Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’équation (E) est appelée équation différentielle scalaire de second ordre linéaire (résolue).
On appelle une solution de (E) sur I toute application y : I −→ K deux fois dérivable sur I
vérifiant l’équation sur I.
(E) : y 00 + b(t)y 0 + c(t)y = d(x)
Pour tout triplet (t0 , y0 , z0 ) ∈ I × K2 , le problème est appelé
y(t0 ) = y0 , y 0 (t0 ) = z0
un problème de Cauchy.
L’équation (H) y 00 + b(t)y 0 + c(t)y = 0 est appelée l’équation homogène associée à (E).
Proposition 1 :
y
Les solutions de (E1 ) sont exactement les applications Y : I −→ M2,1 (K) de la forme Y =
y0
où y est une solution de (E).
y
Preuve : Si Y : I −→ M2,1 (K) de la forme Y = où y est une solution de (E), alors,
y0
d’après l’introduction à la proposition, Y est une soltion de (E1 ).
Inversement, soit
Y une solution
0de(E1 on a Y 0 = A(t)Y + B(t).
) alors Y : I −→M2,1 (K) et
y1 y1 0 1 y1 0
On pose Y = . Alors 0 = + .
y2 y2 −c(t) −b(t) y2 d(t)
Ce qui signifie y10 = y2 et y20 = −c(t)y1 − b(t)y2 + d(t).
1
(E) : y 00 + b(t)y 0 + c(t)y = d(t)
Pour tout couple (t0 , y0 , z0 ) ∈ I × K2 , le problème (P ) admet
y(t0 ) = y0 , y 0 (t0 ) = z0
une solution et une seule sur I.
2) L’ensemble S(H) des solutions de l’équation (H) : y 00 + b(t)y 0 + c(t)y = 0 est un sous-
espace vectoriel de C 2 (I, K) de dimension 2.
3) Si yp est une solution particulière de (E) alors la solution générale de (E) est y = yp + yH où
yH est la solution générale de (H).
Preuve : 0
Y = A(t)Y + B(t)
1) Existence : On sait que, d’après le théorème de cauchy, le problème de Cauchy (P1 ) y0
Y (t0 ) =
z0
y
admet une solution sur I qui est de la forme Y = où y est une solution de (E). La solu-
y0
tion y de (E) vérifie alors y(t0 ) = y0 , y 0 (t0 ) = z0 . D’où, l’existence.
y1 y2
Unicité : Si y1 et y2 sont deux solutions du problème (P ) alors et sont les deux
y10 y20
des solutions de (P1 ) donc y1 = y2 d’après l’unicité de la soluion de (P1 ).
2) On a S(H) est un sous-espace vectoriel de C 2 (I, K) (Vérification simple).
On note S(H1 ) l’espace des solutions du système différentiel associé à l’équation (H).Alors
l’application
ψ :S(H) −→ S(H1 )
y
y 7→
y0
est un isomorphisme des K-ev.
Donc dim S(H) = 2.
3) (Vérification simple )
Définition 2 : On appelle système fondamental des solutions de (H) toute base de l’espace
S(H).
2
équivalentes :
1) La famille (y1 , y2 ) est un système fondamental des solutions de (H) sur I.
2) ∀t ∈ I, W (y1 , y2 )(t) 6= 0.
3) Il existe t0 ∈ I tel que W (y1 , y2 )(t0 ) 6= 0.
3) Cas d’une équation homogène ayant une solution qui ne s’annule jamais
On revient à l’équation (H) y 00 + b(t)y 0 + c(t)y = 0
avec b, c : I −→ K des fonctions continues On suppose que y1 est une solution de (H) tel que
y1 (t) 6= 0, ∀t ∈ I.
On cherche y2 sous la forme y2 (t) = ϕ(t)y1 (t) avec ϕ : I −→ K 2-fois dérivable.
y20 = ϕ0 y1 + ϕy10 et y200 = ϕ00 y1 + 2ϕ0 y10 + ϕy100 .
y200 + b(t)y20 + c(t)y2 = 0
équiv ϕ00 y1 + 2ϕ0 y10 + ϕy100 + b(t)(ϕ0 y1 + ϕy10 ) + c(t)ϕy1 = 0.
équiv ϕ00 y1 + 2ϕ0 y10 + b(t)ϕ0 y1 = 0
2y 0 +b(t)y
équiv ϕ00 + 1 y1 1 ϕ0 = 0 car y1 ne s’annule jamais
c-à-d ϕ0 vérifie une équation différentielle linéaire de 1er ordre.
si et seulement si ϕ00 + 1t ϕ0 = 0
si et seulement si ϕ0 (t) = Ke− ln(t) = Kt avec K ∈ R.
On prend K = 1 donc ϕ0 (t) = 1t . On prend alos ϕ(t) = ln(t).
3
1 0
Donc y2 (t) = t × ln(t) est une solution de (H). W (y1 , y2 )(1) = = 1 6= 0. Donc
1 1 + ln(1)
(y1 , y2 ) est un système fondamental des solutions de (H)
Soit yp (t) = λ1 (t)y1 (t) + λ2 (t)y2 (t) = (−te−t − e−t )et + (tet − et )e−t
= −(t + 1) + (t − 1) = 2t.
Alors yp est une solution particulière de (E) (attendue)
Principe de superposition : Si d(x) = d1 (x) + d2 (x) sur I, y1 est une solution sur I de
l’équation y 00 +b(x)y 0 +c(x)y = d1 (x) et y2 est une solution sur I de l’équation y 00 +b(x)y 0 +c(x)y =
d2 (x) alors y = y1 + y2 est une solution sur I de (E) : y 00 + b(x)y 0 + c(x)y = d(x).