, 1973.
Les directives ne sont pas des actes règlementaires ni des actes impératifs. Donc des directives peuvent
être prises par des autorités dépourvues de pouvoir règlementaires, n’étant pas des actes impératifs ou
règlementaires elles ne peuvent faire l’objet de recours en annulation, et n’étant pas des actes
règlementaires impératifs elles ne lient pas complètement l’administration.
L’administration lors de la prise de décision doit procéder à un examen particulier du cas traité et peut
déroger à la directive si la situation particulière de l’administré concerné ou un motif d’intérêt général le
justifie.
Pour autant les directives ne sont pas dépourvues de tout effet, dès lors qu’elles sont publiées elles sont
opposables aux administrés, l’administration peut se fonder sur des directives pour justifier ses décisions,
les particuliers eux même peuvent se prévaloir des directives à l’encontre de l’administration.
Exemple : Lorsque l’administration leur fait application d’une directive les administrés peuvent
contester cette décision soit en invoquant le caractère illégal de la directive, soit en soutenant qu’ils se
trouvent dans une situation tellement particulière qu’il appartenait à l’administration d’y déroger.
A. La classification formelle
Deux types d’actes :
- Explicites, une majorité, le plus souvent écrits, pas soumis à un quelconque formalisme sauf
exception.
- Implicites, qui résulte du silence gardé par l’administration sur la demande d’un administré.
La règle de principe est que le silence vaut décision de rejet, le délai est en principe de deux
mois. Ce délai est fixé par la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs
relations avec les administrations, avant le délai était de 4 mois.
Un décret en CE peut fixer cependant des délais différents, soit plus long lorsque les décisions
sont complexes à prendre soit plus bref en cas d’urgence. Cette même loi prévoie que des
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décrets peuvent assimiler le silence à une décision implicite d’acceptation. Il faut que la décision
ait été demandée et que la demande soit complète.
La loi de 2000 règle l’hypothèse dans laquelle la demande de décision est adressée à
l’administration incompétente, il y alors une obligation de transmission spontanée à l’autorité
compétente.
Cette situation a une incidence sur le point de départ du délai, le délai de 2 mois court à
compter de la réception de la demande par l’autorité initialement saisie si la décision implicite et
de rejet, en revanche le délai court à partir de la réception par l’autorité compétente en cas de
décision implicite d’acceptation.
B. La classification matérielle
La distinction essentielle se situe entre les actes individuels (nominatifs) et les actes règlementaires
(impersonnel). Les actes individuels sont des actes qui comme leur nom l’indique visent des personnes
nommément désignées. Il peut s’agir d’actes collectifs, visant une multiplicité de personne.
Exemple : résultat d’un concours.
Les actes règlementaires sont des actes édictant une norme générale et impersonnelle, ils ne visent pas
des personnes déterminées.
Le critère de distinction est d’ordre qualitatif. Cette distinction est importante parce que les règles
d’entré en vigueur de ces actes ne sont pas les mêmes. Un acte individuel doit être notifié à leurs
destinataires alors que les actes règlementaires doivent être publiés.
Il existe une catégorie intermédiaire. Ces actes sont qualifiés de particulier ou de décision d’espèce, ce
sont généralement des actes qui se rapportent à une opération ou une situation particulière.
Exemple : la convocation à une élection, ou ouverture d’un concours, ou la déclaration d’utilité
publique prises dans le cadre des procédures d’expropriation.
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>> Le parallélisme des compétences joue lorsque les textes désignent l’autorité compétente pour
prendre un acte mais sont mués sur celles qui sont compétentes pour prendre l’acte contraire, la
jurisprudence considère que c’est l’autorité qui a pris l’acte initial qui est compétente pour prendre l’acte
contraire.
Cela ne vaut que pour les actes exactement contraires à l’acte initial. Exemple : nomination/révocation.
2. La délimitation de la compétence
Elle revêt plusieurs modalités, 3 limitations :
- Matérielle : acte pris dans certains domaine, les autorités sont cantonnées à certains domaines.
Une autorité ne peut empiéter sur les compétences d’une autre autorité. Cloisonnement stricte
des compétences, un supérieur hiérarchique ne peut empiéter sur les compétences de ses
subordonnés, bien qu’il puisse annuler, ou ordonner ces décisions.
- Territoriale : chaque autorité se voie assigner un territoire à l’intérieur duquel il peut exercer
ses pouvoirs et dont il ne peut excéder les limites.
- Temporelle : la compétence des autorités administratives est limitée à la durée de leurs
fonctions ou mandat. Un fonctionnaire avant d’être installé officiellement dans ses fonctions ne
peut pas prendre d’actes se rattachant à ses fonctions, de même les actes que l’autorité
prendrait après a fin de l’exercice de ses fonctions sont entachés d’incompétence.
>> Ces règles sont rigoureuses et la jurisprudence et les textes y apportent des aménagements
notamment pour faciliter l’action de l’administration, notamment les délégations de compétences. Une
délégation de compétence est un acte par lequel une autorité qui détient certaines compétences en
transfère la responsabilité à une autre autorité. Ces délégations existent dans toutes les collectivités, elles
peuvent revêtir 2 formes, pouvoir et signature. Elles sont soumises aux mêmes conditions mais ont des
effets différents.
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Un autre aménagement des règles de la compétence consiste en l’expédition des affaires courantes.
> Théorie jurisprudentielle qui permet à un gouvernement démissionnaire d’accomplir les actes
nécessaires à la satisfaction immédiate des besoins de l’état dans l’attente de son remplacement.
Solution étendue aux autorités administratives dont les fonctions viennent à cesser sans qu’un successeur
ne soit désigné. En principe elles ne peuvent prendre les mesures strictement nécessaires à la continuité
du service public.
4. L’exercice de la compétence
Les autorités administratives ne doivent pas méconnaitre l’étendue de leur propre compétence.
Si les textes confèrent certaines compétences à une autorité celle-ci a l’obligation de l’exercer. Elle ne
peut s’y refuser ni de propos délibérés ni par suite d’une erreur sur la disposition de cette
compétence. Le juge administratif censure les autorités qui refusent de prendre une décision par ce
quelles croient par erreur qu’elles ne disposent pas de la compétence. L’hypothèse se trouve entachée
du vice d’incompétence qui ne peut être régularisé.
Les autorités administratives doivent exercer leurs compétences comme les textes le prévoient sans
conditions supplémentaires.
Elle ne peut lier sa compétence à une condition qui n’est pas prévue par les textes. Il n’y a pas de
question préjudicielle possible devant l’administration active. Cette règles s’applique dans les
circonstances suivantes : il peut arriver que l’autorité administrative se trouve confrontée à une
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difficulté qu’elle ne peut trancher définitivement parce qu’elle ne relève pas de sa compétence.
L’administration doit quand même prendre sa décision sans que la difficulté soit tranchée, elle ne peut
sursoir à sa prise de décision.
1. La procédure consultative
Il existe une multitude d’organismes dont les textes prévoient la consultation avant l’édiction de
certaines décisions. Dans ces hypothèses la validité de l’acte dépend de la régularité de la procédure de
consultation. La raison de cette administration consultative il s’agit pour l’administration de prendre ses
décisions en pleine connaissance de cause.
a. L’organisme consultatif
Il faut distinguer les règles applicables à l’Etat et ses EPA des règles applicables aux autres autorités, qui
sont jurisprudentielles.
Décret de 2006 (pour état) :
- Sauf disposition contraire de la Loi les commissions sont créées pour une durée maximale de 5
ans.
- En cas de consultation obligatoire la convocation des membres de l’organisme doit intervenir 5
jours à l’avance.
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- Pour que l’organisme rende un avis régulier il faut que le quorum, s’il n’est pas réuni lors de la
première séance de la commission une nouvelle convocation devra être faite et l’organisme
pourra statuer sans la condition de quorum.
- Il est impossible pour les membres de l’organisme qui ont un intérêt personnel à l’affaire de
participer à ces travaux, car l’avis de l’organisme ne remplirait les conditions d’impartialité.
- Si la commission qui doit être consulté n’a pas donné son avis dans un délai raisonnable,
l’autorité qui doit prendre la décision peut se dispenser de l’avis.
Il existe des règles jurisprudentielles dont sont issues les règles du décret.
- Un avis doit être donné par un organisme ayant une existence légale, c-à-d prévue par les textes et
régulièrement constitué.
- Il faut que les membres de l’organisme aient été convoqués à temps, pour prendre connaissance des avis
à donner.
- La condition de quorum est la moitié des membres plus un.
- Il ne faut pas que participe aux délibérations des membres étrangers à l’organisme ou des membres
dont l’impartialité ne serait pas garantie.
CE, Syndicats des sylviculteurs de Sud-Ouest, 2007.
c. La portée de l’avis
* L’avis facultatif ; c-à-d un avis que l’administration n’est pas obligée de demander et n’est pas tenu de
le suivre. Elle peut même adopter une décision différente que celle qu’elle a soumise à l’organisme.
* L’avis obligatoire est un avis que l’administration est tenu de demander mais qu’elle n’est pas obliger
de suivre, toute fois si l’avis est défavorable l’autorité administrative n’a que deux possibilité, soit elle
suit l’avis de l’organisme, soit elle adopte le texte initial de sa décision, qu’elle a soumis à l’organisme.
Mais elle ne peut pas adopter une décision déférente de celle soumise et qui ne se conformerait pas
aux préconisations de celui-ci.
* L’avis conforme est un avis que l’administration est obligée de demander et qu’elle est tenu de suivre.
Si l’avis est défavorable à la décision l’administration sera tenue d’y renoncer, ou si favorable sous
réserves, l’administration ne pourra adopter la décision qu’a condition d’y introduire les modifications
préconisées.
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traduit par l’adoption de la loi du 22 avril 1905 consacrant le droit des fonctionnaires à la
communication de leur dossier préalablement à toute sanction disciplinaire (art 65).
« Tous les fonctionnaires civils et militaires, tous les employés et ouvriers de toutes administrations publiques ont
droit à la communication personnelle et confidentielle de toutes les notes, feuilles signalétiques et tous autres
documents composant leur dossier, soit avant d'être l'objet d'une mesure disciplinaire ou d'un déplacement d'office,
soit avant d'être retardé dans leur avancement à l'ancienneté. »
Principe qui se voit reconnaitre le caractère de principe général du droit (CE Trompier-Gravier, 1944
et CE, Aramu, 1945), puis caractère de PFRLR, donc valeur fondamentale et donc rejoint le droit à un
procès équitable, CEDH art 6-1.
C’est un droit qui s’applique également à procédure non juridictionnelle, CE Didier,1999.
Loi du 12 avril 2000 (art 24) les décisions individuelles dont la motivation est obligatoire en vertu de la
loi du 11 juillet 1979, ne peuvent être prise que après que la personne concernée n’ait été mise à même
de présenter ses observations écrites et à sa demande ses observations orales.
Exceptions :
- pour les demandes abusives, les situations d’urgence ou de circonstance exceptionnelles
- lorsque l’exercice des droits de la défense peut compromettre l’ordre public ou les relations
internationales
- lorsque des textes particuliers prévoient une procédure contradictoire présentant des garanties
équivalentes.
En dehors des décisions visées par la loi de 2000 il résulte de la jurisprudence que sont également visées
par le principe du contradictoires :
- les sanctions prisent à l’encontre des administrés
- les mesures qui sont prises en considération de la personne de l’administré
à condition qu’elle présente dans les deux cas un réel degré de gravité
Cela n’impose pas à l’administration d’obtenir de l’administré une défense mais juste de le mettre en
mesure de présenter ses observations.
1. L’obligation de motivation
L’administration ne prend un acte que pour certains motifs, la motivation sert à faire figurer ces motifs
dans la décision elle-même.
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- Cette même loi impose en second lieu la motivation obligatoire des décisions individuelles qui
dérogent à une législation ou une règlementation générale.
La loi prévoie que quand une décision implicite de rejet est prise dans un cas où la décision
explicite aurait dû être motivée, l’administré destinataire de la décision a le droit de demander les
motifs de celle-ci dans le délai du recours contentieux et l’administration doit lui communiquer le motif
dans le délai d’un mois.
De plus il existe divers textes particuliers législatifs ou règlementaires qui prévoient l’obligation pour
l’administration de motiver certaines décisions ; Exemple les décisions de dissolution des conseils
municipaux.
CE, Ass, Agence Maritime Marseille Frête, 1970 : les décisions prises par certains organismes
collégiaux à caractère professionnel ou para-juridictionnel doivent motiver leur décisions (jurisprudence
de faible application).
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A. L’abrogation
Les règles sont différentes selon qu’il s’agit d’acte règlementaire ou individuel.
Il est des actes qui ne créent des droits que sous réserves que leurs conditions d’applications perdurent.
>> Acte créateur de droits précaires
Exemple : actes accordant une subvention. Ces actes peuvent être abrogés lorsque disparaissent les
conditions qui justifient leur adoption, CE, Portalis, 2008.
Le juge administratif estime que lorsque l’administration a commis une erreur sur ces conditions depuis
l’origine, elle ne peut l’abroger, CE, Sect, Coulibaly, 2009.
Les actes non créateurs de droit peuvent être abrogés à toutes époques.
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B. Le retrait
Question importante et complexe, en raison des effets qui s’attachent au retrait qui est la suppression
de l’acte avec des effets rétroactifs. Le retrait est soumis à des conditions plus strictes. La difficulté
vient de cette recherche entre la volonté du juge de permettre à l’administration de retirer les actes
illégaux et en même temps de préserver la sécurité juridique.
Equilibre difficile à trouver entre ces deux impératifs.
>> CE, Ternon, 2001 : (revirement de jurisprudence), il opère un découplage entre le délai de
recours contentieux et le délai de retrait des actes administratifs.
Désormais les actes individuels créateurs de droits ne peuvent, sauf dispositions législatives ou
règlementaires contraires, être retirés que dans un délai de 4 mois à compter de la prise de la
décision.
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La date est celle de la prise de la décision c-à-d la date de la signature de la décision. Postérieurement à
ce délai l’administration ne peut plus retirer l’acte que dans un cas que réserve l’arrêt, celui dans lequel le
bénéficiaire de l’acte en ferait lui-même la demande. Soucis de préserver la sécurité juridique.
Ces règles relatives au retrait impliquent une connaissance des règles de recours contentieux. Le délai de
recours contentieux est déclenché s’agissant d’un acte individuel par sa notification à son destinataire
(délai de 2 mois). Pour les tiers le délai de deux mois commence à courir à compter de la publicité de la
décision, or dans le cas des actes individuels il n’y a pas de publication.
La solution de l’arrêt Ternon ne met pas fin à toutes les difficultés, car elle ne concerne pas les décisions
implicites de rejet, notamment.
L’administration peut avoir à sa disposition des sanctions administratives, mais il faut que des textes les
prévoient, il peut s’agir de sanctions pécuniaires.
* Il y a de multiples textes qui prévoient des sanctions administratives.
Exemple : le retrait du permis de conduire.
Les sanctions ne peuvent être prononcées que dans la mesure où les textes définissent les éléments de
l’infraction susceptibles de les justifier de manière suffisamment complète et précise. Les sanctions
doivent respecter le principe du contradictoire et être motivées, et leur prononcé est soumis à
l’exigence d’impartialité des personnes ou organisme qui les prononcent.
Le principe d’impartialité est un principe général du droit, CE, Ass, Didier, 1999 (GAJA) ce principe
existe même sans texte est simplement rappelée par l’article 6§1 de la CEDH.
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L’administration peut-elle procéder à l’exécution forcée de ses décisions ? Uniquement dans des
circonstances particulières très strictes. L’administration peut recourir à la force lorsqu’elle y est autorisée
par une décision de justice.
Dans 3 hypothèses dégager par le TC, société immobilière Saint-Just, 1902 :
- Lorsque l’exécution forcée est autorisée par la Loi.
- Lorsqu’il y a urgence, « Quand la maison brule on ne va pas demander au juge l’autorisation d’y
envoyer les pompiers » commissaire du gouvernent Homieux.
- Lorsqu’elle ne dispose d’aucuns autres moyens pour obtenir l’exécution de sa décision.
Il faut qu’il n’y ait ni sanction pénales, ni autre procédé légal permettant à l’administration
d’obtenir obéissance à sa décision.
* La décision qui fait l’objet d’une exécution forcée doit elle-même trouver
sa source dans un texte précis
* L’exécution de la décision doit s’être heurtée à une résistance de la part
des administrés
* L’exécution forcée doit se limiter strictement à ce qui est nécessaire pour
obtenir l’exécution de la décision.
Si l’administration utilise irrégulièrement la force pour l’exécution de ses décisions elle engage sa responsabilité
et si l’exécution forcée porte atteinte à la propriété de l’administré ou à une liberté fondamentale elle
constitue une voie de fait, c-à-d un acte d’une gravité telle que l’administration en perd son privilège de
juridiction et que le contentieux de cet acte relève des tribunaux judiciaires.
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Ce procédé est employé traditionnellement par l’administration mais revêt une importance pratique
considérable. L’administration à des fins traditionnelles pour se procurer les travaux, fournitures et
services dont elle a besoin.
Elle les utilise aussi pour gérer ses services publics, pour déterminer l’occupation de certains
de ses biens, pour régler ses relations avec les usagers de certains services publics.
Tendance à la contractualisation dans des domaines de plus en plus forte en partant de l’idée que les
politiques et le mesures sont plus facile à mettre en œuvre lorsqu’elles ont recueilli préalablement l’accord des
parties intéressées. Cela donne une multiplicité et diversité des contrats passés par l’administration. Mais ils
sont cependant toujours dominés par une distinction classique, ici entre contrat de droits privé de
l’administration et les contrats de l’administration.
I. Le principe : le caractère de droit privé des contrats passés entre personnes privées
Lorsqu’un contrat est passé entre deux personnes privées c’est en principe un contrat de droit privé.
C’est une règle à caractère législatif ; TC, Compagnie générale des entreprises de chauffage, 1989.
Seule une loi peut décider qu’un contrat entre personnes privées est un contrat administratif.
Ce principe revêt une force particulière puisqu’il s’applique à tous les contrats qu’ils aient pour objet
l’exécution d’un service public, ou que l’une des parties au contrat serait une société d’économie mixte.
II. Les exceptions au principe : le caractère administratif de certains contrats conclus entre
personnes privées
Ces exceptions s’expliquent par l’évolution de l’action administrative et par la place de plus en plus
importante des personnes morales de droit privées.
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qu’ils sont passé entre deux personnes privées en l’occurrence une société d’économie mixte
concessionnaire d’autoroute et une entreprise privée de travaux publics.
Cette solution se fonde sur l’objet du contrat, en l’occurrence le fait que la construction des routes
nationales revêt le caractère de travaux publics et appartient par nature à l’état. Cette dérogation au
critère organique s’explique par la nature des travaux en cours.
Solution étendue aux ouvrages d’arts voir les ouvrages accessoires situés hors de l’emprise même des routes et
autoroutes. Contrats ayant que partiellement des objets de travaux routiers et autoroutiers.
TC, Société d’économie mixte du tunnel de Saint Marie aux Mines, 1984 : La jurisprudence a
décidé qu’elle devait s’appliquer non seulement aux contrats passés par des sociétés purement privées
d’autoroute.
Elle connait toute fois une limite elle ne s’entend pas aux travaux qui ne concernèrent pas directement la
voirie routière ou autoroutière, CE, Société des autoroutes Paris Rhin Rhône, 1994.
b. Le mandat tacite
Ou mandat administratif.
Il correspond à une situation dans laquelle l’une des parties au contrat n’est pas liée à une personne
publique par un mandat en bonne et due forme mais entretien néanmoins avec celle-ci des relations
étroites qui conduisent à la considérer comme un simple intermédiaire de la personne publique.
Solution adoptée d’abord à propos de contrat de travaux passés par des concessionnaires
d’aménagement : CE, Sect, Société d’équipement de la région montpelliéraine, 1975
et TC, commune d’Albe, 1975 : les deux juridictions ont considérés que lorsque les sociétés concessionnaires
réalisaient des travaux entièrement financés par des personnes publiques qui devait être remis à celle-ci dés leurs
achèvement et lorsque celles ci se voyaient remettre les actions en responsabilité contre le constructeur les sociétés
concessionnaires devaient agir pour le compte de la personnes publique et ces contrats devaient revêtir le caractère de
contrat public.
CE, Sect, Dame Culard, 1976 : Solution reprise en dehors du cas de marché à propos de contrat de
prêt accordés par le crédit fonciers de France à des rapatriés d’outre mer sur des fonds publics dont
l’utilisation était contrôlée par l’état. Le CE en déduit que le crédit foncier de France institution privée ne
jouait qu’un rôle d’intermédiaire et agissait pour le compte de l’État.
La jurisprudence considère également que le critère organique se trouve remplit lorsque l’une des partie
privée au contrat est une association dite transparente, cad totalement maitrisée par une personne
publique. Arrêt 21 mars 2007, CE Commune de Boulogne Billancourt.
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Certains contrat de l’administration voient leur nature déterminée par Loi, soit qualification pure et
simple de tels contrats administratifs, soit il remet son contentieux aux juridictions administratives, ce
dont on déduit que le contrat est administratif. Le législateur peut aussi en sens contraire.
La loi du 28 pluviôse an VIII confère un caractère administratif à des marchés, le juge considère que
ces marchés doivent être passés par ou moins une personne public.
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Le critère du service public devient donc autonome. Il est d’application plus facile que celui des clauses
exorbitante. Il a permis d’élargir considérablement la catégorie des contrats administratifs.
Le critère du service public échappe à la volonté des parties, à la différence de celui des clauses exorbitante.
La première application est constituée par les contrats qui ont pour objet de confier au cocontractant
l’exécution d’un service public ou au moins d’une partie de ce service.
Exemple : les délégations de services publics.
La seconde application est lorsque le cocontractant participe à l’exécution du service public et non à
la gestion du service public. Les contrats dont il s’agit sont les contrats d’engagement d’agent du service.
TC, Berkani, 1996 : est administratif le contrat liant les SPA à leurs agents quel que soit leur emploi.
* Les contrats sont le moyen pour l’administration de réaliser la mission de SP qui lui incombe.
CE, Sect, Consorts Grimouard, 1956. Contrat conclut entre l’Etat et les propriétaires de terrains
autorisant l’État à procéder sur leur terrain à une opération de reboisement.
* Les contrats ayant pour objet l’organisation du service sont des contrats passés entre deux entreprises
publiques en vue de coordonner leur mission de service, TC, Préfet d’Île de France, 1995.
Limite : Ce critère ne s’applique pas aux contrats par lesquelles l’administration se borne à se procurer
les moyens d’exécuter les services publics.
Il n’y a pas de hiérarchie entre ces deux critères. Mais il est plus facile d’appliquer le critère du service public
car il est plus large.
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Depuis les années 2000 on assiste à l’apparition des contrats globaux qui permet de confier aux
cocontractants plusieurs missions à la fois. Ces contrats ont pour but d’accélérer la réalisation des
contrats dans des domaines où on manque d’équipement.
Ex : contrat de construction conception, aménagement, entretient et maintenance d’immeubles (loi
Sarkozy). Ou contrat de partenariat qui sont définit par l’ordonnance du 17 juin 2004, « contrats
administratif par lesquels une personne publique confit à des tiers pour une période déterminée en
fonction de l’a durée d’amortissement des investissement, un mission globale relative au financement de
bien immatériels, d’ouvrage ou d’équipement nécessaire au service public, à la construction et
transformation de ces équipement leur entretient, leur maintenance, leur exploitation ou gestion et le cas
échéant d’autre prestations de service concourant à l’exercice pour la personne publique de sa mission
de service public ». Le partenariat permet le financement par le cocontractant.
B. Le consentement de l’administration
Il est fourni dans des conditions particulières.
Compétence de la personne publique qui passe le contrat, celle de la personne signataire et le processus
de formation du contrat.
Le contrat n’est valable que s’il est signé par l’autorité compétente de la personne publique qui le passe.
On retrouve donc les règles de compétence des actes unilatéraux. Le CE peut considérer comme nul un
contrat signé par un fonctionnaire dans la délégation de pouvoir était irrégulière, CE 7 mai 1954,
ministre des finances.
Processus complexe constitué par une chaine de décisions, ex : les contrats des collectivité territoriales,
ces contrats doivent avant d’être signé par l’exécutif être autorisé par l’assemblée délibérante laquelle ne
peut statuer valablement que si tous les éléments essentiels des du contrat à intervenir lui sont soumis,
de plus cette délibération doit être devenue exécutoire et pour cela doit avoir été transmise au contrôle
de légalité avant que la contrat soit signé. Si le contrat est signé avant que la délibération l’autorisant soit
transmise il est entaché de nullité, avis CE 10 juin 1996, Préfet de la Côte d’Or.
Cela vaut pour certains établissements publics.
Le processus est encore plus complexe dans le cas d’une mise en concurrence. D’autre décision s’ajoure
en amont, comme la sélection des candidats, le rejet de certaines offres.
Le consentement ne doit pas être vicié, pour être valide l’accord doit être exempt de vice, car le juge
administratif fait application aux contrats de la théorie des vices du consentement issue du C Civ, même
si en raison de la présence de l’administration les hypothèse de vice du consentement sont rares. Mais il
arrive que la théorie de vice soit appliquées, arrêt CE 19 janvier 1945, société des aéroplanes
Voisins : est entaché de nullité un contrat conclut sous l’empire de la violence.
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Le CE a fait l’application de la théorie du dol dans une affaire relative à des marchés de la SNCF, elle
avait été victime d’une entente entre les entreprises candidates. Marché nul en raison du dol mais la
SNCF pouvait se contenter de réclamer des dommages et intérêts. Le CE fait application de la théorie
du dol, CE 19 décembre 2007, société Canpenon Bernard.
A. La cause du contrat
Cad la contrepartie ou le but en vue duquel le contrat a été conclu. Comme son homologue de droit
privé le contrat administratif doit reposer sur une cause, qui doit être licite. La théorie de la cause est
d’application peu fréquente en droit administratif, la présence de l’administration au contrat élimine de
nombreux risques. Un contrat est nul s’il est dépourvu de cause, cad si l’engagement de l’une des parties,
l’administration, n’était justifié par aucune contrepartie émanent de son cocontractant. CE 26
septembre 2007, OPHLM du Gard, chron. AJDA 2000, AJDA p. 575. Le département achète un
terrain viabilisé pour un montant de 930 000 €, et passe un marché avec son cocontractant initiale pour
la viabilisation du terrain. Pas de cause à l’engagement de l’administration.
La même solution est appliquée lorsque le contrat repose sur une cause illicite, cad entaché d’une sorte
de détournement de pouvoir. CE 25 novembre 1921, Savonneries Olive. L’administration avait
conclu un contrat avec les savonneries un contrat par lequel celle-ci s’engageait à verser une redevance
en contre partie du droit à importer des marchandises. Mais aucun texte ne prévoie une telle redevance.
B. L’objet du contrat
Le contrat doit préciser son objet, qui est un de ses éléments essentiels. L’objet du contrat doit être licite,
cad ne doit pas porter atteinte à l’ordre public ni aux bonnes mœurs, la règle est la même qu’en droit
privé. Les contrats de l’administration ne peuvent porter sur certains objets, tels que la police
administrative. La matière fiscale ne peut pas donner lieu en ppe à contrat. Il est interdit à l’administration
de renoncer à son pouvoir d’agir par la voie de décisions unilatérales soit en transférant à des tiers son
pouvoir de décision soit en prenant un engagement contractuel sur une décision unilatérale à venir. CA
30 septembre 1983, fédération départementale des associations de pêche de l’Ain,
l’administration avait confié à une personne privée le pouvoir de réglementé le droit de pêche et
d’accorder un droit de pêche aux différentes associations intéressées. CE considère que l’administration
ne peut s’engager par contrat vis à vis d’un administré soit à lui accordé un permis de construire soit à e
nommé en tant que fonctionnaire.
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transparence est applicable à tous les contrats qui sont passés part des pouvoirs adjudicateurs qui ont
pour objet des travaux des fournitures ou de services, y compris lorsque ces contrats ont la forme de
concession sans qu’il soit nécessaire qu’ils portent sur un service public. Le CC a consacré l’existence
d’un droit commun de la commande publique dont les composants sont trois ppe auxquels le CC a
reconnu valeur constitutionnelle : liberté d’accès à la commande publique, égalité de traitement entre les
candidats et de transparence de procédure. Décision du 26 juin 2003 loi habilitant le
gouvernement a simplifié le droit.
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Les personnes publiques sont libres de recourir à des procédures adaptées, ce sont des procédures de
publicité et de mise en concurrence dont les modalités ne sont pas définies par les textes. Elle doit
respecter les ppe fondamentaux de la commande publique eu égard ou en tenant compte de la nature
et des caractéristique du marché, du nombre et de la localisation des opérateurs économiques
susceptibles d’être intéressés et des circonstances de l’achat. CE 7 octobre 2005, région Nord-Pas
De Calais, choix du programmiste en vue de l’implantation de l’annexe du musée du Louvres à Lance.
Les personnes publiques peuvent s’inspirer des procédures formalisées. Les personnes publiques dans ce
cas peuvent ne pas faire de mise en concurrence en dessous d’un certain seuil, 4 000€.
b. La publicité préalable
Elément essentiel de la mise en concurrence. L’administration doit procéder à une publicité préalable
destinée aux opérateurs économique du lancement de se procédure de passation. C’est un avis d’appel
à la concurrence, qui est règlementé par le code des marchés. En deçà de 90 000€ l’administration
choisie le mode de publicité qu’elle souhaite, elle doit être suffisante. Entre 90 000€ et les seuils
communautaires, les personnes publiques doivent publier les avis soit dans un bulletin officiel destiné à
cet objet, BOANP, ou un journal d’annonce légale, ainsi que dans une revue spécialisé. Au-delà des seuils
communautaires il y a une double obligation, BOANP et journal officiel de l’UE, JOUE.
La publicité doit remplir certaines conditions, et fournir des renseignements exacts. Pour le JOUE et le
BOANP elle doit suivre un modèle d’avis. Elle est complétée par un règlement de la consultation qui
précise pour le candidat comment se déroulera la procédure de mise en concurrence. Le règlement de
la consultation est obligatoire, tout le monde doit de respecter.
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des exigences. Elle peut annoncer que seules seront considérées les offres des entreprises ayant réalisé
un chiffre minimum de tant.
L’administration doit écarter ceux qui ne remplissent les conditions et ceux, en vertu du code, qui ne
sont pas en règles avec leurs obligations sociales ou fiscales ou encore qui ont fait l’objet d’une
condamnation pénale entrainant leur exclusion des marchés publics.
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agents publics qui ne se trouvent pas dans une situation différente des fonctionnaires
dont les actes de nomination peuvent faire l’objet d’un recours en annulation. Le CE
considère que lorsque le contrat de recrutement vaut nomination et qui renvoie à un
statut légal et réglementaire il n’y a pas lieu de faire de différence. CE Ville de Lisieux,
section 30 octobre 1998.
o Les recours des parties contractantes : en cas de vice les parties peuvent agir en
annulation. Elles se voient reconnaitre classiquement un recours en nullité de leur
contrat qu’elles peuvent avoir intérêt à exercer si le contrat est vicié et qu’il ne leurs
convient pas. Mais possibilité encadrée par l’arrêt Commune de Béziers, section 28
décembre 2009, la solution se fonde sur l’exigence de loyauté des relations
contractuelles. Recours en contestation de la validité du contrat qui ne peut déboucher
sur l’annulation que si celui-ci a un contenu illicite ou s’il est entaché d’un vice d’une
particulière gravité tenant notamment aux conditions dans lesquelles les parties ont
donné leur consentement. Hormis ces cas d’illégalité le juge tenant compte de l’illégalité
commise et de l’objectif de stabilité des relations contractuelles devra opter pour une
autre solution, soit décider la poursuite de l’exécution du contrat sous réserve
d’éventuelles régularisations, soit prononcer la résiliation du contrat, avec un effet différé,
à condition que la résiliation ne porte pas une atteinte excessive à l’intérêt général. Dans
le même arrêt le CE considère en outre que lorsque la validité du contrat est invoquée
par la voie de l’exception à l’occasion d’un litige relatif à l’exécution du contrat, le juge
ne pourra considérer celui-ci comme nul et donc en écarter l’application que s’il est
entaché de l’une des illégalités précédentes et qui justifieraient son annulation. CE 12
janvier 2011, arrêt Manoukian, la violation des règles de mise en concurrence et de
publicité ne constitue pas un vice suffisamment grave pour que le contrat soit écarté.
- Le déféré préfectoral : le préfet dispose d’un droit de recours privilégié par la voie de déféré
qui constitue un forme de recours pour excès de pouvoir. Le préfet peut demander
l’annulation des actes détachables du contrat mais aussi celle de contrat lui-même. Le préfet
peut de plus assortir son recours annulation d’une demande de suspension de l’exécution du
contrat, demande à laquelle il sera fait droit dès lors que les moyens d’illégalités invoqués sont
sérieux et sans qu’il y ait nécessairement urgence à prononcer la suspension du contrat. Dans
le droit commun la suspension d’un acte n’est accordée que s’il y a urgence à interrompre son
exécution.
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Ce référé est ouvert contre tous les contrats soumis à publicité et mise en concurrence et qui ont pour
objet l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la prestation d’un service. Il s’applique dans au
marché publics et DSP.
Mais conditions : il est réservé à certains requérants, les représentants de l’état pour les marché locaux
et pour l’ensemble des marchés les personnes ayant un intérêt à conclure le contrat et qui ont été
lésées par le manquement invoqué, soit des candidats évincés soit des opérateurs économiques
empêchés de participer à la procédure en raison des irrégularités dont elle est entachée.
Et seuls peuvent être invoqués à l’appui d’un référé précontractuel des moyens tirés de manquements
aux obligations de publicité et de mise en concurrence.
Le référé doit obligatoirement être introduit avant la signature du contrat s’il est introduit
postérieurement le juge estimera qu’il se trouve dessaisi de ses pouvoirs. Le juge ne peut statuer si le
contrat est signé avant qu’il ne prenne sa décision, dans un premier temps on accord au juge la possibilité
d’ordonner à la personne publique de suspendre son exécution, et actuellement la règles applicable est
que la saisine du tribunal entraine l’interdiction de signer le contrat.
Le requérant ne peut obtenir satisfaction que si le manquement qu’il invoque l’a lésé ou a tété
susceptible de le léser. Si tel n’est pas le cas le juge rejet la requête alors même que la procédure est
entachée d’illégalité, CE section 3 octobre 2008, arrêt SMIRGEOMES. Avant cet arrêt n’importe
quelle irrégularité de procédure de mise en concurrence et de publicité entrainait l’annulation de celle-ci.
Désormais la procédure n’est annulée ou suspendue que si l’irrégularité fausse la concurrence ou léser le
candidat qui a présenté la requête.
2. Le référé contractuel
Comme le recours précédent il est d’origine communautaire, introduit par une ordonnance du 7 mai
2007, dans le code de justice administrative. Il concerne les mêmes contrats que le référé précontractuel
et peut être introduit par les même personnes. Il constitue une cession de rattrapage. Il ne peut être
formé qu’après la signature du contrat et à condition que le requérant n’ait pas introduit précédemment
un référé précontractuel. Il se distingue cependant par les irrégularités qu’il permet de sanctionner, elle
sont moins nombreuses qu’en référé précontractuel, elles sont limitativement énumérées et ne
concernent pour l’essentiel que l’absence des mesures de publicité requises et dans certaines conditions
la méconnaissance par les personnes publiques d’un certain délai qu’elle doit respecter en vertu des
textes entre le moment où elle notifie aux candidats évincés le rejet de leurs offres et la signature du
contrat.
Les sanctions prononcées par les juges consistent soit dans la nullité du contrat sauf si le prononcé de
cette nullité se heurte à d’impérieuses raisons d’intérêt général, soit résiliation future du contrat, soit
pénalités financières soit limitation de la durée du contrat. Le juge peut suspendre le contrat pendant la
durée de l’instance, mais il faut que les conséquences négatives d’une telle solution ne l’emportent pas
sur les avantages.
Il n’y a que deux type d’illégalités qui peuvent être invoquées.
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annuler le contrat totalement ou partiellement mais uniquement après avoir vérifié que une telle
mesures ne porte pas une atteint excessive à l’intérêt général ou au droit du cocontractant.
Volonté du CE que soit remis trop facilement en cause par le prononcé de nullité soit des contrats soit
des procédures dans un objectif de stabilité et sécurisation de la relation contractuelle. Et extrême
diversification des mesures à la disposition du juge. On veut que le juge soit enfermé dans un choix
entre le rejet du recours et l’annulation.
On retrouve la même combinaison entre droit privé et droit administratif spécifique. D’un coté force
obligatoire du contrat, d’un autre coté prérogative importante de l’administration qui compensent des
avantages consentis au cocontractant au nom de l’équilibre financier du contrat. On peut dire que la
jurisprudence administrative recherche un équilibre dans cette exécution.
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- Cas de la stipulation pour autrui, l’une des partie prend un engagement vis-à-vis d’un tiers, le
tiers peut se prévaloir de la force obligatoire du contrat qu’il n’ pas signé. Les parties ne
peuvent prévoir une obligation à la charge d’un tiers.
2. Le pouvoir de sanction
Il permet de punir le cocontractant pour la non-exécution ou mauvais exécution. 3 types de sanctions.
- Sanctions financières sous la forme de pénalités prévues essentiellement pour sanctionner le
non-respect des délais contractuels.
- La résiliation pour faute du contrat soit simple ou prononcer aux tords et risques du
contractants, qui doit suppor ter l’indemnisation de l’administration des dépenses
supplémentaires que lui aura occasionné l’achèvement des prestations du contrat initial.
- Sanction coercitive, et dénommé mise en régie dans les marchés de travaux et mise sous
séquestre dans les DSP. Cette mesure consiste pour l’administration à dessaisir provisoirement
son cocontractant de l’exécution du contrat et soit exécuté elle-même celui-ci elle-même
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avec le matériel du contractant soit à faire exécuter le contrat par une entreprise différente.
Cette sanction provisoire prend fin par la reprise du contrat par le contractant s’il en est
capable, soit parce que le contractant en est définitivement incapable et il y a résiliation. Dans
tous les cas de figure les frais occasionnés sont à la charge du cocontractant. Ses sanctions
existent de plein droit même dans le silence du contrat. Lorsque le contrat prévoie ses
sanctions l’administration peut les prononcer dans d’autres hypothèses que celle visées par le
contrat. Le juge les encadre. En ppe il n’y a pas besoin d’une autorisation du juge sauf dans les
contrats de longue durée qui nécessite des investissements importants, comme la concession
de SP. Solution écarté si le contrat prévoit que l’administration peut prononcer d’office ces
sanctions. L’administration doit faire précéder les sanctions d’une mise en demeure qui
mentionne les manquements reprochés, qui octroie un délai pour y remédier et qui spécifie la
sanction encourue. Les sanctions doivent être motivées en application de la loi du 11 juillet
1979. Si la sanction est irrégulière l’administration ne pourra en faire supporter au
cocontractant les conséquences onéreuses. Les sanctions coercitive et résolutoire doivent être
justifiées par une faute d’une particulière gravité, appréciation du juge ex : mauvaise exécution
technique, dépassement grave des délais… si la sanction n’est pas justifié le juge ne se
reconnait pas en ppe le droit d’annuler la sanction, sauf si elle consiste en la résiliation d’un
contrat de longue durée nécessitant des investissements importants. Le juge accorde des
dommages et intérêts au cocontractant victime d’une sanction injustifiée.
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pas ce type de clause en cas de disproportion manifeste entre le montant de l’indemnité et celui du
préjudice, car dans ce cas l’indemnité risque d’empêcher pur des raisons financières la personne publique
de résilier le contrat, CAA Versailles Assemblée plénière 7 mars 2006, Commune de Draveil.
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b. La théorie de l’imprévision
Elle est ancienne aussi et d’origine jurisprudentielle. Elle impose à l’administration d’opposer une aide
financière à son cocontractant lorsque l’équilibre du contrat vient à être bouleversé à la suite
d’évènements imprévisibles lors de sa passation.
Le champ d’application de cette théorie est plus étendu que celui de la théorie des sujétions imprévue
car les faits d’imprévisions, cad les circonstances à l’origine de la situation, peuvent être diverses,
évènement climatique, phénomènes naturels, mais aussi évènement économiques, ou mesures prises en
dehors du contrat par l’administration contractante ou une autre, ou encore de troubles sociaux. Il n’y a
pas d’exclusive par ces faits. Mais ils doivent remplir certaines conditions. Ils ne doivent pas être
imputables au cocontractant. Les faits d’imprévisions doivent également ne pas avoir pu être prévus au
moment de la passation du contrat. Il faut que les faits d’imprévisions aient entrainé un véritable
bouleversement de l’économie du contrat, cad pas simplement une diminution du bénéfice, mais une
véritable perte du cocontractant dans l’exécution du contrat. Si ces conditions sont réunies le
cocontractant a droit à une indemnisation qui suppose une condition supplémentaire, le cocontractant
ne doit avoir interrompu à aucun moment l’exécution de son contrat. Cette indemnité couvre environ
90% de la perte enregistré par le cocontractant.
Lorsque le déséquilibre du contrat est définitif a jurisprudence reconnait à chacune des parties le doit
de saisir le juge pour lui demander de prononcer la résiliation du contrat avec indemnisation de l’une ou
l’autre de partie s’il y a lieu de façon à ce que l’administration ne soit pas tenu de supporter un
déséquilibre pendant des années. Mais les parties doivent ne pas avoir peu se mettre d’accord sur une
résiliation amiable. CE Compagnie des travaux de Cherbourg, 9 décembre 1952. CE 30 mars
1916, Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux 30 mars 1916 crée la théorie de
l’imprévision.
c. Le fait du Prince
Cela désigne les mesures prise par l’administration contractante en une autre qualité ou à un autre titre
que celui de partie au contrat et qui affecte les conditions d’exécution de ce dernier. Cela vise à
reconnaitre un droit à indemnité au cocontractant.
Uniquement les mesures prise par l’administration cocontractant permettent l’application de cette
théorie. Ce peuvent être des mesures de police ou des mesures sociales. La théorie de fait du prince
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suppose en outre que la mesures incriminée affecte de manière précise et importante l’exécution du
contrat. Le fait du prince doit avoir été imprévisible lors de la passation du contrat.
Si les conditions son remplies le cocontractant a droit à une indemnisation totale du préjudice qui lui est
causé par le fait du prince.
Cette théorie est d’application peu fréquente.
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Deux facteurs de la qualité de la justice administrative, son indépendance et son efficacité, qui se
confond avec rapidité.
A. La réforme de 1953
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Elle concerne le CE est les juridictions du premier degré. C’était les conseils de préfectures qui étaient au
moins nominalement présidés par le préfet.
La réforme de 53 a pour objet d’élargir les compétences des conseils de préfecture, qui deviennent juge
de droit commun en premier ressort. Ils deviennent des Tribunaux Administratifs, et les modalités de
recrutements, les membres des TA doivent dorénavant être recruté par la voie de l’ENA ; le CE n’est
plus juge de premier ressort que pour les affaires les plus importante et il est juge d’appel des tous les
jugements rendus par les TA.
B. La réforme de 1987
Réalisé par la loi du 31 décembre 1987. Son objet est de remédier à l’encombrement du CE. A la fin de
l’année de 1987 le stock d’affaire était de 25 000, le délai moyen de jugement était de 3 ans. Cela se
traduit par la création des CAA. Ces cours sont juges de droit commun en appel des décisions rendus
par les TA. Le CE est alors devenu pour l’essentiel juge de cassation des arrêts rendus par les CAA.
La réforme a eu un effet bénéfique sur le CE, mais elle n’a pas véritablement régler les problèmes
d’encombrement des TA et plus tard des CAA.
Elle est composée de deux types de juridiction, soit compétences spécialisées soit compétences
générales.
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Les juridictions à compétences spécialisées sont extrêmement nombreuses, environ 30. Ex les juridictions
ordinales, qui sont des instances disciplinaires, ou chambre régionales des comptes, ou encore des
commissions départementales des travailleurs handicapés. Tantôt elles contrôlent la légalité de certains
actes tantôt elles ont une fonction disciplinaire. Elles relèvent quasiment toutes du CE qui peut être saisi
soit comme juge d’appel, soit la plus part de temps comme juge de cassation.
A. La composition du CE
300 membres environ, dont 200 exercent leur service à l’intérieur du conseil les autres au sein
d’administrations, cabinets ministériels ou entreprises publiques…
On distingue les conseillers en service ordinaire et extraordinaire.
- Service ordinaires : il y 3 grades, les auditeurs recrutés par la voie de l’ENA, les maitres des
requêtes recruté au ¾ parmi les auditeurs et pour ¼ parmi les personnalités extérieures et
les conseillers d’état 2/3 issus des maitres des requêtes et 1/3 tour extérieur. Une partie de
ces emplois son réservés à des conseillers de TA et CAA. L’avancement se fait à l’ancienneté,
c’est une garantie d’indépendance.
- Service extraordinaires : personnalité imminentes nommé en conseiller pour une durée
limitée, ils ne peuvent être affectée à une formation contentieuse.
Le CE est présidé par la 1er ministre. Mais la véritable responsabilité incombe au Vice-président.
Ils ne sont pas des magistrats au sens de la Constitution ils sont des fonctionnaires car ils ont une
fonction de conseil du gouvernement. Ils bénéficient d’un ppe d’indépendance et d’un système
d’avancement qui leur confère des garantie d’inamovibilité équivalent des celle des magistrats de l’ordre
judiciaire.
B. La structure interne du CE
Spécificité qui tient à la dualité d’attribution qui se reflet dans la structure interne.
Il y 6 section administratives ; qui ont pour fonction de conseiller ou aider l’administration dans sa tâche.
Intérieur finances travaux publics sociale, l’administration et section du rapport et des études. Fonction
consultative. Et la section de contentieux qui a pour fonction de juger les affaires contentieuses portées
devant le CE. Cette section est elle-même divisée en 10 sous sections. La sous-section et la formation
d’instruction de l’affaire elle prépare les dossiers etc… les jugements sont rendus en ppe par deux sous-
sections réunies, la sous-section d’instruction et une autre. Mais il existe des formations plus solennelles.
« La section du contentieux siégeant en formation du jugement », elle est constituée par le président de
la section du contentieux, 3 présidents adjoints, 10 présidents de sous-section et le rapporteur de
l’affaire. Un décret du 22 février 2010 prévoie la possibilité de faire juger certaines affaires par 3 ou 4
sous-sections.
La répartition des membre du CE obéit au ppe de la double appartenance. Ils sont affectés à la fois à la
section du contentieux mais aussi à une section administrative. Cela évite que les membres du CE qui
jugent se coupent des réalités administrative, réforme introduite en 1963 à la suite de la crise qui oppose
le CE au Président de la République. « il faut que les membres du CE soient plongés dans une
atmosphère administrative ». Hauriout.
L’exigence d’impartialité de la juridiction administrative notamment imposée par la CEDH n’a pas remis
en cause ce système, si le juge et conseil de l’administration ont peut douter de son impartialité. La
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CEDH conduit à l’amender un décret du 6 mars 2008 indique que lorsque les sous-sections réunies
jugent, et ou lorsque la section du contentieux juge, elles ne sont plus complétées par des conseillers
venant des sections administratives.
C. Les attributions du CE
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règle de droit a été correctement appliquée par le juge du fonds, ce qui lui permet d’assurer l’unité de la
jurisprudence administrative.
Pour autant le CE n’est pas dessaisi de toute possibilité de juger le litige au fond. En cas d’annulation de la
décision attaquée le CE a deux possibilités :
- Soit il renvoi le litige devant une autre juridiction de même nature que celle qui a rendu la
décision annulée.
- Soit dans un souci de bonne administration de la justice il règle lui-même l’affaire au fonds
pour ne pas faire trainer l’affaire.
3. La fonction régulatrice du CE
Pour permettre au CE de maitriser la jurisprudence, et éviter les divergence de solution entre les
différents TA et CAA, la loi de 1987 l’a dotée d’une compétence supplémentaire, elle prévoie en effet
qu’avant de statuer sur une requête qui soulève une question de droit nouvelle présentant une difficulté
sérieuse et se posant dans de nombreux litiges le TA ou la CAA qui se trouve confronté à cette
question peut transmettre le dossier de l’affaire au CE, qui examine la question soulevée dans un délai de
3 mois. Il indiquera par un avis dans quel sens il estime qu’il faut juger. C’est un avis contentieux, qui
permet de fixer immédiatement le sens de la jurisprudence.
§3 : Les TA
A. L’organisation des TA
Il y en a 42 dont 31 en France métropolitaine. Ils sont divisé en chambres dont le nombre varie en
fonction de l’importance de tribunal. Les conseillers sont environ 600, ils sont en ppe recrutés par la voie
de l’ENA.
Corps uniques des conseillers dans une juridiction administrative, mais ils n’ont pas la qualité de magistrat
u sens de la constitution, même s’i en ont la fonction. Leur carrière est gérée par le CE. Ils bénéficient de
la même inamovibilité que les magistrats de l’ordre judicaire.
B. Les attributions
Ils sont juges de droit commun en premier ressort des litiges administratifs à l’exception de ceux qui
sont attribués en premier et dernier ressort au CE. Leurs décisions sont susceptibles d’appel devant les
CAA. Et ils exercent les mêmes fonctions consultatives que les cours à la demande du préfet.
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matière contractuelle les parties peuvent choisir un autre tribunal que celui normalement compétent.
Dès lors que ce choix est antérieur à la naissance du litige et ne nuit pas à l’ordre public.
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disposition législative absolument explicite. Le recours pour excès de pouvoir est d’ordre public, cad il est
impossible d’y renoncer à l’avance, et si requérant se désiste, il peut revenir sur son désistement à tout
moment de la procédure.
Les recours intentés à des fins répressives, cad formé aux fins de faire sanctionner par le juge certaines
personnes. Notamment le contentieux de contravention des grades voiries, qui permet de faire
sanctionner les personnes qui ont porté atteinte à l’intégrité matériel du domaine public.
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L’intérêt à agir peut être collectif, CE 28 décembre 1906, Syndicat des patrons coiffeur de limoges.
Il est des qualités qui donnent automatiquement intérêt à agir, les contribuables des collectivités locales
ont intérêt à agir contre les mesures qui entrainent des dépenses à la charge de ces collectivités. De la
même manière les usagers d’un SP ont intérêt à agir contre les mesures relative à l’organisation et
fonctionnement de ce service, même lorsque le service est extrêmement vaste et concerne ma la
majorité de la population.
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le délai court à compter de la publication ou de l’affichage, si cette mesure est considérée comme
suffisante.
- Pour les décisions individuelles explicites il faut distinguer.
o L’égard des tiers. C’est la publication de l’acte qui ouvre le délai, car
c’est le seul moyen pour les tiers d’en voir connaissance.
o A l’égard des destinataires, c’est la notification de celle-ci qui déclenche
le délai de recours contentieux. A la condition que les délais et voies de
recours soient mentionnées dans la notification de la décision. Toutefois
par exception à cette solution, le délai de recours contentieux
commence à courir à compter de la publication pour certaines
décisions individuelles. Il en va ainsi des décisions qui concernent un
grand nombre de personnes, comme celles qui sont relatives au
recrutement ou à la situation de fonctionnaires ou agents publics.
- En ce qui concerne les décisions individuelles implicites, le délai commence à courir à
compter de l’expiration du délai de 2 mois aux termes duquel nait la décision implicite. Pour
que le délai commence à courir, il faut, cependant, que la demande formée par l’administré ait
fait l’objet de la part de l’administration d’un accusé de réception comportant certains
renseignements (date de la réception de la demande, date de la décision implicite, nature de
la décision et l’indication du service chargé d’instruire la demande). Si ces renseignements ne
sont pas donnés, le délai de recours de contentieux ne court pas. Ces mesures ont été
introduites par une loi du 12 avril 2000 afin de limiter les effets néfastes des requérants
ignorants de l’écoulement du délai.
c. Le calcul du délai
Les délais ne sont pas des délais francs, on ne compte ni le jour ne départ ni celui d’achèvement du délai,
il est calculé par mois et non par jours. Cad si une décision est publiée ou notifiée un 10 avril, le délai du
recours commence à courir le 11 avril à 0 heure, et vient à expiration le 11 juin à 24 heure. Si le dernier
jour du délai est un dimanche, un jour férié ou chômé, le recours est recevable jusqu’à la fin du premier
jours ouvrable suivant.
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Une telle décision peut voir sa légalité contestée par la voie de l’exception. En ce qui concerne la matière
réglementaire l’exception d’illégalité est perpétuelle ; l’illégalité d’un règlement pourra être invoquée à
tout moment à l’appui d’une recours d’une décision dirigé contre une mesure d’application de ce
règlement.
La possibilité d’invoquer l’exception illégalité est plus limitée en cas d’une décision individuelle. Elle ne
peut être invoquée que dans deux hypothèses :
- Une décision individuelle devenu définitive à l’appui d’un recours en réparation d’un
dommage causé par cette décision, arrêt CE Dubois, 1952.
- Les opérations complexes, un requérant peut ici invoquer l’illégalité d’une décision individuelle
devenu définitive lorsque celle-ci fait partie d’une chaine de décisions dont l’aboutissement est
constituée par l décision attaquée.
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janvier 2001, confédération nationale des radios libres. La condition relative à l’existence de
moyens sérieux est remplacée par une formule plus souple qui vise un moyen propre à créer en l’état
de l’instruction un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée. La condition d’urgence est
maintenu mais précisée, elle est remplie lorsque la décision administrative contestée préjudicie de
manière suffisamment grave et immédiate à un intérêt public à la situation du requérant ou aux intérêts
que celui-ci défend. Cette urgence doit être appréciée de manière concrète, objective et en fonction de
l’ensemble des circonstances de l’espèce. Lorsque la décision dont la suspension est demandée est
négative le juge du référé suspension peut ordonner à l’administration de prendre les mesures
qu’impliquent nécessairement l’exécution de son jugement, CE 5 mars 2001, arrêt Saez, GAJA n°111.
Il existe un autre référé, le référé liberté prévue par l’art L521-2 du CJA, il permet au juge en cas
d’urgence d’ordonner toute mesure nécessaire à la sauvegarde d’une liberté fondamentale à laquelle il
aurait été porté une atteinte grave et manifestement illégale. Je juge doit se prononcer dans un délai de
48h. Les libertés en cause sont celles qui ont fait l’objet d’une reconnaissance ou protection par la C°,
conventions internationale ou la loi. Ce peut être une liberté collective ou individuelle, CE 18 janvier
2001, Commune de Venelles, GAJA. Le juge peut suspendre l’exécution de la décision contestée il
peut également adresser des injonctions à l’administration. Les mesures prises dans le cadre du référé de
liberté ont un caractère provisoire, elles ne préjugent pas de ce que sera par la suite à la décision du juge
du fonds lorsqu’il sera amené à se prononcer sur la demande d’annulation de la décision. Procédure qui
reste soumise à des conditions strictes.
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apporter au procès. Son intervention reste considérée comme un gage de qualité de la juridiction
administrative. Il lit ses conclusions à l’audience. CEDH, Kress contre France, 7 juin 2001, GAJA,
considère que l’institution du commissaire du gouvernement méconnaissait le droit à un procès équitable
qui implique que les parties puissent prendre connaissance de toutes pièces ou observations soumises
au juge fusse par un magistrat indépendant. La présence du commissaire du gouvernement lors du
délibéré de l’affaire, car elle était susceptible d’influence la décision à intervenir. Donc le législateur a
procédé à des réformes successives. Le commissaire du gouvernement devint le rapporteur public. Les
textes ouvrent aux parties le droit de connaitre le sens des conclusions du rapporter public juste avant
l’audience. Les textes introduisent également la possibilité pour les parties de présenter de brèves
observations après le prononcé des conclusions. Devant les TA et CAA le rapporteur public ne participe
plus aux délibérés. Devant le CE, le rapporteur public assiste au délibéré sans y prendre part. Si une
partie en fait la demande, il peut ne pas être présent au délibéré. Le CE est la juridiction qui détermine
de sens de la jurisprudence il est apparait important que le rapporteur public ait eu connaissance des
délibérés. Le dispositif est jugé conformes aux exigences de la CEDH. Question de la pérennité du
rapporteur public en raison de la volonté du législateur de dispenser un nombre d’affaires important de
conclusion du rapporteur public afin d’alléger la tâche des juridictions et d’accélérer le cours de la justice.
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temps. Le juge est autorisé à décider que tout ou partie des effets passé de l’acte pourrait être
considérés comme définitifs. Le juge peut également décider que l’annulation de l’acte ne prendra effet
que dans le futur à une date que le juge détermine, voir que l’annulation ne produira aucun effet si
l’administration reprend la décision annulée de manière régulière. Mais conditions à cette subordination,
conditions que l’effet rétroactif de l’annulation emporte des conséquences manifestement excessives en
raison tant des effets que l’acte à produit ou des situations qui ont pu se constituer que de l’intérêt
général pouvant s’attacher à un maintien temporaire de ses effets.
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